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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE KALEMIE
« ISDR/KLM »

ETUDE SUR LA PROBLEMATIQUE DE L’ENCADREMENT DE PERSONNES


VIVANTS AVEC HANDICAP ET SON INCIDENCE DANS LA VIE
SOCIOECONOMIQUE DANS LA VILLE DE KALEMIE, RDC.

Par : KANTIMBA KAZABWE Léon

Travail de fin de cycle présenté et


défendu en vue de l’obtention du
diplôme de graduat en développement
rural.
Directeur : Ass. MUHANGWA KATENTULA Lebon
.
I|Page

ANNEE ACADEMIQUE 2022–2023

EPIGRAPHIE
« Les personnes handicapées devraient se concentrer sur les choses que leur handicap ne les
empêches pas de faire, sans regretter ce dont elles sont incapables ».

Stephen Hawking
II | P a g e

DEDICACE
A vous mon grand frère Dr WILMA LWABOLA pour m’avoir accordé la chance de terminer mon cycle
de graduat en laissant les enfants en souffrance pendant les trois années de mon parcours
académique ;

A vous mes parents KAZABWE MUTETA et TUNDWA MOWA pour m’avoir transmis la vie afin de
devenir ce que je suis, merci pour ce don de vie et pour tous les sacrifices consentis ;

A vous ms frères et sœurs de la famille KAZABWE MUTETA, KALUMBA KAZABWE, ZONGWE


KAZABWE, KATEMPA KAZABWE, BUYAMBA KAZABWE, KIPAMPE KAZABWE, KAZABWE WA KAZABWE,
KALUNGA KAZAMBWE, pour votre affection fraternelle et votre encouragement.

A tous mes neveux et nièces, cousins et cousines, oncles et tantes.

Je dédie ce travail

KANTIMBA KAZAMBWE LEON


III | P a g e

LISTE DES TABLEAUX


Tableau N°01 : Répartition de nos enquêtés par sexe,
tranches d’âges, état civil, niveau d’étude,
commune résidentielle, profession, cause de
l’infirmité.
Tableau N°02 : Évolution démographique de la population
de Kalemie
Tableau N°03 : Participation de personnes vivantes avec
handicap aux obligations familiales
Tableau N°04 : Participation des enquêtés aux obligations
sociales
Tableau N°05 : comparaison de revenu des handicapés avant
et après l'encadrement
Tableau N°06 : Comparaison de moyens de scolarisation des
enfants avant et après l'encadrement
Tableau N°07: Comparaison de moyens de scolarisation des
enfants avant et après l'encadrement
Tableau N°08 : Appréciation de la contribution de la
structure d’encadrement aux soins médicaux
dans des familles des PH
Tableau N°09 : Analyse du degré de contribution de la
structure d’encadrement en faveur de ses
membres en matière de l'éducation de leurs
enfants
Tableau N°10 : Analyse comparative de la qualité de repas
pris par les personnes handicapées avant et
après l’encadrement
Tableau N°11 : Appréciation du niveau de moyens de
s'acheter des habits avant et après
l’encadrement des personnes handicapées
Tableau N°12 : Fréquence de changement des habits par
IV | P a g e

semaine
Tableau N°13 : Le mode de logement des personnes
handicapées avant et après l'encadrement
Tableau N° 14 : Niveau de contribution de la structure
d’encadrement au mode de logement de ses
membres
Tableau N°15 : Étude comparative de fréquence de se
nourrir pour les personnes handicapées avant
et après l’encadrement
Tableau N°16 : Contraintes rencontrées par les structures
d’encadrement dans l'assistance
socioéconomique des personnes handicapées
Tableau N°17 : Obstacles rencontrés par les structures dans
l'encadrement des personnes handicapés
physiques
Tableau N°18 : les problèmes que les structures
d’encadrement n'ont pas pu résoudre en
faveur de ses membres
Tableau N°19 : salaire du personnel en dollars américains

Tableau N°20 : équipement techniques en dollars américain


Tableau N°21 : équipements, matériels et fournitures de
Bureau
Tableau N°22 : ventilation carburant (en $ USD)
Tableau N°23 : tableau récapitulatif du cout du projet

LISTE DES FIGURES


Figure 1. Organigramme du projet
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RESUME
Le présent travail aborde de la thématique de l’analyse de l’encadrement et son incidence sur
les conditions socio-économique des personnes handicapées dans la ville de Kalemie. Face à
cette problématique trois questions de recherche ont été formulées suivi par trois hypothèses
qui ont conduit aux objectifs suivant : Connaitre l’incidence de l’encadrement sur les
conditions sociales des personnes vivant avec handicap ; Connaitre l’incidence de
l’encadrement sur les conditions économiques des personnes vivant avec handicap ;
Identifier les contraintes rencontrées par les différentes structures dans l'encadrement des
personnes handicapées. Pour y parvenir un questionnaire d’enquête a été mis en place pour
nous permettre d’affirmer ou infirmer nos hypothèses sur terrain suivant la méthode d’enquête
quantitative non probabiliste de boule de neige. Le questionnaire a d’abord été mis en ligne
sur la plateforme kobotoolsbox les données ainsi trouvé ont été téléchargées pour ensuite être
analysé avec le logiciel IBM SPSS version 29.01. face à cette démarche ci-haut nous avions
trouvé que l’encadrement a permis d’améliorer les conditions sociales des handicapés dans la
ville de Kalemie car avant celui-ci la participation aux obligations sociales était nulle chez la
grande majorité des enquêtés (58.33%) alors qu’après l’encadrement la participation aux
obligations sociales est devenu grandes chez les handicapés enquêtes (55.55%) affirmant ainsi
la première hypothèse. La deuxième hypothèse a été affirmée en son tour car l’encadrement a
permis d’améliorer les conditions économiques des handicapées car avant l’encadrement le
revenu mensuel était moins de 30000FC alors qu’après l’encadrement on a assisté à une
augmentation du niveau de revenu mensuel.

La dernière hypothèse parlant des contraintes rencontrées par les centres d’encadrement ; les
éléments suivant ont été relevés ils s’agissent des contraintes d’ordre économiques,
ignorances de membres, et des manques de partenariats.

Face à cette problématique un projet de développement a été conçu en vue de faciliter l’accès
aux logements des personnes vivants avec handicap dans la ville de Kalemie.

Mots-clés : analyse, encadrement, incidence, socio-économique.


VI | P a g e

SUMMARY
This work addresses the theme of the analysis of supervision and its harsh impact on the
socio-economic conditions of people with disabilities in the city of Kalemie. Faced with this
problem, three research questions were formulated followed by three hypotheses that led to
the following objectives: To know the impact of supervision on the social conditions of
people living with disabilities; Know the impact of supervision on the economic conditions of
people living with disabilities; Identify the constraints encountered by the different structures
in the supervision of people with disabilities. To achieve this, a survey questionnaire was set
up to allow us to affirm or refute our hypotheses in the field using the non-probabilistic
snowball quantitative survey method. The questionnaire was first put online on the
kobotoolsbox platform the data found were downloaded and then analyzed with IBM SPSS
software version 29.01. Faced with this approach above we found that supervision has made it
possible to improve the social conditions of the disabled in the city of Kalemie because before
this one participation in social obligations was zero among the vast majority of respondents
(58.33%) while after supervision participation in social obligations has become high among
disabled surveys (55.55%) thus affirming the first hypothesis. The second hypothesis was
affirmed in turn because supervision has improved the economic conditions of disabled
people because before supervision the monthly income was less than 30000FC while after
supervision there was an increase in the level of monthly income.

The last hypothesis speaks of the constraints encountered by the supervisory centers; the
following elements have been noted are economic constraints, ignorance of members, and
lack of partnerships.

Faced with this problem, a development project has been designed to facilitate access to
housing for people living with disabilities in the city of Kalemie.

Keywords: analysis, coaching, impact, socio-economic.


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PARTIE 1 : INTRODUCTION GENERALE


I. INTRODUCTION

I.1 PROBLEMATIQUE

Dans le monde, plus d’un milliard de personnes vivent avec un handicap sous une forme ou
une autre et près de 200 millions d’entre elles ont de très grandes difficultés fonctionnelles.
Dans les prochaines années, le handicap deviendra une préoccupation encore plus grande à
cause de l’augmentation de sa prévalence qui s’explique par le vieillissement des populations
et le risque plus élevé de handicap chez les personnes âgées, mais aussi par l’accroissement
mondial des problèmes de santé chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires,
le cancer et les troubles de la santé mentale. La prévalence du handicap est plus élevée dans
les pays à bas revenu que dans les pays à haut revenu. Les Nations Unies note que, selon les
estimations, 80 % des personnes handicapées vivent dans les pays en développement et
souligne qu’il faut associer les personnes handicapées à tous les aspects du développement, y
compris au programme de développement pour l’après-20151.

En RDC, le nombre des personnes vivant avec handicap est estimé à 9,1 million sur le nombre
total d’habitant que compte la République démocratique du Congo, ce chiffre représente 11%
de la population congolaise parmi lequel 90% est analphabète2.

L’OMS considère le handicap comme un problème de santé publique mondiale, une question
de droits de l’homme et une priorité de développement. Le handicap est un problème de santé
publique mondial car de nombreux obstacles empêchent les personnes handicapées, y compris
les enfants, d’accéder aux services de santé et services connexes comme la réadaptation, et
parce que ces personnes sont en moins bonne santé que le reste de la population. Certaines
atteintes peuvent également être un facteur de risque d’autres problèmes de santé, souvent mal
pris en charge, comme une plus grande incidence de l’obésité chez les personnes atteintes du
syndrome de Down et une plus forte prévalence du diabète ou du cancer de l’intestin chez les
schizophrènes. Le handicap est aussi une question de droits de l’homme car les adultes, les

1
le document final de la Réunion de haut niveau sur le handicap et le développement qu’elle a tenue en 2013,
l’Assemblée générale des Nations Unies cité dans le Rapport du secrétariat de l’OMS pour le projet de plan
d’action relatif au handicap 2014-2021: un meilleur état de santé pour toutes les personnes handicapées, 03
janvier 2014
2
FENAPHACO, problème réel et plan d’action national des personnes vivant avec handicap physique en RDC,
2011-2013
2|Page

adolescents et les enfants handicapés sont stigmatisés et victimes de discrimination et


d’inégalités ; les atteintes à leurs droits, notamment leur dignité, sont multiples actes de
violence, maltraitance, préjugés et manque de respect du fait de leur handicap et ils sont
privés d’autonomie. Le handicap est une priorité de développement parce qu’il est plus
fréquent dans les pays à bas revenu et parce que le handicap et la pauvreté s’entretiennent
mutuellement et forment un cercle vicieux. La pauvreté augmente le risque d’incapacités du
fait de la malnutrition, du manque de soins et de la précarité des conditions de vie, de travail
et de déplacement3.

Pour HAZEL JONES cette pauvreté ne se résume pas à la faiblesse des revenues, elle inclut
également la limitation des opportunités et des choix, ainsi que l’exclusion sociale. Ce
phénomène s’appliqué tout particulièrement aux personnes handicapées4

Sur le plan local dans la ville de KALEMIE le nombre des personnes handicapées est aussi
élevé qu’on ne peut le croire selon le rapport de la coordination provinciale du Tanganyika,
ce dernier a réceptionné 1025 cas au courant de l’année 2023, dont 436 enfants5. Et la grande
majorité de ces personnes est suivie et accompagné par des associations, des centres
d’encadrements, des églises etc…

La caractéristique commune à toutes ces personnes handicapées physiques est le manque


d'intégration socio-économique, pourtant considéré comme environnement naturel de base
pour le développement normal de l'être humain. Il résulte de cette absence une vulnérabilité
extrême au point de vue de la santé et économie.

Eu égard à cette situation alarmante dans laquelle cette catégorie de personnes vivent, le
Gouvernement congolais, les églises, les organisations non gouvernementales, et diverses
associations locales se sont organisés, chacun dans son domaine d'intervention et dans les
limites de ses moyens, pour soit défendre les droits et les intérêts des personnes handicapés,
soit les protéger contre toute violation ou violence, soit les prendre en charge socialement,
psychologiquement, économiquement, Physiquement et juridiquement, etc…

3
OMS, Rapport du projet de plan d’action relatif au handicap 2014-2021: un meilleur état de santé pour
toutes les personnes handicapées, 03 janvier 2014

4
OMS, Op. Cit
5
Rapport de la Coordination provinciale de personnes vivantes avec handicap-Tanganyika, 2023
3|Page

Ces intervenants ont mis en place les différents volets visant à améliorer les conditions de vie
des personnes handicapées physiques, tels que

 Le volet socio-économique ;
 Le volet politique et juridique ;
 Le volet en rapport avec les soins de santé ;
 Le volet au soutien psychologique ;
 Le volet éducationnel ;
 Les programmes communautaires.

Tous les programmes mis en place doivent:

 Privilégier l'intégration socio-économique au niveau communautaire plutôt qu'au


niveau institutionnel ;
 Renforcer l'intégration socio-économique et les capacités d'adaptation des familles
possédant des personnes handicapées physiques;
 Instaurer une vaste collaboration entre les principaux intéressés de tous les secteurs ;
 Adopter une perspective à long terme ;
 Articuler les services de soins et de prévention.

Face à cette problématique le présent travail intitulé ‘’Analyse du système d’encadrement des
personnes vivant avec handicap et son incidence sur la vie Socio-économique cas ville de
Kalemie.’’ Tente de se poser les interrogations suivantes :

- Quelle est l’incidence de l’encadrement sur le sociale des personnes vivant avec
handicap ?
- Quelle est l’incidence l’encadrement sur la situation économique des personnes vivant
avec handicap ?
- Quels sont les contraintes rencontrées par les différentes structures dans l'encadrement
des personnes handicapées ?

 ETAT DE LA QUESTION
WILLY UWIZEYE6, Contribution de la COCORWA à l’intégration socio-économique de
personnes handicapées physiques. 2009. Dans son travail de fin de cycle a essayé de
6
WILLY UWIZEYE, 2009. Contribution de la COCORWA à l’intégration socio-économique de personnes
handicapées physiques. Mémoire inédit, université de Kigali, Kigali. 61p.
4|Page

connaitre le niveau de la contribution de la coopérative de confection Rwandaise sur


l’intégration sociale et économique ; pour y parvenir, les questions suivantes ont été posé et
ont servi comme guide pour bien cerner cette problématique :

- Quelle est la place de la Coopérative de Confection Rwandaise dans l'intégration


socioéconomique des personnes handicapées physiques dans le Secteur Gikondo?
- Quels sont les problèmes rencontrés par la COCORWA dans l'encadrement des
personnes handicapées physiques ?

Avec pour objectifs opérationnels d’(e) :

- Examiner si les activités réalisées par la coopérative de confection rwandaise en


faveur des personnes handicapées physiques parviennent à résoudre leurs problèmes;
- Relever les limites qui sont à l'origine de l'insuffisance de revenu familial des
personnes handicapées physiques encadrées par la COCORWA la satisfaction de leurs
besoins ;

Toutefois, les résultats de nos études ont révélé ce qui suit :

Le constat général est que les activités exercées par COCORWA ont un impact important sur
la situation socio-économique de ses membres.

En ce qui concerne la mesure des problématiques, il a été vu que la place de la Coopérative de


Confection Rwandaise dans l'intégration socio-économique des personnes handicapées
physiques dans le Secteur Gikondo est significative, cela à partir des activités exercées par la
COCORWA en faveur de ses membres.

Il y a également la formation des membres dans plusieurs domaines notamment la formation


en coupe couture dont les personnes handicapées physiques formées s'évaluent à 67% tandis
que ceux qui sont formées en matière de création des activités génératrices de revenus sont à
une proportion de 20%.

Ainsi, les personnes handicapées physiques qui vivent de la coupe couture sont évaluées à
58%, ceux qui font la mécanique sont évaluées à 20%, ceux qui font le bricolage sont à une
proportion de 11%, ceux qui ont emprunté le métier de vannerie et borderie sont évalués à 5%
tandis que les électroniciens sont évalués à 3%.
5|Page

Considérant tout ce qui précède, nous pouvons affirmer sans doute que les activités réalisées
par la COCORWA ont un impact positif sur l'intégration socio-économique de ses membres
dans la mesure où tous les adhérents à la Coopérative de Confection Rwandaise ne vivent que
grâce aux métiers appris de la COCORWA, et pensons avoir atteint notre premier objectif.

D'autre part, à la deuxième question de recherche étant «de montrer les problèmes rencontrés
par la COCORWA dans l'encadrement des personnes handicapées physiques ».

En effet, à travers les témoignages données par les autorités de la COCORWA et les
personnes handicapées physiques, révèlent que ces problèmes sont d'ordre socio-économiques
en l'occurrence : la manque de partenaires, ignorance des membres, matériels insuffisant, la
vulnérabilité des membres, les préjuges de la société vis-à-vis des PHP, faible revenu ainsi
que le marché limité des produits.

Face à tous ces problèmes, les adhérents à la COCORWA doivent réaliser les activités
pouvant augmenter leurs revenues pendant les heures hors des obligations professionnelles.

Dans le même ordre d'idée, notre enquête a révélé que les PHP qui réalisent les activités
pouvant augmenter leurs revenus sont évaluées à 31%, celles qui se regroupent dans des
tontines pour s'entraider sont à une proportion de 59%.

Dans sa thèse de doctorat de sociologie, démographie intitulé Handicap et vulnérabilités


sociales et sexuelles en contexte urbain africain le cas de la ville de Yaoundé au Cameroun,
2021, Mr Charles Emmanuel MOUTÉ NYOKON7 a visé à combler le vide et à améliorer la
compréhension des mécanismes sociaux de construction des vulnérabilités sociales et
sexuelles des personnes handicapées en milieu urbain africain. Pour ce faire, les données
quantitatives, biographiques et transversales, de l'enquête HandiVIH (ANRS 12302) ont été
mobilisées.

La recherche est articulée autour de trois axes.

Le premier axe évalue l'impact du handicap apparu dans l'enfance sur la survenue des
marqueurs sociaux du passage à l'âge adulte. Les résultats montrent que les personnes
handicapées accèdent au statut d'adulte beaucoup plus tard que leurs pairs non handicapés et
dans des conditions de vie plus précaires.

7
Charles Emmanuel MOUTÉ NYOKON, 2021. Handicap et vulnérabilités sociales et sexuelles en contexte urbain
africain le cas de la ville de Yaoundé au Cameroun, thèse de doctorat, université de Paris. Paris, 308p
6|Page

Le second axe s'intéresse aux effets du handicap et du genre sur les parcours de vie des
individus entre 10 et 24 ans. Dans la sphère familiale, le handicap est moins structurant que le
genre, tandis que dans la sphère professionnelle, il masque les effets associés au genre.

Le troisième axe examine les effets du handicap dans la sphère sexuelle et reproductive. Chez
les hommes, le risque d’une violence sexuelle est fortement associé à la présence de
limitations d’activité. Chez les femmes, il est associé à la situation de confiage dans l’enfance
et aux restrictions de participation sociale.

Dans les trois axes, on observe que la vulnérabilité des personnes handicapées se construit
tout au long de leur vie dans les interactions entre d’une part les spécificités du handicap et
d’autre part les facteurs environnementaux et les facteurs personnels. En milieu urbain
africain, cette vulnérabilité apparaît être le résultat d’un processus dynamique dans le temps
de désavantages socioéconomiques, affectant différentes sphères de vie (professionnelle,
familiale, et sexuelle) et à différents niveaux de vie (individuel et communautaire). Pour
atteindre l'objectif d'égalité des chances tel qu'il est envisagé dans les objectifs de
développement durable, il est nécessaire de mettre en place des programmes multisectoriels
d’autonomisation de la personne handicapée prenant en compte les spécificités du handicap,
les relations entre les différents domaines de la vie et leur dynamique au cours du temps, mais
également l’inter-sectionnalité entre handicap et genre.

La thèse de Madame Valérie Simonet8 intitulé ‘’Diagnostic local participatif sur l’accès des
personnes handicapées aux soins de santé dans le district de Bankim, Cameroun’’. 2014 a
Concernée par l’accès des personnes handicapées aux soins de santé, la fondation FAIRMED
a désiré identifier les problèmes rencontrés par les personnes handicapées en ce qui concerne
les soins de santé dans son projet de Bankim, au Cameroun, et les interventions susceptibles
d’y répondre. Lors du diagnostic local participatif mené avec une approche qualitative en
mars 2014, 91 personnes ont été interrogées lors de 16 entretiens semi-structurés et 4 focus
groups dans 4 localités. Les données ont été traitées par grille de lecture et analyse de
contenu. Deux principaux besoins non satisfaits ont été identifiés : l’accès aisé à des
interventions qui améliorent l’autonomie et l’obtention de soins de santé ordinaires de qualité.
L’analyse a dégagé 5 principaux obstacles : manque de moyens financiers, réponses peu
adaptées des formations sanitaires, manque de structures et de compétences en réadaptation,

8
Madame Valérie Simonet, 2014, ’Diagnostic local participatif sur l’accès des personnes handicapées aux soins
de santé dans le district de Bankim, Cameroun, thèse de doctorat. Mémoire de master 2. Université de
Lorraine.
7|Page

faiblesse de l'organisation des personnes handicapées et manque d'informations et de


sensibilisation. Des réponses concrètes pouvant être données dans le cadre du projet
FAIRMED ont été proposées pour aider à la planification devant suivre cette étude.

I.2 HYPOTHESES DE LA RECHERCHE


Les hypothèses assignées à cette recherche sont les suivantes :

- L’encadrement a permis d’améliorer les conditions sociales des personnes vivants


avec handicap dans la ville de Kalemie ;
- L’encadrement a contribué à améliorer les conditions économiques des personnes
vivants avec handicap dans la ville de Kalemie ;
- Les centres d’encadrement font face à des contraintes d’ordre économiques,
ignorances de membres, et des manques de partenariats.

I.3 OBJECTIFS
I.3.1 objectif général

D’une manière générale ce travail vise à connaitre l’incidence de l’encadrement des personnes
vivants avec handicap sur les conditions sociales et économiques et les contraintes
rencontrées par les différentes structures dans l’encadrement de personnes vivants avec
handicap dans la ville de Kalemie.

I.3.1 objectifs spécifiques


Les objectifs spécifiques assignés à cette recherche sont :

- Déterminé l’incidence de l’encadrement sur les conditions sociales des personnes


vivant avec handicap ;
- Connaitre l’incidence de l’encadrement sur les conditions économiques des
personnes vivant avec handicap ;
- Identifier les contraintes rencontrées par les différentes structures dans l'encadrement
des personnes handicapées.

I.4 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL


I.4.1 définition des concepts
a) Analyse
8|Page

L’analyse est une opération par laquelle l’esprit décompose un ensemble constitué, pour
déceler l’autonomie des parties, pour en apprécier mieux la congruence ou la finalité, ou
simplement pour rende accessible chacun de ses éléments9.

b) système

Un système est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou
règle10.

Larousse définit le système comme un ensemble d’éléments considérés dans leurs relations à
l’intérieur d’un tout fonctionnant de manière unitaire11

Dans le présent travail il s’agit du système d’encadrement de personnes vivantes avec


handicap dans la ville de Kalemie.

c) Encadrement

L’encadrement est un ensemble des circonstances qui entourent un événement, une action
réelle ou fictive12.

d) Social

Le social est tout ce qui rapporte à une société, une collectivité humaine considérée comme
une entité propre ;13

Qui concerne les relations entre les membres de la société ou l’organisation de ses membres
en groupes, classes14.

Qui intéresse les rapports entre un individu et les autres membres de la collectivité ;15

e) Economique

Ensembles des phénomènes liés à l’économie16.

9
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse consulté le 25/08/2023
10
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/système consulté le 25/08/2023
11
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/système consulté le 25/08/2023
12
https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/encadrement consulté le 25/08/2023
13
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/social consulté le 25/08/2023

14
idem
15
idem
16
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/economique consulté le 25/08/2023
9|Page

f) Socio-économique

Relatifs aux problèmes sociaux dans leur relation avec les problèmes économiques17

g) Handicap

Le handicap est définie comme toute limitation d’activité ou restriction de participer à la vie
en société subit dans son environnement par une personne en raison d’une altération
substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions : physique, sensorielle,
mentale, cognitive ou psychique, d’un polyhandicapé ou d’un trouble de santé invalidant, le
handicapées est une notion relative, qui recouvre une situation évolutive et des réalités
différentes. Ce terme s’est substitué à ceux d’infirme, d’invalide, d’inadapté, considérer
comme négatif et stigmatisant18.

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « est handicapée toute


personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée,
soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie,
son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ».

- Type d’handicap19
1. Handicap mental (ou déficience intellectuelle)

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le handicap mental, ou déficience


intellectuelle, comme « un arrêt du développement mental ou un développement mental
incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence,
notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des
performances sociales ».

Il touche 1 à 3% de la population générale, avec une prépondérance de sexe masculin.

Les causes du handicap mental sont multiples :

17
idem
18
REGINE BARRES et allié, le nouveau dictionnaire de la santé public et de l’action communautaire, Foucher, 2010, p.242
19
Professeur Félicité LANGWANA, 2016, Rapport de la collecte des données sur les personnes handicapées en RDC, Fonds National de
Promotion et de Service Social.
10 | P a g e

 À la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques Ŕ trisomie,


incompatibilité sanguine…) ;
 Pendant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool,
tabac…) ;
 À la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…) ;
 Après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications,
traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies…).
2. Handicap Auditif
Le handicap auditif atteint des personnes atteintes de surdité, qui est un état pathologique
caractérisé par une perte partielle ou totale du sens de l'ouïe.
Ce handicap peut être présent dès la naissance ou acquis durant la vie de la personne.
Les causes de la surdité peuvent être génétiques, virales ou parasitaires (pendant la grossesse),
dues à des maladies comme la méningite, toxicité médicamenteuse, accidentelles ou par un
traumatisme sonore.
Les déficiences auditives ne sont pas visibles, mais souvent stigmatisantes. Les aides
techniques, même très perfectionnées, ne font pas disparaître le handicap, et sont utiles
lorsqu’il existe une zone d’audition résiduelle suffisante chez la personne sourde. La langue
des signes est une langue visuelle qui est la langue des signes utilisée par les sourds et certains
malentendants pour traduire leur pensée.
L'oralisation est la capacité de la personne sourde à s'exprimer verbalement. Elle est souvent
associée au langage parlé complété (LPC). Elle sert à communiquer avec les entendants.
3. Handicap Visuel
Les personnes en situation de handicap visuel sont atteintes de cécité (personnes aveugles), ou
de malvoyance.
Les causes peuvent être des maladies comme la cataracte (opacification d’une lentille interne)
ou le glaucome (touchant le nerf optique), ou héréditaires. La plupart des personnes atteintes
de la cécité développent plus profondément leurs autres sens comme celui du toucher par
exemple. Le toucher qui va servir pour l'apprentissage et la maîtrise de l'alphabet Braille. Cet
alphabet permet à ces personnes de déchiffrer les lettres, les chiffres... grâce à l'assemblage de
points en relief. Il existe 22 aussi d'autres sortes d'aides mises en place pour les personnes
aveugles. La plus souvent utilisée est la canne blanche, ou le chien-guide.
11 | P a g e

4. Handicap Moteur
a) Un handicap moteur (ou déficience motrice)
Recouvre l’ensemble des troubles (troubles de la dextérité, paralysie, …) pouvant entraîner
une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou
inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et
manipuler, effectuer certains gestes).
Les causes peuvent être très variées : maladie acquise ou génétique, malformation
congénitale, traumatisme dû à un accident, vieillissement...
b) Lésions de la moelle épinière
Les lésions de la moelle épinière provoquent en fonction de leur localisation une paralysie
des membres inférieures (paraplégie) ou des quatre membres (tétraplégie). Principalement dus
à des accidents de la route, du sport ou du travail.
c) Infirmité Motrice Cérébrale
L'infirmité motrice cérébrale (IMC) a été définie comme étant une infirmité motrice due à des
lésions survenues durant la période périnatale. Il s'agit d'un état pathologique (puisque non
évolutif) non héréditaire comportant divers atteintes neurologiques. Une cause exacte n'est pas
toujours retrouvée mais elle est liée à la prématurité, l'hypoxie périnatale, les traumatismes
cérébraux et l'ictère néonatal. Le degré d'atteinte neurologique est sévère dans un tiers des cas
et modéré dans un sixième des cas.
5. Autisme et Troubles Envahissants du Développement
L’autisme est un trouble envahissant du développement (TED) caractérisé par un
développement anormal ou déficient, manifesté avant l’âge de trois ans, avec une perturbation
caractéristique du fonctionnement dans chacun des trois domaines suivants : interactions
sociales réciproques, communication, comportements au caractère restreint et répétitif.
Les troubles du spectre autistique (TSA) comprennent ainsi trois grandes catégories de
diagnostics :
 Le trouble autistique en tant que diagnostic clinique distinct (parfois encore appelé
autisme infantile, voire autisme de Kanner) ;
 Le syndrome d'Asperger, avec des délais marqués dans le développement cognitif et
du langage mais des îlots de compétences. Ces compétences peuvent impressionner
grandement et conduire parfois à la réussite professionnelle en mathématiques,
physique, informatique etc. ;
12 | P a g e

 Le diagnostic de trouble envahissant du développement non spécifié, lorsque tous les


critères diagnostics du syndrome d'Asperger ou de l'autisme ne sont pas observés.
Les caractéristiques de l’autisme sont variables. Les manifestations peuvent aller du
mutisme partiel ou total à l’hyperactivité à l’hypoactivité, de l’agressivité à
l’automutilation, voire de l’insensibilité à la douleur.
Ces syndromes peuvent aussi être associés à des mouvements stéréotypés, des problèmes
métaboliques et des difficultés à s’adapter aux changements de l’environnement. Les signes
apparaissent généralement avant l’âge de trois ans. Les origines de cette pathologie et les
mécanismes biologiques, génétiques, psychiatriques pouvant être responsables de l’autisme
sont à ce jour encore méconnus. La grande diversité des troubles du spectre autistique
demande des accompagnements variés. Toutes auront besoin d’un diagnostic et d’une
évaluation, d’un accompagnement éducatif, rééducatif et social et/ou de soins médicaux
spécialisés.
6. Handicap Psychique
Il se distingue du handicap mental de la façon suivante :
Le handicap psychique, secondaire à la maladie psychique, reste de cause inconnue à ce jour
(alors que le handicap mental a des causes identifiables). Il apparaît souvent à l’âge adulte
alors que le handicap mental apparaît lui à la naissance. Les capacités intellectuelles sont
indemnes et peuvent évoluer de manière satisfaisante. C’est la possibilité de les utiliser qui est
déficiente. La symptomatologie est instable, imprévisible. La prise de médicaments est
souvent indispensable, associée à des techniques de soins visant à pallier, voire à réadapter,
les capacités à penser et à décider.
Le handicap psychique est la conséquence de diverses maladies :
 Les psychoses, et en particulier la schizophrénie (désorganisation ou dissociation -
perte de l'unité psychique-, délire paranoïde -perception erronée de la réalité-,
symptômes déficitaires ou négatifs avec une diminution des réactions émotionnelles et
apparition de troubles cognitifs) ;
 Le trouble bipolaire (trouble maniaco-dépressif) ;
 Les troubles graves de la personnalité (personnalité « borderline », par exemple) ;
 Certains troubles névrotiques graves comme les TOC (troubles obsessionnels
compulsifs).
13 | P a g e

7. Pluri handicap
Le pluri handicap est l'association d'atteintes motrices et/ou sensorielles de même degré, ce
qui ne permet pas de déceler l'une plutôt que l'autre en déficience principale. La surdi-cécité
(sourds-aveugles) tient une place particulière dans ce type de handicap.
14 | P a g e

8. Polyhandicap
Le polyhandicap est un handicap grave à expressions multiples, dans lequel une déficience
mentale sévère et une déficience motrice sont associées à la même cause, entraînant une
restriction extrême de l'autonomie. Souvent les personnes polyhandicapées souffrent aussi
d'insuffisance respiratoire chronique, de troubles nutritionnels, de troubles de l'élimination et
de fragilité cutanée. Les personnes polyhandicapées ne peuvent rien faire par elles-mêmes et
ont besoin de l'assistance constante d'une tierce personne pour tous les actes de la vie
quotidienne. Elles ne marchent pas, ne parlent pas et donc ne communiquent pas. Elles sont
sujettes à des crises d'épilepsie (dans la moitié des cas) ; parfois, elles ne peuvent pas avaler
les aliments et doivent être alimentées par sonde gastrique. Cependant, les personnes
polyhandicapées comprennent sûrement beaucoup plus de choses qu'elles ne peuvent en dire
et il n'est pas toujours facile de saisir ce qu'elles voudraient exprimer. Le polyhandicap est dû
à différentes causes : 30% de causes inconnues, 15% de causes périnatales (dont un nombre
très réduit de souffrances obstétricales par rapport aux 25 souffrances fœtales ou grandes
prématurités - dysmaturités), 5% de causes postnatales (traumatismes, arrêts cardiaques), et
50% de causes prénatales (malformations, accidents vasculaires cérébraux prénataux,
embryopathies dont le CMV (cytomégalovirus) et le HIV (virus du SIDA)).
9. Traumatismes crâniens
La notion de traumatisme crânien ou traumatisme crânio-cérébral (TCC) couvre les
traumatismes du neurocrâne (partie haute du crâne contenant le cerveau) et du cerveau. Les
séquelles immédiates et à distance des traumatismes cranio-cérébraux sont souvent la
conséquence des lésions engendrées sur le système nerveux central (cerveau et moelle
épinière cervicale). Elles grèvent l'avenir des victimes et de leurs familles et leur coût social et
financier est élevé. Sur le plan clinique il existe trois catégories principales de traumatismes
crâniens : légers (sans perte de connaissance et sans fracture de crâne), moyens (avec une
perte de connaissance initiale excédant quelques minutes ou avec fractures de crâne) et graves
(avec coma d'emblée ŕ sans ou avec fractures du crâne associées). Les traumatismes crâniens
sont la principale cause de mortalité et de handicap sévère avant 45 ans. Les causes
principales sont : les accidents de la voie publique (environ 50 %), les accidents sportifs, les
accidents de travail, les accidents domestiques, les agressions.
15 | P a g e

10. Maladies dégénératives


Les maladies dégénératives sont des maladies souvent génétiques au cours desquelles un ou
plusieurs organes sont progressivement dégradés. Les causes peuvent être l'accumulation de
produits biologiques ou de toxines aussi bien que l'absence prolongée d'une substance
biologique qui entraîne alors la dégénérescence progressive des organes concernés. Cette
caractéristique en fait souvent des maladies particulièrement difficiles pour le patient et son
entourage parce que les symptômes évoluent lentement mais sûrement vers un handicap
important. Traitées à temps, les maladies dégénératives peuvent être réduites, mais non
guéries.
10. L’albinisme :
 Maladie de l’albinos
L’albinisme est une anomalie congénitale et héréditaire due à l’absence d’un pigment, la
mélanine. C’est une maladie génétique qui se rencontre chez l’homme et chez certains
animaux : oiseaux, poissons, amphibiens et reptiles. 20 000 personnes en RDC seraient
concernées. L’absence de mélanine (du grec melanos : noir, pigment de couleur foncée) se
caractérise par une dépigmentation des yeux, de la peau, des cheveux chez l’homme et des
poils et plumes chez les animaux. L’albinisme peut se diviser en deux catégories :
- L’albinisme oculaire, qui se caractérise par des mouvements d’oscillation involontaire
du globe oculaire, une dépigmentation de l’iris et de la rétine, une perte d’acuité
visuelle. Généralement très sensibles à la lumière, ces personnes sont dites «
photophobes ». Elles doivent éviter la lumière à tout prix.
- L’albinisme oculo-cutané (albinisme total). Cette forme d’albinisme est la plus
répandue mondialement. Elle est aussi plus importante dans certaines populations,
notamment africaines et sud- américaines. En Afrique, le « noir albinos » est souvent
persécuté. Cela est dû à des légendes tenaces concernant un pouvoir mystique. Encore
aujourd’hui, il est victime d’exclusion et parfois d’assassinat.
 Les causes (L’hérédité)
Toutes les formes sont génétiques.
L’albinisme oculo-cutané atteint autant les filles que les garçons, il faut être porteur des deux
gènes mutés de la maladie. C’est le mode autosomal récessif. Pour transmettre la maladie, les
deux parents doivent avoir le gène muté. Ils sont porteurs sains car ils n’ont pas eux-mêmes la
maladie. Ils ont 1 chance sur 4 d’avoir un enfant atteint.
16 | P a g e

 Les symptômes
 Les cheveux sont blancs ou blonds paille.
 L’iris des yeux est bleu
 La pupille est rouge plus ou moins nuancé
 La peau est très claire voire très blanche.
Pour prévenir les complications qui découlent de cette maladie, consulter bien entendu
dermatologue et ophtalmologue, car les patients sont atteints de sévères problèmes d’acuité
visuelle, ainsi que de risques de cancers de la peau, à cause de l’absence de mélanine, celle-ci
jouant un rôle protecteur contre les UV.

Ainsi dans le présent travail nous opterons pour cette définition de l’organisation mondiale de
la santé qui aborde dans le contexte de notre travail.

- Généralité sur la situation des PHP

 Les problèmes psychosociaux et économiques des personnes


 Les handicapés dans le monde.

Partant de l'idée de l'organisation des nations unies qui stipule que le handicap réside « dans la
perte ou la limitation des possibilités de participer sur un pied d'égalité avec les autres
individus à la vie de la communauté» NATIONS UNIES (1986 :7), partant également de ce
passage, nous pouvons dire que l'état dans lequel se trouve le handicape fait penser à la notion
de la frustration qui signifie un résultat de rencontre d'un obstacle plus ou moins
insurmontable, à la satisfaction d'un besoin ou un comblement d'une attente : instinct contrarié
ou besoins non satisfait (LAFON, 1979 :130).

Au sujet des personnes infirmes, BATON cité par IYAKAREMYE (1997 :73) s'est exprimé
en ces termes : « Le monde des infirmes forme, aux yeux des biens portant, un groupe social à
part, considérant suivant le cas souvent avec pitié, commisération, mépris même (...). Toutes
ces réactions, pour édulcorées et explicitées qu'elles soient, ne se manifestent pas moins par
des réactions telle que l'on considère souvent que l'infirme devait se rendre compte de ces
incapacités, reste à sa place et ne pas s'exhiber, peut être comme un reproche permanent parmi
les biens portants. Disons en fin que l'argent est toujours bon serviteur car celui qui en a, si
handicapé soit-il, ne manque pas de personne à envoyer au marché. »
17 | P a g e

De même les handicapés physiques présentent des défauts organiques soit la cécité,
l'amputation de certains membres,... La réalisation de leur idéal de soi rencontre des obstacles
liés à l'infériorité des aptitudes physiques. Ils sont susceptibles de subir la frustration
NDAYAMBAJE (1994 :20-22) a montré comment la frustration ne va pas sans effet. Elle
déclenche une réaction agressive du sujet qui la subit. Ils nous informent que l'agressivité
déclenchée se tourne d'abord vers l'objet extérieur. Elle se manifeste sous forme de colère, de
cris, de gestes violents, etc. Dans d'autres cas, le sujet frustré craint de susciter la colère
d'autrui par la manifestation de sa propre agressivité. Il s'en prend lui-même et l'intériorise, il
s'adresse des reproches. C'est alors difficile, dangereux et angoissant.

La frustration a également été traitée sous un autre angle par le psychanalyste Viennois
ADLER cité par NDAYAMBAJE (1994 :36) en parlant de ses découvertes, montre qu'un
homme qui vit dans la société est mû par le désir d'affirmer sa personnalité, d'occuper une
place conforme à l'image qu'il se fait (inconsciemment) de lui-même. La réalisation de l'idéal
dont l'homme se fait image rencontre des difficultés. Le conflit produit par les heurts de
l'homme à l'impossibilité de réalisation de l'image idéale de soi engendre le sentiment
d'infériorité.

Selon ADLER cité par le même auteur, « être homme, c'est se sentir inférieur » et il ajoute
que tout progrès de l'homme, c'est-à-dire son élan vers le haut s'expliquerait alors par le fait
que celui-ci cherche à convaincre son infériorité. C'est ce qu'il appelle « le sens de la vie ». Si
l'élan normal vers le haut est contrarié par une mauvaise éducation ou par une éducation mal
comprise, le sentiment d'infériorité peut s'aggraver et amener la formation d'un complexe
d'infériorité. Celui-ci se définit comme ? croyance d'une personne en son incapacité de
résoudre des problèmes de la vie », alors que le sentiment d'infériorité normal pousse l'homme
à apporter une solution à ses problèmes, le complexe d'infériorité, lui, l'en empêche. Or le
complexe d'infériorité peut provenir soit de l'infériorité des organes, des gâteries et de la
négligence. Rappelons-nous encore que les handicapés physiques présentent une infériorité
localisée au niveau des organes qui ne peuvent répondre de manière adéquate à la demande
extérieur.

D'après ADLER cité par OGLER (1995 :91), estime que l'ensemble des manifestations de
l'infériorité des organes a un effet sur un esprit que sa structure entière en est affectée de
manière spéciale. Une structure psychique ainsi acquise devient actuellement la base de
névroses et de psychoses».
18 | P a g e

Selon O.M.S. (1995 :9), une amputation provoque inévitablement un traumatisme psychique.
Ce traumatisme peut être lié aux éléments suivants:

 Du point de vue économique, l'amputé a perdu sa situation et sa sécurité intérieure.


 La perte d'une partie essentielle du corps fait naître un sentiment d'infériorité et de
dépendance chez le sujet, qui redoute l'opinion de sa famille, de ses amis et de la
collectivité ;
 L'amputation s'accompagne d'une perte de fonctions et de capacité physique (par
exemple marcher, s'habiller, et écrire) ;
 L'amputé éprouve des craintes et des doutes quant à la possibilité d'une parfaite
réadaptation ;
 Bien plus, O.M.S (1995 :10) souligne que dans le monde entier le handicap a été un
phénomène lourd de malentendus. Chacun a son point de vue là-dessus suivant ses
aspirations, les circonstances.

D'après NDAYISABA et DE GRANDMONT cité par MUKAMUTARA (2007 :14) l'histoire


nous apprend que depuis l'antiquité, les handicapés étaient considérés comme une
malédiction. Toute personne handicapée était marginalisée et isolée de la société, par suite, les
personnes handicapées étaient caractérisées par le sentiment de culpabilité comme punition
divine. Qu'en est-il des Africains et des congolais en particulier?

 Les personnes handicapées dans la société africaine

Les caractéristiques de sous-développement en Afrique telles que la pauvreté, l'ignorance et la


misère poussent la société à déconsidérer les personnes handicapées. La culture et les tabous
influencent également la société à marginaliser des personnes handicapées.

Lorsqu'une personne handicapée naît, l'interprétation en est que sa mère se serait moquée d'un
enfant infirme ou d'une autre mère ayant un enfant infirme. Il semblerait aussi que toute
attitude ou mœurs causées par une femme pourrait avoir des conséquences sur ses enfants.
Ainsi la société recommande à la femme africaine d'observer rigoureusement les mœurs
établies par la société, certaines sociétés interprète le handicap aussi comme étant une
punition divine, une occasion d'expier la faute commise. Toutes ces fausses interprétations
constituent un obstacle à l'intégration socioéconomique des personnes handicapées
(MUKAMUTARA, 2007 :14).
19 | P a g e

 Les personnes handicapées dans la société congolaise

Au regard de l’importance numérique des personnes en situation du handicap et de leur apport


considérable au développement de notre pays, il a été introduit dans la constitution de 2006,
l’article 49 qui exige l’adoption d’une loi organique sur la protection et la promotion des
personnes vivant avec handicap. Il convient de signaler aussi que la proposition de la loi
organique sur la protection et la promotion des Personnes Handicapées est en discussion au
Parlement. Et pour assurer le développement inclusif des Personnes Handicapées, la
République Démocratique du Congo a adhéré à la Convention internationale relative aux
droits des Personnes Handicapées et son Protocole facultatif par la loi n° 13/024 du 07 juillet
2013. Aussi, l’instrument d’adhésion de la RDC à cette Convention Internationale a été signé
par le Président de la République, Chef de l’Etat, en date du 14 septembre 2015, et son dépôt
au siège des Nations Unies à New York a été fait en date du 30 septembre 2015 par le
Ministre des Affaires Etrangères et Coopération Internationale.

 Les Intervenants dans l'encadrement des handicapés

L'institution d'encadrement des handicapés est une sorte d'établissement où ceux-ci peuvent
vivre pendant un temps relativement long en bénéficiant des soins nécessaires et/ou en
apprenant certains métiers. Là, le handicapé peut se sentir à l'aise car « qui ressemblent
s'assemblent », dit-on. Il se trouve à l'abri des caprices de l'entourage non handicapé. Mais,
n'oublions pas que l'internat est un milieu artificiel. Il favorise l'isolement, la vie en vase clos,
la monotonie, la pauvreté des expériences et les risques de carence affective. Pour le
handicapé, la famille est mieux intégrative que l'institution. Cette vie est partagée par les
spécialistes des sciences humaines et les handicapés eux-mêmes. Dans le même optique, le
président de l'association « the friends of the handicap in Lebanon » (les amis de le handicapé
au Liban) s'exprime à propos de la réhabilitation est devenue comme une industrie fondée sur
l'approche médicale, laquelle approche n'épouse pas du tout la situation réelle des personnes
handicapés (...) (MINITRASO et al, 1995 :39). Une autre personne handicapé interne
s'exprime : « Je me suis demandé, est- ce que c'est tout ? Tout juste des exercices de
réhabilitation, manger et dormir ? N'y a-t-il pas autre chose ? » (Idem, 40). Nous pensons que
les deux personnes parlaient des sensibilisations, des réunions des handicapés, des
associations, des représentations des coopératives et des centres locaux comme une nécessite
qui manque dans des institutions.
20 | P a g e

Dans notre travail, nous montrons que les institutions sont sur la bonne voie à propos de
l'approche médicale. Mais elles ne favorisent pas beaucoup le côté socio-économique. Ainsi,
il serait mieux d'envisager une réhabilitation médicale des handicapés non seulement dans des
institutions mais aussi dans la société, dans la famille, selon que cela est possible.

I.5 CHOIX ET INTERET DU SUJET

I.5.1 choix

Le choix de ce sujet a été motivé par l’observation liée à l’extrême croissance des structures
d’encadrement des personnes vivants avec handicap dans la ville de Kalemie ; en plus ces
dernières bénéficient des différents aides financières ou en encore logistique alors que la
situation social et économique des bénéficiaires directs qui sont les personnes vivants avec
handicap n’est toujours pas connu.

I.5.2 intérêt du sujet

L’intérêt de ce sujet s’articule sur trois plans essentiels :

1. Sur le plan scientifique : ce présent travail sera une contribution à la connaissance


scientifique dans la considération de la problématique d’encadrement des personnes
vivant avec handicap.
2. Sur le plan communautaire : ce sujet revêt un intérêt considérable au sein de la
communauté car il analyse la situation qui concerne notre société en termes de la prise
en charge et d’encadrement des personnes qui connaissent chaque jour des préjugés
alors qu’il existe bel et bien des structures qui les encadre en vue d’améliorer les
quotidiens. Ainsi le présent travail pourra être le vecteur d’une incitation à un
changement des comportements en vue d’un développement intégrale et intégrante.
3. Sur le plan académique : ce travail pourra être l’outil d’orientation de tout chercheur
qui voudra bien approfondir les questions liées à personnes vivantes avec handicap
dans la ville de Kalemie.
21 | P a g e

I.6 ASPECT METHODOLOGIE ET TECHNIQUES

I.6.1 méthodes utilisées


Dans le présent travail, les méthodes suivantes ont été utilisées :
a) La méthode d’enquête
Dans notre travail nous allons utiliser les méthodes d’enquêtes quantitatives et les méthodes
d’observation directe et participative.
 Méthodes d’enquêtes quantitatives :
Les enquêtes quantitatives obéissent à la règle du nombre et, leur validité dépend de la taille
de l’échantillon, de la méthode d’échantillonnage et de la qualité du sondage.
Pour y parvenir un questionnaire d’enquête est conçu pour faciliter la récolte des données.
 Echantillonnage
La méthode d'échantillonnage non aléatoire, ou non probabiliste de boule de neige ; a été
utilisé. Notre échantillon est constitué de 80 enquêtés.

b) La méthode d’observation directe et participative

La méthode d’observation directe et participative, d’usage dans le domaine de l’ethnologie et


de l’anthropologie, l’observateur intègre le groupe et le milieu observés et participe aux
rituels et aux activités sociales du groupe, pour mieux les observer, les décrire et décrire
minutieusement les conditions de leur déroulement aussi bien spatiales que temporelles.
La sociologie commence à emprunter d’une façon complémentaire, la voie de l’enquête
directe et participative.
c) Méthode analytique
Elle nous a aidé à faire une analyse systématique de différentes données et informations
fournies par nos enquêtés.
d) Méthode statistique
La méthode statistique permet d'organiser et interpréter les données et assurer la cohésion de
présenter statistiquement les données et leur interprétation20.
e) Méthode synthétique
Cette méthode nous a aidés à réunir plusieurs données semblables ou similaires dans un seul
groupe et les exprimer ou les décrire en des termes globalisés.

20
QUIVI et VAN COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, 1997
22 | P a g e

Cette méthode nous a conduits aussi de ramener les détails de notre analyse et interprétation
des données en un résumé clair et compréhensible par nos lecteurs. C'est ainsi de nature à
dégoûter notre lecteur ont été évitées.

I.6.2 Techniques de recherche


La technique est l'outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode ; elle
constitue de ce fait un en informations souhaitées et aux données nécessaires à la recherche21

Pour se faire les techniques suivantes ont été utilisées dans ce travail :

a) La technique documentaire

La lecture approfondie des ouvrages et autres documents ayant trait à notre sujet nous a donné
une idée claire et nette sur le thème que nous avons abordé. C’est grâce à elle que nous
parvenons à émettre nos points de vue scientifiquement vérifiés ; Cette technique nous permet
de consulté les ouvrages obtenus via différentes plateformes en ligne et de consulté site
internet, les rapports et certains travaux scientifique traitant de la situation des personnes
vivants avec handicap dans le monde, en Afrique et en RDC en particulier la ville de Kalemie.

b) La technique d’interview

Au cours de nos entretiens nous allons utiliser la technique d’interview semi-structurée.

c) Technique du questionnaire

La technique du questionnaire administré à la population de Kalemie nous aide à récolter de


données quantitatives ayant trait à l’encadrement des personnes vivant avec handicap et son
incidence sur la vie socioéconomique cas ville de Kalemie Nous avons posé des questions
ouvertes et fermée.

I.6.3 Répartition de nos enquêtés selon leurs caractéristiques


Tableau N°01 : Répartition de nos enquêtés par sexe, tranches d’âges, état civil, niveau
d’étude, commune résidentielle, profession, cause de l’infirmité.
CARACTERISTIQUES EFFECTIF Pourcentage
SEXE
Masculin 25 50
Féminin 25 50
TOTAL 50 100

21
GRAWITZ, M et PINTO, 1979, Méthodes des sciences sociales, DALLOZ, Paris.
23 | P a g e

Niveau d’étude
Primaire 25 50.0
Secondaire 13 26.0
Supérieur 1 2.0
Formation professionnelle 1 2.0
Illettré 10 20.0
TOTAL 50 100
Etat civile
Célibataire 30 60.0
marié (e) 13 26.0
Divorcé 6 12.0
Veuf (ve) 1 2.0
TOTAL 50 100
Age de l’enquêté
Moins de 12ans 13 26,0
13 à 25ans 11 22,0
26 à 30ans 14 28,0
31 à plus 12 24,0
Total 50 100,0
Profession
Bricolage 15 30.0
Coupe et couture 8 16.0
Commerçant 6 12.0
Opérateur économique 5 10
Autres 16 32.0
Total 50 100
Cause de l’infirmité
Maladie congénitale 40 80
Accident 9 18
Autres 1 2.0
Total 50 100
Conséquences de la pauvreté
Pauvreté 46 92.0
Manque d’emploi 1 2.0
Stigmatisation 4 6.0
Total 50 100
Bénéficiez-vous d’un encadrement
Oui 36 72.0
Non 14 28.0
Total 50 100
Structure d’encadrement
ASBL 6 16.66
L’état 2 5.55
Les églises 22 61.11
Les ONG 6 16.66
Total 36 100
Types d’encadrement reçu
Cordonnerie 2 5.55
Formation en coupe et couture 29 80.55
Formation en mécanique 4 11.11
Apostolat 1 2.77
Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
24 | P a g e

Les enquêtés sont reparti à 50% entre les hommes et les femmes, la majorité des enquêtés ont
un niveau primaire dans 50% des cas dont la plupart sont des célibataires à 60% des cas.
Les âges des enquêtés sont aléatoirement répartis de la manière suivante : moins de 12ans
26%, 13 à 25ans 22%, 26 à 30ans à 28%, et 31ans et plus 24%.
Les activités exercées par les enquêtés sont les bricolages et les autres activités en grande
majorité respectivement à 32.0% et 32.0%.
La cause de l’infirmité de la majorité des enquêtés est la maladie congénitale à 80% des cas ;
la pauvreté est la conséquence du handicap la plus cité par les enquêtés à 92.0% des cas, sur
les 50 personnes enquêtés 36 soit 72.0% ont répondu avoir reçu un encadrement de la part
d’une organisation, les églises arrivent en première position dans l’encadrement des personnes
vivant avec handicap dans la ville de Kalemie à 61.11% devant les ASBL et es ONG à
16.66% chacun.
Le type d’encadrement reçu est la coupe et couture à 80.55% suivi par la formation en
mécanique 11.11% et la cordonnerie à 5.55% des cas.
I.7 DIFFICULTES RENCONTREES
Nous avions été confrontés aux difficultés suivantes :

- Nos enquêtés considéraient notre sujet de recherche et nos questions comme étant une
manœuvre de moquerie ;
- Difficultés pour échanger avec les autorités des différentes structures d’encadrement ;
- Difficultés pour identifier une personne handicapées.

I.8 DELIMITATION DU SPATIO-TEMPORELLE


Tout travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l’espace. Le nôtre ne se soustrait
pas à cette règle d’or.

I.8.1 délimitation spatiale


a) présentation du milieu d’étude

D’une manière spatiale, notre travail se réalise dans les limites administratives de la ville de
Kalemie chef-lieu de la province du Tanganyika ;

Elle est composée de 3 communes dont :

1. La commune du lac ;
2. La commune de Lukuga ;
3. La commune de Kalemie
25 | P a g e

Elle est compris entre 29°11’41’’ de longitude est et 5°56’51’’ latitude sud 22 , et est limitée
par :

- Au Nord : par la limite du sud du village Muzaniwa, village Mulangi traversant la


rivière lubuye jusqu’au ruisssau Kaumba ;
- Au Sud : par la limite nord du village Lunfukwe, riviere Lubunduyi jusqu’à son
affluent avec le lac Tanganyika. De Lubunduyi jusqu’à la rivière Lugumba ;
- A l’Est : par le lac Tanganyika (affluent de la rivière Lugumba avec le lac
Tanganyika) ligne droite jusqu’au village Muzaniwa ;
- A l’Ouest : par le ruisseau Kaumba jusqu’au point Est du village Katchelewa longeant
le ruisseau Lumba jusqu’à la rivière Lukuga. De la gare Makala jusqu’au village
Lunfukwe23.
 Sur le plan géographique

La ville de Kalemie est située sur la route nationale 5 à 2144 km à l'est de la capitale
Kinshasa, elle est, avec Baraka, l'une des principales villes de la côte occidentale du lac
Tanganyika. Kalemie est le point de départ d'une ligne de chemin de fer de la Société
nationale des chemins de fer du Congo qui rejoint la ligne nord-sud (Kindu-Lubumbashi) à la
ville de Kabalo.24
Elle est située à 789m d’altitude et un climat tropical sec et humide du type Aw d’après la
classification de Koppen.25
 Sur le plan administratif
Selon le Décret n°13/020 du 13 juin 2013 conférant le statut de ville et commune à certaines
agglomérations de la province du Katanga. La ville de Kalemie qui autre fois territoire du
district du Tanganyika a reçu le statut d’une ville et est dirigé par un maire de la ville ; elle
comprend 3 communes dont : la commune du lac, la commune de Lukuga, et la commune de
Kalemie dirigées par les bourgmestres et leurs adjoints.
 Sur le plan démographique
Le recensement date de 1984, l'accroissement annuel de la population est estimé à -0,02 en
2012(26) (27)
22
Fr.m.wikipedia.org
23
Décret n°13/020 du 13 juin 2013
24
https://www.congo-autrement.com/Tout savoir sur la nouvelle province du tanganyika
25
https://fr.db-city.com/République-démocratique-du-congo--Tanganyika--Kalemie
26
OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities (https://data.humdata.org/dataset/democratic-republic-of-the-congo-major-
cities) [archive], 6 septembre 2018
27
Sauvegarde de : Word Gazetteer (https:// archive.is/20130210151812/http://world gazetteer.com/wg.php?
x=&men=gcis&l ng=en&des=gamelan&srt=npan&col=abc defghinoq&msz=1500&geo=-46#selectio n-127.0-
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Tableau N°02 : Évolution démographique de la population de Kalemie


1951 1984 2004 2012
12354 73528 92971 92789
Source : fr.m.wikipedia.org
En 2023 la population de la ville de Kalemie est estimé à 293.354 habitants dont 145804
hommes et 147550 femmes soit une densité de 26363 habitants/km2.28
Outre les Luba, les Tabwa et les Holoholo, la ville de Kalemie est habité par divers autres
peuples, dont les Bangu-Bangu, les Hemba, les Kunda, les Lumbu, les Egnya, les Songye, les
Kalanga et les Kusu nous retrouvons d’autres peuples originaires du sud-kivu tels que les
fuliros, le rega et les shi.
 Sur le plan économique
 Secteur minier
Le Sous-sol du territoire de Kalemie renferme de l’or, le coltan ainsi que le charbon.
Il contient également le calcaire qui intervient dans la production de ciment.
La porcelaine se trouve aussi au bord du lac Tanganyika, mais elle n’est pas exploitée.
L’or et le coltan sont exploités d’une façon artisanale tandis que le charbon est exploité
industriellement par la société GLC anciennement INTERLACS situé à 60 Km de la
Ville pour la production de ciment. Dans le secteur minier, deux sociétés s’occupent de
l’achat de minerais au-près des creuseurs artisanaux29.
 La pêche et l’agriculture
La pêche dans le Lac Tanganyika est l'une des activités économiques principales de Kalemie.
La pêche artisanale emploie plus de 1.400 pêcheurs recensés et regroupés en coopératives.
L’organisation autour de cette activité comprend aussi l’existence de plusieurs associations de
femmes mareyeurs, des associations et coopératives de transformatrices de produits de pêche,
des associations de pêcheurs.
Les poissons (Ndakala et Mikebuka) sont exportés dans plusieurs villes du pays dont la
capitale Kinshasa, et surtout vers les chefs-lieux des deux Kasaï.
Outre la pêche, l’agriculture et l’élevage jouent également un rôle non négligeable dans
l’économie locale30.
 Dans le secteur du commerce

127.78), 2013
28
https://fr.city-facts.com
29
FPM asbl Etude de marché : opportunités d’implantation d’institutions financières dans la Province du KATANGA, février 2016
30
Idem
27 | P a g e

Le secteur du commerce général se développe grâce au trafic sur le lac Tanganyika qui permet
les échanges entre les populations riveraines de Kalemie et d’Uvira (Sud- ‐Kivu), et aux
opérateurs économiques de faire de l’import-export avec la Tanzanie, le Burundi et la Zambie.
Kalemie dispose de deux principaux marchés : Lukuga et Katanga ; il existe aussi d’autres
marchés secondaires parmi lesquels Luchimba, Makanda, Marché Cobra, Kaseke,
Kamkolobondo, Lubuye, Eucalyptus, Lubunduyi, Kalongelwele, Kansonnya, Kituku, Kaite,
Cinquantenaire, Kitchanga, city-RAHA31.
 Dans le secteur du transport
Kalemie est le point de départ d'une ligne de chemin de fer de la SNCC qui rejoint la ligne
nord-sud (Kindu-Lubumbashi) à la ville de Kabalo.
Le port de la SNCC/Kalemie est important dans l’économie de la cité ainsi que celle de la
Ville de Lubumbashi. C’est un carrefour qui facilite l’évacuation de frets à destination de
Kindu constitues des produits manufacturiers, le ciment, le sucre, les matériels de construction
qui atteignent le volume mensuel de 3.581 tonnes et 340 tonnes de vivres (fretins, mais,
haricots, etc.) pour le Kasaï32.
Mais les difficultés de la SNCC ne sont pas de nature à favoriser le transport des biens et des
personnes. L’accès à la ville de Kalemie et l’approvisionnement en marchandises diverses
restent problématiques
: La voie ferroviaire est hypothétique, la voie aérienne revient trop chère (une seule
compagnie dessert la cite) ;
Il ne reste que la voie lacustre avec le lac Tanganyika.
I.8.2 délimitation temporelle
Du point de vue temporel, cette étude s’est déroulée entre 2020 et 2023 en République
démocratique du Congo.

I.9 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis les annexes, la table de matière, la bibliographie, et la conclusion générale, le présent


travail s’organise autour de trois parties :

1. L’introduction générale du travail ;


2. Résultats (présentation des résultats) ;
3. Projet de développement.

31
Idem
32
Selon le Responsable service commercial de la SNCC/Kalemie
28 | P a g e

PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

CHAPITRE I : L’INCIDENCE DE L’ENCADREMENT SUR LE SOCIALE DES


PERSONNES VIVANT AVEC HANDICAP
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I.1 PARTICIPATION AUX OBLIGATIONS FAMILIALES

La participation des PH est importante car cette participation était nulle avant l’encadrement
mais après l’encadrement, la participation commence à être grande. Le tableau suivant montre
d'une façon comparative la participation des membres aux obligations familiales.

Tableau N°03. Participation de personnes vivantes avec handicap aux obligations familiales

Avant l’encadrement Après l’encadrement


Caractéristiques Effectif Pourcentage Caractéristiques Effectif Pourcentage
Nulle 21 58.33 Nulle 1 2.77
Petite 4 11.11 Petite 1 2.77
Moyenne 11 30.55 Moyenne 10 27.77
Grandes 0 0 Grandes 20 55.55
Très grande 0 0 Très grande 4 11.1
Total 36 100 Total 36 100

Source : nos enquêtes, 2023

Dans le tableau N°03 ci-dessus, on constate qu'avant l’encadrement les personnes handicapées
ne participaient pratiquement pas aux obligations familiales à 58.33%. Et, 30.55% seulement
participaient moyennement aux obligations familiales au moment où 11.11% contribuent
faiblement aux obligations d'ordre familiales.

Tandis qu'après l'encadrement, 55.55% participe d’une manière satisfaisante aux obligations
familiales telles que les réunions, des cérémonies familiales, etc., et 27.77% participent d'une
façon moyenne aux obligations familiales.

Bien plus, 11.11% participent d’une manière très satisfaisante aux obligations relatives à la
famille.

L'une des autorités d’une ASBL s'exprime « la majorité des personnes handicapées
participent aux obligations familiales à condition qu'elles soient invitées même s'il s'agit des
cérémonies des familles proches ».

La participation des personnes handicapées physiques aux obligations familiales leur permet
de se sentir qu'elles sont utiles à la société et de vaincre le complexe d'infériorité. Après
l’encadrement, le changement positif se justifie par une proportion soit 55.55% des
répondants qui participent aux obligations familiales.
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Les PH ont l'intérêt de participer aux obligations familiales puisqu'eux aussi se sentent être
utile à la communauté à travers leurs contributions de tout genre.

I.3 PARTICIPATION AUX OBLIGATIONS SOCIALES

La participation des personnes handicapées physiques aux obligations sociales est exprimée
par les enquêtés en tenant compte de la période d'avant et d'après l’encadrement. Le tableau
04 suivant montre l'analyse comparative de cette situation.

Tableau N°04. Participation des enquêtés aux obligations sociales

Avant l’encadrement Après l’encadrement


Caractéristiques Effectif Pourcentage Caractéristiques Effectif Pourcentage
Nulle 0 0 Nulle 0 0
Petite 14 38.88 Petite 10 27.77
Moyenne 13 36.11 Moyenne 8 22.23
Grandes 9 25 Grandes 18 50
Très grande 0 0 Très grande 0 0
Total 36 100 Total 36 100

Source : nos enquêtes, 2023

Il ressort de ce tableau, qu'avant l’encadrement des personnes handicapées, 38.88% des


répondants déclarent que la participation des PH aux différentes obligations sociales était
petite, 25% disent que la participation des PH était grande, 36.11% affirment que la
participation aux différentes obligations sociales était moyenne.

Après l'encadrement, 27.77% des répondants déclarent que la participation des PH est petite,
22.22% affirment que la participation des PH aux différentes obligations sociales est moyenne
tandis que 50% disent que la participation est grande.

Ces obligations sociales se traduisent par des réunions familiales, les réunions, d’activités
sportives, d'après les travaux communautaires communément appelés SALONGO, ainsi que
des réunions relative à l'assistance aux personnes vulnérables.

En effet, le constat en est qu'après l'encadrement, les PH participent activement aux


différentes obligations sociales. Elles profitent de ces réunions de réclamer leurs droits à
travers des différentes réunions et de faire le marketing de leurs produits. Les structures jouent
31 | P a g e

le rôle de premier plan pour la conscientisation de ses membres pour qu'ils puissent surmonter
toute sorte de complexe occasionnée par leur état physique d'handicap.

Conclusion partielle

Le premier chapitre intitulé ‘’l’incidence de l’encadrement sur le sociale des personnes


vivant avec handicap’’, cet incidence est subdivisé en deux volets:
32 | P a g e

Le premier volet, parle de l’incidence de l’encadrement sur la participation aux obligations


familiales.

Le second volet porte sur La participation des personnes handicapées physiques aux
obligations sociales.

A ce sujet, on constate que l’encadrement des personnes handicapées a permis d’améliorer les
conditions sociales. Car avant l’encadrement la majorité des personnes handicapées ne
participaient pas aux obligations familiales tandis que qu’après l’encadrement la grande
majorité a déclaré participer grandement (55.55% des cas) aux obligations familiales.

Concernant la participation aux obligations sociales la majorité des personnes handicapées


participaient que faiblement aux obligations familiales ; tandis qu’après l’encadrement une
grande majorité des enquêtés ont déclaré participaient grandement aux obligations familiales.

Ces résultats confirment clairement que l’encadrement a permis d’améliorer les conditions
sociales des personnes vivant avec handicap.

Le chapitre suivant tentera bien d’élucider les éléments liés à cette grande participation.

CHAPITRE II : L’INCIDENCE DE L’ENCADREMENT SUR LA SITUATION


ECONOMIQUE DES PERSONNES VIVANT AVEC HANDICAP
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II.1 REVENU DES MENAGES DES PERSONNES HANDICAPEES


Le revenu des ménages des personnes handicapées est analysé en comparant les conditions
dont vivaient les handicapées et les conditions de vie actuelle (c’est-à-dire avant
l’encadrement par une structure et après l’encadrement par une structure).
II.1.1. Revenu des ménages des PH avant et après l'encadrement.
La comparaison faite de la situation d'avant et d'après l'encadrement par une structure révèlent
que le revenu des personnes handicapées est sensiblement augmenté après l’encadrement.

Tableau N°05 : comparaison de revenu des handicapés avant et après l'encadrement.

Avant l’encadrement Après l’encadrement


Niveau de revenu Effectif Pourcentage Niveau de revenu Effectif Pourcentage
Moins de 30000FC 20 55.55 Moins de 30000FC 2 5.57
30001-50000FC 7 19.45 30001-50000FC 15 41.66
50001-100001FC 9 25 50001-100001FC 16 44.44
100001-200000FC 0 0 100001-200000FC 0 0
Plus de 200000FC 0 0 Plus de 200000FC 3 5.33
Total 36 100 Total 36 100

Sources : nos enquêtes, 2023.

Partant de ce tableau, nous constatons que le revenu des personnes handicapées avant
l’encadrement était reparti de la manière suivante : 55.55 % ont déclaré que leur revenu
mensuel était de moins de 30000FC, 19.45% de personnes handicapées ont répondu que leur
revenu était compris entre 30001 FC et 50000 FC par mois, 25% ont donné comme réponse
qu'elles obtenaient un revenu qui était compris entre 50001 FC et 100000FC par mois.

Alors qu'après l'encadrement, 5.57% personnes handicapées ont comme revenu inférieur à
30000fc par mois, et que 41.66 % de personnes handicapées obtiennent le revenu qui est
compris entre 30001 FC et 50000FC, alors pour ceux qui ont un revenu situé entre 50001FC
et 100000FC représente 44.66% des répondants, enfin 8.33% ont déclaré qu'elles reçoivent
plus de 200000FC.
Les informations issues de l'entretien mené auprès des autorités de différents structures
d’encadrement et les autorités locales, nous révèlent que grâce aux activités réalisées au sein
de ces structures, les personnes handicapées parviennent à monter quelques petits projets qui
génèrent des revenus en leur faveur. « Les besoins primaires de ses membres restent
insatisfaits ». Pour faire face à ce problème, ils sont obligés pendant les heures hors
34 | P a g e

professionnelles de créer d'autres activités pouvant rehausser leur revenu en vue de pouvoir
couvrir les besoins primaires.

II.1.2 Moyens dont dispose les PH pour la scolarisation des enfants

Les moyens dont disposent les personnes handicapées pour la scolarisation de leurs enfants
sont analysés en comparant les deux situations d'avant et d’après l'encadrement. Le tableau ci-
après montre clairement la situation.
Tableau N°06 : Comparaison de moyens de scolarisation des enfants avant et après
l'encadrement
Avant l’encadrement Après l’encadrement
Niveau de revenu Effectif Pourcentage Niveau de revenu Effectif Pourcentage
Pas moyen 18 50 Pas moyen 0 0
Insuffisant 10 27.77 Insuffisant 9 25
Suffisant 8 22.23 Suffisant 20 55.55
Très suffisant 0 0 Très suffisant 7 19.45
Total 36 100 Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
A partir de ce tableau, nous constatons que 50% des familles des handicapés ne disposaient
pas de moyens pour scolariser leurs enfants. 27.77% des familles avaient des insuffisances
pour scolariser leurs enfants. 22.23% ont déclaré qu'elles disposaient de moyens suffisants
pour la scolarisation de leurs enfants.
Tandis qu'après avoir reçu différents types d’encadrement, 55.55% ont dit qu'elles ont
suffisamment de moyen pour scolariser leurs enfants, 25% ont déclaré que leurs moyens pour
scolariser leurs enfants sont encore insuffisants, 19.45% ont répondu que leur moyen de
scolariser les enfants est très suffisant.
II.1.3 Fréquentation des établissements sanitaires par les PH avant et après
l'encadrement
Avant l'encadrement, les PH se faisaient soigner dans des pharmacies, mais après
l'encadrement, elles fréquentent les centres de santé. Le tableau suivant montre
statistiquement l'évaluation comparative de la fréquentation des établissements de santé par
les PH avant et après l’encadrement.
Tableau N°07: Comparaison de moyens de scolarisation des enfants avant et après
l'encadrement
Avant l’encadrement Après l’encadrement
Etablissements sanitaires Effectif Pourcentage Etablissements Effectif Pourcentage
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fréquentés sanitaires fréquentés


Médecine traditionnelle 0 0 Médecine traditionnelle 0 0
Pharmacie 24 66.66 Pharmacie 8 22.23
Automédication 0 0 Automédication 0 0
Centre de santé 12 33.34 Centre de santé 18 50
Hôpital général 0 0 Hôpital général 10 27.77
Nulle part 0 0 Nulle part 0 0
Total 36 100 Total 36 100

Source : nos enquêtes, 2023


A l'issu de ce tableau, nous constatons que 66.66% des répondants se faisaient soigné au
niveau des pharmacies avec des soins sommaires lorsqu'elles se sentaient malade sans se faire
consulter ou faire des examens de laboratoire, tandis que 33.34% fréquentaient les centres de
santé pour se faire soigner.
Alors qu'après l'encadrement, on constate que 50% ont déclaré faire recours aux centres de
santé lorsqu'ils tombent malade étant donné que le coût est sensiblement diminué grâce aux
différentes assurances qui facilitent l’accessibilité aux soins de santé, 27.77% ont déclaré
qu'elles font recours aux différents hôpitaux lorsque leur état de santé exige des spécialistes,
et 22.23% font recours aux pharmacies.
II.1.4 La contribution de la structure d’encadrement aux soins médicaux
La contribution de la structure d’encadrement aux soins médicaux de ses membres n'est pas
satisfaisante le tableau 08. Suivant montre l'appréciation de la contribution de la structure
d’encadrement aux soins médicaux dans des familles des personnes handicapées.
Tableau N°08 : Appréciation de la contribution de la structure d’encadrement aux soins
médicaux dans des familles des PH
Contributions de la structure aux soins de santé
Niveau de contribution Effectif Pourcentage
Rien 0 0
Insuffisant 12 33.33
Moyenne 16 44.44
Suffisant 8 22.23
Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
A l'issu de ce tableau, nous constatons que 22.23% ont répondu que la contribution de la
structure d’encadrement en soins médicaux est suffisante, 44.44 % ont déclaré que la
contribution de la structure d’encadrement est moyenne, 33.33% ont montré que la
contribution est insuffisante.
36 | P a g e

« Les partenaires ont diminué leurs financements, raison pour laquelle les moyens financiers
limités ne permettent pas aux différentes structures à contribuer suffisamment à couvrir les
soins médicaux de ses membres », dit les différents responsables.
II.1.5 Degré de contribution de la structure d’encadrement en faveur de ses membres en
matière de l'éducation de leurs enfants
Le degré de contribution de la structure d’encadrement en faveur de ses membres en matière
de l'éducation est normalement suffisant étant donné que l'éducation de base est gratuite.
Tableau N°09 : Analyse du degré de contribution de la structure d’encadrement en faveur de
ses membres en matière de l'éducation de leurs enfants
Contributions de la structure à l’éducation
Niveau de contribution Effectif Pourcentage
Rien 0 0
Insuffisant 0 0
Moyenne 15 33.34
Suffisant 21 66.66
Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023.
A la lumière de ce tableau, on constate que 66.66% ont déclaré que la contribution de la
structure d’encadrement est suffisante, 33.34% ont répondu que la contribution de la structure
d’encadrement est moyenne.
II.1.6 Qualité de repas des PH avant et après l'encadrement
La qualité de repas des personnes handicapées avant l'encadrement était essentiellement
dominée par les légumineuses, mais après leur encadrement, le repas est constitué
majoritairement des viandes et des poissons.
Tableau N°10 : Analyse comparative de la qualité de repas pris par les personnes
handicapées avant et après l’encadrement
Avant l’encadrement Après l’encadrement
Qualité du repas Effectif Pourcentage Qualité du repas Effectif Pourcentage
les céréales 9 25 les céréales 5 13.89
Les tubercules 9 25 Les tubercules 5 13.89
Les légumineuses 18 50 Les légumineuses 6 16.67
Les fruits 0 0 Les fruits 0 0
Les viandes et poissons 0 0 Les viandes et poissons 20 55.56
Total 36 100 Total 36 100

Source : nos enquêtes, 2023


A la lumière de ce tableau, nous constatons que 50% ont déclaré qu'ils mangeaient souvent
des légumineuses, 25 ont déclaré qu'ils mangeaient des céréales et les tubercules.
37 | P a g e

Tandis qu'après l'encadrement leurs nourritures ont sensiblement changé de cette manière :
55.56% actuellement mangent des viandes et des poissons suite aux conseils reçus auprès et
des centres nutritionnels et qu'elles ont connu l'importance de cette sorte d'alimentation et
l’augmentation des revenus ; elles essayent donc de changer souvent les repas en fonction de
leurs moyens 13.89 % de personnes handicapées ont déclaré qu'elles mangent souvent des
tubercules et les céréales et 16.67% mangent les légumineuses parce qu'elles contiennent des
éléments nutritifs et fortifiant.
En analysant les pourcentages consignés dans le tableau, nous constatons que les personnes
handicapées ne prennent pas une alimentation équilibrée étant donné que les proportions sont
très disparates alors qu'une alimentation équilibrée doit comprendre des éléments nutritifs à
des proportions égales.
Quant à nous, nous constatons que les personnes handicapées ne parviennent pas à prendre
une alimentation équilibre d'autant plus que leur revenu n'est pas suffisant pour couvrir tous
leurs besoins.
II.1.7 Niveau d'habillement des personnes handicapées physiques
L'habillement des personnes handicapées avant et après l’encadrement est suffisant mais la
proportion a énormément augmenté après leur encadrement.
II.1.7.1 Le moyen de s'acheter des habits pour les PH
Le moyen de s'acheter les habits est suffisant avant et après l'encadrement des personnes
handicapées. Le tableau suivant montre l'appréciation du niveau de s'acheter des habits avant
et après l’encadrement des membres.
Tableau N°11 : Appréciation du niveau de moyens de s'acheter des habits avant et après
l’encadrement des personnes handicapées
Avant l’encadrement Après l’encadrement
Niveau de moyen Effectif Pourcentage Niveau de revenu Effectif Pourcentage
Insuffisant 10 27.77 Insuffisant 6 16.67
Suffisant 14 38.88 Suffisant 11 30.55
Très suffisant 12 33.33 Très suffisant 19 52.77
Total 36 100 Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
Partant de ce tableau, nous constatons qu'avant l'encadrement, les familles des personnes
handicapées, 38.88% ont déclaré qu'ils parvenaient à s'acheter des habits à une proportion
suffisante. Et 32% disposent de moyens de se procurer des habits à un niveau très suffisant.
Alors qu'après l'encadrement, 52.77% ont répondu que leurs moyens de s'acheter des habits
sont à un degré très suffisant, 30.55% ont déclaré que leurs moyens de s'acheter des habits
38 | P a g e

sont satisfaisants, et enfin 16.67% ont répondu qu'elles disposent des moyens insuffisants
pour se procurer des habits.
II.1.7.2 Comportement en matière d'habillement des PH
Le comportement en matière d'habillement et la fréquence de changement des habits pour les
PH sont exprimés dans le tableau ci-après.
Tableau N°12 : Fréquence de changement des habits par semaine
Fréquence de changement des habits par semaine
Fréquence de changement Effectif Pourcentage
Jamais 0 0
Quelques fois 12 33.33
Peu de fois 6 16.67
Souvent 18 50
Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 50% des répondants ont déclaré qu'ils
changent souvent des habits par semaine et que 33.33% des répondants ont dit que quelques
fois, ils changent de mode d'habillement, 16.67% des répondants changent rarement les
habits.
Quand bien même les moyens des PH pour s'acheter des habits ont augmenté, il y a encore
ceux, dont leur revenu ne leurs permet pas de se procurer convenablement des habits voire
même ceux qui ne changent pas les habits.
Pour la question de changement des habits, un enquêtés déclare « le revenu que je gagne, m'a
permis d'acheter mes habits et pour les membres de ma famille, et, pour la question d'hygiène
et la propreté, nous changeons souvent nos habits.
39 | P a g e

II.1.8 Logement des personnes handicapées


Ce point relève le mode de logement, ainsi que la contribution de la structure d’encadrement
au mode de logement des personnes handicapées.
II.1.8.1 Le mode de logement des personnes handicapées
Le mode de logement des personnes handicapées porte sur le type d'habitation, le constat en
est qu'avant l'encadrement et après l'encadrement on se rend compte que les deux situations
sont les mêmes ; des locataires. La situation statistique est libérée dans le tableau ci-après.
Tableau N°13 : Le mode de logement des personnes handicapées avant et après
l'encadrement
Avant l’encadrement Après l’encadrement
Mode de logement Effectif Pourcentage Mode de logement Effectif Pourcentage
Propriétaire 10 27.77 Propriétaire 10 27
Locataire 18 50 Locataire 18 50
Autres 8 22.23 Autres 22.23 22.23
Total 36 100 Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
Partant de ce tableau, on voit bien qu'avant l'encadrement, 27.77% avaient leurs propres
maisons, 50% étaient des locataires sans possession de leurs maisons. 22.23% ont répondu
qu'elles vivaient soit dans des maisons empruntées soit ils n’ont rien déclaré.
Après l'encadrement la situation reste la même.
II.1.8.3 Contribution de la structure d’encadrement au mode de logement de ses
membres
Le logement est indicateur qui montre les conditions de vie, la contribution de la structure
d’encadrement à l'accès aux logements de ses membres est exprimée dans le tableau ci-après.
Tableau N° 14 : Niveau de contribution de la structure d’encadrement au mode de logement
de ses membres

Niveau de contribution Effectif Pourcentage


Pas moyen 0 0
Insuffisant 0 0
Suffisant 30 80.34
Très suffisant 6 16.66
Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
A la lumière de ce tableau, nous constatons que la contribution de la structure d’encadrement
à l'obtention des logements des familles des personnes handicapées est suffisante étant donné
40 | P a g e

que 80.34% des répondants ont déclaré que la contribution de la structure d’encadrement est
importante, 16.66% des enquêtés ont répondu que la contribution de la structure
d’encadrement est suffisante pour l'obtention des logements.
En analysant toutes les données, nous constatons que la contribution de la structure
d’encadrement aux différents modes de logement est importante, car ceux qui n'ont pas de
leurs propres maisons parviennent à se payer des loyers.
II.1.9 Fréquence de se nourrir pour les PH membre des différentes structures
d’encadrement
La situation de la fréquence de se nourrir pour les personnes handicapées avant et après
l'encadrement est indiqué dans le tableau ci-dessous.
Tableau N°15 : Étude comparative de fréquence de se nourrir pour les personnes handicapées
avant et après l’encadrement
Avant l’encadrement Après l’encadrement
Fréquence Effectif Pourcentage Fréquence Effectif Pourcentage
d’alimentation d’alimentation
Une fois par jour 22 61.11 Une fois par jour 4 11.11
Deux fois par jour 10 27.77 Deux fois par jour 24 66.66
Trois fois par jour 4 11.11 Trois fois par jour 8 22.23
Autres 0 0 Autres 0 0
Total 36 100 Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
A l'issu de ce tableau, nous constatons qu’avant l'encadrement 61.11% des répondants ont
déclaré qu'elles mangeaient une fois par jours, 27.77% répondants handicapés mangeaient
deux fois par jour, 11.11% seulement mangeaient trois fois par jour.
Tandis qu'après l'encadrement, 66.66% des enquêtés ont répondu que la grande majorité
parmi les personnes handicapées mangent deux fois par jour, et 11.11% ne mange qu'une fois
par jour, Enfin 22.23% répondants mangent trois fois par jour.
En générale, nous enregistrons une amélioration en fréquence de prise de repas des membres
étant donné qu'après l’encadrement les proportions de prise de repas par jour ont augmenté,
c'est-à-dire les personnes qui prenaient le repas une fois par jour ont chuté de 61.11% à
11.11%. Les personnes qui prenaient leur repas deux fois par jour ont quitté de 27.77%
à 66.66%. Cependant, même s'il y a eu une amélioration, il y a encore l'insatisfaction de
certains membres de la puisque la proportion des personnes qui prennent leur repas trois fois
par jour reste toujours à un niveau très bas soit 11.11% avant l'encadrement et 22.23% après
l'encadrement.
41 | P a g e

CONCLUSION PARTIELLE
Dans le deuxième chapitre intitulé l’incidence de l’encadrement sur la situation économique
des personnes vivant avec handicap, nous avons cherché à connaitre l’incidence de
l’encadrement sur la situation économique des personnes vivants avec handicap dans la ville
de Kalemie ;
Les résultats montrent que l’encadrement a permis d’augmenter le niveau de revenu des
personnes handicapées, a rendu suffisant le moyen de scolariser les enfants de leurs membres,
a améliorer la fréquentation des établissements sanitaires car d’après ces résultats avant
66.66% des handicapées se faisaient soigné au niveau des pharmacies avec des soins
sommaires lorsqu'elles se sentaient malade sans se faire consulter ou faire des examens de
laboratoire, tandis que 33.34% fréquentaient les centres de santé pour se faire soigner.
Alors qu'après l'encadrement, on constate que 50% ont déclaré faire recours aux centres de
santé lorsqu'ils tombent malade étant donné que le coût est sensiblement diminué grâce aux
différentes assurances qui facilitent l’accessibilité aux soins de santé, 27.77% ont déclaré
qu'elles font recours aux différents hôpitaux lorsque leur état de santé exige des spécialistes,
et 22.23% font recours aux pharmacies.
Par ailleurs l’encadrement contribue moyennement aux soins de santé, mais suffisamment en
matière d’’éducation des enfants.
La qualité de repas s’est aussi amélioré sensiblement et la fréquence de se nourrir est passé
d’une fois avant l’encadrement à deux fois après l’encadrement tandis que l’accès au
logement est au même stade avant et après l’encadrement tant bien même que la structure
d’encadrement contribue de manière suffisante.
42 | P a g e

CHAPITRE III : LES CONTRAINTES RENCONTREES PAR LES DIFFERENTES


STRUCTURES DANS L'ENCADREMENT DES PERSONNES HANDICAPEES
Le chapitre précédent nous renseigne sur la place de la structure sur l’aspect économique des
personnes handicapées.
Dans ce chapitre, nous parlons sur les difficultés rencontrées par les différentes structures
dans l'encadrement des personnes handicapées.
III.1 CONTRAINTES RENCONTREES DANS L’ASSISTANCE SOCIO-
ECONOMIQUE
Cette section montre les contraintes auxquelles fait face les structures d’encadrement dans le
cadre de l'assistance socio-économique de ses membres de ladite. Le tableau ci-dessous
indique la situation.
Tableau N°16 : Contraintes rencontrées par les structures d’encadrement dans l'assistance
socioéconomique des personnes handicapées
Contraintes rencontrées par les structures
Types de contraintes Effectif Pourcentage
Manques de partenaires 5 42
Ignorances de membres 3 25
Marchés limités des offres 3 25
Autres 1 8
Total 12 100
Source : nos enquêtes, 2023
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 42% des autorités des différentes structures
d’encadrement de personnes vivantes avec handicap ont déclaré que le problème majeur
rencontré est l'insuffisance des partenaires.
« Comment se peut-il qu'une coopérative ou association des personnes handicapées puissent
fonctionner à atteindre sa mission sans qu'il ait des partenaires qui interviennent ? »
s'interroge le responsable d’une ASBL.
Et puis 25% des autorités interviewées ont précisé que l'ignorance des membres est aussi un
problème auquel sont confrontés. « Apprendre à quelqu'un de niveau d'instruction très bas
comment se créer un 'emploi est un problème délicat d'autant plus que son esprit de créativité
n'est pas développés » souligne l'une des autorités.
Pour la question du marché limité, 25% des autorités ont répondu que c'est facteur limitant la
possibilité d'encadrement des personnes handicapées, car les membres sont rémunérés en
fonction de la quantité des articles produits. D'autant plus que le marché reste limité, les
produits restent dans le stock jusqu'à la date de péremption sans avoir où elles peuvent les
43 | P a g e

vendre, « des uniformes scolaires, les vêtements de certaines entreprises qui, quelque fois
restent longtemps impayés freinent la bonne marche de nos activités ».
Et finalement 8% des autorités n'ont rien répondu à propos de la question posée relative aux
problèmes rencontrés dans l'encadrement des personnes Handicapées.
Les autorités précisent que les difficultés rencontrées par leurs structures se percutent même
sur les familles de ses membres « les conditions de vie des enfants et membres ne peuvent
s'améliorer qu'en fonction de l'évolution de la situation financière », déclare le responsable
d’une structure de la place.
III.2 OBSTACLES RENCONTRES PAR LES STRUCTURES AU NIVEAU DE
L'ENCADREMENT DES PH
L'encadrement des personnes handicapées est un problème auquel les différentes structures
font face suite aux différents facteurs dont l'insuffisance de matériel, la vulnérabilité des PH,
les préjugés de la société vis-à-vis des PH, ainsi que la faiblesse des revenus. Le tableau ci-
après indique les obstacles rencontrés par les structures dans le cadre d'encadrement des
personnes handicapés.
Tableau N°17 : Obstacles rencontrés par les structures dans l'encadrement des personnes
handicapés physiques
Obstacles rencontrées dans l’assistance dans l’assistance des PV
Types d’obstacles Effectif Pourcentage
Insuffisances des matériels 2 17
Vulnérabilités des membres 4 33
Préjugés de la société 4 33
Faible revenu 2 17
Total 12 100
Source : nos enquêtes, 2023
Partant de ce tableau, on constate que la grande majorité des autorités soit 33% ont déclaré
que le problème majeur au niveau de l'encadrement des PH sont les préjugés de la société vis-
à-vis des personnes handicapées ainsi que la vulnérabilité.
A propos des préjuges de la société à l'endroit des personnes handicapées physiques, les PH se
sentent infériorisées. « Nous sommes traitées par la société comme des personnes incapables
de faire quelque chose ou mendiants qui ne peuvent pas participer au développement du pays
», précise l'une des autorités.
Et, 17% des autorités interviewées ont déclaré que le matériel dont il dispose ne suffit pas
pour le bon encadrement de ses membres. En effet, 17% des interviewés déplorent du faible
revenu.
44 | P a g e

III.3 PROBLEMES QUE LES STRUCTURES D’ENCADREMENT N'ONT PAS PU


RESOUDRE EN FAVEUR DES PH
Les problèmes que résoudre pour les personnes handicapées sont d'ordre socio-économique et
socioculturel. Le tableau ci-dessous montre les problèmes que les structures d’encadrement
n'ont pas pu résoudre en faveur de ses membres.
Tableau N°18 : les problèmes que les structures d’encadrement n'ont pas pu résoudre en
faveur de ses membres
problèmes que les structures d’encadrement n'ont pas pu résoudre en faveur de ses membres
Problème rencontrés Effectif Pourcentage
Logement 18 50
Encadrement insuffisant 6 16.67
Soins médicaux 10 27.77
Autres 2 5.55
Total 36 100
Source : nos enquêtes, 2023
A la lumière de ce tableau, on constate que 50% de nos répondants ont déclaré que le grand
problème que les structures d’encadrement n’ont pas pu résoudre est la participation
significative à la construction des logements de leurs membres.
De plus 16.67% de nos répondants, ont déclaré que même si elles reçoivent des formations
dans divers domaines, les structures ne leurs donne pas des kits pour commencer le travail. «
Etre formé est très important, mais la formation sans moyens pour mettre en pratique les
connaissances acquises ne nous apporte rien, plutôt la structure devrait nous donner des
matériel après la formation », déclare un membre.
Puis, 27.77% ont déclaré que la structure n'a pas pu résoudre le problème de soins médicaux.
45 | P a g e

CONCLUSION PARTIELLE
Dans le troisième chapitre intitulé contraintes rencontrées par les différentes structures dans
l'encadrement des personnes handicapées, nous avons cherché à connaitre les contraintes
rencontrées par les structures dans l’encadrement des personnes vivants avec handicap dans la
ville de Kalemie ; pour se faire cette partie a été présenté dans 3 volets :
- contraintes rencontrées dans l’assistance socio-économique ;
- obstacles rencontrés par les structures au niveau de l'encadrement des ph ;
- problèmes que les structures d’encadrement n'ont pas pu résoudre en faveur des PH.
Partant des contraintes rencontrées dans l’assistance socio-économique l’insuffisance des
partenaires est la contrainte la plus rencontrée par les structures d’encadrement ;
S’agissant des obstacles la vulnérabilité des membres et les préjugés de la société sont les
deux principaux obstacles que font face les structures d’encadrement ;
Parlant des problèmes que les structures d’encadrement n’ont pas pu résoudre citent le
logement.
46 | P a g e

PARTIE III : PROJET DE DEVELOPPEMENT

CHAPITRE I. PROJET DE CREATION D’UN CENTRE D’ENCADREMENT POUR


FACILITER L’ACCES AU LOGEMENT POUR PERSONNES HANDICAPEES
DENOMMEE ‘’MAZINGIRA BORA KWA WOTE’’
I.1 PRESENTATION DU PROJET
I.1.1 Identification du projet
Tenant compte de la problématique de liée à l’accès au logement de personnes handicapés
nous nous sommes proposés de créer un centre pour faciliter l’accès au logement aux
personnes d’une manière simple et moins couteuses.

I.1.2 Localisation du projet


Le projet de création du centre MAZINGIRA BORA sera exécuté dans les limites
administratives de la ville de Kalemie, en République Démocratique du Congo.

I.1.3 Justification du projet


Se rapportant aux résultats obtenus de notre étude sur les problèmes que la plupart de
structures d’encadrement n’ont pas pu résoudre en faveur des handicapés, il a été constaté que
50% des répondants ont soulignés cette problématique.

C’est donc un besoin réellement ressenti par les handicapés de la ville de Kalemie.

I.1.4 Durée du projet


Notre projet aura une durée de 2ans d’une échéance allant du 01 /01/2024 au 01/01/2026.

I.1.5 Bénéficière du projet


a) bénéficière direct

Les bénéficiaires directs de ce projet sont les handicapés de la ville de Kalemie.

b) bénéficière indirect

Les bénéficiaires indirects de ce projet sont les habitants de la ville de Kalemie et de la


province du Tanganyika en générale.

I.1.6 Les acteurs du projet


Les principaux acteurs de ce projet sont :

 Les handicapés de la ville de Kalemie ;


 Les autorités urbaines et provinciales ;
47 | P a g e

 Les ONG nationales et internationales ;


 Le concepteur du projet.

I.1.7 Objectifs du projet


a) Objectifs global

D’une manière générale ce projet vise à créer un centre un centre d’encadrement pour faciliter
l’accès au logement pour personnes handicapées dénommée ‘’MAZINGIRA BORA KWA
WOTE’’ dans la ville de Kalemie.

b) Objectif spécifique

D’une manière spécifique ce projet vise à :

 Faciliter les payements de loyer pour les locataires ;


 Améliorer le confort pour les propriétaires ;
 Contribuer et faciliter la construction pour ceux qui ont des parcelles.

I.1.8 But du projet


Le but de ce projet est de faciliter l’accès aux logements les personnes vivants avec handicap
dans la ville de Kalemie.

I.1.9 Nature du projet


Ce projet est de nature social et développement durable, parce qu’il vise à améliorer les
conditions sociales et économiques de personnes vivants avec handicap.

I.1.10 Cadre juridique du projet


Ce projet est du type participatif d’autant plus que, ses actions nécessitent l’engagement et la
participation des bénéficiaires (directs et indirects).

I.1.11 Stratégies globales du projet


Les projets privilégient les approches participatives, informatives et formatives :

 Organiser les séances de formations sur les activités génératrices de revenu ;


 Accompagner les personnes vivants avec handicap à la réalisation de leurs projets ;
 Faciliter l’accès aux logements aux personnes vivants avec handicaps.
48 | P a g e

I.2 PERTINENCE ET FAISABILITE DU PROJET


I.2.1 Pertinence
Ce projet veut être répondre aux problèmes de logement que connaissent les personnes vivants
avec handicapes.

I.2.2 La faisabilité du projet


La faisabilité de ce projet ressort de l’engagement des partenaires identifiés.

I.2.3 Effets attendus du projet


 Le centre d’encadrement créé ;
 L’accès au logement facilité ;
 Les activités réalisées.
49 | P a g e

I.3 ORGANIGRAMME DU PROJET

Comite de gestion

Coordonnateur

Directeur

Chef du projet

Formateur Chargé de Logistique


Secrétaire général

Sensibilisateur Chauffeurs
Caisse et comptable

Gardiens et huissiers

Figure 1. Organigramme du projet


50 | P a g e

I.4 OPERATIONNALISATION DU PROJET


I.4.1 Les phases du projet
Notre projet comprend les phases du projet ci-après :

 conscientisation, animation, et identification ;


 Recherche de financement ;
 Location des bâtiments et achats des équipements ;
 Recrutement des personnels ;
 Suivi ;
 et évaluation.

I.4.2 Planification 2 des extrants


- Extrants 1 : conscientisation, recensement, animation, et identification
- Objectif : attachement des membres au projet
- Cible : les personnes vivants avec handicapes
- Durée : 6 mois.
- Echéance : du 01.01.2024 au 30.06.2024
- Responsable : coordinateur
- Réalisations : les vulgarisateurs
- Evaluation : assemblée générale
- Moyen de vérification : rapport des animations sur les séances d’animation et
sensibilisation.
- Conditions critiques :
 Compétences des vulgarisateurs et sensibilisateurs ;
 L’implication de les personnes vivants avec handicapes.
- Extrant 2. : Recherche de financement :
- Objectif : soumettre le projet et plaidoyer en vue du financement
- Cible : les donateurs potentiels
- Durée : 3mois
- Echéance : du 30.06.2024 au 30.09.2024
- Responsable : coordonnateur
- Réalisation : coordonnateur et les chefs des quartiers
- Evaluation : coordonnateur et les chefs des quartiers
- Moyen de vérification :
 Souscriptions diverses ;
51 | P a g e

 Réponses des correspondances.


- Conditions critiques :
 Que les responsables identifiés se rendent disponible et engagé pour la cause ;
 Que la population s’approprie le projet.
- Activité et sous activités :
 Négocier avec le responsable des ONG, l’état congolais ;
 Libérer les fonds pour le compte de ce projet ;
 Collaborer directement avec les responsables des ONG de la place.
- Conditions critiques :
 Que les bailleurs libèrent les fonds dans le délai convenu.
- Extrant 3 : Location des bâtiments et achats des équipements
- Objectif : avoir un bâtiment loué, équipé et avoir l’équipement de fonctionnement
- Cible : bailleur pour le bâtiment, les artisans locaux pour les meubles, les commerçants
divers pour les fournitures de bureau, achats des camions et autres matériels de
fonctionnement
- Durée : 3 mois
- Echéance : 30.09.2024 au 31.12.2024
- Responsable : coordonnateur du projet
- Réalisation : les travailleurs permanents
- Evaluation : les coordonnateurs
- Moyen de vérification : installation et équipement du bâtiment
- Condition critiques :
 Que le bâtiment soit réellement loué ;
 Que Les fournitures et l’équipement acheté ;
 Que les échéances soient respectées.
- Extrant 4 : Recrutements et formation des personnels
- Objectif : avoir un personnel qualifié pour la réalisation du projet
- Cible : demandeurs d’emploi potentiel
- Durée : 1 mois
- Echéance : 01.01.2025 au 31.01.2025
- Responsable : coordonnateur
- Evaluation : comité de gestion
- Moyen de vérification :
52 | P a g e

 Afficher les listes de candidatures retenues ;


 Engagement des personnels qualifiés.
- Conditions critiques :
 Que le recrutement soit impartial ;
 Que le personnel qualifié soit recruté ;
 Que le test soit lancé.
- Activités et sous activités
 Diffuser l’offre d’emploi ;
 Sélectionner les candidatures ;
 Affirmer les candidatures retenues.
53 | P a g e

I.5 BUDGETISATION, FINANCEMENT, RENTABILITE ET EVALUATION DU


PROJET
I.4.1 Budgétisation du projet
Le budget de notre projet est élaboré en dollars américains vu le contexte économique qui
traverse le pays du à la dépréciation de la monnaie locale.

Tableau N°19 : salaire du personnel en dollars américains

N° Libellé Qualification Nombre Salaire Salaire Salaire dur


mensuel annuel 2ans
1 Comité de 5 500 6000 12000
gestion
2 Coordonnateur TDR 1 200 2400 4800

3 Directeur TDR 1 180 2160 4320


4 Chef de projet TDR 1 150 1800 3600
5 Sensibilisateur TDR 1 140 1680 3360
formateur
6 Secrétaire D6 1 100 1200 2400
7 Logisticien D6 1 100 1200 2400
8 Chauffeur Mécanicien 1 100 1200 2400
9 Les ébouers AN 10 800 9600 19200
10 Gardien D6 1 50 600 1200
11 Huissier D6 1 50 600 1200
12 TOTAL 56880
54 | P a g e

Tableau N°20 : équipement techniques en dollars américain

N° Désignation Nombre P.U P.T


1 Moto (DT) 2 5200 10400
2 Minibus HIACE 1 10000 10000
Total 20400

Tableau N°21 : équipements, matériels et fournitures de Bureau

N° Désignation Nombre P.U P.T


1 Tableau de bureau 3 40 120
2 Table de réunion 1 50 50
3 Etagères pour les 3 40 120
classeurs
4 Photocopieuses 2 500 1000
Canon 728
5 Imprimante laser 2 160 320
jet
6 Cartouche laser jet 2 90 180
85A
7 Cartouche canon 2 110 220
partridge728
8 Toner 65 8 520

9 Rallonge simple 4 5 20

10 Agrafeuse 4 6 24

11 Boite d’agrafes 60 3 180

12 Rame de papier 80 7 560


bristol
13 Rame de papier 70 6 420
duplicateur
14 Perforateur 4 2.5 10

15 Rame de papier 3 12 36
transparent
16 Armoire 3 50 150

17 Chaise simple 28 10 280

18 Ordinateur lap top 3 600 1800


55 | P a g e

19 Tampon 4 3 12

20 Sceau 1 35 35

21 Classeur 20 6 120

22 Calculatrice 3 4 12

23 Boite stylo 60 2 120

24 Cahier ministre 5 5 25

25 Colle liquide 25 2 50

26 Rogneuse 1 50 50

27 Enveloppe sac 80 1 80

28 Enveloppe 150 1 150


ordinaire
29 Encre correcteur 10 1.5 15

TOTAL 6679

Tableau N°22 : ventilation carburant (en $ USD)

N° Désignation Unité Nombre P.U P.T


1 Carburant Litres 2000 2 4000
Total 4000

Tableau N°23 : tableau récapitulatif du cout du projet

N° Désignation Montant
1 équipements, matériels et 6670
fournitures de Bureau
2 équipement techniques en dollars 20400
américain
3 salaire du personnel en dollars 56880
américains
4 ventilation carburant 4000
Total 87959
Imprévus 8795.9
Total général 96754.9
56 | P a g e

I.5.2 financement du projet


Notre projet a pour mission de faciliter l’accès au logement aux personnes vivants handicap
dans la ville de Kalemie en vue de faciliter leur intégration social et économique.

Pour le financement de ce projet, nous allons recourir aux partenaires externes étant donné le
niveau de précarité des personnes vivants handicap.

Tableau N°24 : source de financement

N° Désignation % Montant
1 Fonds social 30 29026.47
2 Handicap international 50 48377.45
3 L’état congolais 10 9675.49
Total 96754.9

I.5.3 rentabilité du projet


Le projet de création du centre MAZINGIRA BORA est à caractère social, il ne vise pas de
bénéfice monétaire. Il vise surtout l’amélioration des conditions sociales et économiques des
personnes vivants avec handicap.

I.5.4 Evaluation du projet


Afin de bien exécuter notre projet, notre projet sera évalué à trois différentes périodes :

L’évaluation ex-ante : elle se fera avant l’exécution du projet afin de s’assurer que le projet
est bien conçu et de connaitre les orientations techniques.

L’évaluation a mis parcourt : elle s’effectuera pendant l’exécution du projet pour apporter
certaines corrections à la gestion du projet et des orientations techniques.

L’évaluation ex-post : elle sera faite à la fin du projet ; elle nous permettra de voir si les
résultats attendus du projet ont été atteints dans leur intégrité.
57 | P a g e

I.6 CADRE LOGIQUE


PROJET DE CREATION D’UN CENTRE D’ENCADREMENT POUR FACILITER
L’ACCES AU LOGEMENT POUR PERSONNES HANDICAPEES DENOMMEE
‘’MAZINGIRA BORA KWA WOTE’’

Résumé narratif Indicateur Moyen de Conditions


objectivement vérification critiques
vérifiable (IOV)
Objectif D’une manière générale ce projet 75% d’accès au Rapport d’activité du
vise à créer un centre un centre logement facilité au premier trimestre du
d’encadrement pour faciliter cours du premier projet
l’accès au logement pour trimestre Rapport d’activité à
personnes handicapées dénommée A la fin du projet la fin de l’activité
‘’MAZINGIRA BORA KWA 90% des
WOTE’’ dans la ville de Kalemie. bénéficiaires auront
accès au logement
grâce au projet
But Le but de ce projet est de faciliter - L’accès au - Rapport de Que le fond
l’accès aux logements les logement recensenceme alloué à
personnes vivants avec handicap facilité nt l’exécution
dans la ville de Kalemie. - Les - Rapport du projet soit
bénéficiaires d’identificatio réunis
recensés n des
bénéficiaires
- Témoignages
des
bénéficiaires
sur les types
de logement
facilité

Extrants - Bénéficiaires recensés, - Bénéficiaires - Adhésion au Que le fonds


conscientisés, animés, et sont recensés, projet soient utilisés
identifiés ; conscientisés, - Preuve de Que la
- financement recherché animés, et financement monnaie soit
- Les bâtiments loués et identifiés - Facture stable
équipés - Les d’achat des Que le test et
- les personnels recrutés financements matériels et le l’embauche
- Le Suivi fait sont obtenus à contrat de bail soient
l’issue de la - Copies de
58 | P a g e

- L’évaluation faite phase de lettres impartiaux


recherche d’engagement Que les
- Le bâtiment - Rapport bénéficiaires
loué avec d’activité soient
disponibilité réellement
des matériels motivés et
- Le personnel engagés
est recruté Que la
formation ait
lieu

Intrants - Sensibiliser, recenser, Cout total du Les rapports Que le travail


conscientiser et identifier projet : d’activités soit sérieux
- Louer le bâtiment et Engagement Dossier du projet Que tous les
l’équiper humain : 56880 Documents intervenants
- Recruter le personnel Engagement administratifs et de soient
- Suivre le projet matériel : 24400 trésorerie motivés
- Evaluer le projet Total : 87959 Rapport d’évaluation
Imprévus : 8795.9
Total général :
96754.9
59 | P a g e

I.7 DIAGRAMME DE GANT


ANNEE 2024 ANNEE 2025

J F M A M J J A S O N J F M A M J J A S O N D

Activité

Recensement,
conscientisation,
animation, identification

Recherche de
financement

Location de bâtiment

Recrutement du
personnel

Achats matériel

Suivi

Evaluation
60 | P a g e

CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail, nous sommes supposés avoir parcouru tous les éléments qui
peuvent nous aider à expliquer l’incidence de l’encadrement sur les conditions sociale et
économique des personnes handicapées.
Nous situant sur un point de départ à savoir l'incidence de l’encadrement sur les conditions
social des personnes handicapées. Pour ce faire les interrogations suivantes ont été posées :

- Quelle est l’incidence de l’encadrement sur le sociale des personnes vivant avec
handicap ?
- Quelle est l’incidence l’encadrement sur la situation économique des personnes vivant
avec handicap ?
- Quels sont les contraintes rencontrées par les différentes structures dans l'encadrement
des personnes handicapées ?

Tenant compte de ces trois interrogations posées ci-haut les hypothèses suivantes ont été
proposées :

- L’encadrement a permis d’améliorer les conditions sociales des personnes vivants


avec handicap dans la ville de Kalemie ;
- L’encadrement a permis d’améliorer les conditions économiques des personnes
vivants avec handicap dans la ville de Kalemie ;
- Les centres d’encadrement font face à des contraintes d’ordre économiques,
ignorances de membres, et des manques de partenariats.

Les méthodes d’enquêtes accompagnées par plusieurs techniques nous ont permis de récoltés
et aboutir aux résultats pertinents par rapport à nos trois hypothèses de départ ; les résultats
obtenus par rapport à la première hypothèse ont montrés que, l’encadrement a permis
d’améliorer les conditions sociale car avant l’encadrement les handicapés ne participaient pas
à leurs obligation familiales qu’à 58.33% tandis qu’après l’encadrement la participation aux
obligations aux obligations familiales est devenu très grande à 50% des handicapés enquêtés.
A cela s’ajoute la participation aux obligations sociales était petite à 38.88% et moyenne à
36.11% elle est devenu grande après l’encadrement avaient déclaré 50% des enquêtés. Ces
résultats confirment ainsi notre hypothèse.

Par rapport à la deuxième hypothèse sur les conditions économiques, avant l’encadrement le
revenu mensuel des ménages était reparti de la manière suivante : 55.55 % ont déclaré que
61 | P a g e

leur revenu mensuel était de moins de 30000FC, 19.45% de personnes handicapées ont
répondu que leur revenu était compris entre 30001 FC et 50000 FC par mois, 25% ont donné
comme réponse qu'elles obtenaient un revenu qui était compris entre 50001 FC et 100000FC
par mois. Alors qu'après l'encadrement, 5.57% personnes handicapées ont comme revenu
inférieur à 30000fc par mois, et que 41.66 % de personnes handicapées obtiennent le revenu
qui est compris entre 30001 FC et 50000FC, alors pour ceux qui ont un revenu situé entre
50001FC et 100000FC représente 44.66% des répondants, enfin 8.33% ont déclaré qu'elles
reçoivent plus de 200000FC. Les informations issues de l'entretien mené auprès des autorités
de différents structures d’encadrement et les autorités locales, nous révèlent que grâce aux
activités réalisées au sein de ces structures, les personnes handicapées parviennent à monter
quelques petits projets qui génèrent des revenus en leur faveur. Sans doute ces résultats
affirment notre deuxième hypothèse.

Les structures d’encadrement ont relevées rencontrer les problèmes ci-après : la manque de
partenaires, ignorance des membres, matériels insuffisant, la vulnérabilité des membres, les
préjuges de la société vis-à-vis des PHP, faible revenu ainsi que le marché limité des produits.

D’une manière générale ce travail vise à connaitre l’incidence de l’encadrement des personnes
vivants avec handicap sur les conditions sociales et économiques et les contraintes
rencontrées par les différentes structures dans l’encadrement de personnes vivants avec
handicap dans la ville de Kalemie.

Les objectifs spécifiques assignés à cette recherche étaient :

- Connaitre l’incidence de l’encadrement sur les conditions sociales des personnes


vivant avec handicap ;
- Connaitre l’incidence de l’encadrement sur les conditions économiques des
personnes vivant avec handicap ;
- Identifier les contraintes rencontrées par les différentes structures dans l'encadrement
des personnes handicapées ;

Le présent travail était organisé autour de trois parties ; la première partie traitait de
l’introduction générale du travail ; la seconde parlait des résultats (présentation des
résultats) et de l’interprétation ; et la dernière partie du projet de développement.
62 | P a g e

L’imparfait n’est pas l’humain dit-on, tous les critiques constructifs seront les bienvenus pour
l’évolution de la science.
63 | P a g e

BIBLIOGRAPHIE

1. WEBOGRAPHIE
1) https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse consulté le 25/08/2023
2) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/système consulté le 25/08/2023
3) https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/système consulté le 25/08/2023
4) https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/encadrement consulté le
25/08/2023
5) https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/social consulté le 25/08/2023
6) https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/economique consulté le 25/08/2023
7) https://www.congo-autrement.com/Tout savoir sur la nouvelle province du tanganyika
8) https://fr.db-city.com/République-démocratique-du-congo--Tanganyika--Kalemie
9) OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities
(https://data.humdata.org/dataset/democratic-republic-of-the-congo-major-cities)
[archive], 6 septembre 2018
10) https://fr.city-facts.com
11) Fr.m.wikipedia.org

2. OUVRAGES
1) FENAPHACO, problème réel et plan d’action national des personnes vivant avec
handicap physique en RDC, 2011-2013
2) WILLY UWIZEYE, 2009. Contribution de la COCORWA à l’intégration socio-
économique de personnes handicapées physiques. Mémoire inédit, université de
Kigali, Kigali. 61p.
3) Charles Emmanuel MOUTÉ NYOKON, 2021. Handicap et vulnérabilités sociales
et sexuelles en contexte urbain africain le cas de la ville de Yaoundé au Cameroun,
thèse de doctorat, université de Paris. Paris, 308p
4) Madame Valérie Simonet, 2014, ’Diagnostic local participatif sur l’accès des
personnes handicapées aux soins de santé dans le district de Bankim, Cameroun, thèse
de doctorat. Mémoire de master 2. Université de Lorraine.

5) REGINE BARRES et allié, le nouveau dictionnaire de la santé public et de l’action


communautaire, Foucher, 2010, p.242
6) Professeur Félicité LANGWANA, 2016, Rapport de la collecte des données sur les
personnes handicapées en RDC, Fonds National de Promotion et de Service Social.
64 | P a g e

7) FPM asbl Etude de marché : opportunités d’implantation d’institutions financières


dans la Province du KATANGA, février 2016
8) QUIVI et VAN COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris,
1997
9) GRAWITZ, M et PINTO, 1979, Méthodes des sciences sociales, DALLOZ, Paris.

3. RAPPORTS

1) OMS, Rapport du projet de plan d’action relatif au handicap 2014-2021: un meilleur


état de santé pour toutes les personnes handicapées, 03 janvier 2014
2) Rapport de la Coordination provinciale de personnes vivantes avec handicap-
Tanganyika, 2023

3) le document final de la Réunion de haut niveau sur le handicap et le développement


qu’elle a tenue en 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies cité dans le Rapport
du secrétariat de l’OMS pour le projet de plan d’action relatif au handicap 2014-2021:
un meilleur état de santé pour toutes les personnes handicapées, 03 janvier 2014
4) Décret n°13/020 du 13 juin 2013
5) Selon le Responsable service commercial de la SNCC/Kalemie
65 | P a g e

Contenu
EPIGRAPHIE..............................................................................................................................I

DEDICACE................................................................................................................................II

LISTE DES TABLEAUX.........................................................................................................III

LISTE DES FIGURES.............................................................................................................IV

RESUME...................................................................................................................................V

SUMMARY..............................................................................................................................VI

PARTIE 1 : INTRODUCTION GENERALE............................................................................1

I. INTRODUCTION...............................................................................................................1

I.1 PROBLEMATIQUE..........................................................................................................1

 ETAT DE LA QUESTION..............................................................................................4

I.2 HYPOTHESES DE LA RECHERCHE.............................................................................7

I.3 OBJECTIFS.......................................................................................................................7

I.3.1 objectifs spécifiques....................................................................................................7

I.4 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL.........................................................................8

I.4.1 définition des concepts................................................................................................8

 Les causes (L’hérédité)..................................................................................................15

I.5 CHOIX ET INTERET DU SUJET..................................................................................20

I.5.1 choix..........................................................................................................................20

I.5.2 intérêt du sujet...........................................................................................................20

I.6 ASPECT METHODOLOGIE ET TECHNIQUES..........................................................21

I.6.1 méthodes utilisées.....................................................................................................21

I.6.2 Techniques de recherche...........................................................................................22

I.6.3 Répartition de nos enquêtés selon leurs caractéristiques..........................................22

I.7 DIFFICULTES RENCONTREES...................................................................................24

I.8 DELIMITATION DU SPATIO-TEMPORELLE............................................................24


66 | P a g e

I.8.1 délimitation spatiale..................................................................................................24

I.8.2 délimitation temporelle.............................................................................................27

PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS............................................................29

CHAPITRE I : L’INCIDENCE DE L’ENCADREMENT SUR LE SOCIALE DES


PERSONNES VIVANT AVEC HANDICAP..........................................................................29

I.1 PARTICIPATION AUX OBLIGATIONS FAMILIALES.............................................29

I.3 PARTICIPATION AUX OBLIGATIONS SOCIALES..................................................30

Conclusion partielle..................................................................................................................32

CHAPITRE II : L’INCIDENCE DE L’ENCADREMENT SUR LA SITUATION


ECONOMIQUE DES PERSONNES VIVANT AVEC HANDICAP.....................................33

II.1 REVENU DES MENAGES DES PERSONNES HANDICAPEES..............................33

II.1.1. Revenu des ménages des PH avant et après l'encadrement....................................33

II.1.2 Moyens dont dispose les PH pour la scolarisation des enfants................................34

II.1.3 Fréquentation des établissements sanitaires par les PH avant et après l'encadrement
...........................................................................................................................................34

II.1.4 La contribution de la structure d’encadrement aux soins médicaux........................35

II.1.5 Degré de contribution de la structure d’encadrement en faveur de ses membres en


matière de l'éducation de leurs enfants..............................................................................36

II.1.6 Qualité de repas des PH avant et après l'encadrement.............................................36

II.1.7 Niveau d'habillement des personnes handicapées physiques...................................37

II.1.8 Logement des personnes handicapées.....................................................................39

II.1.9 Fréquence de se nourrir pour les PH membre des différentes structures


d’encadrement...................................................................................................................40

CONCLUSION PARTIELLE..................................................................................................41

CHAPITRE III : LES CONTRAINTES RENCONTREES PAR LES DIFFERENTES


STRUCTURES DANS L'ENCADREMENT DES PERSONNES HANDICAPEES.............42

III.1 CONTRAINTES RENCONTREES DANS L’ASSISTANCE SOCIO-


ECONOMIQUE....................................................................................................................42
67 | P a g e

III.3 PROBLEMES QUE LES STRUCTURES D’ENCADREMENT N'ONT PAS PU


RESOUDRE EN FAVEUR DES PH....................................................................................44

CONCLUSION PARTIELLE..................................................................................................45

PARTIE III : PROJET DE DEVELOPPEMENT.....................................................................46

CHAPITRE I. PROJET DE CREATION D’UN CENTRE D’ENCADREMENT POUR


FACILITER L’ACCES AU LOGEMENT POUR PERSONNES HANDICAPEES
DENOMMEE ‘’MAZINGIRA BORA KWA WOTE’’...........................................................46

I.1 PRESENTATION DU PROJET......................................................................................46

I.1.1 Identification du projet..............................................................................................46

I.1.2 Localisation du projet................................................................................................46

I.1.3 Justification du projet................................................................................................46

I.1.4 Durée du projet..........................................................................................................46

I.1.5 Bénéficière du projet.................................................................................................46

I.1.6 Les acteurs du projet.................................................................................................46

I.1.7 Objectifs du projet.....................................................................................................47

I.1.8 But du projet..............................................................................................................47

I.1.9 Nature du projet.........................................................................................................47

I.1.10 Cadre juridique du projet.........................................................................................47

I.1.11 Stratégies globales du projet...................................................................................47

I.2 PERTINENCE ET FAISABILITE DU PROJET............................................................48

I.2.1 Pertinence..................................................................................................................48

I.2.2 La faisabilité du projet...............................................................................................48

I.2.3 Effets attendus du projet............................................................................................48

I.3 ORGANIGRAMME DU PROJET..................................................................................49

I.4 OPERATIONNALISATION DU PROJET.....................................................................50

I.4.1 Les phases du projet..................................................................................................50

I.4.2 Planification 2 des extrants.......................................................................................50


68 | P a g e

I.5 BUDGETISATION, FINANCEMENT, RENTABILITE ET EVALUATION DU


PROJET.................................................................................................................................53

I.4.1 Budgétisation du projet.............................................................................................53

I.5.2 financement du projet................................................................................................56

I.5.3 rentabilité du projet...................................................................................................56

I.5.4 Evaluation du projet..................................................................................................56

I.6 CADRE LOGIQUE.........................................................................................................57

I.7 DIAGRAMME DE GANT..............................................................................................59

CONCLUSION GENERALE...................................................................................................60

BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................63

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