Vous êtes sur la page 1sur 10

Chapitre 1 – La classification principale des biens : la summa divisio meubles /

immeubles
Section 1 – Les immeubles
I- Les immeubles par nature
II- Les immeubles par destination
III- Les immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent, les droits immobiliers
Section 2 – Les meubles
IV- Les meubles par nature
V- Les meubles par détermination de la loi
VI- Les meubles par anticipation

Chapitre 2 – Les classifications secondaires des choses


Section 1 – Les choses appropriées et les choses non appropriées
Section 2 – Les choses fongibles (choses de genre) et les choses non fongibles (corps certains)
Section 3 – Les choses consomptibles et les choses non consomptibles

Chapitre 3 – Les classifications des droits


Section 1 – Les droits réels et les droits personnels
VII- Les critères de distinction
VIII- Les intérêts de la distinction
Section 2 – Les droits portant sur des objets corporels et les droits portant sur des objets incorporels
Le droit en 3 minutes

Le Code civil (CC) distingue les biens en deux catégories principales : les immeubles
et les meubles (art. 516). Il propose des classifications secondaires qui ont des
conséquences juridiques et classe également les droits.

Chapitre 1 – La classification principale des biens : la


summa divisio meubles / immeubles

L'article 516 du Code civil de 1804 distingue les choses mobilières des choses
immobilières, selon un critère physique. Cette distinction a une double origine,
romaine et germaine, et se retrouve dans les règles successorales et les procédures
de transfert des biens. Les choses importantes (immeubles) étaient protégées à Rome,
et l'héritage était transmis par ordre de primogéniture d’homme à homme. Dans le
Code civil, le critère civil domine, mais certaines dispositions visent à protéger
davantage les immeubles.

Le Code civil de 1804 a été modifié en 1965 pour changer le régime matrimonial de
droit commun de la communauté des meubles à la communauté réduite aux acquêts.
La distinction meuble/immeuble permet une identification des droits opposables aux
tiers et est universelle et péremptoire selon l'article 516 du Code civil. La volonté
humaine peut influencer la qualification d'un bien, par exemple pour les meubles par
anticipation.

La Cour de cassation a affirmé en 1991 que la nature mobilière ou immobilière d'un


bien est définie par la loi et que la convention des parties ne peut avoir d'incidence à
cet égard. Cette solution s'oppose à l'arrêt de la chambre des requêtes de 1899 qui
considérait que le caractère mobilier ou immobilier des biens se détermine par le point
de vue des parties et par la destination qu'elles leur attribuent. Cependant, cet arrêt
ne permettait pas aux parties de déterminer la nature de la chose, mais seulement de
l'immobiliser par destination, selon les conditions prévues par la loi.

Toute chose et donc tout bien est nécessairement meuble ou immeuble. Comment
distinguer les meubles et immeubles ? Quels sont les critères de distinction ?

Section 1 – Les immeubles

1/9
Le droit en 3 minutes

Les immeubles relèvent de la catégorie fermée selon l'art. 517 du Code civil, qui
énumère de manière limitative les biens et les droits qui peuvent être qualifiés
d'immeubles. Ces derniers sont classés en 3 catégories : les immeubles par nature,
les immeubles par destination et les droits immobiliers.

I- Les immeubles par nature


Les immeubles par nature sont définis par les articles 518 à 523 du Code civil et
répondent au critère de fixité. Ils comprennent le fond de terre, les constructions, les
plantations, les bâtiments, les tuyaux, les récoltes, les bois, les forêts, les moulins, les
fruits des arbres, les conduites de gaz, les ascenseurs et les canalisations d'électricité.
Selon le doyen Carbonnier, ce qui caractérise l'irréductible nature de l'immeuble est
la terre face à la portion d'écorce terrestre. La jurisprudence a étendu cette catégorie
à des mobiliers rattachés au sol (mobil-home, serres). La Cour de cassation a affirmé
le 10 juin 1974 que le dispositif de liaison, d'ancrage ou de fondation révèle que le bien
ne repose pas simplement sur le sol et le 9 juin 2004 que les serres constituent des
immeubles par nature. L'assemblée plénière de la Cour de cassation a affirmé le 15
avril 1988 que dès lors que l'attache au sol se trouve rompu, le bien change de nature
et devient meuble.

II- Les immeubles par destination


Les objets placés par le propriétaire d'un fonds pour le service et l'exploitation de ce
fonds sont qualifiés d'immeubles par affectation au service ou à l'exploitation d'un fond
(art. 524 CC). Les animaux placés aux mêmes fins sont également soumis à ce régime
(loi du 15 février 2015). Les instruments aratoires, les semences, les ruches à miel, les
pressoirs, chaudières, alambics et ustensiles nécessaires à l'exploitation d'une
industrie peuvent être qualifiés d'immeubles par destination. La volonté du propriétaire
exprimée dans le rapport de destination entre un meuble et un immeuble est une
condition nécessaire pour cette qualification.

La jurisprudence a étendu les hypothèses d'immobilisation par destination (art. 524


al. 2) à des cas non prévus par le texte, à condition que le propriétaire du fond et du
mobilier soit la même personne. L'article 525 précise que le propriétaire est censé
avoir attaché à son fonds des effets mobiliers à perpétuelle demeure, s'ils sont scellés
ou ne peuvent être détachés sans être fracturés ou détériorés. Les glaces, tableaux et

2/9
Le droit en 3 minutes

autres ornements sont immeubles lorsqu'ils sont placés dans une niche pratiquée
exprès pour les recevoir.

Il existe deux types d'immeubles par destination: les meubles qui ne peuvent pas être
détachés sans détérioration et ceux qui ont été conçus ou adaptés pour servir
d'ornement à un immeuble. La Cour d'appel de Poitiers (23/04/1968) et la Cour de
cassation (09/02/1982) ont défini leurs caractéristiques. Pour que le changement de
nature puisse être constaté, il faut que le propriétaire soit le même pour l'immeuble et
le meuble et qu'il y ait un rapport de destination entre les deux (utilité ou affectation
subjective).

Le régime des immeubles s'applique aux meubles si toutes les conditions sont
remplies. Sinon, le régime juridique des meubles s'applique.

III- Les immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent, les


droits immobiliers
Les immeubles par l’objet auxquels ils s’appliquent sont des biens au sens juridique
du terme, et non pas fonction de leur nature juridique. Selon l'art. 526 du Code civil,
ils comprennent l’usufruit des choses immobilières, les servitudes ou services fonciers,
les actions qui tendent à revendiquer un immeuble, ainsi que les créances
immobilières. Ces droits réels autres que la propriété sont qualifiés de meubles ou
immeubles, selon la nature de la chose sur laquelle ils portent. Ils relèvent de tous les
droits qui portent sur un immeuble.

L'usufruit est un droit réel démembré, mais il existe d'autres droits réels démembrés
(nue-propriété, etc.). Les servitudes sont des droits réels accessoires qui s'appliquent
aux meubles, tandis que les actions immobilières concernent la revendication de la
propriété et la protection de celle-ci. La jurisprudence et la doctrine incluent parfois
les créances immobilières.

Section 2 – Les meubles


Le Code civil distingue 3 catégories de meubles : les meubles par nature, les meubles
par détermination de la loi (art. 527) et les meubles par anticipation (jurisprudence).

3/9
Le droit en 3 minutes

La définition des meubles est très large et cette catégorie est susceptible d'une
expansion sans limite, ce qui permet d'assurer l'universalité de la summa divisio
meuble et immeuble. Selon le professeur Attias, cette catégorie est une « catégorie
déversoir » et le doyen Carbonnier parle d'une « catégorie ouverte ».

IV- Les meubles par nature


Les meubles par nature sont définis à l'article 528 du Code civil comme des biens
corporels qui peuvent être transportés d'un lieu à un autre. Certains sont soumis à un
régime d'immatriculation (véhicules terrestres à moteur, navires, aéronefs). Les
articles 531 à 534 du Code civil donnent des exemples de meubles par nature, comme
les animaux. Ils n'occupent aucune place fixe et ne sont pas attachés à un immeuble.

V- Les meubles par détermination de la loi


Les meubles par l'objet et par nature sont des droits réels portant sur des biens
matériels ou non. Selon l'article 529 du Code civil, les parts et actions des sociétés
sont considérées comme des meubles par détermination de la loi, et tout ce qui n'est
pas immeuble par détermination de la loi est nécessairement meuble par
détermination de la loi.

VI- Les meubles par anticipation


Les meubles par anticipation sont des biens qui sont considérés comme meubles en
raison d'un détachement futur du sol ou d'un bâti. Selon l'art. 532 du Code civil, les
récoltes pendantes par les racines sont un exemple de meubles par anticipation. Pour
qu'un immeuble par nature soit considéré comme meuble par anticipation, il faut une
intention réelle et sérieuse de mobiliser l'immeuble, ainsi qu'une séparation effective
de l'élément mobilier de l'immeuble auquel il est rattaché dans un délai court et
déterminé.

L'anticipation permet de soumettre une chose immeuble au régime juridique des


meubles avant qu'elle ne le devienne par nature. La distinction est efficace et présente
5 intérêts : la summa divisio.

4/9
Le droit en 3 minutes

Le régime de la publicité foncière permet de rendre opposables aux tiers les droits
portant sur des choses immobilières. Pour les meubles, l'individualisation peut poser
des difficultés variables selon qu'ils sont corporels ou pas. L'INPI permet de rendre
opposables aux tiers les droits portant sur des meubles incorporels. La possession
joue un rôle de premier plan pour les choses corporelles mobilières et remplace la
publicité foncière et la publicité mobilière pour les choses incorporelles. Les conditions
de constitution d'une sûreté réelle ne sont pas les mêmes selon que la chose est
aisément identifiable ou pas. L'hypothèque permet de donner en garantie aux
créanciers des immeubles. Les meubles incorporels peuvent également être donnés
en garantie grâce au système de publicité organisé par la loi (fonds de commerce,
droits sociaux, droit de PI...).

Les biens meubles corporels ne peuvent donner lieu qu’à des sûretés avec
dépossession (gage). La compétence des juridictions dépend du lieu de situation de
l’immeuble ou de la chose et le droit applicable est celui de l’Etat où se situe
l’immeuble. En matière mobilière, c’est la loi de l’autonomie (DIP) qui s’applique. La
saisie immobilière et la saisie mobilière sont différentes.

Chapitre 2 – Les classifications secondaires des choses

Le Code civil distingue les biens du domaine public et privé, ainsi que les choses
frugifères et non frugifères. Les biens publics sont gérés par des personnes publiques
(Etat ou collectivité territoriale) et affectés au public ou à un service public. Les biens
frugifères sont susceptibles de produire des fruits, contrairement aux biens non
frugifères.

Section 1 – Les choses appropriées et les choses non


appropriées
Les choses peuvent être non-appropriables ou sans maître, et ces dernières peuvent
être des res communes ou des res nullius. Les res communes (art. 714 CC) sont des
choses dont l'usage est commun à tous et qui ne peuvent pas être appropriées. Les
res nullius sont des choses sur lesquelles aucun droit privatif n'est exercé mais qui
peuvent faire l'objet d'un droit privatif. Les res derelictae sont des choses qui ont
appartenu à quelqu'un et qui ont été abandonnées, et donc sont disponibles.

5/9
Le droit en 3 minutes

Les choses abandonnées peuvent être appropriées par quelqu'un d'autre,


contrairement aux choses perdues pour lesquelles une personne exerce encore une
prérogative privative. Le trésor est une chose découverte par le hasard et pour laquelle
il est possible de retrouver l'ancien propriétaire. Les choses appropriées ne sont pas
toujours disponibles au sens juridique du terme, par exemple les stupéfiants, les
substances illicites, les choses dangereuses ou les biens du domaine public.

Section 2 – Les choses fongibles (choses de genre) et les


choses non fongibles (corps certains)
Les choses fongibles sont celles qui sont « de même espèce et qualité » (art. 1892
CC) et « de même quantité et qualité » (art. 587 CC). Elles sont interchangeables et
peuvent remplir la même fonction libératoire. Elles peuvent être fongibles par nature
(pièces de monnaie) ou par la volonté des personnes. Les choses non-fongibles sont
identifiables et ne se confondent pas avec une chose de la même espèce. Une chose
fongible peut devenir non-fongible si elle a une histoire particulière.

Le droit à la remise d'une chose peut être lié à sa nature ou à l'intention des parties.
La distinction entre une chose certaine et une chose fongible a une fonction libératoire
: le créancier doit recevoir une chose précise ou un équivalent de ce qu'il attend.

Section 3 – Les choses consomptibles et les choses non


consomptibles
Le Code civil distingue les choses consomptibles des choses non-consomptibles. Les
premières sont des choses dont on ne peut faire usage sans les consommer, tandis
que les secondes sont des choses dont on peut user sans les détruire. La
consomptibilité peut être physique (ex. : sandwich, carburant) ou juridique (ex. :
argent). Selon Malaurie et Aynès, elle est la qualité des choses dont on ne peut user
qu'en exerçant l'abusus. La volonté des personnes exerçant une prérogative sur la
chose peut influer sur sa qualification.

La distinction entre choses consomptibles et non-consomptibles est importante car


elle détermine le régime juridique applicable à certaines opérations. Les choses
consomptibles font l'objet d'une restitution en valeur, alors que les choses non-
consomptibles font l'objet d'une restitution en nature. Cependant, le bail ne peut pas

6/9
Le droit en 3 minutes

avoir pour objet une chose consomptible. C'est ce qu'a confirmé la Cour de cassation
le 25 octobre 1983, dans un arrêt concernant un contrat par lequel le propriétaire d'un
terrain autorisait son cocontractant à extraire des minerais de ce terrain. Les juges ont
constaté que les terres objets du contrat se consommaient par l'usage qui en était fait,
et ont donc retenu la qualification de vente. La loi a aménagé le régime juridique
applicable aux opérations de prêt et de démembrement de propriété lorsque ces
opérations concernent des choses consomptibles.

L'article 1892 du Code civil prévoit que le prêt à la consommation, portant sur une
chose consomptible, doit être restitué par une chose de même espèce et qualité. En
revanche, le démembrement de propriété, s'il porte sur une chose non-consomptible,
doit être restitué par la même chose. Si le démembrement porte sur une chose
consomptible, l'usufruitier peut se contenter de restituer un équivalent, c'est-à-dire une
somme d'argent ou une chose de même nature (quasi-usufruit).

Chapitre 3 – Les classifications des droits

Le débat sur la qualification des droits en tant que biens a été clos à la fin du 19ème
siècle, lorsque leur valeur économique a été prise en compte. Certains auteurs,
comme le professeur MOUSSERON, soutiennent que les droits sont les seuls biens
reconnus par le droit positif. Cependant, le Code civil fait une distinction entre les biens
et les droits, et le professeur CATALA estime qu'il est impossible de les confondre.
Les choses ne deviennent des biens que par les droits qui leur sont attachés.

Il y a donc des divergences doctrinales relativement à la notion de droit.

Section 1 – Les droits réels et les droits personnels

VII- Les critères de distinction


L'avant-projet de réforme du droit des biens définit le droit réel comme un pouvoir
direct sur un bien ou un droit, et le droit personnel comme une relation entre deux
sujets de droit avec une prestation. Les droits réels principaux sont la propriété et les
démembrements de propriété, et les droits réels accessoires sont les hypothèses

7/9
Le droit en 3 minutes

d'affectation d'un bien au paiement d'une créance et les suretés et privilèges. Le droit
personnel a une valeur économique et peut être considéré comme un bien.

PLANIOL et la SALAILLES ont débattu au 19ème siècle sur la nature des droits réels
et personnels. PLANIOL a défendu la théorie personnaliste, selon laquelle tous les
droits sont personnels et qu'il n'existe pas de rapport juridique entre une chose et une
personne. Il considérait que les droits portant sur des choses établissent un rapport
de droit entre des sujets de droits, et que ces droits sont opposables erga omnes.
Cependant, il a affirmé que cela ne signifie pas que tous ceux qui n'ont pas de droit
sur la chose sont débiteurs d'une obligation.

Saleilles (théorie réaliste ou objective) et Ginossar (théorie néopersonnaliste) sont


les principaux représentants de deux théories opposées sur le droit des créances.
Selon Saleilles, les créances sont des droits réels, car elles correspondent à des droits
sur la valeur d'une chose ou d'une prestation due par une personne à une autre.
Cependant, cette théorie exclut l'application des règles juridiques découlant de la
nature personnelle du rapport de droit entre deux sujets. Ginossar, quant à lui,
considère la propriété comme un rapport d'appartenance entre une chose et une
personne et non pas un pouvoir d'une personne sur une chose. Il reconnaît donc
l'existence de droits réels relatifs, dont les créances.

ZENATI et REVET proposent une théorie moderne de la propriété des créances,


selon laquelle le droit de propriété n’est pas un droit réel mais une technique
d’appropriation. Cette théorie a permis de considérer les créances comme des
obligations propter rem, mais elle a aussi mis en avant le fait que la propriété est un
droit à part, distinct des autres droits réels. Malgré cela, la distinction droits
réels/personnels perdure et les droits intellectuels sont classés dans la catégorie des
droits réels.

VIII- Les intérêts de la distinction


Les droits réels sont en nombre limité et ne peuvent correspondre qu'aux catégories
prévues par la loi. Toutefois, depuis 2012, la jurisprudence a admis que des droits
réels peuvent être créés par convention. Les droits personnels, en nombre illimité, se
divisent en obligations de faire, de ne pas faire et de donner. Les droits réels sont
absolus, mais certains peuvent être conditionnés par des formalités. Les droits
personnels peuvent s'imposer aux tiers et être considérés comme des biens. La

8/9
Le droit en 3 minutes

propriété n'est pas un bien, mais une relation entre une personne et un bien qui devient
un bien grâce à l'exercice du droit de propriété.

L'opposition droits réels/personnels ne permet pas de rendre compte de tous les


droits ayant une valeur économique, notamment ceux liés à la propriété. Le
développement des droits intellectuels a fait apparaître une nouvelle catégorie de
droits incorporels qui présente des particularités. On va donc aborder la classification
des droits en opposant les droits portant sur des objets corporels aux droits portant
sur des objets incorporels.

Section 2 – Les droits portant sur des objets corporels et les


droits portant sur des objets incorporels
Le Code civil distingue les biens corporels et incorporels, selon leur nature physique.
Les biens corporels sont des droits portant sur une chose matérielle, tandis que les
biens incorporels sont des droits qui n'ont pas de matérialité. La propriété est le droit
le plus entier exercé sur une chose, mais d'autres droits peuvent être exercés sur une
chose sans être assimilés à celle-ci. Ainsi, les droits autres que la propriété et les
actions sont considérés comme des biens incorporels.

Les droits incorporels sont des droits qui ne sont pas des biens matériels, mais qui
sont reconnus par la loi. Ils comprennent les droits personnels, les autorisations
administratives (licences) et les propriétés incorporelles (fonds de commerce,
propriété intellectuelle). Ces droits sont liés à la création de la loi et sont reconnus par
elle.

La Cour de cassation a reconnu en 2005 que la soustraction frauduleuse d'une


information est constitutive d'un vol, ce qui implique que l'information est susceptible
d'être objet de propriété intellectuelle. La jurisprudence a également élargi l'objet de
la PI au-delà de ce que la loi a expressément consacré, notamment en sanctionnant le
parasitisme économique. Cela pourrait entraîner une augmentation du contenu des
biens incorporels. La distinction entre droits corporels et incorporels s'appuie sur la
nature de la chose objet du droit, et la propriété n'est pas un bien, mais l'objet de la
propriété peut être considéré comme un bien.

9/9

Vous aimerez peut-être aussi