Vous êtes sur la page 1sur 5

COURS D'HISTOIRE DE L'ART (Niv I UDM)

Introduction:
L'histoire de l'art est l'étude des ceuvres d'art à travers les âges pour tenter d'en
comprendre leur sens. Cette spécialité universitaire a également pour objet l'exploration
des conditions dans lesquelles les artistes ont créé leurs ceuvres. Ainsi, les cours
d'histoire de l'artpermettent de saisir les contextes culturel, spirituel, idéologique,
économique, théorique et social de l'art. Dans la majorité des cas, les cours portent sur
la singularité des ceuvres d'art, les différents styles, les écoles,les courants artistiques,
les tendances de différentes époques et leurs liens avec des faits historiques, des
évènements politiques ou des mouvements sociaux. L'objectif est de classer et de
hiérarchiser les ceuvres d'art. Une autre approche consiste à les analyser pour dégager
les enjeux des artistes et les frontières de l'art.

Dans le cadre de nos enseignements, nous essaierons de décrypter les grandes périodes
et les grandes thématiques de l'histoire de l'art, de la Préhistoire à nos jours. Nous allons
couvrir les domaines de l'histoire de l'art pour les périodes antiques, médiévales, modernes et
contemporaines.

Définition des concepts:


-Histoire: l'étude des faits antérieurs au présent. L'histoire se fonde sur les écrits,
artefacts, objets artistiques et témoignages laissés par les contemporains des périodes
passées.

-ART : Le mot art vient du latin « ars » qui signifie habileté, connaissance technique. Le
terme art(s) = savoir-faire pour créer, exprimer une idée.

L'art est donc « le domaine de la créativité humaine dans le but d'émouvoir ». Cela peut
être en dessin, en peinture, mais aussi en danse, en photographie, en architecture, etc.
L'art touche ainsi aux cinq sens que sont l'ouïe, la vue, l'odorat, le toucher et le goût.
L'art regroupe les ceuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du
public. II peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin,
littérature, musique, danse, etc.

La classification des arts


De manière classique, l'on distingue 07 (sept) disciplines artistiques :

L'architecture.
La sculpture.
La peinture et le dessin.
La musique.
La littérature et la poésie.
Les arts de la scène (théâtre, danse, mime, cirque)
Le cinéma.
Cependant, L'arts a connu de nombreux changement au fil des siècles. Dès la
préhistoire, les arts incluaient exclusivement des pratiques comme la sculpture,
l'architecture, la peinture, le dessin, la gravure ou encore la céramique.

Le 20ème siècle apportera avec lui de nouvelles disciplines artistiques liées aux nouvelles
technologies de cette époque. Ainsi des pratiques artistiques telles que la photographie, la
vidéo l'art numérique, la performance, le happening, l'installation, etc. font désormais partie
des arts créatrices de formes, à la différence que le vocable «Arts Visuels »est davantage
utilisé pour désigner toutes ces pratiques. De nos jours, de nombreuses démarches de
créations,notamment en art contemporain intègrent plusieurs disciplines en même temps. On
retrouve alors des installations regroupant de la vidéo, du son, des sculptures, de la peinture.

Histoire de l'histoire de l'art :


Schématiquement, l'histoire de l'art telle qu'on l'a conçue de la Renaissance -(depuis
Giorgio Vasari et sa « Vie des Artistes célèbres » (Le Vite), en passant par le XVIIIe
(18) siècle de Johann Joachim Winckelmann jusqu'au XIXe (19) siècle hégélien - est
l'histoire d'un progrès de l'art. L'art est supposé passer d'un stade archaïque à un
stade classique, avant de tomber en décadence. (Les arts grec et romain sont
présentés en exemple de cette courbe de développement). Pour l'art
grec, la notion d'art était différente de celle qui est présente dans la civilisation
occidentale. En effet, en grec, le mot «art » se disait« tekhné»,la technique. Les
Grecs ne faisaient ainsi aucune différence entre l'artisan et l'artiste; seul le «
faire » (pratiquer ) semblait avoir son importance.

La période archaïque correspond à l'art minoen, mycénien et cycladique;la période


classique à l'apogée de la création attique (le Parthénon à Athènes contemporain des
sculptures de Phidias du théâtre d'Aristophane et des philosophes Platon, Socrate...); s'ensuit
la décadence de la république athénienne et celle concomitante de l'art hellénistique jusqu'à
l'invasion romaine. Pour l'art romain, la période archaïque est celle de l'art fruste et austère de
la République; l'art classique correspond à l'apogée de l'Empire ; l'art du Bas-Empire (en
particulier paléochrétien) aux formes simplifiées était perçu comme une décadence sous les
coups de boutoir des invasions barbares.

Le changement de cette perception a lieu avec la publication, en 1901, à Vienne, de


l'ouvrage d'Aloïs Riegl, « L'art du Bas-Empire romain » qui montre que la création
artistique qui accompagne la chute de l'Empire romain ne doit pas être interprétée
comme décadence, mais comme changement de norme et naissance d'un nouveau
paradigme. On notera la concordance entre la publication de cet ouvrage théorique et
la pratique artistique de la Sécession viennoise qui s'affranchit alors des canons des
Beaux-Arts, quelques années plus tard Kandinsky et Kupka créent les premières
ceuvres abstraites et Picasso et Braque le cubisme ; comme pour donner raison à
Riegle...

À partir de là, l'histoire de l'art (jusque-là prisonnière du paradigme de la Renaissance:


faire «revivre » l'apogée des arts antiques et expliquer quelles sont les conditions
esthétiques - mais aussi politiques, économiques - de la création d'un art « classique »)
reconnaît la pluralité des normes stylistiques simultanées (d'où aussi,étant donné
l'effondrement d'un effort dogmatique et normatif, la multiplication des courants
artistiques) et s'attache à constater, répertorier, comparer expliquer « les arts » plutôt
que « l'art ».
Les deux principales méthodologies :
On distingue très sommairement deux approches en histoire de l'art, selon leurs objectifs
(voir aussi les théories structurelles et individualistes ainsi que l'opposition formes/contextes, en
particulier dans le monde anglo-saxon):

La plus courante ayant comme fin la mise à jour de corpus d'ceuvres et d'artistes, de la
singularité de leurs discours, fondée sur des notions telles que chef-d'oeuvre, styles, manière,
écoles, mouvements, tendances et leurs articulations, leurs interactions avec l'histoire, les
événements politiques et sociaux. Identifier, classer et hiérarchiser est alors parfois considéré
comme un fondement méthodologique (cf. A. Chastel). Mais dans certains cas cette approche est
qualifiée (ironiquement) d'attributionniste pour son goût des biographies narratives et des
catalogues ou monographies d'artistes.

L'autre approche s'interroge aussi sur son propre discours sur l'art, sur la théorie de l'art ou
sur les frontières de l'art - plus proche des sciences de l'art, est elle aussi initiée autour de Berlin
et Vienne au XIXe siècle. Donc, au-delà de l'historiographie (la manière dont cette histoire est
écrite), il s'agit de confronter l'æuvre et les enjeux de l'artiste avec les regards qui sont portés sur
eux. Aujourd'hui, certains parlent d'histoire de l'art critique (et de nouvelle histoire de l'art ),
d'histoire de l'art comparée, voire d'histoire de l'art philosophante. Plus largement, on peut
présenter son domaine d'application comme tout ce qui relève de l'æuvre poétique (au sens large,
qui provoque un écart esthétique) et de son contexte culturel et spirituel, depuis ses conditions de
production par son auteur, de présentation et de diffusion, jusqu'à sa perception variable dans le
temps par un public reconnaissant ou non, un caractère artistique à l'objet, ou à l'acte de l'artiste,
et à sa représentation.

La mise en ceuvre d'une histoire de l'art fait donc appel simultanément à différents savoirs et
expériences, et il est plus simple de souligner ce qu'elle n'est pas censée être (un jugement sur
l'art, un catalogue de collection, une lecture exhaustive de l'æuvre, un parti pris idéaliste, etc.), que
de définir ce qu'elle est parfois (un travail critique, une interprétation, une épistémologie ( un
discours sur la connaissance), mais cela toujours avec une certaine érudition (un « savoir
approfondi»; soit une ambition en matière de documentation et

d'interprétation des ceuvres).

Quatre étapes du travail de l'historien de l'art face à un objet peuvent rapidement


être mises en valeur :
la description, l'analyse formelle, structurale-, iconographique, iconologique de
l'oeuvre et de ses contextes;
L'analyse matérielle, technologique ou physique (en laboratoire pour la
datation,etc.);
L'étude des sources historiques autour de la production de l'ceuvre(contrat,
projet,etc.);
Sa perception (commentaires, critiques, interviews,etc.), soit la connaissance
des sources documentaires secondaires.

Vous aimerez peut-être aussi