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CHAP 16.

PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE


1. EXTÉRIEUR D’UN SYSTÈME MATÉRIEL
L’extérieur d’un système matériel E est le complémentaire de E par
rapport à l’univers matériel. On note E :

Si on considère le système matériel E = 2, 3 , alors l’extérieur:

E = 1, 4, Pésanteur
E

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2. ACTIONS MÉCANIQUES EXTÉRIEURES ET INTÉRIEURES

● Une action mécanique extérieure à E est une action mécanique


provenant de E .

● Une action mécanique intérieure à E est une action mécanique

s’exerçant mutuellement entre deux éléments de E .


3. PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE
3.1 Equilibre d’un système matériel
Un système matériel E est en équilibre par rapport à un repère R si, au

cours du temps, chaque point de E conserve une position fixe par

rapport au repère R .

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3.2 Enoncé du Principe Fondamental de la Statique
Pour qu’un système matériel E soit en équilibre par rapport au repère

galiléen, il faut que le torseur des actions mécaniques extérieures à E


soit nul :

F E  E  0
3.3 Condition nécessaire et suffisante d’équilibre

Pour qu’un système matériel E soit en équilibre par rapport à un repère


galiléen, il faut et il suffit que :

► Le système matériel E soit initialement au repos.

► Pour tout sous-système e de E :

F e  e   0
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4. THÉORÈMES GÉNÉRAUX DE LA STATIQUE
Posons :
 R EE   
 
F EE    
MA E  E    A

4.1 Théorème de la Résultante Statique


Pour un système matériel E en équilibre par rapport à un repère galiléen,
la résultante du torseur des actions mécaniques extérieures à E est nulle :


R EE 0 
4.2 Théorème du Moment Statique
Pour un système matériel E en équilibre par rapport à un repère galiléen,
le moment du torseur des actions mécaniques extérieures à E est nul :


MA E  E  0  4
Remarque :
L’application du Principe Fondamental de la Statique (PFS) à un
système matériel conduit à écrire deux équations vectorielles, dont les
projections sur une base orthonormée directe donnent, au maximum, 6
équations scalaires indépendantes (3 dans le plan).

4.3 Théorème des actions mutuelles

L’action mécanique d’un système matériel E1 sur un système matériel E2

est opposée à l’action mécanique de E2 sur E1 :

F E 2  E1    F E2  E1 

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5. SOLIDE EN ÉQUILIBRE SOUS L’ACTION DE 2 FORCES

Soit un solide S en équilibre par rapport à un repère galiléen sous l’action


de 2 forces A, FA  et B, F  .
B
S
Le PFS appliqué à S : z

F S  S  0
L’équilibre de S se traduit, au point A, A O B
par les équations vectorielles : FA FB
FA  FB  0
 x y
 AB  FB  0
Conclusion :
Si un solide est en équilibre par rapport à un repère galiléen sous l’action
de 2 forces alors ces forces sont directement opposées. 6
Remarque:
Si le torseur des actions mécaniques extérieures à un système est nul, le
système n’est pas forcément en équilibre.

Exemple: Une paire de ciseaux


Si l’utilisateur exerce 2 forces opposées sur les ciseaux, le torseur des
actions mécaniques extérieures aux ciseaux est nul, mais le système n’est
pas en équilibre (les ciseaux vont se fermer).

F F

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6. SOLIDE EN ÉQUILIBRE SOUS L’ACTION DE 3 FORCES

Soit un solide S en équilibre par rapport à un repère galiléen sous l’action


de 3 forces  A, F  , B, F 
A B et C, F  .
C S
Le PFS appliqué à S : z F
FC B

F S  S  0 C
B
L’équilibre de S se traduit, au point A, O
par les équations vectorielles :
FA  FB  FC  0 A
 x y
 AB  FB  AC  FC  0 FC
   
Si les 2 forces B, FB et C, FC sont parallèles, l’équation
de la résultante statique montre que la force  A, F 
A est
FA
FB
FA
parallèle aux deux autres. Les trois forces sont donc
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parallèles.
Soit I le point d’intersection, s’il existe, des forces B, F  et C, F  .
B C

L’équation du moment statique écrite au point I montre que le support de la

force  A, F 
A passe également par le point I. Les 3 forces sont donc
concourantes en un même point.

Conclusion :
Si un solide est en équilibre par rapport à un repère galiléen sous l’action
de 3 forces alors ces forces sont:
● Coplanaires
● concourantes en un même point, ou parallèles
● de somme vectorielle nulle

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S
z
FC FB
C
B
I
O
A
x y
FA

FC

FA

FB
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7. MÉTHODE DE RÉSOLUTION

Chaque problème de statique est particulier. Cependant, dans un but


d’efficacité, il es commode de suivre les étapes suivantes :
Etape 1 : Représenter les figures planes si elles ne sont pas données.
Cette étape à pour but de résumer les différents paramètres géométriques
existant dans le problème, en particulier les relations (angulaire) entre les
différentes bases de calcul.
Etape 2 : Représenter le graphe des liaisons. Sur ce graphe, il faut faire
apparaître, en plus des noms et des caractéristiques des liaisons, les
efforts extérieurs (sous forme de flèche par exemple).
Etape 3 : Faire le Bilan des Actions Mécaniques Extérieures (BAME)
sous forme de torseur. Pour ne pas en oublier, commencer par les
actions à distance (pesanteur) puis les forces extérieures au mécanisme et
enfin les torseurs des actions mécanique transmissibles par chacune
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des liaisons.
Etape 4 : Il faut choisir, en fonction de l’objectif de l’étude :
● Le(s) système(s) à isoler
● L’équation (ou les équations) à écrire, parmi celles possibles
● Le point de calcul (pour les équations de moments)
● la base de calcul (si il existe plusieurs bases)

L’objectif est de trouver l’équation qui relie les données et les


inconnues recherchées en introduisant le minimum d’inconnues non
recherchées.
Etape 5 : Appliquer le PFS et faire les calculs
Etape 6 : Faire l’application numérique, vérifier la cohérence des
résultats avec le problème posé.

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