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Collection « Relations »
Parmi les titres déjà parus
Pierre Segong
Travail social et soin psychologique
Des éducs, des psys, des juges, des sauvageons et leurs familles
Sous la direction de Paule Lebbe-Berrier
La supervision systémique en travail social
Un espace tiers
Stéphan Hendrick
Un modèle de thérapie brève systémique
Sous la direction de Solange Cook-Darzens
Thérapies multifamiliales
Des groupes comme agents thérapeutiques
Jean-Clair Bouley, Patrick Chaltiel, Didier Destal, Serge Hefez,
Elida Romano, Françoise Rougeul
La famille adolescente
Conversations thérapeutiques
Jean-Claude Benoit
Schizophrénies au quotidien
Approche systémique en psychiatrie publique
Sous la direction de Philippe Guillaumot
Le sujet âgé, ses proches et ses soignants
Carole Gammer
La voix de l’enfant dans la thérapie familiale
Sous la direction d’Anne-Marie Garnier et Francesca Mosca
Génogrammes
Mille et un contes de famille
Muriel Meynckens-Fourez et Marie-Cécile Henriquet-Duhamel
Dans le dédale des thérapies familiales
Un manuel systémique
Roland Coenen
Éduquer sans punir
Une anthropologie de l’adolescence à risques
Sous la direction d’Olivier Amiguet et Claude Roger Julier
Les enjeux contradictoires dans le travail social
Perspectives systémiques
Micheline Christen, Charles Heim, Michel Silvestre,
Catherine Vasselier-Novelli
Vivre sans violences ?
Dans les couples, les institutions, les écoles
Jean-Claude Benoit
Patients, familles et soignants
Manuel d’entretiens familiaux en psychiatrie
Nathalie Beauzée, Marie-Christine Cabié, Annie Lelevrier-Vasseur,
Christian Ryback
L’entretien infirmier en santé mentale
L’apport systémique dans une profession en mutation
Roland Coenen
RELATIONS
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Conception de la couverture :
Anne Hébert
PRÉSENTATION ......................................................................... 13
4. L’ADAPTATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Violence, vols, mensonges et phobies : Marlon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Automutilation, vols et séduction : Hadifa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Mensonge et alcoolisme : Charlie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
L’intervision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Les entretiens obligatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
La souplesse du cadre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
La médication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
L’équipe du jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Transgressions et réparations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
7. INTERVENTIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Accueillir le symptôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Rendre le symptôme productif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Négocier avec le symptôme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
La restitution des contextes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Inviter le parent mort à l’entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Ne pas agir dans l’émotion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
8. LA DÉLINQUANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Il n’y a pas de solution policière à la délinquance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
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Préface
à plus d’un titre, mais également courageux, car son auteur n’a pas
peur d’y prendre position. Là où bon nombre d’institutions théra-
peutiques peinent à déterminer avec précision leur modèle de
travail, il est réjouissant de voir une équipe développer, définir et
défendre un concept éducatif pertinent : le non-renvoi. Depuis
quelques années, ce concept pénètre certaines institutions de place-
ment pour jeunes en difficulté. Cet ouvrage représente un des
premiers essais de théorisation de ce postulat. L’essai est trans-
formé. L’outil de travail qu’il nous livre est riche et innovant. Pour
ces adolescents en pleine déshérence qu’accueille le « Tamaris », ce
modèle est réellement enthousiasmant. Nous nous sentons proches
des idées exposées dans ce livre.
Éduquer sans punir est un hommage rendu à l’inventivité d’un
groupe de travailleurs institutionnels. On réalise combien cette
équipe croit (et croît !) dans une créativité permettant d’affronter
ces situations imprédictibles que les adolescents en difficulté écha-
faudent quotidiennement.
Sans doute la créativité ne peut-elle prendre racine que dans
un terreau démocratique, garant du respect de la diversité de
chacun. Afin d’éviter l’épuisement de l’équipe, le modèle théra-
peutique adopté par l’équipe du « Tamaris » nécessite une parfaite
clarification de la hiérarchie institutionnelle, des rôles de chacun et
des interventions individuelles. Dans cette optique, Éduquer sans
punir nous relate un bel exemple de démocratie institutionnelle,
tant dans le fonctionnement transdisciplinaire de l’équipe
soignante que dans les relations que cette dernière entretient avec
les jeunes dont elle a la charge.
Roland Coenen et son staff s’attachent à nous montrer
comment transformer une contrainte, apparemment étouffante (le
placement institutionnel, par l’autorité judiciaire, d’un jeune en
difficulté), en un moteur de créativité et de survie. Ce « renverse-
ment dialectique » est captivant. L’équipe du « Tamaris »,
confrontée à d’importants paradoxes institutionnels, développe de
nouveaux rituels, de nouvelles symboliques, de nouveaux rôles,
bref une nouvelle culture lui permettant de rendre opérationnelle
une pensée riche et originale.
De plus, Éduquer sans punir nous démontre que la vieille
conception judéo-chrétienne de la rédemption par la souffrance
n’est plus de mise. La justice, de par les sanctions qu’elle prévoit
pour ceux qui s’écartent du droit chemin, semble bien souvent
estimer que seules la souffrance et les punitions permettent aux
hommes de s’améliorer. Qui bene amat, bene castigat, entend-on bien
souvent… L’amour oui, mais dans la douleur et dans la culpabilité !
En s’opposant à de vieux concepts conditionnant encore le travail
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Préface 11
Siegi Hirsch
(avec la participation de
Pierre Fossion et de Mari-Carmen Rejas 2)
2. Pierre Fossion et Mari-Carmen Rejas sont les auteurs du livre Siegi Hirsch : au cœur
des thérapies, Toulouse, érès, coll. « Relations », 2001.
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Présentation
Présentation 15
Quelques définitions
Présentation 17
Le cadre sociothérapeutique
Le phénomène adolescent
dans la société technologique
désigne également un modèle familial où toute l’autorité est dévolue au père, lais-
sant les rôles nourriciers et éducatifs à la mère. Le mot patrilinéaire désigne un mode
de filiation par lequel le nom du père est donné aux descendants. S’il existe des
modèles matrilinéaires où le nom de la mère se donne aux enfants, on ne connaît pas
de société totalement matriarcale où le pouvoir est entièrement dévolu aux femmes.
2. La période d’abondance entre 1945 et 1975 est connue en économie sous le nom
des « Trente Glorieuses ».