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SUC Consulting AZEKKAR Younes & OUDAHA Kamal

SUJET NUMERO 2

L’équité territoriale
Dans quelle mesure la régionalisation avancée et la déconcentration administrative peuvent
améliorer le développement au Maroc et concrétiser l’équité territoriale ?

« Un Etat fort avec une société forte ». Personne ne peut nuire que l’objectif fondamental d’un
pays est de jouir d’un corpus institutionnel robuste et d’une société forte. Cette vocation
ancestrale ne peut être acquise qu’avec la présence d’un écosystème où règne le développement.
En effet, la notion du développement a fait écouler beaucoup d’encre et a suscité l’intérêt de
tous les responsables publics dont on cite par excellence ceux issus du Royaume Marocain.
Le Royaume Chérifien s’est engagé, depuis son indépendance en 1956, à la mise en exergue
d’une batterie de réforme visant la reconfiguration de son écosystème et la conception d’un
modèle de développement qui apportera des réponses aux différents dysfonctionnements
constatés à l’échelle territoriale et locale et qui permettra d’instaurer des conditions de vie
propice à la faveur de la population.
Ces divers réformes mises en œuvre touchent de près le volet économique, social,
environnemental, culturel mais surtout le volet territorial par le biais de deux approches, à savoir
la régionalisation avancée et la déconcentration. Ces deux modes d’organisation territoriale,
malgré la différence constatée du coté fond, sont complémentaire et demeure parmi les
conditions indispensables pour atteindre un développement durable et inclusif.
A cet égard, on se pose la problématique suivante : « dans quelle mesure la régionalisation
avancée et la déconcentration administrative contribuent-elles à l’amélioration du
développement et à la concrétisation de l’équité territoriale ? Pour répondre sur ladite
problématique, nous adopterons un plan subdivisé en deux parties. La première partie aura
comme vocation la présentation d’un état de lieux concernant le développement au Maroc.
Finalement, la deuxième partie s’occupera à clarifier comment la régionalisation avancée et la
déconcentration permettront d’améliorer le développement et d’instaurer l’équité territoriale.
I. Le développement au Maroc : un bilan mitigé entre acquis et insuffisances
Le développement est un changement constaté sur le volet économique, social, sociétal,
culturel, politique et ayant pour vocation principal la préservation de la dignité des citoyennes
et citoyens et la garantie d’un niveau de vie favorable à eux. Conscient de cette affaire, le Maroc
s’est penché, sous l’ombrelle de ces souverains sacrés, à mettre en place tous les mécanismes
nécessaires en vue d’atteindre le stade du développement voulu et la création d’une sphère vitale
prospère et substantielle.
Sur le plan économique, notre Etat a instauré des politiques sectorielles visant à promouvoir
de différents secteurs et de créer une roulette économique ambitieuse. A titre illustratif, le
lancement du plan Maroc vert en 2008 qui a contribué à faire du secteur agricole un secteur

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catalyseur de notre PIB et un secteur qui participe au rayonnement de notre pays à l’échelle
nationale et internationale via la proposition des produits de haute gamme. Encore plus,
beaucoup d’efforts ont été déployés par les pouvoirs publics, depuis 2004, en vue de bâtir un
secteur industriel capable d’accompagner la nette amélioration de celui agricole et capable de
mettre le Maroc au diapason des pays industrialisés. Cette politique d’industrialisation menée
par l’Etat s’est accompagnée aussi par des réformes visant à la valoriser et la renforcer,
notamment, la mise en place d’une stratégie d’amélioration du climat des affaires, l’entrée en
vigueur de la réforme fiscale baptisée loi 69.19, l’amélioration des infrastructures autoroutières,
routières et maritimes.
Sur le plan social, le Royaume du Maroc a travaillé sur la promotion de la sphère sociale via
le lancement d’une panoplie de réflexion. Premièrement, le lancement de l’INDH par sa
Majesté le Roi Mohammed VI que dieu l’assiste, qui vise à réduire les vulnérabilités et les
disparités territoriales qui entravent le développement d’une part, et d’instaurer des services de
proximités à la faveur de la population pour répondre à leurs besoins grandissants d’autre part.
Deuxièmement, la mise en exergue de la vision stratégique 2015 visant à concevoir une école
de qualité, d’équité et de pertinence, par la suite l’entrée en vigueur de la loi-cadre 51.17 ayant
pour vocation la création d’un système éducatif novateur et producteur d’une génération
innovante. Et finalement, notre Etat a veillé sur le respect des principes issus de notre
constitution de 2011, notamment ceux relatifs aux libertés et droits fondamentaux via
l’amélioration du système sanitaire. En effet, la santé de la population constitue l’une des
préoccupations majeures de notre pays et sa préservation se trouve garantie par diverses
réformes, dont on cite principalement, la loi 09.21 relative à la protection sociale ainsi que la
loi 06.22 visant à booster notre écosystème sanitaire.
Sur le plan administratif, les pouvoirs publics, sous les orientations éclairées du Souverain
que dieu le Glorifie se sont investis à l’amélioration de la performance de l’appareil
administrative, via l’implémentation d’une panoplie de réformes, notamment le plan national
de la réforme de l’administration en 2018, la loi 55.19, la loi 31.13 ainsi que la loi 54.19, pour
but de concevoir une nomenclature administrative capable répondre aux défis socio-
économiques. Les efforts déployés par le Maroc ont touché d’autres dimensions, à savoir, la
dimension environnementale via le lancement de la stratégie nationale du développement
durable, la dimension culturelle via le lancement de la stratégie de préservation et de
renforcement du patrimoine national, la dimension sécuritaire via lia mise en exergue d’une
stratégie sécuritaire exemplaire saluée par le monde entier, mais en particulier la dimension
territoriale axée sur un modèle de gouvernance à double visage, notamment un visage
représenté par des organes élus et un autre visage représenté par des organes désignés.
En revanche, face à ces différents efforts mises en place par les forces vives de l’Etat, beaucoup
de dysfonctionnements persistent. Sur l’ordre économique, notre modèle économique s’avère
instable, non diversifié et dépendant via des aléas climatiques, chose qui nous fait perdre en
matière de productivité. Sur l’ordre social, notre système éducatif n’arrive pas à produire un
capital humain capable de répondre aux exigences du marché de travail, tout en ajoutant aussi
la présence d’un système sanitaire modeste. Sur le plan administratif, l’administration publique
continue de souffrir de plusieurs entravent qui peuvent être résumées dans l’absence de la bonne
gouvernance. Et particulièrement, sur le plan territorial, le Maroc n’a pas encore atteint
le stade de l’intelligence territoriale voulu par notre Souverain. En effet, la dimension
territoriale occupe une place déterminante dans la stratégie visant à atteindre les objectifs

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en matière de développement, et Sa Majesté le Roi Mohammed VI que l’assiste, ne cesse
de donner ses hautes directives et instructions en vue de veiller sur la conception d’un
modèle de gouvernance territoriale catalyseur du développement et de l’équité
territoriale.
II. La gouvernance territoriale au cœur du développement et de l’équité territoriale
« 2035 comme année de récolte des fruits ». En effet, la volonté de bâtir un Maroc de demain,
un Maroc de prospérité et de solidarité reste parmi les ambitions primordiales de notre
Souverain que dieu l’assiste. C’est dans cette perspective, que sa Majesté le Roi Mohammed
VI que dieu le glorifie a donné ses hautes orientations aux forces vifs de l’Etat en vue de
concevoir un nouveau modèle de développement qui répondra aux différentes difficultés
territoriales et qui permettra à nous mettre au diapason de l’ambition prédite, à savoir « un
Maroc de demain à l’horizon de 2035 ». En revanche, atteindre se stade de maturité en matière
de développement exigera la mise en place d’une panoplie de mesures considérées comme
leviers au changement, dont on cite par excellence un modèle de gouvernance territoriale
performant.
En effet, la gouvernance territoriale est une approche de gestion de l’affaire territoriale dans un
Etat qui cherche à faire inclure toutes les personnes (physiques/morales) dans le processus de
développement territoriale.
Le Maroc, depuis son indépendance, a travaillé sur la mise en place d’un modèle de gestion du
territoire équilibré axé sur deux modes d’organisation, à savoir la décentralisation et la
déconcentration. Ces deux notions sont différentes mais complémentaires. Autrement dit, la
décentralisation vise à octroyer à la faveur des personnes élus par suffrage des compétences
précises en vue de leur impliquer dans le développement territorial. Or, la déconcentration vise
à octroyer des compétences à des responsables territoriaux désignés par la hiérarchie en vue de
contribuer à la territorialisation des politiques publiques d’une part, et d’accompagner les
organes décentralisés d’autre part. Ces deux modalités forment une cohésion baptisée
« régionalisation avancée ». Cette réflexion souveraine a fait l’objet du discours royal de 2008,
puis elle s’est concrétisée par la désignation d’une commission consultative pour la
régionalisation en 2010, ayant pour vocation principale la conception de cette nouvelle logique
de gestion du territoire. Ainsi, les différentes recommandations issues du travail présenté par la
CCR ont été constitutionnalisées dans la constitution de 2011 et finalement l’entrée de la
première phase de ce nouveau management territorial en 2015, sans oublier la mise en place
d’un cadrage réglementaire robuste, notamment la loi organique 111.14 relative aux régions.
De ce fait, il en découle que la mise en place d’un modèle de gouvernance territoriale
performant est une obligation et non pas un luxe car il va nous permettre de bâtir des territoires
résilients lieu d’ancrage du développement et d’atteindre l’équité territoriale recherchée, car :

 Du coté organisationnel, notre modèle de gouvernance territoriale va nous permettre


de créer une supply chaine de travail organisé, accompagné par la mise en place des
taches claires et précises ce qui simplifiera la mise en corrélation de la responsabilité
avec la reddition des comptes.
 Du coté managérial, il va nous permettre d’opérationnaliser les mécanismes octroyés
par la LOLF 130.13 de 2015 qui repose sur l’adoption des nouvelles pratiques de gestion
issues du secteur privé dans la sphère publique, notamment le contrôle de gestion et

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l’audit chose qui va permettre au secteur public de se doter des indicateur d’évaluation
de la performance des politiques publiques territoriales dans divers domaines.
 Du coté éthique, cette nomenclature de gestion territoriale va nous permettre
d’instaurer une sphère où règne la déontologie et les bonnes pratiques, chose qui impacte
positivement de divers domaines.
 Du côté digital, ce mode de gestion exigera, pour sa mise en place avec succès, de se
doter des nouveaux pratiques issus du digital et des NTIC en vue de créer un écosystème
territorial 4.0.

« Maroc des régions ». Notre pays jouit d’une panoplie de richesse, dont l’exploitation optimale
et rationnelle va nous permettre de réaliser les objectifs voulus en matière de développement
territorial et de se positionner en tant que force sur le continent et sur l’international.
A cet égard, le Maroc s’est attaqué depuis longtemps à améliorer beaucoup de domaines, dont
on cite par excellence celui territorial qui constitue l’un des jalons de succès story que le Maroc
veut écrire sous l’ombrelle de sa Majesté le Roi Mohammed VI que dieu le glorifie.
Or écrire une telle histoire se trouve confrontée avec une panoplie de dysfonctionnement dont
on cite, un rythme de développement modeste, une disparité territoriale et une incohérence entre
les composantes du modèle de gouvernance territoriale adopté. De ce fait, sa Majesté le Roi
Mohammed VI que le Glorifie a donné ses hautes instructions royales en vue de concevoir une
approche de gestion territoriale novateur et apportant des solutions concrètes aux différents
dysfonctionnements précités, à savoir « la régionalisation avancée ». Considérée comme l’un
des piliers d’un nouveau modèle de développement dans notre pays, cette réflexion royale
lumineuse va nous permettre de bâtir une approche territoriale Morocco-Marocaine qui
permettra d’instaurer notre pays au diapason des pays développés et de mettre les jalons d’un
Etat fort avec une société forte.

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