Vous êtes sur la page 1sur 3

GRONDIN Lisa 37004647

GRONDIN Morgane 37004970

06/07 bonne analyse, structurée

Accessibilité insularité

Pour les îles, la création d’une compagnie aérienne est synonyme de désenclavement. C’est
aussi la manière de s’insérer dans les réseaux aériens. Pour les Etats indépendants, c’est une
manière d’assoir leur souveraineté au niveau international (fig 2). Ce qui nous intéressera dans le
Bien
cadre de cette étude c’est de voir le lien qui existe entre une crise sanitaire et les flux aériens.
Coronavirus et compagnie aérienne : quels impacts pour les îles de l’ocean Indien ?
On prendra l’exemple de La Réunion et de Maurice au travers de leurs deux compagnies Air
Mauritius (MK) et Air austral (AA). Dans un premier temps, on se focalisera sur les dessertes
aériennes des deux compagnies et dans un second temps on abordera les effets de la crise sanitaire
sur ces deux compagnies aériennes.

Avant de voir le rayonnement des deux îles au niveau international, il est intéressant
d’étudier les liens aériens qui existent entre l’île de La Réunion et l’île Maurice. À l’échelle de
l’ocean Indien, on s’aperçoit qu’une multitude d’îles sont desservies par MK et AA et même le
continent africain (fig 12/13). Au niveau international, MK c’est rapidement imposée dans le ciel
de l’ocean Indien. Ça lui a permis par la suite de desservir des zones de l’Asie et de l’Europe, elle a
d’ailleurs été la premiere compagnie à desservir l’Europe sans escale depuis l’ocean Indien dans les
années 1990. Cela a permis entre autres d’assoir son attractivité touristique (fig 2).
Tandis que AA est une compagnie aux ambitions régionales. Il aura fallu attendre les années 2000
pour que AA assure une continuité territoriale sans escale et s’ouvre vers l’Asie. La volonté
première a été de consolider les liens entre ses voisines géographiques notamment Mayotte et
Maurice (fig 8). Entre les deux îles, Air Mauritius assure 51% du trafic de passager et accueille plus
de 139 000 touristes réunionnais, de plus elle accueille près de 4,1 millions de passagers. Au
contraire d’Air Austral, qui a un trafic s’élevant à 2,5 millions de passagers ( fig 3).
Il est vrai que MK a une grande ouverture touristique au niveau international, mais tout comme AA
elle possède de nombreuses liaisons dans le Sud-Ouest de l’ocean Indien. Pour autant cela ne crée
pas réellement de concurrence entre les deux compagnies étant donné que la majorité de leurs
sauf pour le Maurice-Réunion
destinations de desserte ne sont pas communes (fig 9/10).
1
De manière générale, la crise sanitaire actuelle a fortement impacté le trafic aérien. Il y a eu
une rupture des liaisons aériennes quasi totale, certaines destinations ont cependant conservé des
liaisons de manière très restrictive (fig 16). Effectivement, les nombreuses restrictions sanitaires ont
fortement fragilisé la situation financière des îles. Par exemple, on constate qu’après 52 ans
d’existence MK se retrouve dans une « zone de turbulence ». On ne peut pas imputé cette situation
confrontée
entièrement à la crise sanitaire étant donnée que MK était déjà confronté à une mauvaise gestion
financière et un endettement. Le fait d’avoir cessé son activité durant 14 mois n’a fait qu’augmenter
milliards
sa fragilité. Reste à voir si les 9 millard de roupies investis par l’Etat suffiront à redresser la
compagnie. Effectivement, il est difficile d’imaginer Maurice sans sa flotte d’avions. oui
Cette crise n’impacte pas simplement les vols, mais aussi le personnel affecté au sol. En effet,
certains d’entres eux sont contraints de trouver des petits boulots pour boucler leur fin de mois. La
situation est pire pour le personnel naviguant car n’ayant pas d’heure fixe de travail ils sont dans
l’incapacité de postuler ailleurs pour completer leur revenu (fig 7/11). Pour AA, les conditions du
personnel au sol et naviguant sont les mêmes, mais pour la compagnie aérienne la crise sanitaire
actuelle représente un danger moindre étant donné que la compagnie a aujourd’hui une place
Dépendante
durable dans le secteur aérien (fig 17). Dépendant économiquement de la France hexagonale, l’île
de La Réunion sera certainement moins touchée que l’île Maurice d’un point de vue économique.
Avec les mesures de confinement et surtout la fermeture des frontières, le secteur touristique prend
" "
un sacré coup avec le coronavirus. En effet, bien que l’île Maurice ait diversifié son économie,
l’hôtellerie reste un de ses piliers. Bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer les conséquences
économiques du coronavirus à l’île Maurice, elles sont déjà suffisamment graves, et ce n’est que le
début, car l’économie du pays est portée par bien d’autres secteurs. Contrairement à La Réunion,
qui bénéficiera toujours du soutient financier de sa mère patrie. Et quand bien même la compagnie
AA ferait faillite, La Réunion sera toujours desservie par des compagnies nationales.

mal ditLa zone économique que représente l’océan Indien « navigue » pour l’heure un peu à

l’aveuglette. Devant cette situation inédite, les gouvernements tentent de garder la tête hors de l’eau
afin que leurs pays respectifs soufrent le moins possible une fois sorti de la crise du coronavirus.
Maurice a un plus grand rayonnement au niveau des dessertes aériennes, mais son statut d’Etat
indépendant fragilise son économie contrairement à La Réunion qui compte faire face à la pandémie
avec un financement de 86 millions d’euros.

2
Les impacts de la Covid sur la desserte aérienne

bien

Vous aimerez peut-être aussi