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MP*1 2017/2018

Les équations différentielles linéaires à coefficients constants en physique


Nous cherchons une fonction d’une variable réelle à valeurs réelles ou complexes t → y = f (t), qui sera notée
abusivement y(t) dans la suite, et qui vérifie une équation différentielle linéaire à coefficients constants. Les cas les
plus courants dans le programme de physique sont les suivants :

Équation différentielle du premier ordre à coefficients constants

du type :
τ y0 + y = g

où g et une fonction de t et τ est un réel.


L’équation étant linéaire, la solution générale est la superposition d’une solution générale de l’équation avec second
membre nul, et d’une solution particulière de l’équation générale.
- le régime transitoire ou libre correspond à la solution de l’équation sans second membre τ y 0 + y = 0, soit
yt (t) = A exp (−t/τ ) ; en physique en général, τ est positif et yt (t) → 0 quand t/τ → ∞.
- le régime dit permanent est la solution particulière

• Pour g constante ou polynomiale, on cherche la solution particulière yp sous la forme d’une constante ou d’un
polynôme de même degré
• Pour g = g0 cos (ωt) sinusoïdale, on cherche la solution sous la forme d’une fonction sinusoïdale de même
pulsation ω, mais déphasée yp (t) = Y cos (ωt − ϕ). La solution yp est la solution en régime sinusoïdal forcé.
En passant en représentation complexe, avec yp = Re(yp ) :
g0 g0
(iωτ + 1) yp = g0 ⇒ yp = Y e−iϕ = , d’où Y = √ et ϕ = arctan (ωτ )
1 + iωτ 1 + ω2 τ 2

La détermination des constantes d’intégration doit se faire sur la solution générale yt + yp .

Équation différentielle du second ordre à coefficients constants

A. Équations à second membre nul

- du type ( ω0 réel)
y” + ω02 y = 0

Les solutions sont de la forme y(t) = A cos (ω0 t) + B sin (ω0 t) ou y(t) = C cos (ω0 t + ϕ)

- du type ( ω0 réel)
y” − ω02 y = 0

Les solutions sont de la forme y(t) = A exp(ω0 t) + B exp (−ω0 t) ou y(t) = C cosh (ω0 t) + D sinh (ω0 t)

- du type ( a, b, c réels) :
ay” + by 0 + cy = 0

L’équation caractéristique est ar2 + br + c = 0 , dont les racines réelles ou complexes sont r1 et r2 . La solution est
de la forme y(t) = A exp(r1 t) + B exp (r2 t) si r1 6= r2 .

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La solution est de la forme y(t) = (At + B) exp (r1 t) si r1 = r2 .

En physique, l’étude des oscillateurs électriques ou mécaniques amortis conduit en général à une équation de la
forme équivalente
ω0 0
y” + y + ω02 y = 0
Q

la pulsation propre ω0 et le facteur de qualité Q étant des réels positifs.


 
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• Si ∆ = ω02 Q2 − 4 > 0 , soit Q < 2 , les deux racines r1 et r2 de l’équation caractéristique sont négatives
et la solution y(t) = A exp(r1 t) + B exp (r2 t) est apériodique amortie.
 
• Si ∆ = ω02 Q12 − 4 = 0 , soit Q = 12 , la racine double de l’équation caractéristique est négative et la solution
y(t) = (At + B) exp(r1 t) correspond au régime critique.
 
• Si ∆ = ω02 Q12 − 4 = −Ω2 < 0 , soit Q > 21 , les racines de l’équation caractéristique sont complexes . La
ω0
solution y(t) = exp(− 2Q t) [A cos (Ωt) + B sin (Ωt)] correspond au régime pseudo-périodique.

B. Équations à second membre non nul

ay” + by 0 + cy = h
L’équation étant linéaire, la solution générale est la superposition d’une solution générale de l’équation avec second
membre nul, et d’une solution particulière de l’équation générale.
- le régime libre correspond à la solution de l’équation sans second membre étudié ci-dessus
- le régime dit permanent est la solution particulière.

• Pour h constante ou polynomiale, on cherche la solution particulière yp sous la forme d’une constante ou d’un
polynôme de même degré
• Pour h = h0 cos (ωt) sinusoïdale, on cherche la solution sous la forme d’une fonction sinusoïdale de même
pulsation ω, mais déphasée yp (t) = Y cos (ωt − ϕ). La solution yp est la solution en régime sinusoïdal forcé,
qui peut être résolue en passant en représentation complexe, avec yp = Re(yp ) :

h0
−aω 2 + ibω + c yp = h0 ⇒ yp = Y e−iϕ =

, d’où Y et ϕ.
c − aω 2 + ibω

La détermination des constantes d’intégration doit se faire sur la solution générale yt + yp .

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