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CHAPITRE 2 : LE RÈGLEMENT DES CONFLITS DE TRAVAIL

Des conflits peuvent naître entre employeurs et travailleurs. Ces conflits sont généralement de
deux sortes : le conflit individuel et les conflits collectifs.

Un conflit individuel est un conflit entre un employeur et un salarié qui défend un intérêt
individuel.

Un conflit collectif est un conflit entre employeur et pluralité de travailleurs qui défendent un
intérêt collectif.

I. LE RÈGLEMENT DES CONFLITS DU TRAVAIL

La résolution des conflits individuels de travail obéit toujours à deux phases dont l’une
extrajudiciaire et l’autre judiciaire .‫قضائية‬

a- Le règlement extrajudiciaire des conflits de travail

Le règlement extrajudiciaire des conflits de travail est fait par une tentative de conciliation‫صلح‬.

La loi décide que toute demande en justice qui n’aurait pas été soumise au préalable de
conciliation est irrecevable ‫مرفوضة‬.

La tentative de conciliation peut déboucher sur trois issues: la conciliation totale, la

conciliation partielle, la non conciliation totale.

En cas d’accord entre les parties, un procès-verbal de conciliation totale rédigé et signé par le
bureau régional de conciliation et à défaut par l’Inspecteur du Travail ou son délégué.

b- Le règlement judiciaire du conflit du travail

L’étape judiciaire est essentiellement marquée par la volonté de la loi et l’imperium du juge
‫سلطة القاضي‬. Cependant, le règlement judiciaire est gratuit pour les parties.

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Tout les frais et dépenses de procédures sont supportés par le trésor public ‫الخزينة العامة‬ 

II. LES CONFLITS COLLECTIFS DU TRAVAIL

Toute difficulté surgie entre l'employeur et les travailleurs, susceptible de provoquer un

conflit collectif, doit être soumise à la commission consultative d'entreprise en vue de lui
trouver des solutions convenant aux deux parties au conflit.

Si le conflit n'a pas été résolu au sein de l'entreprise, il sera obligatoirement soumis par la
partie la plus diligente au bureau régional de conciliation et, à défaut, à l'inspection du
travail territorialement compétente.

Les conflits collectifs se révèlent essentiellement par les grèves. La grève consiste dans la
cessation collective du travail, afin d’exercer une pression sur le chef d’entreprise ou les
pouvoirs publics, elle peut être ouvrière ou patronale.

Toute décision de grève ou de lock-out doit être précédée d'un préavis de 10 jours, adressé
par la partie intéressée à l'autre partie et au Bureau Régional de Conciliation ou, à défaut, à
l'Inspection Régionale du Travail territorialement compétente. Le délai de préavis
commence à courir à partir de la saisine du Bureau Régional de Conciliation ou de
l'Inspection Régionale du Travail.

En outre, la grève ou le lock-out, doit être approuvée par la Centrale Syndicale Ouvrière ou
par l'Organisation Centrale des Employeurs.

Le préavis est adressé en même temps aux parties concernées par lettre recommandée avec
accusé de réception.

Le préavis doit contenir les indications suivantes :

● le lieu de la grève ou du lock-out ;

● la date d'entrée en grève ou en lock-out ;
● la durée de la grève ou du lock-out ;

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 ● le motif de la grève ou du lock-out

Les parties au conflit peuvent convenir au cours de la durée du préavis de reporter la date
d'entrée en grève ou en lock-out.

Les conflits collectifs présentent une certaine gravité en ce qu’ils menacent de troubler l’ordre
public ‫النظام العام‬.

2- La manifestation des conflits collectifs (grèves ouvrières)

On distingue plusieurs types de grèves ouvrières :

La grève d’avertissement qui consiste à s’absenter du travail pendant une durée très courte, et
même symbolique, afin d’attirer l’attention de l’employeur ou des pouvoirs publics sur une
revendication.

Le débrayage quant à lui consiste en une interruption limitée du travail, qui précède en général
de peu l’heure de sortie.

La grève tournante, ou grève cyclique, affecte successivement divers ateliers ou diverses

catégories de personnel de l’entreprise.

La grève sur le tas consiste à l’arrêt du travail sans sortir de l’entreprise.

La grève perlée consiste en un ralentissement du rythme de travail sans qu’il y ait arrêt complet.

La grève thrombose ou bouchon est limitée à un service, un atelier, ou une catégorie

professionnelle qui paralyse l’ensemble de l’entreprise. Dans tous les cas, la grève n’est légitime
que si elle est engagée après la procédure à l’amiable.

Au demeurant, l’employeur peut décider d’un lock-out, si ladite grève était généralisée. Le lock-
out, que l’on appelle souvent « grève patronale », par opposition à la « grève ouvrière » est la
fermeture temporelle de l’entreprise par l’employeur, en raison d’un conflit de travail et pour
assurer une pression sur les employés en grève ou qui menacent de faire grève.

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