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La boite à outils de la finance verte

Tout d’abord, il est indéniable que l’ascendance des problèmes environnementaux est devenue le sujet
du jour, mais quel rapport avec les entreprises ?

 Les entreprises jouent un rôle assez conséquent dans la dégradation environnementale


(déforestation, émission du gaz à effet de serre…)
 Les entreprises peuvent aussi d’autre part établir des actions sérieuses pour atténuer le degré
des enjeux environnementaux et atteindre les objectifs de réductions.

Dans cette partie on va voir comment les entreprises peuvent être plus écologiquement responsables :

À partir des articles de l’accord de Paris, il a été clairement défini que pour atteindre collectivement un
objectif de réduction du réchauffement climatique en dessous de 2 degrés Celsius, les entreprises
doivent aligner leurs objectifs de réduction des émissions du « GES » sur les recommandations
scientifiques. C’est ce qu’on appelle les « Science based targets » ou « SBT ». Comment peut –on
donc mesurer les actions des entreprises en terme environnemental et vérifier si leurs politiques sont
réellement conformes aux objectifs de réductions fixés ?

Cela peut se faire par différents manières, on cite :

 « Net environnemental contribution » ou tout court « NEC » : évaluation de l’écart par


rapport à une référence sectorielle
 « Transition pathway initiative » ou « TPI » : permet l’évaluation de la trajectoire cible par
rapport à une trajectoire sectorielle
 «Assessing low carbon transition » ou « ACT » : permet l’évaluation et le suivi de la
transition bas carbon ou « décarbonisation »
Cela nous mène après à parler conjointement d’un autre outil assez crucial qui n’est autre que « le
bilan carbon » ou « bilan GES », (GES=Gaz à effet de serre) qui comptabilise les flux de gaz à effet
de serre.
Le périmètre de comptabilisation s’étend sur trois scopes /axes :
 Axe 1 : Correspond aux émissions liées directement à la fabrication des produits comme les
sources de combustion.
 Axe 2 : Les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie.
 Axe 3 : Est relatif à toute les autres émissions indirectes liées à d’autres étapes du cycle de vie
du produit tel que l’extraction de matériaux achetés par l’ese pour la réalisation du pdt ou les
émissions liées à l’usage du pdt (comme les déchets /produits résidus) ou encore le
transport des salariés …

Quel est son intérêt ? Permettre à l’entreprise de cibler les principales sources d’émissions du « GES »
dans toute la chaine de valeurs de l’entreprise et en agir dessus.

Un autre outil que les 2 auteurs ont mentionné est l’adoption des stratégies s’appuyant sur le triptyque
« ERC » : Éviter, réduire, compenser.

D’abord, ce qu’on veut dire par éviter c’est la capacité de l’entreprise à prédire les effets négatifs que
peut engendrer. Ensuite, réduire, ce qui veut dire, diminuer la durée et l’intensité de l’étendu des effets
négatifs qui ne pouvaient pas être évités. Enfin, compenser c’est apporter une contrepartie des effets
négatifs qui n’ont pas pu être ni éviter ni suffisamment réduits, en finançant des projets de
reforestation ou des projets d’énergie renouvelable.
Sans oublier le reporting ESG qui est devenue une forme de communication très répondue sur les
dimensions de l’environnement, social et la gouvernance. Ces rapports sont soit effectués par
l’entreprise elle-même ou par les agences de notation ESG ; Des cabinets qui évaluent la stratégie de
durabilité des entreprises en se basant sur les critères extra-financières « ESG » et attribuent une note
en se basant sur les résultats de l’évaluation qu’on appelle d’ailleurs la notation ESG. Ils incluent la
gestion des émissions du « GES », la gestion des déchets et de l’eau, la consommation d’énergie, les
initiatives liées aux énergies renouvelables et ainsi de suite. Le rapport ESG donne une vision globale
sur la politique environnemental de l’entreprise et à quel point ses activités sont conformes aux
objectifs environnementaux.

Ces rapports sont particulièrement adressés aux investisseurs sensibles aux enjeux environnementaux.
En effet, les investisseurs de leur part commencent aussi à intégrer la conscience environnementale
dans leurs choix d’investissement et de financement (obligation fiduciaire). À contrario d’un
investisseur Lambda, les investisseurs institutionnels cherchent à non seulement maximiser le profit et
minimiser le risque mais à aussi analyser et évaluer le risque environnemental liés aux activités
actuelles de l’entreprise dans le futur.

Les scores ESG attribués aux entreprises par les agences de notation ESG contribuent aussi à la
décision d’investissement. Ainsi que le « ROI climat » et le « ROI biodiversité » qui impliquent le
retour sur investissement dans l’activité de l’entreprise sur l’environnement (climat et biodiversité),
c’est-à-dire à quel point l’activité de l’entreprise peut –elle avoir un impact sur le réchauffement
climatique, production des gaz nocifs et ainsi de suite…

 L’importance de la notation ESG :

Elle réside dans la possibilité de labellisation des entreprises ou des fonds levés pour investir leurs
projets (fonds labellisé=fonds certifiés, destinés à financer des projets verts). En effet , les boites qui
intègrent les critères ESG dans leurs activités ainsi que celles qui fournissent un reporting sur leurs
performances tout en étant crédibles et transparentes ont une forte probabilité d’être labellisé ;
Reconnue comme des entreprises éco-responsables et participant activement aux stratégies de
réduction des problèmes environnementaux .Ceci est un avantage pour la réputation de l’entreprise qui
peut lui ouvrir plusieurs opportunités surtout en terme d’investissement et achat des obligations.

À titre des obligations, les deux auteurs ont aussi parlé des obligations vertes et d’autres moyens de
financement des projets écologiques.

Les obligations liées au développement durable :

Les Obligations liées au Développement Durable (SLB=sustainable linked bonds) sont un peu comme
un contrat spécial entre une entreprise et ceux qui lui prêtent de l'argent. Plutôt que de simplement
rembourser l'argent, l'entreprise s'engage à atteindre des objectifs qui contribuent à la réduction des
enjeux climatiques.

 Green bonds ou obligations vertes :

Une entreprise peut émettre dans le marché financier des obligations « vertes » pour financer son
projet et activités. Toutefois cela doit passer par plusieurs étapes :

Primo, l’entreprise doit évaluer les critères d’éligibilité de ses projets ; S’ils sont conformes aux
critères définis pour les émissions des obligations vertes. Ces critères peuvent inclure la gestion de
l’eau et des déchets, les énergies renouvelables et les émissions du gaz à effet de serre. Secondo,
l’entreprise doit développer un cadre d’émission, c’est-à-dire, qu’après avoir défini le projet, elle doit
aussi montrer comment les fonds levés vont être utilisés spécifiquement et par quels indicateurs les
performances environnementaux vont être mesurées (Sustainable linked KPIs).
Ces KPIs doivent être mesurables, cohérents et pertinents. En effet l’entreprise doit communiquer aux
investisseurs le choix des KPIs et comment ils s’inscrivent dans sa stratégie de durabilité, En outre, si
l’entreprise a déjà publié des rapports extra-financiers il est aussi crucial d’intégrer les mêmes KPIs
(d’au moins 3 ans) pour servir d’une base de comparaison sur ses performances antérieurs. Un
exemple de KPI est le pourcentage dans le total des émissions de l'émetteur pour lequel l'objectif est
applicable, comment le calculer ? Le rapport entre les émissions de ladite entreprise sur un standard
industriel sectorielle.

Tertio, l’entreprise peut faire recours à des agences de notations ESG, pour certifier ses projets et
pousser les investisseurs à les financer. Après cette procédure, l’entreprise peut émettre des obligations
vertes sur le marché financier et utiliser les fonds conformément à ce qui a été énoncé dans le cadre
d’émission. Finalement, un reporting annuel sur les performances environnementales est impératif
pour permettre aux investisseurs de suivre et contrôler l’ambition de la stratégie de durabilité de
l’entreprise

 Autres moyens de financement :

 Le fonds vert du climat : Nait par la convention cadres des nations unis qui est un mécanisme
financier dont le but est d’offrir des prêts et des garanties sur des projets dans les pays en
Développement.
 Le rôle des banques de développement dans la redirection des flux financiers. L’objectif est de
catalyser les financements privés sur des projets verts en apportant des garanties et des co-
financements ainsi que l’expertise technique.

 Dettes concessionnelles : dettes octroyées aux projets verts à des conditions plus favorables
(taux d’intérêt faible, délai de remboursement plus long etc…).
 Crowdfunding.

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