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L’alerte

L’alerte déclenchée par le CAC


Alerte obligatoire sinon engage sa responsabilité civile et disciplinaire.

Seuils CAC (dépasser 2/3) : 4m€ bilan, 8m€ CAHT, 50 salariés => toute forme sociale

Le fait générateur de l’alerte


Le CAC a connaissance de faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation : présence
d’éléments inquiétants.

Des difficultés suffisamment graves et menaçant la continuité de l’exploitation constatées dans :


- La situation financière
- L’exploitation sociale
- L’environnement économique

Mise en œuvre de l’alerte en image

1° Président du CA
2° CA
3° AG
4° Président TC

Avec délai de 15j dans chaque intervalle si pas de réponse satisfaisante

Procédure SA
1° Information du Président du CA ou Directoire par LRAR, 15j pour répondre par LRAR
2° Sans réponse, réponse non satisfaisante : CAC invite par écrit le Pdt CA ou Directoire à faire
délibérer le CA (avec copie au PTDC)
3° Délibération communiquée au PTDC et aux représentants du personnel
4° Si inefficacité, information du PTDC et peut demander à être entendu par PTDC
Procédure SARL, SNC, Sociétés en commandite, SAS, GIE
1° Information des administrateurs, 15j pour répondre, réponse communiquée au représentants du
personnel, information du PTDC
2° Sans réponse, réponse non satisfaisante : CAC fait rapport spécial et invite par écrit le Pdt CA ou
Directoire à faire délibérer le CA (avec copie au PTDC),
3° Délibération communiquée au PTDC et aux représentants du personnel
3° Si inefficacité, information du PTDC et peut demander à être entendu par PTDC

Procédure personnes morales de droit privé non commerçantes


1° Informe dirigeant, attente de réponse
2° Sans réponse, réponse non satisfaisante : CAC invite par écrit les dirigeants à faire délibérer organe
dirigeant (avec copie au PTDC)
3° CAC convoqué à la séance de délibération de l’organe dirigeant, copie aux représentants du
personnel + PDTC
4° Convocation AG + rapport spécial communiqué aux représentants du personnel
5° Si mesures prises non satisfaisantes, information du PTDC

L’alerte déclenchée par les associés


SA
Un/plusieurs actionnaires représentant au moins 5% du CS peuvent poser des questions 2 fois par
exercice au Pdt du CA ou au Directoire sur tout fait de nature à compromettre la continuité de
l’exploitation. Réponse communiquée au CAC.

SARL
Tout associé non gérant peut poser par écrit des questions au gérant sur tout fait compromettant la
continuité de l’exploitation, 2 fois par exercice

L’alerte déclenchée par le CSE


Procédure remplace celle du CE et des délégués du personnel depuis 2017.

Procédure
CSE connait des faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique et adresse
une demande d’explications à l’employeur

Faits doivent être sufisamment graves. Les infos dont aurait connaissance le CSE ont un caractère
confidentiel par nature

La demande est inscrite de droit à l’ordre du jour de la prochaine séance de CSE

Sans réponse ou caractère préoccupant confirmé : le CSE établit un rapport tranmis au CAC et à
l’employeur
Pour l’aider, le CSE peut se faire aider par le CAC une fois par an

Alerte déclenchée par le président du TC/TJ


TC
Concerne les sociétés commerciales, GIE, entreprises individuelles, commerciales ou artisanales

TJ
Concerne les personnes morales de droit privé, les agriculteurs, les libéraux indépendants

Effets
Les dirigeants peuvent être convoqués pour que des mesures soient envisagées pour redresser la
situation

A l’issue de l’entretien avec le Président ou en cas de non présentation, le PTDC peuvent demander à :

- CAC
- Membres et représentants du personnel
- Administrations publiques
- Organismes de sécurité et de prévoyance
- Services chargés de la centralisation des risques bancaires et des incidents de paiement

qu’on lui communique des renseignements sur la situation financière du débiteur

L’alerte par les groupements de prévention agréés


Adhésion facultative

A pour mission d’analyser les infos éco, financières, comptables que son adhérent lui aura transmises
(confidentiel).

Si difficultés relevées : il devra en informer le dirigeant et pourra proposer l’intervention d’un expert
pour résoudre difficultés.

Les collectivités territoriales ainsi que la Banque de France peuvent formuler des avis sur la situation
financière de l’entreprise adhérente.

Les GDPA disposent d’une habilitation pour conclure des convention de crédit auprès
d’établissements de crédit, sociétés de financiement, entreprises d’assurance au profit de leurs
adhérents
Le traitement amiable
Présentation
Le mandat ad hoc et la conciliation sont des traitements amiables des difficultés.

- Procédures facultatives
- Volontaires : à l’initiative du seul débiteur
- N’entrainent aucun desaisissement du débiteur
- Confidentiel
- Pas obligatoire pour les créanciers

Le mandat ad hoc (pas au programme)


Conditions
Débiteur éprouvant des difficultés (sans être en état de cessation des paiements)

Modalités
Demande faite par le débiteur au PDTC ou PDTJ :

- Peut proposer le nom d’un mandataire


- Ordonnance de nomination du PDTC/PDTJ : mission, durée (3 mois renouvelables en général),
rémunération (avec accord du débiteur)
- En cas de refus de désignation du mandataire, le débiteur peut faire appel

Effets
Mandataire tente de négocier les échéances, termes, échelonnements avec tous/certains des créanciers

Débiteur garde tous ses pouvoirs

N’entraîne aucun effet obligatoire pour les créanciers, ni contraintes :

- Libres de poursuivre le débiteur en paiement


- Libres d’accepter/refuser les accords proposés par le mandataire

Mandat confidentiel et débiteur peut demander la fin de la mission à tout moment

La conciliation
Conditions
Pour débiteur éprouvant des difficultés prévisibles/avérées de nature économique, financière et
juridique

Débiteur ne doit pas être en cessation des paiements depuis plus de 45j et ne doit pas avoir fait l’objet
d’une conciliation dans les 3 mois précédents
Modalités
Le débiteur peut proposer le nom d’un conciliateur

PDTC/PDTJ désigne un conciliateur pour 4 mois avec prorogation possible mais la mission ne devant
pas excéder 5 mois au total

Débiteur peut récuser conciliateur

Effets
Idem mandat ad hoc

Finalités
Vise l’obtention d’un accord (remises, délais…).

- Accord Constaté : PDTC/PDTJ constate que débiteur n’est pas en cessation ou que l’accord y met
fin

- ou Homologué : Tribunal vérifie avec une analyse que


* débiteur n’est pas en cessation ou que l’accord y met fin
* accord assure la pérennité de l’entreprise
* accord ne porte pas atteinte aux intérêts des créanciers non signataires
* jugement d’homologation publié, pas le contenu de l’accord

Accord homologué entraîne :

- Levée d’interdiction d’émettre des chèques


- Privilège de new money pour les créanciers ayant consenti un nouvel apport en trésorerie ou un
service => récupèrent leur apport de manière prioritaire par rapport à d’autres créanciers (3 ème rang)
- Une impossibilité de reporter la date d’état de cessation des paiements avant la date d’homologation,
dans l’éventualité d’une procédure collective future. Même en cas de preuve.

L’accord met fin à la conciliation


Accord résolu en cas d’inexécution
Accord prend fin de plein droit en cas d’ouverture d’une procédure collective
Les procédures collectives
Différents des procédures amiables. Procédure collective car traitement collectif des créanciers.

S’ouvre par un JO puis publication de ce jugement : plus de confidentialité

Procédure de sauvegarde
But
Réorganisation de l’entreprise + poursuite de l’activité + maintien de l’emploi

Condition
Débiteur subit difficultés avérées
Insurmontable sans plan de sauvegarde
Pas en cessation des paiement : procédure volontaire, seul le débiteur peut la demander

A l’issue de la période d’observation, un plan de sauvegarde est adopté par le tribunal

Procédure de redressement
But
Poursuite de l’activité + maintien de l’emploi + apurement passif

Conditions
Débiteur en cessation des paiements : il ne fait plus face à son passif exigible avec son actif disponible

Peuvent demander l’ouverture d’un redressement :


- Le débiteur doit obligatoirement le faire dans les 45j de son état de cessation des paiements
- Les créanciers (très dur à démontrer)
- Le ministère public

Le redressement a pour but de mettre en place à l’issue de la période d’observation, un plan arrêté par
jugement

Liquidation judiciaire
But
Mettre un terme à l’activité + Apurer le passif par la réalisation du patrimoine du débiteur

Conditions
Débiteur en cessation des paiements
Redressement impossible : situation irrémédiablement compromise => dissolution de la personne
morale

Peut être demandée par Débiteur / Créancier / Ministère public


Les organes de la procédure collective
JO de la procédure collective procède à la désignation des organes de la procédure

Juge commissaire
Désigné par le JO dans toutes les procédures collectives

Rôle clé : veille au déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence

Sa mission ne s’arrête que lorsque « le compte rendu de fin de mission de l’administrateur judiciaire,
du mandataire judiciaire et le cas échéant du commissaire à l’exécution du plan a été approuvé »

Mandataire judiciaire (liquidateur)


Désigné(s) par le tribunal dans toutes les procédures collectives.

Rôle : Défendre les intérêts des créanciers en agissant en leur nom et dans leur intérêt collectif

En cas de liquidation judiciaire, il endosse le rôle de liquidateur.

Administrateur judiciaire
Nomination obligatoire que pour les procédures de sauvegarde/redressement ouvertes à l’égard de
débiteurs ayant + de 20 salariés ou + de 3m € CAHT, sinon facultatif

Pouvoir de gestion de l’entreprise :


- Peut assister/surveiller/remplacer le dirigeant
- Autorise la poursuite contrat(s) en cours
- Procède à une évaluation de l’entreprise durant la période d’observation

Rôle plus ou moins étendu selon la mission confiée par le tribunal et selon la procédure ouverte.

Exemple : en redressement judiciaire il élabore le plan de redressement et peut même représenter le


débiteur. Peut endosser le rôle de commissaire à l’exécution du plan à la fin de la période
d’observation (si telle en est l’issue).

Le représentant des salariés


Spécifique aux procédures collectives.

Tribunal invite le CSE (ou les salariés si pas de CSE) à désigner un représentant dans les 10j du JO.
Désigné parmi les salariés de l’entreprise, protégé des licenciements.

- Etablit les relevés de créances salariales


- Assiste/représente les salariés dont la créance ne figure pas sur un relevé et qui saisissent le CPH
- Peut se constituer partie civile pour poursuivre le délit de banqueroute
Soumis à une obligation de discrétion

Contrôleurs
Défendent les intérêts des créanciers à côté du MJ. Désignés par le JC parmi les créanciers qui en font
la demande.

Désignation facultative. Travaillent gratuitement. Juge peut en désigner entre 1 et 5.

Profession libérale : l’ordre exerce d’office le rôle de contrôleur

- Assistent le MJ et JC dans leurs fonctions


- Peuvent demander au JC le remplacement de l’AJ, de l’expert ou du MJ ou encore en ajouter à ceux
déjà nommés
- En redressement, peuvent demander au tribunal d’ordonner la cessation partielle de l’activitié ou de
prononcer la liquidation
- Peuvent, à la majorité des créanciers contrôleurs, agir en responsabilité pour insuffisance d’actif
contre le dirigeant en cas de carence du liquidateur après mise en demeure
- Peuvent agir pour demander la banqueroute du dirigeant en cas d’inaction après mise en demeure

Le comité de créanciers
Obligatoire dans la procédure de sauvegarde/redressement pour :
- Entreprise de +150 salariés ou 20m€ CAHT
- et Comptes certifiés par CAC ou établis par EC

En dessous de ces seuils, le JC peut les autoriser sur demande du débiteur ou de l’AJ.

Deux comités sont alors constitués :


- L’un constitué des établissements de crédit et assimilés
- Le second comprenant les principaux fournisseurs

Comités destinés à trouver un accord avec le débiteur. Le débiteur leur soumet le projet de plan et ils
votent à la majorité des 2/3
La période d’observation
Le JO d’une sauvegarde/redressement entraine une période d’observation de 6 mois renouvable 2 fois
max (18 mois max). A l’issue de la période : plan de sauvegarde/redressement.

Le JO est notifié au débiteur et publié dans les 15j. Le JO entraine un inventaire du patrimoine du
débiteur.

La poursuite de l’activité
Effets sur le débiteur
Sauvegarde : le débiteur n’est pas déssaisi de sa gestion. L’AJ a simplement une mission de
surveillance (peut aussi assister le débiteur pour les actes de gestion)

Redressement : AJ administre l’entreprise ou assiste le débiteur pour les actes de gestion (exceptés les
actes de gestion courante qui peuvent être exercés par le débiteur seul)

Les contrats en cours


= Un contrat en cours d’exécution à l’ouverture de la procédure, dont la résolution/résiliation n’est pas
acquise (exclusion de ce régime des contrats de travail, contrat de fiducie…)

Par principe, les contrats en cours sont continués. Clause contractuelle ne peut prévoir l’inverse :
interdite, réputée non écrite

L’AJ dispose d’une option (ou le débiteur avec l’accord du MJ lorsqu’il n’y a pas d’AJ) :

- Choisir la poursuite du contrat : il devra alors payer les prestations qui lui seront fournies à compter
de l’ouverture mais pas les prestations antérieures

Le cocontractant peut adresser une mise en demeure à l’AJ lui demandant de prendre position sur la
continuation des contrats : à défaut de réponse dans 1 mois, contrat résilié de plein droit.

L’AJ peut demander au JC de prononcer la résiliation du contrat :


- si elle est nécessaire à sauvegarde/redressement
- ne porte pas atteinte de façon excessive aux intérêts du cocontractant

Le bail de l’immeuble affecté à l’activité


Le contrat portant sur le bail commercial du débiteur :
- continuation : idem contrats en cours
- résiliation : pas de résiliation de plein droit suite à mise en demeure après délai d’1 mois

Bail maintenu à l’ouverture d’une procédure collective, même en cas de défaut de paiement des loyers
antérieurs

Bailleur peut demander résiliation du bail :


- Que pour défaut de paiement des loyers et charges postérieur à l’ouverture de la procédure
- Au terme d’un délai de 3 mois à compter du JO
- Si paiement des sommes dues intervient avant l’expiration du délai de 3 mois à compter du JO =>
empêche résiliation bail

L’interdiction des poursuites


Le JO interrompt/interdit toute action en justice en vue :

- d’obtenir le paiement
- d’obtenir la résolution d’un contrat pour défaut de paiement
- en revanche, l’action qui viserait à constater la résolution déjà acquise avant le JO par le jeu d’une
clause résolutoire est possible

Le sort des créances


Les créances antérieures et assimilées
Paiement interdit. Ne peut pas non plus payer une créance postérieure mais qui ne serait pas utile à la
procédure ou qui ne serait pas née régulièrement

Par exception (loi), sont payées : les créances alimentaires, salariales, dettes connexes par
compensation.

Par exception, le JC peut également autoriser le paiement d’une dette antérieure :


- Retirer le gage ou une chose légitimement retenue
- Pour obtenir le retour de bien et droits transférés à titre de garantie dans un patrimoine fiduciaire,
lorsque ce retrait ou ce retour est justifié par la poursuite de l’activité
- Ce paiement peut en outre être autorisé pour lever l’option d’achat d’un contrat de crédit bail lorsque
cette levée d’option est justifiée par la poursuite de l’activité

Le JO arrête le cours des intérêts légaux et conventionnels des créances antérieures

Le débiteur communique la liste de ses créanciers à l’AJ

Les créanciers antérieurs/postérieurs non privilégiés doivent déclarer leur créance au passif du débiteur
auprès du MJ :
- les créanciers antérieures doivent déclarer dans un délai de 2 mois à compter de la publication du JO
- exception : créance alimentaire/salariale

La déclaration de créances peut être faite par :


- Le créancier, par tout préposé ou mandataire de son choix
- Le débiteur

Le déclaration porte sur la créance, ses intérêts échus et sûreté

Le défaut de déclaration dans les délais donne lieu à une forclusion : le créancier n’a donc plus le droit
de déclarer sa créance (sauf relevé de forclusion) => créance devient inopposable
Créances postérieures privilégiées
Certaines créances sont payées à l’échéance pendant la période d’observation

- créances nées postérieurement au JO


- si elles sont nées régulièrement : conformément aux pouvoirs du débiteur ou de l’AJ
- si elles sont utiles à la procédure en cours : nées pour les besoins du déroulement de la procédure ou
période d’observation
L’état de cessation des paiements
Ne plus pouvoir faire face au passif exigible au moyen de son actif disponible.

Pas insolvabilité ni impayé.

C’est à celui qui l’invoque de la prouver : pèse sur le demandeur à l’ouverture de la procédure
collective.

L’actif disponible
Liquidités immédiatement dispo.
Réserves de crédit : ouverture de crédit consenties, avances en compte courant si pas bloquées et que
remboursement n’a pas été demandé

N’est pas de l’actif disponible :


- CS non libéré
- Créances car présence d’aléa
- Fonds de commerce
- Immeuble

Passif exigible
Exigible différent d’exigé.

Tout les dettes échues, liquides et certaines. Dettes litigieuses ne sont pas du passif exigible.

Les moratoires (délais accordés par le créancier) permettent de diminuer le passif exigible (à prouver)

Date d’appréciation
S’apprécie au jour où le juge statue. Le juge peut également fixer la date d’ECP avant la date du JO.
Cette date ne peut pas etre reportée plus de 18 mois en arrière.

Effets
On peut etre en conciliation et en ECP si cela fait moins de 45j
On ne doit pas etre en ECP pour etre en sauvegarde (qui est une véritable procédure collective)

Le débiteur en ECP doit déclarer cet état dans les 45j :


- Pour un redressement judiciaire
- Avant ces 45j, il peut préférer une conciliation
La période suspecte
Période entre la date d’ECP et date du JO, 18 mois entre ECP et JO max.
Si le tribunal fixe la date d’ECP au JO d’ouverture de la PC => pas de période suspecte
Concerne les redressement et liquidation (seules concernées par la cessation des paiements)

Définition
Période est suspecte car le débiteur aurait pu conclure des actes afin de :
- favoriser certains créanciers
- d’échapper à d’autres
- dissimuler des actifs
- organiser son insolvabilité

On veut remettre en cause ces actes : pour reconstituer l’actif des débiteurs

Durée
La période suspecte est fixée par le tribunal compétent lors du JO de la PC
Cette période ne peut remonter à plus de 18 mois en arrière
Attention : la période suspecte ne peut remonter avant la date de l’homologation d’un accord de
conciliation (s’il existe)

Régime de la période suspecte


Les actes sont soit :
- nuls de plein droit
- nuls sur appréciation des juges

Qui peut agir :


- l’administrateur judiciaire
- le mandataire judiciaire
- le commissaire à l’exécution du plan
- le ministère public

Les créanciers ne peuvent agir


Le créancier peut agir avec des fondements de droit commun : l’action paulienne : si le débiteur a
passé un acte en fraude de ses droits. Si l’action aboutit, l’acte lui sera inopposable.

Le débiteur ne peut pas invoquer la nullité des périodes suspectes

Délai pour agir en nullité : tant que les personnes compétentes sont en fonction sur le dossier

Les actes nuls


Actes nuls de plein droit
- Donations
- Contrats déséquilibrés
- Paiement de dettes non échues
- Paiement de dettes échues de manière anormale
- Dépots ou consignation sans décision de justice
- Hypothèques
- Mesures conservatoires : suretés judiciaires
- Autorisations et levées d’options
- Transferts de biens ou droits dans un patrimoine fiduciaire
-…

Actes pouvant être nuls sur appréciation du juge


- Paiements pour dettes échues et créances si le cocontractant était au courant
- Donations et déclaration d’insaisissabilité de la résidence principale du débiteur et de tout bien
bati/non bati non professionnel faits dans les 6 mois avant l’ECP
- ATD, saisie attribuaiton et toute opposition délivrés ou pratiqués par un créancier à compter de
l’ECP alors qu’il connaissait cet état

Effets
Si la nullité est prononcée

- L’actif du débiteur est reconstitué


- L’acte est anéanti rétroactivement : bien et paiement restitués
- Le débiteur ne restitue rien : son créancier doit déclarer sa créance
La situation du débiteur
Cas de procédure collective (sauvegarde, redressement, liquidation) uniquement

Pouvoirs du débiteur
En sauvegarde
Pas de dessaisissement de principe du débiteur.

- L’administration est assurée par le débiteur


- Actes de gestion courante/conservatoires
- S’il y a un administrateur : peut surveiller/assister la gestion du débiteurs pour la gestion courante ou
une partie. Sa mission peut être modifiée à tout moment. Débiteur peut proposer le nom d’un
administrateur.

Le débiteur ne pourra pas :

- Payer les créanciers antérieurs ou assimilés


- Ne peut plus décider du sort des contrats en cours s’il existe un administrateur
- Doit saisir le tribunal pour une cession partielle de l’activité

En redressement
Mission de l’administrateur fixée par TDC :

- Assister le débiteur pour toute ou une partie de la gestion courante


ou – assurer seul, tout ou en partie l’administration de l’entreprise : déssaisissement total
- débiteur peut proposer le nom d’un administrateur depuis la loi PACTE

Effets patrimoniaux :

- Ne peuvent plus céder les parts sociales, actions, valeurs mobilières sauf conditions posées par TDC
- Depuis PACTE, la rémunération du dirigeant est maintenue, sauf décision contraire du juge
commissaire saisi sur demande de l’administrateur, du mandataire ou du ministère public

En liquidation judiciaire
- Dessaisi de tous les biens au jour de la liquidation et les biens futurs : mais la résidence principale est
insaisissable
- Les actes accomplis en violation de cette interdiction sont inopposables
- Dirigeants pas évincés mais peuvent être remplacés par un mandataire judiciaire par le PTDC par
nécessité sur demande de tout intéressé

Pendant la durée de la liquidation :

- Le débiteur ne peut exercer une autre activité indépendante


- S’il est salarié : ses salaires sont saisissables
- Depuis PACTE : la rémunération des dirigeants est fixée par le juge commissaire.
Les actes que le débiteur peut accomplir :
- Actes conservatoires
- Actions à caractère personnel
- Actions en justice
- Actes sur biens insaisissables (créances alimentaires, partie insaisissable du salaire)
- Recours en justice
Les sanctions du dirigeant
Dirigeant de droit : personne régulièrement désignée en tant qu’organe légal de la personne morale :
président du CA, gérant …

Dirigeant de fait : toute personne qui directement/indirectement a exercé une activité de gestion à la
place des dirigeants de droit. Il faut caractériser une « immixtion dans la gestion se traduisant par une
activité positive et indépendante ». Ex : un associé qui signe des actes et conclut des contrats

Responsabilité pour insuffisance d’actif


C’est une action par laquelle on va obliger les dirigeants d’une personne morale (ou EIRL) à combler
l’insuffisance d’actif arrivée par leur faute sur leur patrimoine propre.

Le dirigeant peut etre insolvable ou caution de la personne morale => RIA devient sans intérêt

Champ d’application
Procédure de liquidation judiciaire
Dirigeant de droit ou de fait d’une personne morale
Dirigeant d’EIRL

Conditions
- Insuffisance d’actif : Préjudice subi par les créanciers. L’actif est inférieur au montant des dettes.
Doit exister le jour où la liquidation est ouverte et où le dirigeant a cessé ses fonctions

- Faute de gestion (négligence exclue):


- Lien de causalité entre la faute de gestion et l’insuffisance d’actif
- Délai : agir dans les 3 ans à compter de la liquidation (peu importe la date des fautes)
- Compétence : TJ/TC qui a prononcé la liquidation
- Peuvent agir : Ministère public, liquidateur, créanciers nommés controleurs (après mise en demeure
du liquidateur d’engager des poursuites restées sans effet 2 mois)

Effets
Pdt du tribunal peut ordonner peut ordonner toute mesure conservatoire sur les biens du dirigeant en
attendant la décision du tribunal pour qu’il n’organise pas son insolvabilité

Tribunal a la faculté de condamner le dirigeant à prendre en charge tout ou partie du passif. S’il y a
plusieurs dirigeants, il peut ne condamner que certaines ou les déclarer solidairement responsables.

Tribunal peut ne pas condamner


Tribunal peut ne pas réparer préjudice ou partiellement ou totalement
Sanction doit être proportionnelle

Si le juge condamne le dirigeant, les sommes qui entrent dans le patrimoine du débiteur, sont réparties
entre tous les créanciers au marc le franc (sans priorité pour les créanciers privilégiés ou titulaires de
suretés)
Si le dirigeant ne paie pas, il encourt la faillite personnelle, l’interdiction de gérer ou la banqueroute

Les sanctions professionnelle (civiles)


Conditions communes
Concerne les liquidations et les redressements dans les 3 ans à compter de l’ouverture de la PC

Pour tous les dirigeants de droit ou de fait, pour les représentants physiques du dirigeant d’une
personne morale, et pour l’EIRL.

Exclues les personnes physiques exerçant une activité indépendante soumise à des règles disciplinaires

L’action appartient au mandataire judiciaire, liquidateur ou ministère public. En cas de carence des
organes de la PC, à la majorité des créanciers nommés controleurs dans l’intérêt collectif des
créanciers

Faillite personnelle

La faillite personnelle est définie comme l’interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler,
directement ou indirectement, toute entreprise commerciale ou artisanale, toute exploitation agricole
ou toute entreprise ayant toute autre activité indépendante et toute personne morale.

Cas de faillite personnelle


Lorsque le dirigeant, dans son intérêt personnel :

- Exerce une activité contrairement à une interdiction prévue par la loi


- S’il a fait des opération d’achat revente en dessous du cours ou employés des moyens ruineux pour
obtenir des fonds afin d’éviter l’ouverture d’une PC
- S’il a souscrit à des engagements trop importants pour le compte d’autrui sans contrepartie
- S’il a payé un créancier au préjudice des autres, après l’ECP qu’il connaissait
- S’il a fait obstacle au bon déroulement de la procédure
- S’il a fait disparaitre des documents comptables ou pas tenu de compta
- S’il a, au nom d’un créancier, déclaré sciemment une créance supposée

Effets
- Interdiction de gérer, diriger, administrer ou controler, directement ou indirectement, toute personne
morale ou toute entreprise individuelle
- A la cloture pour insuffisance d’actif, les créanciers retrouvent leurs droits de poursuites
- Faillite prononcée pour 15 ans max
- Prend fin automatiquement si la PC aboutit à une cloture pour extinction du passif ou en cas
d’exécution de la condamnation pour insuffisance d’actif
- Peut prendre fin à la suite de la demande qui apporte la preuve qu’il a contribué suffisamment au
paiement du passif
L’interdiction de gérer
Tribunal a le choix entre faillite personnelle, de préférer une ou plusieurs sanctions suivantes :

- Interdiction de gérer, diriger, administrer ou controler, directement ou indirectement, toute personne


morale ou toute entreprise individuelle

Sanctions prononcées dans les mêmes cas que la faillite personnelle

Et dans 2 cas spécifiques :

- L’entrepreneur individuel ou le dirigeant qui n’a pas remis, de mauvaise foi, aux organes de la PC les
renseignements qu’il doit leur communiquer
- S’il a sciemment omis de demander l’ouverture d’une PC dans les 45j suivant l’ECP, sans avoir
demandé une conciliation : caractère intentionnel

Effets
- Pas de reprise des poursuites en cas de cloture de la liquidation pour insuffisance d’acitf contre le
débiteur personne physique
- Pas d’inéligibilité possible
- Pas plus de 15 ans
- Elle prendra fin si la liquidation aboutit à une cloture pour insuffisance de passif ou en cas
d’exécution de la condamnation pour insuffisance d’actif
- Elle peut prendre fin à la suite de la demande qui apporte la preuve qu’il a contribué suffisamment au
paiement du passif

Sanction pénale : la banqueroute


- Débiteur en redressement ou liquidation.
- Toute personne exerçant une activite commerciale, artisanale ou professionnelle et indépendante
(libérales incluses)
- Qui a dirigé de droit ou de fait ou liquidé une personne morale
- Toute personne physique représentant permanent d’une personne morale dirigeant une autre
personne morale
- Personnes morales peuvent être poursuivies sur le fondement de l’infraction de banqueroute

Cas de banqueroute
- S’il a fait des opération d’achat revente en dessous du cours ou employés des moyens ruineux pour
obtenir des fonds afin d’éviter l’ouverture d’une PC
- Détournement/dissimulation de tout ou partie de l’actif du débiteur
- Augmentation frauduleuse du passif du débiteur
- Comptabilité fictive ou absence de compta ou disparition de pièces comptables
- Comptabilité manifestement irrégulière ou incomplète

Conditions
- Agir dans les 3 ans
- Le redressement/liquidation doivent être ouverts pour des faits postérieurs à l’ECP (marque la
différence avec l’abus de bien sociaux)

Peuvent agir :
- Ministère public
ou – partie civile : administrateur, mandataire judiciaire, liquidateur, représentant des salariés, le
commissaire à l’exécution du plan, la majorité des créanciers nommés controleurs apres mise en
demeure du mandataire de justice infructueuse de plus de 2 mois

Effets
5 ans d’emprisonnement + 75k € d’amende
7 ans + 100k€ si entreprise prestataire de services d’investissement
Peine complémentaire pour personnes physiques : interdiction d’exercer des droits civiques
La situation des créanciers
Le créancier antérieur
- Ne peut pas être payé
- Ne peut poursuivre le créancier

Exceptions : créances salariales, alimentaires, compensation de dettes connexes (nées d’un même
contrat)…

Exceptions à l’appréciation du juge :


- Retirer gage ou une chose retenue
- Lever l’option d’un contrat de crédit bail, lorsque cette levée d’option est justifiée par la poursuite de
l’activité

Il doit déclarer sa créance à la procédure collective :


Sauf :
- créances salariales
- créances alimentaires
- créances qui avaient déjà été déclarées dans une autre PC qui est convertie
- créances déjà admises dans un plan de sauvegarde ou de redressement par la suite résolu

Une déclaration est assimilée à une demande en justice

Le créancier a 2 mois pour déclarer à compter de la publication du JO au BODACC (créanciers


étrangers ont 4 mois) par LRAR
On déclare auprès du mandataire ou du liquidateur dans la liquidation
On déclare le principal de la créance + intérêt échus au jour du JO + sûretés attachées à la créance

Qui déclare ?
- Le créancier lui-même
- Un mandataire ou préposé de son choix
- Le débiteur pour le compte du créancier

Quid en cas d’absence de déclaration ?


- Le créancier est forclos
- Sa créance est inopposable à la PC. En revanche, elle n’est pas éteinte.
- Il ne peut participer aux répartitions et dividendes
- Sa créance est inopposable au débiteur et à ses coobligés durant le plan
- Si le plan échoue, le créancier retrouve ses droits
- Il peut demander un relevé de forclusion : s’il établit que sa défaillance n’est pas de son fait ou
qu’elle est due à une omission du débiteur lors de l’établissement de la liste des ses créanciers
- La demande de relevé de forclusion doit être faite dans les 6 mois suivant la publication du JO
- Sauf si le créancier était dans l’impossibilité de connaitre l’existence de sa créance avant l’expiration
des 6 mois, le délai court à compter du moment où il es tétabli qu’il ne pouvait ignorer l’existence de
sa créance
- Si le créancier est relevé de forclusion, il doit alors procéder à la déclaration de sa créance dans le
mois qui suit (2 mois pour les étrangers)

Admission de la créance :
- par le juge commissaire
- elle ne peut plus être contestée quant à son caractère antérieur

Le rejet d’admission : est notifié au créancier. C’est le point de départ du recours contre cette décision
de rejet (dans un délai de 10j)

Le créancier postérieur
Créance postérieure, utile et régulière. Si ces conditions ne sont pas remplies, ce n’est pas un créancier
privilégié et il subira le même sort que les créanciers antérieurs

Ce créancier privilégié a un droit au paiement à l’échéance.


Il peut poursuivre en paiement et sera payé sans prendre en compte le rang des créanciers

Le créancier en vertu d’un contrat en cours


Contrat typique : location.

On analyse les créances en fonction de l’antériorité/postériorité au JO et on applique la qualification


de créances antérieures ou postérieures en fonction de la date de la créance par rapport au JO.

Elles subiront le même sort que les autres. Un cocontractant peut donc être créancier privilégié et
créancier antérieur dans le même temps.

Il doit penser à interroger sur la poursuite de son contrat.

Le créancier propriétaire
Le créancier propriétaire d’un bien mobilier entre les mains du débiteur au moment de l’ouverture du
PC :
- doit revendiquer son bien dans les 3 mois de la publication du JO (sinon forclusion mais demeure
propriétaire)
- déclaration par LRAR envoyée à l’administrateur ou au débiteur avec copie au mandataire judiciaire
- la demande doit être claire et non équivoque : doit être distincte de l’interrogation sur la continuation
d’un éventuel contrat en cours peut être dans le même courrier

A compter de la demande :
- l’administrateur a 1 mois pour répondre. A défaut de réponse, le propriétaire doit saisir le juge
commissaire dans un délai d’1 mois

La revendication a pour conséquence de reconnaitre le droit de propriété :


- elle aboutit en principe à une restitution sauf si le bien est détenu par le débiteur en vertu d’un contrat
en cours, dans ce cas il faut en attendre le terme ou la résiliation
- sauf en cas de clause de réserve de propriété : le juge commissaire peut interrompre la revendication
en ordonnant le paiement du prix.
Clause de réserve de propriété : clause ne transférant la propriété à l’acheteur uniquement en cas de
paiement complet du prix.
La liquidation judiciaire
Les effets de la liquidation
Le liquidateur
Liquidateur : le mandataire judiciaire.

- Il récupère tous les droits de gestion du débiteur


- Il licencie après autorisation
- Il réalise l’actif
- Il peut demander des sanctions à l’encontre du dirigeant

Situation des parties prenantes


Cessation de l’activité du débiteur au JO
Toute les dettes deviennent exigibles même si non échues
Liquidateur procède aux licenciements nécessaires

Par exception, le tribunal autorise le maintien de l’activité pour 3 mois renouvelables 1 fois si la
cession est envisageable (même partielle) ou s’il y a un intérêt public ou pour les créanciers.
Le liquidateur administre alors l’entreprise

La cloture de la liquidation
La cloture pour insuffisance d’actif
Quand l’actif a été réalisé (liquidé) et que les procédures ne permettent plus de payer les créanciers
restants.
On peut reprendre la procédure si des actifs n’ont pas été réalisés ou que des actions dans l’intérêt des
créanciers sont engageables.
Cette demande peut etre faite par tout créancier/liquidateur/ministère public

Le jugement de cloture pour insuffisance d’actif empêche toute poursuite du créancier envers le
débiteur

La cloture pour absence de passif exigible


Tout le passif a été apuré. Très rare car la liquidation = cessation des paiements = insuffisance d’actif
pour payer le passif
La situation des salariés
Créances salariales super privilégiées : salaires des 60j de travail avant le JO. Paiement sur ordonnance
du juge commissaire

Le sort des salariés dans la procédure de sauvegarde


Période d’observation
Poursuite du contrat de travail. Licenciements possibles mais selon motifs économiques (droit du
travail).

Plan de sauvegarde
But : maintien des emplois.

Parfois, licenciements nécessaires : débiteur propose des licenciements, le tribunal décide.

Le projet de plan indique les modalités envisagées pour atteindre la sauvegarde, licenciements inclus.
Doit respecter le droit du travail.

L’AGS paie les créances des contrats rompus dans le mois qui suit le jugement.

Le sort des salariés dans la procédure de redressement


Lors de la période d’observation
Existe une procédure de licencieemnt dérogatoire au droit commun.

Le juge commissaire peut les autoriser : préciser le nombre de licenciements ainsi que les activités et
catégories pro visées

Conditions pour licencier :


- Urgent + Inévitable + Indispensable

Il faut aussi un plan de licenciement avec consultations des représentants du personnel.

Lors du plan de redressement


Régime simplifié des licenciements économiques

Conditions pour licencier :


- Respect du délai d’un mois à compter du jugement qui arrête le plan
- Le plan précise les licenciements
- Sur simple notification de l’administrateur
- Consultation du CE ou DP
- Suivi des procédures du code du travail

Le sort des salariés dans la procédure de liquidation

Sans plan de cession


Le liquidateur licencie dans les 15j (ou 21j s’il existe un plan de sauvegarde de l’emploi)
L’administrateur licencie en cas de désignation dans le cadre du maintien provisoire de l’activité

Si un maintien temporaire de l’activité est décidé, licenciements interviennent après.


Juge commissaire peut autoriser d’en prononcer certains même en cas de maintien temporaire

Avec plan de cession


Entreprise est transmise avec les contrats de travail.

Toutefois, le plan de cession peut envisager des licenciements économiques : ils peuvent être autorisés
par le juge ordonnant la cession.

Procédure du code de travail à respecter. Avis du CSE

Le plan indique quels licenciements interviennent dans un délai d’un mois après le JO.
Sur notification du liquidateur ou de l’administrateur.

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