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La vérification au sein de
l’entreprise et la relation de RSE et
ESG
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Réalisée par NAOUFAL MOTAOUAFFIKE
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Sommaire :
Introduction :
1) La corrélation entre le choix d’un cabinet d’audit comme vérificateur de l’assurance RSE
et la performance fincanciére de l’entreprise
2) LLa corrélation entre le choix d’un cabinet d’audit comme vérificateur de l’assurance RSE
et performance ESG
3) Tableau des statistiques descriptives
4) Tendance moyenne annuel de chaque variable étudiée
1) La matrice de corrélation
2) Les tests de student
Conclusion génerale
Bibliographie
INTRODUCTION :
La durabilité occupe une place prépondérante dans les moquettes, en particulier dans ce secteur
monde économique. Les urgences sociales, environnementales et de gouvernance nous obligent à
changez de cap et revoyez nos façons de faire pour un avenir résilient. Chaque acteur (investisseur,
entrepreneurs, salariés, gouvernements, etc.) sont appelés à agir pour repenser notre modèle
Une économie qui tient compte de l'intérêt général. Voici ce que font les investisseurs
La performance financière est un aspect clé des opérations commerciales et fait référence à la
mesure des résultats financiers d'une entreprise et de sa capacité à générer des bénéfices et à créer
de la valeur pour les parties prenantes. La performance financière est évaluée en analysant les états
financiers d'une entreprise, tels que le compte de résultat, le bilan et le tableau des flux de
trésorerie. Ces états fournissent des informations sur les revenus, les dépenses, les actifs, les passifs
et les flux de trésorerie de l'entreprise. La mesure de la performance financière est importante pour
plusieurs raisons. Il fournit aux investisseurs un aperçu de la santé financière, de la rentabilité et du
potentiel de croissance d'une entreprise. Il aide également les gestionnaires à prendre des décisions
éclairées sur la façon d'allouer les ressources, telles que les investissements dans de nouveaux
produits ou services, et à gérer les risques. Les principaux ratios et paramètres financiers, tels que le
retour sur investissement (ROI), le) et le ratio q tobin , sont utilisés pour évaluer la performance
financière d'une entreprise. Ces ratios sont comparés aux références de l'industrie et aux tendances
historiques pour déterminer la performance de l'entreprise par rapport à ses pairs et au fil du temps.
En plus des mesures financières, des indicateurs non financiers, tels que la satisfaction des clients et
l'engagement des employés, sont de plus en plus utilisés pour évaluer la performance globale d'une
entreprise. En effet, les mesures non financières peuvent donner un aperçu de la durabilité à long
terme d'une entreprise et de sa capacité à créer de la valeur pour les parties prenantes. Dans
l'ensemble, la performance financière est un aspect essentiel des opérations commerciales et est
étroitement surveillée par les investisseurs, les analystes et les gestionnaires. En mesurant et en
analysant les résultats financiers, les entreprises peuvent prendre des décisions éclairées qui les
aident à atteindre leurs objectifs et à créer de la valeur pour les partiesprenantes.
RSE signifie Responsabilité Sociale des Entreprises. C'est un modèle d'entreprise qui implique qu'une
entreprise assume la responsabilité de son impact sur la société et l'environnement. La RSE implique
un large éventail d'activités, y compris la philanthropie, le bénévolat, la durabilité environnementale,
les pratiques de travail éthiques et le développement communautaire. Les entreprises qui pratiquent
la RSE peuvent faire don d'une partie de leurs bénéfices à des causes caritatives, réduire leur
empreinte carbone, mettre en œuvre des politiques de travail équitables ou s'engager auprès des
communautés locales pour soutenir le développement économique. L’objectif de la RSE est de créer
un impact positif sur la société et l'environnement tout en améliorant la réputation et la rentabilité
de l'entreprise. Les entreprises qui pratiquent la RSE sont souvent considérées comme plus
socialement responsables et peuvent attirer des clients qui accordent la priorité à la durabilité et à la
responsabilité sociale. Dans l'ensemble, la RSE est un concept important que les entreprises doivent
prendre en compte lorsqu'elles s'efforcent d'être des membres responsables de la société et d'avoir
un impact positif sur le monde.
Vue d’ensemble : Nous proposons donc une méthodologie quipose les fondements de vérifi
cations homogèneset utiles. Son objectif est à la fois de répondre aux exigences des sociétés à
mission et au besoin de lignes directrices pour les OTI. En effet, les démarches d’audits fi nanciers
ou extra-financiers (RSE) s’appuient sur un référentiel (lesnormes comptables pour l’audit fi
nancier, l’ISO 26000pour la RSE, les critères légaux de reporting pour laDPEF…). Or, dans le cas de
la société à mission, il n’ya pas de schéma normatif auquel se référer puisque l’entreprise est libre
de déterminer sa mission dans le respect des articles 1833,1835 et L.210.10.
Ces étapes sont cohérentes avec l’arrêté du 27 mai 2021 qui précise les modalités d’intervention
de l’OTI et s’imbriquent dans un processus itératif. L’OTI s’assure des moyens mis en œuvre par
l’intermédiaire du comité de mission (étape 3) et l’atteinte des objectifs (étape 4). Voici la
méthodologie d’une vérification OTI indiquant les tâches à exécuter et les outils associés. Ceux-ci
seront présentés dans la suite du document.
départ naturel et indispensable (étape 1). Elle peut être orientée par une discussion avec le
dirigeant sur les thèmes qu’il souhaite faire évaluer de manière
approfondie. Elle permet aussi d’adapter les vérifications au niveau de maturité des entreprises.
Nous recommandons que la vérification de la cohérence de la mission) s’appuie sur la modélisation
de la mission évoquée ci-dessus . L’analyse du comité de mission vise à s’assurer qu’il a joué
activement son rôle en questionnant la façon dont la mission est mise en œuvre dans l’entreprise, si
les éléments de preuve sont cohérents et démonstratifs, et en portant un jugement sur la façon dont
l’entreprise atteint ou respecte ses objectifs statutaires. La vérification de l’exécution de la mission
relève de démarches plus classiques sur la base des preuves (dont les indicateurs) que l’entreprise a
réunies afin de s’assurer de l’exactitude des éléments fournis. Ces preuves peuvent être des mesures
quantitatives (si possible) ou qualitatives, mais aussi être constituées d’activités, de projets,
d’actions, d’engagements ou de renoncements. Cette méthodologie permet de s’adapter aux
particularités de l’entreprise, de sa mission, et de tenir compte de sa maturité dans sa progression en
tant que société à mission. Pour les OTI, elle sert à harmoniser les différentes approches de
vérification en spécifiant les objectifs et les principales vérifications attendus. Néanmoins, elle laisse
à chaque OTI le choix et la responsabilité des diligences menées. Enfin, c’est aussi une base
d’échange entre la direction, l’OTI et idéalement le comité de mission pour déterminer les
vérifications et notamment les domaines qui mériteraient des diligences approfondies (par exemple,
évaluation du degré d’appropriation de la mission par les salariés...).
L’OTI consulte l’ensemble des documents qu’il juge utiles, et en particulier le ou les rapports de
mission disponibles. Il s’agit à la fois d’acquérir une compréhension des enjeux de l’entreprise, du
contexte dans lequel elle a exercé son activité et d’avoir une première perception de la mission de
l’entreprise. Cette première étape se matérialise dans l’appropriation par l’OTI du modèle de
mission, voire sa formalisation s’il n’avait pas été réalisé par l’entreprise avant la vérification.
En général, les objectifs statutaires sont utilement complétés par des objectifs opérationnels dont
l’atteinte contribuera à vérifier celle des objectifs statutaires. Ces objectifs opérationnels peuvent
être des objectifs intermédiaires définissant une trajectoire d’atteinte des objectifs statutaires ou des
objectifs qui, combinés, contribuent à l’atteinte des objectifs statutaires. Les activités, projets,
actions, engagements ou renoncements font partie des moyens mobilisés pour concrétiser les
objectifs statutaires (ou opérationnels). Les preuves concernent les résultats obtenus ou les moyens
mis en œuvre (mesure de résultats ou de moyens). L’OTI doit émettre un avis motivé sur le respect
de chaque objectif statutaire en analysant les moyens mis en œuvre et leur adéquation, les résultats
obtenus et les circonstances extérieures. Puisqu’ils sont inscrits dans les statuts, leur formulation est
généralement engageante mais pas trop précise pour éviter d’être réactualisée trop souvent. Cela en
complique donc la vérification. Afin de pallier cette difficulté, l’OTI commence par deux niveaux de
cohérence :
1. Évaluer si la mission statutaire (raison d’être et objectifs statutaires) est cohérente avec l’activité
de l’entreprise ;
au moyen de la modélisation de la mission. Dans un premier temps, l’OTI ne contrôle que la raison
d’être s’enracine dans le modèle d’affaires de l’entreprise, son cœur de métier, son histoire, son
implantation, son futur désirable... Si l’OTI juge que ce n’est pas le cas, il peut décider d’interrompre
sa mission de vérification. Cette étape fait partie de la phase de pré-engagement (au sens de la
norme Il vérifie ensuite que la raison d’être se traduit dans les objectifs statutaires et inversement,
que les objectifs statutaires constituent des leviers pour l’accomplir. L’OTI s’assure également que la
mission forme un ensemble cohérent et intégré à l’activité de l’entreprise. Dans un deuxième temps,
l’OTI analyse le modèle de la mission ou le reconstitue s’il n’a pas été formalisé auparavant. La
vérification de la modélisation permet de s’assurer que les objectifs opérationnels et les actions
contribuent à l’atteinte des objectifs statutaires, ce dont témoignent les preuves et les indicateurs.
Enfin, l’OTI évalue la pertinence des objectifs opérationnels et des indicateurs de performance
(quantitatifs, qualitatifs, renoncements). À ce stade, l’OTI se limite à une analyse de cohérence de
l’ensemble de la mission, la vérification ciblée des preuves, et notamment des indicateurs de
performance (quantitatifs ou qualitatifs), interviendra dans la quatrième étape de la méthodologie.
Afin d’appréhender la pertinence de la raison d’être et des objectifs statutaires, l’OTI mène différents
entretiens avec le comité de mission, la direction, certaines parties prenantes, le manager de mission
ou les responsables du plan d’action. Pour la première vérification, il se renseigne sur le processus de
transformation en société à mission en analysant les documents transmis par l’entreprise : comptes-
rendus de réunions (notamment du comité de mission), présentations réalisées lors des différentes
étapes de la réflexion sur la raison d’être et les objectifs, communications… Le pilotage des
différentes actions par des responsables identifiés témoigne du déploiement de la mission au niveau
des collaborateurs. Au-delà de la première vérification, qui se concentrera probablement sur la
vérification de la cohérence de la mission et sur le rôle du comité de mission. Les vérifications
suivantes mettront davantage l’accent sur la vérification de l’exécution, et pourront même aborder
les effets de la mission sur l’écosystème de l’entreprise. Cela permettra d’apprécier l’effet général de
préservation et/ou de transformation de la mission sur les parties prenantes concernées. Par
exemple, le fait que les collaborateurs changent leur vision du travail ou leur mode de
fonctionnement grâce à l’influence de la mission ne sera pas forcément pris en compte dans les
objectifs opérationnels ou le plan d’action. En revanche, ce sera une preuve que la mission a ISO 17
0298) et du processus d’acceptation initiale de la mission par l’OTI.
L’OTI doit vérifier la réalisation de la mission ; il lui est donc nécessaire de comprendre la mission et
l’environnement de l’entreprise en ne se focalisant pas uniquement sur les éléments chiffrés, mais en
analysant la mission dans son ensemble et la façon dont l’entreprise la fait vivre. À ce titre, le comité
de mission nécessaire à la qualité de société à mission, doit aussi faire l’objet d’une forme de
vérification. Si l’OTI constate que le comité de mission n’a pas pleinement joué son rôle, il peut :
• proposer de replanifier son intervention pour laisser le temps à l’entreprise de se mettre à jour ;
• continuer l’intervention, s’il considère qu’il est capable de réaliser la vérification, tout en
introduisant ses observations et remarques en commentaires dans l’avis. L’intervention de l’OTI aura
pour bénéfice de renforcer la crédibilité et l’efficacité du travail ducomité de mission sans s’y
substituer
LES VÉRIFICATIONS :
L’OTI doit apprécier le niveau d’engagement du comité de mission et la nature des échanges entre
l’entreprise et le comité de mission lors de la rédaction du rapport. Pour ce faire, l’OTI peut ainsi :
• dans le cadre de la rédaction du rapport, apprécier la nature des échanges entre l’entreprise et le
comité de mission (alimentation en informations sur la vie de l’entreprise, propositions sur les
indicateurs et les actions, discussion desplans d’action, prise en compte de l’avis du comité de
mission…) pour évaluer dans quelle mesure le comité ne s’est pas contenté de valider sans discussion
les propositions de l’entreprise.
*Les membres du comité ont exprimé dès le premier comité de mission la nécessité d’avoir très vite
L’OTI pourra par ailleurs vérifier si le comité de mission a questionné le contenu et l’ambition de la
mission statutaire, notamment par rapport aux enjeux sociaux et environnementaux auxquels est
confrontée l’entreprise, ainsi qu’aux moyens alloués à l’exécution de la mission. Si c’est le cas, il
pourra confirmer que l’entreprise a réellement cherché à définir son utilité sociétale (ce qu’elle
souhaite préserver et transformer), à prendre en compte les intérêts de ses parties prenantes et à
construire une mission ambitieuse et spécifique. Pour harmoniser le travail des OTI, nous avons
construit un support d’analyse présenté page suivante.
ÉTAPE 4 : VÉRIFICATION DE L’EXÉCUTION DE LA MISSION
L’arrêté du 27 mai 2021 détaille les contrôles que doit effectuer l’OTI afin de formuler son avis
motivé : « Pour délivrer l’avis (…) l’organisme tiers indépendant réalise les diligences suivantes :
« 1° Il examine l’ensemble des documents détenus par la société utiles à la formation de son avis,
notamment les rapports annuels (…) ;
« 3° Il interroge l’organe en charge de la gestion de la société sur la manière dont la société exécute
son ou ses objectifs (…), sur les actions menées et sur les moyens financiers et non financiers
« 5° Il procède à toute autre diligence qu’il estime nécessaire à l’exercice de sa mission, y compris, s’il
y a lieu, par des vérifications sur site au sein de la société ou, avec leur accord, des entités
concernées par un ou plusieurs objectifs (…)
« L’organisme tiers indépendant rend un avis motivé qui comprend les éléments suivant :
3° Les diligences qu’il a mises en œuvre, en mentionnant les principaux documents consultés et les
entités ou personnes qui ont fait l’objet de ses vérifications et précisant, le cas échéant, les
difficultés rencontrées dans l’accomplissement de sa mission ;
4° Une appréciation, pour chaque objectif (…), depuis la dernière vérification (…) :
b. Des résultats atteints à la fin de la période couverte par la vérification, si possible exprimés de
manière quantitative par rapport à l’objectif et, le cas échéant, aux objectifs opérationnels ou
indicateurs clés de suivi ;
c. De l’adéquation des moyens mis en œuvre au respect de l’objectif au regard de l’évolution des
affaires sur la période ;
Il est important de souligner que, dans le processus de vérification indiqué par l’arrêté, l’OTI apprécie
d’abord les moyens, puis les résultats, l’adéquation des moyens au regard de l’évolution des affaires
(circonstances internes) et enfin, les circonstances extérieures. Les diligences menées par l’OTI, puis
son appréciation finale, doivent donc prendre en compte ces quatre items et non uniquement les
résultats. La vérification des résultats est une preuve importante mais non suffisante du respect de
sa mission par l’entreprise. Des circonstances extérieures ou des facteurs internes peuvent avoir des
conséquences sur l’atteinte ou non des objectifs opérationnels et donc statutaires. Pour chaque
objectif statutaire, l’OTI doit donc apprécier si un plan d’action a bien été mis en œuvre, l’impact des
circonstances extérieures sur la réalisation de l’objectif opérationnel ou du plan d’action, et les
moyens engagés au regard de la trajectoire que s’est fixée l’entreprise. L’OTI évalue si la non-atteinte
d’un ou plusieurs objectifs opérationnels met l’entreprise en risque de ne pas respecter ses objectifs
statutaire Par exemple, des objectifs opérationnels atteints sans que des moyens identifiés aient été
mis en œuvre et sans que les circonstances ne le justifient ne permettent pas forcément de conclure
au respect de ses objectifs statutaire et sa mission.
1. La RSE en pratique :
En optant pour une démarche RSE, l’entreprise intègre d’autres préoccupations d’ordre sociétal et
environnemental dans ses décisions et activités. Il s’agit de créer de la valeur pour l’ensemble de la
En effet, au-delà des procédures à mettre en place et labels éventuels à obtenir, la RSE passe d’abord
par un changement de paradigme et l’adoption d’une nouvelle vision des objectifs et raison d’être de
l’entreprise. Il s’agit d’un nouvel état d’esprit dans lequel l’entreprise ne sert plus les seuls intérêts de
ses actionnaires, mais prend en compte aussi les intérêts des parties prenantes, et de la société en
général. Ainsi, une démarche RSE peut être adoptée par toute entreprise quelle que soit sa taille, son
Il est à noter qu’adopter une démarche RSE ne veut pas dire renoncer au profit et aux intérêts
financiers de l’entreprise et de ses actionnaires. Au contraire, la RSE devrait servir lesdits intérêts
financiers sur le long terme. En effet, la RSE permet d’assurer un développement durable et pérenne
de l’entreprise et une meilleure résilience de celle-ci aux crises. De plus, les marchés intègrent de
plus en plus le profil RSE des entreprises dans leurs évaluations et décisions. Ainsi, les entreprises qui
ne s’inscrivent pas dans cette tendance forte et globale peuvent être pénalisées sur plusieurs aspects
ayant un impact direct et important sur leurs situations financières (exemples : obtention de gros
marchés, valorisation des titres sur les marchés financiers…
Démarche continue et dynamique :
Etre socialement responsable ne se limite pas à mettre en place un dispositif statique. En effet,
ladémarche RSE est un processus continu et itératif dans la mesure où les objectifs RSE de
l’entreprise sont suivis, revus et adaptés périodiquement. Aussi, l’entreprise est appelée à prendre
en considération sa responsabilité sociétale dans les situations imprévues qui peuvent surgir à tout
moment.
La RSE est aussi une démarche dynamique puisqu’elle doit s’adapter continuellement aux
changements des attentes de la société, ces dernières étant son principal moteur.
Démarche holistique :
La démarche RSE doit intégrer tous les sujets centraux identifiés par le référentiel adopté (ex. ISO
26000, charte CGEM…). Ainsi, une entreprise socialement responsable ne devrait pas traiter ces
sujets de manière sélective et isolée. Ceci ne veut pas dire que l’entreprise est obligée d’agir sur tous
ces fronts, mais qu’elle doit les prendre en considération dans sa réflexion.
En effet, tous les sujets doivent être examinés en vue de dégager les axes les plus sensibles
nécessitant des actions prioritaires. Il est tout à fait concevable qu’une entreprise, selon sa situation
propre, n’aie pas à adopter de mesures particulières sur un ou plusieurs axes si son diagnostic fait
ressortir qu’elle est en conformité avec la loi et les meilleures pratiques en la matière ou si son
budget ne lui permet pas de mettre en œuvre l’ensemble des actions identifiées.
Par ailleurs, les principes fondamentaux de la RSE doivent tous être appliqués et une entreprise
(transparence, « redevabilité », comportement éthique, prise en compte des intérêts des parties
prenantes, respect des lois et règlements, respect des normes internationales de comportement,
La RSE est une démarche horizontale (transversale) qui doit se refléter dans tous les processus de
l’entreprise. Une entreprise socialement responsable intègre la RSE dans toutes ses fonctions clés
(achats, production, finances, marketing, etc…) puisque toute activité ou décision de l’entreprise
peut
hiérarchiques de l’entreprise. En effet, la RSE doit d’abord se refléter dans les activités et décisions
courantes de l’entreprise. L’ensemble des collaborateurs doivent donc comprendre les enjeux de la
RSE et adhérer aux objectifs de l’entreprise en la matière pour une implémentation efficace de
l’approche.
La RSE est directement exercée et appliquée par l’entreprise dans ses processus internes et activités
Toutefois, une entreprise socialement responsable ne s’arrête pas à ce niveau. Elle doit exercer une
Influence, par les moyens dont elle dispose, pour mobiliser ses parties prenantes (partenaires
d’affaires, gouvernement, société civile…) et les engager sur la voie du développement durable et de
la responsabilité sociétale.
La RSE est en double relation avec la gouvernance de l’entreprise. En effet, d’une part, une
socialement responsable.
D’autre part, la gouvernance est un sujet principal de la RSE et un axe de sa mise en application. La
Les éléments décrits ci-dessous constituent les principales étapes de la mise en place d’une
démarche RSE. Toutefois, le séquencement et l’effort dédié à chaque étape dépendra de la situation
L’adoption d’une démarche RSE implique des changements dans l’entreprise. La profondeur et la
leadership engagé pour mener à bien une transition coordonnée vers une adoption efficace.
surveillance) doivent comprendre les enjeux de la RSE et souscrire aux objectifs de développement
durable, et prendre la décision d’adopter une manière socialement responsable de conduire les
affaires.
Pour opérationnaliser cette transformation, une entité chargée de la RSE devrait être créée pour
piloter les projets RSE. Elle devrait relever des plus hautes instances décisionnelles de l’entreprise
pour avoir les ressources, le leadership et la crédibilité nécessaires pour toute transformation.
La démarche RSE est un concept large qui couvre plusieurs aspects de la vie de l’entreprise et de ses
relations avec son environnement. Il existe plusieurs référentiels en la matière, qui définissent les
méthodologies et normes d’évaluation d’impacts, ou encore fixent des cadres de reporting ESG.
L’entreprise doit se référer à un ou plusieurs référentiels reconnus pour définir les axes de sa
responsabilité sociale. Ainsi, au niveau de la norme ISO26000, lesdits axes sont les suivants :
- La protection de l’environnement ;
particulière. Ainsi, certains secteurs seront plus concernés par un axe donné que d’autres.
Etre socialement responsable, c’est d’abord prendre en compte les attentes et intérêts des parties
prenantes et de la société de manière générale. Pour ce faire, l’entreprise doit recenser ses activités
Dans le contexte de la RSE, le concept de partie prenante est plus large que dans d’autres exercices
où habituellement une partie prenante est un partenaire direct avec lequel l’entreprise est liée par
une relation d’affaires (salarié, client, fournisseur, investisseur...).
En effet, l’entreprise doit considérer comme partie prenante toute personne ou groupe de personnes
qui ont un ou plusieurs intérêts susceptibles d’être affectés par une activité ou décision de
l’entreprise, même sans qu’il y ait un lien formel qui matérialise la relation. Les intérêts en question
ne sont pas forcément des intérêts financiers mais peuvent être de différentes natures. L’entreprise
s’appuiera sur les axes de la RSE pour identifier les intérêts des parties prenantes qui sont pertinents
De plus, l’entreprise doit comprendre les attentes de la société en ce qui concerne une gestion
« responsable » des impacts des activités et décisions de l’entreprise. Il s’agit d’adopter des
référentiels reconnus pour le comportement éthique en ce qui concerne chaque axe de la RSE.
L’attente la plus basique de la société étant le respect de toutes les lois applicables à l’entreprise.
Après avoir défini les axes de la RSE et les parties prenantes de l’entreprise, cette dernière doit se
situer par rapport aux référentiels retenus. Les activités de l’entreprise devront être évaluées par
Une évaluation objective permettra à l’entreprise d’identifier ses forces et ses pistes d’amélioration,
Pour chacun des sujets importants identifiés précédemment, un plan d’action adapté doit être mis au
point. Des objectifs raisonnables doivent être fixés et priorisés en fonction des ressources disponibles
Les objectifs peuvent être permanents ou ponctuels. Par exemple, en matière d’engagement envers
la communauté, un objectif pourrait être de « faire un don de 10000 Dhs à l’association X cette
année » ou « Donner 1% du chiffre d’affaires aux associations œuvrant pour… » . Les objectifs
L’entreprise doit se doter des ressources suffisantes pour l’atteinte de ses objectifs RSE. Les
ressources peuvent être matérielles, financières, humaines ou organisationnelles.
Les missions des différentes entités et les procédures de travail doivent être revues pour être en
cohérence avec les objectifs fixés et engagements pris. Par exemple, la fonction de la gestion des
risques devra intégrer les risques RSE dans sa démarche, et la fonction des ressources humaines
devra intégrer les objectifs de parité et de non-discrimination dans ses procédures de recrutement et
Aussi, l’organisation de l’entreprise doit être aménagée pour attribuer les responsabilités de prise de
Comme toute dynamique de changement dans l’entreprise, le succès de la démarche RSE est
Les collaborateurs doivent être informés de la stratégie et des objectifs de l’entreprise en matière de
RSE ainsi que de leurs rôles respectifs dans l’atteinte desdits objectifs. Les responsabilités en matière
de RSE devraient être intégrées dans les fiches de postes et évaluations de performance.
Les collaborateurs doivent être formés pour comprendre la RSE de manière générale et assimiler la
stratégie de l’entreprise en la matière. Ils doivent aussi être formés sur la manière de remplir les
Il est important que la direction affiche son engagement en matière de RSE et son soutien à la
démarche pour en assurer le succès. Il est par ailleurs intéressant de noter que la démarche RSE, en
même temps qu’elle nécessite un effort de mobilisation des collaborateurs, elle est un facteur de
motivation fédérateur des équipes par sa teneur éthique. En effet, les collaborateurs sont plus fiers
d’appartenir à une entreprise qui œuvre pour le développement durable et le bien-être de tous.
Les procédures de travail de l’entreprise, aussi détaillées soient-elles ne peuvent pas prévoir toutes
les situations possibles ou dicter des lignes de conduite adaptées à toutes les circonstances. Les
situations ayant des implications RSE et intégrer les objectifs RSE dans leur prise de décision.
Ils doivent aussi être sensibilisés sur les impacts de leurs actes personnels, tels que l’impression de
documents, l’utilisation du climatiseur ou encore le tabagisme, ainsi que sur les comportements à
L’entreprise adoptant une démarche RSE doit essayer, par les moyens dont elle dispose, de diffuser
la culture RSE dans la société et mobiliser ses partenaires vers la réalisation des objectifs de
développement durable. L’engagement des parties prenantes s’exerce dans la sphère d’influence de
L’engagement des parties prenantes passe d’abord par leur écoute. L’entreprise doit mettre en place
des processus pour identifier, recueillir, voire anticiper les intérêts des parties prenantes. Il peut
s’agir à titre d’exemples de rencontres avec les représentants des parties prenantes pour recueillir
leurs points de vue, ou de processus de veille pour identifier les tendances RSE.
L’entreprise engage ses partenaires en faveur du développement durable aussi en les poussant à
adopter des pratiques socialement responsables. Elle conditionne ses relations d’affaires par des
exigences RSE (ex. dans les cahiers de charges ou les évaluations de fournisseurs) et privilégie l’achat
responsable (norme ISO 20400). Ce dernier correspond à tout achat intégrant, dans un esprit
d'équilibre entre parties prenantes, des exigences, spécifications et critères en faveur de la
protection et de la mise en valeur de l'environnement, du progrès social et du développement
économique.
L’entreprise peut également user de l’influence dont elle dispose en faveur de la RSE en militant
Enfin, le reporting ESG constitue un pilier essentiel pour l’engagement des parties prenantes et un
principe fondamental de toute démarche RSE. L’entreprise doit communiquer sa stratégie et ses
réalisations en matière de RSE en suivant les principes énoncés dans la partie du présent guide
La démarche RSE doit faire l’objet d’un suivi méthodique qui vise à :
En effet, la démarche décrite ci-dessus doit être considérée comme itérative, se répétant tout au
long de la vie de l’entreprise.
L’évaluation de la démarche RSE est importante à la fois en interne dans le cadre du suivi continu
présenté ci-dessus, mais aussi pour les parties prenantes de l’entreprise, dont les investisseurs sur les
marchés financiers.
pertinence de son approche sur chacun des axes de la RSE. La démarche RSE est aussi crédible et
pertinente que le référentiel adopté est universel. Il est à rappeler que les premiers référentiels à
Par ailleurs, les labels permettent une évaluation directe et rapide de la démarche RSE de
l’entreprise. En effet, un Toutefois, toute partie prenante (notamment investisseur), qui prendrait en
compte un label dans son évaluation de l’entreprise, doit comprendre les critères d’attribution dudit
label pour éviter des erreurs de jugement. label donne une assurance que l’entreprise respecte
certains critères RSE.
L’adoption d’une démarche RSE au sein de l’entreprise est un processus transformationnel qui
une certaine expertise est requise pour mener à bien la transformation. Les experts indépendants
peuvent ainsi assister l’entreprise dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie RSE alignée
Aussi, le recours à des experts indépendants peut être sollicité pour revoir la démarche RSE et
« noter » l’entreprise sur les aspects ESG, donnant ainsi une crédibilité à la démarche et aux
La transparence est un principe fondamental de toute démarche RSE crédible. En effet, on ne peut
concevoir une démarche RSE sans transparence de l’organisation. Le principe de transparence est
mis en pratique à travers une politique de communication adaptée aux besoins et intérêts des
différentes parties prenantes internes ou externes à l’organisation.
L’entreprise se doit d’être claire sur sa stratégie, objectifs et priorité en matière de RSE, ainsi que sur
ses avancées et réalisations dans les différents axes retenus. Les canaux d’information à utiliser sont
Comme toute nouvelle démarche à instaurer dans l’entreprise, la mise en place d’une démarche RSE
engendre des couts additionnels. Toutefois, la démarche RSE étant par essence une démarche «
longtermiste », ces coûts doivent être considérés comme un investissement dont les profits se font
sentir à long terme.
La diffusion de la culture de la RSE au sein des entreprises d’une place financière est susceptible
d’améliorer l’efficience du marché et sa résilience. Aussi, la RSE apporte des bénéfices à l’échelle de
l’entreprise elle-même. Les principaux avantages que l’entreprise gagne en s’inscrivant dans une
La démarche RSE est fondamentalement une approche de gestion des risques. En effet, en
s’inscrivant dans une telle démarche, l’entreprise est à l’écoute de ses parties prenantes dans une
optique anticipative. Elle met en place des mesures et plans d’action pour répondre aux besoins
présents, voire futurs, desdites parties prenantes. Ainsi, les risques de conflits, avec les conséquences
Par ailleurs, l’entreprise adoptant une démarche RSE identifie et cherche continuellement à
minimiser les risques environnementaux et sociétaux liés à ses activités. Enfin, la conformité avec les
Ainsi, la RSE est un puissant outil de gestion des risques et de conformité. Par conséquent, elle est
L’adoption d’une démarche RSE est susceptible d’améliorer significativement les conditions d’accès
contraignantes ou de démarches volontaires), les grands donneurs d’ordres tels que les entreprises
multinationales ou les états intègrent de plus en plus dans leurs cahiers de charges des exigences qui
relèvent de la RSE et l’ESG. Ainsi, une entreprise qui démontre une démarche RSE convaincante peut
accéder plus facilement aux marchés de ces organismes. Au contraire, une entreprise peu
performante sur les critères ESG peut se faire écarter de certains marchés même si sa performance
opérationnelle et financière est très convaincante. Cet enjeu est plus prononcé pour les entreprises
exportatrices.
Par ailleurs, l’adoption d’une démarche RSE peut améliorer aussi les conditions d’accès de
D’une part, avec le développement des modèles d’investissement socialement responsable, de plus
en plus d’investisseurs de premier plan prennent en compte explicitement les aspects ESG dans leurs
stratégies d’investissement. Ainsi, une entreprise adoptant une démarché RSE est susceptible
d’attirer ces investisseurs qui seraient potentiellement prêts à payer une « prime à la RSE ». D’autre
part, en tant que démarche efficace et holistique pour la gestion des risques, la RSE peut améliorer
La démarche RSE induit un effet motivateur et fédérateur des ressources humaines de l’entreprise.
En effet, étant une démarche stratégique, transverse et participative, la mise en place initiale de la
démarche ainsi que son exercice au quotidien donnent aux collaborateurs un sentiment de
Par ailleurs, les collaborateurs travaillant pour une entreprise adoptant la RSE sont plus « fiers » de
faire part de cette organisation car cette dernière n’est pas seulement focalisée sur les bénéfices
financiers à court-terme mais prend aussi en compte des questions de développement durable au
Sur le volet financier, l’adoption d’une démarche RSE est le plus souvent accompagnée d’une
conduit à une optimisation des coûts permettant à l’entreprise d’être plus concurrentielle.
l’entreprise. En effet, en prenant en compte les besoins de ses parties prenantes, l’entreprise
cherche des modes innovants de consommation, de production et de commercialisation.
Enfin, une entreprise adoptant une démarche RSE véhicule l’image d’une organisation soucieuse de
son environnement, de ses parties prenantes et de la société dans laquelle elle évolue, et qui œuvre
concrètement pour le bien-être collectif. Ce positionnement lui confère une plus grande acceptation
par la société qui ne lui associe plus l’image de l’opportunisme et du capitalisme sauvage, mais
perçoit en elle une valeur ajoutée collective. Ainsi, les parties prenantes sont fidélisées et les
1. Revue de littérature :
Après avoir exposé les hypothèses sur le lien entre PS et PF (1.1), la vérification sociétale estabordée
sous l’angle de la fiabilisation des informations extra-financières (1.2).
oui, quelle est la nature de ce lien ? Nous présentons les différentes relations envisagées sur
un plan théorique entre PS et PF. Cette relation peut s’avérer positive, neutre ou négative. En
inversement, ou bidirectionnelle car il peut exister des interactions entre les deux
performances (McWilliams et Siegel 2000). Ainsi, selon Preston et O’Bannon (1997), sept
hypothèses peuvent être formulées mettant en avant un lien positif, un lien négatif, une
La majorité des travaux antérieurs suggèrent l’existence d’un lien positif entre la performance
sociétale et la performance financière (McGuire et al. 1988 ; Pava et Joshua Krausz 1996 ;
Waddock et Graves 1997; Preston et O’Bannon 1997; McWilliams et Siegel 2000; Moore
2001; Ruf et al. 2001; Orlitzky et al. 2003; Simpson et Kohers 2002 ; Callan et Thomas 2009 ;
management » (Waddock et Graves 1997), la PS agit positivement sur la PF. Cette relation
s’inscrit dans la logique de la théorie des parties prenantes (Freeman 1984 ; Donaldson et Preston
1995). Les entreprises qui satisfont aux attentes de ses différents partenaires jouissent d’une forte
réputation car elles sont considérées comme des bonnes gestionnaires et ceci
A l’inverse, selon l’hypothèse 3 dite des « fonds disponibles », c’est la PF qui agit
positivement sur la PS. Dans ce cas, une performance financière élevée est susceptible
ressources disponibles (« slack resource ») sont en effet fonction de la PF : plus celle-ci est
élevé, plus les fonds disponibles sont importants. Ainsi, un niveau élevé de rentabilité
financière permet d’accroître la capacité d’une entreprise à mettre en œuvre des pratiques
Plusieurs études révèlent l’existence d’un lien négatif entre PS et PF (Aupperle et al. 1985 ;
Balabanis et al. 1998 ; Williamson 1985). Les hypothèses suggérant une telle relation
découlent de la vision libérale selon laquelle les dirigeants agissent dans le seul but de
répondre aux attentes des actionnaires (Friedman 1970). Les engagements en matière de RSE
sont alors perçus comme des coûts qui diminuent la rentabilité des entreprises. Selon
est synonyme pour les entreprises de coûts supplémentaires. Pour maximiser la PS, les
entreprises sont en effet contraintes de réaliser des investissements sociétaux à l’origine d’un
désavantage compétitif par rapport aux autres entreprises qui ne réalisent pas de tels
(1997), c’est l’opportunisme des managers qui explique l’influence négative de la PF sur la
PS. En s’appuyant sur l’idée avancée par Williamson (1975) selon laquelle les dirigeants vont
chercher à satisfaire leurs objectifs propres par n’importe quel moyen (y compris la ruse),
cette hypothèse postule qu’une PF élevée peut inciter les managers à augmenter leurs gains
personnels au détriment des actionnaires et des autres parties prenantes. Ainsi, une PF élevée
est susceptible d’entraîner une baisse de la PS. A l’inverse, lorsque la PF est faible, les
dirigeants sont incités à se dédouaner en investissant davantage dans des activités socialement
responsables, ce qui leur permet de justifier une baisse de rentabilité financière. Dans cette
Graves 1997 ; Preston et O’Bannon, 1997). Dans ce cas, des synergies positives ou négatives
sont envisagées. Selon Waddock et Graves (1997), il existe un « cercle vertueux » illustrant
des synergies positives entre les deux performances (hypothèse 5). Une PS élevée conduit à
une bonne PF qui, à son tour, permet de réinvestir dans des activités socialement responsables
engagés par l’entreprise et conduit les dirigeants à augmenter les actions sociétales pour se
Enfin, l’étude menée par McWilliams et Siegel (2000) fait apparaître l’existence d’un lien
neutre entre PS et PF. Selon ces deux auteurs, la relation mise en évidence entre les deux
performances ne tient plus dans le cadre d’une analyse économique du marché concurrentiel
où les lois de l’équilibre général annulent les coûts et les profits engendrés par le
81) : « il existe une offre et une demande de responsabilité sociétale dans un contexte
microéconomique standard à l’équilibre … » conduisant à une absence de lien entre PS et PF.
En résumé, les études empiriques testant la relation entre PS et PF aboutissent à des résultats
divergents. Les méta-analyses réalisées sur ce thème montrent en effet que le lien entre les
deux performances n’est pas clairement établi même si la proportion de travaux révélant une
relation positive entre PS et PF est importante. Griffin et Mahon (1997) montrent que sur 62
études, 33 établissent un lien positif, 20 un lien négatif et 9 une absence de lien. Quant à
Roman et al. (1999), ils analysent 51 études dont 32 aboutissent à un lien positif, 5 à un lien
négatif et 14 à une absence de lien. Pour Margolis et Walsh (2003), 70 études sur 127
s’expliquer par la grande diversité des modes de mesure et par la pertinence contestable de
relativement subjective. Selon Allouche et Laroche (2005, p. 22), « le principal problème est
celui d’une mesure robuste de la performance sociale ». Pour mesurer la PS, certaines études
utilisent des critères de RSE provenant d’organismes d’évaluation spécialisés, par exemple
l’agence KLD aux Etats-Unis (Waddock et Graves 1997) alors que d’autres se basent sur des indices de
réputation ou des indices de pollution tels que le Toxic Release Inventory (Mc Guire et al. 1998, 1990
; O’Bannon et Preston 1993). Sur 93 études recensées, Allouche et Laroche (2005) montrent que
l’opérationnalisation de la PS s’est faite à partir des rapports annuels (16 études), d’indices de
pollution (11) et de réputations (21), de mesures perceptuelles de la RSE (20) ou encore de données
produites par des agences de notation (25). Cette grande diversité dans la mesure de la performance
sociétale des entreprises semble donc être à l’origine des résultats divergents obtenus quant à sa
relation avec la performance financière.
d’une pratique sociétale discrétionnaire, l’idée étant qu’il existe un lien positif entre la
informations extra-financières.
une vérification externe (Rivière-Giordano 2007 ; Perego et Kolk 2012). Dans ce cadre, la
plupart des études académiques sur les pratiques de vérification sociétale abordent la question
instrument de création de valeur d’un point de vue du reporting mais également pour
effet, selon Viehöver et al. (2010), les avantages organisationnels de la mise en place d’une
vérification sociétale peuvent être l’amélioration dans les systèmes de reporting se traduisant
Selon Kolk et Perego (2010), la motivation des entreprises pour mettre en place une
études d’Hodge et al. (2009) et de Beets et Souther (1999) mettent en évidence que la
durable engendre une plus forte fiabilité du rapport que dans le cas où aucune assurance n’est
de fournir des indications sur des critères de fiabilité et de crédibilité utiles aux utilisateurs de
l’information. Les résultats de cette étude suggèrent que la vérification peut aider les clients
de la vérification sociétale à acquérir une plus grande crédibilité extérieure pour leur reporting
sociétal. De même, Perego et Kolk (2012) mettent en exergue, sur les entreprises du Fortune
Global, que la demande volontaire de vérification sociétale par les grandes entreprises
s’explique par leur volonté de renforcer la crédibilité d’un rapport de développement durable
La volonté de générer une plus grande transparence pour les utilisateurs de l’information
sociétale et la construction d’un dialogue avec les parties prenantes de l’entreprise sont des
objectifs attendus de la mise en place d’une vérification sociétale. Les études de KPMG
(2002 ; 2008) suggèrent que l’adoption accrue de telles pratiques est la conséquence d’une
demande importante de fiabilité et de crédibilité de l’information extra-financière diffusée et
d’une volonté de ses utilisateurs d’avoir l’assurance que le rapport développement durable
représente bien les efforts de l’entreprise. De même, la Fédération des Experts Comptables
Européens (FEE 2002 ; 2004 ; 2006) préconise le recours à une vérification sociétale pour
L’IAASB (2010) précise également que l’objectif de la mise en place d’une vérification est
par les utilisateurs. Ainsi, les études antérieures mettent toutes en évidence la nécessité pour
les entreprises de fiabiliser les informations diffusées notamment afin de répondre aux
En résumé, la vérification sociétale est vue comme un moyen d’accroitre la confiance des
ces derniers devraient en tenir compte dans leur décision d’investissement : une relation positive
entre PS et PF est donc attendue comme le prévoit l’hypothèse de l’impact social ou
du bon management.
Après avoir présenté le contexte institutionnel de la vérification sociétale (2.1), le profil RSE
des entreprises du SBF 120 qui conduisent cette vérification est établi (2.2).
Depuis le début des années 2000, le gouvernement français a engagé des démarches qui visent
Nouvelles Régulations Economiques (NRE) du 15 mai 2001 (article 116) qui fixe l’obligation
pour les sociétés françaises cotées sur un marché réglementé de rendre compte dans leur
rapport annuel de leur gestion sociale et environnementale au travers de leur activité. Plus
récemment, la loi Grenelle 2 promulguée le 12 juillet 2010 (loi n° 2010-788) avec son article
225 étend, sous conditions, l’obligation fixée par la loi NRE et introduit pour la première fois
l'assemblée des actionnaires ou associés. L’avis comporte notamment une attestation sur la
présence de toutes les informations devant figurer au regard des obligations légales ou
réglementaires. Cette vérification par un organisme tiers indépendant s'impose désormais aux
sociétés cotées sur un marché réglementé dès l'exercice clos au 31 décembre 2011 et à
2012-557 du 24 avril 2012). En outre, le décret d’application prévoit que, pour réaliser les
missions de vérification, les vérificateurs doivent être certifiés par le Comité Français
d’accréditation.
Plus récemment, un arrêté sur la vérification des données extra-financières a été publiée
(Arrêté du 13 mai 2013 publié le 14 juin 2013) qui fixe les règles auxquelles doivent se
conformer les organismes tiers indépendants missionnés pour donner un avis sur la sincérité
des informations données par les entreprises. Les vérificateurs devront être désignés par le
directeur général ou le président du directoire pour une durée maximale de six ans et seront
n’est pas le commissaire aux comptes de l’entité, aura les mêmes exigences concernant
d’intérêts financiers, y compris par ses salariés et collaborateurs, dans les sociétés dont il
vérifie les informations. Ces exigences concernent également les limitations dans la fourniture
ne lui permettrait pas de vérifier les informations d’une société qui bénéficie de certaines
prestations de services par l’un des membres du réseau non directement liées à la mission
d’organisme tiers indépendant.
Sur un plan international, la norme ISAE 3000 (Standard on Assurance Engagements 3000)
en vigueur depuis 2005 établit les principes de base et les procédures d’audit pour toutes les
rapport de développement durable », dans lequel trois niveaux de vérification sont identifiés.
Ces trois niveaux sont : assurance raisonnable, modérée (niveau intermédiaire) et faible
(Capron et Quairel 2004 ; Rivière-Giordano 2007). Ces niveaux sont définis selon l’étendue
compte par l’entreprise (GRI, loi NRE, …). Le tableau 2 présente les trois niveaux
Concernant les deux niveaux les plus élevés, le vérificateur se focalise sur la vérification
ces deux niveaux provient de l’étendue et de la nature des travaux. Ces deux niveaux diffèrent
notamment au vue du périmètre de reporting vérifié. Pour le niveau modéré, , le périmètre vérifié
est de 10 à 50%, alors que pour le niveau supérieur, le périmètre de reporting vérifié
pourcentage d’incertitude autorisé de 5%, c'est-à-dire que les données doivent être validées à
hauteur de 95%. Pour l’attestation d’assurance modérée, le risque acceptable de délivrer une
conclusion incorrecte est de 20% à 25%. Enfin, concernant le niveau de vérification faible, il
ne concerne que l’examen du respect des procédures et constitue une étape préliminaire aux
I. Méthodologie de la Recherche
L’objectif de cette recherche est d’étudier dans un premier temps la nature de la relation entre
Tobin et le RAO). Par la suite, il sera question d’étudier l’impact de la représentation des
salariés et des salariés actionnaires dans le conseil d’administration sur la performance ESG
De façon plus explicite, nous voulons chercher à savoir si les actionnaires salariés et les autres
salariés présents dans le conseil d’administration, portent les mêmes intérêts aux politiques
Pour ce faire, nous avons défini un échantillon d’étude composé des 97 sociétés françaises au
SBF 120 (Sociétés de Bourses françaises), exceptées les sociétés financières, d’assurance et
immobilières sur une période de 19 ans, allant de 2002 à 2020. Les données extra-financières
recueillies sont issues des rapports annuels publiés par les entreprises, et celles financières
proviennent de la base de données Thomson Reuters, le tout condensé et peaufiner par le soin
a. Q de Tobin et le ROA
Dans cette étude, notre variable dépendante qui est la performance financière sera mesurée par
le Q de Tobin et le ROA (Return On Assets). Nous faisons référence aux auteurs Ginglinger et
al. (2011), Amal Boukadhaba et al. (2020), Cahan et al. (2016), en ce qui concerne l’utilisation
indication réelle de la valeur d’une entreprise sur le marché boursier en remportant sa valeur
De plus comme l’explique Cahan et al. (2016), le Q de Tobin reflète l’évaluation par le marché
boursier de la valeur attendue à long terme d’une entreprise et montre comment les actionnaires
reflète la réaction des marchés financiers à la performance ESG (Nekhili et al, 2019) et la
Le ROA est l’un des outils économiques les plus utilisés par les investisseurs pour mesurer la
performance financière d’une entreprise. C'est un indicateur qui mesure la rentabilité d’une
entreprise par rapport à ses actifs ou aux ressources qu’elle possède ou contrôle. Le choix de
performance financière se justifie par la même adoption des auteurs comme Gaurav et Ashi
(2021) et à EL IMRANI, S., & TAQI, A. (2022) qui s’en ont servis pour mesurer la
b. Score ESG
les entreprises ces dernière décennies. En effet la loi relative aux nouvelles régulations
économiques (NRE) de 2001 a imposé aux sociétés cotées en bourses qu’au-delà des simples
performances financières et économiques dont ces dernières doivent se justifier, elles seront
dorénavant tenues de se soumettre à un reporting extra financier. Ce reporting est ensuite évalué
par une société extérieure spécialisée en notation ESG afin de les attribuer un score en se basant
(2020), nous utilisons pour notre étude, les notations des meilleures pratiques ESG de Thomson
Matrice de coorélation :
T .STUDENT :
Test roa :
BIbLIOGRAPHIE :
La verification sociétale influence t –elle la performance financiére ? isabelle martinez , claire gillet
http://www.chambredesrepresentants.ma/sites/default/files/documents/constitution_2011_mar
ocai ne.pdf