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Université Libanaise

Hala ABOU ZAKI

Du bilinguisme au plurilinguisme : mythes et réalités


« Grâce aux langues, on est chez soi n'importe où » – Edmund de Waal.
« Le bilingue n'est pas deux monolingues mais un tout qui a sa propre
compétence linguistique et qui devrait donc avoir sa propre analyse » (Grosjean, 1984).

A- La sociolinguistique et ses domaines

La sociolinguistique est une discipline relativement récente étant donné que les premiers travaux
datent des années soixante. Elle est fondée en tant que discipline avec la parution en 1966 de
l’ouvrage de Labov intitulé The social stratification of English in New York City (Labov, 1966).
L’auteur montre, dans cet ouvrage, le rapport qui existe entre les variations linguistiques
individuelles et les structures générales, sociales et stylistiques. Dans cette perspective, des
facteurs extralinguistiques comme l’âge, le genre (McElhinny, 2003), la position sociale,
l’origine ethnique ou régionale, le statut et la densité des liens dans le groupe de pairs, la
formalité de la situation de communication, etc., encouragent certains usages langagiers.
La sociolinguistique se donne alors pour tâche d’étudier et de scruter « la structure et
l’évolution du langage au sein du contexte social formé par la communauté linguistique »
(Labov, 1976, p. 258). De plus, elle étudie la langue en contexte c’est-à-dire en fonction de la
situation de communication immédiate. Elle s’intéresse ainsi à des phénomènes très variés, à
savoir « les fonctions et les usages du langage dans la société, la maîtrise de la langue, l’analyse
du discours, les jugements que les communautés linguistiques portent sur leur(s) langue(s) »
(Baylon, 1991, p. 35).
Le souci de délimiter le champ d’exercice de cette discipline incite Boyer (1996) à situer ce
« vaste territoire » aux confins de sept paramètres :
 Communauté(s) sociale(s) ;
 groupe(s)/ réseau(x) ;
 sujet(s)/acteur(s) ;
 partenaire(s) langagier(s) ;
 langue(s)/dialecte(s) ;
 discours/texte(s) ;
 pratique(s) de communication.

De la sorte, la sociolinguistique est en étroit rapport avec la psychologie sociale, la philosophie,


l’ethnologie, la sociologie, l’histoire, la psychanalyse et l’anthropologie. Pour Baylon (1991, p.
12), cette intrication est perçue comme une « jonction de disciplines » répartie entre les champs1.

1
L’organisation du champ de la sociolinguistique se répartit en pôles divers :
- le pôle ‘linguistique sociale’ qui s’occupe des conduites linguistiques collectives caractérisant des groupes
sociaux « dans la mesure où elles se différencient et entrent en contraste dans la même communauté
linguistique globale » (Marcellesi, Gardin, 1974, p. 15) ;
- le pôle ‘sociolinguistique fonctionnaliste’ cherchant à établir une sorte de hiérarchie des procédés
linguistiques (Garrmadi, 1981) ;

1
Linguistique sociolinguistique sociologie du
sociale fonctionnaliste langage

Variationniste linguistique de théorie du


générativiste l'oral discours

éthnographie de sociolinguistique
la éthnolinguistique descriptive et
communication appliquée

Schéma 1. Organisation du champ de la sociolinguistique (Achard, 1978, p. 85-89)

En réalité, la pratique de la langue demeure au cœur des préoccupations des chercheurs en


sociolinguistique surtout que l’acte de parler découle d’une appropriation et d’un rapport
particulier entretenu avec la langue étrangère ou maternelle (Gadet, 2004, p. 32-45).
La sociolinguistique part de l’analyse de différents vecteurs qui entrent en jeu pour marquer la
condition linguistique. Descriptive mais aussi empirique, elle place au premier rang l’analyse
du terrain (enquête quantitative, qualitative ou mixte) en vue d’une meilleure compréhension de
l’état des lieux en l’occurrence dans un milieu hétérogène (Labov, 1988).
En un mot, cette discipline assigne à la langue une double fonctionnalité : outil de
reconnaissance tout autant que vecteur d’intégration sociale, elle participe à l’élaboration voire à
la construction d’un savoir culturel et linguistique. Se présentant comme une discipline à la
charnière de plusieurs courants, elle se composerait de divers « croisements disciplinaires »
(Blanchet, 2011, p. 27) favorisant le traitement de la question du bi-plurilinguisme.

B- Du Bilinguisme au plurilinguisme : mythes et réalités

- Les mythes du bilinguisme

- le pôle ‘sociologie du langage’ s’assignant pour objectif la description « des rapports de force qui
structurent les pratiques langagières » (Boutet, 1980, p. 66) ;
- le pôle ‘variationniste générativiste’ visant à étudier la langue de manière scientifique (Encrevé, 1977) ;
- le pôle ‘linguistique de l’oral’ qui s’appuie sur une théorie syntaxique « en abordant le problème des
fonctions sociales » (Branca, 1977, p. 12) ;
- le pôle ‘théorie du discours’ partant de l’analyse du discours : « cette proposition s’oppose avant tout aux
propositions sociolinguistiques se donnant pour objet des traits formels […] qui différencient les discours,
les types de discours » (Marandin, 1979, p. 34) ;
- le pôle ‘ethnographie de la communication’ s’intéressant à ‘la compétence de communication’ et aux
‘stratégies d’apprentissage’ (Bachmann, Lidenfeld, Simonin, 1981, p. 179) ;
- le pôle ‘ethnolinguistique’ consacré à « l’étude du message linguistique en liaison avec l’ensemble des
circonstances de la communication » (Pottier, 1970, p. 3) ;
- le pôle ‘sociolinguistique descriptive et appliquée’ étudiant les situations de communication et « leur
influence sur les variables linguistiques et […] les clivages sociaux qui déterminent la plupart de ces
situations » (Gueunier-Genouvrier-Khomsi, 1978, p. 7).

2
Actuellement, de nombreux mythes subsistent au sujet du bilinguisme (Grosjean 2015). Par
exemple, il s'agit d'un phénomène rare (en fait, environ la moitié de la population du monde est
bilingue), la personne bilingue posséderait une maîtrise parfaite et équivalente de ses différentes
langues ; le bilingue acquerrait ses langues dans sa prime enfance (en vérité, on peut devenir
bilingue à tout âge) ; le bilinguisme précoce chez l’enfant retarderait l’acquisition du langage
( selon les psycholinguistes, les grandes étapes d'acquisition sont atteintes aux mêmes moments
chez tous les enfants, monolingues ou bilingues); et le bilinguisme affecterait négativement le
développement cognitif des enfants possédant deux ou plusieurs langues (en vérité, il semblerait
que l'enfant bilingue peut montrer une supériorité par rapport à l'enfant monolingue pour ce qui
est de l'attention sélective, la capacité à s'adapter à de nouvelles règles, et les opérations
métalinguistiques selon la psycholinguistique).
Pourquoi la réalité exige que nous soyons bilingues ou plurilingues ? (travail de
groupes, Réponses libres)
De nombreux facteurs favorisent le bilinguisme tels que le contact de langues à l'intérieur
d'un pays ou d'une région, la nécessité d'utiliser une langue de communication en plus d'une
langue première, la présence d'une langue parlée différente de la langue écrite au sein d'une
même population, la migration politique, économique ou religieuse, le commerce international,
les cursus scolaires suivis par les enfants, les mariages mixtes et la décision d'élever les enfants
avec deux langues. Le bilinguisme se manifeste dans tous les pays du monde, dans toutes les
classes de la société, dans tous les groupes d'âge.
Actuellement, plus de la moitié de la population mondiale au moins est bilingue, et deux tiers des
enfants dans le monde grandissent dans un environnement où se croisent plusieurs langues. Mais,
si le bilinguisme est fréquent, ses définitions sont variées et elles se confondent parfois avec
celles du plurilinguisme et du multilinguisme.

Bilinguisme, plurilinguisme et multilinguisme

Commençons par présenter les critères des définitions scientifiques du bilinguisme (Elmiger,
2000)
Si le terme ‘bilingue’, base du dérivé «bilinguisme», est morphosémantiquement transparent
(bi=deux /ling=langue), il est largement sous-déterminé par rapport à des questions du type:
– bilingue: de quelle manière? où? quand? etc.
– bilingue: une personne? une communauté? une région? un texte? Un enseignement? etc.
– bilinguisme: le fait de parler deux langues? de les comprendre? de les écrire? d’en maitriser
les variantes standard? etc.
Cette sous-détermination n’est pas gênante dans le langage ordinaire, mais, dans un discours
scientifique les termes ‘bilingue’ et ‘bilinguisme’ doivent être définis de manière stable pour être
opérationnels.

Pour commencer, la définition du bilinguisme a subi une évolution au fil des siècles. Dès
1933, Bloomfield dans son ouvrage Language (p 56), retient la formule «native-like control of
two languages» qui insiste sur une maitrise à haut niveau des langues en question. Bloomfield est

3
rejoint dans cette approche par d’autres, dont Lebrun, pour qui les ‘polyglottes’ sont en premier
lieu « les personnes [...] qui usent de plusieurs langues depuis l’enfance avec une égale
aisance.» (Lebrun 1982, p 129). Il y a dans cette description une vision quelque peu idéalisée du
bilingue, à travers la définition d'un bilinguisme parfait, équilibré, supposant des compétences
écrites et orales équivalentes dans les deux langues. Un bilingue serait donc, d'après cette
définition, la somme de deux monolingues.
Au lieu de fonder la définition du bilinguisme sur le critère d’une maitrise maximale,
certains auteurs proposent de se contenter d’une connaissance minimale, un seuil à franchir
dans les langues en question, comme p. ex. Macnamara (1967) pour qui la personne bilingue doit
posséder une compétence minimale dans une des quatre habiletés linguistiques (comprendre, lire,
écrire, parler).
En 1976, le bilinguisme référait à « une situation qui caractérise les communautés
linguistiques et les individus installés dans des régions, des pays où deux langues (bilinguisme)
et plus (multilinguisme=plurilinguisme) sont utilisées concurremment » (Galisson et Coste dir,
1976, p. 69). Mais en 2003, on assiste à un assouplissement de la notion puisque le bilinguisme
se rapporte désormais à la « la coexistence au sein d’une même personne ou d’une société de
deux variétés linguistiques » (Cuq, dir. 2003, p. 36). Sur ce, la définition s’étend d’une sphère
géographique à une sphère psycho-sociale.
Nous remarquons que ce sont surtout les critères d’utilisation et de maitrise dont on tient
compte en définissant le terme ‘bilinguisme’. Mais, aucune des définitions avancées n’est
cependant pleinement satisfaisante, car aucune ne permet une circonscription fine du
phénomène bilinguisme, et Mackey n’est pas le seul à constater « un certain flou
terminologique» (Moreau, 1997, p 61). À titre d’exemple Hamers et Blanc (2000) utilise le terme
bilinguisme qui englobe celui du plurilinguisme, en précisant que « le bilinguisme individuel et
par extension le plurilinguisme, (est) la connaissance et l’usage de plus d’une langue par un
individu » (p. 30). De même, la confusion entre multilinguisme et plurilinguisme est courante.

 Le plurilinguisme

En tant que phénomène très répandu durant toute l’histoire de l’humanité, le


plurilinguisme individuel et social a fait l’objet d’un scepticisme croissant à l'époque de la
naissance des états nationaux européens. L'homme "normal" était unilingue (de préférence
dans une des grandes langues de culture occidentales...), et les différentes communautés
linguistiques (ou "nations") avaient à vivre dans des territoires séparés. Actuellement, on
assiste, en Europe et ailleurs, à une véritable revalorisation du plurilinguisme des
nations, des régions, des institutions et des individus. Il est de plus en plus souvent perçu
comme "normal" à son tour, comme un emblème identitaire, une composante essentielle de
la culture, mais aussi une valeur économique qu'il vaut la peine de maintenir.

4
Le plurilinguisme est aujourd’hui défini très fonctionnellement (Oksaar, 1980;
Grosjean, 1982; Lüdi & Py, 1984; CECR, 2001; etc.) comme capacité de communiquer,
quoique imparfaitement, dans des contextes autres que ceux de la L1, et ceci
indépendamment des modalités d’acquisition, du niveau de compétence acquis et de la
distance entre les langues. Deuxièmement, on ne considère plus les langues pratiquées par
une personne plurilingue comme une simple addition de "systèmes linguistiques" (plus ou
moins approximatifs) appréhendés chacun pour soi (Grosjean, 1985; Lüdi & Py, 1984), mais
comme une espèce de "compétence intégrée", et on a, par conséquent, remplacé la notion
classique de compétence par celle de répertoire langagier (Gumperz, 1982; Gal, 1986)
utilisé lors de l’analyse du profil sociolinguistique des personnes ou apprenants.
Troisièmement, ces répertoires plurilingues représentent bien plutôt, dans la pratique, un
ensemble de ressources – verbales et non verbales – mobilisées par les locuteurs pour
trouver des réponses locales à des problèmes pratiques, un ensemble indéfini et ouvert de
microsystèmes grammaticaux et syntaxiques (et bien sûr aussi mimogestuels),
partiellement stabilisés et disponibles aussi bien pour le locuteur que pour son interlocuteur.
Ces ressources sont mises en œuvre de manière située en fonction, entre autres, de la
configuration des connaissances linguistiques – des profils linguistiques – des interlocuteurs
(Mondada, 2001; Pekarek Doehler, 2005). Dans ce sens, il s’agit bien de "ressources
partagées"

 Le multilinguisme

Le multilinguisme semblait l’équivalent du plurilinguisme en 1976 mais le concept s’est


différencié depuis. Aujourd’hui, il renvoie à la présence de plusieurs langues sur un même
territoire : « Plus de la moitié de l’humanité est plurilingue ou vit dans un environnement
multilingue. Le plurilinguisme n’est pas une exception, il n’a rien d’exotique, d’énigmatique, il
représente simplement une possibilité de normalité, une des manifestations de la compétence
linguistique » (Lüdi et Py, 2003, p. 1). Dans ce cadre, la polyglossie constitue un cas particulier
de multilinguisme : « forme de multilinguisme sociétal standardisé qui compte au moins trois
variétés linguistiques et dont la distribution complémentaire est basée sur une répartition
fonctionnelle » (Cuq, dir., 2003, p. 197).
Une distinction pareille entre multilinguisme et plurilinguisme est faite par la Division des
politiques linguistiques du Conseil de l’Europe (DPLCE) (Beacco et Byram, 2007) et selon
laquelle le multilinguisme réfère à la présence de plusieurs variétés linguistiques dans une aire
géographique donnée, alors que le plurilinguisme renvoie au répertoire de langues ou variétés
linguistiques que peut utiliser un individu, quel que soit le statut de ces langues a` l’école et dans
la société´ et quel que soit le niveau de compétence de l’individu dans chacune de ces langues.

5
En résumé et comme réponse à la question « le bi-plurilinguisme mythes ou réalités ? »,
Bernard Py et Laurent Gajo2 (2013) soulignent que le bilinguisme voire le plurilinguisme
représente la norme et non l’exception. Il suffit d’établir le rapport entre le nombre de langues
(presque 7 000) et le nombre d’États ou Territoires (moins de 250). Ce taux de diversité varie
certes d’un endroit à l’autre de la planète (en Europe, 230 langues pour une quarantaine d’États ;
au Cameroun, 279 langues pour un seul État), mais marque tout de même un bi-plurilinguisme
évident à l’échelle mondiale. L’importance des mobilités internationales, la mixité croissante
des communautés et des familles rendent cette réalité plus présente aux institutions et aux
individus.

En nous basant sur l’article de Py et Gajo « bilinguisme et plurilinguisme , 2013», nous


allons aborder les différents niveaux d’appréhension du bilinguisme.

Niveaux d’appréhension du bilinguisme :

L’enjeu des langues en contact peut être envisagé à plusieurs niveaux :


 Niveau macro ou collectif : région, nation, territoire, collectivité politique ; à ce
niveau, le bi-plurilinguisme se pose en termes de diversité (langues nationales,
internationales, régionales, patrimoniales, dialectes, variétés, etc.) ;
 Niveau méso ou institutionnel où le bi-plurilinguisme se pose en termes de
diversification au sein des entreprises, des écoles, des collectifs de travail (ex. :
hôpital), des associations; il s’agit de rendre visible la diversité collective, d’y
répondre et / ou de la maintenir ;
 Niveau micro ou individuel qui touche un individu, une famille, un groupe restreint ;
à ce niveau, le bi-plurilinguisme se pose en termes de ressources, d’altérité et
d’identité ; pour l’individu, il s’agit de développer un répertoire plurilingue, de
s’approprier les langues en question dans un mouvement simultané de mise à distance
et de définition d’une identité plurielle.

Au niveau collectif, la prise en compte du plurilinguisme donne lieu à des politiques


linguistiques3 variables. Par exemple, on remarque clairement en quoi divergent deux « super-
collectivités » comme les États-Unis, construits sur le postulat de l’unité linguistique, et l’Union
2
. Py, B. & Gajo, L. (2013). Bilinguisme et plurilinguisme. p. 71-93. In Simonin, J. & Wharton, S.
(éds), Sociolinguistique du contact, modèles, théories. Dictionnaire encyclopédique des termes et concepts. Lyon :
ENS Editions.
3
Selon Calvet, il s’agit de « la détermination des grands choix en matière de rapports entre les langues et la
société [la planification linguistique ou l’aménagement linguistique étant sa] mise en pratique » (Calvet, 1995, p.
3).

6
européenne, construite sur la diversité. Néanmoins, il ne s’agit pas seulement d’opposer des
politiques monolingues à des politiques bi- / plurilingues au sein même de ces sociétés, mais,
d’analyser l’aspect qualitatif en identifiant différents modes d’approche du contact linguistique
lui-même et l’aspect quantitatif en examinant le nombre de langues ou de variétés en présence.
Dans ce sens, Py et Gajo évoquent quatre cas de figure résultant d’une mise en rapport entre les
niveaux collectif et individuel en matière de monolinguisme ou bi- / plurilinguisme :
 Un plurilinguisme4 social peut coexister avec un monolinguisme individuel
(plurilinguisme territorial ; ex. : Suisse) ;
 Un monolinguisme social peut coexister avec un plurilinguisme individuel (langues
minoritaires, situations migratoires) ;
 Un plurilinguisme social peut solliciter ou entrainer un plurilinguisme individuel
(plurilinguisme social intégré, diffus ; ex. : Luxembourg) ;
 Un monolinguisme social peut entrainer voire imposer un monolinguisme individuel
(État-nation monolingue ; ex. : France).

Bref, le bilinguisme voire le plurilinguisme n’est plus un mythe, c’est une réalité évidente au 21 e
siècle avec la mondialisation, la globalisation et les immigrations continues. On est exposé dès la
petite enfance, à plusieurs langues, ce qui contribue à devenir bilingue ou plurilingue à plusieurs
niveaux.

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4
Le terme « plurilinguisme » est utilisé comme hyperonyme.

7
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