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Les usages
Pour qu’un usage existe, il faut d’abord que ce dernier soit avantageuse, et
qu’elle ne résulte pas d’une pratique de l’employeur.
Pour ce qui concerne le caractère de généralité. Il ne faut pas que l’usage soit
individuel/conféré à une seule personne. Il faut que ce dernier soit ainsi conféré à une
catégorie de salarié, ou à tous les salariés.
La Cour de cassation admet par ailleurs, le 21 juin 2023, qu’un usage répond
au caractère de généralité lorsqu’il s’applique à un salarié, seul représentant d’une
catégorie du personnel.
Pour ce qui concerne enfin le caractère de fixité. Il faut que les conditions
d’octroi ou les modalités de calculs de l’usage soient fixes, reposant ainsi sur des
critères fixes, objectifs et identifiables.
Si une des conditions fait défaut, alors la dénonciation est irrégulière, et l’usage
est maintenu.
Aussi, la dénonciation n’a pas besoin d’être motivée. Pour autant, le motif doit
être licite, et ne doit donc pas concerner un motif discriminatoire ou bien une réponse
à un préavis de grève (C. Cass., 13 février 1996).
C. L’application de l’usage
L’usage est une source de droit supplétive. Ainsi, il n’est applicable qu’en
l’absence d’autre norme, convention ou accord au sujet qu’il concerne.
Lorsqu’un accord collectif est conclu, et que ce dernier, parmi ses dispositions,
concerne la pratique érigée en usage, alors ce dernier disparait de plein droit.
Par ailleurs, l’usage ne doit pas être confondu avec l’engagement unilatéral de
l’employeur. Cela est une autre source, résultant d’une manifestation unilatérale de
volonté de l’employeur. Ce dernier se créé lui même une obligation.
Le contrat de travail
B. En cas de litige/requalification
Arrêt illustratifs :
Arrêt LABANNE, 19 décembre 2000 : des chauffeurs louait des véhicules taxi à
des sociétés. Requalificiation des contrats en contrats de travail.
Ch. Soc., Uber, 4 mars 2020 : la Cour retient l’existence du contrat de travail.
E. Le travail pénitentiaire
La promesse d’embauche
A. La clause qualificative
B. La clause dédit-formation
D’une part, la Cour de cassation, le 21 mai 2002, considère que cette clause
doit constituer la contrepartie d’un engagement de l’employeur d’assurer une
formation entrainant des coûts supérieurs à ses obligations légales. Ainsi, le montant
de l’indemnité doit être proportionnée, et ne doit pas priver le salarié de sa faculté de
démissionner.
C. La clause d’exclusivité
La Cour de cassation considère que le seul silence gardé sur une autre activité
que celle exercée n’est pas cause de licenciement. Seul le refus du salarié de
régulariser sa situation ou de transmettre à son employeur les documents nécessaires,
peut constituer une faute grave susceptible d’entrainer un licenciement (C. Cass., 19
avril 2023).
Les clauses d’objectif sont les clauses par lesquelles l’employeur fie des
objectifs de vente à atteindre pour l’employé. Elles sont fréquentes dans les contrats
appelés à des fonctions commerciales.
Pour être valable, il faut que ces objectifs soient réalistes au vu de l’état du
marché.
D’autre part, la clause doit être mise en oeuvre de bonne foi, sans légèreté
blâmable. Cela suppose un certain délai de prévenance.
Par ailleurs, l’employeur doit prendre en compte les conséquences sur la vie
personnelle et professionnelle du salarié. Si ces conséquences sont excessives, on
refuse la validité ainsi que la bonne mise en oeuvre de cette clause.
Une clause de non-concurrence est une clause par laquelle l’employeur interdit
au salarié de travailler pour une entreprise concurrente, et ce même après rupture du
contrat de travail. Cette clause est valable, sous certaines conditions strictes, dressées
par l’arrêt de référence en date du 10 juillet 2002.
Ainsi, si la clause est valable, le salarié ne pourra pas travailler chez ou créer
une entreprise concurrente pendant le temps et au sein de l’espace prévu.
La périodes d’essai
La période d’essai est le phase durant laquelle l’employeur jauge les qualités et
capacités de celui qu’il a embauché, et l’employé apprécie ses conditions de travail.
La période d’essai n’était, pendant longtemps, que jurisprudence. Depuis la loi
du 25 juin 2008, il existe une réglementation légale, prévue par les articles L.1221-19
à 1221-26 du Code du travail.
La période d’essai ne se présume pas. Elle doit être stipulée dans le contrat de
travail, ou dans la lettre d’embauche (article L.1221-23 Code du travail).
La loi du 25 juin est, par ailleurs, venue ajouter une durée maximale pour la
période d’essai, selon le poste et la catégorie de travail. Ainsi, elle est de 2 mois pour
les employés et salariés; 3 mois pour les techniciens et agents de maitrise; 4 mois
pour les cadres.
Le principe de faveur fait obstacle ce que l’on puisse prévoir une durée plus
longue. Il existait une dérogation pour certains accords collectifs, en vigueur avant la
loi de 2008. Mais depuis une loi d’adaptation du droit français au droit de l’UE, de
février 2023, cette dérogation prend fin.
Une durée plus courte est possible car elle est en faveur du salarié.
La Cour de cassation montre une rigueur absolue pour ce qui concerne le point
de départ de la période d’essai. Elle se situe au commencement de l’exécution du
contrat de travail. Les parties peuvent par avance écarter les règles du droit de
licenciement et différer le début de l’essai. L’arrêt de référence est l’arrêt Boydron, du
25 février 1997.
C. Le renouvellement de la période d’essai
Une période d’essai peut être renouvelée une fois, à condition que cela soit
prévu par un accord de branche étendu, et que la possibilité d’un tel renouvellement
soit expressément mentionnée dans le contrat de travail.
Ce contrat peut posséder plusieurs formes. Il peut ainsi s’agir d’un contrat à
temps partiel, d’un contrat de chantier, ou encore d’un contrat intermittent. Ce dernier
est mis en place par accord collectif d’entreprise ou d’établissement, à défaut
d’accord de branche ou étendu.
Le CDD
1) le CDD de remplacement
Certains CDD sont dits temporaires par nature. Parmi ces derniers, on parle des
contrats saisonniers et des contrats d’usage.
Les contrats saisonniers correspondent à es emplois dont les tâches sont
appelées à se répéter chaque année en raison des saisons.
Les contrat d’usage sont les contrats qui concerne certain secteurs d’activité
plus particulièrement. Ces secteurs sont visés par l’article D. 1242-1 du même code.
Il doit par ailleurs s’agir d’un emploi temporaire par nature.
B. La réglementation du CDD
Le contrat nécessite donc un écrit ad validatem, lequel doit être remis sous
deux jours ouvrables au salarié, ou au jour de la prise de fonction. Le contrat doit, par
ailleurs, comporter un certain nombre de clauses.
Parmi ces dernières, on trouve : l’indication du motif du recours, la désignation
du poste, le montant de la rémunération, la convention collective applicable et
finalement une mention relative à la période d’essai, si période d’essai il y a.
Aussi, le terme du contrat doit être fixé et conçu en amont. Le terme peut être
précis (date à date), ou imprécis (un terme existe mais non datable précisément).
Un CDD possède une durée maximale, prévue par accord de branche. À défaut,
c’est la durée légale de 18 mois qui s’applique, renouvellement compris.
D. Le renouvellement du CDD
Depuis la loi du 17 août 2015, il est possible de renouveler un CDD, dans une
limite de 2 fois. Toutefois, bien que renouvelable, la durée totale ne pourra pas
excéder la durée maximale prévue légalement ou par accord de branche.
E. La rupture du CDD
Cependant, le montant de l’infinité de fin de contrat peut être réduite à 6%, par
dérogation au principe de faveur, lorsqu’un accord de branche collectif étendu ou
qu’un accord d’entreprise ou d’établissement le prévoir. Pour être valable, il faut que
soit offert au salarié certaines contreparties en terme d’accès à la formation
professionnelle.
2) Rupture anticipée
Les cas possibles de rupture anticipée d’un CDD sont stricts. On admet ainsi la
rupture par accord des parties, inaptitude physique du salarié, faute grave du salarié
ou de l’employeur, la justification d’un CDI au sein d’une autre entreprise ou encore
la force majeure.
Cette dernière doit réunir les conditions normalement nécessaires, tel que
l’extériorité, l’imprévisibilité et l’irrésistibilité.
Cependant, l’employeur ne dirige pas seul. Il existe des tempéraments. Pour les
question qui intéressent la marche générale de l’entreprise, l’employeur doit
demander avis au CSE.
L’employeur est, par ailleurs, soumis au principe de loyauté. Il doit ainsi
exécuter le contrat de travail de bonne foi.
L’employeur est aussi tenu d’une obligation de sécurité physique et psychique
du salarié (arrêt SNECMA, 5 mars 2008).
Le règlement dit mentionner lui même sa date d’entrée en vigueur qui doit
cette postérieure d’au moins un mois après l’accomplissement de ces formalités.
C’est à l’employeur de prouver qu’il a accompli ces formalités.
La cour de cassation est stricte, et par un arrêt du 9 mai 2012, fait valoir que les
formalités de publicité n’ont pas été respectées. La Cour de cassation décide elle que
la simple mention ne vaut pas preuve.
Par principe, le contenu du règlement intérieur est sans limite. Toutefois, la loi
Auroux du 4 août 1982 décide que le contenu possède un domaine exclusif et
obligatoire.
L’article L1321-1 énonce que le domaine de l’hygiène et de la sécurité doit être
fixé par le règlement intérieur.
Il doit aussi fixer les règles permanentes et générales relatives à la discipline,
comprenant ainsi la nature et l’échelle des sanctions susceptibles d’être prononcées.
Seule une sanction prévue dans le règlement intérieur ne peut être prononcé.
Doit y figurer certaines clauses. On parle ainsi des dispositions relatives aux
droits de la défense du salarié, des dispositions relatives à la répression du
harcèlement moral/ sexuel et sexiste, et le dispositif de protection des lanceurs
d’alerte (loi Sapin II, modifiée en mars 2022).
Permet ainsi d’apporter la preuve d’une une faute commise par l’employé
préposé, de manière à écarter la responsabilité du commettant. Cette responsabilité
civile est ainsi écartée dès lors que le préposé a agis hors de ses fonctions, sans
autorisation, et a des fins étrangère selon l’ arrêt du 19 mai 1998.
Cependant, l’employeur n’est pas totalement libre de faire ce qu’il veut. À titre
d’exemple, l’espionnage et les caméras clandestines sont interdites. Ce pouvoir est
ainsi encadré et soumis à un certain nombre de formalité quant à sa mise en place.
1) Surveillance et contrôle
L’article 1222-4 du Code du travail énonce que les salariés doivent être
informés de tous les dispositifs de surveillance et de contrôle auxquels ils sont
soumis. L’arrêt Néocel du 29 novembre 1991 énonce qu’en cas de non-respect de
cette condition, la preuve est irrecevable, car obtenue de manière clandestine.
Il est par ailleurs interdit d’avoir recours à un stratagème (C. Cass., 18 mars
2008).
2) Le lieu de travail
3) L’informatique
L’employeur possède le droit de contrôler ce qui concerne le domaine de
l’informatique. Il est en effet légitime, pour l’entreprise, de savoir ce que fait le
salarié avec l’outil informatique mis à sa disposition.
Aussi, les fichiers présents sur l’ordinateur sont présumés être à caractère
professionnel.
Ces deux principes relèvent d’une jurisprudence constante, en date de mai
2005.
C. Le droit de la preuve