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Juhieur Mbikulu
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PLAN DU COURS
CHAPITRE I : INTRODUCTION :
Les biotechnologies et les microorganismes dans l’industrie
Les différents groupes des microorganismes utilisés dans l’industrie
Les conditions d’utilisation des microorganismes
CHAPITRE I : INTRODUCTION
Les biotechnologies et les microorganismes dans l’industrie
Les différents groupes des microorganismes utilisés dans l’industrie
Les conditions d’utilisation des microorganismes
1.1Les biotechnologies et les microorganismes dans l’industrie
2 Les microorganismes sont utilisés:
2.1 dans diverses industries
2.2particulier dans les industries alimentaires
3 buts variés notamment :
Les levures sont les plus utilisées dans l’industrie avec environ 80 genres
et le tiers des 590 espèces connus ; soit dans les fermentations et les
transformations alimentaires, soit dans la fabrication des antibiotiques et
autres substances chimiques.
Dans la plus part des cas ce sont les saprophytes mais le groupe le plus
étudié c’est le genre Saccharomyces avec les espèces : S.cerevisiea.
Les bactéries
En raison de leurs propriétés, les bactéries peuvent être assimilées
soit
à des organismes nuisibles qu’il peut détruire
à des sacs à enzymes responsables de nombreux processus vitaux.
Leurs présences dans le milieu environnant devra présenter
D’importantes répercussion. Certaines bactéries décomposent ou
dégradent les tissus végétaux ou animaux morts ; ces substances sont
recyclés et rentabilisées comme nutriment par d’autres organismes.
D’autres synthétisent les produits azotés à partir de l’atmosphère ou élaborent
des glucides à partir de CO2.
Les bactéries peuvent aussi détériorer les produits alimentaires, elles
peuvent transformer des polluants en substances inoffensives etc..
Les aliments sont constitués des protéines, glucides lipides, vitamines et
des minéraux. Ils constituent ainsi un excellent milieu de culture pour des
nombreux microorganismes dont les bactéries.
Dans l’industrie alimentaire, les bactéries jouent un rôle important.
Leur présence dans les aliments, leurs types, nombre est un indicateur de
la qualité de la nourriture sur les conditions sanitaires prévalant dans les
endroits ou l’aliment a été produit ou traité.
peuvent provoquer l’avarie des aliments
peuvent être utilisées pour la production d’aliment particulier
peuvent être utilisées comme aliment ou supplément alimentaire
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Importantes:
Les cuves pourvues de couvercles en inox, chères et difficiles
à travailler peut être remplacé par des récipients en verre
avec cols latéraux filetés, stérilisable, qui ont
déjà fait leurs preuves et garantissent une excellente stérilité.
Un agitateur à hélice et son couplage magnétique onéreux a été remplacé
par un agitateur vibreur. Son mouvement de va et vient garantit une
agitation douce et efficace pour les cellules tout en évitant la
formation de vortex.
Une simple membrane maintient la stérilité à long terme (concept
“stérilité facile“).
• Pour les cultures de cellules qui requièrent d’une agitation
particulièrement douce, un nouvel agitateur “queue de poisson“ a été
développé.
• Le fermenteur/bioréacteur MINIFOR est extrêmement compact,
maniable et facilement accessible de tous les côtés. L’installation et le
démontage sont simples et peuvent être réalisé en un temps record.
• Le contrôle de la température est réalisé par une source à infrarouge
(IR) placée sous le fermenteur. Ce radiateur assure un chauffage doux,
précis et économique.
L’échauffement des parois du fermenteur est faible, ce qui évite de brûler
la culture. Cela simplifie aussi la construction du fermenteur : pas de
doubles parois, pas de tuyau d’arrivée d’eau, pas de bain thermostat.
• L’électronique de contrôle du fermenteur est très compacte grâce à
l’utilisation de microprocesseurs. L’ensemble du fermenteur et son unité
de contrôle tiennent sur un espace équivalent à celui d’une feuille de
papier A4, ce qui fait du fermenteur/bioréacteur.
LAMBDA MINIFOR
Le système de fermentation le plus compact sur le marché.
• Il est possible de mesurer et contrôler jusqu’à six paramètres
(température, agitation, pH, oxygène dissout (DO), débit d’air et un
paramètre à libre choix). Toutes les valeurs sont visibles en même temps
sur le panneau d’affichage LCD rétro-illuminé.
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Le maltage
A-La préparation
Dans un premier temps, on s’assure que le grain d’orge est prêt à germer.
Séchage légèrement sur la touraille, ou, dans des fours à séchage.
Le grain peut perdre, lors de cette étape, environ 15 à 16% de son eau.
Ensuite, on le fait vieillir ou mûrir dans des silos ou greniers à
ruissellement exposé à une forte oxygénation
Les silos sont construits de façon à ce que le grain ne reste jamais en
place et on lui fournit de l’oxygène par un puissant système d’aération.
Le grain, en respirant, libère de l’eau et de la chaleur.
Ces produits de combustion doivent être évacués car ils pourraient
entraver le vieillissement du grain en partant trop tôt sa germination.
On nettoie ensuite les grains.
On le fait passer par divers tamis où les impuretés sont évacuées à l’aide
de ventilateurs.
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On s’assure aussi qu’il ne reste pas d’objets métalliques parmi les grains
en les faisant passer près d’un puissant aimant.
Puis, on calibre les grains, toujours à l’aide de tamis.
B- Le trempage
Le trempage consiste en une suite de trempages d’environ douze heures
chacun entrecoupés de périodes d’aération.
Le but de cet exercice est de fournir à l’orge toute l’eau et l’oxygène
nécessaire à la germination.
L’eau contenue dans les bacs de trempage ne doit pas contenir de sels.
Les sels ne pénètrent pas dans le grain, mais peuvent faciliter
l’élimination d’eau;
De plus, ils s’attaquent à la membrane de l’orge qui contient des tanins,
qui sont importants lors du brassage.
La qualité de l’eau est donc un phénomène important au cours du maltage,
mais aussi au cours du brassage,
C- La germination
On laisse le grain environ dix jours dans une pièce où il est constamment
en mouvement.
à pièce doit avoir un taux d’humidité élevé et une température avoisinant
quinze degrés Celsius.
La germination donne à l’extrémité du grain des radicules et des
radicelles. Ce sont les germes.
L’amylase, une enzyme contenue dans les cellules de l’orge, transforme
l’amidon en sucres et les protéines en acides aminés.
C’est environ 5% de l’amidon de l’orge qui sera transformé en sucres,
mais les enzymes nécessaires à ce processus ne pouvaient se développer
que pendant la germination.
3 - Filtration du moût
On fait ensuite passer le moût dans des filtres. Ce qui reste du moût est
appelé drèche. On la lave avec de l’eau chaude afin de ne pas avoir de
perte et on le fait sécher. La drêche est ensuite utilisée comme nourriture
pour le bétail. Elle contient encore des protéines, des fibres et un peu
d’amidon. Récemment une industrie québécoise, Unibroue, pour ne pas la
nommer, a déposé un brevet de croustilles faites à partir de drèche. Ce
serait un moyen efficace pour les brasseries d’augmenter leurs chiffres
d’affaires et cela pourrait donner aux amateurs de bière un
accompagnement des plus appropriés pour leur boisson préférée.
4 - Cuisson et houblonnage
On envoie ensuite le moût dans un autre bassin où on le fait cuire environ
deux heures et où on ajoute les éléments aromatiques, comme
l’incontournable houblon. La cuisson a pour but de stabiliser le moût en
détruisant les enzymes du malt et en le stérilisant. Les substances azotées
instables vont aussi se coaguler et former de l’écume sur le moût. On
appelle ce phénomène la cassure. Cette écume sera retirée du mélange et
utilisé comme engrais.
Le houblon est ajouté au moût. Son rôle est important. Il fournit au moût,
par l’intermédiaire de ces résines, deux acides qui stérilisent et donnent
l’amertume à la bière. Pour garder un peu des huiles essentielles du
houblon on l’incorpore une première fois après une heure de cuisson et on
en ajoute de temps en temps jusqu’à la toute fin. Le houblon doit toutefois
cuire longtemps afin de libérer ses résines dans le moût.
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5 - La fermentation
Il existe deux types de fermentation pour la bière. La fermentation
haute, qui utilise des levures de type Saccharomyces cerevisiae et la
fermentation basse, avec les levures de type Saccharomyces uvarum. La
fermentation haute donne des bières de type ale, populaire surtout en
Angleterre, et la fermentation basse donne des bières de type lager,
popularisé par les brasseries d’Europe centrale. Les bières de fermentation
basse doivent fermenter plus longtemps et à des températures plus basses
que les bières de fermentation haute. A côté de la fabrication du moût, la
fermentation est la phase qui influence de façon prépondérante la qualité
de la bière.
Elle se déroule en trois étapes :
croissance de la levure,
floculence,
et refroidissement.
On verse le moût dans une cuve et on le laisse reposer plusieurs jours.
Après environ 8 heures, il se forme une mousse en surface.
La quantité de sucre initialement présente dans le moût est presque
entièrement transformée en alcool. Le moût est maintenant de la bière. Il
possède les principales composantes de son goût et il est pétillant. Il ne
reste qu’à le filtrer et à l’embouteiller.
- Levures et industrie brassicole
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Certaines ont pu être améliorées par voie génétique pour répondre à des
applications très spécifiques.
3.1.3 - Vins et cidres
a - Levures de vinification et d’autres boissons alcoolisées
Pendant des millénaires, la fermentation alcoolique du jus de raisin s’est
développée spontanément par l’intermédiaire de la flore sauvage présente
sur les baies.
Les levures responsables de la vinification: Prédominent des espèces
appartenant aux genres Kloeckera, Hansenula, Hanseniaspora,
Metschnikowia et Saccharomyces.
La fermentation du jus de raisin est assurée par différentes levures dont
les actions se succèdent pour atteindre différents degrés alcooliques.
Les levures des genres Kloeckera, Hansenula et Hanseniaspora
permettent d’attendre jusqu’à 3-4° d’alcool, les Saccharomyces prennent
le relais pour porter le degré alcoolique à 11-15°, voire 18° avec certaines
souches
Un deuxième type de fermentation, la fermentation malolactique, est
nécessaire au vieillissement de certains vins.
Contrairement à ce qui s’est pratiqué dans les industries panaire ou
brassicole, l’emploi systématique de levures sélectionnées en vinification
est très récent (à peine 20 ans).
Le moût de raisin ne subissant pas de stérilisation, la flore spontanée,
spécifique d’un terroir, continue cependant de jouer un rôle important en
initiant la fermentation. Elle est ensuite rapidement éliminée au profit de
S. cerevisiae.
Les souches sélectionnées pour leurs caractéristiques œnologiques, et en
partie responsables de la typicité du vin, ont été isolées à l’origine au
moment des vendanges.
Elles doivent répondre à un certain nombre de critères tels que :
Leur capacité à fermenter rapidement et à basse température des quantités
importantes de glucose et fructose,
Leur alcoolo résistance, la fermentation devant se poursuivre en
présence de teneurs importantes en éthanol,
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La biomasse représente:
le matériel organique cellulaire des organismes animaux,
végétaux ou microbiens,
peut être une source de protéines pour l’alimentation humaine ou
animale.
Ces protéines doivent être facilement assimilables et équilibrées en
acides aminés.
Principaux microorganismes: fongiques ou bactériens, caractérisés
par:
stabilité génétique,
possibilité de culture en continu,
spécificité pour le substrat,
rendement,
exigences nutritives,
facilité de la séparation de la biomasse, etc.
3.3.1 Levure-aliment
Les levures ayant une grande valeur nutritive peuvent entrer dans la
ration alimentaire animale ou humaine.
Les “ levures-aliment ”, ou P.O.U =proteines d'organismes unicellulaires,
autorisées dans les alimentations humaine et animale, correspondent à la
définition suivante : “ levure tuée, privée de pouvoirs fermentaires,
séchée, n’ayant subi ni extraction ni ajout ”.
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3.4.3 La Biotransformation
Les biotransformations sont des réactions catalysées par des
microorganismes ou leurs enzymes.
Elles possèdent l’avantage de réaliser en conditions non drastiques des
réactions stéréospécifiques avec le minimum de réactions secondaires
indésirables et présentent un rendement supérieur à celui de la catalyse
chimique.
Ces réactions concernent les acides aminés, les vitamines, les
antibiotiques, les prostaglandines ou les stéroïdes.
Actuellement, la plupart des acides aminés sont produits industriellement
par hydrolyse des protéines, par synthèse chimique ou par biosynthèse
microbienne.
La combinaison d’une synthèse chimique et d’une biotransformation
présente l’avantage de pouvoir réaliser des synthèses remarquablement
sélectives, comme :
l’hydrolyse énantiosélective du racémique : la L-alanine, la L-
méthionine, la L-phénylalanine, le L-tryptophane, la L-valine sont
ainsi préparés par hydrolyse sélective des acyl-DL-acides aminés
par la L-aminoacylase d’Aspergillus orizae, qui libère les acides
aminés L. Il en est de même de la L-lysine, synthétisée par
hydrolyse énantiosélective du DL--amino--caprolactame par les
enzymes de Cryptococcus laurentii,
la synthèse asymétrique : la L-phénylalanine est synthétisée à partir
de l’acide transcinnamique et de l’ammoniaque par Rhodotorula
gracilis et Sporobolomyces roseus.
Dans le domaine de la biotransformation des antibiotiques, on peut citer la
transformation de la pénicilline G ou V en acide 6-aminopénicillanique
par Aspergillus oryzae, Fusarium moniliforme et F. conglomerans. Cet
acide sert de molécules de base pour l’hémisynthèse de nouvelles
pénicillines ou céphalosporines
La synthèse chimique des prostaglandines peut comporter des étapes
microbiologiques, comme la bioconversion de prostaglandines par une
chloroperoxydase de Caldariomyces fumago.
A partir d’acide désoxycholique, de stigmastérol ou de diosgénine,
plusieurs réactions chimiques vont permettre de produire le composé S de
Reichstein, servant de substrat pour les biotransformations.
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