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Université de Lomé Année académique 2020– 2021

Faculté de Droit Cours de M. DECKON

Semestre 3 (Licence)
Td de Droit civil : Les biens
Séance n° 1

METHODOLOGIE

A. Ouvrages

- P. ANCEL, Travaux dirigés d’introduction au droit et au droit civil, Litec ;


- P. COURBE et Ch. DIJON-GALLAIS, Guide des études de droit, Dalloz ;
- I. DEFRENOIS-SOULEAU, Je veux réussir mon Droit, Armand-Colin ;
- G. GOUBEAUX et Ph. BIHR, Les épreuves écrites de droit civil, LGDJ ;
- G. VERMELLE et R. MENDEGRIS, Le commentaire d’arrêt en droit privé, Dalloz.

B. Révision

- Le commentaire d’arrêt
- Le commentaire de texte législatif ou de doctrine
- La dissertation juridique
- Le cas pratique ou la consultation
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Semestre 3 (Licence)
Td de Droit civil : Les biens
Séance n° 2

I. Méthodologie : Commentaire d’article

A consulter :
- P. ANCEL, Travaux dirigés d’introduction au droit et au droit civil, Litec ;
- P. COURBE et Ch. DIJON-GALLAIS, Guide des études de droit, Dalloz ;
- I. DEFRENOIS-SOULEAU, Je veux réussir mon Droit, Armand-Colin ;
- G. GOUBEAUX et Ph. BIHR, Les épreuves écrites de droit civil, LGDJ ;
- G. VERMELLE et R. MENDEGRIS, Le commentaire d’arrêt en droit privé, Dalloz.

II. Illustration – Thème : La définition des biens

A. A consulter

1. Les articles

- R. LIBCHARBER, La recodification du droit des biens, in Le Code civil 1804-2004, Livre du


Bicentenaire, Dalloz-Litec, p. 298 et s. ;
- H. PERINET-MARQUET, La présentation du droit des biens, in Le Code civil 1804-2004, Le
discours et le Code, Portalis, deux siècles après le Code Napoléon, Litec, 2004, p. 269.
- R. SAVATIER, Vers de nouveaux aspects de la conception et de la classification juridique des
biens corporels, RTD civ. 1958, p. 1 et s.
- J. DABIN, « Une nouvelle définition du droit réel », RTD civ. 1962 p. 20 ;
- M. S. GINOSSAR, RTD civ. 1962, p. 573 ;
- N. MALLET-POUJOL, « Appropriation de l’information : l’éternelle chimère », D. 1997, chron.
330 ;
- Ch. GRZEGORCZYK ; Le concept de bien juridique : l’impossible définition ? in Archives de
philosophie du droit, T 24, éd. Sirey 1979 p. 259 ;
- J.M. MOUSSERON ; « Valeurs, biens, droit » in Mélanges A. BRETON et F. DERRIDA, éd.
Dalloz 1991, p. 277 ;
- H. BATIFFOL ; Problèmes contemporains de la notion de biens, in Archives de philosophie du
droit, T 24 éd. Sirey 1979, p. 9.

2. Jurisprudence

- Cass. Civ. 1ère, 19 nov. 2002, Bull. civ. I, n° 279 ; D. 2003, somm. 2049, note B. Mallet-Bricout ;
- TGI Le mans, 7 sept. 1999, JCPG 2000, II, 10258, note C. SAUJOT ; Les Petits Affiches, 3 août
2000, p. 26, note A. Béguin ;
- Civ. 3ème, 1er octobre 2003, Notion de bien, RTD civ. 2003, 730, obs. Thierry REVET ;
- Cass. Crim. 22 septembre 2004 (Notion de bien : tout produit de l’activité intellectuelle constitue
un bien) RTD civ. 2005, 164, note Thierry REVET ;
B. Travail à faire: Commentez l’article 520 de la proposition de réforme du livre II du Code civil.

« Sont des biens, au sens de l’article précédent, les choses corporelles ou incorporelles
faisant l’objet d’une appropriation, ainsi que les droits réels et personnels tels que définis
aux articles 522 et 523 »
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Semestre 3 (Licence)
Td de Droit civil : Les biens
Séance n° 3

III. Méthodologie : Commentaire d’arrêt

A consulter :
- P. ANCEL, Travaux dirigés d’introduction au droit et au droit civil, Litec ;
- P. COURBE et Ch. DIJON-GALLAIS, Guide des études de droit, Dalloz ;
- I. DEFRENOIS-SOULEAU, Je veux réussir mon Droit, Armand-Colin ;
- G. GOUBEAUX et Ph. BIHR, Les épreuves écrites de droit civil, LGDJ ;
- G. VERMELLE et R. MENDEGRIS, Le commentaire d’arrêt en droit privé, Dalloz.

IV. Illustration – Thème : Les conditions de l’immobilisation par destination – Manifestation de


volonté.

C. A consulter

1. Ouvrages

- F. TERRE, Ph. SIMLER ; Droit civil les biens ; 6ème éd. Dalloz, Paris 2002, p. 31 ;
- Sophie SCHILLER ; Droit des biens, 2ème éd. Dalloz, Paris 2005, p. 26 ;
- Nadège REBOUL-MAUPIN, Droit des biens Hyper cours ; éd. Dalloz, Paris 2006, p. 25.

2. Articles

- Gulphe, L’immobilisation par destination, thèse, Paris 1943 ;


- Fr. GENY, Des garanties légales et conventionnelles du vendeur de coupe de bois sur pied ; RTD
civ. 1934 ; p. 3 ;
- Yves STRICKLER, Du rôle de la volonté dans la qualification des biens, Mélanges G. Goubeaux,
éd. Dalloz – LGDJ 2009, p. 525.

3. Jurisprudence

- Civ. 1ère, 18 février 1957, D. 1957, 249 ;


- Civ. 3ème, 5 mars 1980, D. 1980, IR 477 ;
- Civl. 13 mai 1929, DP 1929, I, 131 ;
- Com. 6 janvier 1987, D. 1987, 242 (Refus de prendre en considération l’incidence d’une clause de
réserve de propriété pour déterminer la nature mobilière ou immobilière d’un bien) ;
- Civ. 10 avril 1948 D. 1948, 421 ;
- Civ. 3ème, 26 juin 1991, D. 1993, 93 ou JCP 1992, II, 21825 ;
- Req. 23 mars 1926, D. 1926, D. 1928, 22 ;
- Req. 19 octobre 1938, DH 1928, 613 ;
- Agen 1er décembre 1988, RTDciv. 1990, p. 107 ;
- Civ. 3ème, 23 janvier 2002, D. 2002, Som, 2504 ;
- Civ. 1ère, 11 janvier 2005, D. 2005, IR, 246 ;
- Ass. Plén., 15 avril 1988, D. 1988, 325 ou JCP 1988, D. 21066 ou RTD civ. 1989, 345 ;
- Civ. 1ère, 4 juin 1962, Bull. civ.I, N° 284, p. 251 ;
- Civ. 1ère, 7 avril 1998, D. 1998, som. 334 ou JCP 1988, I, n° 171 ;
- Civ. 27 juin 1944, DC 1944, p. 33 ;
- Req. 2 juin 1930, DH 1930, p. 377 ;
- Civ. 3ème, 26 février 2013, n° de pourvoi : 11-27307 ;
- Civ. 3ème, 29 oct. 1984, Bull. civ. III, n° 177 (Immobilisation par destination – destination
économique) ;
- Civ. 1ère, 18 juin 1963, Bull. civ. I, n° 327 (Immobilisation par destination – destination civile).

D. Travail à faire : Commentez – Ass. Plén., 15 avril 1998

Vu l'article 524 du Code civil ;

Attendu que seuls sont immeubles par destination les objets mobiliers que le propriétaire d'un fonds y a
placés pour le service et l'exploitation de ce fonds ou y a attachés à perpétuelle demeure ;

Attendu que des fresques qui décoraient l'église désaffectée de Casenoves ont été vendues par deux
des propriétaires indivis de ce bâtiment sans l'accord des deux autres, Mmes Z... et Y... ; que
détachées des murs par l'acquéreur, puis réparties en deux lots, elles se trouvent actuellement en la
possession de la Fondation Abegg et de la ville de Genève, contre lesquelles Mmes Z... et Y... ont
formé une demande en revendication devant le tribunal de grande instance de Perpignan ; que la
Fondation Abegg et la ville de Genève ayant soulevé l'incompétence de ce tribunal au profit des
juridictions helvétiques, par application de la convention franco-suisse du 15 juin 1869, qui, en matière
mobilière, attribue compétence au tribunal du domicile du défendeur, l'arrêt attaqué (Montpellier, 18
décembre 1984) retient, pour rejeter leurs contredits, que les fresques litigieuses, originairement
immeubles par nature, étaient devenues immeubles par destination depuis la découverte d'un procédé
permettant de les détacher des murs sur lesquels elles étaient peintes ; qu'il en déduit que leur
séparation de l'immeuble principal, dès lors qu'elle est intervenue sans le consentement de tous les
propriétaires, ne leur a pas fait perdre leur nature immobilière, dont Mmes Z... et Y... peuvent continuer
à se prévaloir à l'égard de tous, de sorte que l'action exercée par elles est une action
en revendication immobilière ;

Attendu qu'en statuant ainsi alors que les fresques, immeubles par nature, sont devenues des meubles
du fait de leur arrachement, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

Et vu les articles 627 et 96 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que les parties défenderesses étant domiciliées en Suisse, la juridiction française était
incompétente en vertu de l'article 1er de la convention franco-suisse du 15 juin 1869 ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres griefs des pourvois ;

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 18 décembre 1984, entre les parties,
par la cour d'appel de Montpellier sous le n° 84/2797 ; statuant à nouveau, dit que le tribunal de grande
instance de Perpignan est incompétent et, aucune juridiction française n'étant compétente, renvoie les
parties à mieux se pourvoir ;
Dit n'y avoir lieu à renvoi.
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Séance n° 4

Thème : Le meuble

I. A consulter

A. Articles
- Suzanne ANTOINE ; La loi n°99-5 du 6 janvier 1999 et la protection animale; D. 1999,
Chron. 481
- V. R. JAMBU-MERLIN, le navire, hybride de meuble ou d’immeuble ? Mélanges Flour
1979 p. 305 et s.
- Anne-Marie SOHM- BOURGEOIS, La personnification de l’animal, D 1990, Chron. 33

B. Jurisprudence
- Crim. 12 juin 1929, Gaz. Pal. 1929, 2, 251 (la jurisprudence considère également
comme meuble par leur nature, le gaz et le courant électrique)
- Com.17 octobre 1995, D 1996, 33, RTD civ 1996, 650, JCP N1996, p. 451
- Crim. 26juin 1941, Gaz. Pal. 1941, 2, 65
- Com. 25 fév. 1975, Bull. civ. IV, n°61 ; JCP 1975, II, 18133bis (Des titres au porteur en
l’espèce des bons de caisse obéissent au régime des meubles corporels)

II. Travail à faire : Commentez

Commentez l’article 528 du code civil « Sont meubles


par leur nature les biens qui peuvent se transporter d’un
lieu à un autre. »
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Séance n° 5

Thème : Distinction des biens meubles et des biens immeubles

I. A consulter

E. Ouvrages

- F. TERRE, Ph. SIMLER ; Droit civil les biens ; 6ème éd. Dalloz, Paris 2002, p. 31 ;
- Sophie SCHILLER ; Droit des biens, 2ème éd. Dalloz, Paris 2005, p. 26 ;
- Nadège REBOUL-MAUPIN, Droit des biens Hyper cours ; éd. Dalloz, Paris 2006, p. 25.
- P. SABLIERE, Droit de l’énergie, éd. Dalloz, 2014/2015

F. Articles

- Fr. GENY, Des garanties légales et conventionnelles du vendeur de coupe de bois sur
pied ; RTD civ. 1934 ; p. 3 ;
- Yves STRICKLER, Du rôle de la volonté dans la qualification des biens, Mélanges G.
Goubeaux, éd. Dalloz – LGDJ 2009, p. 525.
- P. SABLIERE, La nature juridique de l’électricité et les conséquences qui en résultent
quant à sa fourniture, LPA, 2007, n° 113, p. 4.
- E. PILON, Le problème juridique de l’électricité, RTD.civ, 1904, 5
- M. LAMOUREUX, Le bien énergie, RTD. Com. 2009, 239.
- P. CATALA, La matière et n’énergie, in Mélanges F. TERRE, 1999, § 16 et 17.

G. Jurisprudences

- Civ. 1ère, 18 février 1957, D. 1957, 249 ;


- Civ. 3ème, 5 mars 1980, D. 1980, IR 477 ;
- Civl. 13 mai 1929, DP 1929, I, 131 ;
- Com. 6 janvier 1987, D. 1987, 242 (Refus de prendre en considération l’incidence d’une
clause de réserve de propriété pour déterminer la nature mobilière ou immobilière d’un
bien) ;
- Civ. 10 avril 1948 D. 1948, 421 ;
- Civ. 3ème, 26 juin 1991, D. 1993, 93 ou JCP 1992, II, 21825 ;
- Req. 23 mars 1926, D. 1926, D. 1928, 22 ;
- Req. 19 octobre 1938, DH 1928, 613 ;
- Agen 1er décembre 1988, RTDciv. 1990, p. 107 ;
- Civ. 3ème, 23 janvier 2002, D. 2002, Som, 2504 ;
- Civ. 1ère, 11 janvier 2005, D. 2005, IR, 246 ;
- Ass. Plén., 15 avril 1988, D. 1988, 325 ou JCP 1988, D. 21066 ou RTD civ. 1989, 345 ;
- Civ. 1ère, 4 juin 1962, Bull. civ.I, N° 284, p. 251 ;
- Civ. 1ère, 7 avril 1998, D. 1998, som. 334 ou JCP 1988, I, n° 171 ;
- Civ. 27 juin 1944, DC 1944, p. 33 ;
- Req. 2 juin 1930, DH 1930, p. 377.
- Crim. 3 août 1912, Bull. Crim. n° 450 (arrêt de principe)

II. Travail à faire : DISSERTATION JURIDIQUE :

La nature juridique de l’énergie


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Séance n° 6

Thème : Droits réels : caractère limitatif ou indicatif de la liste des droits réels

I. A consulter

A. Doctrine

- Ali DOUAI, De la dimension politique de la propriété et des institutions : apports et


limites de l’approche d’E. OSTROM, Revue internationale de droit économique 2014/ 3-
t. XXVIII, page 301 à 317 ;
- Fabienne ORSI, Réhabiliter la propriété comme BUNDLE of RIGHTS : Des origines à
Elinor OSTROM, et au-delà ? RIDE, 2014/3-t. XXVIII, p. 371 à 385 ;
- Caroline Guibet LAFAYE et Sarah VANUXEM, Repenser la propriété – Introduction,
RIDE 2014/3-t. XXVIII, p. 269 à 270 ;
- Judith ROCHFELD, Penser autrement la propriété : La propriété s’oppose-t-elle aux
« communs » ? RIDE 2014/3-t XXVIII, p. 351 à 369 ;
- Pierre CRETOIS, La propriété pensée par l’accès, RIDE 2014/3-t XXXVIII, p. 319 à
334 ;
- Thomas BOCCON-GIBOD, Duguit, et après ? Droit propriété et rapports sociaux, RIDE
2014/3-t XXXVIII, p. 285 à 300 ;
- Vincent MAZEAUD, Droit réel, propriété et créance dans la jurisprudence du conseil
constitutionnel, RTD civ. 2014, p. 29 ;
- Jean-Pascal CHAZAL, La propriété : dogme ou instrument politique ? ou comment la
doctrine s’interdit de penser le réel, RTD Civ. 2014, p. 763 ;
- J. DABIN, « Une nouvelle définition du droit réel », RTD civ. 1962, p. 20, 35 ;
- J. GHESTIN, « Réflexion d’un civiliste sur la clause de réserve de propriété » D 1981,
chron. p. 1 voir spécialement concernant l’arrêt, p. 8 n° 31 ;
- D. SIZAIRE, « Division en volumes et copropriété des immeubles bâtis », JCP ed. G
1988, I, 3367 ;
- Blandine MALLET-BRICOUT, Droits réels de jouissance spéciale (premier signe de rejet
de la perpétuité), D 2015, p. 599.
- J. DUBARRY, Comment cantonner le domaine des droits réels de jouissance spéciale
pour préserver celui des autres droits réels ? D. 2019, p. 1689.

B. Jurisprudence

- Amiens, 2 décembre 1835, DP 1836, 2, 198 ;


- Ch. Réunies, 20 février 1851, DP 1851, 1, 54 ;
- Dijon, 30 décembre 1896, DP 1898, 2, 100 sur pourvoi, civ. 12 civ. 12 décembre 1898,
Sirey 1901, 1, 497 ;
- Civ. 19 novembre 1985, D 1986, 497 ;
- Civ. 18 janvier 1984, D 1985, 504 ;
- Civ. 3ème 25 mars 1992, D 1993, 65 ;
- Civ. 16 décembre 1873, DP 1873, 1, 249 ;
- Civ. 6 mars 1991, JCP 1992, II, 21890.
- Req. 13 février 1834, DP 1834, 1, 218 ;
- Civ. 12 déc. 1899, S 1901, 1, 497 ;
- Civ. 3ème, 28 janvier 2015 pourvoi n° 14-10023 ;
- Civ. 2 mars 2015, JCP 2015, n° 9 p. 250, 251.
- Civ. 31 octobre 2012 ; Maison de poésie I

II. Travail à faire : Commentez – Civ. 3ème, 08 septembre 2016 ; Maison de poésie II

LA COUR (…)

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 18 septembre 2014), rendu sur renvoi après
cassation (3e Civ. 31 octobre 2012, pourvoi n° 11-16.304), que, par acte des 7 avril et 30
juin 1932, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (la Société) a acquis un
ensemble immobilier de la Fondation Maison de poésie (la Fondation) ; que l'acte
précisait, d'une part, que n'était pas comprise dans la vente la jouissance ou l'occupation
par la Fondation des locaux où elle était installée dans l'immeuble, d'autre part, qu'au cas
où la Société le jugerait nécessaire, elle pourrait demander la mise à sa disposition des
locaux occupés par la Fondation, à charge d'en édifier dans la propriété d'autres de
même importance, avec l'approbation de la Fondation ; que, devant l'accroissement de
ses activités, la Société a demandé à recouvrer l'usage des locaux occupés en
proposant diverses solutions de relogement de la Fondation ; que, devant les refus de
celle-ci, la Société l'a assignée en expulsion ;

Sur le premier moyen :

Attendu que la Société fait grief à l'arrêt de dire la Fondation titulaire d'un droit réel lui
conférant la jouissance spéciale des locaux pendant toute la durée de son existence,
(…)

Mais attendu qu'ayant relevé que les parties avaient entendu instituer, par l'acte de vente
des 7 avril et 30 juin 1932, un droit réel distinct du droit d'usage et d'habitation régi par le
code civil, la cour d'appel, qui a constaté que ce droit avait été concédé pour la durée de
la Fondation, et non à perpétuité, en a exactement déduit, répondant aux conclusions
dont elle était saisie, que ce droit, qui n'était pas régi par les dispositions des articles 619
et 625 du code civil, n'était pas expiré et qu'aucune disposition légale ne prévoyait qu'il
soit limité à une durée de trente ans ;

D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;


PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi ;
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Séance n° 7

Thème : Le caractère perpétuel du droit de propriété : Le droit de propriété ne s’éteint pas


par le non-usage

III. A consulter

C. Articles

- BARBIERI, Perpétuté et perpétuation dans la théorie des droits réels, thèse Toulouse
1977, p. 203 et s.
- CHAUFFARDEL, Le problème de la perpétuté de la propriété, thèse, Aix 1933.

D. Jurisprudence

- Civ. 10 mai 1937, DH, 1937, 346 ;


- Civ. 3ème, 9 juillet 1970, JCP 1971, II, 16759 ou D 1971, 111 ou RTD civ. 1971, 397 ;
- Civ. 3ème, 16 mai 1974 D 1976, IR 195 ;
- Civ. 14 nov. 1979, JCP 1981, II, 19507 ;
- Civ. 22 juin 1983 JCP 1986, II, 20565 ou RTD civ. 1984, 744 ;
- Civ.1ère, 2 juin 1993 D 1993, som. 306 ou D 1994, 582 ou RTD civ. 1994, 389 ;
- Civ. 1ère, 1er avril 1992, D 1993, som. 35 ;
- Civ. 8 juillet 1851, DP 1851, I, 198 « Le droit de propriété ne saurait être limité dans le
temps » ;
- Req. 12 juillet 1905, DP 1907, 1, 141 ;
- Civ. 9 mai 1995, D 1996, RTD civ. 1996, 654.

IV. Travail à faire : Commentez – Ass. Plén. 23 juin 1972

LA COUR ; - SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 544 DU CODE CIVIL ;

ATTENDU QUE LE PROPRIETAIRE QUI A ETE PRIVE DE SES DROITS PAR LA PERTE DE
SON IMMEUBLE SOUS LE SEUL EFFET DES FORCES DE LA NATURE, SE TROUVE
REINTEGRE DANS SA PROPRIETE LORSQUE, DE LA MEME MANIERE, L'OBSTACLE QUI
L'EN AVAIT PRIVE A DISPARU ; ATTENDU QU'IL RESULTE DES ENONCIATIONS DE
L'ARRET ATTAQUE QUE X..., AUX DROITS DUQUEL SE TROUVE LA NOUVELLE SOCIETE
CIVILE ET AGRICOLE DU THEY DE ROUSTAN, A ACQUIS DE L'ETAT, LE 13 JANVIER
1824, UN PLAN D'EAU DE QUINZE HECTARES, DIT ETANG NAPOLEON, SITUE A
L'EXTREMITE SUD-EST DE LA CAMARGUE ; QU'EN 1872, UNE TEMPETE A DETRUIT LE
CORDON LITTORAL ET QUE L'ETANG, REUNI A LA MER, EST DEVENU UNE BAIE DU
RIVAGE DE LA MEDITERRANEE ; QU'A PARTIR DE 1942, LE CORDON LITTORAL S'EST
RECONSTITUE ET QUE L'ETANG, DE NOUVEAU SEPARE DE LA MER, A CESSE
D'APPARTENIR AU DOMAINE PUBLIC ; QUE LA SOCIETE DU THEY DE ROUSTAN EN A
REVENDIQUE LA PROPRIETE ;

ATTENDU QUE L'ARRET A REJETE CETTE ACTION AUX MOTIFS QUE L'ETANG AYANT
ETE, A LA SUITE D'UN PHENOMENE NATUREL, INCORPORE AU DOMAINE PUBLIC
MARITIME, LA PROPRIETE EXCLUSIVE EN A ETE TRANSFEREE A L'ETAT, ET QUE LA
NOTION DE PROPRIETE " POTENTIELLE " NE REPOSANT SUR AUCUNE BASE
JURIDIQUE, LE DROIT DE L'ANCIEN PROPRIETAIRE N'A PU REVIVRE LORSQUE
L'ETANG A ETE DE NOUVEAU SEPARE DE LA MER ; QU'EN STATUANT AINSI, ALORS
QUE L'INCORPORATION DE L'ETANG AU DOMAINE PUBLIC AVAIT ETE LA
CONSEQUENCE D'UN PHENOMENE NATUREL ET QU'A LA SUITE D'UN PHENOMENE
INVERSE L'ETANG AVAIT RETROUVE SON ETAT PRIMITIF, LA COUR D'APPEL A VIOLE
LE TEXTE SUSVISE ;

PAR CES MOTIFS, CASSE, RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE NIMES.


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Thème : Les restrictions au droit de propriété : Les inconvénients anormaux du voisinage

V. A consulter

E. Articles
- A. PIROVANO ; La fonction sociale des droits : Réflexion sur le destin des théories
de Josserand, D 1972, ch. 67 ;
- Ph. STOFFEL-MUNCK ; La théorie des troubles de voisinage à l’épreuve du principe
de précaution, D 2009, 2817 ;
- G. APPERT, Des droits du propriétaire vis-à-vis des voisins, RTD civ. 1906, 71 ;
- R. MARTIN, De l’usage des droits et particulièrement du droit de propriété, RTD civ.
1975, 52 ;
- J. B. BLAISE, Responsabilité et obligation coutumières dans les rapports de
voisinage, RTD civ. 1965, 261 ;
- R. LIBCHABER, Le droit de propriété, un modèle pour la réparation des troubles de
voisinage ; in Mélange Ch. Mouly, tome 1, Litec p. 421.

F. Jurisprudence
- Civ. 27 nov. 1844, DP 1845, I, 13 ; voir grands arrêts ;
- Req. 20 fév. 1849, D. 1849, 148 ;
- Civ. 8 mars 1978, D. 1978, 641 ;
- Civ. 2ème, 5 fév. 2004, D. 2004, som. 2468 ;
- Civ. 3ème, 3 nov. 1977, D. 1978, 434 ;
- Civ. 2ème, 23 oct. 2003, JCP 2004, I, 125 « Le trouble peut être constitué sans qu’il y
ait une faute » ;
- Civ. 2ème, 28 juin 1995, Bull. civ. II, n° 222, D. 1996, som. 59, RTD civ. 1996, 179 ;
- Civ. 3ème, 20 fév. 1973, RTD civ. 1974, 610 ;
- Civ. 2ème, 21 mai 1997, D. 1998, 151 ou JCP 1998, II, 10057.
- G. LERAY, Grenouilles et jurisdictio : quand la cessation du trouble anormal de
voisinage expose à une condamnation pénale. D. 2018, p. 995.

VI. Travail à faire – Commentez : Civ. 3ème, 15 novembre 2018, n°17-24.176

Sur le moyen unique


Attendu, selon l’arrêt attaqué (Bordeaux, 3 juillet 2017), que la SCI les Keys, propriétaire
d’une parcelle de terrain qui est voisine de celle appartenant à Mme Y…et sur laquelle était
construit un pavillon, Y a fait édifier un immeuble, que, soutenant que cet immeuble, implanté
en limite de sa propriété, avait réduit sa vue et l’ensoleillement de sa maison, Mme Y…a
assigné la SCI les Keys en réparation de son préjudice.

Attendu que la SCI les Keys fait grief à l’arrêt d’accueillir cette demande
Mais attendu qu’ayant relevé que la maison de Mme Y… était désormais surplombée par un
immeuble de plusieurs étages situé à deux mètres des fenêtres de son salon et de sa chambre,
entrainant une perte de vue et de luminosité dans les pièces principales de son logement, et
que, même en tenant compte de l’urbanisation importante du secteur, cette nouvelle
construction avait dégradé son cadre de vie et engendré une dépréciation de son bien, la cour
d’appel, qui a ainsi caractérisé le caractère anormal du trouble de voisinage dont elle a
souverainement constaté l’existence, a légalement justifié sa décision
Par ces motifs,
Rejette le pourvoi.

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