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C- Un nouvel univers politique, social et religieux.

* Les acteurs du nouvel espace politique public.


- La nation fait l’apprentissage de la vie politique. Les assemblées législatives successives sont les
hauts lieux du débat politique où s’expriment des courants d’idées différents.
cf. doc. 2 p. 35 : apprendre le tableau.

- Les débats sont préparés dans les clubs (= société qui rassemble des adhérents ayant en commun des
idées et des positions sur les grandes questions politiques), comme le club des Jacobins. Les séances
du club des Jacobins se tiennent dans un ancien couvent dominicain (rue St-Jacques) et réunit, au
commencement, les députés patriotes puis l’élite bourgeoise révolutionnaire de Paris. Le club des
Jacobins a 400 filiales en province. Le club des Cordeliers est un organe purement parisien animé par
des orateurs violents comme Danton, Marat, Hébert. Il est composé d’un public de petits boutiquiers
et d’artisans et il est le moteur des journées révolutionnaires de la capitale.

Un autre lieu d’expression de la vie politique est la rue (sans-culottes = hommes et femmes du peuple
parisien exclus de la vie politique en tant qu’électeurs).

Enfin, les journaux jouent un rôle essentiel. Il sont très nombreux, ce sont de petites feuilles à
périodicité irrégulière, rédigées par un seul écrivain plus soucieux d’exciter les passions que
d’informer. Ex : L’Ami du peuple (Marat), Le Père Duchesne (Hébert).
Ainsi, les aspirations contradictoires des acteurs de la Révolution expliquent l’instabilité
politique qui règne de 1789 à 1799.

D’autre part, les lacunes du nouveau régime sont importantes : les inégalités économiques sont
profondes, la loi Le Chapelier (1791) qui interdit les associations de métier dessert finalement les
artisans et ouvriers, enfin, l’assemblée nationale constituante puis l’assemblée législative s’intéresse
peu à l’éducation du peuple.

Les difficultés sont aussi :


- financières  la valeur de la monnaie (les assignats, c’est-à-dire le papier monnaie) diminue ce qui
conduit à une inflation (augmentation rapide des prix des biens).
- religieuses : l’Assemblée nationale constituante décide de la réorganisation de l’Église. Ainsi, les
vœux de religion sont abolis le 13/02/1790 (il n’y a donc plus de religieux, religieuses, moines,
moniales). Le clergé est réorganisé par la constitution civile du clergé (12 juillet 1790) qui prévoit
notamment de faire du clergé des fonctionnaires désignés par le pouvoir politique (et non plus par le
pouvoir religieux). Le pape est seulement informé de la nomination des évêques. A partir du
27/11/1790, les prêtres comme les autres fonctionnaires sont obligés de prêter serment à la
Constitution. La plupart des évêques refusent, ils sont donc remplacés par un nouveau clergé.
- politiques : après la fête de la Fédération (14/07/1790), l’anarchie s’étend dans le domaine politique
et militaire.

* Une nouvelle organisation administrative et fiscale.


Néanmoins, cette période est aussi marquée par une profonde réforme administrative et fiscale de la
France qui se veut rationnelle et uniforme. Le pays est divisé en 83 départements, eux-mêmes
subdivisés en districts, cantons et communes. Beaucoup de noms de départements viennent des
montagnes ou des cours d’eau (ce ne sont donc plus des noms religieux).
Trois impôts sont payés par tous proportionnellement aux facultés de chacun : une contribution
foncière (en fonction des revenus), une contribution personnelle et mobilière (en fonction des signes
extérieurs de richesse), et une contribution patente (sur les revenus industriels et commerciaux). A
cela s’ajoutent des impôts indirects sur le timbre, les douanes extérieures.

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