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Arguments en faveur de la Peschitta comme texte original du Nouveau Testament, Dave Basucher.

Arguments en faveur de la Peschitta comme


texte original du Nouveau Testament

Dave Bauscher
Voici une synthèse des arguments du chercheur américain Dave Bauscher appuyant
l'hypothèse selon laquelle la Peshitta est le Nouveau Testament original derrière les versions
grecques.

1) Des centaines de milliers de noms divins en codes ELS (acronyme de "Séquences de


Lettres Equidistantes" ou "ELS" en anglais) en araméen trouvés à des sauts de lettre compris
entre 2 et 230 000 dans toute la Peshitta (NT), avec une probabilité de 0,001 par ELS, ou une
probabilité composée de (0,001) puissance 350, ou 10 puissance -1050.

De tels codes n’ont pas été trouvés dans le NT grec, ni dans la traduction en hébreu de Guerre
et paix, ni dans des versions « brouillées » (c’est-à-dire où l’ordre des lettres a été modifié) de
la Peshitta, mais les résultats pour la Torah en hébreu sont équivalents à ceux de la Peshitta.

Pour rappel, avant de mener ses tests scientifiques rigoureux, Dave Bauscher a tout d’abord
formulé une hypothèse (démarche scientifique classique) en se fondant sur la découverte
préalable dans la Peshitta (version de 1905) de longs messages codés, et plein de sens, par
sauts de lettres équidistants sur Jésus Christ en araméen et en hébreu. Son hypothèse était que
si Dieu avait placé des codes ELS dans la Bible, Il y aurait laissé une signature en utilisant les
noms et titres de Dieu qui sont mentionnés dans le texte littéral, et aurait fait en sorte que ces
derniers se trouvent en nombres hautement significatifs sur le plan statistique, bien en dessous
ou bien au-dessus des quantités prévues statistiquement. Ceci constituerait une signature de
l’auteur des livres pris individuellement, des testaments pris séparément, et de la Bible prise
dans son ensemble. Les textes de contrôle utilisés ne devraient bien sûr produire aucun
résultat significatif.

Pour vous donner une idée, les résultats totaux ont une probabilité équivalente à celle de jeter
en l’air une pièce de monnaie 20000 fois, et d’obtenir qu’elle tombe sur la face pile à chaque
fois…

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2) Les comparaisons de 9000 paires de mots grecs-araméens dans le NT araméen, effectuées


grâce à l’ordinateur, les analyses des rapports de mots supportent la conclusion que le NT
grec, tant dans ses versions byzantine que de Wescott & Hort, est une traduction à partir de la
Peshitta. Les comparaisons de 5000 paires de mots grecs-hébreux du modèle Septante (LXX)-
AT hébreu-araméen supportent également cette conclusion (des comparaisons similaires ont
aussi été effectuées entre la Vulgate et le texte grec, avec le même type de résultats).

3) Les données historiques supportent un NT araméen original du 1er siècle, cf. Flavius
Josèphe dans ses Antiquités, XX, XII (publié aux alentours de l’an 93 de notre ère).

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/juda20.htm
« ...Je me suis efforcé de posséder les lettres grecques après avoir appris la grammaire
grecque, bien que notre éducation nationale m’ait empêché d’acquérir une prononciation
correcte : [264] chez nous, en effet, on n’honore nullement ceux qui ont appris beaucoup de
langues étrangères, parce qu’on juge cette étude accessible non seulement aux gens de
naissance libre, mais encore à n’importe quel esclave, et l’on reconnaît seulement comme
savants ceux qui connaissent la loi de façon précise et peuvent interpréter le sens de
l’Écriture sainte. [265] C’est pourquoi, alors que beaucoup s’efforcent de s’exercer à cela,
deux ou trois à peine y réussissent et recueillent aussitôt le fruit de leur labeur… »

En 77, Josèphe écrivit Guerre des Juifs en araméen et le traduisit en grec pour des citoyens
romains parlant le grec. Même ses Antiquités montrent que Josèphe n’était pas suffisamment
expert en grec pour composer ses volumes dans cette langue. Les rabbins juifs de cette époque
interdisaient l’enseignement des langues païennes à leurs jeunes hommes. Ils enseignaient
qu’il était préférable de nourrir son fils avec de la chair de porc (c’est tout dire) que de lui
apprendre le grec.

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/guerre1.htm

« C’est pour cela que je me suis proposé de raconter en grec cette histoire, à l’usage de ceux
qui vivent sous la domination romaine, traduisant l’ouvrage que j’ai composé auparavant
dans ma langue maternelle [2] à l’usage des Barbares de l’intérieur. Mon nom est Josèphe,
fils de Matthias, Hébreu de nation [3], originaire de Jérusalem, prêtre : aux débuts j’ai moi-
même pris part à la guerre contre les Romains ; les événements ultérieurs, j’y ai assisté par
contrainte. »
Pratiquement tous les historiens sont d’accord que la langue maternelle des Juifs de l’Israël du
1er siècle était l’araméen.

4) Les variantes de lectures dans les textes grecs supportent la primauté de la Peshitta.
Beaucoup de variantes en grec peuvent être expliquées comme des traductions différentes du
même mot araméen dans la Peshitta, quand le double sens est possible. On ne peut expliquer
la Peshitta comme une traduction d’un quelconque type particulier de texte grec. Elle ne peut
venir du texte grec byzantin, ni du texte grec Alexandrin. 54% des lectures de la Peshitta dans
140 versets de Marc et du livre des Actes sont distinctes de tous les textes grecs, occidental,
alexandrin, byzantin. Il peut être montré que tous dérivent de la Peshitta; non l’inverse dans la
majorité des cas.

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5) L’exactitude et la cohérence parmi les manuscrits de la Peshitto-Peshitta, par opposition à


l’inexactitude et à l’incohérence parmi les manuscrits grecs du NT. Les textes grecs les plus
cohérents et en accords entre eux (1633 TR d’Elzevir et le 1550 de Stephen) ont tendance à
contenir 10 fois plus de variations dans leur nombre de lettres que les manuscrits de la
Peshitto-Peshitta. Les éditions et manuscrits dits « critiques » ont de beaucoup plus grandes
variations.

On doit s’attendre à ce qu’il existe une tradition représentant le texte original du NT, similaire
à la tradition massorétique pour la copie et la préservation du texte hébreu original (notes et
méthodes qui permettent de garantir que le plus grand soin prévaudra dans la préservation des
paroles divines transmises aux prophètes). La Peshitto-Peshitta possède une telle tradition. Le
texte grec n’en a jamais possédé.

Il y a très peu de variations entre les manuscrits de la Peshitta:

-L’accord entre deux manuscrits de la Peshitta est en moyenne de 99,98%.

-Une paire de manuscrits de la Peshitta (version de l’Est) est en accord à 99,99%.

-Une paire de manuscrits occidentaux est en accord à 99,97%.

-Le mieux que nous puissions espérer de deux textes grecs (Textus Receptus) est un accord de
99,80%.

Il est évident que ce phénomène d’exactitude dans la copie et la préservation des manuscrits
supporte fortement la primauté de la Peshitta.

6) Translittérations de mots et phrases araméens dans le NT grec; il y a également des mots


araméens translittérés dans le NT grec sans traduction ni commentaire. Si le grec était le
langage original des écrivains du NT, ces translittérations n’existeraient pas dans le texte grec.
Les translittérations de mots grecs n’existent pas dans la Peshitta, excepté pour les noms grecs
de certains individus ou lieux qui n’avaient pas de nom sémitiques. "Petros" est une
exception, trouvée 3 fois dans le NT, puisque Pierre est devenu célèbre pour avoir prêché
l’Évangile aux Gentils à Césarée. Il était convenable de marquer ce fait par une référence
occasionnelle à son nom grec.

La seule raison pour la présence de nombreux mots araméens dans le NT grec est le fait que la
langue des principaux personnages et de la nation dans son récit était l’araméen. Étant donné
ce fait, il n’y a pas d’explication satisfaisante pour la rédaction des livres du NT dans une
autre langue que l’araméen.

7) Il y a aussi des traductions qui accompagnent les translittérations dans le NT grec,


déclarations pratiques par le scribe et traducteur original grec selon lesquelles « il traduit de
l’araméen en grec. » Le mot grec « ermayneuo, » qui apparaît à ces endroits, veut dire « je
traduis. » Le texte grec contient donc un témoignage interne direct qu’il est une traduction à
partir de l’araméen. Le phénomène inverse ne se retrouve pas dans la Peshitta. Il y a
également des mots empruntés au grec dans la langue araméenne qui apparaissent aussi dans

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la Peshitta. Ils sont aussi trouvés dans la version Peshitta de l’AT, qui a été traduite de
l’hébreu, non du grec. Ces phénomènes n’apportent pas non plus d’appui à un original grec.

8) Le NT grec contient 30 occurrences de "Theos" (Dieu) dans des versets où la Peshitta n’a
pas de mot correspondant pour "Dieu" ou "Seigneur". Il apparaît dans 22 de ces versets,
cependant, ce qui semble être un nom divin codé "Alef-Tau" à la fin du nom ou verbe
approprié en rapport, que le texte grec traduit par "Theos", et une fois par "Christos" (Christ).
L'"Alef-Tau" se lit dans le manuscrit de Crawford d’Apocalypse 1:8 et en 21:6 et 22:13, en
tant que titre du Seigneur Dieu Christ.

10) L’impeccabilité du texte de la Peshitta, de sa grammaire, de son information historique et


générale. Le NT grec, dans toutes ses formes, possède certains passages qui sont malheureux
et incertains, qui utilisent une pauvre grammaire grecque, sont illogiques, ou factuelle ment
erronés. Un exemple d’erreur factuelle dans les textes grecs se trouve en Matthieu 1:17:

"Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations
depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et quatorze générations depuis la déportation
à Babylone jusqu’au Christ."

Le problème avec ce verset, c’est que les versets précédents montrent seulement treize
générations de la captivité babylonienne jusqu’à Christ. Le texte de la Peshitta présente une
possibilité alternative qui n’est pas possible avec le texte grec. "Joseph", au verset 16, pourrait
faire référence au père de Marie, plutôt qu’à son père. Le mot araméen "Gabra" ("Andros" en
grec), peut aussi signifier "homme" ou "gardien". S’il s’agit du père de Marie, alors ce Joseph
se situerait une génération avant Marie, puis Marie viendrait tout de suite après, puis Christ.
Autre exemple d’erreur :

Matthieu 27:9: "Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète: Ils ont
pris les trente pièces d’argent, la valeur de celui qui a été estimé, qu ‘on a estimé de la part des
enfants d’Israël;
10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné."

Le problème est le même avec tous les textes grecs, il s’agit du nom Jérémie, le texte cité se
trouvant en Zacharie, la Peshitta ne donne pas de nom, mais dit simplement "le prophète".
Autre exemple, cette fois concernant la grammaire, Apocalypse 1:4 utilise une mauvaise
grammaire grecque, et l’ensemble du livre de l’Apocalypse présente ce problème, semble-t-il.

11) Il serait également cohérent avec la tradition scripturaire ancienne, et l’inspiration, que les
écrits de la Nouvelle Alliance soient donnés en araméen, non en grec. Le grec était une langue
étrangère et païenne pour les Juifs de Palestine; l’hébreu et l’araméen étaient des langues
sacrées, l’AT ayant été écrit dans ces langues. L’araméen était la langue maternelle du peuple
juif, non seulement en Israël, mais aussi en Asie Mineure et en Europe.

12) Une autre preuve appuyant un original araméen est ce que Bauscher appelle « les niveaux
d’entropie. » L’entropie peut être définie comme le niveau de désordre dans un système; elle
peut aussi indiquer les niveaux d’information; un niveau élevé d’entropie pourrait indiquer un
faible niveau d’information, et un niveau faible d’entropie indique un niveau élevé
d’information. Bauscher a comparé la Peshitta et le NT grec pour un certain nombre de

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propositions, de pronoms personnels, de conjonctions, et a découvert que la Peshitta en


contenait 3798 de plus (11% de plus) que le NT grec. Une traduction extensive a moins
d’information en elle que l’original, dans des circonstances normales. Il est hautement
improbable qu’un traducteur ait ajouté des informations à sa traduction qui n’existeraient pas
déjà dans l’original; encore moins probable que plusieurs ou de nombreux traducteurs
successifs du même texte du NT aient ajouté des informations à une traduction sous la forme
de prépositions additionnelles, pronoms personnels, pronoms possessifs, et conjonctions, qui
ne peuvent pas être trouvés dans l’original.

13) Ce que Bauscher appelle la « divinité » de la Peshitta démontre son originalité et son
inspiration. Ceci implique certaines caractéristiques linguistiques en même temps que quelque
chose d’une nature plus spirituelle ou mystique. Par exemple, la façon dont la Peshitta
magnifie la nature divine de Jésus-Christ au-dessus et au-delà de ce qui est trouvé dans le NT
grec. Le christianisme est fondé sur la croyance en la divinité du Christ, par définition. Le NT
original devrait appuyer cette doctrine plus clairement et puissamment; toute traduction ne
pouvant qu’approximer l’original à cet égard. Des tests identiques ont été effectués avec la
LXX et l’AT hébreu-araméen, avec des résultats comparables. Exemple :

La Peshitta contient 22 occurrences du nom « Marya, » il s’agit de la forme araméenne de


l’hébreu « YHVH. » « Marya » signifie littéralement « Seigneur-Jah » ou « Seigneur-
Jéhovah. » « Marya » se réfère au Christ au moins 32 fois dans le NT, la langue grecque n’a
pas d’équivalent pour ce nom; le mieux que nous puissions trouver dans le NT grec est
« Kurios » (« Seigneur ») qui traduit 204 des 222 occurrences de « Marya. » « Kurios » est un
mot ambigu; il peut se traduire par Yahweh, mais aussi Adon ou Baal (« maître »,
« monsieur »), etc…

Dans la version de la LXX de la Genèse, « Kurios » est utilisé pour traduire YHVH 122 fois
sur 150 occurrences.

14) Jésus a prophétisé en Matthieu 24:35: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne
passeront point. » Si le NT original a été rédigé en grec, nous n’avons aucune des paroles que
Jésus a prononcées! Comment cela peut-il se faire? Tous les experts dans le domaine de
l’histoire d’Israël sont d’accord pour dire que la langue maternelle de Jésus était l’araméen, de
même pour ses compatriotes, et que le peuple d’Israël ne comprendrait pas le grec en général.

Traduit de l’anglais par Fabrice Bect.

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