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Rappel :
On souhaite obtenir une dynamique et des performances bien spécifiques de ce système
en utilisant une commande par retour d’état.
On sait que la dynamique et les performances d’un système telles que le temps de
réponse, l’amortissement, le dépassement, la pulsation propre non amortie etc.. sont
liées à ses pôles donc à ses valeurs propres.
Imposer au système une dynamique et des performances spécifiques, c’est imposer au
système de prendre certains pôles correspondant à cette dynamique et à ces
performances les pôles et les valeur propres.
K
G( p) =
p 2
+2 p +1
02 0
On se place dans le cas où le système a un coefficient d’amortissement 1 , c’est-à-
dire un comportement oscillatoire amorti.
Rappel :
Le polynôme caractéristique de ce système admet donc deux pôles complexes :
= a + ib = e−i et = a − ib avec a 0
p2
L’équation caractéristique du système : +2 p + 1 = ( p − )( p − )
02 0
02 + 20 p + p 2 = + ( + ) p + p 2 = + 2ap + p 2 avec = a 2 + b 2
2
a
▪ Coefficient d’amortissement =−
1
• Temps de réponse =
a
• Pulsation propre n =
a
=− = − cos ( Arg ( ) ) = cos avec = Arg ( )
• Exemple :
On souhaite imposer au système un coefficient d’amortissement :
= 0.588
On peut choisir pour cela les pôles p1 = −8 + i11 et p2 = −8 − i11
p1
11 11
= cos et = tg −1 = 53
8
cos = cos 53 = 0.588
−8
.
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 4
4. Commande par retour d’état
Principe
Soit un processus linéaire (système commandable) décrit par les matrices (A, B, C, 0):
En Boucle ouverte
• Les pôles du système en boucle ouverte sont les racines de l’équation caractéristique :
dét (pI-A) = 0
Le système peut être décrit par :
• Les pôles de la fonction de transfert étant les valeurs propres de la matrice d’état, le but
est donc de réaliser un asservissement modifiant convenablement la matrice
d’évolution du système.
• Cette technique s’appelle également commande modale ou par placement de pôles car
elle permet de placer les pôles de la boucle fermée n’importe où dans le plan complexe.
• L’implantation de cette commande par retour d’état nécessite la mesure de tous les
états du système.
• Pour cela on implante ainsi une loi de commande par retour d’état qui prend en
compte la valeurs de l’état à l’instant t. Dans le cas d’un système à une entrée, la
commande par retour d’état s’écrit :
( )
n
u (t ) = v (t ) − Kx (t ) = v (t ) − k i x i (t ) , K = k 1,.......k n
i =1
• où K est une matrice appelée gain du retour d’état et v(t) est la consigne.
• On multiplie chaque variable d’état par un gain k i appropriée ce qui va permettre de
placer les pôles en boucle fermée de tel sorte à obtenir les performance souhaitées.
x (t ) = Ax (t ) + B (v (t ) − Kx (t )) = ( A − BK ) x (t ) + Bv (t )
y (t ) = Cx (t )
• Il est représenté par le schéma bloc compact de la figure suivante:
En Boucle fermée
• Comportement en régulation
• Le comportement en régulation, consiste à déplacer le vecteur d’état du
système depuis l’état initial x 0 jusqu’en l’état finale x f ce qui sera
effectué par un choix judicieux de K
• Le système est linéaire, et d’après le principe de superposition on a
x ( t ) = ( A − BK ) x ( t ) + Bv ( t ) donc on peut, calculer K en faisant, v ( t ) = 0,
l’équation se simplifie alors en x ( t ) = ( A − BK ) x ( t ) . Une fois l’équilibre
atteint (régime permanent), cas : x ( t ) = 0
x1 ( t )
−1 −1 1 x (t ) =
A= C = 0 1 B= D=0
1 0 0 x2 ( t )
( p )désirés = ( p + 3)( p + 4 ) = p 2 + 7 p + 12
• Vérifiant tout d’abord que le système est commandable
PK ( p ) = det pI − A + BK = p 2 + (1 + k1 ) p + 1 + k2
• D’un autre coté on a :
( p )désirés = ( p + 3)( p + 4 ) = p 2 + 7 p + 12
PK ( p ) = ( p )désirés
p 2 + (1 + k1 ) p + 1 + k2 = ( p + 3)( p + 4 ) = p 2 + 7 p + 12
K = k = ( k1 k2 ) = ( 6 11)
u = v − Kx = v − 6 x1 − 11x2
0 1 0 0
A = 0 -1 1 C = 1 0 0 B = 0 D=0
0 0 -2 1
0 0 0 0 1 0 p −1 0
BK = 0 0 0 , A − BK = 0 − 1
1 ,
det pI − ( A − BK ) = det 0 p +1 −1
k1 k2 k3 −k1 − k2 − 2 − k3 k1 k2 p + 2 + k3
PK ( p ) = p 3 + ( k3 + 3) p 2 + ( k3 + k2 + 2 ) p + k1
• Par identification des coefficients de ce polynôme avec celui qui est imposé
( p )désirés = ( p + 10 )( p + 2 + 2i )( p + 2 − 2i ) = p 3 + 14 p 2 + 48 p + 80
PK ( p ) = p 3 + ( k3 + 3) p 2 + ( k3 + k2 + 2 ) p + k1
K = ( k1 k2 k3 ) = (80 35 11)
u = −80x 1 − 35 x 2 −11x 3
On voit que sans correction avec retour d’état K=[80 35 11] le système diverge
à cause de l’intégrateur du dernier block
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 24
4. Commande par retour d’état
Exemple 2 : Calcul de K directement
On voit que avec correction avec retour d’état et un gain K=[80 35 11] le système
est devenu stable mais avec une grande erreur statique.
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 26
4. Commande par retour d’état
Principe de la méthode de Placement de pôles
Système sous forme de la forme canonique de commandabilité
• Soit le système défini par le triplet (A,B,C) et l’état x(t). On suppose que le
système est commandable. Soit le nouvel état xc(t) associé au système mis
sous forme commandable représenté par le triplet (Ac, Bc, Cc). L’´etat xc
ainsi que les matrices Ac, Bc, Cc sont déterminées par la matrice de
• passage Q , avec:
x = Qxc
Ac = Q −1 AQ, Bc = Q −1B, Cc = CQ,
• La loi de commande devient : Kc
u ( t ) = v ( t ) − Kx ( t ) = v ( t ) − KQ xc ( t )
PA ( p ) = det pI − A = p n + an −1 p n −1 + ... + a0
−1 −1 1 x1 ( t )
A= C = 0 1 B= D=0 x (t ) =
1 0 0 x2 ( t )
det ( pI − A) = p 2 + p + 1 a0 = 1, a1 = 1, a2 = 1
u = v ( t ) − K c xc ( t )
• Le système en boucle fermée s’écrit dans la base de la forme canonique de
commabdabilité :
xc (t ) = ( Ac − Bc K c ) xc (t ) + Bc v(t )
y (t ) = Cc xc (t )
0 1
Ac − Bc K c =
−1 − k1 − 1 − k2
K = K cQ −1 = k = ( k1 k2 ) = ( 6 11)
q s
q
s A
V = .
.
q A n −1
s
Théorème d’Ackerman :
x (t ) = Ax (t ) + Bu (t )
y (t ) = Cx (t )
si on veut que le système bouclé ait le polynôme caractéristique
P ( p ) = p n + p n −1 p n −1 + ...... + p1 p + p 0
Il faut choisir :
u = Nyref ( t ) − Kx ( t )
1
N=
C ( − A + KB ) B
−1
−1 −1 1
A= C = 0 1 B= D=0
1 0 0
K = ( k1 k2 ) = ( 6 11)
• On obtient N = 12
on obtient les courbes
suivantes pour la réponse du système
en boucle fermée.
x (t ) = Ax (t ) + Bu (t )
y (t ) = Cx (t )
x (t ) = Ax (t ) + Bu (t )
(1) y (t ) = Cx (t )
x (t ) = yref − y (t ) = yref − Cx (t )
i
• La loi de commande implantée est définie par :
x (t )
(2) u (t ) = Lx i (t ) − Kx (t ) = − K − L
x i (t )
• D’après (1), (2) est donc une commande par retour d’état pour le système
augmenté suivant:
x (t ) A 0 x (t ) B 0
(3) = + u (t ) + 1 yref (t )
x i (t ) −C 0 x i (t ) 0
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 49
4. Commande par retour d’état
Avec action intégrale
x (t ) ˆ A 0 ˆ B ˆ 0
• En posant : z (t ) = , A = , B = , D =
i
x (t ) −C 0 0 1
x (t ) − x
(t ) = , (t ) = z (t ) − z
x i (t ) − x i
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 51
4. Commande par retour d’état
Avec action intégrale
(
(t ) = Aˆ − BK ) (
ˆ (t ) + Aˆ − BK )
ˆ z (t ) + Dyref
ˆ ( )
ˆ (t )
(t ) = Aˆ − BK
=0
• Afin de prouver que la dynamique de l’erreur est stable et tend vers zéro
pour des temps suffisamment grands, il faut choisir K tel que ( Aˆ − BK ˆ )
soit stable.
• Par ailleurs, le choix des pôles ( Aˆ − BK
ˆ ) permet d’imposer la vitesse de
convergence de l’erreur vers zéro et donc de x (t ) vers x .
• Le problème de la synthèse d’une commande par retour d’état avec action
intégrale revient donc au calcul classique d’un retour d’état sur un système
(
augmenté Aˆ Bˆ Cˆ 0 )
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 52
4. Commande par retour d’état
Avec action intégrale
x (t ) = A x (t ) + B u (t )
y (t ) = Cx (t )
x (t ) a a12 x 1 (t ) b11 x (t )
x (t ) = 1 = 11 + y (t ) = c11 c12 1
a22 x 2 (t ) b12
u (t ),
x 2 (t ) a21 C
x 2 (t )
A B
x 1 (t )
x i (t ) = yref − y = yref − c11 c12
x 2 (t )
C
x 1 (t ) ordres systèm e
x 1 (t ) 0
x (t ) = A zeros ( 2
,1) x 2 (t ) + u (t ) + 0 yref
B
2
x i (t ) − C 0
0 x i (t ) 1
Bˆ
Aˆ
x 1 (t )
y (t ) = c11 c12 0 x 2 (t )
Cˆ x i (t )
−1 −1 1
A= C = 0 1 B= D=0
1 0 0
−1 − 1 0 1
A 0 ,
Aˆ = =
1 0 0 Bˆ = 0 ,
. − C 0 0 − 1 0 0
On a : Xˆ ( t ) = FXˆ ( t ) + Ju + Gy
J = B
F = A − GC
y = CX
Xˆ ( t ) = FXˆ ( t ) + Ju + Gy = ( A − GC ) Xˆ ( t ) + Bu + GCX ( t ) =
AXˆ ( t ) + Bu + GC X ( t ) − Xˆ ( t ) = AXˆ ( t ) + Bu + G CX ( t ) =
y(t )
X (t )
AXˆ ( t ) + Bu + G y ( t ) = AXˆ ( t ) + Bu + G ( y (t ) − yˆ ( t ) )
( y ( t )− yˆ ( t ) )
avec y ( t ) = CX ( t ) , yˆ = CXˆ ( t ) , y = y (t ) − yˆ ( t )
D’où le schéma fonctionnel suivant :
Pr. Amami Benaissa, FST Tanger 62
5. Théorie des observateur ou estimateur
Observateur d’état complet, ou d'ordre n : Luenberger
Schéma fonctionnel :
Xˆ ( t ) = AXˆ ( t ) + Bu + G ( y (t ) − yˆ ( t ) )
yˆ = CXˆ ( t )
y = y (t ) − yˆ ( t )
On a aussi
Xˆ ( t ) = FXˆ ( t ) + Ju + Gy = ( A − GC ) Xˆ ( t ) + Bu + GCX ( t ) =
X ( t ) − AX ( t )
( A − GC ) Xˆ ( t ) + X (t ) − AX ( t ) + GCX ( t )
Xˆ ( t ) − X (t ) = ( A − GC ) Xˆ ( t (
) − AX ( t ) + GCX ( t ) = ( A − GC ) Xˆ ( t ) − X ( t ) )
X = ( A − GC ) X
X ( t ) = AX ( t ) + Bu
• Soit un système :
y ( t ) = CX ( t )
des ( p ) = p n + n −1 p n −1 + ........ + 1 p + 0
Pour voir comment cette exigence influence sur le choix des matrices
établissons l’équation différentielle de
On a : Xˆ ( t ) = FXˆ ( t ) + Ju + Gy
J = B
F = A − GC
y = CX
Xˆ ( t ) = FXˆ ( t ) + Ju + Gy = ( A − GC ) Xˆ ( t ) + Bu + GCX ( t ) =
( )
AXˆ ( t ) + Bu + GC X ( t ) − Xˆ ( t ) = AXˆ ( t ) + Bu + GCX ( t ) =
AXˆ ( t ) + Bu + Gy ( t ) = AXˆ ( t ) + Bu + G ( y (t ) − yˆ ( t ) )
avec y ( t ) = CX ( t ) , yˆ = CXˆ ( t ) , y = y (t ) − yˆ ( t )
Schéma fonctionnel :
Xˆ ( t ) = AXˆ ( t ) + Bu + G ( y (t ) − yˆ ( t ) )
yˆ = CXˆ ( t )
y = y (t ) − yˆ ( t )
X ( t ) = AX ( t ) + Bu
• Soit un système :
y ( t ) = CX ( t )
des ( p ) = p n + n −1 p n −1 + ........ + 1 p + 0