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Les personnalités
criminelles
Évaluation et prévention
2e édition
actualisée et augmentée
Maquette de couverture :
Atelier Didier Thimonier
Maquette intérieure :
www.atelier-du-livre.fr
(Caroline Joubert)
© Dunod, 2018
11 rue Paul Bert – 92240 Malakoff
ISBN 978-2-10-078635-0
Table des matières
Avant-propos.............................................................................................................................................................. 7
Bibliographie............................................................................................................................................................... 167
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Avant-propos
Le criminel, au moment où il accomplit son crime,
est toujours un malade.
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Les personnalités criminelles
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Chapitre 1
Les facteurs psychologiques
Sommaire
1. Crime, personnalité et psychopathologie........................................... 13
La conception du crime et du criminel a suivi une évolution considérable
au cours des dernières décennies. On s’intéresse toujours à la genèse du
crime espérant que la connaissance puisse conduire à une limitation de ses
expressions. Toutefois, il est difficile de lutter contre une marée d’infor-
mations criminologiques qui envahissent les médias comme les politiques
publiques. C’est également sans compter l’importance des jeux vidéo et des
nombreuses images qui circulent sur Internet. Finalement, notre monde est
profondément imprégné de violence et en rechercher les raisons psycho-
logiques revient à des interrogations fondamentales. Ces questions ont été
abordées par maints ouvrages consacrés à la violence et à ses conséquences
sociales et politiques, c’est pourquoi nous préférons centrer celui-ci sur
la psychopathologie et les différents courants d’analyse de la personnalité
criminelle.
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
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Les personnalités criminelles
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
La personnalité antisociale
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La personnalité borderline
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La psychopathie
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
Le traitement des émotions non verbales a été étudié par Pham (2013)
afin de déterminer si les psychopathes présentaient des déficits dans ce
traitement. Ainsi, des détenus psychopathes et non psychopathes ont été
comparés à un groupe contrôle sur un test de reconnaissance faciale (Pham
et Philippot, 2010). Lorsqu’on leur présente des stimuli faciaux représentant
des émotions fondamentales (colère, tristesse, peur, bonheur, dégoût) selon
un degré d’intensité, les criminels détenus sont moins aptes à détecter les
expressions faciales que le groupe contrôle. Si cet effet peut s’expliquer à la
suite d’une analyse de covariance par la différence de niveau d’éducation
des participants, il reste que les psychopathes sont moins pertinents pour
les émotions amygdaliennes et les signes de menaces.
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
L’évaluation du risque de violence peut être fort utile. Elle peut être
réalisée grâce au HCR-20 (Historical, Clinical, and Risk Management,
testant 20 facteurs) de Webster, Douglas, Eaves et Hart (1997). Comme on
pouvait s’y attendre, plusieurs auteurs ont montré une corrélation entre la
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
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Les personnalités criminelles
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
Dans une étude auprès de 693 personnes incarcérées, Taylor et Gunn (1999) ont
montré que dans 90 % des cas, les schizophrènes avaient été diagnostiqués malades
au moment du passage à l’acte. Senninger a comparé 24 patients hospitalisés en
Unité pour Malades Difficiles (UMD) à un groupe de patients schizophrènes sans
antécédent violent. La comparaison visait l’importance relative des événements
stressants de leur vie. Les patients hospitalisés en UMD ont présenté trois fois
plus d’événements stressants que les patients schizophrènes. Les événements
stressants sont considérés comme des facteurs d’éclosion de la maladie et y sont
reliés. Grâce à l’examen IRM de schizophrènes violents, Harms (2002) a constaté
une diminution du volume amygdalien non spécifique et du volume des structures
limbiques statistiquement significative par rapport au groupe témoin composé de
patients schizophrènes sans comportement agressif.
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Les personnalités criminelles
Une étude sur les délinquants violents a porté sur un échantillon aléatoire stra-
tifié composé de 728 hommes détenus en attente de procès. La stratification visait
à s’assurer qu’un nombre suffisant d’individus accusés d’un crime grave seraient
étudiés. L’analyse finale a porté sur 644 détenus. Quel que soit le diagnostic établi,
les individus ayant commis antérieurement des crimes avec violence étaient deux
fois plus susceptibles d’être à nouveau arrêtés. La variable prédictive la plus impor-
tante de crimes ultérieurs avec violence était la présence d’antécédents criminels
de violence (Teplin, 1994).
Dans le but de caractériser les indicateurs du risque de violence familiale, des
chercheurs ont passé en revue les dossiers de près de 600 hommes délinquants
incarcérés dans sept établissements correctionnels fédéraux du Canada (Bonta et
Yessine, 2005). Ils ont été groupés en trois catégories : les non-violents (NV) dont le
dossier ne rapportait aucune incidence de comportement violent, les délinquants
violents avec des étrangers (VE) dont le dossier signalait des antécédents d’agres-
sion mais pas à l’endroit de leur conjointe ou d’autres membres de leur famille, et
les délinquants qui s’étaient montrés violents avec différentes personnes dont des
membres de leur famille (VF). Par membre de la famille, les chercheurs entendaient
une personne en lien de parenté directe, c’est-à‑dire la conjointe ou la compagne s’ils
cohabitaient, l’enfant naturel, le gendre ou la belle-fille. Selon les dossiers, quatre
détenus sur dix (41 %) avaient été victimes de sévices graves pendant l’enfance
ou l’adolescence. La comparaison des groupes de détenus a montré que 20,3 % du
groupe NV avaient été victimes de sévices à l’instar de 38,7 % de ceux du groupe VE.
Les détenus du groupe VF étaient les plus susceptibles d’avoir été victimisés ; c’était
le cas de plus de la moitié d’entre eux (54,6 %), dont les dossiers signalaient qu’ils
avaient été victimes de mauvais traitements alors qu’ils étaient enfants. Les cher-
cheurs se sont intéressés au type de violence dont certains de ces délinquants
avaient été victimes dans leur famille ; ils ont constaté des différences prononcées
entre les trois groupes. Les délinquants non violents (NV) avaient rarement été
victimes de violence, ceux coupables de violence avec des étrangers (VE) l’avaient
été modérément, mais les délinquants qui violentaient leurs proches (VF) étaient
les plus susceptibles d’avoir eux-mêmes été victimes de violence.
Un examen approfondi de la nature des mauvais traitements infligés (physique,
sexuelle ou témoin de violence) a montré que le type de mauvais traitement ne
faisait pas varier l’impact. Les caractéristiques des délinquants qui victimisent leur
famille rappellent celles des populations incarcérées : dans les deux cas, soit les
détenus sont issus d’une famille violente, soit ils ont été victimes de séparations
traumatisantes, ou alors ils sont alcooliques ou toxicomanes. Par ailleurs, ils sont
plus souvent atteints que les autres de troubles psychiatriques ou de troubles de
la personnalité. Plus du tiers présentent des troubles de la personnalité : parmi les
détenus du groupe VF, le taux d’incidence est de 43,5 %, comparativement à 34,1 %
pour les détenus du groupe VE et à 13 % pour le groupe NV.
Cette étude montre que les délinquants qui violentent leur famille sont les plus
susceptibles d’avoir eux-mêmes été victimes de violence pendant leur enfance.
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
L’incidence de la personnalité est grande : les troubles de la personnalité antisociale
sont les plus répandus dans les trois groupes, mais les troubles borderline sont
surreprésentés, particulièrement chez les délinquants du groupe VF. Il est donc
toujours intéressant de repérer d’éventuelles expériences de rupture à l’origine
des passages à l’acte et de considérer quelles situations difficiles les délinquants
violents ont pu vivre (Yahyaoui, 2000).
Les études sur le risque accru de violence mettent en avant quatre facteurs
de risque : la présence d’une atteinte cérébrale (psychoses anciennes, prédé-
mences), de symptômes psychotiques (idées délirantes de mégalomanie,
persécution, hallucinations auditives impérieuses), l’existence d’une person-
nalité psychopathique ou antisociale sous-jacente ou associée (Hodgins,
2004), l’association de cette symptomatologie productive (notamment de
persécution) avec des troubles dépressifs sévères augmente le risque (Senon
et al., 2006).
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Les personnalités criminelles
Il existe peu d’enquêtes à grande échelle sur les jeunes pris en charge par la Protection
Judiciaire de la Jeunesse. L’enquête de Marie Choquet (1998) sur 15 000 jeunes de 11 à
21 ans pris en charge dans ce cadre a montré leur consommation de cannabis quatre
fois supérieure à celle des jeunes du même âge non judiciarisés. Une autre étude
montre que si plus de 60 % des sujets ont débuté leur conduite addictive avant une
première incarcération, près de 50 % étaient déjà passés devant un tribunal pour
enfants avant d’initier leur toxicomanie (Barré, Richard et Senon, 1997).
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
Les facteurs de risque de toxicomanie sont assez similaires avec ceux liés
au risque de délinquance : relations parents-enfants difficiles, alcoolisme
parental et difficultés financières, relations affectives précoces perturbées,
traumatismes dans l’enfance, difficultés scolaires et pairs délinquants
(Blatier, 2002). Lorsque sont présents la consommation de drogue et la
délinquance, on considère les facteurs suivants comme aggravants : antécé-
dents d’arrestation, antécédents de délits violents et trafic de drogue (Brochu
et al., 2017). Les jeunes sont particulièrement à risque et les mineurs délin-
quants doivent être pris en charge dans une approche psychologique, sociale
et judiciaire intelligente, comme le souligne depuis longtemps le juge des
enfants Klajnberg (1992).
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Quel que soit le modèle invoqué, la prise en charge des toxicomanes peut
s’effectuer sur une base psychodynamique ou cognitivo-comportementale
en milieu carcéral dans le cadre des Unités sanitaires, chargées de la prise
en charge psychologique et psychiatrique des détenus. Trois niveaux de
soins sont définis pour ces unités sanitaires : le niveau I correspond aux
soins ambulatoires incluant des activités ambulatoires (consultations et
activités de groupe), le niveau II inclut une activité d’hospitalisation de jour
organisée au sein de l’unité sanitaire et le niveau III porte sur les hospitali-
sations à temps complet avec et sans consentement en milieu hospitalier.
L’objectif est de responsabiliser les bénéficiaires en cours de détention ou
en fin d’exécution de peine et de favoriser leur acquisition d’une autonomie
face à l’ensemble des difficultés qu’ils devront résoudre à leur retour à la vie
libre. Selon certains psychologues et psychiatres, la relation du toxicomane
avec les produits qu’il consomme serait une métaphore de ses relations
avec le monde et des relations entre les différents membres de sa famille
(Angel et Angel, 2003). Dans cette optique, l’objectif est de travailler à la
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Fazel et Danesh (2002) ont publié dans The Lancet une méta-analyse de 62 études
représentant 22 790 prisonniers dans 12 pays occidentaux. Cette étude recense,
selon les caractéristiques du DSM, près de 4 % de psychoses chroniques, 10 % de
troubles dépressifs et 65 % de troubles de la personnalité, dont 47 % de personna-
lités antisociales. Parmi les femmes (qui représentent 19 % de l’échantillon initial),
les pourcentages sont de 4 % pour les psychoses chroniques, 12 % pour les troubles
dépressifs et 42 % pour les troubles de la personnalité, avec 21 % de personnalités
antisociales. Il ne faut pas oublier que l’incarcération elle-même peut produire un
stress aigu et constituer une réactivation traumatique de type syndrome de stress
post-traumatique. Comparés à la population générale, ces taux sont tous plus élevés
qu’en population générale (sauf pour le handicap mental) et 2 à 4 fois plus élevés
en prison pour les psychoses et la dépression.
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
Une étude épidémiologique sur la santé mentale des détenus (Rouillon, Duburcq,
Fagnani et Falissard, 2004) a porté sur près de 1 000 personnes détenues dont
800 hommes tirés au sort dans les établissements pénitentiaires de France
métropolitaine (plan de sondage en grappes en fonction du type d’établissement
pénitentiaire) : 100 détenus dans 2 maisons centrales, 250 détenus dans 5 centres
de détention et 450 dans 13 maisons d’arrêt, 100 femmes détenues (dans 2 établis-
sements) et 100 hommes détenus en Martinique, Département et Région d’Outre-Mer
(DROM). En moyenne âgés de 38 à 39 ans, 43 % d’entre eux n’ont pas de diplôme (37 %
des femmes et 77 % dans les DROM). Le temps d’incarcération effectué varie entre 15
et 26 mois. Plus de six détenus sur dix sont incarcérés pour atteinte aux personnes ;
55 % des hommes font l’objet d’une procédure criminelle (60 % des femmes et 47 %
dans les DROM). Un homme détenu sur deux (49 %) a déjà été incarcéré par le passé
contre une femme détenue sur quatre (26 %).
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Les personnalités criminelles
L’étude de Rouillon et al. (2004) estime la prévalence des troubles mentaux dans la
population carcérale française. Les comorbidités sont fréquentes. Plus de 21 % des
détenus sont identifiés comme psychotiques, répartis comme suit : schizophrénie
(7,3 %), bouffée délirante aiguë (0,1 %), schizophrénie dysthymique (2,6 %), psychose
chronique non schizophrénique (paranoïa, etc. : 7,3 %), type de psychose non précisé
(4,1 %). Parmi les 66 % de troubles thymiques on compte des détenus souffrant d’un
syndrome dépressif (40,3 %), d’une dépression endogène-mélancolique (7,5 %), d’un
état dépressif chronique (7,4 %), d’une manie/hypomanie (6,2 %), de troubles bipolaires
(4,6 %). Parmi les détenus souffrant de troubles anxieux (56 % des hommes et 54 %
des femmes), l’étude recense des pathologies intriquant des troubles anxieux divers
dont les attaques de panique et la névrose d’angoisse (7,6 %), l’agoraphobie (16,7 %),
la phobie sociale (16,3 %), la névrose obsessionnelle (9,2 %), la névrose traumatique
(19,6 %), l’anxiété généralisée (32,7 %). La majorité des détenus est concernée par une
dépendance aux substances (70 %) dont l’alcool (33 %). Un tiers a déjà consulté pour
des motifs psychiatriques et 16 % ont déjà été hospitalisés pour raisons psychia-
triques, 8 % ont été suivis par le dispositif de lutte contre l’alcoolisme et 6 % par
celui contre la toxicomanie (6 %).
En France, la population détenue est pour une grande part de faible niveau
scolaire et professionnel et le plus souvent en situation d’emploi précaire.
Les psychologues travaillant en prison ou en réinsertion savent que la prise
en charge dépasse largement le rapport aux normes et à la loi. Les multiples
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Les personnalités criminelles
Par ailleurs, Pham (2013) a indiqué que la PCL-R Youth Version repré-
sentait un bon outil d’évaluation du risque de récidive : parmi 220 mineurs
délinquants examinés au cours de 55 mois, ceux qui ont présenté les plus
hauts scores à la PCL-R ont également le plus récidivé (Gretton et al., 2001).
Ceux qui ont eu un score élevé de psychopathie (30 et plus) ont commis
trois fois plus de délits violents (Gretton, Hare et Catchpole, 2004).
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
1. L’aire sous la courbe (Area Under Curve, AUC) est la mesure de l’aire de la surface située
sous le tracé d’une fonction mathématique dessinée dans un repère. Cette valeur correspond
à l’intégrale de cette fonction.
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Les personnalités criminelles
Une autre méthode repose sur des guides cliniques structurés. Leurs
défenseurs estiment que les méthodes actuarielles sont fondées sur des
données du passé et délaissent de ce fait des éléments cliniques actuels
et, bien souvent, l’appréciation du clinicien (Buchanan, 2008 ; Niveau,
2012). Une nouvelle génération d’instruments d’évaluation intègre dès
lors des facteurs sociodémographiques, criminologiques et cliniques. Un
calcul informatique avance ensuite un risque de récidive, fournit des orien-
tations concernant le traitement ainsi que des perspectives d’évolution.
Citons parmi eux l’outil suisse Forensic Operationalized Therapy and
Risk Evaluation System (FOTRES ; Urbaniok, 2007) et le Risk Matrix 2000
(Niveau, 2012 ; Thornton et al., 2003).
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Les facteurs psychologiques ■ Chapitre 1
Échelle historique
H1 Violence antérieure
H2 Premier acte de violence commis à un jeune âge
H3 Instabilité de la relation
H4 Problèmes d’emploi
H5 Problèmes de toxicomanie
H6 Maladie mentale grave
H7 Psychopathie
H8 Inadaptation pendant l’enfance ou l’adolescence
H9 Troubles de la personnalité
H10 Échec antérieur de la surveillance
Échelle clinique
C1 Introspection difficile
C2 Attitudes négatives
C3 Symptômes actifs de maladie mentale grave
C4 Impulsivité
C5 Résistance au traitement
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un profil péjore le jugement final. Il reste que la plupart de ces outils ne four-
nissent des éléments fiables ne dépassant pas en général une AUC de .76.
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Chapitre 2
Criminalités spécifiques
et techniques d’investigation
Sommaire
1. La délinquance sexuelle...................................................................... 57
2. Les tueurs de masse, les tueurs en série et les terroristes................ 80
3. Les violences conjugales.................................................................... 86
4. La maltraitance envers les enfants.................................................... 95
5. La maltraitance envers les personnes âgées...................................... 105
6. Le syndrome de Stockholm................................................................. 107
7. La délinquance et la criminalité au féminin......................................... 113
1. La délinquance sexuelle
L’agression sexuelle est définie dans le Code pénal comme une
atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise
(article 222-22 du Code pénal). « Le viol et les autres agressions sexuelles
sont constitués lorsqu’ils ont été imposés à la victime dans les circonstances
prévues par la présente section, quelle que soit la nature des relations exis-
tant entre l’agresseur et sa victime, y compris s’ils sont unis par les liens du
mariage. Lorsque les agressions sexuelles sont commises à l’étranger contre
un mineur par un Français ou par une personne résidant habituellement
sur le territoire français, la loi française est applicable… ». Tout acte de
pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne
d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est
puni de quinze ans de réclusion criminelle (article 222-23 du Code pénal).
Le Code pénal distingue également le viol aggravé (précédé, accompagné ou
suivi d’actes de torture et de barbarie, ou encore lorsqu’il a entraîné la mort
de la victime), l’attentat à la pudeur, l’exhibition sexuelle et le harcèlement
sexuel. Ces qualifications attestent la grande diversité des profils d’agres-
seurs sexuels et la complexité d’une prise en charge unique.
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Tableau 2.1 – Classification des comportements sexuels délictueux
(McKibben, 1993, 2001)
Guttmacher
McCaldon Cohen (1969, Groth Rada
et Weihofen Gebhard (1965)
(1967) 1971) (1977, 1979) (1978)
(1952)
Violeur
Violeur
Les personnalités criminelles
Recherche de recherchant la
recherchant le
pouvoir confirmation de
pouvoir
sa virilité
Violeur
Recherche de présentant un
Violeur défensif
pouvoir et rage conflit quant
à son identité
Violeur Violeur
caractérisé par déplaçant Violeur animé
Rage
la violence de ses pulsions par la rage
ses assauts agressives
Ressentiment
Banalisé
possible pour la Reconnu Nié
Minimisé
victime
Reconnue
Position face Acceptée avec
comme Défiée
à la loi (légalité) difficulté
structurante
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Les personnalités criminelles
acte. Leur capacité adaptative sur le plan social et familial est apparemment
satisfaisante. Le moi clivé permettrait d’une part une prise en compte de
la réalité, d’autre part des angoisses et des recours à l’acte. L’adaptabilité
résiderait plutôt dans un fonctionnement social superficiel, marquant des
comportements en faux self plutôt qu’une véritable adaptabilité. Le sujet,
désorganisé par l’émergence de l’excitation, ne pourrait plus identifier l’objet
comme objet du désir et passerait du désir au besoin de faire cesser la
menace que représente l’excitation (Ciavaldini et al., 2001). La perversion
constitue plutôt selon Balier (1996) l’impossibilité pour le sujet de faire face
à une relation d’objet primaire dont il se sent dépendant tout en refusant
cette dépendance, et dont il ne pourrait sortir que par de la violence à l’égard
de la personne ou d’un substitut. Notons que la perversion n’est pas établie
en tant que diagnostic psychiatrique dans les classifications internationales,
mais qu’elle est intégrée aux paraphilies (DSM) et aux troubles de la préfé-
rence sexuelle (CIM).
1.1 La pédophilie
La pédophilie n’apparaît pas dans la loi française en tant que telle, à la
différence des lois américaines (Snyder, 2000). Elle est reconnue en France
comme une agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans (art. 227-25
et suivants, Code pénal). Une revue internationale réalisée par Putman
(2003) à partir d’études de victimisation indique une prévalence moyenne
des violences sexuelles avant 18 ans de 16,8 % chez les filles et de 7,9 %
chez les garçons. Un rapport de l’OMS rendu public en 2014 faisait état
de 20 % des femmes et entre 5 et 10 % des hommes dans le monde qui
avaient subi des violences sexuelles pendant leur enfance. Une étude pour
l’Unicef (Salmona et al., 2015) sur 1 214 victimes de violences sexuelles
âgées de 15 à 72 ans rapporte qu’une femme sur cinq et un homme sur
quatorze déclarent avoir déjà subi des violences sexuelles. Dans 81 % des
cas, les victimes sont des mineurs, et dans 94 % des situations les agres-
seurs sont des proches. Le rapport de l’Observatoire National français de
la Protection de l’Enfance (ONPE) déclare que les forces de sécurité ont
enregistré 19 700 plaintes pour violences sexuelles sur mineurs en 2016,
dont 78 % concernaient des filles, et 7 050, des viols. Dans l’ensemble de la
population des mineurs de France métropolitaine, le rapport fait état de
1,4 jeune sur 1 000 ayant subi des violences sexuelles (2,2 filles sur 1 000
contre 0,6 garçon sur 1 000).
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
les motivations et les modalités de l’acte d’une part, et sur les relations
avec la victime d’autre part. Ils ont proposé un modèle en deux parties :
le viol en cas de désir de domination et d’affirmation de puissance (1) et
l’attentat à la pudeur en cas de séduction et de jeu (2). Chacune des deux
parties est subdivisée : dans l’attentat à la pudeur, les pédophiles fixés sont
distingués des pédophiles régressés (qui deviendront, au fil des classifica-
tions, des pédophiles « régressifs »). Les pédophiles fixés sont attirés depuis
leur adolescence par des individus jeunes alors que les pédophiles régres-
sifs sont fascinés à l’âge adulte et sous l’effet d’un stress par des personnes
jeunes. Par ailleurs, dans le viol, trois types de motivations de l’agresseur
sont distingués : la colère, le désir de puissance et le sadisme (voir figure 2.1).
Attentat à la pudeur
Fixé Régressé
Viol
Ils ont construit deux typologies, l’une pour les agresseurs d’enfants,
l’autre pour les violeurs. Les agresseurs d’enfants sont rangés selon l’inten-
sité de leur intérêt pédophile, puis selon leur degré d’adaptation sociale,
élevé ou faible. Ensuite, ils sont classés selon le temps passé auprès des
enfants et selon que le contact était à but sexuel ou non. Chacune de ces
catégories est encore subdivisée. Quatre motivations principales pour les
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Les personnalités criminelles
Rage
Opportunisme indifférenciée
Sadique
Forte Faible
Aucun
compétence compétence
sous-type
sociale sociale
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Quantité de contacts
Signification Signification
interpersonnelle narcissique Non Non
Sadique Sadique
(type I) (type II) sadique sadique
(IV) (VI)
(III) (V)
Figure 2.2 – Profils de pédophiles (Knight et Prentky)
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Dans la revue réalisée par McKibben pour ces classifications, des carences
ont été mises en évidence, telles que l’absence de critères diagnostiques
opérationnels et l’absence de fiabilité interjuges. Selon lui, la description
des sous-types proposés est insuffisamment détaillée et repose sur des
critères subjectifs. Des critères comme l’abus d’alcool ou de drogues, la
déficience mentale ou la psychose se révéleraient être des modulateurs
pouvant influencer la classification sans la déterminer. Proulx note que les
classifications proposées évoquent très peu la personnalité des agresseurs
de même que la phase pré-criminelle et se fondent essentiellement sur des
critères comportementaux.
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Sur le terrain, des mesures ont été prises pour prévenir la récidive, notam-
ment le suivi socio-judiciaire. Il contient une injonction thérapeutique
contrôlée par le juge, assortie en cas de non-respect d’une réincarcération.
Une des missions des psychologues est de prévenir la récidive via les prises
en charge thérapeutiques. Celles-ci peuvent être exercées dans le cadre de
l’injonction de soin, en Service Médico-Psychologique Régional (SMPR)
ou en Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires (UCSA) pendant
l’incarcération et lors d’un suivi à la sortie. Il est rare qu’une personne, ayant
commis une voire plusieurs agressions sexuelles, exprime une demande
de prise en charge thérapeutique. Il est plus fréquent que ces accompa-
gnements soient agencés dans le contexte d’une judiciarisation des faits.
Nous allons présenter ici différentes prises en charge psychothérapeutiques
pouvant être proposées aux auteurs d’agressions sexuelles. En France, le
traitement proposé est majoritairement une psychothérapie d’orientation
psychodynamique. Coutanceau et Lacambre (2016) décrivent schémati-
quement quatre paliers successifs possibles : reconnaissance des faits et de
la réalité psychosexuelle, reconnaissance des situations à risque (externes,
puis surtout internes), insight sur la problématique relationnelle (égocen-
trisme, tentation de l’emprise, négation de l’altérité) enfin, apprentissage
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Les personnalités criminelles
Le fétichisme
Le voyeurisme
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Le sadomasochisme
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
utilise généralement une arme à feu, tandis que le tueur en série privilégie
l’arme blanche et le contact direct avec la victime par la strangulation.
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Le portrait psychologique des meurtriers non identifiés est réalisé par des
enquêteurs sur la base des faits et du mode opératoire. Deux catégories ont
été distinguées : le crime organisé, prémédité, conçu jusque dans les moindres
détails et dont l’auteur est psychopathe, et le crime désorganisé, résultant
de comportements impulsifs d’une personnalité psychotique (Davis, 2008).
Il existe souvent un point commun entre toutes les victimes d’un tueur en
série, il peut avoir recours au même type de macabre scénario. Si la plupart
des tueurs en série sont des hommes, on connaît quelques tueuses en série.
Elles agissent plus souvent pour de l’argent, tandis que les motivations des
hommes sont généralement la sexualité et la recherche d’un sentiment
de puissance. Plus que les hommes, les femmes ont tendance à tuer des
proches, des personnes de leur entourage ou de leur famille. Il est difficile
d’imaginer qu’une femme soit responsable de meurtres en série. Pourtant
on pourrait citer quelques meurtrières célèbres, telles que Rosemary West,
convaincue de 10 meurtres avec son mari, Dorothea Puente, propriétaire
d’une pension dans laquelle elle escroquait des personnes âgées, les assassi-
nait et les enterrait dans son jardin, Marie Besnard, qui empoisonna douze
personnes dont son mari, Belle Gunness, qui tua ses six enfants dont sa
fille adoptive, ses deux maris, ainsi qu’une trentaine d’ouvriers agricoles
travaillant dans sa ferme, ou encore Gwendolyn Graham et son amante
Catherine Wood qui tuèrent par perversité sexuelle cinq femmes dont elles
s’occupaient en tant qu’aides-soignantes, et malheureusement bien d’autres
tueuses. Cette difficulté à penser les femmes tueuses en série est sans doute
la raison pour laquelle elles échappent longtemps à l’arrestation.
83
Les personnalités criminelles
Ces tueurs en série ne pourraient-ils être détectés plus tôt ? Des inter-
ventions sont certainement possibles dans les stades initiaux, elles sont
beaucoup plus complexes par la suite, dès que le processus se systématise.
C’est tout l’enjeu actuel face à cette criminalité.
84
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
85
Les personnalités criminelles
martyre se développe souvent chez des personnes ayant quitté leur pays
pour, loin de leur terre et de leur famille, se battre dans des missions suicides
aux côtés de nouveaux frères et amis (Fekih-Romdhane, 2016). Sageman
a repéré que 84 % des terroristes suicidaires avaient quitté leur pays natal
pour rejoindre le djihad (Sageman, 2005). Ce chercheur note, parmi les
400 cas de terroristes étudiés, que le terroriste suicidaire est un homme
jeune, occupant un bon emploi, marié dans les trois quarts des cas. Selon
les situations, certains n’ont au contraire plus rien à perdre, comme c’est le
cas apparemment de femmes kamikazes.
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
L’étude Henrion (2001) note parmi les auteurs de violences conjugales une propor-
tion très importante de cadres, de professionnels de la santé et de membres de la
police ou de l’armée. Une autre étude du ministère de l’Intérieur sur les décès au
sein du couple (2006) indique que sur les 168 personnes décédées victimes de leur
compagnon ou compagne, 137 étaient des femmes (82 %). Une femme décède tous
les 3 jours sous les coups de son compagnon, un homme décède tous les 13 jours
victime de sa compagne. Près d’un tiers des crimes conjugaux est lié à la sépara-
tion. L’Observatoire National de la Délinquance note une hausse continue depuis le
début du xxie siècle.
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
89
Les personnalités criminelles
incapacité qui devient une « impuissance apprise » (en référence aux travaux
de Seligman, 1974) au sens où la personne se situe dans une dynamique de
résignation, qui l’empêche pendant longtemps de se rendre à la police, en
créant un véritable syndrome de la femme battue (Walker, 1979).
90
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Les femmes victimes sont les plus nombreuses et, comme la plupart
des études portent sur les hommes auteurs de violences conjugales, il est
probable que le nombre réel d’hommes qui sont victimes reste longtemps
méconnu.
91
Les personnalités criminelles
Antécédents criminels
1) Agression antérieure des membres de la famille
2) Agression dans le passé d’étrangers ou de connaissances
3) Non-respect antérieur des conditions liées à la libération conditionnelle/surveil-
lance dans la collectivité
4) Adaptation psychosociale
5) Problèmes relationnels récents
6) Problèmes d’emploi récents
7) Victime et (ou) témoin de violence familiale comme enfant ou adolescent
8) Toxicomanie/Dépendance récente
9) Idéation ou intention récente d’un suicide/homicide
10) Symptômes psychotiques/maniaques récents
11) Trouble de la personnalité avec colère, impulsivité ou instabilité comportementale
92
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Le B-SAFER
Les cinq premiers facteurs de risque se rapportent aux antécédents de violence
conjugale de l’agresseur :
1) actes de violence,
2) menaces ou idées de violence,
3) intensification de la violence,
4) manquements aux ordonnances des tribunaux,
5) attitudes violentes.
La deuxième partie concerne les problèmes d’ajustement psychologique (personnels)
et social (interpersonnels) de l’agresseur :
1) criminalité générale,
2) difficultés dans les relations intimes,
3) problèmes professionnels,
4) toxicomanie,
5) problèmes de santé mentale.
93
Les personnalités criminelles
Des questions simples peuvent être posées pour que les femmes puissent
évaluer le risque encouru. Il est ensuite nécessaire d’élaborer avec elles un
plan pour assurer leur sécurité (Conseil de l’Europe, National Women’s
Health Center, 2008). Le professionnel s’assurera notamment de la possi-
bilité pour la femme de trouver refuge en cas d’urgence, en cas de besoin
de protection, de savoir où aller pour se faire soigner en cas de violence
sexuelle, de connaître par cœur les numéros de téléphone d’organisa-
tions pouvant fournir de l’aide, de demander à des voisins de se tenir prêts
à appeler la police s’ils remarquent des événements inhabituels, de conseiller
aux enfants quoi faire et où aller pour demander de l’aide en cas d’actes de
violence (Bott et al., 2004 ; Velzeboer et al., 2003).
Les violences conjugales nécessitent dans tous les cas une prise en charge
lourde dans la mesure où elle est curative et parfois également préventive.
Des travaux de recherche sont en cours sur la violence interpersonnelle et
les techniques thérapeutiques pour l’endiguer (Eckhardt, 2011). L’ampleur
de ce phénomène impose de le considérer avec une grande attention et
d’engager des recherches pour trouver des méthodes de traitement efficaces.
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Le risque de mort par suicide est décuplé lorsque la personne est prise
à partie, à un jeune âge, dans la violence interpersonnelle. Cette augmen-
tation du risque suicidaire en cas de jeunes victimes de violences entre
personnes impose de s’intéresser de près aux violences précoces (Castellvi
et al., 2017).
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
l’enfant à des médecins pour des soins. Il s’agit le plus souvent de troubles
de stress post-traumatique, de dépression, avec des symptômes psycho-
logiques plus ou moins clairement identifiables. Ainsi des parents ont-ils
ajouté du sang avant l’analyse d’urine de leur enfant ; d’autres ont fait croire
à tort à des enfants qu’ils étaient atteints d’une maladie incurable les obli-
geant à restreindre leurs déplacements. Des médecins ont ainsi été conduits
à soigner des enfants pour divers troubles, dont l’épilepsie, la fistule recto-
vésicale, la colite ulcérative, des troubles de la conscience, des convulsions,
des apnées, des vomissements, des diarrhées, etc. La multiplicité des services
et des hôpitaux consultés est caractéristique. Des mères ont présenté à des
médecins des enfants pour des examens pelviens en supposant des coups.
D’autres mères ont dilaté le vagin de leur fille pour qu’elle présente une
évidence physique d’abus sexuel. Le règlement des divorces (Jaffé, 2001) est
propice à ces fausses allégations : dans le but d’obtenir la garde de l’enfant, le
parent est prêt à accuser son ex-conjoint d’abus sexuel ou de maltraitance
envers l’enfant (DeBecker et Ali-Hamed, 2006 ; Van Gijseghem, 1999, 2009,
2010, 2011). Dans ce cas, le syndrome de Münchausen par procuration peut
faire partie du syndrome d’aliénation parentale.
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Les enfants le plus souvent victimes de violences physiques sévères sont les
garçons (Clément et al., 2000 ; Tourigny et al., 2002). Les enfants handicapés
ou en mauvaise santé physique sont plus à risque d’être abusés (American
Academy of Pediatrics, 2001 ; Sullivan et Knutson, 2000 ; Vig et Kaminer,
2002). Les conséquences comportementales à long terme sont désastreuses,
notamment en termes de comportements délinquants et criminels, d’agres-
sivité et même de difficultés dans les relations romantiques. Par ailleurs,
l’adulte qui en vient à maltraiter est souvent celui qui utilisait la punition
corporelle pour se faire entendre de son enfant. Le lien entre la punition
corporelle et l’abus physique est maintenant largement démontré (Clément
et al., 2000 ; Gershoff, 2002 ; Tourigny et al., 2002).
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
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Les personnalités criminelles
En 2007, l’association française ALMA (Allô maltraitance des personnes âgées et/ou
des personnes handicapées) a analysé les signalements qu’elle avait reçus. Parmi
les dossiers suivis, 25 % concernent des faits de négligence, 18 % de maltraitance
psychologique, 11 % de maltraitance physique et 12 % des faits sans véritable maltrai-
tance. Les auteurs identifiés par les plaignants en institution sont pour 42 % un
personnel soignant, pour 25 % un personnel non médical, pour 13 % la famille et pour
11 % d’autres personnes. Il est évident que donner des chiffres émanant de plaignants
rend compte d’une réalité au travers du prisme des personnes en institution, d’où
une forte proportion de personnel soignant désignée, ce qui n’intègre pas les maltrai-
tances intrafamiliales. Il convient donc de considérer ces données de façon prudente.
À domicile, les principales maltraitances seraient psychologiques (22 %), financières
(18 %) et physiques (14 %), tandis qu’en institution, il s’agirait de négligences (40 %), de
maltraitances multiples (18,5 %), psychologiques (15 %) ou physiques (11,5 %). Presque
quatre faits de maltraitance sur cinq sont signalés dans le cadre familial, ce qui
nécessite une prévention et un traitement reposant sur un dialogue avec la famille.
L’Organisation Mondiale de la Santé a réalisé des estimations de la prévalence
pour les types les plus courants de maltraitance dans les pays à revenu élevé ou
intermédiaire (2016) :
–– abus financiers : 1,0 à 9,2 % ;
–– violences psychologiques : 0,7 à 6,3 % (sur la base de critères significatifs de seuil) ;
–– négligence : 0,2 à 5,5 % ;
–– violences physiques : 0,2 à 4,9 % ;
–– violences sexuelles : 0,04 à 0,82 % ;
La fréquence est plus élevée pour les personnes vivant en institution. Cette
maltraitance peut s’exprimer par la contrainte physique à l’égard des patients, le
non-respect de leur dignité – par exemple en négligeant de changer leurs vêtements
souillés – et de leur liberté de choix concernant la vie quotidienne, le manque inten-
tionnel de soins (entraînant par exemple l’apparition d’escarres), l’abus ou le défaut
de traitement médicamenteux, ainsi que la négligence et la violence morales.
Les personnes âgées victimes craignent de subir des représailles, d’être placées
dans un établissement ou changées d’établissement. Elles s’estiment souvent
responsables des conflits et sont marquées par la peur de l’abandon. Les visites
à domicile sont délicates pour les soignants, qui ne peuvent recevoir des doléances
d’ordre familial, ce qui rend complexe la décision ou non de signaler. Comme pour
tout signalement, la réalité de la plainte est difficile à déterminer. Dans le cas de
certaines personnes âgées, la maladie ou les défaillances de la mémoire imposent
la prudence. Des symptômes liés à la vieillesse ou à la maladie, tels que l’inconti-
nence, les troubles du caractère, les fugues ou les déambulations conduisent parfois
certains membres de la famille à ne pas contrôler leurs réactions.
106
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
6. Le syndrome de Stockholm
Le syndrome de Stockholm définit une relation paradoxale qui s’éta-
blit entre des victimes de prise d’otages et leurs ravisseurs. Contre toute
attente, les otages développent peu à peu un sentiment de sympathie voire
de confiance envers leurs ravisseurs et considèrent négativement les auto-
rités et les forces de l’ordre en leur adressant des reproches concernant leur
façon d’opérer et parfois leur violence à l’égard des ravisseurs. Ce syndrome
a été étudié à partir d’un cas de hold-up avec prise d’otages qui s’est déroulé
en 1973, dans une banque de Stockholm.
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Les personnalités criminelles
La phase de capture
La phase de séquestration
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
La phase de libération
La phase séquellaire
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
En quoi une distinction est-elle opérée entre les délinquants et les délin-
quantes ? Bloom et Covington (2000) identifient les cinq éléments clés d’une
approche des délinquantes : « l’importance de l’aspect relationnel, le besoin
de soin des traumatismes psychologiques et des pathologies psychiatriques,
une compréhension de l’importance du lien avec l’enfant (rôle parental),
la reconnaissance du besoin de réintégration et d’appartenance commu-
nautaires et la mise en valeur des forces et du potentiel d’auto-efficacité »
(Ashfield et al., 2013).
113
Les personnalités criminelles
que 12 % des crimes sexuels ont été commis par des femmes (Cortoni
et al., 2017).
114
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Dans une étude comparative de délinquantes violentes (âge moyen 32,4 ans) et de
délinquantes n’ayant pas eu recours à la violence (âge moyen 34,5 ans), on s’aperçoit
que les plus violentes sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de toxicomanie et
sont deux fois plus à risque de consommer abusivement de l’alcool (Blanchette, 1999).
Les délinquantes violentes sont souvent sans emploi au moment de l’arrestation
et ont eu beaucoup d’emplois instables. Elles ont le plus souvent vécu leur enfance
sans lien familial (30 % contre 12 % des autres délinquantes). Un tiers d’entre elles
ont des enfants, contre la moitié pour les autres délinquantes. Sont aussi associés
à la violence des facteurs tels que des antécédents de tentatives de suicide, à tel
point que le risque de suicide pourrait constituer un élément fondamental de la
prévention du risque de récidive violente.
Harrati et al. (2007) ayant étudié les caractéristiques psychopathologiques et psycho-
criminologiques de 40 femmes condamnées à des peines criminelles, montrent que
22 ont été condamnées pour meurtre en tant que complices et/ou auteurs, 13 pour
viol ou agression sexuelle en tant que complices et/ou auteurs et 2 pour actes de
tortures et actes de barbarie. La plupart d’entre elles ont déjà commis des actes
délinquants tels que vols, viols, escroquerie, violences. Parmi elles, 35 évoquent des
dysfonctionnements intrafamiliaux en lien avec des problèmes d’alcoolisme et de
violence qui apparaissent traumatiques. En outre, 16 ont été victimes d’agressions
sexuelles (quatre au moment de l’adolescence, 12 pendant l’enfance et l’adolescence).
Les auteurs avancent l’hypothèse d’une répétition transgénérationnelle (famille
d’origine/famille actuelle) des problématiques d’alcoolisme et de violence physique.
Pour la majorité des femmes de l’échantillon, il semble que le contexte familial et
environnemental suscite une entrée précoce dans la vie active, avec un faible niveau
d’instruction ou de qualification, ainsi qu’une entrée précoce dans la vie de couple,
avec des grossesses précoces, ce qui rejoint d’autres études (Tardif et al., 2005). Une
autonomie sociale satisfaisante n’empêche pas les situations socio-économiques
précaires qui facilitent la répétition des problématiques connues dans la famille
d’origine comme l’alcoolisme ou la violence (Harrati et Vavassori, 2015).
Rappelons, comme nous l’avons évoqué dans le chapitre dédié, qu’il existe
des cas de violence conjugale dont les auteurs sont des femmes.
115
Les personnalités criminelles
Parmi les actes criminels contre les enfants, il faut différencier le liberi-
cide et l’infanticide. Le libericide concerne les enfants de 1 à 11 ans plutôt
que les bébés et son auteur est généralement une femme plus âgée, ayant
déjà élevé d’autres enfants. Au contraire, l’infanticide a le plus souvent pour
auteur une jeune femme. Tous les infanticides sont différents ; ils sont le fruit
de mères aux personnalités psychologiques diverses. L’infanticide découle
dans la grande majorité des cas d’un désarroi et d’un sentiment d’impasse
absolue (Archambault, 2012). Il peut s’agir d’un déni de grossesse suivi d’un
refus de maternité, ou du résultat d’une incapacité matérielle ou psycholo-
gique à accueillir un enfant ; certains y voient une signification ultime quasi
psychotique de se soustraire à la réalité. L’infanticide est exceptionnelle-
ment prémédité, sauf dans une forme grave de dépression, dans laquelle la
personne, convaincue de l’inutilité et de la cruauté de l’existence, emmène
avec elle son enfant dans la mort.
116
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Deux catégories peuvent être repérées : les femmes qui abusent sexuelle-
ment de jeunes enfants ou adolescents, et celles qui se rendent complices
de leur partenaire masculin (Saradjian et Hanks, 1996). Les femmes auteurs
d’abus sexuels sont souvent à la recherche d’une sexualité par défaut,
par compensation voire par identification à la victime. Ces conditions
peuvent inclure solitude et isolement, une fausse et hostile représenta-
tion de potentiels partenaires, reliée à un manque d’empathie et à une
forte impulsivité (Baker et al., 2006). Les femmes criminelles agissent
peu par coercition, recherchent peu le plaisir sexuel et blessent rarement
physiquement leurs victimes (Nathan et Ward, 2002). Elles connaissent
généralement leur jeune victime, soit parce qu’il s’agit de leur enfant, soit
parce qu’elles en ont la garde. Dans plusieurs études, une forte propor-
tion d’entre elles (dépassant les 70 %) se sont mariées à l’adolescence.
Certaines sont dans une relation à connotation incestueuse (incestuelle
selon certains, voir Defontaine, 2002), jalouses de la rivalité que provoque
l’attention de type abusif accordée par le partenaire à l’enfant en question.
Pour les décrire, Harris (2010) a dégagé des caractéristiques communes
dans les typologies existantes. Le premier type regroupe les femmes qui
ont agressé sexuellement des adolescents en dehors de la famille. Elles
considèrent l’adolescent comme un adulte. Elles-mêmes ont rarement été
victimes d’agression sexuelle pendant l’enfance, mais ont plutôt souffert
de l’absence ou du comportement distant de leur père. Le deuxième type
caractérise les femmes ayant agressé sexuellement leurs enfants ou des
enfants prépubères. Elles peuvent avoir recours à des fantaisies sexuelles
déviantes, à des comportements sexuels déviants, ou à de la violence
(Coulborn-Faller, 1999). On relève pour ce type une polyvictimisation
pendant l’enfance, notamment sexuelle, sur une longue période. Le troi-
sième type regroupe les femmes ayant agressé sexuellement (souvent leur
propre fille) avec un complice masculin sous l’emprise duquel elles ont
agi. Le quatrième type concerne les femmes ayant agressé sexuellement
des adultes, le plus souvent des femmes, et ces actes ne sont pas toujours
portés à la connaissance de la police.
117
Les personnalités criminelles
Dans une étude sur 50 femmes auteurs d’agression sexuelle et volontaires pour
un traitement, Eldridge (2000) a montré que 20 % avaient abusé d’enfants dans le
cadre de baby-sitting. Parmi ces jeunes femmes, 29 sur 50 ont avoué avoir des
fantasmes sadiques ou des fantasmes d’actes de barbarie. Un tiers d’entre elles
avaient subi des violences sexuelles soit dans leur enfance soit au début de leur
vie de femmes. Ces violences ayant été peu signalées à la justice, elles n’avaient
pas reçu de soins appropriés.
Dans l’étude de Deschacht et Genuit (2000), 59 femmes sur les 69 étudiées étaient
responsables de viol aggravé ou de complicité de viol aggravé (les autres étant
responsables de viol simple ou d’agression sexuelle) ; les quatre cinquièmes avaient
agi sur des enfants de moins de 15 ans (en moyenne âgés de 8-9 ans), principalement
des filles, leurs propres enfants pour les trois quarts. Ces femmes avaient un faible
niveau scolaire et, pour la majorité d’entre elles, vivaient en couple. Elles étaient
âgées en moyenne de 32 ans, n’avaient pas d’antécédent psychiatrique majeur ;
25 présentaient des troubles dépressifs, et des manifestations d’alcoolisme ou
de toxicomanie. Près de la moitié d’entre elles déclaraient un passé de violences
physiques souvent liées à l’alcoolisme des parents et 24 reconnaissaient avoir subi
des violences sexuelles dans l’enfance ou l’adolescence. La vie sexuelle chaotique
de ces femmes était fréquente, avec violence et dynamique sadomasochiste. Leur
difficulté à situer leur place de femme et de mère était caractéristique, de même
qu’une problématique de l’image et du rôle maternel, avec une absence de perception
du caractère déviant de leur comportement. Leurs besoins émotionnels se trouvaient
satisfaits à travers l’érotisation du contact avec le corps de l’enfant. Cette étude
a le mérite de présenter les caractéristiques d’une population française. En effet, il
faut noter que les études portant sur un large échantillon sont rares, et concernent
souvent les cas les plus graves (Saradjian et Hanks, 1996).
Pour tenter de comprendre les abus sexuels des femmes, on peut tout
d’abord examiner leur vie. Les conséquences à long terme de celles qui
ont vécu une agression sexuelle dans l’enfance, incluant les difficultés
psychologiques, relationnelles puis conjugales, constituent des facteurs
qui augmentent les risques de victimisation sexuelle pour leur enfant. La
plupart ont un vécu de carences, de violence et de situations d’emprise
dans l’enfance : ces séquelles, en plus d’être exacerbées ou réactivées par
la maternité, interfèrent avec leur rôle parental. Une mère qui utiliserait
le déni et la suppression de ses émotions pour faire face à son propre
antécédent d’agression sexuelle utiliserait les mêmes stratégies pour gérer
118
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
les émotions que suscite chez elle la violence vécue par son enfant (Baril
et Tourigny, 2015). La situation de mère ou de future mère est difficile et
l’obligation de se comporter de façon mature est vécue comme impossible,
tant sont mêlés la maternité, la filiation, la sexualité, les désirs, leur vie et
celle de leur enfant. Les « stratégies de coping sexuelles peuvent offrir un
apaisement des détresses et/ou une réponse aux besoins d’intimité, d’affec-
tion, d’attention et de contrôle. » (Bushman et al., 2001 ; Levenson et al.,
2014). Tardif (2001) préconise de reprendre ces éléments de l’enfance de
façon à parvenir à une élaboration psychique qui conduise à une meil-
leure intégration de l’identité sexuelle féminine et de l’identité maternelle
actuellement instables. Certains de ces troubles peuvent, en effet, conduire
à l’inceste.
119
Les personnalités criminelles
120
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
L’examen de femmes condamnées à des peines criminelles pour viol et/ou agressions
sexuelles, en tant qu’auteurs et/ou complices, a été réalisé lors d’entretiens et de
la passation de tests projectifs (Harrati, Vavassori et Villerbu, 2005). L’âge moyen
de ces femmes est de 39 ans. Dans la quasi-totalité des cas, la ou les victimes sont
des mineurs de moins de 15 ans, deux sont adultes. Huit ont eu pour victime(s) des
enfants légitimes, et deux des enfants de la famille élargie (nièces, neveux). Les
autres victimes sont connues mais ne sont pas de la famille.
Au moment de l’incarcération, douze ont une vie maritale et un ou plusieurs enfants.
Sept ont une activité professionnelle et six sont mères au foyer. Deux seulement ont
suivi une instruction de niveau secondaire. Douze d’entre elles se disent insatisfaites
de leur vie sexuelle et affective en raison de difficultés conjugales (violence, alcoo-
lisme, pratiques sexuelles imposées). Quatre ont déjà consulté des psychologues
à la suite d’événements traumatiques ou de tentatives de suicide. Elles ont toutes
eu des difficultés relationnelles avec les hommes dans des situations où elles se
sentaient victimes. Elles présentent des symptômes liés à un sentiment d’infériorité,
une méfiance, de l’hostilité, des éléments dépressifs et paranoïaques. Aucune d’entre
elles n’a été incarcérée préalablement à l’acte, qu’elles sont nombreuses à dénier.
Selon elles, cet acte peut coïncider avec une période particulière de leur vie (diffi-
cultés psychologiques ou conjugales, décès d’un proche) : cinq d’entre elles décrivent
un malaise psychique lié au retour d’événements traumatiques (violences physiques
ou sexuelles), six rapportent des sentiments d’étrangeté ou de dépersonnalisation,
et deux des sentiments de colère (liés aux difficultés conjugales). La ou les victimes,
majoritairement de sexe féminin, apparaissent soit menaçantes ou dangereuses,
soit elles ne représentent rien et sont perçues comme déshumanisées. Les femmes
étaient rarement seules lors du passage à l’acte. Elles étaient accompagnées pour
cinq d’entre elles de leur conjoint et pour cinq autres de deux ou plusieurs amis. Au
moment du passage à l’acte, elles disent avoir éprouvé un sentiment d’apaisement,
de dégoût, de haine ou de colère. Sept sur treize se sont perçues comme anormales
au moment de l’acte en raison de sentiments d’étrangeté et de dépersonnalisation.
121
Les personnalités criminelles
(avec un écart type de 3 ans). Parmi elles, près de 180 ont moins de 21 ans,
une trentaine moins de 18 ans (ministère de la Justice, ces chiffres de 2017
sont assez stables au fil des dernières années). Leur niveau d’instruction
voisine celui des hommes incarcérés, soit 16 % d’illettrées déclarées, 39 %
ayant reçu une instruction en classe primaire et 45 % une instruction secon-
daire ou supérieure. La population carcérale, hommes et femmes, a très
rarement suivi des études longues.
122
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
123
Les personnalités criminelles
124
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
Si les troubles psychologiques des filles sont moins apparents que les
troubles externalisés des garçons, elles sont tout aussi vulnérables. Leur
mode d’engagement dans la délinquance est différent de celui des garçons
(Hirschelmann et Hubert, 2018). En effet, le comportement délinquant
des garçons résulte d’une déficience des mécanismes de contrôle. Il s’agit
principalement de contraintes internes et externes inadaptées. L’origine de
la délinquance des filles réside surtout dans l’exposition à des influences
déviantes. Cette exposition constitue une cause directe et proximale du
125
Les personnalités criminelles
Des entretiens avec 150 jeunes filles judiciarisées âgées de 15 ans, puis
dans un deuxième temps à l’âge de 17 ans, montrent que le déclin de la
délinquance est marqué par des corrélations positives avec l’attachement,
le respect de l’autorité (Lanctôt, 1999) et des corrélations négatives avec la
fréquentation de pairs marginaux, la maladaptation sociale, les punitions,
la propension à déformer la réalité selon des besoins et désirs propres. Il
existe des facteurs de résilience pour les adolescentes délinquantes.
126
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
En cherchant à mettre en évidence les facteurs familiaux qui limiteraient les compor-
tements délinquants, Rasseneur et Born (2004) ont travaillé avec des adolescentes
délinquantes placées en institution et des adolescentes non délinquantes qui
suivaient un enseignement de type professionnel ou technique. Ces adolescentes,
toutes âgées de 12 à 18 ans, ont été réparties en sous-groupes selon leurs niveaux
de risque et de délinquance avérée. Une analyse comparative des différents groupes
a été réalisée afin d’établir les éléments qui auraient un rôle protecteur. Les prin-
cipaux éléments mis en évidence concernent la relation et le soutien maternels.
127
Les personnalités criminelles
128
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
De leur côté, les filles n’ont pas les mêmes attentes que les garçons par
rapport à leurs parents. Elles attendent plus de communication intime
(par exemple des sentiments) et instrumentale (par exemple des projets
d’avenir). Elles souhaitent vivement que leurs parents aient des marques
d’attention et d’affection vis-à‑vis d’elles et se montrent sensibles à l’accueil
qu’ils font de leurs copines ou copains. Elles sont plus sensibles que les
garçons à un manque de qualité dans la communication avec les parents ;
a fortiori, elles sont plus affectées par les éventuels conflits. C’est ce qui a fait
noter par certains chercheurs que le fait d’être à risque trouvait sa source
à la maison (Arthur, 2007). Si l’on examine la relation parents-enfant, l’élé-
ment le plus important permettant de prédire la délinquance est, pour les
garçons, le manque de supervision et de communication instrumentale et
intime. Les filles sont quant à elles marquées par le manque d’acceptation
parentale de leur personnalité et de leurs choix, la désapprobation paren-
tale des pairs, ainsi que par les conflits et le manque de communication
instrumentale.
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Les personnalités criminelles
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
interroger les facteurs explicatifs de la violence chez les filles. Certains cher-
cheurs ont observé que plus les tendances suicidaires étaient marquées,
plus le comportement violent était fréquent. L’expression de la violence et
son degré peuvent alors donner une idée de la gravité du comportement
suicidaire. On constate donc chez les filles une présence souvent associée
de violence physique et de tendances autodestructrices ou suicidaires.
Cette violence physique pourrait répondre à une victimisation physique
ou sexuelle dans la famille, ou au moins au sentiment d’être ou d’avoir
été victime de violence. Le coefficient de corrélation entre dépression et
violence est de 0,41 dans un tel échantillon (Vannata, 1996). Des résultats
semblables entre dépression et violence sont signalés chez des préadoles-
centes (Messer et Gross, 1994).
Sibylle Artz, chercheur spécialiste des jeunes filles délinquantes, a mené des
entretiens avec des adolescentes judiciarisées en leur demandant de justifier leur
comportement violent. Elles rapportent que la plupart des bagarres auxquelles elles
ont été mêlées avaient été planifiées de façon précise : les filles visaient à se faire
remarquer par les garçons, afin de leur montrer qu’elles étaient capables de se battre
comme eux, mais également afin de les exciter sexuellement. Les filles victimes
étaient choisies en raison du fait que l’agression permettrait de les remettre « à leur
place », soit parce qu’elles avaient des vues sur le même copain, soit parce qu’elles
méritaient une leçon au titre d’un règlement de compte. Pour finir, la responsabilité
des bagarres était imputée à ces victimes. Artz aboutit à plusieurs conclusions. Ces
adolescentes reproduisent un comportement violent souvent établi dans la famille,
et copient son système de punitions. Elles semblent se vivre comme une minorité
méprisée et opprimée ; elles cherchent alors à attirer l’attention du groupe dominant
constitué par les garçons. Aux mobiles retenus pour expliquer la violence des filles et
des garçons (rivalité, affirmation de soi, volonté de dominer), il faudrait alors ajouter
un mobile propre aux filles : exercer leur influence sur les autres. On constate que
chez les garçons, le mode d’engagement dans cette violence s’effectue en réponse
à une impulsion, tandis que les filles passent plutôt d’une violence verbale à une
violence avec manipulation, pouvant y associer une violence physique.
En réalisant une étude longitudinale auprès de jeunes filles délinquantes, Chauhan
et ses collaborateurs (2014) ont montré que les traits de psychopathie (quelle que
soit la mesure utilisée, ici l’inventaire de traits psychopathiques chez les jeunes –
YPI, ou la liste des traits de psychopathie pour les jeunes – PCL-YV) n’avaient pas
été retrouvés quatre ans et demi après la première analyse. La plupart des études
qui présentaient une certaine stabilité dans le temps de la psychopathie se sont
intéressées aux garçons, et ces traits ne sont peut-être pas les mêmes. Le facteur
affectif semble jouer un rôle très important pour les problèmes externalisés des
filles et pour leur violence.
131
Les personnalités criminelles
Qu’est-ce qui fait qu’une fille est plus portée à la violence qu’une autre ?
Le rejet de la part des parents ou leur peu de soutien sont des variables
évoquées comme liées à la violence des adolescentes. On a également
analysé les différences entre filles violentes et filles non violentes en fonc-
tion de l’influence du comportement des parents lorsque un problème se
présente. On a pu constater que les pères des filles violentes avaient des
capacités limitées en matière de résolution de problèmes, comparativement
aux pères des filles non violentes. Sur le plan de la résolution de problèmes
interpersonnels, seules les mères ont une influence significative. Les mères
des filles violentes sont plus susceptibles de recourir à l’indifférence ou à la
réprimande, et moins susceptibles de discuter des problèmes à résoudre
avec leurs filles, comparativement aux mères des filles non violentes. Les
filles ressentent manifestement plus fortement que les garçons les indices
parentaux suivants : un comportement des pères qu’elles jugent inadéquat
et une certaine distance des mères qu’elles ne supportent pas.
132
Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
133
Les personnalités criminelles
l’aide. La deuxième composante correspond au groupe SNAPP (Stop Now And Plan
Parenting) formé par les parents. Elle a pour but de promouvoir les compétences
parentales dans la gestion de la colère tout en mettant l’accent sur les formes
sociales d’agression que leurs filles peuvent subir ou faire subir. Après avoir suivi
les étapes 1 et 2, la troisième, appelée GGUH (Girls Growing Up Healthy) peut débuter.
Elle est destinée aux filles et à leurs mères car, selon l’expérience des auteurs, la
relation et l’identification au parent de même sexe sont des facteurs clés dans le
développement de l’agressivité quand celle-ci touche les filles. Le GGUH se focalise
aussi bien sur la santé physique et sexuelle que sur les questions affectives. Il
a pour but d’améliorer la relation et les modes de communication entre mère et fille.
On sait combien une bonne relation à la mère constitue un facteur protecteur
vis-à‑vis de la délinquance et que les filles délinquantes, surtout celles qui ont
été victimes d’abus, sont susceptibles de souffrir de problèmes de communication
pouvant affecter la qualité de leurs relations, notamment familiales. Les mesures
d’évaluation du programme effectuées au bout de 6 mois ont concerné 72 filles
(Lipman, Offord et Boyle, 1996), celles effectuées après 12 mois de suivi ont été
réalisées auprès de 58 filles. Les filles avaient entre 5 et 11 ans, l’âge moyen était de
8,9 ans. Le questionnaire d’évaluation rempli par les parents était composé de trois
sous-échelles mesurant les troubles extériorisés : une sous-échelle pour les troubles
du comportement, une pour l’opposition, la troisième évaluant l’hyperactivité. Trois
autres sous-échelles mesuraient les troubles internes : hyperanxiété, angoisse de
séparation et dépression. De plus, une échelle concernant les relations sociales était
administrée afin d’évaluer comment l’enfant était en relation avec ses pairs, avec ses
enseignants, et avec les membres de sa famille. Les résultats de l’étude montrent
une amélioration significative entre l’admission au programme et les dates de suivi.
Selon les parents, il y a eu diminution des problèmes de comportement extériorisés
au bout de 6 mois et de 12 mois de suivi. Au niveau de l’échelle des relations sociales,
on a constaté une amélioration des relations sociales au bout de 6 mois de suivi,
amélioration qui restait stable au bout de 12 mois de suivi.
Cependant, bien que les résultats indiquent une amélioration pour les filles ayant
suivi le programme EGC, 68 % d’entre elles présentent toujours des troubles de
comportement extériorisés qui relèvent du registre clinique au bout de 6 mois, et
39 % en ont toujours au bout de 12 mois. Selon les auteurs, ceci viendrait étayer
le constat de Moffitt et al. (2001), selon lequel les comportements antisociaux des
filles sont aussi stables que ceux des garçons. Les auteurs notent qu’il existe une
comorbidité significative parmi les filles dont les symptômes demeurent dans le
champ clinique : en effet, elles ont des mesures aussi élevées sur les échelles
de comportements extériorisés que sur l’échelle de la dépression. Ces filles ont
à l’admission des scores plus élevés sur ces échelles que les filles dont les scores
se déplacent au fil du suivi mais restent dans le champ non clinique. Le programme
EGC a montré son efficacité, même dans le cas de filles dont les comportements
extériorisés continuaient à se situer dans le registre clinique au fil du suivi. En
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Criminalités spécifiques et techniques d’investigation ■ Chapitre 2
effet, plus le niveau de difficulté mis en évidence à l’admission est élevé, plus
les troubles ont du mal à évoluer vers un registre non clinique, même si les
scores vont dans le sens d’une amélioration. Les auteurs notent en conclusion
qu’il est essentiel de considérer le rôle de la dépression des filles qui présentent
des problèmes de comportement. Leurs comportements extrêmement aliénants
et perturbateurs détournent l’attention tandis qu’existent de réels problèmes
comme la dépression.
Pour mieux adapter les prises en charge et les diversifier, il devient urgent
de développer les études sur les filles délinquantes. Il est essentiel de fonder
les recherches à venir sur les expériences propres aux filles délinquantes et
violentes et non plus sur le phénomène de la violence au féminin à travers
le prisme de la violence au masculin.
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Chapitre 3
L’approche développementale
et la prévention
Sommaire
1. Les trajectoires développementales de la délinquance de l’enfance
à l’âge adulte...................................................................................... 139
2. Les facteurs de risque délinquant...................................................... 142
3. Les facteurs de persistance de l’activité délinquante et violente
et la désistance.................................................................................. 149
4. La prédiction des comportements antisociaux
dans les études longitudinales............................................................ 156
5. Les facteurs présents dès la petite enfance et la prévention............. 158
Depuis plusieurs décennies, principalement Outre-Atlantique, des
travaux de recherche ont été réalisés en vue de prévenir différentes situa-
tions où le risque de délinquance s’avérait important. L’Europe a développé
des programmes qui bénéficient peu à peu d’une évaluation. Les travaux les
plus récents intègrent donc cette nouvelle approche qui allie développement
de l’enfant et prévention des troubles de l’enfance et de l’adolescence.
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Il convient dès lors de ne pas fermer les yeux et de travailler à une préven-
tion générale, de même qu’on lutterait contre l’apparition d’une surdité ou
d’un trouble visuel chez l’enfant dès le plus jeune âge. On pourrait concevoir
une prévention de la délinquance, y compris chez les jeunes enfants, mais
elle ne saurait être ciblée sur ce seul trouble. Il faut considérer ces symp-
tômes comme une émergence de difficultés qui pourraient être atténuées,
par exemple avec une intervention préventive destinée à toute une tranche
d’âge. Nous avons développé l’intérêt d’une prévention très large de toutes
les difficultés psychopathologiques et des troubles du développement dans
un ouvrage sur la prévention de la délinquance dès la petite enfance (Blatier,
2006). En matière de délinquance des mineurs, on peut citer les principaux
éléments de vulnérabilité à l’apparition d’un comportement délinquant :
quels que soient les pays, la délinquance répertoriée par les services judi-
ciaires est un fait majoritairement masculin, dépassant le plus souvent 90 %.
Les études de délinquance autorévélée menées auprès de jeunes lycéens ou
de collégiens atténuent très légèrement cet effet : les filles reconnaissent aussi
être les auteurs de certains vols, mais la proportion reste moindre que pour
les garçons. Différents facteurs de risque interviennent au niveau individuel,
familial et communautaire. Les travaux de Glowacz et Bourguignon (2015)
soulignent également « l’importance d’intégrer la variable pubertaire dans
les recherches sur la délinquance juvénile et au niveau de l’intervention ».
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Les personnalités criminelles
Gimenez et Blatier (2004), répliquant l’étude de Tremblay et al. (1999) sur une popula-
tion française de 100 femmes évaluant les comportements de leur enfant de 17 mois,
ont montré que près de 90 % des enfants étudiés de cet âge manifestaient ou
avaient manifesté au moins l’un des comportements identifiés comme agressifs
pour cet âge. Les comportements agressifs sont donc présents très tôt. La majorité
des enfants apprennent à ne plus manifester ces conduites entre un et trois ans.
Il semble donc qu’il existe une période sensible pour apprendre à l’enfant à inhiber
ces comportements agressifs.
Des recherches ont été réalisées en vue d’identifier des marqueurs précoces,
y compris biologiques, qui seraient liés à une délinquance ultérieure. Ainsi, en exami-
nant la fréquence cardiaque de 1 795 enfants de trois ans au tempérament et au
comportement désinhibés, des chercheurs ont mis en évidence une faible réactivité
du système nerveux autonome, mesurée par une fréquence cardiaque et par une
conductance électrodermale peu élevées (Raine et al., 1997, 2003 ; Scarpra et Raine,
2007). Ces mêmes enfants ont été suivis jusqu’à l’âge de onze ans. Les résultats
montrent que l’agressivité forte à onze ans est corrélée à une fréquence cardiaque
faible à l’âge de trois ans. Or, ce caractère réactif est considéré comme un facteur
de risque de délinquance juvénile ou de conduites agressives à l’âge adulte. Selon
les auteurs, cet index biologique pourrait servir de marqueur précoce d’un compor-
tement agressif ultérieur (Combalbert et al., 2002).
Il est certain que ce genre d’argument est discutable tant qu’il n’est pas
largement confirmé. En effet, les urgences des chercheurs et celles des
politiques ne sont pas les mêmes. Là où certains souhaiteraient prendre
le temps d’affiner des premiers résultats, d’autres pourraient estimer que
ceux-ci, même en l’attente de confirmation, pourraient se révéler utiles
sur le terrain. Or, avant de se montrer aussi affirmatif, il serait prudent de
procéder à plusieurs études sérieuses sur une population européenne. La
recherche française a encore besoin de développer des études d’envergure
pour analyser la délinquance des mineurs et vérifier si les modèles existants,
qui sont reconnus comme étant opérants pour d’autres populations, valent
aussi pour la délinquance en Europe.
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En outre, Tracy, Wolfgang et Figlio (1986, 1990) ont reproduit une recherche longi-
tudinale du même type que celle que Wolfgang et al. avaient réalisée. Ils se sont
intéressés cette fois à une cohorte de naissance de près de 28 000 garçons et filles
nés à Philadelphie. West et Farrington ont poursuivi avec 411 garçons (Farrington et
West, 1990), tandis qu’Eliott et Huizinga étudiaient près de 1 700 jeunes Américains
à partir de mesures de délinquance autorapportée. Un index a été établi pour indiquer
les scores élevés avec une histoire de criminalité chez les parents et les frères et
sœurs naturels. Farrington et West ont identifié 51 % de ceux qui étaient devenus
persistants et 5 % comme étant à risque. Cependant 49 % n’ont pas été identifiés
par cet index (faux négatifs ; en épidémiologie, ce sont les individus atteints par la
maladie mais chez lesquels les signes ne sont pas repérés par les mesures utilisées.
Il s’agit ici des jeunes délinquants persistants qui n’ont pas été repérés comme tels
par l’index) et la moitié de ceux qui étaient prédits comme étant à risque ne sont
pas devenus récidivistes (faux positifs ; en épidémiologie, ce sont les individus qui
présentent des signes mais qui pourtant ne sont pas atteints par la maladie. Il
s’agit ici des jeunes délinquants qui selon les prédictions devaient être récidivistes
et ne l’ont pas été). Rappelons que les faux négatifs sont ici des jeunes déclarés
non délinquants alors qu’ils le sont, et les faux positifs sont des jeunes déclarés
délinquants et à risque de récidive, mais qui n’ont pas récidivé.
Bien évidemment, de tels résultats se rencontrent dans des études de prédiction
de la délinquance. Signalons simplement que Farrington et West (1990) ont repéré
que les faux positifs qui avaient vécu des difficultés familiales précoces avaient
tendance à l’âge adulte à être sans emploi, socialement isolés et à vivre dans un
état de pauvreté. Il existe assez peu d’études longitudinales sur des délinquants
ayant commencé tôt leur carrière criminelle. Farrington et West, à l’issue d’une étude
de ce type, ont montré que l’activité délinquante dominée par le vol ne rendait pas
compte de l’ensemble de l’activité délinquante d’un individu. Des critères tels que
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L’approche développementale et la prévention ■ Chapitre 3
des tatouages, des attitudes hostiles, des amis antisociaux, une conduite en état
d’ivresse, une instabilité dans les emplois occupés, une consommation élevée de
cigarettes, une consommation régulière de drogue, ou des jeux d’argent, ont été
identifiés comme des facteurs caractéristiques chez des adultes de 32 ans, délin-
quants persistants.
3.3 La désistance
Il existe plusieurs modèles concernant la désistance (McNeill, 2006) en
fonction des facteurs individuels ou du milieu (Glowacz et Born, 2017).
La sortie de la délinquance est considérée comme un processus qui n’est
pas forcément linéaire. Il peut se décliner en une désistance primaire
correspondant à une limitation des actes délictueux, et en une désistance
secondaire, qui signe un ancrage plus important dans une forme de vie
qui n’intègre plus la délinquance, avec une certaine modification dans la
personnalité. Si certains ont vu la désistance comme résultant d’une inte-
raction entre facteurs individuels, processus cognitif et influence sociale
(Laub et Sampson, 2001), c’est que des recherches ont été réalisées dans
ces trois domaines majeurs et que leurs effets cumulatifs ont été étudiés.
Les facteurs principaux de désistance qui peuvent aussi être dans certains
cas des facteurs de protection pour ceux qui ne sont pas délinquants sont la
maturité de la personne, les événements positifs tels qu’une relation amou-
reuse, la naissance d’un enfant, un environnement stable, mais aussi une
meilleure aptitude à gérer les émotions et à s’intégrer avec des pairs non
délinquants, personnellement et professionnellement. Afin de faire avancer
la question de la désistance, Farrington (2007) suggère que les recherches
portent encore plus sur la situation des criminels et pas uniquement des
délinquants, à savoir des personnes qui ont des antécédents importants
d’infractions criminelles.
155
Les personnalités criminelles
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L’approche développementale et la prévention ■ Chapitre 3
Pulkkinen (2004) a travaillé sur un échantillon de 369 jeunes suivis de l’âge de 8 ans
à l’âge de 42 ans, en étudiant l’agression évaluée par les pairs et les inquiétudes
de l’enseignant : ces deux éléments semblent prédire les condamnations à l’âge
adulte pour les hommes. Sampson et Laub (1993) ont réexaminé les statistiques
des Glueck (1950) qui comparaient 500 jeunes délinquants à 500 non-délinquants.
Ils ont montré en analyse transversale que les facteurs familiaux (relation parent-
enfant, supervision, attachement et pratiques disciplinaires) expliquaient la plus
grande part de variance, plus encore que les tendances antisociales précoces. En
analyse longitudinale, les variables familiales, considérées après l’âge de 14 ans, ne
jouent pas selon eux un rôle majeur dans la criminalité adulte, mais elles peuvent
jouer un rôle avant 14 ans.
Dans le cadre du Metropolitan Project, Kratzer et Hodgins (1999) ont montré que les
délinquants persistants étaient plus nombreux que les autres délinquants à avoir
présenté des troubles du comportement avant l’âge de 12 ans. Une autre étude
réalisée par LeBlanc (1992) auprès d’adolescents de Montréal, à partir d’un échantillon
initial de 1 611 garçons de 12 à 16 ans, puis d’un sous-échantillon aléatoire de 458
d’entre eux, 2 et 14 ans plus tard, a permis de montrer la trajectoire délinquante de
certains d’entre eux. Certaines variables constituent des indices de prédiction de
la criminalité : la performance scolaire, l’attachement aux parents, la délinquance
à l’adolescence.
Parmi les exemples de programmes qui ont révélé une certaine efficacité, nous
pouvons évoquer avec Tremblay (2006) l’expérience de Weikart, psychologue
qui a travaillé avec des jeunes enfants sur le développement de leurs fonctions
exécutives en planifiant leurs activités et en rendant compte régulièrement à leur
éducateur des tâches accomplies parmi celles dont la réalisation était souhaitée, etc.
Le programme a duré deux ans pendant lesquels les enfants ont été pris en charge
à l’école maternelle deux heures et demie par jour, par petits groupes de 5 ou
6 enfants. L’après-midi des éducateurs était consacré à des visites des parents pour
leur communiquer les stratégies éducatives apprises par leurs enfants. Les résultats
ont été probants : à l’âge de quatre, cinq et six ans, les enfants ont dépassé ceux
du groupe témoin aux épreuves cognitives. Leurs performances étaient meilleures
en mathématiques et en lecture à 14 et 19 ans. À l’âge de 19 ans, 51 % des enfants
du groupe témoin avaient un dossier judiciaire contre 31 % des enfants suivis en
maternelle. Tous les enfants étaient bien entendu issus du même quartier.
157
Les personnalités criminelles
C’est dans cette perspective que l’on peut faire du développement des
processus résilients un élément majeur de la prévention précoce.
Depuis les travaux de Bowlby, il est devenu clair qu’il existe un besoin
primordial du jeune enfant d’établir un lien stable et sécurisant avec une
figure maternelle (la mère, le père, une tante, ou toute autre personne
significative pour l’enfant) susceptible de répondre à ses besoins. Le terme
d’attachement dans ce contexte désigne le lien particulier unissant l’enfant
à la figure maternelle. La théorie de l’attachement avance que l’attache-
ment à la figure maternelle servirait de base de sécurité à l’enfant pour
explorer son environnement. Ainsi, dès la petite enfance, l’enfant dévelop-
perait un modèle d’attachement particulier en fonction de l’attitude de la
figure maternelle à son égard. Ce type d’attachement une fois intériorisé au
cours de l’enfance deviendrait un modèle pour toutes les relations intimes
et sociales de l’individu.
158
L’approche développementale et la prévention ■ Chapitre 3
Quand les entretiens avec la mère indiquent qu’elle est de type préoc-
cupé ou détaché, près des trois quarts des enfants, après le bref épisode de
séparation de la situation étrange, répondent à leur mère de façon évitante
ou inconsolable. Les difficultés de la mère dans les réponses à son enfant
seraient expliquées par ses propres défenses contre la reconnaissance et la
compréhension d’affects négatifs en elle-même. En revanche, 80 % d’enfants
de mères autonomes répondent, au retour de celles-ci dans la situation
étrange, par une diminution notable de l’angoisse. Les résultats avec les
pères s’avèrent moins probants mais statistiquement significatifs. Steinhauer
159
Les personnalités criminelles
160
L’approche développementale et la prévention ■ Chapitre 3
L’attachement aux parents est donc une variable très importante pour
l’engagement dans l’activité délictueuse. La première source d’attachement
est bien entendu dans la famille. L’attachement peut par exemple constituer
un processus résilient s’il est de type sécure tandis qu’il peut être facteur de
risque s’il est de type insécure (et engendrer un risque plus grand encore
dans le cas où il est détaché ou désorganisé). Les styles éducatifs paren-
taux décrits par Baumrind ont été examinés en fonction des trajectoires
développementales de l’activité délinquante. Le style autoritaire valorise
l’obéissance, les règles strictes et intangibles affirmées sans discussion.
Les parents opposent à l’enfant de fermes refus mais peuvent par ailleurs
l’encourager à l’indépendance de façon réfléchie et à une certaine affirma-
tion de soi. La limitation reste dominante, tant sur le plan comportemental
que psychologique. Le style permissif est caractérisé par la discussion et
l’échange, ainsi que par des exigences et une absence de punition. L’opinion
de l’enfant est prise en compte pour l’établissement des règles familiales.
L’enfant est renvoyé à sa capacité d’analyse plutôt que contrôlé par ses
parents. Les manifestations d’autorité restent très limitées. Enfin, le style
démocratique associe des règles familiales clairement énoncées et une forte
sollicitation pour que l’enfant développe son individualité. La discussion
est favorisée pour que l’enfant exprime un point de vue raisonné sur les
situations, en même temps que des normes de conduite claires lui sont
proposées. L’autorité parentale est présente mais sans excès. L’autonomie
est donc favorisée tout en maintenant des restrictions comportementales
sans entrave à la personnalité.
161
Les personnalités criminelles
162
En guise
de conclusion
Comprendre le crime est un vaste objectif qui intègre des données
générales mais également individuelles. Les situations sont très variées et
recouvrent des enjeux très importants. Certains psychocriminologues s’at-
tachent à décrire les mobiles apparents ou inconscients du crime. D’autres
décident d’intervenir en amont, dans la prise en charge des mineurs ou
dans une prévention universelle. Les motivations des délinquants ou crimi-
nels sont rarement totalement expliquées ou explicables, mais la prise en
charge permet à un grand nombre de réintégrer un parcours sans délin-
quance. L’enfance de nombreux délinquants a laissé en eux une trace
indélébile, qui a construit peu à peu une personnalité ou une trajectoire
particulières, renforcées par des rencontres amicales incitant bien souvent
à la délinquance. L’analyse de ces trajectoires aide considérablement à la
compréhension de l’évolution du comportement. De nombreux éducateurs
travaillent sur le terrain avec des jeunes délinquants en tentant de leur offrir
de meilleures perspectives développementales. Ils forcent l’admiration car
il ne suffit pas d’identifier des trajectoires et des personnalités troublées.
Il est également nécessaire que des psychologues les accompagnent et que
des éducateurs leur procurent les conseils, le soutien et les encouragements
dont ils ont besoin.
165
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Index des notions
197
Les personnalités criminelles
127, 129, 133, 139, 140, 144, 145, 147, Toxicomanie 19, 20, 23, 36, 38, 40, 44,
152, 154, 155, 158, 161 46, 65, 74, 97, 115, 118, 120
T V
Test 17, 19, 22, 25, 27, 30, 102, 121 Violence 20
198
Index des auteurs
A K
Abdellaoui S. 27 Knight R. A. 62, 63, 64, 65
Arthur R. 129
Aubut J. 62
L
LeBlanc M. 17, 18, 22, 126, 139, 140, 141,
B 144, 149, 152, 157
Born M. 127, 140, 161 Loeber R. 126, 141, 142, 144, 145, 156,
159
C
M
Chamberland C. 96, 98
McKibben A. 67
Chartier J. P. 26
Moffitt T. E. 134, 140, 145, 156
Corrado R. 97, 140
Côté G. 28 P
Coutanceau R. 59, 90
Pham T. H. 26
Crocq L. 108
Pinatel J. 15, 16
D Prentky R. A. 62, 63, 64, 65
Debuyst C. 16, 17 R
De Greef E. 15, 17
Raine A. 31, 146
F Roesch D. 140
Roesch R. 50
Farrington D. P. 145, 147, 152, 154, 156
Fortin G. 102 T
Fréchette M. 18, 144, 149
Tremblay P. 145
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Hanson R. K. 73, 74 V
Hare R. D. 25, 26, 27, 28, 30
Van Gijseghem H. 62, 101
Hart S. D. 27, 28, 29
Hodgins S. 28, 32, 42, 157 Z
Zermatten J. 129, 140
J
Jaffé P. 101
199