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Collection Denis Baude

& Yves Jusserand

de

2
PR O G R A M ME

2 01 9

Manuel

augmenté

Sciences

de la vie

et de la Te r r e

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schémas bilans animés, lames minces en panoramas

numériques, modèles moléculaires en 3D.

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Schémas bilans animés

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Modèles moléculaires en 3D

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rabat A
Collection Denis Baude

& Yves Jusserand

de

2
PR O G R A M ME

2 01 9

Sciences

de la vie

et de la Te r r e

Sous la direction de

Denis Baude et Yves Jusserand

Ce manuel a été écrit par :

Adeline André Frédéric Labaune

IA-IPR, académie de Versailles Lycée Jean-Marc Boivin,

Chevigny-Saint-Sauveur

Denis Baude

Lycée Pothier, Orléans Pascale de Marchi

Lycée François Villon, Beaugency

Virginie Caillault

Collège Paul Verlaine, Les Mureaux Aurélie Ménard-Parrod

Lycée Édouard Branly, Dreux

Alban Caillette

Lycée Ronsard, Vendôme Benoît Merlant

Lycée Bernard Palissy, Gien

Aude de Quillacq

Lycée Descartes, Tours Paul Pillot

Proesseur,

Fatima El Aziz Khalil

développeur d’applications scientifiques, Montréal

LFI Georges Pompidou, Dubaï

Stéphane Rabouin

Isabelle Gasperini

Lycée Pothier, Orléans

Lycée François Villon, Beaugency

Philippe Roger

Véronique Joyeux

Lycée Bernard Palissy, Gien

Lycée Jean Monnet, Joué-les-Tours

Rémi Tourret

Yves Jusserand

Lycée Marceau à Chartres,

Lycée Bernard Palissy, Gien

ESPE Centre Val de Loire (Université d'Orléans)

Avec la collaboration de

Philippe Cosentino

développeur d’applications scientifiques,

coordinateur du manuel numérique

Frédéric Labaune : photographies originales

Grégory Michnik : dessins originaux

Paul Pillot : modélisation moléculaire


Toutes les ressources numériques du ma

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Les animations eduMedia L
étinU

Une crise biologique

à la fin du Crétacé

Il y a 65 millions d’années, la biodiversité planétaire a été considérablement modiiée marquant

ainsi la in d’une période géologique, le Crétacé, et le début d’une nouvelle, le Paléocène. Cette

Motivantes, les animations


crise aecte de nombreu groupes d’êtres vivants, dont les arcosaures.

acilitent la compréhension
Comment la crise biologique Crétacé Paléocène a t elle affecté

le groupe des archosaures ?

et l’apprentissage de concepts

Une extinction sélective des archosaures lors de la crise


Échelle des temps
portant sur des processus
géologiques

u sein du groupe des vertébrés, le


dynamiques, des phénomènes
sousgroupe des archosaures est 5mètres plus aut qu’auourd’ui

apparu il y a environ 5millionsd’an potograpies A B et C ans cet environnement s’épanouis

complexes ou invisibles.
nées a. algré leur morpolo saient de nombreu groupes d’arco

gie très diversiiée, ces animau ont saures  les dinosaures sur la terre

des caractères distinctis , comme la erme, les ptérosaures dans les airs et

présence de deu ouvertures origi les crocodiliens dans les marécages.

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Bilan

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D

La biodiversité change
n
Bila

Bilan

es au cours du temps
sanc
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des ais
conn

Schémas-bilans

Pour écouter et réviser son cours,


Des changements de biodiversité sont observables
1

sur un temps court

à son rythme, autant de ois que


La biodiversité se renouvelle en permanence : des espèces apparaissent,

La « valse » des espèces

d’autres disparaissent. Les espèces actuelles ne représentent qu’une infime

l’élève le souhaite et où il le veut.


partie des espèces ayant vécu sur Terre. Ce renouvellement est observable

Apparition Disparition

à l’échelle d’une vie humaine.

Les disparitions récentes d’espèces sont bien documentées par les biolo-
Particulièrement utile pour les élèves
1990

gistes. On peut citer le dauphin de Chine, disparu en 2007, ou le rhinocéros

noir d’Afrique, disparu en 2017. À côté de ces cas emblématiques, des mil-

ayant une bonne mémoire auditive


liers d’autres espèces moins connues disparaissent chaque année. Obser-

ver la formation d’une nouvelle espèce est plus rare. Cela étant, des biolo-

gistes on assisté à la naissance d’une nouvelle espèce de pinson de Darwin,


et ainsi aciliter l’assimilation

nommée «Big Bird», sur une île des Galápagos.

Moins spectaculaires sont les modifications génétiques affectant les popu- des contenus.
2007

lations d’individus d’une même espèce. On peut cependant constater que

la fréquence de certains allèles, ou de certaines particularités génétiques,

peut varier en quelques générations seulement. Ce fut le cas chez les mous-

tiques du littoral méditerranéen.

2017

Á retenir

ces changements ne sont pas toujours perceptibles, la disparition et

la formation «en direct» de nouvelles espèces ainsi ue la modifica

tion du patrimoine génétiue des populations en attestent.

rabat B
En plus d’être accessibles avec l’application

du manuel
Flashpage (voir rabat A), toutes ces ressources

sont disponibles :

dans le manuel numérique enseignant

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Les schémas bilans animés

Schémas-bilans

Les niveaux
n
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Bilan

es d’organisation du vivant
sanc
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des ais
conn

Des animations des schémas

Schémas-bilans

présentés dans les bilans des


Êtres vivants unicellulaires et pluricellulaires
1

Pour vivre, les êtres vivants accomplissent différentes fonctions: ils se nourrissent, se

Une cellule assure ...


connaissances. L’afichage
reproduisent, établissent des relations avec leur environnement et peuvent éventuel-

reproduction

lement se déplacer.

Certains êtres vivants sont constitués d’une seule cellule: ce sont les unicellulaires. Ils progressi permet de construire

appartiennent à des groupes différents et leur cellule présente des aspects variables:

leur point commun est que toutes leurs fonctions sont assurées par une unique cellule.

ou de revoir les connaissances,


locomotion

Chez les organismes pluricellulaires, les fonctions sont assurées par des structures nutrition

... toutes les fonctions


complexes spécialisées dans l’accomplissement d’une fonction particulière : ce sont

étape par étape.


les organes. Dans le corps humain, on peut citer le cerveau, le cœur, les poumons, l’es-

Organisme unicellulaire.

tomac, l’intestin, les muscles, les gonades, etc. Ces organes sont souvent regroupés en

appareils (ou systèmes) fonctionnels: système nerveux, appareils digestif, circulatoire, Des organes ...

reproducteur, etc. Chez les plantes, les racines, tiges et feuilles assurent les fonctions

nutrition

de nutrition, tandis que fleurs, fruits et graines sont spécialisés dans la reproduction.

Remarque: le cas des bactéries sera étudié dans le chapitre 3 de la partie 4.

Á retenir

rées par une seule cellule. Chez les organismes pluricellulaires, les fonctions sont

reproduction

assurées par différents organes, chacun étant spécialisé dans l’accomplissement

d’une fonction particulière.


... spécialisés

Organisme pluricellulaire.

cul
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3
D

L’élève manipule des molécules en 3D, afin de

Les modèles moléculaires en 3 D

comprendre leur structure : visualiser leur orme,

leur volume, les atomes ; repérer les chaînes,

leur organisation et leurs relations ; visualiser

une partie pour en comprendre la onction.

m
e
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L

Des lames minces en panoramas numériques


Granite

D’un simple clic ou par lash code, l’élève

accède à une lame mincevirtuelle de qualité,

dans laquelle il peut se déplacer et zoomer

sur le secteur de son choix.

Ces panoramas numériques regroupent des

centaines de clichés assemblés qui couvrent

l’ensemble d’une préparation microscopique

et sont zoomables.

Un complément très utile à l’observation

microscopique directe.

rabat C
de

Les SVT en classe de 2

Au lycée, l’enseignement des Sciences de la vie et de la Terre vise trois objectis majeurs :

Acquérir une culture scientifique solide, en renorçant la maîtrise de connaissances validées

scientifiquement et la pratique d’un raisonnement rigoureux ;

Développer l’esprit critique et contribuer à l’éducation civique, en appréhendant sous un angle

scientifique les enjeux du monde actuel ;

Construire une orientation positive, préparer à la poursuite d’études et, au-delà, aux ormations

conduisant à l’exercice d’un métier.

En classe de seconde, l’enseignement des SVT est organisé autour de trois thèmes :

La Terre, la vie et l’évolution du vivant

À partir d’observations à diérentes échelles et en utilisant des méthodes d’analyse rigoureuses, la

biologie permet de comprendre l’état, le onctionnement et l’histoire du monde vivant.

De l’écosystème à la molécule, vous appréhenderez les diérents niveaux d’organisation du vivant.

L’utilisation du microscope et des expérimentations variées permettront en particulier de comprendre

comment est structurée une cellule et comment elle vit, se spécialise, s’associe avec d’autres cellules

pour ormer un organisme.

L’étude de la biodiversité actuelle et passée permet de constater que la biodiversité telle qu’on

l’observe aujourd’hui est une étape de l’évolution. Au-delà de la description, vous comprendrez les

mécanismes qui sous-tendent cette évolution et le rôle important joué par la communication au sein

du monde vivant.

Enjeux planétaires contemporains

Au XXI siècle, l’humanité est conrontée à des défis majeurs, ceux de l’environnement, du développement

durable, de la gestion des ressources et des risques.

L’étude scientifique de la dynamique des paysages ournit les outils nécessaires pour comprendre qu’un

paysage change inéluctablement avec le temps, du ait de l’érosion. Il est ainsi possible d’analyser les

phénomènes d’érosion qui menacent aujourd’hui aussi bien les zones littorales que montagneuses

ou désertiques et constituent un risque majeur pour de nombreuses populations de la planète. Sur

un autre plan, vous comprendrez comment les géosciences contribuent à mettre en œuvre une

exploitation raisonnée de ressources géologiques répondant aux besoins quotidiens des êtres humains.

L’augmentation de la population mondiale pose des défis majeurs concernant l’alimentation des

êtres humains. Les agrosystèmes, agriculture et élevage, visent à répondre à ces enjeux, tant sur le

plan quantitati que qualitati. Au XXI siècle, l’optimisation de cette production se veut résolument

durable à long terme et exige de minimiser les nuisances à l’environnement et à la santé.

Corps humain et santé

Ce thème permet d’appréhender le onctionnement de l’organisme dans une approche globale intégrant

l’individu dans son environnement et prenant en compte les enjeux de santé.

L’éducation à la sexualité se onde sur des connaissances scientifiques. La capacité à procréer dépend

du onctionnement des appareils reproducteurs, qui peut aujourd’hui être contrôlé par la contraception

et l’assistance médicale à la procréation. La sexualité repose également sur des bases biologiques,

mais intègre d’autres composantes relevant du contexte culturel et social.

L’être humain héberge de nombreux microorganismes. Alors que certains d’entre eux sont responsables

de graves maladies épidémiques comme le paludisme ou le Sida, d’autres vivent en symbiose avec

l’organisme. Ces interactions bénéfiques jouent un rôle essentiel pour le maintien de la santé.

Édition : Béatrice Le Brun, Sara Maurer, Nicole Rêve Mise en page : Évelyne Boyard, Marion Clément (Domino), Joëlle Parreau

Assistanat éditorial : Anna Girard Schémas : Nathalie Guéveneux (Domino), Vincent Landrin

Direction éditoriale : Julien Barret Illustrations : Amandine Wanert, Grégory Michnik

Direction artistique : Pierre Taillemite Iconographie : Sophie Léonard, Fabrice Lucas

Couverture : Favre et Lhaik Compogravure : Irilys

Conception graphique intérieure : Joëlle Parreau Fabrication : Françoise Leroy

© BORDAS/SEJER, 2019  978-2-04-733676-2


Découvrez votre manuel

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Ouverture de partie u
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Retrouver des acquis

Un être vivant est constitué d’une ou plusieurs cellules

membrane

cytoplasme 7 µm

ADN obtenu par extraction de


Pour remobiliser
nombreuses cellules.
100 µm

Cellules d’épiderme d’oignon (observation Schéma de l’organisation d’une cellule.

au microscope).

ADN, présent dans le noyau

ses connaissances
des cellules, est le support de

information génétique

MITOSE

La division cellulaire, ou mitose


Certains êtres vivants sont constitués de (division cellulaire)

permet la formation de deux


plusieurs cellules : on les appelle des

cellules génétiquement identiques


pluricellulaires

à la cellule initiale et entre elles.

D’autres sont constitués d’une unique


Ainsi, toutes les cellules d’un

cellule : on les appelle des unicellulaires


organisme pluricellulaire possèdent

même information génétique

50 µm

Paramécie (observation au microscope).

L’origine des cellules d’un être vivant pluricellulaire


dioxyde de carbonne

lumière

Cellule-œuf humaine. Fin de la première division Nouveau-né. matières organiques

cellulaire de la cellule-œuf.

Les niveaux d’organisation des êtres vivants 12


photosynthèse : elles eau + sels minéraux

et peuvent
Dans le cas de la reproduction sexuée, la fécondation permet la formation de la cellule-œuf
Stomates sur
L’ADN, support de l’information génétique 32

c’est la première cellule du nouvel individu. Par divisions successives de cette première cellule Les éléments nécessaires à la photosynthèse
l’épiderme inférieur

se formeront toutes les cellules de l’organisme pluricellulaire. de l’arbre.


Le métabolisme des cellules 50
d’une feuille de polypode.

Ouverture du chapitre Unités

étinU
La construction

étinU
L’ ADN, d’un organisme pluricellulaire
C HA P I T R E La photographie est une observation microscopique d’un

bourgeon apical : son fonctionnement permet la mise

en place d’une tige avec feuilles et rameaux secondaires.

support de l’information Un être vivant pluricellulaire se forme à partir d’une cellule unique, la cellule-œuf. avec de minus-

La photographie est une observation de l’extrémité de


Ce développement, propre à chaque espèce, est sous la dépendance de l’information génétique.

la racine : comme dans le bourgeon, on peut y observer

génétique
de nombreuses divisions cellulaires.

Quelles sont les grandes étapes de ce développement ?

Quels en sont les phénomènes essentiels ?

ébauche de feuille

Les premières étapes du développement embryonnaire animal

Une information codée

Il existe bien des façons de coder des messages.

Cette machine ( ) est un « séquenceur d’ADN » :

elle permet de dévoiler le message codé


zone de production
Pour construire les
de nouvelles cellules

que contient un gène.


(méristème

Le résultat obtenu se présente souvent

comme le document ci-contre (

Cette succession de photographies montre les premières Chez les animaux, les premières étapes du développe-

notions du programme à
étapes du développement embryonnaire chez l’oursin : ment embryonnaire présentent certes quelques diffé-

rences mais débutent toujours par la segmentation


: stade deux cellules, 1h 30 après la fécondation

100 µm

la cellule-œuf. Le résultat en est la production rapide d’un


: 4 cellules

très grand nombre de cellules.

: 8 cellules

: 16 cellules 50 µm

partir d'activités pratiques


La mise en place des organes

Certains réactifs colorent spéciique-

variées et de l'exploitation
ment tel ou tel constituant chimique.

La photographie a été obtenue à

l’aide du réactif de Feulgen qui met

en évidence les molécules d’

Celles-ci apparaissent alors colo-

10 µm

10 µm 4 µm
rées en rouge.

100 µm

Observation microscopique Observation microscopique de quelques 0,2 mm


de données scientifiques
d’un neurone. cellules de la bouche.

Embryon de souris de 5 jours.

Chez la souris, la durée de la gestation est de 20 jours.

Un embryon de souris de 5 jours comporte plusieurs


uns des principaux
réussir
clés pour
Des
centaines de cellules.

La fluorescence verte ( ) traduit l’activité d’un gène


Formuler les problèmes à résoudre
Utilisez des acquis du collège.
déterminé et le massif de cellules ayant ixé cette colo-

Montrez que le nombre


ration spéciie la région où se formera la tête.

Vous savez que l’ADN est la molécule constitutive de ce qu’on appelle de cellules peut rapidement

Sur la photographie , les chercheurs ont utilisé un colo-

devenir colossal.
l’information génétique. Formulez quelques questions suscitées

rant (bleu sombre) qui révèle les régions où un autre

Étudiez bien les observations


au vu du résultat donné par le « séquenceur d’ADN ».
gène est en activité.

microscopiques et tenez

Expliquez pourquoi le rappel associé aux photographies de cellules compte de ce qu’indiquent


Modélisation de la molécule d’ADN et du message codé qu’elle porte.

les colorations utilisées.


révèle un paradoxe : exprimez alors le ou les problèmes ainsi posés. Embryon de souris de 11,5 jours.

Lexique p.296

Pour s’interroger et formuler

les problématiques du chapitre

Bilan des connaissances Exercices

Réponses voir p. 290 Pour travailler spécifiquement les compétences affichées


L’
ADN, support
Bilan

 intermédiaire confirmé

es de l’information génétique
des issanc Les gènes sont des fragments d’ADN...
conna

Schémas-bilans

ordre dans lequel se succèdent les nucléotides sur une


Questions à réponse courte Communiquer grâce aux outils numériques
Retour vers les problématiques

Pourquoi dit-on que les deux chaînes de l’


ADN sont com À l’aide d’un logiciel de visualisation moléculaire, faites

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre »

plémentaires ? deux images d’une molécule d’


ADN pour mettre en évi-
Une information exploitable par les cellules
(page 33). À l’aide de ce que vous savez à présent, formu-

codage illimitée !
dence la forme et la structure de la molécule, exportez
Comment deux cellules d’un même organisme peuvent-
lez en quelques phrases les réponses aux questions susci-

Les expériences de transfert de gène permettent de comprendre ce


ces images dans une page de traitement de texte et pré-
elles avoir une spécialisation différente alors qu’elles
tées par l’étude des documents présentés sur cette page.

qu’est un gène et son rôle dans l’organisme. En effet, le transfert d’un ADN gène
sentez votre travail.
ont la même information génétique ?

fragment d’ d’un individu à un autre confère à l’organisme rece-

Qu’est-ce qui distingue deux gènes différents ?

QCM
veur une nouvelle potentialité : il peut exploiter ce gène et exprimer une

Proposer une hypothèse explicative


Pourquoi dit-on d’un gène qu’il contient une information ?

propriété qu’il n’a normalement pas. C’est par exemple le cas du gène Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne réponse

En 1928, F. Griffith fait une découverte surprenante à pro-

parmi les quatre propositions.


responsable de la bioluminescence présent chez certaines méduses.

pos des pneumocoques, des bactéries pouvant provoquer


Vrai ou Faux ?

Transféré dans une cellule-œuf d’une souris, ce fragment d’ADN est


Les cellules d’un même organisme :
la pneumonie : si des pneumocoques virulents (dange-
Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui
expression de cette information : un gène est
activité
transmis dans toutes les cellules au cours des divisions cellulaires. Les
n’ont pas les mêmes gènes ; reux car possédant une coque protectrice leur permettant
sont inexactes.
cellulaire

cellules de la souris peuvent alors exploiter ce gène, comme si c’était d’échapper au système immunitaire) sont tués par la cha-
particulière possèdent la même information génétique initiale ; Un gène ne peut pas s’exprimer dans un autre orga-

l’un des leurs, pour produire une substance fluorescente. Ces cellules leur et que leurs molécules sont mélangées à des pneu-
nisme que celui auquel il appartient car l’
ADN est propre
... qui dièrent par leur expriment au cours de la vie la totalité des gènes

mocoques inoffensifs (car incapables de fabriquer une


sont désormais dotées du phénomène de bioluminescence.
séquence de nucléotides. à chaque individu.
qu’elles possèdent ;

coque protectrice), ces derniers deviennent virulents. Ces

Si l’on connait la séquence de l’une des deux chaînes


Remarquons que le succès de ces expériences de transfert de gène ont une quantité d’ADN très variable en fonction
bactéries ont en effet acquis la propriété de fabriquer une

d’ADN, on connait l’autre.


entre des espèces différentes prouve que l’ADN est universel : c’est de leur spécialisation.
enveloppe protectrice ; de plus, cette propriété est trans-

Pour jouer un rôle, un gène doit être exprimé par la cellule.


; 1 nm
cette molécule qui est utilisée par les êtres vivants pour coder leurs L'
ADN gouverne l'activité cellulaire.
Les cellules se spécialisent... mise à leurs descendants.

La molécule d’
ADN est constituée : Chaque gène est constitué d’une molécule d’ADN.
gènes s’expriment. Peu à peu,
informations génétiques.)
Proposez une hypothèse pour expliquer la transforma-

de deux chaînes identiques ; Une cellule se spécialise en exprimant successivement

tion des bactéries inoffensives en bactéries virulentes.

tous les gènes qu’elle contient.


Á retenir L’information génétique d’une cellule est organisée en gènes constitués d’ADN.
d’une seule chaîne enroulée en double hélice ;

Aides à la résolution
Un gène est un fragment d’ADN, c’est une unité d’information pouvant être utilisée par

de deux chaînes complémentaires ;


: dans la moelle osseuse, des cellules souches

une cellule pour la réalisation d’une fonction particulière. Apprendre en s’interrogeant


Identifiez la différence entre les deux souches de
hématie de deux chaînes inversées.

gène présent Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous


bactéries.

gène qui mais qui ne


et retrouvez ce que contient l’autre colonne.
La chaîne complémentaire de la séquence Relevez une propriété particulière de la modifica-

s’exprime s’exprime pas

Vérifiez vos réponses, et revoyez si nécessaire les notions tion induite chez les bactéries devenues virulentes.
AGTCTAGGCTAGTA est :

La structure de l’ADN concernées. Utilisez vos connaissances sur le rôle et la trans-


ATGATCGGATCTGA

mission de l’ADN d’une cellule.

L’ADN (Acide DésoxyriboNucléique) est une longue molécule composée GCTAGTAGTCTAGA Mots Définitions

de très nombreuses petites unités appelées nucléotides (l’ensemble TCAGATCCGATCAT


une petite par tie de
Un des quatre constituants

Nucléotide
des molécules d’ADN d’une cellule humaine, par exemple, contient
TCAGATCCTATCAT
l’ADN essentiels de la molécule d’ADN
S‘exprimer par écrit en utilisant le langage

plus de 6milliards de paires de nucléotides).

scientifique approprié
Les quatre nucléotides Adénine, Thymine, Cytosine,
Les cellules spécialisées d’un même organisme plu-

Il existe 4 nucléotides différents, identifiés par les lettres A, T, C et G,


constituant l’ADN Guanine Exprimez en quelques phrases les idées essentielles pré-

4 nucléotides ricellulaire :
neurone

initiales de leur composé principal : Adénine, Thymine, Cytosine ou sentées par le schéma ci-dessous.
diérents... ... en exprimant certains
n’expriment qu’une petite partie des gènes Initiales des quatre nucléotides

Guanine. A,T, C et G
gènes seulement.
qu’elles possèdent ; constituant l’ADN

hématie
Ces nucléotides s’enchaînent les uns aux autres pour former deux lon-

expriment une grande partie des gènes


Forme en trois dimensions
gues hélices entrelacées. La disposition des nucléotides entre les deux
Double hélice
qu’elles possèdent ;
de la molécule d’ADN
Les gènes sont des informations codées : c’est l’ordre dans lequel se suc-
chaînes suit une règle : à chaque nucléotide A d’une chaîne est associé

expriment presque toutes les mêmes gènes ;

gène présent
un nucléotide T sur l’autre chaîne. La même complémentarité existe
Séquence d’ADN exploitée par
gène qui

ont une fonction indépendante de leur information mais qui ne


une cellule pour la réalisation de s’exprime
aussi pour C et G.Pour cette raison, les deux chaînes sont qualifiées de (bactérie)

s’exprime pas
... s’associent pour génétique.
sa fonction
complémentaires

former deux chaînes

complémentaires
Matériellement, un gène est donc une longue séquence de paires de

Annoter un schéma
enroulées en Savoir expliquer
nucléotides complémentaires. La longueur moyenne d’un gène est de

double hélice. Indiquez les légendes à placer sur le schéma ci-dessous


En une ou deux phrases, expliquez pourquoi : neurone
quelques dizaines de milliers de paires de nucléotides (et même plus

et proposez un titre.

Il est fondamental de distinguer un gène et l’expression


de 2 millions pour le plus grand gène connu dans l’espèce humaine).

) sur
de ce gène.
Une molécule d’ADN peut comporter plusieurs centaines ou milliers

Les cellules d’un organisme pluricellulaire ont la même


de gènes.

information génétique initiale.

Lorsqu’on veut présenter la séquence d’un message S‘exprimer à l’oral

Á retenir L’ADN est une molécule constituée de deux chaînes de nucléotides enrou-
génétique, on écrit souvent une seule chaîne (un seul
Faites une présentation orale du document 2 p.37 (« Les

lées en double hélice. Il existe 4 nucléotides différents A, T, C et G. Les nucléotides d’une


brin) de l’
ADN.
analyses d’Erwin Chargaff »). Dites ce que vous consta-

chaîne sont complémentaires de ceux de l’autre chaîne : A est toujours en vis à vis de T,
L’
ADN est souvent qualifié de double hélice. tez et interprétez ces résultats en utilisant vos connais-

de même G est toujours associé à C.


sances. Vous pouvez vous enregistrer, vous réécouter,
On dit que l’
ADN porte une information codée.

Un gène est constitué d’une longue séquence de paires de nucléotides complémentaires.


vous corriger.
Un chromosome peut porter de nombreux gènes.

s
Exercice

confirmé

ique
scientif
s ement
Exercice Raisonn

OGM Le

 Des textes et des schémas pour faciliter la mémorisation


âge. Souris
Un saumon même
ont le
saumons
les deux
ci-contre,
aphie le résul
la photogr Il est
Sur
ces congénères.
vite que
fois plus
4 à 6
a grandi ci-dessous.
gros
plus document
par le
présentée
génétique
la
modification : pour
tat d’une

beaucoup
une croissance Lapin
a désormais
ce saumon
pourquoi
Expliquez

Mouton

noau

 Les mots-clés à connaître


Chèvre
cellule-œuf

Bovin
immoilisant
pipette

aspiration
par
l’œuf Cheval

ce jour
cas à
1 seul

Singe
copies
des
en solution

à transférer
fécondé gène
ovule du

normal
Saumon

modérée
croissance injection

d’hormone 4 gènes
de
production

été seulement
en
de croissance

» transgénique
« antigel Saumon
gène
d’un
extraction
à
grâce
continue croissance
production forte
la cellules
qui permet
continue cellules
production
une
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indiérenciées
d’hormone
de croissance
diérenciées
d’hormone
. souches
en hiver
même (cellules

induites)

modifié

génétiquement

un organisme cellulaire
est au anada.
e saumon dé-différenciation
autorisée La
de roche
uniquement
Anguille on est

commercialisati naturel fertile
la milieu
dont le homme
dans

croissance accidentelle
forte
dispersion
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redoute
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sauvage.

Objecti sciences
d’hormone
l’espèce
production
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long il pourrait
au
tout
de croissance

d’un
prélèvement
de l’année

de tube
fragment

séminifère issues

des informations

En exploitant
testicule
d’un
à l’aide
et
suivants
documents
des
la
des végétaux expliquez
in vitro
connaissances,
la culture de vos

des organes: de la
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et montrez
Maitriser
technique
in vitro
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peuvent 1
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Les végétaux
on
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En plaçant ce qu’on
(c’est
indifférenciées
de cellules

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puis
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S C IE NC E S TS Celui-ci
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la biologie différant
de de culture
milieux végétales). 1 : expliquez
hormones du document
blob appelées Étude

Le « (cour
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différents dans le domaine de la du
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ces
exploitant de cellules
En constaté
à partir
obtenus. précédemment
résultats problème
biologie, correspondant à des études les
expliquez induites
sances, souches

surmonté
hysarum polycephalum, surnommé « blob » en référence à un film est-il
courtes ou longues.
précisez
réponse,
votre

P de science-fiction, n’est ni un animal, ni un végétal, ni même un


En justifiant

portent
génétique
information
quelle
champignon. Il n’est constitué que d’une seule cellule géante, qui peut Technicien(ne) biologiste et
formés
ainsi

les spermatozoïdes

le
atteindre une dimension de 10 m ! Le blob est facile à élever Le technicien biologiste peut travail- concernant
hypothèse
une
faites

cellulaire.
mais il nécessite une attention quotidienne, sous peine ler dans de nombreux domaines : de différenciation
processus

d’échappée belle ! Si vous respectez ces conditions, médical, environnement, pharma-

c’est une formidable source d’expérimentation. ceutique, agroalimentaire, police,


cellulaire.

recherche. Il effectue des analyses, 2


Tube
cal
d’un
Formation 1
Tube

met au point et applique des pro-

• Le blob se nourrit tocoles expérimentaux, utilise et contrôle des appareils de plus en

Le blob vit dans les sous-bois et se nourrit en recou- plus souvent automatisés.

vrant progressivement de la matière Après un baccalauréat général ou technologique intégrant les

organi que (bois mor t, champi - spécialités de la biologie, des études courtes de 2 ans permettent

gnons) qu’il d i g è re i n té g ra - d’obtenir un diplôme (BTS, DUT), pouvant être complété par une

lement. On peut le cultiver licence professionnelle.


Blob en croissance

en laboratoire et le nourrir au laboratoire.

avec des flocons d’avoine

Chercheur(euse)

par exemple : à raison d’un

C’est un métier pour passionné, qui exige une haute qualification.

kilogramme par semaine, le

Des exercices nombreux et variés,


Le chercheur ne travaille jamais seul : dans son laboratoire, il

blob double de volume tous

flocon d’avoine
passe plus de temps à l’animation de son équipe et à la communi-

les jours.

cation de ses résultats qu’à l’expérimentation à proprement parler.

Les études sont longues : 8 années après le baccalauréat pour

obtenir un doctorat. Un très bon niveau scientifique est nécessaire

• Le blob se déplace et se souvient

et le choix d’une spécialisation en biologie s’impose.

Pour découvrir l'actualité


Le blob explore son environnement en étendant des filaments à la vitesse

de 4 cm par heure. Il laisse sur son passage des traces de mucus, ce


pour s'autoévaluer, travailler les
qui lui permet de « savoir » où il est déjà passé. Des observations et

des expériences montrent que le blob explore ainsi très efficacement

son environnement et apprend à éviter des obstacles.

et l'histoire des sciences,


• Le blob se reproduit
en 2006) agrandissent

Coupé en petits morceaux, le blob cicatrise en moins de 2 minutes


encore les perspectives compétences à acquérir, pratiquer les
et se réorganise, accédant ainsi à une sorte d’immortalité. Si deux
d’utilisation des cultures

blobs différents peuvent aussi s’unir, leur sexualité est cependant


c e l l u l a i re s tout en

très originale : on ne dénombre pas moins de 720 sexes différents


imposant une réflexion

chez les blobs !


sur les enjeux éthiques

connaitre des formations


nourriture

raisonnements scientifiques en utilisant


de l’utilisation des cellules

embryonnaires.
• Le blob apprend et transmet son savoir

Les applications des cultures


Le blob n’aime pas le sel : des chercheurs ont cependant

cellulaires sont désormais très


réussi à entraîner un blob à franchir un pont de sel pour

nombreuses : fabrication de vaccins,


atteindre sa nourriture. Plus étonnant : au contact d’un blob
HeLa
de cellules
Culture
production de protéines par les cellules
expérimenté, un blob naïf devient très rapidement expert !

et des métiers
optique

(microscopie

les connaissances acquises.


cultivées, recherche fondamentale sur

en fluorescence).
blobs entraînés à franchir le pont de sel

le fonctionnement des cellules et des

blob naïf, non entrainé

tissus, remplacement des modèles animaux dans


ponts de sel

Remarque : après quelques heures, les 3 blobs


la recherche, assistance médicale à la procréation,

ont traversé les ponts de sel et pris possession


thérapie cellulaire à partir de cellules souches,

de la source de nourriture.
dont on contrôle le développement pour former des

D’après les travaux et communications d’Audrey Dussutour et David Vogel, cellules spécialisées, et qui sont ensuite greffées

chercheurs au CNRS.
au patient (cellules de la rétine de l’œil, cellules

cardiaques, cellules pancréatiques…).


ire
ma
Som

P A R T I E 1

uver
Retro

L’organisation fonctionnelle du vivant acqu


is 8
des

Les niveaux d’organisation des êtres vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1. Une organisation en lien avec les grandes onctions de la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2. Des cellules organisées en tissus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

3. Une grande diversité de cellules spécialisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

4. L’organisation interne des cellules animales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

5. L’organisation interne des cellules végétales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

L’ADN, support de l’information génétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

1. La construction d’un organisme pluricellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

2. L’organisation de la molécule d’ADN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

3. Le langage codé de l’ADN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

4. ADN et spécialisation des cellules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Le métabolisme des cellules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

1. Des métabolismes diérents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

2. Exploiter des molécules organiques pour obtenir de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

3. Le métabolisme des cellules chlorophylliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

4. Les enzymes : des molécules qui conditionnent le métabolisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

5. Des métabolismes interdépendants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

OB JECT IF SC IE NC E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

P A R T I E 2

La biodiversité, résultat et étape

uver
Retro
de l’évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

is
des acqu

La biodiversité à différentes échelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

1. La diversité des écosystèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

2. La diversité au sein des écosystèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

3. L’espèce, un outil pour décrire la biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

4. La diversité des individus et des populations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

La biodiversité change au cours du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

1. Des modifications rapides de la biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

2. L'étude de la biodiversité du passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

3. Une crise biologique à la fin du Crétacé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

4. La crise de la fin du Crétacé : un événement planétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

5. La biodiversité actuelle s'eondre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110


Mécanismes évolutifs et biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112

1. La sélection naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

2. La dérive génétique ou le jeu du hasard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

3. Communiquer pour survivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118

4. Communiquer pour se reproduire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

5. La sélection sexuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

6. Des exemples de spéciation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132

OB JECT IF SC IE NC E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

P A R T I E 3

uver
Retro

is
des acqu
Enjeux planétaires contemporains ............. 136

La dynamique des paysages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

1. La diversité des paysages terrestres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142

2. L’altération des roches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

3. L'érosion des produits de l'altération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146

4. La ormation des roches détritiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

5. La reconstitution d’un paléo-environnement sédimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

Érosion et activités humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160

1. Des matériaux de construction issus de l’érosion : les granulats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

2. Les terres rares : des matériaux métalliques recherchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164

3. L’océan Atlantique gagne sur les terres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166

4. Des zones d’érosion à protéger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

Exercices Autoévaluation – Entraînement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

OB JECT IF SC IE NC E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176

Les agrosystèmes : structure et fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

1. Le onctionnement d'un agrosystème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180

2. La diversité des agrosystèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

3. Des modèles agricoles diversifiés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184

4. La ormation d'un sol cultivable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186

5. Le rôle des êtres vivants du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196

Vers une gestion durable des agrosystèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198

1. Des sols agricoles de moins en moins ertiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200

2. Vers une gestion durable de la ertilité du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202

3. Vers une gestion durable des insectes ravageurs des cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204

4. Vers une gestion durable des « mauvaises » herbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210

OB JECT IF SC IE NC E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
re
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Som

P A R T I E 4

uver
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Corps humain et santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216

is
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Devenir homme ou femme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222

1. Le sexe biologique et son origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224

2. L’acquisition des caractères sexuels de l'adulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226

3. Une production continue de spermatozoïdes et de testostérone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228

4. Le onctionnement cyclique des ovaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

5. Vivre sa sexualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240

La maîtrise de la procréation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242

1. Des avancées scientifiques et sociétales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244

2. La « pilule », une méthode de contraception hormonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246

3. La diversité des contraceptions hormonales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248

4. Des réponses à des situations exceptionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250

5. L'assistance médicale à la procréation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252

6. Prévenir les inections sexuellement transmissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262

OB JECT IF SC IE NC E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264

Microorganismes et santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266

1. La diversité des agents pathogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268

2. Le VIH, un virus responsable d'une épidémie mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270

3. Le paludisme, une maladie parasitaire transmise par un insecte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272

4. À la découverte du microbiote humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274

5. Le microbiote intestinal, des locataires qui nous veulent du bien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276

6. Des perturbations du microbiote intestinal, causes de maladies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278

Bilan des connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280

Exercices Autoévaluation – Entraînement – Raisonnement scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282

Construire sa démarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286

OB JECT IF SC IE NC E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288

Corrigés des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290

Lexique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296

Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302

nces
compéte
14 fiches

>
OB JECT IF

J'apprends à...
S C IE N C E S

Fiche 1 Mener une démarche scientifique

Fiche 2 Formuler un problème scientifique

Fiche 3 Formuler des hypothèses

Fiche 4 Concevoir une stratégie de résolution d’un problème scientifique


oire
rs, l'hist
des métie
et

Fiche 5 Choisir une méthode scientifique appropriée

ou des
ces,
des scien
Fiche 6 Communiquer des résultats scientifiques

rches
de reche
iques
Fiche 7 Distinguer corrélation et causalité techn

s 68,
s page
Fiche 8 Distinguer cause et conséquence nante
surpre

288 !
Fiche 9 Analyser des résultats expérimentaux (étude d’un seul paramètre)
214, 264,
134, 176,

Fiche 10 Analyser des résultats expérimentaux (étude de plusieurs paramètres)

Fiche 11 Exercer son esprit critique ace à une inormation

Fiche 12 Exprimer un raisonnement scientifique à l’écrit ou à l’oral

Fiche 13 Se repérer dans les échelles de taille pour choisir l’outil d’étude adapté

Fiche 14 Comprendre et explorer des modèles moléculaires


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ns *Philippe Cosentino
Les animatio

Érosion et activités humaines


P A R T I E 1

Érosion côtière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 166

L'organisation fonctionnelle du vivant

Les agrosystèmes : structure et


Les niveaux d'organisation des êtres vivants

fonctionnement
Organisme, organes, tissus, cellules . . . . . . . . . . . . p. 15

Origine des sols . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 186


De la plante au chloroplaste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19

Appareil de Berlese . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 188

P A R T I E 2

Vers une gestion durable des agrosystèmes

La biodiversité, résultat et étape de l’évolution


Eutrophisation d'un cours d'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 202

Gérer un agrosystème* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 215

La biodiversité change au cours du temps

La fossilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 96

Échelle des temps géologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 98

P A R T I E 4

Horloge géologique / les crises . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 100

Corps humain et santé

Mécanismes évolutifs et biodiversité

Devenir homme ou femme


Évolution allélique* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 114

Appareil génital féminin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 218


Phalènes* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 114

Appareil génital masculin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 218


Sélection naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 115

Cycle menstruel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 219


Modélisation d'un tirage avec remise* . . . . . . . . . p. 117

Taux hormonaux et cycle menstruel . . . . . . . . . . . . p. 231


Dérive génétique* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 117

Vue 3D du clitoris* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 233

P A R T I E 3

La maîtrise de la procréation

Enjeux planétaires contemporains


Taux hormonaux et contraception . . . . . . . . . . . . . . p. 247

FIVETE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 253
La dynamique des paysages

Érosion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 143

Microorganismes et santé

Érosion par le gel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 145

Cycle réplicatif du VIH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 270

Transport des sédiments par l'eau . . . . . . . . . . . . . . p. 146

Formation du grès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 149

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d
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P

s animés
as-bilan
t 40 schém
Plus de
en podcas
Les cours
Schémas-bilans

Les gènes sont des fragments d’ADN...

Pour écouter et réviser le cours, à votre rythme,


G

autant de fois que vous le souhaitez.

4 nucléotides

A G

diérents...

G C A

C G

G A

T A

A G

A T

A G

G C

... s’associent pour

cul G G

é e
l former deux chaînes
G C

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3
M

A A complémentaires

T A enroulées en

double hélice.

les 3D
Les molécu

par Philippe Cosentino

Molécule de glycogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20
m
e
i
m
c

Molécule de mélanine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21
L

ues
mas numériq
Molécule de chlorophylle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 22
en panora
minces
Des lames

Molécule d'amidon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23

Fragment d'ADN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36

Grâce à ces préparations

Un nucléotide (A) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 37

virtuelles, vous vous

déplacez et zoomez sur


Molécule de glucose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 57

le secteur de votre choix.

Molécule de testostérone . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 229

Un complément très
Molécule d’œstradiol : un œstrogène . . . . . p. 231

utile à l’observation
Comparaison œstradiol / éthinylestradiol p. 247

microscopique directe.
Comparaison progestérone / RU486 . . . . . . p. 251

par Paul Pillot


par Frédéric Labaune
Stomates sur

l’épiderme inférieur

d’une feuille de polypode.

8
P A R T I E 1

L’o rg a n i s a t i o n

fo n c ti o n n e ll e

du viva n t

1
Les niveaux d’organisation des êtres vivants 12

2
L’ADN, support de l’information génétique 32

3
Le métabolisme des cellules 50

9
Retrouver des acquis

Un être vivant est constitué d’une ou plusieurs cellules

membrane

noyau

cytoplasme

100 µm

A Cellules d’épiderme d’oignon (observation B Schéma de l’organisation d’une cellule.

au microscope).

Certains êtres vivants sont constitués de

plusieurs cellules : on les appelle des

pluricellulaires

D’autres sont constitués d’une unique

cellule : on les appelle des unicellulaires

50 µm

C Paramécie (observation au microscope).

L’origine des cellules d’un être vivant pluricellulaire

A Cellule-œuf humaine. B Fin de la première division C Nouveau-né.

cellulaire de la cellule-œuf.

Dans le cas de la reproduction sexuée, la fécondation permet la formation de la cellule-œuf :

c’est la première cellule du nouvel individu. Par divisions successives de cette première cellule

se formeront toutes les cellules de l’organisme pluricellulaire.

10
L’information génétique des cellules

7 µm

A Mise en évidence de l’ADN dans B ADN obtenu par extraction de

une cellule végétale. nombreuses cellules.

L’ADN, présent dans le noyau

des cellules, est le support de

l’information génétique

MITOSE

La division cellulaire, ou mitose,


(division cellulaire)

permet la formation de deux

cellules génétiquement identiques

à la cellule initiale et entre elles.

Ainsi, toutes les cellules d’un

organisme pluricellulaire possèdent

la même information génétique

C La transmission de l’information génétique.

Les besoins nutritifs des êtres vivants

dioxyde de carbone

(CO )
2
lumière

Pour assurer le fonctionnement de leurs organes et

de leurs cellules, les animaux s’approvisionnent en

aliments contenant des matières organiques

Les plantes vertes réalisent la photosynthèse : elles


eau + sels minéraux

n’ont besoin que de matières minérales et peuvent

produire leur propre matière organique à condition de


Les éléments nécessaires à la photosynthèse

recevoir de la lumière de l’arbre.

11
Les niveaux
C HA P I T R E

d’organisation

des êtres vivants

Cellules d’une feuille de mnium (mousse). Observation au microscope optique (lumière polarisée, X 200)

12
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Des êtres vivants organisés

La cellule est souvent définie

comme l’unité structurale du

vivant. Un animal ou une plante est,

comme cet être humain, constitué

de milliers de milliards de cellules.

Pourtant, un organisme ne se réduit

pas à un ensemble de cellules «en

vrac». L’organisation d’un être

vivant n’est pas que matérielle:

elle est en relation étroite avec la

réalisation des différentes fonctions

qui caractérisent la vie.

Reconstruire la peau

Il est possible de reconstituer de la peau en

laboratoire: placées dans un milieu de culture

approprié, les cellules se multiplient pour former

un tapis cellulaire (C). La photographie (B) est une

observation microscopique de peau reconstruite:

on y voit différentes couches de cellules ayant une

structure et une fonction particulières.

10 m

Formuler les problèmes à résoudre

À partir de ces documents et des connaissances que vous possédez

déjà, formulez quelques questions que vous vous posez concernant

l’organisation d’un être vivant pluricellulaire.

Pensez aux différentes échelles d’étude du vivant et de la matière,

aux différentes fonctions biologiques que vous connaissez et qui

caractérisent tout être vivant.

13
étinU

Une organisation en lien

avec les grandes fonctions de la vie

Unicellulaires ou pluricellulaires, et quel que soit le groupe auquel ils appartiennent (végétal,

animal, champignon), les êtres vivants assurent les mêmes grandes onctions: nutrition,

reproduction, déense, relation avec l’environnement.

Comment l'organisation de ces êtres vivants leur permet-elle

d'assurer les fonctions vitales ?

Des observations d’êtres vivants unicellulaires

Activité pratique

Prélever une goutte du milieu (naturel ou artificiel) dans Une euglène est un être vivant unicellulaire* vivant

lequel se sont développés des êtres vivants unicellulaires. dans les eaux douces et claires. Elle se déplace grâce

à un lagelle*. Une euglène est capable de produire


Déposer sur une lame, recouvrir d’une lamelle et observer

la matière organique dont elle a besoin grâce aux


au microscope.

chloroplastes* présents dans son cytoplasme (voir cha-

pitre 3). Elle se multiplie par division dans le sens de la

longueur.

élément sensible

à la lumière

chloroplastes

flagelle

noyau contenant

10 µm

le matériel génétique

A Euglènes (observation au microscope optique). B Les étapes de la division d’une euglène.

Les levures sont des champignons unicellulaires. Une levure

se nourrit en prélevant des nutriments dans son milieu de

vie (voir chapitre3) et se reproduit par bourgeonnement.

noyaux

cytoplasme

membrane cellulaire

paroi protectrice

C Fin du bourgeonnement d’une levure D Levures cultivées dans un milieu nutritif

(microscopie électronique). (observation au microscope optique).

14
mat
i
n

1
étinU
L’organisation de deux êtres vivants pluricellulaires

Organisme, organes,

tissus, cellules

Les êtres vivants pluricellulaires*, comme

un être humain (A) ou un plant de tomate (B),

étamine
sont constitués de très nombreuses cellules pistil

assemblées en organes* accomplissant les

pétale
diverses onctions nécessaires à la vie.

ovaire
sépale

ovule

pédoncule

Fleur

graine

peau

Fruit

utérus

glande

cœur
mammaire

cerveau

feuille

poumons

tige

racine

rein

foie

estomac intestin

A Un être humain en « kit ». B Les divers organes d’une plante.


selbaegasivne sétivitcA

Pour établir le lien entre l'organisation des êtres vivants

et la réalisation des grandes fonctions :

À partir des observations réalisées et des informations données,


pour réussir
Des clés

montrez que la cellule d’un être vivant unicellulaire assure

les principales fonctions vitales.


Vous pouvez commencer par

faire une liste des principales


Pour les deux organismes pluricellulaires, identifiez les principales

fonctions indispensables à la

fonctions associées aux organes visibles sur le document.

vie.

Vous pouvez présenter vos réponses sous la forme d’un tableau

de correspondance.

Lexique ➥ p.296
15
étinU

Des cellules organisées en tissus

Chez les organismes pluricellulaires, les organes sont responsables d’une onction (ou même

parois de plusieurs). Un organe est en ait une structure plus complexe qu’on peut le penser

au premier abord.

Comment l'agencement des cellules dans un organe lui permet-il

d'assurer sa fonction ?

Exemple d’un organe protecteur : la peau

La peau est un organe qui assure un rôle de protection kératine, protéine* fibreuse très résistante. L’épiderme

(contre les agressions physiques, les microbes, les rayons contient aussi des mélanocytes*, cellules responsables de

ultraviolets, etc.). Elle est constituée de plusieurs types la pigmentation de la peau (voir page 21).

cellulaires agencés en deux principaux tissus*: l’épiderme Le derme est un tissu de soutien, qui donne à la peau résis-

et le derme. Les cellules de l’épiderme produisent de la tance, souplesse et élasticité.

couche cornée :

(cellules mortes

constituées de

kératine)

Épiderme

couche de

kératinocytes

fibroblaste Derme

50 µm

Coupe de peau observée au microscope optique.

Le rôle de la matrice extracellulaire

La technique utilisée pour réaliser la pho-

tographie ci-contre permet de distinguer

les cellules du derme, les fibroblastes

(noyaux en bleu). Ces cellules produisent

des molécules fibreuses de collagène (en

orange) et de fibronectine (en vert) qui

remplissent la matrice extracellulaire*.

Il se orme ainsi un tissu conjoncti assu-

rant la cohérence du derme (le mot col-

lagène vient du mot greckollasignifiant

«colle»).

Dans l’épiderme, d’autres molécules de

l’espace extracellulaire assurent l’adhé-

30 µm

rence des cellules entre elles.

Fibroblastes du derme observés au microscope après traitement par

immunofluorescence*

16
2
étinU
La feuille, un organe assurant la nutrition de la plante

Activité pratique

Observer une coupe transversale de euille et rechercher les diérents

tissus.

On peut acilement observer des tissus conducteurs de sève :

– ouvrir une euille de poireau en séparant la ace supérieure de la ace

inérieure;

– prélever quelques «fils»;

– les déposer sur une lame avec une goutte de colorant;

– placer une deuxième lame puis écraser délicatement.

Épiderme

Tissu

chlorophyllien

Tissu non

chlorophyllien

50 µm

50 µm

C La coloration au vert d’iode

montre des épaississements

A En utilisant un colorant, on spiralés de lignine*, situés dans

50 µm

peut mettre en évidence la l’espace extracellulaire. Ceux-ci

paroi extracellulaire rigide des renforcent les vaisseaux

cellules végétales, constituée B Observation au microscope optique d’une coupe conducteurs formés par des

de cellulose* transversale de feuille de poireau (sans colorant). files de cellules mortes et vides.
selbaegasivne sétivitcA

Pour montrer l'importance de l'organisation en tissus,

pour réussir
Des clés

en relation avec la fonction d'un organe :

Vous pouvez faire et utiliser

Présentez les observations que vous avez réalisées et établissez


des photographies ou

le lien avec la fonction assurée. des dessins.

N’oubliez pas les légendes


En utilisant des informations présentes dans les textes associés

et les titres. Indiquez le


aux photographies, recherchez les points communs entre

grossissement d’observation.

les structures des organes ici présentés.

Lexique ➥ p.296
17
étinU

Une grande diversité de cellules

spécialisées

Les cellules qui constituent les tissus et les organes des plantes et des animaux sont très

diversifiées. On compte, par exemple, pas moins de 250types cellulaires diérents chez l’être

humain.

En quoi consistent les différences entre les cellules et quel lien

peut-on établir avec leurs fonctions ?

Une cellule de réserve chez les animaux : la cellule hépatique

Après un repas, les glucides * peuvent acilement

être stockés dans les cellules du oie. Cet organe est

ensuite capable de les restituer en cas de besoin.

Chez les animaux, les glucides sont mis en réserve

sous orme de molécules de glycogène*.

membrane

Activité pratique

Gratter avec un scalpel la surace d’un petit mor-

noyau
ceau de oie.

Déposer l’échantillon sur une lame.

Recouvrir de colorant (bleu de méthylène ou eau cytoplasme

iodée), laisser agir une minute.

Placer une lamelle et tapoter légèrement pour dis-

socier les cellules.

Observer les cellules au microscope à diérents

7 µm
grossissements.

Cellules de foie (observation au microscope optique, coloration

spécifique des grains de glycogène en rose, non réalisable en lycée).

D’autres exemples de cellules animales

Les cellules de la muqueuse* intestinale sont en contact avec les nutri-

ments et permettent leur absorption (capture et passage dans le sang).

Le rôle d’un neurone* est de transmettre un message sur une distance

parois très longue.

une cellule

10 µm

5 µm

B Neurone de la moelle épinière

A Cellules de la muqueuse intestinale (microscopie optique). (microscopie optique).

18
mat
i
n

3
étinU
Des cellules chlorophylliennes chez les plantes

De la plante au

chloroplaste

Les euilles sont les organes chlorophylliens des plantes

dont le rôle est d’eectuer la photosynthèse*: elles captent l’énergie lumi-

neuse pour produire des matières organiques* (glucides notamment).

Activité pratique

Prélever une euille fine située à l’extré-

noyau

mité d’un rameau d’élodée (A).

Monter entre lame et lamelle dans une

chloroplaste

goutte d’eau.

Observer au microscope en cherchant la

zone la moins épaisse. Faire varier la mise

au point (il y a plusieurs couches de cel-

10 µm
lules superposées).

L’élodée est une plante invasive: ne pas rejeter


B Cellules d’une feuille d’élodée (observation au microscope optique,

!
les ragments dans la nature!
sans colorant).

Une cellule de réserve chez les plantes : la cellule du tubercule de pomme de terre

Le tubercule* de pomme de

terre (A) est un organe sou-


amyloplastes

terrain qui permet à la plante

de stocker des réserves de

matières organiques. Chez les

plantes, les glucides sont mis


A

en réserve sous orme de molé-

cules d’amidon* (voir page 23).

Activité pratique

Réaliser une coupe aussi fine que possible de la chair

d’un tubercule de pomme de terre.

Monter entre lame et lamelle dans une goutte d’eau

iodée diluée (l’eau iodée colore l’amidon en bleu-

violet oncé).

20 µm
Observer au microscope en recherchant la zone la

moins épaisse.

B Cellule de tubercule de pomme de terre (microscopie optique,

coloration à l’eau iodée).


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés
Pour mettre en évidence la grande diversité

et la spécialisation des cellules :

Vous pouvez faire et utiliser

des photographies ou des dessins.

Présentez les observations réalisées et comparez

Pensez à différents critères: la forme

les différentes cellules.

de la cellule et ce qu’elle contient.

Indiquez en quoi les cellules sont adaptées aux


Pour chaque cellule, reliez une ou plusieurs

fonctions qu’elles remplissent. de ses particularités à la fonction

de l’organe dont elle est issue.

Lexique ➥ p.296
19
étinU

L’organisation interne

des cellules animales

Une cellule est une unité vivante délimitée par une membrane. En utilisant les outils appropriés,

on peut étudier le contenu cellulaire. On constate que le cytoplasme contient des structures

plus petites, auxquelles on donne le nom d’organites, ainsi que diverses molécules.

Quelle relation existe-t-il entre l'organisation d'une cellule animale

et sa spécialisation ?

L’organisation d’une cellule hépatique

L’observation d’une cellule de oie au microscope électro- où se déroule la respiration cellulaire (voir chapitre 3) ainsi

nique permet d’étudier son contenu cytoplasmique: on y que de nombreux granules de glycogène*

observe le noyau, des organites* appelés mitochondries*

mitochondries

glycogène

0,5 µm

B Détail de l’organisation

interne d’une cellule.

Remarque : pour aciliter l’identifi-

cation, ces images sont colorisées:

les mitochondries apparaissent en

4 µm
rose, les grains de glycogène en vert.

A Cellule de foie observée au microscope électronique.

unité de glucose

Activité pratique

Avec un logiciel de modélisation

moléculaire, il est possible d’étudier

un ragment d’une molécule de gly-

cogène.

cul
é e
l
Il est par exemple possible d’iden-
o
3
M

tifier les atomes présents, d’aficher

la molécule sous diérents aspects,

de comprendre sa structure et de glycogène

mesurer la taille de la molécule.

0,5 nm

C Modèle d’un fragment de molécule de glycogène.

20
4
étinU
Un autre exemple de cellule spécialisée : le mélanocyte

Les mélanocytes* sont des cellules spécialisées de

l’épiderme qui produisent de la mélanine*, pigment

responsable de la coloration de la peau (voir chapitre3).

Un mélanocyte contient des organites particuliers, les

mélanosomes, renermant de nombreuses molécules

de mélanine. Les mélanosomes migrent dans les

kératinocytes* (voir page 16) et colorent ainsi la peau,

la protégeant des rayons ultraviolets.

mélanocyte

mélanosomes

A Représentation de l’épiderme

en coupe transversale.

2 µm

B Observation d’un mélanocyte au microscope électronique.

cul
é e
l
o

3
M

D
mélanine

0,8 µm 0,3 nm

C Mélanosomes. D Modèle d’un fragment d’une molécule de mélanine.


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour mettre en relation l'organisation interne des cellules

animales avec leur spécialisation :


L’exploitation des documents

doit vous permettre de dégager

Pour les deux exemples présentés, identifiez les différents niveaux au moins trois niveaux

d’organisation.
d’organisation observés et donnez un ordre de grandeur de leur

Reliez les particularités de


taille respective. Vous pouvez présenter vos résultats sous forme

ces cellules à leur rôle dans


d’un tableau.

l’organisme. Utilisez les études

Précisez en quoi ces cellules sont spécialisées.


précédentes.

Lexique ➥ p.296
21
étinU

L’organisation interne

des cellules végétales

Comme les cellules animales, les cellules végétales présentent une organisation interne en lien

avec leur spécialisation.

Comment l'organisation des cellules végétales leur permet-elle

d'assurer leurs fonctions ?

L’organisation d’une cellule chlorophyllienne

Parmi les nombreux organites présents dans le cytoplasme, ponsable de la couleur verte des plantes. Les chloroplastes

les chloroplastes* sont caractéristiques des cellules chloro- jouent un rôle essentiel lors de la photosynthèse* (voir

phylliennes. Le chloroplaste renerme de très nombreuses chapitre 3).

molécules parmi lesquelles la chlorophylle*, pigment res-

1: noyau

2: chloroplaste

3: mitochondrie

4: vacuole*

Remarque : la cellule ci-contre est jeune.

Dans une cellule plus âgée, les orga-

nites sont beaucoup plus nombreux, et

les vacuoles (poches internes remplies de


1

liquide) occupent un volume beaucoup plus

important.

0,5 µm
2,5 µm

B Un chloroplaste.

A Cellule chlorophyllienne observée au microscope électronique

(couleurs artificielles).

Activité pratique

Avec un logiciel de modélisation moléculaire:

Étudier la molécule de chlorophylle en variant

le mode de représentation. cul


é e
l
o
3
M

Identifier la nature des atomes présents.

Mesurer la taille de la molécule.

chlorophylle

0,3 nm

C Modèle d’une molécule de chlorophylle.

22
5
étinU
L’organisation d’une cellule de réserves

2 µm

B Détail de la paroi cellulaire.

4 µm

0,5 µm

A Cellule de racine de maïs observée au microscope électronique (sans colorisation). C Un amyloplaste*

Activité pratique

Avec un logiciel de modélisation moléculaire:

Étudier ce modèle moléculaire d’amidon

cul
en variant le mode de représentation. é e
l
o

3
D
Mesurer la taille de ce ragment.

Rechercher le point commun

avec le glycogène (voir page 20).

amidon

0,3 nm

D Modèle moléculaire d’un fragment d’amidon.


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour mettre en relation l'organisation interne des cellules

végétales avec leur spécialisation : L’exploitation des documents

doit vous permettre de dégager

au moins trois niveaux

Pour les deux exemples présentés, identifiez les différents niveaux

d’organisation.

d’organisation observés et donnez un ordre de grandeur de leur

Reliez les particularités de

taille respective.

ces cellules à leur rôle dans

Précisez en quoi ces deux cellules sont spécialisées. l’organisme. Utilisez les études

précédentes.

Lexique ➥ p.296
23
ca
d
s
o

t
Les niveaux d’organisation
n
Bila
Bilan

ces des êtres vivants


san
at

nais
m i
des i

con n

n
s
Schémas-bilans

Êtres vivants unicellulaires et pluricellulaires


1

Pour vivre, les êtres vivants accomplissent différentes fonctions: ils se nourrissent, se
Une cellule assure ...

reproduisent, établissent des relations avec leur environnement et peuvent éventuel-


reproduction

lement se déplacer.

Certains êtres vivants sont constitués d’une seule cellule: ce sont les unicellulaires. Ils

appartiennent à des groupes différents et leur cellule présente des aspects variables:

leur point commun est que toutes leurs fonctions sont assurées par une unique cellule.

locomotion

nutrition
Chez les organismes pluricellulaires, les fonctions sont assurées par des structures

... toutes les fonctions

complexes spécialisées dans l’accomplissement d’une fonction particulière : ce sont

les organes. Dans le corps humain, on peut citer le cerveau, le cœur, les poumons, l’es-
Organisme unicellulaire.

tomac, l’intestin, les muscles, les gonades, etc. Ces organes sont souvent regroupés en

Des organes ...


appareils (ou systèmes) fonctionnels: système nerveux, appareils digestif, circulatoire,

reproducteur, etc. Chez les plantes, les racines, tiges et feuilles assurent les fonctions
nutrition

de nutrition, tandis que fleurs, fruits et graines sont spécialisés dans la reproduction.

Remarque: le cas des bactéries sera étudié dans le chapitre 3 de la partie 4.

Á retenir Chez les organismes unicellulaires, toutes les fonctions sont assu-

rées par une seule cellule. Chez les organismes pluricellulaires, les fonctions sont
reproduction

assurées par différents organes, chacun étant spécialisé dans l’accomplissement

... spécialisés
d’une fonction particulière.

Organisme pluricellulaire.

L’organisme pluricellulaire : un ensemble de cellules spécialisées


2

Qu’ils soient unicellulaires ou pluricellulaires, les êtres vivants sont tous constitués à partir cellules

nerveuses

d’une unité structurale de base qui est la cellule. Ceci témoigne de l’unité du monde vivant.

Typiquement, une cellule est un espace limité par une membrane. Elle peut être facile-

ment observée au microscope optique: une cellule animale mesure en général quelques

-6

micromètres (1µm=10 m) à quelques dizaines de micromètres. Une cellule végétale

est souvent de plus grande dimension ( jusqu’à 200µm).

Le contenu cellulaire, ou cytoplasme, renferme différents éléments appelés organites

(dont la taille est de l’ordre duµm ou de quelquesµm). Certains sont visibles au micros-

cope optique, comme le noyau cellulaire ou les chloroplastes des cellules chlorophyl-

liennes. L’utilisation du microscope électronique révèle la richesse du cytoplasme en divers

cellules
organites, comme les mitochondries et de nombreux autres organites.

épidermiques

Chez les êtres vivants pluricellulaires, toutes les cellules ne sont pas identiques : elles

diffèrent par leur forme, les organites qu’elles renferment, les molécules qu’elles

possèdent ou qu’elles produisent. On dit que les cellules sont spécialisées. Cette spécia-

lisation est à mettre en relation avec leur fonction. Un neurone, un globule rouge ou une

cellule chlorophyllienne sont des exemples de cellules spécialisées.


cellules

intestinales
Ainsi, on estime qu’un être humain par exemple est constitué d’environ 30000milliards

13

(3 10 ) de cellules appartenant à plus de 250types cellulaires différents.


Un ensemble de cellules

spécialisées.

Á retenir La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle des êtres vivants. Une

cellule contient de nombreux organites assurant son fonctionnement.

24
Différents niveaux d’organisation
3

Comme la matière minérale, la matière du vivant


Organisme

est const ituée de moléc ules (asse mblag es

d’atomes). Les cellules sont riches en macromo-

lécules, c’est-à-dire des molécules de relativement

grande dimension, formées par l’assemblage de

molécules élémentaires plus simples. C’est par Organe

exemple le cas des protéines ou des glucides

comme l’amidon et le glycogène. Les molécules

sont cependant trop petites pour être observées,

même avec un microscope électronique, leur taille

-9

étant de l’ordre du nanomètre (1 nm = 10  m,

soit 1/1 000 deµm).

Chez les organismes pluricellulaires, les cellules

d’un même type sont en général associées pour


Tissu

former un ensemble fonctionnel appelé tissu :

on parle par exemple de tissu épidermique

pour qualifier l’assemblage des cellules de l’épi-

derme formant un ensemble protecteur. Diverses

Cellule

molécules, situées dans la matrice extracellu-

laire, c’est-à-dire dans l’espace séparant les cel-

lules, assurent l’adhérence et la cohésion des

cellules appartenant à un même tissu.

Un organe est une structure complexe, en géné -


Molécule

ral constitué de plusieurs tissus qui participent à

la réalisation d’une même fonction. C’est le cas

par exemple d’une feuille (avec un tissu épider-

mique, un tissu chlorophyllien, un tissu conduc- organites

teur de sève…) ou encore de la peau (associant

un épiderme résistant, le tissu conjonctif du derme

ainsi que des follicules pileux, des glandes sécré-

trices, des récepteurs sensoriels…).

Organisation d’un être pluricellulaire.

On donne le nom d’organisme à un être orga-

nisé accomplissant les fonctions de la vie, que celui-ci soit unicellulaire ou pluricellulaire.

Á retenir Chez un organisme pluricellulaire, les organes sont constitués de cellules spécialisées

formant des tissus. Un tissu est un assemblage de cellules associées entre elles grâce aux molé-

cules de la matrice extracellulaire. Les cellules et les organites sont eux-mêmes composés de très

nombreuses molécules.

Mots-clés

Cellule Cellule spécialisée Matrice extracellulaire Organe Organisme Organite Tissu

25
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

5 Annoter une photographie


1 Retour vers les problématiques

Indiquez les légendes à placer sur chacune des deux pho-

Relisez la page  « S’interroger avant d’aborder le

tographies ci-dessous. Pour chacune d’entre elles, pro-


chapitre ». À l’aide de ce que vous savez à présent,

posez un titre précisant la technique d’observation utilisée.


formulez en quelques phrases les réponses aux ques-

tions suscitées par l’étude des documents présentés


Photographie 1

sur cette page.

2 QCM

b
Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne

réponse.

. La cohésion des cellules d’un tissu se fait grâce:

a. à l’épiderme;

b. à la matrice extracellulaire;

15 µm

c. au cytoplasme;

d. aux mitochondries.

Photographie 2

. Les organismes unicellulaires:

a. se reproduisent, mais ne s’alimentent pas et ne

a
peuvent pas se déplacer ;

b. n’ont pas de fonctions spécialisées;

c. peuvent se regrouper pour donner des organes

assurant une fonction particulière;

d. assurent toutes les fonctions au sein d’une seule

cellule.

2,5 µm
. Un chloroplaste est:
d

a. un organite;

b. un organe;
6 Vrai ou faux?

c. une cellule;
Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui

d. une molécule.
sont inexactes.

. Chez les organismes pluricellulaires, les cellules qui


. Les organismes unicellulaires possèdent des organes

assurent une même fonction sont regroupées en :


qui assurent l’ensemble de leurs fonctions.

a. molécule;
. Au sein d’un tissu, les cellules possèdent une organi-

b. tissu;
sation caractéristique qui est en relation avec leur

c. organisme;
fonction.

d. organite.
. Chez les organismes pluricellulaires, les organes sont

regroupés en tissus qui assurent chacun une grande

3 Questions à réponses courtes


fonction.

. Qu’est-ce qui distingue un organe d’un tissu?

7 Apprendre en s’interrogeant

. Quel est le rôle de la matrice extracellulaire?

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

. Quel organite n’existe pas dans une cellule animale?

et retrouvez ce que contient l’autre colonne.

. Citez trois exemples de cellules spécialisées chez un

. Vérifiez vos réponses, et reprenez si besoin les notions

animal.

concernées.

5. Citez deux organites communs aux cellules animales

et végétales.
Notion Définition

Organisme Organisme constitué

4 Retrouver les mots qui correspondent

unicellulaire d’une seule cellule.

à chaque définition

Élément d’un organisme composé

. Assemblage de cellules spécialisées participant à la

Organe de tissus regroupant des cellules

même fonction au sein d’un organisme.

spécialisées pour une fonction précise.

. Qualifie une cellule assurant une fonction particulière.

Structure spécialisée dans une fonction


. Qualifie un organisme dont toutes les fonctions sont

Organite précise dans une cellule (par exemple

assurées par une seule cellule.

les mitochondries ou les chloroplastes).

. Espace situé entre les cellules d’un tissu, comportant

des molécules permettant l’adhérence des cellules Unité structurale et fonctionnelle

Cellule

du vivant, délimitée par une membrane.


entre elles.

26
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

11 Identifier des outils et des techniques


8 Formuler un problème scientifique

Cette cellule de la glande thyroïde sécrète des hormones.


Un chercheur réalise une culture de levures (êtres vivants

unicellulaires) qu’il observe au microscope à cinq jours

d’intervalle.

50 µm

A Jour 1. B Jour 6.

5 µm

Formulez le problème scientifique qui est soulevé par

cette observation.

Identifiez la technique d’observation utilisée pour obte-

nir cette image en justifiant votre réponse par au moins

9 Interpréter des résultats et en tirer

deux arguments.

des conclusions

On réalise l’expérience suivante : une feuille de céleri

12 Communiquer par un dessin scientifique

est plongée dans un colorant alimentaire rouge. Après

On observe au microscope optique une préparation réa-


quelques heures, on réalise une coupe transversale au

lisée à partir d’un prélèvement de pulpe de banane, avec


milieu de la branche.

coloration à l’eau iodée.

Coupe

transversale

20 µm

À partir de l’observation du résultat obtenu, dites ce que

Réalisez un dessin scientifique de la structure observée.


cette expérience nous apprend sur l’organisation de cet

organe.

13 Recenser, extraire, organiser et exploiter

des informations
10 S’exprimer en utilisant le langage

Les artères permettent de faire circuler le sang en prove-


mathématique

nance du cœur. Leur paroi est constituée de trois couches


Le tableau ci-dessous présente des ordres de grandeur

de cellules: une couche de revêtement interne, une couche


des différents niveaux d’organisation d’un cerveau humain.

musculaire permettant la contraction de l’artère et une

Ordre de couche externe permettant d’attacher l’artère aux tissus

Niveau Mesure

grandeur
qu’elle traverse.

Organe Longueur du cerveau 17cm À l’aide d’informations issues du texte ci-dessus, montrez

qu’une artère est un organe.

Tissu Épaisseur du cortex cérébral 3mm

Taille du corps cellulaire

Cellule 30µm Aides à la résolution

d’un neurone

Reformulez la consigne sous forme d’une question.


Organite Longueur d’une mitochondrie 3µm

Recherchez dans votre cours ce qui caractérise un

Taille d’une molécule

organe (tant au niveau de sa structure que de son

Molécule nécessaire au fonctionnement 0,8nm

rôle).

d’une synapse

Recherchez dans le texte des arguments permet-

tant de montrer que l’artère possède bien ces carac-


Calculez les rapports de taille entre l’organe cerveau et

téristiques.
les éléments caractérisant chaque niveau d’organisation

inférieur.

27
Exercices
Raisonnement scientifique

bronches

14 L’épithélium des bronches:

un tissu mis à mal chez les fumeurs

Les bronches (A) participent activement à la filtration

cellules productrices

de l’air que nous inspirons. Elles sont revêtues d’un

de mucus

épithélium* principalement formé de cellules jointives

possédant des cils (B). D’autres cellules, moins nom-

breuses, sécrètent un mucus* qui recouvre l’ensemble


A

de l’épithélium.

cellules ciliées

En situation normale, le mucus a une consistance rela-

tivement fluide à sa base (teneur en eau de 97%), il est

plus visqueux en surface, ce qui permet d’engluer les

impuretés. Le mucus est imperméable à la plupart des

agents pathogènes*. Le battement coordonné des cils (12

à 15 fois par seconde) fait remonter le mucus à la vitesse

de 5 à 20mm par minute. Il est alors imperceptiblement

avalé et donc évacué. Quand tout se passe bien, nous 15 µm

avalons plus d’un litre de mucus par jour sans nous en

apercevoir! Ce système agit comme un véritable tapis


B Coupe transversale d’un épithélium bronchique

roulant qui refoule les impuretés et microbes, empê-


observée au microscope optique.

chant ceux-ci de s’introduire dans l’appareil respira-

toire. La toux est un mécanisme qui permet une expul-

sion réflexe, beaucoup plus rapide, mais désagréable.


bouffées. On constate ensuite une rupture du tapis muqueux

Malheureusement, l’épithélium des bronches est très et une fragmentation des cils. En réponse à cette agression, le

sensible à certaines agressions, comme les polluants nombre de cellules muqueuses augmente et le mucus sécrété

atmosphériques et la fumée de cigarette. La combustion est beaucoup plus visqueux. Le sujet a alors de plus en plus

du tabac engendre une production massive de molécules recours à la toux pour éliminer les particules et poussières. À

irritantes qui perturbent le fonctionnement de l’épithé- la longue, en remplacement des cellules spécialisées qui dis-

lium bronchique et finissent par le détériorer. paraissent, on constate une production importante de nouvelles

La fumée de cigarette paralyse les cils dès les premières cellules épithéliales, mais celles-ci sont moins spécialisées.

C Trois stades de l’évolution de l’épithélium bronchique chez un fumeur.

À l’aide d’informations trouvées dans le texte:

. Établissez le lien entre la structure du tissu bronchique et sa fonction.

. Placez les schémas du doc. C dans l’ordre chronologique suivant une consommation

régulière de tabac. Justifiez votre réponse.

. Expliquez pourquoi les fumeurs:

– toussent souvent;

– ont une toux qualifiée de «toux grasse»;

– ont plus souvent des infections respiratoires que la moyenne de la population.

28
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

15 L’épiderme des feuilles, un tissu spécialisé

L’épiderme des feuilles est la couche cellulaire super-

ficielle qui recouvre les feuilles des plantes (sur le des- cellule

épidermique
sus et sur le dessous). Il a un rôle protecteur, mais doit

aussi permettre les échanges gazeux de la photosyn-

thèse, tout en évitant une déshydratation importante qui

dessècherait irrémédiablement la feuille.

stomate

DOC 1 Observation de l’épiderme

L’épiderme foliaire est un tissu, généralement formé

d’une seule couche de cellules. Afin de l’observer, il suf-

fit de pratiquer une incision sur le dessus ou le dessous

de la feuille et de prélever la fine pellicule qui recouvre

la surface de la feuille. Après montage entre lame et 50 µm

lamelle dans une goutte d’eau, on peut faire l’observa-

tion ci-contre.
Lambeau d’épiderme d’une feuille de fougère (observation

au microscope optique).

DOC 2 Structure et rôle d’un stomate

Un stomate est formé de deux cellules en forme de Les cellules stomatiques ont la particularité de se déformer,

haricot délimitant un orifice (l’ostiole). Cet orifice com- selon leur degré d’hydratation:

munique avec les tissus situés dans l’épaisseur de la – lorsqu’elles sont bien hydratées, elles s’écartent l’une de

feuille (voir page 17). l’autre en laissant ouvert l’ostiole;

– lorsqu’elles se dessèchent, elles deviennent plus flasques

et leurs bords se collent, fermant l’ostiole.

3
2 2

1 1
ÉPIDERME

ostiole cellules

somatiques

4
STRUCTURE
5 5

INTERNE DE

LA FEUILLE

1. cellule épidermique - 2. cellules stomatiques

3. ostiole - 4. chambre sous-stomatique

15 µm 15 µm
5. parenchyme chlorophyllien

B C

A Schéma d’un stomate en coupe transversale. Observation microscopique d’un stomate dans deux situations différentes.

DOC 3 Ensoleillement et ouverture des stomates

au cours d’une journée d’été

Ouverture des stomates Intensité de l’ensoleillement

(% de l’ouverture maximale) (unité arbitraire)

. Montrez que l’organisation de l’épiderme lui per-

100 5

met d’assurer un rôle protecteur.

80 4 . À partir d’arguments tirés des différents documents,

expliquez comment la spécialisation des cellules

60 3 stomatiques permet les échanges gazeux néces-

saires à la fonction de la feuille tout en limitant la

40 2
déshydratation.

20 1

0 0

6 9 12 15 18 21

Heure de la journée

29
Exercices
Construire sa démarche

16 Le pancréas: un organe, deux fonctions

Le pancréas est un organe vital dont le rôle dans la digestion est connu depuis longtemps. En 1889, deux médecins,

Oskar Minkowski et Joseph von Mering, démontrent que le pancréas exerce également une action sur la glycémie,

c’est-à-dire la teneur en glucose du sang.

En étudiant l’organisation du pancréas à différents niveaux, montrez que sa structure est adaptée à cette double

fonction.

Schéma de la structure du pancréas


1

sang artériel pancréas acinus

îlot de

Langerhans

canal pancréatique

1,3 cm

sang veineux

duodénum

(tube digestif)

Observation microscopique du pancréas


2

acinus

canal

collecteur

îlot de

Langerhans

vaisseau

sanguin

40 µm

50 µm

A Coupe transversale de pancréas observée au microscope B Schéma d’interprétation de l’observation.

optique.

30
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Localisation de cellules sécrétrices d’hormones


3

Le pancréas libère dans le sang deux hormones ayant pour rôle de contrôler

la glycémie: l’insuline et le glucagon.

Une technique particulière de coloration permet de repérer au niveau d’un îlot

de Langerhans les cellules responsables de cette sécrétion.

1 nm

B Visualisation d’une molécule

d’insuline.

A Observation au

microscope optique

d’une coupe d’un îlot

de Langerhans.

1 nm

En vert : cellules

sécrétrices d’insuline.

30 µm

En rouge : cellules C Visualisation d’une molécule

sécrétrices de glucagon. de glucagon.

Structure d’une cellule d’un acinus pancréatique


4

L’étude au microscope électronique des cellules d’un aci-

nus pancréatique permet de mettre en évidence divers

organites intervenant dans l’activité de sécrétion.

L’étude du contenu des vésicules de sécrétion révèle la

présence de nombreuses molécules d’enzymes* diges-

tives, comme l’amylase (intervenant dans la digestion de

vésicule

l’amidon).

de sécrétion

appareil de Golgi

réticulum

endoplasmique

noyau

mitochondrie

1 nm
3 µm

A Visualisation moléculaire de l’amylase pancréatique. B Schéma de l’organisation d’une cellule d’un acinus

pancréatique (d’après observations au microscope

électronique).

31
L’ ADN,
C HA P I T R E

support de l’information

génétique

Modélisation de la molécule d’ADN et du message codé qu’elle porte.

32
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Une information codée

Il existe bien des façons de coder des messages.

Cette machine (A) est un « séquenceur d’ADN » :

elle permet de dévoiler le message codé

que contient un gène.

Le résultat obtenu se présente souvent

B
comme le document ci-contre (B).

Des cellules différentes

Toutes les cellules d’un

organisme pluricellulaire

héritent de la même information

génétique, issue de la même

cellule-œuf initiale. Pourtant,

il se forme dans un organisme

des cellules spécialisées,

différentes les unes des autres.

On compte pas moins de

250types cellulaires
10 µm 4 µm

dans l’espèce humaine.

C Observation microscopique D Observation microscopique de quelques

d’un neurone. cellules de la bouche.

Formuler les problèmes à résoudre

Vous savez que l’ADN est la molécule constitutive de ce qu’on appelle

l’information génétique. Formulez quelques questions suscitées

au vu du résultat donné par le « séquenceur d’ADN ».

Expliquez pourquoi le rappel associé aux photographies de cellules

révèle un paradoxe : exprimez alors le ou les problèmes ainsi posés.

33
étinU

La construction

d’un organisme pluricellulaire

Un être vivant pluricellulaire se orme à partir d’une cellule unique, la cellule-œu.

Ce développement, propre à chaque espèce, est sous la dépendance de l’inormation génétique.

Quelles sont les grandes étapes de ce développement ?

Quels en sont les phénomènes essentiels ?

Les premières étapes du développement embryonnaire animal

A B C D

Cette succession de photographies montre les premières Chez les animaux, les premières étapes du développe-

étapes du développement embryonnaire chez l’oursin : ment embryonnaire présentent certes quelques dié-

rences mais débutent toujours par la segmentation* de


A : stade deux cellules, 1h 30 après la écondation*

la cellule-œu. Le résultat en est la production rapide d’un


B : 4 cellules

très grand nombre de cellules.

C : 8 cellules

D : 16 cellules 50 µm

La mise en place des organes

0,2 mm

A Embryon de souris de 5 jours.

Chez la souris, la durée de la gestation* est de 20 jours.

Un embryon de souris de 5 jours comporte plusieurs

centaines de cellules.

La luorescence verte (A) traduit l’activité d’un gène*

déterminé et le massi de cellules ayant fixé cette colo-

ration spécifie la région où se ormera la tête.

Sur la photographie B, les chercheurs ont utilisé un colo-

rant (bleu sombre) qui révèle les régions où un autre

gène est en activité.

8 mm

B Embryon de souris de 11,5 jours.

34
1
étinU
Chez les végétaux, un développement indéfini

Comme chez les animaux, le développement d’une plante La photographie B est une observation microscopique d’un

nécessite une importante production de cellules. bourgeon apical* : son onctionnement permet la mise

en place d’une tige avec euilles et rameaux secondaires.


Une graine (A) comporte déjà une plantule* avec de minus-

cules euilles et une racine. La photographie C est une observation de l’extrémité de

la racine : comme dans le bourgeon, on peut y observer


Chez les plantes, la ormation de nouveaux organes dure

de nombreuses divisions cellulaires.


cependant toute la vie.

ébauche de feuille

zone de production

de nouvelles cellules

(méristème*)

1 mm

100 µm

Certains réactis colorent spécifique-

ment tel ou tel constituant chimique.

La photographie D a été obtenue à

l’aide du réacti de Feulgen* qui met

en évidence les molécules d’ADN*.

Celles-ci apparaissent alors colo-

10 µm

C D
rées en rouge.

100 µm
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre quelques-uns des principaux


pour réussir
Des clés

événements qui caractérisent le développement d'un être

vivant pluricellulaire :
Utilisez des acquis du collège.

Montrez que le nombre

Expliquez comment peuvent se former un très grand nombre de cellules peut rapidement

devenir colossal.
de cellules et rappelez ce que devient l’information génétique

initiale au cours de ce processus. Étudiez bien les observations

microscopiques et tenez

Proposez une explication possible à la formation d’organes

compte de ce qu’indiquent

différents et de cellules spécialisées au cours du développement.


les colorations utilisées.

Lexique ➥ p.296
35
étinU

L’organisation

de la molécule d’ADN

Le développement d’un être vivant est sous la dépendance de son inormation

génétique, c’est-à-dire de son ADN. Trop petite pour être étudiée avec un microscope,

la molécule d’ADN est cependant aujourd’hui bien connue.

Quelle est la structure de l'ADN

cul
é e
l
o

3
et comment peut-on la mettre en évidence ?

D
un fragment d’ADN

L’exploration d’un modèle d’ADN

Activité pratique

Avec un logiciel de modélisation molé-

culaire, vous pouvez acilement :

observer un modèle de molécule

d’
ADN en 3D ;

déterminer quels atomes entrent

dans la composition

de la molécule d’
ADN ;

déterminer combien de chaînes

comporte la molécule ;

colorer les sous-unités* qui

constituent la molécule ;

aire des mesures.

B Coloration par chaînes, mise

en évidence des sous-unités.

La radiographie de l’ADN (1953) : un indice décisi

La photographie ci-dessus, obtenue par Rosalind Franklin en 1953,

est un indice dont se sont servis James Watson et Francis Crick pour

déterminer la structure de l’
ADN.

Cette image est le résultat de la diraction de rayons X* par un cris-

tal d’
ADN. La disposition des taches a permis de révéler certaines pro-

priétés de l’
ADN :

– le moti en croix indique une organisation en une ou plusieurs hélices ;

– un tour d’hélice contient 10 sous-unités ;

– la distance entre les taches montre un espace de 0,34 nm entre

chaque sous-unité.
A Représentation en sphères, chaque couleur

symbolise un élément chimique.

36
cul
é e
l
o

3
M

2
étinU
Le puzzle de la structure de l’ADN

un nucléotide (A)

A G

C
T

B Les 4 nucléotides de l'


ADN.

Les analyses d’Erwin Charga (1949)

Bien avant de connaître sa structure, on savait que l’


ADN était

ormé de petites sous-unités appelées nucléotides*. Il existe

4 nucléotides diérents, symbolisés par l’initiale de leur consti-

tuant principal : A (Adénine), T (Thymine), G (Guanine) et C (Cyto-

sine).

En 1949, Charga mesure les proportions des diérents nucléo-

tides sur des extraits d’


ADN obtenus chez diérentes espèces.

Les résultats sont exprimés en % dans le tableau ci-dessous.

A T C G

Homme 30,9 29,4 19,9 19,8

Poule 28,8 29,4 21,4 21,0

Oursin 32,8 32,1 17,7 17,3

Levure 31,3 32,9 18,7 17,1

E. coli (bactérie) 24,7 23,6 26,0 25,7

Phage T (virus) 26,0 26,0 24,0 24,0

A Représentation en bâtonnets, chaque couleur


Remarque : l’exactitude des résultats est de + ou – 1%.

symbolise un nucléotide* différent.


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour étudier la structure de la molécule

d'ADN :
Montrez la forme de la molécule et le nombre de

chaînes.

Sur un autre schéma, représentez l’ADN déroulé

Explorez un modèle de molécule d’ADN

(à plat comme une échelle) et placez les sous-

et schématisez-le de façon simple, en montrant


unités. Pour chaque type de sous-unité, utilisez

ses caractéristiques fondamentales.


une couleur ou une forme spécifique.

Pensez à la façon dont s’associent les sous-unités.

Lexique ➥ p.296
37
étinU

Le langage codé de l’ADN

L’ADN est une longue molécule constituée d’une double séquence de nucléotides.

C’est le support concret de l’inormation génétique.

Pourquoi utilise-t-on le terme d'information pour qualifier les gènes ?

Comment l'ADN peut-il porter une grande diversité d'informations ?

Un exemple de caractère héréditaire spécifique : la bioluminescence

La bioluminescence* est une

propriété possédée par quelques

espèces animales. Par exemple,

la méduse Aequorea victoria (A)

produit une protéine* qui, après

avoir été excitée par de la lumière

bleue, émet une lumière verte (B).

Cette protéine est baptisée

GFP pour « Green Fluorescent

Protein ».

Cette propriété est un caractère

héréditaire : elle se transmet de

génération et en génération. La

plupart des espèces animales

n’ont cependant pas cette capa-

A
cité.

Une expérience qui révèle le rôle d’un gène

Des chercheurs ont réussi à isoler un ragment d’


ADN de

la méduse Aequorea victoria puis l’ont injecté dans des

bactéries et dans la cellule-œu de divers organismes. Ils

ont alors constaté que les cellules des organismes rece-

veurs pouvaient produire la protéine GFP.

Le succès de cette expérience a ouvert la voie à de nom-

breuses recherches médicales (par exemple en permettant

de visualiser le devenir de certaines cellules, cancéreuses

notamment). Ces travaux ont été récompensés par le prix

Nobel de chimie en 2008.

A Souriceau transgénique* exprimant le gène de la GFP. B Séquence de l'


ADN permettant la production de GFP

(une seule chaîne de la molécule d’


ADN est représentée).

38
3
étinU
Quelques exemples de messages génétiques

Les gènes sont des ragments d’une molécule d’ADN et la localisation de cinq gènes intervenant dans les carac-

sont répartis sur les diérents chromosomes. Le schéma téristiques onctionnelles de cellules spécialisées. Chaque

ci-dessous présente, dans le cas de l’espèce humaine, gène peut ainsi être associé à une activité cellulaire.

A Localisation et rôle de cinq gènes différents.


Activité pratique

Des logiciels tels qu’


Anagène ou Genie-
rh_adn gène permettant aux cellules

Gen sont conçus pour traiter les mes-


de la rétine de produire un

sages génétiques : l’ADN est afiché pigment photosensible,

la rhodopsine
sous orme d’une succession de nucléo-

tides, représentés chacun par une

activité
lettre.

cellulaire

Il est ainsi possible d’étudier en détail

une séquence d’
ADN.
Chromosome 3

On peut commencer par déterminer

la longueur exacte d’une séquence.

Il est possible d’eectuer des compa-


gène qui permet aux cellules

hb_adn

raisons et de nombreux autres trai- sanguines de produire la ß-globine*

tements.

gène utilisé par les cellules de la peau

tyr_adn

pour fabriquer une enzyme* la tyrosinase,

responsable de la pigmentation

Remarque : ces logiciels permettent aussi de

« décoder » les messages génétiques. Le déco-

Chromosome 11

dage de l’ADN, connu des chercheurs depuis

1965, ne figure pas au programme de la classe

de

de 2 . Il est étudié en enseignement de spécia

re
gène gouvernant la
lité SVT de la classe de 1
gh_adn

synthèse* de l’hormone

de croissance par les cellules

de l’hypophyse*

Chromosome 17

gène qui détermine le

groupe sanguin

gpeA_adn

des globules rouges

Chromosome 9

B Affichage d’un fragment d’un allèle* de chacun des cinq gènes : une seule chaîne de l’
ADN est présentée (logiciel Anagène).
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour comprendre quelle information

est codée dans l'ADN : Vous pouvez expliquer comment

cette souris a pris cet aspect très

curieux.

En vous appuyant sur les exemples présentés,

Il est facile de montrer que


dites de quoi est constitué un gène et quel peut être son rôle.

la structure même de l’ADN lui

Comparez des séquences génétiques et expliquez comment


confère une capacité de codage

des informations différentes peuvent être codées par l’ADN. illimitée. Reportez vous pour cela

aux pages 36-37.

Lexique ➥ p.296
39
étinU

ADN et spécialisation

des cellules

Les cellules d’un organisme pluricellulaire contiennent chacune, sous orme d’ADN, l’intégralité

de l’inormation génétique d’un individu.

Comment cette information permet-elle la formation

de cellules diversifiées ?

Une vaste bibliothèque de gènes : exemple du génome de la levure

Les gènes sont des séquences* d’ADN et sont répartis sur

Nom scientifique : Saccharomyces cerevisiae l’ensemble des chromosomes.

Nom commun : levure de bière, levure Les généticiens ont aujourd’hui les moyens d’eectuer le séquen-

de boulanger çage de l’ADN d’un être vivant, et de repérer les gènes qu’il

contient. La levure est le premier organisme eucaryote* dont


Nombre de cellules : 1

le génome* a été entièrement séquencé (1996). Le document

Nombre de chromosomes : 16

ci-dessous montre comment est organisé son génome : chaque

Nombre de gène (estimation) : 6000


région surlignée correspond à un gène.

Nombre de nucléotides : 12070899


L’écriture de l’
ADN des 16 chromosomes d’une cellule de levures

nécessiterait ainsi 3300 pages écrites en petits caractères !

2 µm

CCTATCCTTGCCTATTCTTTCCTCCTTACGGGGTCCTAGCCTGTTTCTCTTGATAT

TGGGGCAGATACTTCGTGTGACAATGGCCAATTCAAGCCCTTTGGGCAGATGTTGC

GAAAAAAAAAAAAAAAGGAACTAAAAAAAGTTTTAATTAATTATGAGAGCTTTGGC

AGGCCAGAAATCCAAACCGACGATGAGGTTATTATCGACGTCTCTTGGTGTGGGAT

Gène BDH1

CCATGTGATGCTTGTCAGAGGGGCAGTGAAAATCTATGTACCCACGCCGGTTTTGT

GTCTCTCAACATCACATTATCCCGGTTCCAAAGGAAATTCCTCTAGATGTGGCTGC

TCTGGTTTCAAAAAAGGCAGTTCAGCCTTGGTTCTTGGTGCAGGTCCCATTGGGTT

GTAGTGTCTGAAATTGCAGAGAGAAGAATAGAAATGGCCAAGAAACTGGGCGTTGA

CTACGTGGTTTGACCAAGAGCCATGATGGGTTTGATTACAGTTATGATTGTTCTGG

AAGGGGACAGCCACCAACATTGCAGTTTGGGGTCCAAAACCTGTCCCATTCCAACC

GGCTATGTTGTCGAAGCCTTCGAAGAAGTTGTTCGTGCCATCCACAACGGAGACAT

ATTGAGGACGGTTGGGAAAAGGGATTCCAAGAGTTGATGGATCACAAGGAATCCAA

TAATGACAAAATAATATTTGGGGCCCCTCGCGGCTCATTTGTAGTATCTAAGATTA

GTAAGTTTCTGCGACTATATTATTTTTTTTTTTCTTCTTTTTTTTTCCTTTATTCA

GAAGTATTGAATGTGGGAACAAAGACGACAAAAGGTAGTTTTTTCCTTGACTATAC

AAAGAATTCAAGAGCTGCTAGACAATCGGATGCTCTTGAACCAGAGGTAAAGGATT

TTTGATTAGAACAGCAGCCAAGAATGAGGCATTGCTGGAAGCAAAGATATCTAAGA

Gène ECM1

GTCCATTTCTCGTGCCAAGTACATTCAAAATACAAGAAAGGCTGGCTGGGATAGCA

GTTGTCTGTGCAGGCAAAAAGTGCTAGTGAAGGTAATGCTGAAAAGGAAGATGAGG

GCAGAAGACTCCTACAAATAGATTCGGTGTCCTGCCAGACGATGTTGAAGAATAGA

GCATTCTTCTTTTTTCTATCTTCTTTCATTCTTTGTACATTAGATAACATGGTTTT

TTATTGAAAAACTTCATTAATAGTTACAACTTTTTCAATATCAAGTTGATTAAGAA

TCGTTTAAGGATTGTGTAAAAAAGTGAACGGCAACGCATTTCTAATATAGATAACG

GGCTGTTTTTGAATCTAGCGTTGGTGAAAGGCACTTCATTGCTATCCAACGTTACA

ATACAAAGCATTTAAACCAAGAGTGGATCACAAGTGAAGCCGTCAACAATGAAGGC

TGCAAGGATCCGCATGGGATAAAGGAATCGCAGTTCGAACAGGCAATGCCGCAGCT

CGGATACCTTGGTTGTCCAGTACGAAATTAAGTTGGACAATTCTTTGACGTGCGGC

CATTAAAACACTATGCACCCGATACAGAGGGTGTCGAGTTAGTTTTTGGTCCGGAT

AGGTTGACAAGATCACACATGAATCTAAACTAAGATATTTGCAAGAGATGCCCCTG

I II III IV V VI VII VIII

Gène CNE1

TCAGTGATCGGGATGAACGAGACCCATTGATGATTCCACATCCAGATGGCACTGAA

CAAATGCTCAAAAGCCCTCGTGGTGGAAGGAACTTGAGCACGGGGAATGGATACCG

GCCAGCAGATACCAGGGCTGATAAATAATGCCAAGTACAAAGGTCCAGGCGAACTC

CGGAAATTGAAAACCCGCTATACTACGAAGAGCAGCACCCATTGCGCATCGAAAAC

ACATGTTGATAAGCAACATTTATGTTGGTAAAAATGTAACAGAGGCGCAAATTATT

IX X XI XII XIII XIV XV XVI CCGATGGCCCCACAGAACGCAAATTCATGAATAGCAGACTAGGAAATCTACAAACA

TTATAGATCGCATATTAGAGCAACCTCTGAAATTTGTGCTTACTGCGGCCGTCGTG

A Les 16 chromosomes d’une levure.

B Séquence d’
ADN du chromosome 1 de levure, portion de 35000

à 38 000 nucléotides (une seule chaîne de la molécule d’


ADN est

représentée).

40
4
étinU
L’expression des gènes dans des cellules spécialisées

Le sang est un tissu particulier : en eet, les cellules qui des ragments cellulaires indispensables à la coagulation du

le composent ne sont pas associées mais restent libres sang en cas de lésion. Les globules blancs (leucocytes) sont

et circulent dans le plasma* les cellules de l’immunité.

Toutes les cellules du sang se orment par divisions cel- Pour remplir leurs onctions, ces cellules produisent des

lulaires de cellules souches dans la moelle osseuse. Les macromolécules* qui leur sont propres, qu’on ne retrouve

globules rouges (hématies) ont pour onction de trans- pas dans les autres cellules. Trois exemples sont présentés

porter le dioxygène. Les plaquettes (thrombocytes) sont ci-dessous (B).

cellule souche

partie spongieuse
non diérenciée

(mœlle rouge)

divisions

cellulaires

diérenciation diérenciation

cellulaire cellulaire

plaquettes lymphocyte hématies

A Observation microscopique de moelle osseuse.

B Différenciation de quelques cellules sanguines.

Le sang contient diverses cellules spé-

cialisées qui se orment toutes dans la


Contient divers organites et renferme entre autres

moelle osseuse par divisions de cellules plusieurs dizaines de milliers de molécules de récepteur

Plaquette

GPlb, intervenant dans le processus de coagulation


souches. Les cellules souches de la moelle

du sang.
osseuse reçoivent des signaux chimiques

qui stimulent leur multiplication et leur


Globule blanc à l'origine d'une cellule très active

diérenciation*
Lymphocyte produisant 5 000 molécules d'anticorps identiques

par seconde.
Ces signaux agissent au niveau de l'ADN :

en onction des signaux reçus, les cellules


Cellule en fin de vie, qui a perdu ses organites, mais

exprimeront préérentiellement tel ou tel


Hématie qui contient environ 280 millions de molécules d’hé-

gène. moglobine.
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour établir le lien entre information génétique

et spécialisation des cellules :

Pour donner un ordre de grandeur,

vous pouvez calculer le nombre

Étudiez le document sur l’organisation du génome moyen de gènes par chromosome.

de la levure et cherchez des informations comparables

Pour expliquer la spécialisation

pour d’autres organismes (Homme notamment).


des cellules sanguines, partez

d’une cellule souche indifférenciée,


Expliquez sous forme d’une carte mentale comment

envisagez ce qu’elle peut devenir

les cellules sanguines peuvent utiliser l’information génétique

et cherchez des informations

pour se spécialiser.

dans le texte.

Lexique ➥ p.296
41
ca
d
s
o

t
L’
ADN, support at
n
Bila
m i
i
n

n
s
Bilan

ces de l’information génétique


san
des
nais
con

Schémas-bilans

Une information exploitable par les cellules


1

Les expériences de transfert de gène permettent de comprendre ce

qu’est un gène et son rôle dans l’organisme. En effet, le transfert d’un ADN gène

fragment d’ADN d’un individu à un autre confère à l’organisme rece-

veur une nouvelle potentialité : il peut exploiter ce gène et exprimer une

propriété qu’il n’a normalement pas. C’est par exemple le cas du gène

responsable de la bioluminescence présent chez certaines méduses.

Transféré dans une cellule-œuf d’une souris, ce fragment d’ADN est

activité
transmis dans toutes les cellules au cours des divisions cellulaires. Les

cellulaire

cellules de la souris peuvent alors exploiter ce gène, comme si c’était


particulière

l’un des leurs, pour produire une substance fluorescente. Ces cellules

sont désormais dotées du phénomène de bioluminescence.

Remarquons que le succès de ces expériences de transfert de gène

entre des espèces différentes prouve que l’ADN est universel : c’est

cette molécule qui est utilisée par les êtres vivants pour coder leurs L'
ADN gouverne l'activité cellulaire.

informations génétiques.)

Á retenir L’information génétique d’une cellule est organisée en gènes constitués d’ADN.

Un gène est un fragment d’ADN, c’est une unité d’information pouvant être utilisée par

une cellule pour la réalisation d’une fonction particulière.

La structure de l’ADN
2

L’ADN (Acide DésoxyriboNucléique) est une longue molécule composée

de très nombreuses petites unités appelées nucléotides (l’ensemble

des molécules d’ADN d’une cellule humaine, par exemple, contient


G

plus de 6milliards de paires de nucléotides).

A T

Il existe 4 nucléotides différents, identifiés par les lettres A, T, C et G,


C

4 nucléotides

initiales de leur composé principal : Adénine, Thymine, Cytosine ou

diérents...

Guanine.

C G
Ces nucléotides s’enchaînent les uns aux autres pour former deux lon-

gues hélices entrelacées. La disposition des nucléotides entre les deux


T A

chaînes suit une règle : à chaque nucléotide A d’une chaîne est associé

A T

un nucléotide T sur l’autre chaîne. La même complémentarité existe

aussi pour C et G.Pour cette raison, les deux chaînes sont qualifiées de
G C

... s’associent pour

complémentaires

former deux chaînes


G C

complémentaires
Matériellement, un gène est donc une longue séquence de paires de

T A enroulées en
nucléotides complémentaires. La longueur moyenne d’un gène est de

double hélice.

quelques dizaines de milliers de paires de nucléotides (et même plus

de 2 millions pour le plus grand gène connu dans l’espèce humaine).

Une molécule d’ADN peut comporter plusieurs centaines ou milliers

de gènes.

Á retenir L’ADN est une molécule constituée de deux chaînes de nucléotides enrou-

lées en double hélice. Il existe 4 nucléotides différents A, T, C et G. Les nucléotides d’une

chaîne sont complémentaires de ceux de l’autre chaîne : A est toujours en vis à vis de T,

de même G est toujours associé à C.

Un gène est constitué d’une longue séquence de paires de nucléotides complémentaires.

42
Une cellule spécialisée n’exprime qu’une partie de son ADN
3

Si l’on compare deux gènes, on peut constater que leur séquence

Les gènes sont des fragments d’ADN...

de nucléotides n’est pas la même. En effet, dans un gène,

c’est l’ordre dans lequel se succèdent les nucléotides sur une

séquence plus ou moins longue qui constitue le message codé.

Ainsi, la structure même de l’ADN lui permet de por ter des

informations avec une capacité de codage illimitée ! G A

C
T
T

G
G

A A

T A C G
C

Toutes les cellules d’un individu sont issues d’une cellule -œuf

G C T A
par divisions successives. Ainsi, au cours du développement

embryonnaire d’un être vivant pluricellulaire, il se forme d’abord


C G T A

un ensemble constitué de centaines de cellules peu ou pas

A T G C

différenciées, compor tant la même information génétique

i n i t i a l e. Ce p e n d a nt, il faut bien distinguer l ’i n fo r m at i o n A T C G

génétique et l’expression de cette information : un gène est

C G C G

une potentialité, une information, qui peut être utilisée mais

T A T A
aussi rester inexploitée.

... qui dièrent par leur

C G C G

Très rapidement au cours du développement embr yonnaire, séquence de nucléotides.

des gènes s’expriment dans cer taines cellules, d’autres gènes

s’exprimant dans d’autres par ties de l’embr yon. Pendant toute

la vie, les cellules utilisent cer tains gènes pour produire leurs
Les cellules se spécialisent...

propres molécules : on dit que les gènes s’expriment. Peu à peu,

les cellules acquièrent ainsi des différences et se spécialisent.

Le s ce llu le s sanguines sont un bon e xe m p l e de ce t te

différenciation : dans la moelle osseuse, des cellules souches

hématie
non différenciées se multiplient sans cesse. Puis, ces cellules

gène présent

se spécialisent en exprimant spécifiquement cer tains gènes :


gène qui mais qui ne

s’exprime s’exprime pas


cer taines deviendront alors des hématies, d’autres des globules

blancs, etc.

Avec la même information génétique, certaines cellules forment

des neurones, d’autres encore des cellules de la peau, etc. Ainsi,

les cellules spécialisées n’expriment qu’une petite par tie de

l’ADN présent dans la cellule (de l’ordre de 1 à 2 % pour une

cellule à un moment donné). C’est là l’explication de l’existence,

chez un être vivant pluricellulaire, de nombreux types cellulaires

neurone

différents (plus de 250 dans l’espèce humaine).

... en exprimant certains

gènes seulement.

Á retenir Les gènes sont des informations codées : c’est l’ordre dans lequel se suc-

cèdent les nucléotides qui constitue un message. Toutes les cellules d’un être vivant plu-

ricellulaire possèdent initialement l’intégralité de l’information génétique. Cependant, les

cellules se spécialisent en n’exprimant qu’une partie de l’ADN qu’elles possèdent.

Mots-clés

ADN A,T,C,G Différenciation cellulaire Double hélice Gène Information Nucléotide Séquence

43
Exercices Réponses voir p. 290

Autoévaluation

4 Questions à réponse courte


1 Retour vers les problématiques

. Pourquoi dit-on que les deux chaînes de l’


ADN sont com

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre »

plémentaires ?

(page 33). À l’aide de ce que vous savez à présent, formu-

. Comment deux cellules d’un même organisme peuvent-


lez en quelques phrases les réponses aux questions susci-

elles avoir une spécialisation différente alors qu’elles


tées par l’étude des documents présentés sur cette page.

ont la même information génétique ?

. Qu’est-ce qui distingue deux gènes différents ?

2 QCM

. Pourquoi dit-on d’un gène qu’il contient une information ?

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne réponse

parmi les quatre propositions.

5 Vrai ou Faux ?

. Les cellules d’un même organisme :

Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui

a. n’ont pas les mêmes gènes ;


sont inexactes.

b. possèdent la même information génétique initiale ; a. Un gène ne peut pas s’exprimer dans un autre orga-

nisme que celui auquel il appartient car l’


ADN est propre
c. expriment au cours de la vie la totalité des gènes

à chaque individu.
qu’elles possèdent ;

b. Si l’on connait la séquence de l’une des deux chaînes


d. ont une quantité d’ADN très variable en fonction

d’ADN, on connait l’autre.


de leur spécialisation.

c. Pour jouer un rôle, un gène doit être exprimé par la cellule.

. La molécule d’
ADN est constituée : d. Chaque gène est constitué d’une molécule d’ADN.

a. de deux chaînes identiques ; e. Une cellule se spécialise en exprimant successivement

tous les gènes qu’elle contient.


b. d’une seule chaîne enroulée en double hélice ;

c. de deux chaînes complémentaires ;

6 Apprendre en s’interrogeant

d. de deux chaînes inversées.

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

et retrouvez ce que contient l’autre colonne.


. La chaîne complémentaire de la séquence

AGTCTAGGCTAGTA est : . Vérifiez vos réponses, et revoyez si nécessaire les notions

concernées.
a. ATGATCGGATCTGA

b. GCTAGTAGTCTAGA Mots Définitions

c. TCAGATCCGATCAT

Un des quatre constituants

Nucléotide

d. TCAGATCCTATCAT
essentiels de la molécule d’ADN

Les quatre nucléotides Adénine, Thymine, Cytosine,


. Les cellules spécialisées d’un même organisme plu-

constituant l’ADN Guanine


ricellulaire :

a. n’expriment qu’une petite partie des gènes Initiales des quatre nucléotides

A,T, C et G

qu’elles possèdent ; constituant l’ADN

b. expriment une grande partie des gènes


Forme en trois dimensions

Double hélice
qu’elles possèdent ;
de la molécule d’ADN

c. expriment presque toutes les mêmes gènes ;

Séquence d’ADN exploitée par

d. ont une fonction indépendante de leur information


Gène une cellule pour la réalisation de

génétique.
sa fonction

3 Annoter un schéma
7 Savoir expliquer

Indiquez les légendes à placer sur le schéma ci-dessous


En une ou deux phrases, expliquez pourquoi :

et proposez un titre.

a. Il est fondamental de distinguer un gène et l’expression

de ce gène.

c b. Les cellules d’un organisme pluricellulaire ont la même


G

A
C

C
T

information génétique initiale.

c. Lorsqu’on veut présenter la séquence d’un message

génétique, on écrit souvent une seule chaîne (un seul


G

G
A
C

brin) de l’
ADN.

d. L’
ADN est souvent qualifié de double hélice.

e. On dit que l’
ADN porte une information codée.
b a

f. Un chromosome peut porter de nombreux gènes.

44
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

8 Formuler un problème biologique 14 Communiquer grâce aux outils numériques

En une phrase, formulez le problème biologique posé par À l’aide d’un logiciel de visualisation moléculaire, faites

le constat suivant. deux images d’une molécule d’


ADN pour mettre en évi-

Deux cellules spécialisées différentes d’un même orga- dence la forme et la structure de la molécule, exportez

nisme possèdent chacune l’intégralité de l’information ces images dans une page de traitement de texte et pré-

génétique de l’individu. Pourtant, seuls certains gènes sentez votre travail.

sont exploités dans chacune des deux cellules (en lien

avec leur spécialisation respective) alors que les autres

15 Proposer une hypothèse explicative

gènes restent inexprimés.

En 1928, F. Griffith fait une découverte surprenante à pro-

pos des pneumocoques, des bactéries pouvant provoquer

9 Exprimer mathématiquement

la pneumonie : si des pneumocoques virulents (dange-

On sait que sur la molécule d’ADN, la distance séparant

reux car possédant une coque protectrice leur permettant

deux nucléotides successifs est de 0,34 nm, que l’ADN

d’échapper au système immunitaire) sont tués par la cha-

des 23 sortes de chromosomes humains est environ de

leur et que leurs molécules sont mélangées à des pneu-

3,2milliards de paires de nucléotides et qu’il existe deux

mocoques inoffensifs (car incapables de fabriquer une

chromosomes de chaque sorte par cellule.

coque protectrice), ces derniers deviennent virulents. Ces

Calculez la longueur totale de l’


ADN d’une cellule humaine.

bactéries ont en effet acquis la propriété de fabriquer une

Choisissez l’unité appropriée pour formuler votre réponse.

enveloppe protectrice ; de plus, cette propriété est trans-

9 9

Rappels : 1 milliard = 10 ; 1 nm = 10 m
mise à leurs descendants.

Proposez une hypothèse pour expliquer la transforma-

10 Communiquer par un schéma


tion des bactéries inoffensives en bactéries virulentes.

Faites un schéma présentant la structure d’une molé-

Aides à la résolution
cule d’
ADN.

Identifiez la différence entre les deux souches de

11 Mettre en relation des connaissances bactéries.

et des informations tirées d’un document Relevez une propriété particulière de la modifica-

tion induite chez les bactéries devenues virulentes.


Ces trois courts fragments d’ADN sont visualisés à l’aide

Utilisez vos connaissances sur le rôle et la trans-


d’un logiciel. Chaque nucléotide est représenté par une

mission de l’ADN d’une cellule.


couleur différente.

16 S‘exprimer par écrit en utilisant le langage

scientifique approprié

Exprimez en quelques phrases les idées essentielles pré-

sentées par le schéma ci-dessous.

hématie

gène présent
gène qui

mais qui ne
s’exprime
Arabette (plante) Chat (animal) E. coli (bactérie)

s’exprime pas

Comparez ces molécules et retrouvez les connaissances

acquises au cours du chapitre mises en évidence.

neurone
12 Manipuler dans le cadre d’un protocole

À l’aide d’un logiciel de traitement de séquences d’


ADN,

comparez d’une part deux gènes différents, d’autre part

deux allèles d’un même gène (par exemple le gène permet-

tant de produire l’une des chaînes de l’hémoglobine et les

deux allèles responsables des groupes sanguins A et B).


17 S‘exprimer à l’oral

Faites une présentation orale du document  p.7 (« Les

13 Manipuler dans le cadre d’un protocole


analyses d’Erwin Chargaff »). Dites ce que vous consta-

À l’aide d’un logiciel de visualisation moléculaire, compa- tez et interprétez ces résultats en utilisant vos connais-

rez plusieurs molécules d’


ADN appartenant à des espèces sances. Vous pouvez vous enregistrer, vous réécouter,

différentes. vous corriger.

45
Exercices
Raisonnement scientifique

18 Un saumon OGM

Sur la photographie ci-contre, les deux saumons ont le même âge. Le

plus gros a grandi 4 à 6 fois plus vite que ces congénères. Il est le résul-

tat d’une modification génétique présentée par le document ci-dessous.

Expliquez pourquoi ce saumon a désormais une croissance beaucoup

plus rapide et pourquoi cette particularité peut concerner toutes les

cellules du saumon.

cellule-œuf noau

pipette immoilisant

l’œuf par aspiration

micropipette contenant

ovule fécondé
en solution des copies

Saumon normal
du gène à transférer

croissance modérée

production d’hormone

de croissance en été seulement

extraction d’un gène « antigel »

Saumon transgénique
qui permet la production continue

d’hormone de croissance, forte croissance grâce à

une production continue


même en hiver.

d’hormone de croissance

Anguille de roche
e saumon est un organisme génétiquement modifié 

forte croissance
dont la commercialisation est uniquement autorisée au anada.

production d’hormone n redoute une dispersion accidentelle dans le milieu naturel où

de croissance tout au long


il pourrait supplanter l’espèce sauvage.

de l’année

19 Maitriser la formation des organes : la culture in vitro des végétaux

Les végétaux peuvent facilement être cultivés in vitro : Teneurs en hormones des milieux de culture (en µmol/L)

–En plaçant un fragment végétal sur un milieu de culture, on

Tube  Tube 

obtient un amas de cellules indifférenciées (c’est ce qu’on

appelle un cal). Auxine 0 4,9

–Celui-ci peut alors être successivement placé dans d’autres


Cytokinine puis gibbérelline 29 0

milieux de culture différant par la présence de certaines

substances (couramment appelées hormones végétales).

Les documents ci-contre montrent les résultats obtenus.

En exploitant ces documents et certaines de vos connais-

sances, expliquez les résultats obtenus.

Formation d’un cal

Tube  Tube 

46
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

20 Reprogrammer des cellules de la peau pour produire des spermatozoïdes

DOC 1 Le clonage somatique

Les premiers animaux clonés l’ont été à partir de cellules embryon- Taux de réussite du clonage somatique (en %)

naires. Cette technique confirmait la potentialité qu’ont les cellules

Souris 0,8

embryonnaires à se développer comme une cellule-œuf pour géné-

Rat 2,3
rer un organisme entier.

En 1997, la naissance de la brebis Dolly fit sensation : pour la Chat 0,5

première fois il a été possible d’effectuer un clonage en partant


Lapin 0,3

d’une cellule animale déjà différenciée. Ce type de clonage, que

Mouton 0,4

l’on pensait impossible, s’appelle clonage somatique. On sait

actuellement pratiquer le clonage somatique à partir de plusieurs Chèvre 3,5

types cellulaires : cellules de glandes mammaires, cellules


Bovin 6,0

musculaires, cellules nerveuses, cellules de la peau (oreille). Les

Cheval 0,1

résultats ne sont cependant pas toujours couronnés de succès.

Singe 1 seul cas à ce jour

DOC 2 La reprogrammation de cellules somatiques

injection
Très récemment, des chercheurs sont parvenus à réaliser une

de 4 gènes

déprogrammation cellulaire de cellules différenciées. En injectant

4 gènes à une culture de cellules somatiques, ils obtiennent des

cellules reprenant les caractères de cellules embryonnaires : ce

sont des « cellules souches induites ».

D’autres études montrent qu’il est possible de reprogrammer des

cellules souches pour les transformer en spermatozoïdes : il est

donc désormais envisageable de produire des spermatozoïdes à

cellules cellules

partir de cellules de la peau.

diérenciées indiérenciées

(cellules souches

induites)

A La dé-différenciation cellulaire
homme stérile homme fertile

prélèvement d’un

fragment de tube

séminifère

d’un testicule
En exploitant des informations issues

des documents suivants et à l’aide

de vos connaissances, expliquez la

technique et montrez l’intérêt de la


cellules souches induites

obtenues à partir de cellules production de spermatozoïdes à partir

de la peau de cellules de la peau.

Aides à la résolution

Étude du document 1 : expliquez

d’abord le succès relatif du clonage


les cellules souches
production de

induites sont placées somatique.


spermatozoïdes

au contact du tube
à partir de cellules Étude du document 2 : comment le

séminifère
souches induites problème précédemment constaté

est-il surmonté ?
paroi du tube

séminifère
En justifiant votre réponse, précisez

quelle information génétique portent

les spermatozoïdes ainsi formés et

B Une perspective envisageable : la reprogrammation de cellules souches

faites une hypothèse concernant le

induites pour produire des spermatozoïdes.

processus de différenciation cellulaire.

47
Exercices
Construire sa démarche

21 Des jumeaux pas si jumeaux que ça…

La ressemblance entre des personnes jumelles est parfois troublante.

Mais il est bien rare que rien ne permette de les discerner.

Expliquez pour quelles raisons les jumeaux sont en fait toujours différents l’un de l’autre.

« Vrais » ou « faux » jumeaux ?


1

A B

Dans le langage courant, on utilise souvent l’expression « vrais » ou « faux » jumeaux.

Cette appellation n’est pas scientifique mais correspond à une réalité biologique.

La différence entre ces deux situations est parfois évidente, mais pas toujours…

Dans tous les cas, les jumeaux partagent une partie plus ou moins importante de

leur patrimoine génétique.

Des modifications « épigénétiques »


2

On sait depuis longtemps que les carac-

téristiques d’un individu dépendent en

(externe ou interne
partie de ses gènes mais aussi de son
chromosome

environnement et de son mode de vie.

Des recherches déjà anciennes, et

d’autres très récentes, montrent l’im-

portance des mécanismes épigéné-

méthyle
tiques : on nomme ainsi les mécanismes

qui modifient l’expression des gènes,

sans modifier la séquence d’ADN elle-

même.

Par exemple, un facteur environnemen-

tal peut entraîner la fixation de groupes

d’atomes (groupes méthyle CH ) sur


3

l’ADN et empêcher ainsi l’expression


ène ui s’exprimait

d’un ou plusieurs gènes.

Ces modifications épigénétiques sont Méthylation de l’ADN :

Le gène ne s’exprime plus


réversibles mais sont transmises aux

cellules-filles lors des divisions cel-

lulaires.

Un exemple de modification épigénétique

48
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

L’origine de la gémellité
3

Deux fécondations Une fécondation

Dans certains cas, la femme peut

produire deux ovules au lieu d’un habi-

tuellement. Il y a alors deux fécon-

dations. On dit que les jumeaux

sont dizygotes (deux cellules-œuf).

Cette situation correspond à 2/3 des

cas de gémellité. Ces jumeaux se

développent alors toujours dans deux

cavités amniotiques * différentes et

sont alimentés par deux placentas*

distincts.

Mais il arrive aussi qu’un embryon se Séparation des cellules

et formation de deux ensembles


scinde en deux au cours des toutes

de cellules embryonnaires

premières divisions cellulaires. Les

ce l l u l e s , e n c o re i n d i f f é re n c i é e s ,

donneront alors deux embryons. Le

plus souvent (mais pas toujours), ils

se développent dans deux poches

amniotiques séparées mais partagent

le même placenta.

utérus

placenta

cavité amniotique

jumeaux jumeaux

dizygotes monozygotes

Les empreintes digitales des jumeaux


4

Les jumeaux monozygotes ont-ils les mêmes empreintes

digitales ?

La réponse est non, même si on y observe des similitudes.

Les empreintes digitales se forment entre la 10 et la

16 semaine de la vie embryonnaire. À l’extrémité des doigts,

le développement des tissus sous-jacents contraint l’épi-

derme à se plisser, formant les sillons caractéristiques des

empreintes digitales. Ce sont des gènes particuliers qui,

en s’exprimant, guident cette structuration de l’épiderme.

Cependant, les contraintes physiques externes jouent éga-

lement un rôle : les contacts avec le liquide amniotique,

les frottements avec les autres organes, la paroi de l’uté-

rus ou encore la succion des doigts façonnent également

la formation des sillons épidermiques en développement.

Après six mois de grossesse, les empreintes digitales sont


Empreintes digitales de deux personnes jumelles

définitivement formées, pour toute la vie !


monozygotes.

49
C HA P I T R E

Le métabolisme

des cellules

Une activité métabolique : cuticule de crevette avec mélanophores, cellules spécialisées dans la synthèse

et la dispersion de mélanine.

50
S'interroger avant d'aborder le chapitre

La cellule, unité fonctionnelle

des êtres vivants

La cellule est l’unité constitutive de

tous les êtres vivants, qu’ils soient

unicellulaires ou pluricellulaires.

La cellule est en effet la plus petite

unité dans laquelle se manifeste la vie.

Toute cellule est capable de croître et de

se reproduire. Cela suppose la capacité

à fabriquer de la matière. Mais il lui faut

aussi de l’énergie, ce qui nécessite une

consommation de matière.

A Organisation d’une cellule obtenue par moulage interne et observation

au microscope électronique à balayage*

Une relative autonomie

Les besoins d’une plante verte,

comme l’élodée ci-contre,

sont minimes : placée dans

un récipient en verre exposé

à la lumière et contenant de

l’eau, cette plante grandit sans

problème. Le métabolisme d’une

cellule chlorophyllienne est

différent de celui d’une cellule

animale.

B Extrémité d’un rameau d’élodée dans l’eau,

exposé à la lumière.

Formuler les problèmes à résoudre

Les documents de cette double page abordent le domaine de ce

0,1 mm
qu’on appelle le métabolisme des cellules. Utilisez ces informations

pour formuler quelques questions que l’on peut se poser concernant

la vie des cellules.

Pensez également à la diversité des cellules et à leur organisation

interne, étudiées dans le premier chapitre.

51
étinU

Des métabolismes différents

Le métabolisme se définit comme l’ensemble des réactions chimiques nécessaires

à la vie qui se déroulent dans les cellules d’un organisme. Les besoins nutritis

des cellules permettent de diérencier deux grands types de métabolisme.

Quels sont, du point de vue des besoins nutritifs,

les principaux types de métabolisme cellulaire ?

Les besoins nutritifs des cellules non chlorophylliennes

Activité pratique Protocole expérimental

Les levures sont des êtres vivants unicellulaires qui non chlorophylliennes. On cherche ici à savoir si ces cel-

se reproduisent par bourgeonnement* (voir page 14). lules ont impérativement besoin, ou non, d'une source de

Leurs besoins nutritis sont caractéristiques des cellules nutriments organiques* comme le glucose*

On réalise deux cultures de levures, dans deux milieux diérents :

Milieu A Milieu B

Eau distillée 0,5 L 0,5 L

Sels minéraux 4 g 4 g

Glucose 0 10 g

Dans chaque milieu, on introduit 0,1 g de levures.

On observe au microscope, sur une lame quadrillée, une goutte des

cultures réalisées, ce qui permet d’observer et de compter les cellules.

A Aspect de la culture au début

de l’expérience (identique pour

les deux milieux).

Sur les lames quadrillées,

il sufit de multiplier par

100 000 le nombre de

cellules d’un rectangle de

20 carrés pour obtenir le

nombre de cellules par mL.

B Aspect de la culture et observation microscopique des levures du milieu A, après 3 jours de culture.

10 µm

C Aspect de la culture et observations microscopiques des levures du milieu B, après 3 jours de culture.

52
1
étinU
Les besoins nutritifs des cellules chlorophylliennes

Activité pratique
Protocole expérimental

Les euglènes sont des êtres vivants unicellulaires chlorophylliens (voir p. 14).

On cherche à démontrer que de telles cellules se développent sans source extérieure

de glucose, mais à la condition d'être exposées à la lumière.

On réalise deux cultures d'euglènes, dans deux milieux diérents :

Milieu A Milieu B

Eau distillée 0,5 L 0,5 L

Sels minéraux 4 g 4 g

Glucose 0 0

Exposition à la lumière non oui

Pour chaque milieu, la culture d'origine contient un million

de cellules par mL.

A Aspect de la culture au début

de l’expérience (identique pour

les deux milieux).

B Aspect de la culture et observation

microscopique des euglènes du milieu A,

après 5 jours de culture.

10 µm

C Aspect de la culture et observations

microscopiques des euglènes du

milieu B, après 5 jours de culture.


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés
Pour caractériser ces deux principaux types

de métabolisme cellulaire :

Identifiez ce qui différencie les

conditions expérimentales entre les

Justifiez les protocoles expérimentaux mis en œuvre.


deux milieux de chaque expérience

mais aussi entre celles de l’expérience

Exploitez les résultats pour indiquer les caractéristiques

sur les levures et celles sur les euglènes.

de ces deux types de métabolisme.

Vous pouvez utiliser le quadrillage

Proposez d’éventuelles expériences complémentaires.


des lames pour compter le nombre de

cellules.

Lexique ➥ p.296
53
étinU

Exploiter des molécules organiques

pour obtenir de l’énergie

Les êtres vivants ont besoin d’énergie pour assurer les onctions nécessaires à la vie. Cette

énergie est obtenue dans les cellules en dégradant des molécules organiques, comme le glucose.

Quelles voies métaboliques libèrent de l'énergie à partir du glucose ?

Une étude expérimentale de la respiration cellulaire

La respiration* se manieste par des échanges très

caractéristiques avec le milieu : consommation de dioxy-

gène(O ) et rejet de dioxyde de carbone (CO ).


2 2

On cherche ici à montrer que les cellules respirent à

condition de pouvoir exploiter du glucose.

Activité pratique

On utilise un dispositi d’ExAO* qui afiche en temps

réel les résultats sur l'écran d'un ordinateur. Dans une

enceinte close, on place une suspension de levures,

une sonde mesurant le taux de dioxygène et une autre

la concentration en dioxyde de carbone.

Au cours de l’expérience on injecte du glucose (A).

On obtient les résultats suivants :

A Dispositif ExAO et injection de glucose.

Concentration en O (mg/L)
2

4,5

4,0

glucose

3,5 

Injection de glucose

2,5

2,0

1,5

Respiration

1,0

0,5

0,0

énergie
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

temps (min)

B Évolution de la concentration en dioxygène au cours du temps.


D Dans une cellule, le glucose (C H O )
6 12 6

peut être totalement dégradé en eau (H O) et


2

Concentration en CO (mmol/L)
2 en dioxyde de carbone (CO ). Cette réaction
2

est la respiration cellulaire : elle fournit à la


1,5

cellule l'énergie dont elle a besoin.

1,0

0,5 Injection de glucose

0,0

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

temps (min)

C Évolution de la concentration en dioxyde de carbone au cours du temps.

E Les bandelettes colorées permettent de quantifier le glucose

présent dans le milieu. La bandelette de droite correspond à la

quantité de glucose présente dans l'enceinte en début d'expérience.

Celle de gauche est obtenue en fin d’expérience.

54
2
étinU
Les organites impliqués dans la respiration cellulaire

La plupart des cellules possèdent dans leur cytoplasme On dispose de deux souches de levures : la souche N pos-

des organites appelés mitochondries* (A). On connait sède des mitochondries nombreuses et normales. La souche

cependant une souche de levures qui, suite à une muta- D est déficiente en mitochondries. On étudie la consom-

tion génétique, a peu de mitochondries, et celles-ci sont mation de dioxygène de ces levures en utilisant un dispo-

mal ormées (souche dite déficiente). siti similaire à celui présenté dans le document 1.

On obtient les résultats suivants :

Concentration en O dans le milieu (mg/L)


2

1
Leure de la souce 

4
Leure de la souce 

Injection de glucose

0 1 2 3 4 5 6 7 8

2 µm

Tems (minute)

A Cellule humaine observée au microscope électronique. B Concentration en dioxygène au cours du temps (milieu clos).

Un autre métabolisme exploitant le glucose

Activité pratique

O , CO , éthanol (mg/l)
2 2

La ormation d’éthanol à partir d'un jus sucré est

appelée fermentation* alcoolique. Ce procédé

est utilisé pour la abrication du vin, du cidre ou

de la bière. Il nécessite la présence de levures.

On cherche à déterminer les conditions de cette

production d'alcool par des levures.

On utilise un dispositi d’ExAO* similaire à celui

CO
2

présenté dans le document 1, mais on ajoute une

troisième sonde mesurant la quantité d'alcool

O
2 éthanol
dans le milieu.

B Mesure des concentrations en dioxygène,

dioxyde de carbone et alcool dans une

culture de levures au cours du temps.


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour identifier des métabolismes cellulaires exploitant

le glucose :
Identifiez ce qui est

consommé, ce qui est

produit.
Établissez le bilan chimique de la respiration cellulaire et démontrez

Les deux types de


que des organites sont spécialisés dans la réalisation de cette fonction.

métabolisme sont présents

Montrez qu’il existe chez les levures un métabolisme autre que la


sur le document 3.

respiration. Établissez-en le bilan chimique et précisez dans quelles

Mettez en relation les

conditions se réalisent les deux voies métaboliques mises en évidence.


documents 2 et 3.

Lexique ➥ p.296
55
étinU

Le métabolisme des cellules

chlorophylliennes

La respiration et les ermentations sont des voies métaboliques dégradant des molécules

organiques pour subvenir aux besoins énergétiques des cellules. La photosynthèse est quant

à elle une onction qui permet la abrication de molécules organiques.

En quoi consiste la photosynthèse ? Qu'est-ce qui distingue le

métabolisme des cellules chlorophylliennes de celui des autres cellules ?

La mise en évidence d’une production d’amidon dans des cellules chlorophylliennes

Activité pratique

On cherche à mettre en évidence la photosynthèse*

à l’échelle cellulaire.

Mettre des rameaux d’élodée ou d’une mousse dans

de l’eau enrichie en dioxyde de carbone.

Répartir les rameaux en deux lots. Placer le lot 1 à

l’obscurité pendant 24 h. Exposer le lot 2 à un éclai-

rement optimal pendant plusieurs heures.

Réaliser deux préparations microscopiques, l’une avec

une euille prélevée sur un rameau du lot 1, l’autre

avec une euille prélevée sur un rameau du lot 2. Uti-

liser une goutte d’eau iodée diluée comme liquide de

montage des deux préparations microscopiques.

Rappel : L’amidon est une molécule organique constituée de

l’assemblage d’un grand nombre d’unités de glucose. L’eau A Matériel expérimental.

iodée, au départ de couleur claire jaune-orangé, prend une

teinte oncée en présence d’amidon (voir pages 19 et 23).

10 µm 10 µm

B Cellules d’un rameau placé à l’obscurité, coloration à l’eau iodée. C Cellules d’un rameau placé à la lumière,

coloration à l’eau iodée.

56
3
étinU
Un suivi en continu du métabolisme des cellules chlorophylliennes

Concentration en O (mg/L) Concentration en CO (mmol/L)


2 2

Activité pratique

Pour réaliser le métabolisme* de la

photosynthèse, les cellules chlorophyl-

liennes consomment du dioxyde de car-

bone (c’est leur source de carbone) et

rejettent du dioxygène.

En utilisant un dispositi d’ExAO sem-

blable à celui de la page 54, il est ainsi

possible de suivre en temps réel le

métabolisme des cellules chlorophyl-

liennes*. En eet, les échanges gazeux

des cellules avec leur milieu sont un

indicateur de leur métabolisme.

Dans cette expérience, on a alterné


temps (min)

périodes d’obscurité et d’exposition à

A Évolution de la concentration en dioxyde de carbone (CO ) et en


2

la lumière.

dioxygène (O ) au cours du temps.


2

Autotrophes et hétérotrophes

A Le dioxyde de carbone (CO ) est


2

constitué d’un atome de carbone

Dans les mitochondries, les molécules orga-

associé à deux atomes d’oxygène.

niques issues du glucose sont utilisées : le


C’est une molécule minérale*

métabolisme respiratoire ournit alors l’éner-

gie nécessaire à la vie cellulaire (voir page54).

Les cellules chlorophylliennes sont capables de

abriquer leur propre glucose à partir du CO


2

cul
é e
l
et de l’eau : on dit que les organismes chloro-
o

3
M

D
phylliens sont autotrophes* (mot qui vient du

grec, signifiant « qui se nourrit soi-même »).

Glucose
Les organismes non chlorophylliens ont des

cellules dépourvues de chloroplastes* : elles

doivent nécessairement puiser des molécules

organiques dans leur milieu (voir page 52) :

on dit de ces êtres vivants qu’ils sont hété-


: le carbone est

rotrophes* (mot qui signifie « qui se nourrit

O). Le
grâce à d’autres »). 2

glucose est une molécule

organique*
selbaegasivne sétivitcA

Pour caractériser les voies du métabolisme énergétique

des cellules chlorophylliennes :

pour réussir
Des clés

Établissez le bilan chimique de la photosynthèse, indiquez

Étudiez les expériences réalisées :

les conditions nécessaires à sa réalisation et les organites

faites un raisonnement à partir

spécialisés dans cette fonction.


des résultats obtenus, tenez

compte des conditions de chaque


Démontrez la cœxistence de deux fonctions chez les cellules

expérience.
chlorophylliennes.

Représentez les organites

Représentez par un schéma fonctionnel le métabolisme d’une

spécialisés par les fonctions

cellule autotrophe et celui d’une cellule hétérotrophe.


concernées.

Lexique ➥ p.296
57
étinU

Les enzymes : des molécules

qui conditionnent le métabolisme

De nombreuses transormations biochimiques se réalisent dans une cellule : c’est ce qu’on

appelle son métabolisme. Cependant, toutes les cellules n’ont pas le même métabolisme.

Pourquoi certaines transformations biochimiques se réalisent-elles

dans un type cellulaire et pas dans un autre ?

Une voie métabolique spécialisée : la synthèse de mélanine

La mélanine est un pigment brun qui donne sa

coloration à la peau humaine. Beaucoup d’autres

organismes, animaux ou végétaux, en produisent

également. La production de mélanine s’eectue

dans des cellules très spécialisées, appelées mélano-

cytes (voir page 21).

Cette synthèse* consiste en une succession de réac-

tions biochimiques. Le substrat* de départ est la tyro-

sine, un acide aminé*, nutriment issu de la digestion

d’aliments riches en protéines.

Cellules accumulant la mélanine

produite par les mélanocytes

A Observation microscopique d’une coupe

40 µm
transversale d’épiderme.

Dans le cytoplasme d’un mélanocyte, la tyrosine

(apportée par le sang) subit une série de trans-

ormations chimiques : le produit d’une première

réaction est lui-même transormé à son tour, et

ainsi de suite. Le produit final de cette chaîne de

réactions est la mélanine. Cette succession de

transormations biochimiques constitue une voie

métabolique*

Ces réactions ont intervenir des enzymes*,

qui sont des macromolécules* produites par les

cellules. Chaque transormation biochimique

E E E
1 2 3

nécessite l’intervention d’une enzyme spécialisée :

c’est ce que l’on appelle la catalyse* enzymatique.

Tyrosine Mélanine

Remarque : la nature et les mécanismes d’intervention des

de
E , E , E : enzymes nécessaires à la réalisation des réactions chimiques
1 2 3
enzymes ne figure pas au programme de la classe de 2 .

Ils sont étudiés en enseignement de spécialité SVT de la

re C Voie métabolique de la synthèse de la mélanine.


classe de 1

58
4
étinU
Mise en évidence expérimentale du rôle des enzymes

Activité pratique

Matériel disponible :

– Solution de tyrosine (incolore).

– Extrait enzymatique : enzymes extraites

de cellules synthétisant de la mélanine.

À partir d’une solution de tyrosine,

incolore, il est possible d’obtenir de la

mélanine (pigment brun). Les transfor-

mations s’effectuent progressivement à

température ambiante (photographies

ci-contre).

On peut alors démontrer expérimen- t = 0 30 mn 1 h 1 h 30

talement la nécessité de l’intervention


er

Synthèse de la mélanine suivie au cours du temps. Le 1 tube correspond au

d’enzymes pour la réalisation de cette

moment où l’on ajoute l’extrait enzymatique à la solution de tyrosine.

voie métabolique.

L’équipement enzymatique dépend de l’information génétique et de son expression

La synthèse de mélanine ne s’effectue que dans les mélanocytes. Elle ne

s’effectue pas dans les autres cellules de l’organisme. Il arrive du reste

qu’une anomalie génétique se manifeste par l’impossibilité de produire

de la mélanine : c’est ce qu’on appelle l’albinisme* (A).

En effet, les enzymes sont des macromolécules qui résultent de l’expression

d’informations génétiques (voir page 39).

Le document ci-dessous (B) présente deux extraits de la séquence d’ADN

de deux allèles du gène de la tyrosinase *, enzyme nécessaire à la synthèse

de la mélanine.

La première séquence est celle que l’on trouve chez une personne dont la peau

est pigmentée. La deuxième séquence correspond à une personne albinos.


A Un jeune garçon atteint d’albinisme.

(Pour chaque allèle*, un seul brin de la molécule d’ADN est représenté.)

B Séquences de nucléotides de l'


ADN des deux allèles (extraits).
selbaegasivne sétivitcA

Pour montrer que les enzymes produites par une pour réussir
Des clés

cellule conditionnent son activité métabolique :

L’expérience doit apporter la

preuve que les enzymes sont bien


Élaborez et réalisez un protocole expérimental montrant

nécessaires.

que des enzymes sont indispensables pour transformer la

Envisagez le cas d’une autre cellule


tyrosine en mélanine.

qu’un mélanocyte.

Expliquez pourquoi certaines cellules synthétisent de la

Proposez une hypothèse expliquant

mélanine et d’autres pas.


le cas de l’albinisme.

Lexique ➥ p.296
59
étinU

Des métabolismes interdépendants

De très nombreuses réactions biochimiques constituent le métabolisme ; elles permettent

notamment, mais pas seulement, de couvrir les besoins énergétiques. Les voies métaboliques

sont souvent interconnectées et certaines molécules sont situées au carreour de plusieurs

voies. C’est par exemple le cas du glucose.

Quel rôle joue le glucose dans l'interdépendance

de voies métaboliques chez les êtres vivants ?

Origine et devenir du glucose dans la plante

15 µm

A Mise en évidence de l’amidon dans une cellule B Mise en évidence de l’amidon dans le tubercule de pomme

d’une feuille. de terre (voir page 19).

0,5 µm 0,3 µm

C Un chloroplaste, organite spécifique des D Le glucose : une molécule E Une mitochondrie : toutes les cellules

cellules chlorophylliennes. organique simple.


des plantes contiennent ce type d’organite.

40 µm

F À partir du glucose et avec l’azote du sol,


La paroi des cellules végétales (G) est constituée de feuillets de cellulose ( H).

les cellules des plantes peuvent fabriquer


Comme l’amidon, la cellulose est formée par l’assemblage d’unités de glucose.

des acides aminés*, comme la leucine

ci-dessus, ou encore des acides gras*

60
5
étinU
Les cellules hétérotrophes utilisent le glucose

mitochondries

4 µm

Toutes les cellules animales contiennent des mitochon- Les levures se développent acilement sur les grains de

dries. Elles sont particulièrement nombreuses dans les raisin dont elles utilisent le jus sucré. Les levures peuvent

cellules spécialisées ayant des besoins énergétiques exploiter le glucose de deux açons.

importants comme le spermatozoïde (A). C’est à partir

du glucose que les cellules se procurent l’énergie dont

elles ont besoin.

Dans cette expérience, on a injecté à des souris du

glucose dont le carbone a été rendu radioacti (sans

danger pour les souris). Dans les heures suivantes, on

analyse les diérentes molécules devenues radioac-

tives. Le glycogène a été identifié dans le oie et les

acides gras dans le tissu graisseux.

Pourcentage de radioactivité

100

glucose

20

La plupart des animaux possèdent de l’amylase, une


glycogène

10
enzyme qui leur permet de digérer l’amidon, en activant

sa transormation en glucose. Mais peu d’animaux pos-

acides gras
sèdent une cellulase, enzyme qui permet la digestion de

la cellulose. C’est cependant le cas de certains termites(D)


0

0 60 120 ou encore des microorganismes qui vivent en symbiose*


Temps (minute)

dans la panse des ruminants*. En eet, ces organismes

C Évolution de la radioactivité au cours du temps après

possèdent un gène que les autres n’ont pas et qui leur

injection de glucose radioactif.

permet de abriquer de la cellulase.


selbaegasivne sétivitcA

Pour montrer que le glucose est une véritable << plaque

tournante >> du métabolisme des êtres vivants :

pour réussir
Des clés

À l’aide d’informations tirées de ces documents et des connaissances

acquises au cours des chapitres précédents, faites un schéma (carte

Identifiez bien les différents

mentale par exemple) présentant l’origine et le devenir possible du


niveaux d'organisation dont

glucose chez une plante.


il est question.

Procédez de la même façon pour représenter toutes les relations Indiquez les fonctions

correspondant aux
évoquées par le document .

différentes voies

Montrez la dépendance des hétérotrophes par rapport aux plantes.


métaboliques.

Lexique ➥ p.296
61
ca
d
s
o

t
Le métabolisme at
n
Bila
m i
i

n
s
ces des cellules Bilan

san
des
nais
con

Schémas-bilans

La cellule, unité fonctionnelle des êtres vivants


1

Une cellule n’est pas seulement l’unité de structure constitutive des êtres vivants. Il se

déroule dans le cytoplasme et les organites d’une cellule des milliers de transformations

biochimiques, nécessaires à son fonctionnement : c’est ce qu’on appelle le métabolisme

Ces réactions chimiques impliquent diverses molécules. Il peut s’agir de synthèses, c’est-

à-dire des transformations dont le résultat est la fabrication, la production d’une nou-

velle molécule. Il peut aussi s’agir d’une dégradation de molécules de façon à obtenir

l’énergie nécessaire au fonctionnement cellulaire. Ces deux aspects qui caractérisent

tout métabolisme sont nécessaires et complémentaires.

Le métabolisme peut aussi se définir à l’échelle de l’organisme : celui-ci résulte alors du

métabolisme de l’ensemble de ses cellules.

À retenir

mations biochimiques s’y déroulent : elles constituent ce qu’on appelle le métabolisme.

Ainsi, une cellule est l’unité structurale mais aussi fonctionnelle des êtres vivants.

Le métabolisme énergétique
2

a. Obtenir de l’énergie pour couvrir les besoins cellulaires

Pour son fonctionnement, une cellule a besoin d’énergie. Pour couvrir leurs

Cellule hétérotrophe

besoins énergétiques, les cellules dégradent des molécules organiques,

H O
c’est-à-dire des molécules comportant du carbone et susceptibles de four- CO
2
2

noyau

nir de l’énergie, comme le glucose (C H O ) par exemple.


6 12 6

La respiration cellulaire est un ensemble complexe de transformations bio-

chimiques qui dégrade totalement une molécule organique. Cela nécessite

glucose

une réaction chimique avec le dioxygène (O ). Les produits finalement for-


2

més sont simplement de l’eau (H O) et du dioxyde de carbone (CO ), sans


2 2

C H O
6 12 6
aucune valeur énergétique. Ainsi, la respiration permet de tirer le maximum

d’énergie à partir d’un métabolite organique. L’essentiel des réactions du


ÉNERGIE

métabolisme de la respiration se déroule dans des organites spécialisés, les


RESPIRATION

mitochondries

Les fermentations sont une autre façon de transformer un métabolite

O
organique pour obtenir de l’énergie : une fermentation se déroule dans le 2

mitochondrie

cytoplasme, et ne nécessite donc pas d’organite spécialisé. Certaines fer-

tion du métabolite organique est toujours incomplète : Cellule végétale autotrophe

il se forme un produit qui contient encore de l’énergie uti-

noyau

lisable, comme par exemple de l’alcool.

H O
2

ÉNERGIE

b. Hétérotrophie et autotrophie
CO
2

HOONHÈE
Les cellules des organismes non chlorophylliens doivent

glucoe
obligatoirement trouver dans leur milieu les éléments

C H O
6 12 6
nutritifs nécessaires à leur métabolisme, notamment des

ÉNERGIE

molécules organiques : on dit qu’elles sont hétérotrophes O


(lumière)
2

Le métabolisme des cellules chlorophylliennes est

REIRION
différent : comme les cellules animales, elles possèdent des

mitochondries et respirent. Mais, grâce aux chloroplastes

H O
2

qu’elles possèdent, elles peuvent produire elles-mêmes


chloroplaste mitochondrie

CO
les molécules organiques dont elles ont besoin.
2

62
En effet, les chloroplastes sont les organites de la photosynthèse : grâce à l’énergie lumineuse

et à partir de dioxyde de carbone (CO ) et d’eau, les cellules chlorophylliennes font la synthèse
2

du glucose dont elles ont besoin : on dit qu’elles sont autotrophes. Leurs besoins nutritifs sont

donc limités à de simples molécules minérales.

À retenir La respiration et les fermentations sont deux métabolismes permettant d’ob-

tenir de l’énergie en dégradant des molécules organiques. Les cellules et les organismes

qui utilisent des molécules organiques présentes dans leur milieu sont des hétérotrophes.

La photosynthèse permet de produire toutes les molécules organiques nécessaires à la

vie : les cellules et les organismes qui l’effectuent sont des autotrophes.

Des métabolismes complémentaires et interdépendants


3

a. De nombreuses voies métaboliques

Le métabolisme s’effectue par étapes : une voie métabolique

Production par

est une succession de réactions biochimiques qui s’enchaînent, photosynthèse

(chloroplastes)

le produit d’une réaction étant lui-même transformé à son tour,

et ainsi de suite. Chaque réaction nécessite l’intervention d’une

Utilisation par les

macromolécule appelée enzyme qui catalyse la réaction, c’est-


Respiration hétérotrophes

par la plante glucose respiration - fermentations


à-dire qui permet que la réaction chimique s’accomplisse rapi-

(mitochondries) stockage

dement et dans les conditions qui sont celles de la cellule. Or,


(glycogène, acides gras)

les enzymes sont des produits de l’expression des gènes. Ainsi,

le métabolisme dépend de l’équipement spécialisé des cellules,

Stockage (amidon, acides

qui diffère selon les cellules et les organismes.


gras) ou synthèse de

constituants pour

E E E la plante
1 2 3

(cellulose)

Mélanine

CO O
E , E , E : enzymes nécessaires à la réalisation 2 2
1 2 3

Photosynthèse
des réactions chimiques

b. Des métabolismes complémentaires

Certaines molécules sont impliquées dans plusieurs voies méta-

Respiration

boliques. Elles constituent alors des « plaques tournantes » per-

O
2
mettant l’interconnexion des voies métaboliques. C’est par O
2

exemple le cas du glucose.


CO
2

Respiration

Ce produit de la photosynthèse est aussi le métabolite dégradé CO


2

lors de la respiration cellulaire, ou lors de la fermentation alcoo-

lique. Il intervient également comme matière première dans

la synthèse de macromolécules comme l’amidon, le glyco-

gène, la cellulose, ou encore d’autres molécules organiques

(protéines, lipides).

Les métabolismes sont donc complémentaires : la respiration des êtres vivants serait

impossible sans la photosynthèse réalisée par les plantes.

Ainsi, les cellules des êtres vivants échangent de la matière et de l’énergie entre eux et

avec leur environnement.

À retenir L’ensemble des réactions du métabolisme cellulaire constituent des voies

interconnectées entre elles. Par leur métabolisme, les êtres vivants échangent de la

matière et de l’énergie avec leur milieu et avec d’autres organismes.

Mots-clés

Autotrophe Enzyme Fermentation Hétérotrophe Métabolisme Photosynthèse Respiration Voie métabolique

63
Exercices Réponses voir p. 290

Autoévaluation

4 Vrai ou Faux ?
1 Retour vers les problématiques

Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui


Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre »

sont inexactes.
(page 51). À l’aide de ce que vous savez à présent, formulez

en quelques phrases les réponses aux questions susci- . Au cours de la photosynthèse, du dioxyde de carbone et

tées par l’étude des documents présentés sur cette page. du dioxygène sont utilisés.

. Dans un végétal chlorophyllien, le métabolisme de cer-

tains organes est hétérotrophe.


2 QCM

. On trouve du glucose dans toutes les molécules orga-


Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne réponse

niques.
parmi les quatre propositions.

. L’autotrophie :

a. nécessite de pouvoir se déplacer ; 5 Apprendre en s’interrogeant

b. se réalise dans toutes les cellules d’un organisme ;

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

c. nécessite des chloroplastes ;

et retrouvez ce que contient l’autre colonne.

d. se réalise en puisant des molécules organiques

. Vérifiez vos réponses, et revoyez si nécessaire les

dans le milieu de vie.

notions concernées.

. Une enzyme :

Questions Réponses
a. est une molécule provenant de l’alimentation ;

b. conditionne le métabolisme d’une cellule ;

Où se déroule la

Dans les mitochondries


c. est une substance toxique pour le métabolisme
respiration cellulaire ?

cellulaires ;

Comment qualifie-t-on
d. est dégradée au cours de la respiration cellulaire.

le métabolisme des

. Une mitochondrie :
cellules qui fabriquent

Autotrophe

a. est un organisme unicellulaire ; leur propre matière

b. est le siège de la photosynthèse ; organique à partir de

matière minérale ?
c. est un organite spécifique des cellules hétérotrophes ;

d. est un organite qui permet de fournir de l’énergie.

Organite qui produit des

Qu’est-ce qu’un

4. Une cellule chlorophyllienne : molécules organiques par

chloroplaste ?

photosynthèse
a. possède des chloroplastes mais pas de

mitochondries ;

C’est un être vivant (ou une

b. possède des mitochondries mais pas de


Qu’est-ce qu’un cellule) qui a besoin de puiser

chloroplastes ;
hétérotrophe ? des matières organiques dans

c. ne possède pas toujours des chloroplastes ;


son milieu

d. possède des chloroplastes et des mitochondries.

6 Expliquer pourquoi :

3 Légender et exploiter une photographie

. Les êtres autotrophes et hétérotrophes sont interdépen-

Cette photographie montre deux cellules d’une algue fila-

dants.

menteuse d’eau douce appelé spirogyre (microscopie

. L’impossibilité de produire une ou des enzymes peut


optique). Légendez les structures a et b

avoir des conséquences importantes.


À votre avis, la spirogyre est-elle hétérotrophe ou auto-

trophe ? Justifiez votre réponse. . On dit que les voies métaboliques sont interconnectées.

7 Identifier

Comptez le nombre d’atomes de cette molécule.

Donnez la formule chimique de cette molécule et si pos-

sible précisez son nom.

carbone

oxygène

hydrogène

64
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

9 Interpréter des résultats et en tirer une conclusion 12 Interpréter un résultat à l’aide de connaissances

Une feuille d’une plante verte est partiellement recouverte On découpe 25 rondelles dans des feuilles préalablement

d’un cache noir (A). La plante est exposée à la lumière pen exposées à la lumière pendant 48 h. On les pèse avant et

dant 48 heures. La feuille est ensuite prélevée, décolorée après les avoir déshydratées dans une étuve.

par de l’alcool, puis imbibée d’eau iodée (B). On fait les mêmes expériences avec des feuilles préala-

blement placées à l’obscurité pendant 48 h.

A B

Que peut-on déduire de cette expérience ?

Masse de

Masse

matière sèche

initiale (en g)

10 Expérimenter avec rigueur (en g)

On cherche à démontrer expérimentalement que le dioxyde


Feuilles exposées

5,2 0,3

de carbone est nécessaire pour produire de l’amidon par à la lumière

photosynthèse. Feuilles à l’obscurité 5,3 0,2

Une feuille (A) d’une plante verte est exposée à la lumière

et à l’air libre pendant 48 heures, tandis qu’une autre

feuille(B) de la même plante est enfermée dans un sac en


13 Distinguer ce qui relève d’une croyance, d’une

plastique transparent, dans une atmosphère privée de CO


2
opinion et d'un savoir scientifique

Les feuilles sont ensuite prélevées, décolorées par de l’al-

Deux élèves discutent du métabolisme des plantes :

cool, puis imbibées d’eau iodée.

Sarah : « Les plantes ne respirent pas, c’est le contraire, elles

rejettent du dioxygène ».

Yanis : « C’est vrai le jour, mais elles respirent la nuit ».

Trouvez les arguments scientifiques qui permettent de

mettre tout le monde d’accord.

Aides à la résolution

Recherchez les organites que possèdent les cellules


A B

d’une plante, leur rôle, les conditions de leur fonc-

tionnement.

Quelle est l’expérience témoin ? Justifiez son utilité.

Reportez-vous à l’expérience du doc. 2 page 57 et

interprétez ce que l’on mesure à la lumière.

11 Extraire et exploiter des informations

Le qualificatif « organique » rappelle les mots « organe,

organisme » et évoque la matière vivante ou d’origine


14 Concevoir une stratégie de résolution

vivante. Et le terme de minéral renvoie à la matière « inerte »


Des élèves doivent déterminer si le métabolisme des

(sans vie). Plus rigoureusement, on qualifie d’organique


levures nécessite du glucose et de la lumière. À l’aide

toute molécule comportant un ou des atomes de carbone


d’un dispositif d’ExAO semblable à celui de la page ,

(C) liés à des atomes d’hydrogène (H). Les molécules orga-


ils décident de comparer les résultats de deux cultures

niques peuvent comporter d’autres éléments.


de levures.

Milieu A : levures + eau, sels minéraux et glucose, culture


Sel de mer NaCl

placée à la lumière.
Glucose C H O
6 12 6

Milieu B : levures + eau et sels minéraux, culture placée


Essence (heptane) C H
7 16

à l’obscurité.
Méthane CH
4

Dioxyde de carbone CO
Cette stratégie vous semble-t-elle judicieuse ? Expliquez
2

pourquoi.
Cire d’abeille C H O
46 92 2

Quartz SiO
2

Huile d’olive (acide oléique) C H O


18 34 2 15 Communiquer par écrit dans un langage

Diamant C
scientifique

Définissez ce qu’est une enzyme ; indiquez son origine


En justifiant votre réponse, déterminez pour chacun des

et son rôle.
composés s’il s’agit de matière organique ou minérale.

65
Exercices
Raisonnement scientifique

16 Une expérience « marathon »

Une expérience assistée par ordinateur a été effectuée pendant

48heures, en mettant des pousses de blé bien développées dans un

bocal d’un volume de 500 cm fermé hermétiquement.

Au cours de cette expérience, on a mesuré les taux de dioxygène et

de dioxyde de carbone, ainsi que la quantité de lumière reçue par

les plantes.

L’expérience a été démarrée un 15 avril, à 16 h (un jour de mauvais

temps). Le 16 avril, il y a eu aussi beaucoup de nuages.

Les résultats obtenus sont présentés par les graphiques ci-dessous.

Concentration en dioxygène (A), en dioxyde de carbone (B) et inten-

sité lumineuse (C) au cours des 48 heures de l’expérience

Concentration en O (en %)
2

Temps (h)

Concentration en CO (en ppm = partie par million)


2

1. Mettez en relation les trois graphiques et pro-

posez une explication aux résultats obtenus.

2. On entend dire parfois qu’il ne faut pas mettre

Temps (h) des plantes dans une chambre car elles


B

peuvent asphyxier les personnes qui y dor-

Intensité lumineuse (en lux)

ment. Pouvez-vous valider cette affirmation ?

Aides à la résolution

Repérez l’alternance jour-nuit au cours de ces

48 heures.

Reportez-vous aux pages de ce chapitre trai-

tant du métabolisme des cellules chlorophyl-

liennes.

Tenez compte des valeurs et des unités, ainsi

que des conditions expérimentales.

Temps (h)

66
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

17 L’importance de l’équipement enzymatique des cellules

Certaines anomalies ou maladies génétiques ont des conséquences importantes sur le

métabolisme, qui s’expliquent par l’incapacité des cellules à produire des enzymes fonc-

tionnelles. C’est le cas par exemple de la phénylcétonurie et de l’albinisme.

DOC 1 Une même voie métabolique

La phénylalanine et la tyrosine sont deux acides aminés qui participent à une même voie

métabolique. Chaque réaction biochimique de cette voie nécessite l’intervention d’une

enzyme pour pouvoir s’effectuer.

Enzyme Enzyme Autres

PAH Tyrosinase Enzymes

Mélanine

La phénylalanine présente dans l’organisme est exclusivement d’origine alimentaire. En

revanche, la tyrosine peut avoir deux origines : apportée par l’alimentation d’une part ou

bien fabriquée par l’organisme à partir de la phénylalanine, d’autre part.

DOC 2 La phénylcétonurie, une maladie grave que

l’on traite avec un régime alimentaire approprié

Les cellules des personnes atteintes de phénylcétonurie sont

dans l’incapacité de produire l’enzyme PAH. Cette maladie

génétique est potentiellement très grave : une accumulation

importante de phénylalanine a des conséquences sur le déve-

loppement du cerveau, occasionnant ainsi un retard mental

et des troubles neurologiques. On constate également une

faible pigmentation de la peau et des cheveux.

Cependant, cette anomalie est systématiquement dépistée

à la naissance et peut alors être traitée efficacement par un

régime alimentaire strict, n’apportant pas de phénylalanine.

DOC 3 L’albinisme, une anomalie d’origine

génétique se traduisant par un déficit enzymatique

La pigmentation de la peau, des poils et des cheveux est due

à l’accumulation plus ou moins importante de mélanine par

les cellules de l’épiderme (voir page 58).

L’albinisme est aussi une anomalie d’origine génétique (voir

page 59). Dans la plupart des cas, les cellules des personnes

qui en sont atteintes ne peuvent pas produire l’enzyme tyro-

sinase fonctionnelle. Cela se traduit par une absence de pig-

mentation.

. À partir de l’étude de ces documents et à l’aide des connaissances acquises dans ce

chapitre, expliquez les mécanismes responsables des symptômes associés à ces deux

anomalies.

. Expliquez également pourquoi les personnes atteintes de phénylcétonurie ont aussi

des troubles s’apparentant à l’albinisme, mais en général pas l’inverse.

67
>
OB JECT IF

S C IE NC E S

b
blo
Le «

hysarum polycephalum, surnommé « blob » en référence à un film

P de science-fiction, n’est ni un animal, ni un végétal, ni même un

champignon. Il n’est constitué que d’une seule cellule géante, qui peut

atteindre une dimension de 10 m ! Le blob est facile à élever

mais il nécessite une attention quotidienne, sous peine

d’échappée belle ! Si vous respectez ces conditions,

c’est une formidable source d’expérimentation.

 Le blob se nourrit

Le blob vit dans les sous-bois et se nourrit en recou-

vrant progressivement de la matière

organi que (bois mor t, c hampi -

gnons) qu’il d i g è re i n té g ra -

lement. On peut le cultiver


Blob en croissance

en laboratoire et le nourrir au laboratoire.

avec des flocons d’avoine

par exemple : à raison d’un

kilogramme par semaine, le

blob double de volume tous

flocon d’avoine

les jours.

 Le blob se déplace et se souvient

Le blob explore son environnement en étendant des filaments à la vitesse

de 4 cm par heure. Il laisse sur son passage des traces de mucus, ce

qui lui permet de « savoir » où il est déjà passé. Des observations et

des expériences montrent que le blob explore ainsi très efficacement

son environnement et apprend à éviter des obstacles.

 Le blob se reproduit

Coupé en petits morceaux, le blob cicatrise en moins de 2 minutes

et se réorganise, accédant ainsi à une sorte d’immortalité. Si deux

blobs différents peuvent aussi s’unir, leur sexualité est cependant

très originale : on ne dénombre pas moins de 720 sexes différents

chez les blobs !

nourriture

 Le blob apprend et transmet son savoir

Le blob n’aime pas le sel : des chercheurs ont cependant

réussi à entraîner un blob à franchir un pont de sel pour

atteindre sa nourriture. Plus étonnant : au contact d’un blob

expérimenté, un blob naïf devient très rapidement expert !

E : blobs entraînés à franchir le pont de sel

N : blob naïf, non entrainé

ponts de sel

Remarque : après quelques heures, les 3 blobs

ont traversé les ponts de sel et pris possession

E
de la source de nourriture.

E
D’après les travaux et communications d’Audrey Dussutour et David Vogel,

chercheurs au CNRS.

68
ine
le doma
s dans
Des métier

ˆ ET
TS
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GO biolog
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VO

S
RT
FO
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PO
Il ex i s t e b e a u co u p de m é t i e rs
S
VO
différents dans le domaine de la

➤ Les sciences, plus


biologie, correspondant à des études

particulièrement
courtes ou longues.

les sciences

expérimentales. Technicien(ne) biologiste

Le technicien biologiste peut travail-


➤ Vous aimez la nature,

ler dans de nombreux domaines :


le monde du vivant.

médical, environnement, pharma-

➤ Observer, formuler
 Tech
nic ien pratiq
uant
une
ceutique, agroalimentaire, police, analys
e

des hypothèses, cellul


aire.

recherche. Il effectue des analyses,

utiliser des

met au point et applique des pro-

techniques, chercher

tocoles expérimentaux, utilise et contrôle des appareils de plus en

à comprendre.

plus souvent automatisés.

Après un baccalauréat général ou technologique intégrant les

spécialités de la biologie, des études courtes de 2 ans permettent

d’obtenir un diplôme (BTS, DUT), pouvant être complété par une

licence professionnelle.

Chercheur(euse)

C’est un métier pour passionné, qui exige une haute qualification.

Le chercheur ne travaille jamais seul : dans son laboratoire, il

passe plus de temps à l’animation de son équipe et à la communi-

cation de ses résultats qu’à l’expérimentation à proprement parler.

,
son équipe Les études sont longues : 8 années après le baccalauréat pour
et
euse
cherch
 Une

(Centre
du CNRS
toire obtenir un doctorat. Un très bon niveau scientifique est nécessaire
un labora
dans

ique).
che Scientif
la Recher
al de
Nation et le choix d’une spécialisation en biologie s’impose.

a culture de cellules animales en 2006) agrandissent

L en l a b o r a t o i re e st une des encore les perspectives

techniques les plus prometteuses des d’utilisation des cultures

biotechnologies. Elle est le fruit de plus c e l l u l a i re s tout en

d’un siècle de recherches scientifiques. imposant une réflexion

En 1912, un chirurgien français, Alexis sur les enjeux éthiques

Carrel, réussit à mettre en culture les cellules de l’utilisation des cellules

d'un cœur de poulet, qui continuaient de battre. embryonnaires.

En 1951, les cellules issues d’une opération d’un Les applications des cultures

cancer de l’utérus chez une patiente, Henrietta cellulaires sont désormais très

Lacks, furent mises en culture. Les cellules « HeLa » nombreuses : fabrication de vaccins,

es HeLa
de cellul
re
 Cultu
issues de cette culture ont la particularité de se production de protéines par les cellules

e
pie optiqu
(mi crosco

diviser indéfiniment, elles sont toujours utilisées cultivées, recherche fondamentale sur
cence).
en fluores

en recherche ! le fonctionnement des cellules et des

En 1962, un chercheur américain, Aron Moscona, tissus, remplacement des modèles animaux dans

arrive à isoler et cultiver des cellules d’un embryon la recherche, assistance médicale à la procréation,

de poulet : c’est le point de départ de l’explosion de la thérapie cellulaire à partir de cellules souches,

culture cellulaire dans les laboratoires. La découverte dont on contrôle le développement pour former des

des cellules souches embryonnaires, en 1981, puis la cellules spécialisées, et qui sont ensuite greffées

possibilité de reprogrammer des cellules spécialisées au patient (cellules de la rétine de l’œil, cellules

(travaux du prix Nobel japonais Shinya Yamanaka, cardiaques, cellules pancréatiques…).

69
Un exemple de biodiversité :

fourmis et pucerons

sur une tige d’oseille.

70
P A R T I E 2

La b i o d ive rs i té ,

ré su lta t et é ta pe

de l’évol ut i o n

1
La biodiversité à différentes échelles 74

2
La biodiversité change au cours du temps 92

3
Mécanismes évolutifs et biodiversité 112

71
Retrouver des acquis

La biodiversité s’observe à différentes échelles

• Dynamique dans le temps :


La diversité

des espèces diérentes

des écosystèmes

au cours du temps

Un écosystème est l’ensemble

formé par un milieu de vie et • Dynamique dans l’espace :

des espèces diérentes


les êtres vivants qui l’occupent,

dans des milieux diérents


en interaction les uns avec les

autres.

La diversité des espèces

• Interaction entre
Une espèce est l’ensemble des

les espèces
êtres vivants capables de se

(nutrition, reproduction, ...)


reproduire entre eux et dont la

descendance est fertile.

La diversité • Des caractères individuels

diérents d’une population


des populations

à l’autre

Une population est l’ensemble

des individus d’une même • Des individus diérents

espèce vivant à proximité les au sein d’une même

population
uns des autres.

La diversité des individus a des causes génétiques

LE SUPPORT DE L’INFORMATION

Paire de chromosomes Paire de chromosomes condensés

décondensés (pendant une division cellulaire)

Molécule d’ADN

(universelle)

deux
allèle 2 allèle 1

= versions

allèle 1 allèle 2

allèle 2 du gène A
Information
allèle 1

génétique

MUTATION

allèle 2 allèle 

Formation d’un

nouvel allèle

72
La biodiversité a une très longue histoire évolutive

Les restes fossilisés d’êtres vivants La synthèse des données fossiles

peuvent parfois être retrouvés dans des recueillies sur l’ensemble du globe permet

roches très anciennes. de reconstituer l’histoire des grands

groupes d’êtres vivants.

Grands groupes d’êtres vivants et leur abondance.

poissons

cartilagineux amphibiens mammifères

poissons

osseux dinosaures oiseaux

– 65

– 100

– 200

– 245

– 300

– 400

– 500

– 570

millions d’années

Biodiversité et sélection naturelle

Ayant constaté que chez les girafes,

certaines ont le cou et les pattes plus

longs que d’autres, Darwin écrit :

« La haute stature de la girafe, la longueur

de son cou, de ses membres antérieurs,

en font un animal admirablement adapté

pour brouter sur les branches élevées des

arbres… On constate que les individus d’une

même espèce diffèrent souvent légèrement

par les longueurs relatives de leurs diverses

parties. Les individus ayant une ou plusieurs

parties plus allongées qu’à l’ordinaire, ont

dû en général survivre en période de disette.

Leur croisement a produit des descendants

qui ont hérité d’une tendance à varier dans

la même direction ; tandis que les individus

moins favorisés sous les mêmes rapports

doivent avoir été plus exposés à périr. »

73
C HA P I T R E

La biodiversité à

différentes échelles

La remarquable diversité biologique d’un récif corallien situé en mer Rouge (Égypte).

74
S'interroger avant d'aborder le chapitre

La biodiversité sur Terre

La connaissance de la biodiversité de notre

planète nécessite des recensements effectués

par des scientifiques, même dans les milieux les

plus difficiles d’accès comme ici la canopée (partie

supérieure des arbres) de la forêt subtropicale

bordant l’Altiplano des Andes. On y découvre une

biodiversité très différente et bien plus riche que

dans la canopée des forêts européennes.

Décrire et nommer

La description de la biodiversité

nécessite de construire des

catégories, permettant de

nommer les êtres vivants.

Une des catégories les plus

utilisées est l’espèce. Les

biologistes ont pu montrer

que, malgré leurs plumages

différents, ces deux perroquets

appartiennent à la même

espèce, à laquelle ils ont donné

le nom d’Eclectus roratus

Formuler les problèmes à résoudre

À l’aide des documents proposés et de vos connaissances, formulez

quelques questions que vous vous posez sur la diversité du vivant et

sur ce qu’on appelle une espèce.

75
étinU

La diversité des écosystèmes

Un écosystème est l’ensemble ormé par un environnement et les êtres vivants qui y vivent,

s’y nourrissent et s’y reproduisent. Notre planète présente des écosystèmes très variés.

Quels facteurs permettent de distinguer

les différents écosystèmes ?

La répartition des grands écosystèmes continentaux

A Taïga. B Prairie. C Toundra.

Toundra

Taïga

Prairie

Désert

Forêt tropicale

Forêt tempérée

D Forêt tropicale. E Désert. F Forêt tempérée.

Selon la précision des critères choisis, on peut définir entre 8 et 17 grands types d’écosys

tèmes* continentaux sur notre planète. Ces macro-écosystèmes sont aussi appelés des biomes.

Ce sont les ensembles biologiques les plus larges que l'on puisse discerner à l'échelle des conti-

nents. Ils présentent une certaine homogénéité à l’échelle globale, mais localement ils regroupent

une diversité de paysages, de peuplements et donc d’écosystèmes plus petits.

76
1
étinU
Des écosystèmes à des échelles plus petites

A B

À des échelles beaucoup plus petites que celle des conti- vivants peuvent se nourrir dans l’un des milieux et se

nents, on identifie également une diversité d’écosys- reproduire dans l’autre, par exemple.

tèmes. C’est le cas par exemple dans la orêt tempérée Un tronc d’arbre mort sur le sol de la orêt (B) est éga-

de Fontainebleau où l’écosystème de la orêt côtoie l’éco- lement un écosystème. C’est un support, un reuge ou

système de la mare (A). Certains êtres vivants peuplent une source de nourriture pour divers organismes.

exclusivement l’un des deux milieux, mais d’autres êtres

Écosystèmes et conditions de vie La répartition des espèces

sur notre planète

À l’échelle de la planète, il est possible d’établir un lien

La biodiversité* n’est pas uniormément répartie


entre les grands écosystèmes et les conditions climatiques.

sur la surace de notre planète ; certaines régions

Moyenne annuelle des précipitations (cm)


sont plus riches que d’autres.

450

Estimation du nombre

400 Biome

d’espèces pour 0 000 km

350

Désert 200 à 500

300

Forêt tropicale plus de 5 000

250 Forêt

Forêt tempérée 500 à 1 500

tropicale

200
Forêt
Prairie 500 à 1 500

tempérée
150

Taïga 100 à 200

100
Toundra 200 à 500
Taïga

Prairie

50

Densité en espèces des principaux écosystèmes.


Toundra Désert

15 10 5 0 5 10 15 20 25 30

Moyenne annuelle des températures (°C)

En choisissant la spécialité SVT en Première, vous

Répartition des grands écosystèmes en fonction de la découvrirez pourquoi et comment les biologistes contribuent

température et de la pluviométrie. à la protection des écosystèmes partout dans le monde.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre la diversité des écosystèmes :

pour réussir
Des clés

Indiquez à quelles échelles on peut définir des écosystèmes et,

pour chaque échelle, donnez des exemples issus des documents

Vous pouvez travailler sur des

ou de vos connaissances.
échelles en kilomètre,

Mettez en relation les grands écosystèmes continentaux,


en mètre ou même en

les conditions de vie et la richesse en espèces. centimètre.

Effectuez une recherche documentaire pour caractériser Vous pouvez résumer les

informations dans un tableau.


la diversité des écosystèmes marins.

Lexique ➥ p.296
77
étinU

La diversité au sein des écosystèmes

Au-delà de la diversité des écosystèmes de notre planète, on définit au sein de chaque

écosystème la diversité des espèces et la diversité entre les individus d’une même espèce.

Comment observer et rendre compte de la biodiversité des espèces

et des individus ?

Réaliser des observations sur le terrain

Les deux sites observés sont repérés sur la carte (A).

Le site A est une pelouse sèche sur un sol calcaire ; le site B

Activité pratique

est une zone humide près d’un ruisseau.

Pour chaque site, on a étudié le sol (doc. 2), la végétation her-

bacée (doc. 3 et 5) et deux groupes d’animaux, les oiseaux et


x
ia

les libellules (doc. 4).


lC

V
i B
g
o
u
i
l
l
e

B Des élèves effectuent un relevé de végétation sur le site A

A Localisation des deux sites d’observation. dans un carré de 10 m

Réaliser des mesures pour caractériser l’environnement

La tarière manuelle (A) permet de réaliser des prélève-

ments de sol. On l’enonce verticalement et sans à-coups

dans le sol, puis on la retire doucement pour ne pas

mélanger les diérentes couches de sol.

La carotte de sol obtenue est ensuite utilisée pour

connaître la proondeur du sol, sa nature et son pH*

A Prélèvement avec une tarière. B Mesure de pH du sol du site A. C Mesure de pH du sol du site B.

78
2
étinU
Recenser les espèces végétales des deux sites

La présence d’une espèce* est notée par son indice

Espèces Relevé Espèces Relevé

d’abondance qui indique la surace recouverte par

Carex des rives 1 Orchis à fleurs lâches R


cette espèce.

1 : recouvre plus de 10 % de la surace. Aulne glutineux 1 Lychnis fleur de coucou R

2 : recouvre moins de 10 % de la surace.


Iris jaune 1 Langue de serpent R

R : un ou deux individus maximum.

Scrofulaire aquatique 2 Salicaire commune R

Scirpe en jonc 2

Espèces Relevé


Brome érigé 1

Liseron

cantabrique

Sabline des

chaumes

Fer à cheval 2

Thym serpolet 2

Ophrys abeille R

Ophrys mouche R

Lin d’Autriche R

A Espèces végétales présentes sur le site A : B Espèces végétales présentes sur le site B :

Luzerne naine R

pelouse calcaire. zone humide.

Recenser oiseaux et libellules Observer la diversité des

des deux sites individus au sein d'une espèce

Sites Site A : pelouse Site B : zone

Espèces calcaire humide

 Pipit rousseline  Pouillot véloce

Espèces identifiées  Pouillot véloce  Fauvette à tête


xuaesiO

au cours de la sortie  Coucou gris noire

 Mésange bleue

Nombre total d’espèces

A B
11 8

connues dans ce milieu

Ces trois leurs sont des

 Agrion élégant  Agrion élégant


orchidées photogra-

 Anax
selullebiL

phiées sur trois pieds


Espèces identifiées

empereur

au cours de la sortie diérents sur le site A.

 Calopteryx

Elles app art ien nen t


vierge

toutes les trois à l’es-

Nombre total d’espèces pèce ophrys abeille.

3 13

connues dans ce milieu

C
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment on étudie la

biodiversité des espèces et des individus :

pour réussir
Des clés

Montrez l’intérêt des techniques d’étude

appliquées à ces deux sites. Pensez à distinguer la diversité des écosystèmes,

des espèces et des individus au sein des espèces.


Comparez les informations du site A et celles du

Vous pouvez résumer l’ensemble des informations


site B, et indiquez ce que cette étude nous apprend

par exemple dans un tableau à double entrée.


sur la biodiversité locale.

Lexique ➥ p.296
79
étinU

L’espèce, un outil pour décrire

la biodiversité

L’appartenance à une espèce est couramment utilisée pour nommer les êtres vivants

et décrire la biodiversité. Pourtant, cette notion n’est pas si acile à définir.

Qu´est-ce qu´une espèce, et comment utiliser cette notion ?

Associer un nom d’espèce à chaque individu

Avant que l’idée d’évolution du monde vivant ne

s’impose dans la communauté scientifique, les

espèces étaient définies comme des ensembles

fixes, et les critères qui permettaient de les

reconnaître en pratique étaient principalement

la ressemblance et la reproduction à l’identique.

C’est dans ce cadre de pensée que Carl von Linné,


B Carl von Linné.

un naturaliste suédois du XVIII siècle, met en

place la nomenclature binominale* encore utilisée aujourd’hui.

Dans ce système, chaque espèce est désignée par deux noms latins, écrits

en italique ou soulignés : le nom de genre*, commençant par une majus-

cule, suivi d’un mot commençant par une minuscule, qui précise l’espèce.

Au cours de sa vie, Carl von Linné a ainsi inventorié et nommé plusieurs

milliers d’espèces. Ce système a rapidement été adopté par tous les natu-

ralistes, car il acilite la communication entre spécialistes en désignant

les espèces de açon universelle et pratique.

A Nom scientifique : Linnea borealis.


En parallèle de ce nom scientifique, les noms utilisés dans les langages

Nom vernaculaire : Linnée boréale

courants (noms vernaculaires) continuent à être employés.

(nom donné en hommage à Carl von Linné).

Définir le concept d’espèce

Bien souvent, les critères de ressemblance et de reproduction à

l’identique ne sufisent pas à définir l'appartenance ou non des

individus d’une même espèce.

En eet, les apparences sont parois trompeuses. Il arrive que

des individus de morphologies très diérentes se révèlent être

les mâles et les emelles d'une même espèce. On parle alors de

dimorphisme sexuel (A).

Ainsi, la définition utilisée actuellement

repose sur des critères biologiques.

Nous la devons à Ernst Mayr (B) :

« Une espèce est une population* ou un

ensemble de populations dont les indi-

vidus peuvent effectivement ou poten-

tiellement se reproduire entre eux et

engendrer une descendance viable et

féconde*, dans des conditions natu-

relles. »

B Ernst Mayr, ornithologue,

A biologiste et généticien
Deux individus de l’espèce Herennia multipuncta.

allemand (1904-2005).
À gauche : la femelle ; à droite : le mâle.

80
3
étinU
Une définition opérationnelle dans bien des cas

Le concept d’espèce défini par Ernst Mayr est d’autant incapables d’engendrer une nouvelle population, ce qui

plus opérationnel qu’il concerne des espèces qui nous sont confirme la définition d'Ernst Mayr.

proches. Ainsi, chacun sait que les chiens, Canis lupus, et


Néanmoins, la définition n’est pas toujours opération-

les chats, Felis silvestris, appartiennent à deux espèces di-


nelle, par exemple pour les êtres vivants qui n’existent

érentes. Dans les rares cas où deux individus d’espèces


plus et que nous ne connaissons que sous orme de os-

diérentes peuvent se reproduire, les hybrides obtenus


siles (B), ou pour les êtres vivants à reproduction asexuée

sont stériles ou peu ertiles. Ils se révèlent généralement


comme les bactéries.

B Les ammonites* sont des mollusques aujourd’hui

disparus. La diversité d’ornementation des coquilles

A Le croisement entre un léopard et une lionne donne un individu


est un des critères qui permet de distinguer les espèces

nommé léopon. Les léopons sont toujours stériles.

d’ammonites.

Décrire la biodiversité en nommant et comptant les espèces

L'étude de la biodiversité passe par l'inventaire et la description des espèces dans un écosystème ou

sur l’ensemble de la planète. Cette démarche, initiée il y a plus de 400 ans par Linné, est loin

d ’êt re te r m i né e. En e  et , si 1,9 million d ’e sp è c e s ont au j ou rd ’ hu i été d é c ou ve r te s et no m-

mées, les scientifiques estiment que 7 à

11 millions sont encore inconnues à ce jour (A).

Le travail d’inventaire se poursuit partout dans

le monde, et permet de découvrir en moyenne

18 000 nouvelles espèces chaque année (B).

Nombre

Nombre estimé

Groupes d’espèces

d’espèces

décrites

Bactéries 4 000 1000 000

Champignons 72 000 1500 000

Végétaux 270 000 320 000

Insectes 950 000 8000 000

Vertébrés 50 000 70 000

A Nombre d’espèces sur l’ensemble de la planète B Le radeau des cimes, expédition scientifique explorant la canopée

pour quelques groupes d’êtres vivants. (cime des arbres), en forêt tropicale.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre l'utilité et la complexité de la notion d'espèce :

Recherchez le nom scientifique de quelques espèces que vous

connaissez et des exemples d'espèces récemment découvertes.


pour réussir
Des clés

Montrez l'intérêt de la notion d'espèce pour l'étude de la biodiversité.

Vous pouvez vous appuyer


Montrez que la notion d’espèce, telle qu'elle est définie actuellement,

sur les exemples cités pour

n'est pas toujours facile à utiliser et qu'elle a des limites.

orienter vos recherches.

Lexique ➥ p.296
81
étinU

La diversité des individus

et des populations

Les individus appartenant à la même espèce ne sont pas tous identiques.

Cette diversité est en partie due à des causes génétiques.

Comment expliquer la diversité génétique des individus ?

Retrouve-t-on cette diversité à l'échelle des populations ?

Relier les diversités phénotypique et génétique

Activité pratique
phénotype jaune

avec bandes

Des observations simples menées sur le terrain


phénotype jaune

sans bande
permettent d’étudier la diversité des coquilles chez

l’escargot des haies, Cepaea nemoralis

Placer dans un jardin des planches de bois


phénotype rose

surélevées d’un côté. sans bande

Après un mois, soulever les planches, observer et

photographier les escargots présents.

Identifier les escargots à l’aide d’une clé de

détermination.

A Différents phénotypes peuvent être observés au sein de l’espèce

Cepaea nemoralis, selon la couleur de la coquille et la présence ou

l’absence de bandes.

Le système génétique contrôlant la diversité

Contribution

des phénotypes* chez l'escargot des haies a été Gènes Allèles

au phénotype

déterminé grâce à la réalisation de très nombreux

Allèle Cb Couleur brune

croisements et à la mise en relation des phénotypes

Gène C Allèle Cr Couleur rose


des descendants avec ceux des parents.

On sait ainsi que la couleur de la coquille est contrôlée


Allèle Cj Couleur jaune

par un gène que l’on a appelé C tandis que la présence

Allèle B0 Absence de bandes

de bandes est déterminée par le gène dit B. On sait


Gène B

Allèle Bb Présence de bandes


également que ces deux gènes existent en diérentes

versions. Les diérentes versions d’un même gène


B Relations entre gènes, allèles et phénotypes

sont appelées des allèles* (B).


chez Cepaea nemoralis

N. B. : L’aspect de la coquille d’un individu dépend des deux allèles

qu’il possède pour chacun des gènes C et B.

4 %

Deux populations* d'escargots des haies ont été

étudiées. Les phénotypes présents dans les deux sites

ont été comptabilisés, et la fréquence* de chacun a 20 %

33 %

été calculée (C). Cette diversité observée au niveau

des coquilles résulte de la diversité génétique de

67 %

ces escargots.

76 %

Coquille rose

Coquille jaune

Milieux ouverts Milieux fermés

Coquille brune (prairies) (forêts et bosquets)

C Diversité de deux populations d’escargots des haies, près de

Tours, dans des milieux ouverts ou fermés.

82
4
étinU
Expliquer l’origine de la diversité génétique

Le poisson zèbre est un modèle intéressant

pour étudier l’origine génétique d’une dié-

rence phénotypique.

Le phénotype sauvage* (A) doit la couleur

noire de ses rayures à la présence de cellules

pigmentaires épidermiques riches en méla-

nine*. Au contraire, le phénotype golden (B),

possédant des rayures beaucoup plus claires,

est lié à une présence plus aible de mélanine

dans ses cellules.

Cette diérence de pigmentation est due à

0,5 mm
un gène présent sur le chromosome 15, dont A Phénotype sauvage.

on connait deux versions : l’allèle « rayures

claires» et l’allèle « rayures sombres ».

Activité pratique

À l ’a i d e d ’u n logiciel de t ra i te me n t de

séquences moléculaires (par exemple Ana-

gène ou GenieGen), on peut acilement

visualiser et comparer des séquences d’ADN.

Ouvrir les séquences des deux allèles.

B Phénotype golden.

Sélectionner les deux séquences.


0,5 mm

Comparer en utilisant l’option « compa-

raison simple ».

C Résultat d’une comparaison entre les allèles « rayures sombres » et « rayures claires ».

N. B. : les séquences de ces allèles comportent plusieurs centaines de nucléotides; seule une portion est ici représentée.

Des modifications spontanées de l’


ADN, appelées mutations*, ont permis

En choisissant la spécialité SVT en Première,

la ormation de l'allèle « rayures claires ». Si elles se produisent dans les


vous découvrirez comment se produisent les

cellules reproductrices, ces modifications génétiques peuvent être trans-


mutations, quelles sont leur origine et leurs

mises aux générations suivantes. Ainsi, les mutations sont à l’origine de conséquences.

la diversité génétique des individus au sein des populations.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre l'origine de la diversité des individus

et des populations :

pour réussir
Des clés

Montrez que la diversité présente chez l'escargot des haies

d'une part et chez le poisson zèbre d'autre part peut être


Vous pouvez rappeler la distinction

décrite à différentes échelles. entre gène et allèle.

Expliquez comment un nouveau caractère héréditaire peut Vous pouvez répondre sous la forme

d'un schéma.
apparaître et se répandre au sein d'une population.

Lexique ➥ p.296
83
ca
d
s
o

t
La biodiversité
n
Bila
at
m i
i
Bilan n

ces à différentes échelles

n
san
nais

s
des
con

Schémas-bilans

Trois échelles de description de la diversité du vivant


1

La biodiversité, ou diversité du vivant, peut être

décrite à trois échelles, emboitées les unes dans

les autres : l’échelle des écosystèmes, celle des

océan
espèces et celle des individus.

forêt tempérée

Un écosystème est l’ensemble formé par une

communauté d’êtres vivants et par leur environ-

nement physique et chimique. On peut définir des

désert

écosystèmes à des échelles de taille très diverses.

On définit ainsi quelques grands types d’écosys-

forêt tropicale
tèmes continentaux. Ils se répar tissent en fonc-

tion des conditions physiques du milieu, comme

la pluviométrie ou la température. Les écosys-

tèmes aquatiques sont également diversifiés du

fait par exemple des différences de salinité, de pro-

fondeur, ou de température.
Biodiversité des écosystèmes.

Au sein des grands écosystèmes planétaires, on

peut mettre en évidence des écosystèmes à des

échelles différentes, kilométrique, métrique voire Diversité

centimétrique. Ils correspondent à des variations spécifique

locales des conditions environnementales.

Au sein d'un écosystème, la diversité spécifique

désigne l'ensemble des espèces présentes. Les

études de terrain permettent de repérer cette diver-

sité spécifique et d’évaluer l’impor tance quantita

tive de chaque espèce. Ainsi a-t-on pu inventorier

près de 2 millions d’espèces vivant actuellement

sur Terre. Cependant, la diversité spécifique est

loin d’être complètement connue : il pourrait en

exister plus de 10 millions.

La comparaison d’individus appartenant à la même

espèce permet de constater leur diversité pour

de nombreux caractères (aussi appelée diversité

phénotypique). Si certaines différences sont dues à

l’environnement et ne se transmettent pas, d’autres

Diversité génétique au
sont au contraire héréditaires : elles reposent sur

sein d’une espèce


une diversité génétique

Biodiversité des espèces et diversité génétique.

Á retenir Le terme biodiversité est utilisé pour désigner la diversité du vivant.

Elle peut être décrite à trois échelles : les variations entre membres d’une même

espèce (diversité génétique), la diversité des espèces (diversité spécifique) et

celle des écosystèmes.

84
La notion d'espèce
2

La notion d’espèce est très utilisée dans la description de la biodiversité. Ainsi,

chaque être vivant étudié par les biologistes est nommé selon son nom d’espèce.

Le nom de chaque espèce est une construction qui suit la nomenclature bino-

minale définie par Linné au xviii siècle. Il est toujours composé de deux mots

(par exemple : Hirundo rustica est le nom scientifique de l’hirondelle rustique).

Le concept d’espèce a changé au cours du temps. Ainsi, les philosophes antiques


Lion Lionne

et les naturalistes du siècle des Lumières (xviii siècle) s’appuyaient sur des

critères de ressemblance et de reproduction à l’identique pour différencier

les espèces.

Afin de tenir compte de la diversité des individus au sein des espèces, Ernst

Mayr propose au milieu du xx siècle de reconstruire le concept d’espèce. Il for-

mule alors la définition suivante: « une espèce est une population ou un ensemble

de populations dont les individus peuvent effectivement ou potentiellement se

reproduire entre eux et engendrer une descendance viable et féconde, dans des

Descendance fertile
conditions naturelles. »

Si la définition d'Ernst Mayr est aujourd’hui la plus utilisée, on doit constater


La notion d'espèce (ici: Panthera leo).

qu’elle ne fonctionne ni pour les organismes à reproduction asexuée, ni pour

ceux que l’on ne connaît que par leurs restes fossiles.

Ainsi, il apparaît que l’espèce n’est pas une catégorie naturelle, mais un concept construit

pour décrire de façon structurée le monde vivant qui nous entoure.

Á retenir La notion d’espèce, qui joue un grand rôle dans la description de la

biodiversité observée, est un concept créé par l’être humain. La définition utilisée

aujourd’hui utilise le critère biologique d’interfécondité. Cette définition a cepen-

dant des limites et ne peut donc pas toujours être utilisée.

L’origine de la diversité des individus et des populations


3

La diversité des individus d’une même espèce est en par tie due à la variabilité

des molécules d’ADN. En effet, la séquence des nucléotides de l’ADN peut subir

des modifications imprévisibles, que l’on appelle des mutations. Lorsqu’un gène

1 gène
subit une mutation, une nouvelle version de ce gène est créée. Cette variante est

appelée un allèle du gène. Si cet allèle se transmet aux générations suivantes, il

Mutations

contribuera à la diversité génétique et phénotypique de l’espèce. Ainsi, des muta-

tions ayant eu lieu dans un passé plus ou moins lointain sont la cause de la diver-

sité génétique des individus au sein de chaque espèce.

allèle 1 allèle 2 allèle 3

Une population rassemble les individus d’une espèce occupant un même ter-

ritoire (et se reproduisant donc principalement entre eux). Un allèle peut être

absent d’une population, rare dans une autre, très abondant dans une troisième.

Diversité

À l’échelle des différentes populations d’une espèce, la diversité génétique se

génétique

caractérise donc par la présence de cer tains allèles, mais aussi par l’abondance
d’une

relative de ces allèles (fréquences alléliques).


population

Á retenir Au sein de chaque espèce, la diversité des individus repose

sur la variabilité de l'ADN : les mutations. Ces dernières produisent de

nouveaux allèles qui peuvent coexister dans une même population.

La diversité des allèles peut être différente d’une population à l’autre.

La diversité génétique.

Mots-clés

Allèle Biodiversité Diversité génétique Diversité spécifique Écosystème Espèce Fréquence allélique

Mutation Population

Lexique ➥ p.296
85
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

5 Apprendre en s’interrogeant
1 Retour vers les problématiques

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre» . Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

(p. 75). À l’aide de ce que vous savez à présent, formulez et retrouvez ce que contient l’autre colonne (à faire

en quelques phrases les réponses aux questions sus- seul ou à plusieurs).

citées par l’étude des documents présentés sur cette page.


. Vérifiez vos réponses, et revoyez si besoin les notions

concernées.

2 QCM
Notion Définition

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne

Un Ensemble formé par un environnement


réponse.

écosystème et les êtres vivants qui y vivent.

. La biodiversité :

a. est définie comme étant la diversité des espèces ; Ensemble des individus qui peuvent

Une espèce potentiellement se reproduire et dont la


b. est la diversité génétique à l’échelle des

descendance est fertile.

individus;

c. désigne la diversité de la vie, envisagée Les Modifications de l’ADN à l’origine de

exclusivement à l’échelle des écosystèmes ; mutations l’existence des différents allèles.

d. englobe la diversité des individus, des espèces

Ensemble d’individus de la même

et des écosystèmes.

Une espèce qui, vivant à proximité les

population uns des autres, se reproduisent

. Les écosystèmes :

majoritairement entre eux.

a. ne peuvent en aucun cas être inclus les uns

Séquence d’ADN déterminant un


dans les autres ;

Un allèle caractère héréditaire, correspondant à

b. sont caractérisés par des conditions

l’une des différentes versions d’un gène.

physicochimiques et par des communautés

d’êtres vivants ;
La diversité Une des composantes de la biodiversité,

spécifique correspondant à la diversité des espèces.


c. sont indépendants des facteurs température

et humidité ;

d. s’observent uniquement à la surface des


6 Annoter un schéma

continents.
Reproduisez ce schéma, légendez-le et donnez-lui

un titre

. L'espèce :

a. est un concept aujourd’hui abandonné par

les scientifiques;

b. est un concept inventé par les biologistes

au XX siècle ;

................
c. est un concept inventé par les philosophes de

l’Antiquité et toujours valable ;

.............................
d. est un concept qui a évolué au cours de l’histoire

des sciences.

................ ................ ................


3 Rédiger des phrases avec les mots

. Biodiversité, espèce, écosystème.

. Diversité génétique, allèle, mutation.

4 Reconnaître une notion

Quelle échelle de biodiversité est illustrée

par ces deux photographies ?

Justifiez votre réponse.

...........................................................................................................

A Maki varié roux (Varecia rubra). B Maki de Sclater (Eulemur flavifrons).

86
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

7 Formuler un problème scientifique 10 Élaborer une stratégie pour résoudre

En une ou quelques phrases, formulez le problème posé un problème

par la situation suivante.


Des élèves souhaitent comparer la biodiversité sur

deux sites présents dans leur lycée : une pelouse et


Dans les populations naturelles et en captivité, deux cou-

un bosquet d’arbres.
leurs de pelage sont connues chez les tigres : les pelages

Proposez une stratégie leur permettant de faire une com-


orangés (A) et les pelages blancs (B).

paraison efficace de la biodiversité sur ces deux sites.

Aides à la résolution

Vous trouverez des conseils dans les fiches en début

de manuel.

Rappelez-vous l’exemple étudié dans l’unité 2 (pages

78 et 79).

A B

11 S’exprimer à l’oral

Faites une présentation orale de la photographie page 74.

8 Utiliser un outil numérique

Aides à la résolution

Certaines levures (champignons unicellulaires) ont une

Vous pouvez préparer votre présentation en cher-


phase de croissance plus longue que d’autres. Cette diver-

chant des informations sur cet écosystème, sur sa


sité est contrôlée par un gène, appelé Cdc2. On connaît

diversité spécifique.
aujourd’hui trois allèles différents de ce gène.

Vous pouvez vous enregistrer, vous écouter et vous

Expliquez l’origine de cette diversité en utilisant un logi-

corriger.

ciel de traitement de séquence nucléotidique (comme

Anagène ou GenieGen).

9 Mettre en relation des connaissances 12 Faire preuve d’esprit critique

et des informations tirées d’un document Les ammonites photographiées ci-dessous appartiennent

à un groupe d’espèces disparu il y a 65 millions d’années.


Les photographies ci-dessous montrent un mâle (A) et

une femelle (B) de l’espèce Orgyia recens


. Proposez un inventaire des espèces d’ammonites

En vous appuyant sur ces deux photographies et sur vos


visibles ici, sous la forme de schémas légendés.

connaissances, montrez que l’identification des espèces est

. Listez les critères que vous avez utilisés, puis discutez

plus efficace depuis que les biologistes ont adopté la défi-

des limites de votre proposition.

nition d’espèce proposée par Ernst Mayr.

87
Exercices
Raisonnement scientifique

13 Le goéland argenté et le goéland cendré

A1
A2

AMÉRIQUE ASIE

B1

GROENLAND

A2

B2

A B B3

A2

Communs sur nos côtes, deux espèces de goélands cohabitent, mais

ne s’hybrident pas : le goéland argenté (A) et le goéland cendré (B).

EUROPE

Ces deux espèces sont situées aux extrémités d’une chaîne de popu-

lations de goélands (C) formée autour du pôle Nord.

Chaque individu d’une population peut se reproduire avec les individus de

A2 : Aire de répartition de Larus argentatus


la ou des populations voisines et engendrer une descendance viable et

(goéland argenté)

fertile. Néanmoins, les goélands argentés et les goélands cendrés situés

B3 : Aire de répartition de Larus fuscus

aux extrémités de la chaîne de populations ne peuvent se reproduire.

(goéland cendré)

En exploitant les documents, expliquez pourquoi l’exemple des goé- A1, B1, B2 : Autres populations de goélands

lands argentés et des goélands cendrés illustre la complexité du

C Aires de répartition des différentes populations


concept d’espèce.

de goélands.

14 Un paysage, plusieurs écosystèmes

La vallée de Mieras, en Cantabrie (Espagne).

. Décrivez les différents écosystèmes que vous identifiez sur cette photographie.

. Formulez des hypothèses pour expliquer leurs différences.

. Expliquez comment vous pourriez les décrire avec plus de précision.

88
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

15 Une étude de la biodiversité locale et de son évolution récente

Géoportail est un portail numérique national. Il s’agit d’un SIG (Système d’Information Géographique),

qui utilise comme point de départ des images satellitales. Sur ces images, diverses informations

peuvent être ajoutées (cartes géologiques, constructions humaines, types d’écosystème…). Certaines

de ces données sont disponibles pour différentes années, ce qui permet de suivre d’éventuelles évo-

lutions des paysages.

DOC 1 Image satellitale de la commune de Valbonne

Valbonne est une commune située dans

le département des Alpes-Maritimes

qui regroupe un village historique du

XVI siècle et la majeure partie de la

technopole de Sophia Antipolis. Le

développement de cette zone dès les

années 1970 a ait passer la population

de Valbonne de 3000 habitants dans les


300 m
années 1980 à plus de 15 000 aujourd’hui.

DOC 2 Les écosystèmes de la commune de Valbonne

À l’aide de Géoportail, on affiche sous forme de calques colorés les différents écosystèmes de la

commune de Valbonne, en 1990 et en 2012. Ces images peuvent ensuite faire l’objet de mesures de

surface. Ainsi, on peut calculer la répartition des différents écosystèmes (en % de la surface totale).

Les résultats de ces visualisations et de ces calculs sont présentés ci-dessous.

En 1990

Types

d’écosystème

27 %
30 % tissu urbain discontinu

tissu urbain continu


4 %

5 %

4 % vergers

30 %

cultures interrrompues

par des espaces

En 2012
naturels

cultures continues

24 %

forêts mélangées

2 %

12 % 58 %

4 %

Les écosystèmes de la commune de Valbonne et leur répartition quantitative sur ce territoire.

. Décrivez, sur la zone étudiée, l'évolution de la biodiversité entre  et .

. Identifiez des avantages à mener cette étude grâce à un SIG.

. Utilisez Géoportail (ou un SIG équivalent) pour mener le même type d’étude sur une autre zone,

par exemple près de chez vous ; comparez à l’exemple présenté ici.

89
Exercices
Construire sa démarche

16 L’étude d’un écosystème particulier : l’estran en Bretagne

En Bretagne, le phénomène des marées couvre et découvre régulièrement des zones du littoral. Les marées étant

d’intensité variable, l’estran désigne la zone entre les plus hautes et les plus basses marées.

Décrivez l’écosystème de l’estran et proposez des hypothèses pour en expliquer l’organisation.

La côte bretonne vit au rythme des marées


1

Le Fort National, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine, Bretagne) observé

Heures

Hauteur
à marée basse (A) et à marée haute (B).
Jour Marée des

d'eau

marées

Marée basse 4 h 03 0,90 m

Jeudi
Marée haute 9 h 22 12,95 m

24

Marée basse 16 h 32 0,85 m


janvier

Marée haute 21 h 51 12,45 m

Marée basse 4 h 47 1,25 m

Vendredi
Marée haute 10 h 06 12,55 m

25

Marée basse 17 h 15 1,30 m


janvier

Marée haute 22 h 34 11,90 m

A B

C Un extrait de l’horaire des marées de Saint-Malo

(2019).

Des sites d’échantillonnage sur l’estran et les informations collectées


2

A B C

Zone dans l’estran : Zone dans l’estran : Zone dans l’estran :

Zone médio-littorale Zone médio-littorale À la limite entre la zone médio-

littorale et la zone infra-littorale


Support : rocher Support : sable

Support : rocher
Espèces observées (et quantités): Espèces observées (et quantités):

Balanes (++++) Aucune (mais une observation Espèces observées (et quantités):

Monodontes (46) plus minutieuse aurait permis Moules (+++++)

Patelles (24) d’observer en surface de très petits Monodontes (20)

Pourpres (8) crustacés, ainsi que des vers et Patelles (15)

Anémones de mer (5) mollusques enfouis dans le sable).

+ + + + = individus très nombreux.

90
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Des êtres vivants caractéristiques de l’estran


3

A Des monodontes (mollusques B Des patelles (mollusques C Des pourpres (mollusques

gastéropodes). gastéropodes). gastéropodes).

D Une anémone de mer (cnidaire). E Des moules (mollusques bivalves). F Des balanes (arthropodes crustacés).

La zonation de l’estran
4

Selon la durée pendant laquelle une zone est découverte par la mer, on distingue :

La zone supra-littorale qui est mouillée par les embruns et parfois recouverte lors des plus hautes marées ;

La zone médio-littorale qui correspond à la zone de balancement des marées. Elle est donc régulièrement cou-

verte et découverte. Les courants y sont assez forts ;

La zone infra-littorale qui est la plus souvent immergée, mais sa partie supérieure peut être découverte lors

des plus basses marées.

Les conditions de vie dans ces trois zones sont donc différentes.

Zone terrestre

Zone supra-littorale

Zone médio-littorale

Zone infra-littorale

Les zones de l’estran.

91
C HA P I T R E

La biodiversité

change au cours du temps

Dans l’état du Pará (Brésil), la forêt équatoriale amazonienne disparaît pour laisser place aux cultures industrielles de soja.

92
S'interroger avant d'aborder le chapitre

La biodiversité végétale

des forêts équatoriales

actuelles et passées

Les forêts équatoriales actuelles

montrent une extraordinaire biodiversité

végétale. Cette dernière est due

aux conditions chaudes et humides

présentes tout au long de l’année. Les

forêts équatoriales du Carbonifère (il

y a environ 300 millions d’années),

présentaient elles-aussi, semble-t-il, une

biodiversité exubérante, comme l’illustre

cette reconstitution.

Bouleversement

de la biodiversité

marine au Permien

Il y a environ 250 millions d’années,

à la fin de l’époque appelée Permien,

95% des espèces d’organismes

marins ont disparu en moins de

0,2 million d’années ! Les espèces

les plus touchées lors de ce «pic»

d’extinction furent celles qui

peuplaient les fonds marins. Ainsi, des

groupes entiers d’espèces comme les

trilobites* disparurent. En revanche,

d’autres groupes tels les coraux et

les crinoïdes, appelés «lys de mer »

(photographie), bien que sévèrement

touchés, virent quelques espèces

échapper à cette extinction.

Formuler les problèmes à résoudre

Interrogez-vous sur la manière dont la biodiversité végétale

du Carbonifère a été reconstituée et sur les limites de validité

de cette reconstitution.

Formulez des questions sur le bouleversement de la vie qui a eu lieu

il y a 250 millions d’années sur notre planète.

93
étinU

Des modifications

rapides de la biodiversité

On pourrait penser que les populations d’êtres vivants qui nous entourent ne changent pas.

Pourtant, des études récentes prouvent le contraire.

Quels changements de la biodiversité génétique et spécifique

peut-on mettre en évidence ?

Une population de moustiques a changé en quelques années

Située dans le département de l’Hérault, la ville nouvelle Des larves de moustique issues de toute la région étudiée

de la Grande-Motte a commencé à voir le jour en 1965. ont été mises en présence de l’insecticide à des concen-

Dans cette région riche en zones humides, un des premiers trations diérentes. Le pourcentage de mortalité de ces

problèmes ut d’éradiquer la population* de moustiques larves a ensuite été observé et quantifié pour les concen-

de l’espèce Culexpipiens (A). Des insecticides organophos- trations testées. Le graphique (C) présente les résultats.

phorés* ont ainsi été pulvérisés à grande échelle dans Deux types de moustiques, au comportement diérent

cette région, pour tuer les larves de moustique (B). Hélas, vis-à-vis des insecticides, sont identifiables, ce qui n’était

quelques années plus tard, les insecticides étaient devenus pas le cas avant 1965.

ineficaces… Le problème de la résistance des moustiques

à ces insecticides s’est alors clairement posé.


Mortalité des larves (%)



50

S R

–4 –3 –2 –1

10 10 10 10 1

Concentration de l’insecticide (mg/L)

C Mortalité des larves de moustique selon la dose

d’insecticide employée.

L’analyse de l’ADN des deux phénotypes S (sensible) et

R (résistant) a montré de notables diérences entre eux,

dont une au niveau du gène « Est-2 » (D) impliqué dans la

résistance aux insecticides.

Chromosome porteur du gène « Est-2 » chez les moustiques

de phénotype S

Est-2

Chromosome porteur du gène « Est-2 » chez les moustiques

de phénotype R

Est-2 Est-2 Est-2 Est-2 Est-2 Est-2 Est-2 Est-2

D ADN des moustiques de phénotypes S et R.

Avant l’épandage d’insecticides, la orme simple du gène

« Est-2 » était très majoritaire dans la population de mous-

tiques, la orme plus complexe étant rare. La situation s’in-

verse ensuite, la orme complexe devenant très réquente.

94
1
étinU
« Big Bird » ou la naissance « en direct » d’une nouvelle espèce de pinson

L’archipel des Galápagos est un ensemble d’îles à l’ouest

de l’Équateur. Ces îles abritent une biodiversité exception-

nelle, dont 18 espèces d’oiseaux connues sous le nom de

pinsons de Darwin. L’île Daphne Mayor est étudiée depuis

une quarantaine d’années par deux biologistes, Rosemary et

Peter Grant. Daphne Mayor comportait alors trois espèces

de pinsons dont les géospizes à bec moyen Geospiza ortis

En 1981, un étudiant travaillant avec R. et P.Grant remarque

alors un pinson mâle qui avait un chant inhabituel. Son

corps et son bec étaient plus gros que ceux des autres

pinsons présents sur l’île. Dans un communiqué, Peter Grant

explique: « Nous ne l’avons pas vu voler au-dessus de la mer,

A Un pinson de l’espèce «Big Bird».

mais nous l’avons remarqué peu de temps après son arrivée.

Il était si diérent des autres oiseaux que nous savions

qu’il ne provenait pas d’un œu de Daphne Mayor ». Ils ont Les chercheurs ont suivi sur six générations la descendance

découvert que ce mâle était de l’espèce Geospiza conirostris, de cet oiseau, en eectuant des prélèvements d’
ADN. Ces

le géospize à bec conique qui peuple l’île Española située prélèvements ont confirmé l’origine des « Big Birds». Par

à plus de 100 kilomètres au sud-est. ailleurs, les portées se sont reproduites exclusivement entre

Après avoir prélevé son ADN, les chercheurs l’ont relâché elles. En eet, le chant des « Big Birds » était inhabituel

sur Daphne Mayor. Le mâle Geospiza conirostris s’est repro- sur l’île et n’attirait pas les emelles des autres espèces.

duit avec une emelle de l’espèce Geospiza ortis, donnant Et la portée diérait aussi des trois espèces locales par la

naissance à une nouvelle espèce baptisée «Big Bird» (A). orme et la taille de son bec.

Daphne Mayor avec géospize

à bec moyen avant 1981

ccoupement entre deu individus

d’espèces diérentes

Naissance du premier

« Big Bird »

rrivée d’un mâe géospize

à bec coniue en 1981

B La formation d’une nouvelle espèce de pinson.


selbaegasivne sétivitcA

Pour mettre en évidence des changements rapides

pour réussir
Des clés

de la biodiversité génétique et spécifique :

Le schéma peut comporter un axe

Représentez sous la forme d’un schéma l’évolution de cette


des temps.

population de moustiques.
Revoir la notion d’espèce page 81.

Rédigez un résumé montrant que la population de « Big Bird»

constitue bien une nouvelle espèce de pinson.

Lexique ➥ p.296
95
étinU

L’étude de la biodiversité du passé

La découverte et l’analyse de ossiles* révèlent que la biodiversité actuelle (plusieurs millions

d’espèces) ne représente qu’une infime partie des espèces ayant peuplé la Terre au cours

de sa longue histoire.

Comment peut-on reconstituer la biodiversité passée

at
de notre planète ? i
m i

n
s
La fossilisation
Des informations apportées par l’étude des fossiles

La probabilité qu’un être vivant soit ossilisé, et que celui-ci soit décou-

vert, est infime. Pourtant, l’étude des ossiles est le seul moyen de

connaître la biodiversité du passé.

L’analyse approondie de plus de cinquante squelettes ossilisés de

Tyrannosaurusrex découverts sur le continent nord-américain permet

d’avoir une bonne connaissance de cette espèce, aujourd’hui dispa-

rue. Cette reconstitution scientifique se complète sans cesse avec la

découverte de nouveaux restes de ossiles et de nouvelles analyses.

Par exemple, une étude biomécanique révèle que la mâchoire de

T. rex pouvait exercer une pression de 12 000 newton*, soit quatre

ois celle d’un lion actuel. Il disposait d’une rangée de dents épaisses

lui permettant de percer et couper en même temps.

A Squelette fossilisé d’un tyrannosaure.

Les rares empreintes de pas (B) traduisent une

marche de l’ordre de 6 à 8 km/h et une possi-

bilité de course d’environ 20 km/h.

Si de nombreux dinosaures possédaient

une peau partiellement recouverte d’un

d u vet de p l u me s , l ’ét u d e de d i ve r s e s

empreintes de la peau (C) indique que celle

du T. rex était recouverte d’écailles millimé-

triques. Par ailleurs, l’examen d’excréments

ossilisés (D) montre les restes d’un dinosaure

herbivore comportant notamment des os

broyés.

Ce spécimen appartient au Royal Saskatchewan

Museum. © Karen Chin.

Portrait-robot d’un T. rex à l’âge adulte

 Masse : 5 à 7 tonnes

 Longueur moyenne : 13 mètres

 Hauteur moyenne : 5 mètres

 Locomotion : bipédie

 Station : horizontale

 Régime alimentaire : carnivore

E Une reconstitution considérée


 Âge des fossiles : 65 à 68 millions d’années

comme l’une des plus fidèles.

96
2
étinU
Un exemple de reconstitution d’un écosystème très ancien

La région de Solnhoen-Eichstätt, située en Allemagne près À partir de l’exploitation des données de ce gisement

de Munich, était occupée au Jurassique supérieur (période ossilifère exceptionnel, une reconstitution de l’écosys-

comprise entre – 161 et – 145 millions d’années) par une tème disparu a été possible (A). Sur cette vue d’artiste,

lagune* longue de 100 km environ et large de 30 km. Sous un ichtyosaure (ossile B) échoué sur la plage de la lagune

un climat tropical semi-aride, les bassins de cette lagune, est consommé par des ptérosaures (ossile C) et un petit

proonds de 20 à 60 mètres, ont été le siège d’importants dinosaure Compsognathus. Les plus grands arbres sont des

dépôts de vases calcaires. Ces sédiments* sont devenus Cycas (ossile D), sous lesquels une autre espèce de dino-

des roches contenant les ossiles de plus de 600 espèces ! saure, Juravenator, est à l’arrêt.

Les fossiles présentés ici proviennent

A Reconstitution de la biodiversité passée d’une plage de la lagune de Solnhofen-Eichstätt. de divers sites fosilifères.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment il est possible de reconstituer

pour réussir
Des clés

certains aspects de la biodiversité passée :

Il est possible d’associer une

Relevez les preuves qui ont permis de retrouver quelques


ou deux preuves à un aspect

caractéristiques du Tyrannosaurus rex du portrait-robot.

Veillez à la fiabilité des


Effectuez une recherche afin de savoir ce que sont devenues

informations que vous trouvez.


les cinq espèces visibles sur la reconstitution après cette période.

Lexique ➥ p.296
97
étinU

Une crise biologique

à la fin du Crétacé

Il y a 65 millions d’années, la biodiversité planétaire a été considérablement modifiée marquant

ainsi la fin d’une période géologique, le Crétacé, et le début d’une nouvelle, le Paléocène. Cette

crise aecte de nombreux groupes d’êtres vivants, dont les archosaures.

Comment la crise biologique Crétacé-Paléocène

at
m i
i

a-t-elle affecté le groupe des archosaures ? n

n
s
Échelle des temps

Une extinction sélective des archosaures lors de la crise


géologiques

Au sein du groupe des vertébrés, le dans les os du crâne, dont la enêtre de la mer était 250 mètres plus haut

sous-groupe des archosaures* est anté-orbitaire (lèches sur les photo- qu’aujourd’hui ! Dans cet environne-

apparu il y a environ 250millionsd’an- graphies A, B et C). À la fin du Crétacé, ment s’épanouissaient de nombreux

nées (Ma). Malgré leur morphologie il y a 65Ma, la température moyenne groupes d’archosaures : les dinosaures

très diversifiée, ces animaux ont des de la Terre dépassait 20°C, contre 15°C sur la terre erme, les ptérosaures dans

caractères distinctis*, comme la pré- actuellement. Il aisait si chaud qu’il n’y les airs et les crocodiliens dans les

sence de deux ouvertures originales avait pas de glace aux pôles; le niveau marécages.

Reconstitution d’un paysage de la fin du Crétacé.

Toutes les espèces de dinosaures (ou presque)

et tous les ptérosaures s’éteignent brutale-

ment à la fin du Crétacé. En revanche, les

crocodiliens (C) se maintiennent pour la

plupart : seuls 5 des 14 groupes d’espèces

disparaissent. Quant aux oiseaux, seules

quelques espèces ranchissent ce cap.

A Le ptérosaure aux 4mètres d’envergure

Anhanguera blittersdorfi

C Squelette

d’un crocodilien

B Crâne d’un Tyrannosaurus du Crétacé.

98
3
étinU
Après la crise, les espèces d’archosaures survivantes se diversifient

L’observation des espèces actuelles et ossiles d’archosaures ou arbre phylogénétique* (A). Nous voyons sur cet arbre

permet d’établir des liens de parenté entre ces animaux: que les oiseaux actuels sont inclus dans le groupe des

plus des espèces possèdent des caractères que les autres dinosaures ! Ils constituent en ait un sous-groupe parmi

espèces n’ont pas, plus elles sont apparentées. Ces liens les dinosaures théropodes, qui se distingue par la présence

peuvent se représenter sous la orme d’un arbre de parenté, de plumes asymétriques permettant le vol.

CROCODILES PTÉROSAURES ORNITHISCHIENS SAUROPODES THÉROPODES

OISEAUX

crocodile du Nil

Pie (actuel)

(actuel)

au moins

1 ertères
plumes

cericales
asymétriques

le pied s’appuie

puis sur trois orteils

asculé

ers l’arrière

er
un des os du 1 doit
e
 doit

est de petite taille


toit du crâne alloné

ormant INOSAUES

une tale

memres placés erticalement

sous le corps
AOSAUES

enêtre antéoritaire

A Arbre phylogénétique des archosaures.

Diversité des espèces

À la fin du Crétacé, des espèces d’oiseaux (unité arbitraire)

d’oiseaux modernes, c’est-à-dire

150
avec un bec sans dents, ont survécu

et occupé les espaces libérés par la

125

disparition des oiseaux archaïques,

pourvus de dents, tels qu’Ichtyornis


100

(vue d’artiste B). Puis, les espèces

75
d’oiseaux modernes ont évolué,
crise

donnant naissance en quelques Crétacé/

50
Paléocène
millions d’années à des dizaines

d’espèces nouvelles (graphique C).


25

Ce processus de diversification

rapide après une crise biologique* 0

– 130 – 65 0
est appelé radiation adaptative*.

Teps (a)

C Diversité des oiseaux

au cours du temps.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre l'impact de la crise Crétacé-Paléocène


pour réussir
Des clés

sur le groupe des archosaures :

Vous pouvez faire votre relevé

Relevez les noms des espèces d’archosaures citées et indiquez


sous forme d’un tableau

ce qu’elles deviennent à la fin du Crétacé. comparatif.

Votre justification nécessite


Justifiez l’affirmation suivante : « Les dinosaures sont encore parmi

la lecture précise de l’arbre


nous. »

phylogénétique.

Lexique ➥ p.296
99
étinU

La crise de la fin du Crétacé :

un événement planétaire

De nombreux indices montrent que tous les groupes d’êtres vivants, dans tous les milieux,

ont pu être concernés par la crise de la fin du Crétacé. C’est pourquoi des causes globales

doivent être envisagées pour expliquer cette crise.

Quels indices témoignent du caractère global de cette crise,

at
m i
i
n

n
et quelles ont pu en être les causes ?

s
Horloge géologique /

Des causes aux effets perceptibles en milieu océanique les crises

Activité pratique

On cherche à vérifier que la crise de la fin du Crétacé a touché diverses espèces,

y compris en milieu marin.

Les sédiments marins contiennent souvent des microossiles, notamment des

tests* de oraminifères planctoniques*. L’observation à la loupe binoculaire

permet de les identifier et d’évaluer leur abondance.

Quelques tests fossilisés de foraminifères marins.

A Globotruncana

B Globigérine

200 m
C Hétérohélicidé
C
A B

Observation à la loupe binoculaire de sédiments (après

lavage) datant de la fin du Crétacé (D) et du début du

Paléocène (E), provenant de Bidart (Pyrénées-Atlantiques).


ENÈCOÉLAP

formes remaniées

(tests anciens

repris dans

les niveaux
– 65 MA

supérieurs)

foraminifères

planctoniques

(vie près de la

surface) :
D
ÉCATÉRC

hétérohélicidés

globotruncanidés

globigérinidés

foraminifères

benthiques

(vie au fond

de l’eau)

0 % 100 %

F Résultat d’une étude quantitative: proportions des différents

foraminifères dans les roches avant et après – 65 Ma (série de Bidart).

100
4
étinU
Deux causes globales qui se complètent

Une activité volcanique d’une intensité exceptionnelle Il est acquis qu’une météorite d’environ 10 km de diamètre

s’est produite en Inde entre – 68 et – 64 Ma, comme en a percuté la Terre, près de l’actuelle côte mexicaine, il y a

témoignent les vastes plateaux basaltiques (dus aux écoule- environ 65 millions d’années. Le cratère d’impact de cette

ment de magma) du Deccan (Inde), d’un volume supérieur à météorite, d’un diamètre de 250 km, a été identifié près

2 millions de km . Cette activité a libéré dans l’atmosphère de la localité de Chicxulub (Mexique).

de grandes quantités de gaz : CO , H S, SO


2 2 2
ENÈCOÉLAP

– 64 MA

Limite Crétacé-Paléocène

Phase 3

– 65 MA

Phase 2

– 66 MA
ÉCATÉRC

– 67 MA

Phase 1

– 68 MA

0 0,5 1 1,5 2

Volume de magma émis

(en millions de kilomètres cubes)

« Une vision plus synthétique semble se dessiner : Environ 500000 ans avant la fin du Crétacé, un réchau-

climat, météorite et volcanisme auraient agi simul- ement de la surace des océans, de l’ordre de 3 à 4 °C,

tanément. » se produit très rapidement. Ce réchauement, qui a duré

330 à 400 000 ans, est dû au volcanisme intense qui a

libéré dans l’atmosphère de grandes quantités de dioxyde

de carbone, qui est un gaz à eet de serre. De même, des

gaz sourés ont acidifié les eaux océaniques.

Puis, un reroidissement a débuté 100000 ans avant la fin

du Crétacé. Cette baisse des températures s’expliquerait

par l’altération intense des roches granitiques, altération

consommatrice du dioxyde de carbone atmosphérique.

Par ailleurs, une énorme météorite a percuté la Terre: suite

à son impact, de colossales quantités de poussières ont

été libérées durablement dans l’atmosphère, déclenchant

une situation souvent qualifiée d’«hiver nucléaire». Une

des principales conséquences en a été une chute brutale

de la photosynthèse.

D’après l’entretien donné par le géologue T. Adatte

à la revue «La Recherche» en mai 2010.


selbaegasivne sétivitcA

Afin de comprendre comment les événements planétaires de

la fin du Crétacé ont pu modifier profondément la biosphère :


pour réussir
Des clés

Comparez à la loupe binoculaire les résidus sédimentaires datant


Identifiez les tests de

de la fin du Crétacé et du début du Paléocène. Mettez en relation vos


foraminifères trouvés et

observations et les résultats de l’étude quantitative. évaluez leur abondance.

Pensez à l’importance de
Rédigez un résumé chronologique des événements qui ont

la photosynthèse pour

probablement abouti aux extinctions massives de la fin du Crétacé.

les chaînes alimentaires.

Lexique ➥ p.296
101
étinU

La biodiversité actuelle s’effondre

Cinq grandes crises biologiques se sont produites au cours de l’histoire de la vie sur Terre.

Aujourd’hui, tous les indicateurs sont au rouge: des espèces disparaissent chaque année,

les populations de vertébrés déclinent, les orêts sont menacées.

L'espèce humaine est-elle en train de déclencher une sixième

crise biologique ?

Les enjeux de cette crise actuelle de la biodiversité

« Dans quelle mesure la réduction de la biodiversité

est-elle vraiment inquiétante ?

E. W.: Il ne aut pas sous-estimer l’extinction qui se prépare.

Tous les biologistes qui travaillent sur la biodiversité sont

d’accord pour dire que, si nous continuons à détruire

certains environnements naturels, à la fin du xxi siècle,

nous aurons éliminé la moitié ou davantage des plantes et

des animaux de la planète. Il s’agit donc d’une extinction

de masse à venir en quelques décennies, aussi grande que

celles qui ont eu lieu dans le passé. Au cours des derniers

500 millions d’années, depuis le Cambrien, la Terre a connu

5extinctions massives. Mais ces extinctions étaient dues

à des catastrophes physiques. Celle qui se prépare est

due à l’action d’une seule espèce. Le point important est

que la restauration naturelle opérée par l’évolution a à

chaque ois exigé des millions d’années. Donc la question

Edward O. Wilson, bilogiste américain.


est celle-ci : indépendamment des aspects pratiques liés à

l’appauvrissement de la planète, est-il moralement correct

Extrait d’un entretien donné à la revue « La Recherche »

d’éliminer de larges parts de la vie sur Terre en seulement


(dossiers n°28 / août 2007) par le biologiste américain

quelques décennies, alors que l’évolution aura besoin de


Edward O. Wilson qui introduisit le terme de biodiversité

dans la littérature scientifique en 1988. millions d’années pour opérer son œuvre de restauration?»

Quelques chiffres de cette crise chez les vertébrés

L’UICN ( Union Inte rnati onale pour la

Taux d’extinction des espèces

Conservation de la Nature) dresse le bilan


(% extinctions par an)

des espèces éteintes depuis 1600, cette


1,60

réérence permettant de déterminer l’impact

mammifères
1,0

récent de l’Homme sur la biodiversité. Des oiseaux

taux d’extinction sont ensuite calculés après 1,20

observation des espèces disparues. Par

1,00

exemple, le graphique ci-contre montre les


vertébrés totaux

0,0
taux d’extinction de divers groupes d’espèces

de vertébrés. Une unité correspond à une


0,60

autres vertébrés

extinction pour 10000 espèces en un siècle.

0,0

Le taux d’extinction « normal », c’est-à-dire


taux d’extinction

sans intervention humaine, correspond à la « normal »


0,20

des vertébrés
courbe en pointillés. De plus, l’UICN publie

régulièrement la liste rouge des espèces


1500-1600 1600-100 100-100 100-100 100-201

menacées.
Intervalles de temps

Extinction des espèces de vertébrés au cours du temps.

102
5
étinU
Les grands processus par lesquels l’humanité détruit les espèces

La réduction de la surace des territoires La chasse et la pêche excessives

Des observations montrent qu‘une réduction de la surace La baleine bleue (B) est probablement la plus grande

d’un écosystème orestier de 90 % conduit à la disparition espèce de vertébré ayant vécu sur Terre : plus de

de 50% des espèces vivant dans cette orêt. L’île indonésienne de 170 tonnes pour un adulte ! En 1986, l ’UICN classe

Bornéo, vaste comme la France, est l’objet d’une déorestation la baleine bleue sur sa liste rouge des espèces « en

massive depuis plusieurs décennies. danger d’extinction». Des mesures sont alors prises:

interdiction totale de sa pêche, déviation de voies

Île de Bornéo
maritimes, création d’aires océaniques protégées...

fôret
Grâce à ces mesures, la population de ces géants a

forêt disparue
doublé en 15 ans. Un véritable succès, même si la

population actuelle ne représente que 10% des eec-

tis présents au début du xx siècle.

0 125 250 500

Km

1973 2010 B

Toutes les espèces de cette orêt sont menacées, dont Pongo

pygmaeus (A), espèce endémique* d’orang-outan. De 2000

L’introduction d’espèces invasives*

à 2015, la population de cet orang-outan a perdu près de

En 1984, la libération accidentelle de la caulerpe (C)

150 000 individus : il en reste désormais moins de 100 000.

par le musée océanographique de Monaco a désé-

Cette espèce est maintenant classée « en danger critique

quilibré l’écosystème côtier en Méditerranée. Cette

d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN.

algue tropicale a recouvert jusqu’à 15 000 hectares

de surace sous-marine, étouant les herbiers de

posidonies. Or, ces herbiers constituent un reuge,

une source de nourriture et une nurserie pour de

nombreux poissons herbivores comme la saupe (D).

C D
A
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Afin de comprendre la situation de la biodiversité actuelle :

Une lecture précise du

graphique et une utilisation

Recherchez des informations complémentaires pour montrer que


des taux d’extinction sont

les processus illustrés par ces exemples s’appliquent aujourd’hui souhaitables.

à de très nombreuses espèces.


Vous pouvez relier les

mécanismes et leurs
Précisez l’originalité de cette crise par rapport aux crises

conséquences dans un

précédentes.

tableau.

Indiquez comment les trois processus destructeurs de

la biodiversité actuelle agissent.

Lexique ➥ p.296
103
ca
d
s
o

t
La biodiversité change
n
Bila
at
m i
i
n

n
Bilan

s
ces au cours du temps
san
des
nais
con

Schémas-bilans

Des changements de biodiversité sont observables


1

sur un temps court

La biodiversité se renouvelle en permanence : des espèces apparaissent,

La « valse » des espèces

d’autres disparaissent. Les espèces actuelles ne représentent qu’une infime

partie des espèces ayant vécu sur Terre. Ce renouvellement est observable

Apparition Disparition

à l’échelle d’une vie humaine.

Les disparitions récentes d’espèces sont bien documentées par les biolo-
1990

gistes. On peut citer le dauphin de Chine, disparu en 2007, ou le rhinocéros

noir d’Afrique, disparu en 2017. À côté de ces cas emblématiques, des mil-

liers d’autres espèces moins connues disparaissent chaque année. Obser-

Big Bird

ver la formation d’une nouvelle espèce est plus rare. Cela étant, des biolo-

gistes ont assisté à la naissance d’une nouvelle espèce de pinson de Darwin, Dauphin

de Chine
nommée «Big Bird», sur une île des Galápagos.

Moins spectaculaires sont les modifications génétiques affectant les popu-

2007

lations d’individus d’une même espèce. On peut cependant constater que

la fréquence de certains allèles, ou de certaines particularités génétiques,

peut varier en quelques générations seulement. Ce fut le cas chez les mous-

tiques du littoral méditerranéen.

2017

Á retenir La biodiversité actuelle change en permanence. Même si

ces changements ne sont pas toujours perceptibles, la disparition et

Rhinocéros
la formation «en direct» de nouvelles espèces ainsi que la modifica-

noir

tion du patrimoine génétique des populations en attestent.

La biodiversité passée, une reconstitution difficile


2

L’étude de la biodiversité passée nécessite l’examen des fossiles. Ces derniers

sont cependant de trop rares témoins de la biodiversité passée car la

fossilisation requiert des conditions précises, conditions qui ne se réalisent

que très exceptionnellement dans la nature. Ainsi, les espèces fossiles

identifiées sont loin de rendre compte de la biodiversité passée à un moment

donné de l’histoire de la Terre. Cependant, les scientifiques peuvent exploiter

beaucoup de traces et d’indices fossilisés dans les roches et enrichir ainsi notre

connaissance de la biodiversité du passé. Des reconstitutions scientifiques

d’espèces disparues comme celle du très célèbre Tyrannosaurus rex sont

ensuite possibles.

Des gisements fossilifères exceptionnels existent, tel le site de Solnhofen-

Eichstätt en Allemagne. Les roches calcaires de ce dernier ont livré plus de

600 espèces comprenant l’archéoptéryx, oiseau archaïque dont les plumes

ont été conservées. Ces archives ont permis de reconstituer précisément

la biodiversité passée de cette lagune à une époque donnée, le Jurassique

supérieur.

Á retenir La plupart du temps, les êtres vivants ne laissent aucune

trace de leur existence après leur mort. Ponctuellement, le processus

de fossilisation permet d’accéder à la biodiversité aujourd’hui disparue.

Archéoptéryx : fossile et reconstitution.

104
Les crises biologiques sont des changements
3

importants de la biodiversité

À l’échelle des temps géologiques, de longues périodes où les – 145 Ma – 65 Ma

espèces se renouvellent progressivement contrastent avec de


CRÉTACÉ TERTIAIRE

brèves périodes où la biodiversité subit de profonds changements.

Ces périodes de changements rapides sont des crises biologiques

Lors de ces crises, de nombreux groupes d’espèces s’éteignent

massivement et rapidement. Puis, les espèces survivantes occupent

les places laissées vides dans les écosystèmes par les espèces

disparues et se diversifient : ce phénomène est une radiation

adaptative. La crise biologique du Crétacé-Paléocène, survenue

il y a 65 Ma, est une des cinq grandes crises de l’histoire de la

Terre. Elle a touché de nombreux groupes, dont les archosaures

sur les continents et les foraminifères dans les océans.

À chacune de ces crises est associé un ou plusieurs événements

planétaires majeurs (modification climatique, volcanisme excep-

tionnel, chute d’astéroïde...).

Á retenir Au cours des 4,6 milliards d’années de son

existence, la Terre a connu de brefs épisodes de boulever-

sement de la biodiversité: les crises biologiques. Au cours

d’une crise, des espèces disparaissent massivement puis

les espèces survivantes se diversifient.

L’Homme est responsable de la 6 crise biologique


4

En détruisant de nombreux environnements naturels lors des

derniers siècles, l’espèce humaine est directement responsable

de la disparition de nombreuses espèces qui peuplaient ces

territoires. En effet, plus la surface d’un territoire se réduit, plus

la diversité des espèces présentes sur ce dernier diminue.

Outre cette destruction des territoires, d’autres mécanismes

contribuent à la diminution rapide de la biodiversité actuelle. La

pêche et la chasse excessives, l’introduction d’espèces invasives, la

libération dans l’environnement de substances toxiques comme les

pesticides ou les polluants industriels, le changement climatique

déciment les populations d’espèces animales et végétales. Si cette

destruction continuait au même rythme, l’extinction massive à

venir serait la sixième crise biologique, et la première due à une

seule espèce: la nôtre.

Á retenir Récemment, l’espèce humaine a éliminé direc-

tement ou non de nombreuses espèces. Actuellement, cette


PERTE DE

élimination s’intensifie et pourrait, si rien ne s’inverse, être


BIODIVERSITÉ

à l’origine de la sixième grande crise biologique.

Mots-clés

Crise biologique Fossile Radiation adaptative Sixième crise biologique

105
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

4 Apprendre en s’interrogeant
1 Retour vers les problématiques

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous


Relisez la page «S’interroger avant d’aborder le chapitre»

et retrouvez ce que contient l’autre colonne (à faire seul


(page ). À l’aide de ce que vous savez à présent, formu-

ou à plusieurs).
lez en quelques phrases les réponses aux questions sus-

citées par l’étude des documents présentés sur cette page. . Vérifiez vos réponses, et reprenez si besoin les notions

concernées.

2 QCM

Notion Définition

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne réponse

parmi les quatre propositions.

Brève période de l’histoire de la

. Les fossiles témoignent:


Terre marquée par une modification

a. fidèlement de la biodiversité passée; radicale de la biodiversité, du fait


Crise biologique

b. d’une partie de la biodiversité passée; de l’etinction massive d’espèces,

suivie d’une radiation adaptative.


c. uniquement des parties dures des êtres vivants

disparus;

d. d’une augmentation régulière de la biodiversité Restes d’un organisme ou des

traces de son activité, conservés


au cours de l’histoire de la vie. Fossile

dans la roche après sa mort.

. Une crise biologique :

a. est toujours précédée d’une radiation adaptative;


Diversification des espèces ayant
Radiation

b. est toujours due à une chute de météorite;


survécu à une crise biologique.
adaptative

c. intervient tous les 65 millions d’années;

d. touche une grande part de la biodiversité.


Désigne l’effondrement actuel de

Siième crise
la biodiversité sous l’influence de
. La situation actuelle de la biodiversité:

biologique
l’Homme.

a. montre qu’elle est stable à l’échelle du siècle;

b. montre qu’elle est stable à l’échelle globale;

c. peut être qualifiée de siième crise biologique;

d. peut être qualifiée de siième radiation adaptative.


5 Commenter un schéma

En vous appuyant sur le schéma ci-dessous :

4. Les changements de la biodiversité :

. Qualifiez l'événement survenu il y a  Ma.


a. sont toujours réversibles ;

b. concernent certaines espèces mais pas toutes ;


. Nommez le changement qui affecte lors de cet événe-

c. se produisent à toutes les échelles de la


ment les groupes ,  et .

biodiversité ;

. Désignez les groupes qui ont subi une radiation adap-

d. ne sont jamais dus à l'action de l'Homme.

tative après cet événement.

5. La sixième crise biologique :

– 145 Ma – 65 Ma

a. est un événement qui s'est produit il y a plusieurs

CRÉTACÉ TERTIAIRE
millions d'années ;

b. a vu s'éteindre de grands groupes tels que les

dinosaures ;

c. est due au activités humaines ;

2
d. n'affecte pas tous les écosystèmes.

3 Retrouver des notions importantes

Le frelon asiatique est

apparu en France en 2004

dans le département du
4

Lot-et-Garonne, importé

i n v o l o n t a i re m e n t par

bateau dans des poteries

originaires de Chine. Début

2018, seuls sept départe-

ments n’ont pas encore

été envahis. Ce frelon dévore les abeilles et représente


7

ainsi une menace pour les apiculteurs et pour la biodi-

versité locale.

Comment peut-on qualifier le frelon asiatique du point de

vue de la biodiversité française?

106
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

10 Raisonner à partir d’un calcul


6 Formuler une hypothèse explicative

En Angleterre, entre 1975 et 1995, l’indice de biodiversité

des espèces d’oiseaux des champs cultivés a baissé de

moitié. Pendant la même période, la surface des champs

traités avec des insecticides a été multipliée par huit.

Formulez une ou des hypothèses pouvant expliquer cette

évolution de la biodiversité.

7 Lire un tableau

Les mammouths constituent un groupe d’espèces

aujourd’hui disparu. Au sein de la nature actuelle, ils ont

comme plus proches parents les éléphants. Ce groupe

comporte au moins deux espèces dont l’éléphant africain

et l’éléphant indien. Trois caractéristiques de ces espèces

sont données dans le tableau ci-dessous.


« Une observation faite dans le parc kenyan d’Amboseli a

montré que sur une population stable de 1 000 gnous, 250

Éléphant Éléphant meurent chaque année. Au bout de quelques semaines,

Mammouth

africain indien les charognards et les insectes nécrophages réduisent ces

cadavres à 150 carcasses et chaque carcasse qui compor-

Défenses

allongées allongées allongées tait initialement 152 os n’en a plus que 105. Quelques mois

supérieures

après, le soleil, le vent, l’eau font que chaque carcasse pos-

Tour de l’orbite arrondi anguleux anguleux sède seulement 52 os. Au bout d’un an, seules 50 carcasses

restent représentées, chacune par 8 os uniquement ! »

Os terminaux courts et courts et courts et

D’après Pour la science, « Le monde des Dinosaures », 2005

des membres larges larges larges

En vous appuyant sur un calcul, trouvez une des raisons

pour lesquelles la fossilisation est un phénomène rare.

11 Lire un graphique

On a mesuré la composition isotopique* du carbone contenu

dans les roches calcaires de la fin du Crétacé et du début

du Paléocène. Cette composition est un indicateur de l’in-

tensité photosynthétique (IP). Plus la photosynthèse est

active à l’échelle planétaire, plus les valeurs prises par

IP sont grandes. Le graphique ci-dessous représente les

Squelette

variations de l’indicateur IP dans ces roches.


d’un mammouth

fossilisé

Traduire les informations de ce graphique sous forme de

texte. En déduire un argument en faveur de l’existence

Indiquez de quelle espèce actuelle d’éléphant les mam-

d’une crise biologique au cours de cette période.

mouths semblent les plus proches. Justifiez votre réponse.

Variations de l’indicateur IP.

8 Faire preuve d’esprit critique

Niveau du prélèvement
L’évolution des espèces est souvent considérée comme
ENÈCOÉLAP

(mètres)
4
un phénomène qui nécessite des milliers, voire des mil-

lions d’années, donc trop lent pour être observé à l’échelle 3

de nos vies humaines. 2

1
En vous appuyant sur vos connaissances, critiquez cette

0
affirmation.

– 1
ÉCATÉRC

– 2

9 S’exprimer à l’oral

– 3

Faîtes une recherche sur une espèce classée sur la liste

– 4

rouge de l’UICN. Dressez un bilan de sa situation, de la

– 5

nature des menaces qui pèsent sur elle, des éventuelles

– 6

mesures prises pour sa protection.

0 1 2 3 4 5
Présentez ce bilan sous la forme d’un exposé oral struc-

IP (unité arbitraire)

turé et argumenté, d’une durée de cinq minutes.

107
Exercices
Raisonnement scientifique

12 L’écrevisse marbrée: une redoutable espèce invasive

L’écrevisse marbrée Procambarus virginalis est une espèce des marécages côtiers ont été envahis. Les sept espèces

récente, probablement apparue dans un aquarium vers locales sont ainsi menacées par l’écrevisse marbrée. Capable

1995 en Allemagne. Elle serait issue de la reproduction de s’adapter à de nombreu environnements, elle véhicule un

anormale entre un mâle et une femelle d’une autre espèce. microorganisme pathogène*, qui détruit les autres espèces

Quelques individus de la nouvelle espèce se sont échappés d’écrevisses. De plus, sa fécondité est eceptionnelle : chaque

ou ont été libérés volontairement dans la nature. L’écrevisse femelle a une durée de vie d’environ deu ans, et produit une

marbrée a depuis été repérée dans les eau douces de l’est centaine de petits tous les deu mois. Son mode de repro-

de l’Europe, d’Italie et même de Madagascar ! Sur cette île duction, la parthénogenèse, est une forme d’auto-clonage:

de l’océan Indien, entre 2007 et 2017, son aire de réparti- les ovules pondus par la femelle ne nécessitent pas d’être

tion est passée de 1000 à plus de 100000 km . Des écosys- fécondés par un mâle. Les œufs éclosent et après si mois, la

tèmes très divers comme des rizières de montagne, des lacs, nouvelle génération d’écrevisse atteint la maturité seuelle.

Expliquez pourquoi l’écrevisse marbrée constitue

une menace pour la biodiversité à Madagascar.

Aides à la résolution

Retrouvez la définition d’«espèce invasive».

Sélectionnez les informations utiles du texte.

Intégrez éventuellement des calculs dans votre

réponse.

Procambarus virginalis.

13 Les ammonites lors de la grande crise de la fin du Permien

À la fin du Permien, la Terre vécut sa plus grande crise biologique. Les archives géologiques marines,

particulièrement bien conservées en Chine, ont apporté récemment des précisions sur le devenir

d’un groupe d’animau, les ammonites. Ces derniers sont des mollusques apparentés au seiches et

calmars actuels. Munis d’une coquille eterne, ils sont de ce fait relativement souvent fossilisés. À la fin du

Permien, les ammonites comportaient de nombreu groupes d’espèces, dont les goniatites et les cératites.

Nombre de genres

d’ammonites

150

crise d’extinction

goniatites

permo-triasique

cératites

100

50

Millions d’années

CARBONIFÈRE PERMIEN TRIAS

Après avoir rappelé les principales caractéristiques d’une crise biologique,

décrivez comment la crise de la fin du Permien a affecté le groupe des ammonites.

108
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

14 Une cohabitation difficile

Présent dans les Pyrénées depuis 250 000 ans, l’ours brun est aujourd’hui encore une espèce menacée.

Victime d’une chasse intensive, l’espèce a connu un déclin rapide au cours du xx siècle, pour arriver dans

les années 1980 à moins de 10 individus répartis sur les vallées d’Ossau et d’Aspe. Après la reconnaissance

de l’ours brun comme espèce protégée en France en 1981, des individus furent progressivement réintro-

duits depuis 1996. Mais, en 2006, les réintroductions ont cessé jusqu’à l’automne 2018, où une ourse a été

libérée dans la vallée d’Aspe.

DOC 1 L’ours brun des Pyrénées, Ursus arctos,

et son aire de répartition dans les Pyrénées

Pyrénées-

Haute-

Atlantiques
Hautes-
Garonne

Pyrénées

L’effectif des ours bruns pyrénéens en 2017 était de

Ariège 43 individus.

Diverses études ont montré que la population

doit être d’au moins 50 individus en âge de se

reproduire pour être viable à long terme. De plus,


E S PAG N E

afin de réduire les problèmes de consanguinité*,

des échanges doivent avoir lieu entre les deu

groupes d’ours des Pyrénées occidentales et

30 km

centrales. Pour obtenir cette population viable, il

convient d’introduire de nouveau des ours issus

indice de présence

de Slovénie. De la même espèce, dotés du même


validée

régime alimentaire (fruits, végétau, insectes,

grille 10 x 10 km

mammifères sauvages ou domestiques), les ours

slovènes sont aptes à se reproduire avec les

populations locales.

DOC 2 Les attaques imputées à l’ours

364 brebis victimes de l’ours lors de l’été 2018

Afin de se rendre compte de l’impact des attaques de Entre 15000 à 30000 d’entre elles y meurent. Ces pertes

l’ours sur les troupeau, il convient d’eaminer quelques sont dues à de multiples facteurs : maladies, parasites,

chiffres, parfois difficiles à trouver. Les données issues accidents, foudre, attaques de chiens ou d’ours… Si les

des éleveurs, celles issues des services de l’État ou encore causes de ces pertes ne sont pas toujours clairement

d’associations militantes ne coïncident pas toujours. établies, on est sûr qu’au moins 364 brebis ont été tuées

On peut néanmoins considérer que 600000 brebis sont par l’ours brun au cours de l’été 2018.

présentes dans les pâturages de cette région chaque été.

Attaques imputées à l’ours

300
272

250
221

200 178

158

150 171
167

145

100

40
28 31
50

11
4 2 1

2006 2008 2010 2012 2014 2016

Année

Montrez que la réintroduction de l’ours brun dans les Pyrénées


animaux domestiques blessés ou tués

françaises est nécessaire au maintien de l’espèce dans cette

ruches détruites

région, mais que cette réintroduction pose problème.

109
Exercices
Construire sa démarche

15 L’extinction des grands mammifères américains au Pléistocène

Il y a 12000 ans environ, à la fin de l’époque Pléistocène, tous les grands mammifères américains disparaissaient.

Recherchez dans les documents suivants des arguments susceptibles d’expliquer la disparition de cette

mégafaune.

La mégafaune américaine du Pléistocène


1

Au cours du Pléistocène, une période qui s’étend de – 2,5 millions d’années jusqu’à

– 12 000 ans, de grands mammifères terrestres, dont la masse dépassait 44 kg,

occupaient la majeure partie des continents. Ces animau constituaient la mégafaune.

En Amérique du Nord, cette faune comportait alors deu espèces de mammouths(A),

des mastodontes, des paresseu comme le mégathérium (B), long de 6 mètres

et pesant quatre tonnes, des castors géants, des tigres à dents de sabre… Celle

d’Amérique du Sud possédait plusieurs espèces communes avec celle du Nord,

mais également de grands herbivores comme les litopternes(C).

Puis, il y a 12 000 ans, la quasi-totalité de la mégafaune

américaine subit un bouleversement considérable. L’ana-

lyse des données fossiles a permis de répertorier le

nombre d’espèces disparues (D), et de calculer le tau

d’etinction de ces espèces (E).

Nombre d’espèces

50

Amérique du Nord

40

30

20

10

Taux d’extinction des grands

mammifères en Amérique
0

10-100 100-1 000 > 1 000 ensemble

Masse (kg)

absence

de données

D Extinction des espèces nord-américaines E Répartition géographique des extinctions

en fonction de leur masse. de la mégafaune américaine.

110
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

La population humaine à la fin du Pléistocène


2

Apparus il y 300000 ans en Afrique, les hommes modernes (Homo

sapiens) n’ont eu cesse de coloniser le monde. Les Amériques furent

arrivée en
les derniers continents colonisés. L’arrivée des hommes modernes

Amérique du Nord :
sur ce territoire s’est probablement faite depuis l’Asie via le détroit

14 000 ans environ


de Béring, alors émergé (A). L’ensemble du territoire américain

Détroit

fut ensuite progressivement peuplé. Peu nombreu et vivant pro-


de Béring

bablement par petits groupes dispersés et mobiles, les premiers

Américains étaient des chasseurs-cueilleurs. Munis d’armes de

jet en pierre de plus en plus perfectionnées, ils gagnèrent en effi-

cacité lors de la chasse.

arrivée en

Amérique du Sud :

13 500 ans environ

B Des pointes de flèche américaines C Pointe de flèche âgée

âgées de 13000ans. de 13000 ans, fichée


A

dans un os de mastodonte.

Le climat au Pléistocène terminal


3

Au cours du Pléistocène, des

périodes très froides (glacia-


HÉMISPHÈRE NORD
Il y a Aujourd’hui

tions) ont alterné avec des


21 000 ans

périodes de réchauffement,

appelées périodes intergla-

ciaires. La dernière glaciation

eut lieu entre – 80 000 ans et

– 12000 ans. Peu avant la fin de

cette glaciation, le climat chan-

calotte glaciaire
gea. Les graphes ci-dessous (B)

banquise

présentent trois indicateurs de

terres émergées

ce changement climatique qui

ont pu être retracés.

A Extension de la calotte glaciaire boréale, il y a 21000 ans et aujourd’hui.

Surface de la calotte glaciaire Écart de température par rapport Précipitations moyennes annuelles

(unité arbitraire) à l’actuelle (°C) (mm/jour)


0,4 1,4

0,3 – 2 1,2

– 4

0,2 1
– 6

– 8
0,1 0,8

– 10

0 – 12 0,6

– 20 000 – 10 000 0 – 20 000 – 10 000 0 – 20 000 – 10 000 0

Temps (années) Temps (années) Temps (années)


B

111
C HA P I T R E

Mécanismes évolutifs

et biodiversité

Dimorphisme sexuel visible entre mâle (en noir) et femelles du singe hurleur Alouatta caraya

Chez cette espèce, la communication sonore joue un rôle important dans la reconnaissance des partenaires sexuels.

112
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Struggle for life

(lutte pour la survie)

Tous les êtres vivants

appartenant à une même

espèce ne sont pas

identiques. Au contraire, les

individus présentent des

variations qui peuvent avoir

des conséquences sur leur

longévité et sur leur aptitude

à avoir des descendants.

Des caractères extravagants

Certains êtres vivants possèdent

des caractères qui semblent a

priori constituer un handicap.

Ainsi, chez les cerfs, les mâles

arborent des bois qui réduisent leur

agilité et dont la production leur

coûte beaucoup d’énergie.

Formuler les problèmes à résoudre

À l’aide des documents proposés et de vos connaissances, interrogez-

vous sur les facteurs qui peuvent changer les caractéristiques

génétiques d’une population au cours du temps, d’une génération

à l’autre et à plus long terme.

Recherchez des exemples d’événements extérieurs qui peuvent affecter

l’avenir d’une population et formulez les problèmes que cela peut poser.

113
étinU

La sélection naturelle

La sélection naturelle est un des mécanismes ondamentaux de l’évolution.

Elle repose sur le ait que certains individus d’une population, mieux adaptés que d’autres

aux conditions de l’environnement, se reproduisent davantage.

Comment la sélection naturelle contribue-t-elle

lisa lisa
é é
à expliquer l'évolution de la biodiversité ? d
t
d
t

i
o

o
M

M
n

n
Les phalènes Évolution allélique
L’exemple de la phalène du bouleau

A B

Les phalènes du bouleau peuvent être de couleur claire Dans certaines régions, la pollution atmosphérique

(variété typica) ou sombre (variété carbonaria). La entraîne la disparition des lichens : les supports sont

variété sombre résulte d’une mutation* génétique. Dans alors plus oncés et les phalènes claires sont davantage

une région où les supports (arbres, rochers) sont souvent repérées et consommées par les oiseaux que les phalènes

couverts de lichens clairs, les phalènes sombres sont sombres (B). Ainsi, dans ces conditions, les phalènes

plus acilement repérées que les phalènes claires par les sombres ont plus de descendants et sont donc les plus

oiseaux insectivores (A). Par conséquent, leur réquence réquentes.

dans les populations de phalène est plus aible.

Activité pratique

Les mutations sont à l’origine de nouveaux allèles*

(voir p. 82-83) et, par conséquent, de nouveaux

caractères. C’est le cas des phalènes de couleur

sombre.

Le logiciel Évolution allélique permet de modéliser

l’avenir possible d’une mutation dans une popula-

tion, de génération en génération, en onction de

l’avantage sélectif* qu’il procure.

Dans la simulation (C), la réquence de l’allèle

carbonaria (dominant*), ici noté N, est modélisée.

Dans cette modélisation, l’allèle N est peu répandu

dans la population de départ (réquence initiale de

l’allèle arbitrairement fixée à 1 %), mais les porteurs

de cette mutation sont avantagés par rapport aux

phalènes de couleur claire ; ils se reproduisent donc

davantage.

C Évolution dans le temps de la fréquence de l’allèle N.

La valeur sélective est une unité arbitraire com- Paramètres de la modélisation :

prise entre 0 et 1, elle exprime la plus ou moins – valeur sélective des phalènes sombres : 1 ;

– valeur sélective des phalènes claires : 0,6.


grande reproduction de chacun des phénotypes ;

1 correspondant à une reproduction maximale.

114
mat
i i
n

1
étinU
Sélection naturelle et biodiversité

La sélection

naturelle
Chez les oiseaux, on observe une très grande diver-

sité de la orme du bec : l’excellente adéquation

entre le régime alimentaire de l’oiseau et la orme attraper

des poissons
de son bec peut paraître étonnante (A).

broyer

Cette biodiversité a été observée avec précision des graines

filtrer de l’eau
par Charles Darwin, en 1835, avec les pinsons des capturer les insectes

Galapagos, ce qui lui permit de conorter par la

A Chez l’oiseau, la forme du bec est liée à une fonction particulière.

suite sa théorie de la sélection naturelle*

Depuis une quarantaine d’années, Peter et Rose-

mary Grant suivent l’évolution des pinsons sur

l’île de Daphne Major (archipel des Galapagos)

et se sont notamment intéressés à l’espèce

Geospiza fortis (B). Ils ont remarqué, chez cet

oiseau, une variabilité de la dimension du bec

et ont identifié un gène (Bmp4) dont il existe

diérents allèles déterminant la orme et les

dimensions du bec.

Nombre

moyenne
de G. Fortis

80 B L’espèce Geospiza fortis possède un bec adapté au broyage

Nombre total de
des graines.

G. Fortis en 1976 : 751

60

L’année 1977 a été marquée par une orte sécheresse sur l’ar-

chipel des Galapagos : les graines sont devenues moins abon-

40

dantes et plus dures, donc plus dificiles à broyer.

Les graphiques (C) présentent les résultats de mesures de la


20

Épaisseur du
taille du bec avant et après l’année de sécheresse.

bec (mm)

0 Le graphique (D) montre la relation entre la taille du bec des

6 7 8 9 10 11 12 13 14

ascendants adultes et celui de leurs jeunes descendants.

sécheresse de 1977 Épaisseur moyenne du bec des descendants (mm)

12

Nombre

11
moyenne
de G. Fortis

12

Nombre total de
10

G. Fortis en 1978 : 90

4 8

Épaisseur du

7
bec (mm)

0 7 8 9 10 11

6 7 8 9 10 11 12 13 14

Épaisseur moyenne du bec des ascendants (mm)

C Tailles du bec de la population de Geospiza fortis, en D Épaisseur moyenne du bec des descendants (jeunes) en fonction

1976 (en haut) et en 1978 (en bas). de celui des ascendants (adultes).
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Pour comprendre pourquoi la sélection naturelle Des clés

est à l'origine d'une évolution de la biodiversité :

Envisagez par exemple

le cas d’un caractère

Utilisez un logiciel de modélisation pour rendre compte de diverses

répandu mais qui devient

situations.

désavantageux.

Expliquez l’évolution de la taille du bec chez les pinsons des Galapagos.


Identifiez les conditions

nécessaires pour que la


Proposez une explication à l’étonnante adaptation des becs d’oiseaux

sélection naturelle puisse

aux fonctions qu’ils remplissent.

opérer.

Lexique ➥ p.296
115
étinU

La dérive génétique

ou le jeu du hasard

L’évolution d’une population peut se produire sans intervention de la sélection naturelle.

Un autre mécanisme, appelé dérive génétique, peut être mis en évidence.

En quoi consiste la dérive génétique et dans quelles situations

joue-t-elle un rôle important ?

L’effet fondateur

Des généticiens ont comparé la réquence de trois allèles

chez une population d’huttérites, avec des populations

classiques rançaise, suisse et américaine. Les allèles

étudiés (A10, A11 et A28) sont trois versions du gène

HLA-A, gène participant notamment au phénomène

du rejet de grees (B).

Fréquence (%)

14

A10

12
A11

A28
10

A 6

4
Les huttérites orment une communauté religieuse origi-

naire d’Europe centrale. Entre 1874 et 1879, 1 265 hutté-


2

rites appartenant à 15 amilles quittent l’Europe pour le

0
Nouveau Monde. Les colonies qu’ils ondent aux États-

Unis et au Canada vont évoluer isolément du reste de Huttérites France Suisse USA

la population puisque les huttérites cherchent à rester


B Comparaison de la fréquence de trois allèles pour des

entre eux et se marient au sein de leur communauté (A). populations huttérites, française, suisse et américaine.

Une perte de la biodiversité génétique

Au début du XX siècle, des milliers de tétras vivaient dans

les prairies de l’Illinois, aux États-Unis. Néanmoins, à la suite

de l’expansion agricole et urbaine, l’habitat des tétras a été

transormé, réduisant ainsi leur eecti. À la fin du siècle,

il ne restait dans l’Illinois que 1 % des prairies, n’abritant

alors plus que 50 individus de cette espèce.

Des scientifiques ont étudié l’


ADN des tétras actuels et

celui des tétras ayant vécu avant cette chute d’eecti

(prélevé sur des spécimens conservés dans des musées).

Ils ont alors déterminé le nombre moyen d’allèles par gène.

A Le tétras des prairies, espèce vulnérable.

habitat des tétras

Taille de la Nombre moyen

Années

population d’allèles par gène

90 à 960 1 000 à 25 000 5,2

99 < 50 3,7

B Diversité génétique des populations de tétras.

C La diminution des prairies dans l’Illinois


1930 1993

a affecté la population de tétras.

116
lisa mat
i i
é
t
n
d

i
o

n
M

2
n

étinU
Une modélisation pour comprendre le rôle du hasard

La dérive génétique
Tirage avec remise

Le devenir d’un allèle n’est prévisible que si l’on considère une

population et un nombre de descendants importants (en théo-

Génération initiale Génération initiale

rie infini), et aucun événement accidentel. Mais la réalité est

diérente : eectis limités, transmission ou non d’un caractère

entre géniteur et descendance, mort accidentelle du porteur

d’une mutation, isolement d’une partie de la population, etc.

De ce ait, la réquence des allèles dans une population peut

varier sous l’eet du hasard : ce phénomène est appelé dérive

génétique*.

Activité pratique

 
Le logiciel Dérive génétique permet de modéliser le phéno-
Génération n° 10 Génération n° 10

mène de dérive génétique : il simule notamment le tirage au

sort de boules de couleurs parmi un stock. L’opération est

répétée plusieurs ois et les résultats obtenus s’afichent au

ur et à mesure. Il est intéressant de comparer avec d’autres

tirages réalisant la même opération.

Paramétrer d’abord le logiciel :

– nombre de boules : 100 ;

– nombre de couleurs : 3.

Lancer la simulation sur 10 générations.

Deux résultats de la modélisation, obtenus avec

Comparer les résultats avec les autres groupes. les mêmes paramètres de départ.

L’impact de l’effectif de la population

Dans les exemples étudiés, où l’eecti de

la population est aible, la dérive génétique

est marquée. Ainsi, on observe très vite la

disparition de certains allèles et le maintien

ou l’augmentation de la réquence d’autres

allèles.

Activité pratique

À l’aide de la même modélisation que pré-

cédemment, chercher à mettre en évidence

l’importance de l’eecti de la population

dans le phénomène de dérive génétique. Évolution

de la fréquence de

Faire ainsi plusieurs modélisations en ai-


chaque couleur avec

sant varier le nombre de boules de départ,


100 boules (A) et

chaque boule représentant un individu. 9 boules (B).


selbaegasivne sétivitcA

Pour mettre en évidence le rôle de la dérive génétique

dans la diversité génétique d'une population :

pour réussir
Des clés

Expliquez le lien entre l’effectif d’une population et la dérive génétique.

Utilisez le logiciel en
À partir de l’exemple des huttérites, expliquez comment une

faisant varier l’effectif

population qui s’isole peut devenir génétiquement très différente

des populations.

de la population d’origine, en quelques générations seulement.

N’oubliez pas que

À partir de l’exemple des tétras, montrez l’enjeu, du point de vue le phénomène est

génétique, de la préservation des espèces menacées. uniquement dû au hasard.

Lexique ➥ p.296
117
étinU

Communiquer pour survivre

Très souvent, les individus d’une même espèce communiquent entre eux par des signaux

porteurs d’inormation. Cette communication peut augmenter les chances de survie.

Comment les individus d'une même espèce animale communiquent-ils,

et quel rôle cela joue-t-il pour leur survie ?

Communiquer pour se nourrir : l’exemple des signaux visuels chez les abeilles

Les sources de nourriture des abeilles domestiques

(nectar et pollen des leurs) sont souvent éloignées des

ruches. Selon son âge, chaque abeille remplit une onc-

tion bien définie au sein de la société* (nettoyeuses,

nourrices, ventileuses, butineuses…). Les exploratrices

ont pour rôle de découvrir des nouvelles sources de

nourriture et de transmettre les inormations de leur

localisation aux autres abeilles de la ruche. Cette com-

munication se ait de manière très organisée à travers

des danses. L’abeille « relate » ainsi sa découverte : les

caractéristiques des danses contiennent des inormations

qui permettront aux abeilles butineuses* de trouver la

source de nourriture (A).

A Une abeille butineuse.

Si la nourriture est proche de la ruche, l’abeille exécutera

une danse en rond, dans un sens puis dans l’autre (B).

Si la nourriture est éloignée de la ruche, alors l’abeille

exécutera une danse en huit (C). En parcourant l’axe de

ce huit, l’abeille rétille. L’angle entre l’axe du huit et la

verticale représente la direction qu’elle a suivie par rap-

port à la direction du Soleil.

B Une abeille exploratrice danse

en rond devant ses congénères.

Par ailleurs, la durée du ré-

60°
tillement indique la distance

à p a rc ou r i r (1 s e c o nd e c o r-

respond à environ 1 km) et

l’intensité de la danse traduit


2

la qualité de la nourriture trou-

vée par l’abeille.

Les sources de nourriture 1,

2 et 3 sont toutes éloignées

de la ruche. Mais leurs posi-

tions par rapport à la ruche

1
et au Soleil sont diérentes.

Les danses rétillantes en huit

c o m p o r te n t not a m me n t les

inormations sur les directions

de ces sources.

C Le codage* des danses frétillantes des abeilles exploratrices.

118
3
étinU
Communiquer pour se défendre et se protéger

Communication sonore chez les suricates

De nombreux animaux communiquent par des signaux* Les réponses des membres du groupe varient selon ces

sonores. C’est le cas des suricates, mammifères vivant caractéristiques :

dans le désert de Namib (sud-ouest aricain). Souvent – si le danger est imminent, l’ensemble des membres

appelés les « sentinelles du désert », les suricates vivent court alors se cacher dans des terriers ;

en société d’une trentaine de membres. – si le danger est aible ou lié à un prédateur terrestre,

la vigilance des membres du groupe est simplement


Des sentinelles sont en charge de la protection du

accrue ;
groupe (A). Lorsqu’un prédateur est repéré, les senti-

– en cas de danger aérien, les suricates s’aplatissent


nelles donnent l’alerte par des cris d’alarme précis. Les

sur le sol.
caractéristiques du signal sonore sont diérentes selon

le type de prédateur et l’urgence du danger (B).

danger aérien danger terrestre

Fréquence (kHz) Fréquence (kHz)

+++
4 4

ecnegru
0 0

0 100 200 300 0 100 200 300

Temps (ms) Temps (ms)

Fréquence (kHz) Fréquence (kHz)

++
4 4

ecnegru

0 0

0 100 200 300 0 100 200 300

Temps (ms) Temps (ms)

Fréquence (kHz) Fréquence (kHz)


+
ecnegru

2 2

0 0

0 100 200 300 0 100 200 300

Temps (ms) Temps (ms)

B Sonagrammes* des cris d’alarme de suricates

A Sentinelles suricates à leur poste de surveillance. sentinelles en fonction du type de danger.

Communication chimique chez les fourmis

Pour se protéger et se déendre, d’autres animaux commu-

niquent par des signaux chimiques appelés phéromones*.

C’est le cas par exemple des ourmis.

Les ourmis libèrent des phéromones qui permettent d’alerter

les autres membres de la colonie d’un danger. Ces derniers

reçoivent ce message chimique grâce à leurs antennes et


C Une fourmi

le reproduisent à leur tour, propageant ainsi de proche en écussonnée

proche l’inormation de la proximité d’un danger. (Crematogaster scutellaris).


selbaegasivne sétivitcA

Pour décrire les modalités de la communication

intraspécifique* dans le monde animal : réussir


clés pour
Des

Identifiez les émetteurs, les récepteurs et les informations pouvant Distinguez bien la

nature des informations


être transmises entre deux individus. Vos réponses peuvent

transmises.
s’appuyer sur des schémas simples.

Vous pouvez compléter

Indiquez les rôles biologiques possibles de ces communications

cette étude avec d’autres

et montrez en quoi ceux-ci augmentent les chances de survie.


exemples.

Lexique ➥ p.296
119
étinU

Communiquer pour se reproduire

Impliquée dans la nutrition et la déense des individus d’une même espèce, la communication

joue également un rôle important lors de la reproduction.

Comment la communication entre individus permet-elle

d'améliorer le succès de la reproduction ?

Localiser un individu de sexe opposé

Chez les insectes, la constitution de couples à partir

d’individus parois très éloignés est souvent basée sur

une communication chimique olactive* entre mâles

et emelles.

Cette communication intervient dans la localisation de

la emelle chez le papillon du ver à soie, Bombyx mori

(papillon nocturne). Les emelles libèrent des phéro-

mones* sexuelles par une glande sécrétrice située au bout

de l’abdomen (A). Les mâles possèdent quant à eux des

antennes particulièrement développées qui permettent

de percevoir cette odeur à très grande distance (B).

B Le bombyx du mûrier mâle.

Des expériences en laboratoire ont été réalisées afin de

vérifier le rôle de cette communication chimique* : un

extrait de la glande sécrétrice de la emelle est déposé

sur un substrat et les phéromones sont diusées à l’aide

d’un ventilateur. Dès qu’il perçoit le message chimique,

le mâle se dirige vers la source de l’odeur et tourne en

rond autour du dépôt. Quelques molécules seulement

sufisent à déclencher un rémissement des ailes.

A La femelle du bombyx possède une glande émettrice

de phéromone.

Dissuader les concurrents

Lors des périodes de reproduction, il y a parois

une compétition entre individus de même sexe

qui peut impliquer des combats : les individus les

plus vigoureux auront alors plus de chances de se

reproduire et donc de transmettre leurs allèles.

En automne, les cers mâles émettent des

cris extrêmement puissants : c’est le brame.

Il attire l’attention des emelles, et défie ou

dissuade les autres mâles. L’intensité du brame

dépend des muscles thoraciques et traduit

donc la orce qui serait utilisée lors d’un combat

potentiel. Cette communication sonore évite des

combats coûteux en énergie et violents, tout

en permettant aux mâles de se conronter aux

concurrents afin de les éloigner. Brame du cerf en période de reproduction.

120
4
étinU
Communication visuelle et constitution des couples

En période de reproduction, certains animaux arborent des ormation des couples. En eet, la queue du paon mâle est

attributs extravagants, souvent très colorés et démesurés. constituée de plumes très longues, ornées d’ocelles (taches

en orme d’œil présentes sur le plumage), et qui inluencent


Chez le paon (A), des caractères sexuels secondaires

le comportement reproducteur des emelles (B).


présents chez les mâles jouent un rôle important dans la

Nombre de partenaires

sexuels du mâle

140 150 160

Nombre d’ocelles sur le

plumâge du mâle

A Le paon mâle « fait la roue » : il expose les ocelles B Nombre de partenaires sexuels en fonction du nombre

de sa queue. d’ocelles chez le mâle.

Communication et soins apportés à la progéniture

Chez les oiseaux, le chant joue un rôle très important dans toutes

les étapes de la reproduction. La construction du nid, indispensable

à la couvaison et à la protection des oisillons, implique souvent

les deux partenaires (A).

Une étude a été menée chez le canari afin de rechercher le rôle

de la communication dans la tâche de construction du nid (B).

Nombre de brindilles

ramassées
120

100

femelle ayant entendu

80
des chants ariés

60

40

femelle ayant entendu

B Influence du

20 des chants monotones

chant du mâle sur

0
le comportement

2 4 6 8 10 12 14 16 18

de la femelle chez
A Canari mâle contribuant à la construction du

Temps (jours)

les canaris.
nid.
selbaegasivne sétivitcA

Pour mettre en évidence les rôles de la communication

pour réussir
Des clés

intraspécifique dans le monde animal dans le cadre

de la reproduction :
Vous pouvez faire un

tableau à double entrée :

Présentez sous forme d’un tableau les éléments essentiels les exemples en lignes et

les caractéristiques de la
de la communication animale illustrés par les termes suivants :

communication en colonnes.
émetteur, récepteur, signal, effet produit.

Imaginez les conséquences

Expliquez en quoi ces comportements favorisent le succès

que produirait l’absence de ces

de la reproduction.
systèmes de communication.

Lexique ➥ p.296
121
étinU

La sélection sexuelle

Certains caractères, essentiellement des caractères sexuels secondaires possédés

par les mâles, semblent a priori constituer un handicap au lieu de procurer un avantage.

Comment alors expliquer leur existence et leur persistance au sein

d'une espèce ?

La sélection sexuelle chez l’hirondelle des cheminées

Jours

Chaque automne, les individus mâles des hirondelles des

12
cheminées, Hirundo rustica, entament une mue* qui se

prolonge tout au long de l’hiver. Ils abordent alors la sai-

10

son reproductrice avec de très longues plumes bordant

leur queue, appelées filets. 8

Témoin Raccourcie Allongée

B Attentes d’appariements (en jours) en fonction de la

longueur des filets.

Naissances

A Un mâle de l’espèce Hirundo rustica. 4

Des scientifiques ont étudié l’impact de la longueur des

filets sur la constitution des couples et le nombre de des-

cendants. Au cours d’une saison, ils ont raccourci les filets

de la queue de certains mâles et rallongé ceux des autres,

Témoin Raccourcie Allongée


puis ont mesuré trois paramètres :

B : le temps nécessaire à la constitution des couples C Nombre de naissances en fonction de la longueur

des filets.
(attente d’appariement) ;

C : le nombre de naissances ;

cm en plus ou en moins

D : la longueur naturelle de la queue l’année suivante (après


6

que les mâles aient reconstruit leurs filets).

Ils ont comparé avec un groupe témoin constitué de mâles

non modifiés.

À chaque saison, la longueur des filets varie en onction Allongée

0
de la croissance de l’oiseau, des ressources alimentaires

Témoin Raccourcie
disponibles, et de son état de santé général.

Des filets très longs permettent un accès supérieur à

la reproduction, mais cette orte activité reproductrice 4

const itue une d épense é nergétiqu e supplé men taire

6
(construction du nid, alimentation des jeunes…) qui peut

avoir des conséquences négatives sur l’état de santé de


D Longueur des filets, l’année n + 1, des mêmes individus

certains mâles.
suivis en année n

122
5
étinU
La sélection sexuelle, un cas particulier de sélection naturelle

L’expression sélection sexuelle* ait réérence au processus par

lequel certains caractères sont sélectionnés en vertu de l’avan-

tage qu’ils confèrent pour la constitution des couples, et donc

dans le succès de la reproduction : c’est par exemple le cas de la

queue des paons mâles qui leur permet d’être acilement identi-

fiés et choisis par les emelles.

Ces attributs constituent souvent des indicateurs de la valeur des

individus : vigueur, longévité, aptitude à bien se nourrir.

La sélection de tels caractères, réitérée génération après généra-

tion, conduit logiquement à leur accroissement, d’où leur aspect

souvent extravagant ou démesuré. Cependant, le caractère ne

sera plus sélectionné positivement si l’avantage qu’il procure est

inérieur au désavantage qu’il implique.

La queue du paon mâle lui confère un handicap

La sélection sexuelle s’inscrit donc bien dans le processus plus


vis-à-vis des prédateurs mais un avantage bien

général de la sélection naturelle.


plus grand pour le succès de la reproduction.

Le dimorphisme sexuel

Le dimorphisme sexuel est l’ensemble des diérences morphologiques entre mâles et emelles d’une même espèce.

Il peut être absent ou discret, ou au contraire très prononcé. Ceci s’explique par le niveau de compétition entre les

mâles, très élevé chez les espèces où les mâles sont polygames*

L’origine évolutive de ce dimorphisme

sexuel peut donc s’expliquer, entre

autres, par la sélection sexuelle.

Dimorphisme sexuel

(poids des mâles/poids des femelles)

2,0
babouins

gorilles
colobes

A B

macaques
1,5

chimpanzés

lémurs

gibbons

indris
1,0

douroucoulis

1 2 3 4

Nombre de femelles

par mâle reproducteur

E Importance du dimorphisme sexuel

C D

en fonction du nombre de femelles par

mâle reproducteur chez les primates*


Cygnes (A) et gibbons (B) sont monogames*, dindons (C) et gorilles (D) sont polygames.
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Pour comprendre l'importance de la sélection sexuelle : Des clés

Vous pouvez comparer

Pour chaque exemple, indiquez comment la sélection sexuelle


avec les conditions de

permet d’expliquer la persistance de caractères a priori la sélection naturelle.

désavantageux pour l’espèce.


Tenez compte de

l’importance relative

Identifiez les points communs et les différences avec la sélection

des avantages et

naturelle.

des désavantages.

Lexique ➥ p.296
123
étinU

Des exemples de spéciation

Toute nouvelle espèce se orme à partir d’une espèce préexistante.

Ce phénomène est ce qu'on appelle la spéciation.

Quels sont les mécanismes à l'origine de la formation

de nouvelles espèces ?

Spéciation associée à une séparation géographique

Une population* peut être séparée en deux

sous-populations par la ormation d’une bar-

rière géographique, telle qu’une rivière ou

une chaîne de montagnes. Les deux nou-

velles populations ne se rencontrent plus et

évoluent alors de manière indépendante, par

sélection naturelle et/ou dérive génétique.

L’accumulation de diérences au fil des géné-

rations ait que, souvent, les individus des

deux populations perdent la capacité de se

reproduire entre eux. L’espèce ancestrale


Écureuil

de Écureuil
a alors donné naissance à deux nouvelles

Kaibab d’
Abert

espèces.

C’est le cas, par exemple, des écureuils d’


Abert

et des écureuils de Kaibab qui se trouvent

de part et d’autre du Grand Canyon du Colo-

rado, aux États-Unis. L’espèce ancestrale a été

séparée en deux populations par des alaises

inranchissables qui sont à l’origine des deux

espèces d’écureuils présentes actuellement.

Le Grand Canyon, une barrière naturelle entre les écureuils

d’Abert et de Kaibab.

Un exemple actuel de spéciation ?

La processionnaire du pin est un insecte qui vit en

colonie et passe une grande partie de l’année sous

la orme larvaire* de chenilles. Durant tout l’hiver,

les chenilles s’abritent dans un cocon* accroché aux

arbres (A). À la fin de l’hiver, les chenilles quittent

en procession* les cocons pour s’enterrer dans un

nid et s’y métamorphoser. Les papillons adultes (B)

émergent du nid au début de l’été, et pondent leurs

A
œus à la fin de l’été avant de mourir. B

Dans une pinède du Portugal, des scientifiques

population nouvelle
VER VER
H H
ont découvert une population particulière de

classique population

F F
processionnaires du pin : leur cycle est totalement
J M J M

décalé, de telle sorte que les adultes sortent et se


P

D A D A
E

E
R

R
N

N
TN

TN

reproduisent au printemps. Ainsi, les adultes de


MOTU

MOTU

N M N M
ME

ME

cette population au cycle modifié ne rencontrent


P

P
A

A
S

plus les adultes de la population classique (C). Les


O O
J J

études génétiques ont montré une orte divergence


S J S J

A A
chenilles

génétique* entre les deux populations. Si ce

phénomène s’avère durable, il est probable qu’on adultes


ÉTÉ ÉTÉ

assiste là à la ormation d’une nouvelle espèce. C Cycles de développement de deux populations de processionnaire

du pin.

124
6
étinU
Spéciation associée à des modifications de la communication

Les évènements de spéciation* résultent d’un isolement Les pouillots verdâtres se trouvaient à l’origine au sud de

reproducteur* entre des populations. Or, la communi- l’Himalaya. Ils se sont répandus vers l’est ou vers l’ouest,

cation entre les mâles et les emelles est déterminante autour de la chaîne de montagne, et ont ensuite migré

pour la reproduction. Ainsi, des modifications de cette vers le nord avant de se rencontrer au niveau d’une nou-

communication, par exemple une modification du mes- velle zone de contact (B).

sage ou des dificultés dans la réception de ce message, Dans cette zone de rencontre, les pouillots de l’ouest

peuvent être à l’origine d’une spéciation. Un exemple et ceux de l’est présentent des chants nuptiaux et des

bien connu des scientifiques est celui des pouillots plumages si diérents qu’ils ne s’accouplent pas et se

verdâtres (A). comportent comme deux espèces diérentes.

deux populations cohabitant

mais non interfécondes

migrations vers migrations vers

l’ouest et le nord, l’est et le nord,

populations populations

interfécondes interfécondes

H
A Le pouillot verdâtre im
a laya

(Phylloscopus

trochiloides).

espèce

ancestrale

B Migrations progressives des populations

de pouillots verdâtres.

Activité pratique

Les chants des pouillots mâles sont constitués de

séquences sonores qui se répètent. Il est possible de

comparer, avec un logiciel, les sonagrammes* du chant

des pouillots mâles des diérentes populations (C).

On peut ainsi :

aficher les enregistrements sonores ;

transormer très acilement ces enregistrements en

sonagrammes (réquence en onction du temps) ;

déterminer la structure de chaque chant en isolant le

moti qui se répète ;

comparer les chants, de açon à mettre en évidence

les modifications.

C Comparaison du chant de différentes populations avec

le logiciel Audacity (trois exemples repérés sur la carte).


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Pour expliquer comment de nouvelles espèces se forment : Des clés

Identifiez le critère qui permet

d’affirmer qu’on a bien affaire

Comparez les trois exemples de spéciation présentés.

à une nouvelle espèce.

Montrez comment le chant du pouillot verdâtre a évolué,


Rappelez-vous les rôles

et expliquez comment cette modification peut être à l’origine


possibles du chant dans la

d’un événement de spéciation. reproduction (voir unités

précédentes).

Lexique ➥ p.296
125
ca
d
s
o

t
Mécanismes évolutifs at
n
Bila
m i
i

n
s
ces et biodiversité Bilan

san
des
nais
con

Schémas-bilans

Les mécanismes évolutifs s’exerçant au niveau des populations


1

La biodiversité telle qu’on l’observe aujourd’hui est à la fois le résultat

et une étape de l’évolution. Il existe en effet des mécanismes qui font

évoluer la diversité génétique des populations au cours du temps.

Ce sont principalement la sélection naturelle et la dérive génétique

La sélection naturelle

Dans une population, certains individus présentent des caractères

héréditaires qui leur procurent des avantages sélectifs : leurs chances

de reproduction sont supérieures. Génération après génération, les

allèles qui permettent la réalisation de ces caractères avantageux

sont sélectionnés, et leur fréquence augmente dans la population.

Inversement, les individus qui possèdent des caractères désavantageux

laissent moins de descendants, et les allèles correspondants voient


La sélection naturelle : survie et reproduction

leur fréquence diminuer. De tels allèles défavorables peuvent même différentielles d’une forme d’invidus.

disparaître.

Les différences de succès reproducteur au sein de la population sont provoquées par l’envi-

ronnement dans lequel vivent les individus. On dit qu’il exerce une « pression » de sélection

La pression peut être physique (par exemple, certains individus vont mieux supporter

que d’autres les conditions climatiques) ou biologique (par exemple, certains individus

vont plus facilement échapper aux prédateurs).

L’intensité et le sens de la pression de sélection peuvent changer. Par ailleurs, il arrive que

génération 1
de nouveaux allèles apparaissent par mutation, engendrant une variabilité. Ainsi, un allèle

défavorable dans un contexte donné peut être favorable ailleurs, ou devenir favorable si

l’environnement change.

La dérive génétique

Un autre mécanisme évolutif, uniquement dû au hasard, s’exerce à l’échelle d’une population

: en effet, dans une population de taille plus ou moins importante, tous les individus ne

laissent pas le même nombre de descendants. De ce fait, la fréquence des allèles peut

changer de façon aléatoire.

hasard
Ce phénomène, appelé dérive génétique, est d’autant plus fort (grandes variations de

la fréquence des allèles d’une génération à la suivante) que les populations sont petites.

Il s’exerce par exemple lorsqu’une partie d’une population voit ses effectifs diminuer ou

lorsqu’un groupe d’individus s’isole du reste de la population.

Au sein d’une population, la dérive génétique peut provoquer la disparition d’un allèle

(fréquence égale à zéro) ou sa fixation (fréquence égale à 1).

Á retenir La sélection naturelle est l’augmentation de la fréquence d’un carac-

tère qui confère un avantage reproducteur, sous l’effet de la pression de facteurs

du milieu de vie.
génération 2

La dérive génétique est une modification aléatoire de la fréquence des allèles au sein

La dérive génétique :
d’une population, d’autant plus importante que l’effectif de la population est faible.

le jeu du hasard.

La communication intraspécifique et la sélection sexuelle


2

La communication entre individus d’une même espèce consiste en la transmission

d’un message depuis un émetteur vers un récepteur. Celui-ci peut alors modifier son

comportement en fonction du message reçu. Il existe une grande diversité de modalités

de communication : les messages transmis peuvent être de nature chimique (hormones,

phéromones), sonore (cris, chants) ou visuelle (couleurs, formes, mouvements).

126
La communication intraspécifique joue un rôle impor-

tant dans des fonc tions essentielles comme la nutri-

tion, la défense ou la reproduction. Elle inter vient dans

un cas par ticulier de sélection naturelle qu’on appelle

refus
sélection sexuelle.

paon mâle

La sélection sexuelle s’exerce sur les caractères qui condi-


moins attractif

tionnent l’accès des individus à des par tenaires sexuels

acceptation
(formation des couples). Elle implique souvent des méca-

paon femelle

nismes de communication entre individus du même sexe

(compétition entre individus) ou entre individus de sexe

opposé (caractères attractifs).

La sélection sexuelle permet ainsi d’expliquer les dimor-

phismes sexuels et l’existence de caractères extravagants

(différence de masse et de taille entre mâles et femelles,

appendices fortement colorés ou développés...). Ces carac-

paon mâle
tères sont favorisés tant que l’avantage qu’ils procurent

plus attractif

dans l’accès aux par tenaires sexuels est supérieur aux

inconvénients qu’ils entraînent pour la sur vie.


Sélection sexuelle et communication intraspécifique.

Á retenir La sélection sexuelle est le processus par lequel certains caractères sont

sélectionnés en vertu de l’avantage qu’ils confèrent dans l’accès aux partenaires sexuels,

et donc dans la reproduction ; c’est un cas particulier de sélection naturelle.

La spéciation
3

espèce 1

La spéciation est la formation d’une ou plusieurs nouvelles espèces

à par tir d’une espèce préexistante. Une spéciation peut se produire

lorsqu’une population est séparée géographiquement en deux

sous-populations. Celles- ci vont alors évoluer indépendamment

sous l’effet de la dérive génétique et de la sélec tion naturelle

propres à chaque milieu.

Par fois, il est possible que les différences deviennent telles que, même

isolement géographique ou écologique...


réunis à nouveau, les individus des deux populations ne sont plus

inter féconds : les deux populations ainsi isolées sur le plan repro-

ducteur n’échangent plus de gènes et forment alors deux espèces

...qui conduit à un isolement reproducteur

distinctes.

Des évènements de spéciation peuvent également se produire

sans séparation géographique des deux sous-populations. C’est le

cas par exemple si deux sous-populations acquièrent chacune une

par ticularité écologique qui l’isole de l’autre du point de vue de la

reproduction.

Des per turbations de la communication entre individus d’une même

population, par exemple une modification du signal ou des difficultés espèce 3

dans sa réception, peuvent conduire à l’isolement reproducteur d’une

sous-population, et être ainsi à l’origine d’un évènement de spéciation.

Á retenir Il arrive qu’une population se fragmente en sous-

populations isolées les unes des autres sur le plan géographique

ou écologique.

La dérive génétique et la sélection naturelle peuvent alors

conduire à l’isolement reproducteur de ces sous-populations et

Cas de spéciation chez les écureuils.


à la formation de nouvelles espèces.

Mots-clés

Communication Dérive génétique Fréquence allélique Isolement reproducteur Population Sélection naturelle

Sélection sexuelle Spéciation.

127
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

5 Apprendre en s’interrogeant
1 Retour vers les problématiques

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le cha-

et retrouvez ce que contient l’autre colonne.

pitre » (p. 113). À l’aide de ce que vous savez à présent,

. Vérifiez vos réponses, et reprenez si besoin les notions


répondez aux problématiques que vous avez formulées.

concernées.

2 QCM

Notions Définitions

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne

réponse.
Reproduction plus importante liée

Sélection à des caractères qui confèrent un


. L’évolution des populations :

naturelle avantage dans un environnement

a. n’est jamais due au hasard ;

donné.

b. n’existe plus ;

Dérive Modification aléatoire de la fréquence


c. ne dépend pas du milieu de vie ;

génétique des allèles au cours du temps.

d. peut produire de nouvelles espèces.

Cas particulier de la sélection


. La sélection naturelle :

Sélection naturelle où des caractères conférant

a. est le seul mécanisme pouvant expliquer l’évolution


sexuelle un avantage dans l’accès aux

d’une population ;
partenaires sexuels sont sélectionnés.

b. s’effectue purement par hasard ;

Mécanisme évolutif qui aboutit à la


c. explique l’adaptation des populations aux conditions

Spéciation formation d’une nouvelle espèce à

du milieu dans lequel elles vivent ;

partir d’une espèce préexistante.

d. repose sur le fait que les individus les moins adaptés

à leur milieu se reproduisent le plus.


Communication Communication entre des individus

intraspécifique appartenant à la même espèce.

. Les communications entre individus :

a. utilisent toutes les mêmes moyens ; Différences morphologiques entre les

Dimorphisme

individus des deux sexes d’une même


b. ne peuvent pas intervenir dans les phénomènes de
sexuel

espèce.
spéciation ;

c. n’ont pas d’influence sur les chances de survie ;

d. peuvent jouer un rôle important dans la reproduction.

6 Mettre dans l’ordre chronologique

4. La spéciation :

de la fréquence
a. peut intervenir suite à un isolement géographique ; Augmentation

du nouvel allèle

b. se fait avec ou sans isolement reproducteur ;

c. ne peut pas s’effectuer tant que les populations


Mutation
aléatoire

partagent un même territoire ; conférant


un avantage

d. a pour conséquence la dérive génétique.

Population initiale

sous l’effet
Sélection

3 Vrai ou faux ?
du milieu
d’un facteur

Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui

sont inexactes.

a. La taille d’une population n’a aucune incidence sur


7 Expliquer pourquoi :

l’importance de la dérive génétique.

a. Une mutation n’est pas forcément un handicap.

b. L’isolement géographique est le seul mécanisme


b. La formation d’une chaîne de montagnes peut conduire

permettant l’apparition d’une nouvelle espèce.


à un phénomène de spéciation.

c. Des caractères qui semblent réduire les chances de c. La communication animale est souvent indispensable

survie peuvent tout de même être favorisés dans une pour une reproduction optimale.

population.
d. Il n’est finalement pas étonnant de constater que

beaucoup d’êtres vivants ont des organes très bien

adaptés à leur fonction.


4 Exprimer une idée importante

e. La fréquence d’un allèle peut augmenter dans une


Rédigez une phrase en utilisant chaque série de mots ou

population.
expressions suivante :

f. On peut dire que la sélection sexuelle est un cas


a. dérive génétique ; disparition ou fixation d’allèles.

particulier de sélection naturelle.


b. communication ; émetteur ; récepteur ; comportement.

128
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

8 Formuler une hypothèse 11 Exploiter un graphique

Chez les éléphants de mer, un dimorphisme sexuel est La plupart des éléphants, mâles et femelles, portent des

présent. Les mâles peuvent peser jusqu’à  fois le poids incisives supérieures à croissance continue, appelées

des femelles pour atteindre les   kg. Néanmoins, ce défenses. Cependant, certains individus en sont dépour-

caractère a un coût énergétique important et peut rendre vus, suite à une mutation.

les mâles plus vulnérables face aux prédateurs. En Zambie, comme dans beaucoup d’autres pays, les élé-

phants ont été chassés pour l’ivoire de leurs défenses.


Proposez une hypothèse expliquant comment ce carac-

Mais, en 989, un traité interdisant le commerce de


tère extravagant a pu être conservé chez les éléphants

l’ivoire a été signé. Des parcs naturels et des patrouilles


de mer mâles.

anti-braconnage ont alors été créés.

Décrivez le graphique et expliquez les variations observées.

Éléphants femelles sans défenses (%)

9 Adopter un comportement responsable

Des mutations spontanées peuvent se produire dans

1969 1989 1993

les populations de moustiques et faire apparaître des

Pourcentage d’éléphants femelles sans défenses


formes résistantes aux insecticides. En effet, l’utilisation

en fonction des années.


d’un insecticide sélectionne les formes résistantes qui

se multiplient au détriment des moustiques sensibles

qui finissent par disparaître.

12 Conduire une recherche d’informations


Expliquez en quoi l’utilisation excessive d’insecticides

Les fourmis sont des insectes sociaux qui utilisent de


peut augmenter la fréquence des moustiques résistants.

nombreux moyens de communication.

Effectuez des recherches sur les différents moyens de

10 Raisonner avec rigueur

communication qu’entretiennent les fourmis pour mieux

Chez les souris à abajoues (Perognathus parvus), deux

se nourrir, se défendre et se reproduire. Présentez vos

phénotypes peuvent être observés : un pelage clair et un

recherches.

pelage foncé. Néanmoins, il a été observé que les indi-

vidus présentant un pelage clair sont moins nombreux


Aides à la résolution

lorsque le milieu de vie est sombre.

Vous pouvez regrouper les différents moyens

Expliquez comment l’environnement peut avoir une


de communication selon leur nature (chimique,

influence sur la fréquence des allèles contrôlant la cou-


visuelle…) et leurs fonctions (défense, reproduc-

leur du pelage chez les souris à abajoues.


tion et nutrition) dans un tableau.

13 Mettre en lien des informations

La communication consiste en la transmission d’un mes-

sage depuis un organisme émetteur vers un organisme

récepteur qui peut alors modifier son comportement en

fonction de ce message. Le message transmis peut être

de nature variée.

Présentez, sous la forme d’un schéma fonctionnel, les

éléments essentiels d’un système de communication

intraspécifique.

129
Exercices
Raisonnement scientifique

14 La communication chez les cichlidés

Chez les poissons mâles de la famille des cichlidés, on a mis

en évidence l’existence d’une communication sonore, associée

à des postures particulières du corps. Ces signaux, renseignant

sur les compétences physiques du poisson émetteur, évitent

les combats et donc des blessures inutiles entre concurrents.

L’expérience suivante a pour but de déterminer l’importance de

la communication sonore dans la compétition entre les mâles.

Deux aquariums, contenant chacun un mâle, sont disposés

face à face. Chacun d’eux est équipé d’un haut-parleur et d’un

hydrophone permettant la communication sonore. Une paroi

opaque, empêchant les interactions visuelles, peut être placée

ou non entre les deux aquariums.

Différents tests sont effectués, en faisant varier les paramètres.

Les comportements agressifs des mâles (tremblements,

charges, morsures…) ont été évalués pour chaque test et

permettent de déterminer un taux d’agressivité.


Metriaclima zebra, espèce appartenant à la famille des cichlidés.

En exploitant l’expérience réalisée, montrez que la commu-

nication sonore permet d’éviter les combats entre mâles

en compétition.

DOC 1 Dispositif expérimental et protocoles mis en œuvre

paroi opaque

hydrophone

(micro) haut-parleur

A Stimulus sonores B Stimulus visuels C Stimulus visuels et sonores

La paroi opaque est mise en place La paroi opaque est retirée, les hauts La paroi opaque est retirée. Les hauts

afin que les mâles ne puissent parleurs sont inactifs. L’interaction parleurs diffusent le son de chaque

interagir que par communication n’est alors que visuelle. individu dans l’aquarium voisin, afin

sonore. Chaque haut-parleur est actif que la communication soit à la fois

et diffuse un son pré-enregistré lors sonore et visuelle.

d’une attitude d’agressivité.

Taux d’agressivité

1,6

DOC 2 Comparaison (unité arbitraire)

1,4
du taux d’agressivité

en fonction du mode témoin


1,2

(auun stimulus)
de communication

tests réalisés

Source : 0,8

Frédéric Bertucci, Communication

0,6
acoustique chez

un poisson cichlidé

0,4

juin 2012.

0,2

Sonore Visuelle Visuelle et sonore

130
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

Indice de diversité génétique


15 Une particularité des espèces insulaires

50
Les îles recèlent souvent une biodiversité originale compor-

45
tant de nombreuses espèces endémiques*. Par exemple, îles

140espèces végétales de la Corse ne se trouvent nulle part 40


continents

ailleurs dans le monde. 35

30
Plusieurs caractéristiques expliquent cette originalité :

25

– les îles sont par définition isolées du continent, les

20
échanges entre les populations insulaires et continen-

15
tales sont donc faibles, voire nuls ;

10
– l’arrivée d’une nouvelle espèce sur une île se fait par

5
des petits groupes d’individus colonisateurs, portés par

0
le vent, les courants ou le plumage des oiseaux ;

– les îles sont souvent de petite taille donc abritent des Loup Campanule Souris Pinson Crapaud vert

populations de petites tailles également.

. Comparez la diversité génétique entre îles

Le graphique ci-contre correspond à une comparaison de la

et continents.

diversité génétique des populations insulaires avec celle des

populations continentales : plus l’indice est élevé, plus il y a . Proposez une explication à la différence

d’allèles différents dans la population. de diversité génétique observée.

16 Le dimorphisme sexuel des lucanes

Les lucanes sont des insectes coléoptères présentant un dimorphisme

sexuel a priori étonnant.

Chez la femelle, les mandibules sont petites et très discrètes.

Cependant, elles constituent un système de défense redoutable

pour d’éventuels prédateurs : ces petites « pinces » très pointues

peuvent mordre jusqu’au sang !

Chez le mâle, les mandibules sont très impressionnantes et encom-

brantes (d’où le nom de « cerf-volant » donné à cet insecte, en

référence aux bois des cerfs). Pourtant, les mandibules des mâles

sont relativement inoffensives : l’insecte est lent et les mandibules

sont sans dommage pour l’épiderme. Les soirs d’été, il n’est pas

rare de voir plusieurs lucanes mâles autour d’une femelle se livrer à

des défis et combats : ceux-ci peuvent laisser quelques traces, jamais

de blessures mortelles, mais le plus vigoureux s’accouplera avec la femelle.

A Lucane femelle.

Montrez que les caractéristiques des mandibules des lucanes s’expliquent

par les mécanismes de la sélection naturelle, mais que celle-ci ne s’est pas

exercée de la même façon chez les individus des deux sexes.

B Lucanes mâles

en période de

reproduction, avant

accouplement avec

une femelle.

131
Exercices
Construire sa démarche

17 Dans les villes, on évolue aussi !

Contrairement aux milieux sauvages, le milieu urbain À l’aide des documents suivants, expliquez comment

est souvent considéré comme un milieu défavorable à la les milieux urbains peuvent être à l’origine d’une

biodiversité. Et pourtant…. évolution de la biodiversité, et pourraient même être

à l’origine de la formation de nouvelles espèces.

Des graines et du béton


1

Le Crepis sancta ou crépis de Nîmes est une plante à

fleurs proche du pissenlit (A). Les individus de cette

espèce sont très courants dans le sud de la France,

même en ville où on la trouve dans des fractures de

bitume ou les parterres entourant les arbres.

Chaque fleur produit des graines portées par des

akènes* (fruits secs) différents : des akènes plumeux

qui sont dispersés par le vent et des akènes lourds

qui restent à proximité de la plante mère (B). En milieu

naturel, ces deux types d’akènes multiplient les chances

d’implantation de nouveaux crépis. Or, en milieu urbain,

les zones où les plantes peuvent s’installer sont celles

non recouvertes de béton ou de bitume. Ces zones sont

petites, fragmentées et dispersées.

Les chercheurs s’intéressant aux évolutions des popu-

A Fleurs de l’espèce Crepis sancta


lations en milieu urbain ont comparé le pourcentage

d’akènes lourds produits dans différentes situations ( C).

Ils ont démontré :

– que le caractère « akène lourd » ou « akène léger »

est héritable ;

– qu’en ville, les akènes légers ont 55 % de chances

en moins de germer que les akènes lourds ;

– que l’évolution génétique constatée s’était réali-

sée en moins de 10 ans.

Pourcentage de graines lourdes

populations rurales

15
populations urbaines

14

13

12

11

10

C Proportion de graines lourdes dans différentes populations

rurales et urbaines.
B Akène lourd (en haut) et akène léger (en bas)

de Crepis sancta
Source : Rapid evolution of seed dispersal in an urban environment in the

weed Crepis sancta – P.O. Cheptou – 8.

132
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Des oiseaux près d’un aéroport


2

Les milieux urbains présentent des bruits différents des Ils ont obtenu les résultats présentés dans le graphiqueB.

milieux naturels. Des chercheurs ont ainsi comparé les Ils ont également montré que les merles de l’aéroport ont

chants de merles, Turdus merula, entre les populations de modifié leurs périodes de chant, évitant ainsi les moments

forêts et les populations vivant à proximité de l’aéroport où décollages et atterrissages se succèdent sans relâche.

de Madrid (A).

Pourcentage de chants avec des gazouillis

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

Merles des fôrets Merles de l’aéroort de Madrid

B Caractéristique des chants chez les merles des forêts

et chez ceux vivant près de l’aéroport.

A Un individu de l’espèce Turdus merula


Source : Bird song variations along an urban gradient : The case

of the European blackbird (Turdus merula) – S. Mendes – .

Des territoires fragmentés


3

Los Angeles est une des plus grandes mégapoles améri- Ils ont ainsi distingué trois principales populations (B) :

caines. Des autoroutes desservent cette ville, entre autres


– la première population (en orange) vit dans les mon-

les autoroutes 405 et 101, qui sont parmi les voies les plus
tagnes de Santa Monica ;

encombrées des États-Unis.

– la deuxième population (en jaune) vit dans une zone

Des chercheurs ont étudié l’effet de ces autoroutes sur les


plus urbanisée, dans les collines de Simi ;

populations de lynx roux (Lynx rufus) (A). L’


ADN de 365 indi-

– la troisième population (en vert) vit dans des zones

vidus a été prélevé et les séquences de leurs gènes ont

fortement urbanisées, entre autres dans les collines

été comparées. Les chercheurs ont ainsi découvert que les

d’Hollywood, et partage son espace avec une popu-

autoroutes 405 et 101 agissent comme des barrières entre

lation de pumas.

les différentes populations, les isolant les unes des autres.

THOUSAND

405
101
OAKS

101

101

LOS ANGELES

MALIBU

A Un bébé Lynx dont on connaît

le génome et qui a été bagué


OCÉAN
CALIFORNI

pour pouvoir être suivi.


PACIFIQUE

B Carte de répartition des populations

zones urbanisées zones naturelles population des montagnes de Santa Monica

de lynx en Californie.
ou agricoles
population population proche des zones très urbanisées

Source : Earth Touch News Network. des collines de Simi

133
>
OB JECT IF

S C IE NC E S

Communiquer pour se reproduire ?

 Lors de la saison d’accouplement des baleines à bosse, les

mâles se mettent à chanter tandis que les femelles restent

silencieuses.

 Ces sons, très graves (fréquence inférieure à 20 Hz) sont

inaudibles pour l’oreille humaine. Ils se propagent très

bien et peuvent être perçus par les autres baleines à une

distance de plusieurs dizaines de km. Très puissants, ils

peuvent atteindre 190 décibels (largement plus qu’un avion

au décollage !).

 Puisque les mâles ne chantent que lors de la saison de

reproduction, les biologistes supposent que cette communi-

 En période
de reproduc
cation joue un rôle dans le rapprochement des partenaires. tion, les mâles
exécuten
t
des sauts de plusieur
s mètres,
frappent
Néanmoins, il n’existe pas de preuves de cette hypothèse. l’eau avec leurs
nageoire
s et émetten
t de puissant
es vocalises
.

Un chant très structuré

 Dans une population, en période de reproduction, les

mâles entonnent tous le même chant. Chaque chant

dure environ 35minutes mais peut être répété pendant

22 heures.

 Le chant est très structuré : il est constitué de plusieurs

thèmes, chacun étant composé par un assemblage

de phrases formées par des unités de sons et peut

s’étendre sur 8 octaves.

à bosse.
d’une baleine
du chant
ramme
 Spectrog

Une transmission culturelle du chant

 Les chants sont différents d’une population à


La baleine

l’autre et le chant se modifie au fil des saisons.

qui chante faux…

 Cette évolution a été étudiée par les scientifiques

 Dans les mers arctiques, une baleine


dans une population de baleines à bosse des îles

dont le chant n’a pas la même fréquence


Tonga (Océan Paci-

que ses congénères a été entendue dans


fique) : 765 chants

les hydrophones des biologistes. Alors

ont été a n a ly s é s

que la plupart des baleines vocalisent

pendant 11 ans. Les

à des fréquences comprises entre 16

modifications ont

et 20 Hz, cette baleine chante à une

été p ro g re s s i ve s :
fréquence de 52 Hz. Les scientifiques

des unités ont dis-


ont tenté de comprendre l’origine de

paru et d’autres ont


ce chant atypique et ont formulé plu-

été modifiées jusqu’à sieurs hypothèses :

obtenir un chant nou-


– Un problème d’apprentissage ?

veau. Dans une popu-

– Difformité au niveau de la trachée,

lation, au bout de
des conduits nasaux ou du larynx

quelques années, le
modifiant ainsi la tonalité du chant ?

chant n’est plus le

– Cette baleine est-elle la dernière


même et il est adopté

dans l’eau. re p ré s e n ta n te d’une population


es
acoustiqu
les signaux

par l’ensemble des


ayant un chant différent ?

congénères.

À l’heure actuelle, les scientifiques n’ont pas encore

trouvé l’explication…

134
ier et
étud
s pour
Des métier

ˆ ET ersité
TS la biodiv
GO
U aitre
conn
S faire
VO

S
RT
FO
TS
IN
PO Dans le domaine de la zoologie et de la biodiversité, il existe
S
VO

des métiers auxquels on peut accéder après des études

➤ Le monde animal
courtes ou longues.

vous intéresse et

vous cherchez à le
Technicien(ne) en zoologie

comprendre. Le te c h n i c i e n b i o lo g i st e exe rce

diverses tâches à partir de protocoles


➤ Vous êtes patient,

déjà établis. Il collabore sur les

vous avez une bonne

travaux des zoologistes ou d’autres

capacité d’analyse,

spécialistes. Il peut par exemple

le désir d’apprendre et

réaliser l’inventaire des espèces

de communiquer.

animales et végétales, réaliser

➤ Vous aimez les


des tests en laboratoires ou sur

études de terrain,
le terrain. Pour y parvenir, il faut

ou préférez les
privilégier la biologie (spécialité SVT en première et terminale), puis

laboratoires, ou encore obtenir un BTS ou un DUT (études en 2ans après le baccalauréat). Les

les musées. débouchés sont importants et une évolution de carrière est possible.

Conservateur(trice) de muséum

Dans un musée, le conservateur de patrimoine est chargé des inven-

taires, de l’étude et de la conservation des collections. Il prépare

également les expositions et cherche de nouvelles acquisitions pour

étoffer les collections. Le conservateur du patrimoine doit avoir des

connaissances solides en histoire et plus particulièrement en his-

toire de l’art. De plus, il doit maîtriser les techniques de conservation

et de restauration : c’est pourquoi les sciences sont nécessaires

(spécialité SVT). Il doit être capable de coordonner une équipe. Les

études sont longues et le concours est difficile, mais

rien n’est impossible si on est passionné !

ution
et évol
ance
Naiss

harles Darwin (1809-1882) passe le début de sa

C carrière à voyager à bord d’un navire (1831-

1836) et à explorer de nombreux pays. Il multiplie

davantage

les observations dans des milieux très différents,

que les autres,

autant sur les plantes que sur les animaux, et

conduisant à une évolution

consigne très méthodiquement les éléments


de la
on parle
 Quand
par sélection naturelle et

de ses études. C’est ainsi un scientifique tio n,


de l’évolu
e
théori

à l’adaptation au milieu. Il
ne pas
le de
profondément marqué par tout ce qu’il a diffici
il est

in !
es Darw
envisage également les liens de Charl
à
penser
vu qui revient en Angleterre. Il passera le

parenté entre les différentes espèces


reste de sa carrière à poursuivre ses observations

actuelles, dont l’Homme, et les espèces fossiles. Entre


et expériences, à affiner les analyses et conclusions

1940 et 1970, la rencontre entre l’évolution par


dont les idées sont nées pendant ce voyage.

sélection naturelle, la génétique mendélienne, la


Les idées qu’il formule à partir de ses études le

génétique des populations, la zoologie, la botanique


bouleversent car elles vont à l’encontre des croyances

et la paléontologie donne naissance à la « théorie


acceptées à son époque. C’est pourquoi il attendra 1859

synthétique de l’évolution ». Depuis et aujourd’hui


pour les publier dans un ouvrage clé intitulé « L’origine

encore, la théorie de l’évolution est sans cesse


des espèces au moyen de la sélection naturelle » ( On

the origine of species by means of natural selection). enrichie et complétée par des générations de

Il y explique qu’au sein d’une même population, les chercheurs qui mènent des travaux à la fois sur le

individus les plus adaptés à leur milieu se reproduisent terrain et en laboratoire.


135
Des rizières dans le

Guangxi, préfecture

de Guilin (Chine).

136
P A R T I E 3

E n j eu x

pla n é ta i res

c o n te mpo ra i n s

1
La dynamique des paysages 140

2
Érosion et activités humaines 160

3
Les agrosystèmes : structure et fonctionnement 178

4
Vers une gestion durable des agrosystèmes 198

137
Retrouver des acquis

La tectonique des plaques construit des reliefs

Dans les zones de convergence entre deux plaques lithosphériques, des chaînes

de montagnes se forment.

Subduction Collision continentale

Volcanisme explosif Chaîne de montagnes

fosse

océanique
océan
volcan

Lithospère Mouvement

des séismes des plaques convergentes


Asthénosphère

Les roches, déformées par des failles

ou des plis contribuent aux paysages

qui nous entourent.

La cordillère des Andes,

en Patagonie (Argentine).

Les risques naturels : de l’aléa à la prévention

ALÉAS

ENJEUX

NATURELS

Ils peuvent être


Possibilité qu’un RISQUES

humains économiques
phénomène naturel
NATURELS

environnementaux.
survienne en un lieu donné.

Combinaison des aléas

Ils dépendent :

1. Intensité et des enjeux

- de l’exposition

2. Étendue géographique
(densité de la population)

3. Durée dans le temps


- de la vulnérabilité

(type de construction)

PRÉVISION PROTECTION ADAPTATION

stimation qu’un pénomène esures qui visent esures prises pour

naturel survienne à un moment à réduire l’exposition limiter la vulnérabilité

donné, en un lieu donné. à un aléa. en cas d’eposition à l’aléa.

PRÉVENTION

138
L’origine et le devenir de la matière organique

PRODUCTEURS SECONDAIRES UTILISATION DE LA MATIÈRE

PRODUCTEURS PRIMAIRES

(organismes devant se nourrir ORGANIQUE PAR

(végétaux chlorophylliens)

de matière organique) LES HUMAINS

Soleil

énergie
(énergie lumineuse)
dioxyde de

carbone

(CO )
2

aliments,

Production

textiles

de matière

organique

habitation,

matériaux

CO
2

matière organique morte,

excréments, urine...

est mangé par (transfert

de matière organique)

transferts de matière

minérale

CO
2

bactéries

Transformation de la matière

organique morte en matière minérale DÉCOMPOSEURS

La gestion des ressources naturelles et ses enjeux

Condition et vitesse de

formation de la ressource

Usages
Usages Usages

industriels
agricoles domestiques

Formation d’une biomasse

(thon, bois) ou d’un gisement

(eau, minerai métallique) :

Panneau

RESSOURCES NATURELLES EXPLOITATION

Pâte à papier

Gestion raisonnée (durable)

OU

Sciage et

Gestion non raisonnée (non durable)


déroulage

Biomasse : masse de matière provenant d’organismes Non renouvelable : une ressource est dite non

vivants. renouvelable si sa vitesse de formation est inférieure

à celle de son exploitation.


Gestion raisonnée : gestion des ressources tenant

compte des besoins humains, de la limitation des Renouvelable : une ressource est dite renouvelable si

ressources, des conséquences économiques, sociales et sa vitesse de formation est supérieure ou égale à celle de

environnementales de leur exploitation. son exploitation.

Gisement : lieu dans lequel se trouve une ressource Ressource naturelle : matière minérale ou biologique,

naturelle en grande quantité. disponible dans l’environnement, nécessaire à la vie

des êtres humains et à leurs activités.

139
C HA P I T R E

La dynamique

des paysages

Le col de l’Izoard, dans le Parc naturel régional du Queyras (Hautes-Alpes) : des aiguilles calcaires se dressent

au milieu des éboulis, formant un paysage très minéral.

140
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Une seule roche, deux aspects

Ces deux photographies présentent une roche

sédimentaire, le grès. L’une est située dans le Parc

B
naturel régional des Vosges du Nord (A) et l’autre

se trouve dans le canyon d’Antelope en Arizona (B).

Les fontaines pétrifiantes

La fontaine pétrifiante de Réotier,

dans les Hautes-Alpes, présente

de volumineuses masses de

roches calcaires qui se forment

lorsque les eaux souterraines

jaillissent en surface.

Formuler les problèmes à résoudre

Appuyez-vous sur les documents de ces deux pages et sur vos

connaissances pour formuler les problèmes scientifiques qu’ils

soulèvent.

Prenez soin de raisonner à différentes échelles de taille et de temps,

et de garder à l’esprit qu’un objet « dynamique » est un objet qui

change, même lentement.

141
étinU

La diversité

des paysages terrestres

Des plaines aux plus hautes montagnes, les paysages terrestres présentent une grande diversité

de relies. Ils nous paraissent immuables, mais en ait ils évoluent en permanence.

Comment les paysages se transforment-ils ?

Des paysages aux reliefs différents

A Le mont Pelvoux (Hautes-Alpes). B Village d’Oppedette (Alpes-de-Haute-Provence).

Étude géologique des reliefs

n U n n
5 3 6b-7 6a calcaires

Extrait de la

Activité pratique
granites et roches

légende des
Y
Y
magmatiques

cartes
Dans un Système d’Inormation Géographique (SIG)

éboulis* et alluvions*
en ligne, par exemple Géoportail, choisir une localité. z

Aficher la carte

géologique, identi

fier les roches qui

composent ce pay-

sage.
A

Trac e r un p ro -

fil topographique C

à l’aide des onc-

tionnalités du SIG

(si possible, le pro-

fil sera perpendi- D

culaire à l’axe d’une

vallée).

R e p é re r les
Altitude (en m) Altitude (en m)

cours d’eau sur 700


4 500

C D

le profil. 4 000

600

3 500
Faire de même

3 000
pour d ’a u t re s 500

2 000

localités et com-

1 500 400

parer les résul-


0 1 2 3 4 5 6 7 0 0,32 0,65 1 1,33 1,61 1,93 2,25 2,6

Distance (en km)


tats. Distance (en km)

A Carte géologique et profil topographique de la B Carte géologique et profil topographique de la

région du Pelvoux. région d’Oppedette.

142
1
étinU
Une étape de l’évolution d’un paysage granitique

zone de ruissellement

Le granite est une roche magmatique* des eaux de pluie

typique des continents. Lors de l’éro-

sion* d’une aiguille granitique, les

ractures (diaclases*) s’élargissent et


fractures

disloquent progressivement le relie

en ragments de toutes tailles. Ils

tombent et s’accumulent en bas de la

pente, ormant des éboulis* consti-

tués de blocs, de sables et d’argiles*


talus d’éboulis

mat
i i
n
n

Érosion

L’aiguille des Drus, dans le massif du Mont-Blanc.

Une étape de l’évolution d’un paysage calcaire

Le calcaire est une roche sédimentaire *

dont l’érosion produit un paysage kars-

plateau calcaire

tique*. C ’est le cas par exemple de la

région d’Oppedette.

gorges

A Le paysage est formé d’un plateau B Une des nombreuses cavités C La surface du plateau calcaire révèle

calcaire très perméable* et sec, et de creusées par dissolution* du calcaire. un lapiaz*

gorges au fond desquelles coule une

rivière, le Calavon.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment se transforment

les paysages : pour réussir


Des clés

Recensez les informations concernant les deux types


La comparaison des deux

de paysages étudiés. paysages peut apporter des

informations utiles.

Formulez une hypothèse concernant les facteurs qui

Pensez à relier les documents

pourraient contribuer à l’évolution de ces paysages.

les uns aux autres.

Lexique ➥ p.296
143
étinU

L’altération des roches

Les roches qui aleurent à la surace de la Terre interagissent avec les enveloppes externes de

notre planète : l’atmosphère, l’hydrosphère et la biosphère. Elles subissent alors une altération,

c'est-à-dire de lentes transormations.

Comment se manifeste l'altération d'une roche, et quelles en sont

les causes ?

Roches saines et roches altérées

En milieu tempéré, un aleurement de granite sain se

désagrège lentement. Cette altération* correspond


granite

à l’ensemble des mécanismes physiques et chimiques

qui transorment les roches et leurs minéraux.

L’altération se produit surtout le long des nombreuses

diaclase
diaclases* déjà présentes dans le granite sain. Les

diérents minéraux* qui composent le granite

(quartz, eldspaths et micas) ne sont pas tous très


arène

résistants à l’altération. Celle-ci progresse, des


granitique

fissures se orment et se remplissent peu à peu

d’arène granitique (du latin arena : sable), séparant

des blocs de granite de tailles diverses, de plus en

A Blocs d'un granite altéré et arène granitique.

plus arrondis (A).

➊ quartz



➋ feldspath

➌ mica

➍ feldspath

altéré


➎ mica altéré

➏ poudre

argileuse ➌

B Granite sain, prélevé au C Granite altéré, prélevé à D Arène granitique, prélevée

cœur d’un bloc. la surface d’un bloc. dans une diaclase.

L’eau, principal agent de l’altération chimique des roches

La Moselotte (A) est un aluent de la Moselle qui prend sa source dans les Vosges, au sein d’un massi granitique.

L’eau de pluie qui s’infiltre dans ce massi traverse les roches qui le constituent et transorme les minéraux altérables.

GRANITE (quartz + feldspaths + micas) + eau ➔ ARÈNE GRANITIQUE (quartz + argiles + oxyde de fer + éléments solubles)

-

Concentrations de quelques ions en mg L

+ + 2+ 2+

Na K Ca Mg

Eau de pluie 1,9 0,3 1,4 0,3

Eau de la Moselotte 7,1 1,9 5,9 0,8

B Analyses chimiques comparées de l’eau de pluie et de l’eau d’une

rivière en région granitique.

Masse (en g) de divers éléments dans 00 cm

Si Al Fe Mg Na K

Granite 85 21 5,2 1,8 7,5 10,6

Arène 84,9 21 Traces Traces 0,8 5,2

A C Analyses chimiques comparées d’un granite sain et de son arène.

144
m
e
i
m

c
L

2
e

étinU
La formation de nouveaux minéraux au cours de l’altération

Granite
argile orthose

Le départ d’éléments chimiques passés en solution et emportés par

l’eau est à l’origine d’une reconfiguration des minéraux de la roche.

Des minéraux disparaissent, mais d’autres se orment dans le granite

altéré, puis dans l’arène granitique : ce sont les minéraux secondaires *

Activité pratique quartz biotite plagioclase

Observer au microscope polarisant des lames de granite sain et

de granite altéré.

Identifier les minéraux de chacun des échantillons.

Trouver quel minéral secondaire se développe.


A Les minéraux présents dans le granite altéré.

3 mm 3 mm

B Granite sain observé au microscope en lumière polarisée C Granite altéré observé au microscope en lumière

analysée (LPA*). polarisée analysée (LPA).

D’autres agents de l’altération des roches

Le développement des

racines (A) peut entraî-

ner l’agrandissement des

fissures au sein des roches

et aciliter leur altération.

Les végétaux sécrètent

également des aci de s

contribuant à l’altération

des roches.

Des phénomènes de gel

et dégel occasionnent la

racturation des roches


Les variations brutales de température (par

(B). En eet, en passant exemple entre le jour et la nuit) sont à l’ori-

de l’état liquide à l’état


gine de la désagrégation d’une roche (C),

solide, le volume de l’eau


surtout si celle-ci est composée de miné-

augmente d’environ 10 %.
raux de nature diérente. Ce phénomène

mat est particulièrement important en haute


i i
n
n

montagne et dans les déserts.


B

Érosion par le gel


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés
Pour comprendre l'altération des roches et ses causes :

Procédez par étapes et reliez les

Construisez un schéma décrivant les transformations que subit un éléments de réponse les uns aux

autres.
granite lors de son altération, jusqu’au stade d'arène granitique.

Distinguez bien les modifications

Identifiez le principal agent de l’altération des roches, et montrez

chimiques et les modifications

qu’il agit de différentes manières.

physiques.

Lexique ➥ p.296
145
étinU

L’érosion des produits de l’altération

L’altération des roches génère des débris solides et des ions solubles dans l’eau. S’il arrive que ces

produits restent sur place, ils sont le plus souvent déplacés et transportés sur de longues distances.

Comment les produits issus de l'altération sont-ils transportés ?

mat
i i
n

n
L’eau, principal agent de transport des sédiments

Transport des

sédiments par l'eau

La Loire est le dernier grand leuve sauvage de France. Elle prend sa source dans le Massi

central. Son bassin versant* draine une vaste zone de roches magmatiques (en rouge).

Elle traverse ensuite le Bassin parisien puis rejoint l’océan Atlantique.

grès Orléans

gneiss

alluvions

Nantes
(graviers, sables)

loess

argiles

marnes

calcaire

craie

basalte

granite

diorite, rhyolite, gabbro

Puy-en-Velay
micaschiste, schiste

4 mm

Échelle  :   

  km

B Sable prélevé dans le lit de la Loire près

A Carte géologique du bassin versant de la Loire. d’Orléans, observation à la loupe.

Le classement des particules au cours de leur transport

La Loire parcourt environ 1 000 km. Des alluvions* ont été prélevées le long de son

cours, au Puy-en-Velay, à Orléans et à Nantes où elle se jette dans l’océan Atlantique.

Activité pratique

Tamiser les alluvions de la région du Puy-en-Velay. Reproduire le protocole pour d’autres localités.

Récupérer le contenu de chaque tamis dans un réci- Tracer un histogramme du pourcentage des trois

pient et mesurer sa masse. variétés de sédiments en onction des localités.

Calculer le pourcentage de blocs de graviers, de sables,

de sablons et limons.

Mailles du tamis* Granulométrie Le Puy-en- Orléans Nantes

Alluvions

(en mm) des alluvions (en mm) Velay (en %) (en %) (en %)

8 4 - 8 7,8 0 0
Blocs,

graviers
4 2 - 4 18,4 0,8 0

2 1 - 2 27,7 3,4 0,9

Sables 1 0,5 - 1 32,7 25,4 6,6

0,5 0,25 – 0,5 11,6 41,5 40,2

0,25 0,125 – 0,25 1,7 23,1 37,1


Limons,

sablons
0,125 < 0,125 0,1 5,8 15,2

B Tamis aux mailles de plus

A Des résultats de tamisage des alluvions de Loire. en plus fines.

146
3
étinU
Le rôle de la vitesse du courant

Activité pratique

Afin de tester le rôle du courant, on modélise un cours

d’eau par une gouttière inclinée (A) à l’extrémité de

ADLEC
laquelle se trouve un récipient transparent permettant

de récupérer les particules solides (B).

&
OCSA
Placer au sommet des alluvions sur lesquels on ait

ruisseler de l’eau.

-
NORREIP
Faire plusieurs essais, en aisant varier le débit* de l’eau.

Observer et comparer les particules recueillies dans

©
 cm

le récipient.

A Un modèle de cours d’eau B Particules recueillies

et exemple de résultat obtenu. (débit de plus en plus fort).

Au niveau de l’embouchure d’un leuve, la vitesse du courant chute

brutalement et les particules solides se déposent. Elles orment des

couches de sédiments* qui se superposent.

Les roches sédimentaires* visibles sur la photo (C) ont été mises en

place au niveau du delta* d’un leuve, il y a 9 000 ans. Les sédiments

qui les constituent ont été transportés par des eaux dont la vitesse

a varié au cours du temps.

C Affleurement d'un ancien dépôt d'alluvions (coupe verticale).

Le taux de production des sédiments

OCÉAN GLACIAL ARCTIQUE

Un  lux de particules solides se met en place

depuis le bassin versant* du  leuve jusqu’à


C

Isère
l’océan. Le relie, la surace du bassin versant

et bien d'autres acteurs conditionnent les

Indus

quantités de sédiments qui arrivent en mer.

20°C

La valeur moyenne du taux de production*

des  leuves dans le monde est de 125 tonnes

OCÉAN
2

par km et par an. OCÉAN


OCÉAN

PACIFIQUE

L'Isère est une rivière des Alpes occidentales ATLANTIQUE


INDIEN

qui charrie 350 tonnes par km et par an. Le

 leuve Indus prend sa source au Tibet, dans

la chaîne himalayenne. Il possède un bassin

2 Climats Climats
versant de 171 000 km et produit chaque

chauds froids
6

année 200.10 tonnes de sédiments. Cette

production est maximale lors de la mousson *

Climats Température

tempérés moyenne annuelle

Les grandes zones climatiques et la localisation de deux cours d’eau.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment les produits de l'altération

pour réussir
Des clés
sont transportés :

Établissez des relations entre


Montrez l’existence d’un transport des sédiments.

documents.

Interprétez des résultats afin d'expliquer le classement

Expliquez le granoclassement *

des sédiments au cours de leur transport.

de la photo 3 C

Identifiez les facteurs qui contrôlent les quantités de sédiments


Un calcul permet d’obtenir des

produites par un fleuve. valeurs à comparer.

Lexique ➥ p.296
147
étinU

La formation des roches détritiques

Les particules solides transportées par les leuves se déposent plus ou moins loin de leur lieu

d’origine, dans le lit du leuve ou en mer. S’ils ne sont pas remobilisés par les courants, les

sédiments se transorment alors très lentement en roches sédimentaires détritiques.

Comment décrire les roches sédimentaires détritiques,


m
e
i
m

c
L

e
et comment se forment-elles ?

Roche C

La diversité des roches sédimentaires détritiques

Les roches détritiques*, observées à l'œil nu, révèlent qu'elles sont constituées de particules de nature

et de taille variables (minéraux ou débris rocheux), provenant de l'érosion d'anciennes roches. On peut

constater que ces particules sont liées ensemble par un ciment.

Un microscope polarisant* permet de compléter leur analyse par l’observation d’éléments invisibles à l’œil nu.

galets de

granite ou de

calcaire

fragment

de roche

sable

cimenté
ciment

5 cm 2,5 cm
A Échantillon de la roche A. B Échantillon de la roche B.

feldspath feldspath

minéraux

fins

quartz quartz

stratification*

D Roche C observée au E Roche C observée au

1,6 cm
microscope en lumière polarisée microscope en lumière polarisée

non analysée (LPNA). analysée (LPA).

0,2 mm

C Échantillon de la roche C.

minéraux

très fins

(quartz

et

calcite)

G Roche D observée au F Roche D observée au

microscope polarisant en LPNA. microscope polarisant en LPA.

1 cm

F Échantillon de la roche D. 0,1 mm

148
4
étinU
La classification des roches détritiques

Les géologues classent les


Particules sédimentaires libres Granulométrie Roche détritique

roches détritiques suivant les

dimensions des particules sédi-


Graviers, galets, Conglomérat :

> 2 mm

mentaires qui les constituent. blocs anguleux brèche

Les blocs et les galets com-

posent la raction grossière pro-


Graviers, galets, Conglomérat :

> 2 mm

venant de la roche d’origine. Les blocs arrondis poudingue

débris plus petits proviennent

de minéraux séparés les uns

des autres (quartz, eldspaths)

ou nouvellement ormés lors de Sables 63 µm – 2 mm Grès

l’altération (argiles).

Limons, sables

< 63 µm Pélites

fins, argiles

mat
i i
n

n
Du sédiment à la roche sédimentaire
Dépôt des sédiments
Formation du grès
0

quartz

La transormation des sédiments en roche sédimentaire se déroule dans


100
feldspath

l’environnement du dépôt : c’est la diagenèse*.


56%

200 eau argile


De nouveaux sédiments arrivent et recouvrent ceux déjà présents. Les dépôts

successis peuvent ormer des strates* lorsque les conditions varient (orce

300 eau 

du courant, nature des particules).

ions

Au cours de leur enouissement, les sédiments subissent une pression crois-


400

sante. L’eau est peu à peu chassée, et la porosité* diminue : c’est la com-

iment

paction* des sédiments. 500


40%

eau
eau

Sous l’eet de la pression et

600
surface d'origine

de la température, la précipi-

ciment
tation* d’ions contenus dans
700

l ’e au p ro d u i t le c i me n t qui

lie les particules entre elles. 800


15%
eau
noitatnemiC

noitcapmoC

eau
quartz Cet te c i me n t at i o n* comble
ruednoforP

les interstices entre les par-


)m

ticules, ce qui réduit encore


ne(

la porosité.

0,5 mm

Roche détritique

A Roche C observée au microscope polarisant

B Les étapes de la diagenèse.


en LPA.
selbaegasivne sétivitcA

Pour connaître la diversité des roches détritiques

et comprendre leur formation :


pour réussir
Des clés

Identifiez les roches sédimentaires présentées.

Vous pouvez utiliser les échelles de

Justifiez vos réponses.


taille (calculs de proportionnalité).

Décrivez les étapes qui ont conduit à la formation


Rédigez un texte court, en employant

de la roche C. des mots-clés.

Lexique ➥ p.296
149
étinU

La reconstitution d’un paléo-

environnement sédimentaire

La nature des particules sédimentaires, les conditions de leur transport et de leur dépôt

constituent ce qu'on appelle un environnement sédimentaire.

Comment l'analyse d'une roche détritique permet-elle de reconstituer

l'environnement sédimentaire dans lequel elle s'est formée ?

Des indicateurs liés au transport des sédiments

Dans la région de Briançon a leurent des roches détritiques datées de 300 millions d’années. Une

observation attentive de leur structure ournit des inormations sur les modalités de leur transport.

roche 1

roche 2

3 cm 10 cm

B Échantillon de la roche 1. C Échantillon de la roche 2.

A Affleurement de roches détritiques.

Activité pratique

Identifier ces roches sédimentaires (tableau


400 µm

page 149).

Évaluer le tri des particules (schéma F). D Roche n° 1 observée au E Roche n°2 observée au

microscope polarisant (LPA). microscope polarisant (LPA).

Évaluer l’arrondi et la sphéricité des particules

(schéma G).

Les débris contenus dans les roches sédimentaires – À l’inverse, un trajet agité (éboulis*, torrent) conserve

renseignent sur les conditions de leur transport. Des des ragments de grande taille et mélangés. Leur orme

observations actuelles nous renseignent que : reste allongée et anguleuse.

– Plus un trajet est long (rivière, leuve), plus les sédiments

sont de petite taille et bien triés.


Remarque : Il suffit d’une dizaine de kilomètres de transport

Les chocs répétés ont émoussé leurs angles et ont arrondi dans un torrent pour transformer des blocs anguleux issus

d’un éboulis en galets arrondis.


leur orme.
éticiréhpS
tnemessalC

Très bon Bon

Arrondi
Modéré Faible

F Standard visuel du tri. G Standard visuel de l’arrondi et de la sphéricité.

150
5
étinU
Des indicateurs liés aux milieux de sédimentation

Les milieux de sédimentation* correspondent notam- petites rides : ce sont des crêtes allongées et per-

ment aux environnements de dépôt et de ormation pendiculaires au sens du courant (A). En proondeur,

des roches sédimentaires. Chaque milieu possède ses les sables qui s’accumulent constituent un entrecroi-

caractéristiques. Par exemple, près des rivages marins, sement caractéristique, ormé par les marées montantes

le courant transportant du sable orme en surace de et descendantes.

On enonce verticalement un carottier-boîte et sa plaque couteau dans

le sédiment. On obtient ainsi une carotte* de sédiments gorgés d’eau. Ils

sont ensuite séchés, traités et peuvent être analysés.

B Prélèvement de sédiments marins.

Les roches détritiques conservent parois des ormes qui re lètent les

conditions de transport et de sédimentation des particules. Ces ormes

A Rides de plage.
sont appelées figures sédimentaires*

C Roche n° 3 : grès de la dalle de la Lieude, D Roche n° 4 : grès de la vallée de Sheba,

en France, 250 millions d'années (Ma). en Afrique du Sud (3 220 Ma).

Le principe d’actualisme

Au xviii siècle, le géologue James Hutton énonça le principe « d’actualisme », qui postule que les

processus observés de nos jours s’opéraient de la même açon dans le passé. Son disciple Charles

Lyell ormula ce principe de la açon suivante : « Le présent est la clé du passé » (Principles of geo-

logy, 1830-1833).

E James Hutton.
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour comprendre comment l'analyse d'une roche

permet de reconstituer un environnement sédimentaire :

Sélectionnez des observations

précises pour votre

En vous appuyant sur le principe d'actualisme, reconstituez


argumentation.

aussi précisément que possible les paléo-environnements


Reprenez des termes employés

dans lesquels se sont formées les quatre roches détritiques dans les documents lors de la

présentées. rédaction.

151
ca
d
s
o

t
n
Bila
La dynamique des paysages
at
m i
i
Bilan n

ces

n
san
nais

s
des
con

Schémas-bilans

De l’observation des paysages aux produits


1

de l’altération des roches

a. L’évolution des paysages

Bien qu’ils nous paraissent immuables, les paysages qui nous

Massif granitique

entourent évoluent. Ces changements affectent particulièrement

pluie

les zones montagneuses. Les reliefs changent, s’aplanissent, le plus

souvent de façon imperceptible à l’échelle d’une vie humaine.

Selon la nature des roches, l’évolution des paysages n’est pas

la même. Les roches calcaires produisent des paysages de pla-


Granite

fissuré
teaux secs entrecoupés de gorges où coulent des rivières, et per-
infiltration

cés de gouffres et galeries creusées par l’écoulement souterrain


fissure

de l’eau. Le démantèlement des roches granitiques produit des

Roche saine

paysages plus arrondis et des vallées plus larges.

minéraux

cohérents

b. L'altération des roches

feldspath

L’altération est un ensemble de processus mécaniques et


mica

Altération

chimiques qui transforment les roches dès lors qu’elles sont quartz

exposées à l’environnement de sur face. Elle agit sur tout au

niveau de zones de discontinuité (failles, diaclases).

– L’altération mécanique affecte la structure physique de la roche.

Arène

 Les variations brutales de température provoquent la sépa-


granitique

ration des minéraux, augmentent la fissuration de la roche.

granite

 Dans des régions où l’eau subit une alternance de gel et de


friable

dégel, la roche finit par se fendre et éclater.

Roche altérée

 Les racines des végétaux qui se développent agrandissent

Séparation des minéraux

les fissures.
et formation de nouveaux

L’altération mécanique conduit à la désagrégation de la roche minéraux (argile

diaclase
qui perd sa solidité, sa cohérence, et se fragmente. Cette frag-

argile
mentation augmente encore l’exposition de la roche aux divers

facteurs de l’altération.
Érosion

– L’altération chimique affecte la composition de la roche et de

ses minéraux. L’eau en est la principale cause. Elle provoque la


Chaos

granitique
dissolution de cer tains minéraux (c’est le cas du carbonate de

calcium, principal minéral du calcaire). Elle modifie la structure

d’autres minéraux, qui finissent par disparaître (les feldspaths

et les micas du granite) tandis que d’autres se forment (les

argiles). Enfin, cer tains minéraux comme le quar tz sont prati-

Produits de l’altération
quement inaltérables.

L’altération varie selon le climat : l’altération chimique est plus eau

fragments

contenant
active sous un climat chaud et humide, tandis que les climats

des ions
ions solubles

plus secs sont propices à l’altération mécanique (variations bru-


solubles

tales des températures en milieu déser tique).

L’altération génère des ions solubles, ainsi que des débris

Paysage et altération des roches.

solides de tailles variables.

Á retenir Tous les paysages se transforment du fait de l’altération physique et

chimique des roches, de façons différentes selon la nature des roches, le climat

et la végétation. L’eau est le principal facteur de l’altération des roches. L’alté-

ration produit des ions solubles et des débris rocheux de toutes tailles.

152
Des produits de l’altération aux roches sédimentaires
2

a. Transport et dépôt des produits

de l’altération

Transport

Les produits issus de l’altération de la roche restent rarement

sur place. Ils sont évacués et transpor tés, par fois très loin du

site d’origine : c’est l’érosion

L’eau est le principal agent d’érosion. Elle transpor te les ions

sous forme dissoute, mais aussi les débris solides, des éboulis

vers les torrents, les rivières, les fleuves, par fois jusque dans les

mers. Lorsque la pente et la vitesse du courant diminuent, les par-

ticules se déposent, par ordre décroissant de leur taille. Elles for-

ment alors des sédiments qui s’accumulent dans le lit des rivières

Agent de transport
ou au fond de la mer.

(eau, vent)

La charge sédimentaire (quantité de sédiments produits par un

Particules légères transportées

bassin versant chaque année) permet d’estimer l’intensité de

sens du courant

l’érosion régionale. Il existe une grande variabilité de la charge

sédimentaire, selon le climat et les reliefs.

eau

b. Transformation des sédiments en roches

sédimentaires

Les roches détritiques proviennent de par ticules érodées puis

consolidées. La classification de ces roches est basée sur la taille


Particules lourdes déposées

et la forme des fragments qu’elles renferment. On distingue les

conglomérats constitués d’éléments grossiers, les grès et les

Sédimentation

pélites formés d’éléments plus petits.


diagenèse

La fo r m at i o n des ro c h e s détritiques se d é ro u l e dans

l’environnement de leur dépôt. Les sédiments s’accumulent et

la pression ainsi que la température augmentent. Lors de leur

enfouissement, ils subissent une compaction et une cimentation.

L’ensemble de ces processus por te le nom de diagenèse

c. Reconstitution des paléo-environnements

Selon le principe d’actualisme, les mêmes causes produisent

toujours les mêmes effets. Il est donc possible de transférer

des obser vations géologiques actuelles aux roches anciennes.

L’application de ce principe permet de reconstituer l’environ-

nement dans lequel des roches détritiques se sont formées.

La forme des par ticules (arrondi, sphéricité), leur classement

Milieu de sédimentation
et leur taille révèlent les modalités de leur transpor t. Par fois,

(rivière, lac, mer)

les figures sédimentaires témoignent du milieu de sédimen-

eau
tation (effets des marées, par exemple).

Á retenir Les produits de l’altération subissent l’érosion

et sont transportés sous forme soluble ou solide. Les

sédiments se déposent et se transforment lentement

Compaction

en roche sédimentaire détritique, par compaction

Cimentation

et cimentation. Les caractéristiques des particules

contenues dans ces roches témoignent des conditions

ciment

de leur transport et du milieu de sédimentation.

Transport et transformation des sédiments.

Mots-clés

Altération Diagenèse Érosion Milieu de sédimentation Roche détritique Sédiments

Lexique ➥ p.296
153
Exercices Réponses et autocorrections voir p. 290

Autoévaluation

4 Argumenter une affirmation


1 Retour vers les problématiques

Il est possible de reconstituer les conditions dans les-

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre»

quelles se sont formées des roches détritiques, même si

(p. 141). À l’aide de ce que vous savez à présent, répondez

elles sont vieilles de plusieurs millions d’années.

aux questions que vous avez formulées.

Justifiez cette affirmation, en vous appuyant d’une part

sur un principe très utilisé en géologie, d’autre part sur

2 QCM
un ou plusieurs exemples.

Pour chaque affirmation, choisissez l'unique bonne

réponse.
5 Apprendre en s’interrogeant

. L’altération des roches :

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

a. est un processus uniquement mécanique ;

et retrouvez ce que contient l’autre colonne (à faire

b. est un processus uniquement chimique ;


seul ou à plusieurs).

c. produit parfois de nouveaux minéraux ;

. Vérifiez vos réponses et si besoin reprenez les notions

d. produit uniquement des ions solubles.

concernées.

. Les produits de l’altération sont transportés :

Questions Réponses

a. en fonction de leur composition ;

b. toujours jusqu’à l’océan ; L’ensemble des modifications

Qu’est-ce que

c. en fonction de leur taille ; physiques et chimiques d’une

l’altération ?

roche.
d. toujours par l’eau.

Comment définir Selon ce principe, les processus

. L’érosion des reliefs :

le principe de observés de nos jours opéraient

a. affecte toutes les roches de la même façon ;

l’actualisme ? déjà dans le passé.

b. permet de conserver les paysages inchangés ;

Quels sont les Les agents sont l’eau,


c. ne dépend pas du climat ;

principaux agents de la température, le gel, les êtres


d. intervient dans la formation des paysages.

l’altération ? vivants.

. Les roches qui composent les paysages :

Au cours du transport lorsque

Comment expliquer le
a. ne seront pas toutes altérées ;
la force du courant diminue :

granoclassement des
b. se fragmentent lors de l’érosion ;
les particules les plus grosses

sédiments au cours

c. sont toutes des roches sédimentaires ; se déposent en premier puis les

du transport ?

d. s’altèrent toutes de la même façon. plus petites.

5. Les roches sédimentaires détritiques :

6 Annoter un schéma

a. sont constituées de fragments de roches

Replacez les schémas dans un ordre chronologique et

préexistantes ;

annotez-les à l’aide des termes suivants : diaclases, chaos

b. sont toutes constituées de fragments de même

granitique, arène granitique, blocs.

dimension ;

c. se forment par compaction, puis dépôt ;

d. ne dépendent que de la nature des sédiments.

3 Mettre dans l’ordre chronologique

Retrouvez l’ordre dans lequel les différentes étapes de

l’histoire d’une roche détritique se sont produites.

a. Formation d’un sédiment riche en eau et meuble.

b. Exposition d’une roche aux conditions de la surface

terrestre.

A B

c. Production d’ions et de particules solides.

d. Cimentation des particules sédimentaires.

e. Dépôt des particules sédimentaires.

f. Érosion (ablation et transport des ions et particules

solides).

g. Compaction du sédiment (évacuation de l’eau).

h. Altération chimique et mécanique.

C D

154
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

7 Proposer une ou plusieurs hypothèses 10 Concevoir une stratégie de résolution

Cette falaise de forme si particulière est constituée d’une Lors de l’érosion, le granite se fragmente. Les minéraux

alternance de couches de grès et de couches d’argiles. qui le composent, comme le quartz et le feldspath, se

Formulez des hypothèses quant aux étapes successives dilatent et se rétractent selon la température. Ces varia-

qui ont pu aboutir à la formation d’un tel relief. tions de volume sont proportionnelles à leur coefficient

de dilatation thermique α :

-6 -1 -6 -1

α quartz = 34 10 °C α feldspath = 15 10 °C

Expliquez comment on pourrait vérifier que les différences

de dilatation des minéraux sont bien en cause dans la frag-

mentation de la roche.

11 Mettre en relation des connaissances

et des informations tirées d’un document

Les schémas ci-dessous présentent des séquences de

roches sédimentaires de granulométries différentes.

En vous appuyant sur ces schémas et vos connaissances,

identifiez les variations de courants à l’origine de chacun

de ces granoclassements.

Séquence1 Séquence2

8 Utiliser un outil numérique

Un granite altéré abrite des minéraux de kaolinite. Cette

argile se forme à partir d’un feldspath, l’albite, selon la

réaction :

Albite + eau ➔ kaolinite + solution ionique

Identifier un des ions qui passe en solution lors de cette

altération, en utilisant le logiciel de visualisation molécu-

laire en ligne MinUSc.

9 Justifier une théorie

Les varves sont des dépôts de sédiments fins, que l’on peut

prélever au fond des lacs glaciaires, par carottage. Elles 12 Déduire des conséquences testables

montrent une alternance typique de couches sombres et


d’une hypothèse

claires, correspondant à une variation de la sédimenta-


La photographie présente une gargouille sculptée dans du

tion entre l’hiver et l’été.


calcaire au centre de la ville de Paris. Son délabrement

Identifiez le principe qui permet aux géologues d’affir-


semble lié à des pluies que les fortes concentrations en

mer que les pélites du Montana se sont formées au fond


dioxyde de carbone rendent acides.

d’un lac glacial.


Proposez une expérimentation qui teste les conséquences

de cette hypothèse.

Aides à la résolution

Formulez une phrase du type : « selon cette hypo-

A Pélites stratifiées dans le Montana B Varves

thèse, si je fais [description de la manipulation ],

(USA). du lac Hitchcok,

alors je devrais avoir [description du résultat] »

Connecticut (USA).

155
Exercices
Raisonnement scientifique

13 L’érosion observée au microscope électronique à balayage

Le microscope électronique à balayage (MEB) permet l'examen d'objets dont on souhaite étudier les formes à une échelle

microscopique. Cette technique, appelée « exoscopie », est utilisée pour caractériser les processus d’érosion des roches.

L’interprétation des images obtenues indique aux spécialistes dans quels milieux les particules rocheuses ont été trans-

portées, puis se sont déposées. Dans l’exemple qui suit, des chercheurs font l’étude des dépôts sédimentaires dans la région

de Tébessa (Algérie). L’étude exoscopique doit permettre d’en reconstituer l’histoire sédimentaire.

DOC 1 Document de référence : surface de sédiments

caractéristiques observés au MEB.

20 µm 10 µm

A Érosion marine (milieu côtier immergé): B Érosion chimique : écailles de

forme géométrique orientée. précipitation.

Microscope électronique à balayage

(MEB).

10 µm 20 µm

C Érosion glaciaire : striation. D Érosion éolienne (due au vent) :

cavité de percussion élémentaire.

DOC 2 Étude des grains de sable de Tébessa.

10 µm

5 µm

450 µm 4 µm

A Grains de sable de Tébessa. B Observation de la surface des grains de sable de Tébessa au MEP.

À l’aide du document de référence et de l’étude exoscopique des grains de sable de Tébessa, expliquez comment les

sédiments ont été transportés ; justifiez bien votre réponse.

156
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

14 La répartition des sédiments dans la Manche

Les sédiments provenant de l’érosion des continents sont transportés jusqu’à la mer par les cours d’eau. Ce sont des

particules détritiques constituées de vases, de sables, de graviers et de cailloutis (accumulation de cailloux). La sédi-

mentation actuelle dans la Manche, entre l’Angleterre et la France, montre la répartition géographique de ces particules.

À l’aide des deux cartes et de vos connaissances, expliquez la répartition des sédiments de la Manche.

Dover

Southampton Shoreham
Portsmouth

Calais
e
l
l
i Portland
a Boulogne-
u Wight
o
n
r Devonport
o sur-Mer
C

Falmouth

Picardie

Cherbourg
Le Havre

Caen

Normandie

Brest
vases graviers

St-Malo

sables cailloutis
St-Brieuc

sédiments de plus
Bretagne

en plus fins

A Carte de la répartition simplifiée des sédiments par classe granulométrique.

Dover

Southampton Shoreham
Portsmouth

3 n Calais
e
l
l
i Portland
n

n
5
a 2,

u
2

Wight
o n
2
n
n
r Devonport 2
o n
2,
1 5
C
,1

Boulogne-
5
n

sur-Mer
n

Falmouth
5
,
1

n
1 2,3 n
n

2 n
n

1
n

5,2

,
n 5
n
2

2 n
3

n
2
n
n

Picardie
2
5
,

,
1

5
n

n
,5
2

Cherbourg
Le Havre

2
n
n
5
,
1

1,5 n

Caen

Normandie

4
n

2 n 4,5 Vitesse maimale de courant en nœud


3
,
5
n
n

n
5,2

2 - 2n - Ligne oignant les points d’égale


3

Brest

vitesse maimale de courant


St-Malo

 nœud  nœuds


St-Brieuc
n
1

 nœud  nœuds

Bretagne

2  nœuds  nœuds

B Carte des vitesses maximales des courants (un nœud = un mille marin par heure, soit 1,85 km/h).

157
Exercices
Construire sa démarche

15 L’altération des parois de la grotte de Lascaux

La grotte de Lascaux en Dordogne (France) a été découverte en 1940. Elle renferme des sculptures et des

peintures pariétales uniques au monde. Mais rapidement après sa découverte, des dégradations ont affecté les

fresques. En 1963, le ministre chargé des affaires culturelles, André Malraux, prend la décision de fermer la grotte

au public.

Identifiez les processus qui contribuent à l’altération des parois de la grotte de Lascaux

et qui justifient sa fermeture au public.

Lascaux, un joyau du patrimoine préhistorique mondial


1

La vallée de la Vézère (A) est un paysage karstique* qui

abrite la grotte de Lascaux.

Ce site inscrit au patrimoine mondial de l’humanité abrite

des chefs d’œuvre de l’art préhistorique datant d’environ

18 600 ans. Quelques sculptures et de nombreuses pein-

tures ornent les parois calcaires de la grotte.

B Peinture rupestre sur une paroi calcaire : cerf noir et

chevaux.

Après sa découverte, le microclimat de la grotte subit un profond bouleversement


2

Dès son ouverture au public, en 1948, la grotte devient

un haut lieu du tourisme. Grâce à des travaux de ter-

rassements, au bétonnage

O CO , H O
2 2 2

d’un chemin parcourant la

galerie, et à un éclairage

par de puissantes lampes

électriques, ce sont plus

de 1 000 visiteurs par jour

qui ont pu parcourir cette

petite cavité de 250 mètres

chaleur
de long, dans laquelle l’air

se renouvelle très mal .

C’est ainsi qu’un million

de personnes visitèrent la

grotte entre 1948 et 1963. B Présence humaine et

échanges gazeux dans la

A Lascaux en 1948. cavité.

158
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Des processus physico-chimiques participent à l’altération des parois de la grotte


3

La roche calcaire est constituée principalement d’un minéral, la calcite (CaCO ).


3

Une expérience est réalisée afin de tester la solubilité de la calcite en présence ou en l’absence de dioxyde de carbone.

CaCO + H O CaCO + CO + H O
3 2 3 2 2

eau gazeuse riche


eau distillée

+ en dioxyde de carbone

+
poudre calcaire

poudre calcaire

L’eau reste blanchâtre (elle L’eau devient transparente (elle

2+

contient des cristaux de calcite) contient des ions Ca et HCO )


3

A Expérience. B Roche : calcaire.

2+

Remarque : les ions Ca et HCO peuvent réagir entre eux et former de la calcite CaCO si la teneur en CO de la solution
3 3 2

aqueuse diminue. C’est le cas par exemple lors d’une baisse de la température, ou d’une baisse de la concentration

en CO de l’atmosphère.
2

Les « maladies » de la grotte de Lascaux


4

Pendant douze ans, malgré les centaines de milliers de visiteurs qui parcourent la grotte, celle-ci ne montre aucun

signe de détérioration. Mais en septembre 1962 apparaissent conjointement sur les parois une « maladie verte »

et une « maladie blanche ».

La « maladie verte » La « maladie blanche »

Des taches vertes apparaissent sur les parois de la Des taches blanches, constituées de cristaux de calcite,

grotte. Elles sont constituées d’algues microscopiques. se forment sur les parois et les peintures. La perturba-

Ces micro-organismes photosynthétiques ne pouvaient tion de la température, de l’hygrométrie* et de la teneur

pas proliférer dans la grotte avant son ouverture au en dioxyde de carbone de la grotte sont en cause dans

public. leur formation.

10 µm

A Algues vertes sur les parois de la grotte de Lascaux. B Des cristaux de calcite sur les parois de la grotte.

159
C HA P I T R E

Érosion et

activités humaines

Près de 700millions de personnes vivent à moins de 10mètres au-dessus du niveau de la mer. Le réchauffement

climatique provoque une élévation du niveau marin. L’érosion de la côte menace les biens et les personnes.

160
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Le Colorado provençal

Il y a environ 100millions d’années,

l’érosion du Massif central a

généré des sables et des argiles,

qui ont sédimenté dans la mer

qui recouvrait à cette époque

la Provence. Ces argiles ont

été fortement enrichies en fer

par les crustacés qui vivaient

dans et sur ces bancs de sable.

10millions d’années plus tard,

cette mer s’est peu à peu retirée,

exposant les argiles aux eaux de

pluie d’un climat tropical. Le fer

s’est alors oxydé, a parfois migré

verticalement, donnant toute une

palette de couleurs allant du rouge

foncé au jaune pâle.


A Une ancienne carrière d’ocre,

exploitée entre 1871 et 1993.

B Les différentes teintes d’argiles.

Aux grands maux, les grands remèdes

À partir de la fin des années 1970, la Chine

populaire bâtit sa «grande muraille verte».

Déjà plantée de 50milliards d’arbres, elle

relie désormais l’extrême nord-est du pays à

l’extrême nord-ouest. Sur 4500km de long, 70%

des espaces agricoles ont ainsi été protégés

contre la progression des dunes de sable, qui

ruinent 250000hectares de terres agricoles

supplémentaires chaque année, et qui se trouvent

à seulement 200 km de Pékin. Ce gigantesque

projet se poursuit: d’ici 2050, au moins

50milliards d’arbres supplémentaires devraient

être plantés.

Formuler les problèmes à résoudre

Utilisez ces documents pour mobiliser vos connaissances

et vous interroger à propos des relations entre l’humanité

et son environnement géologique.

Explorez en particulier les notions de risque naturel et de ressource

naturelle, en lien avec les phénomènes d’érosion.

161
étinU

Des matériaux de construction

issus de l’érosion : les granulats

Afin de satisaire ses besoins croissants en matières premières, l’humanité extrait

de nombreuses roches du sous-sol. Après les avoir prélevées, lavées, broyées, tamisées,

certaines sont qualifiées de granulats.

Comment les granulats sont-ils utilisés ?

Des besoins variés et importants quantitativement

Les granulats sont des ragments de roches d’une


1 hôpital ou 1 lycée

dimension inérieure à 125 mm, entrant dans la


= 20 000 à 0 000 tonnes

composition des matériaux de construction. En

France, 332 millions de tonnes de granulats ont

été produits en 2016, et utilisés dans la construc-

tion d’ouvrages variés (A). Ceci correspond à une

consommation moyenne d’environ 6tonnes par an

1 logement

et par habitant(B).

= 100 à 300 tonnes

Consommation de granulats

(en tonne par habitant)


GRANULATS
8

1 m de béton

= 2 tonnes
7

1 km de voie ferrée

= 10 000 tonnes

1 km d’autoroute

= 30 000 tonnes 5

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Année

A De multiples ouvrages contiennent des granulats. B Besoins annuels en granulats.

Les granulats sont employés directement pour les sous-

1 : sol
couches des routes, les ballasts* de chemin de er, les

2 : couche de fondation

remblais. Ils sont également associés à d’autres maté-

3 : couche de base

riaux afin de ormer des enrobés avec le bitume, ou

4 : couche de roulement

du béton avec le ciment. Dans un béton, les granulats


5 : drainage

apportent la consistance, le volume et la résistance.


6 : accotement

Le ciment sert de liant à l’ensemble.

Les trois couches sont composées

de 90 à 100  de granulats

Répartition par type de produit

8 % 6
bétons de chantier
1

et mortiers industriels

m
c
0 5
19 % 7
béton prêt à l’emploi
à
0
2

ballast

57 % 1 %

produits en béton
Les couches de ondation et de base sont aites en graves
5 %

enrobés (granulats d’une dimension maximale de 80 mm) alors que

10 %

la couche de roulement associe gravillons et sables (granu-


travaux routiers

et ferroviaires lats de dimension respectivement inérieure à 31,5 mm et

6,3mm) avec du bitume.

C Les emplois des granulats. D Plusieurs types de granulats dans une route.

162
1
étinU
Un exemple d’exploitation d’une carrière : du calcaire aux granulats

Les granulats sont exploités à partir de roches variées issues sous pour la carrière de calcaire de Coussegrey (Aube). Cette

de l’érosion et de la sédimentation: alluvions, sables, cal- dernière produit des graves pour les routes et le béton,

caires… Le processus d’exploitation peut varier suivant la des gravillons et des sables pour les enrobés. La produc-

structure de la roche (meuble comme les alluvions ou com- tion atteint annuellement 450000tonnes. En 2040, l’ex-

pacte comme les calcaires), mais les grandes étapes restent ploitation cessera et le site sera réhabilité (F).

les mêmes. Ces étapes (A, B, C, D et E) sont décrites ci-des-

A Extraction à l’aide d’une pelle mécanique. B Concassage et criblage des calcaires extraits.

C Contrôle de la qualité des produits. D Tri et stockage des matériaux avant la vente.

front de taille

plantations

variées

chemin d’accès

« en siet » pour

cacher le front

de taille

E Mise en vente des graves, gravillons et sables obtenus. F Une des réhabilitations possibles, une promenade

avec mise en valeur du front de taille.


selbaegasivne sétivitcA

Afin de bien comprendre l'importance des granulats

comme matériaux de construction :

pour réussir
Des clés

Précisez les trois catégories de granulats et leurs utilisations.

Veillez à bien consulter

Relevez les informations concernant les granulats employés

l’ensemble des documents

dans la fabrication du béton.

avant de répondre.

Schématisez les grandes étapes de l’exploitation d’une carrière


Vous pouvez construire

de granulats. un tableau.

Lexique ➥ p.296
163
étinU

Les terres rares : des matériaux

métalliques recherchés

Contrairement à ce que leur nom semble indiquer, les terres rares sont plus répandues

que l’or dans les roches, mais non moins recherchées! La demande mondiale en terres rares

ne cesse de s’accroître.

Quels usages faisons-nous des terres rares, et quels enjeux

représentent ces matières premières ?

Les nouvelles technologies : de grandes utilisatrices de terres rares

Les terres rares sont 15 éléments métalliques du

tableau de Mendeleïev (A) possédant des caracté-

ristiques chimiques très proches, avec des numéros

atomiques variant entre 57 et 71. Mais, les terres

rares les plus recherchées ont des masses atomiques

élevées, d’où leur nom de «terres rares lourdes».

Dans la nature, on ne les trouve jamais à l’état de

métal pur, mais incorporées dans la composition

de certains minéraux* comme la bastnaésite (B) de

ormule (Ce,La)CO F.
3

terres rares légères terres rares lourdes

57 138,9 58 140,1 59 140,9 60 144,2 61 145,0 6 150,4 6 152,0 6 157,3 65 158,9 66 162,5 67 164,9 68 167,3 69 168,9 70 173,0 71 175,0

La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu

lanthane cérium praséodyme néodyme prométhium samarium europium gadolinium terium dysprosium holmium erium thulium ytterium lutétium

–1

masse molaire atomique (g mol )

numéro 57 138,9

atomique
La symole

 artificiel et radioacti
lanthane

nom

B La bastnaésite, un minéral

A Les terres rares, une famille d’éléments chimiques. qui contient des terres rares.

20 %

aimants permanents

15 %
néodyme, dysprosium,

polissage
praséodyme, terbium

lanthane, cérium

13 %

catalyse pétrolière

12 %

lanthane, cérium

verres et céramiques

lanthane, cérium, yttrium,

praséodyme, erbium

11 %

alliages

8 %
lanthane, cérium, praséodyme,

batteries rechargeables
néodyme, gadolinium

lanthane, cérium, néodyme,

praséodyme

7 %

luminophores

6 %
europium, yttrium, terbium,

catalyse automobile
gadolinium, cérium,

8 %
lanthane, cérium, praséodyme
praséodyme, erbium

autres

C De par leurs multiples propriétés (électroniques, magnétiques, catalytiques, optiques…) ces éléments font partie

des métaux dits stratégiques. Une éolienne offshore contient 1tonne de ces éléments!

164
2
étinU
Des gisements exceptionnels en Chine

Russie
États-Unis

1,9 %
3,5 %

La production mondiale des terres rares (144000tonnes en 2014) est dominée Autres

Australie
1,6 %
par un seul pays, la Chine (A). Elle possède des ressources exceptionnelles de

5 %

deux types. Les terres rares légères sont incluses dans des roches volcaniques

comme les carbonatites de Bayan Obo, qui contiennent 60% des réserves mon-

diales. Les terres rares lourdes sont contenues dans des roches sédimentaires, les

argiles « ioniques », ormées par l’altération de granites sous un climat tropical

(B). Malgré leur aible concentration en terres rares lourdes (moins de 0,3%), ces Chine

88 %
gisements d’argiles résiduelles constituent 99% de l’approvisionnement mondial.

granite altéré

A Pays producteurs de terres rares.

horizon humifère 0 m

2 m

cuirasse latéritique

6 m

horizon argileux

10 m

14 m

zone d’arénisation

granite

roche mère

B Formation des argiles « ioniques » à partir du granite sous un climat tropical.

Des exploitations qui posent problème

Outre le risque économique représenté par l’hégémonie*

chinoise sur le marché de ces minerais*, l’exploitation des argiles

ioniques ou des roches volcaniques contenant des terres rares

est source d’importantes dégradations de l’environnement. Par

ailleurs, les réserves mondiales de ces minerais sont très limi-

tées, tandis que la demande mondiale augmente de 10 à 20%

par an. Un épuisement des gisements pourrait se produire dans

les prochaines décennies. C’est pourquoi de nombreux pays,

dont la France, cherchent à développer les procédés de recy-

clage des terres rares contenues dans nos déchets.

Le recyclage des terres rares: une nécessité

écologique et économique.
selbaegasivne sétivitcA

Afin de déterminer les enjeux liés à l'utilisation

des terres rares : pour réussir


Des clés

Montrez que nos modes de vie actuels sont très dépendants Pensez à relier des

informations géologiques,
des terres rares.

économiques, technologiques.

Expliquez pourquoi l’approvisionnement en terres rares pose

Vous pouvez consulter

de nombreux problèmes.

les pages 144et145 sur

Citez une solution complémentaire à l’extraction des terres rares. l’altération du granite.

Lexique ➥ p.296
165
étinU

L’océan At lantique

gagne sur les terres

Selon l’observatoire de la côte aquitaine, les plages du littoral aquitain reculent actuellement

de 1,7 à 2,5mètres par an. D’ici 2050, ce recul pourrait atteindre 50mètres, sans tenir

compte d’événements exceptionnels comme les tempêtes.

Quelles actions peut-on mener afin de préserver mat


i i
n

n
cette côte de l'érosion ?

Érosion côtière

Un recul inexorable de la côte aquitaine

Soulac-sur-Mer est une station balnéaire très prisée depuis Le traitement d’images satellitales permet de visualiser et

la seconde moitié du xix siècle. Victime de la montée des de mesurer le recul du trait de côte, c’est-à-dire de la limite

eaux de l’océan (A) et de violentes tempêtes en 2013 et entre la plage et la dune (D).

2014, son bord de mer est soumis à une érosion impor-

tante. Plusieurs bâtiments proches de la plage ont dû être

renorcés voire évacués (B) et (C).

Niveau moyen des océans (en cm)

– 2
3991

5991

7991

9991

1002

3002

5002

7002

9002

1102

3102

5102

7102

Année
Source CNES LEGOS CLS

A Élévation du niveau des océans depuis 25 ans. B En 2000, 50mètres de dunes séparent l’immeuble

«Le Signal», du trait de côte.

50 m

C L’immeuble « Le Signal » a été évacué en 2014, alors D Situation du trait de côte en 2000 (en bleu) et en 2014

qu’il n’était plus qu’à 16,5mètres d’une petite falaise. (en rouge) après les tempêtes.

166
3
étinU
Des moyens de lutte contre l’érosion côtière variés, mais peu efficaces

La stratégie régionale de gestion de la bande

côtière, mise en œuvre depuis2012, propose di-

érentes actions selon les lieux, les activités pra

tiquées et les taux d’érosion mesurés. Outre la

surveillance, elle distingue deux types d’actions:

– La lutte active dite «dure» avec construction de

divers ouvrages. Les épis (A) sont des ouvrages

perpendiculaires à la côte qui retiennent le sable

transporté par les courants marins parallèles

au rivage. Les ouvrages de maçonnerie (digues,

murs) empêchent l’océan de gagner du terrain

en réléchissant l’énergie des vagues. De même

les perrés (B), structures composées de blocs

rocheux non liés entre eux, absorbent l’énergie

de la houle au niveau de leurs vides. On constate

malheureusement que l’érosion s’accentue aux

A Des épis en bois. B Un perré en blocs de calcaire.

alentours de ces dispositis. Ils doivent donc

souvent s’accompagner d’un ré-ensablement

artificiel des plages.

– La lutte active dite «souple» utilise l’installation

de végétaux dans les zones menacées, comme

la dune du Pilat. La plus grande dune d’Europe

culmine à 106mètres, mais elle a perdu de l’al-

titude dernièrement. Cette baisse est due à

une érosion éolienne* sévère. Afin de pallier

cette perte d’altitude, un secteur a été protégé

(C) grâce à installation de branchages de pins

(coupe-vent). À l’automne2017, des oyats ont

été plantés dans un secteur précis de la dune.

Mais le pied de cette dune reste soumis à une

C La dune du Pilat et son secteur replanté d’oyats, plante fixatrice

érosion marine saisonnière très élevée lors des


de dunes.

tempêtes hivernales (D).

vents dominants

gain de sable micro falaise

pendant l’été

profil

oyats
initial
perte de sable

pendant l’hiver

Dune en été Dune en hiver

D La double érosion de la dune du Pilat: éolienne et marine.


selbaegasivne sétivitcA

Afin de comprendre comment on lutte contre l'érosion

de la côte sableuse du littoral aquitain :

pour réussir
Des clés

Chiffrez la montée des eaux et le recul du trait de côte

Des extractions de données


à Soulac-sur-Mer entre  et.

suivies de calculs simples sont

Schématisez les stratégies de protection et leurs actions


nécessaires.

pour une plage soumise à l’érosion marine.

Votre schéma peut représenter

Discutez l’utilité de protéger le pied de la dune du Pilat face des structures, ou décrire des

fonctionnements.
à l’érosion marine.

Lexique ➥ p.296
167
étinU

Des zones d’érosion à protéger

Partout dans le monde, des pans de montagnes s’écroulent, les déserts s’étendent,

les sols ertiles se raréfient. L’érosion sous ses diérentes ormes constitue un risque pour

les populations et les activités humaines.

Comment peut-on limiter et prévenir les risques liés à l'érosion ?

Lorsqu’une montagne s’effondre

Les Alpes rançaises sont le siège d’éboulements réquents,


Mont-Sec

comme ceux du Mont-Sec en Isère. Sur un des versants,

les roches de ce massi s’eondrent au niveau d’une zone

vaste de 70hectares, connue sous le nom de « Ruines de

Séchilienne » (A). Les éboulis (B) atteignent la route située

en contrebas (C). Mais, le risque principal est une obstruc-

Zone des éboulements

tion de la vallée de la Romanche, qui serait due à l’éboule-

ment unique des 3millions dem de roches. En eet, une

inondation majeure pourrait suivre, comme celle qui rava-

gea Grenoble en 1219.

Vallée
De nouvelles évaluations du risque ont été aites par les

autorités départementales au cours des années 2000. La

surveillance constante du glissement, au moyen de cap-

teurs variés, indique une valeur de 2 mètres par an. La


Route RD 

modélisation d’un éboulement unique, réalisée à l’échelle

1/60 , montre une probabilité quasi nulle pour cet événe-

Rivière Romanche

ment. Diverses mesures préventives ont ensuite été prises

ou envisagées (D).

A Localisation de la zone d’éboulement.

C Les conséquences de l’éboulement.


B L’éboulement du 23 novembre 2006.

roches

en place

zone d’éboulement
digue de

expropriations
protection

mur

pare-blocs

La Romanche
D Un ensemble

de mesures préventives

face aux éboulements.

168
4
étinU
L’érosion hydrique : une menace majeure pour les sols des vignobles

L’érosion aecte en permanence les sols des vignobles et totalement déchaussés, avec des systèmes racinaires mis

entraîne la perte rapide et souvent irréversible de cette à nu ou les afleurements du substrat rocheux, mais aussi

ressource. Selon Guillaume Delanoue (ingénieur en viticul- la terre remontée de 25 à 30 cm en bas de coteaux, pour

ture à l’IFV d’
Angers) cette érosion est très supérieure au se rendre compte de l’importance de la problématique liée

seuil tolérable qui est de 1 tonne/hectare/an. «Dans cer- à l’érosion dans les vignes.»

taines parcelles viticoles où nous avons ait nos suivis, ce L’érosion hydrique*, accentuée par un travail des sols par-

niveau atteint 45t/ha/an! Il sufit de regarder certains ceps ois inadapté, est responsable de ce phénomène.

A B C

Ravines (A), racines mises à nu (B), accumulation de terre (C) sont trois effets visibles de l’érosion hydrique.

La lutte contre l’érosion des sols nécessite des recherches sur site

Pallier les inconvénients de l’érosion hydrique nécessite de modalités de gestion du sol entre les rangs de vigne. Un

mener des expérimentations sur des parcelles de vigne. dispositi de récupération de l’eau de ruissellement et de

L’expérience ci-dessous a permis de comparer l’intensité la terre érodée est placé en bas des rangs, afin de quan-

de l’érosion provoquée par les précipitations selon quatre tifier cette érosion.

35 20 12 17

A Désherbage chimique total. B Enherbement limité C Enherbement limité par D Enherbement obtenu

par un herbicide. un travail du sol superficiel. par un semis.

érosion hydrique moyenne (en tonne par hectare et par an) ruissellement moyen (en pourcentage des précipitations annuelles)
selbaegasivne sétivitcA

Pour connaître quelques moyens de lutte contre

les risques liés à l'érosion :

pour réussir
Des clés

Relevez les mesures de prévention envisagées contre les

éboulements des «Ruines de Séchilienne» et les objectifs qu’elles

Associez une mesure de

visent.

prévention à un risque précis.

Analysez les résultats de l’expérimentation mise en place afin


Utilisez les valeurs chiffrées

de dégager un moyen de lutte adapté contre l’érosion hydrique


obtenues pour les deux

dans un vignoble. paramètres mesurés.

Lexique ➥ p.296
169
ca
d
s
o

t
Érosion
n
Bila

at
m i
Bilan i

ces et activités humaines n

n
san
des
nais

s
con

Schémas-bilans

Des matériaux de construction issus de l’érosion


1

Après leur formation, toutes les roches sont soumises tôt ou tard aux

processus d’altération et d’érosion. La grande variété des roches sédi-

extraction de la roche
mentaires ainsi formées (argiles, pélites, grès, conglomérats…) per-

met de les utiliser dans les multiples secteurs de l’activité humaine.

Selon les propriétés mécaniques, chimiques, esthétiques de la roche,

un ou quelques modes d’utilisation seront privilégiés.

Les matériaux de construction constituent une utilisation ancienne.

De la cathédrale de Strasbourg, faite en grès rose des Vosges, à l’Arc

de Triomphe, édifié en calcaire blanc à grain fin de la vallée du Loing,


traitement

et contrôles
les monuments célèbres illustrent bien la diversité de notre sous-sol.

Actuellement, l’utilisation de granulats (graviers, gravillons et sables)

est devenue incontournable. Les granulats sont extraits de roches

variées qui sont concassées, criblées et lavées. Ils constituent le maté -

riau le plus employé dans la construction et les travaux publics. En

2016, 330millions de tonnes de granulats ont été produits en France

métropolitaine, soit plus de 5 tonnes par habitant ! C’est pourquoi

une exploitation raisonnée des gisements et un recyclage accrus

sont nécessaires à la gestion durable de ces ressources naturelles.

Á retenir L’humanité utilise de nombreux matériaux issus

des processus géologiques d’érosion et de sédimentation pour

ses besoins quotidiens. Les matériaux de construction produits,


stockage et expédition

comme les granulats, constituent une ressource majeure qui doit

être gérée durablement.


Production de granulats.

L’érosion est à l’origine de gisements métallifères


2

Nous avons besoin de grandes quantités de métaux pour

l’ensemble de nos activités industrielles (transports, télé -

communications, énergie, agriculture, défense…). La plu-

part des roches contiennent des minerais métalliques, mais

Argile contenant

en faible quantité. Les gisements métallifères sont les roches


des minerais

0 m métalliques
dans lesquelles ces éléments métalliques sont suffisamment

2 m

concentrés pour que leur extraction soit techniquement et

économiquement réalisable.
6 m

À titre d’exemple, les terres rares sont communément utili-


10 m

sées dans de nombreux objets de notre quotidien : ordina-

14 m
teurs, tablettes, smartphones... Les principaux gisements sont

situés en Chine. Les argiles (roches sédimentaires) issues de

l’altération de granites contiennent moins de 1 % de terres Gisement Terres

Smartphone

métallifère rares
rares, mais elles en contiennent beaucoup plus que les gra-

nites dont elles proviennent.


Du gisement métallifère au smartphone.

Á retenir La formation d’un gisement métallifère nécessite une concentration

du métal recherché, à partir d’autres roches contenant de faibles teneurs de l’élé-

ment métallique. Cette concentration est permise par l’érosion.

170
Des risques liés à l’érosion sur les littoraux
3

La surveillance par satellites des littoraux indique une élévation du niveau marin de

3 mm par an en moyenne au cours des 30dernières années. Sous l’effet du réchauf-

fement climatique, l’eau de mer se dilate et la fonte des glaces continentales ajoute

de l’eau aux océans. Les tempêtes deviennent plus fréquentes et plus fortes. Tout

cela provoque le recul du trait de côte, constaté sur un quart des côtes françaises.

L’érosion côtière peut être amplifiée localement par divers facteurs (barrages fluviaux

qui piègent les sédiments, extraction du sable des dunes, fréquentation touristique

excessive, grands travaux portuaires et constructions en front de mer).

Des solutions locales (construction de murs et d’épis littoraux, végétalisation des

dunes ou des hauts de plage) ont des effets réels mais limités. Seule une lutte glo-

bale contre le réchauffement climatique pourrait être efficace. Mais, dans les zones

côtières à fort risque d’érosion, un déplacement des populations à l’intérieur des

terres sera probablement nécessaire.

Á retenir Malgré la surveillance de plus en plus précise des littoraux et des

initiatives concertées d’aménagement, l’érosion côtière gagne inexorablement

du terrain.

Le recul du trait de côte.

Des risques liés à l’érosion sur les continents


4

En montagne, des blocs rocheux, par fois des

pans entiers de versant peuvent s’écrouler,

constituant un risque majeur pour les biens

et les populations. Une surveillance constante

de l’avancée des cônes d’éboulis, une mise en

place de protections, un abandon des habita-

tions permettent de limiter les conséquences

de cet aléa. Le risque reste cependant élevé, car

les vallées sont souvent très peuplées.

Dans plusieurs régions du monde, le déser t

progresse. Ce phénomène naturel est amplifié

par l’activité humaine. En Afrique subsaharienne

par exemple, les excès du pâturage et la


A Sol nu : érosion forte. B Sol enherbé : érosion réduite.

déforestation ont accentué la désertification.

Seules les limitations ou interdictions de pâturage, les plantations d’arbres «barrières

vertes» permettront de limiter l’extension des zones désertiques.

Dans les pays industrialisés, les sols cultivés de plus en plus intensivement s’épuisent,

et sont soumis à une érosion hydrique importante. Des solutions locales doivent être

appliquées afin de les préserver durablement.

Á retenir L’érosion est un phénomène naturel très important dans plusieurs

zones du globe. Par ses interventions, négatives ou positives, l’être humain peut

intensifier ou réduire ce phénomène.

Mots-clés

Désertification Érosion côtière Érosion hydrique Gisement métallifère Granulats Matériau Terres rares

171
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

4 Retrouver des notions importantes


1 Retour vers les problématiques

. Associez à chaque aléa géologique, le risque et la


Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre »

mesure de prévention qui lui correspondent.


(p. ). À l’aide de ce que vous savez à présent, formulez

. Vérifiez vos réponses, et reprenez si besoin les notions


en quelques phrases les réponses aux questions suscitées

concernées.
par l’étude des documents présentés sur cette page.

Prévention

Aléa géologique Risque encouru

2 QCM
possible

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne

Plantation

réponse. Éboulement Disparition

de « barrières

en montagne des sols cultivés


. Les granulats sont:
vertes »

a. des roches utilisées dans les constructions;

Destruction des Surveillance


b. des roches riches en métaux;
Avancée

habitations et altimétrique
c. des roches calcaires uniquement;
du désert

infrastructures constante
d. des roches surtout issues du recyclage.

. Les gisements métalliques: Techniques

Écoulement

a. ne contiennent que des métaux; Recul du littoral culturales

d’eau en surface

adaptées
b. sont des roches riches en métaux;

c. forment une ressource inépuisable;

Désertification Construction

Montée des eaux


d. sont une ressource bien répartie dans le monde.
des régions de murs

océaniques

. L’érosion hydrique touche principalement: proches pare-blocs

a. les déserts froids;

b. les déserts chauds;


5 Élaborer un résumé

c. les sols de forêt;

Les Hommes utilisent de nombreuses roches issues de

d. les sols cultivés.

processus géologiques comme l’érosion et la sédimentation

. Le trait de côte du littoral aquitain:


afin de satisfaire leurs besoins en matériaux.

a. recule de quelques kilomètres par an;

Citez quelques roches fournissant des matériaux du

b. avance de quelques centimètres par an;

quotidien et précisez la nature de ces matériaux.

c. recule de quelques mètres par an;

d. demeure relativement stable au cours de l’année.

6 Légender un schéma

L’exploitation d’une carrière nécessite une succession


3 Commenter une photographie

d’étapes répertoriées dans le schéma ci-dessous:


Le 26 avril 2010, une catastrophe faisait la une des jour-

contrôle de la qualité des produits – roche exploitable –


naux à Taïwan.

extraction de la roche – réhabilitation du site pendant et

après l’exploitation – stockage des matériaux obtenus –

traitement des roches extraites – transport des roches

extraites sur le site.

4
2

Identifiez la nature de cette catastrophe, et indiquez quels

moyens de prévention pourraient être mis en œuvre pour Associez à chaque numéro du schéma une des étapes de

éviter un nouvel événement comparable. l’exploitation de la carrière.

172
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

10 Extraire des informations d’un texte


7 Formuler une hypothèse explicative

et d’une image
Le béton est un mélange très compact de granulats liés

Les pouzzolanes sont des roches d’origine volcanique.


entre eux par du ciment. Or, le sable issu du désert, bien

Leur couleur varie du rouge au noir, leur texture est vacuo-


qu’abondant, n’est jamais utilisé dans la fabrication du

laire (comme celle d’une éponge) et leur densité est faible


béton. La raison : le mélange obtenu n’est pas assez

(0,85 au lieu de 1,9 en moyenne pour les autres granulats).


compact.

Ces roches permettent la fabrication de béton et de blocs

légers pour les murs. Elles peuvent aussi servir de filtres

pour les eaux potables ou pour le traitement des eaux

usées.

En jardinage, on les étale

sur les allées, ou comme

paillage* sous les fleurs, les


A B

arbustes. On peut enfin les

Sable du désert (A) et sable utilisé pour fabriquer le béton

incorporer à la terre avant

(B) vus à la loupe binoculaire.

plantation.

Formulez des hypothèses pouvant expliquer pourquoi Associez à chaque utili-

le sable du désert ne permet pas de faire un béton de sation des pouzzolanes les

bonne qualité. propriétés qui justifient le choix de ce granulat.

8 Tracer puis commenter un graphique 11 Lire un graphique

L’UNPG (Union Nationale des Producteurs de Granulats)

dégradation
communique chaque année les quantités de granulats dégâts physiques

chimique
ou structurels
produites sur le territoire français. Ces données sont

érosion
12 %
4 %
indiquées dans le tableau ci-dessous.
éolienne

28 %

Années Quantité produites

de référence (Millions de tonnes)

1940 50

érosion

1950 55 hydrique

56 %

1960 110

1970 280

1980 383

Rédigez un texte dans lequel vous citerez les causes de

1990 404

dégradation des sols par ordre d’importance décroissante.

2000 416

2010 365

12 Conduire une recherche sur Internet

2016 330
Les mines de fer de Lorraine ont été exploitées pendant

plus d’un siècle et demi, la dernière ayant fermé en 1993.

Tracez la courbe d’évolution de la production de granulats

en France de  à nos jours. Commentez-là.

9 Faire un calcul
alimentation
aimant

Sur les 500grammes


électrique

que pèse un disque plateau

dur d’ordinateur, l’ai-

mant permanent en

représente 15 g, lui-

même étant consti-

tué de 4,5g de terres

rares dont 4,2 g de

néodyme et 0,3 g de
tête de

Une galerie, témoin de l’exploitation de la roche.


dysprosium.
lecture

Calculez le pourcen-
Donnez les caractéristiques de la roche exploitée dans

tage des terres rares


ces mines, puis indiquez pourquoi l’exploitation a pro-

présentes dans un disque dur.


gressivement cessé.

173
Exercices
Construire sa démarche

13 Les Îles Salomon, un territoire en péril?

Les Îles Salomon forment un état situé dans l’océan Pacifique, au nord-est de l’Australie. Douze îles principales et un

millier d’îles plus petites, d’une superficie totale de seulement 28230km , s’alignent sur une bande longue de 1100km

et large de 600km. Plusieurs de ces îles ont connu ou connaissent une modification importante de leur surface.

Dressez un bilan aussi complet que possible du risque érosif que subissent les Îles Salomon.

Évolution de la superficie de onze îles Salomon de 97 à nos jours


1

Si la plupart des grandes îles de l’archipel des Salomon sont montagneuses, beaucoup de petites îles sont très plates.

Un suivi de la superficie de onze de ces petites îles, presque toutes inhabitées, a été effectué depuis 1947.

A C 2
Superficie (en m )

300 000

250 000

200 000

150 000

Année Point Côte

limite

100 000
Lieu de la prise de vue

(photo b) en 2013

50 000

mètre

mètre

0 70 140 280
0

1947 1960 1980 2000 2015

B
année

Kale apita ehana Kaatina

ollie Hetaheta Soomou

uatamu (partie haitée) Soomou te

A Recul du trait de côte sur Sogomou entre 1947 et 2014.


Source : IOP Science

B Vue depuis l’extrémité Est de Sogomou sur ce qui reste de l’île.

D Évolution de la superficie des îles étudiées.


C Recul du trait de côte sur Kale entre 1947 et 2011.

Élévation du niveau marin sur la planète entre septembre 99 et janvier 08
2

Depuis 20 ans,

le niveau des mers

et des océans

a augmenté en

moyenne de

3millimètres par an.

Ce constat implacable

masque néanmoins

Îles Salomon

une autre réalité:

cette élévation est

loin d’être uniforme

comme le montrent

les données

rassemblées sur

l’ensemble du globe

par six satellites:

ERS-1, ERS-2, Envisat,

(En mm/an)

Topex-Poséidon,

Jason-1 et Jason-2.

174
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Impact de l’érosion marine


3

Sur ces îles, l’érosion de la côte a déjà obligé deux villages à se relocaliser vers l’intérieur des terres.

Cette érosion marine se produit de façon très progressive lorsque la météo est calme. Mais elle connaît

de brusques accélérations lors des tempêtes tropicales, voire des cyclones, qui balayent régulière-

ment cette région du globe et génèrent des vagues puissantes à l’approche des îles.

Le cyclone Ului (A) a frappé les Îles Salo-

mon en mars 2010. Il est ici observé par

Îles Salomon

satellite et représenté à la même échelle

que la carte (B). Celle-ci représente la

trajectoire du cyclone et l’évolution de sa

puissance.

Couleur

Dépression Tempête

Catégorie Catégorie  Catégorie  Catégorie  Catégorie 4 Catégorie 5

tropicale tropicale

Vent  - 6 km/h 6 - 8 km/h 9 - 5 km/h 54 - 77 km/h 78 - 9 km/h  - 49 km/h > 5 km/h
A

Une région géologiquement active


4

Au niveau des Îles Salomon, la plaque tectonique austra- sons dans la localité de Louva, sur l’île de Santa Cruz (B).

lienne s’enfonce dans le manteau terrestre sous la plaque Ces séismes peuvent être suivis de tsunamis si le foyer du

Pacifique. Lors de cet enfoncement, les frottements entre séisme est à moins de 100km de profondeur. Ce fut le cas

les deux plaques engendrent des séismes (A) souvent vio- en 2013: la vague, haute de seulement 91cm, dévasta les

lents comme celui du 6février2013 qui détruisit des mai- villages côtiers et fit 13morts.

Profondeur (km)

 - 69

7 - 99

 et plus

Limite des plaques

Îles Salomon

B Destructions causées par un séisme.

A Profondeurs des séismes qui se sont produits entre 1900 et 2013.

175
>
OB JECT IF

S C IE NC E S
ière
de barr
une gran

du sahel
ification
la désert
re
cont

Tracé indicatif
Pays concerné

Zone sahélienne
du projet
Les enjeux par le projet

de reforestatio
n

e Sahel est la région qui borde le sud du grand désert

La Grande Muraille
verte :

L du Sahara. Son climat est chaud et semi-aride, avec


7 600 km de long

15 km de large
une saison sèche qui dure 8 à 10 mois. La raréfaction

des précipitations au cours des dernières décennies a

aggravé un processus de dégradation des sols.


Mauritanie

Mali
Tchad
Niger Soudan
La surexploitation des Érythrée

Djibouti
pâturages par le bétail
Gambie

Nigeria
( c h è v re s , moutons,
Burkina Soudan
Sénégal

Éthiopie
Faso du Sud
vaches, dromadaires),

1 000 km

le s co u p e s de bois

massives font que les

 Le Sahel
et la Grande
sols se dessèchent et Muraille
verte.

perdent leur fertilité. Le

vent érode ainsi les sols

.
mis à nu. au pâturage
res
 Dromadai

Gorouol (1979) Gorouol (1999)

Il e st important de f a i re la

différence entre la désertification

et le désert. La désertification

n’est pas le désert qui avance,

S
contrairement à ce que pourrait

Légendes
faire penser la proximité avec le

Sol nu

désert du Sahara. Elle a bien pour


Sol sableux nu

Sol rocheux nu

origine la surexploitation des sols


Eau

Eau et dépôts sableux

qui en viennent à se transformer


Pâturages et brousse

Forêt claire dégradée


progressivement en désert. Cette

Forêt claire

Masque nuageux
« avancée » est quantifiable avec

des observations s a te l l i ta le s

comm e celle réa lisée da ns le

0 20 km
bassin de Gorouol au Niger.

 Le bassin de Gorouol au Niger en 1979 et en 1999.

Un défi écologique et humain Les résultats obtenus aujourd’hui

À mesure que le Sahel s’assèche, les villages sont L’élaboration de la barrière verte est en cours. Au

abandonnés et la misère progresse. C'est pourquoi Sénégal, 40 000 hectares ont été reboisés sur les

onze pays d'Afrique se sont rassemblés en 2004 817 500 prévus, essentiellement avec des espèces

pour prendre en main ce défi écologique majeur: adaptées : le gommier blanc ou acacia du Sénégal

réaliser une « Grande Muraille (Senegalia senegal) et le dattier du désert (Balanites

verte » à travers le continent aegyptiaca). Ces arbres permettent de reconstituer

africain. Plus qu’une bande le couvert végétal et d’offrir une source durable

continue de végétation, il d’alimentation et de revenus pour les populations

s’agit d’îlots dispersés, locales. D’autres pays concernés, instables

de quelques centaines politiquement ou en proie à la guerre, n’ont pas

d ’ h e c t a re s chacun, encore entamé le programme de reboisement.

plantés d’arbres et de

cultures vivrières.
 Plantations d'acacia sur la Grande Muraille

verte, au nord du Sénégal.

176
oitation
l'expl
dans
Travailler

ˆ ET
TS
U
GO carri
ères
S des
VO

S
RT
FO
TS
IN
PO Dans le domaine de l’exploitation
S
VO

du sous-sol, de nombreux métiers

➤ Les sciences de la
existent et pourraient vous convenir.

Terre.


Responsable d’exploitation
La mécanique,

les machines. de carrière

Une solide formation en géologie


➤ Les problèmes de

est nécessaire, de type master de


ressources naturelles et

 Respo
géologie appliquée (5 ans après nsable
d’environnement. s de l’explo
itatio
n d’une
carriè
re.
le bac). Vous aurez à gérer des

➤ Travailler en

aspects techniques et économiques

extérieur, en équipe

(organiser la production en fonction des demandes), humains (le

et sur des projets

management des équipes, la sécurité), environnementaux (ges-

concrets.

tion de la carrière après l’arrêt de son exploitation), financiers

(gestion des coûts). Il vous faudra être curieux, doué d’anticipa-

tion, capable de prendre des décisions après concertation, être

attentif aux femmes et aux hommes qui composent votre équipe.

Responsable de maintenance

Le titulaire du BTS maintenance industrielle (2 ans après le bac)

intervient sur des lignes de production ou des machines isolées.

Il sait dépanner, réparer, améliorer les équipements, mais aussi

prévenir les dysfonctionnements.

: un aléa
s
des argile
t
Le retrai

te
en comp
dre
à pren
ogique
géol

a déshydratation des sols argileux lors d’une point du territoire, la pro-

L période de sécheresse produit un phénomène b a b i l i té qu’une maison

de retrait des argiles. Il se manifeste horizonta- individuelle soit affectée

lement par l’ouverture de fissures et verticalement par un sin istre . En cas

par un tassement des sols. Il peut être suivi de de probabilité forte, des

phénomènes de gonflement au fur et à mesure du mesures préventives sont à

rétablissement des conditions hydriques initiales. respecter lors de la construc-

Les maisons individuelles sont les plus touchées tion des bâtiments.

par ce phénomène avec l’apparition de fissures  Mur fissuré lors d’une

importante sécheresse.
passant par les ouvertures qui sont

des « points de faiblesse ».

Des cartes départe-

m e n ta le s de l’ a lé a

retrait-gonflement

des argiles sont

élaborées. Elles

permettent de

définir, en tout

t
emen
gonfl

it
retra

 Argile

déshydratée.

177
 Retrait et gonflement des argiles.
Les agrosystèmes :
C HA P I T R E

structure et

fonctionnement

Les fleurs de colza produisent des graines, qui sont utilisées pour fabriquer de l’huile alimentaire, du carburant

pour nos véhicules, ou encore des aliments pour le bétail.

178
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Un élevage en plein air

« Près du cirque de Navacelles, au

cœur du Larzac, 88 hectares de terres

et de forêts constituent le terrain de

jeu d'une cinquantaine de cochons et

de leur progéniture. Quand leurs frères

d'élevages industriels sont parqués

dans moins d’un mètre carré d'espace

vital par animal, ces heureux élus

disposent toute l'année de plus d’un

hectare chacun pour gambader.

Au paradis du cochon, mâles, femelles

et petits sont tous réunis, sans

aucune barrière, et la nourriture est

essentiellement sauvage : glands,

champignons, racines, vers de terre

et larves d'insectes. »

Extrait de l’article de Sophie Bartczak,

er

lavie.fr, 1 juin 2016.

Avec ou sans sol

Depuis que l'agriculture existe (les

plus anciennes traces d’agriculture

remontent à plus de 11 000 ans), c'est

dans la terre, dans les premiers

décimètres de sol fertile, que les

civilisations ont fait pousser leurs

aliments, et ceux de leur bétail.

La culture de fraises hors sol est en

rupture avec cette longue tradition.

Suspendues au-dessus du sol,

les fraisiers produisent pourtant de

grandes quantités de fruits.

Formuler les problèmes à résoudre

Nos sociétés sont de plus en plus urbaines, mais nous n'en restons pas

moins dépendants de produits végétaux et animaux pour satisfaire

nos besoins. L'agriculture joue un rôle essentiel dans la production

de ces matières premières.

Appuyez-vous sur ces documents et sur vos connaissances pour

vous interroger sur les pratiques agricoles actuelles.

179
étinU

Le fonctionnement

d'un agrosystème

L’agrosystème peut être considéré comme un écosystème modifié par l’agriculteur dans le but de

produire une biomasse (animale ou végétale) répondant à des exigences de qualité et de quantité.

Comment un agrosystème est-il optimisé pour produire de la biomasse ?

Un exemple d’agrosystème : le champ de maïs

Dans la plaine de la Limagne, en Auvergne, les Hommes ont, depuis plus de 5 000 ans,

remplacé l’écosystème* naturel (la orêt) par des agrosystèmes*, notamment des cultures de maïs.

A Fin avril

Le sol est désherbé (chimiquement

ou mécaniquement), sa surace est

travaillée et un engrais* azoté est

apporté. Le semis (10 graines/m )

est réalisé avec des graines généra-

lement enrobées de pesticides* et

appartenant à des variétés issues

de décennies de sélection géné-

tique.

B Durant le printemps et l’été

L’a g r i c u l t e u r c o n t rô l e la

progression de sa culture. Il

E En novembre la traite avec des produits

Sur la p arcelle, le sol est phytosanitaires* :

habituellement re t o u r n é – des herbicides pour limi-

sur 30 cm de proondeur ter la croissance des autres

(labour). Les herbes et les plantes qui pourraient concur-

ré s i d u s de ré c o l t e sont rencer le maïs pour l’accès à

enouis et des engrais orga- l’eau, aux sels minéraux et à

niques (  u m i e r, lisier) ou la lumière ;

minéraux (potasse, phos- – des ongicides pour minimi-

phore) sont apportés. ser les dégâts provoqués par

les champignons parasites ;

– des insecticides pour limiter

les pertes dues aux insectes

ravageurs du maïs.

D De septembre

C En juillet et en août
à octobre

Pour exprimer tout son poten-


Selon la variété cultivée,

tiel producti, le maïs a besoin


l’agriculteur récolte la bio-

de beaucoup d’eau : la produc


masse* produite. Il peut s’agir

tion d’1 kg de grains de maïs


des parties aériennes des

nécessite 700 litres d’e au.


plantes encore vertes pour

L’irrigation du maïs est donc


l’alimen tatio n d es bovi ns

indispensable à la réussite
(septembre), ou bien des

technique et économique de
graines parvenues à matu-

cette culture.
rité (octobre) pour l’alimen-

tation humaine ou animale.

La productivité* du maïs

peut dépasser 10 t/ha/an.

180
1
étinU
L’agriculteur compense la biomasse exportée lors de la récolte

Pour garantir une bonne productivité d’année en année, l’agriculteur doit réaliser diérents apports

afin de compenser l’exportation* de biomasse (les récoltes) et garantir la fertilité* du sol dans la durée.



IMPORTATIONS 

EXPORTATIONS :

Apports artificiels : matière végétale

récoltée grain paille


fertilisation organique

Apports naturels :
et minérale

pluie et fixation d’azote

   

par les bactéries du sol



N P K Ca
 




N P K Ca
engrais fumier lisier

N P K Ca

RESTITUTION :
RESTITUTION

chaumes...
*Les valeurs numériques
ABSORPTION


sont exprimées



en kg/ha/an.


N P K Ca


 à    variable


PERTES PAR LESSIVAGE :

N P K Ca
négligeables sauf azote  à 
éserve du sol kg/ha

Les intrants permettent d’augmenter la productivité des cultures

Productivité (t/ha) Population française (millions d’habitants)

10
70

9
e

Au cours du xx siècle, on constate blé


60

8
maïs
une orte progression de la produc-

orge
7 50

tivité de nombreuses cultures.

40
Ces changements sont principale-

ment dus à l’utilisation de machines

30
4

agricoles et d’ intrants * : engrais

3
20
chimiques, p ro d u i t s p hy t o s a n i -

taires, semences de variétés sélec-

10

1
tionnées.

1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

Amélioration génétique des variétés

par croisement et sélection,


Utilisation d’herbicides

utilisation d’engrais chimiques


Utilisation de fongicides

Utilisation d’insecticides

Évolution de la productivité de trois céréales en France comparée à l’évolution

démographique.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment fonctionne un agrosystème :

pour réussir
Des clés

Présentez, sous la forme d’un tableau, la liste des intrants du

champ de maïs et leur rôle dans le maintien de la productivité.

Reportez-vous à la définition

Montrez que les engrais jouent un rôle important dans le bon


du terme intrant*

fonctionnement de l’agrosystème.

Imaginez comment serait la

Indiquez une conséquence notable de l’utilisation des intrants


productivité de l’agrosystème

en agriculture.
sans apports d’engrais.

Lexique ➥ p.296
181
étinU

La diversité des agrosystèmes

Les agrosystèmes ont pour principal objecti de nourrir une population mondiale toujours plus

nombreuse. Cependant, ce ne sont pas seulement des champs destinés à produire nos aliments.

Ils peuvent prendre des ormes très diverses et produire une biomasse destinée à des usages variés.

Quels sont les différentes formes et usages des agrosystèmes actuels ?

Les élevages, des agrosystèmes moins efficaces

Les élevages (bovins, ovins, porcins, volailles …) sont considérés

comme des agrosystèmes, car ce sont des écosystèmes modi-

fiés par l’Homme pour produire une biomasse, le plus souvent

destinée à l’alimentation.

Les éleveurs doivent apporter une nourriture végétale aux

animaux pour assurer leur croissance. Les poulets ci-contre

reçoivent une alimentation sous orme de granulés mélangeant

des céréales (75 %) et du soja (25 %). Ces aliments concentrés

sont enrichis en minéraux et vitamines.

Le rendement écologique* est le rapport entre la production

de biomasse d’un animal et la biomasse ingérée par cet animal.

Dans le cas présenté ici, Il aut environ 4 kg d’aliment pour qu’un

poulet produise 1 kg de poids vi, soit un rendement de 25 %. Élevage de poulets en intérieur.

Produire des aliments sur terre, mais aussi en milieu aquatique

Capables de produire rapidement de grandes

quantités de biomasse, les agrosystèmes

aquatiques se sont beaucoup développés

au cours des dernières décennies. C’est le

cas par exemple de la culture des micro-

algues, qui peuvent représenter jusqu’à 10%

de l’alimentation d’un Japonais (A). Outre leur

excellente qualité nutritionnelle, ces algues

orent une productivité bien supérieure aux

cultures traditionnelles ; par exemple, 1 hec-

tare de microalgues produit jusqu’à 120 ois

plus d’huile qu’1 hectare de soja.

Aujourd’hui, 94 % du saumon atlantique

A
provient de cages lottantes : chaque parc

contient environ 50 000 poissons nourris à

partir de granulés composés de produits végé-

taux, d’huiles et de arines de poissons issus

de la pêche industrielle (B). Ces conditions per-

mettent une croissance trois ois plus rapide

des saumons par rapport aux saumons sau-

vages. Il aut notamment 6 kg de poissons

pêchés pour produire 1 kg de granulés par

saumon. Si on pouvait penser que la piscicul-

ture permettait de sauvegarder les espèces

sauvages, il n'en est rien !


B

182
2
étinU
Des matériaux d’origine agricole

La sylviculture, ou culture d’arbres orestiers, permet de produire du

bois de construction. C’est un matériau léger, souple et résistant, à la

durée de vie élevée (supérieure à celle du béton). De plus, le bois est

une orme naturelle de stockage du CO , principal gaz à eet de serre


2

impliqué dans le réchauement climatique. Les technologies actuelles

permettent même de l’utiliser pour des constructions de grande hauteur,

comme pour ces uturs appartements, dont la structure est en bois.

Le coton est la principale fibre textile

naturelle, essentiellement produite aux

États-Unis, en Chine et en Inde. Elle pro-

vient de soies de cellulose* poussant sur

les graines, à l'intérieur des ruits. La

culture du coton nécessite d'importants

apports d'engrais et d'eau. Lin, raphia

et chanvre sont d’autres exemples de

plantes à l’origine de fibres naturelles aux

applications diverses (vêtements, isola-

tion de bâtiments, abrication d’objets).

Des cultures destinées à la production d’énergie

Depuis des millénaires, nous utilisons le bois comme combustible afin

de nous chauer, ou pour cuire nos aliments. Aujourd’hui, la produc-

tion de combustibles peut s’appuyer sur des cultures d’espèces dédiées

à cet usage. Par exemple, le Miscanthus (photographie ci-contre) peut

alimenter à hauteur de 50 % les centrales thermiques au charbon char-

gées de produire de l’électricité. Cette biomasse végétale pourrait aussi

servir à la production de carburants destinés aux véhicules, limitant ainsi

le recours aux hydrocarbures*

Ces cultures entrent cependant en compétition avec les productions ali-

mentaires pour l’occupation des sols et la consommation d’eau. C’est

pourquoi de nombreux industriels explorent de nouvelles voies de pro-

duction de carburants à partir d’algues, bien plus productives et moins

consommatrices de ressources.

Un champ de Miscanthus
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour mettre en évidence la diversité des agrosystèmes

et des besoins auxquels ils répondent :

Commencez par repérer les

principaux secteurs d’application

Présentez, sous forme d’une carte mentale, les différents des exemples proposés.

types d’agrosystèmes et les besoins auxquels ils répondent.


Un brouillon est impératif pour

utiliser convenablement l’espace


Montrez que, malgré leur grande diversité, les agrosystèmes

disponible et proposer une carte

présentés possèdent des éléments communs.

mentale claire.

Lexique ➥ p.296
183
étinU

Des modèles agricoles diversifiés

Le onctionnement d’un agrosystème peut varier selon le site d’implantation et ses caractéristiques,

son histoire et les choix réalisés par les agriculteurs. On peut ainsi distinguer des modes de

production extensis ou intensis.

Quelles sont les principales caractéristiques des modes de production

extensif et intensif ?

La production laitière extensive

Dans la Savoie du Moyen Âge, les paysans inventèrent la

tomme, un romage à pâte dure consommable en hiver. Il

s’agissait alors d’une production vivrière* destinée à nourrir

la amille, l’excédant pouvant être vendu.

Durant les siècles précédents, ces paysans avaient sélectionné des

animaux capables de vivre en milieu montagnard (ortes pentes,

hivers rigoureux) et d’y parcourir de grandes distances en quête

de pâturages. Cela conduisit à la ormation de races* laitières

comme les vaches Tarentaises, Abondances et Montbéliardes.

Au xx siècle, la production romagère s'est considérable-

A La traite des vaches dans les Alpes en 1880.

ment diversifiée avec l’apparition des romages Abondance,

emmental et Beauort par exemple. Ces romages sont ven-

dus à grande échelle et constituent une importante ressource

économique. Ils bénéficient d’une appellation d’origine proté-

gée (AOP), qui définit l’origine du lait (choix des races, biodi-

versité de la  lore des pâturages, limitation de la productivité),

les conditions d’élevage (composition des rations alimentaires)

et les techniques de production (absence de pasteurisation*,

durées d’afinage*...).

L’AOP permet la reconnaissance d’un terroir*, c'est-à-dire d’un

territoire précis, aux conditions climatiques et géologiques

définies, à l’origine d’un produit de qualité, hérité d’un savoir-

Vaches de race Abondance pâturant à l’alpage

Surface agricole moyenne 105 ha

(dont surface de pâturage) (88 ha)

Nombre moyen de vaches

50

laitières par exploitation

Durée de vie entre 8

d’une vache laitière et 12 ans

Nombre de lactations* de 5 à 9

masse ingérée ; le rapport de ces deux valeurs correspond au rendement écologique.

Jours de production
(2) Cette valeur correspond à la productivité de la vache laitière, seule valeur uti-
295

par lactation
lisée pour estimer la performance de l’animal. La productivité réelle correspond au

rapport de cette valeur sur la biomasse sèche ingérée.

D Quelques valeurs moyennes d’exploitations

C Rendement écologique* et productivité de la vache laitière Abondance.


extensives (échantillon de 2 800 fermes).

184
3
étinU
La production laitière intensive, tournée vers la production industrielle

La race laitière Prim’Holstein est la plus représentée

en France avec 2,5 millions d’individus qui assurent

70 % de la production laitière nationale. Elle a été sélec-

tionnée pour sa orte productivité (croissance rapide,

capacité à digérer des aliments riches) et son adapta-

tion au mode de production industriel (docilité, orme

des trayons*). Son lait est destiné à l’industrie qui le

transorme en produits de grande consommation (lait

pasteurisé, romages, yaourts, beurre, crème raîche...).

L’équilibre économique de ces exploitations laitières est

très dificile à atteindre, ce qui conduit les éleveurs à

augmenter la taille des troupeaux, pour produire davan-

A Alimentation, santé, reproduction : les colliers et autres

tage. Cependant, beaucoup ne peuvent augmenter la

capteurs connectés aident à la gestion du troupeau.

surace de leur exploitation. Les vaches pâturent moins

(voire plus du tout, elles sont alors en permanence en

stabulation*). L’éleveur les nourrit à partir de ourrages,

d’ensilage* de maïs et d’aliments concentrés (granulés

de soja, luzerne, blé).

Dans cette logique d’industrialisation de la production

laitière, de nombreuses exploitations se sont dotées

de systèmes automatisés de distribution précise des

rations, et de robots de traite.

B Les manchons trayeurs sont positionnés sur les

trayons, puis la traite se réalise automatiquement.

Surface agricole moyenne 315 ha

(dont surface de pâturage) (72 ha)

Nombre moyen de vaches

110

laitières par exploitation

Durée de vie entre 5

d’une vache laitière et 6 ans

Nombre de lactations de 2 à 3

Jours de production

348

par lactation

C Rendement écologique et productivité de la vache laitière Prim’Holstein. D Quelques valeurs moyennes d’exploitations

intensives (échantillons de 9 fermes du Grand Est).


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Pour comprendre les différences entre agriculture Des clés

extensive et intensive :

Vous pouvez réaliser des calculs

Comparez, dans un tableau, les deux modèles de production pour mieux rendre compte des

caractéristiques de ces deux types


laitière présentés.

de production.

Résumez les principales caractéristiques de ces deux modèles

Vous pouvez utiliser des symboles

agricoles. Expliquez pourquoi on les qualifie d’extensif et

(comme +, ++, >, <, –) pour comparer

d’intensif.
qualitativement certains critères.

Lexique ➥ p.296
185
étinU

La formation d’un sol cultivable

Les agrosystèmes terrestres reposent sur l'utilisation d’un sol cultivable, que cela soit pour une

production de biomasse végétale (cultures) ou animale (prairies).

Comment se forme un sol cultivable ?

mat
i i
n

n
Origine des sols

De la roche nue au premier sol

L’île de la Réunion, dans l’océan Indien, est la partie consommateurs (insectes, vers…) et de décomposeurs*

émergée d’un énorme volcan sous-marin. La première (bactéries…).

ressource économique de l’île est la canne à sucre ; les Après que lques an nées, l es matiè res orga nique s

sols cultivables n’occupent pourtant qu’1/5 du territoire. accumulées dans les anractuosités * de la roche

permettent à des ougères et diverses plantes herbacées


Du côté du Piton de la Fournaise, on peut observer la

de s’installer : un véritable écosystème se met peu à peu


ormation du sol sur des coulées de laves relativement

en place et se complexifie (D). Trente ans sont nécessaires


récentes (A et B). Dès leur reroidissement, les blocs de

pour que la végétation colonise une coulée de lave.


lave subissent une altération* sous l’eet des pluies, de

À ce stade, le sol est encore très discontinu et mince :


l’air, des variations de température…

aucune culture ne peut y être pratiquée.


Des végétaux pionniers (lichens, mousses) s’installent

(C). Ces producteurs primaires* sont accompagnés de

Île de la Réunion

Piton des Neiges cratère du Piton

Âge des coulées volcaniques :


de la Fournaise

< 50 ans

50 à 5 000 ans

enclos
5 000 à 65 000 ans

65 000 à 150 000 ans

> 150 000 ans

Coulées anciennes

du Piton des Neiges

10 km

A B Coulée de lave de quelques heures.


Âge des coulées volcaniques sur l’île de la Réunion.

C Coulée de lave âgée de 3 ans. D Coulée de lave âgée de 20 ans.

186
4
étinU
Du premier sol au sol cultivable

L’altération de la roche se poursuit sous l’e-

et de l’eau, de l’air et des êtres vivants. Le

sol situé sur des coulées de lave âgées de

10 000 ans est ormé d’un horizon* n’ex-

cm cédant pas 70 cm d’épaisseur et reposant

0
directement sur la roche mère*. Cet hori-

zon d’altération est constitué de ragments

20
de roche (basalte) dont la taille augmente

avec la proondeur, de minéraux similaires

à ceux présents dans le basalte et d’autres,


40

nouvellement ormés, comme les argiles.

Ces p artic ules m inérale s asso ciées à de


60

la matiè re organiq ue en déc omposition ,

l’humus*, orment un fin horizon humifère

80

près de la surace (A).

Au prix d’un gros travail d’épierrage*, la


100

végétation naturelle est remplacée par des

cultures maraichères et des plantes néces-

120

sitant des sols proonds.

A Coupe d’un sol âgé d’environ 10 000 ans et son schéma d’interprétation.

Dans certaines parties de l’île, sur des

coulées de lave âgées de quelques cen

taines de milliers d’années, on observe

des sols proonds (B) :

a l’horizon h u m i f è re en s u r a c e

(0 à 30 cm de proondeur) est un sol

meuble, sans cailloux, riche en racines

et humus ;

a
b l’horizon en dessous (30 cm à 1 m) est

une terre très argileuse, pauvre en humus,

les racines sont encore abondantes ;

c l’horizon d’altération (1 à 3 m) est

constitué de boules de basalte de 10cm

à 1 m de diamètre issues de l’altération.

Les racines peuvent alors pénétrer dans

les fissures qui sont remplies d’argile ;

d la roche mère est située en dessous c

de 4 m.

Ce type de sol, proond et ertile, est uti-

lisé sur l’île de la Réunion pour la culture

de la canne à sucre dont les racines

peuvent s’enoncer jusqu’à 4 m de pro-

B Sol âgé de 250 000 ans environ et schéma d’une coupe de ce sol.

ondeur !
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre les mécanismes

à l'origine de la formation d'un sol :

pour réussir
Des clés

Construisez, à l’aide des documents, une frise chronologique

Identifiez les différentes étapes

montrant comment s’est formé le sol cultivable sur l’île de la


de la formation d’un sol.

Réunion.

Prévoyez un titre et une échelle des

Accompagnez la frise d’un texte explicatif de quelques lignes


temps, représentée sous la forme

répondant au problème posé. d’un axe gradué.

Lexique ➥ p.296
187
étinU

Le rôle des êtres vivants du sol

La ertilité d’un sol est sa capacité à permettre une production de biomasse : les plantes qui y

poussent doivent en eet trouver dans le sol l’eau et les éléments minéraux indispensables à

leur croissance.

Comment les êtres vivants d'un sol contribuent-ils à sa fertilité ?

mat
i i
n

n
Découvrir la faune du sol

L'appareil

Le sol est un milieu de vie dont la richesse est insoupçonnée : 1 m² de sol contient plusieurs de Berlese

centaines de milliers d’animaux (vers de terre et arthropodes* principalement). Ils représentent

12 % des êtres vivants du sol, soit une biomasse d’environ 5 t/ha.

L’appareil de Berlese permet la récolte des microarthropodes du sol. La lumière et la chaleur

produites par la lampe provoquent la uite des animaux qui tombent dans l’entonnoir puis dans

le récipient où ils sont recueillis.

Activité pratique

Récolte d'un échantillon de microfaune d'un sol à l'aide de l'appareil de Berlese puis observation à la loupe binoculaire.

Un réseau trophique basé sur la consommation de débris

Les animaux du sol établissent un réseau trophique* basé sur la consommation de la biomasse morte.

Ces organismes détritivores* ragmentent et digèrent partiellement les débris végétaux. Leurs bactéries intestinales

transorment la matière organique non assimilée. Ils contribuent ainsi à la ormation de l’humus.

Acarien

Pseudoscorpion

Collembole

Biomasse morte

est mangé par…

Lithobie
Lombric

188
5
étinU
Le rôle des microorganismes

La biomasse des êtres vivants du sol est à 85 %

représentée par des bactéries et champignons

(A et B). Ces microorganismes sont des décom-

poseurs capables de dégrader la matière orga-

nique morte (débris, excréments, humus) en la

transormant en matière minérale libérée dans

le sol sous orme de molécules ou d’ions (C).

2-

NO SO

3 4

2+

Fe

H O
3-
2
PO
4

+
2+
Na
Mg

NH
2+
CO 4
Ca
2

C Décomposition d'une feuille morte au fil

A Mycéliums* de champignon sur B Bactéries sur une feuille des mois et matière minérale libérée

une feuille (microscope électronique). (microscope électronique). par les décomposeurs.

L’humus assure la fertilité du sol

Parmi les animaux du sol, les vers de terre assurent un rôle parti-

culièrement important : ils sont capables de mélanger humus et

argiles* du sol pour ormer ce que l’on appelle le complexe argi-

lo-humique (CAH). Celui-ci améliore la structure du sol (ormation

de grumeaux) et fixe des molécules d’eau et des ions minéraux,

qui sont ainsi disponibles pour les cultures. De plus, la décomposi-

tion de l’humus libère progressivement des ions minéraux (jusqu’à

60 kg d’azote par hectare et par an) (A).

H O
H O
2
2 + 3-
2+
NH PO
Ca
4 4

2+

Fe
complexe
H O
2
+
argilo-humique K

H O
2

B Terre grumeleuse favorisant la circulation de l’air,

2+ de l’eau et l’exploration du sol par les racines des


+
Mg
Na
H O
végétaux.
H O 2

A Rétention de l’eau et des ions par le complexe argilo-humique (CAH).


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre le rôle des êtres vivants

pour réussir
dans la fertilité du sol : Des clés

Identifiez certains êtres vivants du sol et complétez le réseau Utilisez une clé de détermination

de la faune du sol.
trophique du document .

Repérez les différentes étapes de

Ajoutez au réseau trophique les plantes cultivées, le complexe

la formation de l’humus et les

argilo-humique, les décomposeurs et les éléments minéraux.


acteurs correspondants.

Montrez qu’il existe un recyclage de la matière favorisant Rappelez-vous des besoins d’une

la fertilité du sol. plante.

Lexique ➥ p.296
189
ca
d
s
o

t
Les agrosystèmes :
n
Bila
at
m i
i
Bilan n

ces structure et fonctionnement

n
san
nais

s
des
con

Schémas-bilans

L'agrosystème, producteur de biomasse


1

Dans un agrosystème, l’agriculteur modifie cer tains para-

mètres de l’environnement de la plante cultivée ou de

l’animal élevé afin d’en augmenter la productivité. Pour

cela, il utilise des intrants :

– des produits phytosanitaires (insecticides, herbicides,


intrants

fongicides) ou des médicaments (antibiotiques), per-

AGROSYSTÈME :

mettant le maintien d’un bon état de santé des cultures


cultures élevages

ou des animaux élevés ;

production
– de l’eau (irrigation des cultures, alimentation des ani-

de biomasse

maux) ;

– des engrais, permettant de maintenir la fer tilité des

sols après l’expor tation de matière lors des récoltes ou

exportation

du pâturage;
de biomasse

– des variétés végétales ou races animales sélectionnées

L’utilisation de ces intrants par les agriculteurs permet

de produire de grandes quantités de biomasse, visant à

assurer les besoins d’une population toujours croissante.

Les agrosystèmes produisent de la biomasse.

Á retenir Dans un agrosystème, l’agriculteur cherche à optimiser les conditions

d’environnement de façon à produire de grandes quantités de biomasse végé-

tale ou animale. Il augmente la productivité par l’utilisation d’intrants.

La diversité des agrosystèmes


2

Les agrosystèmes permettent une produc tion de bio -


utilisation massive faibles quantités

d’intrants d’intrants
masse afin d’assurer les besoins alimentaires de l’huma-

nité, mais ils inter viennent aussi dans d’autres secteurs


production production

comme la fabrication de matériaux (textile, construction), intensive extensive

d’énergie (bois combustible, agrocarburants), ou encore

forte faible

de produits pharmaceutiques.
productivité productivité

biomasse

Les agrosystèmes peuvent être terrestres ou aquatiques


exportée

Les produits peuvent être destinés à la consommation

familiale et locale (production vivrière) ou à l’industrie.

Les quantités d’intrants utilisées peuvent être faibles, ce qui


production production

vivrière commercialisée
limite la productivité (système extensif) ; au contraire, on peut

rechercher une productivité maximale à l’aide d’apports massifs

d’intrants ou encore de races animales sélectionnées pour

aliments

leur rendement écologique élevé (système intensif).

Les savoir-faire et les choix des agriculteurs, soumis aux

contraintes géologiques et climatiques locales, permettent

la formation de terroirs, caractérisés par des produits aux

qualités reconnaissables.
Des objectifs et des modes de production très divers.

Á retenir Les caractéristiques d’un agrosystème peuvent varier en fonction des

objectifs de production et de la recherche d'une productivité plus ou moins élevée.

190
La formation d'un sol
3

Les sols forment une « pellicule » très fine, de quelques décimètres à quelques

mètres d’épaisseur tout au plus, à la sur face des continents. Ils résultent des inte -

ractions entre les êtres vivants, l’atmosphère, la roche mère et l’eau.

Á retenir Des sols résultent


La pluie, les variations de température et les êtres vivants pionniers provoquent

de l’interaction entre les


la fragmentation de la roche mère et son altération chimique, ce qui est à l’ori-

roches, l’air, l’eau et les


gine de la formation d’argiles : un horizon d’altération se forme alors.

êtres vivants. Les plantes

En surface, la végétation se développe peu à peu et fournit de la matière orga-

prélèvent des éléments

nique consommée par la faune du sol, les champignons et les bactéries. La vie du
minéraux dans les sols,

sol, organisée en réseau trophique, permet ainsi la formation de l’humus et son


participant ainsi à la pro-

mélange avec les argiles pour donner naissance au complexe argilo-humique :


duction de biomasse.

un horizon humifère apparaît.

cm cm

0 0

20
a

20

40

c
40 60

80

60

100

80
120

140
c
100

160

120
180

d
d d

200

d c a b
roche mère colonisée formation d’un horizon d’altération formation de nouveaux horizons et

par des végétaux pionniers et développement de la végétation et approfondissement

Les sols se forment et évoluent très lentement.

La fertilité d'un sol


4

La fertilité d’un sol désigne sa capacité à permettre la production


plantes eportation

cultivées de ioasse
de biomasse végétale, c'est-à-dire à fournir l’eau et les ions minéraux

(nitrates, phosphates, calcium, fer, magnésium, potassium…) dont

asorption de résidus de engrais


les plantes ont besoin.

leau et des récolte organiques

ions inérau uiers lisiers

Or, ces ions minéraux proviennent de la lente décomposition de


ou inérau

l’humus par les organismes décomposeurs (champignons et bac-

ioasse

téries). Le complexe argilo-humique retient facilement l’eau et les orte

ions minéraux. Il constitue donc une réserve importante de matières

organismes détritivores
minérales disponibles pour les plantes, qui pourront ainsi assurer

et décomposeurs

leur croissance. Il y a alors un cycle de la matière minérale entre

le sol et les plantes qui s’y développent.

H O
2 + 3-
La nature de la roche mère détermine en par tie les propriétés du 2+
NH PO
Ca
4 4

sol et sa fer tilité. Les sables donnent des sols plutôt pauvres, tan-

2+
H O
Fe 2
complexe
dis que les sols des régions volcaniques sont parmi les plus fer tiles.

+
argilo-humique K

Á retenir En consommant la biomasse morte, les êtres 2+


+
H O Mg
Na
H O
2
2

vivants du sol recyclent cette biomasse en éléments miné-

raux, assurant la fertilité des sols.

La fertilité d'un sol cultivé.

Mots-clés

Décomposeur Intrant Productivité (agricole) Rendement écologique Réseau trophique

191
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

5 Légender une photographie


1 Retour vers les problématiques

Indiquez les légendes à placer sur la photographie ci-

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre»

dessous et proposez un titre.

(p. 179). À l’aide de ce que vous savez à présent, formulez

en quelques phrases des réponses aux problématiques

que vous avez formulées.

2 QCM

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne

réponse.

. Dans un champ cultivé, on peut considérer comme

intrant :

a. l’eau de pluie ;

b. l’eau issue d’une irrigation ;


C

c. l’énergie lumineuse du Soleil ;

d. les résidus de récolte.

. Les caractéristiques d’un agrosystème :

a. dépendent toujours de la géologie locale ;

b. ne dépendent pas des objectifs de production ;

c. dépendent des conditions climatiques ;

d. sont les mêmes en mode extensif ou intensif.

. Les sols résultent :

6 Annoter un schéma
a. uniquement de l’altération des roches ;

Complétez chaque case de ce schéma par les termes


b. uniquement de l’action des êtres vivants ;

appropriés ci-dessous puis proposez un titre.

c. de l’interaction entre l’Homme et des êtres vivants ;

Liste des termes à replacer : décomposeurs, biomasse


d. de l’interaction entre les roches, l’air, l’eau et la

végétale vivante, détritivores, biomasse végétale morte,


biosphère.

humus, matière minérale.

3 Connaître des définitions

Reliez chaque mot à sa définition.

Substance permettant

1 a
Insecticide de lutter contre une infection

bactérienne chez les animaux.

Substance permettant

2 b
Fongicide

de détruire des adventices *

Substance permettant de

c
Herbicide 3

détruire des champignons.

Substance permettant

Antibiotique 4 d
photosynthèse
de détruire des insectes.

4 Vrai ou faux ?

Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui

sont inexactes.

a. Les engrais sont des substances destinées à protéger


7 Expliciter des notions importantes

les plantes cultivées.

. Expliquez les mécanismes à l’origine de la formation

b. La fertilité d’un sol dépend de sa richesse en orga-

d’un sol.

nismes vivants.

. Présentez les principales utilisations de la biomasse


c. Les animaux du sol décomposent complètement la

produite par les agrosystèmes.


matière organique morte.

d. Les bactéries et champignons du sol sont responsables . Expliquez le rôle du complexe argilo-humique dans

de la formation du complexe argilo-humique. le maintien de la fertilité du sol.

192
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

11 Extraire et exploiter les informations


8 Formuler un problème scientifique

d’un graphique
Le complexe argilo-humique, chargé négativement, retient

3-

les cations du sol ainsi que les ions phosphates (PO ). Lors À partir du graphique suivant, déterminez la perte de rende-
4

e
de fortes pluies, les ions nitrates (NO ) subissent un lessi- ment que subit chaque culture lorsqu’elle ne reçoit que /
3

vage à l’origine d’une pollution des nappes phréatiques. de ses besoins en eau ; en déduire quelle culture privilégier

En une phrase, formulez le problème posé par cette dans une région aux ressources en eau limitées.

situation.

Variations du rendement de quatre types de cultures

en fonction du niveau de satisfaction des besoins en eau

9 Proposer une hypothèse explicative


Rendement réel / rendement potentiel (t/ha)

1
Le maïs peut être cultivé pour produire de la biomasse

0,9

destinée à l’alimentation bovine (maïs fourrager) ou à la

0,8

consommation humaine (maïs grain).

0,7

Le tableau ci-dessous compare les quantités d’éléments tourneol

0,6
lé, orho
minéraux exportés et restitués au sol lors de la récolte

0,5 poi, oa

dans les deux cas.


maï
0,4

Proposez une hypothèse aux différences observées.


0,3

0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Masse (kg/ha)

Niveau de atiation de eoin en eau

N P K Ca (1  eoin en eau totalement atiait)


Sources : Debaecke et Nolot, 2006.

Quantités Maïs

206 36 216 36

exportées fourrager

12 Extraire et exploiter les informations

lors de la

Maïs grain 131 27 34 1


d’un schéma
récolte

Lorsque le sol d’un champ est trop calcaire (donc trop

Quantités Maïs

35 2,5 52 14,3 riche en calcium), l’agriculteur peut pratiquer un amen-

restituées fourrager

dement potassique, c'est-à-dire épandre de la potasse

après la

Maïs grain 100 9 214 37 (KCl). Lorsque le pH du sol est trop bas (sol trop acide), il
récolte

peut pratiquer un amendement calcique, cette fois avec

de la chaux (Ca(OH) ).
2

10 Communiquer par un schéma fonctionnel


Décrivez, à l’aide du schéma suivant, le mode d’action de

Les podzols (photographie ci-dessous) sont des sols qui


ces deux types d’amendement.

se forment dans les régions tempérées humides. Leur for-

Amendement Amendement

mation exige une roche mère très perméable (sableuse).


calcique potassique

Dans ce type d’environnement, la végétation (pins, bou-


mélange d’argile

Ca(OH) 2KCl
et d’humus
leaux, bruyères…) produit une litière défavorable au déve-
2

loppement des microorganismes. De plus, l’humus qui en

2+
OH +
Ca
résulte est très acide. Les eaux d’infiltration entrainent K Cl

vers le bas cet humus associé à divers ions (potassium, K


OH

Cl

fer, aluminium…). Il se forme alors sous l’horizon de sur-

2+
+
face un horizon lessivé, très clair car très appauvri. Plus Ca
H

bas encore, les produits lessivés précipitent et s’accu- +

mulent, formant entre l’horizon lessivé et la roche mère

2H O Ca Cl
altérée un horizon d’accumulation sombre.
2 2

Réalisez un schéma fonctionnel de ce podzol représen-

tant les transferts de matière qui se produisent entre les

13 S’exprimer mathématiquement
différents horizons.

Une parcelle de 4,5 ha de luzerne a permis d’élever, en

une année, un troupeau de veaux destinés à la consom-

mation humaine.

Le tableau ci-dessous présente la biomasse produite et

l'énergie qu'elle représente. On estime que le champ a

reçu une quantité d’énergie solaire de 26,334 × 10 kJ.

Calculez les productivités de la culture et de l’élevage

ainsi que leur rendement écologique.

Biomasse (kg) Énergie(kJ)

7
Luzerne 8 211 6,23 × 10

6
Veaux 1 035 4,97 × 10

193
Exercices
Raisonnement scientifique

14 Les propriétés de l'humus

Deux expériences ont été réalisées afin de mettre en évidence les propriétés de l’humus.

Rappelez ce qu’est l’humus, et exploitez les résultats des deux expériences suivantes afin de mettre en évidence

deux de ses propriétés majeures.

EXPÉRIENCE 1 EXPÉRIENCE 2

Sur une terre riche en humus a été versée : Deux échantillons de même volume ont été préparés à

– à gauche, une solution diluée d’éosine (qui doit sa couleur partir d’une terre riche en humus. Puis, l’humus de l’un des

rouge à des ions négatifs) ; échantillons a été détruit en utilisant de l’eau oxygénée. Les

– à droite, une solution diluée de bleu de méthylène (qui deux échantillons ont ensuite été placés dans un entonnoir,

doit sa couleur bleue à des ions positifs). au-dessus d’une éprouvette graduée. On a alors versé la

même quantité d’eau sur les deux échantillons.

terre riche

en humus

eau

terre privée

d’ humus

témoins

Triangle des textures

15 Texture du sol et capacité de rétention de l’eau

À l’aide des documents proposés et de vos connaissances,

expliquez la différence de productivité des parcelles de blé

A et B.

DOC 1 Comparaison des parcelles A et B de blé

ALO

Parcelle A Parcelle B

Surface (ha) 3 2

A AL
Récolte de blé (quintaux) 261 150
AS

Profondeur (cm) 110 110

LSA LAS LA

SA
% d’argile 23 26

LS LMS LM

% de limon 69 47
S SL

LLS LL

% de sables 8 27

LIMONS
DOC 2 Texture du sol et humidité utile

Exemple d’utilisation : ALO argile lourde LSA limon sablo-argileux


Les sols comportent des particules classées en trois caté-

sol argilo-sableux AL argile limoneuse LMS limon moyen sableux


gories selon leur diamètre :

31 % argiles A argile LS limon sableux

– argiles (diamètre < 2 µm) ;

20 % limons AS argile sableuse LLS limon léger sableux

– limons (50 µm < diamètre < 2 µm) ;

49 % sables LA limon argileux SA sable argileux

– sables (diamètre > 50 µm).


humidié uile  1 % LM limon moyen SL sable limoneux

La taille des particules détermine les espaces libres du sol


LL limon léger S sable

et le pourcentage d’humidité utilisable par les plantes. LAS limon argilo-sableux

194
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

16 Le rôle des lombrics dans la fertilité du sol

Les lombrics (vers de terre) sont des acteurs majeurs de la fertilité du sol.

Expliquez, à l’aide des documents proposés et de vos connaissances,

en quoi la présence de lombrics dans un sol est une garantie de fertilité.

DOC 1 Relation entre porosité et vers de terre

La porosité correspond au volume disponible entre les

différentes particules du sol. Ces creux sont remplis d’air

ou d’eau.

DOC 3 Origine des turricules


Porosité du sol

(unité arbitraire)
Les lombrics se répar

tissent en trois catégo-


25

ries :

: les vers épigés, de



20

petite taille, se canton-

nant aux premiers cm


1

15
du sol et consommant

les débris végétaux de

la litière ;
10

: les vers endogés,


de petite taille, aux gale-


2

ries plus profondes mais

horizontales, se nourris-

0 sant de racines mortes ;

0 10 20 40 60 80 100
: les vers anéciques,

Masse des vers de terre


de grande taille, aux gale-

(g/m )

ries verticales profondes, 3

se nourrissant de débris

DOC 2 Analyses chimiques du sol


végétaux qu’ils malaxent

et d’un turricule* de ver de terre


avec de le la terre ; les

turricules correspondent

Composition en %
à leurs déjections.

Sol de surface Turricule

Calcium 19,90 27,90

Magnésium 1,62 4,92

Azote 0,04 2,20

Phosphore 0,09 6,70

Potassium 0,03 3,58

DOC 4 Reconstitution 3D des galeries de vers de terre après tomographie* aux rayons X

À l’aide d’une technolo-

gie équivalente à celle des

scanners médicaux, des

chercheurs visualisent

l’ é t a t des galeries de

vers sur un sol non com-


30 cm

pacté (à gauche), sur un

sol compacté par le pas-

sage d’engins agricoles

lourds (au centre) et deux

années après (à droite).

En jaune : galeries situées au premier plan.

En gris : plan intermédiaire.

En bleu : arrière-plan.

195
Exercices
Construire sa démarche

17 La révolution agricole du Rwanda

En 2007, les autorités rwandaises ont mis en place une politique agricole ambitieuse, destinée à favoriser le

développement économique du pays. Cette révolution « verte » se caractérise par une série de réformes agricoles

et de plans d’action, soutenus par de nombreux investissements.

Après avoir caractérisé l’agriculture rwandaise traditionnelle, expliquez en quoi a consisté la révolution « verte »,

ainsi que ses conséquences sur l’agriculture du pays.

1 Situation de l’agriculture rwandaise en 

Le Rwanda est un petit pays, qui présente l’une des

densités démographiques les plus fortes d’Afrique (430

habitants au km en 2014). 85 % de la population occupe

des emplois dans le secteur agricole. Le relief du pays

est très accidenté, avec des altitudes comprises entre

800 et 4 000 m, offrant un paysage continu de collines

et de vallées.

Les exploitations agricoles sont tenues par des familles

de 5 ou 6 personnes, cultivant une superficie moyenne

de 0,9ha. L’agriculture est presque exclusivement plu-

viale (sans irrigation) et se pratique surtout sur les col-

lines. Des systèmes de polyculture se répartissent en

fonction de l’altitude : banane, haricot, manioc et patate

douce sont cultivés à basse altitude, alors que plus haut

s’installent le maïs, la pomme de terre et les élevages.

Ces derniers jouent un rôle économique important,

notamment dans la gestion de la fertilité des sols. L’em-

ploi des engrais minéraux est très limité. En revanche,

l’utilisation du fumier est une pratique courante, contrai-

rement à la jachère* rendue impossible par la faible

disponibilité des terres. Alors que le pays n’exporte

qu’une très faible proportion de sa production agricole,

45 % de sa population reste sous-alimentée.

Les exportations de produits agricoles


2

Quantités exportées (milliers de tonnes)


Le Rwanda est réputé pour la qualité du café et du

45

thé qu’il exporte depuis des décennies.

caé ert
40
Le caféier est un arbuste de quelques mètres de

té

haut appréciant l’ombre des grands arbres, l’hu-


35
céréales

midité, une température de 20 à 26 °C ainsi que

léumineuses
30

des sols riches. Ces conditions correspondent au

25 Rwanda à un terroir situé entre 1 500 et 2 000 m

d’altitude, ce qui limite les surfaces disponibles pour

20

sa culture. Il en est de même pour le théier que l’on

15
trouve toutefois à une altitude plus élevée. Ainsi,

les surfaces cultivées pour ces deux cultures ne


10

dépassent pas 70000ha. Depuis quelques années,

le Rwanda exporte, en plus du thé et du café, des

0 céréales (blé, maïs) et des légumineuses sèches

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
(haricots, pois) afin d’accroître les revenus du pays.

Années

196
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

3 Surfaces, production et productivité 4 Consommation d’intrants

Le graphique A présente l’évolution des surfaces cultivées, Ce tableau présente les quantités de pesticides et

de la biomasse végétale produite (toutes cultures confon- d’engrais minéraux (N, P, K) consommés au Rwanda

dues) et le rendement agricole au Rwanda de 2000 à 2014. de 2005 à 2014.

En 2017, 80 % de la superficie du pays était allouée à la

Engrais

production agricole. Années Pesticides (t)

minéraux (t)

Superficies (ha)
2005 160 3 400

2006 223 3 886

1 000 000 6

2007 289 8 824

900 000

2008 398 10 753


5

800 000

2009 322 1 444

700 000

2010 1 188 94
600 000

2011 955 114


500 000 3

2012 83 5 832
400 000

300 000 2013 927 13 210

200 000
2014 1 841 11 498
1

100 000

0 0

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

A 5 Une agriculture en « étages »

nnées

Le graphique ci-dessous indique la répartition alti-

Le graphique B indique l’évolution de l’utilisation des

tudinale idéale des principales productions du pays.

surfaces agricoles par grandes catégories de production

Altitude (m)
végétale ou animale.

Superficies (ha)
2 500

ALÉ
cultures céréalières cultures de manic
SÏAM

pmme de terre
SIOP

RRT
600 000 cultures de légumes secs
ÉLB

ed 
et patates duces

P
cultures de ruits
ÉHT

550 000

éleage
2 000

500 000

450 000
ÉFAC

C  O 
TOCIRAH

400 000

AAB

1 500
TATAP

COIAM

350 000

300 000

250 000

200 000 1 000

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Productions exportées Productions vivrières


B

6 Une réforme agricole à marche forcée

Depuis 2007, les paysans se regroupent en coopéra- prix ont fortement augmenté : la situation alimentaire

tives de producteurs, fusionnent des champs adjacents des plus pauvres se dégrade. Les aides de l’état (prêts)

pour y pratiquer une monoculture encouragée par le sont réservées aux agriculteurs qui acceptent la nou-

gouvernement. velle politique agricole. Les réfractaires sont lourdement

sanctionnés. Par exemple, les cultures « illégales» sont


Ainsi, la taille minimale d’une parcelle dite « consolidée»

détruites par l’armée, et les terres peuvent faire l’objet


est de 5 ha. Agriculteurs et autorités collaborent pour

d’une expropriation.
réarranger les parcelles, mettre en place les cultures

considérées comme prioritaires, transformer, distribuer Selon les chiffres officiels, 502 917 hectares ont été

et commercialiser les produits agricoles. Les paysans regroupés en 2011, soit environ 36 % de la superficie

gagnent mieux leur vie, mais ils doivent acheter les den- totale des terres agricoles. Le gouvernement vise le

rées alimentaires qu’ils ne produisent plus, et dont les regroupement de 70 % des terres agricoles d’ici à 2020.

197
Vers une
C HA P I T R E

gestion durable

des agrosystèmes

Cultiver ensemble des céréales et des arbres fruitiers est une des pistes explorées par les agronomes

pour rendre notre agriculture plus durable.

198
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Le Dust Bowl

Entre 1930 et 1940, de terribles

tempêtes de poussière ont détruit

les cultures et ruiné les terres

des grandes plaines agricoles

des États-Unis et du Canada. Cet

épisode, connu sous le nom de

Dust Bowl, s’explique par des

sécheresses successives et par

des pratiques agricoles intensives

mal maîtrisées, qui exposèrent les

sols aux effets érosifs du vent. Dès

1935, des mesures efficaces ont été

prises pour enrayer ce phénomène.

Le Dust Bowl, ou Dust Storm, frappe le village de Rolla,

au Kansas, le 6 mai 1935.

Un déclin dramatique de la biodiversité

dans les campagnes

«Avec une équipe de chercheurs du CNRS et de l’Institut

national de la recherche agronomique (INRA), nous étudions

450kilomètres carrés de parcelles agricoles depuis

vingt-cinq ans. Depuistoutes ces années, nous suivons

l’ensemble dela chaîne alimentaire :les mammifères et

les oiseaux,mais aussiles insectes commeles pollinisateurs

(abeilles, papillons...), les criquets, les carabesou encore

les araignées, et les plantes... Pratiquement l’ensemble

de cette biodiversité est en déclin, surtout les insectes, pour

lesquels ce phénomène est très rapide. Du coup, les oiseaux

étant insectivores au printemps, ils tendent à disparaître très

vite eux aussi. La situation globale est probablement la même

dans toutes les plaines d’Europe de l’ouest, c’est-à-dire

la France mais aussi l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne,

le Danemark...»

D’après Vincent Bretagnolle,

directeur de recherche au CNRS.

Propos recueillis sur France Info le 20 octobre 2017.

Formuler les problèmes à résoudre

En vous appuyant sur ces documents et sur vos connaissances,

formulez des questions concernant les problèmes auxquels

l’agriculture est actuellement confrontée, et sur les possibilités de la

transformer pour qu’elle contribue à un développement durable.

199
étinU

Des sols agricoles

de moins en moins fertiles

En 50 ans, la productivité agricole des grandes plaines céréalières a beaucoup augmenté

avec l’intensification des pratiques agricoles. Paradoxalement, on constate une baisse

inquiétante de la ertilité des sols cultivés.

Quels sont les facteurs à l'origine de l'appauvrissement

des terres agricoles ?

Le regroupement des parcelles pour favoriser les agrosystèmes intensifs

Entre 1960 et 1990, pour nourrir une population rançaise agricoles se sont alors tournées vers la monoculture*

croissante et de plus en plus urbaine, plus de 15 millions intensive, basée sur le labour proond et le recours aux

d’hectares ont ait l’objet d’une politique de remembrement*. engrais minéraux (B).

Il s’agissait de regrouper des parcelles voisines, entraînant

la disparition de centaines de milliers de kilomètres de Ces grandes parcelles, souvent laissées nues durant l’hi-

ossés, de talus, de chemins et de haies (A). Les parcelles, ver, sont soumises aux précipitations. Le ruissellement des

auparavant consacrées à la polyculture* et à l’élevage, eaux creuse le sol et orme des ravines emportant avec elle

pouvaient dès lors accueillir des machines agricoles toujours argiles et éléments nutritis (C). Ce lessivage* conduit à une

plus grandes et puissantes. La plupart des exploitations perte d’environ 16 tonnes de matière par hectare et par an.

A Deux vues aériennes d’une même surface agricole, en Bretagne, en 1952 et en 2015.

40 000 100

90
35 000

80

30 000

70

25 000
60

20 000 50

40
15 000

30

10 000

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2016

Années

cheptels bovins et ovins (milliers d’anima

terres aricoles (milliers d’ha

 de cltres

 de prairies

B Évolution de quelques paramètres

de l’agriculture française de 1960 à 2016. C Ravine sur une parcelle d’agriculture intensive.

200
1
étinU
Certaines pratiques agricoles nuisent à la biodiversité du sol

Les labours classiques, d’une proondeur de 30 cm, blessent les vers de terre et détruisent leurs terriers, entraînant

une diminution de leurs populations.

ombre de vers

Types de vers
Modes de culture 2
de terre ar m

160 de terre

140
épigés
A : intensif avec labour de 30 cm

(en surface)
B : extensif avec travail suerficiel 120

du sol (déchaumage*) 100 anéciques

(dans le sol,
C : as de déchaumage et semis
80

galeries
direct*

60
verticales)

D : labour rofond avec aort

40

endogés
de matière organiue

20
(dans le sol,

galeries
0

A B C D horizontales)

Effets de quatre modes de culture sur les populations de vers de terre (données INRA).

La richesse en microorganismes du sol est évaluée dans diérentes situations

en mesurant la quantité d’
ADN de bactéries et de champignons présents.

Forêt de Forêt de Prairie Prairie

Type de sol Vignes Vergers Monocultures Jachère*

conifères feuillus intensive extensive

Quantité d’
ADN

5 6 7 8 9,5 8 11 12,5

(µg/g de sol)

La dégradation de la structure du sol

La structure d’un sol correspond à la açon dont les di- à laisser circuler l’air et l’eau (A). Les sols cultivés de açon

érentes particules qui le constituent (argiles*, humus*, intensive présentent souvent une structure compacte, et

limons*, sables) s’agglomèrent entre elles. Un sol riche en parois la ormation, en surace, d’une « croûte de bat-

argiles et humus présente une structure grumeleuse apte tance» provoquée par l’impact des ortes pluies (B).

humus et/ou sables et limons sables et limons

argiles
air ou eau

A Un sol en bon état, à structure grumeleuse. B Un sol dégradé, à structure compacte.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre les raisons de la perte de fertilité

pour réussir
Des clés

des terres agricoles :

Vous devez relier les données

Citez des facteurs entraînant la baisse de fertilité des terres


des différents documents

cultivées. à vos connaissances déjà

acquises.

Montrez, à l’aide d’un schéma, qu’un cercle vicieux s’est mis

Vous pouvez vous aider de


en place, aggravant de plus en plus la situation.

l’unité 2 p. 202.

Proposez des solutions possibles pour sortir de cette situation.

Lexique ➥ p.296
201
étinU

Vers une gestion durable

de la fertilité du sol

Pour assurer une productivité satisaisante en culture intensive, les agriculteurs doivent

ertiliser le sol. Ils emploient à cet eet des engrais minéraux et des lisiers, à l’origine

de pollutions.

De quelles manières ces engrais entraînent-ils une pollution ? mat


i i
n

n
Quelles en sont les conséquences ? Comment la limiter ?

Eutrophisation

d’un cours d’eau

La pollution des eaux par les nitrates

lixiviation

Les engrais minéraux et les lisiers* apportent précipitations

engrais minéraux non


au sol de l’azote, du phosphore et du potassium

consommés par la culture :

nécessaires à la croissance des plantes culti-

+ 3–

K PO
vées. Dans certaines conditions (apports exces- 4

sis, terres dépourvues de couvert végétal* en NO NO


2 3

hiver, pauvreté du sol en humus), ces éléments

cours d’eau nappe

minéraux sont entraînés par les eaux de pluie qui

phréatique

s’infiltrent dans le sol pour rejoindre les nappes

phréatiques et les cours d’eaux. Ce processus

est appelé lixiviation*(A). Les ions nitrates

(NO ) et nitrites (NO ) sont les principaux élé-


3 2

ments concernés par ce phénomène (jusqu’à

50 kg d’azote perdu par hectare et par an).


A La lixiviation, une migration des fertilisants.

Les nitrates constituent une nourriture idéale pour les

algues, qui se mettent alors à proliérer dans les milieux

aquatiques : c’est l’eutrophisation*. Ces végétaux, en mou-

rant, alimentent les bactéries qui prolifèrent à leur tour et

consomment le dioxygène de l’eau. Ne pouvant plus res-

pirer, la aune aquatique (poissons, mollusques, crusta-

cés) disparaît.

La proliération des algues est également visible sur les

côtes sous la orme de marées vertes (B). La décomposi-

tion des algues mortes sur la plage provoque un dégage-

ment de gaz toxiques, qui peuvent être mortels.

B Prolifération de «laitues de mer» en bord de mer.

On considère qu’au delà de 50 mg/L de nitrates

(25 mg/L pour les nourrissons) une eau n’est plus

potable. En eet, nos bactéries intestinales trans-

orment ces nitrates en nitrites. Une ois passés

dans le sang, les nitrites sont capables d’empêcher

l’hémoglobine de transporter le dioxygène vers

les cellules. De plus, les nitrites réagissent avec

certaines molécules organiques, ce qui produit

des dérivés aux eets cancérigènes démontrés.

Activité pratique

Rechercher la concentration en nitrates dans

l’eau de votre secteur géographique.

Comparer avec la situation d’autres régions.

Établir le lien entre les résultats trouvés et


C Taux de nitrates dans les eaux superficielles en Bretagne, en 2014,

les pratiques agricoles régionales.


cartographiés par Geoïdd France.

202
2
étinU
Des solutions scientifiques et technologiques

Diminuer les pertes d’ions minéraux par

lixiviation passe en premier lieu par une

estimation fine des besoins du sol et des

cultures, ainsi que par un épandage* précis.

Aujourd’hui, certains agriculteurs réa-

lisent ces travaux à l’aide d’une cartogra-

phie des parcelles, obtenue par imagerie

satellitaire, qui préconise la dose d’engrais

à apporter, et d’un système de guidage

GPS des machines agricoles. Par exemple,


A B

l'image (A) indique, sur une parcelle, des

doses croissantes d'engrais azoté (du vert

au rouge).

On peut aussi limiter les eets de la lixi-

viation par la replantation de haies autour

des parcelles cultivées (B), par la création

de bandes enherbées à proximité des cours

d’eau (C) et même par la culture d’arbres au

sein des parcelles. Cette pratique est appe

lée agrooresterie (D).

C D

Trouver (ou retrouver) les bonnes pratiques culturales

La recherche agronomique a montré l’intérêt des couvert de

féverole et phacélie année 1


maïs

pratiques culturales ancestrales.

année 6

Certains agriculteurs renoncent à l’utilisation des


blé chaumes

engrais minéraux, qu’ils remplacent par des cultures

de légumineuses (pois, luzerne, trèle...). Ces plantes

fixent l’azote atmosphérique à l’aide de bactéries

chaumes blé

associées à leurs racines. Leur culture ne néces

site donc pas d’apports d’engrais azotés. Ce couvert

année 5 année 2

végétal limite la lixiviation et enrichit le sol en azote,

surtout si la plante est ensuite broyée sur place; sa


chaumes
maïs

biomasse aérienne riche en azote étant lentement

décomposée dans le sol.

méteil d’avoine,
La rotation des cultures* et les cultures associées* colza associé

de vesce et de trèfle
aux légumineuses
sont des pratiques qui se développent à nouveau. On

ait par exemple alterner céréales et légumineuses;


blé couvert de année 3
année 4

légumineuses
ces dernières peuvent aussi être cultivées en asso-

ciation avec une céréale, ormant ce qu’on appelle


Un exemple de rotation des cultures intégrant du méteil

un méteil* d’été ou d’hiver. ainsi que des couverts hivernaux de légumineuses.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment limiter la pollution

due aux engrais :


pour réussir
Des clés

Recherchez pourquoi certaines régions sont particulièrement Appuyez-vous sur les

différences entre agriculture


touchées par la pollution par les nitrates.

extensive et intensive.

Expliquez par un schéma comment les dispositions prises

Vous pouvez utiliser le schéma

par certains agriculteurs limitent la lixiviation des nitrates.

A du document 1 comme point

Expliquez le double intérêt des méteils d’hiver. de départ de votre travail.

Lexique ➥ p.296
203
étinU

Vers une gestion durable

des insectes ravageurs des cultures

Certains insectes peuvent proliérer dans les cultures et y provoquer de gros dégâts.

Les agriculteurs emploient diérents insecticides eficaces, mais dangereux

pour notre environnement et notre santé.

Quelles sont les conséquences de l'utilisation des insecticides

sur notre environnement et notre santé ?

Comment résoudre durablement ce problème ?

Les néonicotinoïdes, des insecticides efficaces mais dangereux

40 % des insecticides utilisés actuellement dans le monde sont des néonicotinoïdes,

molécules utilisées par pulvérisation sur les cultures ou en enrobage des semences

(A). Ils imprègnent tous les organes de la plante, notamment au niveau des leurs

(pollen et nectar). Ces substances sont neurotoxiques: elles empêchent le contrôle

nerveux des muscles, d’où une mort par asphyxie des insectes. Même à des doses

-9

très aibles (de l’ordre de 10 g/insecte/jour), elles restent capables de pertur-

ber le comportement des insectes, leur écondité, leur immunité et leur longévité.

Les néonicotinoïdes sont suspectés d’être l’une des causes de la disparition massive

des insectes, dont les abeilles et les bourdons, qui sont les principaux insectes pol-

linisateurs des plantes sauvages, mais aussi des cultures ruitières et légumières.

Leur diusion dans l’environnement peut se aire de diérentes manières, d’au-

tant qu’il aut plusieurs années pour qu’ils se dégradent (B). De nombreuses études

montrent que des espèces très diverses (dont l’Homme) sont contaminées et atteintes

au niveau de leur développement, de leur croissance, de leurs onctions reproduc-

trices et immunitaires.

A Semences de betteraves non

traitées (en haut) et enrobées

d’un insecticide (en bas).

B La dispersion des néonicotinoïdes dans l’environnement.

plant contenant

des néonicotinoïdes

contamination contamination

des insectes des autres fleurs

pollinisateurs par visitées et des

consommation du autres insectes

nectar ou du pollen pollinisateurs

semences de colza

enrobées de

élimination des
néonicotinoïdes

insectes nuisibles

germination

et croissance

du plant
contamination des

contamination possible
vertébrés par voie

des cultures suivantes


alimentaire

diusion dans le sol

eet nocif sur


des néonicotinoïdes par

le comportement,
les semences ou par
diusion dans les
la reproduction
les résidus de cultures
nappes phréatiques
contamination
et la survie des

et cours d’eau
des arthropodes
microarthropodes

aquatiques
du sol

204
3
étinU
Un exemple de lutte intégrée contre un insecte ravageur des cultures

Les thrips (A) sont des insectes phytophages* pouvant entraîner la mort des plants de poi-

reau en les contaminant et en les aaiblissant par divers microorganismes pathogènes. Une

stratégie de lutte intégrée* peut limiter leur propagation, sans aire obligatoirement appel

aux insecticides.

A
1 Favoriser la présence des auxiliaires de culture

La culture associée de plantes aromatiques

et de poireaux diminue le taux d’inestation

par les thrips (B). En eet, l’odeur des plantes

aromatiques perturbe la reconnaissance de

l’odeur du poireau par les ravageurs. Certains

auxiliaires de cultures* sont aussi capables

de gêner le développement des espèces nui-

sibles. Par exemple, les chrysopes sont de

grands consommateurs de thrips (C). Pour

les attirer, des jachères leuries sont instal-

lées à proximité des champs de poireaux.


B C

2 Surveiller l’état de la culture

S u i v re ré g u l i è re m e n t

Fréquence de chaque tpe de euille 

l ’ét a t de s a n té de la
100

90 culture est important (D).

80
On appelle seuil de nuisi-

70

bilité* le moment où les

60

dégâts provoqués par


50

40 l’espèce nuisible ne sont

30
plus tolérables (E). La

20

valeur de ce seuil dépend

10

entièrement des choix de


0

1 2 3 4 5 6
2 juillet 23 juillet 14 août 3 sept.
l’agriculteur.

E Exemple de seuil de nuisibilité (50 % ici).


D Niveaux d’infestation des feuilles

de poireaux par les thrips.

3 Mettre en place des solutions curatives

Lutter activement contre les espèces nuisibles peut se aire

à l’aide:

– de pièges physiques : les espèces ciblées sont attirées par

des couleurs, des odeurs ou des phéromones* sexuelles;

– l’introduction de prédateurs supplémentaires;

– ou encore par l’élimination des plants trop atteints.

Les insecticides seront utilisés en dernier recours, en privi-

légiant les substances autorisées en lutte biologique*. Par

exemple, les huiles essentielles d’orange et les décoctions d’ail

F
permettent de lutter contre les thrips (F).
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre l'impact des insecticides sur notre


pour réussir
Des clés

environnement et notre santé, et trouver des solutions durables :

Appuyez-vous sur une

analyse précise des


Envisagez les effets positifs ou négatifs des néonicotinoïdes

documents proposés.
sur les cultures, sur le sol, la faune, l’être humain.

Vous pouvez vous

Montrez les avantages et les inconvénients d’une lutte raisonnée

exprimer par une carte

par rapport à un traitement chimique.


mentale, un schéma,

un tableau.

Lexique ➥ p.296
205
étinU

Vers une gestion durable

des « mauvaises » herbes

Le développement des plantes cultivées peut être compromis si des plantes sauvages, plus

vigoureuses, les concurrencent pour l’accès à la lumière, à l’eau et aux sels minéraux. Il existe

des herbicides eficaces, mais ils posent des problèmes pour notre environnement et notre

santé.

Quels risques les herbicides représentent-ils pour notre environnement

et notre santé ? Quelles solutions envisager ?

Le glyphosate, un herbicide controversé

1992

La molécule de glyphosate représente 25 % des

pesticides utilisés dans le monde (800000 tonnes en

2016). C’est un herbicide capable de détruire toutes

les adventices* (les «mauvaises» herbes) en bloquant

une enzyme intervenant dans la synthèse des proté-

ines. Le glyphosate se dégrade lentement dans le sol et

diuse peu dans l’eau. Mais, depuis les années 2000,

le glyphosate est massivement employé aux États-

Unis (A), en Argentine et au Brésil, sur des cultures de

soja ou de maïs rendues génétiquement résistantes

à cet herbicide. Son épandage s’y réalise parois par


Estimation

de l’utilisation de

avion ou hélicoptère, d’où une contamination plus

glyphosate en g/ha

importante de l’air et de l’eau.


< 8

De plus, dans certains pays (Angleterre, États-Unis, 8 à 37

37 à 154

Canada), le glyphosate est pulvérisé sur les cultures

> 154

de céréales et de légumineuses pour accélérer la des-


Pas de données

2016
siccation* des graines. En conséquence, des traces de

glyphosate supérieures aux limites autorisées ont été

mesurées dans les lentilles, les pois, les haricots mais

aussi dans le pain et la bière aux États-Unis et en Europe.

cancérigène improbable

selon l’EFSA (autorité européenne

de sécurité des aliments)

sans danger pour l’omme cancérigène peu probable

et l’enironnement selon selon la FAO (organisation

les fabricants des Nations Unies pour

la faim et l’agriculture)

A Estimation de l’utilisation du glyphosate aux États-Unis


erbicide cancérigène écarté

en 1992 et en 2016.
non sélectif selon l’ECA (agence

tuant la maorité européenne des

des plantes produits cimiues)


Dans les régions où le glyphosate est très utilisé, une recrudes-

cence de cas de cancers est observée sans qu’un lien soit


Structure chimique

du glyphosate : unanimement établi avec l’utilisation de cet herbicide (B).

C H NO P
3 8 5
Des études ont montré récemment que le glyphosate peut

en   plantes
causer la mort des embryons chez le lapin, la grenouille et

herbicide dangereux
adentices sont

le poulet à des doses aibles (20 mg/kg/jour).

selon les écologistes


identifiées comme

En 2018, une étude menée sur 71 emmes enceintes du Mid-


résistantes au glposate

west américain suspecte le glyphosate d’être à l’origine d’une

diminution de la durée de la grossesse.


cancérigène probable pour l’Homme

selon le CC (centre international En France, l’interdiction du glyphosate en agriculture est pro-

de recerce sur le cancer) de l’OS


grammée pour 2022, de açon à laisser le temps aux filières

agricoles de trouver des alternatives.

B Le glyphosate au centre de la controverse.

206
4
étinU
Contrôler le développement des adventices par des pratiques culturales adaptées

De nombreuses techniques permettent de limiter le développement

des adventices sans recourir aux herbicides. L’une des plus simples

consiste à «occuper le terrain» par l’installation d’un couvert végé-

tal vivant ou mort entre les rangs de culture, comme par exemple ce

paillage entre les rangs de raisiers (A).

Maïs ournesol

– 10

A
– 20

– 30

Diérentes stratégies ont également été expérimentées pour dimi-

– 0

nuer les adventices (B):

– 0
– stratégie 1: l’augmentation de la densité des semis* sur le rang;

– 0
– stratégie 2: le rapprochement des rangs de culture;

– 0
– stratégie 3: le décalage des dates de semisde quelques semaines.

stratégie 1

– 0

stratégies 1 et 2

– 90 Enfin, les rotations de culture empêchent les adventices de s’habi-

stratégies 1, 2 et 3

tuer à un environnement donné, et les techniques de culture sans

Diminution de la biomasse
labour évitent la remontée et la germination de graines enouies les

B d’adventices (%
années précédentes.

Limiter le recours aux herbicides par des traitements mécaniques

L’oignon est très sensible à la compétition des mauvaises herbes, du

ait de la lenteur de son développement et de son système racinaire

gain de productivité (%)

très superficiel.

nombre d’adventices
Une expérimentation a été menée dans le département du Nord pour
50
2
au m avant la récolte

tester l’eficacité de diérents moyens de désherbage mécanique. Les

matériels testés sont une bineuse à doigts (A) et une herse (B); la bineuse

40

pouvant intervenir à un stade plus précoce que la herse. Les résultats obte-

nus sont présentés en onction du nombre d’interventions réalisées (C).

30

20

10

aucun bineuse bineuse bineuse

(témoin) seule et un et deux

passage passages

d’herse d’herse

A B
C Résultats obtenus.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre pourquoi et comment limiter

pour réussir
Des clés

l'utilisation des herbicides :

Une analyse précise

Expliquez pourquoi le glyphosate est à la fois très utilisé


des graphiques est nécessaire.

et très critiqué.
Présentez les arguments

de la controverse qui concerne


Montrez qu’il existe des moyens de limiter l’utilisation

le glyphosate.
des herbicides.

Identifiez les bénéfices que l’on peut attendre de cette réduction

de l’utilisation des herbicides.

Lexique ➥ p.296
207
ca
d
s
o

t
Vers une gestion durable
n
Bila
at
m i
i
n

n
Bilan

ces des agrosystèmes

s
san
des
nais
con

Schémas-bilans

Agriculture intensive, environnement et santé


1

Dans les pays développés, l’agriculture intensive est largement pratiquée, notamment sous

la forme de monocultures. Le maintien d’une productivité élevée s’inscrit à la fois dans la

recherche d’un équilibre économique des exploitations et dans la nécessité de garantir les

besoins d’une population croissante, à un moindre coût.

Cependant, le recours massif aux intrants n’est pas sans conséquence sur notre environne -

ment. Il provoque notamment :

– une baisse de la fertilité des sols causée par :

 un manque d’apports organiques, dû à une baisse du nombre d’animaux élevés dans les

zones de grandes cultures,

 un lessivage hivernal facilité par les labours profonds et la destruction des haies lors du

remembrement;

– une eutrophisation des cours d’eau, lacs et bords de mers ainsi qu’une pollution des nappes

phréatiques causées par l’utilisation de plus en plus massive d’engrais minéraux en partie

perdus par lixiviation;

– une contamination des eaux, de l’air, du sol et des organismes vivants par de nombreuses

molécules issues des pesticides

L’ensemble de ces facteurs (pertes des habitats naturels, pollutions, travail du sol) ont conduit

à un effondrement de la biodiversité naturelle au sein des agrosystèmes et dans leur envi-

ronnement.

L’agriculture intensive a aussi des conséquences sur la santé humaine :

– la pollution des nappes phréatiques par les nitrates peut avoir de graves conséquences

sur la santé (difficultés respiratoires, cancers) notamment pour les femmes enceintes et les

nourrissons;

– de nombreux pesticides pénètrent au sein de nos organismes par voie respiratoire, mais aussi

en consommant de l’eau ou des aliments contaminés. Ces pesticides sont suspectés d’être

la cause de diverses pathologies (cancers, malformations congénitales, retards de dévelop-

pement, baisse de la fertilité) mais les preuves scientifiques de leur responsabilité sont sou-

vent difficilement établies.

Á retenir L’utilisation massive d’intrants (engrais, produits phytosanitaires) et

certaines pratiques culturales comme le labour profond ont des effets négatifs sur la

qualité des sols, sur la biodiversité et sur l’état général de l’environnement. La conta-

mination de notre environnement par les intrants utilisés dans les agrosystèmes est à

l’origine de pathologies humaines, certaines avérées, d’autres suspectées.

réduction

des élevages
travail du sol intensif

labour profond

apports massifs

faiblesse

d’engrais minéraux

des apports

pollution
organiques

aux pesticides

nappe phréatique

monocultures

pollution lessivage des constituants du sol

eutrophisation des eaux


aux nitrates lixiviation des éléments nutritifs

Des pratiques agricoles néfastes pour l’environnement et la santé.

208
D’une agriculture conventionnelle
2

vers une agroécologie

La redécouverte d’anciennes pratiques, combinée aux technologies modernes et aux connais-

sances actuelles de biologie et d’écologie permet le développement d’


agrosystèmes éco-

responsables et rentables. On appelle agroécologie une agriculture désireuse de concilier

une productivité satisfaisante et le respect de l’environnement.

La limitation des impacts environnementaux des intrants peut passer par :

– une polyculture avec rotation des espèces cultivées :

 défavorisant l’installation sur le long terme de plantes adventices,

 enrichissant les sols par la culture de légumineuses capables de fixer l’azote de l’air,

 limitant le lessivage et la lixiviation par l’installation de couverts végétaux en hiver;

– l’association d’élevage aux cultures permettant une meilleure gestion de la fertilité des sols

(apports de matières organiques par les animaux);

– une utilisation raisonnée des intrants avec des apports estimés au plus juste tout en privilé-

giant les substances autorisées en lutte biologique et en lutte intégrée;

– les techniques d’agroforesterie préconisant la réimplantation des haies et des arbres,

l’installation de bandes enherbées et de jachères fleuries. Cela permet d’absorber les excé-

dents d’engrais et d’abriter les auxiliaires des cultures, limitant ainsi le recours aux pesticides;

– les techniques de cultures simplifiées (semis direct, absence de labours...) limitant le travail

du sol pour favoriser sa biodiversité et sa fertilité.

Á retenir L’un des enjeux majeurs de l’agriculture moderne est la limitation de ses

impacts environnementaux tout en couvrant les besoins de l’humanité. La recherche

agronomique actuelle, qui s’appuie sur les avancées technologiques et sur l’étude des

processus biologiques et écologiques, propose des solutions concrètes pour le dévelop-

pement d’une agriculture durable.

réduction des traitements

aux pesticides

biodiversité favorisée

(dont auxiliaires de cultures)

haie

recyclage de

la biomasse travail du sol limité

apports exportée par et superficiel

raisonnés les engrais

d’engrais organiques

bande enherbée
minéraux et

et jachères fleuries
de pesticides

nappe

phréatique

excédents captés

par les bandes enherbées

réduction du lessivage et de la lixiviation


les jachères fleuries et les haies

rotation des cultures

Des pratiques agricoles plus durables.

Mots-clés

Agroécologie Agroforesterie Auxiliaire de culture Lutte biologique Lutte intégrée Polyculture

209
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

5 Apprendre en s’interrogeant
1 Retour vers les problématiques

. Cachez l’une des deux colonnes du tableau suivant et


Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre»

retrouvez ce que contient l’autre colonne.


(p. ). À l’aide de ce que vous savez à présent, formulez

. Vérifiez vos réponses et reprenez, si besoin, les notions


en quelques phrases les réponses aux questions susci-

concernées.
tées par l’étude des documents de la page.

Notion Définition

2 QCM

Mode de production agricole dans

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne


Agroécologie lequel l’agrosystème est considéré et

réponse.
géré comme un écosystème particulier.

. L’eutrophisation est un phénomène :


Agrosystème dans lequel l’élevage et/

a. provoqué par une pollution aux pesticides ;


ou les cultures sont pratiqués sur des

Agroforesterie

b. provoqué par un excès d’engrais minéraux ; parcelles comportant de nombreux

c. sans risque pour la santé humaine ; arbres et haies.

d. dont les conséquences se limitent à Lutte contre une maladie ou un

ravageur, à l’aide d’un organisme


l’environnement proche des terres cultivées.

Lutte biologique antagoniste. Il peut s’agir d’un parasite,


. L’installation d’une jachère fleurie à proximité d’une

d’un prédateur, d’un agent pathogène

culture maraîchère :

ou d’un compétiteur.

a. provoque des pertes en éléments minéraux du sol ;

Emploi raisonné de plusieurs moyens

b. perturbe la lutte contre les ravageurs des cultures ;

combinés (biologiques, chimiques ou

c. défavorise la biodiversité animale ;

mécaniques) permettant d’abaisser les

d. favorise la pollinisation et donc la productivité.


Lutte intégrée effectifs des ravageurs de telle façon

. La perte de fertilité des sols peut être due à : que leurs dégâts soient supportables,

a. leur lixiviation ; tout en garantissant le respect de

l’environnement.
b. la présence d’un couvert végétal en été ;

c. la présence d’un couvert végétal en hiver ;

d. des apports d’engrais excessifs.


6 Mettre dans l’ordre qui convient

Les images suivantes illustrent différentes étapes d‘une

3 Utiliser ses connaissances


lutte intégrée contre les pucerons.

Proposez des solutions aux problèmes évoqués par le Rappelez le principe de ce type de lutte et mettez ces

schéma suivant. images dans l’ordre qui convient.

sol nu en hiver

lessivage

baisse de la fertilité

A Laisser agir les B Évaluer les dégâts.

prédateurs.

baisse de la apports d’engrais

biodiversité du sol minéraux

pollution des eaux

4 Vrai ou faux?

Pour chaque proposition suivante, indiquez, par des argu-

C Installer des pièges. D Attirer les auxilliaires.

ments précis, si elle est vrai ou fausse.

1. Le labour favorise la fertilité du sol.

7 Questions à réponse courte


2. La rotation des cultures défavorise la présence de

. Expliquez les différents intérêts de la réintroduction


plantes adventices.

des haies au sein des paysages agricoles.


3. La culture de légumineuses nécessite des apports d’en-

grais azotés importants. . Décrivez le parcours possible d’une molécule d’insec-

ticide, de la culture à notre assiette.


4. L’installation de bandes enherbées est déconseillée en

bordure de cours d’eau. . Expliquez comment la lutte intégrée peut permettre de

5. Les couverts végétaux hivernaux épuisent les sols. ne pas utiliser d’herbicides.

210
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

11 S’exprimer par écrit en utilisant le langage


8 S’exprimer à l’oral

scientifique approprié

Faites une présentation orale du document B p. . Vous

Le schéma ci-dessous représente la coupe d’une butte de

pouvez vous enregistrer pour vous écouter, vous corriger

culture potagère, technique courante de permaculture*.

ou encore faire cette présentation à d’autres personnes.

Dans cette approche, il s’agit de favoriser une produc-

tion vivrière tout en minimisant l’apport d’intrants et le

9 Proposer une hypothèse explicative


travail du sol.

On observe souvent une augmentation du rendement sur

Rédigez un texte décrivant l’organisation générale de la

les parcelles abritées du vent par des haies, comme illus-

butte et les avantages de cette technique.

tré sur le schéma suivant.

limitation
1 : paillage
Proposez des hypothèses pour expliquer, d’une part la

des pertes
2 : terre

diminution de croissance des plants situés prés de la


en eau par
3 : compost (humus)

haie et, d’autre part, l’augmentation globale du rende-


le paillage
4 : branchage

ment de la parcelle.
5 : rondins (maintien

de la butte)
vent desséchant

haie
4

brise-vent

vent ralenti sur 15 fois

5
la hauteur de la haie

terre

drainage des excédents préservée

d’eau par les branchages

10 Identifier l’incidence des activités humaines


Aides à la résolution

sur l’environnement

Vous pouvez soit rédiger un premier paragraphe sur

Évaluez le risque de pollution aux nitrates si un apport


l’organisation générale de la structure avant d’abor-

d’engrais était réalisé sur les cultures photographiées.


der les avantages de chaque élément, soit traiter ces

avantages au fur et à mesure de votre description.

Faîtes appel à vos connaissances et à un vocabulaire

précis pour décrire les avantages de cette technique.

12 Lire un graphique

Le g ra p h i q u e
rendements apport naturel d’azote

ci-contre compare en blé d’origine atmosphérique

A Prairies en bordure de cours d’eau.


(t/ha) (kg/ha)
les rendements

en blé obtenus
 140

sur d i f f é re n t e s
120
5

parcelles voisines, 100

0
soumises aux

0
mêmes conditions

2
40
culturales (travail

1
20

du sol superfi-

0 0
B Terre agricole en train d’être semée.
ciel, sans apports luzerne pois olza blé

d’engrais) et à une

météorologie identique. L’unique différence entre ces par-

celles est la nature de la culture de l’année précédente.

Dans chaque cas, la quantité d’azote du sol provenant d’une

fixation naturelle de l’azote atmosphérique est indiquée.

Expliquez l’intérêt de pratiquer une rotation des cultures

et formulez une hypothèse quant au rôle du pois et de

la luzerne.
C Terres agricoles en bordure d’un cours d’eau.

211
Exercices
Raisonnement scientifique

13 Les effets des pesticides sur la procréation

Plusieurs études scientifiques menées sur des personnes vivant en milieu urbain ou rural

ont permis de mettre en évidence des effets des pesticides agricoles sur la santé humaine.

À partir des informations disponibles dans le tableau de résultats ci-dessous, montrez

qu’une forte exposition aux pesticides peut altérer la fonction de procréation.

Individus urbains Individus ruraux

Paramètres étudiés

(peu exposés aux pesticides) (exposés aux pesticides)

Spermatozoïdes par mL

106,4 23,9

de sperme (millions)

Nombre de spermatozoïdes

56,4 46,5

mobiles (%)

Fréquence des naissances

1 3,1

prématurées (%)

Fréquence des naissances

1 2,6

de faible poids (%)

14 Les bénéfices de l’agroforesterie

productivité

En Franche-Comté, une exploitation

des cultures

céréalière cultive blé et colza entre des

productivité totale

merisiers plantés régulièrement pour

(arbres et cultures)

atteindre une densité de 113 arbres par

érosion des sols


hectare. Le graphique ci-contre expose

différents paramètres qui ont été évalués fertilisation

azotée
sur une période de 60 années.

pertes par
Exploitez le graphique proposé pour

lixiviation

mettre en évidence les avantages

nombre d’espèces
apportés par cette technique culturale.

d’oiseaux

– 100 0 100 200

nombre d’espèces

écart par rapport


de punaises

aux valeurs initales (%)

15 L’intérêt des mycorhizes

Les plantes absorbent l’eau et les sels minéraux du sol

par leurs racines. Cependant, de nombreuses espèces

limitent l’extension de leur réseau racinaire au profit

d’une association avec certains champignons du sol

présents sous la forme de filaments mycéliens (A et

B). Ces associations sont nommées mycorhizes. Les

A Racines non mycorhizées. B Racines mycorhizées.


filaments du mycélium sont capables d’explorer un

volume de sol bien supérieur aux racines.

Hauteur (mètre)
Douglas âgés de dix ans

L’INRA a expérimenté une mycorhization de jeunes



(eemples tirés du réseau de

pins de Douglas (arbres cultivés pour la production


 plantations epérimentales N)

de bois de construction) avec un champignon sélec-


tionné (C).
3

. Expliquez, par un schéma, comment les mycorhizes


2

favorisent la croissance des arbres.


. Discutez de l’intérêt de l’inoculation des plants de


Ballandei St Brisson Ste Hélène Brouvelleures


pin de Douglas avec des mycorhizes sélectionnées.

plants mycorhizés naturellement

Remarque : on estime que seule une différence de

plants inoculés avec Laccaria S238N

croissance au moins égale à 5 % est significative.

C Évaluation de l’efficacité de la mycorhization artificielle

par un champignon sélectionné.

212
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

16 Pesticides et chaînes alimentaires

« est mangé par »

Dans les années 90, une hausse des anomalies des

goélands
pontes de goélands a été constatée : œufs moins

124 µg/kg concentration

nombreux, coquilles fragilisées.

en chlordécone

Le responsable serait une molécule insecticide lar-

gement utilisée dans de nombreux pays tropicaux

entre 1952 et 1993 : le chlordécone. C’est une molé-

cule très peu biodégradable qui persiste longtemps dorades

dans l’environnement (elle était encore présente à 4,83 µg/kg

une concentration de 0,4 µg/L dans les rivières de

Martinique en 2004).

Des anomalies similaires de ponte furent expérimen-

talement observées chez des cailles dont le corps

éperlans

contenait au moins 100 µg de chlordécone par kg.

1,04 µg/kg

En vous appuyant sur les informations apportées,

validez ou non l’hypothèse d’une responsabilité du

chlordécone sur les anomalies observées chez les

goélands.

zooplancton

0,123 µg/kg

Pyramide des biomasses et concentrations

de chlordécone d’une chaîne alimentaire

phytoplancton

d’un écosystème marin.

0,025 µg/kg

Chaque rectangle représente la biomasse

nécessaire pour produire la biomasse

du maillon suivant de la chaîne alimentaire.

17 Les intérêts du non labour

En 2007, une exploitation agricole de polyculture-élevage du

Morbihan présente les résultats d’essais comparatifs de trois

modes de culture :

– un mode de culture classique reposant sur le labour pro-

fond et l’affinage du sol avant les semis;

– un mode faisant appel aux techniques de culture simpli-

fié (TCS), c’est-à-dire un décompactage superficiel du sol

avant le semis;

– un mode de culture sans travail du sol en semis direct.

Le tableau suivant présente les résultats obtenus pour deux

types de cultures, maïs et blé.

Le semi direct nécessite un matériel adapté mais permet

En vous appuyant sur les informations fournies et sur vos de conserver un couvert végétal comme les chaumes

de la culture précédente.
connaissances, dressez le bilan de cette étude comparative.

Maïs Blé
Les valeurs sont exprimées

pour un hectare et une année


Labour TCS Semis direct Labour TCS Semis direct

Temps de travail pour le semis 2 h 1 h 45 1 h 15 1 h 0 h 25 0 h 25

Consommation de fuel 34 L 35 L 22 L 20 L 12 L 6 L

Coût du semis, intégrant les machines,

162 € 37 € 93 € 104 € 69 € 56 €

la main d’œuvre et le fuel consommé

Productivité moyenne 13,17 t/ha 14,4 t/ha 14,23 t/ha 6,58 t/ha 7,77 t/ha 7,97 t/ha

Caractéristiques des sols Labour TCS Semis direct

Matière organique présente dans le sol 89 t/ha 103 t/ha 101 t/ha

Azote total 5400 kg/ha 6300 kg/ha 6300 kg/ha

213
>
OB JECT IF

S C IE NC E S
e
la scienc
de
faire

!
l'opvt
avec
cipative
parti

ancé en 2011, l’OPVT est un observatoire participatif des vers de

L terre. Son objectif est de recueillir et de rendre accessible à tous

de nombreuses données sur la biodiversité du sol, indispensable

à sa fertilité.

Soutenu par le CNRS, en association avec le Museum national

d’histoire naturelle, l’OPVT propose à chacun de réaliser soi-même

une mesure de la biodiversité en vers de terre présents dans des

sols cultivés ou naturels.

 Une contribution majeure à la connaissance de la biodiversité des sols

Nombre d’observations

1200

Protooe otarde
1000

Protooe êe

800

Protooe eere

600

400

200

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Temps (années)

Divers protocoles sont proposés comme :

 Le test de la bêche (photographies A et B).

 Le test de la moutarde : une portion de sol est arrosée d’une solution de

moutarde diluée, faisant remonter les vers en surface (photographie C).

Des clés de détermination des différentes espèces (papiers ou

numériques) sont également fournies.

à la
ure
on maje
ributi
une cont

des sols
ersité
la biodiv
ce de
aissan
conn

Ces observations sont

réparties sur l’ensemble

du territoire métropolitain,

pour différents types

d’occupation des sols.

Mais certaines zones sont

encore peu explorées.

Alors… au travail !

214
ine
le doma
s dans
des métier

ˆ ET
TS
U ture
GO 'agric
ul
S de l
VO

S
RT
FO
TS
IN Il existe dans le domaine agricole de
PO
S
VO
très nombreux métiers en amont et en

➤ Vous aimez évoluer en


aval du producteur agricole.

extérieur au contact du

milieu rural et de la nature. Ingénieur agronome

➤ Vous vous intéressez L’ingénieur agronome est un médiateur

à la réalisation de projets incontournable entre les mondes

concrets avec de multiples scientifique et agricole. Il exerce des

partenaires. responsabilités d'expertise technique

dans de nombreux domaines (cultures, élevages, pêche, sylviculture,


➤ Vous êtes sensibles à la

aménagement du territoire, protection de l’environnement…). Il peut travailler


nécessité d’améliorer les

en entreprise, au sein d’organismes scientifiques ou professionnels, dans


pratiques agricoles tout

l’administration, ou encore pour des organisations non gouvernementales


en améliorant la vie des

(ONG) à but humanitaire. L’accès au diplôme d’ingénieur agronome nécessite


agriculteurs.

des études longues (Bac + 5), passant le plus souvent par deux années de

préparation au concours d’entrée en école d’ingénieur.

Conseiller agricole

Le conseiller agricole élabore avec l’agriculteur des projets pour amé-

liorer la productivité, les revenus, la protection de l’environnement…).

Il s’appuie sur de solides connaissances scientifiques mais aussi écono-

miques et juridiques. De nombreux BTSA (brevets de technicien supérieur

agricoles) et certains diplômes universitaires et technologiques (DUT) per-

mettent aussi l’accès à ce type d’activité, en 2 à 3 ans après le baccalauréat.

Des poursuites d’études jusqu’au niveau ingénieur sont envisageables.

mat
i i
n
n

Gérer

un agrosystème
x
jeu sérieu
Un

Sim’Agro est un jeu sérieux où vous exploitez un verger, dédié à la production

d’huile d’olive et de cerises. Vous disposerez de différents outils à gérer

comme vous le souhaitez, afin que votre exploitation soit rentable… et

durable ! Vous devrez faire face à différents aléas (incendies, maladies des cultures, insectes, inondations,

sangliers) tout en veillant à limiter l’impact environnemental de votre exploitation.

Le menu de

Le menu de gauche donne accès à droite permet

l’ensemble des actions possibles. de suivre

l’évolution

économique et

écologique de

l’exploitation.

Gérez vos relations

avec les voisins

215
216
P A R T I E 4

Corps h um a i n

et sa n té

1
Devenir homme ou femme 222

2
La maîtrise de la procréation 242

3
Microorganismes et santé 266

217
Retrouver des acquis

mat
i i
n

L’appareil reproducteur de l’homme

Appareil génital

masculin

vessie

vésicule

canal
séminale

déférent

prostate

pénis

urètre

testicule

Testicules : glandes produisant les spermatozoïdes.

Canal déférent : canal conduisant les spermatozoïdes jusqu’à la

prostate.

Vésicules séminales et prostate : glandes produisant une partie

du liquide du sperme.

Pénis (ou verge) : organe contenant l’urètre, canal permettant

l’évacuation de l’urine et l’éjaculation du sperme. Le pénis est

érectile, il est impliqué dans les rapports et le plaisir sexuels.

mat
i i
n

L’appareil reproducteur de la femme

Appareil génital

féminin

trompe

cavité

ovaire

utérus paroi

vessie

col

vagin

clitoris

vulve

Ovaires : glandes produisant les ovules.

Trompes : conduits assurant une communication entre ovaires et utérus.

Utérus : organe dans lequel peut se développer un embryon.

Vagin : conduit permettant l’écoulement des règles, la sortie du bébé

mais aussi les relations sexuelles.

Vulve : organes génitaux externes de la femme.

Clitoris : organe érectile de petite taille, interne et externe, jouant un

rôle important dans le plaisir sexuel féminin.

218
Le fonctionnement cyclique de l’appareil reproducteur

mat
i i
féminin n

n
muscle ovaire
er

Par convention, le  our Cycle menstruel

de l’utérus

er

d’un cycle correspond au  our


(paroi externe)

des règles.

muqueuse

n cycle dure en moyenne


utérine

 ours (variable de  à
(paroi interne)

 ours).

col de l’utérus
’ovulation a lieu  à  ours

avant les règles suivantes.

Jours 1 à 5 du cycle : période des règles

(ou menstruations), décollement et

élimination des débris de la muqueuse

de l’utérus, écoulement sanguin.

28 1
27 2

26 3

25 4

24 5

6
23

7
22

8
21

9
20

19 10

18 11

17 12

16 13
15 14

période

de fécondité

Jours 15 à 28 du cycle : des glandes Jours 6 à 13 du cycle : reconstitution

et des vaisseaux sanguins se forment, et épaissisement de la muqueuse de

la muqueuse utérine peut recueillir l’utérus.

un éventuel embryon.

Jour 14 du cycle (environ :


ovulation (ovaire)


poursuite du développement

de la muqueuse utérine.

219
Retrouver des acquis

La communication hormonale

L’hypophyse est une petite glande située à la base

du cerveau. Elle sécrète de nombreuses hormones,

notamment les gonadostimulines, qui agissent sur les

gonades (testicules et ovaires) et déclenchent la puberté.

Dans l’organisme, d’autres organes sécrètent des

hormones.

hypophyse

récepteur

de l’hormone

Chaque cellule a une fonction

Modifications du dans l’organisme. Certaines sont

fonctionnement

spécialisées dans la sécrétion

des cellules cibles


hormone

d’hormones. Ces hormones sont

cellules cibles

des messagers chimiques qui


de l’hormone

agissent sur des cellules cibles

circulation

sanguine
provoquant une modification de

leur fonctionnement (division


cellules sécrétrices

de l’hormone cellulaire, production de

nouvelles molécules comme

par exemple d’autres types


cellules non cibles

de l’hormone d’hormones).

L’infection bactérienne et virale

Bactéries Virus

1 Pénétration du virus

Épiderme

cellule

virus infectée

2 Virus latent ou

multiplication

Derme

du virus

vaisseau sanguin 3 Sortie de nouveaux virus

et destruction possible

de la cellule

Quand elles infectent un humain, certaines Contrairement aux bactéries, les virus ne se

bactéries rencontrent des conditions divisent pas. Un virus pénètre dans une cellule

très favorables à leur survie et à leur hôte, dont il détourne la machinerie cellulaire pour

prolifération : des ressources en eau, en s’y reproduire. De nombreux virus sortent de la

nourriture, une température de 37 °C. Or, cellule infectée par bourgeonnement, en provoquant

dans ces conditions optimales, une bactérie souvent sa mort. Une cellule peut produire des

grandit, se divise et donne naissance à deux milliers voire des millions de nouveaux virus.

bactéries toutes les 20 minutes.

220
Le système immunitaire

Le système immunitaire comprend de

nombreux organes disséminés dans tout

le corps, des cellules et des molécules

amygdales
dont le rôle est, entre autres, de lutter

contre les effets et la prolifération

d’agents microbiens après contamination.

thymus

Certains de ces organes, comme le

ganglions
thymus et la moelle rouge osseuse

lymphatiques

produisent les cellules immunitaires.

rate D’autres, comme la rate et les ganglions,

les stockent et sont des organes où

s’organisent les réponses immunitaires.

ganglions

lymphatiques

10 µm

mœlle

osseuse

A Les organes du système immunitaire

globules rouges (hématies)

phagocyte

lymphocyte

B Sang humain observé au microscope optique

Des réponses face à l’infection

micro-organismes

En cas d’infection, le système

immunitaire réagit.

CONTAINATION
Les phagocytes éliminent les micro-

m    e  s e s

organismes en les englobant puis les

hma

e
a

m
digérant : c’est la phagocytose  bactéries virus
e

antigènes
a
P

g

O

INFECTION
Si l’infection n’est pas maîtrisée, une

réponse plus spécifique se met en place cellule infectée

en quelques jours. Elle fait intervenir :

– Des lymphocytes B à l’origine de la

fabrication de molécules d’anticorps. PHAGOCYTOSE

Phagocytes
Les anticorps se fixent et neutralisent

ainsi le microbe (ou des toxines qu’il

libère).

– Des lymphocytes T capables de

reconnaître et détruire les cellules NEUTRALISATION

Lymphocytes B

DE LA BACTÉRIE
infectées si le microbe s’est introduit

dans une cellule (cas des virus par


anticorps

exemple).

DESTRUCTION

Lymphocytes T

DE LA CELLULE INFECTÉE

221
C HA P I T R E

Devenir

homme ou femme

Garçon ou fille, homme ou femme, l’identité sexuée repose sur des bases biologiques innées

mais se construit ensuite progressivement.

222
Une aptitude à procréer

Si les organes génitaux se forment

dès la vie embryonnaire et fœtale,

ils ne deviennent fonctionnels

qu’à partir de la puberté. Dès

lors, l’être humain devient apte

à la procréation. Cette faculté

s’interrompt chez la femme avec

la ménopause, elle se prolonge

plus longtemps chez l’homme mais

diminue sensiblement avec l’âge.

20 m

La fécondationest la rencontre d’un ovule

avec des spermatozoïdes.

Vivre sa sexualité

L’être humain est un être vivant

sexué. Cette identité se construit

très tôt, dès l’enfance, avec la prise

de conscience de son propre corps.

Au cours de leur vie, hommes et

femmes cherchent à établir des

relations affectives et sexuelles

avec d’autres personnes. La

sexualité est une façon d’exprimer

des émotions et des sentiments

vis-à-vis d’une autre personne mais

joue aussi un rôle dans

la construction personnelle au sein

de la société.

Il existe bien des façons de vivre

sa sexualité.

Formuler les problèmes à résoudre

À partir de ce que vous savez déjà et des documents ci-dessus,

formulez quelques questions que vous vous posez au sujet

du fonctionnement de l’appareil reproducteur humain.

Envisagez les aspects liés à la fonction de reproduction,

mais aussi des questions biologiques qui concernent la sexualité.

223
étinU

Le sexe biologique et son origine

À la naissance, la très grande majorité des bébés possèdent un appareil génital diérencié

(fille ou garçon) qui deviendra onctionnel à la puberté.

Comment ces caractéristiques sexuelles se mettent-elles en place

pendant la vie embryonnaire et fœtale ?

Des caractéristiques induites par le sexe chromosomique

e e

A 23 paire de chromosomes (caryotype) B 23 paire de chromosomes (caryotype)

et organes génitaux externes d’une fille. et organes génitaux externes d’un garçon.

e e

Le sexe chromosomique* est défini dès la écondation : possible vers la 11 semaine de grossesse (13 semaine

ainsi, la cellule-œu possède déjà sa propre identité sexuée. d’aménorrhée*).

C’est cette diérence chromosomique qui est responsable Il existe des anomalies (rares) du nombre de chromo-

du développement embryonnaire des appareils génitaux somes sexuels qui se traduisent par une perturbation

dans le sens éminin ou masculin. Dans la plupart des du bon développement des organes reproducteurs (voir

cas, la détermination du sexe par échographie* devient exercice 12 p. 238).

Des ébauches embryonnaires identiques

Jusqu’à la 7 semaine de grossesse, les organes génitaux L’organisation interne est également identique : les

externes ont le même aspect pour les deux sexes (A). gonades*, indiérenciées au départ, vont se spécialiser

Ensuite et progressivement, ces ébauches se développent en ovaires ou en testicules, ces derniers migrant lente-

diéremment pour ormer les appareils sexuels tels qu’ils ment dans les bourses* (B).

se présentent à la naissance.

gonades indiérenciées

(qui deviendront

soit des testicules,

soit des ovaires)


tubercule génital =

futur clitoris

ou futur pénis.

tubercules labio-

scrotaux = futurs

grandes lèvres

ébauches du rein,
ou futur scrotum*

(bourses) de l’appareil urinaire


ébauches des conduits

et des organes
reproducteurs

génitaux externes
(des deux sexes)

A Organes génitaux externes à la 6 semaine


B Organisation interne de l’appareil reproducteur indifférencié.

de grossesse (échographie 3D).

224
1
étinU
La détermination génétique du sexe

En 1991, des chercheurs ont ait une décou- gonade

gène SRY

verte surprenante : le transert d’un seul gène indiérenciée

centromère
venant du chromosome Y à des embryons de

souris XX a provoqué la ormation des tes-

ticules, des glandes annexes* et d’un pénis.

Ainsi, un seul gène, situé sur le chromosome Y,

absence du présence du

A Structure
sufit à induire la diérenciation sexuelle mâle. Ce
gène SRY gène SRY

du chromosome Y.
gène, appelé SRY (pour Sex-determining Region

of Y), a été identifié chez tous les mam-

mifères (A). Il s’exprime dans la gonade indiérenciée

et l’oriente vers une spécialisation testiculaire. En son

absence, la gonade indiérenciée évolue en ovaire ( B ).

Cependant, s’il est avéré que le gène SRY joue un rôle déclen-

ovaire testicule

cheur, d’autres gènes sont impliqués dans le développement des

appareils reproducteurs. B Rôle du gène SRY.

Une production d’hormone pendant la vie fœtale

Une ois diérenciés, les testicules produisent des hormones, dont la

testostérone*. Ainsi, le testicule présente un pic d’activité hormonale

pendant la vie œtale. Or, il aut savoir que les ébauches génitales, ainsi
ance
la naiss
ée à
sexu
tité
L’iden
que le cerveau en développement, possèdent des récepteurs* à la tes-

ance
de naiss
n
ratio
la décla
tostérone. Très aible pendant l’enance, la sécrétion de testostérone e,
Franc
En
nt
suiva
jours
cinq
les
e dans
reprendra à partir de la puberté. En revanche, la production d’hormones ctué
ee
t
emen
atoir
oblig
doit
ment
par les ovaires au cours de la vie œtale est très aible. uche
l’acco
u
, masc
du sexe
ion
la ment
r
orte
comp
en géné
ne pose
Si cela
inin.
Concentration sanguine ou ém
lin
très
ns de
e da
arriv
e, il
lèm
en testostérone (ng/L) prob
s de
ral pa
ec un
e av
t naiss
enan
3 qu’un
cas
rares
d’am
fient
quali
cins
méde
les
que
sexe
dont
ne
orga
un
ent
souv
(le plus
bigu
très
pénis
it d’un
s’il s’ag
dire
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2 on
ris très
clito
e d’un
rair
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ou
réduit

).
loppé
déve

té*.
xuali
erse
d’int
alors
parle
On
1
,
agne
Allem
e l’
comm
pays
ins
certa
naissance Dans
e sur
crir
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déso
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sa non
t
enan
d’un
ance
de naiss
l’acte
0 re).
neut
(sexe
elle
sexu
tion
rmina
0 1 2 3 4 5 6 7   déte

Âge du fœtus (mois)

Quantité de testostérone dans le sang en fonction du temps au cours

de la vie fœtale.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment l'identité sexuée se met

en place à la naissance :

pour réussir
Des clés

Justifiez l’expression souvent utilisée de détermination génétique

du sexe
Établissez des relations

de cause à effet.
Présentez, sous forme de schéma, l’enchaînement des événements

Pensez aux anomalies


qui aboutissent à la naissance d’un bébé fille ou garçon.

chromosomiques mais aussi

Recherchez des hypothèses susceptibles d’expliquer


aux perturbations possibles

des phénotypes rares mais parfois constatés.


du fonctionnement hormonal.

Lexique ➥ p.296
225
étinU

L’acquisition des caractères

sexuels de l’adulte

Pendant la période de la puberté, d’importantes transormations morphologiques,

physiologiques et psychologiques se réalisent.

En quoi consistent ces transformations et quel est leur déterminisme ?

Comment se construit l'identité sexuée propre à chaque individu ?

Des transformations sous influence hormonale

Chez les filles, sous l’inluence de l’hypophyse * (voir p. 220), De la même açon, chez le garçon, les testicules deviennent

les ovaires entrent en onctionnement et produisent des onctionnels. Ils produisent de la testostérone qui agit sur

hormones, notamment des œstrogènes*. Beaucoup d’or- de nombreux organes cibles (C et D).

ganes possèdent des récepteurs aux œstrogènes (A et B).

apparition

de la barbe

mue

développement
de la voix

œstrogènes
de la musculature

développement

des seins

anement

de la taille

développement

de la pilosité

testostérone
élargissement ovaire

du bassin

apparition

de la pilosité

testicule

A Transformations physiques chez la fille lors de la puberté. C Transformations physiques chez le garçon lors de la puberté.

Œstrogènes Testostérone

(unité arbitraire) (unité arbitraire)

fonctionnement

utérin

pic de

pic de

croissance

croissance

premiers poils

premiers poils

pubiens

pubiens

début du début du

développement déeloppement

des seins du pénis

Âe (années) Âge (années)

6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

B Évolution de la production d’œstrogènes par les ovaires, D Évolution de la production de testostérone par les

de l’enfance à l’âge adulte. Les flèches verticales indiquent testicules, de l’enfance à l’âge adulte. Les flèches verticales

l’âge moyen d’apparition des caractères, mais celui-ci est indiquent l’âge moyen d’apparition des caractères, mais celui-ci

variable d’une personne à une autre. est variable d’une personne à une autre.

226
2
étinU
L’aptitude à la procréation

Observations au microscope optique:

La puberté est marquée par l’ac-

pas de spermatozoïdes

quisition de la maturité sexuelle:

les organes reproducteurs pro-

duisent désormais des gamètes*

(voir les unités 3 et 4).

Chez les adolescentes, les cycles

sexuels ont débuté, marqués par

la production périodique d’un

stock de pré-ovules

250 m 10 m ovule.
au repos

Chez les adolescents, les


A Ovaire à la naissance. C Testicule avant la puberté.

spermatozoïdes abriqués en

permanence par les testicules,

ainsi que les séc réti ons des

futur ovule inclus

gl andes a n n e xe s ( p ro s t a t e *,
dans un follicule

spermatozoïdes

en croissance vésicules séminales*), conduisent

à la production du sperme.

30 m
1 mm

B Ovaire après la puberté. D Testicule après la puberté.

La construction d’une identité sexuée

Pendant l’enance et jusqu’à l’âge adulte, chacun prend progressive-

ment conscience de son identité sexuée*. Au moment de la puberté,

les bouleversements hormonaux et leurs conséquences rendent

cette période particulièrement importante, et parois dificile à vivre.

D’autres acteurs entrent en jeu dans la construction et l’expression

de l’identité de chacun: éducation, perception des rôles attribués aux

hommes et aux emmes dans la société, expression plus ou moins

afirmée de la virilité et de la éminité, apparences vestimentaires…

Cela traduit une «sexualisation du cerveau». Dans certains cas, la per-

ception qu’une personne a de son identité sexuée se révèle opposée à

la réalité biologique, éminine ou masculine ; c’est ce qu’on appelle la

transidentité*. Ceci peut aller jusqu’à la volonté de changer de pré-

nom et de recourir à la médecine pour transormer son corps.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre et expliquer l'évolution pour réussir


Des clés

de l'identité sexuée au cours de la vie :

Tenez compte des connaissances acquises

au collège et des informations issues des


Expliquez l’origine et les conséquences des

documents.

transformations biologiques au moment de la puberté.

Distinguez ce qui dépend de données

Recherchez des exemples qui illustrent la complexité


biologiques de ce qui relève des

et la diversité de la construction de l’identité sexuée.


représentations sociales ou d’autres facteurs

(psychologiques par exemple).

Lexique ➥ p.296
227
étinU

Une production continue de

spermatozoïdes et de testostérone

À partir de la puberté, les testicules produisent en permanence des spermatozoïdes.

Ils sécrètent également de la testostérone, hormone sexuelle particulièrement active

chez l’homme.

Comment les testicules fabriquent-ils les spermatozoïdes

et produisent-ils la testostérone ?

La fabrication des spermatozoïdes par les testicules

Un testicule contient de multiples petits tubes, très longs et très fins


Activité pratique

(150 à 200 µm de diamètre, pour une longueur totale de 250 m).

Observer, au microscope optique, des coupes

Ce sont ces tubes séminifères* qui produisent les spermatozoïdes,

transversales de testicule d’un mammifère.

de la périphérie vers le centre du tube. Ces spermatozoïdes sont

Parcourir la lame pour identifier diérents

ensuite conduits vers l’épididyme* où ils sont stockés.

stades de production de spermatozoïdes.

La abrication d’un spermatozoïde prend environ 74 jours, mais

du ait de la quantité de cellules en activité, la production de nou-

veaux spermatozoïdes par les testicules est permanente à partir

de la puberté.

B Flagelles des

spermatozoïdes

nouvellement

20 m
formés, situés

au centre du tube.

centre du tube

séminifère

50 m

spermatozoïde

A Structure d’un testicule (microscope électronique à balayage).

diérenciation

cellulaire

multiplication

et maturation

cellulaire

cellules souches

non diérenciées

20 m paroi du tube

séminifère

C Observation, au microscope optique, d’une coupe transversale C


D

de testicule.

228
3
étinU
Les cellules sécrétrices de testostérone

La testostérone est produite dans les

testicules par des cellules spécialisées du

tissu situé entre les tubes séminifères. Ces

cellules sont appelées cellules interstitielles*

3
(ou cellules de Leydig).

Activité pratique

Observer, au microscope optique,

des coupes transversales de testicule. 2

Repérer le tissu interstitiel.

Observation, au microscope optique,

d’une coupe transversale de testicule.

1: tube séminifère

2: tissu interstitiel 25 m

3: vaisseau sanguin

cul
é e
l
o

3
D
La production de testostérone et ses effets sur l’organisme

Testostérone

Outre sa onction dans le développement des caractères

sexuels secondaires, la testostérone joue de nombreux rôles

tout au long de la vie: pour l’essentiel, elle avorise le déve-

loppement musculaire plutôt que celui des tissus graisseux,

elle stimule la production des spermatozoïdes et le désir

sexuel (libido*).

Concentration sanguine A Modèle moléculaire de la testostérone.

en testostérone (ng/dL)

600
Concentration sanguine

en testostérone (ng/dL)

500

400

300

600

200

100

0 0

0 10 20 30 40 50 60 70
0 5 10 15 20

Âge (années)
Jours

B Variation de la sécrétion de testostérone au cours de la vie C Variation de la sécrétion de testostérone sur une courte

(variable d’un sujet à l’autre). période (20 jours).


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés
Pour comprendre la double fonction

des testicules :

Pour présenter vos observations, vous pouvez

utilisez des photographies, des dessins

Faites des observations microscopiques de coupes

et des schémas.

transversales de testicules puis présentez-les.

Utilisez les informations des documents ci-dessus

Caractérisez le fonctionnement des testicules par pour légender et titrer vos observations.

comparaison avec ce que vous savez de celui des


Complétez votre travail après avoir étudié

ovaires. le fonctionnement ovarien (unité 4).

Lexique ➥ p.296
229
étinU

Le fonctionnement cyclique

des ovaires

De la puberté à la ménopause, les ovaires produisent des ovules de açon cyclique.

Ils sécrètent également des hormones sexuelles: œstrogènes et progestérone.

Quelles sont les caractéristiques essentielles du fonctionnement ovarien ?

Une production cyclique d’ovules

À partir de la puberté, l’entrée en onction des ovaires se traduit


Activité pratique

par la production d’un ovule (exceptionnellement plus) par cycle

Observer, au microscope optique, des coupes


de 28 jours en moyenne.

transversales d’ovaire d’un mammifère.


Périodiquement, plusieurs ollicules*, contenant chacun un ovule

Identifier des structures ovariennes à dié-


en maturation, entament une croissance. Cette évolution carac-

rents stades de leur évolution.


téristique se poursuit jusqu’à l’épuisement du stock de ollicules,

vers 45 à 55 ans en moyenne: c’est la ménopause*

cavité

cellules

folliculaires

futur ovule
3 mm

3 mm

A Follicule en croissance.

J 
B Follicule mûr (diamètre: 15 mm).

En général, un seul follicule, dans


J 

un seul des deux ovaires, arrive

à maturité.

D Corps jaune.

Après l’ovulation, le

follicule se transforme

en corps jaune*. D’abord

volumineux, celui-ci

régresse en fin de cycle. J 

ovule

paroi de l’ovaire

3 mm

3 mm

C Un moment important du cycle de l’ovaire: l’ovulation.

230
4
étinU
La production des hormones ovariennes

Pendant la première phase du cycle, appelée phase olli- Ces hormones agissent sur de nombreux organes. Elles sont

culaire*, les cellules des ollicules produisent des œstro- responsables du développement des caractères sexuels

gènes. Après l’ovulation, pendant la phase lutéale*, les secondaires, elles développent la muqueuse utérine, et

cellules du corps jaune produisent deux types d’hormones: elles ont, comme chez l’homme, une action sur le cerveau,

œstrogènes et progestérone. inluant notamment sur le désir sexuel.

cul
é e
l
o
3
M

Structures ovariennes productrices d’hormones (microscope électronique à balayage):


D

Œstrogène cellules cellules

folliculaires lutéales

0,25 mm 5 mm

A Modèle moléculaire

de l’œstrogène. B Jeune follicule. C Corps jaune.

mat
i i
n

n
Les variations des taux hormonaux régulent le cycle utérin

Taux hormonaux

et cycle menstruel
corps jaune
SENNEIRAVO

follicules
progestérone

œstrogènes
œstrogènes
S E N O MR O H

phase folliculaire phase lutéale

règles
SURÉTU

muqueuse utérine

Jours du cycle menstruel


0 5 10 15 20 25

Taux d’hormones ovariennes au cours d’un cycle (unités arbitraires) et leur effet sur la muqueuse utérine*
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre la double fonction des ovaires : réussir


clés pour
Des

Vous pouvez présenter vos

Faites des observations microscopiques de coupes


observations en reconstituant

transversales d’ovaires puis présentez-les.


les étapes d’un cycle de l’ovaire.

Expliquez ce qui détermine l’évolution de la muqueuse utérine Expliquez d’abord la cause

des variations des taux


au cours d’un cycle. Précisez ce qui provoque les règles.

d’hormones ovariennes,

Complétez la comparaison faite dans l’unité précédente entre


puis envisagez les effets

le fonctionnement des gonades chez l’homme et la femme. de ces variations.

Lexique ➥ p.296
231
étinU

Vivre sa sexualité

Chez l’homme et la emme, la sexualité peut être dissociée de la onction de reproduction.

Si l’ensemble de l’organisme est impliqué dans la vie sexuelle, la sensation de plaisir met

en jeu des structures cérébrales précises et bien identifiées.

Quelles sont les bases biologiques de la sexualité et quelles autres

composantes, psychologiques et sociales, y participent ?

La découverte fortuite d’une zone cérébrale impliquée dans le plaisir

En 1952, Olds et Milner explorent chez des rats une zone particu- fil électrique

suspendu par
lière du cerveau à l’aide d’une électrode* stimulatrice. La plupart des

une attache

rats se comportaient de manière à éviter les zones de la cage qui


élastique

délivraient des stimulations. Curieusement, l’un d’entre eux reve-

nait systématiquement à l’endroit de la cage où il recevait les chocs

électriques. Les chercheurs s’aperçurent que l’électrode avait été

implantée par erreur dans une autre zone cérébrale, ce qui provo-

levier

quait visiblement une réaction inattendue de «plaisir».

Ils implantèrent alors à plusieurs rats une électrode dans cette zone

du cerveau et placèrent les rats dans des cages où ils pouvaient

s’auto-stimuler en appuyant eux-mêmes sur un levier qui commandait

la distribution des chocs. Les rats se précipitaient alors sur le levier

pour s’auto-stimuler (jusqu’à 100 ois par minute !).

stimulateur
Olds et Milner en conclurent qu’ils avaient localisé le centre du plaisir.

Le circuit de la récompense et son exploration

Dans le cerveau, un réseau de structures interconnec-

Activité pratique
tées a été identifié comme générant des sensations

de plaisir. La sensation de plaisir éprouvée lorsque ce


Le logiciel EduAnat2 permet d’explorer des images du onc-

système est activé incite naturellement la personne


tionnement cérébral (IRM* onctionnelle) : on peut ainsi

à rechercher et reproduire la situation qui en est à


visualiser les zones du cerveau qui sont les plus actives

la cause. C’est la raison pour laquelle ce circuit est


dans certaines situations (A).

qualifié de «système de récompense*» (B).


Utiliser cette méthode pour savoir si, comme Milner le pen-

À noter que ce système est également activé dans


sait, une seule zone cérébrale est responsable de la sen-

d’autres situations provoquant du plaisir, pour des


sation éprouvée à la vue d’images provoquant un plaisir

onctions autres que celles liées à la sexualité.


sexuel plutôt qu’une image neutre.

septum
cortex

préfrontal

noyau

accumbens
amygdale

aire tegmentale ventrale

B Zone cérébrales stimulées dans le système

A Identification d’une zone plus active (IRMf, plan sagittal *). de récompense.

232
la
u t
i
m

o
i
S

5
étinU
L’implication des organes génitaux

Vue 3D

d’un clitoris

Si le plaisir sexuel est une perception cérébrale,

il résulte de sensations reçues par diérentes régions du corps,

notamment les organes génitaux.

Chez la emme comme chez l’homme, la région pelvienne* est

innervée par le ner pudendal, dont les multiples terminaisons

entrent dans la constitution des organes génitaux, notamment

corps

le clitoris et le pénis. Il joue un rôle sensiti, transmettant aux

caverneux

centres nerveux les messages résultant de stimulations mais

du pénis

aussi un rôle moteur, contrôlant l’alux de sang responsable

de l’érection* du clitoris comme du pénis.

corps

spongieux

prépuce et gland

du clitoris

nerf

pilier du clitoris
pudendal

(corps caverneux)

ouverture du vagin

prépuce bulbe vestibulaire

(corps spongieux)

gland du pénis

A Schéma de l’appareil reproducteur masculin. B Schéma de l’appareil reproducteur féminin.

Une sexualité différente de celles des autres mammifères

Chez l’homme et la emme, le comportement sexuel est en grande par-

tie dissocié de la onction de reproduction. Il joue un rôle important

dans les relations entre individus.

Contrairement à la plupart des mammifères *, le comportement sexuel

humain n’est pas seulement lié au déterminisme hormonal ou à l’ac-

tivation du système de récompense. S’il est souvent orienté vers la

recherche d’un plaisir physique (stimulation de zones érogènes*), le

comportement sexuel recouvre aussi d’autres composantes : le désir

sexuel, la séduction, la construction d’une vie aective avec une autre

personne sont autant d’éléments qui caractérisent le comportement

sexuel humain. Le choix d’un partenaire, le choix d’avoir des rapports

sexuels, appartiennent à chacun. L’orientation sexuelle* est diverse :

l’hétérosexualité (relations entre personnes de sexes opposés), l’ho-

mosexualité (relations entre personnes du même sexe), ou encore la

bisexualité, sont des comportements tous aussi légitimes et n’appellent

aucun jugementde valeur.


selbaegasivne sétivitcA

Pour expliquer le rôle du système nerveux

dans la réalisation de la sexualité :

pour réussir
Des clés

Faites une étude critique de l’étude d’Olds et Milner.

Comparez la démarche de Milner et sa

Par comparaison avec l’espèce humaine, recherchez


conclusion avec ce que l’on sait aujourd’hui.

des informations sur les comportements sexuels et


Pensez aux primates, mais aussi à d’autres

le rôle de la sexualité chez d’autres mammifères.


mammifères plus éloignés de l’espèce

humaine d’un point de vue évolutif.

Lexique ➥ p.296
233
ca
d
s
o

t
n
Bila Bilan

Devenir homme ou femme

ces
at

san
m i
i

des
nais n

con

n
s
Schémas-bilans

L’établissement d’une identité sexuée


1

Au début du développement embryonnaire, les organes génitaux sont identiques


fécondation

dans les deux sexes. Leur différenciation en organes masculins ou féminins (sexe

biologique) dépend des chromosomes sexuels reçus au moment de la féconda- gène

SRY
tion. Chez les embryons porteurs de X et Y, les gonades indifférenciées deviennent

des testicules. Chez les embryons porteurs de deux chromosomes X, les gonades

naissance

deviennent des ovaires. Le gène SRY, situé sur le chromosome Y, est déterminant:

en sa présence, les gonades deviennent des testicules. En son absence, d’autres ovaires testicules

appareil appareil
gènes s’expriment et les gonades deviennent des ovaires. Les testicules embryon-

reproducteur reproducteur

naires sécrètent l’hormone sexuelle masculine, la testostérone, qui oriente le

féminin masculin

développement des ébauches génitales en organes sexuels masculins (pénis,

bourses…). En l’absence de testostérone, les ébauches génitales se féminisent

puberté

(clitoris, vagin, lèvres…).

œstrogènes testostérone
De la naissance à la puberté, les organes génitaux ne sont pas fonctionnels, aussi

bien chez le garçon que chez la fille. Cette période est cependant importante sur

le plan de la construction d’une identité sexuée : l’enfant prend conscience de

son corps et de son sexe, et il est sensible au contexte éducatif, socio-culturel et

sexe biologique

psychologique dans lequel il évolue.

Au moment de la puberté, les gonades deviennent fonctionnelles et produisent

autres
d’importantes quantités d’hormones sexuelles. Celles-ci agissent sur de nombreux

composantes

organes, y compris le cerveau, et sont responsables du développement des carac-

tères sexuels secondaires

Il existe cependant différentes situations qui ne correspondent pas à ce dévelop-

identité sexuée
pement courant. Des anomalies génétiques ou hormonales peuvent entraîner

des phénotypes que l’on appelle intersexués. Il arrive aussi que des personnes ne

se ressentent pas comme appartenant à leur sexe biologique : on parle alors de

transidentité

Á retenir L’identité sexuée se construit sur une longue période : elle est fon-

dée sur le sexe chromosomique et génétique, responsable des caractères ana-

tomiques et physiologiques de la personne. Cette construction est complexe et

L’établissement d’une identité


intègre de multiples facteurs biologiques, sociaux et psychologiques.

sexuée.

La double fonction des testicules


2

À partir de la puberté, les testicules exercent une double fonction : ils

testostérone

fabriquent les spermatozoïdes et produisent de la testostérone. Un testi-

cule comporte de nombreux tubes minuscules pelotonnés, appelés tubes

séminifères : la paroi de ces tubes produit en continu des cellules qui se

différencient en spermatozoïdes. Les cellules du tissu interstitiel (situé

entre les tubes séminifères) sécrètent, quant à elles, la testostérone. Cette vaisseau

sanguin
sécrétion est relativement constante, il n’y pas de variations cycliques.

Cette hormone est indispensable à la production des spermatozoïdes.

cellule

du tissu

Á retenir À partir de la puberté, les tubes séminifères des testi-

interstitiel

cules produisent des spermatozoïdes en continu. Le tissu interstitiel

spermatozoïdes

testiculaire est responsable de la sécrétion d’une hormone sexuelle,

tube séminifère
la testostérone.

Coupe transversale d’un testicule.

234
Le fonctionnement de l’appareil génital féminin
3

Le fonctionnement de l’appareil reproducteur féminin est cyclique : à chaque

follicule

cycle (28 jours en moyenne), l’un des follicules d’un ovaire évolue jusqu’à sa

maturité, ce qui se traduit par l’ovulation, c’est-à-dire l’expulsion de l’ovo-

cyte (futur ovule) qu’il renferme. Ce moment se situe vers le milieu du cycle
corps jaune

(14 jour environ).

L’ovaire a également un rôle hormonal : pendant la première moitié du cycle,

appelée phase folliculaire, les cellules des follicules sécrètent des œstro-

gènes. Après l’ovulation, le follicule mûr se transforme en un corps jaune,

qui produit quant à lui deux types d’hormones, œstrogènes et progesté-

rone. À la fin de cette deuxième moitié du cycle, appelée phase lutéale, le

corps jaune régresse, ce qui se traduit par une diminution du taux d’hor-

mones ovariennes.
ovulation

Les hormones ovariennes ont de nombreux organes cibles. Elles gouvernent


phase phase

folliculaire lutéale
en particulier le cycle de l’utérus : les variations des sécrétions d’œstrogènes

puis d’œstrogènes et de progestérone se traduisent par un développement

de la muqueuse utérine, susceptible de recueillir un éventuel embryon. En

progestérone
fin de cycle, la chute des taux d’hormones ovariennes provoque les règles

(ou menstruations).

œstrogènes

œstrogènes

Á retenir Dans les ovaires, un follicule produit et libère en général un

ovule par cycle. Du point de vue hormonal, les follicules produisent des

œstrogènes pendant la première partie du cycle sexuel, tandis que le

0 7 14 21 28

corps jaune produit œstrogènes et progestérone pendant la deuxième

Le cycle de l’ovaire et la production

partie.

d’hormones ovariennes.

Vivre sa sexualité
4

Dans l’espèce humaine, comme chez d’autres primates, l’activité sexuelle

volonté de reproduire

est en grande partie dissociée de la fonction de reproduction.


la situation à l’origine

de la sensation

Sur le plan biologique, les comportements sexuels sont dépendants des de plaisir

hormones sexuelles mais dans l’espèce humaine, le fonctionnement céré-


perceptions

sensorielles

bral, dans toute sa complexité, joue un grand rôle. Le plaisir, qu’il soit sexuel

ou non, repose sur ce qu’on appelle le système de récompense : l’activa-


sensation

de plaisir

tion des zones cérébrales qui constituent ce système engendre une sensa-

tion de plaisir qui conduit à rechercher les situations qui en sont à l’origine.

L’ensemble du corps humain et de ses récepteurs sensoriels, notamment les

organes sexuels (pénis chez l’homme, clitoris chez la femme) transmettent

au cerveau des messages nerveux qui contribuent au plaisir sexuel.

Les relations sexuelles (hétérosexuelles, homosexuelles ou bisexuelles) sont

une des facettes des relations que l’on peut établir avec d’autres personnes
L’activation du système de récompense.

au cours de la vie. La sexualité ne se limite pas à sa composante biologique,

mais recouvre aussi les aspects affectifs et psychologiques. Elle constitue une

activité sociale jouant un rôle important dans les relations entre individus.

Á retenir La vie sexuelle comporte une composante biologique, mais pas seulement.

Le cerveau est impliqué dans la réalisation de la sexualité : le plaisir repose notamment

sur des mécanismes biologiques, en particulier l’activation dans le cerveau du système

de récompense.

Mots-clés

Cellules interstitielles Corps jaune Follicule Gène SRY Œstrogène Progestérone Système de récompense

Testostérone Tube séminifère.

235
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

4 Apprendre en s’interrogeant
1 Retour vers les problématiques

. Cachez l’une des colonnes du tableau suivant et retrou-


Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le cha-

vez ce que contient l’autre.


pitre » (p. ). À l’aide de ce que vous savez à présent,

. Vérifiez vos réponses, et reprenez si besoin les notions


répondez aux problématiques que vous avez formulées.

concernées.

2 QCM
Questions Réponses

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne

Comment les organes Sous l’effet de la


réponse.

génitaux masculins se testostérone pendant la vie

. En général, les gonades indifférenciées de l’embryon

différencient-ils ? embryonnaire.

deviennent des testicules:

a. de façon spontanée;
C’est une structure

b. en présence du gène SRY sur le chromosome X; ovarienne contenant le

Qu’est-ce qu’un follicule ?

futur ovule et produisant


c. en présence du gène SRY sur le chromosome Y;

une hormone : l’œstrogène.


d. en présence du gène SRY sur les chromosomes X

et Y.

Comment appelle-t-on

. Le tube séminifère est une structure:


le moment du cycle de

L’ovulation.
a. testiculaire, produisant la testostérone;
l’ovaire où le futur ovule

b. testiculaire, produisant les spermatozoïdes;


est libéré par le follicule ?

c. testiculaire, produisant les spermatozoïdes et la

Comment la structure
testostérone;

testiculaire permettant

d. cérébrale, activée lors de la sensation de plaisir.

la production des Le tube séminifère.

. Le follicule mûr est une structurequi produit :

spermatozoïdes s’appelle-

a. de la testostérone;

t-elle ?

b. de la progestérone;

c. des œstrogènes; Par la rupture du follicule

Comment l’ovule est-il arrivé à maturité dans


d. de la progestérone et des œstrogènes.

libéré ? lequel il était inclus, vers le

4. Le corps jaune est une structure qui produit:


e

14 jour du cycle ovarien.

a. de la testostérone;

b. de la progestérone;
À engendrer une sensation

À quoi le système de

c. des œstrogènes; cérébrale de plaisir,

récompense sert-il ?

d. de la progestérone et des œstrogènes. d’origine sexuelle ou non.

5. Le système de récompense:

a. est uniquement basé sur une communication 5 Vrai ou faux?

hormonale entre organes;


Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui

b. est activé exclusivement lors des relations


sont inexactes.

sexuelles;
a. À la ménopause chez la femme correspond une

c. est activé par des messages nerveux provenant


andropause chez l’homme, causée par une modification

des organes sexuels;


de la production des hormones sexuelles.

d. génère une sensation désagréable.


b. Comme chez les autres mammifères, le comportement

sexuel humain est inné, et dirigé par des pics de

3 Annoter un schéma
production d’hormones sexuelles à certaines périodes

Écrivez les légendes et proposez un titre pour le schéma


de l’année.

ci-dessous.
c. Les organes sexuels ont pour unique rôle de permettre

la procréation.

d. Le cycle utérin a toujours la même durée que le cycle

ovarien.

e. L’identité sexuée d’une personne est déterminée dès

la fécondation.

6 Expliquer pourquoi:

a a. La puberté est une période particulièrement importante

c
dans la vie de chaque individu.

b. Il arrive que certaines personnes souhaitent changer

de sexe.

c. On dit que le sexe biologique est génétiquement

déterminé mais pas l’identité sexuée.


d

d. Le plaisir sexuel est dépendant du fonctionnement

e
cérébral.

236
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

9 Proposer une hypothèse


7 Extraire une information d’un document

Le cycle menstruel féminin dure en moyenne 28 jours, tout


et utiliser ses connaissances

comme le cycle ovarien. S’il n’y a pas de fécondation, les

Le syndrome de Klinefelter est une cause de stérilité d’ori-

règles surviennent 14 jours après l’ovulation. Mais s’il y

gine génétique. Dans 80 % des cas, les personnes atteintes

a fécondation et qu’une grossesse débute, les règles ne

présentent le caryotype ci-dessous.

se produisent pas.

D’après ce document, indiquez l’origine du syndrome de

D’après vos connaissances sur le cycle ovarien, et si besoin

Klinefelter et, à l’aide de vos connaissances, précisez le

à l’aide du document  p. , proposez une hypothèse

sexe des personnes qui en sont atteintes.

sur la modification du fonctionnement ovarien qui expli-

querait cette absence des règles.

10 Construire un schéma

. Reproduisez le schéma suivant et complétez-le à l’aide

du vocabulaire proposé, de façon à représenter la mise

en place du sexe biologique d’un individu de sexe mas-

culin, depuis la fécondation jusqu’à la fin de la puberté.

Vocabulaire utilisable: indifférencié(es), différencié(es),

fonctionnels, non fonctionnels, présents, absents, ovaires

ou testicules, gène SRY.

caractères

organes

gonades sexuels

génitaux

secondaires

8 Extraire des informations à partir d’une

observation et raisonner

À partir de la 20 semaine de grossesse, les testicules du

fœtus commencent une migration qui les amène dans le

naissance

scrotum*. Une anomalie de cette migration laisse parfois

ceux-ci dans l’abdomen, et l’on parle alors de cryptorchi-

die («testicules cachés»).

La photographie ci-dessous présente la structure d’un

testicule cryptorchide d’un homme pubère (coupe trans-

puberté
versale).

Cette anomalie touche 1 garçon sur 25 à la naissance, mais

si l’on pratique une intervention chirurgicale simple avant

l’âge de 2 ans, permettant de repositionner les testicules

dans la bourse, la structure du testicule à la puberté est

parfaitement normale.

. Indiquez ensuite les facteurs responsables des trans-


À l’aide de la photographie ci-dessous et du document

formations.
 p. 8, justifiez l’intérêt de l’intervention chirurgicale

. Faites de même pour un individu de sexe féminin.


pratiquée dans ce cas.

Aides à la résolution

Vous pouvez vous aider des informations des

unités 1 et 2 (p. 224 à 227).

11 S’exprimer à l’oral ou à l’écrit

En vous appuyant sur le document  p. , expliquez

comment, au cours d’un cycle menstruel, l’évolution des

structures ovariennes provoque les modifications au

niveau de l’utérus.

Vous pouvez faire cet exercice à l’écrit (rédigez alors un

texte structuré) ou à l’oral (vous pouvez vous enregistrer,

50 m

vous écouter, vous corriger).

237
Exercices
Raisonnement scientifique

12 Le déterminisme chromosomique du sexe biologique

En cours de SVT, deux élèves s’intéressent à l’origine géné- Leur professeur leur donne alors des données complé-

tique du sexe, d’après leurs connaissances sur les caryotypes. mentaires: un tableau avec différents caryotypes, normaux

ou présentant des anomalies, et leur phénotype sexuel cor-


Chloé affirme: «C’est la présence ou l’absence du chromo-

respondant.
some Y qui détermine si l’on est garçon ou fille.»

Liam répond : «Mais non, c’est le nombre de chromosomesX

qui est déterminant !»

Exploitez les données du tableau pour valider ou infirmer les propositions des deux élèves.

Caryotype Apparence sexuelle Gonades Fréquence dans la population et observations cliniques

46, XX féminine ovaires fonctionnels -

46, XY masculine testicules fonctionnels -

47, XXX féminine ovaires fonctionnels 1 femme sur 500 / fertilité

régression des ovaires 1 femme sur 2700 / syndrome de Turner:

45, X féminine

après leur différenciation abscence de puberté, petite taille, stérilité

petits testicules sans

47, XXY masculine 1 homme sur 700 / syndrome de Klinefelter: stérilité

spermatogonies

47, XYY masculine testicules fonctionnels 1 homme sur 500 / fertilité

13 Plaisir et circuit de la récompense

De nombreuses études permettent de mieux comprendre les processus mis en œuvre dans le circuit de la récompense

associé au plaisir ressenti dans diverses situations, chez l’espèce humaine (pour les deux sexes) mais aussi chez d’autres

espèces animales.

À partir de ces documents, argumentez l’idée que le système de la récompense est un système complexe, et identifiez-en

quelques caractéristiques.

DOC 1 Une étude comparative DOC 2 Des résultats expérimentaux

Il est possible d’explorer le fonctionnement cérébral par L’anticipation possible d’un gain d’argent active la zone du

la technique d’IRMf (voir p. 232) et d’y repérer les zones noyau accumbens, tandis que lors de la réception d’un gain,

cérébrales activées dans différentes conditions. c’est le cortex préfrontal qui est actif.

Le document ci-dessous traduit une expérience dans


Chez le singe, la simple vue d’un morceau de pomme active

laquelle le sujet reçoit des récompenses monétaires


les neurones de l’aire tegmentale ventrale.

(somme d’argent) ou érotiques (image érotique). On a


Chez le chat, l’ouverture de la porte de l’animalerie qui annonce

représenté en rouge les zones préférentiellement activées


l’arrivée de la nourriture suffit rapidement à provoquer l’acti-

par les récompenses érotiques, en bleu celles préféren-


vation du système de récompense.

tiellement activées par les récompenses monétaires et en

Une expérience réalisée chez un singe montre que les zones

vert celles communes aux deux types de récompenses.

cérébrales du sys-

tème de ré co m -

cortex septum

pense sont dans un


préfrontal

premier temps acti-

vées lors de la récep-

tion d’une récom-

pense. En répétant

plusieurs fois l’ex-

périence, on constate

que ce t t e activité

cérébrale est pro-


noyau

gressivement asso- accumbens

amygdale
ciée à la recherche de

aire tegmentale ventrale


la récompense plus

IRMf du cerveau (plan sagittal) réalisée

qu’à sa réception.
Le circuit de la récompense.
dans diverses situations (logiciel EduAnat2).

238
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

14 Comprendre un cas particulier : des « hommes XX »

Si l’on sait caractériser un caryotype masculin grâce à la présence des chromosomes sexuels X et Y, on connait pourtant

des hommes possédant deux chromosomes X. Ce cas particulier, identifié par De la Chapelle en 1964, est rare (une nais-

sance sur 20000). Il est le plus souvent détecté après la puberté.

En exploitant les documents et à l’aide de vos connaissances, expliquez l’origine de ce cas particulier.

DOC 1 L’origine du sexe chromosomique

Le sexe chromosomique est

mère

déterminé lors de la féconda-

tion : en effet, chaque ovule

apporte un chromosome X, tan-

X X X

dis qu’un spermatozoïde apporte

soit un chromosome X, soit un


gamètes

chromosome Y. père

ou

X Y
X Y

DOC 2 L’existence d’anomalies chromosomiques

L o rs de la formation des

gamètes, il peut parfois se pro-

duire des anomalies. Il arrive par

exemple qu’un ovule ou un sper-

matozoïde apporte un chromo-

some en trop (entraînant alors

une trisomie*). Il est également

possible qu’un ou plusieurs

gènes soient accidentellement

échangés entre des chromo-

chromosome

somes : c’est ce qu’on appelle

une translocation.
échange d’un fragment

chromosome translocation

de chromosome

entre A et B

DOC 3 Expérience d’hybridation in situ en fluorescence (FISH)

Cette technique permet de rendre

fluorescent, grâce à des sondes

Aides à la résolution

moléculaires*, un ou plusieurs

Recherchez, dans les documents, ce qui


gènes afin de visualiser leur loca-

montre que l’un des chromosomes reçu


lisation sur le chromosome. Elle

B par la personne atteinte du syndrome


a été appliquée ici sur les chro-

de De la Chapelle possède une anoma-


mosomes d’un homme atteint du

A
lie.
syndrome de De la Chapelle. Les

À l’aide de vos connaissances, expli-


chromosomes apparaissent en

quez comment cette anomalie peut


rouge, les zones repérées par

être responsable du phénotype mas-


la technique FISH apparaissent

culin de cette personne. Reportez-vous


en vert.

si besoin au document 3 p. 225.

A: sonde fluorescente verte spé-

Enfin, recherchez l’explication de l’ori-

cifique du centromère* du chro-

gine de cette anomalie en montrant

mosome X.

qu’elle s’est produite chez l’un des deux

A
B: sonde fluorescente verte spé-
parents.

cifique du gène SRY.

239
Exercices
Construire sa démarche

15 Comprendre un cas particulier:

le syndrome d’insensibilité complète aux androgènes (SICA)

Il existe une grande diversité de situations qui ne correspondent pas au développement sexuel le plus courant.

Ces cas rares permettent de mieux comprendre comment se met en place le phénotype sexuel. Il en est ainsi du

syndrome* d’insensibilité complète aux androgènes (SICA).

À partir de l’étude de ces documents, expliquez l’origine et les mécanismes du SICA, syndrome très rare qui

touche, selon les estimations, entre  à 9 personnes sur million de naissances.

Quelques caractères sexuels des personnes atteintes du SICA


1

Naissance: sexe féminin déterminé sans ambigüité.

Puberté:

– Morphologie féminine.

– Pilosité pubienne et axillaire au stade I

de l’échelle de Tanner.

– Poitrine: stade II à III de l’échelle de Tanner.

– Absence de règles.

– Stérilité.

– Gonades internes repérées dans l’abdomen

par échographie, formant parfois une

protubérance au niveau de l’aine (hernie

inguinale).

– Présence d’un vagin, mais pas d’utérus.

– Taux de testostérone élevé.

A Hanne Gaby Odiele, mannequin belge atteinte de ce

syndrome, s’est engagée dans la lutte pour la défense

des droits des personnes intersexuées en 2017.

II

III

IV

50 m

B Échelle de Tanner.

C Coupe transversale d’une gonade chez une personne


Cette échelle comporte 5 stades d’évolution constatés

atteinte de SICA (microscope optique).


habituellement au cours de la puberté.

240
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Caractéristiques génétiques des personnes atteintes du SICA


2

95% des personnes touchées par

le SICA sont porteuses de muta-

tions du gène AR situé sur le

chromosome X: la séquence des

nucléotides de ce gène est diffé-

rente de celle rencontrée habi-

tuellement. gène AR

muté
Quand il s’exprime, le gène AR

permet la production par les cel-

lules du récepteur aux andro-

gènes, c’est-à-dire aux hormones

mâles, comme la testostérone. Ces

mutations du gène AR conduisent

à la production d’un récepteur de

B Identification

forme incorrecte, et donc non

d’une mutation

fonctionnel.
A Caryotype d’une personne atteinte du SICA. sur le chromosome X.

Le récepteur aux androgènes et son efficacité


3

A Le rôle d’un récepteur hormonal. B Testostérone fixée sur le récepteur des androgènes

(visualisation moléculaire3D).

fixation de l’hormone

hormone

sur le récepteur

récepteur

testostérone

récepteur

spécifique

de l’hormone

Une hormone est transportée dans tout l’organisme par la cir-

culation sanguine. Elle entre en contact avec de nombreuses

cellules, mais n’agit que sur celles qui disposent de récep-

teurs spécifiques. La forme tridimensionnelle de ces récep-

teurs comporte un site complémentaire de la forme de l’hor-

mone, permettant ainsi sa fixation et son action.

Taux de fixation (%) Taux de fixation (%)


C Un test d’efficacité du récepteur

aux androgènes. 100 100

Ce test consiste à mesurer le taux

Concentrations

de fixation de la testostérone sur

en testostérone

son récepteur en fonction de la


(unité arbitraire)

quantité de testostérone. Il a été

1 0,1
réalisé, ici, sur des récepteurs

2 1
normaux et sur des récepteurs 50 50

3 10
d’une personne atteinte de SICA.

100 %signifie que tous les récep- 4 100

teurs sont occupés par la testos- 5 1 000

térone.
6 10 000

0 0

1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6

Personne non atteinte de SICA Personne atteinte de SICA

241
C HA P I T R E

La maîtrise

de la procréation

Hormone sexuelle de synthèse, fixée sur son récepteur (visualisation moléculaire 3D).

242
S'interroger avant d'aborder le chapitre

Désirer ou non un enfant

Malgré une diminution au cours des

50 dernières années, le nombre de

grossesses non désirées reste assez

élevé en France (1 grossesse sur 4)

aboutissant soit à des interruptions

volontaires de grossesse (environ

200 000 IVG par an) soit à des

naissances non désirées.

À l’inverse, un couple sur dix en désir

d’enfant n’arrive pas à procréer malgré

des rapports sexuels fréquents sans

contraception pendant une durée de

deux ans.

Les contraceptions hormonales

La pilule utilisée en contraception

régulière comporte le plus souvent

deux hormones de synthèse*, issues de

la recherche scientifique et produites

par des laboratoires. Ces hormones

ressemblent de très près aux hormones

naturelles produites par les ovaires.

Il existe cependant une grande diversité

de substances utilisées pour contrôler

la procréation.

Formuler les problèmes à résoudre

Ces documents évoquent les liens importants existant entre l’avancée

des connaissances scientifiques et l’évolution de la société, dans le

domaine de la procréation et de la sexualité.

Quelles questions vous suggèrent-ils, du point de vue scientifique,

sociétal et individuel ?

243
étinU

Des avancées scientifiques

et sociétales

La contraception est aujourd’hui largement répandue : diverses méthodes sont proposées et

permettent aux couples de dissocier onction de procréation et sexualité. Il est également

possible d’apporter une assistance aux couples qui ne parviennent pas à procréer.

Quelles avancées scientifiques et sociétales sont à l'origine

de cette maîtrise de la procréation ?

Les dates clés qui jalonnent l’histoire encore inachevée de la maîtrise de la procréation

244
1
étinU
La contraception hormonale féminine : un siècle d’histoire

Le temps de la recherche : les expériences de Haberlandt

Dans les années 1920, le scientifique

allemand Ludwig Haberlandt

eectue de nombreuses expériences

sur des animaux pour mettre en

évidence les eets contraceptis des

substances issues des ovaires. Ces

travaux rencontrent une opposition

arouche.

B Une des premières expérimentations en matière

de procréation (1927).

Le temps de la société : de la découverte à la légalisation de la pilule

Encouragé par des militantes éministes, Gregory

Pincus met au point, en 1956 aux États-Unis, la

première pilule contraceptive.

En France, cette découverte ait l’objet d’un vi

débat entre déenseurs et opposants de cette

méthode de contraception. Sous l’impulsion du

député Lucien Neuwirth, l’assemblée nationale

adopte le 19 décembre 1967 une loi légalisant

l’usage des contraceptis, notamment la pilule.

Cette évolution s’inscrit dans les proonds chan-

gements de la société de cette époque (mouve-

ments de mai 1968, développement du éminisme).

Le temps des innovations : l’amélioration de la contraception hormonale

Depuis 50 ans, des améliorations constantes ont été apportées à

la contraception hormonale éminine dans deux buts :

– aciliter l’emploi du contracepti pour développer son usage ;

– limiter les eets secondaires (nausées, maux de tête, douleurs

aux seins, prise de poids, risques cardiovasculaires…).

Les innovations portent sur :

– l’utilisation de nouvelles molécules ;

– les dosages des hormones de synthèse (mini-pilule*, pilule micro-

dosée*) ;

– le protocole de prise de la pilule ;

– le mode d’administration (pilule, patch*, implant*, anneau vaginal*).

D
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Pour mettre en relation les avancées scientifiques Des clés

et leurs applications :

Recherchez des informations

Montrez en quoi l’avancée des connaissances scientifiques a complétant l’étude de ces

documents.
permis la mise en œuvre de différentes méthodes de maîtrise

Proposez des explications au


de la procréation.

délai de 40 ans séparant les

Recherchez quelles sont les conséquences de ces avancées sur


expériences de Haberlandt de

les sociétés d’aujourd’hui, en France et ailleurs dans le monde. l’utilisation de la pilule en France.

Lexique ➥ p.296
245
étinU

La « pilule », une mét hode

de contraception hormonale

La mise au point de la pilule contraceptive est une application des connaissances

sur le onctionnement hormonal des cycles sexuels éminins.

Comment expliquer l'effet contraceptif de la pilule chez la femme ?

Le rôle de l’hypophyse sur le fonctionnement des ovaires

LH
hypothalamus

hypophyse FSH

GnRH

FSH LH

0 7 14 21 28

Jours du cycle féminin

B Taux des hormones FSH et LH au cours d'un cycle.

FSH LH

ovaire

A Sécrétion des hormones FSH et LH

par l’hypophyse.
corps jaune

croissance des follicules

Les gonadostimulines* FSH et LH, produites

œstrogènes
ovulation

par l’hypophyse* (voir p. 220), gouvernent progestérone

œstrogènes
l’évolution des ollicules des ovaires. La

brusque libération de l’hormone LH*, peu

avant le 14 jour du cycle, déclenche

l’ovulation.

Les sécrétions hypophysaires sont elles-

mêmes sous la dépendance d’une neuro-

hormone*, la GnRH*, produite par des


0 7 14 21 28

neurones de l’hypothalamus*
Jours

C Effets des hormones de l’hypophyse sur le fonctionnement ovarien.

Une expérience qui montre un effet intéressant des hormones ovariennes

Taux sanguin de L ngL

Le taux sanguin de LH a été dosé chez une 30

guenon dont les ovaires ont été retirés :


perfusion continue de
25

celui-ci est stable. progestérone et œstrogènes

20

À partir du 4 jour, une perusion* continue


15

d’œstrogènes* et de progestérone*, apporte

10

régulièrement ces deux hormones dans le

5
sang de l’animal.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Teps ours

Évolution du taux sanguin de LH sous l’effet de la perfusion.

246
cul
é e
l
o

3
D

2
étinU
Des hormones de synthèse proches des hormones naturelles

Comparaison œstradiol/

éthinylestradiol
Une pilule contraceptive contient pilule combinée pilule progestative

des hormones de synthèse mises

au point par des chercheurs et


re

1 génération

produites par des laboratoires

éthinylestradiol + noréthistérone

pharmaceutiques.

Les pilules les plus utilisées sont e

2 génération lévonorgestrel

des pilules combinées, associant

éthinylestradiol + lévonorgestrel

un œstrogène et un progestati
ou

(c'est-à-dire une molécule déri- e

3 génération

vée de la progestérone). désogestrel

éthinylestradiol + désogestrel

Il existe une grande diversité de

e
pilules : c’est à partir de la ou des
4 génération

molécules utilisées que sont défi-


éthinylestradiol + drospirénone

nis les types de pilules et les

« générations » de pilules (A et e

A Pilules combinées et pilules progestatives. B Pilule de 4 génération.

B ). C ’est un médecin ou une

sage-emme qui peut proposer

la pilule la mieux adaptée à

chaque personne.

Activité pratique

Comparer la structure molé-

culaire des hormones libérées

par les ovaires (C) avec les hor

mones présentes dans les


C Modèle moléculaire de l’œstradiol D Modèle moléculaire de l’éthinylestradiol

pilules contraceptives (D). (œstrogène naturel). (œstrogène de synthèse).

mat
i i
n

n
Taux hormonaux

Les conséquences de la prise régulière de la pilule


et contraception

Le plus souvent, la pilule se prend chaque


Hormones règles

er

jour à partir du 1 jour des règles, pen- 80


(mU/mL) LH

dant 3 semaines. Au cours de la semaine


prise d’un
FSH
60

suivante, les règles surviennent. Une contraceptif oral

40

deuxième plaquette doit alors être débu-

tée une semaine après le dernier com- 20

primé précédent.
0

1 5 9 13 17 21 25 29 3 7 11 15 19 23
Le graphique ci-contre présente les taux Jours

sanguins des hormones hypophysaires chez

une emme avant et à partir de la prise de

pilule. Ici, la prise quotidienne d’une pilule


Évolution des taux d’hormones hypophysaires au cours d’un cycle

combinée a débuté le 29 septembre. sans pilule et d’un cycle sous pilule.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre le principal mode d'action


pour réussir
Des clés

de la pilule contraceptive :

Mettez en relation les informations

Expliquez en quoi le fonctionnement ovarien sera totalement apportées par les différents

documents.
modifié sous l’effet de la prise régulière d’une pilule.

N’oubliez pas que la pilule apporte


Envisagez aussi les conséquences sur le cycle utérin.

des hormones qui s’apparentent

Expliquez alors l’origine des règles dans le cas d’un cycle

aux hormones ovariennes

sous pilule.

naturelles.

Lexique ➥ p.296
247
étinU

La diversité des contraceptions

hormonales

Suivant leur composition, les pilules contraceptives éminines ont divers eets. D’autres moyens

contraceptis interagissent aussi avec le onctionnement hormonal. Quant à la pilule masculine,

elle est peut-être pour bientôt.

Quels sont les modes d'action des différentes contraceptions

hormonales ?

Les différents effets des hormones ovariennes contenues dans les contraceptifs

La prise quotidienne d’hormones ovariennes, notamment un progestati tout au long du cycle, modifie le onction-

nement du cycle utérin : ceci est particulièrement sensible sur les sécrétions du col de l’utérus (glaire cervicale*) et

sur la muqueuse utérine*

Sans contraception hormonale Avec contraception hormonale

utérus

B
ovulation

ovaire

A C

col de l’utérus

vagin

5 µm 5 µm

A Glaire cervicale filante* : aspect fluide pris par les C Glaire cervicale dense et épaisse : aspect

sécrétions du col de l’utérus vers le milieu d’un cycle, visqueux pris par les sécrétions du col de l’utérus

facilitant la progression des spermatozoïdes. sous l’effet des contraceptifs hormonaux.

muqueuse

de l'utérus

embryon

cavté

utérne

0,6 mm

4 mm

B Muqueuse utérine très développée permettant la D Aspect relativement constant de la muqueuse

nidation*, c’est-à dire l’implantation d’un embryon. utérine sous l’effet des contraceptifs hormonaux.

248
3
étinU
D’autres dispositifs hormonaux

Chez la emme, les hormones contraceptives peuvent

être apportées sous une autre orme que la pilule : il

en va ainsi des implants ou des patchs.

Le dispositi intra-utérin (DIU), appelé à tort « stéri-

let », est un objet en matière plastique placé par un

médecin ou une sage-emme dans la cavité utérine, en

principe pour plusieurs années. Sa présence s’oppose

au passage des spermatozoïdes et empêche la nidation.

réservor de

progestatf

Certains DIU, comme celui présenté ci-contre, contiennent

un réservoir qui libère en continu un progestati*. Celui-ci

agit sur la muqueuse utérine en empêchant son déve-

loppement, ainsi que sur les sécrétions du col de l’uté-

rus et des trompes. Son eficacité est proche de 100 %.

La pilule pour homme bientôt disponible ?

De récents essais d’une pilule pour homme, actuellement dénommée DMAU

(undécanoate de diméthandrolone) ont donné des résultats jusqu’ici sans

précédents dans ce domaine. Cette pilule contient une molécule de synthèse

qui agit, comme chez la emme, en diminuant les sécrétions hypophysaires.

En conséquence, les testicules ne produisent plus de spermatozoïdes et le

niveau de testostérone endogène* est bas.

Cette longue chaîne permet la prse du produt

en une seule plule quotdenne et assure une

lbératon progressve du produt actf, lmtant

consdérablement les effets secondares


O

souvent constatés avec les autres produts.

H H

H H
Parte pouvant se fer sur les récepteurs

O hormonau, à la place des hormones naturelles.

A Molécule de synthèse de la pilule pour homme.

pour réussir
Des clés
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre les effets des hormones de synthèse

Utilisez les connaissances acquises

utilisées comme contraceptifs :

dans les activités et le chapitre

précédents.

Présentez sous la forme d’un schéma de type carte mentale


Recherchez éventuellement des

les cibles et les modes d’action des contraceptifs hormonaux


informations complémentaires.

féminins. Envisagez les aspects scientifiques,

mais aussi sociétaux, ainsi que

La contraception hormonale masculine est encore très en

l’influence des représentations

retard sur celle des femmes : comment peut-on l’expliquer ?


socio-culturelles.

Lexique ➥ p.296
249
étinU

Des réponses à des situations

exceptionnelles

En cas de risque de grossesse à la suite d’un rapport sexuel non ou mal protégé (mauvaise

utilisation d’un préservati, oubli de pilule…), ou si une grossesse non désirée a commencé,

la loi rançaise autorise l’emploi de diverses méthodes pour pallier de telles situations.

Quels sont les moyens disponibles pour faire face à ces situations

et quels sont leurs modes d'action ?

La contraception hormonale d’urgence pour éviter une grossesse

Parois appelée « pilule du lendemain » (ou « du

surlendemain »), la contraception d’urgence a pour

objecti d’empêcher la survenue d’une grossesse

après un rapport sexuel sans contraception, ou mal

protégé, quel que soit le moment du cycle. Cette prise

unique (contenant une dose importante d’hormone de

synthèse) est à prendre le plus rapidement possible

après le rapport.

Les pilules utilisées sont délivrées en pharmacie de

manière gratuite et anonyme aux mineures, ainsi

que dans les collèges et lycées via les infirmières

scolaires (A).

A Deux exemples de pilules proposées en contraception d’urgence.

« Pilule du lendemain » « Pilule du surlendemain »

lévonorgestrel

ulipristal acétate

Principe actif 1 comprmé de 1,5 mg

1 comprmé de 30 mg

(sot 50 fos plus concentré qu’une plule mcrodosée)

Délai

jusqu’à 72 h (3 jours) après un rapport non protégé jusqu’à 120 h (5 jours) après un rapport non protégé

d'utilisation

prse prse prse prse prse

Risque de

entre 0 et 24 h entre 24 et 48 h entre 48 et 72 h entre 0 et 72 h entre 72 et 120 h

grossesse

0,4 % 1,2 % 2,7 % 1,5 % 1,7 %

bloque ou retarde l’ovulaton (et empêche le passage bloque ou retarde l’ovulaton

Mode d'action

des spermatozoïdes du vagn vers l’utérus) (même s le pc de LH a déjà eu leu)

B Comparaison des deux principales méthodes de contraception d’urgence.

La probabilité d’une grossesse Un recours exceptionnel

La probabilité moyenne d’une grossesse pour un couple La contraception d’urgence ne peut pas être utilisée

ertile jeune est estimée à 20 % par cycle. Cela peut comme un mode de contraception régulier. Son

paraitre peu, mais signifie qu’une grossesse est quasi utilisation doit être exceptionnelle. En eet, son

certaine au bout de quelques cycles. eficacité n’est pas garantie à 100 %. Elle peut être

responsable d’eets secondaires (nausées, maux de


Inversement, une eficacité de 90 % pour une méthode

tête, douleurs abdominales) et son dosage élevé entraîne


de contraception pourrait sembler un bon score : cela

des perturbations importantes du onctionnement


signifie pourtant qu’en utilisation régulière, un tel moyen

hormonal naturel. Suite à une contraception d’urgence,


aboutira relativement rapidement à une grossesse.

il est recommandé de reprendre ou mettre en place une

Une méthode contraceptive régulière, prise sur le long

contraception régulière pour éviter la survenue d’une

terme, doit donc avoir une eficacité proche de 100 %.

grossesse.

250
4
étinU
L’interruption volontaire de grossesse

par voie médicamenteuse

En cas de grossesse non désirée, une interruption volontaire de

la grossesse (IVG) est possible, en France jusqu’à 12 semaines

de grossesse (soit 14 semaines après le début des dernières

règles). Sa pratique est encadrée par la loi. Deux méthodes

existent : une méthode chirurgicale (une journée d’hospitali-

sation) et une méthode médicamenteuse.

L'IVG médicamenteuse peut être pratiquée par un médecin

généraliste, un gynécologue ou dans un centre de planifica-

tion et d’éducation amiliale, jusqu’à 7 semaines de retard

des règles. Elle peut également être réalisée en hôpital ou

en clinique jusqu’à 9 semaines de retard de règles. Pour les

mineures, un entretien avec le médecin et un délai de rélexion

de 48 h sont nécessaires.

Les médicaments provoquent l’expulsion de l’embryon avec

un taux d’eficacité de 95 %. Cette méthode provoque ré-

L'IVG médicamenteuse comprend la prise de deux

quemment des douleurs abdominales.

médicaments : la mifépristone (ou RU 486) et le

misoprostol.

cul
é e
l
o

3
M
Une molécule qui interfère avec le fonctionnement hormonal

Comparaison

RU 486/progestérone

En cas de grossesse, la chute du taux de progesté-


Activité pratique

rone en fin de cycle, à l’origine des règles (voir p. 231),

À l’aide d’un logiciel de modélisation moléculaire, il est


ne se produit pas. La progestérone continue donc

possible d’observer la structure de la molécule de RU 486


d’entretenir le développement de la muqueuse uté-

ainsi que celle de la progestérone. On peut également


rine et inhibe les contractions du muscle de l’uté-

observer comment la progestérone agit sur les cellules


rus, assurant ainsi le maintien de l’embryon.

de l’utérus en se fixant sur une molécule réceptrice.

A Molécule de progestérone fixée sur son récepteur. B Molécule de RU 486.


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre les méthodes utilisées en contraception

d'urgence et pour l'IVG par voie médicamenteuse :

pour réussir
Des clés

Comparez les objectifs de la contraception d’urgence

et de l’IVG.
Recherchez des informations utiles

dans le texte et le tableau


Indiquez pourquoi ces méthodes sont des recours à utiliser

du document 1.

de manière exceptionnelle.

Comparez les structures

Expliquez le mode d’action moléculaire du RU  lors d’une


tridimensionnelles des molécules

IVG médicamenteuse. de progestérone et de RU 486.

Lexique ➥ p.296
251
étinU

L’assistance médicale

à la procréation

En France, plus de 10 % des couples en désir d’enant n’arrivent pas à procréer.

La médecine a développé diverses techniques pour tenter de résoudre leurs dificultés.

En 2017, ces techniques ont permis une naissance sur quarante.

Quelles sont les causes d'infertilité et comment les techniques

d'assistance médicale à la procréation permettent-elles d'y remédier ?

De nombreuses causes d’infertilité

Qu’appelle-t-on inertilité* ?

On considère qu’un couple est inertile lorsqu’il n’arrive pas à avoir d’en-

inexpliquées féminines

ant malgré des rapports réquents, sans contraception, pendant une

mixtes
période de deux ans. On parle de stérilité* si une grossesse est considé-

rée comme naturellement impossible.

7 %

Les causes de l’inertilité

33 %

Chez la emme, les principales causes d’inertilité sont les troubles de l’ovu-

39 %

lation, suite à des maladies des ovaires ou des problèmes hormonaux

21 %
(30 %) et l’obstruction* des trompes utérines suite à des inections (26 %).

Chez l’homme, l’inertilité est due principalement à l’insufisance du nombre

ou de la mobilité des spermatozoïdes, ou encore à un nombre important de

spermatozoïdes malormés. L’origine de ces anomalies est diverse : troubles

hormonaux, dysonctionnement des testicules, obstruction des voies génitales.

masculines

Dans de nombreux cas, l’inertilité résulte de causes impliquant chacun des

Répartition des causes d’infertilité.


deux partenaires.

L’insémination artificielle et le don de gamètes


Le don de sperme

En France, le don de sperme est gratuit et actuelle-

L’insémination artificielle
ment anonyme. Le nombre d’enants nés à partir du

L’insémination artificielle consiste à placer dans l’utérus les sper-


même donneur est limité à 10. Beaucoup de personnes

matozoïdes qui ont été préalablement préparés à partir d’un


nées par cette technique souhaitent connaître l’iden-

échantillon (A). Ils peuvent provenir du conjoint ou d’un don


tité du donneur : pour répondre à cette demande, il

de sperme (6 % des cas). Pour augmenter les possibilités de


est envisagé de modifier la loi en ce sens.

grossesse, les ovaires sont stimulés de manière hormonale et

Le sperme peut être conservé dans l’azote liquide,

l’ovulation est contrôlée afin de choisir le meilleur moment pour

à - 196 °C, pendant une durée de 10 ans (B).

réaliser l’insémination. Le taux de succès est d’environ 12 %.

En France, plus de 6 000 naissances sont issues annuelle-

ment d’une insémination artificielle.

ovule
B Paillettes

utérus de sperme

cathéter : introduction
congelé.

des spermatozoïdes

col de l’utérus
directement dans la cavité Le don d’ovocytes*

utérine

vagin
Bien que représentant un espoir pour beaucoup de

couples, le don d’ovocytes est encore peu répandu.

Celui-ci nécessite une stimulation hormonale et une

ponction*. Pour obtenir une grossesse, il audra

ensuite réaliser une écondation in vitro.


A Insémination artificielle.

252
mat
i i
n

5
étinU
La fécondation in vitro et transfert d’embryon (FIV ou FIVETE)

FIVETE

Chaque année en France, plus de 18 000 naissances sont issues d’une FIVETE avec un taux de réussite d’environ 20 %.

Les gamètes utilisés lors de la FIVETE sont le plus souvent produits par le couple mais ils peuvent être issus de dons

(3 % des FIVETE). Dans tous les cas, les embryons sont implantés chez la emme du couple en désir d’enant. En eet,

la gestation pour autrui (ou GPA, grossesse confiée à une mère « porteuse ») est interdite en France.

2 Fécondation

1 Prélèvement
Ovocytes et sperma-

de plusieurs

tozoïdes sont mis en

ovocytes après

contact et incubés à

stimulation

37°C pendant 24h.

hormonale 1
ovaire

utérus

3 Sélection et transferts Une technique très utilisée,

des embryons l'ICSI, consiste à injecter un

Après 48 h, un ou deux spermatozoïde dans l'ovo-

embryons

cyte (grâce à un micros-


embryons dont le développe- 3

cope spécialement équipé).


ment est normal sont choisis

2
puis déposés dans la cavité

utérine à l'aide d'un cathéter*

fin et souple. Les embryons

non transérés sont conser-

vés par congélation.

La stimulation hormonale des ovaires

Une stimulation hormonale de l’ovaire a pour but de l’aider à produire

des ovocytes.

Cette technique peut résoudre le problème de emmes qui ont du mal à

follcules mûrs

ovuler, par exemple par insufisance des sécrétions d’hormones hypo-

physaires (absence de pic de LH, voir p. 246).

Diverses hormones permettent de stimuler ou de remplacer l’action

du complexe hypothalamo-hypohysaire*, provoquant ainsi la orma-

tion d’ovocytes et l’ovulation.

Cette technique est aussi utilisée pour recueillir des ovocytes, dans le

cadre du don d’ovocytes ou de la écondation in vitro. Les ovocytes sont

alors ponctionnés avant l’ovulation.

Échographie d’un ovaire sous

stimulation hormonale.
selbaegasivne sétivitcA

Pour mettre en relation les techniques d'assistance

médicale à la procréation et les causes d'infertilité :

Sous forme d’un tableau, relevez les différentes techniques

pour réussir
Des clés
d’assistance médicale à la procréation exposées dans les

documents et les causes d’infertilité pouvant être traitées

Une même technique peut être


par chacune d’elles.

utilisée pour traiter différentes

En vous appuyant sur des recherches complémentaires,


causes.

présentez les questions bioéthiques* que ces techniques

Faites le point sur ce qui est

peuvent soulever.
autorisé et sur ce qui ne l’est pas.

Lexique ➥ p.296
253
étinU

Prévenir les infections

sexuellement transmissibles

Les IST (inections sexuellement transmissibles) connaissent une importante progression.

Transmises par les contacts sexuels, les IST sont en eet des maladies très contagieuses,

qu’il est cependant possible d’éviter.

Quels sont les microorganismes à l'origine des IST

et comment s'en protéger ?

Des maladies dues à des microorganismes

D’après l’OMS*, plus d’un million de personnes contractent chaque jour

une inection sexuellement transmissible.

Il existe plus d’une trentaine de bactéries, virus et parasites pouvant

se transmettre par voie cutanée lors des contacts sexuels. Les symp-

tômes les plus courants sont des sensations de brûlure, douleurs abdo-

minales, ulcérations génitales*, pertes vaginales*. Cependant, on peut

avoir été contaminé sans présenter de symptômes apparents et donc

transmettre l’agent inectieux.

Les IST sont de gravité très variable. La plupart se soignent acilement,

mais, si elles ne sont pas dépistées et traitées, elles peuvent entraîner de

graves complications (inertilité, surtout chez la emme) et continuer à

être transmises. Un seul rapport non protégé sufit pour être contaminé !

Infections Infection due à

Infections virales

bactériennes un unicellulaire*

blennorrage VIH (SIDA), hépatte B,

(gonorrhée), trchomonase herpès géntal, papllomavrus

chlamydose, syphls (cancer de l’utérus)

A IST dont l’incidence* est la plus importante (source OMS). B S'informer pour mieux se protéger.

La chlamydiose, une IST à faire dépister pour mieux la soigner

Nombre d’infections à Chlamydia


La chlamydiose est causée par la bactérie Chlamydia tracho-

12 000

matis. Cette IST est parmi les plus répandues chez les 18-24

ans. Chez plus de 50 % des individus, l’inection ne provoque

10 000

aucun symptôme. Pourtant, elle est responsable, chez la

emme, de 50 % des inections des trompes (salpingites) et

8 000

de 70 % des cas de stérilité par obstruction des trompes.

Chez l’homme, les conséquences sont souvent moindres,

6 000

mais une stérilité est possible.

La surveillance des IST permet d’établir des politiques de

4 000

santé publique : de nombreux laboratoires et organismes

collaborent au sein de réseaux de surveillance des IST qui femmes

2 000

publient régulièrement des données et diusent des recom-


hommes

mandations.

0
0

L’utilisation du préservati et le dépistage régulier en cas


0

1
0

0
2

de rapports sexuels non protégés sont très importants, à


Années

Source : réseau Rénachla

titre individuel, mais aussi pour limiter la propagation de

L’augmentation des infections à Chlamydia.


cette maladie.

Source : réseau Rénachla.

254
6
étinU
Les préservatifs, des moyens de contraception efficaces qui protègent des IST

Le préservati, masculin ou éminin, est une barrière eficace permettant

de se protéger des IST, y compris du VIH. C’est aussi un moyen de contracep-

tion sûr, à condition d’être bien utilisé.

L’utiliser systématiquement.

Utiliser un lubrifiant à base d’eau

ou de silicone (jamais de produit

gras).

Le mettre en place correctement

(ne pas hésiter à s’entraîner).

Ne pas ouvrir avec les dents,

aire attention aux ongles !

B Préservatif masculin (à gauche)

A Bien utiliser un préservatif. et préservatif féminin (à droite).

Un vaccin en prévention du cancer du col de l’utérus

Les papillomavirus (HPV) sont responsables d’inections très ré-

quentes souvent bénignes* et passant même inaperçues. Mais ces

virus sont aussi responsables d’un grand nombre de cas des cancers

de l’utérus (3 000 nouveaux cas diagnostiqués par an en France).

partcules vrales

(pluseurs centanes)

Un dépistage systématique a été mis en place et il existe


2 µm

un vaccin proposé aux adolescentes : il protège la per-

sonne contre cette inection et contribue aussi à réduire


A Cellule infectée par le virus HPV

sa propagation.
(microscopie électronique).
selbaegasivne sétivitcA

Pour être bien informé à propos des infections

sexuellement transmissibles :

pour réussir
Des clés

Recherchez des informations sur les moyens de soigner

Distinguez les maladies dont

les maladies provoquées par les IST.


on peut guérir de celles que

l’on peut seulement soigner.


Exploitez les données fournies par ces documents pour montrer

l’intérêt de la prévention et faites l’inventaire des moyens de Veillez à rechercher des

informations fiables.
prévention disponibles.

Lexique ➥ p.296
255
ca
d
s
o

t
n
Bila
La maîtrise de la procréation
at
m i
i
Bilan n

ces

n
san
nais

s
des
con

Schémas-bilans

Le contrôle des gonades par le complexe hypothalamo-hypophysaire


1

Le fonctionnement des gonades (ovaires et testicules), est contrôlé par un ensemble hypothalamus

GnRH
constitué d’une petite glande hormonale, l’hypophyse, et la par tie du cer veau à

laquelle elle est reliée, l’hypothalamus. Ce dispositif est appelé complexe hypo-
hypophyse

thalamo-hypophysaire

L’hypophyse produit des hormones appelées gonadostimulines, la FSH et la LH,


LH FSH

identiques dans les deux sexes, qui stimulent le fonctionnement des ovaires et des

libération de

testicules. Chez la femme, c’est une brusque augmentation du taux sanguin de LH


gonadostimulines

(« pic » de LH), aux alentours du 14 jour du cycle, qui déclenche l’ovulation

Cependant, la libération des hormones hypophysaires est dépendante d’une autre

hormone, la GnRH, produite par des neurones de l’hypothalamus (on parle alors
LH FSH

de neurohormone). C’est la GnRH qui permet de libérer les hormones hypophy-

saires dans le sang. On comprend alors que le fonctionnement des ovaires et des

testicules dépend du complexe hypothalamo-hypophysaire connecté au cer veau.

ovaires ou

testicules

Á retenir Le fonctionnement des ovaires et des testicules est contrôlé

par le complexe hypothalamo-hypophysaire qui libère dans le sang les

Le complexe hypothalamo-
gonadostimulines FSH et LH, hormones stimulant le fonctionnement des

hypophysaire libère les hormones faisant

gonades. Chez la femme, c’est un pic de LH qui est responsable de l’ovulation.

fonctionner les ovaires et les testicules.

Les contraceptions hormonales


2

La contraception hormonale régulière féminine (la « pilule »)


INTERRUPTION CONTRACEPTION

repose sur le fait que le maintien d’un taux constant suffisam- DE GROSSESSE D’URGENCE

ment élevé d’hormones ovariennes (œstrogène et progesté -

rone) a pour effet de supprimer le pic de LH et par conséquent

hormone de synthèse

l’ovulation : ainsi, une femme qui prend régulièrement la pilule

ne peut pas être enceinte. Ses ovaires sont au repos, et ce sont les

hormones de la pilule qui gouvernent alors le cycle de l’utérus.


CONTRACEPTION RÉGULIÈRE

Différents contraceptifs mis au point depuis plusieurs décennies

(pilules, patchs, implant, anneau vaginal) compor tent des hor-


pilule

mones de synthèse qui, grâce à leur structure très proche de


taux adapté d’hormone de nthèe

celle des hormones naturelles, agissent comme des leurres sur u aent omme de eurre

le complexe hypothalamo-hypophysaire. Les molécules de syn-

thèse permettent d’obtenir plus facilement l’effet recherché, en

minimisant les doses et donc les éventuels effets secondaires.

complexe

D’autres effets contraceptifs sont obtenus, notamment en rendant hypothalamo-

hypophysaire
difficile la progression des spermatozoïdes dans les voies génitales

féminines, ou en empêchant le développement de la muqueuse

utérine nécessaire à la nidation. Même si elle n’est pas encore

développée, la pilule pour homme est envisagée : on dispose en


oue ’ouaton oue a produton

de permatooïde
effet de molécules qui inhibent la production des spermatozoïdes.
Lmte e paae

de permatooïde

D es produits de synthèse sont également utilisés dans la

Lmte e déeoppement

contraception d’urgence féminine et dans le cadre de l’inter-


de a muueue utérne

ruption volontaire de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse.

La contraception

Á retenir La connaissance des effets des hormones naturelles est à l’ori- hormonale.

gine de la mise au point de molécules de synthèse qui agissent comme des

leurres et permettent d’obtenir des effets contraceptifs très efficaces.

256
D’autres mét hodes contraceptives
3

D’autres méthodes de contraception existent chez l’homme et la femme.

ale
oc
n
Le dispositif intra-utérin (DIU) est un élément en matière plastique io
c
a

placé dans la cavité utérine : en sa présence, la progression des DIU

préservatif

spermatozoïdes est rendue difficile et la nidation d’un embr yon

b
féminin
anneau

i
quasiment impossible. Cer tains DIU délivrent régulièrement de

è
vaginal

r
e
p
la progestérone, ce qui empêche la muqueuse utérine de se

h
sy
DIU
préservatif

développer normalement.

euq
hormonal

masculin
Infections
CONTCTIS

Sexuellement
Le préser vatif masculin et le préser vatif féminin constituent

Transmissibles

simplement une barrière physique empêchant la rencontre

pilule

des gamètes : convenablement utilisés, ce sont des moyens

a
c
t
i
de contraception efficaces. Mais sur tout, ils constituent aussi

patch

h
implant

r
une barrière contre beaucoup d’agents responsables des infec-

o
n
a
l
tions sexuellement transmissibles (IST ), y compris le redoutable e

VIH responsable du SIDA. Or, beaucoup d’IST sont actuellement en

progression. Les préser vatifs sont les seuls moyens de contraception


Les différents moyens de contraception.

qui protègent des IST.

Á retenir Il existe diverses méthodes de contraception chez l’homme et la femme.

Les préservatifs sont des moyens de contraception qui ont l’avantage de protéger

contre les infections sexuellement transmissibles.

L’assistance médicale à la procréation


4

Il est relativement fréquent que des couples éprouvent des

difficultés à procréer : certains sont stériles, par exemple si


La connaissance des hormones

permet de :
l’un des partenaires ne peut produire de gamètes, d’autres

favoriser la gestation ;
ont seulement une fer tilité rendue problématique pour

stimuler l’ovulation,

des raisons très diverses (infer tilité). À côté de l’adop -

la production de

tion, les techniques d’assistance médicale à la procréa-


spermatozoïdes.

tion ont été développées dans le but de satisfaire le désir

d’enfant des couples stériles ou infer tiles.

Là encore, des molécules de synthèse peuvent se subs-


FIV ou FIVETE

tituer aux hormones naturelles : il est ainsi possible de


Fécondation in vitro et

stimuler la production de spermatozoïdes et d’ovules et transfer t d’embryon :

d’agir sur l’utérus pour faciliter la gestation. à partir d’un ovule et

d’un spermatozoïde

L’insémination artificielle est une technique qui peut faci-

du couple ;

liter la fécondation, tandis que la fécondation in vitro sui-


à partir d'un don

vie du transfert d’embryons (FIVETE) permet de contour-


IA d'ovule ou

ner l’obstacle que constitue une obstruction des trompes de spermatozoïdes.

Insémination ar ticielle :

utérines par exemple. Le don de gamètes est une initia-

apport de spermatozoïdes

tive qui peut permettre de répondre à cer taines situa-


du conjoint ou d’un donneur.

tions de stérilité.

L'assistance médicale à la procréation.

Á retenir La connaissance du fonctionnement de l’appareil reproducteur, les

progrès de la recherche et des techniques ont permis de développer divers

procédés d’assistance médicale à la procréation, dans le but de résoudre les

problèmes d’infertilité rencontrés par certains couples.

Mots-clés

Assistance médicale à la procréation Complexe hypothalamo-hypophysaire Contraception hormonale

FSH et LH GnRH Hormones de synthèse Infection sexuellement transmissible Infertilité Stérilité

257
Exercices Réponses p. 290

Autoévaluation

d. le fonctonnement du cycle de l’utérus avec et sans

1 Retour vers les problématiques

plule ;

Relsez la page « S’nterroger avant d’aborder le chaptre»

e. la LH et la GnRH.

(p. 243). À l’ade de ce que vous savez à présent, répondez

au problématques que vous avez formulées.

5 Questions à réponse courte

2 QCM . Quel signal est responsable de l’ovulation ?

Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne . Comment l’effet contraceptif de la pilule féminine s’ex-

réponse. plique-t-il ?

. Quel objectif est recherché par l’élaboration d’une pilule


. La neurohormone GnRH sécrétée par l’hypothalamus :

contraceptive masculine ?
a. stmule drectement les ovares ou les testcules ;

. Quel est l’intérêt du don de gamètes ?


b. empêche l’ovulaton ;

5. Quel problème peut être résolu par une fécondation


c. agt sur l’utérus pour déclencher les règles ;

in vitro ?

d. permet la lbératon d’hormones par l’hypophyse.

. L’ovulation est provoquée :

6 Apprendre en s’interrogeant

a. par un pc de l’hormone LH ;

. Cachez une des deux colonnes du tableau ci-dessous

b. par une augmentaton du tau de progestérone ;

et retrouvez ce que contient l’autre.

c. par une chute du tau de gonadostmulnes ;

. Vérifiez vos réponses, et revoyez si nécessaire les

d. par un message nerveu ssu de l’hypothalamus

notions concernées.

vers les ovares.

Questions Réponses

. Les préservatifs :

a. protègent des IST et sont un moyen de Comment agt la plule En supprmant le pc de LH

chez la femme ? responsable de l’ovulaton.


contracepton fable à 100 % ;

b. ne peuvent être utlsés que dans des stuatons

Par quo est sécrétée Par des neurones

eceptonnelles ;
la GnRH ? de l’hypothalamus.

c. protègent contre certanes IST, sauf le VIH ;

En prenant la place de

d. protègent des IST, y comprs le VIH. Comment agt la molécule

la progestérone sur son

RU 486 ?

récepteur.

3 Utiliser un schéma

Une ncapacté à procréer


Associer à chaque lettre un effet contraceptif possible et
Qu’est-ce que la stérlté ?

par des moyens naturels.

le ou les moyens qui permettent de l’obtenir.

C’est l’ensemble des

Qu’est-ce que l’assstance technques qu permettent

médcale à la procréaton ? de résoudre des problèmes

d’nfertlté.

Des hormones de synthèse

Que content la plule

qu mment les hormones

contraceptve fémnne ?

ovarennes naturelles.

7 Vrai ou faux ?

Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui

sont inexactes.

a. La plule reprodut les actons de la LH et FSH.

b. La plule du lendeman content beaucoup plus d’hor-

mone que la plule utlsée en contracepton régulère.

c. Les technques d’assstance médcale à la procréa-

ton ont des tau de réusste avosnant les  %.

4 Expliquer les différences entre… d. On ne sat pas comment bloquer la producton de

spermatozoïdes chez l’homme.


a. la fécondaton in vitro et l’nsémnaton artfcelle ;

b. la contracepton régulère et la contracepton e. La contracepton a toujours été autorsée en France.

e
d’urgence ;
f. La plule contraceptve a été mse au pont au xix

c. le fonctonnement des ovares avec et sans plule ; sècle.

258
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

8 Formuler un problème scientifique 13 Fonder ses choix de comportement

D'après une étude menée chez des donneurs de sperme responsable vis-à-vis de sa santé en prenant

entre 1973 et 2000, le nombre moyen de spermatozoïdes


en compte des arguments scientifiques

par mllltre est passé de 80 à 40 mllons.


Une ame vous confe qu’en matère de contracepton, elle

Formulez le problème scientifique soulevé par cette étude.


n’utlse que la plule du lendeman sute à des rapports

seuels espacés.

9 Interpréter des résultats


Quels seraient votre conseil et vos arguments ?

et en tirer des conclusions

Le tableau c-dessous résume des epérences fates sur


14 Recenser, extraire, organiser et exploiter

des lots de rats.


des informations

Indiquez ce que nous apprend l’analyse de ces résul-


Le tableau suvant présente le tau de fertlté de femmes

tats expérimentaux sur le fonctionnement des testicules.


de dfférents âges, correspondant au pourcentage de gros-

sesses déclarées chez une femme au cours d’une année

Lot Expérience Résultats

de rapports fréquents sans contracepton.

Représentez graphiquement ces résultats et établissez


producton de

1 lot témon spermatozoïdes et sécréton une relation entre âge et fertilité.

de testostérone normales

Tranche d’âge Taux de fertilité

absence de producton

ablaton de

2 de spermatozoïdes et de 20-24 ans 86 %

l’hypophyse

testostérone

25-29 ans 78 %

ablaton de

producton de
30-34 ans 63 %
l’hypophyse +

3 spermatozoïdes et sécréton

njectons de LH

de testostérone normales 35-39 ans 52 %

et FSH

40-44 ans 36 %

10 Distinguer croyance, opinion


45-49 ans 5 %

et savoir scientifique

Dans un sondage mené par Sdacton, 17 % des jeunes

15 Comprendre qu'un effet peut avoir plusieurs

nterrogés déclarent que la prse d’une plule contracep-

causes

tve d’urgence est un des moyens d’empêcher la trans-

Une varcocèle est une dlataton anormale de la vene du


msson du VIH.

cordon spermatque au nveau des testcules.


Proposez des arguments scientifiques à opposer à cette

La producton de spermatozoïdes a été mesurée chez des


idée reçue.

hommes présentant une varcocèle, les résultats sont pré-

sentés dans le graphque c-dessous.

11 Recenser, extraire, organiser et exploiter

Remarque: la concentraton normale de spermatozoïdes

des informations
est supéreure à 15 mllons/mL.

Le tableau suvant recense le tau de grossesses décla-


À partir des résultats, montrez que plusieurs causes

rées sute à une FIVETE, en France, durant l’année 2015.


peuvent expliquer la faible fertilité masculine.

À partir de ces données, discutez de l’intérêt ou non du

Nombre d’individus
don de gamètes au cours d’une FIVETE.

Technique Taux de grossesse

8 non umeurs 22 individus

FIVETE avec ovocytes

23,2 %
7
umeurs 14 individus
et sperme du couple

FIVETE avec sperme d’un donneur 22,8 %

FIVETE avec ovocyte d’une

31,7 %
4
donneuse

12 Concevoir un protocole expérimental


2

Un laboratore cherche à tester une nouvelle molécule

pouvant être utlsée dans le cadre de la contracepton

0
d’urgence.

0 à 1 1 à 2 2 à 3 3 à 4 4 à 5 5 à 6

Proposez une expérience chez le rat permettant de tes-

Production de spermatozoïdes miionsm


ter cette nouvelle molécule.

259
Exercices
Raisonnement scientifique

16 Un traitement pour un couple infertile

Un couple ne parvenant pas à avor d’enfants consulte un médecn. Celu-c

fat réalser dfférentes analyses pour rechercher les causes de l’nfertlté :

– chez la femme, un blan hormonal est réalsé sur la durée d’un cycle ;

– chez l’homme, un spermogramme est effectué (analyse du sperme après

éjaculaton).

. Identifiez les causes de l’infertilité chez ce couple.

. Justifiez le protocole proposé et estimez les chances de succès

pour ce couple.

DOC 1 Extraits du spermogramme réalisé chez l’homme

Paramètres Résultats Valeurs normales

Volume de l’éjaculat 3,1 mL > 2 mL

6 6

Concentraton en 5 10 par mL 20 10 par mL

spermatozoïdes de sperme de sperme

Pourcentage

de moblté des

26 % > 50 %

spermatozoïdes

après 1 h

Analyse du sperme.

DOC 2 Dosages hormonaux réalisés chez la femme

FSH (mUI/mL) LH (mUI/mL)


Œstrogène (pg/mL) Progestérone (ng/mL)

700
30

20

20
500

15

15 10

300

10

100

0 0 0 0

0 3 6 9 12 15 18 21 24 0 3 6 9 12 15 18 21 24

Jours
Jours

Les valeurs normales sont représentées par les graphques p. 246 et 247.

DOC 3 Protocole proposé DOC 4 Suivi du taux d’œstrogène et de la taille des follicules

Les résultats de ces analyses pendant le traitement hormonal

condusent le médecn à propo-

Œstrogène (nmol/L)
taille
ser le protocole suvant :

des follicules
– stmulaton hormonale chez la 9

femme avec des gonadostmu-


8

lnes (FSH et LH) ;


7
20 mm

– poncton des ovules chez la


6

femme et ré c u p é ra t  o n du

16 mm

sperme chez l’homme ;

– fécondaton in vitro et transfert

3 12 mm ponction des

d’embryon (FIVETE) avec ICSI

ovocytes
2

(vor p. 253).
8 mm

Le protocole a été accepté par

0
le couple.

0 2 4 6 8 10 12 14

Jours

prise du traitement stimulateur

260
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

17 Le millepertuis, plante « de la bonne humeur », capable de diminuer l’efficacité de la contraception ?

Des médcaments à base d’etrats d’une plante, le mlleper-


DOC Taux sanguin en hormone contraceptive

tus, sont délvrés sans ordonnance en pharmace pour tra-


dans les 24 h suivant la prise du contraceptif

ter les troubles aneu légers. Les notces pharmaceutques

Taux sanguin de l’hormone de synthèse (pg/mL)

des plules contraceptves mettent en garde contre l’utlsaton

100

conjonte de ces médcaments et de la contracepton orale.

plaeo
En effet, une étude de l’agence brtannque de régulaton des
80

millepertuis
médcaments a relevé 19 cas d’nteractons entre contracep-

tfs orau et mllepertus, dont 15 grossesses non désrées. Le


60

mllepertus est suspecté de favorser l’élmnaton des hor-

mones de synthèse par le foe.


40

Une équpe de chercheurs a réalsé une étude clnque sur 16

femmes. Ces femmes ont été suves sur pluseurs cycles, dans
20

un premer temps avec admnstraton d’une plule contracep-

tve et d’un placébo (c'est-à-dre une gélule neutre), dans un


0

second temps en admnstrant la plule assocée à une gélule 0 4 8 12 16 20 24

ours
au mllepertus. La teneur sangune d’une des hormones de

synthèse de la plule a été mesurée dans les 24 h suvant la D’après P.A . Murphy, Interacton of St. John's Wort

prse du contraceptf. wth oral contraceptves.

Choisissez, parmi les affirmations suivantes, celle que vous

jugez exacte. Justifiez votre réponse.

a. Les résultats démontrent que le mllepertus est sans effet.

b. Les résultats démontrent que le mllepertus est ben

responsable des grossesses non désrées.

c. Les résultats montrent une nteracton entre le mllepertus

et la teneur en hormone contraceptve.

d. Les résultats ne prouvent ren car l n’y a pas d’epérence

témon.

18 Une contraception hormonale sans pilule

L’mplant contraceptf est un pett bâtonnet de 2 mm de damètre nséré sous la

peau par un médecn, pour une durée de 3 ans mamum. Il peut être retré à tout

moment. L’mplant contraceptf délvre en contnu une hormone de synthèse (éto-

norgestrel) et évte donc d’avor à se préoccuper d’une prse de plule quotdenne.

La dose mnmale d'étonorgestrel que l'mplant dot délvrer pour une acton

contraceptve effcace est de 25 µg/jour.

Des études permettent de connatre la quantté d’étonorgestrel délvrée après la

pose de l’mplant et son effet ant-ovulatore :

Quantité d’étonorgestrel Pourcentage d’ovulations

Temps après la pose

délivrée par l’implant constatées

5 semanes 65 µg/jour 0 %

1 an 40 µg/jour 0 %

2 ans 35 µg/jour 0 %

3 ans 27 µg/jour 4 %

. L’implant est considéré comme aussi efficace que la pilule : justifiez cette affir-

mation.

. Quels sont les avantages de l’implant ?

. Pourquoi doit-il être remplacé avant trois ans ?

261
Exercices
Construire sa démarche

19 La pompe à GnRH, un espoir pour de nombreux couples

Certans troubles de la fertlté sont lés à un mauvas fonctonnement du complee hypothalamo-hypophysare.

C’est par eemple le cas, chez l’homme, d’une malade génétque rare appelée hypogonadsme hypogonadotrope.

Chez la femme, l’anoree mentale se tradut souvent par une hypofertlté.

À partir d’éléments tirés des documents et de vos connaissances, expliquez pourquoi la pompe à GnRH

est un dispositif de traitement qui peut être recommandé pour des femmes souffrant d’anorexie mentale

et désirant un enfant, ou chez les hommes souffrant d’hypogonadisme hypogonadotrope.

La production de GnRH
1

La leptne est une proténe produte par

La GnRH est une neurohormone : elle est produte par des neurones de
le tssu adpeu (la « grasse »). À partr

l’hypothalamus et ntervent sur l’hypophyse, stuée à promté, permettant


de la puberté, la leptne agt au nveau

la lbératon dans le sang des gonadostmulnes LH et FSH. Des études ont


de certanes cellules nerveuses de l’hy-

montré que, pour être effcace, la producton de GnRH dot suvre un tau et
pothalamus en stmulant la producton

un rythme très précs (A).


de GnRH (B). Cette acton ege cepen-

dant un certan seul : s une personne

GnRH (pg/mL)

mange suffsamment, son tssu adpeu

hypothalamus
50
permet de produre une quan-

libération de
tté de leptne effcace sur

GnRH
40
l’hypothalamus. Mas s le

tssu adpeu est

30 leptine

trop peu déve-

loppé, le tau

20

de leptne est stimule


cellules de

l’hypothalamus
l’hypophyse nsuffsant pour

10

eercer son

acton sur
0

libération de
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 l’hypotha-

gonadostimulines tissu adipeux


lamus.
Temps (heures)
(FSH et LH)

A Production régulière de GnRH au cours du temps. B Le rôle de la leptine.

L’hypogonadisme hypogonadotrope masculin


2

hypothalamus

L’hypogonadsme hypogonadotrope se tradut par une sécréton

GnRH

nsuffsante d’hormones hypophysares et de testostérone chez

hypophyse
l’homme. Pourtant, hypophyse et testcule ne semblent pas pré-

senter d’anomales partculères.

LH FSH
Cette malade se manfeste généralement par l’absence d’appar-

ton des caractères seuels secondares à la puberté et une sté-

rlté par absence de producton de spermatozoïdes. testicules

À la puberté, les personnes attentes peuvent être tratées par

admnstraton de testostérone par dfférentes voes (njecton,


testostérone

voe orale, patch ou gel). Ce tratement sufft généralement au

développement des caractères seuels masculns. Cependant, l

ne permet pas de restaurer la fertlté. caractères production de

sexuels spermatozoïdes

secondaires
(la FSH agit directement

sur la production de

spermatozoïdes)

Le contrôle hormonal de l’appareil reproducteur chez l’homme.

262
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Anorexie mentale et troubles du fonctionnement de l’appareil reproducteur


3

L’anoree mentale est un trouble du com-


18,5 25 30 35 40

portement almentare touchant plus fré-

obésité obésité obésité quemment les femmes. Il entraîne un

modérée sévère massive


amagrssement souvent mportant se tra-

dusant par une dmnuton de l’IMC (ndce

de masse corporelle = masse/talle ) (A).

A Valeurs de l’IMC et développement de la masse graisseuse.

Assez fréquente au moment de l’adoles-

cence, l’anoree mentale s’accompagne

souvent chez la femme d’un mauvas fonc


Taux sanguin de leptine (ng/mL)

tonnement de l’apparel reproducteur,

16

marqué par une absence des règles et une

14 nfertlté par défaut d’ovulaton.

Le graphque B a été obtenu chez une


anorexie anorexie anorexie

12

jeune femme ayant suv une prse en


critique sévère légère

charge effcace de son anoree, per-


10

mettant de retrouver un IMC normal et

retour
8

un fonctonnement cyclque de l’apparel


des règles

reproducteur.
6

Au cours de ce suv, des dosages sanguns

4
d’une molécule, la leptne, ont été réalsés.

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

IM

B Relation entre taux de leptine, IMC et symptômes anorexiques.

Études cliniques de l’efficacité de la pompe à GnRH


4

La pompe à GnRH est un dspostf permettant d’njecter de la GnRH

dans le sang par voe veneuse (à l’ntéreur d’une vene de l’avant-bras)

ou par voe sous-cutanée (sous la peau au nveau du ventre). Un boter

permet de programmer des njectons de 10 µg à 20 µg toutes les 90 mn.

Une étude a été menée sur 52 hommes souffrant d’hypogonadsme

hypogonadotrope et tratés par pompe à GnRH. Au cours du tratement,

un contrôle échographque de la talle des testcules et un contrôle de

la présence de spermatozoïdes (spermogramme) a perms de vérfer

l’effcacté du tratement.

Taux sanguin de testostérone (mmol/L)


Une autre étude a été menée sur 248 femmes présentant une

18

absence de règles et une nfertlté dentfée comme résul-

16

tant d’un dysfonctonnement de l’hypothalamus et tratées

14

par une pompe à GnRH.

12

10

Âge moyen des femmes 29,1 ans

Taux de grossesses obtenues 71,4 %

4 Nombre moyen de cycles

2,8

pour obtenir une grossesse


2

0
Grossesses multiples (jumeaux, triplés) 8,8 %

0 5 10 15 20 25

Durée du traitement (mois)

263
>
OB JECT IF

S C IE NC E S

:
ÊTE SANTÉ
ENQU

ALITÉ
LA SEXU
ES ET
LES JEUN

Les premières relations

❝ On parle souvent
de la vie

ans les années 1940, les femmes avaient leurs premiers


sexuelle
comme
si c’était la

D rapports sexuels vers 22 ans, contre 18 ans pour même


chose pour tout le

monde.
C’est doubleme
les hommes. Depuis, l’âge du premier rapport sexuel a nt faux.

D’abord,
chacun
de nous est
baissé mais se stabilise, et il est pratiquement identique

unique,
dans sa sexualité
comme

pour les 2 sexes : à 17 ans, la moitié des adolescents ou


pour tout le reste. Ensuite,
la sexualité
des filles et
celle des
adolescentes ont déjà eu un rapport sexuel. garçons
sont très différent
es, et cela com

mence
dès les motivatio
(source : Baromètre santé Inpes) ns qui les poussent
à leur pre
mière expérienc
e.

Souvent
les filles ont envie de plaire,
mais surtout

de ne pas déplaire
aux garçons.
? Certaine
les autres s ont aussi
, c’est
 L’enfer envie de ne plus être vierges.
Cette première
relation
de
uent
contin sexuelle,
types si elle
stéréo est vécue
Les sans se donner
, avec seule
en t
por tem ment l’idée
le com d’une
sur expérienc
pes er e, n’est qu’un corps à corps
s : le
garçon sans cœur à
et des cœur
filles et amène
des raremen
t au plaisir.
et la
n
rép utatio
de sa Les garçons
souci cherchen
t une expérienc
e, et le plaisir
par est
sont
la rumeur beaucoup
de plus
peur facile à atteindre
pour eux dès les pre
Ce phé
forts. mières
ement relations
ticulièr , car chaque
éjaculatio
n est accompa
par les

est amplif gnée d’un orgasme
ène .
nom

les cyber
x:
x sociau
réseau Les premiers
rapports
ne sont pas toujours
t sou agréable
s,
porten
com
ces surtout
violen pour les filles, même
s’il y a beaucoup
d’amour
.
Les choses
se font douceme
nt. On découvre
progress
i
vement
son propre
corps et ses désirs.
,
ère sexuel
caract
de textes
à ❞
ou
ages François
tie d’im e Dolto
consen « Paroles
non ement pour adolesce
fusion harcèl nts »
. Ce
ement
de harcèl
et
ssions
d’agre de
encore ns ou
ou idatio
d’intim
tes,
d’insul
forme
sous
lieu le
avoir tenue,
peut la
ence,
sur l’appar
t
, portan
iliants
s hum
ntaire ée.
comme ou suppos
ité réelle
la sexual  Le recours aux moyens de contraception.
eux ou
amour
tement nce,
une
compor de-Fra
n Ile-
Régio
4 en
en 201
réalisé Les adolescentes et adolescents utilisent
dage ns
un son tio
Selon d’h umilia
e
été victim
e avoir
déclar
quatre massivement les moyens de contraception,
ne sur appa
lycéen nant
son
concer
ment
notam
en ligne,
essentiellement la pilule et le préservatif, ou
ement
harcèl eux.
et de
ou amour
sexuel
tement
son compor
ue ou une combinaison des deux : 97,7 % des femmes
physiq en mil
ieu
rence réalité
ent une
t égalem
s son
ophobe de 15 à 19 ans ayant eu une relation sexuelle
hom
ultes
Les ins
et.
via Intern
ent
lièrem avec un homme ont utilisé une méthode
e, particu
scolair
juin 2016)

– HCE
ité
à la sexual
cati on contraceptive.
à l’édu
t relatif
e : Rappor
(Sourc

L’usage du préservatif a doublé entre 2010

et 2016 ; l’utilisation de l’implant hormonal

augmente également.

 Pas toujours bien informé(e)s…


%

100

On dénombre chaque année

90

environ 16 000 grossesses de

80
mineures (12 000 ont recours à

une IVG). En grande partie (mais


70

pas toujours), ces grossesses

60

sont non désirées et résultent

50

d’un manque d’informations

ou d’idées fa u s s e s sur le 40

fonctionnement des appareils


30

génitaux.

20

Le constat d’une méconnaissance

10
est flagrant concernant le plaisir

féminin : un quart des filles de


0

15-19ans 20-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans

15 ans ignorent qu’elles ont un

Pilule Pilule + préservati Préservati

clitoris et une grande majorité ne

Patch/Anneau ntraceptin éfinitive Autres éthes Aucune éthe


connait pas sa fonction.

 Méthodes contraceptives chez les femmes par tranches d’âge.

(Source : Baromètre santé 2016 – Santé Publique France)

264
ine
le doma
s dans
des métier

ˆ ET
TS
U
réation
GO proc
S de la
VO

S
RT
FO
TS
IN Dans le domaine de la santé, il existe
PO
S
VO
divers métiers en lien avec la procréa

➤ L’observation, l’analyse,
tion et la sexualité.

l’utilisation de techniques

et d’appareils ; Sage-femme

Les sages-femmes préparent et assurent


➤ Vos qualités : calme,

l’accouchement tant qu’il n’y a pas de


patience, organisation ;

complications. Leur rôle est également

➤ Vous savez écouter, être


Étud
de suivre l’évolution de la santé de la iant
e sage
-fem
attentif aux autres, établir me e
en
fais 3 anné
ant e
pass
mère et de l’enfant avant la naissance et er
un
e écho
grap
une relation de confiance ; un hi
e fem e à
me
ence
dans les jours qui suivent. Les sages- inte
.

➤ Vous maitrisez vos


femmes peuvent assurer le suivi gynécologique

émotions et aimez travailler


des femmes (contraception, examens de contrôle, IVG médicamenteuse).

en équipe.
Le diplôme d’état de sage-femme s’obtient après 5 années d’études

supérieures. De solides connaissances en biologie sont indispensables.

Remarque : le qualificatif « femme » fait référence à la personne assistée et non

à celle qui exerce le métier. Les hommes peuvent donc être sages-femmes.

Technicien(ne) en assistance médicale à la procréation (AMP)

Le technicien en AMP intervient dans le diagnostic des causes d’infertilité

du couple et dans la mise en œuvre des diverses techniques d’assistance

médicale à la procréation. Il pratique des analyses, participe au suivi de

la conservation des gamètes ou embryons après congélation et prépare

les gamètes en vue d’une insémination artificielle ou d’une fécondation

in vitro. Les techniques de micromanipulation requièrent beaucoup de

uant
pratiq
en AMP minutie et un respect scrupuleux des procédures.
nic ien
 Tech

in vitro.
ati on
fécond Le technicien travaille en équipe avec des médecins et sages-femmes,
une

en hôpital public ou en centre d’AMP privé.

Après un baccalauréat général ou technologique intégrant les spécialités

de la biologie, des études courtes (BTS, DUT) permettent d’intégrer une

équipe, en suivant une formation aux techniques spécifiques de l’AMP.

67),
(1903-19
ory pincus
Greg

ptive
race
e cont
la pilul
de
le père

édecin et biologiste américain, Gregory Pincus mène dès 1936 des travaux de

M recherche sur le rôle des hormones ovariennes sur l’ovulation. Au début des

années 1950, Margaret Sanger, militante féministe et fondatrice du planning

familial américain, l’incite à mener des recherches pour mettre au point un

contraceptif simple d’utilisation, à prendre par voie orale. Elle le met en

contact avec Katharine McCormick, riche militante, qui finance ses travaux.

En 1956, Gregory Pincus met au point la première pilule contraceptive, en

utilisant un progestatif. Cette première pilule est testée sur 265 femmes

volontaires de la banlieue pauvre de Porto-Rico. Les essais successifs font

apparaître que la combinaison de la progestérone avec un œstrogène est plus

efficace que la progestérone seule. Malgré une forte opposition des milieux

conservateurs et religieux, la pilule est autorisée à la vente aux États-Unis en

1960. Gregory Pincus meurt en 1967 d’une leucémie causée par l'exposition

à des produits chimiques de laboratoire. Aujourd’hui, plus de 100 millions de

femmes à travers le monde utilisent la pilule contraceptive.

265
C HA P I T R E

Microorganismes

et santé

Le microbiote intestinal : plus de 10 000 milliards de microorganismes, majoritairement des bactéries,

mais aussi des virus, des champignons, vivent dans notre tube digestif (infographie).

266
S'interroger avant d'aborder le chapitre

VIH et SIDA

Le VIH (virus de

l’immunodéficience

humaine) infecte des cellules

immunitaires essentielles

pour la défense de

l’organisme. Il est à l’origine

d’une épidémie mondiale

de SIDA. Des traitements

existent, mais il n’y a

aucun vaccin permettant

une protection efficace. Le


B Particules de VIH infectant

dépistage et la prévention
une cellule immunitaire humaine

(infographie). sont donc indispensables.

Des moustiques vecteurs de maladies

Ce moustique femelle, prête à pondre des

œufs (visibles dans son abdomen), est en

train de prélever du sang. Elle peut alors

transmettre des agents pathogènes comme

celui du paludisme. D’autres moustiques

peuvent transmettre la dengue, le

chikungunya ou encore le virus Zika.

Le microbiote intestinal

Des bactéries (en rouge) sont accrochées aux

cellules de la paroi intestinale (en blanc). Ces

bactéries vivent dans l’intestin où elles trouvent des

conditions de vie qui leurs sont favorables. Elles

nous aident à digérer les fibres végétales et libèrent

des molécules, notamment des vitamines.

20 µm

Bactéries vivant au contact de cellules

intestinales (microscopie optique).

Formuler les problèmes à résoudre

Notre environnement est peuplé de microbes, avec lesquels nous

entretenons des relations diverses.

À partir des documents présentés et de vos connaissances, formulez

quelques questions concernant le rôle de ces microbes sur notre santé.

267
étinU

La diversité des agents pat hogènes

Dans notre environnement d’innombrables microbes, ou microorganismes, sont présents.

On désigne ainsi des êtres vivants très divers, microscopiques et unicellulaires. Seuls certains

d’entre eux sont capables de déclencher des maladies et sont qualifiés de pathogènes.

Quelles sont les caractéristiques des différents groupes d'agents pathogènes ?

Les eucaryotes unicellulaires

Certains êtres vivants eucaryotes*, c'est-à-dire dont les Il existe une très grande diversité d’eucaryotes unicel-

cellules comportent des organites, sont constitués d’une lulaires : certains, comme les paramécies (voir page 10)

seule cellule (voir page 14). Les levures, par exemple, sont vivent de açon autonome, dans l’eau ou les sols humides.

des champignons unicellulaires. Certaines levures, comme D’autres au contraire se développent à l’intérieur d’un autre

Saccharomyces cerevisiae sont utilisées pour produire des organisme qui est leur hôte. S’ils lui portent préjudice, ce

aliments, d’autres sont pathogènes* sont des parasites responsables de maladies.

deux globules

rouges (hématies)

A Levures Candida albicans, responsables de mycoses* B Plasmodium falciparum, agent du paludisme à l’intérieur

buccales et génitales (microscopie électronique). d’une hématie (microscopie électronique).

Le monde des bactéries

Une bactérie est constituée d’une cellule simple, sans noyau ni autre

organite*. Le génome (molécule d’ADN) est au contact direct du

cytoplasme. Les bactéries se développent dans des milieux très

variés, avec lesquels elles échangent matière et énergie, comme

toutes les cellules vivantes. Certaines bactéries sont des parasites,

vivent aux dépens de leur hôte où elles prolifèrent et peuvent

libérer des toxines* pathogènes.

1 µm

B Salmonella enterica (microscopie électronique).

3,5 µm
Ces bactéries sont pourvues d’un flagelle qui leur

permet de se déplacer.

Elles sont responsables, par les toxines qu’elles


A Clostridium tetani (microscopie optique).

libèrent, d’intoxications alimentaires plus ou


Ces bactéries sont présentes dans les sols de toute la planète.

moins sévères, irritant la paroi intestinale et


À la faveur d’une plaie, elles peuvent se développer dans

provoquant des diarrhées.


l’organisme et produisent une toxine à l’origine du tétanos *

268
1
étinU
Les virus, à la limite du vivant

Qu’est-ce qu’un virus ?

Un virus présente une organisation simple : une coque, appelée

capside, ormée de protéines*, qui renerme le génome viral (de

l’
ADN ou de l’
ARN*) et diverses autres protéines. La capside de

certains virus est entourée d’une enveloppe. La composition et la

orme de la capside est propre à chaque virus.

Un virus n’a pas par lui-même d’activité métabolique : il a toujours

besoin d’une cellule hôte (appelée cellule cible), dont il utilise le

métabolisme et les structures cellulaires pour se reproduire. La

cellule parasitée est alors contrainte par le génome viral de pro-

125 nm

duire de nouveaux virus (voir page 220).

Les virus parasitent toutes sortes de cellules : des cellules ani-


A Un virus : bactériophage (en orange) injectant

males, des cellules végétales, des cellules de champignons, des


son ADN dans une bactérie Escherichia coli

bactéries. Seuls certains virus sont pathogènes pour l’être humain. (microscopie électronique, fausses couleurs).

enveloppe

(protéines)

capside (protéines)

génome

(ARN)

diamètre du virus : 90 à 120 nm

2 µm

B Particules du virus responsable de la grippe à la surface

d’une cellule humaine (microscopie électronique, fausses

couleurs).

C Représentation schématique du VIH

(virus de l’immunodéficience humaine) et

observation à fort grossissement (microscopie

électronique, fausses couleurs).

40 nm
selbaegasivne sétivitcA

Pour établir les caractéristiques des différents types réussir


clés pour
Des

d'agents pathogènes :

Recherchez les informations

dans les textes, mais aussi

Comparez leur organisation et leur taille.

dans les images et leur

Expliquez comment ils exercent une action pathogène. légende.

Déterminez les tailles en uti-


Indiquez en quoi les virus semblent s’apparenter au monde vivant,

lisant les échelles et comparez

mais se distinguent des autres microorganismes.

les ordres de grandeur.

Lexique ➥ p.296
269
étinU

Le VIH, un virus responsable

d’une épidémie mondiale

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est, comme tous les virus, un parasite qui

doit s’introduire dans une cellule pour s’y reproduire. Il est à l’origine du SIDA (syndrome

d’immunodéficience acquise), maladie mortelle qui se manieste par un eondrement des

déenses immunitaires.

mat
i i
Comment ce virus peut-il être à l'origine de l'épidémie de SIDA ? n

n
Cycle réplicatif

L'infection des cellules immunitaires par le VIH


du VIH

Chez une personne contaminée*, le VIH inecte principa- membranes du virus et de la cellule cible. Le virus injecte

lement une catégorie bien particulière de cellules immu- alors son inormation génétique qui s’intègre à l’
ADN dans

nitaires, des lymphocytes* appelés TCD4 (lymphocytes le noyau de la cellule cible. Les gènes viraux peuvent alors

T4). En eet, le VIH ne peut s’accrocher qu’à certains types détourner la machinerie cellulaire et produire un grand

de cellules humaines. L’arrimage de particules de VIH à nombre de nouvelles particules virales.

la membrane cellulaire des LT4 déclenche la usion des

4 Bourgeonnement, puis epulsion

génome viral
de nombreu virus (et mort de la

cellule attauée)

1 Accolement

du VIH à la

membrane du

3 Multiplication
lymphocyte T4,

du génome viral
puis injection dans

et production de
la cellule de

nouveau virus
molécules virales

(dont le génome)

2 Intégration

du génome

lymphocyte T4 viral au sein

du noyau

cellulaire
90 nm 90 nm

A VIH accolés à la membrane B Cycle de reproduction du VIH au sein d’un lymphocyte T4. C VIH bourgeonnant

d’un lymphocyte T4, juste Une cellule infectée produit environ 1 000 nouveaux virus avant de à la surface d’un LT4.

avant leur pénétration. mourir. En phase terminale de la maladie, l’ensemble des cellules

infectées de l’organisme peut produire jusqu’à dix mille milliards

de virus en 24 heures.

Les modes de transmission du VIH

La contamination en 2017

Le VIH est un virus très dangereux, mais ragile et


En France :

relativement peu contagieux. Sa transmission nécessite

172 700 personnes vivent

un contact intime, grâce à des luides (sang, sperme,

avec le VIH et environ 6 000

sécrétions vaginales, lait). Elle peut se produire :

nouvelles contaminations sont

– lors de rapports sexuels (transmission la plus


intervenues au cours de l’année.

réquente : 80 % des cas) ;

Dans le monde :

– par le sang (transusion ou injection de produits

Près de 37 millions de personnes vivent avec le VIH,


sanguins contaminés, partage de seringues ou

mais 75 % seulement le savent.


d’aiguilles non stérilisées chez les consommateurs

de drogues injectables, contamination proessionnelle 1,8 million de personnes nouvellement inectées par

du personnel médical ou paramédical) ; le VIH.

– de la mère à son enant au cours de la grossesse, lors 21,7 millions de personnes ont accès à des traitements.

de l’accouchement ou de l’allaitement.

270
2
étinU
De l’infection par le VIH au SIDA, une évolution lente

En l’absence de traitement, l’inection par le VIH évo- cancers, profitent d’un aaiblissement du système immu-

lue sur de nombreuses années et procède en plusieurs nitaire pour se développer. Les traitements existants per-

phases. Le SIDA est la phase ultime de l’inection au mettent de prolonger la phase asymptomatique (ou de

cours de laquelle un ensemble de maladies dites oppor- retarder le début de la phase pré-SIDA).

tunistes*, provoquées par des agents microbiens ou des

Nombre ou quantité (unités variables)

virus (VIH)

anticorps anti-VIH

lymphocytes T4

semaines années emps


noitcefni’l

Primo-infection Pré-SIA
semôtpmys

Absence de symptômes

contamination

(phase asymptomatique)

par le VIH
SIA
ed

Aucun symptôme Troubles mineurs : Troubles majeurs :

ou parois fièvre,  inetions virales  inetions raves ites


s es a h P

ourbatures, (ona, erpès), « opportunistes »,


te

onflement es  fièvre persistante,  aners e la peau, u san,

anlions  atiue, perte e pois,  amairissement,

 iarrées  attaque es entres nerveu

Évolution de quelques paramètres au cours du temps après l’infection par le VIH, en l’absence de traitement.

Prévention, dépistage et traitement

Face au VIH, la meilleure stratégie reste la préven- – un autotest (disponible de-

tion. Le préservati protège en eet de la trans- puis septembre 2015) pour

mission sexuelle, et la transmission au cours de la les personnes désireuses de

grossesse ou de la naissance est désormais évitable. se tester à leur domicile.

En France, le diagnostic de l’inection par le VIH En cas de résultat positi à

repose sur la détection dans le sang d’anticorps diri- l’autotest et au TROD, une

gés spécifiquement contre ce virus, grâce à : confirmation est nécessaire

par un test en laboratoire,


– un test réalisé en laboratoire d’analyse médicale,

plus précis.
à partir d’une prise de sang ;

Les traitements disponibles, dans l’attente d’un vaccin eficace


– un test rapide d’orientation diagnostique (TROD)

(toujours à l’étude), consistent à associer plusieurs médica-


auprès d’associations ou dans des centres de dépis-

ments qui empêchent la multiplication du virus dans l’orga-


tage (anonyme et gratuit) ;

nisme et permettent au système immunitaire de se renorcer.


selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés

Pour comprendre le rôle du VIH dans le déclenchement

du SIDA et savoir comment s'en protéger :


Déterminez les effets du VIH sur ses

cellules cibles.

Expliquez comment le VIH diminue les défenses de l’organisme Recherchez le rôle des différents

acteurs des réponses immunitaires


et entraîne l’apparition du SIDA.

(voir page 221).

Indiquez quels sont les moyens de prévention permettant

Reliez entre eux les différents

d’empêcher la transmission de ce virus et pourquoi prévention

paramètres mesurés dans le

et dépistage sont si importants dans le cas du VIH.


document 3.

Lexique ➥ p.296
271
étinU

Le paludisme, une maladie

parasitaire transmise par un insecte

Le paludisme est la première maladie parasitaire au monde. Elle est responsable de plus de

400 000 morts par an, principalement des enants de moins de 5 ans. On estime que 40 % de

la population mondiale y est exposée, dans des zones géographiques particulières.

Comment expliquer l'importance de cette maladie dans certaines zones

géographiques de la planète ?

Le paludisme et son agent pathogène

L’agent pathogène* du paludisme est un microorganisme unicellulaire du

genre Plasmodium (voir page 268), qui se développe, entre autres, dans les

hématies (ou globules rouges) dont il provoque l’éclatement.

La maladie débute par une fièvre, 8 à 30 jours après l’inection, qui peut s’ac-

compagner ou non de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un aaiblis-

sement, de vomissements, de diarrhées, de toux. Elle se poursuit par des

cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs roides et transpi-

ration intense. Ils coïncident avec la multiplication des parasites et l’écla-

tement des globules rouges, qui conduit également à l’anémie*. Certaines


6 µm

ormes de paludisme peuvent être mortelles si elles ne sont pas traitées.

Frottis sanguin d’une personne atteinte


Dans les régions où le paludisme est hautement endémique*, une partie de

de paludisme. Le parasite (Plasmodium


la population est constituée de porteurs sains*.

falciparum) est visible dans les hématies

Les principaux vecteurs* de l’agent pathogène sont des moustiques, du

(microscopie optique).

genre anophèle.

Le cycle de reproduction du parasite et ses hôtes

Moustique femelle du genre anophèle

glandes salivaires

du moustique

multiplication

dans le foie

(7à 10 ours)

cellules

du foie

parasite

multiplication

A Tête d’anophèle : ses pièces


dans les

buccales lui permettent de piquer, globules


hématies

rouges
d’aspirer le sang et de transmettre (cycles de 48
fécondation

le parasite. à 72 h)

cellule-œuf gamètes

gamètes

estomac

du moustique

diérentes formes

du parasite

B Estomac d’anophèle, recouvert de parasites C Développement du parasite

qui se diviseront et gagneront les glandes salivaires du chez l’Homme.


0,2 mm

moustique (microscope électronique, fausses couleurs).

272
3
étinU
Des populations particulièrement exposées au paludisme

Selon l’OMS*, en 2017, près de la moitié de la population Certains groupes d’individus sont plus exposés à la mala-

mondiale est exposée au risque de contracter le palu- die : les nourrissons, les enants, les emmes enceintes,

disme. On recense 219 millions de personnes atteintes et les personnes inectées par le VIH ou atteintes du SIDA,

435 000 décès. L’Arique subsaharienne est principale- les migrants et les voyageurs non immunisés.

ment touchée (92 % des cas et 80 % des décès) (rapport Dans les pays où le paludisme est endémique, l’OMS sou-

2018 sur le paludisme dans le monde). tient des programmes régionaux et nationaux qui s’e-

orcent de le combattre afin d’éradiquer cette maladie.

pays exempt de paludisme

paludisme persistant

prévention contre la réintroduction

éradication possible

dans les prochaines années

derniers pays ayant vaincu

la maladie : Émirats arabes unis, Maroc,

Turkménistan, Arménie, Maldives, Sri

Lanka

Répartition mondiale des zones touchées par le paludisme.

Des moyens de lutte variés

Médicaments

Vaccination ?

antipaludiques à

À l’étude, en cours

titre préventif ou curatif

d’évaluation en Afrique

(dérivés de la quinine)

subsaharienne,

exemple : Mosquirix

pour jeunes enfants

(protection partielle)

Usage de

LUTTE
répulsifs

Destruction

de l’habitat et zones Insecticides

de reproduction du vecteur imprégnant

anophèle : assèchement des moustiquaires et

des zones humides pulvérisés dans les

stagnantes habitations

5 mm
selbaegasivne sétivitcA

pour réussir
Des clés
Pour comprendre comment se propage l'agent pathogène,

expliquer le caractère endémique de la maladie et

Identifiez les réservoirs de l'agent

comment s'en protéger :


pathogène et ses vecteurs.

Mettez en relation les étapes du

Montrez comment le Plasmodium accomplit son cycle de vie et est cycle et les symptômes de la

maladie.
à l’origine des symptômes de la maladie.

Recherchez les caractéristiques

Expliquez pourquoi cette maladie sévit dans certaines zones du

climatiques et économiques des

globe et comment l’éradication a été possible dans certains pays.

zones géographiques concernées.

Lexique ➥ p.296
273
étinU

À la découverte

du microbiote humain

Un microbiote est un ensemble de microorganismes vivant dans un environnement donné.

Toutes les zones de notre corps en contact avec l’extérieur orment des milieux propices qui

hébergent de très nombreux microorganismes.

Qu’est-ce que le microbiote humain ?

Comment évolue-t-il au cours de la vie ?

Les microbiotes de l’organisme : un inventaire complexe

La peau et les muqueuses* de l’organisme (nez, bouche, (levures), des archées* et des virus qui parasitent les bac-

poumons, intestin, vagin, pénis) hébergent chacune un téries (bactériophages, voir page 269).

microbiote particulier ormant un écosystème*


Les bactéries, très diversifiées et pour certaines encore

On estime qu’il y a au total un peu plus de microorganismes mal connues, sont regroupées en cinq grands groupes qui

chez un être humain que le nombre de cellules le consti- comportent un très grand nombre d’espèces. Chaque être

tuant ! Le microbiote intestinal est le plus important de ces humain possède une diversité microbienne qui lui est propre.

12 14

écosystèmes avec 10 à 10 microorganismes (soit environ


Nos microbiotes, et particulièrement le microbiote intes-

1 à 2 kg). Ces microbes sont essentiellement des bactéries


tinal, sont essentiels à notre bonne santé.

(90 % au niveau intestinal), des champignons unicellulaires

Muqueuse

nasale
Peau (derrière

l’oreille)

Muqueuse

buccale

1 µm

Tube disgestif

A Muqueuse buccale.

Plus de  espèces de bactéries

2 µm
Peau (intérieur
recensées.

du coude)
 à  espèces pour une personne,

D Tube digestif.
réparties entre la salive, la langue, les

Muqueuse

joues, les dents et les gencives.


Estomac : milieu oxygéné,
vaginale

Certaines sont pathogènes :


pH très acide (= ), peu de

Streptococcus mutans (en vert)


bactéries peuvent y vivre.

responsable de caries dentaires,


Helicobacter pylori peut être à

Porphyromonas gingivalis (en rose),


l’origine d’ulcères.

responsable de gingivites*

Partie terminale de l’intestin

Levures : Candida albicans (en jaune).

grêle et côlon : microbiote

Actinobactéries Firmicutes

abondant et diversifié.

Corynebacterium Lactobacillus
Bactéries anaérobies*, formant

Propionibacterium Staphylococcus une couche très dense à la

surface du mucus sécrété par


Autres actinobactéries Streptococcus

les cellules intestinales.


autres firmicutes

Bactéroïdetes En partie évacuées avec les

excréments.

Fusobactéries

2 µm

B Peau (intérieur du coude).

Bactéries parfois aérobies*

C Muqueuse vaginale.
Se nourrissent de cellules mortes et

de sébum* Bactéries : lactobacilles, comme Lactobacillus

Certaines produisent des molécules acidophilus (en bleu). Ces bactéries fabriquent de l’acide

responsables des odeurs corporelles. lactique, à l’origine d’un pH voisin de  qui empêche le

Champignons : Candida albicans


4 µm
développement de bactéries pathogènes ou de levures

Acariens : Demodex brevis responsables de mycoses.

274
4
étinU
Un écosystème qui se constitue dès la naissance

Le liquide amniotique dans lequel vit le œtus est un milieu stérile*.

Le placenta, qui l’alimente et l’approvisionne en dioxygène, joue

le rôle de filtre protecteur.

Lors de l’accouchement, le bébé entre en contact avec les

microbiotes vaginal, intestinal et cutané de sa mère. Les microbes

qui les constituent vont ormer les premiers éléments de son

propre microbiote. En particulier, les lactobacilles du microbiote

vaginal abriquent de l’acide lactique qui protège le bébé des

microorganismes pathogènes.

L’allaitement va permettre au bébé d’ingérer des bactéries et des

molécules (sucres), présentes dans le lait maternel, avorables à

la croissance de son microbiote intestinal.

Jusqu’à l’âge de 3 ans, le microbiote des jeunes enants se diver-

Un microbiote
sifie. Le bébé « explore » les objets qui l’entourent en les portant à sa bouche. Il entre ainsi en

qui s'enrichit.

contact avec des microorganismes variés. Son microbiote est considéré comme mature à 3 ans.

À l’âge adulte, sa composition et son onctionnement sont relativement stables, même s’il

se rééquilibre en permanence en onction de l’alimentation (intérêt des fibres) et des traite-

ments antibiotiques qui le dégradent. Chez les personnes âgées, il s’appauvrit légèrement.

Des microbiotes différents

Enfants italiens Enfants

du Burkina Faso

4 %
15 %
22 %

4 %
23 %

4 %

9 % 4 % 53 %

12 %
5 %
20 %
25 %

Bacteroïdetes Bacteroïdetes

Alistipes Prevotella

C Enfants d’un village du

Bacteroides Xylanibacter

Burkina Faso.

Firmicutes Firmicutes

Enfants nourris au sein jusqu’à

A Enfant italien.
Acetitomaculum Acetitomaculum l’âge de deux ans.

Enfants nourris au sein


Faecalibactérium Faecalibactérium
Alimentation :

jusqu’à l’âge d’un an.


Roseburia Subdoligranulum – peu calorique, bouillies de

Alimentation : millet, de sorgho et de légumes,


Subdoligranulum

– très calorique, riche en (certaines variétés de pois) ;


Autres Autres

viande (protéines animales), – pauvre en viande et en

en sucres, en amidon, en graisses, riche en amidon et en

Firmicutes / Bacteroïdetes F/B = 1,9 Firmicutes / Bacteroïdetes F/B = 0,16


graisses ; fibres végétales.

– pauvre en fibres végétales.

B Composition bactérienne du microbiote intestinal de deux

populations d’enfants. (Source : PNAS/1005963107)


selbaegasivne sétivitcA

Pour caractériser les microbiotes humains :


pour réussir
Des clés

Choisissez des exemples et faites des

Montrez que le microbiote forme des écosystèmes comparaisons.

complexes et diversifiés propres à chacun d’entre nous.

Relevez les caractéristiques physico-

Expliquez comment le microbiote se met en place et chimiques de leurs milieux de vie

et tenez compte des facteurs qui


comment il peut évoluer au cours de la vie.

peuvent exercer une influence.

Lexique ➥ p.296
275
étinU

Le microbiote intestinal, des

locataires qui nous veulent du bien

Notre intestin héberge des milliers de milliards de microorganismes qui se nourrissent de ce

que nous avalons. Ils constituent une communauté complexe, qui ne nous porte pas préjudice,

que nous tolérons et qui participe à notre bonne santé.

Quels sont les rôles du microbiote intestinal sur notre santé ?

Une vie sans microbes ?

L’expérimentation sur l’humain étant impossible, on a Les perturbations cessent si l’on transplante un micro-

recours à des animaux de laboratoire (souris, rats, porcs) biote à ces souris.

qualifiés d’axéniques* : ils sont nés par césarienne, élevés

« sous bulle » dans des conditions stériles et donc dépour-

vus de microbiote. Ce sont des mammifères, comme nous :

ils constituent des modèles intéressants pour déterminer

les rôles des microbes hébergés dans nos intestins, par

comparaison avec des animaux vivant dans des condi-

tions normales.

Les souris axéniques présentent des troubles :

– elles sont hyperactives et ont un comportement aven-

tureux ;

– elles mangent plus et mettent plus de temps à digérer ;

– elles ont un intestin peu développé, peu vascularisé, dont

la muqueuse se renouvelle moins vite ;


Deux jeunes souris adultes, de même âge, l’une (à droite)

– elles sont plus sensibles aux inections ; élevée avec son microbiote intestinal, l’autre (à gauche),

dépourvue de microbiote.
– leurs enzymes digestives sont moins eficaces.

Un « organe » aux fonctions variées

microbes

pathogènes

et toxines

fibres B C

microbiote

végétales

sucres
molécules

complexes
lumière

intestinale

couche

de mucus

cellules

intestinales

jonctions

vitamines
serrées

nutriments

acides gras nombreuses

10 µm
cellules

immunitaires

D Microbiote à l'intérieur de l'intestin.

vaisseau sanguin

A Le microbiote : B Le microbiote : C Le microbiote :

participe à la digestion des fibres constitue une « barrière » qui protège contre les agents permet le développement

végétales des fruits, légumes et pathogènes et les toxines* : compétition pour les et la maturation du système

céréales ; nutriments, sécrétion de substances bactéricides* ; immunitaire : multiplication des

permet la production de molécules participe à la maturation du tube digestif et à l'entretien cellules et production d’anticorps.

indispensables telles que des acides de la muqueuse intestinale avec stimulation de la

gras à courte chaîne, des vitamines fabrication de mucus protecteur des cellules de

(K, B, B). l’intestin.

276
5
étinU
Microbiote et système immunitaire

Le système immunitaire est

Lot témoin Lot  Lot 

constitué d’organes et de diverses

cellules, notamment les lym- Souris avec Souris axénique +

Souris

Naissance son microbiote Bacteroides fragilis


phocytes*, permettant de lutter

axénique

intestinal introduites dans l’intestin


contre les pathogènes.

Parmi ces organes, la rate et


Taille de la rate et des Petits, mal

Normale Normale
les ganglions lymphatiques*
ganglions lymphatiques structurés

stockent diverses cellules immu-

Quantité de
nitaires (voir page 221).
Faible (déficit

lymphocytes dans la Normale Normale

global)
Des observations et expériences
rate et l’intestin

sont menées chez des souris axé-

Quantité d’anticorps Réduite ou


niques. Les résultats sont consi-
Normale Normale

dans l’intestin et le sang nulle

gnés dans le tableau ci-contre.

Le microbiote est un écosystème* com-

plexe, du ait des activités individuelles

et collectives des microorganismes qui


digestion des sucres

complexes par une le peuplent et des interactions avec les

espèce 1 de bactérie
cellules humaines.

Les interactions entre partenaires d’un

écosystème peuvent se définir par le

caractère neutre, bénéfique ou non,

que chacun en retire.

HÔTE
multiplication

production

des bactéries

d’acides gras à
Espèce Espèce
de l’espèce 1

chaîne courte

A B

Neutralisme 0 0
digestion par une

espèce 2 de bactérie

Symbiose + +

Commensalisme + 0

production d’autres

Prédation
multiplication des molécules (utilisées par
+ –

des bactéries de l’espèce 2 les cellules intestinales ou parasitisme

certains organes

Compétition – –
de l’hôte)

0 : action nulle + : action avorable


Intervention des bactéries dans la digestion des fibres.

– : action déavorable

Les bactéries de l’espèce 2 sont, comme nos cellules intestinales, inca-

pables de digérer les fibres. L’absence de fibres dans l’alimentation ou

la diminution de la population de bactéries de l’espèce 1 compromet

la survie de l’espèce 2.
selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre comment les interactions hôte-microbiote pour réussir


Des clés

intestinal participent à la bonne santé de l'organisme :

Repérez les symptômes

des souris liés à la

Mettez en relation les différentes données pour expliquer certains des

digestion et à l’immunité.

symptômes manifestés par les souris axéniques qui servent de modèle.

Recherchez dans les

Expliquez en quoi le système intestin-microbiote constitue une


documents ce que chacun

symbiose. Quel(s) autre(s) type(s) de relation(s) peut-on y reconnaître ? des partenaires apporte à

l’autre.

Lexique ➥ p.296
277
étinU

Des perturbations du microbiote

intestinal, causes de maladies

Les recherches sur le microbiote intestinal ont permis de montrer son rôle dans le

développement et le onctionnement harmonieux de l’organisme, mais elles ont aussi permis

d’établir des corrélations entre des changements de sa composition et certaines pathologies.

Quels sont les relations entre déséquilibre du microbiote et maladies ?

Quels sont les traitements possibles ?

Antibiotiques et perturbations du microbiote

Lorsque le microbiote intestinal est perturbé dans

sa composition et/ou dans son onctionnement, on

parle de dysbiose*. Celle-ci peut être due à un traite-

e n n e i r ét c a b
ment antibiotique*, destiné à combattre une inec-

tion. Le retour à l’équilibre est plus ou moins rapide.

Le graphique (A) traduit l’évolution de la diversité

des espèces de bactéries d’un groupe majoritaire du


étisreviD

microbiote intestinal, les Bacteroïdes, chez un patient

soumis à un traitement antibiotique (clindamycine)

pendant une semaine.

Chaque rectangle coloré correspond à une espèce

bactérienne, la hauteur du rectangle représente son

abondance.
J 0 J 7 J 21 3 mois 6 mois 9 mois 12 mois 18 mois 24 mois

Dans certains cas, la prise d’antibiotiques peut induire


A Effet sur une année de la prise d’un antibiotique pendant

une maladie qui nécessite un traitement (schéma B).


une semaine.

Prise d’antibiotique Restauration du microbiote

5
Un traitement posible :

1
Microbiote diversifié,
la transplantation fécale

équilibré.

près avoir débarrassé l’intestin

du microbiote eistant, on y introduit

râce à une sonde nasale ou rectale,

2 des selles issues d’un donneur sain.


En cas d’infection la prise

a réintroduction d’un microbiote peut


d’antibiotique(s) perturbe

se faire par le biais de élules


l’écosystème intestinal

astrorésistantes.
en détruisant certaines

bactéries (bénéfiques

ou non).

antibiotique

6
Un nouveau microbiote, équilibré,
3
Une bactérie comme

colonise l’intestin et maîtrise la

Clostridium dicile présente

population de Clostridium dicile.

naturellement dans

l’intestin ou contaminant

le suet peut se développer,

provoquant des diarrées.


Qu’est-ce que l’inf lammation ?

C’est une réaction immunitaire, en général utile


Clostridium

4
a prise d’autres
dicile pour l’organisme, qui lui permet de se déendre

antibiotiques pour éliminer

ra p i d e me n t c o n t re u ne ag re s s i o n . Elle se

le Clostridium dicile peut

caractérise par plusieurs symptômes : rougeur,


se révéler inecace. Elle

antibiotique

provoque alors une


gonlement, chaleur et douleur.

inflammation de l’intestin

Si elle devient chronique* et touche un organe,


qui cause des diarrées très

fréquentes et invalidantes elle peut provoquer des lésions et aecter sa onc-

pour le patient.
tion : elle est alors néaste et occasionne irritation

et douleur. On parle de maladie inlammatoire.

B Une prise d’antibiotiques peut induire une maladie.

278
6
étinU
Obésité et modifications du microbiote

L’obésité est une pathologie caractérisée par un excès dans certains pays, l’obésité est devenue un problème

de masse grasse. Elle est la conséquence de diérents majeur de santé publique puisqu’elle est à l’origine du

acteurs : génétique, vie sédentaire, nourriture riche en développement de maladies telles que le diabète.

énergie et acile à se procurer. En constante augmentation

Une étude chez des personnes obèses Expérience de transfert de microbiote

Deux groupes de bactéries dominent le micro- Les microbiotes respectis de deux personnes jumelles, l’une

biote humain : les Bacteroïdetes et les Firmicutes obèse, l’autre pas, ont été prélevés et transérés à des sou-

(voir page274). Des scientifiques ont analysé le ris axéniques, qui ont été ensuite soumises au même régime

microbiote chez 12 patients obèses suivant un alimentaire, pauvre en graisses et riche en fibres. Les souris

programme de perte de poids (régime hypoca- ont été maintenues isolées après le transert (schéma B).

lorique) sur une année. Les résultats sont tra-


Si les souris sont placées dans la même cage, elles restent

duits par le graphique (A).


minces (les souris sont coprophages, c’est-à-dire qu’elles

mangent leurs crottes).

Pourcentage de bactéries

Firmicutes

100

Bacteroïdetes
microbiote microbiote

intestinal intestinal
80

60

40

20

0
0 12 26 52 témoin

mince

Semaines de régime

la souris la souris

A Abondance relative des populations des deux

grossit. reste mince.

principaux groupes de bactéries au cours d’une

année de régime. B Transfert de microbiote humain à des souris.

Des bactéries à rôle protecteur


couche de mucus

couche de
autres bactéries

Faecalibacterium mucus
non pathogènes

prausnitzii et/ou réduite


La maladie de Crohn se traduit par une inlammation

fibres absentes

chronique de l’intestin. Les malades sourent de douleurs Fibres

microbes
abdominales, de diarrhées, de fièvre et perdent souvent
Faecalibacterium
opportunistes

prausnitzii
du poids. Dans un cas sur deux, on est obligé d’opérer et toxines

pour enlever la partie endommagée. Une bactérie du nom

de Faecalibacterium prausnitzii, normalement abondante

chez des sujets sains, est absente ou très peu abondante

dans l’intestin des malades.

cellules
Pas de réaction
intestinale

non
L’introduction de cette seule bactérie (voire de liquide récu-
inflammatoire
Réaction
jointives

inflammatoire
péré de leur milieu de culture), chez des souris modèles

chronique

sourant d’une maladie comparable à la maladie de Crohn

réduit l’inlammation. substances anti-inflammatoires


selbaegasivne sétivitcA

Pour comprendre l'importance d'un microbiote équilibré :

pour réussir
Des clés

Déterminez les effets des


Montrez que certaines maladies sont le résultat d’un

antibiotiques sur l’écosystème

déséquilibre des communautés bactériennes du microbiote.

intestinal.

Présentez et justifiez les traitements envisageables pour


Identifiez les situations de

restaurer un microbiote déséquilibré. déséquilibre pour proposer des

traitements adaptés.

Lexique ➥ p.296
279
ca
d
s
o

t
Microorganismes
n at

Bila
m i
i
n

n
s
ces et santé Bilan

san
des
nais
con

Schémas-bilans

La diversité des microorganismes


1

Le monde des microbes, ou microorganismes, n’est pas homogène.

Certains sont des êtres vivants unicellulaires eucaryotes (c’est-à-dire dont

les cellules comportent des organites). C’est le cas des levures, qui sont

des champignons. Il existe bien d’autres groupes d’organismes unicel-

lulaires, très différents les uns des autres.

Les bactéries sont des cellules nettement plus petites et d’organisation

Cellules eucaryotes

plus simple : la cellule bactérienne ne comporte pas d’organites. Comme


(quelques µm à plusieurs

centaines de µm)
les eucaryotes, les bactéries échangent matière et énergie avec leur envi-

ronnement, croissent et se reproduisent par division.

Les virus sont à la limite du monde vivant : ce sont des parasites obliga-

toires des cellules eucaryotes et des bactéries. Ils possèdent une informa-

tion génétique, mais utilisent une cellule hôte pour se reproduire, et leur

multiplication conduit le plus souvent à la destruction de leur cellule hôte.

Les microorganismes peuvent se rencontrer dans des milieux variés :

eau, air, sol, êtres vivants. La plupart sont inoffensifs. Le corps humain

Bactérie Virus

héberge lui-même une multitude de microorganismes qui constituent


(1 µm à 5 µm) (10 nm à 400 nm)

ce qu’on appelle son microbiote, et contribuent à une bonne santé.

La diversité des microorganismes.

Il existe cependant des microorganismes qualifiés de pathogènes, car

ce sont les agents de maladies infectieuses. Les agents pathogènes peuvent être des eucaryotes

(mycoses, paludisme…), des bactéries (tétanos, tuberculose…) ou des virus (grippe, SIDA…).

Á retenir Les microorganismes forment un monde complexe et diversifié. Ils vivent

dans tous les milieux et sont présents dans notre environnement (air, eau). Ceux que nous

hébergeons forment notre microbiote. D’autres, pathogènes, nous parasitent et sont des

agents de maladies.

Agents pat hogènes et maladies Vecteur animal


2

Les agents pathogènes vivent et se multiplient aux dépens d’autres

êtres vivants, leurs hôtes, qui constituent leurs milieux biologiques. Ils

Transmission
leur portent préjudice en déclenchant des maladies.

indirecte

Le VIH est le virus de l’immunodéficience humaine : il a pour cellules

cibles des cellules jouant un rôle fondamental dans la réponse immuni-

taire. Il utilise ces cellules pour se reproduire, ce qui les détourne de leur

fonction et finit par les détruire. Quand le nombre de lymphocytes est

Microorganismes
devenu insuffisant pour permettre à la personne infectée de se défendre Humains

pathogènes

contre d’autres pathogènes, le SIDA (Syndrome d’immunodéficience


Transmission

directe
acquise) est déclaré. Sans traitement, cette maladie est mortelle.

Le Plasmodium est un exemple de microorganisme eucar yote dont


voies respiratoires,

certaines espèces sont pathogènes : il infecte les cellules du foie et les digestives, sexuelles

globules rouges humains, ce qui provoque les symptômes du paludisme


contact avec la peau,

(fortes fièvres, anémie…). les muqueuses

La propagation des pathogènes se fait soit par le milieu ambiant (air,


voie sanguine

eau), soit par changement d’hôte. Celle-ci se réalise directement par

La propagation des agents pathogènes.

contact entre hôtes humains, comme dans le cas de l’infection par le VIH, par

relations sexuelles, ou par l’intermédiaire d’un autre être vivant, comme l’anophèle femelle (une

espèce de moustique), dans le cas du Plasmodium. Le moustique infecté par le Plasmodium est alors

un vecteur qui transmet aux humains l’agent pathogène, ce qui permet à ce dernier d’accomplir

une partie de son cycle de développement (ou cycle évolutif ). On parle de maladie vectorielle.

280
Prévention

Les hôtes des pathogènes n’ont pas toujours les symptômes de la maladie.

Ce sont dans ce cas des porteurs sains qui peuvent transmettre l’agent

pathogène sans le savoir et provoquer, comme lors de l’infection par le

VIH, une épidémie mondiale.


Lit avec moustiquaire

Le paludisme est une maladie endémique des zones géographiques Utilisation de produits
Préservatif

répulsifs
où les anophèles sont présents. Ce sont principalement les pays de la

zone intertropicale, au climat chaud et humide, propice à la reproduction

des moustiques. Mais le réchauffement climatique pourrait étendre

leurs territoires.

Pour limiter la propagation des pathogènes, il faut empêcher leur

multiplication par des mesures collectives et individuelles : prophylaxie

Dépistage Traitement
(prévention, dépistage, traitement), actions sur l’habitat et les zones de

reproduction du vecteur, traitements médicamenteux, vaccination si

Des mesures collectives et individuelles pour

elle existe.
limiter la propagation des agents pathogènes.

Á retenir Les hôtes des agents pathogènes peuvent être humains ou animaux. Leur

transmission peut se faire par le milieu ambiant, directement entre humains ou indirectement

par un vecteur animal. La connaissance du cycle de développement des pathogènes permet

de lutter contre leur propagation.

Microbiote humain et santé


3

Le microbiote humain comprend l’ensemble des

Microbiote sain Microbiote fragilisé


SYMBIOSE DYSBIOSE

microorganismes qui vivent sur et dans le corps microorganismes microorganismes peu

abondants et diversifiés nombreux et peu diversifiés

humain. Toutes les zones du corps en contact avec

intérieur de l’intestin

le milieu extérieur (peau, muqueuses) possèdent un


microbiote

mucus
microbiote de composition particulière. Les microbes

cellules de la paroi

qui y vivent profitent de conditions (pH, présence


intestinale

ou non de dioxygène, sébum, mucus, nourriture…)

qui leurs sont favorables. Ils sont hébergés et nourris

Eet barrière Fragilisation de la


par leur hôte humain. Leur présence et leur activité

Protection muqueuse intestinale

sont bénéfiques pour celui-ci.


mauvaise absorption

des nutriments
Le microbiote intestinal est le plus important en production de mucus

passage de débris et

entretien du tube disgestif


nombre. Il est constitué de bactéries anaérobies bactéries

inflammations
développement et

(qui vivent sans dioxygène). Il se met en place dès

maturation du sstème allergies


Rôle de l’environnement

immunitaire et intestinal
la naissance à par tir des microbiotes maternels infections
Mode de naissance, allaitement,

rôle digestif et désordres métaboliues


alimentation, mode de vie,
et évolue pour se stabiliser vers l’âge de 3 ans. Sa

métaboliue infections microbiennes obésité, diabète

composition peut varier au cours de la vie et de l’état

Le rôle du microbiote
de santé, mais chacun possède un microbiote qui lui est propre.

humain.

Le microbiote intestinal permet la digestion de glucides complexes que nous ne sommes pas

capables de digérer par nous-mêmes (fibres végétales). Il nous apporte des acides gras et des

vitamines. Par son abondance et un effet de compétition, il empêche la prolifération de microbes

pathogènes. Il agit sur les cellules immunitaires intestinales et permet la maturation du système

immunitaire. Certaines bactéries ont un effet anti-inflammatoire

La relation entre l’organisme humain et ses microbiotes, bénéfique aux différents partenaires,

est une symbiose. Quand cet écosystème est déséquilibré, perturbé dans sa composition

et/ou son fonctionnement, des désordres métaboliques (obésité, diabète) ou des maladies

(inflammatoires, infectieuses) peuvent se mettre en place. Le traitement de ces pathologies

implique une restauration de la diversité et de l’abondance du microbiote.

Á retenir Notre corps héberge naturellement des communautés de microorganismes qui

nous sont propres, formant notre microbiote avec lequel nous établissons une relation de

symbiose. Les rôles du microbiote intestinal sont multiples, indispensables dans la digestion

et l’immunité. Des désordres du microbiote peuvent être à l’origine de problèmes de santé.

Mots-clés

Endémique Épidémie Microbiote Parasite Pathogène Porteur sain Prophylaxie Symbiose Vecteur

281
Exercices Réponses voir p. 290

Autoévaluation

5 Apprendre en s’interrogeant
1 Retour vers les problématiques

Retrouvez la définition correspondant à chacune des

Relisez la page « S’interroger avant d’aborder le chapitre »

notions.

(p. 267). À l’aide de ce que vous savez à présent, répondez

Notions :

aux questions que vous avez formulées.

. Microbiote ; . Maladie vectorielle ; . Réservoir à patho-

gène ; . Épidémie ; 5. Porteur sain ; . Symbiose.

2 Classer dans l’ordre

Définitions :
Après avoir rappelé leurs caractéristiques, classez par

a. Milieu vivant ou inerte (animal, végétal ou milieu exté-


ordre de taille décroissante les éléments suivants :

rieur) permettant la survie d’un parasite et le mettant à

bactérie – globule rouge – virus – plasmodium

portée de différents hôtes.

b. Personne dont l'organisme est infecté par un pathogène

sans présenter aucune manifestation clinique.


3 QCM

c. Relation durable entre deux organismes qui est béné-


Pour chaque affirmation, choisissez l’unique bonne réponse.

fique pour les deux partenaires.

. Les cellules cibles du VIH sont :

d. Ensemble des microorganismes qui vivent dans un envi-

a. toutes les cellules immunitaires ;

ronnement spécifique, en accord avec leur hôte.

b. les globules rouges ;


e. Propagation rapide d'une maladie, d’origine infectieuse

c. les lymphocytes B ;
et généralement contagieuse, au sein d'une population

donnée.
d. les lymphocytes T4.

f. Maladie causée par un pathogène véhiculé et introduit

. Un virus :
par un organisme vivant.

a. est une cellule eucaryote ;

b. peut se reproduire de façon autonome ; 6 Mettre dans un ordre logique

Classez ces schémas dans un ordre logique et exprimez


c. parasite seulement des cellules humaines ;

en une phrase pour chaque schéma l’étape du cycle de


d. peut infecter des bactéries.

reproduction ainsi illustrée.

. Le paludisme est une maladie endémique car :

a. elle touche préférentiellement les populations en

difficulté économique ;

b. elle se propage grâce aux moustiques ;

c. elle sévit dans des pays de la zone intertropicale ;

d. elle est due à un parasite se transmettant directement

entre humains.

A
. Le microbiote intestinal :

a. n’est constitué que de bactéries non pathogènes ;

b. nous aide à digérer les fibres végétales ;

c. a une composition stable, identique chez tous les

individus ;

d. peut être perturbé sans conséquences pour la santé.

4 Vrai ou faux ?

Repérez les affirmations exactes et corrigez celles qui


B

sont inexactes.

virus de la grippe
. Les populations humaines contaminées par le VIH sont

souvent les mêmes que celles qui sont touchées par le

noyau
paludisme, car ils ont le même mode de transmission.

cellule humaine

. Le microbiote constitue un écosystème formé essentiel-

lement de bactéries qui sont en compétition, ce qui favo-

rise le développement des pathogènes.

. Une perte de diversité des composants du microbiote

peut occasionner des problèmes de santé que l’on peut

soigner.

282
Pour travailler spécifiquement les compétences affichées Exercices
Entraînement

 facile  intermédiaire confirmé

7 Exprimer une grandeur mesurée 10 S’exprimer à l’oral ou par écrit

Cette photographie montre une bactérie, en violet, infectée Utilisez les informations du schéma pour décrire, par écrit

par des virus, en jaune (microscopie électronique). ou à l’oral, les variations constatées le long du tube digestif.

O bactéries pH aliments
2

7
x 25 000

Déterminez la taille de la bactérie, du virus et le rapport

de taille entre les deux.

Variations de quelques facteurs le long du tube digestif

8 Mettre en relation des connaissances


humain.

et des informations tirées d’un document

« L'alimentation occidentale se compose à 90 % de ce que


11 Exploiter un graphique

nous mangeons et, pour les 10 % restants, de ce que nos

L’effondrement des colonies d’abeilles est dû à différents

bactéries nous donnent chaque jour à manger. Autrement

facteurs dont un champignon unicellulaire, Nosema cera-

dit : "Mangez neuf repas, le dixième vous est offert !" »

nae, que les abeilles ingèrent avec leur nourriture et qui

Extrait de Le Charme discret de l'intestin, de Giulia Enders.

se développe dans leurs cellules intestinales. Il ne per-

Utilisez vos connaissances pour expliquer ce texte.


turbe la vie de la ruche que lorsque les abeilles sont

soumises à un stress. On peut les traiter par des antibio-

9 Proposer une hypothèse explicative tiques, mais ces derniers ont les mêmes inconvénients

sur le microbiote intestinal des abeilles que ceux consta-


La grippe aviaire est une maladie virale qui concerne

tés chez l’être humain.


essentiellement les oiseaux sauvages et la volaille. Mais le

virus peut contaminer le porc et les humains en empruntant Des chercheurs ont testé l’efficacité d’un probiotique, le

le circuit bleu sur le schéma ci-dessous. Les responsables Levucell®, complément alimentaire formé de microorga-

de la santé craignent l’apparition d’une nouvelle souche nismes (bactéries, levures) vivants. Ils ont mesuré au cours

de virus qui se propagerait rapidement entre humains et de  jours d’expérience les chances de survie d’abeilles

pourrait être très virulente. infectées ou non par le Nosema avec ou sans Levucell®.

Oiseaux virus de la grippe animale Chances de survie (%)

sauvages,
100
virus de la grippe humaine

porteurs

du virus, nouvelle souche du virus

80
non malades

Homme contaminé

directement par la
60

grippe du poulet

Oiseaux

domestiques,
40

témoin

contaminés,

Nosema
malades

20
Levuce

Homme contaminé 

Porc porteur Nosema  Levuce


par la nouvelle

du virus de 0
souche de virus

la grippe du

0 5 10 15 20 25

poulet et du

virus de la
Temps (jour)

grippe
Test d’un probiotique, le Levucell®, sur des abeilles

humaine

infectées ou non par le Nosema.


Source : d’après CNRS/B. Bourgeois

Proposez une hypothèse permettant d’expliquer la Exploitez les courbes obtenues pour montrer l’intérêt d’uti-

formation d’une nouvelle souche. liser ce probiotique pour favoriser la survie des abeilles.

283
Exercices
Raisonnement scientifique

12 Une maladie transmise par les tiques

La maladie de Lyme (borréliose) est une infection due à une bactérie

(Borrelia) transmise aux humains après une piqûre de tique.

Dans les jours qui suivent la piqûre (3 à 30 jours), une plaque rouge,

circulaire, peut apparaître (signe d’une infection par la Borrelia), puis

disparaître en quelques semaines. La maladie se manifeste par des

symptômes variés (fatigue inhabituelle et durable, douleurs musculaires

et/ou articulaires, problèmes neurologiques et cardiaques, paralysie…) et

nécessite de consulter un médecin qui prescrira un traitement antibiotique.

Remarque : toutes les tiques ne sont pas infectées par la Borrelia

Tique femelle au cours d’un repas de sang

DOC 1 Cycle de développement d’une tique (sur la peau d’une jambe).

(du genre Ixodes)

La larve se nourrit du sang

de petits mammifères

pouvant êtres porteurs Durant tout son cycle de vie, la tique ne

de la bactérie Borrelia.
ne tique peut pondre
passe qu’environ trois semaines sur ses

  œufs. n œuf

hôtes. Le reste du temps (2 à 3 ans), elle vit


donne naissance à

une larve saine. librement dans le milieu extérieur, sur la

Larve
végétation ou dans un terrier. Les adultes

peuvent grimper jusqu’à 1,5 m.

La tique est active au-dessus de 4-5 °C

Œufs Nymphe

et peut survivre entre – 20 °C et + 40 °C.

Elle a également besoin d’un taux d’hu-


Nymphe gorgée

de sang midité élevé, de 80 à 85 %.

Adulte

La tique adulte se nourrit sur

de grands mammifères puis

tombe sur le sol où elle pond. La larve se transforme en nymphe :

c’est à ce stade qu’elle peut piquer

les humains et les infecter.

DOC 2 Nombre de cas annuels de maladie DOC 3 Taux de boisement en France

de Lyme (2016) métropolitaine (2014)

63

59

19

25 281
332
37 12

19

0 38
126

79

Taux de boisement

292 moins de 15 %

617
105 entre 15 et 25 %
156
incidence pour

entre 25 et 35 %
100 000 habitants

entre 35 et 45 %
0 - 28
59

45 % et plus
29 - 65
30

56
66 - 89
22

90 - 157

158 - 350
32

> 350

Institut de veille sanitaire (InVS)

. Expliquez pourquoi la maladie de Lyme est considérée comme une maladie vectorielle et

identifiez l'agent pathogène, le vecteur, les réservoirs.

. Proposez des explications possibles à la répartition du nombre de cas de maladie de Lyme.

284
Des exercices pour résoudre un problème en mobilisant ses connaissances et compétences Exercices

 facile  intermédiaire confirmé

13 Des antibiotiques ciblés pour préserver le microbiote

Environ 5 % des patients qui séjournent à l’hôpital contractent une

infection au sein de l’établissement. On parle d’infection nosocomiale.

Clostridium difficile est une bactérie qui peut vivre de manière inoffen-

sive dans le côlon et fait partie du microbiote ; mais elle peut aussi

provoquer des infections intestinales redoutables et de plus en plus

difficiles à vaincre. Les infections à Clostridium difficile font partie des

infections nosocomiales.

Clostridium difficile formant une spore (en

0,5 µm

rouge). Observation au microscope électronique.

DOC 1 Modes de contamination


La contamination peut se faire Libération

par contact (surfaces contaminées, des toxines,


par Clostridium difficile

contact entre personnel hospitalier) irritation du colon

en milieu hospitalier
provoquant
antibiotique

des diarrhées.
Clostridium difficile survit dans la nature

Bactérie et spores
sous forme de spores, retrouvées en par-

Clostridium

ticulier dans le sol, l’eau et différentes


dicile

surfaces, y compris dans les hôpitaux.

Le plus souvent, le patient est infecté

par ses propres germes au cours de

certains soins (actes chirurgicaux, son-

dage urinaire, respiration artificielle…). Contamination par

Clostridium dicile
Les soignants jouent seulement un rôle

qui se multiplie

de vecteur de transmission.
dans l’intestin.

DOC 2 Traitement d’une

infection à Clostridium difficile

diversité du
La prescription d’antibiotique(s) consti-

microbiote
tue l’un des traitements proposés dans

intestinal
l’infection par Clostridium difficile

Le graphique présente les effets sur les

composants du microbiote intestinal de

représentation
la même dose d’antibiotique (90 micro-

schématique de
moles) 24 heures après la prise.

cette diversité

Nombre de Clostridium dicile

Les différentes couleurs

10 000 000

représentent les grandes familles

de bactéries. 1 000 000

La vancomycine, le metronidazole et 100 000

la thuricine sont trois antibiotiques.


10 000

1 000

(D’après Impact des antibiotiques sur

0
le microbiote intestinal, Paul D. Cotter,

Discovery Medicine, 2012). situation sans avec avec avec

initiale antibiotique vancomycine metronidazole thuricine

. Exploitez les documents pour déterminer l’antibiotique le plus judicieux à prescrire pour

lutter contre l’infection à Clostridium

. Quel autre traitement pourrait-on proposer (voir unité 6) ?

. Indiquez quelles mesures préventives doivent être respectées pour limiter au maximum les

infections nosocomiales.

285
Exercices
Construire sa démarche

14 « Peau à moustiques », idée reçue ou réalité ?

Certains se font dévorer par les moustiques, quand d’autres sont

souvent ou toujours épargnés. On soupçonne la chaleur corporelle,

le dioxyde de carbone (CO ) produit par respiration, ainsi que


2

l’alimentation, de constituer autant de facteurs faisant de certains

humains la cible privilégiée des femelles de nombreuses espèces

de moustiques.

Proposez une explication à la plus ou moins grande attractivité des

individus pour les moustiques.

La peau et ses résidents


1

La peau constitue une barrière physique protégeant notre

organisme des microbes, substances toxiques et autres

agressions extérieures. Elle a également un rôle sensoriel

et participe au maintien de la température corporelle et de

Surface
la teneur en eau de l’organisme.

de la peau

C’est l’interface avec notre environnement et, à ce titre, sa

surface est colonisée par une collection de microorganismes

Épiderme
pore cutané

très variés (bactéries, virus, champignons et acariens)

(sueur)

poil
constituant le microbiote cutané. Celui-ci colonise aussi

les glandes sudoripares (qui produisent la sueur, inodore)

et les glandes sébacées rattachées aux follicules pileux


glande
Derme
glande

sébacée
(fabriquant le sébum, substance lipidique « huileuse » qui
sudoripare

protège l’épiderme, participe à sa souplesse et à l’équilibre

du microbiote cutané).

La composition de ce microbiote varie selon les zones du

corps, sèches, humides ou sébacées (visage, dos).

L’écosystème cutané est très souvent déstabilisé par des

champignons acariens facteurs internes (âge, information génétique, hormones…)

ou externes (climat, hygiène, lavage du corps, des cheveux…),

Le microbiote cutané (coupe transversale de la peau).


mais retrouve son équilibre.

Bactéries et odeurs corporelles


2
H

méthanethiol

Molécule

(odeur d’ail,
H  SH
précurseur
La sueur fraîchement émise par les glandes

de soufre)
inodore

H
sudoripares est inodore. Elle contient en abondance

des substances nutritives constituant des aliments de

choix pour les bactéries : molécules carbonées dont

des acides gras, des acides aminés, des vitamines.

enzymes

L’action des bactéries du microbiote cutané modifie les


acide

molécules de la sueur en composés volatils odorants,


propanoïque

Bactérie H
responsables de l’odeur corporelle, agréable ou pas (odeur âcre,

Acide

aigre)
(ammoniac, acides divers).
volatil

odorant
Certaines bactéries transforment des molécules

produites par d’autres.

Les staphylocoques transforment des molécules

carbonées en acide lactique, lui-même dégradé par acide


isovalérique
des propionibactéries en acide propionique et dioxyde

H (odeur rance,

de carbone (CO ).
2

de fromage)

286
Cet exercice se présente sous la forme d’une tâche complexe :

Exercices
construisez votre propre démarche pour résoudre le problème posé.

Une étude identifiant des individus plus ou moins attractifs


3

Une équipe de chercheurs s’est demandé s’il existait une Ils ont prélevé les bactéries et les odeurs qu’elles génèrent

relation entre composition du microbiote et attractivité pour au niveau de la plante des pieds des volontaires, en y frot-

les femelles de moustiques de l’espèce vectrice du palu- tant des billes de verre fixées sur un support pendant 10

disme, Anopheles gambiae minutes.

Ils ont fait appel à 48 hommes volontaires à qui ils ont Les billes ont été placées dans l’un des tunnels d’un olfac-

demandé, pendant les jours qui ont précédé l’expérience : tomètre « à double choix ». Il s’agit d’un dispositif en forme

– de s’abstenir de boire de la bière (ou autre boisson de Y dont chacun des « bras » permet d’introduire pour l’un,

alcoolisée) et de bannir de leur alimentation l’ail, l’oi- soit une main, soit le dispositif avec les billes de verre, et

gnon et les épices ; pour l’autre, un échantillon de référence (ammoniac, gaz

– de s’abstenir d’utiliser un savon ou un détergent en se volatil connu pour être repéré et attirer les moustiques).

douchant, mais de faire un simple rinçage ; À l’autre extrémité (non visible sur la photo) sont intro-

– de ne pas utiliser de déodorant quelconque ; duits les moustiques femelles. Les chercheurs ont évalué

– de s’obliger à porter pendant deux jours des chaus- le nombre de moustiques attirés dans chacun des tunnels,

settes de nylon stérilisées fournies par le laboratoire, puis ont calculé et attribué un degré d’attractivité pour cha-

sans se laver les pieds. cun des 48 sujets.

Résultats :

Sur les 48 volontaires :

– neuf d’entre eux ont été particulièrement piqués et

considérés comme hautement attractifs (HA) ;

– sept n’ont quasiment pas été piqués et répertoriés

peu attractifs (PA) ;

– les autres volontaires n’ont pu être répertoriés dans

l’une ou l’autre des catégories.

Olfactomètre à double choix.

Attractivité et composition du microbiote


4

Coecient statistique 2

0,25 Dans le cadre de l’étude précédente, des prélèvements

0,20
3 ont été utilisés pour déterminer les profils bactériens
HA

de la peau (plante des pieds) des volontaires.


5
0,10

Un traitement statistique des résultats, prenant en

0
compte différents facteurs (abondance, espèces ou

genres de bactéries, attractivité des individus…) a

-0,10
1

permis d’obtenir la représentation ci-contre. Un tel

2 PA eu attractis

document permet de mettre en évidence une relation


-0,20

HA auteent

entre les différentes bactéries identifiées et le pouvoir


attractis
PA
-0,30

attractif des sujets volontaires et donc d’établir des

ensembles ou groupes pertinents. Le quadrant inférieur


-0,40

gauche et le quadrant supérieur droit correspondent aux

-0,22 -0,20 -0,10 0 0,10 0,20

bactéries significativement présentes respectivement

Coecient statistique 1

Diérents genres de
chez les PA et les HA.

1 Variovora
bactéries identifiés

2 seudoonas

actéries dont a résence 3 Detia

est orteent associée à un Analyse des profils bactériens des individus hautement
4 etotricia

des rofis
5 cidobacteria et non attractifs pour les anophèles femelles.

287
>
OB JECT IF

S C IE NC E S
llents
, exce
tiques
Les mous

ieuses
dies infect
de mala
eurs
vect

es moustiques sont les vecteurs de diverses

L maladies infectieuses. Cependant, il existe de

nombreuses espèces de moustiques, dont les conditions

de vie et zones de répartition géographique ne sont pas

les mêmes. De plus, le cycle de développement des

agents pathogènes ne s’effectue pas indifféremment

dans n’importe quelle espèce de moustique.

 L’anophèl
e, vecteur
du paludism
e.

Il existe
plus de 400 espèces
d’anophè
les, dont une
soixanta
ine peuvent
transme
ttre l’agent
pathogèn
e
du paludism
e.

 Caractèr
es distinctif
s :

– posé sur une surface,


il se tient incliné,
la tête

penchée
vers le support
et l’abdome
n « en l’air » ;
– présence
de discrète
s « écailles
» noires
et

blanches
sur les ailes.

 Les anophèle
s sont présents
dans toute
». la
n
« commu
ique France,
le moust mais les
s, mesures
pipien prises
 Culex depuis
plusieur
s
décennie
s font que
: le risque
ctifs de transmis
distin sion
tères du
 Carac
paludism
; e est nul
à 7 mm (sauf
: 5 en Guyane
gros et à
vement Mayotte
).
– relati
s
longue
, ailes  Les seuls
annelé cas
en brun de paludism
e
– abdom en France
métropo

litaine
s. sont des
arente cas importés
et transp de pays où sévit le
ine.
polita
métro paludism
en France e.
ue
répand
la plus
 Espèce
du
(fièvre
Nile
du West
le virus
ettre
transm
 Peut
ent les
palem
e princi
qui infect
ntal),
Nil occide
.
espèce
ent notre
ellem
et éventu
x,
oiseau ains.
hum
êtres
entre
ission
de transm
a pas
il n’y
Mais

 Le moustique tigre (Aedes albopictus), une espèce invasive.

– petite taille

(2 à 5 mm au

maximum) ;

– silencieux,

Aedes albopictus Pas d’Aedes Aedes albopictus

piqûre assez

implanté et actif albopictus détecté sporadiquement

vive, pique dans la

(Source : Ministère des solidarités et de la santé)


journée.

 Sa piqûre est
 Présence du moustique tigre en France

généralement inoffensive
métropolitaine, en 2018.

mais il peut, dans certaines

 Originaire d’Asie du sud-est, c’est l’une des


conditions, être le vecteur de virus pathogènes

espèces les plus invasives de la planète. Repéré


(agents de la dengue, du chikungunya, du zika).

pour la première fois en 2004 dans les Alpes-


Ces maladies sont surtout présentes dans des

Maritimes, il est aujourd’hui présent dans


zones tropicales.

51 départements métropolitains.

288
ine
le doma
dans
Travailler

ˆ ET
TS e
GO
U iologi
S la microb
VO de

S
RT
FO
TS
IN
PO
S
VO
Dans le domaine de la santé ou de

➤ Le monde des
la recherche scientifique, il existe

microbes vous
divers métiers qui font appel à la

intéresse.
microbiologie.

➤ Vous vous intéressez

Médecin, généraliste
aux maladies, aux

ou spécialiste
relations entre

Les études sont longues (10 ans


corps humain et

environ après le baccalauréat) et


microorganismes.

le métier exigeant. Il faut être  Médec


in auscul
➤ Vous êtes soigneux, tant
un enfant
.

travailleur, aimer porter attention

rigoureux, travailleur.

aux autres et leur consacrer du temps.

Tous les médecins sont confrontés aux problèmes des maladies

infectieuses, certains choisissent cette spécialité, éventuellement

en exerçant leur métier sur le lieu même où sévissent des

épidémies.

Il faut faire des études scientifiques, en accordant une place

centrale à la biologie.

Microbiologiste

Le m i c ro b i o l o g i s t e étudie les m i c ro o rg a n i s m e s , leur

fonctionnement et leurs interactions avec les autres êtres vivants

et l’environnement. Il peut exercer son métier dans un laboratoire

de l’INRA
heuse
 Cherc
de recherche ou dans un laboratoire d’analyses médicales. Les
che
la Recher
de
Nat ional
t
(Institu

confiné
en milieu études de biologie durent 5 à 8 années après le baccalauréat.
ant
travaill
mique)
Agrono

al.
iote intestin
le microb
sur

ages,
érioph
Les bact

es virus ont plutôt mauvaise presse, car ils sont La phagothérapie est

L responsables de maladies humaines parfois un procédé qui utilise

dévastatrices, causant des milliers de morts tous les propriétés de ces

les ans. Ces virus pathogènes pour l’être humain ne ennemis n a t u re l s des

constituent qu’une infime partie de ceux présents sur bactéries pour les détruire.

notre planète. En effet, les virus sont très diversifiés Cette technique a été développée
ant
infect
ages
rioph
 Bacté
e

et colonisent tous les milieux en infectant animaux, au début du xx siècle, mais l’arrivée
ie.
bactér
une

plantes, champignons et bactéries. des antibiotiques, plus fa c i l e s

Ces dernières sont la cible de bactériophages d’utilisation, l’a fait tomber dans l’oubli (sauf en

(signifiant littéralement « mangeurs de bactéries »). Géorgie où cette technique est couramment utilisée

Ces virus sont capables de s’attacher spécifiquement en médecine). Cette stratégie permet donc de

à une espèce de bactérie donnée (mais pas aux n'attaquer que la bactérie pathogène contrairement

cellules humaines). Ils injectent leur matériel aux antibiotiques à large spectre. Elle connaît un

génétique dans la bactérie cible puis s’y multiplient regain d’intérêt avec l’apparition des bactéries

massivement, provoquant la destruction de celle-ci résistantes (voire ultra-résistantes) aux antibiotiques,

et la libération de nouveaux phages. Présents dans qui pourraient alors être détruites de façon ciblée.

notre microbiote intestinal, les bactériophages

contribuent à y réguler les populations bactériennes.

289
s
igé
Corr Corrigés, explications et conseils pour les exercices d'autoévaluation

Titre : Une cellule végétaleobservée au micros-


3
Annoter un schéma

cope optique.
P A R T I E 1
a: nucléotide

En effet, il y a une paroi et des chloroplastes

b: paire de nucléotides complémentaires

(organite dans lequel a lieu la photosynthèse),

Chapitre 1 c: une chaîne (ou un brin) d’ADN

cela signifie que cette cellule est une cellule

Titre possible: Représentation schématique de

issue d’un tissu végétal. On observe une cellule


1
Retour vers les problématiques
l’organisation de la molécule d’ADN.

ce qui nécessite un microscope, mais on ne

Les questions posées:


Voir le schéma du bilan.
distingue pas le contenu cytoplasmique, hormis

Les organismes sont composés de cellules,

les chloroplastes.

4
celles-ci sont souvent définies comme l’unité Questions à réponse courte

Photographie 2 :
structurale du vivant. Pourtant l’organisation
1. Les deu chaînes d’
ADN sont complémentaires:

des êtres vivants pluricellulaires est complee. a: cytoplasme


à chaque nucléotide A d’une chaîne est associé

En quoi les cellules végétales se distinguent-


b : noyau un nucléotide T sur l’autre chaîne et le nucléotide

elles de celles des animau ? Comment les


C est toujours associé au nucléotide G.
c: mitochondries

ce l l u l e s s ’ o rg a n i s e n t- e l l e s pour a s s u re r
2. Deu cellules d’un même organisme ont la
d: membrane plasmique (ou cellulaire)

les fo n c t io n s  v it a l e s chez un o rg a n is m e
même information génétique, mais chacune
Titre: Une cellule animaleobservée au micros-

pluricellulaire ? Comment les cellules sont-


n’eprime qu’une partie de l’ADN qu’elle possède.
cope électronique.

elles associées entre elles ? Quelles sont les


Ainsi les cellules acquièrent des différences et

On observe aucune structure cellulaire caracté-


différences entre les cellules et quels liens
se spécialisent.

ristique des cellules végétales (paroi, vacuole ou


peut-on établir avec leurs fonctions ? Comment
3. Deu gènes diffèrent par l’ordre dans lequel

chloroplaste). On distingue très bien le contenu


l’organisation interne des cellules animales
se succèdent les nucléotides et par leur taille

cytoplasmique, notamment les mitochondries,


ou végétales leur permet-elle d’assurer leurs
(nombre de nucléotides).

ce qui n’est possible qu’avec un microscope


fonctions ?

4. Un gène est une potentialité, une information,


électronique.

Les réponses apportées: qui peut être utilisée: on dit alors qu’il s’eprime.

Chez les organismes pluricellulaires, les cellules Mais un gène peut aussi rester ineploité.
6
Vrai ou faux ?

se spécialisent en fonction de leur rôle. Les

1. Faux. Un organisme unicellulaire est constitué


5
Vrai ou faux?
cellules comportent des éléments internes, les

d’une seule cellule qui assurent toutes les

organites, qui peuvent différer d’une cellule à a. Faux. La quasi-totalité des organismes utilisent

fonctions.

l’autre. Par eemple, les cellules des parties l’ADN comme support de leur information

2. Vrai. Un tissu est composé de cellules dont la


vertes des plantes contiennent des chloroplastes. génétique. Ainsi, un gène peut très bien être

structure est en relation avec la fonction assurée.


Les cellules d’un même type se regroupent eprimé par une cellule d’un autre organisme.

3. Faux. Ce sont les tissus qui sont regroupés


en tissu dont la cohésion est assurée par la
b. Vrai. Les deu chaînes sont complémentaires.

en organe.
matrice etracellulaire. Les fonctions vitales
Il suffit donc de remplacer les A par T (et inver-

d’un organisme sont assurées par les organes


sement) et de remplacer les C par G (et inver-

7
Apprendre en s’interrogeant
qui sont souvent composés de plusieurs tissus.
sement).

Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter c. Vrai. Un gène est une information. Il ne

2
QCM
au bilan du chapitre ou au leique (p. 2). s’eprime pas toujours.

Les bonnes réponses sont: 1b; 2d; 3a; 4b


d. Faux. Un gène est constitué d’ADN mais un

1: revoir l’unité 2.


gène n’est qu’un court fragment d’une molécule

Chapitre 2
2: revoir l’unité . d’ADN. Une molécule d’ADN contient plusieurs

3: revoir les notions du collège et les unités 3 et 5. centaines de gènes.


1
Retour vers les problématiques

4: revoir l’unité 2 et le schéma bilan. e. Faux. Une cellule n’eprime qu’une toute petite

Les questions posées:

partie des gènes qu’elle contient.

3 On peut se demander comment l’ADN, qui est une


Questions à réponse courte

molécule, peut comporter une information, un 6


Apprendre en s’interrogeant
1. Un tissu est composé de cellules coopérant

message. Quelle est la signification des 4lettres


pour assurer une même fonction, alors qu’un Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter

et des couleurs qui constituent un message


organe est une structure complee, en géné- au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).

décrypté par le séquenceur?


rale composée de plusieurs sortes de tissus.

Par ailleurs, on a vu que toutes les cellules d’un 7


Savoir expliquer
2. La matrice cellulaire assure l’adhérence et

organisme possèdent la même information


le soutien des cellules qui appartiennent à un a. Parce qu’un gène est une information. Pour

génétique alors qu’elles peuvent être très


même tissu. intervenir, cette information doit être utilisée.

différentes les unes des autres (neurone et


3. Il n’y a jamais de chloroplastes dans une b. Car l’information génétique est transmise et

cellule buccale par eemple). Comment epliquer


cellule animale. conservée au cours des divisions cellulaires.

ce paradoe?

4. Les neurones, les cellules du foie, les cellules c. Parce que l’autre brin est complémentaire

Les réponses apportées:


de l’épiderme, les spermatozoïdes, les ovules du premier. Si on connaît un brin de l’ADN, on

(par eemple). L’ADN est une molécule constituée de la


connaît l’autre.

succession de paires de 4 nucléotides différents:


5. Le noyau et les mitochondries. d. Parce qu’une molécule d’ADN est constituée

A, T, C et G. C’est l’ordre dans lequel se succèdent


de deu chaînes enroulées en hélice.

4
Retrouver les mots qui les nucléotides qui constitue un message. Les
e. Car l’ordre dans lequel se succèdent les

cellules se spécialisent en n’eprimant qu’une


correspondent à chaque définition nucléotides constitue une information utilisable

partie seulement de l’ADN qu’elles possèdent.


par la cellule.
1. Tissu

Cette partie eprimée varie dans chaque type


f. Car un chromosome est constitué d’une
2. Spécialisée

cellulaire.
très longue molécule d’ADN qui peut porter
3. Unicellulaire

l’information de plusieurs centaines de gènes.


4. Matrice etracellulaire
2
QCM

Les bonnes réponses sont: 1b; 2c; 3c; 4d


5
Annoter une photographie
Chapitre 3

1: revoir les notions de collège et l’unité .


Photographie 1:

1
2: voir l’unité 2 et le schéma bilan. Retour vers les problématiques
a: membrane et paroi cellulaire (à ce niveau de

grossissement il est impossible de distinguer la 3 : rechercher les règles de complémentarité Les questions posées:

membrane cellulaire qui est accolée à la paroi ) (unité 2 et bilan), attention à bien identifier la
Les cellules d’un organisme ont besoin de

b: chloroplastes seule différence entre c et d.


matière et d’énergie. On peut se demander

c: noyau 4: voir les unités 3 et 4, relier le bilan. comment une cellule se procure cette matière et

290
igés
Corr

cette énergie. Quelles sont les matières utilisées autotrophes. D’une façon plus générale, tous 3. Le concept d’espèce a changé au cours de

ou produites, d’où vient l’énergie nécessaire? Le les êtres vivants échangent de la matière et de l’histoire. Alors qu’il reposait sur les critères de

cas d’une plante verte pose question: comment l’énergie avec leur environnement. ressemblance et de reproduction à l’identique

peut-elle grandir alors qu’elle n’est alimentée durant l’Antiquité, la définition a évolué. De nos
2. Dans une cellule, chacune des réactions

qu’avec de l’eau minérale ? Pourquoi lui faut-il jours, le critère le plus opérationnel est celui
biochimiques du métabolisme n é ce s s i t e

de la lumière ? Pourquoi produit-elle alors des de l’interfécondité. Ainsi, une espèce est une
l’intervention d’une enzyme. Ainsi, l’impossibilité

bulles de gaz à la surface? population ou un ensemble de populations dont


de produire une enzyme peut bloquer une voie

Les réponses apportées: les individus peuvent se reproduire et engendrer


métabolique et empêcher une cellule d’accomplir

une descendance viable et féconde dans des


Il eiste deu grands types de métabolisme : telle ou telle fonction. Par eemple, sans

conditions naturelles. La notion d’espèce n’est


les ce l l u l e s non c h l o ro p h y l l i e n n e s sont tyrosinase, il est impossible de produire de la

pas une catégorie naturelle mais un concept


hétérotrophes, c’est-à-dire qu’elles doivent mélanine, ce qui se traduit par l’albinisme.

inventé par l’Homme (revoir l’unité 3).


obligatoirement trouver dans leur milieu
3. Certaines molécules, comme par eemple

les molécules organiques. Elles les utilisent


le glucose, appartiennent à plusieurs voies

3
Rédiger des phrases avec les mots
notamment pour produire de l’énergie, par
métaboliques: elles relient alors différentes voies

respiration ou fermentation. Les cellules 1. La biodiversité peut être décrite à trois


métaboliques, permettant le passage de l’une à

chlorophylliennes sont autotrophes : par niveau : l’échelle des écosystèmes, celle des
l’autre. Le glucose produit par la photosynthèse

photosynthèse, elles produisent elles-mêmes espèces et celle des individus.


peut par eemple être utilisé pour construire des

des molécules organiques, à partir de CO et 2. La diversité génétique repose sur des


2 molécules plus complees ou être dégradé par

d’eau. Elles peuvent ensuite les utiliser pour mutations qui produisent de nouveau allèles.
la respiration pour produire de l’énergie.

leur croissance ou pour produire de l’énergie

4
7 Reconnaître une notion
par respiration. Identifier

L’échelle de biodiversité illustrée par ces deu


On compte :  atomes de carbone ;  atomes

2
QCM
photographies est celle des espèces. En effet,
d’oygène; 2 atomes d’hydrogène.

Les bonnes réponses sont: 1c; 2b; 3d; 4d des différences morphologiques sont visibles :

La formule chimique est donc C H O , il s’agit


 2 

couleur du pelage, taille de la queue… Mais cela


1. Les plantes vertes, qui sont autotrophes, vivent
du glucose.

pourrait être dû au see des deu individus, par


fiées. L’autotrophie nécessite de pouvoir faire de

eemple. Il n’en est rien : le nom scientifique


la photosynthèse, donc seules les parties vertes

de ces deu makis est différent, il s’agit donc


des plantes, c’est-à-dire les cellules contenant

bien d’individus appartenant à des espèces


des chloroplastes, sont autotrophes. Les cellules
P A R T I E 2
différentes.
d’un tubercule de pomme de terre par eemple

ne sont pas autotrophes.

5
Chapitre 1 Apprendre en s’interrogeant
2. Voir p. 5 et 5 ce qu’est une enzyme. Posez-

Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter


vous la question de ce qu’il se passe si l’on pos-

1
Retour vers les problématiques
au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).
sède ou non l’enzyme tyrosinase, ou encore ce

qu’il se passe si les cellules de la peau en pro- Les questions posées:

6
Annoter un schéma
duisent davantage ou moins. On peut se demander ce que recouvre le terme

3. Voir p. 55 ce qu’est une mitochondrie et de biodiversité et quelle est l’origine de cette  gène

son rôle. Mais ne pas oublier qu’une cellule diversité. Mutations

autotrophe en possède également (voir p. 22). Allèle ; Allèle 2 ; Allèle 3


Par ailleurs, le terme d’espèce est régulièrement

4. Une cellule chlorophyllienne peut réaliser la utilisé pour décrire la biodiversité. Quels sont Titre possible: L’origine de la diversité génétique

photosynthèse (elle possède des chloroplastes), donc les critères permettant de définir une chez les escargots.

mais elle pratique aussi la respiration (elle pos- espèce? Voir le schéma du bilan.

sède des mitochondries).


Les réponses apportées:

Le terme « biodiversité » regroupe à la fois


Chapitre 2
3
Légender et exploiter

la diversité des écosystèmes, des espèces

une photographie
et des individus. La diversité entre individus 1
Retour vers les problématiques

a : chloroplaste peut s’epliquer en partie par la variabilité


Les questions posées:

des molécules d’ADN qui peuvent subir des


b : noyau
On peut se demander sur quelles données, sur

mutations. Ces modifications produisent de


La sp iro gyre po ssède des chlo ropla stes.
quelles archives repose la reconstitution du

nouveau allèles et contribuent à la diversité


Ces organites chlorophylliens lui permettent
paysage et de la biodiversité du Carbonifère.

génétique des individus.


de réaliser la photosynthèse et donc d’être
Comment savoir quelles plantes, quels animau

autotrophe (produire elle-même les molécules Le critère le plus opérationnel permettant


peuplaient notre planète il y a 300 millions d’an-

organiques dont elle a besoin). de définir la notion d’espèce est celui de


nées? Dans quelle mesure cette reconstitution

l’interfécondité : au sein d’une espèce, les


est-elle fiable?

4
Vrai ou Faux? individus peuvent se reproduire et engendrer
Concernant le bouleversement de la vie qui

une descendance viable et féconde dans des


1. Faux. Le dioyde de carbone est effectivement
eut lieu il y a environ 250 millions d’années, on

conditions naturelles. Néanmoins, cette définition


utilisé pour la photosynthèse, mais le dioygène
peut se poser les questions suivantes: Quelles

ne peut pas toujours être utilisée.


est rejeté comme un déchet inutile.
sont les causes de la disparition soudaine de

2. Vrai. Les parties non vertes des plantes 4 % des espèces marines ? Qu’en est-il des

2
QCM
(racines par eemple) n’ont pas de chloroplastes espèces terrestres: ont-elles aussi disparu dans

et ont donc un métabolisme hétérotrophe. Les bonnes réponses sont: 1d; 2b; 3d les mêmes proportions? Pourquoi les espèces

3. Faux. Le glucose est une molécule organique 1. Il eiste trois niveau de biodiversité (des vivant sur le fond furent-elles les plus touchées?

parmi d’autres (protéines et lipides par eemple écosystèmes, des espèces et des individus). Comment eplique-t-on que quelques espèces

ne contiennent pas de glucose). Revoir les unités  et 2. ont échappé à cette crise ? Que deviennent

ensuite les espèces survivantes?


2. Les écosystèmes sont définis en fonction

5
Apprendre en s’interrogeant
Les réponses apportées:
des conditions physicochimiques (telles que

Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter La biodiversité passée peut être reconstituée
la température ou la pluviométrie) et par la

au bilan du chapitre ou au leique (p. 2). grâce au fossiles animau et végétau trouvés
communauté d’êtres vivants qui y vivent. Les

trois niveau de biodiversité sont emboités les dans les roches. Cependant, la rareté et l’état

6
Expliquer pourquoi
uns dans les autres et peuvent être observés de conservation des traces fossiles retrouvées

1. Les êtres hétérotrophes ont besoin des aussi bien à la surface des continents que dans limitent la validité des reconstitutions.

matières organiques produites par les êtres les océans (revoir l’unité ). Il y a 250 millions d’années la biodiversité a connu

291
igés
Corr

une crise biologique, la plus importante des cinq Lorsque la sélection concerne des caractères qui individu trouve un partenaire seuel. Elle peut

que la Terre ait connu jusqu’à présent. Ces crises conditionnent la formation de couples, alors il aussi favoriser les naissances (protection, nid,

résultent de la conjonction de plusieurs causes, peut y avoir sélection de caractères etravagants abri …) et le développement des jeunes (ali-

climatiques, astronomiques, géologiques… Les comme des marqueurs de haute valeur génétique mentation).

conditions de vie sur Terre changent alors auprès de l’autre see. On parle de sélection
d. En effet, la sélection naturelle favorise les indi-

brutalement, et de nombreuses espèces dans seuelle.


vidus qui possèdent un avantage: toute mutation

la plupart des milieu ne peuvent s’adapter :


qui améliore la performance d’un organe pourra

2
QCM
elles disparaissent. Les espèces survivantes se
ainsi être sélectionnée. Au cours du temps, la

diversifient ensuite rapidement, c’est ce qu’on


Les bonnes réponses sont: 1d; 2c; 3d; 4a sélection naturelle se traduit donc par une adap-

appelle une radiation adaptative.


1: voir les unités , 2 et . tation très performante au conditions et res-

sources d’un milieu.


2 : voir l’unité  et le lien entre adaptation et

2
QCM
sélection naturelle. e. Les individus qui possèdent un allèle présen-

Les bonnes réponses sont: 1b; 2d; 3c; 4c; 5c tant un avantage se reproduisent plus que ceu
3 : voir l’unité 4 et le rôle de la communication

1. Revoir la notion de fossile vue au collège qui ne le possèdent pas: mathématiquement, la


dans la reproduction.

et consulter les p.  et  sur la biodiversité fréquence de l’allèle dans la population augmente


4 : voir l’unité  et les eemples de spéciation

passée. alors de génération en génération.


liés à des séparations géographiques.

2. Revoir les p.  à 0 sur la crise biologique f. Car, comme pour la sélection naturelle, les indi-

3
Vrai ou faux? vidus qui possèdent certains caractères auront
Crétacé-Paléocène qui a permis de définir ce

qu’est une crise. Ne confondez pas cette crise une plus grande probabilité de se reproduire.
1. Faux. Au contraire, plus une population est

avec la définition générale d’une crise. petite et plus la dérive génétique est importante.

3. Revoir notamment la rapidité de l’etinction Dans une grande population, la dérive a peu

des espèces de vertébrés, p. 02. d’effet (voir les simulations p. ).

P A R T I E 3
4. Un changement de b i o d i v e rs i t é n’est 2. Faux. Des évènements de spéciation peuvent

qu’eceptionnellement réversible quel qu’il se produire sans séparation géographique mais

soit ! En revanche, populations, espèces et en lien avec une séparation écologique (voir
Chapitre 1

écosystèmes, c’est-à-dire les trois échelles de la l’eemple des chenilles processionnaires p. 24).

1
biodiversité, sont touchés par ces modifications. 3. Vrai. C’est par eemple le cas des caractères Retour vers les problématiques

seuels secondaires comme la queue du paon


5. Reprendre p. 02 et 03 afin de vérifier
Les questions posées:

ou les bois des cerfs. Ces caractères présentent


l’époque, les espèces touchées, les écosystèmes
L’observation des paysages pose le problème

des avantages dans la reproduction qui sont


atteints… Concernant cette crise originale par sa
de leurs origines et de leurs transformations au

supérieurs au désavantages pour la survie


cause unique : l’action humaine.
cours du temps. Comment se forme une aiguille

(voir p. 22 et 23).

calcaire ? Un éboulis ? Un canyon ? Comment

3
Retrouver des notions importantes
se forment les roches qui composent ces pay-

4
Exprimer une idée importante
Des indice s com me : « a pparu… d évore
sages? De quoi sont-elles faites? Comment se

1. La dérive génétique peut provoquer la


les abeilles… menace… » montrent que le
transforment-elles au cours du temps ? Sous

disparition ou la fiation d’allèles uniquement


frelon asiatique est une espèce invasive ou
l’influence de quels facteurs ? L’eau joue-t-elle

par le jeu du hasard.


envahissante. Notion définie p. 03.
un rôle majeur comme cela semble être le cas

2. La communication consiste en la transmission


à Réotier ?

4
Apprendre en s’interrogeant d’un message depuis un organisme émetteur
Les réponses apportées:

vers un organisme récepteur qui peut alors


Pour vous améliorer, vous pouvez vous repor-
Les paysages se construisent très progressi-

modifier son comportement en réponse à ce


ter au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).
vement à partir des roches à l’affleurement.

message.

La diversité des roches, mais aussi des condi-

5
Commenter un schéma
tions locales (climat, végétation…) eplique leur
5
Apprendre en s’interrogeant

1. Crise biologique. Revoir la définition d’une crise diversité. L’eau joue un rôle majeur comme fac-

Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter


dans le leique. Pour en savoir plus sur cette teur d’altération et d’érosion des roches, sculp-

au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).


crise précise, relisez les p.  à 0. tant là un canyon (Antelope), ici des aiguilles et

des éboulis (Izoard), ou encore des concrétions


2. Il s’agit de l’etinction des groupes d’espèces
6
Mettre dans l’ordre chronologique

calcaires (Réotier). Elle est aussi le milieu dans


que sont les ptérosaures, les dinosaures (oiseau

1. Population initiale.
lequel s’effectue la sédimentation à l’origine de
mis à part) et les foraminifères globotruncanidés.

2. Mutation aléatoire conférant un avantage.


roches détritiques comme le grès, issues des
3. Consultez préalablement la définition d’une

3. Sélection sous l’effet d’un facteur du milieu.


particules solides produites par l’érosion.
radiation adaptative dans le leique. Vous verrez

4. Augmentation de la fréquence du nouvel allèle.


que seuls deu groupes d’espèces subissent

2
QCM
Dans une population initiale, si une mutation qui
cette radiation, les mammifères et les oiseau.

apparaît par hasard confère un avantage par


Les bonnes réponses sont: 1c; 2c; 3d; 4b; 5a

rapport à un facteur du milieu, alors la fréquence


1. L’altération produit parfois des minérau

Chapitre 3
de cet allèle mutant va augmenter de génération
secondaires comme les argiles (unité 2 doc. 3).

en génération (voir p.4).

1 2. La vitesse du courant et la taille des parti-


Retour vers les problématiques

cules déterminent la durée du transport (unité 3).

Les questions posées: 7


Expliquer pourquoi

3. L’érosion aplanit globalement les reliefs, mais

Dans une population, tous les êtres vivants sont


a. Une mutation peut procurer un avantage sélec-
de façon diversifiée, ce qui crée des paysages

différents. On peut se demander quel rôle jouent


tif à l’individu qui en hérite, ce qui peut augmen
variés (unité ).

ces différences dans l’évolution des populations?


ter ses chances de survie et de reproduction par

4. Des surfaces de discontinuité (entre les miné-

Parfois, des êtres vivants possèdent des rapport au individus qui n’ont pas cette mutation.

rau, les diaclases) fragilisent la roche et pro-

caractères qui semblent a priori constituer un


b. La formation d’une chaîne de montagnes

voquent sa fragmentation (unité ).

handicap. On peut alors se demander pourquoi


peut scinder une population en deu groupes

5. Voir la classification des roches détritiques

de tels caractères eistent?


d’individus qui ne peuvent se reproduire qu’avec

(unité 4 doc. 2).

Les réponses apportées: les individus du groupe auquel ils appartiennent.

Les différences entre les individus procurent Les deu sous-populations é v o l u e ro n t


3
Mettre dans l’ordre chronologique

parfois des avantages pour se reproduire ; les indépendamment en fonction de la sélection

b. Eposition d’une roche au conditions de la

êtres vivants qui se reproduisent plus que les naturelle et de la dérive génétique propres à

surface terrestre.

autres transmettent donc plus leurs caractères chaque groupe. À la longue, il est possible que

h. Altération chimique et mécanique.


au générations suivantes et la fréquence les différences soient telles que les deu sous-

c. Production d’ions et de particules solides.


de ces caractères augmente. C’est ce qu’on populations forment des espèces distinctes, les

individus n’étant plus interféconds. f. Érosion (ablation et transport des ions et


appelle l’évolution par sélection naturelle. Des

particules solides).
mécanismes d’évolution liés au hasard eistent c. Dans le monde animal, la communication

également. intraspécifique est souvent nécessaire pour qu’un e. Dépôt des particules sédimentaires.

292
igés
Corr

a. Formation d’un sédiment riche en eau et modèles agricoles ? Quelles en sont les moda-
2
QCM

meuble. lités ? Qu’est-ce qu’un sol ? Comment les sols

Les bonnes réponses sont: 1a; 2b; 3d; 4c

se forment-ils? Quel rôle jouent-ils dans la pro-


g. Compaction du sédiment (évacuation de l’eau).

1: revoir l’unité  p. 2 et 3.


duction agricole?
d. Cimentation des particules sédimentaires.

2 : consulter l’unité 2 sur les terres rares qui


Les réponses apportées:

montre que les gisements métalliques sont


4
Argumenter une affirmation Nous avons vu que les agrosystèmes ont recours

bien des roches et forment des ressources

à de nombreu intrants (eau, engrais, semences,


On peut reconstituer les conditions dans
inégalement réparties dans le monde.

machines) pour permettre une forte producti-


lesquelles se sont formées des ro c h e s

3 : un désert est caractérisé par l’absence


vité de biomasse (au usages très diversifiés).
détritiques, même si elles sont vieilles de

d’eau ou presque, l’érosion hydrique n’y est


C‘est le modèle agricole intensif dont la produc-
plusieurs millions d’années en s’appuyant sur

pas possible. Dans une forêt, l’eau s’écoule


tion peut être commercialisée ou non (cultures
le principe d’actualisme, qui postule que les

verticalement à travers les sols sans les éroder.


vivrières). La plupart des agrosystèmes reposent
processus observés de nos jours s’opéraient

4: partout dans le monde le trait de côte recule


sur le sol, milieu qui se forme très lentement. La
de la même façon dans le passé: le présent est

de quelques mètres par an en moyenne comme


fertilité du sol dépend de sa richesse en orga-
la clé du passé. Par eemple, si aujourd’hui on

celui du littoral aquitain décrit dans l’unité 3.


nismes (microarthropodes, champignons et bac-
observe la formation de figures sédimentaires

téries) qui recyclent la matière organique morte


telles que des rides de plage, et que l’on retrouve
3
Commenter une photographie
en matière minérale utilisable par les plantes.
ces mêmes figures dans une roche détritique

Les roches entassées sur les voies routières


L’agriculture intensive limite ce recyclage en
très ancienne, on peut affirmer que cette roche

et le relief accentué suggèrent un éboulement


eportant la biomasse produite, d’où le recours
s’est formée au niveau d’un rivage.

rocheu. Les moyens de prévention sont une


au intrants industriels (engrais chimiques ;

surveillance constante des zones concernées, la


5 pesticides). Ceci est moins marqué pour l’agri-
Apprendre en s’interrogeant

mise en place de protections comme les murs


culture etensive où la recherche de producti-

Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter

pare-blocs, la déviation des routes… Vous pouvez


vité est moindre.

au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).

consulter l’unité 4 p. .

2
QCM
6
Annoter un schéma
4
Retrouver des notions importantes
Les bonnes réponses sont: 1b; 2c; 3d

Ordre chronologique des schémas et légendes

1. L’eau de pluie et l’ensoleillement ne sont pas

à associer à chacun :

Vous contrôlés par l’agriculteur. Les résidus de récolte

C : diaclases.
Aléa Risque Prévention pouvez
proviennent de l’agrosystème lui-même. L’apport

géologique encouru possible consulter


D : diaclases; blocs; arène granitique.
en eau est en revanche artificiel et décidé par
les p.s

A : blocs; arène granitique.


l’agriculteur: c’est un intrant (revoir l’unité ).

B : blocs; arène granitique; chaos granitique.


2. Différents agrosystèmes peuvent s’installer

Éboule- Destruction des Construction 168

dans un même secteur géographique au condi-


ment en habitations et de murs

montagne infrastructures pare-blocs tions géologiques identiques. Il est parfois vrai


Chapitre 2

que la géologie locale imposera un mode de pro-

Avancée Désertification Plantation de 161 et 176

1 duction plutôt qu’un autre. Les objectifs de pro-


Retour vers les problématiques du désert des régions «barrières

proches vertes» duction vont déterminer la nature du mode de

Les questions posées:

production (intensif ou etensif). Le mode etensif

On peut se demander quels besoins les Écoule- Disparition Techniques 169

consomme moins d’intrants que le mode inten-


ment des sols culturales
ressources minérales, et en particulier celles

sif (revoir l’unité3). En revanche, il est vrai que


d’eau en cultivés adaptées

issues de l’érosion, peuvent satisfaire. Quels


surface
chaque culture ou élevage possède ses propres

types de roches détritiques peuvent nous être

eigences climatiques.

Montée Recul Surveillance 166 et


utiles ? Leur diversité permet-elle différents

3. La formation d’un sol résulte des interactions


des eau du littoral altimétrique 167

usages? Comment les eploiter? Quels enjeu

océaniques constante
entre la roche, les êtres vivants (végétau,

cela représente-t-il pour la planète et l’humanité?

microorganismes et non l’Homme) et le climat

Si l’érosion peut nous fournir des matériau, elle

5 (air et eau) (revoir les unités 4 et 5).


Élaborer un résumé

peut aussi constituer une menace: pourquoi les

Les calcaires fournissent des matériau de


dunes de sable progressent-elles en Chine au
3
Connaître des définitions

construction directement ou après transformation


détriment des terres agricoles? Comment lutter

1d; 2c; 3d; 4a


en granulats.
efficacement contre la désertification ou encore

Les argiles, en fonction de leur composition,


contre l’érosion côtière provoquée par l’élévation
4
Vrai ou faux?

sont sources d’éléments métalliques comme


du niveau marin?

a. Faux. Les engrais ont pour but d’améliorer la


les terres rares, de colorants, de matériau de
Les réponses apportées:

croissance des plantes.


construction comme les briques ou les tuiles.

Les sociétés humaines eploitent depuis toujours

b. Vrai. Revoir l’unité 5.

les ressources géologiques disponibles dans

6
Légender un schéma c. Faux. Les animau du sol fragmentent

leur environnement proche, notamment celles

la matière organique morte, ce qui favorise


Les noms des étapes nécessaires à l’eploitation
issues de l’érosion de roches préeistantes. Les

ensuite l’action des bactéries et champignons,


d’une carrièresont:
ocres du Colorado provençal en sont un eemple.

responsables de la décomposition.
1. Présence d’une roche eploitable
Après etraction et cuisson, les pigments étaient

d. Faux. Le complee argilo-humique se forme

utilisés comme colorants. Bien d’autres usages 2. Etraction de la roche

sous l’action des animau du sol notamment des

sont possibles. Les roches détritiques nous 3. Transport des roches etraites sur le site

vers de terre qui mélangent argiles et humus au

fournissent par eemple des granulats pour


4. Traitement des roches etraites

sein de leur tube digestif.

nos chantiers les plus divers, mais aussi des


5. Stockage des matériau obtenus

minerais métalliques, dont certains sont très


6. Contrôle de la qualité des produits 5
Légender une photographie

recherchés.

7. Réhabilitation du site pendant et après


A = Horizon humifère

L’érosion est cependant un problème permanent


l’eploitation

B = Horizon d’altération
auquel les hommes doivent faire face, elle

Vous pouvez retrouver ces étapes dans l’unité

C = Roche mère
constitue un risque naturel. L’avancée du

 p. 3.

Titres possibles : L’organisation d’un sol / Une


désert, l’érosion des sols, l’érosion côtière ou

coupe de sol.
les éboulements dans les zones de montagne

Chapitre 3
sont des aléas géologiques faisant courir des

6
Annoter un schéma
risques au populations locales. Des mesures

1
Retour vers les problématiques
de prévention doivent être prises à cette À partir de la case « photosynthèse », on doit

Les questions posées: indiquer dans l’ordredes flèches :


échelle locale, mais elles se révèlent souvent

insuffisantes pour éliminer le risque. Des Quels besoins humains l’agriculture permet-elle biomasse végétale vivante / biomasse végétale

mesures à grande échelle doivent être mises de satisfaire ? Quels sont les principau types morte / détritivores / humus / décomposeurs/

en œuvre. de produits agricoles ? Eiste-t-il différents matière minérale.

293
igés
Corr

voire améliorent la fertilité du sol. Les engrais par quels mécanismes et quelles structures ces
7
Expliciter des notions importantes

compensent la baisse de fertilité du sol (revoir gamètes sont produits.

1. L’altération de la roche mère entraîne sa

l’unité 2). Les réponses apportées :

fragmentation et la libération d’ions solubles.

L’identité seuée se met en place à partir de

Cela favorise l’installation d’organismes végétau


3
Utiliser ses connaissances
la naissance et jusqu’à l’âge adulte. Elle est

pionniers (mousses, lichens). Un horizon

Le lessivage des sols laissés nus en hiver pro- déterminée en partie génétiquement, et en partie

d’altération apparaît. Les débris végétau et

voque une perte de fertilité: on peut y remédier sous l’influence du contete éducatif, socioculturel

animau entraînent un enrichissement du

en installant un couvert végétal durant l’hiver. Le et psychologique de chaque individu.

sol en matières organiques (humus), ce qui

recours au engrais minérau pour palier cette


Les gamètes sont produits dans les gonades au

favorise l’implantation d’espèces végétales plus

baisse de fertilité ne permet pas d’entretenir la


niveau de structures particulières (tubes sémi-

eigeantes. Peu à peu, un horizon humifère se

biodiversité du sol, ce qui amplifie la baisse de


nifères/follicules), leur production dépendant

forme. Il faut plusieurs millénaires pour qu’un

fertilité. On peut y remédier en privilégiant les


d’un contrôle hormonal.

sol cultivable se forme.

apports d’engrais organiques, qui favorisent la

2. La biomasse produite par les agrosystèmes


2
vie des organismes du sol. Les engrais miné- QCM

est essentiellement destinée à l’alimentation

rau entraînent une pollution des eau par lii-


Les bonnes réponses sont : 1c, 2b, 3c, 4d et 5c

humaine ou à celle des animau d’élevage. En

viation, ce qui est moins le cas pour les engrais


1. Revoir l’unité .

second lieu, on peut citer la production de maté-

organiques.
2. Revoir l’unité 3.
riau (bois, tetiles) puis de combustibles (bois,

3. et 4. Revoir l’unité 4 et relire le bilan.


biocarburants). Enfin, la biomasse produite peut
4
Vrai ou faux?

5. Revoir l’unité 5.
permettre la fabrication de molécules pharma-

1. Faux. Le labour défavorise la biodiversité

ceutiques.

du sol, à l’origine de la formation du complee 3


Annoter un schéma

3. Le complee argilo-humique permet le main-

argilo-humique donc de la fertilité du sol. De

a. vaisseau sanguin
tien de la fertilité du sol car il est capable de rete-

plus, il favorise le lessivage des sols.

b. cellules interstitielles (= de Leydig) produisant


nir l’eau et les sels minérau du sol ; éléments

2. Vrai. Les adventices s’adaptent moins bien si

l’hormone testostérone
nécessaires au développement des plantes.

les cultures changent.

c. cellules germinales (qui deviendront des

3. Faux. Les légumineuses sont capables

spermatozoïdes) vers la bordure de la paroi du

Chapitre 4 d’utiliser l’azote de l’air pour se développer.

tube séminifère.

Aucun apport n’est donc nécessaire.

d. spermatozoïdes dans la lumière du tube


1
Retour vers les problématiques
4. Faux. Au contraire, les bandes enherbées

séminifère

Les questions posées: permettent de limiter la pollution au nitrates

e. tube séminifère

des cours d’eau en bordure de champs.


On peut s ’ i n t e r ro g e r sur les p ro b l è m e s
Titre: La double fonction des cellules testiculaires

provoqués par l’agriculture intensive sur notre 5. Faux. Les couverts végétau se développent

environnement (fertilité du sol, biodiversité, peu en hiver et protègent les sols du lessivage.
4
Apprendre en s’interrogeant

pollution de l’eau, effets climatiques…) et sur

Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter


5
Apprendre en s’interrogeant
notre santé (effets des pollutions et des résidus

au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).

chimiques) ainsi que sur les solutions à envisager Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter

pour les limiter ou les résoudre. au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).
5
Vrai ou faux?

Les réponses apportées:

a. Vrai. Il eiste effectivement une andropause,


6
Mettre dans l’ordre qui convient
Nous avons vu que l’utilisation massive d’intrants
mais elle ne concerne pas nécessairement tous

L’ordre des images est : D Attirer les auiliaires;


(engrais, pesticides) était à l’origine d’une
les hommes de la même façon et est associée à

A Laisser agir les prédateurs ; B Évaluer les


pollution de l’eau, de l’air et d’une contamination
une baisse de la production d’hormone testosté-

dégâts; C Installer des pièges.


des êtres vivants, dont l’Homme. Cette pollution
rone (et non à un arrêt total, comme c’est le cas

est à l’origine d’une baisse de la biodiversité et


pour la production d’œstrogènes et progestérone

7
Questions à réponses courtes
de maladies diverses chez l’être humain. Les
à la ménopause chez les femmes).

pratiques culturales intensives aboutissent aussi 1. La réintroduction des haies favorise la biodi-
b. Faux. Le comportement seuel humain est

à une baisse de la fertilité des sols. versité animale (donc la présence d’auiliaires
associé à des facteurs psychoaffectifs et il

de culture luttant contre les ravageurs et effec-


De nombreuses solutions eistent, comme la
n’eiste pas de « saison de reproduction » chez

tuant la pollinisation) et limite la pollution des


mise en place de couverts végétau permanents
l’homme.

cours d’eau par les nitrates.


avec rotation des cultures, la création de haies
c. Faux. Les organes seuels ont aussi pour rôle

près des cours d’eau, une utilisation raisonnée 2. Une molécule d’insecticide utilisée dans un
de procurer des sensations de plaisir, ce qui peut

des engrais, le développement d’une lutte inté- champ peut être emportée par les eau de pluie
favoriser la procréation.

grée contre les ravageurs avec utilisation des jusque dans les cours d’eau puis assimilée par

d. Vrai. C’est le cycle ovarien qui est responsable

auiliaires de culture et de produits phytosani- les animau d’une chaîne alimentaire aquatique.

de l’évolution cyclique de l’utérus (la régression

taires biologiques. Si nous consommons du poisson par eemple,

du corps jaune provoque la chute des tau

nous pouvons absorber cette molécule.

d’hormones ovariennes et déclenche ainsi la

2
QCM
3. La lutte intégrée peut permettre d’éviter
survenue des règles). Les deu cycles ont donc

l’utilisation d’herbicides en combinant différents


Les bonnes réponses sont: 1b; 2d; 3a
forcément la même durée, même si elle n’est

moyens comme les couverts végétau hivernau,


1. L’eutrophisation se traduit par une prolifé- pas toujours de 2 jours.

la rotation des cultures, les méteils, ou un travail


ration des algues (or dans les pesticides il y
e. Faux. L’identité seuée se construit sur une

superficiel du sol (pas de labours, désherbage


a des herbicides susceptibles de limiter leur
longue période. Elle est fondée sur le see

mécanique).
développement). L’eutrophisation peut aboutir
chromosomique et génétique déterminé dès la

à un phénomène de marées vertes sur les lit-


fécondation, mais pas seulement. Elle intègre

torau qui peuvent présenter un risque mortel


de multiples facteurs, biologiques, sociau et

P A R T I E 4
(revoir l’unité 2).
psychologiques.

2. Les plantes de la jachère sont situées à côté

6
de la parcelle maraîchère, elles ne peuvent
Chapitre 1 Expliquer pourquoi

provoquer de perte de fertilité sur celle-ci. La a. C’est lors de la puberté que se produisent

1
Retour vers les problématiques
jachère fleurie attire des auiliaires de culture des changements physiques et psychoaffectifs

favorables à la lutte contre les ravageurs. Les questions posées :


associés à l’entrée en fonction des appareils

Certains auiliaires favorisent la pollinisation On sait que les individus naissent le plus souvent reproducteurs : sous l’influence des hormones

des plantes donc la productivité de la culture fille ou garçon, mais que cette identité seuée seuelles, les caractères seuels secondaires

(revoir l’unité 3). évolue avec le temps. On peut se demander se mettent en place, le cerveau se féminise ou

3. La liiviation est une perte des éléments quels sont les éléments qui déterminent l’identité se masculinise, et les relations avec l’entourage

minérau emportés par les eau d’infiltration. seuée et comment celle-ci se met en place. se modifient.

Les couverts végétau en été comme en hiver On sait aussi que la capacité à procréer dépend de b. Il arrive que la perception de son propre see

limitent la liiviation et le lessivage, ils protègent la production de gamètes. On peut se demander ne corresponde pas à la réalité biologique de

294
igés
Corr

celui-ci (identité seuée). On parle dans ce cas c. Sans pilule, il va y avoir une ovulation en
2
Classer dans l’ordre

de transidentité, et cette situation peut conduire réponse au pic de LH agissant sur les ovaires.

Du plus grand au plus petit :

à l’envie ou au besoin de changer de see. Avec pilule, il n’y pas de pic de LH et donc pas

– Globule rouge : cellule sanguine de  µm

d’ovulation.
c. Le see biologique dépend des organes seuels

environ, responsable du transport du dioygène,

que possède l’individu, et celui-ci est déterminé


d. Sans pilule, la muqueuse utérine se développe
et dans laquelle se multiplient certains parasites,

par les chromosomes seuels, particulièrement


et se vascularise normalement tout au long du
dont celui responsable du paludisme (voir unité

la présence ou l’absence du gène SRY. Cependant,


cycle, puis est éliminée naturellement au début
 et unité 3).

l’identité seuée dépend aussi du contete


du cycle suivant (ce sont les règles).
– Plasmodium : p arasite resp onsab le du

éducatif, socioculturel et psychologique de


Av e c pilule, la muqueuse se développe
paludisme, qui se développe, au cours d’une

chaque individu, et le see biologique n’en


modérément sous l’effet des hormones de la
partie de son cycle de reproduction, dans les

représente donc qu’une partie.


pilule. C’est l’arrêt de la pilule qui déclenche
globules rouges humains.

d. Le plaisir seuel est déclenché grâce à


les règles.
– Bactérie : cellule simple de  à quelques

l’activation du système de la récompense, qui

e. La GnRH est libérée par l’hypothalamus et va µm, sans noyau, ni organite, dont l’information

correspond au fonctionnement de plusieurs aires

agir sur l’hypophyse qui produira alors de la LH. génétique est au contact direct du cytoplasme

cérébrales interconnectées.

La LH agit sur les ovaires. (voir leique p. 2 et unité ).

– Virus: particule infectieuse de très petite taille,

Chapitre 2 5
Questions à réponse courte de quelques dizaines ou centaines de nm, qui

doit utiliser les constituants d’une cellule hôte

1. Le pic de LH.
1
Retour vers les problématiques
pour se multiplier (voir leique p. 2 et unité ).

2. Les tau importants d’hormones de synthèse

Les questions posées:

vont supprimer le tau de LH et donc l’ovulation.


3
QCM
Un couple peut avoir des difficultés à procréer

Le faible développement de la muqueuse utérine

ou au contraire être confronté à une grossesse Les bonnes réponses sont: 1d; 2d; 3c; 4b

et la consistance de la glaire cervicale sont

non désirée. Quelles solutions eiste-t-il dans 1: voir l’unité 2 et le bilan.

également des effets de la pilule: ils rendent la

ces situations ? Quelles sont les causes de


2: voir l’unité  et le bilan.
progression des spermatozoïdes et l’implantation

l’infertilité?
3: voir l’unité 3 et bilan.
d’un embryon très difficiles.

Il eiste diverses pilules contraceptives :


4: voir les unités 4 et 5, et le bilan.

3. Empêcher la production de spermatozoïdes.

comment agissent-elles ? Que contiennent-

4. Permettre à un individu qui ne possède pas


elles? En quoi ces différences consistent-elles? 4
Vrai ou faux?

de cellules reproductrices fertiles de pouvoir


Les réponses apportées:
1. Faux. Le VIH se transmet directement d’humain

avoir un enfant.
Il eiste diverses techniques d’assistance
à humain par «échanges» de fluides contaminés,

5. Faciliter la rencontre des gamètes, par


médicale à la procréation qui peuvent permettre
alors que le paludisme est provoqué par un

eemple en cas d’obstruction des trompes.


à un couple infertile ou stérile d’avoir un enfant
parasite transmis par un vecteur, le moustique

(stimulation hormonale, don de gamètes,


anophèle.

6
fécondation in vitro). Les méthodes contraceptives Apprendre en s’interrogeant
2. Faux. Les bactéries du microbiote constituent

permettent d’éviter une grossesse non désirée.


des populations en équilibre, qui par leur
Pour vous améliorer, vous pouvez vous reporter

La contraception d’urgence est destinée à réparer


fonctionnement (densité, sécrétions) empêchent
au bilan du chapitre ou au leique (p. 2).

un oubli. Les pilules contraceptives contiennent


ou limitent le développement de pathogènes.

des hormones de synthèse qui leurrent le


7 3. Vrai. Par eemple, les antibiotiques prescrits
Vrai ou faux ?

fonctionnement hormonal habituel et peuvent par


pour lutter contre une infection, vont eercer leur

a. Faux. Elle supprime l’effet de la LH et de la


eemple supprimer l’ovulation. En cas d’échec
action destructrice non seulement sur le patho-

FSH.
de la contraception, le recours à l’interruption
gène responsable mais aussi sur les bactéries

volontaire de la grossesse est possible. b. Vrai. C’est ce qui entraine les effets secondaires
bénéfiques du microbiote, entraînant son désé-

et les perturbations du cycle hormonal.


quilibre. Il peut en résulter des problèmes intes-

2
QCM
c. Faux. Les tau sont de l’ordre de 20 %. tinau corrigés par multiplication des bactéries

Les bonnes réponses sont: 1d; 2a; 3d


survivantes ou, dans les cas les plus sévères,
d. Faux. On sait comment empêcher la production

1 : revoir les acquis du collège ainsi que le par prise de composants du microbiote (gélules)
de spermatozoïdes, mais différentes mises au

document  de l’unité 2. voire par transplantation fécale.


point et tests sont encore nécessaires.

2: voir en particulier le document  de l’unité 2

e. Faux. Elle n’est autorisée que depuis .


5
Apprendre en s’interrogeant
et ce qu’est une gonadostimuline.

f. Faux. En 5 donc au xx siècle.

3: revoir l’unité . Associations des notions et termes au définitions

correspondantes: 1d / 2f / 3a / 4e / 5b / 6c

3
Utiliser un schéma
Chapitre 3 En cas d’erreur, reportez-vous au bilan ou au

leique.
Pilule ➝ abc (supprime l’ovulation, modifie la

1
muqueuse utérine ainsi que la consistance de Retour vers les problématiques

6
Mettre dans un ordre logique
la glaire cervicale).

Les questions posées : Nous savons que les

Préservatif ➝ c (pas d’entrée des sperma- 1. c : le virus s’accole à la membrane de sa

microbes sont présents partout dans notre

tozoïdes). cellule cible.

environnement: dans l’air, dans l’eau, dans le sol.

2. a: l’information génétique du virus entre dans


Implant ➝ abc
Certains pénètrent dans notre organisme et s’y

le noyau et s’intègre à l’information génétique


DIU non hormonal ➝ b
développent. Nous pouvons nous demander quels

de la cellule cible.
DIU hormonal ➝ bc sont ces microbes ? Comment s’introduisent-

3. b: la cellule parasitée fabrique les constituants


ilsdans notre corps ? Comment déclenchent-ils

4 du virus, qui s’assemblent, permettant la


Expliquer les différences entre
des maladies ? En quoi certains ont-ils un rôle

multiplication puis le bourgeonnement des


bénéfique sur notre santé?
a. L’insémination artificielle consiste à déposer

nouvelles particules virales.

des spermatozoïdes dans l’utérus de la femme


Les réponses apportées : les microbes qui

Revoir le cycle du VIH à l’unité 2.


tandis que pour la fécondation in vitro, c’est un
nous entourent sont très diversifiés. Ce sont

embryon qu’on implante dans l’utérus.


des virus, des bactéries, des eucaryotes,

b. La contraception d’urgence est à utiliser en comme les levures ou les parasites. Certains

cas de recours, tel qu’un oubli de la contracep- sont pathogènes et agents de maladies. La

tion par eemple : le dosage élevé perturbe le contamination peut se faire directement ou par

fonctionnement hormonal et peut provoquer des un vecteur animal comme le moustique femelle.

effets secondaires. De plus, son efficacité n’est D’autres, au contraire, vivent en symbiose dans

pas totalement garantie. La contraception régu- notre corps, comme les microorganismes de

lière, si elle est adaptée et prise correctement, notre microbiote intestinal. Ils ont des rôles

est très fiable et ne présente pas d’effets secon- multiples et bénéfiques dans notre digestion et

daires importants. notre immunité.

295
e
iqu
Lex

aujourd’hui disparus, munis d’une coquille Autotrophe : Caractérise un être vivant ou une

A spiralée. cellule capable de fabriquer sa propre matière

organique à partir de matière minérale (CO


AMP : Assistance Médicale à la Procréation. 2

et eau).
Ensemble des techniques qui permettent
Abeille butineuse : Abeille qui va chercher le

de résoudre des problèmes de stérilité ou Auxiliaires des cultures : Espèces (insectes,


pollen et le nectar des fleurs et les rapporte

d’infertilité. oiseau, petits m a m m i f è re s , champi-


à la ruche.

gnons…) dont la présence dans l’environne-


Amyloplaste : Organite des cellules végétales
Acide aminé : Petite molécule organique

ment est favorable à la réussite de la culture


contenant des réserves d’amidon.
comportant de l’azote. Les acides aminés

(eemples : insectes pollinisateurs, préda-

peuvent se lier pour former les macromolé- A n a é ro b i e : Qualifie un milieu sans

teurs des limaces).

cules de protéines. dioygène ou bien un organisme ou un type

Avantage sélectif : Caractère qui augmente la


de métabolisme qui ne nécessite pas de
Acides gras : Molécule organique constitutive

probabilité de se reproduire, dans un contete


dioygène (contraire : aérobie).
des lipides (matières grasses).

environnemental donné.
A n d ro g è n e : Hormone, naturelle ou de
Actualisme : Théorie qui postule que les lois

Axénique : Qualifie un animal de laboratoire,


synthèse, qui stimule le développement et le
qui régissent les phénomènes géologiques

élevé dès la naissance en milieu stérile et


maintien des caractères mâles.
actuels étaient les mêmes dans le passé.

donc dépourvu de microbiote.


Andropause : Période de la vie d’un homme
ADN : Sigle d’Acide DésoyriboNucléique,

marquée par une baisse plus ou moins


macromolécule organique qui constitue

prononcée de la production de testostérone, ce B


l’information génétique.

qui peut être à l’origine de modifications (prise

Adventice : Espèce végétale indésirable au

de poids, baisse du désir seuel notamment).


Bactéricide : Substance capable de tuer les
sein d’une culture et s’y développant spon-

Anémie : Problème de santé dû à un manque bactéries.


tanément. Elle entre en compétition avec

de globules rouges (et donc d’hémoglobine) et


Bactérie : Cellule simple sans noyau, ni
l’espèce cultivée pour l’eau, les sels miné-

qui se manifeste notamment par de la fatigue.


organite, dont l’information génétique (ADN)
rau et la lumière.

Anfractuosité (géologie) : Cavité irrégulière est au contact direct du cytoplasme.

Aérobie : Qualifie un milieu qui contient du

et assez profonde creusée dans une roche.


Ballast : Couche de pierres concassées sur
dioygène ou bien un organisme ou un type

Anneau vaginal : Anneau en plastique laquelle repose une voie de communication.


de métabolisme qui utilise du dioygène

fleible contenant des hormones de synthèse


(contraire : anaérobie). Bassin versant : Territoire qui recueille de

(œstrogène et progestérone) qui s’insère


l’eau et la dirige vers un cours d’eau ou un lac.
Affinage (industrie laitière) : Période de

au fond du vagin et qui eerce une action

maturation des fromages au cours de laquelle Bénigne (bénin) : Sans conséquence grave.

contraceptive semblable à la pilule.

le produit acquiert ses qualités gustatives.


β- g l o b i n e : P ro t é i n e co n s t i t u t i v e de

Antibiotique : Subst ance naturelle ou

Agent pathogène : Microorganisme ou l’hémoglobine.

synthétique qui détruit ou bloque la

organisme qui provoque une maladie.


Biodiversité : Diversité du monde vivant,

multiplication des bactéries.

Agroécologie : Mode de production agricole que ce soit au niveau de la planète, des

Anticorps : Protéine immunitaire capable de

dans lequel l’agrosystème est considéré écosystèmes, des espèces ou au sein d’une

reconnaître et de fier de façon spécifique

et géré comme un écosystème particulier. espèce.

un antigène.

L’agroécologie s’appuie sur les connaissances


Bioéthique : Ensemble des questions d’ordre

Apical : Situé à une etrémité (par eemple


en biologie et en écologie.
moral liées au enjeu des connaissances

l’etrémité d’une tige ou d’une racine).

Agroforesterie : Agrosystème dans lequel acquises et des techniques utilisées en

Arbre phylogénétique : Figure en forme


l’élevage et/ou les cultures sont pratiqués biologie.

d’arbre traduisant des relations de parenté


sur des parcelles comportant de nombreu
Bioluminescence : Production de lumière par

entre êtres vivants.


arbres et haies.
un organisme vivant.

Archées : Microorganismes unicellulaires,


Agrosystème : Écosystème transformé pour y
Biomasse : Ensemble de la matière végétale

sans noyau ni organite, comme les bactéries,


cultiver des végétau ou y élever des animau.
ou animale produite par un organisme, ou par

mais formant du point de vue évolutif un

Akène : Fruit sec ne s’ouvrant pas et contenant un écosystème naturel ou un agrosystème.

groupe distinct de celui des bactéries.

une seule graine.


Biome : Également appelé macro-écosystème,

Archosaures : Animau vertébrés dont le

Albinisme : Anomalie due à l’incapacité des il correspond au ensembles biologiques les

crâne possède deu ouvertures originales

cellules à produire de la mélanine. L’albinisme plus larges à l’échelle des continents.

(dont la fenêtre anté-orbitaire), et qui regroupe

se traduit par une absence de pigmentation


Bourgeon apical : Bourgeon situé à l’etrémité
les crocodiliens, les oiseau et les dinosaures

de la peau, des cheveu, des poils.


d’une tige.
disparus.

Allèle : Séquence d’ADN déterminant un


Bourgeonnement : Mode de reproduction qui
Argile : Minérau de petites tailles formés

caractère héréditaire, correspondant à l’une


consiste à produire par division cellulaire une
le plus souvent lors de l’altération ou roches

des différentes versions possibles d’un gène.


deuième cellule plus petite qui finit par se
formées d’au moins la moitié de minérau

Alluvion : Sédiment déposé par un cours d’eau. détacher de la cellule initiale.


argileu.

Altération (géologie) : Modification physique Bourse : Enveloppe cutanée contenant les


ARN : Molécule proche de l’ADN, également

et chimique des minérau constituants les testicules.


constituée de 4 nucléotides.

roches.

Arthropodes : Ensemble des animau dont

Aménorrhée : Absence de règles. Le nombre C


le corps est porté par des pattes articulées et

de semaines d’aménorrhée est utilisé pour


dont le corps est recouvert d’une carapace. Ce

mesurer l’avancement d’une grossesse.


groupe rassemble les insectes, les arachnides, Caractère distinctif : Caractère, héréditaire ou

Amidon : Glucide complee, polymère du les crustacés et les myriapodes. non, qui permet de distinguer deu individus.

glucose, constituant les réserves glucidiques


A, T, C, G : Initiales du constituant principal Carotte (géologie) : Échantillon souvent

des végétau. Peut former des grains dans


de chacun des 4 nucléotides de l’ADN : A pour cylindrique et plus ou moins long de

certaines cellules végétales.


Adénine, T pour Thymine, C pour Cytosine et sédiments, de sol, de glace, de roches, etrait

Ammonites : Groupe de mollusques marins G pour Guanine. à l’aide d’un outil de forage.

296
C a t a l ys e : Accélération d’une réaction Consanguinité : Parenté génétique héritée Dissolution : Mécanisme par lequel une

c h i m i qu e sous l’ e f fe t d’une s u bs t a n ce d’ascendants communs. espèce chimique (comme un ion ou un minéral)

chimique (catalyseur) qui ne subit elle-même forme un mélange homogène avec de l’eau.
Contraception hormonale : Méthode qui

aucune transformation au cours de la réaction.


utilise des hormones de synthèse agissant Divergence génétique : Ensemble des dif-

Cathéter : Tube en général fin et souple sur le système de contrôle des gonades et férences génétiques cumulées au cours du

permettant d’introduire ou de prélever des qui empêche la conception. temps, par eemple entre deu populations.

substances dans l’organisme.


Diversité génétique : Diversité des caractères
Corps jaune : Nom donné à la structure

Cavité amniotique : Cavité remplie de liquide héréditaires, donc des allèles, au sein d’une
résultant de la transformation du follicule

dans lequel se développe l’embryon puis le espèce.


ovarien après l’ovulation. Le corps jaune

fœtus. p ro d u i t deu hormones ovariennes Diversité spécifique : Diversité des espèces

(progestérone et œstrogènes). d’êtres vivants, par eemple dans un éco-


Cellule : Unité structurale et fonctionnelle

système.
d’un être vivant, délimitée par une membrane.
Couvert végétal : Désigne la végétation

Dominant (génétique) : Qualifie un allèle qui


Cellules interstitielles : Cellules testiculaires présente sur une superficie donnée.

s’eprime (contrairement à un allèle récessif


situées entre les tubes séminifères et
Crise biologique : Brève période de l’histoire

qui, bien que présent, ne s’eprime pas).


responsables de la production de l’hormone
de la Terre marquée par un bouleversement

testostérone. Également appelées cellules Double hélice : Forme en trois dimensions


important de la biodiversité.

de Leydig. des deu brins de la molécule d’ADN, enroulés

Culture associée : Culture de différentes

en hélice l’un autour de l’autre.


Cellule spécialisée : Cellule différenciée,
espèces sur une même parcelle au même

ayant des particularités en lien avec sa Dysbiose : Altération (réduction et/ou perte
moment.

fonction. de diversité) du microbiote.

Cycle évolutif (d’un pathogène) : Cycle de

Cellulose : Glucide complee présent dans la


développement d’un agent pathogène qui

E
plupart des parois végétales. Se colore en rose
peut s’accomplir au sein de plusieurs hôtes.

sur les coupes colorées au carmin vert d’iode.

Éboulis : Accumulation de blocs rocheu de

C e n t ro m è re : Secteur co n d e n s é d’un
D
tailles variées sous l’effet de la gravité.

chromosome double qui permet l’association

Échographie : Technique d’imagerie qui uti-


des deu chromosomes simples (chromatides).

Débit : Quantité de matière (ou volume)


lise les ultrasons pour visualiser l’intérieur

Chlorophylle : Pigment photosynthétique


apportée ou transportée par unité de temps.
du corps.

de couleur verte qui permet l’absorption

Déchaumage : Travail superficiel du sol visant


Écosystème : Ensemble formé par un milieu
de l’énergie lumineuse nécessaire à la

à enterrer partiellement les chaumes (résidus


de vie (biotope), les organismes qui y vivent
photosynthèse.

de récolte) et à éliminer les plantes adventices.


(biocénose), caractérisé par les différentes

Chlorophyllien : Qui contient de la chloro-

Décomposeur : Microorganismes (surtout interactions qui y eistent (entre les êtres

phylle.

des bactéries et des champignons) qui vivants, et entre les êtres vivants et le milieu).

Chloroplaste : Organite de couleur verte,

transforment la matière organique morte en Électrode : Conducteur permettant de délivrer

contenant de la chlorophylle, et dans lequel

matière minérale. ou de recueillir du courant électrique.

se déroule la photosynthèse.

Delta : Zone d’accumulation des sédiments Endémique : Présent dans une zone géogra-

C h ro n i q u e : Qualifie un phénomène qui

d’un fleuve lorsqu’il arrive à la mer. phique déterminée.

persiste dans le temps.

Endogène : Qui provient de l’intérieur (d’une


Dérive génétique : Modification aléatoire

Cimentation : Action de lier des particules


structure, d’un organe, d’un organisme).
des fréquences des allèles d’un gène dans

entre elles par un ciment pour former une

une population, au cours des générations Énergie fossile : Énergie issue de la

roche sédimentaire compacte.

successives. combustion des roches carbonées (charbon,

Cocon : Structure formée de fil de soie enroulé,


pétrole et gaz naturel) provenant de la
Derme : Tissu de la peau constitué de cellules

au sein de laquelle les insectes réalisent leur


fossilisation d’une ancienne biomasse.
espacées, les fibroblastes, et d’une matrice

métamorphose pour devenir adulte.

Engrais : Substances riches en molécules


etracellulaire riche en protéines fibreuses.

Codage : Transformation de données selon


minérales ou organiques destinées à apporter
Désertification : Transformation de régions

un système de correspondance.
des éléments nutritifs au plantes cultivées.
jusque-là fertiles en régions arides, déser-

Communication chimique : Communication


Ensilage : Technique de récolte et de stockage
tiques.

entre individus par le biais de molécules.


d’une biomasse végétale (herbes, maïs,

Dessiccation : Déshydratation ou dessèche-

C o m m u n i ca t i o n chimique o l fa c t i ve :
légumineuses) : les végétau sont hachés et

ment d’une substance, d’un organe ou d’un

Communication entre individus par le biais


entassés dans des silos où une fermentation

terrain.

de molécules odorantes.
se produit. Le terme désigne aussi le produit

Détritivore : Organisme se nourrissant de

Communication intraspécifique : Commu- final distribué au animau.

débris animau ou végétau, et participant à

nication entre individus de la même espèce. Enzyme : Macromolécule (en général une

la formation de l’humus du sol.

protéine) nécessaire à la réalisation d’une


Compaction : Ensemble des actions méca-

Diaclase : Cassure dans les roches, sans


réaction biochimique. Une enzyme est un
niques qui rendent une roche compacte (le

mouvement des parties qu’elle sépare.


catalyseur biologique.
tassement, la cimentation par eemple).

Diagenèse : Ensemble des processus qui


C o m p l e xe h y p o t h a l a m o - h y p o h ys a i re : Éolienne : Dispositif permettant de récupérer

transforment progressivement un dépôt


Ensemble formé par une partie située à la l’énergie du vent et de la convertir en énergie

sédimentaire en roche solide.


base du cerveau, appelée hypothalamus, et mécanique ou électrique.

une petite glande sécrétrice d’hormones, Différenciation : Acquisition de différences


Épandage : Dispersion d’engrais ou de pes-

l’hypophyse, reliée à l’hypothalamus. à partir d’une origine semblable.


ticides sur un terrain cultivé.

Composition isotopique : Proportions rela- Différenciation cellulaire : Transformation Épidémie : Développement et propagation

tives de différents isotopes d’un même élé- de cellules indifférenciées (toutes identiques) rapide d’une maladie contagieuse, le plus

ment chimique. Les isotopes sont diffé- en cellules spécialisées, possédant des souvent infectieuse, dans une population.

rentes formes atomiques d’un même élément formes, des tailles, une organisation et un Par etension, augmentation importante du

chimique. fonctionnement différents. nombre de cas de toute maladie.

297
Épiderme : Partie superficielle de la peau, Figure sédimentaire : Structure géologique Glycogène : Glucide complee constitué par

constituée de plusieurs couches cellulaires qui conserve les caractéristiques du transport un enchaînement de nombreuses molécules

accumulant de la kératine. Chez les végétau, ou du dépôt des sédiments. de glucose ; c’est la molécule de réserve éner-

cela correspond au tissu protecteur de gétique chez les animau et les champignons.
F l a g e ll e : Structure cellulaire allongée,

surface, en général constitué d’une seule


animée de mouvements ondulants, permettant GnRH : Neurohormone produite par les

couche de cellules.
le déplacement d’une cellule (par eemple le neurones de l’hypothalamus. Déversée dans

Épididyme : Partie supérieure du testicule où spermatozoïde). le sang, elle va stimuler l’activité des cellules

se rassemblent les tubes séminifères vers le de l’hypophyse sécrétrices de LH et de FSH.


Fo ll i c u l e ov a r i e n : Structure ovarienne

canal déférent. Sa fonction est de stocker les


sphérique formée par de nombreuses cellules
Gonades : Glandes seuelles produisant les

spermatozoïdes nouvellement formés.


folliculaires et contenant un ovocyte. Le
gamètes mais aussi des hormones seuelles.

Épierrage : Action d’enlever les pierres d’un follicule assure la maturation de l’ovocyte et
Gonadostimulines : Hormones hypophysaires

champ. produit des hormones. La rupture du follicule


LH et FSH stimulant l’activité des gonades

correspond à l’ovulation.
Épithélium : Tissu formé de cellules jointives,
(ovaires et testicules).

recouvrant les surfaces eternes et internes Foraminifères planctoniques : Animau


Granoclassement : Classement de la taille

(cavités) d’un organisme pluricellulaire. unicellulaires munis d’un test et vivant dans
des grains dans un ordre croissant ou

les eau de surface.


Éradiquer : Éliminer définitivement.
décroissant au sein de sédiments détritiques.

Forme larvaire : Stade de développement


Érection : Phénomène physiologique dans
Granulats : Fragments de roches, d’une

immature, différent de la forme adulte.


lequel, sous l’afflu de sang, le pénis et le
dimension inférieure à 25 mm, entrant dans

clitoris sont rendus dilatés et fermes. Fossile : Restes ou traces d’êtres vivants
la composition des matériau de construction.

conservés dans les roches.


Érosion : Ensemble des mécanismes phy-

siques et chimiques qui provoquent l’ablation Fréquence allélique : Proportion d’un allèle

et le transport des produits issus de l’altéra- donné dans une population (par rapport au

tion d’une roche. autres allèles du même gène).

Hégémonie : Domination, prépondérance.

Érosion côtière : Recul du trait de côte, la FSH : Hormone sécrétée par l’hypophyse,

Hétérotrophe : Caractérise un être vivant ou

mer gagnant sur les terres. qui stimule les ovaires (croissance des

une cellule qui utilise des matières organiques

follicules) ou les testicules (production des


Érosion hydrique : Érosion due à l’action

préeistantes puisées dans son milieu.

spermatozoïdes).
de l’eau.

Horizon (d’un sol) : Couche d’un sol iden-

Espèce : Population ou ensemble de popula-

tifiable par sa couleur, sa teneur en sables,

tions dont les individus peuvent effectivement G

argiles et matières organiques.

ou potentiellement se reproduire entre eu et

Hormone de synthèse : Molécule artificielle

engendrer une descendance viable et féconde, Gamète : Cellule reproductrice : ovule ou

mise au point en laboratoire et mimant une

dans des conditions naturelles. spermatozoïde.

hormone naturelle.

Espèce endémique : Espèce dont le territoire Gène : Fragment d’ADN qui porte une

Houle : Mouvement d’ondulation de la mer,


est limité à une zone géographique déterminée. information codée et pouvant gouverner un

dû au vent.

aspect de l’activité d’une cellule.


Espèce invasive (ou envahissante) : Espèce

Humus : Composante organique du sol,


originellement etérieure à un écosystème Gène SRY : Gène situé sur le chromosome

résultant de la décomposition incomplète


et dont l’introduction perturbe l’équilibre, en seuel Y qui, en activant l’epression d’autres

des restes de végétau et d’animau.


se multipliant au détriment d’autres espèces gènes, provoque la transformation des

autochtones. H yd ro ca r b u re : Molécule constituée de


gonades indifférenciées en testicules.

carbone et d’hydrogène. Le pétrole et le gaz


Eucaryote : Organisme dont la ou les cellules Génom e : Ensemble de tout le matériel

naturel sont des hydrocarbures.


contiennent divers organites, dont le noyau. génétique d’un être vivant ou d’une espèce.

Hydrophyse : Ensemble de l’eau libre d’un


Eutrophisation : Enrichissement du milieu Genre (classification) : Dans la classification

milieu, par eemple du sol.


aquatique en nitrates et phosphates entraînant des êtres vivants, ensemble qui regroupe

la prolifération des végétau et l’appauvrisse- plusieurs espèces étroitement apparentées. Hygrométrie : Mesure de la quantité de

ment en dioygène des zones plus profondes. Le nom scientifique d’un être vivant est vapeur d’eau (humidité) dans l’air.

constitué du nom de genre et du nom d’espèce.


ExAO : Epérimentation Assistée par Ordina- Hypophysaire : Produit par l’hypophyse.

teur : chaîne comportant un dispositif epé- Gestation : Chez les mammifères femelles,
Hypophyse : Glande endocrine située à la base

rimental avec divers capteurs, une interface période entre l’implantation de l’embryon dans
du cerveau. Elle produit diverses hormones

reliée à un ordinateur, ce dernier traduisant l’utérus et la mise bas (on parle de grossesse
dont les gonadostimulines LH et FSH.

en temps réel les mesures des différents chez la femme).

Hypothalamus : Organe nerveu situé

paramètres.
Gingivite : Inflammation des gencives.
au-dessus de l’hypophyse avec laquelle il

Exportation (d’un agrosystème) : Action de


Glaire cervicale : Sécrétion du col de l’utérus,
communique par des vaisseau sanguins.

faire sortir la biomasse produite (lors de la


facilitant ou s’opposant au passage des sper-
Il produit une neurohormone stimulant

récolte par eemple).


matozoïdes de façon plus ou moins importante
l’hypophyse : la GnRH.

selon le moment du cycle seuel.

F Gisement métallifère : Lieu où se concentrent


I

un ou des minerais métalliques.

Fécondation : Union d’une cellule reproductrice


Glaire cervicale filante : État fluide des
Identité sexuée : Ensemble de tous les

femelle et d’une cellule reproductrice mâle,


sécrétions du col de l’utérus.
déterminants du see d’un individu : see

conduisant à la formation d’une cellule-œuf


Glandes annexes (appareil génital) : Glandes
génétique, c a ra c t é r i s t i q u e s seuelles

ou zygote.
associées à l’appareil reproducteur, autres que
anatomiques et physiologiques, adhésion ou

Fécond : Capable de se reproduire.


celles produisant les cellules reproductrices.
rejet du see biologique, affirmation plus ou

Fermentation : Dégradation incomplète d’un


Glucides : Catégorie de molécules organiques moins forte au modèles socioculturels de la

métabolite organique permettant de produire


constituées de carbone, d’hydrogène et féminité et de la masculinité.

de l’énergie.
d’oygène. Le glucose, les sucres en général,
I m m u n o f l u o re s ce n ce : Te c h n i q u e de

Fertilité (d’un sol) : Capacité d’un sol à l’amidon, le glycogène, sont des eemples
marquage utilisant des anticorps spécifiques

favoriser le développement des végétau. de glucides.


des protéines que l’on cherche à repérer. Ces

Fertilité (procréation) : Capacité à se repro- Glucose : Molécule de glucide simple de anticorps sont marqués par des molécules

duire. formule C H O fluorescentes.


 2 

298
Implant (contraception) : Petit bâtonnet Libido : Sentiment de désir seuel qui incite MEB : Microscope Électronique à Balayage.

inséré sous la peau qui libère en permanence à le rechercher. Ce type de microscope utilise un faisceau

une certaine quantité d’hormones de synthèse. d’électrons qui balaie la surface de l’échan-
Lignine : Glucide complee présent dans les

tillon, ce qui permet d’obtenir une image 3D


I n c i d e n ce : I m p o r t a n ce , par e e m p l e parois de certaines cellules végétales, les

en vue eterne.
d’une maladie, eprimée en nombre ou en rendant plus rigides. Se colore en bleu-vert

pourcentage de personnes atteintes. sur les coupes colorées au carmin vert d’iode. Mélanine : Terme désignant plusieurs molé-

Infection sexuellement transmissible : Limons : Dépôts détritiques meubles argileu, cules responsables de la coloration de la peau,

Infection due à un microorganisme transmis à grains très fins. des cheveu ou des yeu.

par des contacts seuels.


Lisiers : Engrais organiques liquides issus du Mélanocytes : Cellules de l’épiderme de la

Infertilité : Difficulté rencontrée par un couple mélange des ecréments et des urines des peau produisant la mélanine.

pour avoir des enfants après 2 ans de rapports animau d’élevages. Son utilisation intensive
Ménopause : Période de la vie d’une femme

fréquents sans contraception. peut conduire à une pollution des eau par
caractérisée par l’arrêt des cycles seuels

les nitrates.
Inflammation : Ré a c t i o n i m m u n i t a i re , du fait de l’épuisement du stock de follicules

en général utile pour l’organisme, qui se Lixiviation : Entraînement de substances constitué avant la naissance. La ménopause

caractérise par plusieurs symptômes : minérales solubles en profondeur (sous la se manifeste par l’arrêt des menstruations

rougeur, gonflement, chaleur, douleur. couche eplorée par les racines) par l’eau (règles) et marque la fin de la période

circulant dans un sol. reproductive.


Intersexualité : Présence chez une même

LPA : Lumière Polarisée Analysée. Résultat du Méristème : Chez les végétau, zone de pro-
personne de caractères seuels de deu sees

passage de la lumière à travers deu filtres duction de nouvelles cellules indifférenciées.


différents.

polarisants d’un microscope polarisant.


I n tra n ts : Éléments etérieurs apportés MET : Microscope Électronique à Transmission.

LPNA : Lumière Polarisée Non Analysée.


à l’agrosystème afin d’en augmenter la Ce type de microscope utilise un faisceau

Résultat du passage de la lumière à travers


productivité (engrais, produits phytosanitaires, d’électrons qui traverse un échantillon. Il

un seul filtre polarisant du microscope, le


semences). permet d’obtenir une image en coupe de la

polariseur.
zone observée avec un grossissement très
IRM : Imagerie par Résonance Magnétique.

Lutte biologique : Lutte contre une maladie important.


Technique permettant d’obtenir des images

ou un ravageur, à l’aide d’un organisme


Métabolisme : Ensemble des transformations
très précises des différents organes d’un

antagoniste. Il peut s’agir d’un parasite, d’un


biochimiques qui se déroulent dans une
organisme. L’IRMf (fonctionnelle) permet

prédateur, d’un agent pathogène ou d’un


cellule.
d’avoir une idée du degré d’activité de cer-

compétiteur.
taines zones. Méteil : Culture associée d’une céréale avec

Lutte intégrée : Emploi raisonné de plusieurs


d’autres plantes (céréales ou légumineuses).
Isolement reproducteur : Impossibilité de se

moyens combinés (biologiques, chimiques


reproduire avec d’autres individus. Microbiote humain : Ensemble des microor-

ou mécaniques) permettant d’abaisser les


ganismes qui vivent sur et dans le corps

effectifs des ravageurs de telle façon que leurs


humain.
J
dégâts soient supportables, en garantissant

Microorganisme pathogène : Microbe pouvant

le respect de l’environnement.

être à l’origine d’une maladie chez un hôte.


Jachère : Terre non cultivée temporairement

Lymphatique : Relatif à la lymphe. Le système

permettant au sol de restaurer sa fertilité. Microscope Électronique à Balayage : Voir MEB.

lymphatique comprend les ganglions et les

Microscope Électronique à Transmission :


vaisseau lymphatiques.

Voir MET.
K
Lymphocytes : Cellules immunitaires à l’ori-

Microscope polarisant : Microscope équipé


gine de la production des anticorps (les lym-

Karstique : Qualifie l’érosion particulière des de filtres polarisants (polariseur et analyseur)


phocytes B) et de la destruction des cellules

roches calcaires due à l’action de l’eau (en permettant l’observation des minérau sur
du corps anormales ou infectées par un patho-

surface et en profondeur) et, par etension, les des lames minces de roches.
gène (les lymphocytes T).

structures et paysages typiques qui résultent


Milieux de sédimentation : Environnement

de cette érosion.
de transport, de dépôt des sédiments et de

Kératinocyte : Cellule de l’épiderme de la formation des roches sédimentaires.

peau assurant un rôle protecteur en secrétant


M i n e ra i : Roche permettant l’etraction
Macromolécule : Molécule de grande taille,

une protéine, la kératine.


d’une substance minérale que l’on cherche
en général formée par l’association de

à eploiter.
sous-unités (eemples : protéine, amidon,

L glycogène, ADN...).
M i n é ra l (adjectif) : Qualifie toutes les

molécules ou la matière dans laquelle il n’y


Magmatique : Issu de la solidification d’un

Lactation : Période de production de lait par pas d’atome de carbone lié à des atomes
magma.

une femelle de mammifère faisant suite à la d’hydrogène, s’opposant ainsi à organique


Maladie opportuniste : Maladie qui profite de

naissance d’un petit. et correspondant à la matière du monde non


l’affaiblissement des défenses immunitaires

vivant.
Lagune : Étendue d’eau en zone côtière,
pour s’installer.

séparée de la mer par un cordon littoral (un Minéral (nom) : Solide naturel de composition
Maladie vectorielle : Maladie causée par un

banc de sable par eemple). chimique définie et possédant en général une


agent pathogène véhiculé et introduit par un

structure cristalline. Les minérau constituent


Lapiaz : Surface de roches calcaires creusée organisme vivant.

la matière des roches.


par dissolution formant des trous ou des
Mammifère : Groupe de vertébrés caractérisés

cannelures. Minéraux secondaires : Minérau nouvelle-


par une peau recouverte de poils et dont les

ment formés à partir de l’altération de miné-


L a r v a i re : En relation avec le stade de femelles possèdent des mamelles.

rau préeistants.
développement de la larve.
Matière organique : Matière en général

Mini-pilule : Contraceptif hormonal se


Lessivage (sol) : Entraînement par les eau fabriquée par un être vivant et dont les

présentant sous forme de plaquette de 2


de ruissellement de substances solubles (ions) molécules sont constituées de carbone (C)

comprimés qui contiennent uniquement un


et de particules (limons, sables) d’un sol. associé à de l’hydrogène (H), et éventuellement

progestatif à faible dose.


d’autres atomes, l’oygène notamment.
LH : Hormone sécrétée par l’hypophyse, qui

Mitochondrie : Organite dans lequel se


stimule l’activité des gonades (ovaires et M a t r i ce e x t ra ce l l u l a i re : Espace situé

déroule la respiration cellulaire.


testicules). Chez la femme, c’est cette hormone entre les cellules d’un tissu, comportant des

qui provoque l’ovulation. Chez l’homme, elle molécules permettant notamment l’adhérence Molécule : Assemblage de plusieurs atomes

stimule la production de testostérone. des cellules entre elles. associés par des liaisons covalentes.

299
Monoculture : Culture d’une seule espèce OMS : Organisation Mondiale de la Santé ; Une p e rs o n n e co n t a m i n é e n’est pas

végétale sur de grandes surfaces, année institution de l’ONU qui a pour objectif d’élever nécessairement malade.

après année. le niveau de santé des populations à l’échelle


Pertes vaginales : Sécrétions blanchâtres le

mondiale.
Monogame : Qui n’a qu’un seul partenaire plus souvent normales, provenant du vagin et

seuel. Organe : Structure complee faisant partie du col de l’utérus.

d’un être vivant, souvent constituée de


Mousson : Période de vents instables Pesticides : Substances (insecticides, fongi-

plusieurs tissus qui participent à la réalisation


g é n é ra l e m e n t a cco m p a g n é s de fortes cides, herbicides) utilisées pour combattre les

d’une même fonction.


précipitations. êtres vivants nuisibles au cultures : insectes

Organique : Matière ou molécule, en général et autres animau, champignons, plantes indé-


Mucus : Substance visqueuse, sécrétée

fabriquée par un être vivant, constituée de sirables.


par des cellules spécialisées, qui a un rôle

carbone (C) associé à de l’hydrogène (H), et


protecteur des muqueuses (intestinale, pH : Potentiel hydrogène. Grandeur (variant

éventuellement d’autres atomes, l’oygène


respiratoire, utérine...). de 0 à 4) qui mesure l’acidité ou la basicité

notamment.
d’une solution. Le milieu est acide si pH < ,
Mue : Renouvellement qui affecte la carapace,

Organisme : Être organisé, unicellulaire ou neutre si pH = , basique si pH > .


la peau, le plumage, le poil… de certains

pluricellulaire, accomplissant les fonctions Phase fo ll i c u l a i re : Première phase du


animau à des époques déterminées.

qui définissent la vie. cycle ovarien, précédant l’ovulation, pendant


Muqueuse : Couche de cellules tapissant les

laquelle se développent plusieurs follicules.


cavités internes de l’organisme (eemples : O rg a n i s m e d é t r i t i vo re : Organisme (ou

muqueuses digestive, respiratoire, utérine...). microorganisme) qui se nourrit de déchets Phase lutéale : Deuième phase du cycle

produits par les êtres vivants, et contribue ovarien, succédant à l’ovulation, pendant
Muqueuse utérine : Revêtement interne de la

donc à la décomposition de la matière laquelle le follicule ayant ovulé se transforme


surface de l’utérus, dont l’épaisseur, le degré

organique. en corps jaune.


de vascularisation sanguine et les sécrétions

varient selon le moment du cycle seuel. Organite : Dans le cytoplasme d’une cellule, Phénotype : Ensemble des caractéristiques

élément délimité par une membrane, et d’un individu, résultant de l’epression de


Mutation : Modification aléatoire de la

accomplissant une fonction précise (eemples: ses gènes en interaction avec les facteurs
séquence des nucléotides de l’ADN.

noyau, mitochondrie, chloroplaste...). environnementau.


M ycé l i u m : A p p a re i l végétatif (non

Organophosphorés : Molécules organiques Phénotype sauvage : Phénotype majoritaire


reproducteur) des champignons, se présentant

comportant du phosphore. Certains organo- au sein d’une population naturelle.


sous la forme de filaments.

phosphorés sont les substances actives


Phéromone : Molécule émise par un être
M yco s e : Infection ca u s é e par des

d’insecticides ou de gaz de combat.


vivant dans le milieu etérieur. Elle peut agir
champignon s mic ros copiques ( levures)

Orientation sexuelle : En matière de seualité, sur un autre être vivant qui possède des récep-
pathogènes.

attirance durable pour le see opposé, le teurs spécifiques de la phéromone émise.

même see ou les deu sees (hétéroseualité,


Photosynthèse : Synthèse de molécules
N

homoseualité, biseualité).
organiques par les plantes chlorophylliennes à

Ovocyte : Gamète femelle qui n’est pas encore partir de dioyde de carbone, d’eau et de sels

Neurohormone : Molécule produite par un

arrivé à maturité (au moment de l’ovulation, le minérau en eploitant l’énergie lumineuse

neurone, mais qui se comporte comme une

gamète est encore à l’état d’ovocyte). solaire.

hormone en circulant dans le sang pour aller

Phytophages : Organismes consommant des


agir sur une cellule cible (eemple : GnRH).

végétau.
P
N e u ro n e : Cellule constitutive du tissu

Pilule microdosée : Pilule contraceptive


nerveu, dont la fonction est de véhiculer

contenant un progestatif à très faible dose.


Paillage : Pratique agricole (ou de jardinage)
des messages.

qui consiste à couvrir le sol par des matériau Placenta : Organe d’échanges entre le sang
Newton : Unité du système international qui

naturels (paille, écorces, feuilles, pouzzolane, du fœtus et le sang maternel.


permet de quantifier une force.

graviers…) ou fabriqués (films plastiques…).


Plan sagittal : Pour un organisme, plan orienté
Nidation : Implantation de l’embryon dans la

Parasite : Organisme qui vit et se nourrit au selon l’ae antéro-postérieur, perpendiculaire
muqueuse utérine, marquant le début de la

dépens de son hôte, d’une espèce différente. au plan vu de face.


gestation (ou de la grossesse chez la femme).

Pa s te u r i s a ti o n : Traitement de certains Plantule : Très jeune plante, issue de la


Nomenclature binominale : Désignation

produits alimentaires consistant à les chauffer germination d’une graine.


d’une espèce par deu noms latins : le nom

à une température située comprise 0 et 0 °C


Plasma (sang) : Partie liquide du sang, sans
de genre, suivi d’un nom qui qualifie l’espèce

pour détruire certains microorganismes. La


globules, constituée d’eau et de substances
(eemple : Homo sapiens pour l’espèce

pasteurisation est un procédé de conservation


dissoutes.
humaine).

des aliments.
Pluricellulaire : Organisme constitué de
Nucléotide : Sous-unité constitutive de la

Pa t c h : Dispositif adhésif contenant un


plusieurs cellules.
molécule d’ADN. Quatre types de nucléotides

médicament, destiné à être collé sur la peau


(A, T, C, G) entrent dans la composition de Polyculture : Culture de plusieurs espèces

afin de diffuser le médicament par voie


l’ADN. végétales sur des parcelles différentes au

transcutanée. Les hormones contraceptives


sein d’une même eploitation.

féminines peuvent être diffusées par utilisation

O Po lyg a m e : Qui a plusieurs partenaires

d’un patch.

seuels.

Pathogène : À l’origine d’une maladie.

Obstruction : Blocage du passage dans un Ponction : Prélèvement à l’aide d’une seringue.

Perfusion : Introduction lente et continue


conduit naturel.
Population : Ensemble d’individus de la

d’une substance dans le sang d’un organisme

Œstrogènes : Hormones seuelles produites même espèce qui, vivant à proimité les uns

(« goutte à goutte »).

par les ovaires. Les œstrogènes sont notam- des autres, se reproduisent majoritairement

Permaculture : Principe d’agriculture qui


ment responsables des caractères seuels entre eu.

privilégie les pratiques s’inscrivant dans une


secondaires et ils stimulent la croissance de
Porosité : Volume des espaces séparant les

démarche de développement durable.


la muqueuse utérine à chaque cycle. Il eiste
éléments solides dans une roche ou dans

également des œstrogènes de synthèse, pré- Perméable : Qui se laisse traverser par l’eau.
un sol.

sents dans les pilules contraceptives.


Personne contaminée : Personne qui héberge Porteur sain (ou porteur asymptomatique):

OGM : Organisme Génétiquement Modifié, un agent pathogène. Si celui-ci y trouve Personne dont l’organisme est infecté par

être vivant auquel on a transféré un gène des conditions propices à sa multiplication un microorganisme sans présenter aucune

provenant d’un autre organisme. et qu’il s’y développe, on parle d’infection. manifestation (symptôme) d’une maladie.

300
Précipitation : Passage à l’état solide d’un Remembrement : Politique agricole visant à Semis direct : Mise en place des semences

soluté d’une solution (inverse de la dissolution). regrouper un ensemble de petites parcelles sur un terrain dont le sol n’a pas, ou très peu,

pour créer une parcelle de plus grande taille. été préparé (absence de labour en particulier).
Précurseurs : Molécules participant à la for-

Le remembrement entraîne la destruction des


mation d’une autre molécule, par assemblage Séquence : Ordre dans lequel se succèdent

haies limitant les anciennes parcelles.


ou autre transformation chimique. Les nucléo- des sous-unités dans une macromolécule

tides A, T, C et G sont des précurseurs de la Re n d e m e n t é co l o g i q u e : Rapport entre (nucléotides pour l’ADN, acides aminés pour

molécule d’ADN. la production d’énergie par un organisme une protéine).

(énergie contenue dans sa biomasse) et


Primate : Sous-groupe (ordre) de mammifères Seuil de nuisibilité : Limite des dégâts subie

l’énergie nécessaire à cette production.


caractérisés notamment par un pouce oppo- par une culture au-delà de laquelle une action

sable au autres doigts, des ongles plats, un Réseau trophique : Ensemble des chaînes de lutte sera engagée contre les espèces

corte cérébral bien développé (aires visuelles alimentaires reliant les êtres vivants d’un nuisibles responsables des dégâts.

en particulier). écosystème (producteurs, consommateurs,


Sexe chromosomique : Combinaison des

Procession : Longue succession d’éléments décomposeurs).


chromosomes seuels d’un individu (le plus

ou d’êtres vivants. Réservoir à pathogène : Milieu vivant ou souvent XX ou XY).

inerte permettant la survie d’un pathogène


Producteurs primaires : Organismes chloro- Signal : Tout élément utilisé pour transmettre

et le mettant à portée de différents hôtes.


phylliens produisant de la biomasse par photo- une information : peut être visuel, sonore,

synthèse. Ces organismes sont situés à la base Respiration : Dégradation complète d’un olfactif, chimique...

de toutes les chaînes alimentaires d’un éco- métabolite o rg a n i q u e , co n s o m m a n t du


Sixième crise biologique : Crise majeure et

système d’où le qualificatif de «primaires». dioygène et rejetant du dioyde de carbone,


planétaire affectant la biodiversité actuelle.

permettant de produire de l’énergie nécessaire


Production (écosystème) : Ensemble de la
Société : Ensemble d’individus de la même

au activités cellulaires.


matière fabriquée par des êtres vivants.
espèce vivant ensemble et communiquant

Ro c h e m è re : Roche qui a généré, par


Production vivrière : Production agricole entre eu.

altération et érosion, les éléments détritiques


destinée en majorité à être consommée par
Sonagramme (ou sonogramme): Représen-

d’un sédiment (fragments, minérau, ions). Ou


le producteur et sa famille. Les ecédents
tation graphique d’un son, indiquant la fré-

roche dont l’altération est à l’origine d’un sol.


peuvent être vendus.
quence (en ordonnée) et le temps (en abs-

Roche sédimentaire : Roche formée par


Productivité (agricole) : Biomasse produite cisse) ; les composantes du son sont alors

l’accumulation de débris et/ou par précipitation


par unité de surface et par unité de temps. représentées sous forme de traces colorées.

de solutés.
Produit phytosanitaire : Produit destiné à
Sonde m o l é c u l a i re : Molécule marquée

prévenir ou guérir les maladies touchant les Roche détritique : Roche sédimentaire consti-
(fluorescence, radioactivité) qui peut se lier

végétau. tuée d’au moins 50 % de débris d’anciennes


de façon spécifique à une molécule que l’on

roches ou de restes d’êtres vivants.


Progestatif : Molécule ayant la même action recherche.

que la progestérone. Rotation des cultures : Pratique culturale


Sous-unité : Dans une macromolécule, sous-

consistant à cultiver successivement sur


Progestérone : Hormone ovarienne produite ensemble d’atomes formant une brique

une même parcelle des espèces végétales


par les ovaires après l’ovulation. Elle stimule élémentaire constitutive de la molécule

différentes de façon à maintenir la fertilité du


le développement et maintient la muqueuse (nucléotides pour l’ADN, acides aminés pour

sol et à lutter contre les plantes adventices et


utérine. une protéine).

contre certains ravageurs.


Prophylaxie : Ensemble des moyens permet- Spéciation : Processus évolutif qui aboutit à

Ruminant : Mammifère qui a la capacité de


tant de prévenir l’apparition, l’aggravation ou l’apparition d’une nouvelle espèce.

digérer la cellulose de l’herbe grâce à des


l’etension des maladies.
Stabulation : Bâtiment permettant au

microorganismes vivant dans son estomac.


Prostate : Glande annee de l’appareil repro- animau d’élevage de séjourner sans être

ducteur masculin, responsable de la pro- attachés et d’y être entretenu de façon

duction d’une partie du liquide composant S temporaire ou permanente.

le sperme.
Stérilité : Incapacité à procréer dans des

Protéine : Macromolécule formée d’un enchaî- Scrotum : Enveloppe cutanée contenant les conditions naturelles.

nement d’acides aminés. testicules (bourses).


Strates : Couches de roches sédimentaires

Sébum : Sécrétion grasse produite par superposées.

certaines glandes de l’épiderme.


R Stratification : Superposition de strates,

Sédiments : Particules solides issues de généralement parallèles les unes au autres.

Races (agriculture et élevage) : Au sein d’une l’érosion et déposés au fond d’un cours d’eau,
Substrat : Dans le cadre de l’action d’une

espèce, individus présentant des caractères d’un lac, d’une mer.


enzyme, molécule(s) sur laquelle (ou

héréditaires communs particuliers résultant


Segmentation : P re m i è re étape du lesquelles) l’enzyme eerce son action.

d’un travail de sélection artificielle. Chez les


développement embryonnaire, caractérisée
Symbiose : Association durable et spécifique

végétau, on parle aussi de variétés.


par une succession de divisions cellulaires
entre deu organismes, profitable à chacun.

Radiation adaptative : Diversification des produisant, à partir de la cellule-œuf, des


Syndrome : Ensemble de symptômes variés

espèces ayant survécu à une crise biologique. cellules plus petites.


caractérisant une maladie.

Rayons X : Ondes électromagnétiques non Sélection naturelle : Mécanisme évolutif


Synthèse : Assemblage d’éléments en un

visibles pouvant pénétrer dans la matière. par lequel les individus qui présentent des
ensemble plus complee.

Réactif de Feulgen : Réactif qui permet caractères avantageu se reproduisent plus

Système de récompense : Ensemble de

une mise en évidence spécifique de l’ADN que les autres ; les caractères avantageu

structures cérébrales dont l’activité engendre

(coloration rose). sont alors de plus en plus présents génération

une sensation de plaisir qui incite à reproduire

après génération.
Récepteurs : Molécules situées en surface ou
l’action qui en est à l’origine.

à l’intérieur d’une cellule, sur lesquelles vient Sélection sexuelle : Processus par lequel

se fier une molécule messagère déterminée certains caractères sont sélectionnés en T

(neurotransmetteur ou hormone), déclenchant vertu de l’avantage qu’ils confèrent dans

ainsi une modification du fonctionnement l’accès au partenaires seuels et donc dans Tamis : Grille de maillage plus ou moins fin

cellulaire. la reproduction ; c’est un cas particulier de permettant de trier des particules en fonction

sélection naturelle. de leur dimension.


Région pelvienne : Région du corps située

au niveau du bassin, et comprenant donc les Semis : Mise en place des semences sur un Taux de production : Production eprimée

organes de la partie inférieure du tronc. terrain préparé dans ce but. par unité de temps.

301
Te r r o i r : Te r r i t o i r e défini par ses Tra n s i d e n t i t é : Fait pour une personne

caractéristiques géologiques, climatiques et de se percevoir d’un see différent de V

historiques à l’origine de produits agricoles son see biologique (terme préférable à

reconnus pour leur qualité gustative et qui transseualisme ou transseualité, souvent


Vacuole : Organite des cellules végétales

lui sont eclusifs. utilisés, alors qu’il s’agit d’une question liée
contenant un milieu liquide riche en eau et

à l’identité et non à la seualité).


Test : Squelette interne de certains animau en molécules dissoutes.

Trayon : Etrémité de la mamelle des femelles


comme les foraminifères ou les oursins.
Vecteur : Organisme qui ne provoque pas

laitières (vaches, chèvres, brebis) permettant

Te s t o s t é ro n e : Hormo ne produite par lui-même une maladie, mais qui disperse

au lait de sortir soit à l’occasion de la tétée,

le testicule, qui stimule la formation l’ i n f e c t i o n en t ra n s p o r t a n t les agents

soit par la traite.

des spermatozoïdes, le développement pathogènes d’un hôte à l’autre.

Trilobites : Animau marins (arthropodes)


embryonnaire des voies génitales et celui des
Vésicules séminales : Glandes annees

uniquement fossiles, dont le corps était


caractères seuels secondaires masculines.
de l’ a p p a re i l re p ro d u c t e u r masculin,

protégé par une carapace à trois lobes.

Te s t o s t é ro n e endogène : Testostérone responsables d’une partie de la production

Trisomie : Fait de posséder trois eemplaires


produite par l’organisme. du liquide du sperme.

d’un chromosome donné au lieu de deu

Tétanos : Maladie causée par la toine d’une Virus : Particule infectieuse de très petite

seulement (eemple : trisomie 2).

bactérie (Clostridium tetani) qui affecte le taille, contenant des protéines, une information

Tubercule : Tige souterraine constituant un

système nerveu et provoque des contractures génétique (sous forme d’ADN ou d’ARN) mais

organe de réserve chez les plantes.

paralysantes. C’est une maladie très grave, dépourvue de cytoplasme et d’organites.

Tubes séminifères : Cordons pelotonnés dans


qui peut être mortelle. La bactérie vit dans En conséquence, les virus doivent utiliser

les testicules, dans lesquels sont produits les


le sol et l’environnement et peut contaminer les constituants d’une cellule hôte pour se

spermatozoïdes.
le corps lors d’une blessure. multiplier.

Turricule : Déjections de vers de terre rejetées


Tissu : Assemblage de cellules associées Voie métabolique : Succession de réactions

à la surface du sol.
entre elles et coopérant pour eercer une biochimiques qui s’enchaînent, l’une étant à

Ty ro s i n a s e : Enzyme n é ce s s a i re à la
même fonction. l’origine de la suivante.

transformation de la tyrosine (incolore) en

To m o g r a p h i e : Te c h n i q u e d’imagerie

molécules colorées, dont la mélanine. Z


permettant d’obtenir des vues selon différents

plans de coupe.
U
Zones érogènes : Régions de l’anatomie

Toxine : Substance toique fabriquée par

humaine dont la stimulation entraîne une

un organisme (souvent un microorganisme),


Ulcération génitale : Lésion relativement

ecitation d’ordre seuel.

responsable de son pouvoir pathogène.


profonde de l’épiderme ou d’une muqueuse

de l’appareil génital.
Transgénique : Qualifie un être vivant auquel

on a transféré un gène, provenant d’un autre Unicellulaire : Organisme constitué d’une

être vivant. seule cellule.

ex
Ind

Actualisme 5 Autotrophe 53, 5, 2 Chargaff 3 Diagenèse 4

Adaptation 5 Auxiliaires de culture 205, 20 Chine 5 Différenciation cellulaire 4, 43, 4

ADN 3, 3, 42 Axénique 2 Chlorophylle 22 Dimorphisme sexuel 2

Adventices 20, 20 Bactérie 2, 24, 2, 2,2, Chloroplaste , 22, 5 Dinosaures , , 

2, 20
Aedes albopictus (moustique tigre) Cimentation 4
Dispositif intra utérin 24

2 Bactériophage (virus) 2, 24,


Clostridium difficile 2, 25
Divergence génétique 24

23, 2
Agent pathogène 2, 2, 20,
Communication , , 20, 2
Diversification génétique 4

22, 24, 2, 20, 2 Baleine bleue 03


Compaction 4
Diversité génétique 0

Agriculture extensive 4, 0 Bande enherbée 203


Compétition 20, 23
Diversité phénotypique 0

Agriculture intensive 4, 0, Bassin versant 4


Compétition entre microbes 2,
Dons de gamètes 252

200, 20
Bec 5 2

Double hélice 3

Agriculture vivrière 4, 0


Big bird 5 Complexe

Éboulements 

Agroécologie 20
Biocarburants 2 argilo-humique , 

Écosystème 4, ,0, , ,

Agroforesterie 203, 20


Biodiversité actuelle 5, , , 2, Contraception d’urgence 250

24, 2, 2

Agrosystème 0,2,4,,0, 4, 5, 02, 03, 4, 20


Contraception hormonale féminine

Écrevisse marbrée 0

200, 20
Biodiversité passée , , , , 24

Effectif , 

Albinisme 5,  00


Contraception masculine 24

Effet de serre 3


Allèle 0, 4 Biomasse 0, 2, 4,,
Couple , , 20, 2

Effet fondateur 


Alluvions 4 ,0, 203, 20
Crick et Watson 3

Émetteur , , 20, 2


Altération 44, 5,  Biome 4
Crise biologique

Endémique 23, 2


Altération du granite 5 Brèche 4
crétacé-paléocène , , 00,

Énergies fossiles 2


Amidon , 23 Calcaire 43 0

Engrais 0, 0, 200, 202, 20


Anophèle 22, 23, 20, 2, 2 Candida albicans 2 Cycle évolutif 22, 20, 24

Enzyme 5, 5, 3


Antibiotique 2, 25 Carrières 3, 5,  Décomposeurs , , 

Enzyme 5, 2
Apparition d’espèces 5, 0 Caulerpe 03 Déforestation 03

Épidémie 20, 2


Arbre phylogénétique  Causes crise Dérive génétique , 

crétacé-paléocène 0 Déserts et désertification ,  Épiderme , 2


Arène granitique 44, 4, 5

Cellule spécialisée , , 24, 4 Détritivores  Érosion , , , , 4
Argiles 5, , , 20

Cellule végétale , 22, 23 Développement 34 Érosion 42


Assistance médicale

à la procréation 253, 25 Cellulose 3 Diaclases 43 Érosion des sols 

302
Érosion hydrique  Infection sexuellement Oiseaux modernes  Rendement écologique 2, 4,

transmissible 254, 25 0


Érosion côtière , , 4, 5 Orang-outan 03

Infertilité 252, 25 Réseau trophique , 


Espèce  Organes 5, 25

Inflammation 2, 2 Réservoir à pathogène 2, 2,


Espèce envahissante 03, 0 Organismes

20, 22, 23, 24


Insecticide 0, 0, 204 génétiquement modifiés 20
Euglène 53

Respiration 54, 2
Insémination artificielle 252 Organismes pluricellulaires 5, 24
Eutrophisation 202, 20

Risques liés à l’érosion , ,


Intrants , 0, 200, 20 Organismes unicellulaires 4, 24
Évolution 4, 5, , , 22,

, , , 

23,24, 25 Isolement reproducteur 25 Organites 20, 2, 22, 23, 25

Roche détritique 4, 50, 5

Extinction IVG 25 Ours brun

Roche mère , 0


des ammonoïdés 0 des Pyrénées 0
Lagune 

Roche sédimentaire 4, 50, 5


Extinction des vertébrés actuels Ovulation 24, 25
Lapiaz 43

Rotation des cultures 203, 20,


02, 03
Légumineuse 203, 20 Paléopaysage 3, , 

20
Extinction massive , 00, 0
Lessivage 200, 20 Paludisme 22, 23, 20, 2

Sédiments 4

Fermentation 5, 2
Levure 40, 52 Papillomavirus 255

Sélection naturelle 4, 5

Fertilité du sol , , , 200,


LH 24, 24, 25 Parenté 

Sélection sexuelle 22, 23


20

Lisier 202 Paysage 42

Seuil de nuisibilité 205


Figure sédimentaire 5
Lixiviation 202, 20 Pélite 4

Signal chimique , 20


Fivete 253, 25
Lutte biologique 205, 20 Pesticides 0, 0, 20

Signal sonore 


Fongicides 0, 0
Lutte intégrée 205, 20 Phénylcétonurie 

Signal visuel 


Foraminifères planctoniques
Lymphocytes 22, 20, 22 Phéromone 20, 205

Sixième crise biologique 02, 03


marins 00

Marée verte 202 Photosynthèse 5, 5, 

Soins aux jeunes 


Fossile 3, , , , , 00

Matrice extracellulaire , 25 Phytophage 205

Sol 0, , , 0, 200, 202,


Fossilisation , 0

Méduse 3 Pilule contraceptive 24, 24, 25


20

Franklin (Rosalind) 3

Mélanine 5, 5 Plasmodium falciparum 2, 22,


Spéciation 24, 25

FSH 24, 25


20
Métabolisme 52, 54, 5, 0, 2
Spéciation pinsons

Gène 34, 3, 40


Polyculture 200, 20
Méteil 203, 20
des Galapagos 5

Géospize 5
Porteur sain 2, 22, 2
Microbiote 2, 24, 25, 2, 2,
Stimulation ovarienne 253

Gisements métalliques 5


2, 2, 2, 2 Poudingue 4
Sylviculture 3

Glucose 52, 54, 5


Milieu de sédimentation 5 Précurseurs 3
Symbiose 2, 2, 2

Glycogène , 20
Mode de transmission 20, 22, Préservatif 255, 25
Taux d’extinction

Glyphosate 20 20, 2


Prévention de l’érosion , ,
des vertébrés 02

GnRH 24, 25 Moelle osseuse 4 , 


Terres rares 4, 5

Granite 43 Monoculture 200, 20 Producteurs primaires 


Terroir 4, 0

Granulats 2, 3 Montée des eaux , , 4, Productivité 0, 2, 4, 0,
Tissus , , 25

Granulométrie 4, 4, 50 Moustiques 4 200, 202, 20

Traitements 2, 23, 2, 2,

Hasard , , 24 Mucus 24, 2, 2 Produits de l’érosion 2, 3, 4
25, 2

Herbicides 0, 0, 20 Muqueuse 24, 2,2, 2 Produits phytosanitaires 0, 0
Transgénèse 3, 4

Hétérotrophe 52, 5, 2 Mutation , 4, 5 Prophylaxie 2, 23, 2
Transplantation fécale 2

Horizon d’un sol , 0 Mycélium  Ptérosaures , 


Transport 4, 50

Hôte 2, 2, 20, 24 Nappes phréatiques 202, 20 Radiation adaptative 
Tyrannosaurus rex 

Humus , 0, 20, 202 Néonicotinoïde 204 Recensement d’espèces 


Vecteur 22, 20, 22, 24

Hypophyse 24, 25 Nitrates 202, 20 Récepteur , , 20, 2
VIH (virus de l’immunodéficience

Hypothalamus 24, 25 Nitrites 202 Réchauffement climatique 3 humaine) 2, 20, 20

Impact météoritique 0 Nucléotide 3, 3 Recyclage terres rares 5 Virus 2, 20, 22, 23

Implant contraceptif 24 OGM 4, 20 Remembrement 200 Volcanisme du Deccan 0

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April 29, 2003, 100(9): 5268-5273, Copyright 2003 National p.  ht d © Communauté de communes du Golfe de p.  © Justin Lambert/DigitalVision/Getty Images Rabat E, bas m © goodluz/Shutterstock

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p.  m g © Photo12/Alamy Sahel? », Water 2010, 2, 170-199, published by MDPI AG, p.  ht m © Pr P.M. Motta, G. Macchiarelli, S.A Nottola/

p.  m d © Camille Moirenc/hemis.fr Basel, Switzerland (CC BY 3.0) SPL/Cosmos

p.  bas m © IGN/2019/BD ORTHO® / © BRGM - Extrait p.  bas © Thierry Berrod / LookatSciences p.  ht d © Steve Gschmeissner/SPL/Cosmos

carte géologique n° 822 (Pelvoux) p.  ht d © Morsa Images/E+/Getty Images p.  bas ACCES Neuroscience, Ifé, ENS Lyon, Labex Primes

p.  bas d © IGN/2019/BD ORTHO® / © BRGM - Extrait p.  m d © PhotoPQR/Journal de Saône-et-Loire/Maxppp et Cortex

carte géologique n° 942 (Oppedette) p.  bas g © Sébastien Champion/Naturimages p.  m © FatCamera/E+/Getty Images
ds à...
J'appren

Fiche 1 Mener une démarche scientifique

Fiche 2 Formuler un problème scientifique

Fiche 3 Formuler des hypothèses

Fiche 4 Concevoir une stratégie de résolution d’un problème scientifique

Fiche 5 Choisir une méthode scientifique appropriée

Fiche 6 Communiquer des résultats scientifiques

Fiche 7 Distinguer corrélation et causalité

Fiche 8 Distinguer cause et conséquence

Fiche 9 Analyser des résultats expérimentaux (étude d’un seul paramètre)

Fiche 10 Analyser des résultats expérimentaux (étude de plusieurs paramètres)

Fiche 11 Exercer mon esprit critique ace à une inormation

Fiche 12 Exprimer un raisonnement scientifique à l’écrit ou à l’oral

Fiche 13 Me repérer dans les échelles de taille pour choisir l’outil d’étude adapté

Fiche 14 Comprendre et explorer des modèles moléculaires


ehciF
J'apprends à...

1
Mener une démarche scientifique

Le schéma ci-dessous résume les grandes étapes de la démarche permettant

la construction d’un savoir scientifique.

État initial des

connaissances

Formuler un problème

scientifique
Une situation éveille ma

curiosité. En eet, je ne peux

Je ormule une question qui

pas acilement l’expliquer...


Formuler des hypothèses

exprime le problème posé par

ce que j’ai constaté. J’imagine et je ormule des

solutions possibles à ce problème.

Si elles peuvent être testées par

une méthode scientifique, alors ce

Si je ne me questionne pas...

sont des hypothèses.


Si je propose une explication invériable...

Je ne suis pas dans une démarche

scientique !

Concevoir une démarche de résolution

Je décris ce que je veux aire, quelles

méthodes je compte utiliser, quels

résultats je peux obtenir.

Tester les hypothèses

En sciences, chaque hypothèse doit

être testée, c’est-à-dire conrontée

à la réalité par observation, par

expérimentation ou par modélisation.

Si je manipule sans précautions...

Je ne suis pas dans une démarche

scientique !

Analyser les données obtenues

Les données obtenues par

observation, expérimentation

Interpréter et conclure

ou modélisation sont décrites et

comparées de manière précise


L’analyse des données permet de rejeter

de açon à conronter la réalité


certaines hypothèses, et d’en valider d’autres,

constatée aux hypothèses ormulées.


au moins en partie. L’ensemble des données

et leurs interprétations aites à un moment

constitue le savoir scientifique.

Si je ne tiens pas compte de

tous les résultats...

Formuler de nouvelles hypothèses


Si je ne fais pas preuve

ou de nouvelles questions
d’esprit critique...

Je ne suis pas dans une

À tout moment, de nouvelles questions /

démarche scientique !

hypothèses peuvent émerger à partir de

l’état actuel du savoir, et être à l’origine

d’une nouvelle démarche scientifique.

2
ehciF
J'apprends à...

2
Formuler un problème scientifique

Il arrive d’être conronté à des aits ou des observations qui apparaissent inexpliqués,

contradictoires, voire illogiques. Une telle situation est intéressante : en ormulant correctement

ces éléments dans une question à étudier, c’est-à-dire sous orme d’un problème, on pourra

alors tenter de le résoudre.

1 Situation de départ 2 Discussion entre camarades

Si j’ai bien compris, d’après

la théorie de l’évolution, la

sélection naturelle retient les

caractéristiques avantageuses

pour celui qui les possède.

C’est curieux : ce paon

possède une queue bien

encombrante qui doit le

gêner pour s’enfuir en cas

Le paon fait la roue.

de danger…

Comment expliquer que certains individus

portent des caractères qui semblent a priori

défavorables à leur survie ?

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Décrivez précisément le constat de départ.

J’ai compris la situation de départ.

Faites le point sur ce que vous pensez déjà savoir

J’ai proposé plusieurs questions qui

en lien avec ce phénomène.

concernent cette situation.

Recherchez ce qui est inexpliqué, ce qui semble

J’ai exprimé mes idées de façon simple,


contradictoire.

claire et précise.

Formulez des questions à propos de ce constat.

J’ai fait le tri entre les questions


Écrivez-les pour les formuler de manière précise.

scientifiques et les autres.

Partagez vos questions avec vos camarades et

votre professeur. J’ai participé à la formulation d’un

problème scientifique :

Faites le tri entre les questions qui peuvent être

– qui concerne la situation de départ ;

étudiées par des méthodes scientifiques et les

– auquel je ne sais pas répondre pour le


autres.

moment ;

Participez avec le groupe à la formulation la plus

– qui devrait me permettre d’acquérir de


précise possible du problème scientifique que

nouvelles connaissances.
vous souhaitez étudier.

3
ehciF
J'apprends à...

3
Formuler des hypot hèses

Face à un problème à résoudre, on peut proposer des réponses possibles. Si ces réponses possibles

peuvent être testées par des méthodes scientifiques (observation, expérimentation ou modélisation),

alors on les appelle des hypothèses

Notons qu’en mathématiques, le mot hypothèse a une autre signification puisqu’il désigne une proposition

admise, qui pourra être utilisée dans une démonstration.

L’eau peut favoriser

l’érosion des roches.

Les activités humaines

peuvent-elles favoriser

l’érosion des roches ?

LE

Cette proposition est une réponse

PROBLÈME :
possible et peut être testée par

Cette proposition pourrait être une


une méthode scientifique.
« Quels sont

hypothèse. Mais il audrait la ormuler


C’est bien une hypothèse.

les acteurs qui

sous la orme d’une afirmation.

avorisent l’érosion

des roches ? »

La lumière du Soleil peut


Des forces magiques

favoriser l’érosion des roches.


peuvent favoriser

l’érosion des roches.

Cette proposition ne peut pas

être testée par une méthode

Cette proposition est

scientifique. Ce n’est donc pas

une réponse possible et


L’érosion ne

une hypothèse.

peut être testée par une


se produit que

méthode scientifique.
dans les régions

C’est bien une hypothèse.


montagneuses.

Cette proposition n’est pas une

réponse à la question. Ce n’est

donc pas une hypothèse.

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Utilisez vos connaissances, des documents

Mes propositions sont bien des réponses au problème

ou votre imagination pour chercher des

posé.

réponses possibles à la question.

J’ai rédigé ces propositions sous la forme de phrases

Formulez une ou plusieurs propositions de

affirmatives.

solutions possibles.

Ces propositions de solution semblent vraisemblables :


Partagez vos propositions et faites le tri

on peut trouver une méthode scientifique pour savoir


entre celles qui sont des hypothèses et les

si on les conserve ou si on les rejette.


autres.

4
ehciF
J'apprends à...

4
Concevoir une stratégie de résolution

d’un problème scientifique

Je dois adopter une attitude d’exploration et proposer des idées pour construire une réponse à la

question scientifique étudiée.

Problème scientifique : Les êtres vivants du sol sont-ils nécessaires à la décomposition

des euilles mortes ?

L’hypothèse : On suppose que les êtres vivants du sol ne sont pas nécessaires à la décomposition

des euilles mortes.

Exemple de stratégie de résolution

Ce que je veux faire


1

Je propose de tester l’eet de

la présence ou de l’absence

d’êtres vivants dans un sol sur la


Comment je veux le faire
2

dégradation de feuilles mortes.

l Je veux disposer de deux

échantillons de sol : l’un stérilisé

(il ne contient plus aucun être

vivant), l’autre non.

l Je déposerai des feuilles mortes

sur chacun d’eux.

l Je décrirai la décomposition des

feuilles au cours du temps.

Les résulats que j’attends


3

l Si les êtres vivants du sol ne sont pas nécessaires à la décomposition

des feuilles mortes, alors je m’attends à ce que les feuilles soient

décomposées de la même manière sur les deux sols.

l Sinon elles seront décomposées uniquement sur le sol non stérilisé.

Il ne reste plus qu’à mettre en œuvre

cette proposition de stratégie !

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Choisissez la démarche scientifique la mieux adaptée

J’ai choisi une démarche adaptée

au problème à résoudre (observation, expérimentation,

au problème scientifique à résoudre.

modélisation, voir fiche 5).

J’ai décrit le principe de la manipulation

Précisez dans cette démarche quelles informations

que j’envisage et quel type d’information

vous allez rechercher ; ce que vous voulez faire.

j’espère collecter.

Indiquez comment vous voulez le faire en précisant

J’ai décrit les principaux matériels


une technique, du matériel et une façon de procéder

et façons de procéder pour collecter


qui permettent d’obtenir des résultats exploitables

ces informations.
pour résoudre le problème posé.

J’ai prévu les différents résultats que


Prévoyez les résultats que vous vous attendez

je peux attendre de ma manipulation,


à trouver si votre hypothèse est validée, et si possible

et ce que je pourrais en déduire.


dans le cas contraire.

5
ehciF
J'apprends à...

5
Choisir une mét hode scientifique

appropriée

Pour résoudre un problème scientifique, il aut choisir

une méthode scientifique appropriée au sujet étudié.

OBSERVATION

Je veux décrire des Je veux décrire des structures Je veux caractériser

structures ou des ou des organisations une structure

organisations. moléculaires. quantitativement.

Vous pouvez réaliser des Vous pouvez réaliser des Vous pouvez réaliser des

observations directes à l’œil observations via des logiciels mesures, par exemple d’eecti,

nu, avec une loupe, une loupe de modélisation moléculaire ou de longueur, de masse, de

binoculaire, un microscope... d’étude de séquences volume, de température...

Il existe des outils numériques


Exemple : Exemple :

Étude de la structure d’un Étude de la séquence des nucléotides qui acilitent ces mesures.

paysage ou d’une euille. dans la molécule d’ADN.


Exemple :

Étude de la densité d’une roche.

EXPÉRIMENTATION MODÉLISATION

Je veux représenter de

Je veux étudier l’eet d’un

manière simpliée une réalité

paramètre sur un phénomène

pour mieux la comprendre.

biologique ou géologique.

Vous pouvez réaliser ou utiliser une

Vous pouvez réaliser une expérience en


modélisation qui peut être analogique (c’est

prenant soin de ne aire varier qu’un seul


un objet réel, souvent une maquette) ou

paramètre.
numérique (basée sur des mathématiques,

Les résultats des expériences sont soit


souvent un programme). On peut mener une

des observations directes soit des mesures.


expérimentation sur un modèle en aisant

Exemple : varier un paramètre à la ois.

Étude de l’eet de l’intensité lumineuse sur


Exemple :

l’eficacité de la photosynthèse.
Modélisation des mouvements de l’air dans

les poumons.

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Prenez connaissance du

Pour étudier une structure ou une organisation, j’ai

problème à résoudre et de la

choisi de faire des observations.

situation à étudier.

Pour étudier l’effet d’un paramètre sur un phénomène

Choisissez la méthode

naturel, j’ai choisi de faire une expérience.

scientifique la mieux adaptée

au problème à résoudre.
Pour étudier un phénomène complexe, j’ai choisi de

réaliser ou d’utiliser une modélisation.


Choisissez les outils à utiliser

en fonction de la situation à
J’ai choisi les outils adaptés à la méthode scientifique

étudier.
retenue et à la situation étudiée.

6
ehciF
J'apprends à...

6
Communiquer des résultats scientifiques

Pour communiquer des résultats scientifiques, plusieurs modes de représentation sont possibles. Il aut

donc aire un choix, qui dépend de la nature des données scientifiques et de l’objecti de la communication.

Tableaux Photographie

Inormations
Espèces Relevé

Thym serpolet 2 qualitatives

Ophrys abeille R
Quelle

Ophrys mouche R
est la nature

Brome érigé 1
des données

scientifiques ?
Images

Levure Drosophile

Dessin ou croquis
Nombre de gènes

(pour un million de 479 76

nucléotides)

Inormations

Nombre d’introns par gène

0,04 3 quantitatives
(moyenne)

Graphiques

Capture d’écran
Courbe Histogramme Secteurs

Taille et dureté des graines

Nombres de follicules

24%
300

200

2%

12%
Sécheresse
100 58%

4%

0 80 10 320

Temps

Doses de FSH injectées (en µg)

Il faut mettre un titre qui précise les élé- Oui ! Et il faut ajouter les infor-

ments scientiques présentés et toujours mations importantes pour que

les exprimer de manière claire et soignée ce soit bien compréhensible.

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Utilisez la clé de choix ci-dessus pour retenir le mode

J’ai su choisir une image, un tableau

de présentation adaptée à la nature des informations

ou un graphique en fonction de la

scientifiques à présenter.

nature des résultats scientifiques à

Pour les graphiques, vous pouvez essayer plusieurs présenter.

types de graphique et choisir celui qui rend les résultats

J’ai respecté les règles propres au

le plus accessible.

moyen de communication choisi.

Ajoutez un titre décrivant le contenu de votre

J’ai réalisé un travail clair et soigné.


présentation.

J’ai présenté les résultats de façon


Ajoutez les informations utiles comme les noms

précise et exacte.
des paramètres et leurs unités ou les légendes et le

grossissement.
Je les ai présentés de façon à ce qu’ils

Soyez vigilant à la clarté et au soin apportés à l’ensemble. puissent être facilement interprétés.

7
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J'apprends à...

7
Distinguer corrélation et causalité

On dit que deux phénomènes sont corrélés lorsqu’ils évoluent soit dans le même sens (corrélation positive)

soit dans des sens opposés (corrélation négative). Attention ! Cela ne signifie pas orcément que l’un des

phénomènes est la cause de l’autre ! En eet, cette corrélation peut être due :

1) au hasard, 2) à une variable conondante, 3) à une relation de causalité.

Exemple 1 Exemple 2

Les personnes qui utilisent des crèmes

On constate que les personnes qui

solaires sont plus nombreuses à déve-

sourent de diabète (excès de glucose

lopper un cancer de la peau. Il y a donc

une corrélation entre le fait de mettre

moins d’insuline (une hormone) que les

de la crème solaire et le fait de dévelop-

autres personnes.

per un cancer de la peau.

Cette corrélation est-elle une causalité ?

Cette corrélation est-elle une causalité ?

Les crèmes solaires provoquent-elles

Des études expéri-


des cancers de la peau ?

mentales ont per-

mis d’établir une

relation de cause

à eet : l’insuline

Pas du tout ! Cette corrélation n’est pas

provoque la baisse

une causalité ; en fait, les personnes qui

du taux de glucose

utilisent le plus de crème solaire sont

dans le sang !

celles qui ont des peaux claires. Or, ce

sont les personnes à peau claire qui dé-

veloppent le plus de cancer de la peau.

Cette corrélation est donc bien une cau-

On dit que la couleur de la peau est une


salité !

variable confondante
n’ont plus assez d’insuline que leur taux

de glucose sanguin est trop élevé.

Le risque est de prendre une corrélation due au hasard

ou à une variable conondante pour une causalité !

En sciences, si on observe une corrélation, on peut ormuler l’hypothèse de l’existence d’une causalité.

Il audra alors tester cette hypothèse à l’aide d’autres observations, de modèles ou d’expériences.


J'ai réussi si...
Comment faire ?

Identifiez les deux phénomènes étudiés, et le sens


Face à une corrélation, j’ai envisagé

dans lequel ils semblent corrélés.


qu’elle puisse être due à autre chose

qu’une relation cause/conséquence.


Demandez-vous si cette corrélation pourrait être due :

1) au hasard, 2) à une variable confondante, 3) à une


J’ai été attentif à l’existence possible

causalité.
d’une variable confondante.

Si cela semble avoir du sens, formulez une hypothèse

J’ai utilisé les informations dont je

de causalité entre les deux variables.

dispose pour éventuellement formuler

une hypothèse de causalité.

8
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J'apprends à...

8
Distinguer cause et conséquence

En sciences, comme dans la vie quotidienne, les relations de causalité ou relations de cause-conséquence nous

permettent de comprendre le monde qui nous entoure, de décider et d’agir en « connaissance de causes ».

Ainsi, deux évènements peuvent être liés de telle sorte que l’évènement 1 provoque l’évènement 2 :

l’évènement 1 se produit, et a comme conséquence l’évènement 2.

DONC

Évènement 1 Évènement 2

(cause) (conséquence)

CAR

Temps

Il existe deux mots de liaison simples pour exprimer les relations entre cause et conséquence : donc et car

S’aider avec un exemple de tous les jours

DONC

CAR

Je peux dire : J’ai raté mon bus donc je suis arrivé en retard au lycée.

Ou alors : Je suis arrivé en retard au lycée car j’ai raté mon bus.

Transérer aux exemples scientifiques

Il y a eu un séisme donc plusieurs

bâtiments ont subi de graves dégâts.


graves dégâts car

Et il y a bien d’autres façons d’exprimer Et les relations peuvent être plus

les choses ! On pourrait dire aussi :

Comme il y a eu un séisme, plusieurs

bâtiments ont subi de gros dégâts. conséquence plusieurs causes !

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Identifiez les deux évènements dont on parle.

J’ai identifié les deux

Si les deux évènements sont reliés par des relations de cause- évènements dont il est prouvé

conséquence, classez les évènements dans le temps pour qu’ils sont liés par une relation

savoir lequel est la cause et lequel est la conséquence. de cause-conséquence.

Vous pouvez rédiger une phrase en utilisant un « donc »


J’ai identifié lequel est la cause

pour exprimer que l’évènement 1 a causé l’évènement 2 ou


et lequel est la conséquence.

un « car » pour exprimer que l’évènement 2 a été provoqué

J’ai rédigé une phrase en


par l’évènement 1 ou tout autre connecteur logique ayant le

exprimant correctement la
même sens.

relation de cause-conséquence.

9
ehciF
J'apprends à...

9
Analyser des résultats expérimentaux

(étude d’un seul paramètre)

Dans les expérimentations simples, on ait varier un paramètre (physique, chimique ou biologique) et on

étudie les eets de cette variation sur un phénomène (physique, chimique ou biologique).

Exemple d’analyse des résultats d’une expérience testant l’hypothèse suivante : « Les levures sont des

êtres vivants capables de consommer du dioxygène. »

Le paramètre variable dans cette expérience est la présence des levures.

Le phénomène étudié est la concentration en dioxygène dans l’eau.

Suivi de la concentration en dioxygène dans l’eau

en présence ou non de levures.

Concentration en dioxygène (mg/L)

Dispositif expérimental utilisé pour tester

l’hypothèse.
Temps (min)

Je décris les résultats pour chaque

dispositi, en indiquant l’état du Dans le dispositif sans levure, j’observe

paramètre testé
que le taux de dioxygène reste constant à 7,7 mg/L.

Dans le dispositif avec les levures, j’observe que la

concentration en dioxygène dans l’eau diminue de

7,7 mg/L à 4,2 mg/L.


Les résultats sont diérents, donc j’en

conclus que le paramètre testé (ici la

présence des levures) a un eet sur le En comparant les résultats, je peux conclure que la

phénomène étudié (ici la concentration


présence des levures est responsable de la diminution

en dioxygène dans l’eau)

de la concentration en dioxygène dans l’eau.

Donc les levures consomment le dioxygène


Je ais une phrase pour expliquer ce

que m’a appris cette expérience.


présent dans l’eau.

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Décrivez les différents états du paramètre que l’on fait varier

J’ai identifié le paramètre que l’on

(exemple : présence ou absence de levures).

fait varier et ses différents états.

Décrivez les résultats obtenus pour les différents états

J’ai identifié le phénomène étudié.

du paramètre.

J’ai décrit les résultats obtenus pour


Comparez les résultats pour voir s’ils sont différents ou non.

les différents états du paramètre et

Si les résultats sont différents, vous pouvez conclure que


je les ai comparés.

cette différence est due au paramètre testé. Faîtes une

Je me suis appuyé sur cette


phrase pour expliquer comment le paramètre fait changer le

comparaison pour rédiger une


phénomène étudié.

conclusion dans laquelle je valide

Si les résultats ne sont pas différents, vous pouvez conclure

ou j’invalide l’hypothèse testée par

que le paramètre étudié ne fait pas changer le phénomène.

cette expérience.

10
ehciF
J'apprends à...

10
Analyser des résultats expérimentaux

(étude de plusieurs paramètres)

Certaines expérimentations s’intéressent aux eets de plusieurs paramètres sur un même phénomène.

Pour analyser les résultats, il convient alors de les séparer, puis de les mettre en relation.

Exemple d’analyse des résultats d’une expérience testant les hypothèses suivantes :

« la température des euilles modifie l’eficacité de la photosynthèse ; les eets ne sont pas les mêmes

selon les espèces végétales. »

Encelia californica

Ecacité de la photosynthèse (en ua)

J’ai repéré le
0,0

phénomène étudié :

0,08
c’est l’ecacité de la

Encelia california
photosynthèse.

0,06

Et j’ai identié deux

Atriplex rosea

0,04
paramètres testés :

La température des

0,02

feuilles et l’espèce des

individus étudiés
0,00

0  20 2 0  40

Température des feuilles (en ua)

Atriplex rosea

Il y a donc trois situations à étudier : À la lecture des résultats, je peux par exemple dire :

1) L’eet de température des feuilles Chez E. californica, lorsque la température des

sur l’ecacité de la photosynthèse feuilles augmente de 15 à 40°C, l’ecacité de

chez E. californica la photosynthèse diminue de 0,07 à 0,04 UA.

2) L’eet de la température des Ou bien :

feuilles sur l’ecacité de la

Pour une température des feuilles inférieure

photosynthèse chez A. rosea.

à 28°C, l’ecacité de la photosynthèse est plus

3) L’eet de l’espèce sur l’ecacité élevée chez E. californica que chez A. rosea.

de la photosynthèse pour des Mais c’est le contraire pour des températures

températures données. supérieures à 28°C.

On peut maintenant conclure :

L’augmentation de la température de feuilles peut diminuer

l’ecacité de la photosynthèse chez certaines espèces comme

E. californica, mais pas chez d’autres, comme A. rosea

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Identifiez le phénomène étudié et les

J’ai identifié le phénomène étudié et les

paramètres qui sont testés.

différents paramètres testés.

Listez les différentes situations qui sont à

J’ai identifié les différentes situations pour

étudier séparément.

lesquelles un seul paramètre varie.

Vérifiez que pour chaque situation un seul

J’ai décrit avec précision les résultats de


paramètre varie.

chaque situation, indépendamment des autres.

Décrivez les résultats de chaque situation en

J’ai rédigé une conclusion globale qui met en


rappelant bien les conditions de l’expérience.

relation l’ensemble des résultats et permet

Croisez les différentes analyses pour formuler

de conclure sur la validité des hypothèses

une conclusion globale.

testées.

11
ehciF
J'apprends à...

11
Exercer mon esprit critique

face à une information

Il convient d’être vigilant et d’exercer son esprit critique afin de décider si une inormation est fiable

ou non. On peut décortiquer cette inormation et son origine, et exercer diérents niveaux de vigilance :

Vigilance orte ● Vigilance moyenne ● Vigilance aible ●

Voici quelques pistes et idées de questions à se poser.

Qui est l’auteur ?

Quel est le support?

– un scientique ●

– un journal scientique ●

– un non scientique ●

– un manuel, un dictionnaire ●

– un auteur non identié ●

– un journal ou un magazine national ●

– un réseau social ●

– un site internet:

 celui d’un institut de recherche ●

Les données scientiques sont-elles citées ?

 celui d’un journal ou magazine national ●

Oui ● Non ●

 autre ●

Les données scientiques sont-elles disponibles ?

Oui ● Non ●

Ces résultats scientiques ont-ils été répétés ?

Oui ● Non ●

Quel est le contenu scientique?

Un problème scientique ●
Des résultats de modélisation ●

Des hypothèses ●
– À quelle réalité correspondent les éléments du

modèle?
Des résultats d’observation ou de mesures ●

– Sait-on quels outils d’observation et de mesure


– Quels sont les éléments du modèle qui

ont été utilisés?


représentent peu ou pas la réalité?

– S’agissait-il d’outils adaptés à ce qui devait être

Des interprétations de résultats scientiques ●

observé ou mesuré?

– Y a-t-il des corrélations qui sont interprétées

comme des causalités?


Des résultats d’expérience●

– Les conditions précises de l’expérience sont-elles


– Y a-t-il des confusions entre des causes et des

décrites?
conséquences?

– Connaît-on les conditions de contrôle ?


– Les interprétations font-elles dire plus aux

Les eectifs étudiés ?


résultats que ce qu’ils disent réellement?

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Identifiez l’auteur, le support.

J’ai pris l’habitude d’être vigilant face

Identifiez la nature scientifique de l’information aux informations, à ne pas accepter

présentée. toute affirmation comme a priori exacte.

En fonction de ces éléments, posez-vous les bonnes


J’ai identifié les critères de qualité

questions.
les plus importants : auteur, support,

contenu.
Si vous ne trouvez pas les éléments pour répondre

à ces questions ou si les réponses ne sont pas


Je me suis posé les bonnes questions et

satisfaisantes alors il faut se méfier de cette


j’ai essayé de trouver des réponses.

information.

J’ai décidé si je pouvais avoir confiance

Sinon on peut s’y fier,tout en restant toujours vigilant.

ou pas dans cette information.

12
ehciF
J'apprends à...

12
Exprimer un raisonnement scientifique

à l’écrit ou à l’oral

En sciences, mais également dans d’autres domaines, il ne sufit pas d’afirmer des idées. Il aut aussi

rendre compte des inormations et des raisonnements sur lesquels on s’appuie.

On doit donc présenter des arguments, et les relier par des connecteurs logiques. Le schéma suivant

présente les principaux connecteurs que vous pouvez utiliser, selon vos intentions :

D’abord

Pour ordonner des idées


Pour conclure Pour conclure
Ensuite

En conclusion
Puis

Finalement
Enfin

Ainsi
D’une part et d’autre part

Premièrement et deuxièment

Pour
Pour exprimer un but Mais

Pour opposer des idées

Dans le but de
Ensuite

Dans l’objectif de
Même si

Afin de
Par contre

Cependant

Néanmoins

Au contraire
Connecteurs logiques

C’est pourquoi

Donc

Par conséquent
Et

Pour exprimer une conséquence


Voilà pourquoi
De plus

Or
Pour ajouter une idée

Car

Parce que

Puisque

Pour exprimer une cause

À cause de
Par exemple

D’ailleurs

Pour présenter un exemple


Si

À condition que

Dans le cas où Pour exprimer une condition

Exemple de raisonnement scientifique

Afin de savoir si le labour peut avoir une inluence sur la

biodiversité du sol, nous avons analysé des inormations

scientifiques. Elles montrent par exemple que les sols

labourés présentent moins de vers de terre, de champignons

et de bactéries que les sols non labourés.

Donc, il apparaît que le labour détériore la biodiversité

présente dans le sol.

Au contraire, d’autres types de gestion des sols semblent

permettre de préserver voire de restaurer leur biodiversité.

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Identifiez l’idée que vous voulez présenter.

J’ai identifié l’idée que je veux

Recensez les arguments au service de cette idée.


présenter et les arguments pour la

soutenir.
Articulez les arguments les uns par rapport aux autres

en utilisant les connecteurs logiques adaptés aux


J’ai su identifier le type de relation

relations entre les arguments.


qui lie deux arguments et j’ai donc

choisi un connecteur logique adapté.


Dans le cas d’un travail écrit, relisez votre texte (si

possible à haute voix) et demandez-vous s’il a du sens.

Le texte que j’ai produit a du sens,

Dans le cas d’un travail oral, vous pouvez travailler explique mon raisonnement,

à plusieurs, ou encore vous enregistrer puis vous et argumente les idées que je

réécouter. Demandez-vous si vos paroles ont du sens. présente.

13
ehciF
J'apprends à...

13
Me repérer dans les échelles de taille

pour choisir l’outil d’étude adapté

Une échelle de taille est utile pour avoir une meilleure représentation de la taille réelle d’un objet biologique

ou géologique et choisir l’outil le mieux adapté à son étude.

L’échelle des tailles

INFINIMENT N

Moyens d’observation

Millions de m istance Terreoleil

 

Milliers de m ayon de la Terre

Téléscope

 

ilomètre m Mont lanc

 

Œil nu

Mètre m Humain

10

écimètre dm ouris



Loupe

entimètre cm Fourmi


binoculaire

10

Millimètre mm ristau de roche

Microscope

optique

 

Micromètre µm ellules

 

Microscope

Nanomètre nm Molécule


électronique

 

Picomètre pm tomes

Modélisation

moléculaire

INFINIMENT PETIT

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Évaluez la taille de l’objet en :

Je sais replacer des objets biologiques ou géologiques

– comparant avec d’autres objets de


de tailles différentes sur l’échelle des tailles.

taille semblable ;

Je sais estimer la taille d’un objet biologique ou

– comparant avec des objets connus de

géologique en comparant à d’autres objets connus.

taille plus petite et plus grande.

Je sais choisir l’unité la mieux adaptée pour mesurer

Identifiez l’unité de mesure adaptée

la taille d’un objet.

à la taille de l’objet.

Je sais choisir l’outil en fonction de l’étude à mener.

Repérez l’outil d’étude le plus adapté en

fonction de la taille de l’objet à étudier.

14
ehciF
J'apprends à...

14
Comprendre et explorer

des modèles moléculaires

Même avec les microscopes les plus puissants, la plupart des molécules ne sont pas observables. Cependant,

des logiciels de modélisation moléculaire permettent de mener de véritables investigations au niveau

moléculaire. En eet, la modélisation moléculaire s’applique à traduire des données expérimentales sur la

structure et le comportement de molécules en un rendu visuel en 3D. Ainsi avec de tels logiciels, on peut :

Visualiser les atomes qui constituent Visualiser la orme d’une molécule

une molécule et aire des mesures

Un affichage en boules L’affichage en sphères

et bâtonnets et une et la manipulation

coloration par type du modèle en trois

d’atomes montrent dimensions montrent

quels atomes forment le volume occupé par

une molécule et chaque atome et révèle

comment ces atomes ainsi la forme globale de


2,02 nm

sont liés les uns aux la molécule.

autres. Des mesures permettent

Ici, l’étude est menée sur une approche

de l’ADN. quantitative.

Atomes : C N O P Atomes : C N O P

Distinguer les diérentes chaînes Repérer une ou des parties précises

d’une molécule d’une molécule

La coloration par La coloration par résidus

chaînes permet de permet de repérer des

colorer d’une même groupes d’atomes qui,

couleur tous les atomes par leur assemblage,

liés entre eux par des constituent la molécule.

liaisons covalentes, et Elle permet ici de mettre

de repérer le nombre de en évidence les quatre

chaînes que contient une sortes de nucléotides

molécule. présents dans l’ADN.

Ici, on voit que l’ADN

contient deux chaînes en

forme d’hélice.

Résidus : A C G T

Comment faire ? 
J'ai réussi si...

Affichez le modèle de la molécule étudiée dans un

J’ai affiché le modèle moléculaire.


logiciel de visualisation moléculaire.

J’ai choisi des modes de


Identifiez bien la question scientifique posée, et ce que

représentation adaptés aux objectifs


l’on cherche à mettre en évidence.

à atteindre.

Explorez les différentes fonctionnalités du logiciel pour

mieux comprendre la nature, la composition, la forme J’ai utilisé les informations apportées

et l’organisation de la molécule. par la visualisation moléculaire pour

construire des connaissances sur la

Choisissez un ou des modes de représentation du

molécule.

modèle qui apportent des éléments de réponse.

15
s ? 1 001 raisons de choisir

ap
Et

Acquérir une culture Participer en connaissance

générale dans le domaine de cause aux grands enjeux du

des sciences du vivant et des monde actuel concernant l’avenir

géosciences en maîtrisant de la planète et de l’humanité.

des connaissances validées

scientifiquement.

Comprendre les questions Acquérir une ormation

liées au onctionnement de scientifique solide pour

l’organisme et à la santé, poursuivre des études et

et appréhender leurs exercer un métier.

implications éthiques.

En classe de Première

Il aut choisir trois enseignements de spécialité parmi ceux qui sont proposés

(horaire de 4 h par spécialité). Toutes les combinaisons sont possibles.

Quels critères pour faire son choix ?

➜ Les disciplines que l’on a envie d’approfondir

➜ Celles où l’on a de bonnes chances de réussir

➜ Celles qui correspondent à la formation

que l’on souhaite acquérir.

Quelques exemples intégrant les SVT, Sciences de la vie et de la Terre

parmi les multiples associations possibles

Arts

Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques

Humanités, littérature et philosophie

Langues, littératures et cultures étrangères

Littérature, langues et cultures de l’Antiquité

re

En classe de 1 :

Sciences économiques et sociales

trois enseignements

de spécialité
Mathématiques

Numérique et sciences informatiques

Physique-Chimie

Sciences de l’ingénieur

rabat D
la spécialité SVT

Après le bac : des études courtes ou longues...

Quelques exemples de formations à forte composante SVT

Classes Licence

Écoles

BTS DUT préparatoires et Master

spécialisées

Grandes écoles Doctorat

1 à 5 ans 2 ans 2 ans 3 à 7 ans 3 à 8 ans

Diplôme d’État Bioanalyses Génie biologique Vétérinaire Sciences de la vie /

(Diététique,
d’infirmier et contrôles Sciences de la Terre

Agronome
Bioinormatique,

Gestion (agroalimentaire,
Diplôme d’État Psychologie
Génie de

et protection productions
de paysagiste
l’environnement…)

STAPS (sciences
animales,
de la nature

et techniques des
Brevet
Génie chimique et développement

Production activités physiques


Proessionnel
génie des procédés durable, œnologue…)

horticole et sportives)
de préparateur

Chimie Géologue

en pharmacie
Prothésiste
Sage-emme
(géotechnique,

dentaire Carrières sociales

Manipulateur hydrogéologie,

Kinésithérapeute

géophysique…)
en électroradiologie Opticien lunettier
Hygiène sécurité

Médecine
environnement
Diététique

(jusqu’à 11 ans)

Métiers de l’eau

Il existe de très nombreuses passerelles entre ces ormations.

Après le diplôme : des métiers diversifiés...

Principaux domaines professionnels à forte composante SVT

DOMAINE DE LA SANTÉ DOMAINE DES SCIENCES DOMAINE DU SPORT

DU VIVANT ET GÉOSCIENCES

Médecin

r sportif
Éducateu

Biologiste

DOMAINE DES SCIENCES DOMAINE

DOMAINE

HUMAINES ET SOCIALES DE L’INGÉNIERIE

DE L’ENVIRONNEMENT

gue
Psycholo

de mission
Chargée

e e
milieu aquatiqu Agronom
en

rabat E
re

Un aperçu du programme de 1

PO

En choissisant la spécialité SVT, vous étudierez :

Comment le patrimoine génétique La structure et la dynamique

1 2
est transmis, varie, s’exprime… interne du globe terrestre

978

Les m

LE

LE
Le fonctionnement des écosystèmes Des questions liées à la santé, comme le

3 4
et les services qu’ils nous rendent fonctionnement du système immunitaire

Av

vo

au

L’usa

Les r

SPECIME

ISBN 978-2-04

9:HSMAOH=

rabat F
2
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Bordas est un éditeur qui s’engage pour

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9:HSMAOH=XX\UVV: provenant de forêts gérées de manière

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