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INTRODUCTION :
LA SITUATION CLINIQUE :
EXPÉRIENCE :
La vitamine D peut être obtenue par apports exogènes : les œufs, les poissons
gras (sardines, maquereaux, thon, foie de morue et son huile), les abats (foie de veau,
foie de volailles etc) et le lait sont des sources modérées de cholécalciférol (vitamine
D3) [3].
L’ergocalciférol (vitamine D2), forme végétale de la vitamine D, n’est présente
qu’en faible quantités dans les végétaux comestibles. Ainsi, à l’exception de quelques
champignons en présentant une teneur élevée (certaines céréales, bolets et morilles
séchés, shitake japonais, levures), l’apport végétarien de vitamine D passera par des
aliments fortifiés. Au Canada par exemple, le lait de vache et de soja et la margarine
sont fortifiés [4]. En France, l’article 1er du décret modifié du 15 avril 1912 régissait
l’enrichissement des aliments courants en vitamines, jusqu’à ce que la Cour de justice
des Communautés européennes (CJCE) le condamne pour entrave à la libre
circulation des marchandises du fait de l’inadaptation de cet article au droit
communautaire. Le décret 2006-1264 relatif aux vitamines légifère à présent cet
enrichissement : ce dernier dépend des arrêtés des ministres chargés de la
consommation, de l'agriculture et de la santé, pris après avis de l'Agence française de
sécurité sanitaire des aliments, et ne peut concerner que les substances qu’énumère
le dit-décret (pour l’enrichissement vitaminique, cela inclut les vitamines A, D, E, K, B1,
B2, pantothénique, B6, B9, B12, la biotine, la vitamine C) [5][6]. L’ergocalciférol
demeure toutefois une part minime des apports en vitamine D recommandés, à plus
forte raison du fait de sa nécessaire métabolisation par l’organisme en cholécalciférol
avant utilisation [7][8][9][10].
En dehors de toute supplémentation ou régime spécifiquement étudié dans ce
sens, l’apport alimentaire ne peut couvrir ainsi qu’une part minoritaire des besoins de
l’organisme en vitamine D [8].
De plus, la vitamine D étant liposoluble, son absorption digestive peut être
diminuée par les pathologies présentant un syndrome de malabsorption : c’est le cas,
entre autre, de la maladie de Crohn, de la maladie cœliaque, de l’insuffisance
pancréatique (insuffisance pancréatique chronique, cancer du pancréas), de la
cirrhose hépatique, d’une obstruction biliaire avec cholestase, du syndrome de
Zollinger-Ellison, ou de la mucoviscidose [4][13].
D’où provient dans ce cas l’essentiel des ressources en vitamine D fonctionnelle
de l’organisme ?
Ces derniers sont ceux sur lesquels il sera possible d’agir pour permettre un meilleur
taux de vitamine D dans l’organisme. Néanmoins, l’apport en vitamine D ne suffit pas
à garantir son efficacité, cette dernière étant issue de la transformation de la molécule
en métabolite actif par l’organisme.
On constate donc une disparité des avis concernant le taux sérique à partir
duquel les réserves vitaminiques seraient jugées insuffisantes, et donc où la
supplémentation serait bénéfique. A cela s’ajoute le doute légitime quant aux
conclusions d’un bénéfice d’une supplémentation en vitamine D tirées d’études
observationnelles : la carence ainsi constatée pourrait n’être alors qu’un marqueur
biologique de détérioration de l’état de santé, issu d’un processus inflammatoire
systémique...
De plus, même en considérant les bénéfices établis d’un apport suffisant en
vitamine D, d’autres questions restent en suspens ; le seuil d’utilité thérapeutique
n’est en effet pas le seul à considérer dans cette problématique : qu’en est-il du seuil
de toxicité ?
RETOUR D'EXPÉRIENCE
SYNTHÈSE :
« La seule question qui concerne la santé est “qu’est-ce qu’on fait avec ?” »
John Rockefeller
Références :
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[6] Décret n° 2006-1264 du 16 octobre 2006 relatif aux vitamines, substances
minérales et autres substances employées dans la fabrication des denrées
alimentaires, NOR : ECOC0600134D
[7] https://vegan-pratique.fr/conseils-nutrition-vegetalienne/la-vitamine-d/, consulté
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[8] Comment mieux comprendre le métabolisme de la vitamine D ?, E. MALLET réalités
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[9] https://observatoire-des-aliments.fr/sante/les-dix-meilleures-sources-de-
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[10] Vitamine D : métabolisme, régulation et maladies associées, Emilie Tissandié,
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[11] https://vegemontreal.org/sante-et-nutrition/les-sources-vegetales-de-vitamine-
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Jean-Claude Souberbielle et Al., Revue du Rhumatisme 2019