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Le skateboard électrique, un nouveau moyen de transport qui envahit nos villes !

Intro Arthur

Le skateboard a une place de plus en plus importante dans notre société, il est courant
de voir de nombreuses personnes s’en servir pour se déplacer en ville, ou encore
l’utiliser dans un but de divertissement dans des parcs créés à cet usage. De nombreuses
innovations telles que le skateboard électrique ont été créés, ce sont en quelque sorte
des dérivées du skateboard. Comment le skateboard pourrait-il faire partie des
mobilités douces du futur ?

Historique skateboard (H)

Au départ “Le skateboard” ne ressemblait absolument pas à celui que nous connaissons
maintenant .il existait dès 1930 quand les enfants pauvres n’ayant pas les moyens de se payer
une trottinette, récupéraient de vieux patins à roulettes, les sciaient et collaient les deux
morceaux récupérées afin de créer une sorte de planche. Ainsi la direction était gérée à l’aide
des essieux de ces patins, ressemblant à la façon dont est gérée la direction des skateboards de
maintenant.
Le skate (diminution du mot skateboard) est né dans les années 1950 sans date précise. Il
descend tout d’abord du surf dans le sens où ce sont des surfeurs de Californie, pour faire face
au mauvais temps, qui ont créé le skate. En effet, impossible jusqu’alors, cela leur
permettaient de pouvoir ressentir leur passion même quand le vent n’était pas au top et ainsi
limiter les contraintes du sport. Les premiers skates étaient alors des planches de surf dotées
de roues en métal afin d’être pratiqué sur le sol. Les premiers skateboards créés de façon
industrielle ont été vendus en 1956 sous la marque Humco aux Etats-Unis. Mais les
skateboards ressemblant plus ou moins à ceux que nous connaissons ont été inventés en 1959
par une marque appelé Roller Derby mais ils restaient malheureusement plutôt rudimentaires.

La popularisation du skate aux Etats-Unis de 1960 à 1965 lui permet d’obtenir le statut
d’équipement sportif plutôt que celui de jouet. Le skate va alors commencer sa popularisation
internationale qui ne s’arrêtera jamais en gagnant tout d’abord le Canada et, ensuite, arriver en
Europe et notamment en France en 1963. C’est aussi à cette date que les premières
compétitions du côté sportif du skateboard ont lieux aux Etats-Unis et en 1965 en France.

En 1972, Frank Nasworthy invente les roues en uréthane en lançant sa compagnie “Cadillac
Wheels” ce qui développe la manière de rouler : plus vite et de manière plus confortable
qu’avec les roues en fer. En 1981, les débuts des magazines très connus de nos jours comme
“Thrasher” et également les vidéos VHS deviennent de plus en plus répandus, dans le but
d’enregistrer de nouveau tricks et les faire découvrir aux autres skateboarder. Les riders pro
commencent à gagner leur vie grâce à leur passion.
Dans les années 90, la discipline commence à perdre en popularité face à la montée d’autres
sports mais grâce à la digitalisation, le skate conserve sa place importante. Il y a même des
émissions diffusées à la télé comme les X-Games qui plaisent au public. Le côté sportif du
skate se professionnalise avec l'arrivée de nombreuses marques. Cela va alors continuer
jusqu'à nos jours.
On a donc vu la naissance de cette discipline principalement sportive, mais comment le
skateboard pourrait-il faire partie des mobilités douces du futur ?

Mécanique du skateboard (H)

1. La Planche.
Le choix de la planche est un choix très important car elle est la source principale de poids et
les tailles et formes (appelées shapes) de planches sont extrêmement variées.

Les planches freestyle par exemple qui sont celles de la forme la plus répandue, celles de la
forme 1. Elles ont une taille pouvant aller de 7’’ à 9’’ environ correspondant à la largeur de la
planche. Les planches de la forme 2 correspondent à celles utilisées principalement dans le
cruising, elles permettent un bon équilibre entre vitesse et praticité afin d’être utilisées
quotidiennement. Les planches de la forme 3 sont celles utilisées dans la prise de vitesse mais
sont peu pratiques car elles dépassent généralement 1m20 de longueur. Elles sont alors
utilisées pour “surfer” le bitume.
Parmi chaque type d'utilisation, les planches diffèrent dans leurs matériaux, technologies et
fabrication, chaque planche est donc différente par rapport à son poids, sa courbe (appelé
concave) etc…

2. Les trucks.
Les trucks sont la partie la plus compliquée du skateboard dans le sens ou le truck ne désigne
pas une seule pièce mais bien un ensemble de pièces qui s’assemblent. Ces pièces peuvent, en
grande partie, être changées afin d’être renouvelées en cas d’usure ou améliorées. Voici une
image de trucks afin de vous aider à visualiser.

1. Ecrou de kingpin : Ecrou de réglage servant à serrer ou desserrer le truck (en


appliquant ou non de la pression sur les gommes)
2. Top Washer : Bagues placées au-dessus et en dessous des gommes afin de ramener le
skate à la position initiale suite au mouvement.
3. Gommes “bushing” haut
4. Ecrou d’axe
5. Speed Rings : Anneaux placés entre la roue et les deux côtés du truck afin d’éviter tout
frottement entre les roulements et certains composants.
6. Axe : Barre en titane ou en acier ou sont montés les roues et roulements.
7. Gommes ou “Bushings” : Gommes en polyuréthane placées sur le hanger entre
l’embase et le hanger. C’est grâce à cela que le mouvement est possible.
8. Kingpin : Vis avec son écrou reliant le haut du truck (hanger) au bas du truck
(l’embase)
9. Embase aussi appelé base plate : Fondation ou plaque de fixation d’un truck.
Mis à part le changement de ces composants, les trucks diffèrent principalement selon leur
largeur devant correspondre avec la largeur de la planche sur laquelle ils sont montés. Ils
diffèrent aussi par rapport à leur hauteur ce qui va influer sur la hauteur de la planche en
fonction du sol.

3. Les roues.
Les roues de skateboard sont réalisés en polyuréthane plastique. Mais on appelle plus souvent
ce matériau uréthane. Il est intéressant dans le cadre du skateboard car il a la possibilité de
pouvoir être fabriqué dans différents degrés de dureté ce qui est alors très utile par rapport aux
différentes utilisations possibles. Ces degrés de dureté sont donnés en Duromètre avec comme
unité le chiffre “A” : C’est donc appelé “A Scale” et représente une échelle entre 1 et 100
sachant que la dureté des roues de skate sont généralement entre 75A et 100A. La hauteur
joue aussi une part importante comme vous pouvez voir sur ce graphique.

1. Accélération
2. Vitesse
1. Freestyle skateboard
2. Roues Tout-Terrain
3. Vert & Cruising
4. Cruising & Longboarding

4. Les roulements
Les roulements sont nécessaires afin de pouvoir faire entrer la roue en rotation et constituer un
mouvement. Ces roulements sont placés à l’intérieur des roues, au nombre de deux
roulements par roue. Les roulements de skate sont des roulements à billes : Les billes sont
situées entre 2 bagues et sont généralement recouverts de protection.

Ils peuvent atteindre une vitesse de 20 000-30 000 tr / min au maximum ce qui correspond à
une vitesse de plus de 200 km / h.

Les étapes pour réaliser son skateboard électrique (G)

1. Le choix de la planche

Le choix de la planche est personnel, il faut allier résistance en fonction de son poids et ses
goûts esthétiques. Bien sûr le choix de la planche peut aussi être influencé par le budget
accordé au skateboard, si le budget est assez élevé, on optera plutôt pour une planche style
longboard que pour une planche classique.

(la planche style longboard est plus longue et plus flexible mais est aussi plus onéreuse)

2. Le choix de la motorisation pour le skate

Pour le choix de la motorisation, cela dépend de l’utilité du skateboard.


Si le skateboard est utilisé pour parcourir de grandes distances ( comme les allers retours au
lieu de travail etc..), on optera pour un seul gros moteur pour une endurance accrue. Si
l’utilisation est plus ludique, ou juste ne nécessitant que peu d’endurance, on se tournera alors
plutôt vers 2 petits moteurs, ce qui privilégiera la puissance à l’endurance. Encore une fois, le
choix peut être influencé par le budget, deux petits moteurs reviendront plus chers qu’un seul
gros moteur.

3. Le choix de la batterie

Il existe énormément de batterie, ici on recherche une batterie qui ne sera pas trop
encombrante en dessous du skate mais qui reste d’une assez grande taille (car souvent pour
une batterie : taille=capacité) pour avoir une endurance suffisante.
Un autre dilemme est la puissance de cette dernière. Il y a deux paramètres à prendre en
compte. Le premier est le voltage ( batterie 4s, 5s, 6s etc.. où s = 3.7 Volts), plus le Voltage
sera élevé, plus le couple max et la vitesse max seront élevés, il faut aussi regarder la capacité
de la batterie à délivrer un fort courant : Plus la décharge de courant est importante, plus le
couple du moteur sera important.

4. Les accessoires indispensables pour réaliser le skateboard électrique

Il reste encore quelques éléments mineurs pour finaliser le skateboard…

1. Tout d’abord les roues, il existe deux très grandes références dans le monde du
skateboard électrique en terme de marque : les Orangatang Kegel et les Flywheel, pas
de très grande différence notable, les Flywheel sont un peu plus grandes donc un peu
plus chères.

2. Les trucks, pour le skateboard électrique fait maison, les plus populaires sont le
Caliber II en 50° car ils sont plus adaptés pour installer des fixations moteurs.

3. Les roulements, le choix est très vaste et sans grande différence d’une référence à une
autre, on optera pour des roulements pas trop chers.

4. Le kit mount, qui est en fait un dispositif qui va nous permettre de monter le moteur
précédemment choisi grâce à un système de poulie et de courroie. On a deux options
pour ce kit, le monter soi-même en achetant les pièces une par une ou alors acheter le
kit tout fait.

5. Le VESC, c’est la carte qui contrôlera la puissance qui sera envoyée au moteur mais
aussi le freinage, la recharge, etc.

6. La télécommande, c’est un choix personnel, rien de majeur ou de décisif dans le choix


de la planche, il en existe de plusieurs formes avec plus ou moins de boutons. Le
skateboard ne nécessite pas une télécommande avec nécessairement beaucoup de
boutons.

7. Un câble utile juste à relier le récepteur de la télécommande sur la carte (VESC) (un
câble à deux euros suffira)

5. Le fonctionnement de la partie
électrique équipant le skateboard (G)
Moteur
Pour commencer deux types de moteurs sont possibles à installer, un moteur classique, le
meilleur étant un moteur brushless ou bien un moteur intégré directement dans la roue.
Ce moteur est moins performant et moins répandu mais permet un gain de place précieux et
charge moins la planche. Ce style de moteur s’améliore au fil des années et finira peut être par
être aussi performant que le moteur classique. L’avantage de ce moteur est qu’il peut être
vendu directement dans la roue et de ce fait rend le montage assez simple.

Le moteur Brushless, autrement dit moteur sans balais, est un moteur récent et permet d’allier
puissance, fort couple et faible consommation. Sa durée de vie est également plus intéressante
qu’un moteur classique et demande moins d’entretien car il n’y a donc pas de frottement des
balais. En revanche le moteur classique reste plus abordable qu’un brushless.

moteur brushless moteur classique intégré

Le coûts de ces différents moteur varie:


moteur classique: ~ 50 euros
moteur brushless: ~ 80 euros
moteur classique intégré à la roue: en cours de projet

Transmission
Deux types: -par courroie ou chaine

-directement relié à la roue

La courroie permet de démultiplier le couple moteur et demande moins d’entretien que la


chaîne. En revanche, le moteur directement dans la roue, autrement dit transmission directe,
ne montre pas de résistance lorsque le moteur ne fonctionne pas il est donc plus simple si l’on
souhaite le faire avancer manuellement.

On a la possibilitée d’avoir plusieurs roues motrices, de 1 à 4 suivant l'utilisation qu’on


souhaite en faire. Tout en sachant que 2 sont amplement suffisantes et que chaque roue
motrice possède un moteur qui lui est propre, une batterie ainsi que les supports. Le coût de
fabrication est donc multiplié par le nombre de roues motrices.

Batterie

Deux sortes de batteries sont habituellement utilisées, batterie Lithium LiFePO4 et batterie au
plomb SLA (Sealed Lead Acid).
La batterie lithium est plus souvent utilisée car elle offre de meilleures performances que celle
au plomb. En effet, elle est plus légère, plus résistante dans le temps et possède un très bon
rendement. Mais la batterie au plomb est moins coûteuse.

Télécommande

Enfin, la vitesse et donc la gestion des tours du moteur se gèrent via une télécommande
commandée par l’utilisateur. Elle possède une portée de quelques mètres et propose en
général une marche avant, un freinage et parfois une marche arrière (ne concerne pas tous les
modèles). Un récepteur est évidemment présent et jumelé à la télécommande pour éviter toute
interférence avec d’autres skateboards.
Nous pensons qu’il serait profitable d’inventer une application capable de remplacer la
télécommande par son smartphone.
6.Caractéristiques d’une mobilité douce
(A)
La définition de la mobilité douce est relativement floue à partir du moment où l’on désigne
par là l’ensemble des déplacements non motorisés, à savoir la marche à pied, le vélo (et tous
les dérivés), le roller, le char à voile, mais aussi les bus roulant au gaz naturel, les tramways
silencieux ou tout autre mode de transports dit respectueux de l’environnement et du cadre de
vie urbain. On utilise aussi le terme de mobilité active pour désigner l’ensemble des
déplacements se faisant par le seul effort physique (sans apport d’énergie autre qu’humaine).
Partant du constat selon lequel les pratiques de mobilité quotidienne ont un impact important
sur l’environnement, sur le budget des ménages et sur la santé humaine (en termes de
pollution sonore et atmosphérique, d’émissions de CO2, mais aussi de bitumage des espaces
naturels et forestiers, etc.), la réflexion autour de celles-ci s’inscrit dans un cadre plus large
sur la conception de l’espace urbain, de l’aménagement du territoire et des choix de société
associés à ces questions.
D’une manière générale, on parle de mobilité durable pour englober l’ensemble des
problématiques liées à la volonté de réduire les conséquences néfastes sur l’environnement
induites par les transports.

7. Conclusion(A)
Nous avons choisi de parler du skateboard, une discipline qui nous plaît et dont nous avions
les connaissances nécessaires pour en parler. Nous avons choisi de nous tourner vers ce sujet
et plus particulièrement la démonstration de la praticité du skateboard qui pourrait être
davantage utilisé quotidiennement. Notre problématique étant “Comment le skateboard
pourrait-il faire partie des mobilités douces du futur ?”

Dans notre TPE nous avons démontré l’évolution de cette discipline à travers le temps ainsi
que son développement qui ne cesse de grandir. Notamment avec l’apport de l’aspect
électrique qui permet de favoriser la partie transport au même titre que le vélo par exemple.
Le skateboard est une discipline intemporelle qui vit selon son développement, il n’est donc
pas étonnant de voir de nouvelles façons de l’utiliser et de le concevoir. Il existe par ailleurs
de plus en plus de skates volants, de hoverboards ou de variantes comme des segways qui
n’existaient pas il y a une dizaine d’années.

Mais nous ne pouvons pas dire que le skateboard électrique est totalement une mobilité douce
car une mobilité douce doit être écologique et respectueuse de l’environnement. En réalité, il
n’est pas réellement écologique. Sur l'aspect pratique, il est respectueux de l'environnement
car il n'émet pas de Co2 et qu’il ne produit pas de nuisance sonore et environnementale. Mais
l’aspect productif n’est pas totalement sain. Comme nous l’avons monté, son moteur
fonctionne grâce à une batterie au lithium (Le lithium est l'élément chimique de numéro
atomique 3, de symbole Li. C'est un métal alcalin, situé dans le premier groupe du tableau
périodique des éléments) en règle générale, qui aujourd’hui, malgré l’avancement de la
science, n’est pas durable à vie et n’est pas totalement recyclable. Les chercheurs notent que
les méthodes de séparation traditionnelles, comme la précipitation ou l’usage de solvants, ne
sont pas rentables en contexte industriel. Ils consomment trop de réactifs, dépendent de
processus de purification complexes et produisent un grand volume de déchets non
valorisables. Les approches pyrométallurgiques, pour leur part, n’ont pas été inventées
spécifiquement pour les BLI et ne récupèrent efficacement que le cobalt, le nickel et le cuivre,
le lithium et l’aluminium sont perdus.

On estime qu’à l’échelle mondiale, 1 % seulement du lithium contenu dans les batteries est
récupéré, bien que dans certains pays, comme les États-Unis, jusqu’à 20 % des batteries soient
recyclées. Plus étonnant encore, des préoccupations au niveau de la pureté du produit font en
sorte que le lithium recyclé n’est pas réutilisé pour fabriquer de nouvelles batteries : le lithium
neuf permet un meilleur contrôle de la qualité. Cela signifie concrètement que le recyclage ne
permet pas de créer une « économie circulaire » du lithium.

Le recyclage des batteries lithium-ion est donc un domaine où il se fait beaucoup de


recherche, mais où les progrès sont relativement lents, surtout compte tenu des besoins
croissants. Pour le moment, et dans un avenir prévisible, il faut donc le considérer comme une
pratique énergivore, polluante, créant beaucoup de déchets toxiques et ne permettant la
récupération que d’une fraction seulement du contenu des batteries. Un pas en avant, donc,
mais sûrement pas une solution pleinement satisfaisante au problème de diminution des
ressources naturelles.

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