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Seuils CAC (dépasser 2/3) : 4m€ bilan, 8m€ CAHT, 50 salariés => toute forme sociale
1° Président du CA
2° CA
3° AG
4° Président TC
Procédure SA
1° Information du Président du CA ou Directoire par LRAR, 15j pour répondre par LRAR
2° Sans réponse, réponse non satisfaisante : CAC invite par écrit le Pdt CA ou Directoire à faire
délibérer le CA (avec copie au PTDC)
3° Délibération communiquée au PTDC et aux représentants du personnel
4° Si inefficacité, information du PTDC et peut demander à être entendu par PTDC
Procédure SARL, SNC, Sociétés en commandite, SAS, GIE
1° Information des administrateurs, 15j pour répondre, réponse communiquée au représentants du
personnel, information du PTDC
2° Sans réponse, réponse non satisfaisante : CAC fait rapport spécial et invite par écrit le Pdt CA ou
Directoire à faire délibérer le CA (avec copie au PTDC),
3° Délibération communiquée au PTDC et aux représentants du personnel
3° Si inefficacité, information du PTDC et peut demander à être entendu par PTDC
SARL
Tout associé non gérant peut poser par écrit des questions au gérant sur tout fait compromettant la
continuité de l’exploitation, 2 fois par exercice
Procédure
CSE connait des faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique et adresse
une demande d’explications à l’employeur
Faits doivent être sufisamment graves. Les infos dont aurait connaissance le CSE ont un caractère
confidentiel par nature
Sans réponse ou caractère préoccupant confirmé : le CSE établit un rapport tranmis au CAC et à
l’employeur
Pour l’aider, le CSE peut se faire aider par le CAC une fois par an
TJ
Concerne les personnes morales de droit privé, les agriculteurs, les libéraux indépendants
Effets
Les dirigeants peuvent être convoqués pour que des mesures soient envisagées pour redresser la
situation
A l’issue de l’entretien avec le Président ou en cas de non présentation, le PTDC peuvent demander à :
- CAC
- Membres et représentants du personnel
- Administrations publiques
- Organismes de sécurité et de prévoyance
- Services chargés de la centralisation des risques bancaires et des incidents de paiement
A pour mission d’analyser les infos éco, financières, comptables que son adhérent lui aura transmises
(confidentiel).
Si difficultés relevées : il devra en informer le dirigeant et pourra proposer l’intervention d’un expert
pour résoudre difficultés.
Les collectivités territoriales ainsi que la Banque de France peuvent formuler des avis sur la situation
financière de l’entreprise adhérente.
Les GDPA disposent d’une habilitation pour conclure des convention de crédit auprès
d’établissements de crédit, sociétés de financiement, entreprises d’assurance au profit de leurs
adhérents
Le traitement amiable
Présentation
Le mandat ad hoc et la conciliation sont des traitements amiables des difficultés.
- Procédures facultatives
- Volontaires : à l’initiative du seul débiteur
- N’entrainent aucun desaisissement du débiteur
- Confidentiel
- Pas obligatoire pour les créanciers
Modalités
Demande faite par le débiteur au PDTC ou PDTJ :
Effets
Mandataire tente de négocier les échéances, termes, échelonnements avec tous/certains des créanciers
La conciliation
Conditions
Pour débiteur éprouvant des difficultés prévisibles/avérées de nature économique, financière et
juridique
Débiteur ne doit pas être en cessation des paiements depuis plus de 45j et ne doit pas avoir fait l’objet
d’une conciliation dans les 3 mois précédents
Modalités
Le débiteur peut proposer le nom d’un conciliateur
PDTC/PDTJ désigne un conciliateur pour 4 mois avec prorogation possible mais la mission ne devant
pas excéder 5 mois au total
Effets
Idem mandat ad hoc
Finalités
Vise l’obtention d’un accord (remises, délais…).
- Accord Constaté : PDTC/PDTJ constate que débiteur n’est pas en cessation ou que l’accord y met
fin
Procédure de sauvegarde
But
Réorganisation de l’entreprise + poursuite de l’activité + maintien de l’emploi
Condition
Débiteur subit difficultés avérées
Insurmontable sans plan de sauvegarde
Pas en cessation des paiement : procédure volontaire, seul le débiteur peut la demander
Procédure de redressement
But
Poursuite de l’activité + maintien de l’emploi + apurement passif
Conditions
Débiteur en cessation des paiements : il ne fait plus face à son passif exigible avec son actif disponible
Le redressement a pour but de mettre en place à l’issue de la période d’observation, un plan arrêté par
jugement
Liquidation judiciaire
But
Mettre un terme à l’activité + Apurer le passif par la réalisation du patrimoine du débiteur
Conditions
Débiteur en cessation des paiements
Redressement impossible : situation irrémédiablement compromise => dissolution de la personne
morale
Juge commissaire
Désigné par le JO dans toutes les procédures collectives
Rôle clé : veille au déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence
Sa mission ne s’arrête que lorsque « le compte rendu de fin de mission de l’administrateur judiciaire,
du mandataire judiciaire et le cas échéant du commissaire à l’exécution du plan a été approuvé »
Rôle : Défendre les intérêts des créanciers en agissant en leur nom et dans leur intérêt collectif
Administrateur judiciaire
Nomination obligatoire que pour les procédures de sauvegarde/redressement ouvertes à l’égard de
débiteurs ayant + de 20 salariés ou + de 3m € CAHT, sinon facultatif
Rôle plus ou moins étendu selon la mission confiée par le tribunal et selon la procédure ouverte.
Tribunal invite le CSE (ou les salariés si pas de CSE) à désigner un représentant dans les 10j du JO.
Désigné parmi les salariés de l’entreprise, protégé des licenciements.
Contrôleurs
Défendent les intérêts des créanciers à côté du MJ. Désignés par le JC parmi les créanciers qui en font
la demande.
Le comité de créanciers
Obligatoire dans la procédure de sauvegarde/redressement pour :
- Entreprise de +150 salariés ou 20m€ CAHT
- et Comptes certifiés par CAC ou établis par EC
En dessous de ces seuils, le JC peut les autoriser sur demande du débiteur ou de l’AJ.
Comités destinés à trouver un accord avec le débiteur. Le débiteur leur soumet le projet de plan et ils
votent à la majorité des 2/3
La période d’observation
Le JO d’une sauvegarde/redressement entraine une période d’observation de 6 mois renouvable 2 fois
max (18 mois max). A l’issue de la période : plan de sauvegarde/redressement.
Le JO est notifié au débiteur et publié dans les 15j. Le JO entraine un inventaire du patrimoine du
débiteur.
La poursuite de l’activité
Effets sur le débiteur
Sauvegarde : le débiteur n’est pas déssaisi de sa gestion. L’AJ a simplement une mission de
surveillance (peut aussi assister le débiteur pour les actes de gestion)
Redressement : AJ administre l’entreprise ou assiste le débiteur pour les actes de gestion (exceptés les
actes de gestion courante qui peuvent être exercés par le débiteur seul)
Par principe, les contrats en cours sont continués. Clause contractuelle ne peut prévoir l’inverse :
interdite, réputée non écrite
L’AJ dispose d’une option (ou le débiteur avec l’accord du MJ lorsqu’il n’y a pas d’AJ) :
- Choisir la poursuite du contrat : il devra alors payer les prestations qui lui seront fournies à compter
de l’ouverture mais pas les prestations antérieures
Le cocontractant peut adresser une mise en demeure à l’AJ lui demandant de prendre position sur la
continuation des contrats : à défaut de réponse dans 1 mois, contrat résilié de plein droit.
Bail maintenu à l’ouverture d’une procédure collective, même en cas de défaut de paiement des loyers
antérieurs
- d’obtenir le paiement
- d’obtenir la résolution d’un contrat pour défaut de paiement
- en revanche, l’action qui viserait à constater la résolution déjà acquise avant le JO par le jeu d’une
clause résolutoire est possible
Par exception (loi), sont payées : les créances alimentaires, salariales, dettes connexes par
compensation.
Les créanciers antérieurs/postérieurs non privilégiés doivent déclarer leur créance au passif du débiteur
auprès du MJ :
- les créanciers antérieures doivent déclarer dans un délai de 2 mois à compter de la publication du JO
- exception : créance alimentaire/salariale
Le défaut de déclaration dans les délais donne lieu à une forclusion : le créancier n’a donc plus le droit
de déclarer sa créance (sauf relevé de forclusion) => créance devient inopposable
Créances postérieures privilégiées
Certaines créances sont payées à l’échéance pendant la période d’observation
C’est à celui qui l’invoque de la prouver : pèse sur le demandeur à l’ouverture de la procédure
collective.
L’actif disponible
Liquidités immédiatement dispo.
Réserves de crédit : ouverture de crédit consenties, avances en compte courant si pas bloquées et que
remboursement n’a pas été demandé
Passif exigible
Exigible différent d’exigé.
Tout les dettes échues, liquides et certaines. Dettes litigieuses ne sont pas du passif exigible.
Les moratoires (délais accordés par le créancier) permettent de diminuer le passif exigible (à prouver)
Date d’appréciation
S’apprécie au jour où le juge statue. Le juge peut également fixer la date d’ECP avant la date du JO.
Cette date ne peut pas etre reportée plus de 18 mois en arrière.
Effets
On peut etre en conciliation et en ECP si cela fait moins de 45j
On ne doit pas etre en ECP pour etre en sauvegarde (qui est une véritable procédure collective)
Définition
Période est suspecte car le débiteur aurait pu conclure des actes afin de :
- favoriser certains créanciers
- d’échapper à d’autres
- dissimuler des actifs
- organiser son insolvabilité
On veut remettre en cause ces actes : pour reconstituer l’actif des débiteurs
Durée
La période suspecte est fixée par le tribunal compétent lors du JO de la PC
Cette période ne peut remonter à plus de 18 mois en arrière
Attention : la période suspecte ne peut remonter avant la date de l’homologation d’un accord de
conciliation (s’il existe)
Délai pour agir en nullité : tant que les personnes compétentes sont en fonction sur le dossier
Effets
Si la nullité est prononcée
Pouvoirs du débiteur
En sauvegarde
Pas de dessaisissement de principe du débiteur.
En redressement
Mission de l’administrateur fixée par TDC :
Effets patrimoniaux :
- Ne peuvent plus céder les parts sociales, actions, valeurs mobilières sauf conditions posées par TDC
- Depuis PACTE, la rémunération du dirigeant est maintenue, sauf décision contraire du juge
commissaire saisi sur demande de l’administrateur, du mandataire ou du ministère public
En liquidation judiciaire
- Dessaisi de tous les biens au jour de la liquidation et les biens futurs : mais la résidence principale est
insaisissable
- Les actes accomplis en violation de cette interdiction sont inopposables
- Dirigeants pas évincés mais peuvent être remplacés par un mandataire judiciaire par le PTDC par
nécessité sur demande de tout intéressé
Dirigeant de fait : toute personne qui directement/indirectement a exercé une activité de gestion à la
place des dirigeants de droit. Il faut caractériser une « immixtion dans la gestion se traduisant par une
activité positive et indépendante ». Ex : un associé qui signe des actes et conclut des contrats
Le dirigeant peut etre insolvable ou caution de la personne morale => RIA devient sans intérêt
Champ d’application
Procédure de liquidation judiciaire
Dirigeant de droit ou de fait d’une personne morale
Dirigeant d’EIRL
Conditions
- Insuffisance d’actif : Préjudice subi par les créanciers. L’actif est inférieur au montant des dettes.
Doit exister le jour où la liquidation est ouverte et où le dirigeant a cessé ses fonctions
Effets
Pdt du tribunal peut ordonner peut ordonner toute mesure conservatoire sur les biens du dirigeant en
attendant la décision du tribunal pour qu’il n’organise pas son insolvabilité
Tribunal a la faculté de condamner le dirigeant à prendre en charge tout ou partie du passif. S’il y a
plusieurs dirigeants, il peut ne condamner que certaines ou les déclarer solidairement responsables.
Si le juge condamne le dirigeant, les sommes qui entrent dans le patrimoine du débiteur, sont réparties
entre tous les créanciers au marc le franc (sans priorité pour les créanciers privilégiés ou titulaires de
suretés)
Si le dirigeant ne paie pas, il encourt la faillite personnelle, l’interdiction de gérer ou la banqueroute
Pour tous les dirigeants de droit ou de fait, pour les représentants physiques du dirigeant d’une
personne morale, et pour l’EIRL.
Exclues les personnes physiques exerçant une activité indépendante soumise à des règles disciplinaires
L’action appartient au mandataire judiciaire, liquidateur ou ministère public. En cas de carence des
organes de la PC, à la majorité des créanciers nommés controleurs dans l’intérêt collectif des
créanciers
Faillite personnelle
La faillite personnelle est définie comme l’interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler,
directement ou indirectement, toute entreprise commerciale ou artisanale, toute exploitation agricole
ou toute entreprise ayant toute autre activité indépendante et toute personne morale.
Effets
- Interdiction de gérer, diriger, administrer ou controler, directement ou indirectement, toute personne
morale ou toute entreprise individuelle
- A la cloture pour insuffisance d’actif, les créanciers retrouvent leurs droits de poursuites
- Faillite prononcée pour 15 ans max
- Prend fin automatiquement si la PC aboutit à une cloture pour extinction du passif ou en cas
d’exécution de la condamnation pour insuffisance d’actif
- Peut prendre fin à la suite de la demande qui apporte la preuve qu’il a contribué suffisamment au
paiement du passif
L’interdiction de gérer
Tribunal a le choix entre faillite personnelle, de préférer une ou plusieurs sanctions suivantes :
- L’entrepreneur individuel ou le dirigeant qui n’a pas remis, de mauvaise foi, aux organes de la PC les
renseignements qu’il doit leur communiquer
- S’il a sciemment omis de demander l’ouverture d’une PC dans les 45j suivant l’ECP, sans avoir
demandé une conciliation : caractère intentionnel
Effets
- Pas de reprise des poursuites en cas de cloture de la liquidation pour insuffisance d’acitf contre le
débiteur personne physique
- Pas d’inéligibilité possible
- Pas plus de 15 ans
- Elle prendra fin si la liquidation aboutit à une cloture pour insuffisance de passif ou en cas
d’exécution de la condamnation pour insuffisance d’actif
- Elle peut prendre fin à la suite de la demande qui apporte la preuve qu’il a contribué suffisamment au
paiement du passif
Cas de banqueroute
- S’il a fait des opération d’achat revente en dessous du cours ou employés des moyens ruineux pour
obtenir des fonds afin d’éviter l’ouverture d’une PC
- Détournement/dissimulation de tout ou partie de l’actif du débiteur
- Augmentation frauduleuse du passif du débiteur
- Comptabilité fictive ou absence de compta ou disparition de pièces comptables
- Comptabilité manifestement irrégulière ou incomplète
Conditions
- Agir dans les 3 ans
- Le redressement/liquidation doivent être ouverts pour des faits postérieurs à l’ECP (marque la
différence avec l’abus de bien sociaux)
Peuvent agir :
- Ministère public
ou – partie civile : administrateur, mandataire judiciaire, liquidateur, représentant des salariés, le
commissaire à l’exécution du plan, la majorité des créanciers nommés controleurs apres mise en
demeure du mandataire de justice infructueuse de plus de 2 mois
Effets
5 ans d’emprisonnement + 75k € d’amende
7 ans + 100k€ si entreprise prestataire de services d’investissement
Peine complémentaire pour personnes physiques : interdiction d’exercer des droits civiques
La situation des créanciers
Le créancier antérieur
- Ne peut pas être payé
- Ne peut poursuivre le créancier
Exceptions : créances salariales, alimentaires, compensation de dettes connexes (nées d’un même
contrat)…
Qui déclare ?
- Le créancier lui-même
- Un mandataire ou préposé de son choix
- Le débiteur pour le compte du créancier
Admission de la créance :
- par le juge commissaire
- elle ne peut plus être contestée quant à son caractère antérieur
Le rejet d’admission : est notifié au créancier. C’est le point de départ du recours contre cette décision
de rejet (dans un délai de 10j)
Le créancier postérieur
Créance postérieure, utile et régulière. Si ces conditions ne sont pas remplies, ce n’est pas un créancier
privilégié et il subira le même sort que les créanciers antérieurs
Elles subiront le même sort que les autres. Un cocontractant peut donc être créancier privilégié et
créancier antérieur dans le même temps.
Le créancier propriétaire
Le créancier propriétaire d’un bien mobilier entre les mains du débiteur au moment de l’ouverture du
PC :
- doit revendiquer son bien dans les 3 mois de la publication du JO (sinon forclusion mais demeure
propriétaire)
- déclaration par LRAR envoyée à l’administrateur ou au débiteur avec copie au mandataire judiciaire
- la demande doit être claire et non équivoque : doit être distincte de l’interrogation sur la continuation
d’un éventuel contrat en cours peut être dans le même courrier
A compter de la demande :
- l’administrateur a 1 mois pour répondre. A défaut de réponse, le propriétaire doit saisir le juge
commissaire dans un délai d’1 mois
Par exception, le tribunal autorise le maintien de l’activité pour 3 mois renouvelables 1 fois si la
cession est envisageable (même partielle) ou s’il y a un intérêt public ou pour les créanciers.
Le liquidateur administre alors l’entreprise
La cloture de la liquidation
La cloture pour insuffisance d’actif
Quand l’actif a été réalisé (liquidé) et que les procédures ne permettent plus de payer les créanciers
restants.
On peut reprendre la procédure si des actifs n’ont pas été réalisés ou que des actions dans l’intérêt des
créanciers sont engageables.
Cette demande peut etre faite par tout créancier/liquidateur/ministère public
Le jugement de cloture pour insuffisance d’actif empêche toute poursuite du créancier envers le
débiteur
Plan de sauvegarde
But : maintien des emplois.
Le projet de plan indique les modalités envisagées pour atteindre la sauvegarde, licenciements inclus.
Doit respecter le droit du travail.
L’AGS paie les créances des contrats rompus dans le mois qui suit le jugement.
Le juge commissaire peut les autoriser : préciser le nombre de licenciements ainsi que les activités et
catégories pro visées
Toutefois, le plan de cession peut envisager des licenciements économiques : ils peuvent être autorisés
par le juge ordonnant la cession.
Le plan indique quels licenciements interviennent dans un délai d’un mois après le JO.
Sur notification du liquidateur ou de l’administrateur.