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L’avare, Molière, 1668, 2e partie de l’oral

Présentation de l’oeuvre

J’ai choisi de vous présenter L'Avare, une œuvre majeure du dramaturge français Jean-Baptiste Poquelin, mieux
connu sous le nom de Molière. Cette comédie de caractère a été créée en 1668, au cœur de l'ère du Roi Louis
XIV, et de l'épanouissement du classicisme qui prônait des règles strictes en matière de dramaturgie,
d'esthétique et de langage. Les œuvres classiques étaient censées suivre des principes rigoureux de structure,
de moralité et de clarté. Molière a écrit L'Avare à une époque où la satire sociale prenait une forte place dans le
théâtre. L'Avare narre l'histoire d'Harpagon, un homme incroyablement avare, donc un homme qui a de l'argent
et refuse de le dépenser et dont l'amour pour l'argent l'emporte sur tout le reste. L'intrigue tourne autour du
personnage d’harpagon en lui-même, de ses projets de mariage forcé pour ses enfants et de son propre
mariage, la femme qu’il veut marier est d’ailleurs celle pour laquelle son fils est épris, et de nombreuses
intrigues comiques en suivent.

L'Avare est une œuvre captivante en grande partie grâce à la complexité de ses personnages. L'un des éléments
qui m'a particulièrement marqué dans cette pièce est la profondeur des personnages, ce qui est d’ailleurs le cas
pour la généralité des œuvres de Molière. Harpagon, en particulier, est à la fois un personnage comique en
raison de sa cupidité excessive, mais aussi un personnage tragique dont la quête désespérée de richesse le rend
pathétique, tous le long de l’œuvre, son obsession pour ses écus caché dans le jardin est comique par la
manière dont il fixe celui-ci mais aussi pathétique dans la répétition de l’action. Par exemple, dans les scènes où
il cache son argent ou alors qu’il vient seulement la surveiller dans le jardin, sa paranoïa et sa méfiance envers
tout le monde crée une tension dramatique captivante, Même si d’un point de vue personnel, lors de la lecture,
j’étais plus marqué par le côté humoristique de H. Son monologue de la scène 7 dans l’acte 4 fait la bonne
définition pour moi de la phrase « Castigat ridendo mores » qu’on a également étudié en classe, car ce
monologue met en avant tous les types de comiques comme le comique de mot avec la personnification de son
argent : « mon pauvre argent, mon cher ami ! » ou le comique de geste avec les didascalies : « Il se prend lui-
même le bras ». Mais aussi, cette scène brosse un portrait ridicule d'Harpagon et de sa
passion obsessionnelle pour l'argent, c’est donc une critique des mœurs par le
comique.

Un autre personnage que j’ai trouvé intéressant est celui de Valère car il est resté à se battre pour avoir la main
de la fille d’harpagon, Elise malgré qu’il ait dû rencontrer de nombreux problème comme faire face à Harpagon
car Valère n’est que son valet et lorsque harpagon déclare vouloir marier élise à Anselme il ne pouvait pas plus
réagi que ça. On apprendra ensuite que Anselme est le père de Valère mais celui-ci va continuer de se battre
pour Elise.

Le 2e point très intéressant de cette pièce est selon moi le lien que l’on peut faire avec la société de l’époque
mais aussi la société d’aujourd’hui. L’avare est bien plus qu'une simple comédie divertissante. Molière utilise le
personnage d'Harpagon pour critiquer la société de son époque. La satire de la cupidité et de l'obsession pour
l'argent demeure continuellement pertinente de nos jours. Le thème de la cupidité est universel, et "L'Avare"
nous rappelle que ces problèmes sont intemporels et touchent toutes les générations. Par exemple, la cupidité
d'Harpagon et son mépris pour les relations humaines nous rappellent les dangers de la quête de richesse dans
notre société moderne, où l'argent est souvent mis au-dessus de tout. En dehors de la critique vis-à-vis de
l’argent, Molière fait aussi la critique d’autres groupes sociaux de son époque, on peut d’ailleurs faire le lien avec
la satire du médecin que fait Molière dans le MI qu’on retrouve également dans l’avare dans la scène V de l’acte
premier lorsque Valère dit à élise : « y-connaissent-il quelque chose ? allez, allez, vous pourrez avec eux avoir
quel mal vous plaira, ils vous trouveront des raisons pour vous dire d’où cela vient », en parlant de feinter une
maladie à Elise.

En conclusion, L'Avare de Molière est une œuvre intemporelle qui m'a profondément captivé. Les personnages
complexes, l'humour subtil, et la pertinence continue de la pièce en font un classique de la littérature française.
Le talent de Molière pour mêler comédie et critique sociale en fait une œuvre qui mérite d'être lue et étudiée
encore aujourd'hui. J'espère que ma présentation vous incitera à découvrir la pièce ou à la redécouvrir.

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