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Le Calonnec Joseph. LOCK-OUT / Eléments constitutifs / Fermeture d'entreprise / Réduction d' horaire / Conflit en cours /
Justification / Effets. In: Revue Judiciaire de l'Ouest, 1982-3. pp. 68-75;
doi : https://doi.org/10.3406/juro.1982.3671
https://www.persee.fr/doc/juro_0243-9069_1982_num_6_3_3671
pour les salariés qui viendraient à arrêter le travail pour motif de santé
dans les jours suivants. Si cette interprétation des faits est correcte,
l'usage aurait dû être considéré comme maintenu jusqu'à ce qu'intervienne
sa dénonciation selon les modalités exposées dans l'arrêt de la Chambre
sociale.
Joseph LE CALONNEC
Professeur à la Faculté de
Droit d1 ANGERS
LA COUR,
ci étant normalement illicite (1). Il ne peut être admis que s'il est
justifié par des circonstances particulières.
(1) CAMERLZNCK et LYON-CAEN, op. ait. , n° 747 ; RIVERO et SAVATIER, op. oit.
p. 295 ; TEYSSIE, Droit du travail, n° 1Z463 p. 663 et n° 13653 p. 671.
(2) Soa. 10 Janvier 1973, D. 1973.453, note SINAY, Dr. Soa. 1973.433, obs.
J. SAVATIER; "Les grands arrêts de droit du travail" p. 62, n° 27, obs.
LYON-CAEN et PELISSIER.
(3) Soc. 2 décembre 1964, D. 1965.112, note LYON-CAEN, JCP 1965.14098, obs.
BRUN, "Les grands arrêts..." p. 64, n° 29, obs. LYON-CAEN et PELISSIER.
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(1) Soc. 26 novembre 1959, Bull. civ. n° 1189, p. 945 ; Soc. 31 mai 1967,
2ème espèce, Dr. soc. 1967.632, obs. J. SAVATIER.
(2) Soc. 5 juin 1973, Inf. chef d'entr. 1974.3 ; Soc. 7 avril 1976, D. 1976.
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avait été opposée ; dans le cas contraire, ils étaient fondés à le faire.
Or, la multiplication de débrayages de courte durée n'est pas en soi
reprehensible (1). Elle ne le devient que si, perturbant gravement la marche de
l'entreprise, désorganisant considérablement la production, elle fait subir
â l'employeur un dommage plus important que ne le ferait une grève
classique alors que le sacrifice de la perte de salaires consenti par ses acteurs
est bien moindre (2). Assurément, on peut discuter un tel point de vue. A
partir de quel moment peut-on dire qu'un mouvement revendicatif a basculé
d'une catégorie dans l'autre ? La décision semble largement arbitraire. Le
propre d'une grève est de faire souffrir l'employeur. Peut-on dans son
préjudice calculer des degrés ? Mais en l'état actuel de la jurisprudence, il
appartenait à la Cour de Rennes de classer le comportement des grévistes
de "SAMBRE-et-MEUSE" dans Tune ou l'autre de ces catégories et d'en tirer
les conséquences.
(1) Soc. 11 maœa 1964, Bull. oiv. n° 194, p. 234 ; Soa. 16 juillet 1964,
Dr. 3oc. 1965.106, obs. J. SAVATIER.
(2) Soa. 7 janvier I960, Bull. avo. n° 20, p. 17.
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Joseph LE CALONNEC