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PERGAMON Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 27 (1999) 4б7-484

Adoption des nouvelles technologies de l'information dans

les petites entreprises rurales
G. Premkumar *, Margaret Roberts
College of Business, Iowa State University, 368H Carver Hall, Ames, IA 50011, USA
Reçu le 1er octobre 1997 ; accepté le 1er novembre 1998

Résumé

Le débat médiatique sur les "autoroutes de l'information", "Internet" et "l'infrastructure nationale de l'information" a
mis en évidence le potentiel des technologies de l'information dans la société moderne. Les changements dans les
technologies de l'information et de la communication offrent à la fois des opportunités et des menaces pour les petites
entreprises situées dans les communautés rurales. L'objectif de cette étude est d'identifier l'état d'utilisation de diverses
technologies de communication et les facteurs qui influencent l'adoption de ces technologies dans les petites entreprises
situées dans les communautés rurales des États-Unis. Un modèle de recherche est postulé, qui contient 10 variables
indépendantes réparties en trois grandes catégories - innovation, caractéristiques organisationnelles et
environnementales. La variable dépendante, l'adoption des technologies de l'information et de la communication, est
mesurée comme le degré d' adoption de quatre technologies modernes de communication par l'organisation. Les
données de 78 organisations ont été collectées à l'aide d'un processus d'entretien structuré. Les résultats des données
Les résultats de l'analyse discriminante indiquent que l'avantage relatif, le soutien de la direction générale, la taille de
l'organisation, la pression externe et la pression concurrentielle sont des déterminants importants de l'adoption. Ⓒ 1999
Elsevier Science Ltd. Tous droits réservés.

Mots-clés : Petites entreprises ; adoption des technologies de l'information ; technologies de la communication ; mise en œuvre des
systèmes d'information ; adoption de l'innovation ; technologies de l'information

1. Introduction les individus et les organisations. Il n'est donc pas

Les principaux penseurs dans le domaine des
communications ont affirmé que l'avènement de la
"révolution" numérique a créé une société qui dépend de
plus en plus de l'information et de la technologie pour la
traiter [4]. Toutefois, il reste à voir dans quelle mesure la
société acceptera et assimilera ces technologies. Les
chercheurs prévoient que la société future emploiera
plus de personnes dans les industries liées à
l'information qu'au cours des décennies précédentes, et
que l'accès à l'information et les compétences dans
l'utilisation de la technologie deviendront des
déterminants prédominants de la réussite pour les
travailleurs.
* Auteur correspondant. Tél : +1-515-294-1833 ; fax : +1-
515-294-2534 ; e-mail : prem@iastate.edu
surprenant que les médias reflètent la transformation de
la société et soulignent les possibilités offertes par ces
technologies.
Si l'impact des technologies de l'information et de la
communication ne fait guère de doute, les chercheurs en
économie et en sociologie se sont demandé si l'impact
de la technologie sera uniforme et si certaines catégories
d'entreprises (par exemple les petites entreprises) ou
certaines régions (par exemple urbaines ou rurales)
seront défavorablement affectées par les technologies
[19, 33]. Au fur et à mesure que la structure de
l'économie américaine passe de l'industrie
manufacturière aux industries de services, l'accès à
l'information et son traitement électronique deviendront
vitaux pour l'économie locale [23]. Les changements
dans le domaine de l'information et de la communication
0305-0483/99/$ - see front matter Ⓒ 1999 Elsevier Science Ltd. Tous droits réservés. PII :
S 03 0 5 - 04 8 3 ( 98 ) 0 00 7 1 - 1
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offrent à la fois des opportunités et des menaces pour les présente étude, nous examinons l'adoption des
petites entreprises situées dans les communautés rurales technologies de communication, qui, à notre avis, n'a pas
[28]. fait l'objet d'une étude approfondie jusqu'à présent.
Les nouvelles technologies de communication ont L'objectif principal de cette étude est d'identifier l'état
rendu les lieux et les distances géographiques inutiles, d'utilisation de diverses technologies de communication
en particulier dans le secteur des services. Elles ouvrent et les facteurs qui influencent l'adoption de ces
de nouveaux marchés qui n'étaient pas accessibles t e c h n o l o g i e s par les petites entreprises situées dans
auparavant. Les entreprises rurales peuvent donc les communautés rurales. Alors que la plupart des études
rivaliser avec leurs homologues urbaines sur le même antérieures sur l'adoption des technologies de
marché et peuvent bénéficier d'un avantage l'information se sont concentrées sur les grandes
concurrentiel en termes de coûts de main-d'œuvre et de entreprises en milieu urbain, la présente étude se
frais généraux moins élevés [2]. Cela peut inciter les concentre sur les petites entreprises dans les
entreprises urbaines à tirer parti des ressources en main- communautés rurales des Etats-Unis.
d'œuvre moins chères que dans les zones urbaines et des
marchés potentiels dans les communautés rurales en
délocalisant certaines de leurs activités dans ces
communautés. L'investissement dans ces technologies
peut entraîner des avantages économiques grâce à une
concurrence accrue au niveau des prix, à des coûts
d'inventaire moins élevés, à une réduction des voyages
d'affaires et à de nouveaux canaux de distribution sans
intermédiaires [20].
Ces technologies de communication font également
peser des menaces potentielles sur les petites entreprises.
L'histoire a montré que la disponibilité d'infrastructures
de base, telles que les rivières, les chemins de fer et les
réseaux routiers interétatiques, est le moteur du
développement économique local. L'absence d'accès à
un réseau routier interétatique aux États-Unis a
considérablement affecté la survie et la croissance
économiques de certaines communautés rurales. Dans
une économie de l'information, les moteurs de la
croissance économique seraient les infrastructures de
télécommunications et de technologies de l'information.
Malheureusement, l'infrastructure des
télécommunications semble suivre un schéma similaire à
celui du réseau routier interétatique. Les forces du
marché qui dominent la création de l'infrastructure des
télécommunications peuvent empêcher le
développement d'un "accès universel" à toutes les
régions du pays, étant donné que la demande dans les
zones urbaines est plus importante que dans les zones
rurales [22]. Les entreprises rurales sont donc prises
dans un cercle vicieux : l'absence d'infrastructure de
communication réduit la demande de services de
communication, ce qui limite encore les investissements
futurs dans l'infrastructure [19]. Les entreprises rurales
risquent ainsi d'être encore plus éloignées de l'activité
économique principale [23]. Une autre source de
menace réside dans le fait que ces nouvelles
technologies offrent aux entreprises la possibilité de
contourner les zones rurales et de se reloger dans les
pays en développement où les coûts de main-d'œuvre et
les frais généraux sont beaucoup plus faibles.
Les études antérieures sur les technologies de
l'information dans les petites entreprises se sont
principalement concentrées sur l'utilisation des systèmes
d'application SI traditionnels, la satisfaction des
utilisateurs et le succès de ces systèmes. Dans la
US. Les questions de gestion, les problèmes et les La principale motivation des entreprises pour adopter
possibilités des petites entreprises sont très différents de nouvelles technologies est l'anticipation des
de ceux des grandes organisations ; par conséquent, avantages que ces technologies leur apporteront.
cette étude sur l'adoption des technologies de Cependant, avant que les organisations puissent
l'information devrait fournir des résultats utiles qui anticiper les avantages, elles doivent d'abord
pourraient servir de lignes directrices pour les petites
entreprises. La décision d'adoption étant prise au
niveau de l'organisation, l'unité d'étude sera
l'organisation individuelle [9].

2. Contexte

La littérature traditionnelle sur l'adoption et la

diffusion des innovations examine une grande variété
d'innovations dans différents contextes et fournit une
base solide pour les études sur l'adoption des
technologies de l'information [27, 29, 31]. La présente
étude propose d'utiliser cette littérature ainsi que la
littérature sur la mise en œuvre des SI pour étudier
l'adoption des nouvelles technologies de la
communication.
Une innovation est une idée, une pratique ou un objet
qui est perçu comme nouveau par celui qui l'adopte. La
littérature sur l'adoption et la diffusion de l'innovation
examine les différents facteurs qui influencent
l'adoption de l'innovation, les caractéristiques des
adoptants, le processus de prise de décision en matière
d'adoption et la diffusion de l'innovation au sein de la
population. Rogers [27] a fourni un certain nombre de
généralisations concernant l'adoption/diffusion
classique :

● Les innovations présentent certaines caractéristiques

que les adoptants perçoivent comme déterminant le
taux d'adoption. Certaines de ces caractéristiques
sont l'avantage relatif, la compatibilité, la
complexité, la possibilité d'essai et l'observabilité.

● Certaines caractéristiques personnelles (par exemple

le niveau d'éducation) des adoptants potentiels les
rendent plus innovants que d'autres.
● La décision d'adopter et d'utiliser se déroule en
plusieurs étapes : l'étape de la prise de conscience,
qui consiste à acquérir des informations sur
l'innovation, l'étape de la persuasion, qui consiste à
se laisser convaincre d'adopter l'innovation, l'étape
de la décision, qui consiste à adopter l'innovation,
l'étape de la mise en œuvre, qui consiste à mettre en
œuvre l'innovation et à l'utiliser, et enfin l'étape de la
confirmation, qui consiste à évaluer les résultats réels
par rapport aux attentes. Différents facteurs
influencent les adoptants au cours des
d i f f é r e n t e s étapes.
● Le comportement de certains individus (champions
ou agents de changement) peut accélérer l'adoption
de l'innovation.
● Le processus de diffusion démarre généralement
lentement, mais "décolle" rapidement après une
période initiale et finit par se stabiliser.
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 4б9

être conscient de la nécessité de l'innovation (attraction de du champion du produit et des ressources (temps,
la demande) et de la manière dont cette innovation peut financement, compétences techniques). Les champions
être utilisée pour combler les lacunes/déficiences existantes du produit sensibilisent et mobilisent le soutien en faveur
en matière de performances ou pour exploiter de nouvelles de l'innovation. L'engagement de l'encadrement supérieur
opportunités [35]. Rogers [27] décrit les décisions en garantit des ressources adéquates pour la mise en œuvre
matière d'innovation comme é t a n t : facultatives - les de l'innovation [7, 12]. Palvia et al [21] ont constaté que
choix d'adopter ou de rejeter une innovation sont faits par l'utilisation des ordinateurs dans les petites entreprises
l'individu ; collectives - les choix d'adopter ou de rejeter était influencée par les facteurs suivants
l'innovation sont faits par consensus entre les membres ; ou
autoritaires - les choix d'accepter ou de rejeter une
innovation sont faits par quelques personnes ayant une
certaine forme d'autorité (pouvoir, statut, expertise
technique). La décision d'adopter ou de rejeter des
technologies de formation au sein d'une organisation
relèverait généralement de l'une des deux dernières
catégories, puisque la décision doit être prise par consensus
entre les membres de l'organisation ou transmise par la
direction générale.
Attewell [1] a observé que la plupart des recherches
sur l'adoption/la diffusion dans le domaine de la société
de l'information se conforment à l'un des deux styles
distincts : les "études sur l'adoption" et les "études sur la
macro-diffusion". Les premières visent principalement à
comprendre les différences dans la capacité d'innovation
des adoptants, tandis que les secondes s'attachent à
caractériser le taux et le modèle d'adoption d'une
technologie dans un groupe d'adoptants potentiels [3].
La présente étude s'inscrit dans la première catégorie.
Les études sur l'adoption évaluent généralement diverses
caractéristiques environnementales, organisationnelles et
technologiques qui facilitent ou entravent l'adoption.
Hwon et Zmud [15], dans leur examen de la littérature
sur l'adoption des innovations dans le domaine de la
gestion, ont identifié cinq grandes catégories de facteurs
influençant l'adoption. Il s'agit des caractéristiques du
produit ou de l'innovation, de l'organisation (ou de la
structure), de l'environnement, de la tâche et de
l'individu. Un bref examen des facteurs de chaque
catégorie est présenté ci-dessous.
Dans une méta-analyse de 75 études, Tornatzky et
Hlein [31] ont examiné la relation entre les
caractéristiques de l'innovation et l'adoption. Les dix
caractéristiques les plus fréquemment utilisées sont
l'avantage relatif, la complexité, la communicabilité, la
divisibilité, le coût, la rentabilité, la compatibilité,
l'approbation sociale, la capacité d'essai et
l'observabilité. Parmi ces caractéristiques, l'avantage
relatif, la compatibilité et la complexité se sont révélés
être constamment liés à l'adoption. Des études récentes
sur l'adoption d e s technologies de l'information ont
montré que ces variables étaient également importantes
dans le contexte de l'adoption de diverses technologies
de l'information [б, 24].
La recherche sur l'adoption des technologies de
l'information identifie de nombreux facteurs
organisationnels qui influencent l'adoption des
technologies de l'information [15]. Il s'agit du soutien de
la direction générale, de la taille, de la qualité des
systèmes d'information, de l'implication des utilisateurs,
472 Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. niveau de(1999)
l'organisation, les caractéristiques
la taille de l'entreprise, lesG.compétences informatiques Mgmt. Sci. 23 463-484
du propriétaire/gérant et le nombre d'années individuelles n'ont pas été prises en compte dans cette
d'utilisation de l'ordinateur par l' entreprise. Toutefois, étude. De même, les technologies examinées dans cette
une fois l'ordinateur adopté, l'ampleur de la diffusion étude couvrent de multiples tâches et, par conséquent,
est principalement influencée par la taille et l'âge de les caractéristiques spécifiques aux tâches n'ont pas été
l'entreprise [1б]. jugées appropriées. Par conséquent, dans cette étude,
L'environnement externe joue également un rôle nous examinons l'influence de l'innovation, des
important dans l'adoption de nouvelles technologies. caractéristiques organisationnelles et environnementales.
Hwon et Zmud [15] affirment que les études sur
l'influence de l'environnement organisationnel sont
généralement entreprises sous deux angles différents :
en tant que source d'information ou en tant que stock de
ressources. Lorsqu'ils sont considérés comme une
source d'information, des facteurs tels que
l'hétérogénéité (par exemple, la diversité des clients) et
l'incertitude (par exemple, l'instabilité et la turbulence)
sont des attributs majeurs. Lorsqu'ils sont considérés
comme u n stock de ressources, des facteurs tels que
la concurrence dans l'industrie de l'adoption et dans
l'industrie du fournisseur de technologie, la dépendance
entre les entreprises et la concentration/dispersion des
ressources jouent un rôle important. La croissance des
systèmes interorganisationnels (IOS) et des systèmes
d'entreprise stratégiques a mis en évidence le rôle des
facteurs environnementaux externes. Premkumar et
Ramamurthy [25] ont constaté que les partenaires
commerciaux exercent une pression pour l'adoption des
systèmes interorganisationnels. Gatignon et Robertson
[10] ont constaté que la pression concurrentielle dans le
secteur d'adoption, le soutien marketing des
fournisseurs et la concurrence dans le secteur des
fournisseurs ont un impact sur l'adoption. Des études
sociologiques ont montré que les liens verticaux sont
les principaux vecteurs du flux technologique vers les
communautés rurales [32]. Delone [8] a constaté que
les petites entreprises dépendent d'un soutien externe
pour leurs applications informatiques.
Des études ont également examiné le rôle des
caractéristiques des tâches, telles que la structure des
tâches, l'autonomie, l'incertitude, etc. sur l'adoption de
l'innovation [15]. Cependant, lorsqu'une innovation est
utilisée dans différents contextes avec des
caractéristiques de tâches différentes, il devient difficile
de généraliser les résultats. Les caractéristiques
individuelles, telles que l'éducation, l'âge, l'expérience,
les traits psychologiques, etc. se sont révélées avoir une
forte influence sur l'adoption des innovations [27, 30].
Les ouvrages consacrés à l'adoption des technologies
de l'information classent celle-ci en deux grandes
catégories : l'adoption individuelle et l'adoption
organisationnelle [9]. Si les caractéristiques
individuelles sont prises en compte pour la première
catégorie, elles ne le sont généralement pas pour l'étude
de la seconde catégorie, l'adoption organisationnelle,
car la décision d'adoption est une décision collective
fondée sur le consensus d'un groupe de décideurs, et
non d'un seul individu [27]. Une fois la décision
d'adoption prise, la plupart du temps, les employés
n'ont pas le choix d'adopter ou non l 'innovation.
Étant donné que cette étude examine l'adoption au
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
tistiques sur l'adoption des technologies de la
communication dans les petites entreprises.
3. Modèle de recherche et hypothèses
Le modèle de recherche est illustré à la figure 1. Il
décrit l'impact de trois séries de facteurs antécédents
- Les caractéristiques de l'innovation, de l'organisation et
de l'environnement - sur l'adoption des technologies de
l'information dans les petites entreprises.
Les caractéristiques de l'innovation considérées sont
l'avantage relatif, le coût, la complexité et la
compatibilité ; les caractéristiques organisationnelles
sont le soutien de la direction, l'expertise informatique et
la taille de l'entreprise et les caractéristiques
environnementales sont la pression concurrentielle, les
liens verticaux et le soutien extérieur. La variable
dépendante, l'adoption des technologies de l'information,
est une variable dichotomique basée sur l'adoption de
quatre technologies de communication : le courrier
électronique, l'accès aux données en ligne, l'accès à
l'Internet et l'EDI. Cette section fournit une brève
justification des variables sélectionnées, suivie
d'hypothèses de recherche pour chacune d'entre elles.
Cette étude se concentre principalement sur l'adoption
des technologies de communication. Sur la base d'une
première étude, nous avons constaté que les
technologies de communication les plus utilisées sont les
suivantes
4б9
sont le fax, l'accès en ligne aux ordinateurs, le courrier
électronique, l'échange électronique de données et
l'internet. Le fax étant omniprésent et bien diffusé dans
la société, nous ne l'avons pas considéré comme
pertinent pour notre étude. Les quatre technologies
restantes peuvent être globalement qualifiées de
technologies de communication médiatisées par
ordinateur. Étant donné que ces quatre technologies
nécessitent une interaction informatique, les recherches
antérieures sur l'adoption des technologies de
l'information peuvent être utilisées pour développer le
modèle de recherche. Le courrier électronique (e-mail)
devient très populaire pour la communication entre
partenaires commerciaux. Souvent, lorsqu'elles traitent
avec de grandes entreprises, les petites entreprises
doivent utiliser le courrier électronique pour faciliter la
communication. En outre, les petites entreprises
estiment qu'il est rentable d'utiliser le courrier
électronique car il permet une communication
asynchrone. L'échange de données informatisées (EDI)
permet un transfert automatisé de la communication des
transactions commerciales entre les ordinateurs des
partenaires commerciaux. Les avantages liés à la
réduction des coûts de main-d'œuvre, à l'exactitude des
données, à la réduction des délais d'exécution et à la
pression exercée par les grands partenaires commerciaux
ont rendu l'EDI très populaire auprès des entreprises
[24]. Alors que le courrier électronique et l'EDI
permettent, respectivement, le transfert de messages non
structurés et structurés entre partenaires commerciaux,
l'accès aux données en ligne offre une capacité d'accès à
distance aux o r d i n a t e u r s des partenaires
commerciaux. Cela permet aux entreprises d'interagir
directement avec l'ordinateur du partenaire et de saisir
ou d'extraire des informations à partir de l'ordinateur du
partenaire.
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Fig. 1. Modèle de recherche.

 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 471

it. Très souvent, cette option de communication est marché concurrentiel, ces avantages créent des
utilisée dans les entreprises étroitement intégrées telles motivations importantes pour l'adoption de ces
que les filiales/franchises des organisations mères. technologies. Hypothèse 1 : Plus l'avantage relatif des
L'organisation mère met ses ordinateurs et ses nouvelles technologies de communication est perçu
applications informatiques à la disposition de ses filiales comme important, plus l'adoption de ces technologies est
ou franchisés. Par exemple, ils peuvent utiliser le motivée.
système de point de vente (POS) de la société mère ou la probabilité qu'ils soient adoptés.
son système d'inventaire. Internet, en tant que
technologie de communication pour le commerce
électronique, a fait l'objet d'un battage médiatique
considérable et a suscité l'intérêt des entreprises pour
l'exploitation de cette technologie. Toutefois, la mise en
oeuvre de ces technologies pour une véritable
communication interentreprises dans le secteur des
petites entreprises reste à déterminer.
Les quatre caractéristiques de l'innovation prises en
compte d a n s cette étude se sont révélées significatives
dans les études sur l'adoption de l'innovation [31] et
l'adoption/la diffusion des technologies de l'information
[24]. Parmi les facteurs organisationnels, le soutien de la
direction générale et la taille de l'entreprise ont été jugés
importants dans de nombreuses études sur l'adoption des
TI et la mise en œuvre des SI [7, 17, 21]. Étant donné
que l'expertise et l'expérience en matière de SI se sont
avérées directement liées à une variété de
caractéristiques organisationnelles des SI et au succès
des SIG [8, 21, 2б], la variable de l'expertise interne a
été incluse dans le modèle. L'environnement externe
joue un rôle important dans l'adoption des technologies
de communication, car il s'agit de technologies
interdépendantes dont l'utilité n'augmente que si les
partenaires commerciaux les utilisent [18]. Par
conséquent, les partenaires extérieurs exercent une
pression croissante sur l'adoption de ces technologies
[11, 25]. Si une entreprise est étroitement intégrée à une
autre (en tant que franchisé ou filiale), les liens verticaux
avec l'organisation mère deviennent un facteur important
[32]. En outre, le soutien externe des fournisseurs est
essentiel pour les petites entreprises qui n'ont pas les
compétences informatiques nécessaires pour essayer ces
nouvelles technologies [8].

3.1. Avantage relatif

Rogers [27] a défini l'avantage relatif d'une innovation

comme le degré auquel l'innovation est perçue comme
meilleure que l'idée qu'elle remplace. Des études ont
montré qu'il s'agissait d'une variable importante,
positivement liée à l'adoption de l'innovation [15, 24, 27,
31]. Une décision d'adoption rationnelle dans une
organisation impliquerait d'évaluer les avantages de la
nouvelle technologie. Ces technologies de
communication offrent de nombreux avantages à ceux
qui les adoptent en termes de réduction du temps de
traitement, d'amélioration du service à la clientèle, de
réduction des coûts et de disponibilité des informations
en temps voulu pour la prise d e décision. Dans un
472
3.2. Rapport coût-efficacité G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. propriétaire
Mgmt. Sci. 23 adoptera les nouvelles technologies.
(1999) 463-484
Hypothèse 4 : Plus les nouvelles technologies de
Les entreprises souhaitent que les avantages communication sont perçues comme compatibles avec les
découlant de l'adoption d'une nouvelle innovation infrastructures actuelles, plus elles sont susceptibles d'avoir
soient proportionnels aux coûts liés à l'adoption de une incidence sur la qualité de la communication.
cette innovation. Tornatzky et Hlein [31] affirment que
les technologies perçues comme peu coûteuses sont
plus susceptibles d'être adoptées. Premkumar et al [24]
ont constaté que le rapport coût-efficacité était une
variable importante dans le contexte de l'EDI. Palvia et
al [21] ont souligné que le coût n'est plus un obstacle à
l'adoption des nouvelles technologies de l'information
par les petites entreprises en raison de l'avènement de
PC puissants, de la baisse rapide des prix du matériel et
des logiciels et de la disponibilité de progiciels
conviviaux prêts à l'emploi. Toutefois, pour les petites
entreprises, le coût du matériel et des logiciels reste un
facteur dissuasif important et les entreprises évaluent
donc le coût par rapport aux avantages avant d'adopter
une nouvelle technologie.
Hypothèse 2 : Les entreprises qui perçoivent un
meilleur rapport coût-efficacité, c'est-à-dire dont les
avantages de l'adoption de nouvelles technologies de
communication sont supérieurs aux coûts, sont plus
susceptibles d'adopter ces technologies.

3.3. Complexité

La complexité est le degré de difficulté associé à la

compréhension et à l'apprentissage de l'utilisation d'une
innovation [27]. La complexité de la technologie crée
une plus grande incertitude quant à la réussite de la
mise en œuvre et augmente donc le risque dans la
décision d'adoption. Elle est donc associée
négativement à l'adoption [б, 11]. La prolifération des
normes et des protocoles et la m u l t i p l i c i t é des
matériels et des logiciels font de la mise en œuvre des
technologies de communication une tâche très
complexe.
Hypothèses 3. Moins les technologies de
communication sont perçues comme complexes, plus elles
ont de chances d'être adoptées.

3.4. Compatibilité

La compatibilité d'une innovation est définie comme

le degré auquel elle est perçue comme étant cohérente
avec les valeurs existantes, les expériences passées et
les besoins de l'adoptant potentiel [27]. Dans leur méta-
analyse, Tornatzky et Hlein [31] ont constaté qu'il
s'agissait d'un facteur déterminant de l'adoption.
L'utilisation des ordinateurs et des technologies
modernes de communication peut entraîner des
changements significatifs dans les pratiques de travail
des entreprises et la résistance au changement est une
réaction organisationnelle normale. Il est important, en
particulier pour les petites entreprises, que les
changements soient compatibles avec leurs valeurs et
leurs systèmes de croyance pour s'assurer que le
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 473

Plus la structure, les valeurs et les croyances de l'entreprise est généralement perçue comme ayant une influence
sont importantes, plus elles ont de chances d'être adoptées. positive sur l'adoption des technologies de l'information et
de la communication.
3.5. Soutien de l'encadrement supérieur

Plusieurs études ont montré que le soutien de la

direction générale é t a i t essentiel pour créer un climat
favorable et fournir des ressources adéquates pour
l'adoption de nouvelles technologies [12, 15, 27].
Delone [7] a constaté que l'engagement de la direction
générale est essentiel au succès des systèmes des petites
entreprises. Leur soutien est d'autant plus important pour
les technologies de communication que l'utilisation de
ces technologies nécessite la coopération des partenaires
commerciaux [25]. Les cadres supérieurs des partenaires
commerciaux doivent souvent interagir étroitement pour
créer des partenariats commerciaux électroniques,
examiner les questions juridiques et autres et faciliter
l'adoption de ces technologies. Dans les petites
entreprises, le décideur fait très probablement partie de
l'équipe de direction et doit donc bénéficier de son
soutien.
Hypothèse 5 : Plus la direction générale soutient les
nouvelles technologies de communication, plus elles ont de
chances d'être adoptées.

3.6. Expertise informatique

L'expertise est un facteur important dans l'adoption de

nouvelles technologies et s'est avérée positivement liée à
l'adoption [15, 2б]. Les entreprises qui ne disposent pas
de l'expertise informatique peuvent ne pas être au
courant des nouvelles technologies ou ne pas vouloir
prendre le risque d'adopter ces technologies.
Hypothèse 6 : Plus l'expertise informatique disponible
dans l'organisation est grande, plus les technologies de
communication sont susceptibles d'être adoptées.

3.3. Taille

Plusieurs études ont montré que la taille de

l'organisation avait un impact sur l'adoption de nouvelles
technologies [8, 13, 14, 17, 21, 27]. Les grandes
organisations disposent d'une plus grande marge de
manœuvre en matière de ressources et sont donc en
mesure d'expérimenter de nouvelles innovations. Elles
sont également en mesure de mobiliser plus facilement
les ressources financières adéquates nécessaires à la
mise en œuvre des innovations. Même dans la catégorie
des petites entreprises, les plus grandes sont en mesure
de prendre des risques avec les nouvelles technologies
[21].
Hypothèse 7 : Plus la taille de l'entreprise est
importante, plus les technologies de communication sont
susceptibles d'être adoptées.

3.8. Pression concurrentielle

La concurrence dans le secteur d'activité de l'adoptant

474 Hypothèse
G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. 10. 463-484
Sci. 23 (1999) Plus les technologies de la
l'innovation [10]. Cela est encore plus évident si
l'innovation affecte directement la concurrence. Des communication bénéficient d'un soutien extérieur, plus
recherches antérieures sur les technologies de elles ont de chances d'être adoptées.
communication, en particulier l'EDI, ont montré qu'il
est devenu stratégiquement nécessaire de disposer de
ces technologies pour être compétitif sur le marché
[25]. Par exemple, de nombreuses entreprises ont
adopté l'EDI parce que leurs clients leur demandaient
d'améliorer l'efficacité de leurs transactions
interorganisationnelles. Les petites entreprises sont plus
vulnérables à la pression des clients car elles sont plus
susceptibles d'être économiquement dépendantes des
gros clients pour leur survie. L'expérience des petites
entreprises qui adoptent l'EDI pour satisfaire les
demandes de grandes entreprises telles que Walmart ou
GM le montre bien. Les entreprises créent également
des liens électroniques avec leurs fournisseurs afin de
réduire leurs coûts d'exploitation et d'être ainsi plus
compétitives sur le marché.
Hypothèse 8 : Plus la pression concurrentielle est forte,
plus les technologies de communication sont susceptibles
d'être adoptées.

3.9. Liens verticaux

Les liens verticaux étroits entre les franchises/filiales

et leurs organisations mères facilitent le transfert de
technologies et de nouvelles innovations [32]. La
grande organisation mère peut utiliser son avantage de
taille pour expérimenter des technologies et des
innovations et les transférer ensuite aux unités plus
petites. Le franchiseur ou l'unité mère peut également
exiger des entreprises qu'elles disposent de certaines
technologies de l'information pour communiquer avec
eux. Il peut s'agir d'un système d'accès aux données en
ligne ou de l'EDI pour commander des fournitures ou
pour leur communiquer des informations financières et
commerciales.
Hypothèse 9 : Les entreprises ayant des liens verticaux
sont plus susceptibles d'adopter des technologies de
communication.

3.10. Soutien externe

Le soutien externe fait référence à la disponibilité

d'un soutien pour la mise en œuvre et l'utilisation d'un
système d'information. Alors que certaines études n'ont
pas trouvé que le soutien externe était important pour le
succès des SIG [7, 2б], d'autres études ont trouvé que la
disponibilité du soutien externe était positivement liée à
l'adoption [8, 10, 15]. La popularité de l'externalisation
et la croissance du soutien par des tiers ont eu un
impact significatif sur l'adoption de nouvelles
technologies. Les organisations sont plus disposées à
prendre le risque d'essayer de nouvelles technologies si
elles ont le sentiment que le fournisseur ou le tiers
apporte un soutien adéquat à la technologie.
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 475

4. Méthodologie de recherche d'obtenir leurs commentaires et d'identifier d'autres

questions clés qui auraient pu être omises. L'instrument a
été affiné sur la base de leurs réponses.
4.1. Mesures

Les variables identifiées dans le modèle de recherche

ont été mesurées à l'aide d'indicateurs multi-items visant
à saisir le domaine théorique sous-jacent de la structure.
La plupart des éléments ont été mesurés à l'aide d'une
échelle de type Likert en cinq points allant de "pas du
tout d'accord" à "tout à fait d'accord". Un seul élément a
été utilisé pour déterminer si les personnes interrogées
avaient adopté chacune des quatre technologies de
communication - accès aux données en ligne, courrier
électronique, accès à l'internet et EDI.
L'avantage relatif a été mesuré sur la base d'éléments
adaptés de Premkumar et al [24]. Ces éléments
évaluaient les avantages perçus de ces technologies de
communication pour l'entreprise. La compatibilité a été
évaluée à l'aide de deux éléments qui déterminaient si
ces technologies étaient compatibles avec les croyances,
les systèmes de valeurs et les pratiques de travail de
l'entreprise. Le rapport coût-efficacité a été mesuré par
trois éléments qui ont déterminé le rapport coût-
efficacité de ces technologies en termes de coûts par
rapport aux bénéfices. Le soutien de la direction
générale a permis d'évaluer le niveau d'engagement de la
direction générale à l'égard des technologies à l'aide de
quatre éléments. Les éléments de ces trois concepts ont
été adaptés de Premkumar et al [24]. La taille de
l'entreprise peut être évaluée par le chiffre d'affaires et le
nombre d'employés [21]. En général, les petites
entreprises sont réticentes à fournir leur chiffre d'affaires
pour des raisons de confidentialité. Bien que nous ayons
utilisé les deux mesures pour évaluer la taille, l'absence
de réponse sur le chiffre d'affaires nous a contraints à
utiliser le nombre d'employés comme mesure de la
taille. L'expertise informatique a été évaluée par le
nombre d' années d'expérience en informatique [21, 2б].
La pression concurrentielle a été évaluée à l'aide de
quatre éléments, adaptés de Premkumar et Ramaurthy
[25]. Le soutien extérieur a été évalué à l'aide de cinq
éléments concernant le niveau de soutien des
fournisseurs et des organismes communautaires locaux.
Les liens verticaux ont été mesurés par un seul élément
qui déterminait si l'entreprise était indépendante ou si
elle était une franche ou une filiale d'une organisation
mère ayant des liens verticaux. Les éléments utilisés
pour la mesure figurent à l'annexe A.

4.2. Collecte de données

Un instrument d'enquête a été développé pour mesurer

les variables. Outre les variables de recherche,
l'instrument comportait d'autres questions permettant
d'évaluer les niveaux généraux d'utilisation des diverses
technologies de communication et d'information.
L'instrument a été testé auprès de six entreprises. L'un
des chercheurs était présent lors de l'essai pilote afin
476 Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. 4.4. Évaluation de la validité et de la fiabilité des
Les données de l'étudeG.ont été collectées à partir Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
d'une enquête sur le terrain menée auprès de cinq concepts de recherche
communautés rurales d'un État du centre-ouest des
États-Unis. Ces communautés ont été choisies dans le Les concepts ont été testés pour deux propriétés
cadre d'une étude plus large qui a utilisé différents psychométriques, la validité et la fiabilité, afin de
critères pour choisir une communauté, tels que la taille s'assurer que la mesure était précise et solide. Alors que
de la communauté, la disponibilité de services de la validité
réseau à fibre optique parrainés par l'État, la situation
géographique et l'éloignement des villes urbaines. Les
entreprises ont été identifiées en interrogeant le
personnel des agences communautaires telles que les
chambres de commerce et le département du
développement économique, ainsi qu'en se référant à
d'autres entreprises de la communauté et aux annuaires
téléphoniques.
L'impossibilité d'avoir une interaction directe avec la
personne interrogée constitue un problème courant
dans le cadre d'une méthodologie de recherche basée
sur une enquête. Le chercheur espère que les questions
sont auto-descriptives et que le répondant y répond
dans le contexte envisagé par les chercheurs. Bien que
les tests pilotes permettent dans une certaine mesure au
chercheur d'affiner l'instrument, d'éliminer les biais et
de définir le bon contexte pour le répondant, ils
empêchent toujours le chercheur d'engager un dialogue
avec le répondant pour lui permettre de réfléchir à son
organisation et de répondre avec précision aux
questions. Pour surmonter cet inconvénient, nous avons
choisi de collecter des données par le biais d'un
entretien en face à face, en utilisant l'instrument
d'enquête pour structurer la discussion.
Un responsable de chacune des entreprises
sélectionnées a été contacté par téléphone et invité à
participer à cette étude. L'objectif de l'enquête a été
expliqué lors du premier contact téléphonique et un
entretien supplémentaire a été organisé pour rencontrer
la personne la plus qualifiée pour remplir le
questionnaire à une date ultérieure. En moyenne, il
fallait 30 à 45 minutes pour remplir chaque
questionnaire. Pour quelques répondants qui
souhaitaient participer à l'étude, mais qui n'avaient pas
le temps de se rencontrer à une date ultérieure, le
questionnaire leur a été envoyé par la poste, et ils l'ont
récupéré à une date et une heure convenues d'un
commun accord. Au total, 78 réponses utilisables ont
été obtenues.

4.3. Caractéristiques de l'échantillon

Les caractéristiques de l'échantillon sont présentées

dans le tableau 1 ci-dessous.
Plusieurs secteurs industriels ont été inclus dans
l'échantillon. Le secteur du commerce de détail et de
gros constituait la catégorie la plus importante, suivi
par le secteur de la finance, de l'assurance et de
l'immobilier. L'échantillon comprenait des entreprises
de tailles diverses. L'échantillon comprenait des
entreprises ayant différents niveaux d'expérience
informatique.
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 477

Tableau 1 le domaine complet de la construction. Des tests pilotes

Caractéristiques de approfondis de l'instrument ont permis de s'assurer que
l'échantillon les éléments étaient pertinents du point de vue du
Nombre Pourcentag
praticien.
d'entreprise e
s
La validité convergente et discriminante a été évaluée
à l'aide d'une analyse factorielle en composantes
L'industrie principales. L'analyse factorielle d'indicateurs multi-
items peut être utilisée pour évaluer si les
Fabrication 11 14.1 approprié du concept et qu'ils couvraient les aspects
Vente au détail et commerce de gros 28 35.9 suivants
Service 14 17.9
Finance, assurance ou immobilier 19 24.4
Autres б 7.7

Taille de l'entreprise
Moins de cinq employés 3б 4б.2
б-10 employés 11 14.1
11-15 employés 4 5.1
1б-20 employés 3 3.8
21-25 employés 2 2.б
Plus de 25 employés 20 25.б

Chiffre d'affaires annuel

Moins de 1 million de dollars US 24 50
1 à 10 millions de dollars US 1б 32
10 à 20 millions de dollars US 4 8
20 à 50 millions de dollars US 2 4
Plus de 50 millions de dollars US 3 б
Ne sait pas 29

Expérience informatique de
l'entreprise 21 2б.9
Moins de 5 ans
б-10 ans 28 35.9
Plus de 10 ans 28 35.9

évalue le degré auquel les éléments mesurent le concept

théorique, la fiabilité évalue la stabilité de l'échelle sur la
base d'une évaluation de la cohérence interne des
éléments mesurant le concept [5]. La validité a été
évaluée par le biais de la validité de contenu,
convergente et discriminante. La validité de contenu
évalue si la mesure couvre le domaine complet du
concept ; la validité convergente évalue si tous les
éléments mesurant le concept se regroupent pour former
un seul concept ; et la validité discriminante mesure le
degré auquel un concept diffère d'autres concepts et est
indiqué par une mesure ne présentant pas de corrélation
très élevée avec d'autres mesures dont elle devrait
théoriquement différer [5].
La validité de contenu a été établie par le processus
extensif de sélection et d'affinement des éléments lors de
l'élaboration de l'instrument. Les éléments utilisés pour
mesurer les concepts ont été dérivés d'opérations
utilisées dans des études empiriques antérieures
(examinées à la section 4.1) et ont été adaptés pour
convenir à ce contexte de recherche. Une équipe de
chercheurs impliqués dans le projet plus large a examiné
les éléments et s'est assurée qu'ils mesuraient le domaine
les
478 éléments théorisés pour G. une construction
Premkumar, convergent
M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
ensemble pour
la validité convergente. L'ampleur de la charge croisée
d'un élément sur d'autres facteurs auxquels il
n'appartient pas théoriquement peut être utilisée pour
examiner la validité discriminante. Les résultats de
l'analyse factorielle ainsi que les statistiques générales
sont présentés dans les tableaux 2 et 3.
Les critères standard d'une valeur propre supérieure à
1,0, d'une charge factorielle supérieure à 0,3 et d'une
structure factorielle bien expliquée ont été utilisés dans
l'analyse [34]. Les items se sont chargés sur six facteurs
qui correspondaient directement aux construits
théorisés. La charge croisée des items sur d'autres
facteurs était également minime, sauf dans deux cas.
Dans le premier cas, les trois items mesurant le coût se
sont chargés avec les items mesurant l'avantage relatif
dans l'analyse factorielle globale, ce qui a soulevé des
doutes sur le fait qu'il s'agissait de deux construits
distincts. Toutefois, une analyse factorielle
indépendante des éléments mesurant uniquement ces
deux concepts a révélé qu'ils se chargeaient sur deux
facteurs distincts correspondant aux deux concepts. Sur
la base des résultats de l'analyse factorielle
indépendante et des conclusions de recherches
antérieures qui ont clairement différencié ces deux
variables, il a été décidé de les considérer comme deux
variables distinctes. Dans le second cas, les quatre
items mesurant la pression concurrentielle se sont
chargés sur deux facteurs distincts (deux items chacun),
l'un mesurant la pression concurrentielle pour
l'adoption de l'innovation et l'autre mesurant la pression
extérieure exercée par les fournisseurs et les clients.
Nous les avons donc divisés en deux variables : la
pression concurrentielle et la pression externe.
La fiabilité des concepts a été évaluée à l'aide du
coefficient a de Cronbach. Les résultats du tableau 2
indiquent que tous les concepts ont des valeurs a
adéquates (>0,б), à l'exception de la complexité (0,5б).
La faible valeur pourrait être attribuée à l'utilisation de
seulement deux items pour mesurer la variable. Les
valeurs a sont sensibles au nombre d'items utilisés pour
mesurer la complexité.

Tableau 2
Validité et fiabilité

Variable Nombre Moyen S.D. valeur

d'article ne a
s
Avantage relatif 4 3.77 0.72 0.72
Coût 3 2.9б 0.80 0.б8
Soutien de l'encadrement 4 3.59 0.92 0.8б
supérieur
Soutien externe 5 2.34 0.8б 0.78
Pression concurrentielle 2 3.43 1.12 0.81
Pression externe 2 2.51 1.08 0.75
Complexité 2 1.9б 0.90 0.5б
Compatibilité 1 2.23 0.8б
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 479

Tableau 3
Analyse
factorielle
Facteur 1 Facteur 2 Facteur 3 Facteur 4 Facteur 5 Facteur
б
Coût1 0.814
Coût2 0.742
Rel3 0.б78
Rel4 0.бб0
Coût3 0.б5б
Rel1 0.480
Rel2 0.450
Topmgt2 0.795
Topmgt3 0.780
Topmgt1 0.б75
Topmgt4 0.б37
Extsupt3 0.841
Extsupt4 0.757
Extsupt5 0.739
Extsupt1 0.705
Extsupt2 0.б15
Comppres1 0.б50
Comppres2 0.4б7
Extpres1 0.872
Extpres2 0.7б3
Complexe2 0.770
Complex1 0.74б

Valeur propre б.12 2.95 1.9б 1.88 1.57 1.41

Var. Expliquer 2б.б 12.9 8.5 8.2 б.б б.2

la mesure d'un concept. L'évaluation de la corrélation
inter-items est une autre approche pour évaluer la
fiabilité et, dans notre cas, le coeAcient de corrélation
entre les deux items mesurant la complexité était de
0,4072, ce qui était significatif à p < 0,001. La
complexité présente donc une fiabilité adéquate.
4.5. État des technologies de communication utilisées par
les petites entreprises
L'un des objectifs généraux de l'étude était de
déterminer le niveau d'utilisation des technologies de
l'information et de la communication dans les petites
entreprises des communes rurales.

Fig. 2. Technologies de communication.

47б G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
nités. La figure 2 illustre l'utilisation des technologies de
communication.
La télécopie est la technologie de communication la
plus répandue, utilisée par plus de 93 % des entreprises.
Vient ensuite l'accès direct aux données en ligne, utilisé
par 70 % des entreprises. 32% de l'échantillon ont
déclaré utiliser l'EDI dans leurs opérations. Étant donné
que toutes les technologies de communication sont
interactives et nécessitent deux participants ou plus,
l'utilité de la technologie augmente avec le nombre
d'utilisateurs et est la plus utile lorsqu'il y a un accès
universel. Au départ, nous avons besoin d'une masse
critique d'utilisateurs pour permettre à la technologie
d'atteindre un seuil d'utilité qui motivera les utilisateurs
potentiels à adopter la technologie [18]. Par exemple, la
télécopie a presque atteint un accès universel parmi les
entreprises et est devenue un moyen de communication
commercial courant par rapport à l'EDI ou à d'autres
technologies.
La télécopie est la technologie de communication la
plus utilisée car elle est considérée comme une
extension du téléphone, elle est facile à utiliser,
relativement peu coûteuse et acceptée comme document
officiel pour la plupart des transactions commerciales.
Cependant, la télécopie est inefficace, car l'information
subit de multiples transformations du papier au format
électronique, ce qui entraîne une ressaisie des données
aux deux extrémités. L'accès direct en ligne est un
moyen plus efficace de transmettre l'information car il
évite la conversion. Toutefois, des problèmes de
compatibilité et de sécurité peuvent empêcher une
entreprise de fournir un accès informatique direct à ses
partenaires commerciaux. En outre, l'accès en ligne est
normalement limité à quelques transactions de
communication plutôt qu'à toute une série de
communications commerciales. Il est également
inefficace si vous devez établir plusieurs connexions
avec différents partenaires commerciaux. Le courrier
électronique offre le champ de communication le plus
large et se rapproche le plus du système de courrier
papier. Cependant, le courrier électronique est
normalement limité aux messages textuels et
l'information doit être transformée pour être utilisée
dans d'autres applications transactionnelles. L'EDI
permet de surmonter cet inconvénient, car il permet de
transférer directement des informations de transaction de
l'application de l'expéditeur à l'application du
destinataire sans intervention manuelle. Toutefois, il
s'agit d'une technologie plus complexe qui nécessite une
coopération et une confiance étendues entre les deux
partenaires commerciaux. L'accès à l'internet est la
dernière technologie de communication qui permet de
Tableau 4
Moyens de communication pour les transactions commerciales
Transaction Face à face Courrier
américain/Fedex
Les communications par satellite sont plus complexes et
nécessitent davantage d'investissements et d'expertise.
Les communications par satellite sont plus complexes et
nécessitent davantage d'investissements et d'expertise.
La vidéoconférence est une technologie plus récente que
les autres technologies étudiées et nécessite des
investissements importants. Bien qu'elle soit utilisée
dans une certaine mesure dans les grandes entreprises,
elle est encore rare dans les petites entreprises, en
particulier dans les communautés rurales où la largeur
de bande n'est pas toujours disponible pour supporter
cette application.
Le tableau 4 présente les moyens de communication
actuellement utilisés par les organisations pour les
transactions commerciales courantes avec les clients et
les fournisseurs.
À l'exception de la facture de vente qui est
actuellement envoyée par le service postal
américain/fedex, le téléphone/facsi- mile est le média le
plus populaire. L'EDI et le courrier électronique sont
utilisés dans une mesure limitée pour les bons de
commande et les informations sur les expéditions.
Les applications logicielles utilisées par les personnes
interrogées sont présentées à la figure 3.
Le nombre d'entreprises utilisant les trois logiciels de
base (traitement de texte, tableur et base de données) est
très élevé. Parmi les applications commerciales, les
systèmes de comptabilité sont les plus populaires
(9б,2%), suivis par les systèmes de facturation des
clients (84,б%) et les systèmes de paie (79,5%).
5. Résultats
L'analyse discriminante multivariée a été utilisée pour
tester l e s hypothèses de recherche. Il s'agit d'une
procédure statistique qui permet d'identifier les variables
de recherche qui discriminent le mieux les adoptants et
les non-adoptants. Il s'agit d'une procédure statistique
plus puissante et plus précise qui fournit une estimation
multivariée par rapport à l'approche du test t bivarié qui
consiste à comparer les moyennes des variables entre les
deux groupes de manière indépendante. L'analyse
discriminante consiste à dériver une combinaison
linéaire d'une ou plusieurs variables de recherche qui
permettra d'établir la meilleure discrimination entre les
groupes définis a priori [13]. L'objectif de l'analyse est
de maximiser les variances entre les groupes par rapport
aux variances à l'intérieur des groupes.
Téléphone/fax Courrier EDI Accès aux données
électroniqu en ligne
e
 (%) (%)
G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J.(%)
Mgmt. Sci. 23 (1999) (%)
463-484 (%) (%) 481

Bons de commande 1 2 49 - 18 30
Informations sur l'envoi - 14 51 1 17 17
Commandes de vente 7 11 б4 - 11 7
Facture de vente б 48 38 1 3 4
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 477

Fig. 3. Applications logicielles.

Tableau 5
Analyse discriminante - accès aux données en ligne.
Lambda de Wilk = 0,б045, w2 = 34,21, df = 8, sig. = 0,0001

CoeAcient Discrim. Chargement Discrim. Analyse univariée moyenne du groupe (S.D.)

Variable adoptant nonadoptèr sig.

e
Avantage relatif 0.389 3.92 (0.б1) 3.43 (0.77) 0.005
Coût 0.405 - 0.132 2.93 (0.81) 3.12 (0.б9) 0.385
Compatibilité 0.389 - 0.394 1.80 (0.83) 2.42 (0.9б) 0.008
Complexité - 0.381 2.0б (0.83) 2.б3 (0.72) 0.009
Soutien de l'encadrement 0.531 0.385 3.77 (0.93) 3.15 (0.б5) 0.01
supérieur
Expertise informatique 0.2б2 0.2б0 11.б8 (5.25) 9.15 (5.44) 0.07
Taille 0.55б 0.455 0.34 (0.47) 0.00 (0.00) 0.002
Pression concurrentielle 0.453 3.б9 (0.95) 2.78 (1.21) 0.001
Pression externe 0.517 0.439 2.75 (1.00) 1.94 (1.01) 0.003
Liens verticaux 0.233 0.30 0.58 (0.49) 0.31 (0.47) 0.04
Soutien externe - 0.435 - 0.177 2.2б (0.90) 2.54 (0.74) 0.22

Précision de la classification

total adoptants non-adoptants

Adopteur 55 42 (7б.4) 1 (23.б)

Non-adoptère 19 2 (10.5%) 17 (89.5%)

Précision globale 79.73%

Précision des chances б1.0%
Sig. 0.001
Tableau б
Analyse discriminante - e-mail.
Lambda de Wilks = 0,7108, w2 = 23,894, df 4, sig. = 0,0001

Coefficient discriminant Charge discriminante Analyse univariée moyenne du groupe

(S.D.)

Variable adoptant nonadoptèr sig.

e
Avantage relatif 0.457 4.0б (0.58) 3.б1 (0.б9) 0.004
Coût - 0.287 2.82 (0.72) 3.09 (0.80) 0.15
Compatibilité - 0.108 1.80 (0.87) 2.0б (0.91) 0.215
Complexité 0.2б4 - 0.155 2.11 (0.82) 2.27 (0.84) 0.40
Soutien de l'encadrement 0.823 0.5б5 3.97 (0.75) 3.35 (0.92) 0.003
supérieur
Expertise informatique 0.498 0.44б 12.75 (5.58) 9.79 (4.94) 0.018
Taille 0.б75 0.522 0.41 (0.50) 0.13 (0.35) 0.00б
Pression concurrentielle 0.451 3.85 (0.95) 3.17 (1.11) 0.007
Liens verticaux - 0.007 0.51 (0.50) 0.51 (0.50) 0.97
Pression externe 0.2б3 2.90 (1.01) 2.29 (1.03) 0.013
Soutien externe 0.073 2.42 (0.81) 2.2б (0.81) 0.44

Précision de la classification

total adoptan nonadoptère

t
Adopteur 31 23 (74.2%) 8 (25.8%)
Non-adoptère 43 8 (18.б%) 35 (81.4%)

Précision globale 78.38%

Précision des chances 50.б4%
Signe. 0.001

Tableau 7
Analyse discriminante - EDI.
Lambda de Wilks=0,7б49, w2 = 18,224, df =б, sig. = 0,005

Variable Coefficient discriminant Charge discriminante Analyse univariée moyenne du groupe (écart-
type)

adoptant nonadoptère sig.

Avantage relatif 0.942 0.4б9 4.04 (0.4б) 3.б7 (0.75) 0.03

Coût 0.б43 - 0.03б 2.9б (0.72) 2.99 (0.82) 0.8б
Compatibilité - 0.079 1.80 (0.81) 2.0б (0.93) 0.23
Complexité - 0.04б 2.14 (0.85) 2.27 (0.82) 0.52
Soutien de l'encadrement 0.09б 3.б2 (0.84) 3.59 (0.95) 0.88
supérieur
Expertise informatique 0.04б 11.0б (4.09) 11.14 (5.97) 0.94
Taille 0.б25 0.б17 0.44 (0.50) 0.14 (0.35) 0.00
Pression concurrentielle - 0.б1б 0.09б 3.54 (0.99) 3.41 (1.15) 0.бб
Liens verticaux 0.157 0.б4 (0.49) 0.43 (0.50) 0.10
Pression externe 0.511 0.424 2.90 (1.04) 2.39 (1.02) 0.б5
Soutien externe - 0.39б - 0.094 2.29 (0.91) 2.38 (0.91) 0.05

Précision de la classification

total adoptant nonadoptère

Adopteur 25 15 (б0%) 10 (40%)

Non-adoptère 48 1б (33.3%) 32 (бб.7%)

Précision globale б4.38%

Précision des chances 5б.0%
Sig. 0.01
G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 479
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 479

Tableau 8
Analyse discriminante - Internet ;
Lambda de Wilks = 0,83б7, w2 = 12,47, df = 4, sig = 0,01

Variable Coefficient discriminant Charge discriminante Analyse univariée moyenne du groupe

(écart-type)

adoptant nonadoptèr sig.

e
Avantage relatif 1.00 0.552 4.05 (0.5б) 3.70 (0.70) 0.042
Coût - 0.377 2.85 (0.б3) 3.03 (0.83) 0.388
Compatibilité 0.548 0.217 2.09 (0.83) 1.90 (0.92) 0.41б
Complexité 0.04б 2.2б (0.71) 2.18 (0.88) 0.73б
Soutien de l'encadrement 0.342 3.72 (0.90) 3.5б (0.91) 0.505
supérieur
Expertise informatique 0.017 12.00 (4.0б) 10.б5 (5.81) 0.334
Taille 0.094 0.33 (0.48) 0.22 (0.42) 0.349
Pression concurrentielle 0.347 3.71 (0.99) 3.35 (1.12) 0.495
Liens verticaux - 0.б01 - 0.383 0.38 (0.49) 0.5б (0.50) 0.155
Pression externe 0.234 2.бб (0.99) 2.50 (1.09) 0.209
Soutien externe - 0.531 - 0.182 2.22 (0.81) 2.37 (0.88) 0.545

Précision de la classification

total adoptan nonadoptère

t
Adopteur 22 14 (б3.б%) 8 (3б.4%)
Non-adoptère 54 18 (33.3%) 3б (бб.7%)

Précision globale б5.79%

Précision des chances б0.01%
Signe. 0.1

la variance de groupe. La fonction discriminante a été elle, n'en est qu'à ses balbutiements.
générée à partir d'une sélection de variables par étapes,
avec pour critère de sélection la minimisation du
Lambda de Wilks et un niveau de tolérance de 0,001.
Des modèles discriminants distincts ont été générés pour
les quatre technologies de communication - accès en ligne,
courrier électronique, Internet et EDI. La valeur du
Lambda de Wilks, la valeur w2 et le niveau de signification
sont indiqués dans les tableaux 5 à 8. Les quatre modèles
sont significatifs à p < 0,01.
Les coefficients discriminants standardisés et les
charges discriminantes pour les variables sont indiqués
dans l e tableau. Des statistiques univariées en termes
de moyennes par groupe et de valeur F sur l'égalité des
moyennes sont également fournies à des fins d'analyse
comparative. Les charges discriminantes (également
connues sous le nom de corrélation de structure), qui
mesurent la corrélation linéaire simple entre chaque
variable prédictive et la fonction discriminante extraite,
sont utilisées pour déterminer l'importance des variables.
Bien qu'il n'y ait pas de règles rigides concernant la
qualité de ces valeurs, les lignes directrices générales
sont que des valeurs supérieures à 0,3 sont satisfaisantes
et acceptables [13]. Alors que la charge discriminante
évalue la signification des variables, la classifi cation,
480 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
Le test de classification détermine la capacité du modèle à
c l a s s i f i e r avec précision. Le test de classification
compare la capacité de classification du modèle
discriminant au modèle aléatoire [13]. La précision du
hasard est déterminée par la formule p2 -(1 - p)2 où "p"
est la proportion de l'échantillon dans le premier groupe.
Pour un échantillon avec un nombre égal dans les deux
groupes, la valeur de "p" sera de 0,5. La précision
aléatoire pour chacun d e s quatre modèles a été
calculée et comparée à l a valeur du modèle discriminant.
Un test t a été utilisé pour déterminer si le modèle
discriminant était statistiquement meilleur que le modèle
aléatoire. Dans tous les cas, le modèle discriminant était
significativement meilleur que le modèle aléatoire.
Le premier modèle pour "l'accès aux données en
ligne" (tableau 5) était significatif à p < 0,001. Les
variables significatives sont : l'avantage relatif, la
complexité, le s o u t i e n externe, la pression
concurrentielle, la pression externe, la compatibilité, la
taille et le soutien de la direction générale. Les
statistiques F univariées indiquent également que ces
variables étaient significatives indépendamment les
unes des autres. La capacité de classification du modèle
est de 79,73% et le test t indique qu'il est meilleur que
le modèle aléatoire.
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 481

Tableau 9
Tableau récapitulatif des variables significatives

Variable Hypothèse Accès aux données en Courrier EDI Internet

ligne électroniqu
e
Avantage relatif 1 X X X X
Coût 2 X
Compatibilité 3 X
Complexité 4 X
Soutien de l'encadrement 5 X X X
supérieur
Expertise informatique б X
Taille 7 X X X
Pression concurrentielle 8 X X X
Pression externe 8 X X
Liens verticaux 9 X X
Soutien externe 10

ou pour exploiter une opportunité commerciale. Au cours

Le deuxième modèle pour le "courrier électronique" des entretiens, certains des avantages mentionnés par les
(tableau б) était significatif à p < 0,0001. Les variables adoptants ont été les suivants
indépendantes les plus significatives sont : l'avantage
relatif, la taille, le soutien de la direction générale, la
pression concurrentielle et l'expertise informatique. La
capacité de classification du modèle était de 78,38 % et
le test t indique qu'il est meilleur que le modèle
aléatoire.
Le troisième modèle pour l'"EDI" (tableau 7) était
significatif à p < 0,001. Les variables indépendantes les
plus significatives sont la taille, l'avantage relatif et la
pression extérieure. La capacité de classification du
modèle était de б4,38% et le test t indique qu'il est
meilleur que le modèle aléatoire.
Le quatrième modèle pour "Internet" (tableau 8) était
significatif à p < 0,01. Les variables indépendantes les
plus significatives sont l'avantage relatif, le lien vertical,
le soutien de la direction générale, le coût et la pression
concurrentielle. La capacité de classification du modèle
est de б5,79% et le test t indique qu'il est meilleur que le
modèle aléatoire.
Le tableau 9 présente les résultats des quatre modèles
ainsi que les nombres d'hypothèses sous une forme
résumée. Il permet d'identifier les modèles et les
variations entre l e s quatre technologies de
communication.

6. Discussion des résultats

Le tableau récapitulatif indique que l'avantage relatif

est la seule variable significative permettant de
distinguer les adoptants des non-adoptants dans les
quatre technologies de communication, ce qui étaye
fortement l'hypothèse 1. Cela est conforme aux résultats
d'études antérieures qui ont montré qu'il s'agissait d'une
variable significative pour l'initiation de nombreuses
innovations [11, 24, 31]. Les entreprises n'adoptent une
technologie que si elles en ressentent le besoin pour
combler une lacune perçue en matière de performance
482 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
Les avantages de la technologie sont la réduction des
délais, l'augmentation de la vitesse des transactions,
l'accès à des informations actualisées et la réduction
des erreurs de saisie des données. Parmi les non-
adoptants, certains n'étaient pas conscients des
avantages de la technologie, d'autres connaissaient la
technologie mais n'e n avaient pas besoin dans leur
entreprise. Cela était particulièrement évident dans le
contexte de l'Internet. Alors que les médias vantaient le
rôle d'Internet dans la communication des entreprises,
de nombreuses petites entreprises appliquaient une
stratégie d'attente, car elles ne voyaient pas d'avantage
direct à cette technologie du point de vue de leur
activité.
Le soutien de la direction générale, la taille et la
pression concurrentielle se sont révélés être des
déterminants importants pour trois des quatre
technologies de communication, ce qui confirme en
partie les hypothèses 5, 7 et 8. La vision et
l'engagement de la direction générale à l'égard de
l'innovation sont essentiels, en particulier dans les
petites entreprises, pour obtenir les ressources et le
soutien nécessaires à la mise en œuvre de l'innovation.
Ceci est conforme aux résultats d'études antérieures sur
les petites entreprises [7]. Leur soutien est d'autant plus
important pour les technologies de communication qu'il
implique une interaction avec les partenaires
commerciaux et la création d'accords commerciaux
pour l'utilisation de la technologie. L'utilisation de ces
technologies pourrait modifier considérablement la
façon dont les affaires sont menées au sein de
l'organisation ainsi qu'à l'extérieur avec ses partenaires
commerciaux. L'engagement de la direction générale
est nécessaire pour surmonter la résistance au
changement qui est normale dans de telles situations.
Dans les petites entreprises, il est probable que le
propriétaire/gérant soit l'encadrement supérieur et s'il
n'est pas convaincu de la technologie, il est très peu
probable qu'elle soit adoptée. On ne sait pas
exactement pourquoi il ne s'est pas avéré être une
variable significative pour l'adoption de l'EDI, ce qui
n'est pas conforme aux études antérieures sur l'EDI.
Peut-être que l'influence écrasante de la pression
extérieure a réduit l'impact du soutien de la direction
générale.
La taille s'est avérée être une variable critique, même
au sein de la catégorie des petites entreprises, avec un
plus grand nombre d'entreprises plus grandes.
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 483

Les entreprises de plus petite taille sont plus susceptibles La littérature sur l'adoption des technologies, en
d'adopter ces technologies que celles de plus grande particulier en sociologie, identifie deux variables, les
taille. Cette constatation est conforme à des études liens verticaux et horizontaux, qui sont essentielles pour
antérieures selon lesquelles la taille est un facteur l'adoption d'une nouvelle technologie [32]. Alors que les
essentiel de l'adoption et de l'utilisation des technologies liens verticaux sont plus utiles pour le lancement de
de l'information [21]. Les grandes entreprises disposent nouvelles technologies, les liens horizontaux, en termes
des ressources nécessaires pour investir dans les d'initiatives internes, sont plus efficaces pour assurer une
technologies et de la marge de manœuvre diffusion durable de la technologie [22, 2б]. Les
organisationnelle pour les expérimenter. D'autres
facteurs facilitent peut-être aussi l'adoption de ces
technologies. Elles peuvent disposer d'un service interne
d'assistance en matière de SI qui pourrait créer une prise
de conscience et initier et faciliter l'adoption de ces
technologies. Les entreprises vraiment plus petites
peuvent être suffisamment petites pour être gérées sans
ces technologies et, par conséquent, ne pas en ressentir
le besoin.
Une autre variable importante est la pression
concurrentielle. La révolution numérique, combinée à la
disponibilité de l'infrastructure de réseau, a rendu
techniquement possible et socialement acceptable
l'utilisation de moyens électroniques pour la
communication d'entreprise. Par conséquent, il est
devenu une nécessité stratégique pour les entreprises de
disposer de ces technologies [11]. Un facteur
étroitement lié qui était significatif dans deux des
modèles était la presse externe. Etant donné que les
avantages des technologies de la communication ne se
concrétisent que s'il existe une masse critique
d'utilisateurs, de nombreuses entreprises demandent, et
parfois exigent, que leurs partenaires commerciaux
soient reliés électroniquement à elles pour tirer
pleinement parti de la technologie [11]. Cela est
particulièrement vrai dans le cas de l'EDI [25]. Par
exemple, dans le secteur de la vente au détail, les
grandes chaînes de magasins ont insisté auprès de leurs
fournisseurs pour qu'ils utilisent l'EDI. Certaines
entreprises, en particulier les sociétés mères-filiales,
offrent un accès direct en ligne à leurs ordinateurs pour
faciliter la communication électronique.
Un facteur qui est ressorti de nombreux entretiens, en
particulier pour les entreprises qui étaient des franchisés,
des filiales ou des divisions, était que le flux de
technologie p r o v e n a i t de l'unité mère par le biais
de liens verticaux. Très souvent, l'unité d'entreprise a
acquis l'expertise et développé les systèmes nécessaires,
puis les a mis en oeuvre dans l'unité locale. Le plus
souvent, ces systèmes sont mis en œuvre sous la forme
d'un accès direct en ligne. Ils permettent d'interagir
directement avec le serveur de l'organisation mère et
constituent la forme de connexion la plus pratique. Il est
intéressant de noter qu'il existe une association négative
significative entre les liens verticaux et l'adoption
d'Internet. Très souvent, les entreprises ayant des liens
verticaux n'ont pas besoin d'utiliser d'autres moyens de
communication, puisque leur principale communication
se fait avec leur unité mère. Pour les entreprises qui
n'ont pas de liens verticaux, Internet est une bonne
option de communication.
484 Roberts / Omega, Int. J. Plusieurs
Mgmt. Sci. 23raisons peuvent expliquer le manque de
Les auteurs ont constaté G.
auPremkumar,
cours de M.
leurs entretiens (1999) 463-484
que si les liens verticaux facilitaient l'adoption de signification dans cette étude. Tout d'abord, quelques
l'innovation, ils ne conduisaient pas nécessairement à variables peuvent avoir eu une influence tellement
une prise de conscience ou à une diffusion de la prépondérante sur la décision d'adoption qu'elle a éclipsé
technologie au sein de l'entreprise. Par exemple, dans l'influence d'autres variables. Par exemple, les liens
une entreprise de télémarketing, aucun employé ne verticaux fournissent le soutien nécessaire à l'adoption
savait que son ordinateur était équipé d'un modem de l'accès aux données en ligne, alors qu'un soutien
pouvant être relié aux ordinateurs de l'organisation externe n'est peut-être pas nécessaire
mère, même si, à la fin de la journée, il téléchargeait
toutes ses données vers le bureau central à l'aide du
modem. Leurs connaissances se limitaient à cliquer sur
un bouton à l'écran pour envoyer les données, sans se
rendre compte qu'ils utilisaient l'accès aux données en
ligne pour le transfert de fichiers. Dans un autre cas,
une entreprise de vente au détail, qui fait partie d'une
chaîne nationale, a utilisé l'accès aux données en ligne
dans ses terminaux de point de vente pour accéder aux
informations sur les prix et les stocks à partir d'une
base de données de l'entreprise pour ses opérations de
vente quotidiennes. Les employés du magasin ne
savaient pas qu'ils communiquaient avec un ordinateur
distant situé dans le bureau de l'entreprise. Dans ces
situations, la population locale n'a jamais été impliquée
dans la mise en oeuvre et n'a donc jamais pensé à de
nouvelles méthodes pour exploiter la technologie et
devenir plus productive et compétitive.
Rogers [27] identifie différents niveaux de
connaissance de l'innovation en termes de ce qu'est
l'innovation, comment elle fonctionne et pourquoi elle
fonctionne. La première question fournit la
"connaissance de la sensibilisation" à l'innovation,
l'information de base nécessaire pour prendre une
décision d'adoption. Le niveau suivant, les
"connaissances pratiques", est essentiel pour utiliser
une innovation de manière efficace. La quantité de
connaissances "pratiques" requises augmente avec la
complexité de l'innovation. Enfin, la "connaissance des
principes" fournit des informations sur les principes de
fonctionnement et les théories de base de l'innovation.
Normalement, ces connaissances ne sont pas
essentielles à l'utilisation d'une innovation, mais elles
sont nécessaires si l'adoptant doit dépanner ou
améliorer l'innovation existante. Il est important pour
une entreprise de déterminer le niveau de
connaissances requis pour ses employés. Les
technologies informatiques sont-elles aussi simples que
les téléphones pour fournir uniquement des
connaissances "pratiques" ou devons-nous fournir plus
de connaissances pour permettre aux utilisateurs de
trouver des utilisations innovantes ? Cela aurait une
incidence sur la formation et l'éducation dispensées à
ses employés.
Une variable, le soutien extérieur, ne s'est pas révélée
significative pour les quatre technologies de
communication, ce qui a permis de rejeter l'hypothèse
10. Les résultats d'études antérieures sur l'importance
du soutien extérieur n'ont pas été concluants. Si Delone
[8] a estimé qu'il s'agissait d'une variable importante,
d'autres [7, 2б] n'ont pas trouvé qu' il s'agissait d'une
variable critique pour le succès de l'ordinateur.
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 485

pour cette technologie. Dans le cas de l'EDI, le de mieux généraliser les résultats. En outre, cette étude a
partenaire commercial qui exerce une pression externe été réalisée aux États-Unis et doit être reproduite dans
pour l'adoption de l'EDI peut également fournir d'autres pays. Par ailleurs, deux de nos variables ont été
l'expertise nécessaire à l'adoption et à la mise en oeuvre mesurées à l'aide de moins de trois éléments. Les études
de la technologie. Deuxièmement, le niveau de soutien futures devraient examiner le concept plus en détail et
externe en termes de fournisseurs et d'agences tierces est identifier quelques éléments supplémentaires qui
le même pour les adoptants et les non-adoptants, permettraient d ' accroître la fiabilité de l'instrument de
puisque les deux catégories d'entreprises peuvent puiser mesure.
dans ces ressources. Il ne s'agit donc pas d'une variable
significative permettant de distinguer les adoptants des
non-adoptants. Une deuxième raison pourrait être
attribuée à la technologie elle-même. Si nous examinons
le schéma du tableau 9, nous constatons que la
complexité de la technologie et l'expertise informatique
ne sont pas significatives pour trois des quatre
technologies. Cela peut suggérer que les entreprises (tant
celles qui adoptent que celles qui n'adoptent pas)
perçoivent la technologie comme étant simple, qu'elles
disposent de l'expertise informatique et qu'elles n'ont pas
besoin d'un soutien externe pour adopter la technologie.
Cet argument, s'il est vrai, est une tendance bienvenue
qui indique que les ordinateurs sont enfin devenus
simples à utiliser, même pour les utilisateurs non avertis.
Toutefois, l'importance du marché de l'assistance aux
tiers (en particulier l'EDI) nous fait douter de cette
affirmation. Des recherches plus approfondies sont
nécessaires pour déterminer la raison exacte de ce
résultat.

7. Résumé

Les nouvelles technologies de l'information ont ouvert

de nombreuses possibilités aux petites entreprises des
communautés rurales, tout en les exposant à des risques
supplémentaires. Cette étude, basée sur des recherches
antérieures en matière d'adoption d'innovations, a
identifié 11 variables réparties en trois grandes
catégories (innovation, organisation et environnement)
et a évalué leur influence sur l'adoption de quatre
technologies de communication (accès aux données en
ligne, courrier électronique, EDI et inter- net). Un
instrument d'enquête structuré a été mis au point pour
mesurer ces variables et des données ont été recueillies
auprès de 78 organisations au moyen d'un processus
d'entretien structuré. Une analyse discriminante a été
utilisée pour identifier les déterminants de l'adoption des
quatre technologies de communication. Les résultats
indiquent que l'avantage relatif, le soutien de la direction
générale, la taille, la pression externe et la pression
concurrentielle sont des déterminants importants de
l'adoption des technologies de communication par les
petites entreprises des communautés rurales.
L'étude présente certaines limites qu'il convient de
reconnaître. La petite taille de l'échantillon, due à nos
entretiens en face à face, a réduit la puissance de notre
analyse statistique. Une enquête de terrain à grande
échelle pourrait être utilisée pour collecter des données
permettant de valider le modèle à plus grande échelle et
486
8. Implications de l'étude G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. peut-être
Mgmt. Sci. 23utiliser cette information et mettre à la
(1999) 463-484
disposition de leurs clients un numéro d'accès local pour
Les résultats de cette étude ont des implications l'accès à Internet à un prix juste et raisonnable. Certaines
significatives pour les chercheurs. Alors que les études communautés ont adopté une attitude proactive et mis au
antérieures se sont concentrées sur les applications point d'autres arrangements pour obtenir un accès bon
traditionnelles des systèmes d'information, cette étude a marché à l'internet en raison de l'absence de réponse de
permis de mieux comprendre l'adoption des la part des compagnies de téléphone locales.
technologies de la communication. Les études sur les L'avantage relatif s'est avéré être un facteur important
petites entreprises se sont généralement concentrées sur influençant l'adoption des technologies de
le succès et l'utilisation des systèmes d'information de communication. De nombreux adoptants ont déclaré
gestion plutôt que sur l'adoption des technologies de l'avoir fait parce qu'ils étaient conscients des avantages
l'information. Cette étude a permis d'étendre les de ces technologies. L'une des principales conséquences
connaissances sur l'adoption des technologies de de cette constatation est que l'augmentation du nombre
l'information dans les entreprises aux petites entreprises d'utilisateurs
des communautés rurales.
Cette étude donne l'impulsion à de futures recherches
sur de nombreuses questions. Cette étude ne portait que
sur l'adoption de la technologie. La majorité des
adoptants ont indiqué que les forces externes telles que
la pression de la concurrence, les exigences des
clients/fournisseurs, etc. sont des facteurs importants
qui ont influencé leur décision d'adoption. Étant donné
que les directives externes permettent un taux
d'adoption rapide mais une diffusion lente de
l'utilisation, les recherches futures pourraient examiner
l e s autres phases de l'adoption/diffusion et identifier
les facteurs et leur influence sur la diffusion de ces
technologies.
Un autre sujet intéressant serait d'examiner les
différences spécifiques à l'échelle de l'industrie dans
l'utilisation des TI dans les communautés rurales ainsi
que les différences entre les zones rurales et urbaines
en ce qui concerne les différents segments de
l'industrie. Une comparaison par paire de l'adoption et
de l'utilisation des technologies de l'information entre
les entreprises rurales et urbaines, en tenant compte de
la taille et du secteur d'activité, permettrait de
déterminer si les entreprises rurales ne disposent pas
d'un niveau de sophistication suffisant en matière de
technologies de l'information. Une question
fréquemment posée est la suivante : "Les entreprises
rurales stagnent-elles en raison d'un manque
d'infrastructure technologique ? Nous ne pouvons que
constater que si une entreprise est un franchisé ou une
filiale d'une société mère, il est probable qu'elle dispose
de l'infrastructure informatique nécessaire qui soutient
bien la comparaison avec ses homologues urbains. De
même, les entreprises qui subissent des pressions
concurrentielles ou externes pour utiliser certaines
technologies semblent disposer de l'infrastructure
nécessaire. Toutefois, nous avons remarqué des
entreprises indépendantes disposant d'une
i n f r a s t r u c t u r e informatique minimale, dont les
propriétaires n'étaient pas au courant des nouveaux
développements informatiques ou n'e n ressentaient
pas le besoin.
L'une des contraintes constantes de l'accès à
l'Internet identifiées par les répondants est l'absence
d'un numéro de téléphone d'accès local pour accéder à
l'Internet. Les fournisseurs d'accès à Internet pourraient
 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484 487

La sensibilisation aux avantages de ces technologies 1. La mise en œuvre des changements provoqués par
aurait un effet positif sur l'adoption des nouvelles l'adoption de ces nouvelles technologies n'est pas
technologies de télécommunication. Cette prise de compatible avec les valeurs et les convictions de
conscience pourrait être renforcée par une meilleure notre entreprise.
éducation et une meilleure formation. De nombreux
répondants ont indiqué que des séminaires de formation
sur ces technologies seraient très utiles pour en faciliter
l'adoption. Dans certaines communautés, des organismes
à but non lucratif et des groupes communautaires ont
pris l'initiative d'organiser ces séminaires.

Remerciements

Les auteurs souhaitent remercier l'Initiative de

développement rural de l'Université d'État de l'Iowa
pour son soutien financier.

Annexe A

Éléments de mesure
Les éléments ont été mesurés à l'aide d'une échelle de
type Likert en cinq points allant de "tout à fait d'accord"
à "pas du tout d'accord".

A.0.1. Avantage relatif

1. La technologie nous permettra de mieux

communiquer avec nos partenaires commerciaux.
2. Cette technologie nous permettra de réduire les
coûts de nos opérations.
3. La mise en œuvre de la technologie augmentera la
rentabilité de notre entreprise.
4. L'adoption de la technologie fournira des
informations en temps utile pour la prise de
décision.

A.0.2. Coût

1. Les coûts liés à l'adoption de ces technologies sont

bien supérieurs aux avantages qu'elles procurent.
2. Les coûts de maintenance et d'assistance de ces
technologies sont très élevés pour notre entreprise.
3. Le temps et l'argent investis dans la formation des
employés à l'utilisation de ces technologies sont
très élevés.

A.0.3. Complexité

1. Les compétences requises pour utiliser ces

technologies sont trop complexes pour nos
employés.
2. L'intégration de ces technologies dans nos
pratiques de travail actuelles sera très difficile.

A.0.4. Compatibilité
488 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
A.0.5. Soutien de l'encadrement supérieur
1. L'entreprise a une relation d'affaires avec une
1. Le propriétaire ou le gestionnaire soutient avec organisation mère (filiale ou franchisé).
enthousiasme l'adoption de ces nouvelles
technologies.
2. Le propriétaire ou le directeur a alloué des
ressources adéquates à l'adoption de ces nouvelles
technologies.
3. L'encadrement supérieur est conscient des
avantages de ces nouvelles technologies.
4. L'encadrement supérieur encourage activement
les employés à utiliser les nouvelles technologies
dans leurs tâches quotidiennes.

A.0.6. Compétition

1. Nous pensons que nous perdrons nos clients au

profit de nos concurrents si nous n'adoptons pas
ces nouvelles technologies.
2. Nous pensons que l'utilisation de ces technologies
est une nécessité stratégique pour être compétitif
sur le marché.

A.0.3. Support externe

1. Il existe des entreprises dans la communauté qui

offrent un soutien technique pour une utilisation
efficace de ces technologies.
2. Les agences communautaires offrent des
incitations à l'adoption de ces technologies.
3. Il existe des agences dans la communauté qui
proposent des formations sur ces nouvelles
technologies.
4. Les fournisseurs de technologies commercialisent
activement ces nouvelles technologies en
proposant des incitations à l'adoption.
5. Les fournisseurs de technologie font la promotion
de ces nouvelles technologies en proposant des
sessions de formation gratuites.

A.0.8. Pression externe

1. Nos fournisseurs exigent l'utilisation de ces

t e c h n o l o g i e s pour faire des affaires avec
eux.
2. Nos clients exigent l'utilisation de ces
technologies pour faire des affaires avec eux.

A.0.9. Taille

1. Nombre de salariés dans l'entreprise - catégorisé.

A.0.10. Liens verticaux

 G. Premkumar, M. Roberts / Omega, Int. J. Mgmt. Sci. 23 (1999) 463-484
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