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Ecoute active
19 et 20 septembre 2023
Sommaire
« Entre ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous voulez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous voulez comprendre,
Et ce que vous comprenez,
Il y a au moins 9 possibilités
De ne pas s’entendre. »
François GARAGNON
(auteur d’une trentaine d’ouvrages sur le thème du sens de la vie et de la quête spirituelle, et fondateur et directeur des Éditions Monte-Cristo)
Ainsi, écouter implique de suspendre ses humeurs et son cadre de référence pour accepter
d’entrer réellement en contact avec le vécu de l’autre.
L’écoute nécessite donc un engagement, de la disponibilité et de la curiosité.
L’aidant se mobilise pour comprendre le problème dans les termes où il se pose pour un
individu singulier, dans son existence spécifique. Il intervient pour l’aider à évoluer et l’aidé
apprend à se prendre lui-même en charge, à gagner en autonomie.
Dans l’entretien, les deux interlocuteurs participent tous deux à la progression de l’échange
de manière active.
STRUCTURE
Avoir du recul
ACCUEIL
Observer le
Etre-avec,
processus et le
compréhension,
contenu
empathie
Cadre, contrat
Prise en compte
Echange
des contenus
structuré par les
interventions
ENTRE-TIEN
- l’objectif de l’entretien
- le lieu, l’espace et le temps réservés à cet entretien
- les règles, l’organisation qui vont régir cet entretien (rémunération,
méthodes, limites, confidentialité, déontologie)
- le rôle, la fonction, la place, le statut et la responsabilité de chacun des
protagonistes.
Responsabilisation S’engager dans les limites définies Sentir la présence de l’autre sans la prise en charge qui
évoluerait vers la dépendance ou le maternage.
Le processus est l’ensemble des ph nom nes, actifs et organisé qui structurent de façon plus ou moins
visible l’entretien. Il s’agit du niveau cach des choses, ce qui fait que les informations livrées, exprimées par
la personnes au cours de l’entretien s’encha nent les unes aux autres selon certains m canismes. Avoir la
comp tence de processus, c’est comprendre ces m canismes et en tirer une intelligence d'accompagnement.
LA POSTURE
Selon Rogers, les trois attitudes fondamentales du psychothérapeute (ou de l'aidant) sont
l’empathie, la congruence et l’acceptation inconditionnelle.
Dans son Approche Centrée sur la Personne (ACP), Rogers définit l’empathie comme l’action mentale
visant à comprendre ce que l’autre ressent, sans pour autant éprouver la même chose. L’empathie est
une forme d’identification au ressenti de l’autre, afin de sortir de soi, de se décentrer vers l’autre, de le
comprendre en tentant de se mettre « à sa place », sans jamais y parvenir totalement, comme si on était
l’autre (tout en sachant intellectuellement qu’on est différent).
Jean Artaud décrit l’empathie comme la tendance à comprendre l’autre de l’intérieur, à saisir les
sentiments et les besoins et à s’assurer de cette compréhension sans jugement, conseil ou critique. Il
s’agit donc de percevoir le cadre de référence de l’autre sans pour autant changer sa vision personnelle.
Cette expérience permet à la personne de vivre une expérience où elle se sent moins seule dans la
recherche de ses réponses et de ses besoins. Elle se sent accueillie, écoutée, comprise et cela l’aide à
s’accepter tel qu’elle est.
"Dans mes relations avec autrui, j'ai appris qu'il ne sert à rien, à long terme, d'agir comme si je
n'étais pas ce que je suis" (C. ROGERS)
Dans une telle approche, la dissymétrie de l'entretien tend à se réduire puisque l'écoutant sait
que son degré d'authenticité et de non-défensivité conditionne l'authenticité et la non-défensivité
de son interlocuteur
"C'est au moment où je m'accepte tel que je suis que je deviens capable de changer." (C. ROGERS)
- Etre persuadé qu’écouter signifie se soumettre ou être d’accord, alors qu’en réalité il s’agit de
prêter à l’autre de l’attention pour comprendre sa vision des choses (sans pour autant la
partager).
- Ecouter d’une manière mécanique, sans intérêt réel : cela ne peut pas créer un climat de
confiance, et donc ça ne fonctionne pas .
- L’état émotionnel du thérapeute peut faire obstacle : des émotions agréables ou désagréables
peuvent parasiter l’écoute, le thérapeute se centrant davantage sur ce qu’il ressent que sur ce
que l’autre ressent. Cet état émotionnel peut amener le thérapeute à préparer sa réponse,
donc à ne plus être présent à ce qui se dit, ou encore à montrer des signes d’impatience.
- Des attentes démesurées de la personne qui considère que le thérapeute est censé tout connaître,
tout comprendre, voire tout solutionner. Cela introduit déséquilibre dans la relation rend l’écoute non
jugeante difficile.
- La résonance entre le ressenti de la personne et celui du thérapeute : difficile d’accueillir chez l’autre
des ressentis que je n’accueille pas chez moi…
- L’environnement : les bruits, l’agitation, la lumière, les odeurs, la chaleur, la présence d’autres
personnes susceptibles d’entendre, …
- L’état d’urgence ou de danger de la situation nécessite parfois d’agir plutôt que de prendre du temps
pour tenter de comprendre la personne.
La meilleure façon d’être un récepteur consiste à montrer à l’autre que l’on s’intéresse à ce qu’il dit pour l’encourager à
parler. A la suite de Carl Rogers, Thomas Gordon a défini l’écoute silencieuse comme la capacité à recevoir simplement la
parole de l’autre en intervenant un minimum, pour lui montrer que je suis à l’écoute et prêt à lui consacrer du temps. Cela
consiste à recevoir l’autre en faisant silence et en adoptant une attitude active d’observation, de réceptivité. Cette écoute «
flottante » est non interventionniste et conduit à capter tout l’impalpable, l’inconscient, le non-dit du discours.
Dans la quotidienneté, beaucoup de personnes occupent le terrain et coupent la parole, meublent, font les questions et les
réponses, … très souvent par peur du silence. Dans ce temps particulier que représente une séance de thérapie, il s’agit
de laisser l’autre terminer son idée, en évitant de l’interrompre ou de finir ses phrases à sa place pour laisser le temps à la
personne de déplier ses idées.
Le silence permet de :
- recentrer l’attention (en cas de digression ou de distraction) ;
- laisser le temps à la personne de s’exprimer, de formuler ses pensées au plus juste - insister, mettre l’emphase sur une
idée (en faisant silence avant ou après l’expression de cette idée) ;
- laisser la personne de chercher ses propres solutions
- observer le non-verbal de la personne
- s’écouter soi-même, gérer ses émotions et reprendre le fil de sa pensée.
Nous voyons qu’il s’agit ici d’un silence actif, « habité », et non d’un silence passif, désintéressé ou signe de malaise.
Si l’écoute silencieuse dure trop longtemps, la personne risque de se sentir seule et peu
soutenue dans son discours. Elle va probablement commencer à chercher des signes d’une
plus grande implication de la part du thérapeute : « Tu comprends ce que je veux dire ? » ; Tu
es d’accord ? » ; « J’ai raison, n’est-ce pas ? » ; « Tu m’écoutes ? » Il est alors temps de sortir
de la phase d’écoute totale et de commencer à reformuler.
L’écoute silencieuse est un temps privilégié pour être attentif à l’aspect non verbal de la relation,
c’est à dire à :
- L’espace (intimité, proxémie, déplacements)
- Les sens (regard, voix, toucher, odeurs)
- Le rythme et la synchronisation
- Le corps (posture, gestes, tension)
Parler de distance, c’est parlé de proxémie. La proxémie est une production culturelle à
laquelle les protagonistes sont assujettis, et si on déroge à ces règles, on suscitera
l’étonnement, la méfiance, peut-être des reproches et du rejet.
- La distance intime
De 0 à 50 cm dans la relation à deux
- La distance personnelle
Généralement nous maintenons un espace qui nous laisse libre de nos mouvements. La distance personnelle est d’environ 50cm à
1m : l’espace du bavardage qui mobilise les sens et favorise la recherche de parole, très imprégnée de subjectivité.
- La distance sociale
De 1,50m à 3m. Elle s’arrête là où la conversation cesse d’être facilement audible. Les conventions passent parfois au premier plan, le
contrôle de soi, l’apparence masque parfois l’authenticité.
- La distance publique
A partir de 6m, c’est le lieu du discours, du spectacle. Le code est au 1er plan, les rôles et les places sont définies.
L’espace intime est plus ou moins vital selon les individus. Certains ressentent plus rapidement que d’autres l’intrusion dans leur
espace privé.
Une faible distance peut indiquer une relation de confiance. Plus on se rapproche de l’autre, plus il devient présent dans son corps.
Dans cet espace qui à la fois unit et sépare les 2 personnes, le fait d’ajuster sa distance avec le client va permettre de prendre
conscience de ses besoins et de sa juste distance.
3- La voix
La voix peut être projetée en avant, ou incarnée, pleine de gravité. Le timbre peut être froid ou chaleureux, l’intensité faible,
timide ou puissante,. Elle est chargée d’affects et est reliée à notre souffle.
5- Le sourire
Sourire gratuit ou sans intention, sourire fermé ou qui traduit l’ouverture du cœur, plaqué, superficiel, habité ou de
convenance.
6- Le rythme
Le rythme concerne la parole, la respiration, les gestes. S’ajuster, c’est tenir compte du rythme, trouver la cadence de cette
danse à deux.
« Lorsque quelqu’un vient voir un archéologue de l’esprit pour lui demander de l’aider à
fouiller dans les grottes de son histoire, il arrive souvent que les clés qui serviront à ouvrir
les portes des secrets apparaissent dès la première rencontre.Si l’archéologue est
astucieux, il les ramasse et les range dans un coin de son esprit afin de pouvoir les sortir
au bon moment, lorsque cette personne sera capable de les utiliser.Il est inutile de les lui
montrer à n’importe quelle moment : elle ne pourrait pas les reconnaître et leur valeur
essentielle serait gaspillée.Parfois, l’archéologue – surtout quand il nouveau dans le
métier – est tenté de montrer son talent à dénicher les clés. Il faut absolument éviter ce
piège du pouvoir, car il se paie très cher – pour l’archéologue comme pour la personne.»
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à
à
à
é
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1- Intervention de reformulation
Vos r ponses sont compr hensives et refl tent un effort pour vous introduire sinc rement dans le probl me tel qu’il est
v cu par l’interlocuteur. Vos r ponses visent comprendre de l’int rieur, saisir le ton affectif, personnel de la
communication. Vous renvoyez l’autre ce que vous avez per u de la situation avec le souci d’ tre fid le et neutre.
Ex 1 : Si je comprends bien, vous tes agac e parce que votre mère vous en demande toujours plus
Ex 2 : J’entends que vous trouvez ça vraiment injuste
Risque :
Reformuler uniquement risque d’entrainer l’irritation de votre interlocuteur qui peut avoir l’impression que vous ne faites
qu’un effet miroir.
D’autres peuvent y voir un refus de vous engager, de dire ce que vous pensez r ellement et cela peut faire naître de
l’insécurité.
Bénéfice :
Vous faites connaître à la personne ce que vous avez entendu de son sentiment ou de son émotion et lui permettez ainsi
d'entrer plus avant dans ce qu'elle ressent (peine, colère, peur, joie, honte, amour, etc.) et de trouver lui-même ses propres
solutions. La personne se sent cout e et mise en confiance.
Une bonne maîtrise de la reformulation amènera à développer une base de confiance en validant en
quelque sorte la manière d’être de la personne. L’efficacité de la reformulation dépend de la façon
dont l’écoutant s’engage dans le lien. Car il est possible de reformuler en traduisant une fermeture. Il
s’agit de rester attentif aux signes d’ouverture que l’on peut repérer aussi bien chez soi que chez
l’autre.
Ex 1 : -« Je suis nulle… je n’ai pas d’amis… Dans la cour de récréation, personne ne s’intéresse à moi. Je ne
peux plus aller au collège.
-« J’entends que tu te sens vraiment isolée et que c’est difficile à vivre…»
Ex 2 : -« Pour moi, le fait de construire ensemble est plus important que les choses que l’on fait. »
-« Si j’ai bien compris, vous accordez plus d’importance au fait d’agir ensemble, qu’au résultat obtenu ? »
e) La reformulation de recentrage
La reformulation recentrage sélectionne les propos de la personne en dégageant un point particulièrement important du
discours, par exemple ce qui est nouveau. Elle suppose une capacité à tirer au clair ce que la personne dit, souvent,
d’une manière confuse et inorganisée et l’intuition de ce qui paraît l’élément essentiel. Ce type de reformulation est très
efficace. Cependant le risque est de poser un jugement de valeur puisque vous recentrer l’échange sur ce que vous
jugez le plus important dans ce que vous dit l’autre.
f) La reformulation de clarification
La reformulation clarification va un peu plus loin que ce que la personne a dit explicitement, on prendra la précaution de
la faire précéder de « Tu veux dire que…. « ou « Si j’ai bien compris »…Comme elle commence par cette précaution de
langage, naturellement, elle est dite sous forme interrogative. Si la personne ne se reconnait pas dans cette proposition
mais qu’elle perçoit votre sincérité, elle va elle-même se reformuler pour vous aider à la comprendre et la
communication ne sera pas altérée.
Ex 1 : - « Depuis que mon mari est mort, il y a plein de gens autour de moi. Certains se disent même mes amis. Je suis
très entourée, on m’invite, on me propose des tas de choses, mais personne ne me comprend vraiment. »
- « Vous voulez dire que, malgré les attentions de tout le monde, vous vous sentez seule avec votre chagrin ?»
g) La reformulation inversée
Cette reformulation est déductive, mais elle ne propose pas d’interprétation. Elle renverse la présentation du
problème, d’où son nom, mais sans le déformer. Elle permet à la personne de prendre du recul lorsqu’elle est
prise dans un sentiment qui l’enferme en lui permettant de voir une autre facette à ce qu’elle vient d’exprimer.
Cette reformulation commence aussi par une précaution de langage et se fait sur un ton interrogatif.
Ex 1 : - « C’est pourtant facile ! Je ne comprends pas pourquoi je suis le seul à ne pas y arriver !»
- « Vous voulez dire que tout le monde y arrive sans difficulté ?»
Ex 2 : - « Ce mémoire est complètement raté. ça fait pourtant des mois que j’y travaille mais tout est à
refaire. »
- « Vous voulez dire que tout ce travail toutes ces recherches n’ont servi à rien ? Que vous devez repartir
de zéro ?»
Il s’agit de reformuler le vécu, l’expérience, de mettre en évidence ce qui se passe et qui n’est pas forcément dit entre les
personnes, concernant le comportement, le processus, le vécu du client, du thérapeute, entre le client et le thérapeute.
Il est nécessaire d’être attentif, dans la formulation au registre du sentir, de la pensée et de l’imaginaire.
Le registre du sentir est le moins contestable. Toutefois, si je dis « je te sens en colère », je me mets à la place de l’autre et il n’a
plus sa place. Dire « Je sens que tu es en colère » permet de prendre la responsabilité de ce ressenti mais ne laisse toujours pas
beaucoup de place à l’autre. Il est préférable de revenir aux faits observés qui m’amènent à ressentir cela.
Le registre de la pensée est fonction de nos valeurs et se situe déjà dans l’interprétation. Là aussi, il est préférable de revenir aux
faits observés qui m’amènent à ressentir cela.
En revanche le registre de l’imaginaire peut permettre de faire des hypothèses mais nous fait sortir du registre de la reformulation.
Ex 1 : -« J’observe que depuis que vous me parlez de cette personne, vous ne me regardez plus »
-« Oui, c’est vrai… C’est difficile pour moi de vous parler de cette relation»
Ex 3 : -« Lorsque je vous vois serrer les poings de cette façon, j’imagine que vous êtes en colère ? »
-« Oui, peut-être, non… Je ne sais pas»
Reformulation simple : Le début, accueil de la personne, tes Empathie, Mettre un cadre contenant, diminuer
–Échos émotions, besoin de sécurité, de confiance, l’anxiété
–Synthèse besoin de rassurer
–Recentrage
–Résumé
Reformulation clarifiante Mettre en évidence ce qui semble implicite, Elargir le champ de conscience, Confrontation
faire avancer le processus qui n’avance plus,
faire des hypothèses.
Reformulation inversée Quand le processus n’avance plus, Quand on Déstabiliser, Changement, Recadrage, ouvrir la
veut faire voir le côté opposé, explorer la conscience, élargir le champ de conscience,
polarité inverse voir d’un autre angle
Reformulation du vécu et de Mise en évidence des processus, notamment Confrontation, Prise de risque, Élargissement
l’expérience de répétition, de blocage, dans la relation du champ de conscience
entre aidant et aidé
Risque :
Si votre jugement est positif vous incitez la personne consid rer sa position actuelle comme la meilleure et s’y tenir, sans faire
l’examen critique du problème.
Si votre jugement est négatif, vous pouvez susciter chez la personne une réaction forte : d fense, justification, agressivité, inhibition,
culpabilité, angoisse, sentiment d’infériorité.
Dans tous les cas, en donnant votre avis, vous risquez ce fermer les possibilit s d’explorer le th me. Et vous pouvez ainsi tendre
imposer votre point de vue.
Bénéfice :
Si votre jugement est positif et que vous êtes sinc re en donnant raison l’autre, vous lui donnez le sentiment que vous vous engagez
moralement à ses côtés.
Si votre jugement est négatif, vous confrontez la personne, et dans la mesure où vous ne l’attaquez pas personnellement, vous pouvez
lui permettre une prise de conscience. Car c’est aussi gr ce la critique que la personne peut comprendre et reconna tre ses erreurs.
Vos r ponses tendent apporter une solution imm diate. Vous indiquez ce qui doit être dit, fait ou pensé par la personne. Vous r agissez par
l’action et en poussant l’action. Vous proposez la personne une solution, un conseil, une direction suivre qui peuvent l’aider prendre une
d cision et agir.
Risque :
Si cette solution vient trop t t ou est inappropri e, elle risque de susciter plus de r sistance que de conviction. La personne peut se sentir
éconduite.
Si cette solution choue, la personne risque de vous en faire porter la responsabilit .
Cette intervention risque galement de cr er un tat de d pendance en déresponsabilisant la personne, et donc limite l’autonomie de la personne.
Bénéfice :
La personne peut se sentir s curis e dans un premier temps.
En proposant une solution, vous êtes constructif, vous donnez potentiellement des id es auxquelles l’autre n’a pas pens concernant̀ tel ou tel
aspect d’un probl me.
Vos r ponses sont des r ponses de soutien, visant apporter un encouragement, une consolation ou une compensation pour
soulager votre interlocuteur. Face la d tresse que vous ressentez chez votre interlocuteur, vous allez d dramatiser, généraliser,
encourager ou rassurer.
Risque :
La personne peut avoir le sentiment que ce qu’elle ressent n’est pas justifi , que son souci n’existe pas ou qu’il n’est pas aussi
s rieux qu’elle se le repr sente. Cela peut la mener à une attitude passive ou à de l’opposition.
Vous risquez de ne pas prendre en compte l’ampleur du probl me de l’autre et ne pas l’amener le r soudre car cette intervention
ne permet pas de s’occuper r ellement du probl me pos . Ce peut être une fa on de s’en d barrasser bon compte.
Bénéfice :
Vous pouvez apporter un sentiment de sécurité. Lorsque ce que ressent la personne est très fort (col re, d pression, peur,…),
cette intervention de soutien peut la rassurer et elle peut se sentir prise en charge moralement.
Vous proposez une explication du comportement, de la pensée ou du discours de la personne. Vos r ponses sont des
interpr tations de ce qui vous est dit. Vous visez en quelque sorte instruire l’interlocuteur au sujet de lui-m me, lui faire prendre
conscience de quelque chose, lui d montrer l’une ou l’autre chose. Vous visez indiquer comment votre interlocuteur pourrait ou
devrait se repr senter la situation.
Risque :
Vous risquez de faire dire à la personne ce qu’elle ne dit pas. De ce fait, la personne risque d’avoir le sentiment que vous dé́ formez
son propos, d’ tre incomprise.
Vous risquez de proposer des interpr tations erron es sur ce qui est dit et surtout sur les sentiments et les opinions de
l’interlocuteur, et ce faisant vous risquez d’abimer la relation en suscitant irritation, désintérêt, blocage.
Bénéfice :
Cela peut amener la personne à ouvrir son cadre de référence, changer de point de vue : en analysant lui proposant des
explications, vous donnez plusieurs éclairages et approches de la situation.
Vos r ponses sont investigatrices. Elles visent obtenir des donn es suppl mentaires, v rifier ou approfondir la discussion. Vous
indiquez que l’interlocuteur pourrait ou devrait examiner de plus pr s l’un ou l’autre aspect du probl me, souvent pour préparer une
interprétation, un conseil, une évaluation, pour établir un diagnostic.
Risque :
Vous orientez le dépli de la situation en fonction de votre perception momentan e de la situation sans laisser la place à la personne
d’aller dans la direction qu’elle souhaite. Celle-c pourrait avoir l’impression que vous n’ tes pas satisfait par ce qu’elle vous dit, pire,
que vous ne le croyez pas.
Vous risquez d’impatienter ceux qui voudraient aller droit aux conclusions. Certaines personnes peuvent vivent un sentiment
d’inquisition, ou bien d’inhibition, voire de déni de façon à donner une image d’elles-mêmes positive.
Bénéfice :
Vous manifestez concrètement votre int r t pour la situation exposée et votre d sir de comprendre.
Cela vous permet d’aborder tous les aspects, de rassembler le maximum d’informations et de ne pas conclure trop vite sur des
apparences.
Vous permettez à la personne de déplier la situation qu’elle amène.
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Une autre forme d’intervention : la centration
Le questionnement est un bon outil, sous r serve que son usage soit en priorit destin l’autre
plut t qu’ soi.
1 - Questions ferm es :
« est-ce que », « savez-vous si », toutes questions dont les r ponses sont « oui ou non » ou les
questions avec un choix ferm .
Elles limitent les champs d’intervention. Une succession de questions fermées va progressivement
fermer le dialogue. La personne va peut être ressentir l’impression de subir un interrogatoire.
L’intérêt de ce type de question est de valider ou invalider une hypothèse, de cadrer, d’obtenir un
accord.
2 - Questions ouvertes :
Les questions ouvertes servent à comprendre, à faciliter
l'expression, à dialoguer, à échanger. Elles commencent par un
adverbe (pourquoi, combien, comment, quand) ou un adjectif/
pronom interrogatif (quel, quoi, qui) d’où le fameux QQOQCP
(Quoi, Qui, Où, Quand, Combien voire comment, Pourquoi).
3 - Questions d’approfondissement :
Les questions approfondissement servent à … approfondir la première réponse. Elles invitent la
personne à développer sa situation. Les questions d’approfondissement évitent de rester « en
surface ». Ce type de questionnement est aidant lorsque la personne s’exprime à base
d’adverbe.
L’adverbe, s’il apporte une information complémentaire, a l’inconvénient d’être vague (très,
beaucoup, rapidement …) et surtout subjectif. En revanche, il offre des pistes de
développement.
Autre type de questionnement proche : les questions de relais pour faire développer une
explication. La question reprend une partie de la réponse.
Exemples de questions d’approfondissement ou de relais :
C'est-à-dire … quand vous dites que cela n’a pas été facile, qu’est que vous voulez dire ?
Qu’entendez-vous par compliqué ?
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Merci
9, cité de Trévise – 75009 Paris