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PENSIONS

PRESTATIONS DE VIEILLESSE

Bureau international du Travail - Genève


Association internationale de sécurité sociale - Genève
Centre international de formation de l’OIT - Turin

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Prestations de vieillesse

Unité 1: Âge d'admission à pension

A. Notions générales

T oute société doit se pencher sur le problème de la


protection sociale de la population âgée. Dans le
passé cette responsabilité retombait sur la famille et la
communauté, cela est encore vrai dans une certaine
mesure.
Dès la fin du dix-neuvième siècle, nombre de pays ont
mis en place des dispositifs visant à protéger les
personnes âgées. A l'heure actuelle, grâce aux progrès
réalisés depuis la seconde guerre mondiale, peu
nombreux sont les pays qui sont dépourvus d'un régime
de prestations de vieillesse.
L'objectif commun des régimes de pensions de vieillesse
est de garantir un revenu minimum aux personnes âgées,
par le versement de prestations qui représentent la quasi-
totalité de leur revenu.
Presque partout dans le monde, les régimes de
prestations de vieillesse sont la méthode couramment
appliquée afin d'assurer un niveau de vie acceptable à la
population âgée. Les prestations de vieillesse sont les
plus importantes parmi les prestations sociales, non
seulement sur le plan économique et financier mais
également du point de vue psychologique et politique. Il
convient donc d'examiner à fond ces régimes d'autant
plus que les dispositions relatives s'appliquent aussi aux
prestations d'invalidité et de survivants qui normalement
sont liées aux prestations de vieillesse.
En règle générale, les législations nationales déterminent
l'âge minimal à partir duquel la pension de vieillesse est
normalement servie (toutefois, certaines prévoient
l'octroi de pension sans conditions d'âge pour des
services de longue durée). L'âge minimal d'admission à
pension n'est pas forcément le même pour tout le monde.
Des distinctions peuvent être opérées pour tenir compte
des différences de situation existant d'une personne à
l'autre. L'âge peut notamment varier selon le sexe, selon
l'activité professionnelle ou la nature plus ou moins
pénible des travaux ou selon la durée de cette activité.
De plus, on constate une tendance à l'assouplissement des
règles régissant l'âge d'admission à pension, dans
différents cas et selon différents modes. Avant l'examen
de ces questions, il importe, dans un souci de clarification
préalable, de faire une nette distinction entre âge
d'admission à pension et âge de la retraite, qui sont deux
notions fort différentes, même si elles peuvent souvent se
superposer.

B. Âge d'admission à pension et âge de la retraite

L 'âge d'admission à pension indique l'âge minimum


auquel l'assuré remplit les conditions pour obtenir
une pension de vieillesse normale, alors que par âge de
la retraite on entend l'âge auquel un travailleur cesse
d'exercer une activité rémunératrice régulière et
substantielle à la suite de son vieillissement. Les deux
éléments peuvent être liés en droit si l'abandon de
l'activité professionnelle est une condition pour
l'ouverture du droit à pension, ce qui est souvent le cas
pour le versement de pensions non contributives et peut
l'être aussi dans les régimes d'assurance sociale.
Mais nombre de législations d'assurance sociale
n'exigent pas que le versement d'une pension de
vieillesse soit subordonné à la cessation de l'activité
professionnelle. Parmi les diverses raisons qui
l'expliquent, on estime que le travailleur acquiert le droit
à une pension de vieillesse en versant des cotisations
pendant un certain temps et, par conséquent, que la
pension doit être servie lorsque l'âge fixé est atteint, qu'il
continue ou non à exercer une activité rémunérée.
Même s'ils ne sont pas liés en droit, les deux aspects -
cessation de l'activité professionnelle et droit à une
pension - demeurent complémentaires. L'exercice par un
travailleur de son droit à la retraite est conditionné par la
possibilité de recevoir d’une part une pension lui
garantissant un revenu de substitution satisfaisant et,
d'autre part, la décision de mise à la retraite par
l'entreprise est plus facile lorsqu'il existe un régime de
pension de vieillesse. Ainsi la fixation de l'âge
d'admission à pension demeure l'élément essentiel qui

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influence le plus souvent la retraite effective. Les deux
aspects peuvent être cependant dissociés: la retraite peut
avoir lieu avant ou après l'admission au bénéfice d'une
pension, encore que l'une ou l'autre de ces possibilités
soit, dans une assez large mesure, fonction de la
situation du marché de l'emploi, chômage ou pénurie de
main-d'oeuvre.

C. Âge normal d'admission à pension

P lusieurs considérations peuvent expliquer la fixation


d'un âge d'admission aux prestations de vieillesse.
On peut considérer qu'arrivé à un certain âge, le
travailleur est en droit de jouir d'un repos justifié en
contrepartie des efforts qu'il a déployés, des mérites qu'il
a acquis et de la contribution qu'il a apportée au cours de
sa vie active. Les pensions octroyées à l'origine, souvent
à titre discrétionnaire aux fonctionnaires et aux
militaires, procèdent de cette conception de la
compensation pour services rendus et du droit au repos.
On peut aussi présumer qu'à un certain âge le travailleur
voit ses capacités physiques et mentales réduites, de
sorte qu'il ne serait pas équitable de lui imposer la
poursuite de ses activités professionnelles.
Fondée sur la présomption d'invalidité à un âge avancé,
cette conception a été retenue dans le premier régime
d'assurance pension: la loi allemande de 1889, portant
Fixation d'un âge création d'une assurance invalidité obligatoire, prévoyait
d'admission à pension l'octroi de pensions sans preuve d'invalidité à partir de
70 ans. Elle a aussi été adoptée par l'OIT lors de la
Conférence internationale du travail de 1944. En effet,
selon la recommandation no 67 sur la garantie des
moyens d'existence, “l'éventualité qui devrait donner
lieu à des prestations de vieillesse est l'accomplissement
d'un âge déterminé, qui serait l'âge auquel les individus
deviennent normalement inaptes à un travail efficace,
l'incidence de la maladie et de l'invalidité se faisant
lourdement sentir et le chômage éventuel menaçant de
devenir permanent”. Il va de soi que cette “normalité”,
fondée sur les caractéristiques moyennes d'une
population, en fonction de sa structure démographique,
de son état de santé et des conditions de travail
auxquelles ont été exposés dans le passé les travailleurs
âgés, est susceptible de varier selon les pays et selon les
époques.
Au-delà de ces deux catégories de considérations,
d'autres critères influent sur la fixation par la législation
de l'âge d'admission à pension. Les considérations
démographiques (structure par âge de la population,
évolution de l'espérance de vie,...) jouent un rôle, mais
ce sont les considérations sociales et surtout
économiques et financières qui souvent l'emportent. Le
coût du financement des pensions est un facteur
particulièrement important: plus l'âge est bas, plus le
nombre de bénéficiaires est élevé et plus le régime coûte
cher.
Grande variété d'âges L'âge normal d'admission à
d'admission à pension pension est généralement
égal ou inférieur à 65 ans.
Cet âge est d'ailleurs la
limite supérieure fixée par
les instruments de l'OIT,
qui prévoient toutefois des
dérogations. En fait, le
nombre de pays où l'âge
légal d'admission à pension
est supérieur à 65 ans est, à
l'heure actuelle, infime.
Dans l'ensemble, cet âge est plus élevé dans les pays
industrialisés que dans ceux en développement. Ainsi,
dans les pays de l'OCDE, il se situe souvent autour de 65
ans (au moins pour les hommes). Dans la grande
majorité des pays autrefois à économie planifiée, il est
de 60 ans. Beaucoup de pays d'Asie et d'Amérique
Latine ont aussi adopté cet âge d'admission, tandis que
dans les pays africains et dans les fonds nationaux de
prévoyance, il est souvent plus bas: 55 ans. Les grands
écarts existant entre pays industrialisés et pays en
développement dans l'espérance moyenne de vie sont
souvent avancés pour justifier ces disparités. Encore
faut-il remarquer que si les espérances de vie à la
naissance sont très différentes, cela tient en grand partie
au degré de mortalité infantile; à des âges élevés - 50, 60
ans - les écarts sont généralement beaucoup plus faibles.
Bien que les régimes de pensions soient soumis à des
modifications assez fréquentes, l'âge normal d'admission
à pension varie peu dans le temps en général. Dans
beaucoup de pays, il est resté le même depuis cinquante
ans ou plus.
Néanmoins on a constaté une certaine tendance à
l'abaissement dans certains des pays où l'âge légal

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d'admission à pension était le plus élevé, soit pour
répondre aux aspirations des travailleurs désireux de
prendre plus tôt leur retraite soit à cause du
développement du chômage qui incite au retrait de la vie
professionnelle des travailleurs âgés ou pour les deux
raisons à la fois. A l'heure actuelle, on relèverait plutôt
une tendance inverse, qu'expliquent surtout des
considérations financières, notamment dans les pays en
transition vers l'économie de marché. Mais le
relèvement prévu ne peut se faire que très
progressivement.
D. Abaissement de l'âge d'admission à pension
en fonction de critères spécifiques
Différenciation selon
le sexe
B eaucoup de pays reconnaissent aux femmes le droit
de bénéficier des prestations de vieillesse à un âge
inférieur à celui des hommes, la différence étant
généralement de cinq ans. La question d'un âge
différencié ou égal pour les femmes et les hommes est
très complexe et elle suscite beaucoup de discussions.
Les avis sont partagés sur l'opportunité de cette
différence de traitement. Ceux qui défendent un âge
d'admission inférieur pour les femmes estiment
notamment que les femmes qui travaillent accomplissent
encore une grande partie des tâches ménagères et des
activités liées à la vie familiale telle que l'éducation des
enfants. Outre qu'elles supportent seules les
conséquences physiologiques de la maternité, elles
continuent donc à effectuer une double journée de
travail et, en conséquence, résistent moins bien que
l'homme à la fatigue professionnelle. Les différences
répondraient aussi au désir des femmes de bénéficier de
leur pension en même temps que leur mari, souvent plus
âgé. Elles seraient également motivées par la difficulté
qu'ont les femmes à trouver du travail après un certain
âge.
Ceux qui préconisent la fixation d'un âge égal
d'admission font valoir que la fixation d'un âge plus bas
n'est pas nécessairement un avantage pour les femmes.
Elle entraîne, en effet, un raccourcissement de leur
carrière professionnelle qui, avec les salaires inférieurs
qu'elles perçoivent le plus souvent, constitue pour elles
un handicap; les femmes touchent alors de pensions
inférieures à celles des hommes. On souligne aussi le
paradoxe consistant à fixer pour les femmes un âge
inférieur alors que dans nombre de pays, leur espérance
de vie est plus élevée que celle des hommes et qu'elles
bénéficient donc de leurs pensions pendant une période
plus longue.
La discrimination faite entre les hommes et les femmes
quant à l'âge d'admission à pension suscite beaucoup de
critiques et dans un certain nombre de pays la question
de l'égalisation de l'âge est en discussion dans le cadre
de l'application en matière de sécurité sociale du

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principe général d'égalité de traitement entre hommes et
femmes. La mise en oeuvre de ce principe entraîne
cependant des difficultés pratiques. L'âge d'admission
pour les femmes doit-il être progressivement relevé et
porté à celui des hommes?, ou l'âge d'admission pour les
hommes doit-il être abaissé au niveau où il est établi
pour les femmes? ou faut-il adopter un âge intermédiaire
unique? La réponse dépend des contraintes de la
situation économique générale et des contraintes
financières des régimes de pension.
Différenciation selon Dans de nombreux pays,
la nature de l'emploi l'âge d'admission à pension
est abaissé pour certaines
catégories de travailleurs.
Il s'agit d'abord des
catégories de salariés pour
lesquels des régimes
particuliers avaient été mis
en place avant la création
de régimes généraux de
pensions, comme, dans le
secteur public, les
fonctionnaires et les
militaires de carrière et,
dans le secteur privé, les
mineurs, les gens de mer et
les cheminots. Ces régimes
ont souvent subsisté à côté
du régime général et ils
préservent les avantages
particuliers considérés
comme traditionnels.
Parmi ces avantages figure
assez fréquemment, un âge
de retraite inférieur à l'âge
légal d'admission à
pension, le plus souvent de
cinq ans ou plus.
Par ailleurs, un certain nombre de législations nationales
fixent un âge plus bas pour les travailleurs qui ont été
occupés pendant une longue durée à des travaux
pénibles, dangereux ou insalubres. On constate une
grande variété de dispositions en ce qui concerne la liste
des emplois retenus et la durée d'activité considérée.
Dans les pays en transition, les salariés sont (ou étaient)
classés en différentes catégories selon la nature de leur
travail et la réduction de l'âge est respectivement de dix
et cinq ans pour les deux catégories “privilégiées”. Cette
classification générale soulève cependant des difficultés
car tel emploi pénible aujourd'hui ne le sera pas
nécessairement demain en raison de l'évolution des
techniques.
Abaissement Le déséquilibre croissant
de l'âge du marché de l'emploi au
cours des vingt dernières
en cas de chômage
années a amené nombre de
pays à abaisser l'âge
d'admission aux prestations
de vieillesse pour les
chômeurs âgés, en général
jusqu'à cinq années avant
l'âge normal. Quelques
pays, en Europe et en
Amérique latine, avaient
déjà pris des mesures
semblables bien
auparavant pour les cas où
le chômage des travailleurs
âgés semblait être de
nature permanente.
Abaissement Dans certains pays, l'âge
de l'âge en cas normal fixé par l'admission
à la pension de vieillesse
de longue durée de
est réduit pour les assurés
travail qui comptent de longues
périodes d'assurance
dépassant largement la
durée normale. Ces
pensions anticipées sont
généralement appelées
“pensions d'ancienneté”.
Comme on l'a vu plus haut,
toute condition expresse
d'âge peut même être
supprimée. Cette mesure
profite spécialement aux
travailleurs entrés tôt dans
la vie professionnelle après
la fin de la scolarité
obligatoire et qui sont
souvent aussi ceux qui ont
exercé les emplois les plus
pénibles et les moins
gratifiants. Elle tend

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parfois, cependant, à être
remise en cause en raison
de son coût.

E. Assouplissement de l'âge d'admission à la pension

L a notion même d'âge normal d'admission à pension


qui se fonde sur le degré moyen de vieillissement
démographique d'une population tend, depuis un certain
temps, à être remise en cause sous l'effet à la fois de la
prise de conscience du caractère différentiel et progressif
du vieillissement individuel et de l'aspiration à une plus
grande liberté de choix dans l'aménagement du temps de
travail. Les processus de vieillissement des individus
sont, en effet, très divers, en conséquence notamment
des conditions de travail et de vie. A un même âge, l'état
de santé, l'attitude face au travail, les intérêts, etc.,
varient beaucoup d'une personne à l'autre. On constate,
en outre, qu'une cessation brutale d'activité, surtout
lorsqu'elle n'est pas voulue, peut avoir des conséquences
psychologiques graves pour l'intéressé. Par ailleurs, un
mouvement se développe en faveur d'une
individualisation accrue de l'âge de la retraite. Il s'agirait
de laisser au travailleur la latitude d'avancer ou de
retarder l'âge auquel il reçoit une prestation de vieillesse,
en fonction de ses capacités et de ses préférences. C'est
ce qu'on appelle souvent la “retraite à la carte”.
La recherche de la souplesse qu'implique cette mise en
cause se heurte cependant à des limites. Il serait en effet
très difficile, pour des considération administratives et
financières évidentes, de tenir entièrement compte du
fait que le vieillissement des individus ne suit pas le
même rythme et de ne pas encadrer le droit qui serait
laissé à chaque travailleur de choisir librement le
moment de sa retraite. Aussi, si différentes formes
d'assouplissement ont été mises en place dans un certain
nombre de pays, la référence à un âge dit “normal”
d'admission demeure. Les pensions anticipées indiquées
plus haut peuvent être considérées comme des modalités
de l'assouplissement de l'âge de la retraite. Il en est de
même d'autres anticipations légales comme celle que
l'on trouve dans plusieurs pays en faveur des femmes
ayant mis au monde et élevé un ou plusieurs enfants.
Mais l'individualisation accrue de l'âge d'admission à
pension est surtout atteinte lorsque le travailleur peut
volontairement anticiper ou différer l'ouverture de son
droit à pension de vieillesse ou lorsqu'un système de
retraite progressive est introduit.
Assouplissement pour Un certain nombre de
raisons de convenance législations nationales
prévoient la possibilité
personnelle
pour l'assuré de bénéficier,
sur simple demande, d'une
pension de vieillesse
anticipée à partir d'un âge
prescrit, fixé souvent à
cinq ans avant l'âge
normal, pourvu que des
conditions de stage
minimal soient remplies.
Dans ce cas, comme
aucune raison d'ordre
social ne justifie
l'anticipation, les
prestations subissent
normalement un
abattement variable en
fonction du nombre
d'années d'anticipation. Au
contraire, dans les cas
d'anticipation examinés
plus haut, l'intéressé reçoit
la pension à laquelle il
aurait eu droit à l'âge
normal. Cet abattement
compense, dans une
certaine mesure, l'avantage
consenti pour simple
convenance personnelle
(mais parfois l'employeur
complète la pension en
vertu d'un accord
d'entreprise) et il vise à
n'en pas faire supporter le
coût par les autres assurés.
Il peut toutefois être
calculé aussi de façon à
l'encourager ou au
contraire, à décourager le
recours à une telle faculté.

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A l'inverse, certains systèmes permettent aux assurés
lorsqu'ils ont la possibilité et le désir de continuer à
travailler, de différer leur demande de pension de
vieillesse au-delà de l'âge normal, le montant de la
pension étant alors majoré d'un coefficient proportionnel
au nombre d'années d'ajournement. Ces majorations,
symétriques des réductions en cas d'anticipation,
permettent de compenser dans une certaine mesure, la
diminution de la durée de versement de la pension.
L'augmentation peut être assez généreuse lorsque le pays
désire encourager les travailleurs à demeurer productifs
aussi longtemps que possible. L'ajournement peut être
autorisé sans aucune limite ou n'être possible que jusqu'à
un âge déterminé (par exemple, 70 ans). On a constaté
que le recours aux pensions différées était souvent un
palliatif utilisé contre le bas niveau des pensions et que
toute amélioration de ce niveau tendait à en réduire le
nombre (toutefois, la retraite différée peut rester
attractive si les majorations offertes sont élevées). Il va
de soi que ce recours n'est possible que si la situation de
l'emploi le permet aux intéressés.
Retraite progressive La distinction très nette
entre travail à plein-temps
et retraite totale est de plus
en plus dénoncée en raison
notamment du traumatisme
qui résulte souvent de la
cessation brutale du travail
à un âge déterminé. Aussi
éviter la retraite couperet,
ménager une transition
entre la période de pleine
activité et la période de
retraite paraît depuis
longtemps particulièrement
souhaitable. Ainsi la
recommandation de l'OIT
de 1980 (n° 162) sur les
travailleurs âgés prévoit
une réduction progressive
de la durée du travail des
intéressés compensée par
l'octroi d'une prestation
appropriée.
La retraite progressive permet donc d'opérer un choix
moins rigide entre retraite et activité, en offrant au
travailleur vieillissant la possibilité de réduire son
activité professionnelle pendant les quelques années
précédant le moment où il pourra prétendre à une
pension de vieillesse, voire après ce moment, étant
entendu toutefois qu'une limite inférieure et une limite
supérieure sont fixées. La perte de rémunération
résultant de la réduction du temps de travail est
compensée, en partie, par le versement d'une pension
partielle. Les régimes de pensions partielles donnent
donc aux travailleurs la possibilité de réduire
progressivement leur charge de travail durant les
dernières années d'activité professionnelle de façon à
assurer sans à-coups leur passage à la retraite et ceci
sans réduction trop brutale de leurs revenus, le revenu
total (salaire + pension), étant peu inférieur au revenu
d'activité à temps plein. Bien entendu, la progressivité
devrait être volontaire, laissée à la liberté de choix des
travailleurs.
Ce système a été introduit par un pays nordique à la fin
des années soixante-dix. Il s'adresse aux travailleurs,
salariés ou indépendants, de 60 à 64 ans, qui réduisent
leur temps de travail, tout en restant dans une certaine
fourchette d'horaire hebdomadaire. Les intéressés ont la
possibilité d'opérer cette réduction en plusieurs étapes.
Ce nouveau régime a rencontré un succès appréciable.
Plusieurs autres pays européens ont pris, soit par voie
légale soit par voie conventionnelle, des dispositions
allant dans le même sens, même si des modalités
différentes peuvent être prévues.
Préretraites Nous avons vu que nombre
de pays ont avancé l'âge
d'admission à pension de
vieillesse au bénéfice des
chômeurs âgés. En outre,
des dispositifs ont été mis
en place, à partir des
années soixante-dix, pour
encourager les travailleurs
vieillissants, même non
chômeurs, à quitter
définitivement la vie
active. Il s'agissait
essentiellement de
promouvoir l'emploi des
jeunes qui, à la suite de la
vague démographique
d'après guerre, se

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présentaient nombreux sur
le marché du travail. Ces
programmes de
“préretraites” consistent à
payer pour leur inactivité,
jusqu'à ce qu'ils atteignent
l'âge de bénéficier d'une
pension de vieillesse, les
travailleurs âgés qui
acceptent de se retirer ou
qui sont exposés à des
licenciements. Ils ont été
institués par voie
conventionnelle ou par
voie légale, le plus souvent
dans le cadre de l'assurance
chômage mais aussi dans
celui de l'assurance
vieillesse.
Afin de faire servir ces mesures de manière plus directe
à l'emploi des jeunes chômeurs, un lien a souvent été
établi entre la mise en préretraite et l'embauche des
travailleurs. Certains programmes subordonnent le droit
à la préretraite à l'obligation des entreprises de
remplacer, nombre pour nombre, les préretraités par des
jeunes, surtout par des jeunes cherchant un premier
emploi.
Ces mesures ont, en général, considérablement réduit le
nombre des travailleurs âgés, mais il ne semble pas que
cet allégement ait toujours eu un effet sur la réduction
du chômage des jeunes, le départ des travailleurs âgés
entraînant des aménagements en vue d'accroître la
productivité du travail. À long terme, elles ne sont pas
sans graves inconvénients. Elles entraînent de plus une
perte de capacité productive, un gaspillage d'expérience
et privent prématurément les préretraités de contacts
sociaux, ce qui leur fait courir un risque certain de
vieillissement prématuré. Elles provoquent également un
alourdissement des charges sociales.
Le tableau ci-après résume les dispositions concernant
l'âge d'admission à la pension dans un certain nombre de
pays.
Tableau 1: Âge d'admission à pension dans certains pays d'Afrique

PAYS HOMME FEMMES RETRAITE ANTICIPÉE (CONDITION)


S

Algérie 60 55 Conditions de travail difficiles, 1 an pour chaque


enfant pour les femmes (jusqu'à neuf ans)
Bénin 55 55 50 ans en cas de vieillissement précoce
Burkina Faso 55 55 50 ans en cas de vieillissement précoce
Cameroun 60 60 50 ans
Cote d’Ivoire 55 55 50 - 5% réduction pour chaque an en dessous de
55 ans
Gabon 55 55 50 ans en cas de vieillissement précoce
Ghana 60 60 55 à 59 ans, sauf en cas de conditions de travail
difficiles
Guinée 55 55 50 ans en cas d'incapacité de travail, ou réduction
de 5 à 10 pour cent par an en dessous de 55 ans
Kenya* 55 55
Mali 55 55 50 ans en cas d’incapacité de travail
Maroc 60 60 55 ans pour les mineurs avec 5 ans ou plus de
travaux souterrains
Niger 60 60 5 ans à l’avance en cas de vieillissement précoce
Nigeria 60 60
RCA 55 50 5 ans à l’avance en cas de vieillissement précoce
Seychelles 63 63
Swaziland* 50 50 45 ans en cas de retraite d'un emploi régulier
Tanzanie* 55 55
Tchad 55 55 5 ans à l’avance en cas de vieillissement précoce
Togo 55 55 50 ans en cas de vieillissement précoce dû aux
conditions de travail difficiles
Ouganda* 55 55 50 ans en cas de retraite d'un emploi à plein temps
Zimbabwe 60 60 55 ans en cas de conditions de travail difficiles

* Fonds de prévoyance

Source: US Social Security Administration, Social Security programs throughout the world,
1997, Washington DC, GPO, 1997.

Unité 2: Forme, calcul et niveau des prestations

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A. Versement en capital

L es prestations de vieillesse prennent ordinairement


la forme de versements viagers périodiques
(pensions) mais dans certains régimes ou dans certains
cas, elles sont payables sous la forme d'un versement
unique. Ce point sera abordé avant l'examen des
différentes formules de calcul des pensions.
Bien que, selon les instruments de l'OIT (conventions
nos 102 et 128), les prestations de vieillesse doivent
prendre la forme de versements périodiques, les fonds
nationaux de prévoyance effectuent généralement un
versement unique. Il en va de même d'un certain nombre
de régimes privés complémentaires dans différents pays.
Par ailleurs, nombre de régimes versent un capital ou
remboursent les cotisations lorsque l'intéressé ne remplit
pas les conditions requises pour l'attribution d'une
pension, comme cela sera indiqué à propos du calcul des
pensions.
Fonds nationaux de Les fonds nationaux de
prévoyance prévoyance, systèmes
d'épargne obligatoire,
prévoient à l'âge de la
retraite le versement d'un
capital égal au montant
cumulé des cotisations
versées par l'intéressé et
par son employeur, majoré
des intérêts. Il n'y a donc
aucune compensation
collective des risques.
Quelques législations
prévoient que le capital
peut servir à acheter une
rente versée par annuités
mais cette pratique semble
jusqu'à présent peu suivie.
De très rares régimes
d'assurance sociale
n'effectuent également
qu'un versement unique.
Certains estiment que le versement en capital peut être
une forme bien adaptée aux besoins dans les pays en
développement, par exemple, lorsque le salarié urbain
emploie ce capital à se réinstaller dans son milieu rural
d'origine après sa retraite. Mais le capital risque fort
d'être mal utilisé, comme le montre une expérience
fréquente, et par conséquent de n'apporter au retraité
qu'une aide très inférieure à celle qu'il aurait pu attendre
du service d'une prestation périodique. Aussi considère-
t-on généralement que la somme payée par les fonds de
prévoyance a peu de chances de répondre aux besoins
réels des bénéficiaires à l'heure de la retraite et contribue
peu à assurer leurs vieux jours, cela d'autant moins que
le capital versé perd souvent de sa valeur réelle en raison
de l'érosion monétaire.
Régimes privés de Il convient cependant
pensions d'indiquer, dans le cadre du
présent chapitre, que
malgré leur appellation,
une partie de plus en plus
appréciable des régimes
dits de pensions ne versent
pas de pensions mais une
somme forfaitaire. Comme
dans le cas des fonds de
prévoyance, mais avec des
conséquences bien moins
graves quand le régime
privé complète un régime
public qui sert de
véritables pensions, ce
capital peut être dépensé
dès qu'il a été perçu et il ne
peut donc pas être
considéré qu'il assure une
protection de la vieillesse.

B. Méthodes différentes pour le calcul des pensions

P our le calcul des pensions, deux types de formules


se partagent les législations (auxquelles il faut
ajouter une formule intermédiaire) en fonction de la
conception que l'on se fait du rôle des pensions de
vieillesse. Selon le premier type, on attribue à toutes les
personnes satisfaisant aux conditions exigées - âge et,
souvent, durée de résidence dans le pays - une pension
d'un taux égal et uniforme, quels qu'aient pu être leur

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salaire ou leurs gains au cours de leur carrière
professionnelle. Selon le second, le montant de la
pension est calculé en fonction de la carrière
professionnelle de l'intéressé: il est donc lié au salaire et
aux gains et tient compte de la durée de la carrière du
bénéficiaire.
Dans le premier cas, on considère que la collectivité doit
se borner à garantir à toutes les personnes âgées un
minimum décent d'existence et, tout au moins, à les
soustraire à la misère. Ce type de formule est dérivé de
la notion d'assistance mais la condition de ressources
qu'implique cette notion a été généralement supprimée,
sauf pour l'octroi de divers suppléments spéciaux liés à
la pension de base.
Le second type de formule est au contraire dans la ligne
des assurances sociales: on estime qu'une véritable
protection de la personne âgée suppose le maintien d'un
niveau de vie en rapport avec celui dont elle bénéficiait
avant son départ à la retraite et qu'il faut, en tout cas,
éviter une baisse trop sensible de ce niveau de vie. Dans
une certaine mesure, cette formule correspond aussi à la
notion d'une pension ayant le caractère de rémunération
des services passés.
Selon la formule intermédiaire, le montant de la pension
est déterminé d'après la durée de l'assurance, sans tenir
compte du salaire ou des gains de l'assuré. L'application
de cette formule est limitée.
En fait, l'on constate dans de nombreuses législations
une évolution convergente. Dans les pays qui avaient
préféré la formule d'un montant forfaitaire identique
pour tous, l'aspiration à un revenu de retraite comparable
à celui de la vie active a encouragé des efforts
complémentaires qui souvent ont mis également en jeu
la solidarité collective et se sont traduits par l'adjonction
d'un second étage de protection. Dans ces régimes
complémentaires, les revenus d'activité sont
généralement pris en compte pour le calcul des pensions,
de la même manière que dans les pays qui ont préféré
d'emblée une pension proportionnée aux gains.
Ces derniers pays, soucieux de garantir aux pensionnés
les plus modestes des prestations d'un montant décent,
ont souvent introduit des pensions minimales et institué,
pour ceux dont la carrière professionnelle est très
incomplète, des prestations forfaitaires non contributives
et soumises à condition de ressources.
L'aboutissement de ce mouvement convergent est donc
très proche dans un cas et dans l'autre. Il permet de
rendre plus efficace la protection des personnes âgées en
garantissant à toutes un minimum décent d'existence,
compte tenu éventuellement des ressources dont elles
disposent, et à celles qui avaient été actives, le maintien
d'une fraction de leur revenu professionnel antérieur.

C. Pensions à taux uniforme

L es pensions uniformes sont servies dans le cadre de


régimes applicables à l'ensemble des résidents,
régimes le plus souvent, au moins en partie, non
contributifs. Mais plusieurs régimes d'assurance sociale
servent aussi des pensions à taux uniforme; il arrive que
le même régime octroie une pension composée d'un
montant de base à taux uniforme et d'un complément lié
aux gains.
Il faut aussi préciser que les montants «uniformes»
peuvent faire l'objet de réductions ou de majorations.
C'est le cas notamment dans les régimes (très rares à
l'heure actuelle) qui appliquent une condition de
ressources, soit à l'ensemble des personnes âgées soit à
celles qui n'ont pas atteint un âge déterminé (par
exemple 70 ans). Plus souvent, la condition de
ressources ne s'appliquera qu'aux suppléments de
pensions qui viennent s'ajouter aux prestations
minimales.
Dans la plupart des cas, la pension est due lorsque le
bénéficiaire a rempli les conditions de stage minimum
consistant, ainsi qu'il a déjà été indiqué, en une période
de résidence. Dans certains régimes, une longue période
de résidence - généralement quarante ou cinquante ans -
est requise pour bénéficier d'une pension à taux complet.
Dans les régimes d'assurance versant des pensions à taux
uniforme, une réduction du montant normal peut être
prévue pour les assurés qui n'ont pas accompli une
carrière complète dans l'assurance. La prestation peut
être fixée à un taux uniforme pour tous les ayants droit,
mais, en général, on fait une distinction entre le montant
de la pension de vieillesse payable à une personne seule
et le montant payable à un couple marié (ce montant est
inférieur à deux fois le montant payé à une personne
seule).

19
Notons enfin que le taux de la pension varie beaucoup
selon les pays: dans certains d'entre eux, il est encore au-
dessous du seuil de subsistance, tandis que, dans d'autres
pays, la situation est beaucoup plus satisfaisante. Dans
un pays, le montant normal de la pension à taux
uniforme est majoré si le bénéficiaire ne peut prétendre à
une pension complémentaire.

D. Pensions non liées aux gains et variables avec la durée


de l'assurance

U ne des formules appliquées pour déterminer le


montant d'une pension consiste à calculer ce montant
en fonction de la seule durée de l'assurance mais compte
non tenu du salaire ou des gains de l'assuré. Il s'agit donc,
comme on l'a déjà indiqué, d'un moyen terme entre le taux
uniforme et la formule des montants liés aux gains, mais
plus proche du système de pensions à taux uniforme, surtout
lorsque celui-ci prévoit une réduction du taux normal en cas
de carrière d'assurance non complète. L'application de cette
formule dans les régimes légaux de pensions est rare.

E. Pensions liées aux gains

L es systèmes de pensions dont le montant est lié aux


gains sont de loin les plus répandus dans le monde,
aussi bien dans les pays en développement que dans les
pays industrialisés, à économie de marché ou en
transition.
Condition de stage De même que pour les
pensions à taux uniforme,
la plupart des régimes de
pensions liées aux gains
subordonnent l'octroi des
prestations à une période
de stage minimum. Le
stage exigé est
généralement déterminé en
fonction de périodes de
cotisation, d'assurance ou
d'emploi, ce que nous
verrons d'abord avant
d'examiner les méthodes
de calcul de ces pensions.
Si, dans un certain nombre de pays, aucune durée
minimale de stage n'est exigée pour l'ouverture du droit
à prestations, la plupart des législations d'assurance-
vieillesse prévoient que le droit à une pension, même
réduite, est conditionné par une durée de stage
minimale. Ce stage peut être de courte durée, mais il
s'agit le plus souvent d'une période plus longue en vue
d'éviter l'abus de ceux qui cotiseraient simplement pour
tirer avantage du système. Dans plusieurs pays, cette
période peut même atteindre vingt ans, bien que, selon
les conventions (nos 102 et 128) de l'OIT, une prestation
réduite doive être garantie aux personnes ayant accompli
une période de cotisation ou d'emploi de quinze ans.
Plusieurs régimes d'Afrique francophone exigent que le
bénéficiaire justifie d'une immatriculation depuis vingt
ans au moins ainsi que d'un certain nombre de mois
d'assurance au cours d'une période prescrite précédant la
date d'admissibilité à pensions.
La plupart des régimes fixent une seule période de stage
liée à un seul âge d'admission à la pension. Toutefois,
certains prévoient plusieurs âges d'admission
correspondant à différentes périodes de stage, les âges
les plus élevés étant liés à des périodes plus courtes.
Dans quelques systèmes, une certaine régularité de
cotisations peut être prescrite. Dans d'autres, la période
de stage doit être accomplie au cours d'une période
prescrite précédant immédiatement l'âge d'admission à
pensions. La durée du stage minimum est parfois réduite
dans les systèmes où l'âge d'admission à pensions est
moins élevé que l'âge normal pour certaines catégories
de bénéficiaires, telles que les femmes ou les personnes
occupées à des travaux considérés pénibles ou
insalubres.
Dans nombre de pays, des périodes autres que d'emploi
sont prises en compte aux fins de l'accomplissement du
stage minimum (et du calcul des pensions comme on le
verra plus loin). Ce sont les périodes dites assimilées:
par exemple, périodes pendant lesquelles l'assuré a
bénéficié de prestations de sécurité sociale de maladie,
d'accident du travail, de maternité, de chômage, périodes
de service militaire obligatoire, périodes d'études ou de
formation, périodes consacrées à l'éducation des enfants,
etc.

21
Dans les pays où il existe plusieurs régimes de pensions,
nombre de législations permettent aux assurés de tenir
compte de toutes les périodes d'assurance effectuées
dans le cadre de régimes différents pour le calcul de la
période de stage.
Comme l'institution d'un stage d'assez longue durée
exclut de la protection, ceux qui sont proches de l'âge
d'admission à la pension au moment de l'introduction
d'un régime de prestations de vieillesse, des mesures
transitoires sont souvent prévues en leur faveur. Par
exemple, la durée du stage est graduée en fonction de
l'âge au moment de l'entrée en vigueur du régime, ou
bien les périodes d'emploi ou d'activité professionnelle,
réelles ou présumées, antérieures à l'institution du
régime sont comptées comme périodes d'assurance.
Les assurés qui ne remplissent pas les conditions de
stage reçoivent généralement une allocation unique qui
peut être aussi calculée en fonction des gains et du
nombre d'années d'assurance.
Formules de calcul Le montant d'une pension
liée aux gains est
généralement déterminé
par deux éléments
essentiels: le gain moyen
de référence et la durée de
l'assurance. Ces deux
éléments seront explicités
plus loin, les paragraphes
qui suivent étant consacrés
à la méthode de calcul.
Les formules de calcul des pensions liées aux gains sont
très diverses. On peut cependant distinguer deux grandes
formules, chacune ayant plusieurs variantes. Selon la
première, le rapport entre la pension et le gain antérieur
ne varie pas avec l'importance de ce gain mais il varie
généralement avec la durée de l'assurance ou de
l'emploi. Il s'agit de la méthode de calcul la plus
répandue. Dans un certain nombre de pays qui
l'appliquent, le montant de la pension est fonction d'un
pourcentage donné des gains pour chaque année
d'assurance ou d'emploi. Ce pourcentage oscille souvent
entre 1,33 et 2 pour cent. Un taux d'accumulation est
ainsi attribué à chaque année d'assurance et le montant
de la pension est calculé selon la formule suivante:

gain de référence
x
Pension = taux d'accumulation
x
nombre d'années d'assurance

Dans d'autres pays, la pension comprend: 1) un montant


de base (représentant un certain pourcentage du gain de
référence) qui est acquis dès l'instant où le stage
minimum est accompli; 2) un supplément (également en
pourcentage du salaire) pour toute période
supplémentaire.
Dans d'autres pays encore, la pension est fondée sur un
pourcentage fixe du gain de référence si la période de
stage est suffisamment longue pour permettre d'obtenir
une pension entière (par exemple, 40 ou 45 ans). La
pension est réduite proportionnellement lorsque la
période de stage est incomplète.
La deuxième grande formule favorise les bénéficiaires
dont les salaires ou les gains sont les plus faibles, c'est-à-
dire que la pension représente un pourcentage dégressif
des gains antérieurs, à mesure que ceux-ci s'élèvent.
Dans plusieurs pays, elle est calculée selon un barème
dégressif: le gain de référence est divisé en tranches et le
pourcentage que représente la pension est beaucoup plus
élevé pour la première tranche que pour la dernière.
Dans d'autres, la pension se compose d'un montant de
base fixe, indépendant du gain, auquel s'ajoute un
supplément proportionnel au gain et à la période
d'assurance. Des méthodes plus complexes peuvent être
également utilisées pour assurer une pension dont le
taux décroît à mesure que le gain de référence augmente.
A côté de ces deux formules de calcul, on rencontre une
méthode plus originale, dite des points, appliquée dans
quelques pays, avec des modalités différentes. Par
exemple, dans certains pays francophones d'Afrique,
l'assuré acquiert chaque année un nombre de points
calculé en fonction du montant des cotisations versées.
La pension de vieillesse est égale au nombre de points
acquis par l'intéressé au moment de la liquidation de ses
droits, multiplié par la valeur du point de pension; la
valeur du point, qu'il s'agisse du point de cotisation ou
du point de pension, est fixée chaque année par l'autorité
compétente selon les données techniques et financières
du régime.

23
Gains et période de Le montant du salaire ou
référence du gain de référence utilisé
pour le calcul de la pension
est l'un des éléments
essentiels qui influent sur
son niveau. Le gain de
référence dépendra, d'une
part, des divers éléments
de gain pris en
considération et, d'autre
part, de la période prise en
compte.
La définition des gains varie d'un pays à l'autre. Dans
certains, elle est très large et couvre tous les éléments du
salaire, y compris les suppléments versés en cas d'heures
supplémentaires, les primes, les gratifications annuelles,
les avantages en nature, etc., alors que dans d'autres
seule la partie constante du salaire versée à intervalles
réguliers est prise en compte.
La plupart des régimes fixent une limite supérieure aux
salaires ou aux gains qui peuvent entrer en ligne de
compte pour le calcul du montant d'une pension. Les
salaires ou gains au-delà de ce plafond ne sont plus pris
en considération. Très souvent ce plafond est fixé en
chiffres absolus mais dans certains cas il est déterminé
par référence à des critères tels que le salaire minimum.
Au lieu d'appliquer un plafond pour les gains entrant en
ligne de compte, quelques législations prévoient
explicitement le montant maximal des pensions. Les
variations d'un pays à l'autre du niveau du plafond -
rapporté pour la comparaison soit au PIB par habitant
soit au salaire moyen ou au salaire minimum - sont
considérables. Cela tient à ce que, dans chaque pays, le
niveau du plafond jugé approprié traduit des
considérations d'ordre économique, financier et social et
reflète les intérêts de tel ou tel groupe. Notons aussi que,
dans certains régimes, un plancher est fixé: le montant
des gains pris en considération ne peut être inférieur à
un minimum prescrit.
Le système des «classes de salaire» comprenant chacune
un montant minimal et un maximum, dans lequel les
personnes protégées sont rangées selon leurs gains était
très répandu dans les premiers régimes d'assurance
sociale. Il a été abandonné dans beaucoup de pays mais
subsiste encore dans quelques-uns, notamment dans ceux
en développement. Dans ce système, le gain de référence
n'est pas le salaire effectif de l'assuré mais le salaire
moyen de la classe à laquelle il appartient. Si le nombre
des classes est très élevé, le salaire effectif se rapproche
du salaire moyen de la classe.
Les gains, aux fins de l'assurance-pension, des
travailleurs indépendants peuvent être ceux qui sont
définis par la législation fiscale aux fins de l'impôt sur le
revenu. Mais beaucoup d'autres solutions très diverses
peuvent aussi être appliquées. L'une d'entre elles, que
l'on rencontre dans certains pays en développement,
consiste à classer ces travailleurs dans une grille de
gains forfaitaires, voire de laisser les intéressés choisir le
montant forfaitaire qu'ils souhaitent. Parfois le montant
forfaitaire est le même pour tous.
Le montant d'une pension est, on l'a vu, calculé
généralement en fonction des gains au cours d'une
période de référence dont la durée varie sensiblement
d'un régime à l'autre. Dans plusieurs, elle porte sur la
totalité ou la quasi-totalité de la durée de l'assurance ou
de la carrière professionnelle de l'intéressé. Certains
excluent du calcul les années les moins favorables. Le
plus souvent, la durée est moins longue. Dans certains
régimes elle consiste dans les dernières années
d'assurance ou d'emploi (généralement un à dix ans). Le
salaire moyen de référence peut être également calculé
sur les années «les plus favorables». Parfois celle-ci
doivent être consécutives ou comprises au cours d'une
période déterminée.
Plusieurs législations prévoient une alternative pour le
calcul de la période prise en compte, soit en précisant
que la solution la plus favorable s'applique soit en
laissant au bénéficiaire le choix de la méthode
applicable.
Lorsque la durée de la période de référence est longue
ou lorsque celle-ci est éloignée, le risque existe que les
gains nominaux enregistrés dans les périodes les plus
lointaines ne correspondent plus à l'éventail des gains
prévalant à l'époque de la demande de pension. Pour
résoudre ce problème, de nombreux pays ont pris des
mesures afin de réajuster les gains pris en considération
pour le calcul des pensions.
Périodes d'assurance L'autre élément important
dans la grande majorité des
formules appliquées pour
le calcul du montant des

25
pensions est la durée totale
des périodes d'assurance
ou d'emploi.
On a déjà vu que les périodes d'assurance sont celles
pour lesquelles les cotisations ont été payées ou les
périodes d'emploi et que de nombreuses législations
assimilent aux périodes de cotisations d'autres périodes.
Dans de nombreux régimes, le nombre d'années
d'assurance susceptibles d'être prises en considération
pour le calcul du montant d'une pension est limité, de
sorte que les périodes d'assurance dépassant ce
maximum ne donnent droit à aucune majoration de la
pension bien qu'elles aient, par définition, donné lieu à
versement de cotisations. Ces périodes excédentaires
n'entrent en jeu, éventuellement, que pour la
détermination du gain moyen de référence. La durée
maximale varie d'un régime à l'autre: généralement entre
30 et 45 années. Dans plusieurs régimes, elle est
différenciée selon le sexe de l'assuré: pour un gain de
référence égal, la femme obtient ainsi le même montant
de pension avec un nombre d'années d'assurance
moindre.
Pension minimale Les formules de pensions
sont souvent établies de
manière à assurer un
minimum aux
bénéficiaires. Ce minimum
peut être fixé de différentes
manières. Dans les régimes
où existe un plancher des
gains pris en considération
pour le calcul de la
pension, la pension sera
automatiquement calculée
sur la base de ce minimum
lorsque le gain de
référence est inférieur au
plancher. De nombreux
régimes déterminent un
montant minimum en
chiffres absolus. Le
minimum peut aussi être
fixé en fonction d'autres
critères. Par exemple, dans
beaucoup de pays
francophones d'Afrique et
en Amérique Latine, il l'est
en pourcentage du salaire
minimum. D'une manière
générale, le montant de la
pension minimale devrait
être déterminé de manière
à assurer un minimum vital
au pensionné.

F. Exercice d'une activité professionnelle


par un pensionné

L es dispositions relatives au cumul d'une pension de


vieillesse avec les revenus d'une activité
professionnelle varient beaucoup d'un pays à l'autre, et
même dans chaque pays d'un régime à l'autre. Bon
nombre de législations interdisent complètement ce
cumul. D'autres admettent le cumul intégral sans aucune
restriction. D'autres encore, tout en l'admettant
soumettent les prestations à un plafond déterminé par
rapport aux gains et/ou au montant de la pension, les
pensions pouvant être réduites ou suspendues en
conséquence. Enfin, il existe des régimes qui appliquent
une condition relative à la cessation de l'activité
professionnelle jusqu'à un âge déterminé, après lequel la
personne protégée peut toucher sa pension sans
qu'aucune condition relative à la cessation du travail ou
au gain ne soit prise en considération.
Les appréciations diffèrent beaucoup au sujet du cumul.
On peut estimer que le maintien d'une activité est un
moyen essentiel de prévenir l'accélération du processus
de vieillissement et qu'il ne faut pas le décourager. Au
contraire, on pourrait soutenir que, la pension étant
destinée à compenser la perte de revenu professionnel,
son attribution devrait être refusée ou son service
suspendu, totalement ou partiellement, lorsque
l'intéressé n'en a pas un besoin réel du fait qu'il continue
à percevoir un tel revenu. C'est la solution fréquemment
adoptée dans les régimes comportant des pensions non
contributives, c'est-à-dire ne faisant appel à aucune
cotisation des intéressés. Il est psychologiquement plus
difficile d'adopter la même attitude lorsque l'on a
demandé aux intéressés de verser des cotisations

27
pendant toute leur vie active, en contrepartie de la
pension qui leur est ultérieurement servie.
La question du cumul d'une pension de vieillesse et
d'une activité a pris plus d'acuité dans certains pays avec
le développement du chômage. Il s'agit de savoir si les
bénéficiaires d'une pension de vieillesse ne doivent pas
être découragés de poursuivre ou de reprendre une
activité professionnelle en vue de libérer des emplois.
Mais on constate que nombre de pays souffrant d'un
chômage structurel important autorisent le cumul sans
limitation, sauf lorsque les pensions sont attribuées
avant l'âge normal d'admission à pension. La raison en
est peut-être la conscience que le droit au travail est un
droit fondamental de l'homme et qu'il faut se garder d'y
porter atteinte même indirectement, par le biais de la
subordination du service de la pension à la cessation
d'activité.
Unité 3: Sauvegarde de la valeur réelle
des pensions

A. Ajustement des pensions aux fluctuations économiques

A vant 1945, les régimes d'assurance-pensions étaient


organisés dans l'hypothèse implicite que la
monnaie nationale maintiendrait sa valeur réelle. La
monnaie s'était pourtant effondrée dans plusieurs pays
européens après la première guerre mondiale, mais cela
a été considéré comme un phénomène exceptionnel dû
aux conséquences de la guerre. En général, seules étaient
prises des mesures de circonstance lorsque la hausse du
coût de la vie devenait préoccupante. Toutefois une loi
danoise de 1933 avait déjà prévu un ajustement
automatique.
Après la deuxième guerre mondiale, la situation a
profondément changé. Selon les principes de la sécurité
sociale admis par quasiment l'ensemble des pays, la
garantie juridique représentée par un droit aux
prestations devait être complétée par une garantie
économique pour que la prestation, une fois accordée,
garde sa valeur réelle. Ensuite le principe de la
sauvegarde de la valeur réelle des pensions a évolué et
s'est transformé en un principe plus général: le maintien
de la relation entre le niveau de vie des pensionnés et
celui de la population active pour que les pensionnés
participent à la prospérité générale.
A cet effet, des mécanismes d'ajustement ont été mis en
place dans beaucoup de pays. Ils ont revêtu une
importance particulière au cours des périodes d'inflation
qui ont accompagné les années de prospérité dans les
pays industrialisés à économie de marché. Des
mécanismes de même nature ont été mis en place dans
beaucoup de pays en développement, mais ils ont été
utilisés plus irrégulièrement et ont été d'une efficacité
très variable. Dans les pays qui étaient à économie
centralisée, ils n'ont pris d'importance que depuis la
libéralisation de leur économie.
Le problème de l'adaptation des prestations est beaucoup
plus complexe et plus difficile à résoudre dans les
régimes privés de pensions financés par capitalisation, et

29
tout particulièrement dans ceux qui sont fondés sur la
primauté des cotisations.
Il va de soi que l'ajustement doit porter aussi bien sur les
salaires passés servant de base au calcul des pensions
(dont la valeur nominale se dégrade d'année en année, ce
qui a évidemment une incidence sur le montant du
salaire moyen lorsque celui-ci, comme dans la plupart
des régimes, est calculé sur les salaires de plusieurs
années) que sur les pensions en cours de paiement.
Comme on le verra d'abord, différentes méthodes
d'ajustement peuvent être utilisées, mais, à l'heure
actuelle, elles sont très souvent remises en cause dans le
cadre des mesures de rigueur affectant les prestations
qui sont prises en vue d'un rééquilibrage du financement
des régimes.

B. Techniques d'adaptation des pensions


aux variations des conditions économiques

O n peut distinguer schématiquement trois méthodes


principales d'ajustement. La première est une
adaptation systématique, voire automatique: la loi
expose la procédure, le mécanisme et le degré
d'adaptation. La seconde est une adaptation découlant de
principes généraux énoncés dans la loi, laquelle n'en
précise ni le mécanisme ni le degré. La troisième est une
adaptation ad hoc, dictée par les circonstances: la loi ne
contient aucune disposition relative à l'adaptation.
Adaptation L'ajustement est effectué
systématique soit périodiquement à date
fixe soit à des dates
variables dès que la
variation de l'indice atteint
un taux prescrit (le plus
souvent de 2 à 8 pour
cent). La périodicité varie
beaucoup d'un pays à
l'autre. Elle est le plus
souvent annuelle; elle peut
être moins fréquente - tous
les deux ou tous les trois
ans - mais aussi, dans
nombre de pays, plus
courte: semestrielle ou
trimestrielle. Dans les pays
à fort taux d'inflation, la
périodicité doit être courte;
mais en cas d'inflation
galopante même une
périodicité trimestrielle
n'empêche pas un décalage
important entre la variation
des conditions
économiques et
l'adaptation des pensions.
Dans plusieurs pays où une
périodicité régulière est
prévue, l'ajustement n'est
opéré à la date fixe arrêtée
que si la progression de
l'indice des prix a au moins
atteint un certain
pourcentage. Dans un pays
qui a adopté une
périodicité de deux ans, au
cas où l'indice augmente de
plus de 8 pour cent par an,
l'indexation peut se faire
entre-temps.
Comme on l'a indiqué, dans les régimes liant les pensions
aux salaires, l'adaptation des pensions aux variations des
conditions économiques implique l'ajustement non
seulement des pensions en cours de paiement, mais aussi
des pensions nouvelles, notamment si les salaires entrant
en ligne de compte se rapportent à des périodes assez
lointaines. En général, les mécanismes d'adaptation
systématique prévoient, en effet, une revalorisation des
salaires servant au calcul du salaire de référence (salaire
moyen pendant un certain nombre d'années) sur la base
duquel est déterminé le montant d'une pension. Les
coefficients de revalorisation des salaires sont le plus
souvent les mêmes que les coefficients d'adaptation des
pensions en cours. Des techniques différentes peuvent être
utilisées pour cette revalorisation. Par exemple, dans un
pays, l'élément central est le salaire annuel moyen calculé
chaque année pour l'ensemble des personnes assurées.
Chaque année, on calcule le rapport entre le salaire de
l'assuré et ce salaire moyen, et la moyenne de ces rapports
calculée sur toutes les années d'assurance sert à déterminer
le salaire de référence. Dans plusieurs pays africains, est
utilisée la méthode des «points» selon laquelle l'assuré

31
acquiert chaque année un certain nombre de points, calculés
en fonction des cotisations versées (c'est-à-dire du montant
du salaire). La pension est égale au nombre de points de
cotisation acquis par l'intéressé au moment de la liquidation
de ses droits, multiplié par la valeur du point de prestation.
Adaptation de principe Selon cette méthode, la loi
se borne à poser le principe
de l'adaptation sans en
préciser les règles et les
modalités. Cette méthode
est en vigueur dans de
nombreux pays surtout
dans le tiers monde. Il
appartient à l'autorité
compétente, dans le cadre
des pouvoirs qui lui ont été
conférés et compte tenu de
la situation financière du
régime, de décider de
l'opportunité, du moment
et du montant de
l'ajustement des pensions
quand le besoin s'en fait
sentir. Dans plusieurs pays
toutefois la loi prévoit la
périodicité minimale selon
laquelle l'ajustement des
prestations devrait en
principe intervenir. Celle-
ci varie en général entre un
et cinq ans.
Suivant les systèmes, il peut être prévu que l'ajustement
des prestations pourra être décidé en cas de variations du
coût de la vie ou du niveau des salaires, ou bien du
salaire minimum, ou encore d'un ensemble de facteurs.
Dans la plupart de ces cas, l'ajustement ne pourra avoir
lieu que si la variation constatée est «sensible» ou
«notable». Un certain nombre de pays, notamment de
pays africains, s'inspirent des dispositions pertinentes
des instruments de l'OIT. Ainsi la convention n° 102
article 66 stipule que «les montants des paiements
périodiques en cours attribués pour la vieillesse ... seront
révisés à la suite de variations sensibles du niveau
général des gains qui résultent de variations sensibles du
coût de la vie». Or, selon les législations de plusieurs
pays africains, les montants des pensions peuvent,
compte tenu des dispositions financières, être modifiés
en raison des variations du niveau général des salaires
résultant d'une variation du coût de la vie et en fonction
de l'augmentation du salaire minimum professionnel
garanti. Plusieurs législations soumettent l'ajustement à
une étude actuarielle préalable faisant ressortir la
situation financière du système de sécurité sociale qui
doit être prise en compte dans cette décision.
Ajustements Le besoin d'adapter les
ad hoc pensions à l'évolution de la
situation économique se
fait évidemment sentir
également dans les pays
dont la législation ne
prévoit pas explicitement
une pareille adaptation.
Dans un certain nombre de
ces pays, il est procédé à
des ajustements de pension
lorsque cela devient
nécessaire. C'est en
particulier le cas de pays
dont les prestations sont
fixées à des taux
uniformes. De temps à
autre, les prestations sont
réajustées en vertu de
mesures spéciales. Pour
certains pays, on note
même une certaine
régularité dans ces
adaptations, par exemple,
chaque année. La méthode
des ajustements ad hoc
était également employée
dans les pays à économie
centralisée avant la
libéralisation de
l'économie.
De même que les pensions à taux uniforme, les minima
des pensions liées aux gains sont, en général, également
augmentés «ad hoc» dans les pays ayant adopté un
ajustement automatique des pensions.
Application des Il semble que dans les
différents systèmes années qui ont précédé la
crise économique, les
d'adaptation
différentes méthodes

33
d'ajustement ont toutes pu
permettre une adaptation
convenable des pensions à
l'évolution des conditions
économiques. Une étude
réalisée par le BIT en
1977, qui portait sur
l'évolution du niveau des
prestations dans douze
pays à économie de
marché, a montré que les
pensions avaient en fait
plus que conservé leur
pouvoir d'achat au cours de
la période 1963-1975, et
cela indépendamment de la
méthode d'ajustement
utilisée.
On estime généralement néanmoins que les systèmes
d'ajustement automatique présentent des avantages
considérables du point de vue des pensionnés, étant
donné que ceux-ci ont la certitude que leurs pensions
sont toujours adaptées aux variations des conditions
économiques, de sorte que leur valeur réelle au moins
est maintenue. Toute adaptation des pensions conduit
assurément à une augmentation des dépenses, mais il est
plus facile d'y faire face si le taux d'ajustement n'est pas
trop élevé, ce qui implique que les ajustements soient
effectués à des intervalles pas trop éloignés.
L'ajournement prolongé des révisions qui peut se
produire dans les systèmes d'adaptation ad hoc accumule
les écarts entre le niveau existant des pensions et le
niveau révisé des pensions, de sorte que le financement
des ajustements nécessaires peut poser de graves
problèmes. En conséquence, l'adaptation peut devenir
très insuffisante. Par exemple, ayant pourtant adopté la
méthode de l'adaptation de principe, les ajustements
opérés depuis l'introduction du régime des pensions ont
été rarissimes et sans rapport avec l'inflation, c'est-à-dire
que les pensions ont progressivement perdu une part
importante de leur valeur réelle.
Aussi la plupart des pays qui ont eu l'objectif de garantir
la participation des pensionnés à la prospérité
économique ont-ils introduit des formules d'indexation
plus ou moins automatiques. Certains pays en
développement, notamment africains, ont introduit un
système mixte relativement efficace. Sans adopter le
principe de l'indexation automatique, ils n'en ont pas
moins retenu une formule permettant un ajustement
systématique de la pension minimale en fonction de
l'évolution du salaire minimum interprofessionnel
garanti. Cette formule apparaît d'autant plus intéressante
que dans certains des régimes considérés, les pensions
minimales représentent, selon les pays, 60 à 90 pour cent
des pensions servies.
Les progrès réalisés d'une manière générale dans le sens
d'une meilleure adaptation ont cependant été freinés
dans un nombre croissant de pays à la suite de la crise et
des difficultés d'ordre financier auxquels les régimes de
pensions sont confrontés.

C. Freinage de la revalorisation des pensions

À partir de la fin des années soixante-dix, un nombre


de plus en plus grand de pays, sans remettre en
cause le principe de la revalorisation, ont modifié leur
système d'indexation pour contenir les dépenses de
pensions. Différentes approches, pratiquées séparément
ou combinées, ont été utilisées pour ralentir la
progression des dépenses.
Une technique fréquemment employée a été de modifier
l'indice utilisé jusqu'alors ou d'adopter un indice
différent. Plusieurs pays ont ainsi modifié l'indice qui
sert de base à la revalorisation en excluant certains
postes de dépenses pour son calcul. Par exemple, dans
un pays seule a été prise en compte, dans l'indice du coût
de la vie, la hausse des prix pouvant être imputée à des
facteurs internes. Un autre pays a temporairement
modifié son système d'indexation sur les prix en
excluant de la base de calcul plusieurs éléments comme
les impôts indirects, les droits à l'importation et les prix
de l'énergie. Dans un autre pays, l'indice des salaires a
pris en compte le taux de chômage de sorte qu'un taux
de chômage de 1 pour cent a réduit l'indice d'environ
0,5 point.
Les pays ayant adopté un indice différent sont assez
nombreux. Il s'est agi, par exemple, de remplacer
l'indice des salaires par l'indice des prix ou bien par un
indice moyen des salaires et des prix. Un pays a pris
désormais en considération l'indice le plus faible des
salaires ou des prix et un autre pays a renoncé au

35
système qui, des prix ou des salaires, retenait la plus
forte hausse pour adopter l'indexation sur les prix. Un
pays a supprimé la référence spéciale à la progression du
niveau de vie des travailleurs en activité. Plusieurs pays
ont remplacé l'indexation sur le salaire brut par
l'indexation sur le salaire net.
Une autre approche utilisée par certains pays a été de
différer la revalorisation de pensions. Par exemple,
plusieurs pays ont reporté dans le temps l'effet de
l'ajustement en suspendant l'indexation pour une certaine
période. D'autres ont reporté les dates d'ajustement des
prestations.
Une troisième approche a consisté dans le plafonnement
de la revalorisation des pensions. Elle a été utilisée dans
différents pays. La technique utilisée dans certains pays
à très forte inflation, sur la suggestion des institutions
financières internationales, a été de remplacer la
revalorisation proportionnelle au montant de la pension
(par exemple 50 pour cent) par une augmentation
uniforme. Cette technique a assurément permis de
réduire l'accroissement des dépenses de pensions en
valeur nominale mais, répétée à plusieurs reprises, elle a
pu conduire à une quasi-uniformisation du montant des
pensions, ce qui est une conséquence regrettable dans un
régime d'assurances sociales où les pensions sont en
principe liées aux salaires.
Enfin, certains pays ont modifié la période prise en
compte. Par exemple, dans un pays, la progression des
prestations est liée désormais à l'évolution prévue de
l'indice de l'année en cours et non plus aux variations
passées de l'année précédente. Dans d'autres pays,
l'indexation s'est faite non plus sur l'évolution passée des
prix mais sur leur évolution prévue.
Ces mesures constituent une réponse ponctuelle aux
difficultés financières. Mais la remise en cause des
méthodes d'adaptation présente des inconvénients
notables. D'abord certaines de ces mesures ne produisent
des effets qu'à court terme. Ainsi dans les régimes de
pensions liées aux gains où les prestations suivent
l'évolution des salaires, le report ou la suspension de
l'indexation n'a que des effets passagers. Mais surtout
l'effet cumulé dans le temps de pareilles mesures se
traduira par une dégradation progressive du niveau de
vie des personnes âgées et par des inégalités entre eux
selon les dates de liquidation de leur pension. En outre,
une indexation restreinte sous une forme déguisée risque
de saper la base contractuelle des régimes de pensions et
d'entraîner à la longue une perte de confiance.

37
Guide du formateur

1. Objectif général

Les participants seront à même, à la fin de ce module,


d’énoncer les critères généraux et spécifiques pour la
détermination de l’âge d’admission à pension, la
méthode de calcul des pensions et les mécanismes pour
sauvegarder leur valeur réelle dans leur pays.

2. Objectifs spécifiques

En particulier, ils seront à même:


 de décrire les éléments pris en considération pour
déterminer l’âge d’admission à pension dans leur
pays;
 de définir les critères spécifiques couramment
utilisés pour abaisser l’âge de la pension prévus par
leurs régimes;
 d’identifier les mesures prises en vue d’assouplir
l’âge de la pension;
 d’identifier les méthodes de calcul des pensions et
les formules utilisées dans leurs régimes;
 d’établir le niveau de la pension en fonction du gain
de référence et de la durée de l’assurance;
 d’expliquer les mesures prises en ce qui concerne le
cumul d’une pension de vieillesse et l’exercice d’une
activité rémunérée;
 de décrire les techniques d’ajustement des pensions
aux fluctuations économiques;
 d’analyser les avantages et les désavantages des
mécanismes d’ajustement choisis;
 d’expliquer les mesures destinées à contenir les
dépenses en matière des pensions dans leur pays.
3. Plan du module

Unité 1: Âge d'admission à pension Activité

A. Notions générales Âge


d’ad
B. Âge d'admission à
miss
pension et âge de la retraite
ion à
C. Âge normal pens
d'admission à pension ion
D. Abaissement de l'âge d'admission à pension en
fonction de critères spécifiques
E. Assouplissement de
l'âge d'admission à la pension

Unité 2: Forme, calcul et niveau des Activité


prestations

A. Versement en capital Calc


ul
B. Méthodes différentes pour le calcul des pensions
des
C. Pensions à taux prest
uniforme ation
D. Pensions non liées aux gains et variables avec la s de
durée de l'assurance vieil
lesse
E. Pensions liées aux
gains
F. Exercice d'une activité professionnelle par un
pensionné

Unité 3: Sauvegarde de la valeur réelle des Activité


pensions

A. Ajustement des pensions aux fluctuations Ajus


économiques teme
nt
B. Techniques d'adaptation des pensions aux
des
variations des conditions économiques

39
C. Freinage de la pens
revalorisation des pensions ions

4. Stratégie de formation proposée

POINTS CLÉ/ACTIVITÉS MÉTHODE MEDIA DURÉE


1. Présentation des objectifs, général Présentation Transparents n° 1 10 min.
et spécifiques, du Module 2: à7
“Prestations de vieillesse”

2. Présentation des points clé de Présentation Transparents n° 8 45 min.


l’unité n° 1, “Âge d’admission à à 12
pension”.
À l’aide des transparents, expliquer
les points suivants:
A. Notions générales
B. Âge d’admission à pension et
âge de la retraite
C. Âge normal d’admission à
pension
D. Abaissement de l’âge
d’admission à pension en
fonction de critères spécifiques
E. Assouplissement de l’âge
d’admission à la pension

3. Expliquer l’objectif de l’activité Travail individuel/ Disquette ou 45 min.


n° 1 et donner les instructions de groupe matériel imprimé

4. Présentation en séance plénière et Discussion Tableau à feuilles 60 min.


évaluation du travail de groupe mobiles

5. Résumé et examen par le formateur. Présentation 15 min.


Corrélation avec l’unité n° 2, si
prévue au programme
POINTS CLÉ/ACTIVITÉS MÉTHODE MEDIA DURÉE
6. Présentation des objectifs et des Présentation Transparents 60 min.
points clé de l’unité n° 2 “Forme, n° 13 à 19
calcul et niveau des prestations”.
À l’aide des transparents, expliquer
les points suivants:
A. Versement en capital
B. Méthodes différentes pour le
calcul des pensions
C. Pensions à taux uniforme
D. Pensions non liées aux gains et
variables avec la durée de
l’assurance
E. Pensions liées aux gains
F. Exercice d’une activité
professionnelle par un
pensionné

7. Expliquer l’objectif de l’activité Travail individuel/ Disquette ou 60 min.


n° 2 et donner les instructions de groupe matériel imprimé

8. Présentation en séance plénière et Discussion Tableau à feuilles 60 min.


évaluation du travail de groupe mobiles

9. Résumé et examen par le formateur. Présentation 15 min.


Corrélation avec l’unité n° 3,
“Sauvegarde de la valeur réelle des
pensions”, si prévue par le
programme

10. Présentation des objectifs et des Présentation Transparents 45 min.


points clé de l’unité n° 3 n° 20 à 25
“Sauvegarde de la valeur réelle des
pensions”.
À l’aide des transparents, expliquer
les points suivants:
A. Ajustement des pensions aux
fluctuations économiques
B. Techniques d’adaptation des
pensions aux variations des
conditions économiques
C. Freinage de la revalorisation
des pensions

11. Expliquer l’objectif de l’activité Travail individuel/ Disquette ou 45 min.


n° 3 et donner les instructions de groupe matériel imprimé

41
POINTS CLÉ/ACTIVITÉS MÉTHODE MEDIA DURÉE
12. Présentation en séance plénière et Discussion Tableau à feuilles 60 min.
évaluation du travail de groupe mobiles

9. Résumé et examen par le formateur. Présentation 15 min.


Corrélation avec le Module 3, si
prévue par le programme

Durée totale prévue de la formation: 10 heures.


43
Activité nº 1:
Âge d’admission à pension
Durée du travail: 45 minutes

1. Objectif

Examinez les critères prévus par la législation pour


octroyer une pension et les mesures qui ont été prises
pour abaisser l’âge d’admission à pension ainsi que
celles accordées pour obtenir un assouplissement de
l’âge d’admission à pension dans votre pays.

2. Travail individuel/de groupe

Lisez le contenu de l’unité n° 1, module n° 2,


“Prestations de vieillesse”, et, en fonction des
informations que vous possédez au sujet de votre pays,
discutez avec vos collègues les points suivants:
 quel est l’âge minimum qui devrait être atteint par
les travailleurs en vue d’obtenir les prestations de
vieillesse?
 50 
 55 
 60 
 65 
 70 
 Autre (________) 
 quels sont les critères généraux adoptés dans votre
pays pour l’octroi d’une pension de vieillesse?
 âge spécifique 
 périodes de cotisation 
 durée de résidence 
 En dehors de ces critères, quelles sont les
considérations qui ont le plus influencé la loi en
matière de fixation de l’âge d’admission à pension?
Justifiez les raisons de votre réponse.
 considérations démographiques 
 considérations sociales 
 considérations économiques 
 considérations financières 
 En tenant compte de ces critères et des conditions
nationales, quel est, à votre avis, l’âge idéal pour le
paiement des prestations de vieillesse?
 50 
 55 
 60 
 65 
 70 
 Autre (_________) 
 L’expérience de nombreux pays démontre que, une
fois que l’âge normal d’admission à pension est
atteint et accepté, il s’avère extrêmement difficile de
le changer en le différant, alors qu’il peut être
abaissé sans provoquer de grande résistance. Y a-t-il
eu un changement quelconque depuis la première
fixation d’un âge limite d’admission à pension? Quel
genre de changement?
 Aucun changement 
 Un âge d’admission à pension différé 
 Un âge d’admission à pension abaissé 
 Si l’âge d’admission à pension a été reporté à un âge
plus élevé (par exemple au delà des 65 ans), quelles
ont été les raisons pour ce faire? Justifiez votre
réponse.
_____________________________________________
_____________________________________________
_____________________________________________

45
 Si l’abaissement de l’âge normal d’admission à
pension a été fixé, quels sont les critères spécifiques
justifiant l’abaissement de l’âge d’admission à
pension inférieur à l’âge normalement prévu pour les
travailleurs? Dans chaque cas, dites de combien
d’années l’âge a été abaissé et la manière dont cela
peut influencer le taux de la pension. Vous pouvez
utiliser le formulaire n° 1 pour la présentation en
séance plénière.
 La législation de certains pays autorise expressément
les personnes protégées à anticiper ou à ajourner leur
âge d’admission à pension ou de faire des démarches
pour réduire leur emploi à plein temps par étapes.
Quelles sont les mesures destinées à remplacer l’âge
obligatoire de la retraite et à laisser le choix de l’âge
auquel partir à la retraite de la part des travailleurs?
Vous pouvez utiliser le formulaire n° 2 pour la
séance plénière.

3. Séance plénière

En séance plénière, l’orateur choisi présentera les


conclusions du travail de groupe en vue d’une
discussion ultérieure avec les autres collègues du groupe
et le formateur.
Formulaire nº 1
Abaissement de l’âge d’admission à pension:
Critères spécifiques

DIFFÉRENCIATION EN CAS

Formulaire nº 2

47
Personnalisation de l’âge d’admission à
pension

ASSOUPLISSEMENT DE L’ÂGE MESURES


D’ADMISSION À PENSION

Retraite
anticipée _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________
Ajournemen
t de la _________
retraite
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
Retraite
progressive _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________
49
Activité nº 2:
Calcul des prestations de vieillesse
Durée du travail: 45 minutes

1. Objectif

En fonction du concept du rôle des pensions de


vieillesse, expliquez les méthodes de calcul des
pensions. les niveaux des prestations et les mesures
adoptées en ce qui concerne le cumul d’une pension de
vieillesse et du revenu provenant de l’exercice d’une
activité rémunérée, dans le cadre de votre régime de
pensions.

2. Travail individuel/de groupe

Lisez le contenu de l’unité n° 2, module n° 2,


“Prestations de vieillesse”, et confrontez ces thèmes
avec ceux qui existent dans les formulaires de pension
de vieillesse de votre régime de sécurité sociale.
Analysez, avec votre équipe, les méthodes de calcul des
pensions en tenant compte des points suivants:
 Sur quel concept est fondé le paiement des
prestations de vieillesse?
Concept du rôle des pensions de vieillesse
 ASSISTANCE: garantir à toutes les
personnes âgées un minimum décent
d’existence 
 MAINTIEN D’UN NIVEAU DE VIE en
rapport avec celui dont l’assuré
bénéficiait avant son départ à la retraite 

 Quelle formule a été adoptée pour verser les


prestations de vieillesse?
 Des pensions d’un taux égal et uniforme 
 Des pensions liées aux gains 
 Analysez, par rapport à la méthode appliquée, les
prestations de vieillesse en tenant compte à qui elles
seront versées, de la période de stage minimum, des
gains de référence moyens, de la durée de
l’assurance ou des conditions de cotisation et du
niveau de la pension. Vous pouvez utiliser le
formulaire en annexe pour la présentation en séance
plénière.

3. Séance plénière

En séance plénière, l’orateur choisi présentera les


conclusions du travail de groupe en vue d’une
discussion ultérieure avec les autres collègues du groupe
et le formateur.

51
Formulaire

PENSIONS DE VIEILLESSE MESURES


A qui sont-
elles _________
payées?
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
Période de
stage _________
minimum
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
Gains de
référence _________
moyens
_________
_________
_________
_________
_________
_________
_________
Durée de
l’assurance
ou _________
conditions
de _________
cotisation _________
_________ _________
_________
_________
_________
Niveau de la
pension
_________ _________
_________ _________
_________ _________
_________ _________

53
Activité nº 3:
Ajustement des pensions
Durée du travail: 60 minutes

1. Objectif

Comparez les avantages et les désavantages des


mécanismes d’ajustement des pensions aux fluctuations
économiques, en tenant compte de la situation
économique de chaque pays.

2. Travail individuel

 Lisez le contenu de l’unité n° 3, module n° 2,


Prestations de vieillesse, et établissez un rapport
entre les différentes questions et les mécanismes
d’ajustement adoptés en vue de maintenir la valeur
réelle des pensions dans votre pays.
 Préparez un résumé en fonction des techniques
utilisées, y compris vos commentaires sur les
avantages et les désavantages.

3. Travail de groupe

Dans le contexte de l’analyse de la situation de votre


pays, discutez vos conclusions avec le groupe et
comparez les mécanismes quant aux éléments suivants:
 les méthodes instituées pour ajuster les pensions;
 les avantages et les désavantages de chacune des
méthodes utilisées;
 la nature des pressions de l’inflation et leur impact
sur les prestations de vieillesse.
Préparez un tableau à feuilles mobiles décrivant les
points clé discutés avec le groupe.
4. Séance plénière

En séance plénière, l’orateur choisi présentera les


conclusions du travail de groupe en vue d’une
discussion ultérieure avec les autres collègues du groupe
et le formateur.

55
Liste des transparents
1. Plan du module
2. Plan du module
3. Plan du module
4. Plan du module
5. Plan du module
6. Plan du module
7. Plan du module
8. Âge d’admission à pension et âge de la retraite
9. Critères généraux pour la fixation de l’âge
d’admission à pension
10. Facteurs influençant l’âge d’admission à pension
11. Abaissement de l’âge d’admission à pension:
critères spécifiques
12. Assouplissement de l’âge d’admission à pension
13. Versement en capital
14. Méthodes de calcul des pensions
15. Pensions à taux uniforme et non liées aux gains
16. Pensions liées aux gains
17. Calcul des pensions liées aux gains
18. Gain et période de référence - Moyen et durée de
l’assurance
19. Quelques considérations sur les pensions et
l’exercice d’une activité
20. Pensions et fluctuations économiques
21. Techniques d’adaptation des pensions
22. Adaptation systématique
23. Adaptation de principe
24. Ajustement ad hoc
25. Différentes approches pour ralentir la
revalorisation des pensions

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