Vous êtes sur la page 1sur 27

CHAP III : LA COMPTABILITE DES

IMMOBILISATIONS (BTP)
LES IMMOBISALTIONS à L’ENTREE
3.1. Les immobilisations acquis à titre onéreux

3.1.1 Les règles d’évaluation

Le coût d’acquisition correspond au coût d’achat majoré de certains frais


accessoires. D’autres frais occasionnés par l’acquisition ne font pas partis du
coût d’acquisition (coût d’entrée), ils sont cependant maintenus en charge,
charge immobilisées et feront l’objet d’un étalement dans le temps.

- Coût d’achat
Coût
- Frais accessoires :
d’acquisition
 Transport
 Douane
- TVA non déductible
= - Honoraires d’architecture
- Montage

Les frais exclus sont : le droit de mutation, les honoraires conseils, les
commissions, les frais d’actes (ce sont des frais immobilisés et repartis sur 5
ans maximum).

Exemple : Facture N°24 A DU 10/06/03

- Achat camion de 50.000.000 HT


- TVA 18%
- Remise 3%
- Transport à la charge du client = 1.000.000
- Règlement le 10/08/03 par CB

SOLUTION :

Coût d’acquisition :

Prix du catalogue 50.000.000


Remise 3% 1.500.000

1
_________
Net 48.500.000
Transport 1.000.000
_________
49.500.000

Coût d’acquisition : 49.500.000

TVA déductible :

- Sur immobilisation : 18% x 48.500.000 = 8.730.000


- Sur transport : 18% x 1.000.000 = 180.000
- Net à payer au fix :
48.500.000 + 8.730.000 = 57.230.000

Enregistrement comptable

10/06/03

245 Matériel de transport 49.500.000

4451 TVA déductible sur immobilisation 8.730.000

4452 TVA déductible sur service 180.000

482 Frais immobilisés 57.230.000

52 Banque 1.180.000

Suivant Facture N° 24 A

Exemple : Facture N° F 2470 du 15/07/03

Achat de matériels industriel : 10.000.000


Remise spécial : 200.000
TVA 18%
Transport à la charge du Fournisseur
Travaux d’installation évalués à 150.000 effectués par l’entreprise elle-même
Honoraires conseil : 100.000 réglés par chèque bancaire
TAF : Enregistrer les opérations

SOLUTION

Coût d’acquisition

Prix catalogue 10.000.000

2
Remise 200.000
__________
Net commercial 9.800.000
Travaux d’installation 150.000
__________
Coût d’acquisition 9.950.000

TVA/immobilisation/fournisseur 18% x 9.800.000 = 1.764.000

Net à payer au fournisseur : 9.800.000 + 1.764.000 = 11.564.000

Evaluation de la TVA sur les travaux

Les travaux effectués par l’entreprise elle-même sur les immobilisations sont
imposables à la TVA, les immobilisations livrées à l’entreprise sont sujettes à
la TVA déductible à l’entrée, mais puisqu’elles ont destiné à l’exploitation de
l’entreprise, il y a également la TVA collectée sur la même base que la TVA
déductible. Il s’agit là d’une opération neutre mais qui doit apparaître dans
la déclaration.

TVA déductible = TVA collectée

150.000 x 18% = 27.000

Honoraires conseils : sont des charges à étaler : 100.000

TVA sur honoraire 100.000 x 18% = 18.000

Enregistrement comptable

10/06/03

2411 Matériel déductibles 9.950.000

4451 TVA déductible sur immobilisation


et travaux 1.751.000

482 Fournisseur d’investissement 11.564.000

443 TVA collectée 27.000

72 Production immobilisée 150.000

Suivant Facture N° 2470

6324 Honoraires 100.000

3
445 TVA déductible sur service 18.000

52 Banque 118.000

Suivant honoraire

3-1-2 Problèmes particuliers du champ d’application de la TVA

La TVA sur les biens et services acquis par l’entreprise est déductible dans la
mesure où ceux-ci sont destinés à la réalisation des opérations situées de la
TVA, toutefois, elle n’est pas déductible lorsqu’elle porte sur les locaux
destinés à la maison et habitation ou sur les véhicules destinés aux
transports de personnels. C’est le cas des assujetties ou redevables partiels.

Ils sont considérés comme assujetties ou redevables partiels, les opérateurs


qui réalisent des opérations situés dans le champ d’application de la TVA
dont certaines sont imposées à ces taxes et d’autres exonérées. Au titre de
ces dernières, certains peuvent ne pas ouvrir droit à déduction, dans ce cas,
ces redevables partiels doivent déterminés un prorata de déduction. La TVA
qui a grevé les biens affectés exclusivement à des opérations placés hors du
champ d’application de la TVA n’est pas déductible.

La TVA qui a grevé les biens affectés exclusivement à des opérations dans le
champ de la TVA est déductible.

Exemple :

Une société qui a acquiert un ordinateur grevé d’un montant de la TVA de


93.000 a utilisé pour 80% de son temps pour les opérations commerciales et
20% pour les activités hors champ de TVA ne peut déduire la taxe qui à
concurrence de :

93.000 x 80% = 74.440

La partie non déductible est réintégrée dans le coût d’acquisition du bien.

4
3-5-2Les immobilisations produites par l’entreprise elle-même pour ses
propres besoins

La production de l’immobilisation par l’entreprise pour ses propres besoins


conduit à s’interroger sur la valeur à donner au bien produit sur les
modalités d’enregistrements, sur les incidents financiers et fiscaux.

Evaluation des conditions financières

Coût de - Coût des M.P


Production
Charges directs -Coût des fournitures
-Coût des MOD

Charges indirects - Charges d’atelier


-Intérêts des capitaux
empruntés
(couvrant la période de
fabrication)

NB : Lorsque la production se déroule sur plusieurs exercices, une


immobilisation en cours est constatée au moment de l’inventaire. Ce compte
sera soldé au moment de l’achèvement des travaux.

Les incidences financières et fiscales

Une partie des charges financières des capitaux empruntés pour financer
l’immobilisation n’est pas admise fiscalement qu’en faisant partie du coût de
production. La partie de ces charges à inclure dans le coût de production
obéit aux conditions suivantes :

- Qu’elle représente les intérêts des capitaux empruntés pour financer la


fabrication ;
- Qu’elle concerne la période de fabrication.

5
Comptabilisation

Lorsque le capital est achevé au cours de l’exercice, il convient d’enregistrer


le coût au débit du compte de la classe 2 correspondant ;

Lorsque le capital n’est pas achevé, il vaut mieux l’enregistrer au débit du


compte 249 ‘’Matériels en cours’’ ;

Lorsque la production est soumise à la TVA, il convient de procéder au


double enregistrement de la TVA (déductible et collectée).

Exemple 1 :

La société YAKAT a fabriquée pour elle-même une machine dont les éléments
sont réunis comme suit :

- Charges directes : (dont 150.000 engagé en (n-1)) : 600.000


- Charges indirects : (dont frais de recherche : 50.000) : 400.000
- Charges financières : (dont postérieur à la période de fabrication :
5.000) : 35.000
TAF : Calcul du coût de production et écriture si nécessaire en n et n-
1.

SOLUTION :

- Coût de production : Charges directes : 600.000


Charges indirectes (400 000 - 50 000) : 350.000
Charges financières (35 000 – 5 000): 30.000
_______
980.000

6
Enregistrement comptable

n-1

249 Immobilisation en cours 150.000

72 Production stockée 150.000

Suivant coût de l’immobilisation

2411 Matériels industriels 980.000

4451 T VA déductible (600.000+350.000)x18% 171.000

4431TVAcollectée 171.000

249Immobilisation en cours 150.000

72 Immobilisations stockées 800.000

(950.000-150.000- 30 000=800.000)

78 transfert de charges 30 000

Suivant machines industriels

Exemple 2 :

Le 1er/11/n, la société DE-ELBE a demandé la construction d’une machine


nécessaire à la fabrication d’une nouvelle gamme de produits à partir de
l’exercice n+1.

Au 31/12/n, cette opération n’est pas achevée. Dans le cadre de votre


évaluation, vous relevez les informations suivantes concernant la période de
fabrication.

Libellés Novembre n Décembre n Janvier n Février n+1


Main d’œuvre 13.050.000 16.312.500 11.743.000 12.397.500
Wwww 250.000.000 210.000.000 175.000.000 200.000.000
Energies 48.000.000 51.000.000 54.000.000 54.000.000

7
Amortissemen 50.000.000 50.000.000 50.000.000 50.000.000
t

Pour assurer le financement de l’opération, la société a recours à un


emprunt de 800.000.000 au taux de 7%. La banque a débloqué le fonds le
1er novembre n, le comptable vous précise que les charges sont engagées en
début du mois. L’immobilisation a été mise en service le 1 er/03/n+1.

TAF : Calculer le montant des charges financières que l’entreprise pourra


incorporer au coût de production en n et n+1.

SOLUTION :

Coût de production hors charges financières à la fin de chaque mois :

Libellés Nov n Déc. n Total n Janv n+1 Fevr n+1 Total n+1
MOD 13.050.000 16.312.000 29.362.500 11.745.000 12.397.500 53.505.000
MATIERES 250.000.00 210.000.00 460.000.00 175.000.00 210.000.00 835.000.00
1ere 0 0 0 0 0 0
Energies 48.000.000 51.000.000 99.000.000 54.000.000 54.000.000 207.000.00
0
Amortissemen 50.000.000 50.000.000 100.000.00 50.000.000 50.000.000 200.000.00
ts 0 0
Total 361.050.00 327.312.50 688.362.50 290.745.00 316.357.50 1.295.505
0 0 0 0 0

Déterminons les charges financières incorporées

Charges financières

Libellés N N+1
Novembre 361.050.000 x 0.07 x 2 = 361.050.000 x 0.07 x 2 =
4.212.250 4.212.250
12 12
Décembre 327.312.500 x 0.07 x 1 = 327.312.500 x 0.07 x 2 =

8
1.905.320 3.818.650
12 12
Janvier X 111.637.500 x 0.07 x 2 =
1.302.440
12
Février X X
Total 6.121.370 9.333.340

Solde de crédits bancaire à dépenser en n+1 :

800.000.000 – 688.362.500 = 111.637.500

Enregistrement comptable :

31/12/n

249 Immobilisation en cours 694.484.070

(688.362.500 + 6.121.570)

72 Production immobilier 688.362.500

78 Transfert de charges 6.121.570

Coût de production de l’exercice n

31/12/n+1

244 Matériels industriels 1.310.959.910

4451 TVA déductible 233.190.900

4434 TVA collectée 233.150.900

249 Immobilisation en cours 694.484.070

72 Produits immobiliers 607.142.500

78 Transferts de charges 9.333.340

3-3 L’acquisition des immobilisations libellés en

Règles d’évaluation

Le coût d’acquisition de l’immobilisation est déterminé à partir du coût


convertit en francs au jour de l’opération. Les amortissements et les
provisions sont calculés sur cette base.

9
Lorsqu’un crédit est accordé par le fournisseur, l’écart entre le coût du jour,
la facturation et le coût effectif du paiement constituent un profit ou une
perte à caractère financier à inscrire au crédit du compte 776 de charge ou
au débit du compte 676 pertes de charge.

Lorsque le règlement s’effectue sur plusieurs exercices, la perte latente


(différence entre le coût de l’inventaire et le coût de facturation) doit faire
l’objet d’une provision pour perte de charge au débit du compte 679
‘’charges provisionnées’’.

Application :

La société SACAT achète le 1er/03/2000 (date de facturation) une machine


d’une valeur de 100.000 $, le règlement s’effectue en deux paramètres :
50.000 $ le 31/07/2000 et le 15/02/2001.

Les coûts de dollars sont les suivants :

- 01er/05/2000 1$ = 750 F CFA


- 31/07/2000 1$ = 760 F CFA
- 31/12/2000 1$ = 770 F CFA
- 15/02/2001 1$ = 740 F CFA

TAF : Enregistrer les opérations au 01er/05/2000, 31/07/2000,


31/12/2000, 01er/01/2001 ensuite au 15/02/2001.

SOLUTION :

31/12/n

2411 matériels outillages 75.000.000

(100.000 x 750)

481 Fournisseurs d’investissement 75.000.000

Acquisition du matériel

31/07/2000

481 Fournisseurs d’investissement 37.500.000

10
(50.000 x 750)

676 pertes sur charge 500.000

(50.000 (760 - 750)

521 Banque 38.000.000

Constatation de la perte de charge

31/12/2000

679 charges provisionnées 1.000.000

(50.000 (770 – 750)

194 Provisions pour pertes


1.000.000

Constatation de la provision

01/01/2001

194 Provision pour pertes de charge 1.000.000

759 Reprise de charge provisionnées


1.000.000

Reprise de la provision

15/02/2001

481 Fournisseurs d’investissement 37.500.000

521 Banque 37.000.000

776 gain de charge 50 000(750-740)


500.000

constatation de gain d change

3- 4 Acquisition des immobilisations subventionnées

Les subventions peuvent être versées par l’Etat, les collectivités territoriales,
les organismes délocalisés, les groupements professionnels, etc.

L’acte uniforme OHADA distingue trois (03) catégories de subventions :

11
- Les subventions d’équipements en vue d’acquérir ou de créerdes
valeurs immobilisées ;
- Les subventions d’exploitation pour permettre de compenser les
insuffisances des prix de vente de certains produits ou de faire face à
certaines charges d’exploitation ;
- Les subventions d’équilibre financé afin de compenser tout en partie
de la perte globale de l’entreprise ayant subi si cette subvention ne lui
avait pas été accordée en amont.

3-4-1 Evaluation de la subvention d’investissement reçu

Lorsque la subvention prend la forme d’un transfert direct d’une


immobilisation, la valeur à retenir est la valeur actuelle du bien. La valeur
actuelle est une valeur d’estimation du moment qui s’apprécie en fonction du
marché et de l’utilité du matériel.

3-4-2 Traitement comptable

A la date d’octroi, la subvention est considérée comme une ressource


durable de financement qui vient accroître les capitaux propres. L’écriture
d’enregistrement comptable est la suivante :

- Compte à débiter : 44 : Etat et collectivité public D : 44


- Compte à créditer : 14 : Subvention d’investissement C :
14

A la date de l’encaissement effectif de la subvention, le compte de trésorerie


est débité contre le crédit du compte 44.

3-4-3 Imputation progressive au résultat

Au moment de l’inventaire, une partie de la subvention sera rattaché au


résultat.

Pour les immobilisations amortissables, c’est la dotation aux amortissements


pratique multiplié le rapport existant entre le montant de la subvention et la
valeur d’origine de l’immobilisation (taux d’investissement).

12
Pour les immobilisations non amortissables, c’est le montant de la
subvention par la durée d’inaliénabilité du bien ou de l’absence d’une clause
d’inaliénabilité, la subvention est reprise dans les résultats réalisés au cours
de la période de 10 ans en raison de 1/10e de subvention et chaque année.

L’imputation progressive de la subvention au résultat entraîne la passation


de l’écriture suivante :

Date

14 Subvention d’investissement X
865 Reprise de subvention
X
Rapport au résultat

Remarque : En cas de cession d’immobilisation acquise à l’aide d’une


subvention, le solde comptable de la subvention doit être rapporté au
résultat par le crédit du compte 865 (Reprises des subventions).

Le produit comptable résultant de cette opération a le caractère fiscal.

Application :

Le 1er Avril, l’entreprise de retraite bénéficie d’une subvention accordée par le


Ministère des Affaires Etrangères au taux de 20% destiné à financer
l’acquisition d’un terrain à bâtir d’une valeur de 5.000.000 F CFA, d’une
voiture pour le transport du personnel d’une valeur de 6 000.000 F CFA.

Le bénéfice en outre de l’exonération total de tous les impôts et taxes, le


terrain et la voiture sont achetés le même jour(01/01/04), reglés moitiés au
comptant par chèque bancaire et le reste à crédit à 6 mois.

L’entreprise a effectivement encaissé la subvention le 15/01/04. La voiture


est amortie en linéaire sur 4.
13
TAF : Procéder à l’enregistrement comptable de l’octroi de la subvention de
l’acquisition du terrain et de la voiture, de l’encaissement de la subvention et
du rapport de résultat de l’exercice 2004 sachant que :

a) La durée d’inaliénabilité du terrain est de 5 ans ;


b) Il n’y a pas de close d’inaliénabilité dans le contrat qui octroi la
subvention.

SOLUTION :

a) La durée d’inaliénabilité du terrain est de 5 ans

- Durée d’inaliénabilité = 5 ans


- Le taux de la subvention est le pourcentage de la subvention accordée
- Le montant de l’investissement = 11.000.000 (5.000.000 + 6.000.000)
- Le montant de la subvention = 20% x 11.000.000 = 2.200.0000
 Partie sera incorporée au résultat (voiture) : amortissement de la
voiture = 6.000.000 = 1.500.000
4
 Le montant de la subvention à rapporter au résultat :
- Voiture : 20% x 1.500.000 = 300.000
- Terrain : 20% x 5.000.000 = 200.000
5 500.000
Enregistrement comptable :

01/01/2004

449 Etat subvention d’équipements revenus 200.000


1411 Subvention d’équipement
200.000

Suivant octroi de la subvention

223 Terrain à bâtir 5.000.000

245 Matériels de transport 6.000.000

521 Banque
5.500.000

4812 Fournisseurs d’investissement


5.500.000

14
Suivant acquisition

15/01/2004

521 Banque 2.200.000

1411 Etat subvention


2.200.000 (Suivant encaissement)

31/12/2004

1411 Subvention d’équipement Etat 500.000

865 Reprise de la subvention


500.000

Suivant rapport au résultat

b) Il n’y a pas de close d’inaliénabilité dans le contrat qui octroi la


subvention.
On passe les mêmes écritures ci-dessus à la seule différence que le montant
de la subvention à rapporter au résultat de l’exercice sera de : voiture : 20%
x 1.500.000 = 300.000 ; terrain : 20% x 5.000.000 = 100.000
10 400.000

D’où l’écriture du rapport de résultat est :

Date

14 11 Subvention d’investissement 400 000


865 Reprise de subvention
400 000
Rapport au résultat

1411

400.000

865

15
Rapport au résultat

5- L’acquisition des immobilisations par crédit-bail

Le crédit-bail est un contrat de location de bien meuble et immeuble


corporels ou incorporels assortie d’une possibilité de rachat par le locataire
(usufruitier, lusi fruitier) à certaines dates et en particulier à la fin du
contrat moyennant une prime convenue à l’avance.

Les caractéristiques du crédit-bail

Le contrat de crédit-bail se caractérise par :

- Une période de la location dont la durée est déterminée et durant


laquelle aucune des deux parties ne peut mettre fin au contraire. Cette
durée est souvent inférieur à la durée de vie du bien ;
- La redevance qui correspond au loyer proprement dit et à la
rémunération xxxxxx investit par la société de crédit-bail ;
- Les charges concernent les frais d’entretien de réparation et
d’assurance du bien et sont à la charge de l’entreprise utilisatrice ;
- Le montant résiduel que l’usufruitier (le locataire) aura à payer en fin
de période s’il lève l’option d’achat c’est-à-dire s’il garde le bien. Une
clause de fin de contrat proposant plus 1 an option au choix du
locataire, il s’agit essentiellement soit de restituer le bien au
propriétaire, soit de l’acheter moyennant parement d’une valeur
résiduelle fixée dans le contrat (la levée de l’option), soit de renouveler
le contrat de crédit-bail.

Traitements comptables du crédit-bail chez l’utilisateur (l’usufruitier).

16
Chez le locataire : la comptabilisation des opérations du crédit-bail se fait de
trois (03) façons :

- Le crédit-bail avec retraitement général


- Le crédit-bail avec retraitement simplifiée
- Le crédit-bail sans retraitement.

Le crédit-bail avec retraitement général

Ce modèle de retraitement s’impose pour les immobilisations dont la valeur


d’entrée dans l’entreprise excède 5% du total des immobilisations. Le contrat
de crédit-bail est retrait comme une acquisition d’immobilisation par
emprunt. Un principe d’hypothèse, l’option sera levée, par conséquent le
bien entre l’actif comme s’il était acheté corrélativement un emprunt de
même montant est souscrit dans les annuités successives seraient formés
(loyer des annuités). Si le bien est amortissable, il doit faire l’objet d’un plan
d’amortissement conformément aux pratiques de l’entreprise pour les biens
similaires, chaque redevance payée doit être scindée en remboursement de
l’emprunt amortissement financier et en charge d’intérêt.

Les enregistrements comptables obéissent au schéma suivant :

 Ecritures passées le jour de la livraison du matériel ou du bien :

Date

20 Immobilisations X
4451 TVA déductible X
17 Dettes de crédit-bail X

Suivant contrat de crédit-bail

623 Redevance de crédit-bail X


4454 TVA déductible X
521 Banque X
Versement initial de redevances

31/12/n

17
 Ecritures passées à la fin de l’exercice n

Les écritures concernent le paiement de la redevance de l’exercice n et le


retraitement des redevances payées en cours de cet exercice de même que
l’amortissement ainsi que du matériel.

31/12/n

623 Redevance de crédit-bail X


4454 TVA déductible X
521 Banque X

Suivant chèque N°…., redevance de N

172 Dettes de crédit-bail X


672 Intérêts de crédit-bail X
623 Redevance de crédit-bail X
Retraitement de crédit-bail

NB : le traitement de la première année concerne à la fois le versement initial


est la redevance de l’année.

68 Dotation aux amortissements X


28 Amortissements X
Constatation de l’amortissement écono-
que du matériel.

18
 Ecritures passées à la fin du contrat

Trois hypothèses sont envisageables :

- H1 : l’option est levée ;


- H2 : l’option n’est pas levée;
- H3 : le renouvellement du contrat de crédit-bail.

H1 : l’option est levée

Lorsque le locataire paie le prix de rachat convenu dans le contrat, le contrat


d’appropriation cesse et le bien devient la propriété effective de l’entreprise.
Cette situation n’entraine la passation d’aucune écriture car l’entrée du bien
dans le patrimoine de l’entreprise a été déjà constatée depuis la date de
livraison. En conséquence, l’amortissement du bien est poursuivi jusqu'à
son terme et le compte courant de l’emprunt s’arrête avec le paiement du
montant de la levée de l’option.

Le schéma des enregistrements comptables est le suivant :

Date

623 Redevance de crédit-bail X


4454 TVA déductible X
521 Banque X

Chèque N°.., redevance de l’exercice N


(Levée d’option)

172 Dettes de crédit-bail X
672 Intérêts de crédit-bail X
623 Redevance de crédit-bail X
Retraitement de crédit-bail

68 Dotation aux amortissements X


28 Amortissements X

(Constatation de l’amortissement eco)

H2 : l’option n’est pas levée

19
A la fin du crédit-bail, le locataire rend le bien, les conséquences comptables
sont les suivantes :

Date
623 Redevance de crédit-bail X
4454 TVA déductible X
521 Banque
X

Chèque N°.., redevance de l’exercice N



172 Dettes de crédit-bail X
672 Intérêts de crédit-bail X
623 Redevance de crédit-bail X
Retraitement de crédit-bail

68 Dotation aux amortissements X


28 Amortissements X
Constatation de l’amortissement écono-
que du matériel.

812 Valeur comptable de cession X
2. Immobilier X
Sortie de l’immobilier

28 Amortissements
812 Valeur comptable de cession X
Annulation de l’amortissement

17. Dettes de crédit-bail X
822 Produits de cession X

Solde du compte 17

H3 : le renouvellement du contrat

Cette décision entraine la rédaction d’un nouveau contrat fixant une


nouvelle période de location et indiquant le montant de nouvelles redevances
et de la levée d’option. Le montant de l’emprunt à cette date est égal au prix
prévu dans la levée d’option du premier contrat. Les redevances et le prix

20
prévu dans la levée d’option du nouveau contrat constitue les annuités de
cet emprunt qu’il faudra scinder en charge d’intérêt et en remboursement.

NB : Sur le plan comptable, cela constitue un prolongement de la durée de


remboursement de l’emprunt en cours entrainant une modification des
annuités. Ainsi, un nouveau tableau de l’amortissement de l’emprunt doit
êtreconçu.

Les écritures relatives au paiement et au retraitement de redevances ne


changent pas.

Construction du Tableau d’amortissement

Selon le système OHADA, le contrat de crédit-bail est considéré comme un


contrat de location-financement conduisant à l’entrée du bien dans le
patrimoine de l’entreprise d’un emprunt fictif ayant financé cette acquisition.
Par conséquence, les différentes redevances de crédit-bailpayé la levée
d’option et le versement initial sont assimilés aux annuités de l’emprunt
fictif. Ainsi, on a le montant de l’emprunt et les différentesannuités à verser
pour son remboursement. Comme dans tout emprunt, chaque annuité doit
êtredécomposée en intérêt et en amortissement de l’amortissement, ce qui
nécessite la détermination des taux d’intérêt.

Période Capital Intérêt Amortissements Annuités Capital


au début restant
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -

APPLICATION :

Le 01er/01/03, la société DADA a fait l’acquisition d’une machine de crédit-


bail dans les conditions suivantes :

- Valeur de la machine : 6.500.000


- Versement initial TTC : 2.923.333
- Redevance annuelle : 2.000.000
- Levée d’option HT : 1.000.000

21
- Durée d’utilisation de la machine : 05 ans
- Durée du contrat de crédit-bail : 03 ans
- TVA : 18,7%
- Taux d’intérêt : 20%
- Tous les règlements s’effectuent par chèque bancaire.

TAF :

1- Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt effectif et le tableau


d’amortissement économique de la machine ;
2- Procéder aux traitements comptables des opérationsrésultant de ce
contrat de crédit-bail de 2003 à 2005 en supposant qu’à la fin de la
durée du contrat :
a) L’option est levée ;
b) L’option n’est pas levée.

SOLUTION :

Montant de l’emprunt TTC : 6.500.000 x 1,187 = 7.715.000

Il y a deux façons de présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt, soit


on considère que le montant de l’emprunt a la signature du contrat et après
versement initial est :

7.715.000 – 2.923.333 = 4.791.667

Période Capital au Intérêt Amortissements Annuités Capital


début restant
2003 4.791.667 958.333 1.041.667 2,000.000 3.750.000
2004 3.730.000 750.000 1.250.000 2.000.000 2.500.000
2005 2.500.000 500.000 1.500.000 2.000.000 1.000.000
Fin de 1.000.000 0 1.000.000 1.000.000 0
contrat

Relation :

(2) = (1) x 20%

(3) = (4) – (2)

(4) = constant = 2.000.000

(5) = (1) – (3)

22
Soit on considère le versement initial comme le 1 er amortissement de la dette
et on le fait apparaitre au tableau d’amortissement.

Période Capital au Intérêt Amortissements Annuités Capital


début restant
2003 début 7.715.000 0 2.923.333 2,923.833 4.791.667
2003 fin 4.791.667 958.333 1.041.667 2.000.000 3.750.000
2004 3.750.000 750.000 1.250.000 2.000.000 2.500.000
2005 2.500.000 500.000 1.500.000 2.000.000 1.000.000
Fin de 1.000.000 0 1.000.000 1.000.000 0
contrat

Tableau d’amortissement économique

Années VO Annuités Cumul Amort. VNC


2003 6.500.000 1.300.000 1.300.000 5.200.000
2004 6.500.000 1.300.000 2.600.000 3.900.000
2005 6.500.000 1.300.000 3.900.000 2.600.000
2006 6.500.000 1.300.000 5.200.000 1.300.000
2007 6.500.000 1.300.000 6.500.000 0

Amortissement : 6.500.000 = 1.300.000


5
Enregistrement comptable :

a) L’option est levée

01/01/03

2411 Matériels industriel 6.500.000


4451 TVA déductible 1.215.500
173 Emprunt de crédit-bail 7.715.500
Contrat du crédit-bail : entrée du bien
Dans le patrimoine de l’entreprise

623 Redevances du crédit-bail 2.923.833
521 Banque 2.923.833
Versement initial

623 Redevances du crédit-bail 2.000.000

4451 TVA déductible 374.000

521 Banque 2.374.000


Paiement de la redevance 2003

68 Dotations aux amortissements 1.300.000
2841 Amortissements 1.300.000

23
Constatation de la dotation en 2003

173 Dettes de crédit-bail 3.905.500
5722 Intérêts de crédit-bail 958.333
6233 Redevance de crédit-bail 4.923.833
Retraitement
31/12/2004
6233 Réduction de crédit-bail 2.000.000
4454 TVA déductible 374.000
521 Banque 2.374.000
Paiement de la redevance

68 Dotations aux amortissements 1.300.000
2841 Amortissements 1.300.000
Constatation de la dotation en 2004

173 Emprunts de crédit-bail 1.250.000
6722 Intérêts dans le loyer 750.000
6233 Redevances de crédit-bail 2.000.000
Retraitement de 2004


6233 Redevances de crédit 2.000.000
4454 TVA déductible 374.000
521 Banque 2.374.000
Paiement de la redevance en 2005

68 Dotations aux amortissements 1.300.000
2841 Amortissements 1.300.000
Constatation de la dotation en 2005

173 Emprunts de crédit-bail 1.500.000
6722 Intérêts dans les loyers 500.000
6233 Redevance de crédit-bail 2.000.000
Retraitement en 2005

b) L’option n’est pas levée

On reprend les mêmesécritures en remplaçant les deux derniers c’est-à-dire celles


concernant la levée d’option par les écritures suivantes :


811 Valeur comptable de cession 6.500.000
241 Matériels industriel 6.500.000
Sortie de la machine

841 Amortissements de matériels 3.900.000

24
812 Valeur comptable de cession 3.900.000
Annulation de l’amortissement

173 Emprunts de crédit-bail 1.000.000
822 Produits de cession 1.000.000
Pour solde du compte emprunt

c) Crédit-bail avec traitement simplifié

C’est le cas de l’utilisation de petits matériels dont la valeur n’excède pas 5%


du total brut des immobilisations.

C1. Fondements de l’analyse comptable

Le bien ne figure pas à l’actif, par conséquent il n’y a pas d’emprunt


équivalent. Dès lors les redevances périodiques, éventuellement le versement
initial, sont enregistrés au compte 623 ‘’Redevances de crédit-bail’’. Le
retraitement simplifié consiste en fin d’année à éclater le total des loyers
durant l’exercice en Intérêts et en Amortissements soit :

- V : Valeur du bien HT
- n : Durée de vie du bien
- L : Redevance de crédit-bail
- S : Versement initial
- P : Levée d’option

Amortissement économique = V
n

Intérêts dans L = L – V
n

Sauf en première année, il y a versement initial (S) : I = (L+S) – V


n

C2. Principe d’enregistrements comptable

01/01/03

623 Redevances de crédit-bail X


4454 TVA déductible X

25
521 Banque
X
Livraison du matériel plus versement
Initial
31/12/n
623 Redevances du crédit-bail X
4454 TVA déductible X
521 Banque
X
Paiement de la redevance de l’exo n

68 Dotations aux amortissements X

672 Intérêts dans le loyer X

623 Redevances de crédit-bail


X
Retraitement de l’exercice n

APPLICATION :

La société DADA a pris en crédit-bail un matériel d’exploitation d’une valeur


de 4.000.000 HT à la date du 1 er/01/04. Les redevances sont versés le
31/12/n de chaque année.

- Durée de vie de la machine : 5 ans


- Durée de crédit-bail : 3 ans
- Redevances annuelles : 1.500.000
- Versement initial : 600.000
- Montant de la levée : 400.000
- TVA : 18,7%

TAF : Procéder aux traitements comptables de ces opérations sachant


----------------------------
0/0/0

623 Redevances de crédit-bail 600.000


4454 TVA déductible 112.200
521 Banque 712.200
Versement Initial
31/12/04
26
623 Redevances du crédit-bail 1.500.000
4454 TVA déductible 280.500
521 Banque
1.780.500
Redevance 2004
31/12/05
623 Redevances de crédit-bail 1.500.000
4454 TVA déductible 280.500
521 Banque 1.780.500
Redevance 2005
31/12/06
623 Redevances de crédit-bail 1.500.000
4454 TVA déductible 280.500
521 Banque 1.780.500
Redevance 2006

241 Matériels industriel 400.000
623 Redevances de crédit-bail 400.000
Levée d’option

241 Matériels industriel 400.000


623 Redevances de crédit-bail 400.000
Entrée du bien
.

27

Vous aimerez peut-être aussi