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On dispose, chez Saccharomyces cerevisiae, de deux mutants m1et m2, auxotrophes pour la
valine, phénotype noté (val–). Des analyses antérieures ont montré que les deux phénotypes
(val–) sont récessifs, que chaque mutant m1ou m2 n’est muté que dans un seul gène et que les
deux gènes mutés chez m1et m2 sont physiquement indépendants.
1) On dépose environ 108 cellules du mutant m1 sur une boîte de milieu minimum, après
culture en milieu liquide, centrifugation et récupération des cellules; on observe quelques
clones, dont l’un est nommé c1. On renouvelle le même protocole à partir d’une deuxième
culture, et on isole un deuxième clone, nommé c2. Interpréter ce résultat.
2) On croise chacun des clones c1 et c2 avec la SSR (souche sauvage de référence), les
diploïdes sont mis à sporuler et on analyse cent tétrades. Interprétez l’ensemble de ces
résultats (tableau1) en justifiant vos réponses.
3) On récupère les spores de phénotypes (val+) dans les asques contenant 2 spores (val+) et
2 spores (val–) à l’issue des croisements précédents (tableau 1). Ces spores sont nommées
v1 ou v2 selon qu’elles proviennent de tétrades issues des croisements c1 ×SSR ou c2
×SSR.
Solution :
2. Le croisement d’un révertant par la SSR est destiné à vérifier l’existence postulée d’un
suppresseur. Sur ce, d’après le tableau I, dans la deuxième génération filiale (F2). il y a
réapparition du phénotype muté caractérisant le révertant de deuxième classe.
F1 Diploide
m1 su1a
m1+ su1i
2 spores (val-)
Comme m1et m2 sont physiquement indépendants, on peut en déduire que les sites su1 et m1
(souche c1) sont physiquement indépendants des sites su2 et m2 (souche c2). On peut, par
ailleurs, calculer les distances respectives des sites m1et su1, d’une part (25 ur) et des sites m2
et su2, d’autre part (36 ur) en appliquant la formule d =100[3f(DR) +f(T)/2].
3. En allant chercher des spores [val+] chez des DR, on peut définir sans ambiguité leur
génotype. En effet, elles sont obligatoirement porteuses du suppresseur actif et du gène
non muté, ce qui est recherché pour la suite de l’analyse génétique.
On a donc : – spore v1 génotype (m1+; su1a), qui est par ailleurs (m2+);