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Université Amar Télidji ‐ Laghouat
Sommaire
Chapitre 1. Bases théoriques
1.Bases thermodynamiques :
2.Le potentiel chimique
3.L’équilibre chimique et le produit de solubilité
4.Les diagrammes de phases
5.Sous ‐ saturation et dissolution
6.Sursaturation et précipitation (nucléation ‐ croissance)
7.Mûrissement d’Oswald
Chapitre 2. Elément silicium
1.Présentation, Origine, Abondance
2.Préparation du Silicium (élémentaire au laboratoire,
production industrielle)
3.Propriétés physico‐chimiques,
4.Propriétés cristallographiques (Micro et nanostructures)
5.Corps simples à base de Si
6.Corps composés du Si (Silice, Silanes, Siliciures métalliques,
Silicones)
Chapitre 3. Les silicates
1. Aluminosilicates
2.Synthèses et transformations des silicates
Voie sèche
Action de l’eau
2. Structures cristallines des silicates
Tectosilicate, Phyllosilicate, Inosilicate (polymère en chaîne
simple ou double) ,
Cyclosilicate (polymère en cycle), Sorosilicate (dimère),
Nésosilicate (monomère)
Chapitre 4. La silice
1. Physico‐chimie
Transformations polymorphiques
Fusion, dévitrification, Vaporisation
Réactions chimiques
2. Préparation artificielle du SiO2
3. Différentes formes de silice (Quatrz, Tridymite, Cristoballite,
Autres formes)
4.Zones de stabilités des différentes variétés de silice
5.Utilisations
b. Thermodynamique statique
Elle cherche à expliquer l’origine et la signification des variables
macroscopiques (P, T) et des notions de chaleurs, de travail et e
l’entropie en les reliant directement au mécanisme de
l’agitation moléculaire. Ainsi on distingue les notions de
température, de pression et de chaleur.
Potentiel chimique
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Potentiel chimique
Données clés
Unités SI joule par mole (J/mol)
Dimension M·L 2·T −2·N −1
Nature Grandeur scalaire intensive
Symbole usuel
�
�
\mu _{i}
Lien à d'autres grandeurs
�
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
\mu _{i}=\left({\frac {\partial G}{\partial n_{i}}}\
right)_{{P,T,n_{{j\neq i}}}}
modifierConsultez la documentation du modèle
Historique
Le potentiel chimique est une notion introduite entre 1875 et
1878 par Willard Gibbs et Pierre Duhem. Il se révéla toutefois
difficile à manipuler, car un potentiel chimique ne peut être
calculé qu'à une constante additive près et non de façon
absolue ; de plus le potentiel chimique de toute espèce tend
vers l'infini négatif à dilution infinie. En 19001 et 19012 Gilbert
Lewis introduit la fugacité, efficace dans son application pour
les gaz, puis en 19233 l'activité chimique, plus spécialement
employée pour les phases condensées (liquide ou solide).
�
P la pression ;
�
T la température ;
�
V le volume ;
�
S l'entropie ;
�
�
n_i la quantité (nombre de moles) du corps
�
i.
Le potentiel chimique, en tant que dérivée partielle d'un
potentiel thermodynamique, peut donc être défini de diverses
façons, toutes équivalentes4 :
Potentiel chimique :
�
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
\mu _{i}=\left({\frac {\partial U}{\partial n_{i}}}\
right)_{{V,S,n_{{j\neq i}}}}=\left({\frac {\partial F}{\partial
n_{i}}}\right)_{{V,T,n_{{j\neq i}}}}=\left({\frac {\partial H}{\
partial n_{i}}}\right)_{{P,S,n_{{j\neq i}}}}=\left({\frac {\partial G}
{\partial n_{i}}}\right)_{{P,T,n_{{j\neq i}}}}
Le potentiel chimique a la dimension d'une énergie molaire, par
ex. le joule par mole, J/mol.
La relation liant le potentiel chimique à l'énergie libre
�
F est particulièrement importante en calorimétrie, où les
réactions chimiques sont étudiées à volume et température
constants. Elle tient également une place centrale en physique
statistique.
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
�
¯
�
{\displaystyle X=\sum _{i=1}^{N}n_{i}{\bar {X}}_{i}}
Dans le cas particulier de l'enthalpie libre cela implique, étant
donné l'identité des potentiels chimiques et des enthalpies
libres molaires partielles :
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
�
¯
�
{\displaystyle G=\sum _{i=1}^{N}n_{i}{\bar {G}}_{i}}
�
�
=
�
¯
�
{\displaystyle \mu _{i}={\bar {G}}_{i}}
Identité d'Euler pour l'enthalpie libre :
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
�
�
{\displaystyle G=\sum _{i=1}^{N}n_{i}\mu _{i}}
En divisant par
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
n=\sum _{{i=1}}^{{N}}n_{i} la quantité totale de matière dans le
mélange, on a également la relation :
�
¯
=
�
�
{\displaystyle {\bar {G}}={G \over n}}, l'enthalpie libre molaire
du mélange ;
�
�
=
�
�
�
{\displaystyle x_{i}={n_{i} \over n}}, la fraction molaire du corps
�
i dans le mélange.
Relation de Gibbs-Duhem
Article détaillé : Relation de Gibbs-Duhem.
En différentiant l'identité d'Euler pour l'enthalpie libre, nous
obtenons :
(1)
d
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
+
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
{\displaystyle \mathrm {d} G=\sum _{i=1}^{N}n_{i}\,\mathrm
{d} \mu _{i}+\sum _{i=1}^{N}\mu _{i}\,\mathrm {d} n_{i}}
La différentielle de l'enthalpie libre s'écrit, dans ses variables
naturelles :
(2)
d
�
=
�
d
�
−
�
d
�
+
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
{\displaystyle \mathrm {d} G=V\,\mathrm {d} P-S\,\mathrm {d}
T+\sum _{i=1}^{N}\mu _{i}\,\mathrm {d} n_{i}}
Nous pouvons identifier les différents termes des équations (1)
et (2), on obtient la relation de Gibbs-Duhem :
Relation de Gibbs-Duhem :
�
d
�
−
�
d
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
{\displaystyle V\,\mathrm {d} P-S\,\mathrm {d} T=\sum
_{i=1}^{N}n_{i}\,\mathrm {d} \mu _{i}}
Cette relation n'est valable que pour des transformations
réversibles dans lesquelles le travail n'est dû qu'à des forces de
pression.
�
�
=
�
¯
+
�
(
∂
�
¯
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle \mu _{i}={\bar {G}}+n\left({\partial {\bar {G}} \
over \partial n_{i}}\right)_{P,T,n_{j\neq i}}}
et, puisque
�
¯\bar G est une fonction des fractions molaires
�
x, en employant le théorème de dérivation des fonctions
composées :
�
�
=
�
¯
+
(
∂
�
¯
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
−
∑
�
=
1
�
�
�
(
∂
�
¯
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle \mu _{i}={\bar {G}}+\left({\partial {\bar {G}} \
over \partial x_{i}}\right)_{P,T,x_{k\neq i}}-\sum _{j=1}^{N}x_{j}\
left({\partial {\bar {G}} \over \partial x_{j}}\right)_{P,T,x_{k\neq
j}}}
avec :
�
¯\bar G l'enthalpie libre molaire ;
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
{\displaystyle n=\sum _{i=1}^{N}n_{j}} la quantité de matière
totale dans le mélange ;
�
�
n_i la quantité du corps
�
i;
�
�
x_{i} la fraction molaire du corps
�
i,
�
�
=
�
�
/
�
{\displaystyle x_{i}=n_{i}/n}.
Autres relations
Relations avec d'autres grandeurs molaires partielles
En appliquant le théorème de Schwarz, le potentiel chimique
est lié à d'autres grandeurs molaires partielles :
�
¯
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle {\bar {V}}_{i}=\left({\frac {\partial V}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,T,n_{j\neq i}}} le volume molaire partiel, d'après
l'équation d'état
�
=
(
∂
�
∂
�
)
�
,
�
{\displaystyle V=\left({\frac {\partial G}{\partial P}}\
right)_{T,n}}5 :
�
¯
�
=
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
{\displaystyle {\bar {V}}_{i}=\left({\frac {\partial \mu _{i}}{\
partial P}}\right)_{T,n}}
�
¯
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle {\bar {S}}_{i}=\left({\frac {\partial S}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,T,n_{j\neq i}}} l'entropie molaire partielle,
d'après l'équation d'état
�
=
−
(
∂
�
∂
�
)
�
,
�
{\displaystyle S=-\left({\frac {\partial G}{\partial T}}\
right)_{P,n}}5 :
�
¯
�
=
−
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
{\displaystyle {\bar {S}}_{i}=-\left({\frac {\partial \mu _{i}}{\
partial T}}\right)_{P,n}}
�
¯
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle {\bar {H}}_{i}=\left({\frac {\partial H}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,T,n_{j\neq i}}} l'enthalpie molaire partielle,
d'après la relation de Gibbs-Helmholtz
�
=
(
∂
�
�
∂
1
�
)
�
,
�
{\displaystyle H=\left({\frac {\partial {\frac {G}{T}}}{\partial {\
frac {1}{T}}}}\right)_{P,n}}5 :
�
¯
�
=
(
∂
�
�
�
∂
1
�
)
�
,
�
{\displaystyle {\bar {H}}_{i}=\left({\frac {\partial {\frac {\mu _{i}}
{T}}}{\partial {\frac {1}{T}}}}\right)_{P,n}}
�
¯
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle {\bar {F}}_{i}=\left({\frac {\partial F}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,T,n_{j\neq i}}} l'énergie libre molaire partielle,
d'après
�
¯
�
=
�
¯
�
−
�
�
¯
�
{\displaystyle {\bar {F}}_{i}={\bar {G}}_{i}-P{\bar {V}}_{i}} :
�
¯
�
=
�
�
−
�
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
{\displaystyle {\bar {F}}_{i}=\mu _{i}-P\left({\frac {\partial \mu
_{i}}{\partial P}}\right)_{T,n}}
�
¯
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle {\bar {U}}_{i}=\left({\frac {\partial U}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,T,n_{j\neq i}}} l'énergie interne molaire
partielle, d'après
�
¯
�
=
�
¯
�
−
�
�
¯
�
{\displaystyle {\bar {U}}_{i}={\bar {H}}_{i}-P{\bar {V}}_{i}} :
�
¯
�
=
(
∂
�
�
�
∂
1
�
)
�
,
�
−
�
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
{\displaystyle {\bar {U}}_{i}=\left({\frac {\partial {\frac {\mu _{i}}
{T}}}{\partial {\frac {1}{T}}}}\right)_{P,n}-P\left({\frac {\partial \
mu _{i}}{\partial P}}\right)_{T,n}}
Enfin, par définition de l'enthalpie libre,
�
=
�
−
�
�
=
�
+
�
�
−
�
�
=
�
+
�
�
{\displaystyle G=H-TS=U+PV-TS=F+PV}, en dérivant selon
�
�
n_i à pression, température et quantités des autres composants
constantes :
�
�
=
�
¯
�
=
�
¯
�
−
�
�
¯
�
=
�
¯
�
+
�
�
¯
�
−
�
�
¯
�
=
�
¯
�
+
�
�
¯
�
{\displaystyle \mu _{i}={\bar {G}}_{i}={\bar {H}}_{i}-T{\bar
{S}}_{i}={\bar {U}}_{i}+P{\bar {V}}_{i}-T{\bar {S}}_{i}={\bar
{F}}_{i}+P{\bar {V}}_{i}}
Variation isotherme du potentiel chimique
Les équations d'état et le théorème de Schwarz permettent
d'établir la variation du potentiel chimique en fonction de la
pression
�
P, la température
�
T ou l'entropie
�
S. Les deux relations les plus importantes sont les suivantes :
avec
�
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
\mu _{i}=\left({\frac {\partial F}{\partial n_{i}}}\
right)_{{V,T,n_{{j\neq i}}}} et
(
∂
�
∂
�
)
�
,
�
=
−
�
\left({\frac {\partial F}{\partial V}}\right)_{{T,n}}=-P, on obtient :
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
=
−
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
\left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial V}}\right)_{{T,n}}=-\left({\
frac {\partial P}{\partial n_{i}}}\right)_{{V,T,n_{{j\neq i}}}}
avec
�
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
\mu _{i}=\left({\frac {\partial G}{\partial n_{i}}}\
right)_{{P,T,n_{{j\neq i}}}} et
(
∂
�
∂
�
)
�
,
�
=
�
\left({\frac {\partial G}{\partial P}}\right)_{{T,n}}=V, on obtient :
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
=
(
∂
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
\left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial P}}\right)_{{T,n}}=\left({\
frac {\partial V}{\partial n_{i}}}\right)_{{P,T,n_{{j\neq i}}}}
cette dernière expression étant le volume molaire du corps
�
i pur ou le volume molaire partiel du corps
�
i dans le mélange, noté
�
¯
�
{\bar V}_{i} :
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
=
�
¯
�
\left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial P}}\right)_{{T,n}}={\bar
V}_{i}
On a par conséquent, avec
�
�
f_{i} la fugacité du corps
�
i:
pour le corps
�
i pur :
lim
�
�
→
1
�
�
=
�
�
∗{\displaystyle \lim _{x_{i}\to 1}\mu _{i}=\mu _{i}^{*}}
Cette valeur finie ne dépend que de la pression
�
P, de la température
�
T et de la nature de
�
i ; par définition
�
�
∗
=
�
¯
�
∗{\displaystyle \mu _{i}^{*}={\bar {G}}_{i}^{*}} l'enthalpie libre
molaire du corps
�
i pur à
�
P et
�
T;
pour le corps
�
i (soluté) infiniment dilué dans un solvant
�
s4,6 :
lim
�
�
→
0
�
�
→
1
�
�
=
−
∞{\displaystyle \lim _{x_{i}\to 0 \atop x_{s}\to 1}\mu _{i}=-\
infty }
À dilution infinie d'une espèce
�
i dans une espèce
�
s, que la solution soit gazeuse, liquide ou solide, l'espèce
�
s exerce une attraction infiniment forte sur l'espèce
�
i. Il est par conséquent impossible d'obtenir l'espèce
�
s infiniment pure. Une espèce purifiée a naturellement
tendance à se polluer par attraction d'autres espèces présentes
dans son environnement (par exemple, dans le matériau de son
contenant)6.
Les potentiels chimiques peuvent être écrits en fonction de la
pression, de la température et de la composition :
�
�
=
�
�
(
�
,
�
,
�
)
{\displaystyle \mu _{i}=\mu _{i}\!\left(P,T,n\right)}
d
�
�
=
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
d
�
+
(
∂
�
�
∂
�
)
�
,
�
d
�
+
∑
�
=
1
�
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
d
�
�
{\displaystyle \mathrm {d} \mu _{i}=\left({\frac {\partial \mu
_{i}}{\partial P}}\right)_{T,n}\,\mathrm {d} P+\left({\frac {\partial
\mu _{i}}{\partial T}}\right)_{P,n}\,\mathrm {d} T+\sum
_{j=1}^{N}\left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial n_{j}}}\
right)_{P,T,n_{k\neq j}}\,\mathrm {d} n_{j}}
On a ainsi, par les relations avec le volume molaire partiel
�
¯
�
{\bar V}_{i} et l'entropie molaire partielle
�
¯
�
{\displaystyle {\bar {S}}_{i}} vues plus haut :
d
�
�
=
�
¯
�
d
�
−
�
¯
�
d
�
+
∑
�
=
1
�
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
d
�
�
{\displaystyle \mathrm {d} \mu _{i}={\bar {V}}_{i}\,\mathrm {d}
P-{\bar {S}}_{i}\,\mathrm {d} T+\sum _{j=1}^{N}\left({\frac {\
partial \mu _{i}}{\partial n_{j}}}\right)_{P,T,n_{k\neq j}}\,\
mathrm {d} n_{j}}
Pour un corps pur
�
i à pression
�
P et température
�
T constantes, la relation précédente donne :
d
�
�
∗
=
(
∂
�
�
∗
∂
�
�
)
�
,
�
d
�
�
{\displaystyle \mathrm {d} \mu _{i}^{*}=\left({\partial \mu
_{i}^{*} \over \partial n_{i}}\right)_{P,T}\,\mathrm {d} n_{i}}. Or
dans ces conditions la relation de Gibbs-Duhem donne :
�
�
d
�
�
∗
=
0
{\displaystyle n_{i}\,\mathrm {d} \mu _{i}^{*}=0}. On en déduit
que :
(
∂
�
�
∗
∂
�
�
)
�
,
�
=
0
{\displaystyle \left({\partial \mu _{i}^{*} \over \partial n_{i}}\
right)_{P,T}=0}
À pression et température constantes, le potentiel chimique
�
�
∗\mu_i^* d'un corps pur ne dépend pas de la quantité
�
�
n_i de ce constituant.
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
≥
0
{\displaystyle \left({\partial \mu _{i} \over \partial n_{i}}\
right)_{V,S,n_{k\neq i}}\geq 0} ;
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
≥
0
{\displaystyle \left({\partial \mu _{i} \over \partial n_{i}}\
right)_{V,T,n_{k\neq i}}\geq 0} ;
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
≥
0
{\displaystyle \left({\partial \mu _{i} \over \partial n_{i}}\
right)_{P,S,n_{k\neq i}}\geq 0} ;
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
≥
0
{\displaystyle \left({\partial \mu _{i} \over \partial n_{i}}\
right)_{P,T,n_{k\neq i}}\geq 0}
Le potentiel chimique
�
�
\mu _{i} d'une espèce chimique
�
i quelconque dans un mélange augmente lorsque l'on
augmente la quantité
�
�
n_i de cette espèce, les quantités des autres constituants
restant constantes (en l'absence de réaction chimique), et ce
quelles que soient les autres conditions opératoires également
maintenues constantes.
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle \left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial n_{j}}}\
right)_{V,S,n_{k\neq j}}=\left({\frac {\partial \mu _{j}}{\partial
n_{i}}}\right)_{V,S,n_{k\neq i}}}
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle \left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial n_{j}}}\
right)_{V,T,n_{k\neq j}}=\left({\frac {\partial \mu _{j}}{\partial
n_{i}}}\right)_{V,T,n_{k\neq i}}}
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle \left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial n_{j}}}\
right)_{P,S,n_{k\neq j}}=\left({\frac {\partial \mu _{j}}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,S,n_{k\neq i}}}
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
{\displaystyle \left({\frac {\partial \mu _{i}}{\partial n_{j}}}\
right)_{P,T,n_{k\neq j}}=\left({\frac {\partial \mu _{j}}{\partial
n_{i}}}\right)_{P,T,n_{k\neq i}}}
À pression et températures constantes, la relation de Gibbs-
Duhem donne :
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
=
0
{\displaystyle \sum _{i=1}^{N}n_{i}\,\mathrm {d} \mu _{i}=0}.
On en déduit que, pour toute espèce chimique
�
j du mélange :
∑
�
=
1
�
�
�
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
0
{\displaystyle \sum _{i=1}^{N}n_{i}\left({\frac {\partial \mu _{i}}
{\partial n_{j}}}\right)_{P,T,n_{k\neq j}}=0}
En substituant la dernière relation obtenue plus haut par le
théorème de Schwarz, on obtient :
∑
�
=
1
�
�
�
(
∂
�
�
∂
�
�
)
�
,
�
,
�
�
≠
�
=
0
{\displaystyle \sum _{i=1}^{N}n_{i}\left({\frac {\partial \mu _{j}}
{\partial n_{i}}}\right)_{P,T,n_{k\neq i}}=0}
Équilibres
Équilibre de phases
Soit un système isolé de volume
�
V, contenant
�
N espèces chimiques : par définition il n'échange ni travail, ni
chaleur, ni matière avec l'extérieur. Nous considérons
également que ce système n'est le siège d'aucune réaction
chimique, aussi peut-on écrire :
d
�
=
−
�
d
�
+
�
d
�
+
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
=
0
{\displaystyle \mathrm {d} U=-P\,\mathrm {d} V+T\,\mathrm {d}
S+\sum _{i=1}^{N}\mu _{i}\,\mathrm {d} n_{i}=0}
Si le système isolé contient deux phases, appelées
�\alpha et
�\beta , à l'équilibre, on écrit pour chacune des deux phases la
variation d'énergie interne :
d
�
�
=
−
�
�
d
�
�
+
�
�
d
�
�
+
∑
�
=
1
�
�
�
�
d
�
�
�{\displaystyle \mathrm {d} U^{\alpha }=-P^{\alpha }\,\
mathrm {d} V^{\alpha }+T^{\alpha }\,\mathrm {d} S^{\alpha }+\
sum _{i=1}^{N}\mu _{i}^{\alpha }\,\mathrm {d} n_{i}^{\alpha }}
d
�
�
=
−
�
�
d
�
�
+
�
�
d
�
�
+
∑
�
=
1
�
�
�
�
d
�
�
�{\displaystyle \mathrm {d} U^{\beta }=-P^{\beta }\,\mathrm
{d} V^{\beta }+T^{\beta }\,\mathrm {d} S^{\beta }+\sum
_{i=1}^{N}\mu _{i}^{\beta }\,\mathrm {d} n_{i}^{\beta }}
avec :
�
�{\displaystyle U^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle U^{\beta }} les énergies internes respectives
des deux phases ;
�
�P^{\alpha } et
�
�{\displaystyle P^{\beta }} les pressions respectives des deux
phases ;
�
�{\displaystyle V^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle V^{\beta }} les volumes respectifs des deux
phases ;
�
�{\displaystyle T^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle T^{\beta }} les températures respectives des
deux phases ;
�
�{\displaystyle S^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle S^{\beta }} les entropies respectives des deux
phases ;
�
�
�{\displaystyle \mu _{i}^{\alpha }} et
�
�
�{\displaystyle \mu _{i}^{\beta }} les potentiels chimiques
respectifs du corps
�
i dans chacune des deux phases ;
�
�
�{\displaystyle n_{i}^{\alpha }} et
�
�
�{\displaystyle n_{i}^{\beta }} les quantités respectives du
corps
�
i dans chacune des deux phases.
Avec les relations sur le système global isolé, en l'absence de
réaction chimique :
À l'équilibre :
d
�
=
−
(
�
�
−
�
�
)
d
�
�
+
(
�
�
−
�
�
)
d
�
�
+
∑
�
=
1
�
(
�
�
�
−
�
�
�
)
d
�
�
�
=
0
{\displaystyle \mathrm {d} U=-\left(P^{\alpha }-P^{\beta }\
right)\,\mathrm {d} V^{\alpha }+\left(T^{\alpha }-T^{\beta }\
right)\,\mathrm {d} S^{\alpha }+\sum _{i=1}^{N}\left(\mu
_{i}^{\alpha }-\mu _{i}^{\beta }\right)\,\mathrm {d} n_{i}^{\
alpha }=0}
Quand les deux phases sont à l'équilibre, cela ne signifie pas
qu'il n'y a pas d'échanges entre elles. Les deux phases
continuent à échanger de la matière et de l'énergie, mais
globalement les échanges se font dans les deux sens et se
compensent : l'état d'équilibre obtenu dans ce cas peut être
qualifié de dynamique ou stationnaire. Les variations
d
�
�{\displaystyle \mathrm {d} V^{\alpha }},
d
�
�{\displaystyle \mathrm {d} S^{\alpha }} et
d
�
�
�{\displaystyle \mathrm {d} n_{i}^{\alpha }} pour tout
�
∈
[
1
,
⋯
,
�
]
{\displaystyle i\in [1,\cdots ,N]} sont donc non nulles à
l'équilibre. La relation précédente implique par conséquent
l'homogénéité des potentiels mécanique (pression), thermique
(température) et chimiques (potentiels chimiques) entre les
deux phases à l'équilibre :
�
�
=
�
�{\displaystyle P^{\alpha }=P^{\beta }} ;
�
�
=
�
�{\displaystyle T^{\alpha }=T^{\beta }} ;
�
�
�
=
�
�
�{\displaystyle \mu _{i}^{\alpha }=\mu _{i}^{\beta }} pour tout
�
∈
[
1
,
⋯
,
�
]
{\displaystyle i\in [1,\cdots ,N]}.
Une autre façon d'obtenir ce résultat est de considérer que
lorsque l'équilibre est atteint, c'est-à-dire lorsque l'entropie du
système isolé est maximale, alors l'énergie totale du système
(constante) correspond à un minimum par rapport aux diverses
variables du système, ce qui implique que :
(
∂
�
∂
�
�
)
�
�
,
�
�
=
−
(
�
�
−
�
�
)
=
0
{\displaystyle \left({\partial U \over \partial V^{\alpha }}\
right)_{S^{\alpha }\!,\,n^{\alpha }}=-\left(P^{\alpha }-P^{\beta }\
right)=0} ;
(
∂
�
∂
�
�
)
�
�
,
�
�
=
�
�
−
�
�
=
0
{\displaystyle \left({\partial U \over \partial S^{\alpha }}\
right)_{V^{\alpha }\!,\,n^{\alpha }}=T^{\alpha }-T^{\beta }=0} ;
(
∂
�
∂
�
�
�
)
�
�
,
�
�
,
�
�
≠
�
�
=
�
�
�
−
�
�
�
=
0
{\displaystyle \left({\partial U \over \partial n_{i}^{\alpha }}\
right)_{V^{\alpha }\!,\,S^{\alpha }\!,\,n_{j\neq i}^{\alpha }}=\mu
_{i}^{\alpha }-\mu _{i}^{\beta }=0} pour tout
�
∈
[
1
,
⋯
,
�
]
{\displaystyle i\in [1,\cdots ,N]}.
Les conditions d'équilibre sont donc données par :
�
1
C
1
+
�
2
C
2
+
⋯
+
�
�
C
�
=
0
{\displaystyle \nu _{1}\,{\rm {C}}_{1}+\nu _{2}\,{\rm {C}}_{2}+\
cdots +\nu _{N}\,{\rm {C}}_{N}=0}
en attribuant selon la convention stœchiométrique une valeur
négative aux coefficients stœchiométriques des réactifs, et
positive à ceux des produits :
�
�
<
0
\nu _{i}<0 pour un réactif ;
�
�
>
0
\nu _{i}>0 pour un produit ;
�
�
=
0
\nu _{i}=0 pour un inerte.
L'affinité chimique
�
{\mathcal {A}} est formellement définie par :
Affinité chimique :
�
=
−
∑
�
=
1
�
�
�
�
�
{\displaystyle {\mathcal {A}}=-\sum _{i=1}^{N}\nu _{i}\mu _{i}}
On note
�\xi l'avancement de réaction et
�
�
n_i la quantité du composant
�
i. On a
d
�
=
d
�
�
�
�
{\displaystyle \mathrm {d} \xi ={\frac {\mathrm {d} n_{i}}{\nu
_{i}}}} pour tout
�
∈
[
1
,
⋯
,
�
]
{\displaystyle i\in [1,\cdots ,N]}. Le deuxième principe de la
thermodynamique implique la condition d'évolution spontanée
de toute réaction chimique :
�
>
0
{\displaystyle {\mathcal {A}}>0} et
d
�
>
0
{\displaystyle \mathrm {d} \xi >0}, la réaction progresse : des
réactifs sont consommés et des produits apparaissent,
�
<
0
{\displaystyle {\mathcal {A}}<0} et
d
�
<
0
{\displaystyle \mathrm {d} \xi <0}, la réaction régresse : des
produits sont consommés et des réactifs apparaissent.
En termes de potentiel thermodynamique, selon les conditions
de la réaction, ceci va se traduire :
par une décroissance de l'énergie libre
�
F pour une évolution à volume
�
V et température
�
T constants :
d
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
<
0
{\displaystyle \mathrm {d} F=\sum _{i=1}^{N}\mu _{i}\,\mathrm
{d} n_{i}<0} ;
par une décroissance de l'enthalpie libre
�
G pour une évolution à pression
�
P et température
�
T constantes :
d
�
=
∑
�
=
1
�
�
�
d
�
�
<
0
{\displaystyle \mathrm {d} G=\sum _{i=1}^{N}\mu _{i}\,\
mathrm {d} n_{i}<0}.
Dans les deux cas, le potentiel thermodynamique décroît.
Lorsqu'il atteint un minimum, ce qui correspond à un maximum
d'entropie, le système atteint un équilibre.
À l'équilibre :
�
=
0
{\displaystyle {\mathcal {A}}=0}
Migration
Lorsqu'un milieu est hétérogène, le potentiel chimique de
chaque espèce n'est pas identique en tout point du milieu.
Spontanément, chaque espèce va migrer vers les lieux où son
potentiel chimique est le plus bas : l'entropie du système est
ainsi maximisée, conformément au deuxième principe de la
thermodynamique. Ce phénomène est appelé diffusion de la
matière.
d
�
�
=
−
�
d
�
�
+
�
d
�
�
+
�
�
�
d
�
�
�{\displaystyle \mathrm {d} U^{\alpha }=-P\,\mathrm {d} V^{\
alpha }+T\,\mathrm {d} S^{\alpha }+\mu _{i}^{\alpha }\,\
mathrm {d} n_{i}^{\alpha }}
d
�
�
=
−
�
d
�
�
+
�
d
�
�
+
�
�
�
d
�
�
�{\displaystyle \mathrm {d} U^{\beta }=-P\,\mathrm {d} V^{\
beta }+T\,\mathrm {d} S^{\beta }+\mu _{i}^{\beta }\,\mathrm
{d} n_{i}^{\beta }}
avec :
�
�
�{\displaystyle n_{i}^{\alpha }} et
�
�
�{\displaystyle n_{i}^{\beta }} les quantités respectives de
l'espèce
�
i dans les deux compartiments ;
�
�{\displaystyle S^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle S^{\beta }} les entropies respectives des deux
compartiments ;
�
�{\displaystyle U^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle U^{\beta }} les énergies internes respectives
des deux compartiments ;
�
�{\displaystyle V^{\alpha }} et
�
�{\displaystyle V^{\beta }} les volumes respectifs des deux
compartiments ;
�
�
�{\displaystyle \mu _{i}^{\alpha }} et
�
�
�{\displaystyle \mu _{i}^{\beta }} les potentiels chimiques
respectifs de l'espèce
�
i dans les deux compartiments.
Le système étant isolé, on a, étant donné le premier principe de
la thermodynamique, conservation de son énergie interne
totale
�
=
�
�
+
�
�{\displaystyle U=U^{\alpha }+U^{\beta }} :
d
�
=
d
�
�
+
d
�
�
=
−
�
(
d
�
�
+
d
�
�
)
+
�
(
d
�
�
+
d
�
�
)
+
�
�
�
d
�
�
�
+
�
�
�
d
�
�
�
=
0
{\displaystyle \mathrm {d} U=\mathrm {d} U^{\alpha }+\
mathrm {d} U^{\beta }=-P\,\left(\mathrm {d} V^{\alpha }+\
mathrm {d} V^{\beta }\right)+T\,\left(\mathrm {d} S^{\alpha }+\
mathrm {d} S^{\beta }\right)+\mu _{i}^{\alpha }\,\mathrm {d}
n_{i}^{\alpha }+\mu _{i}^{\beta }\,\mathrm {d} n_{i}^{\beta }=0}
Le volume total
�
=
�
�
+
�
�{\displaystyle V=V^{\alpha }+V^{\beta }} étant constant, on a :
d
�
=
d
�
�
+
d
�
�
=
0
{\displaystyle \mathrm {d} V=\mathrm {d} V^{\alpha }+\mathrm
{d} V^{\beta }=0}
On pose
�
=
�
�
+
�
�{\displaystyle S=S^{\alpha }+S^{\beta }} l'entropie totale du
système, on a :
d
�
=
d
�
�
+
d
�
�{\displaystyle \mathrm {d} S=\mathrm {d} S^{\alpha }+\
mathrm {d} S^{\beta }}
En l'absence d'échange de matière avec l'extérieur et de
réaction chimique, on a conservation de la quantité totale
�
�
=
�
�
�
+
�
�
�{\displaystyle n_{i}=n_{i}^{\alpha }+n_{i}^{\beta }} de
�
i:
d
�
�
=
d
�
�
�
+
d
�
�
�
=
0
{\displaystyle \mathrm {d} n_{i}=\mathrm {d} n_{i}^{\alpha }+\
mathrm {d} n_{i}^{\beta }=0}
d
�
�
�
=
−
d
�
�
�{\displaystyle \mathrm {d} n_{i}^{\beta }=-\mathrm {d}
n_{i}^{\alpha }}
On obtient finalement9 :
�
d
�
=
−
(
�
�
�
−
�
�
�
)
d
�
�
�{\displaystyle T\,\mathrm {d} S=-\left(\mu _{i}^{\alpha }-\mu
_{i}^{\beta }\right)\mathrm {d} n_{i}^{\alpha }}
On suppose que le potentiel chimique de l'espèce
�
i est plus important dans le compartiment
�\alpha que dans le compartiment
�\beta , soit
�
�
�
>
�
�
�{\displaystyle \mu _{i}^{\alpha }>\mu _{i}^{\beta }}. La
température absolue
�
T étant toujours positive et, selon le deuxième principe de la
thermodynamique, l'entropie du système ne pouvant
qu'augmenter, soit
d
�
>
0
{\displaystyle \mathrm {d} S>0}, alors
d
�
�
�
<
0
{\displaystyle \mathrm {d} n_{i}^{\alpha }<0}, d'où
d
�
�
�
>
0
{\displaystyle \mathrm {d} n_{i}^{\beta }>0}. En conséquence, le
corps
�
i migre du compartiment
�\alpha , dans lequel son potentiel est le plus important, vers
le compartiment
�\beta , de moindre potentiel.
Solution idéale :
�
�
�
,
id
(
�
,
�
,
�
)
=
�
�
�
,
∗
(
�
,
�
)
+
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}^{\varphi ,{\text{id}}}\!\left(P,T,x\right)=\
mu _{i}^{\varphi ,*}\!\left(P,T\right)+RT\ln x_{i}}
avec :
�
�
x_{i} la fraction molaire du constituant
�
i dans la solution ;
�
�
�
,
id
{\displaystyle \mu _{i}^{\varphi ,{\text{id}}}} le potentiel
chimique du composant
�
i dans la solution idéale dans la phase
�\varphi ;
�
�
�
,
∗{\displaystyle \mu _{i}^{\varphi ,*}} le potentiel chimique du
composant
�
i pur, aux mêmes
�
P,
�
T et phase
�\varphi que la solution idéale ;
�
R la constante universelle des gaz parfaits.
Le concept de solution idéale lie les propriétés des corps purs à
celles d'un mélange dans lequel les molécules des diverses
espèces interagissent avec les molécules des autres espèces de
la même façon que ces mêmes molécules interagissent avec les
molécules de même espèce à l'état de corps purs. Un mélange
de gaz parfaits est un exemple de solution idéale, selon le
théorème de Gibbs.
pour le corps
�
i pur :
lim
�
�
→
1
�
�
=
�
�
∗{\displaystyle \lim _{x_{i}\to 1}\mu _{i}=\mu _{i}^{*}} ;
pour le corps
�
i infiniment dilué dans un solvant
�
s:
lim
�
�
→
0
�
�
=
−
∞{\displaystyle \lim _{x_{i}\to 0}\mu _{i}=-\infty }.
Fugacité et coefficient de fugacité
Article détaillé : Fugacité.
En 19001 et 19012, Gilbert Lewis introduisit la notion de
fugacité d'un corps
�
i, notée
�
�
f_{i}, qu'il définit ainsi en 19233,4 :
En intégrant entre l'état de gaz parfait pur et l'état réel, les deux
états étant aux mêmes pression et température :
�
�
−
�
�
∙
,
∗
=
�
�
∫
ln
�
�
∙
,
∗
ln
�
�
d
ln
�
�
=
�
�
ln
(
�
�
�
�
∙
,
∗
)
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\bullet ,*}=RT\int _{\ln f_{i}^{\
bullet ,*}}^{\ln f_{i}}\mathrm {d} \ln f_{i}=RT\ln \!\left({\frac
{f_{i}}{f_{i}^{\bullet ,*}}}\right)}
La pression étant la fugacité du gaz parfait pur :
�
�
∙
,
∗
=
�
f_{i}^{{\bullet ,*}}=P, la fugacité exprime l'écart entre le
potentiel chimique
�
�
\mu _{i} d'un corps
�
i dans un mélange réel et le potentiel chimique
�
�
∙
,
∗\mu _{i}^{{\bullet ,*}} du même corps à l'état de gaz parfait
pur aux mêmes pression et température que le mélange réel :
Fugacité :
�
�
−
�
�
∙
,
∗
=
�
�
ln
(
�
�
�
)
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\bullet ,*}=RT\ln \!\left({\frac
{f_{i}}{P}}\right)}
Un mélange de gaz parfaits étant une solution idéale selon le
théorème de Gibbs, nous avons la relation :
�
�
∙
=
�
�
∙
,
∗
+
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}^{\bullet }=\mu _{i}^{\bullet ,*}+RT\,\ln
x_{i}}
en introduisant le potentiel chimique
�
�
∙{\displaystyle \mu _{i}^{\bullet }} du même corps
�
i dans un mélange de gaz parfaits aux mêmes pression,
température et composition (fractions molaires
�
�
x_{i}) que le mélange réel. On a donc, en substituant
�
�
∙{\displaystyle \mu _{i}^{\bullet }} à
�
�
∙
,
∗\mu _{i}^{{\bullet ,*}} dans la relation obtenue précédemment
pour
�
�
\mu _{i}:
�
�
−
�
�
∙
=
�
�
∫
ln
�
�
∙
ln
�
�
d
ln
�
�
=
�
�
ln
(
�
�
�
�
∙
)
=
�
�
ln
(
�
�
�
�
�
)
=
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\bullet }=RT\int _{\ln f_{i}^{\
bullet }}^{\ln f_{i}}\mathrm {d} \ln f_{i}=RT\ln \!\left({\frac
{f_{i}}{f_{i}^{\bullet }}}\right)=RT\ln \!\left({\frac {f_{i}}{x_{i}P}}\
right)=RT\ln \phi _{i}}
Le rapport entre la fugacité
�
�
f_{i} réelle et la fugacité
�
�
∙
=
�
�
�
{\displaystyle f_{i}^{\bullet }=x_{i}P} du gaz parfait en mélange
(qui est égale à sa pression partielle) est appelé coefficient de
fugacité, il est noté
�
�
\phi_i :
Coefficient de fugacité
�
�
−
�
�
∙
=
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\bullet }=RT\ln \phi _{i}}
�
�
=
�
�
�
�
∙
=
�
�
�
�
�
{\displaystyle \phi _{i}={\frac {f_{i}}{f_{i}^{\bullet }}}={\frac
{f_{i}}{x_{i}P}}}
Le coefficient de fugacité est adimensionnel.
�
�
−
�
�
∘
=
�
�
∫
ln
�
�
∘
ln
�
�
d
ln
�
�
=
�
�
ln
(
�
�
�
�
∘
)
=
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\circ }=RT\int _{\ln f_{i}^{\
circ }}^{\ln f_{i}}\mathrm {d} \ln f_{i}=RT\ln \!\left({\frac {f_{i}}
{f_{i}^{\circ }}}\right)=RT\ln a_{i}}
avec :
�
�
\mu _{i} le potentiel chimique du corps
�
i dans la solution réelle ;
�
�
∘{\displaystyle \mu _{i}^{\circ }} le potentiel chimique du corps
�
i dans l'état standard à la même température que l'état réel ;
�
�
f_{i} la fugacité du corps
�
i dans le mélange réel ;
�
�
∘{\displaystyle f_{i}^{\circ }} la fugacité du corps
�
i dans l'état standard à la même température que l'état réel ;
�
�
a_{i} l'activité chimique du corps
�
i entre le mélange réel et l'état standard à la même
température que l'état réel.
L'activité chimique est définie par le rapport des fugacités réelle
et dans l'état standard10 :
Activité
�
�
−
�
�
∘
=
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\circ }=RT\ln a_{i}}
�
�
=
�
�
�
�
∘{\displaystyle a_{i}={\frac {f_{i}}{f_{i}^{\circ }}}}
L'activité est adimensionnelle.
�
�
−
�
�
id
=
�
�
∫
ln
�
�
id
ln
�
�
d
ln
�
�
=
�
�
ln
(
�
�
�
�
id
)
=
�
�
ln
(
�
�
�
�
)
=
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\text{id}}=RT\int _{\ln f_{i}^{\
text{id}}}^{\ln f_{i}}\mathrm {d} \ln f_{i}=RT\ln \!\left({\frac
{f_{i}}{f_{i}^{\text{id}}}}\right)=RT\ln \!\left({\frac {a_{i}}{x_{i}}}\
right)=RT\ln \gamma _{i}}
avec
�
�
id
=
�
�
⋅
�
�
∗{\displaystyle f_{i}^{\text{id}}=x_{i}\cdot f_{i}^{*}} la fugacité
en solution idéale. L'état standard est le corps
�
i pur aux mêmes pression et température, dans la même phase
que la solution réelle, dont la fugacité est
�
�
∗f_{i}^{*}. Le rapport entre la fugacité réelle et la fugacité en
solution idéale est appelé coefficient d'activité, il est noté
�
�
\gamma _{i} :
Coefficient d'activité
�
�
−
�
�
id
=
�
�
ln
�
�
{\displaystyle \mu _{i}-\mu _{i}^{\text{id}}=RT\ln \gamma _{i}}
�
�
=
�
�
�
�
id
=
�
�
�
�
⋅
�
�
∗
=
�
�
�
�
{\displaystyle \gamma _{i}={\frac {f_{i}}{f_{i}^{\text{id}}}}={\frac
{f_{i}}{x_{i}\cdot f_{i}^{*}}}={\frac {a_{i}}{x_{i}}}}