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1 Terme utilisé dans ce chapitre dans son acception commune et non dans son acception juridique.
Causes de la faillite :
Il peut cependant arriver qu’une entreprise rentable soit confrontée à des difficultés
financières si elle ne peut renouveler un endettement principalement à court terme,
car les marchés financiers traversent une crise de liquidité. Dans ce cas, l’issue la plus
rationnelle est une restructuration de la dette.
SECTION 2 : LA RESTRUCTURATION
Lorsque l’entreprise est simplement en bris de covenant, elle négociera une absolution
avec ses banques (un waiver) en contrepartie d’une commission de 0,5 à 1 % du total
de la dette et d’un rehaussement des marges sur les crédits dont le risque s’est accru
(de 0,5 à 1 % en plus de la marge initiale). Si maintenant l’entreprise se rend compte
qu’elle ne va pas pouvoir faire face à une échéance prochaine de sa dette, elle a tout
intérêt, aidée d’un conseiller, à entamer une négociation « privée » (private workouts
en anglais) avec ses créanciers. La négociation est d’autant moins complexe que les
différents types de pourvoyeurs de fonds (actionnaires, créanciers, porteurs
d’obligations convertibles, d’actions à dividende prioritaire…) sont peu nombreux.
La législation française sur les faillites a pour but principal d’offrir à l’entreprise un
cadre dans lequel elle pourra se restructurer et éviter ainsi les procédures de
redressement judiciaire et de liquidation judiciaire. Elle s’articule autour de cinq
procédures, deux préventives et trois collectives :
• le mandat ad hoc ;
• la conciliation ;
• la procédure de sauvegarde ;
• le redressement judiciaire ;
• la liquidation judiciaire.
Les plans de cession portent sur l’ensemble de l’entreprise ou sur des branches
d’activité. Les biens non compris dans le plan de cession sont cédés comme en matière
de liquidation. Les créanciers ne sont remboursés qu’à concurrence du prix de cession :
ils sont payés selon leur rang.
Pour schématiser, on peut classifier les droits des faillites selon deux grandes
catégories.
Les chercheurs ont mis en évidence que les procédures plus strictes pour les
débiteurs sont les plus efficientes d’un point de vue économique. Par ailleurs, les
systèmes procréanciers favorisent l’offre de dette.