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740-41 Dénoncer un usage – Comment procéder ?
Attention ! Lorsque ces institutions n’ont pas été mise en place, faute pour
l’employeur d’avoir organisé des élections, la dénonciation de l’usage est
impossible (voir no 740-40). Il est donc impératif, pour justifier que l’absence de
comité d’entreprise ou de délégués du personnel n’est pas imputable à
l’employeur, d’être en mesure de produire un procès-verbal de carence (2).
<Lieu>
<Expéditeur>
<Destinataire>
Eventuellement
(Eventuellement)
– consultation sur <préciser la mesure prévue en substitution de la
suppression de l’usage, le cas échéant, informer le CE de l’ouverture de
négociation sur le sujet> ;
Eventuellement
(Eventuellement)
– <autres informations ou consultations du comité d’entreprise> ;
<Signature>
P.J. :
(Eventuellement)
Il s’appliquait (ou Ils s’appliquaient) dans le (ou les)<préciser les
établissements, ateliers ou services concernés>.
Les raisons qui justifient cette décision sont les suivantes : <préciser en
quelques mots dans quel cadre s’inscrit cette (ou ces) suppression(s) : cet (ou
ces) usage(s) n’est (ou ne sont) plus du tout adapté(s) au contexte législatif
et/ou économique dans notre entreprise (ou aux activités que nous exerçons
ou à la réalité du terrain) ; cet (ou ces) usage(s) est (ou sont) devenu(s)
obsolète(s) : la prime de [] n’a plus de raison d’être depuis que [] ; dans un
environnement fortement évolutif et concurrentiel, l’anticipation est
nécessaire…>. Notre entreprise ne peut, sans obérer l’avenir, continuer à
appliquer en l’état tous les usages en vigueur.
Cette décision sera notifiée à chaque salarié concerné par <indiquer les
modalités de cette information et les délais dans lesquels elle sera effectuée :
e-mail, note annexée aux bulletins de paie du mois de [], courrier individuel
adressé au domicile des intéressés d’ici le [], etc.>.
(Eventuellement)
Afin d’atténuer, pour les salariés concernés, les conséquences
de cette (ou ces)dénonciation(s), la direction s’engage à ouvrir des
négociations avec les organisations syndicales d’ici le < > pour mettre en
place une (ou des) mesure(s) de substitution. Celle-ci pourrait (ou Celles-ci
pourraient) notamment consister en <indiquer sommairement les pistes
envisagées par la direction : création d’une prime d’objectif, réduction des
horaires de travail, création d’une nouvelle prime, incorporation des primes
supprimées dans le salaire de base, etc.>.
OU
<Lieu>
<Expéditeur>
<Destinataire>
Madame (ou Monsieur),
Eventuellement
(Eventuellement)
En substitution de cet usage, les salariés bénéficieront de <préciser la mesure
prévue en substitution de la suppression de l’usage>.
<Signature>
P.J. :
La Cour de cassation a précisé par ailleurs que l’employeur n’est pas tenu,
pendant ce délai, d’entamer des négociations dont l’initiative peut être prise
par les organisations syndicales ou les institutions représentatives (12).
<Expéditeur>
<Destinataire>
Objet Réunion préparatoire
Madame (ou Monsieur),
OU
Eventuellement
(Eventuellement)
En substitution de cet usage, il est prévu de <préciser la mesure prévue en
substitution de la suppression de l’usage>.
<Signature>
<Lieu>
<Expéditeur>
<Destinataire>
Pour faire suite à cette demande, nous vous convoquons à une réunion de
négociation qui se tiendra le < > à partir de < > heures, salle <>.
<Signature>
Lorsque l’on souhaite intégrer l’avantage créé par usage dans le contrat de
travail du salarié, le courrier qui lui est adressé sollicitera son accord dans le
cadre de la procédure de modification de son contrat de travail.
<Lieu>
<Expéditeur>
<Destinataire>
Madame (ou Monsieur),
OU
Eventuellement
(Eventuellement)
En substitution de cet usage, vous bénéficierez de <préciser la mesure prévue
en substitution de la suppression de l’usage>.
Veuillez agréer, Madame (ou Monsieur), < >.
<Signature>
<Lieu>
<Expéditeur>
<Destinataire>
Madame (ou Monsieur),
OU
Nous vous proposons toutefois d’intégrer dans votre contrat de travail les
éléments suivants : <détailler>.
Nous vous accordons jusqu’au < > pour nous faire connaître votre
décision (Eventuellement : en nous renvoyant le double de l’avenant annexé,
revêtu de votre signature précédée de la date et de la mention « bon pour
accord »).
Passé ce délai, et sans réponse de votre part, nous considérerons que vous
avez refusé cette modification.
Veuillez agréer, Madame (ou Monsieur), < >.
<Signature>
La société < >
Et
Madame (ou Monsieur)< >
OU
OU
OU
Pour la société
Madame (ou Monsieur)< >
<Signature>
Madame (ou Monsieur)< >
<Mention « Bon pour accord »>
<Signature>
(Cass. soc.,
13 mars 2001, nº 99-
40.678)
Les textes et la jurisprudence à consulter (1) Cass. soc., 5 mai 1998, no
96-13.498 : il résulte de la combinaison des articles L. 431-5 et L. 432-1 du
Code du travail que la décision du chef d’entreprise doit être précédée par la
consultation du comité d’entreprise quand elle porte sur l’une des questions ou
mesures visées par le second de ces textes, sans qu’il y ait lieu de distinguer
selon que la décision en cause est une décision unilatérale ou prend la forme
de la négociation d’un accord collectif d’entreprise portant sur l’un des objets
soumis légalement à l’avis du comité d’entreprise.
(2) Cass. soc., 16 nov. 2005, no 04-40.339 : l’avantage qui résulte d’un usage
n’est pas incorporé au contrat de travail et ne peut changer de nature par
l’effet de la recherche de l’employeur d’un accord avec ses salariés sur sa
modification. L’absence de dénonciation aux délégués du personnel faute
d’organisation par l’employeur d’élections entraîne l’irrégularité de la
dénonciation de l’usage.
L’arrêt qui a constaté que cette information n’avait été diffusée que par lettres
individuelles adressées aux représentants du personnel a exactement décidé
que la dénonciation de l’usage était irrégulière.
La cour d’appel qui constate que l’usage n’a jamais été dénoncé, qu’aucun
accord avec les syndicats n’est intervenu relativement à la suppression de la
prime du dimanche et que le procès-verbal de la réunion extraordinaire du
comité d’entreprise du 12 décembre 1991 se borne à faire référence à la
suppression de la prime litigieuse parmi les mesures envisagées par la
direction sur la réorganisation du travail et la structure salariale a pu décider
que l’usage n’a pas été dénoncé régulièrement et que le salarié pouvait
réclamer l’avantage résultant de cet usage.
(6) C. trav., art. L. 2323-6 : « Le comité d’entreprise est informé et consulté sur
les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de
l’entreprise et, notamment, sur les mesures de nature à affecter le volume ou
la structure des effectifs, la durée du travail, les conditions d’emploi, de travail
et de formation professionnelle. »
Les juges du fond qui ont retenu que le paiement de la prime de treizième
mois était devenu, par voie d’usage, obligatoire dans l’entreprise et qui ont
constaté que l’employeur avait, en respectant un délai de préavis qu’ils ont
estimé suffisant, dénoncé cet accord, d’abord par des informations données à
plusieurs reprises au comité d’entreprise, puis en prévenant les salariés ont
légalement justifié leur décision en déboutant les salariés de leur demande en
paiement de la prime.
(8) Cass. soc., 12 févr. 1997, no 96-40.972 : est cassé l’arrêt qui, pour décider
que la dénonciation d’un usage était irrégulière, énonce que le délai entre la
notification individuelle et la date de mise en œuvre de la décision est inférieur
au minimum de 3 mois nécessaire pour permettre aux salariés d’apprécier la
situation entraînée par la suppression de l’avantage et susciter éventuellement
l’ouverture de négociations alors que la dénonciation d’un usage n’est pas
soumise au délai minimum de préavis prévu pour la dénonciation d’une
convention collective et qu’il appartenait à la cour d’appel de déterminer elle-
même quel était le délai suffisant, dans le cas d’espèce, pour permettre
l’ouverture d’une négociation.
Est cassé le jugement qui juge caduque la dénonciation d’un usage relatif aux
heures de délégation et à celles consacrées aux œuvres sociales au motif que
l’employeur avait continué d’appliquer l’usage alors que la dénonciation avait
été régulière et que les salariés avaient été informés par une lettre du
30 août 1999 qu’elle deviendrait effective dans le délai de quatre mois à
compter de sa présentation, en sorte qu’en privant la dénonciation de l’usage
de ses effets au mois de janvier 2000, l’employeur n’avait nullement renoncé à
sa décision.
Il appartient aux juges du fond de déterminer quel est le délai suffisant, dans le
cas d’espèce, pour permettre l’ouverture d’une négociation.