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Texte

Bref aperçu historique

C’est Alger ou El Djazair (îlots), qui donnera son nom au pays, tout entier. Effectivement
dès le XIème siècle, la ville sera fondée par Bologhine prince de la dynastie Ziride, baptisée
Djazair Banou Mazghena, ;Alger de l'Arabe « el djazair » pluriel du féminin kabyle "tigzirt" dont
le masculin "gzir" était transcrit par les peuples méditerranéens anciens "kos", d'où le terme
Icosim Phenicien et Icosium romain, tous ces mots signifiant "îles". Peuplé de berbères, le pays
connaîtra de nombreux prétendants à sa conquête, à travers son Histoire.
Les romains qui succèdent aux phéniciens s’implantent en Afrique du Nord. Pendant la
période de la domination romaine en Algérie, dès le II siècles avant J.C., de nombreuses villes
seront bâties, telles Tipasa, Cirta (Constantine), Timgad, Hippone (Annaba), Iomnium (Tigzirt).
Un grand nombre de vestiges romains attestent de cette présence et beaucoup restent encore
aujourd'hui encore inexplorés. Les dynasties berbères, dès le XIème siècle, vont établir ou
renforcer les centres existants. La Kalaâ des Beni Hammad, aujourd’hui classée patrimoine
mondial, sera la capitale du royaume berbère Hammadites, jusqu'en 1067, date du transfert de
la capitale vers Bejaia, à 250 Km à l’Est d’Alger, qui connaîtra elle aussi un essor considérable
durant cette période et jouira d'un rôle de capitale de la Méditerranée..
Au XIIIème siècle les Almohades fondent, un royaume qui aura pour capitale Tlemcem
dans l’Ouest algérien,où se trouve aujourd’hui un nombre important de monuments historiques
(le Mechouar, Mansoura, les mosquées Sidi boumedienne et Sidi lahsen.....). La présence
espagnole, moins importante dans le temps, marquera néanmoins son empreinte dans
quelques villes du Nord de l’Algérie (Oran, Bejaia). Certains monuments historiques classés
appartiennent à cette période.
Les Ottomans à partir du XVIème siècle vont à leur tour laisser des traces sur le sol
algérien et certaines villes vont connaître un développement important tels: Alger et
Constantine. Le palais du Dey à Alger, le Palais du Bey à Constantine, ainsi que des édifices
religieux et militaires font partie de la liste du patrimoine culturel national.
La conquête française de l’Algérie va inaugurer dès 1830 un nouveau mode de pensée
dans la production des villes créant une rupture irréversible avec les structures spatiales et
sociales préexistantes. Ce patrimoine hérité de la période coloniale occupe aujourd’hui une
place privilégiée et constitue une composante fondamentale de l’espace architectural et urbain
des villes algériennes.

❖ Activités de compréhensions de l’écrit :


1) - A quel domaine les informations données dans ce texte appartiennent-elles ?
-Quels sont les indices qui le montrent ?

2. De quel type s’agit t-il dans ce texte ?

3. Les faits relatés dans ce texte sont :


a)- Fictifs b)- réels c)- vraisemblables.
(Encadrez la bonne réponse)
4. Dans quel ordre les dates de ce texte sont-elles données ?

5. Quel est le temps dominant dans ce texte ? Justifiez son emploi

6. L’auteur vise à :
a) - Exprimer un point de vue.
b) - Informer les lecteurs d’un fait d’histoire.
c) - Expliquer son attitude.
(Cochez la bonne réponse)

La synthèse :
- Reproduisez sur votre cahier le tableau ci-dessous puis, en vous appuyant sur les réponses aux
questions de compréhension, complétez- le :
Indications de temps Les différents Où ? Leurs apports pour ce
(dates ou autres). prétendants. pays.

Texte
Janvier 1957 la bataille d’Alger.
Le 07 janvier, 8000 parachutistes entrent dans la ville. Ils sont commandés par le général
Massu, à qui Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, vient de confier le plein pouvoir. La
deuxième DP ( division parachutiste), reçoit la mission de « pacifier » Alger , où la tension est
extrême entre les communautés. Les militaires français veulent porter un coup décisif aux
indépendantistes algériens. Les négociations secrètes qui se déroulaient à Belgrade ou à Rome
durant l’été de 1956 ont été rompues et, du coup, le gouvernement de Guy Mollet cherche le
bras de fer. De leur côté, les dirigeants du FLN avaient décidé de concentrer les opérations sur
Alger lors du congrès de 1956, qui s’était tenu dans la Vallée du Soummam, en Kabylie. Ils
savent que le « bruit » à Alger peut avoir un impact considérable. Mais la réponse que va leur
opposer l’État français est violente. La réplique à l’entrée de l’armée dans la ville ce sont les
attentats contre les européens causant des dizaines des victimes. Début février, les explosions
au stade municipal d’Alger et au stade d'El Abiar font 10 morts et 34 blessés, en juin, l’attentat
au casino de la corniche, tue 8 personnes et en blesse une centaine. Le 26 janvier, des bombes
avaient explosé dans trois cafés de la ville faisant plusieurs morts et blessés. Le FLN lance alors
un mot d'ordre de grève générale pour le 28 janvier.
Les paras cassent la grève en forçant les boutiques à rouvrir. Et puis les hommes de
Massu procèdent à des arrestations massives, quadrillant la ville, les quartiers « arabes » sont
bouclés. Et, en utilisant des fichiers de la police, les paras interpellent les suspects par centaines
avantde les regrouper dans des centres de tirage qui vont devenir de véritables centres de
torture...
L’Express N° 2896 du 04 au 10/10/2007.

❖ Activités de compréhensions de l’écrit :


❖ Activité 01 : de quel événement s’agit-il dans ce texte ?

❖ Activité 02 : complétez le tableau de la situation de communication :


QUI ? À QUI ? DE QUOI ? COMMENT? POURQUOI?

❖ Activité 03 :
A) Relevez du texte quatre mots ou expressions qui renvoient au champ lexical de la bataille.

❖ Activité 04 :
Répondez aux questions suivantes :
1_ pourquoi les parachutistes sont venus à Alger ?
2_ Les dirigeants du FLN ont décidé de concentrer les opérations sur Alger. Pourquoi ?

3_ Par qui sont faites les actions suivantes ?


Une grève générale, les arrestations massives, pacifier Alger, les attentats contre les européens,
les centres de torture, des négociations secrètes.

Les algériens Les français

❖ Activité 05 :
Complétez le tableau suivant :
Date Évenement Lieu

Le 07 janvier 1957

Le 20 août 1956

Le 26 janvier 1957
Comment appelle-t-on ces éléments ?
❖ Activité 06 :
Quel est le procédé explicatif utilisé dans la phase suivante :
Des attentats contre les européens causant des dizaines de victimes. Début février, les explosions
au stade municipal d’Alger et au stade d'El Abiar font 10 morts et 34 blessés. Illustration.
❖ Activité 07 :
1) Observez les exemples suivants :
Les négociations, les arrestations, la torture, les explosions, la division.
A) Quelle est la nature de ces mots ? Ce sont des noms.
B) Donnez les verbes de ces noms. Négocier, arrêter, torturer, exploser, diviser.
2) Observez la phrase suivante et dites à quelle voix elle est faite ?
«8000 parachutistes sont commandés par le général Massu.»

❖ Activité 08 :
1) Quel est le temps dominant ? Quelle est sa valeur ?
2) L’auteur est-il objectif ? Justifiez votre choix.
3) Quelle est la visée communicative du texte ?

III) synthèse :

❖ Faites le plan du texte.


Text
Les responsables du déclenchement de la lutte armée, après en avoir pris la décision
irrévocable, se sont séparés et chacun s’en est allé rejoindre son poste. Ainsi, Mostefa Ben
Boulaïd devait diriger la zone 01 qui correspondait au massif des Aurès-Nememchas, Rabah
Bitat, le Nord Constantinois qui était la zone 02, la zone 03 qui s’étendait sur la haute et la basse
Kabylie a été confiée à Krim Belkacem, le Centre qui correspond à l’Algérois et l’Ouarsenis
dénommé zone 04 est revenu à Didouche Mourad et enfin la zone 05, qui était l’Oranie, était
dirigée par Larbi Ben M’hidi. La zone 06 sera créée par le congrès de la Soummam, de même
que la zone autonome d’Alger.
Toutefois, pour des raisons peu ou prou convaincantes et diversement expliquées, Bitat et
Didouche devaient permuter quelques semaines avant le déclenchement. Au Caire, se trouvaient
Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mohamed Kheider qui représentaient la délégation
extérieure. Boudiaf, chargé de la coordination générale, les rejoindra à la fin du mois d’octobre
1954. On n’est jamais de trop, se disait-on, dès lors qu’il s’agissait de mobiliser les solidarités
internationales, de lancer une action diplomatique afin de garantir l’acquisition d’armes et
assurer leur acheminement vers l’intérieur. Toutefois, avant de se séparer, les « six historiques »
s’étaient fixé rendez-vous pour le 10 janvier 1955 afin de faire le point. L’état de guerre
généralisée n’allait pas tarder à s’installer sinon à travers toute l’Algérie, mais au moins dans
l’esprit de tous ses habitants qu’ils soient algériens de souche ou européens. L’embrasement a été
immédiat, particulièrement dans les Aurès; dès les premiers mois, la zone dirigée par Ben
Boulaïd allait subir une intolérable pression. Les autorités coloniales donnent dès les premières
salves le ton de ce qui allait devenir un des conflits parmi les plus violents du XXème siècle, et
Dieu sait s’il en a connu !
Fidèle à sa réputation de brutalité, l’armée française, au service du colonialisme, s’est
engagée dans une répression héritée de Saint-Arnaud, Pélissier et autres Trézel. Les combattants
de l’ALN ne sont pas en reste et répliquent par une rare audace qui accompagne chacune de leurs
opérations, au déluge de fer et de feu qui s’abat sur le pays. Du côté du FLN, le départ vers
l’extérieur de Boudiaf a privé l’intérieur d’un lien susceptible d’organiser la concertation, de
favoriser la communication, de dégager une stratégie commune pour impulser à l’engagement
qui venait d’être entrepris, suffisamment d’énergie pour créer une pression permanente et élevée
sur l’ennemi. Il a fallu donc attendre 1956 et le 20 août, pour que la révolution, qui avait atteint
le point de non-retour-puisque la pénétration des déchras et des douars était alors pratiquement
achevée à travers tout le territoire national- pour que les dirigeants se réunissent enfin en
congrès. (...)

B. A. « El Watan », lundi 20 août 2007

❖ Activités de compréhensions de l’écrit :

1- Qui a écrit ce texte et de quoi parle-t-il ?


2-Raconte-t-il les faits au moment de la guerre ou alors avec tout le recul de l’écriture historique?

3- Quelle a été la réponse de l’armée coloniale face à l’engagement du peuple algérien ?

4- Que connaissez-vous au sujet des dates : 20 août 1955 et 20 août 1956 ?

5- Quelle est la valeur du présent de l’indicatif dans ce passage ?


« Les combattants de l’ALN ne sont pas en reste et répliquent par une rare audace qui
accompagne chacune de leurs opérations, au déluge de fer et de feu qui s’abat sur le pays »
(Le présent de historique / le présent de vérité générale / de l’habitude) ?

6- Qu’est-ce qui caractérise l’armée coloniale et l’ALN dans le passage qui suit :

« Fidèle à sa réputation de brutalité, l’armée française, au service du colonialisme, s’est


engagée dans une répression héritée de Saint-Arnaud, Pélissier et autres Trézel. Les combattants
de l’ALN ne sont pas en reste et répliquent par une rare audace qui accompagne chacune de leurs
opérations, au déluge de fer et de feu qui s’abat sur le pays »

7- Faites correspondre dans un tableau de deux colonnes les noms des hommes cités dans le
texte avec les régions et les responsabilités qui leur ont été désignées.

Noms Responsabilités désignées

Mostefa Ben Boulaïd

Rabah Bitat

Krim Belkacem

Didouche Mourad

Larbi Ben M’hidi

Synthèse :

Élaborer le plan du texte.

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