Vous êtes sur la page 1sur 3

Missions et profil :

 Ce n’est ni l’avocat du débiteur ni son représentant, ce n’est pas un gestionnaire de l’ETP, ni


même un représentant du chef de l’ETP →il doit garder une égale distance par rapport
au chef de l’ETP et aux créanciers, impartialité et objectivité pour pouvoir inciter les
parties.
 Susciter, catalyser et conduire les négociations
 Limite : immixtion dans la gestion →animateur de la négociation, intermédiaire
officiel mais pas dirigeant de fait →immixtion indirecte à travers le conseil
 Compétence ?profil ?sens de persuasion, de la diplomatie, autorité morale, notoriété
 Objectif essentiel= convaincre les parties de l’opportunité d’un accord →souvent
conciliation viendra achever un processus déjà lancé avec la MS ou dans un cadre
purement amiable qui ont préparé le terrain.

Pouvoirs :
 Le chef d’ETP conserve l’intégralité de ses pouvoirs de gestion il continue de disposer de la
maitrise de ses affaires.
 Le conciliateur n’a pas de pouvoirs particuliers, uniquement 2 prérogatives (légale et
nature mission)
 Pouvoir légal : pouvoir d’information=le PTC lui communique les résultats de ses
investigations ainsi que les conclusions du rapport d’expertise 554 /2 (les conclusions et
non le rapport lui-même qui reste confidentiel 557/2 et n’est transmis qu’au tribunal et au
chef d’ETP)
 Le DGT est obligé de lui communiquer les renseignements demandes ou secrets des
affaires ? (CCE FR pose cette obligation à l’égard du chef d’ETP)
 Pouvoir de fait =pouvoir de persuasion à travers notamment la possibilité de proposer la
suspension des poursuites.

Profil :
 Pas de statut particulier ni d’inscription sur une liste déterminée
 Choix libre du juge sur proposition du chef ETP 549/3
 Personnalité dotée de qualités professionnelles (expertise, connaissance du domaine,
carnet d’adresse-réseau, expérience) humaine (sens du dialogue, charisme,
objectivité…)
 Absence de règle d’incompatibilité =risque de manque d’indépendance
 Rémunération fixée par le PTC 549/4, adaptée envergure de la mission, versée
immédiatement à la caisse du tribunal =cibler des compétences et des experts pour la
conciliation.

Suspension des poursuites 555 :


 Art 555 : suspension des poursuites à la demande du conciliateur s’il juge que cette
suspension est de nature à favoriser le dénouement de la crise
 Nouveauté =le chef ETP peut demander la suspension des poursuites au
PTC=555/1prérogative importante qui peut encourager le recours à la conciliation
 L’ordonnance du juge suspend et interdit tout acte qui vise à obtenir paiement ou à la
résolution d’un contrat pour un paiement
 L’interdiction au chef d’ETP de payer des créanciers antérieurs à la décision de suspension
sauf les créanciers salariales (l’art 555 dernier alinéa) aucun qui dépasse la «gestion
normale» alinéa 7 hypothèque, nantissement, vente immobilière …
 Hormis la nouvelle possibilité du chef d’ETP, aucun changement en ce qui concerne ne
l’ordonnance de suspension, domaine, conditions …

Mesure d’incitation à l’accord : privilège de la conciliation 558 :


 Volonté du législateur d’encourager de nouveaux financements du débiteur et de
récompenser les créanciers qui continuent de soutenir l’ETP →tire les leçons des
insuffisances du RA, objectif = faire accéder conciliation du 1 er rang des techniques de
redressement
 L’art 558 institue un privilège de la conciliation permettant aux créanciers volontaires de la
conciliation de bénéficier du régime de faveur des créanciers postérieurs et de supplanter
tous les autres créanciers de l’ETP
 Contenu privilège : en cas d’ouverture d’une PC avec un plan de paiement des dettes =ils
passeront avant tous les autres créanciers : créanciers postérieurs de la PO, créanciers
titulaires de suretés sauf les salariés et les frais de justice
 Disposition qui donne un avantage concert à même de booster la conciliation et de lui
donner un nouvel élan →récompenser les créanciers qui malgré les retards de
paiement et les difficultés de l’ETP continuent de la soutenir = fonds spécialisés
dans le retournement

Conditions du privilège :
 Esprit : le privilège est réservé aux créanciers qui apportent de nouveaux fonds ou un NV
bien ou service « new money » et non ceux qui accordent simplement un rééchelonnement
 Conditions art 558 :
1-PRS ayant consenti un nouvel apport en trésorerie =banques qui ont accepté de financer
l’ETP en conciliation
2-fournisseurs qui apportent un NV bien ou service à l’ETP lors de la conciliation (fourniture
de matières 1ères …) en dépit des retards dans le paiement de leurs créances par l’ETP
3-avantages accordés pour les créances nées lors de la conciliation et non avant son
déclanchement =558/4 →ce sont des avances qui ont aidé la conclusion d’un accord
ou qui ont permis de conserver l’activité de l’ETP →les créanciers de soutien
doivent avoir adhéré aux négociations et à l’accord collectif sinon pas de privilège.

Conditions new money :


4-aboutissement de la conciliation =le privilège ne sera accordé que dans l’hypothèse où la
conciliation a débouché sur un accord auquel le créancier a participé 558/1

5-sont exclus de ce privilège les apports des ACTR consentis lors d’une argumentation de
capital 558/ 3 (rétribués par des actions et des DVD) par contre les avances consentis en compte
courant par les ACTR /associés bénéficient de ce privilège.

Issue de la conciliation :
 Adhésion des créanciers, octroi de délais →réussite processus →conclusion d’un
accord
 Refus des créanciers de suspendre les poursuites et d’accorder des délais
→impossibilité de règlement amiable →redressement ou liquidation judiciaire
→saisie d’office du tribunal.

Contenu accord :
 C’est un accord collectif conclu entre le débiteur et ses créanciers (tous ou certains d’entre
eux)(concordat concerne tous les créanciers )
 Son contenu est souple, librement défini=souveraineté de la volonté contractuelle = aucune
clause obligatoire mais il doit viser à préserver la pérennité de l’ETP
 Les créanciers ne peuvent être contraints d’en faire partie →c’est au conciliateur de les
persuader de l’intérêt =éviter les contraints des PC et d’interdiction des paiements
=leur accord est le plus souvent « arraché» parfois sous la pression des pouvoirs
publics →mesure nouvelle d’encouragement la protection de la new money 558
 Les efforts consentis par les créanciers seront variables et leurs concessions non
égalitaires=délais de paiement, remise de dettes, révision du taux d’intérêt, abandon
de suretés …le débiteur devra prendre des mesures de restructuration sérieuses :
apport d’argent frais, fermeture d’ETS, cession branche d’activité compression
d’effectif, exploitation de NV produits /marchés…
 Les créanciers seraient fort mal avisées de consentir des délais des remises de
dettes et antre avantagé à un débiteur qui ne fait rien pour assainir son activité
=mesures de restructurations nécessaires
 Le législateur aurait dû mettre l’accent sur ces mesures en précisant l’accord de
conciliation =trop de retenue à ce NV

Vous aimerez peut-être aussi