Compte rendu du conseil Municipal du 16 novembre 2017
Le seize du mois de novembre 2017 s’est tenue
dans la salle des actes de la Mairie de Touboro, une session du conseil municipal relative à l’examen et au vote du budget de l’exercice 2018. Il est exactement 10h 00 lorsque les conseillers municipaux regagnaient la salle, puis 30 minutes après arrive alors le préfet et sa suite. A peine descendu de son véhicule, le Préfet ordonne aux Forces et Maintien de l’Ordre venues pour la circonstance de déguerpir les populations venues assister aux travaux hors de l’enceinte de la Mairie. Une fois en salle, après les civilités d’usage, le protocole du Préfet déroule l’ordre du jour des assises ; et la parole est donnée à Madame le Maire pour son mot de bienvenue. Surpris, Tous les conseillers se demandaient où est passé le point sur l’élection du Maire comme initialement prévu ? Car le Préfet lui-même ayant joint le Maire intérimaire au Téléphone à qui il a dit qu’il vient le 16 novembre d’abord pour l’élection du Maire puis le vote du budget deux semaines avant. Au cours de ce conseil municipal, plusieurs irrégularités ont été constatées çà et là : - Premier constat anormal : Le Préfet a chassé la population venue suivre les travaux du conseil qui est normalement public et ouvert à tout le monde selon la loi ; en plus, le Préfet ne pas compètent pour convoquer une session ordinaire relative à l’examen et au vote du budget encore moins imposer un ordre du jour aux conseillers municipaux. Car, ceci est de la compétence du chef de l’exécutif qui prépare le projet du budget et le soumet 15 jours aux conseillers municipaux pour étude après quoi vient les travaux en commission avant l’examen et le vote en conseil (article 38 al 1 et 41 al 2 de la loi N° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des CTD). - Pendant une quarantaine de minutes, le Préfet n’a fait que menacer et intimider les conseillers municipaux : En disant « qu’il peut les suspendre, les destituer et même se substituer au Maire faisant allusion à son pouvoir de tutelle… il y’a ceux qui s’agitent et veulent prendre la parole avant le Préfet ; je suis venu avec les huissiers de justice et donc tout ceux que vont prendre la parole seront identifiés et s’en suivra un constat » - Les préalables devant conduisent a l’examen et aux votes du budget n’ayant pas été respectés selon les règles de l’art et la règlementation en la matière ; le Maire intérimaire dit n’avoir pas été associé à la confection encore moins ses collègues adjoints, les conseillers municipaux à l’unanimité ont rejeté ce projet du budget à eux remis en salle par le Secrétaire General de la Mairie auteur de l’œuvre en question. - Autre incongruité ; c’est le Préfet qui a convoqué le conseil alors même que ce n’est pas de sa compétence de convoquer une session ordinaire sous la fallacieux prétexte que la circulaire du MINATD l’oblige à faire voter les budget des communes de son unité de commandement avant le 16 novembre ; date butoir de la tenue des conseils relatif au budget des CTD sur l’étendue du territoire. Ce qui est manifestement faux, car à ce jour nombre sont les communes qui n’ont pas encore voté leurs budgets. Le pouvoir de tutelle de l’Etat qu’assure le Préfet sur les communes est règlementé et non s’exerce au gré et à la guise de l’autorité de tutelle en question, car il est de notoriété publique : « il n’y a pas de tutelle sans texte ; il n’y a pas de tutelle au-delà des textes » Malheureusement, le Préfet du Mayo-Rey a tout fait sauf son pouvoir de tutelle. C’est donc dans ces entrefaites que le conseil s’est achevé en queue de poisson sans le vote du budget et sans élection du Maire alors qu’il était 12H 15 minutes. -