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UNIVERSITÉ PARIS I PANTHÉON-SORBONNE

UFR ARTS PLASTIQUES ET SCIENCES DE L’ART

THÈSE

pour obtenir le grade de

DOCT EUR EN ARTS & SCIENCES DE L’ART

Spécialités Design et Études Culturelles

Thèse présentée et soutenue publiquement en Sorbonne

Le 26 avril 2013

par

Mona Aghababaie

Titre :

La réception des publicités sociales et humanitaires et leurs effets

Une étude pragmatique des images de l’enfance

_____

Directeur de recherche :

Bernard Darras

_____

JURY

Prof. Anne Beyaert-Geslin, Université de Bordeaux III, Rapporteur


Prof. Jan Baetens, Université de Leuven, Rapporteur
Prof. Thierry Lancien, Université de Bordeaux III, Président du jury
Prof. Bernard Darras, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de
Recherche
RÉSUMÉ DE THÉSE

Afin d’examiner la réception des publicités sociales et humanitaires, cette étude


pluridisciplinaire analyse trois dimensions initiales : savoir avec l’objet, faire/être
avec objet et analyse de l’objet. Ce choix est justifié sur la base d’une
méthodologie pluridimensionnelle basée sur les études culturelles. Nous
essayons d’expliquer les processus de réception, d’interprétation, de négociation
et les discours des individus. Le comportement des récepteurs des publicités
sociale et humanitaire et le rôle de ces derniers sont au centre de notre intérêt.
Cette étude est réalisée à deux échelles, une étude monographique basée sur
les affiches de l’Unicef France et une étude globalisante sur la réception des
publicités sociale et humanitaire au sens large du terme.

Les mots clés : Communication par l’image, Visual Studies, Marketing


sociale/publicité sociale et humanitaire, Comportement, Action humanitaire,
Habitude, Représentation.

RESUME EN ANGLAIS

In order to study the re ception of so cial and humanitarian advertisements,


this pluridisciplina ry study analyse s three ini tial dimensions: knowing with the
ob ject, doing/b eing with the ob ject and the analysis o f the ob ject. This choice
has b een justified on the b asis of a pluridimensional methodology b ased on
cultural studies. We aim at e xplaining the processes o f re ception ,
interpre tation , nego tiation and the di scourse of indi viduals. The b ehavior o f
the receive rs of social and humanitarian advertisements and the role of the
later are the focal points o f our interest. Thi s study has b een undertaken on
two levels: a monographic study of Unice f France ’s posters and a more
glob al study on the re ception o f social and humanita rian advertisements in
the b road sen se o f the te rm.

Keywords: Image communication, Visual Studies, Social Marketing /


advertising so cial and humanitarian b ehavior, Humanitarian Action , Hab it,
Representa tion.

2
Remerciements

Je remercie très sincèrement le professeur Bernard Darras pour son soutien,


sa disponibilité sans faille, ses relectures successives et surtout pour la
confiance qu’il m’a accordée depuis le début de ce tte reche rche . Je le
remercie aussi de m’avoir ini tiée à la pra tique scien tifique via de multiples
méthodes. Il m’a permis d’écouter mes intuitions, de prendre des décisions
et de m’y tenir, ce ci même dans les moments de doutes.

Je remercie professeur Jan Bae tens, professure Anne Be yae rt e t pro fessur
Thierry Lan cien d’a voir accepté de faire partie du jury e t d’é valuer mon
tra vail , ils on t tou te ma re connaissance.

Mes remerciements s’adressent aussi à toutes les personnes avec qui j’ai pu
échanger sur mon objet de recherche, qui ont répondu à mes questions, et
qui, à un moment donné , on t bousculé ou con forté des idées.

Me rci à tou tes les petites mains qui ont répondu présentes pour m’aider à
atteindre le te rme du minutieux tra vail de rele ctu re. Merci à mes amis Linda,
Aud re y, Élodie , Omar, Masi, Maryam, Andréa , Ghi zlaine , Shima, Nargess et
Salma.

Je remercie mes collègues de l’Université d’Artois, IU T de Lens, Fred, Seb e t


Esterella de m’avoir proposé un emploi du temps adapté afin de me
permettre d’ache ve r mon tra vail de thèse en parallèle de mon obligation de
tra vail . Merci à mes étudiants de SRC, promotion 2012/2013 de l’IUT de
Lens, pour leurs collabora tions et leurs participa tions dans la réalisation des
focus groups.

Je remercie mes amis et collègues de l’association d’Ameddias à


Luxembourg pou r leur soutien moral .

Me rci à mes parents, Homa et Davood, à qui je dois tout. Je n’ai pas de mots
assez forts pour les remercier de leur amour e t patien ce. La réalisation de
cette thèse n’était pas possible sans leur soutien. Un sincère remerciement à
ma grande mère Sedighe .

3
Me rci à Shi va, Iraj, Don ya , Ali pour leur soutien permanent. Je les remercie
de m’avoir apporté un soutien psychologique . Je remercie également,
Mohamad, Mehdi e t Zohreh , mes oncles Hamid, Masoud, Majid , Mahmoud et
Said pour leur aide morale e t financière .

Ma famille, mes beaux parents et mes amis ont soutenu ce projet en


acceptan t ce qu’il impliquait et en restant toujours à mes côtés. Je remercie
sincèrement mon beau père, Ma rc Junger, qui a relu une grande partie de ce
tra vail .

Enfin, je ne saurais suffisamment remercier mon mari, mon pilier, mon


premier supporter, Frédé ric, a ve c qui depuis plus de cinq ans je partage ma
vie . Il est toujours à mes côtés, dans les moments difficiles et dans les
moments de joie. Il m’a énormément aidé dans la réalisation de cette thèse,
il m’a encouragé, il ma lu et soutenu. Sans son soutien, la réalisation de ce
tra vail étai t juste impossible.

4
Table des matières

Introduc tion__________________________________________________________ 9
I. SAVOIR SUR L’OBJET : INTR ODUC TION AU X TERMES ET AU
DOMAINE D E LA RECHERCHE_______________________________________ 22
1. La présentation du domaine de recherc he ________________________ 23
1.1. La form ation des valeurs chez les récepteurs français ________________23
1.1.1. Le monde du marketing social en repré sentation _________________________ 26
1.1.2. Question s de définitions : Évolutions et héritage des te rmes
« comportement » et « solidarité » _______________________________________________ 30
1.1.3. Impact de la publicité sociale sur le comportement des récepteurs _________ 35
1.2. Le programme pragm atique de la réception des publicités sociales et
hum anitaires ___________________________________________________________________37
1.2.1. Repré sentation du comportement et publicités sociales ___________________ 39
1.2.2. Action, croyance et la créativité de l’agir _________________________________ 42
1.2.3. La publicité sociale et se s agent s _______________________________________ 43
1.2.4. Le regard du monde sur la solidarité et l’humanitaire _____________________ 44
1.3. Comm unauté scientifique du dom aine de la publicité sociale_________47
1.4. Type d’étude : Monographie ____________________________________________49
1.4.1. Monographie des publicités de l’Unicef-France ___________________________ 50
1.4.2 Les méthodes : entre participation et observation_________________________ 51
1.4.3. Les champ s théorique s de la recherche __________________________________ 53
1.5. En savo ir un peu plus sur l’Un icef et l’im age de l’enfant ______________55
1.6. Règlem ent de l’affichage des publicités sociales, associatives et
hum anitaires en France ________________________________________________________56
1.7. Princip aux résultats de la présentation du dom aine ___________________57
2. État de la rec herche _____________________________________________ 58
2.1. Méta-analyse quantitat ive ________________________________________________59
2.1.1. Évaluation de la documentation et de l’environnement du domaine __________ 61

2.2. Étude diachronique ______________________________________________________62


2.2.1. Évaluation diachronique du terme « Communication par l’image» ___________ 63
2.2.2. Évaluation diachronique du terme « Visual Studies/Visual culture »__________ 66
2.2.3. Évaluation diachronique du terme « Marketing social/ Publicité sociale » _____ 71
2.2.4. Évaluation diachronique du concept « Comportement »_____________________ 73
2.2.5. Évaluation diachronique du terme « Action humanitaire » ____________________ 75
2.2.7. Évaluation diachronique du terme « Repré sentation/ Identité » ______________ 76
2.2.10. Évaluation diachronique du terme « Habitude » ___________________________ 79
2.3. Synthèse des études diachroniques ______________________________________81
2.4. Méta-analyse qualitat ive __________________________________________________83
2.4.1. La publicité comme objet de persua sion ___________________________________ 84
2.4.2. La publicité comme objet d’action _________________________________________ 91
2.4.3. La publicité comme objet de la culture _____________________________________ 93
2.4.4. La publicité comme objet matériel _________________________________________ 96
2.4.5. La publicité comme objet intégré dans l’e space public ______________________ 97
2.4.6. La publicité comme objet suggestif ________________________________________ 98
2.4.7. La publicité comme objet projectif _________________________________________ 99

5
2.4.8. Pour quels publics ? _____________________________________________________ 100
2.5. Publicité sociale et com portement du récepteur _______________________ 101
2.5.1. La question de la quotidienneté, de la routine et de l’habitude _______________ 104

2.6. Synthèse des métas-analyses __________________________________________ 106


2.7. Apport des méta-analyses à cette thèse _______________________________ 109
3. Programme de recherc he ________________________________________ 113
3.1. Questions initiales_______________________________________________________ 113
3.2. Problém atique ___________________________________________________________ 119
3.3. Questions de recherche _________________________________________________ 123
3.3.1. Question de recherche 1 _________________________________________________ 125
3.3.2. Question de recherche 2 _________________________________________________ 125
3.3.3. Question de recherche 3 _________________________________________________ 126
3.3.4. Question de recherche 4 _________________________________________________ 126
3.3.5. Question de recherche 5 _________________________________________________ 126
3.4. Les hypothèses de recherche___________________________________________ 127
3.4.1. Hypothè se 1 _____________________________________________________________ 128
3.4.2. Hypothè se 2 _____________________________________________________________ 129
3.4.3. Hypothè se 3 _____________________________________________________________ 130
3.4.4. Hypothè se 4 _____________________________________________________________ 132
3.4.5. Hypothè se 5 _____________________________________________________________ 132
3.5. Les Méthodes ____________________________________________________________ 133
3.5.1. De l’obse rvation disc rète ve rs l’ob se rvation semi-disc rète : Une recherche basée
su r l’analy se de l’e space et de l’action dans le temps _____________________________ 134
3.5.2. Obse rvations pa rticipantes : vers une analy se de l’action ___________________ 136
3.6. Le rapport entre la dim ension individuelle et la dim ension sociale ___ 139
3.6.1. Divergence de question et divergence d’opinions___________________________ 139
3.7. L’enquête: quant ité ou qualité? _________________________________________ 141
3.8. Les m édias de m asse : l’écho m édiatique ______________________________ 142
3.9. La m ise en place de la recherche _______________________________________ 142
II. FAIR E/ETR E AVEC L’OBJET : MISE EN ŒUVRE DE LA R ECHERCHE,
ETUDE MONOGRAPH IQU E _________________________________________ 144
4. Mise en œuvre de la rec herche monogra phique et notre pos ture
thé orique __________________________________________________________ 145
4.1. Étude m onographique : approche réductionniste ou holiste ? ______ 147
4.2. Les liens entre les théories et le sujet ________________________________ 150
4.2.1. Position de notre chercheur : reche rche située et multidimensionnelle _______ 153
4.3. Observations discrètes basées sur les théories _______________________ 154
4.3.1. La réception _____________________________________________________________ 156

4.4. Programm e pragm atique ________________________________________________ 156


4.4.1. Vérification de la synch ronisation des ré sultat s de l’ob servation disc rète avec le s
phase s de c ycle d’habitudes : ___________________________________________________ 159
5. Présenta tion de l’écha ntillon et collecte des données des
observations discrètes _____________________________________________ 166

6
5.1. Interprétation des dém arches et des résultats de l’observation discrète
dans l’espace public _________________________________________________________ 167
5.2. Traitem ents des données acquises par l’observation discrète dans
l’espace public _______________________________________________________________ 167
5.3. Synthèse de l’observation discrète ou passive ________________________ 172
6. N otre e xpér ience de bé névolat et l’inter prétation des démarches et
des rés ultats de l’observation participante da ns l’es pace public ____ 176
6.1. Taille de l’échantillon ____________________________________________________ 176
6.2. Traitem ent des données acquises via l’expérience de bénévolat _____ 177
6.3. Synthèse de notre expérience de bénévolat____________________________ 182
7. Rec herche basée s ur les interv iews da ns l’es pace public _________ 185
7.1. Interprétation des dém arches et des résultats de l’interview dans
l’espace public _______________________________________________________________ 185
7.1.1. Les Inva riables __________________________________________________________ 186
7.2.2. Les va riables : ___________________________________________________________ 186
7.3. Le type de questions ____________________________________________________ 188
7.4. La Taille de l’éch antillon ________________________________________________ 188
7.5. Traitem ent des données acquises par les entretiens dans l’espace
public _________________________________________________________________________ 188
7.6. Synthèse de l’interview__________________________________________________ 201
8. Interpré tation des démarc hes e t des rés ultats sur les résea ux s oc iaux
____________________________________________________________________ 204
8.1. Méthode de travail _______________________________________________________ 206
8.2. Traitem ent des données acquises sur les réseaux sociaux ___________ 208
8.3. Synthèse des observations et des analyses sur les réseaux sociaux : 225
III. DEC OMPOSER/R ECOMPOSER L’OBJET : EN QUÊTE _____________ 228
9. Rec herche basée s ur une e nquête a u nivea u na tiona l_____________ 229
9.1. Présentation de l’échant illon ____________________________________________ 230
9.1.1. Les va riables et les invariables ___________________________________________ 230
9.1.2. La taille de l’échantillon __________________________________________________ 231
9.1.3. Le support de l’enquête __________________________________________________ 231
9.1.4. Les cont raintes et le s difficultés de la collecte de données __________________ 232
9.2. Résultat de la particip ation après trois m ois d’enquête : ______________ 233
9.2.1. Interprétation des démarche s et de s ré sultat s de l’enquête nationale ________ 233
9.2.2. Emplacement géographique des répondants _______________________________ 236

9.3. Traitem ent des données acquises par l’enquête nationale ____________ 237
9.4. Résultats en pourcentage des données récoltées sur la participat ion de
chaque genre et génération__________________________________________________ 239
9.5. Synthèse de l’enquête ___________________________________________________ 313
10. Synthèse globa le _______________________________________________ 316

7
10.1. Confirm ation____________________________________________________________ 323
Conc lus ion_________________________________________________________ 325
Table des tableaux __________________________________________________ 337
Table des images ___________________________________________________ 340
Table des diagrammes ______________________________________________ 341
Table des figures ___________________________________________________ 346
Index des auteurs ___________________________________________________ 347
Bibliographies ______________________________________________________ 351
Bibliographie de l’Etat de la recherche________________________________ 359
Secteur « m arketing social/publicité sociale » ________________________________ 359
Secteur « com portement »____________________________________________________ 362
Secteur « comm unication par l’im age » _______________________________________ 370
Secteur « Visual Studies » ____________________________________________________ 379
Secteur « Culture visuelle » ___________________________________________________ 390
Secteur « habitude » __________________________________________________________ 393
Secteur « représentation » ____________________________________________________ 398
Secteur « action hum anitaire » ________________________________________________ 404
Annexe _______________________________________________________________ 1
Annexe A_________________________________________________________________________2
Annexe B________________________________________________________________________19
Annexe C________________________________________________________________________24
Annexe D________________________________________________________________________32
Annexe E________________________________________________________________________47

8
« La liberté du récepteur, c’e st p réci sément
d’accepter, de repen se r, de négocier le
message re çu ». D. Wolton

« Le savoir n ’a de sen s dan s une vie


que s'il est un vouloir-savoir ou un faire-
savoir, s’il fonde l’activité de l'homme en
tant que quête ou en tant que générosité.
Tel est le double enjeu de la sémiotique
qui se veut un savoir sur ce savoir pour
l'homme qu’est la signification et dont il
est à la fois le producteur et l'interprète,
le sujet et l’objet, le manipulateur et la
première victime » A.J. Greimas

Introduction

Notre re nc ontre a vec l’objet de rec herche

« Solidarité » , « générosité » , « humanitaire », « empathie », « action


responsable »… Au tant de termes et d’e xpressions qui soulèvent la question
de la modalité du comportement d’un indi vidu vis-à-vis des autres. Ces
concepts ont été utilisés afin d’alimenter les recherches et les débats basés
sur les valeurs de l’« al truisme ». La communication autour de ces concepts
et les pratiques liées à leur réception sont au centre de l’inté rêt de ce tte
thèse.

Cette recherche n’est pas seulement l’aboutissement de trois années


d’étude, mais bien le commencement d’une contribution à la réfle xion
académique dans le domaine de la réception des publicités sociales et
humanitaires. Ce tra vail est tout à fait pe rfe ctible , mais il est surtout le lieu
d’expression de nos choix et concep tions épistémologiques liés à des prises
de position, voire à des prises de risques. Il atteste aussi fondamentalement
de notre manière de penser. L’intérêt de situer dans le temps ce travail est
d’offri r au lecteur des repères d’a vancement dans notre ré fle xion .
Concrètement, pour amorcer la recherche, nous nous sommes référés à
l’ouvrage de Berna rd Darras et Sarah Belkhamsa, Ob jet et communication,
publié en 2009 dans lequel ils présentent de nombreux « tra vau x en

9
sémiotique et systémique appliquées à l’étude de l’objet et à ses cycles de
production et de ré ception » 1. De même, nous nous sommes appuyés sur les
séminaires de Bernard Darras à propos de la sémiotique pragmatique, à
l’Université Paris 1 Pan théon So rbonne, dans lesquels il dresse des pistes
de réfle xion sur la thématique des recherches en sémiotique pragmatique e t
notamment au sujet des modélisations dynamiques de l’objet
communicationnel. De ce fait, ce tte recherche s’inscrit dans le domaine de la
sémiotique pragmatique.

Mais avan t cela , durant deu x ans, lors d’une étude préliminaire en sciences
de l’information et de la communication, nous a vons observé l’écho
médiatique de la journée in ternationale des droi ts de l’enfan t, célébrée le 20
novembre de chaque année par les di fféren tes associations et organisations
humanitaires, dans les quotidiens français. C’est à ce moment que nous
avons constaté que cette journée n’a pas eu de vraie résonance dans la
presse. L’ensemble de ces éléments nous a donné l’envie de reche rcher les
raisons de cette absence d’intérêt, au tant dans les médias qu’auprès du
public. Ces différents constats ont constitué la base de notre réfle xion dans
la réalisation de ce tte thèse.

Le c once pt de public ité soc ia le e t huma nita ire

La réception de messages et d’images publicitaires affecte la vie


contemporaine de l’individu . Ce tte e xpé rience s’intègre dans les pratiques
culturelles et sociales de la vie des récepteurs. D’une manière très optimiste,
une image publicitaire sociale doit, par exemple, sensibiliser l’individu,
répondre aux a tten tes de cette personne et lui donner la possibilité de passer
à l’action en réalisant un geste en fa veu r de l’au tre . Mais quels sont les
éléments qui interviennen t dans la récep tion de ce type publici té ? Comment
les récepteurs s’approprient-ils cette publici té ? Quels sont les éléments qui
inhibent ou motiven t la personne dans la réalisation d’une action concrète
après que celle-ci ai t é té confrontée à ce type d’images et de messages ?

1
Darras, B., Belkhamsa, S. (2009). Objet et communication, Paris : L’Harmattan, p. 8

10
Derrière toute publici té , qu’elle soit commerciale ou sociale, il e xiste de
nombreux processus qui, bien qu’indispensables dans la construction du
sens chez le récep teur, sont moins visibles par celui-ci. L’interpré tation d’une
publicité sociale passe par l’expérience des individus, mais actuellement il
n’existe pas d’instrument ou d’outil permettant de mesurer l’importance de ce
mécanisme lié à la réception. L’inté rêt de no tre sujet de re cherche réside ici.
Nous nous sommes interrogés sur la ré ception des publicités sociales et
humanitaires, la construction du sens de ces publicités chez les récepteurs,
ainsi que sur le rôle que ces dernières occupent dans la prise de conscience
de l’indi vidu.

Nous avons considéré la publicité sociale et humanitaire, et plus


particulièrement les affiches et les images publicitaires, comme étant des
objets médiateurs de sens et de significations forts « qui vise[nt] à
sensibiliser l’opinion » (Bouchard , 1981). Elles constituent également une
forme de communication visant à légitimer un sujet présenté, afin de ré véle r
des émotions affecti ves comme « l’empathie » auprès de ses récepteurs. En
effe t, ce type de publici tés évoque également des valeurs sociales qui sont
« une sorte de p rincipe général qui peut ê tre considéré comme générant…
[une] conduite reconnue comme idéale et estimable par un groupe » 2.
Au trement di t, la valeur sociale se situe entre les cara cté ristiques
individuelles et la cul ture de la pe rsonne. Pour instaurer le principe de
générosité chez l’indi vidu , à l’aide des publicités sociales et humanitaires, il
est nécessaire de lui rappeler « ce qui vaut la peine » d’ê tre prolongé ou non
dans une situation définie . C’est dans ce con te xte que la question de la
valeur (Dewe y, 1929 ) e t de la valorisation d’une a ction , d’un objet ou d’un
événement, p rend tout son sens.

Dès le début de cette re cherche , nous avons constaté qu’en France , l’accen t
des images de la publicité sociale et humanitaire est mis sur les actions en
fa veur des pa ys de l’ Afrique sub saharienne. No tre tra vail débu te par une
hypo thèse préliminaire selon laquelle, le sujet des publicités sociales et
humanitaires dans les pays dé veloppés, est souven t basé sur les problèmes

2
Mucchielli, A. (1992). Les motivations, 3e édition, 1949, Paris : PUF, p. 65

11
de pa ys en difficul tés. Ceci peut é ven tuellement représente r des con traintes
pour les récepteurs/dona teurs, car ils n’arri vent pas à voir con crè tement le
résultat e t le « fruit » de leur geste e t de leu r action .

Nous avons essayé d’étudier l’interp réta tion des récepteurs sur leurs propres
actions. Dans ce cadre , la question qui o ccupe le cœur de notre
problématique est : quel est le rôle des publicités sociales et humanitaires ?
Et comment fon ctionne l’in teraction en tre ces dernières et leurs récep teurs ?
Afin d’aborder ces interrogations, nous avons mis en place deux études
différen tes ; premièrement une étude monographique sur les publicités de
l’Unicef France via différen ts supports : « en ligne » e t « hors ligne » .
Deuxièmement une étude globalisante basée sur l’enquête sans citer le nom
d’aucune institu tion ou d’organisme non lucra ti f.

Notre intérê t étai t, tout d’abord , de savoir comment les récepteurs reçoiven t
ces publicités et comment ils construisent le sens et la signification selon
leurs propres caractères, leurs propres perceptions et leurs propres envies.
Ensuite, dans la continuité de ce tra vail , nous avons souhaité mieux
connaître les modalités de la ré ception , de ce fait, nous nous sommes
interrogés sur la manière dont ces publicités sont interprétées et perçues par
la communauté des récepteurs. Ces éléments nous ont guidés vers une
analyse des relations entre l’objet, son sujet, son public et sa logique de
mise en place.

En conséquence, nous a vons très rapidement remarqué que la réception de


la publicité sociale et humanitaire est non seulement liée à un contexte
culturel , social, poli tique e t traditionnel d’un pa ys, mais aussi à l’identité, à
l’expérien ce de vie et à l’éducation de l’indi vidu . De plus, elle dépend
également de la relation des acteurs sociaux avec le sujet qu’elle présente.
De ce fait, nous a vons décidé d’être au plus proche de notre obje t d’étude e t
c’est pour cela que nous a vons choisi des méthodes pragmatiques qui nous
ont permis de voir les différen tes étapes de la réception. Dans l’ensemble de
la mise en place de cette thèse, nous avons cherché à comprendre comment

12
les publicités sociales et humanitaires peuvent moti ve r ou inhiber la
personne dans son passage à l’action , et comment les publics y réagissent.

Les images suivantes présentent quelques affiches sociales et humanitaires


concernant le sujet de l’enfan t.

Image 1. Les affiches publici taires de l’ Unicef


©Unicef

Le traiteme nt de la pr oblématique sous trois angles

Nous avons pris en compte trois a xes prin cipau x pour réaliser notre é tude
monographie : la production du sens et la signification pour le récep teur, la
distribution du sens et de la signification à tra vers des publicités sociales et
humanitaires et la réalisation d’action, autrement dit le passage à l’action du
récepteur.

A : La pr oduc tion de se ns e t s ignification pour le réce pte ur

La production du sens d’une affiche publicitaire est le fruit d’un tra vail de
collaboration entre plusieurs personnes, qui travaillent sur le traitement du
thème, du message, de l’image et des approches à employer. Il s’agit de
mettre en scène un scénario visuel et te xtuel qui contien t des significations
précises pour le récep teur. Il y a aussi plusieurs facteurs déterminants qui
interviennen t comme le lieu, le temps, les moyens financiers, la nature des
affi ches, le sujet traité et le public visé. De plus, dans le cas des affiches
sociales et humanitaires, le thème de l’affiche est souvent lié au x multiples
objectifs de l’institu tion.

13
Pour nous, la construction du sens est directement liée à la valorisation de
l’objet humanitaire et social chez le récepteu r. De plus, grâce à son rôle de
médiateur, nous pouvons dire que l’affiche publi citaire sociale e t humanitaire
agit comme le narrateu r d’une situation d’empathie.

B : La dis tribution de sens et de signification à travers les publicités


socia les e t humanita ires

Les images humanitaires et sociales sont présentes dans notre espace


public et plus récemment dans l’espace public « en ligne », via inte rnet. La
mise en place de ces images, dans nos espaces publics, permet une
meilleure distribution et une meilleure circulation du sens et de la
signification de ces images et de ces messages.

Il ne faut pas oublier que les réalisations graphiques, comme les affiches,
sont un mélange d’éléments spatiaux et de discours, de symboles, de visuel
et de langage. Leur réception est en rapport direct a ve c la connaissance et la
cro yance des récepteurs sur le sujet représenté. Cette perspecti ve ,
culturaliste e t socio-sémiotique, e xplique que la ci rculation de sens et de
signification dans l’espace public se réalise à partir des valeurs que cette
publicité représente pour l’ensemble du public visé. Plus le sujet des
publicités représente une valeu r commune pour le public concerné , mieux le
message est reçu, apprécié et accepté au sein de ce public.

Au trement di t, c’est la cultu re du ré cepteur qui déte rmine la bonne ou la


mauvaise circulation du sens chez le récepteur. En effe t, l’approche
culturaliste de notre reche rche nous a condui ts à penser que la construction
du sens et de la signification est en rela tion dire cte a vec le conte xte cultu rel
dans lequel l’objet se trou ve .

C : La réalisation d’une action

Comment peut-on faire faire quelque chose à quelqu’un à l’aide de la


réalisation graphique ? Prendre en compte cette dimension nous a permis
d’expliquer e t de conna ître à quel moment l’individu « prend conscience », e t

14
réalise ou non une action concrète. Pou r cela, il nous a fallu examiner la
dive rsité des comportements des ré cepteurs.

Selon nous, les attitudes les plus courantes chez les individus, en ce qui
concerne leu r comportement solidaire e t humanitaire , sont :

- Refus d’agir : les individus sont persuadés que leurs gestes en faveur des
autres, notamment les plus démunis, ne servent à rien tant que, par
exemple, la mentalité des personnes ne change pas et/ou que les États ne
prennent pas en compte la résolution de ce gen re de problème.

- Aucune décision prise : elle concerne les personnes qui restent dans la
phase de doute ou de crise selon Darras et Belkhamsa (2009 - 2010), qui ont
la volon té de parti ciper à l’amélioration de la vie de l’autre, mais ne savent
pas vraiment comment s’y prendre. Dans ce cas, les propos de ces
personnes sont argumentés par le manque de temps et d’argen t.

- Quelques petits gestes pour améliorer le niveau de vie de l’au tre : certains
individus ont compris que leurs actions de générosité, humanitaires et
carita ti ves ne demandent que peu de volon té e t d’organisation. Pour ce type
d’individu , leur engagement est occasionnel, mais les nouvelles habitudes
mènent parfois à un engagement plus important.

- Conviction pro fonde : pour ce groupe d’indi vidus, leur action est to talement
intégrée dans leurs habitudes d’actions et en tra îne un mode de vie adap té à
cela. Il s’agit des personnes qui n’hésitent pas à investir leu r temps et leur
argent pour défendre leurs con victions et leur manière de vi vre . Dans ce cas,
elles s’engagent dans des actions de béné vola t et fon t des dons réguliers.

De ce fait, pour chaque groupe , le rôle de la publici té sociale et humanitaire


va rie selon la manière de penser et d’agir, mais aussi selon les valeurs
rattachées à chaque sujet par le groupe .

D’une part, pou r certains groupes, la publicité est, d’une manière générale,
une perte d’argen t et n’est pas essentielle. D‘autre part, pou r d’autres
groupes, la publicité sociale n’est pas comparable avec la publici té

15
commerciale, parce qu’elle se rapporte à notre vie sociale et elle parle de
l’intérêt général . Ce tte opinion est a ccompagnée d’une ré fle xion sur les
modalités de soutien des catégories d’individus les plus sensibles. Toute fois,
l’objet change de statut d’un groupe à l’autre , en fonction des valeurs
sociales de chaque communauté d’individus. Ces valeu rs forment
une « condui te reconnue comme idéale et estimable par un groupe »3.
Au trement di t, la valeur sociale se situe entre les cara cté ristiques
individuelles e t la cul ture de la personne.

La ques tion du genre et de la gé nération

Si le comportement du ré cepteu r est variable en fonction de sa cul ture , de


son style de vie e t de ses habitudes, ses expériences de vie lui p rocuren t
aussi une identité et un poin t de vue sur différen ts sujets. Le passé des
personnes, leur histoire et leurs expériences font qu’elles ne réagissent pas
de manière identique à un même sujet, à un même événement ou à un
même objet. Des valeurs comme l’altruisme et la générosité, ou des
comportements comme l’égoïsme et l’individualisme trouven t leurs origines à
tra vers ces fil tres.

Le point cen tral de cette re cherche est basé sur les comportements
solidaires des femmes et des hommes de différentes générations vis-à-vis
des publicités sociales. Ceci dans le but de dé finir sur quelle ca tégorie
d’individus, ces publici tés ont des effets concrets dans la réalisation de
gestes et de comportements en fa veu r d’au trui .

Les actions solidaires et humanitaires des femmes et des hommes sont les
conséquences de leurs croyances et de leurs e xpériences sur différents
sujets. En outre, le sens de leurs actions peut être valo risant ou dévalorisant.
En ce sens, les images humanitaires et sociales, sous forme d’affiches,
peuven t informer et transformer une partie des individus, alors que sur
d’autres groupes, elles n’auron t pas le moindre e ffe t.

3
Mucchielli, A. (1992). Les motivations, 3e édition, 1949, Paris : PUF, p. 65

16
D’après nos observations préliminaires, nous avons constaté des différences
entre les réa ctions, les comportements et les a tti tudes des femmes et des
hommes de différentes généra tions. Nous a vons observé que les
comportements sont concrétisés sous des formes variables : le manque
d’atten tion ou l’intérê t. D’autan t plus qu’entre chaque génération ce tte
dive rsité se multiplie.

Les croyances de l’indi vidu sont inco rporées dans ses actions. Elles sont
fi xées de manières va riables : à tra ve rs la tradition , par l’e xternalisme, par
l’auto-con vi ction , par les a priori ou enfin par le consensus4. De ce fai t,
quand nous étudions le comportement de l’indi vidu , il est essentiel de le
prendre en compte dans son cadrage socioculturel et dans son milieu
(Ue xküll, 1965).

Notre bu t est de trou ver les éléments qui moti vent et qui inhibent la
personne, au tra vers de la récep tion des messages publicitaires, dans la
réalisation d’actions solidaires. Pour cela, dans notre étude monographique,
nous avons focalisé notre attention sur les comportements des femmes et
des hommes, de plus et de moins de 40 ans, et sur leur réception des
affi ches publicitaires de l’Unicef France. Le choi x de cette tranche d’âge
n’est pas un hasard, en effe t, é tant donné que le sujet des publicités sociales
et humanitaires touche e t représente la vie des enfants en difficultés, nous
avons essayé de connaître les avis des personnes avant et après l’arri vée de
leur premier enfant. Ce principe est conservé dans toutes les étapes de notre
recherche .

La divers ité du contex te de réce ption

Dans une recherche scientifique, les variations du conte xte représenten t les
différen tes possibilités de modes coexistants. Pou r les pragmaticiens,
davan tage que pour les chercheurs des autres domaines, les variations ne
sont pas seulement dans les objets de recherche , mais aussi dans les
conte xtes. Chaque con te xte a des impacts sur la manière de traiter les

4
Ce point a été traité par Bernard Darras, lors de son séminaire à l’Université Paris 1 en date du
01/12/2010

17
informations. Dans notre cas, nous a vons sélectionné la réception des
affi ches publicitaires de l’Unicef France dans un espace public réel, comme
les boutiques de vente solidaires, les stands de cette organisation dans
différen ts endroits et no tamment les centres commerciaux. De même, dans
l’espace public en ligne, sur les réseaux sociaux, à l’aide de la page officielle
de cet organisme humanitaire e t de ses campagnes de sensibilisation.

La diversité de ces conte xtes doit être prise en compte dans la mise en place
de la méthode de travail . Nos choix se sont basés sur la faisabilité et les
exigences de la recherche. De l’observation discrè te e t participan te, à
l’expérimenta tion dans les actions de béné vola t, jusqu’aux interviews des
récepteurs, nous a vons tou t e xaminé dans les deux conte xtes ci tés. Car, il
faut sa voir « abandonner la stricte position inducti ve pou r la combiner ave c
des déductions mises à l’épreu ve du terrain » 5.

Enfin, pour donner plus de fiabilité à notre re cherche , nous a vons enquêté
sur les Français et sur leurs comportements solidaires d’une manière
générale. Ainsi, la dimension des niveau x d’anal yse (micro-, méso-, macro-)
nous a permis de préciser notre pensée-reliance où « "relié " est passif,
"reliant" est participan t, "reliance" est acti vant » 6. Choisir un type de
récepteur ou un niveau d’action parti culière aurait été un non-sens pour notre
recherche , puisque c’est la diversité culturelle , sociale, con te xtuelle e t
professionnelle qui impacte le comportement et l’action d’une personne.

Orga nisa tion de la recherc he

Nous avons défini trois parties suivan t les trois piliers anal ytiques de notre
recherche : le « sa voir sur l’objet » (connaissances), le « faire /être ave c
d’objet » (pra tique la récep tion) et le « décomposer/recomposer l’objet »
(analyse e t enquête).

5
Kaufmann, J.C. (2007). L'entretien compréhensif, Paris : Armand Colin, p. 91
6
Le Moigne J.L. (2008). « Intelligence de la complexité de l’accompagnement : “relier, toujours
relier” » pp. 31-41, in : Actes du colloque Favoriser l’accès de tous à tout : quels possibles pour
les SESSAD ?, 8 èmes journées nationales de formation 27 et 28 novembre 2008, Aix-les-Bains,
p. 37

18
Notre première partie est consti tuée de trois chapitres, le premier concerne
la « présenta tion du domaine de recherche » e t p résente notre obje t
d’étude : la publici té sociale, en émettan t une b rè ve comparaison entre les
publicités sociales et commerciales. À la fin de ce chapi tre , le lecteu r
découvre nos postures épistémologiques et théoriques, nos méthodes, ainsi
que la particulari té de notre objet de reche rche : celle d’être en tension entre
de multiples approches. Le second chapitre est celui de « l’é ta t de la
recherche », qui présente les métas analyse qualitati ve et quanti tati ve en lien
ave c notre domaine de recherche. Et no tamment, un compendium des
études antérieures sur la diversité de la publicité (sociale et commerciale) en
tant qu’obje t de persuasion, d’action , de suggestion, de proje cti f, matériel ou
encore cultu rel, in tégrée dans l’espace public. Ces étapes nous ont
finalement permis de décrire notre modélisation méthodologique, ou
technique de recueil de données, qui trou ve sa cohérence au sein de la
méthode ethnographique. Enfin , le troisième chapitre développe notre
« programme de la recherche » , dans lequel notre problématique, nos
questions de recherche e t nos h ypo thèses sont présentées.

La seconde partie que nous avons inti tulé « Faire /être a vec d’obje t : mise en
œu vre de la reche rche , é tude monographique » se rapporte à « Le
faire/l’ê tre a vec les objets » . Ce tte pa rtie po rte sur la mise en œu vre de la
recherche e t conce rne particulièrement les anal yses des publicités et des
actions de l’Unicef France , à l’occasion de la journée interna tionale des
droits de l’enfant célébrée le 20 no vembre de chaque année. Ce tte partie est
constituée de cinq chapitres. Le quatrième chapitre de ce tte thèse présente
notre posture théorique qui est basée sur le programme pragmatique de la
réception . Ce chapitre est construit sur l’idée que dans chacune des activités
d’un récepteur, l’indi vidu acti ve des cro yances gérées par des automatismes
dans sa prise de décision et dans son passage à l’action. Dans le cinquième
chapitre , les résultats e t les anal yses de nos observations discrètes sont
présentés. Dans la continuité d’une e xpérience de béné vola t, nous avons
interrogé des bénévoles, mais aussi des clients/donateurs au moment de la
réalisation de leur action solidaire. Ces informations sont présentées dans le
chapitre si x. Le septième chapitre e xamine les résultats des interviews, a ve c

19
les récepteurs des publicités sociales et humanitaires de l’Unice f France ,
devan t le stand de l’Unice f. Pour fini r ce tte pa rtie , le chapi tre hui t rapporte le
résultat des observations et du questionnement des internautes sur les
publicités sociales de l’Unicef France , sur le réseau social Faceb ook à l’aide
de la page officielle de l’organisation .

Enfin, la troisième partie concerne l’enquête qui nous a permis d’élargir,


d’une manière générale, le comportement des Français vis-à-vis des sujets
humanitaires et sociaux, à tra vers les publicités. Le neuvième chapitre a
davan tage une voca tion anal ytique. Il anal yse les normes de la pratique, des
habitudes d’action des Français et la problématique liée aux questions du
genre et de la génération, sur la réception de la publicité sociale. Le but de
cette enquête est de con férer une dimension globale à cette étude ,
contrairement au chapitre précéden t qui e xprimait une position plutô t d’ord re
locale. Finalement, une syn thèse générale rassemble les résultats acquis via
les différentes méthodes de travail et vien t compléter et conclu re cette
troisième partie.

Le bila n de l’ana lyse et les inter prétations

Le cas de l’Unicef France, que nous avons étudié, nous a permis d’acquérir
des connaissances et des informations qui nous ont permis d’illustrer les
comportements des Français, sur leurs propres actions/réactions, à tra vers
les publicités évoquan t les sujets de l’enfance . En effe t, ici les publicités
sociales et humanitaires, notamment les affiches, sont considérées en tan t
que dispositif de médiation. Tou t d’abord , le résultat de nos observations
discrètes a bien montré que la construction de sens et de signification est un
processus très complexe, dépendant de plusieurs facteurs, qui peu ven t
inhiber ou motive r la personne, non seulement dans la réception des
messages et des images publicitaires, mais aussi dans la réalisation
d’actions.

De plus, l’expérience de bénévola t nous a permis de nous mettre dans la


peau d’un béné vole, de pou voir connaître leurs points de vue à propos de
leurs propres expériences. De plus, cela nous a également permis d’avoir

20
une interaction con crè te a vec les autres béné voles et les clien ts/donateurs
de l’Unicef France sur la récep tion des images, leurs actions en faveu r
d’autrui et les raisons de leur motiva tion. Cette étape nous a aidés à mieux
comprendre comment les affiches sont interprétées par les individus
(récepteu r, béné vole et clien t/dona teur).

Les observations participan tes et les entre tiens a vec les récep teurs, réalisés
au moment de la réalisation de leurs actions, consti tuen t une é tape
essentielle dans la collecte de nos données d’analyse, car cet échange , en
situation de face à face, étai t la seule occasion pour nous d’a voir une
con versation directe a vec les individus. Par e xemple, nous avons ainsi très
rapidement constaté que la transparence dans la gestion des dons est un
frein à l’action.

Ainsi, l’observa tion de la page officielle de l’Unicef France sur Faceb ook
nous a aidés à identifier des récepteurs qui sont moins actifs dans l’espace
public. Cela nous a permis d’intégrer, à notre étude , des données sur leurs
comportements, au tra vers des actions humanitaires faites « en ligne ».
Cette catégorie d’indi vidus, constitués d’inte rnautes, appartien t à une
génération moins âgée que celle que nous avons rencon trée lo rs de nos
observations pa rticipan te et discrète dans l’espace public.

Enfin, l’enquê te à l’échelle nationale vient compléter notre é tude


monographique. Cette étape constitue une valeur ajoutée à notre recherche
en y apportan t une dimension plus globale. Cette dimension nous donne la
possibilité de valide r nos résulta ts acquis via l’étude monographique.

21
I. SAVOIR SUR L’OBJET :
INTRODUCTION AUX TERMES ET
AU DOMAINE DE LA RECHERCHE

22
1. La présentation du domaine de recherche
La présentation du domaine nous aide à mieux conna ître l’en vironnement de
notre recherche ainsi que la signification précise des concepts majeurs que
nous utilisons au cours de cette thèse. En e ffe t, les différents sens attribués
à un te rme ou à un verbe peu vent pro voque r une certaine con fusion dans
l’interpré tation que l’on en fai t. Ainsi, anal yser les définitions sert à é vi ter les
imprécisions. En ce qui nous conce rne, cette p résentation nous a permis
d’une part, de ce rner partiellement notre problématique e t d’autre part,
d’avoir un aperçu du con te xte cul turel e t social dans lequel la publici té
sociale et humanitaire s’inscrit.

1.1. La formation des valeurs chez les récepteurs français


Le concept de publici té sociale a é té introduit dans les années 1980 au sein
des recherches francophones, pour parler des publicités qui n’ont pas pour
principal but de vend re un produi t. Le comportement solidaire du récepteu r
se présente donc comme un mode d’expression de valeurs altruistes et
humanitaires. À ce propos, pour M-J. Rokeach , une valeur est comme « une
con viction persistante qui guide les actions et jugements au tra vers de
situations spécifiques et au-delà d’obje cti fs immédiats vers de plus ultimes
7
états finals de l’existence » . Pour les autres chercheurs comme S-H.
Schwartz e t W. Bilsky8 ou P. Thiery-Sero r « les valeurs :

• sont des concep ts ou des cro yances


• sont liées à des buts de l’existence ou à des comportements
souhaitables
• von t au-delà des situa tions spécifiques
• orientent le choi x ou l’é valuation des comportements et des
événements

7
Rokeach, M.-J. (1968). Beliefs, attitudes and values. San Francisco : Jossey Bass, pp. 156-178
8
Schwartz, S.-H., Bilsky, W. (1987). Toward a Universal Psychological Structure of human
Values, journal of Personality and social Psychology, pp. 550-562

23
• sont classées par ordre d’importan ce rela ti ve » 9.

Notre domaine de recherche co rrespond au secteur du comportement


solidaire des récepteurs des publicités sociales traitées en tant que signe
visuel. Le comportement solidaire peu t ê tre considéré comme la mise en
œu vre e ffecti ve des valeurs de solidarité d’un indi vidu . Ainsi, le souci de
l’autre représente une valeur cul turelle, socialement partagée , à des échelles
va riables suivant les récepteurs de messages publicitaires humanitaires et
sociaux.

Nous sommes tous habitués à attacher une certaine importance ou non-


importance aux é vénements, au x personnes, aux objets et au x situations que
nous les apprécions ou pas. Ces appréciations ou dépréciations souvent
immédiates et directes s’expriment, selon J. Dewe y, dans nos attitudes et
nos comportements « actifs » . En a ttribuant des valeurs 10 positives à u n
objet, nous prenons soin de cet objet et en donnant des valeurs négati ves,
nous essayons de l’éliminer ou de nous en écarter. Nous évaluons
également nos appréciations et dépré ciations en soumettant les valeurs à la
réfle xion ou au jugement, pour décider de la réalisation de nos actions.

Ce type de jugement est omniprésent dans notre vie quotidienne et nos


actions de tous les jours. Dewe y a ttache « les valeurs à la fois au x désirs et
11
aux fins de l’action » et il refuse toute séparation en tre normes et valeurs .
Or, il y a selon lui « une objecti vi té des valeurs qui peuven t, dès lors, fai re
l’objet d’enquêtes, de critiques et de ré visions »12. Pour Dewe y, l’« objecti vi té
des valeurs » est une affai re d’e xpérimentation , « d’e xerci ces de
l’intelligence dans le traitement d’une situation »13 et leurs principes
fondamentau x sont « de simples généralisations tirées de l’expé rience
antérieure ; ce sont des outils permettant d’e xaminer concrè tement des

9
Thiery-Seror, P. (2000). Impact du marketing social sur le comportement du consommateur :
essai de conceptualisation de la consommation solidaire. (Thèse de doctorat). Université de
Bourgogne. France, p. 140
10
Les premières enquêtes sur « les sy stèmes de valeurs » en France, ont été réalisées par Jean
Stoetzel fondateur de l’Institut français d’opinion publique. Voir : Stoetzel, J. (1983). Les valeurs
du temps présent : une enquête, Paris : PUF
11
Dewey, J. (2011).La formation des valeurs, Paris : La découverte, p. 8
12
Ibid.
13
Dewey, J. (2011).op. cit., p. 9

24
14
situations problématiques, et rien de plus » . Les valeurs pour
Dewey « émergen t comme les résultats d’une appréciation /déprécia tion
directe des qualités immédiates d’une situation, d’un événement ou d’un
objet » 15. Nos appréciations et a ffi rmations telles que « j’aime bien cette
publicité » ne sont pas des jugements purs, mais elles sont une phase de
jugement de valeur e t des moyens « pour dé terminer s’il faut adopte r ou non
16
telle ou telle façon d’agi r » .

Les appréciations immédiates (le fait) e t les apprécia tions é valuati ves (le
jugement) sont les deu x faces 17 de nos valorisations. Dewe y conçoi t
clairement les valuations à travers sa Théorie de la valuation, comme des
conduites, des attitudes, des gestes et des comportements observables dans
une situation donnée. En ce sens, la valeur n’est rien qu’« une composante
de toute e xpérience immédiate : ce qui est, ou ce qui arrive nous plait ou
nous déplait » 18.

Le récepteur de publici tés sociales et humanitaires s’interroge sur la valeur


que celle-ci représente , ca r il agit en fon ction de leu rs perceptions et leurs
interactions avec le milieu en mettant en valeu r des objets telle que les
publicités sociales qui sont également des « porteurs de significa tion » 19. Il
appréhende aussi ses relations avec d’au tres objets. A ce moment, l’indi vidu
compare les causes et les conséquences de ces faits, leurs appréciations
immédiates mettent alors l’accent sur une sensibilité plutôt morale,
esthétique ou intellectuelle . Cette sensibilité « se forme à trave rs l’acquisition
d’habitudes, c'est-à -dire de capaci tés à apprécier directement ce qui est
admirable sur le plan esthétique, acceptable sur le plan intellectuel ,
approuvable sur le plan moral » 20.

14
Dewey, J. (2011).op. cit., p. 10
15
Ibid., p. 20
16
Ibid., p. 21
17
Dewey explique bien que la différence entre les deux « est une différence d’accentuation »
(The field of value p.356)
18
Dewey, J. (2011).op. cit., p. 24
19
Selon la théorie des milieux (Umwelt) du naturaliste Jacob von Uexküll (1965, 1re éd. 1956) les
animaux et les humains agissent en fonction de leurs perceptions et de leurs interactions avec le
milieu en mettant en valeur des « porteurs de signification » et des « utilisateurs de signification ».
20
Dewey, J. (2011).op. cit., p. 27

25
Pour nous, la valeur est un titre ou une qualité a ttribuée à un objet, un sujet,
un événement, une personne ou un organisme dans une situation, qui est en
connexion et en rela tion a vec les au tres situations. Ce qui signifie que les
valeurs sont les « fai ts spatio-temporels observables » 21 autrement di t, un e
partie de nos acti vi tés au quo tidien.

1.1.1. Le m onde du m arketing social en représentation

Nous avons étudié la place que la publici té sociale occupe dans la vie
quotidienne de l’individu et ce qu’elle apporte dans l’éveil de sentiments
altruiste. Pou r pou voir étudier la récep tion de ce type de publicité dans une
situation concrè te, à l’aide de l’approche sémiotique pragmatique, il fau t
utiliser des méthodes expérimentales qui traitent de l’e xpérience , de
l’habitude et de la cro yance de l’indi vidu en p renant en compte sa cul ture ,
son style de vie e t son passé.

La publicité sociale est un objet qui porte des significations fortes afin de
ré véler des émotions affecti ves comme de « l’empathie » auprès du public.
Ceci au con trai re des publicités commerciales qui peu vent ré véle r une sorte
d’« égoïsme ». Dans la publicité sociale , la question de la consommation est
trai tée différemment, car la publi cité sociale ne propose pas un produit, mais
plutôt un « service » d’in térê t général . C’est pour cette raison que nous ne
parlons pas de « consommation », mais plutôt d’« action » et de
« comportement ».

Tout d’abord , nous nous sommes posé cette question : qu’est-ce qu’une
publicité sociale (sociétale, humanitaire) ?

En 1981, Jaques Boucha rd, dans son ouvrage in titulé L ’Au tre pub licité : la
pub licité sociétale , a parlé de la « publicité sociétale » ou « publici té
sociale ». Ce tte e xpression s’est finalement imposée et elle est souven t
utilisée par la communauté scienti fique. Il en a donné une dé finition qui la
caracté rise comme étant une : « fo rme de communication qui […] vise à
sensibiliser l’opinion, à informer, à éduquer, à changer des attitudes, à

21
Dewey, J. (2011).op. cit., p. 30

26
affe rmir ou à abolir des habitudes, à convaincre de la légitimité d’une
opinion »22. Il a estimé que la publici té sociale a la capa cité et le pou voir d e
changer les comportements, gestes ou actes des individus dans une société.
Il a apporté à ses analyses une approche nommée « sociétale-behavioriste »
qui s’appuie sur les tra vau x de deux types de chercheurs : les spécialistes de
la communication et les chercheurs dans les sciences du comportement
humain. Pour nous, la publici té sociale a pour bu t d’in troduire des
changements ou des actes assurés. Toutefois, la publicité sociale, ou même
commerciale n’est pas un élément isolé, car son fonctionnement est en
liaison avec un ensemble d’éléments assemblés en tant qu’« agen ts » d’un
réseau.

Au trement di t, la publici té sociale est un outil communicationnel parmi les


outils du « marketing social ». Notons que l’origine du terme « marketing
social » remonte dix ans avant que Jacques Bouchard ne propose une
définition de la publicité sociale. En effet, c’est en 1971 que Philip Kotler et
Gerald Zal tman ont donné une définition du marketing social, en le
considérant comme « une technique de gestion du changement social » 23.
Alain Andreasen en 1995, le dé finit ainsi, « the applica tion of commercial
marketing technologies to the analysis, planning , execu tion , and evalua tion
of programs designed to in fluence the volun tary b ehaviour of targe t
audiences in order to improve their personal welfare and tha t o f thei r
society". 24

C’est en 2007 que Gerard Hastings, le directeur de l’Institute Fo r Social


Ma rketing25, a parlé d’un s ystème, le « 4 As », qui représente les quatre
qualités d’une campagne de marketing social. Le premier A concerne la
qualité attra yante (appealing) du message publicitaire social ou de l’image
publicitaire sociale ; le deu xième A rep résente la qualité d’un signe - mots,

22
URL : http://www.er.uqam.ca/nobel/m123334/definition.htm Consulté le 12/11/2011
23
Cossette, C., et Daignault, P. (2011). La publicité sociale, définitions, particularité, usage.
Québec : Télémagpointorg, p. 20
24
Andreasen, A. (1995). Marketing social change: Changing behavior to promote health, social
development, and the environment. San Francisco : Jossey-Bass, p. 7
25
Cet institut travaille dans le domaine du marketing social depuis 1980 à Scotland à l’University
of Strathclyde

27
image - abordable (a ffordab le) ; le troisième A, po rte sur la question de la
disponibilité du message (availab le) et enfin, le dernier indique la nécessité
pour le message d’être app récié (apprecia ted).

Nous avons préalablement précisé que le bu t du marke ting social est


d’apporter un changement social sous la forme d’un comportement ou d’un
acte recommandé à un public ciblé. De cette manière, la première initiale des
« 4 As » indique que le comportement souhaité doi t ê tre « a ttra yant » pour le
public. « Ce tte stratégie doi t être élaborée de façon à rep résenter le
comportement souhaité comme étant désirable, tant pour soi-même que
dans une perspective de vie en société » 26. Dans ce cas, les concepteurs ont
la possibilité d’utiliser « les vraies normes sociales comme stratégie
27
d’attrai t » , principalement au moment où les normes sociales sont
totalement in tégrées dans le comportement souhaité. Par e xemple dans une
campagne de collecte de sang, il fau t rendre le sta tut de « donneu r » plus
attra yant. Le geste ou le comportement souhaité doit être aussi
« abordable » d’une façon psychologique ou ph ysique pour le public. A ce tte
étape du marketing, le con cepteur met sou vent l’accent sur les bénéfices à
apporter pour le public ciblé, comme la santé, le bonheur, e tc. Même si les
deux é tapes précédentes sont nécessaires, elles ne sont pas décisives, il
faut en core des arguments plus forts afin de con vaincre le publi c. Ca r le
comportement souhaité doi t aussi être « accessible », comme l’expliquen t
Claude Cossette et Pénélope Daignault « Cha cun doit se sentir capable de
l’exécu ter, soit parce que le comportement est facile à faire, soit parce qu’il
nécessite peu de ressources externes » 28. En fin, le comportement, le geste
ou l’acte souhaité doi t aussi être « apprécié » pa r le public ciblé, car il s’agit
de trou ver du plaisir en exé cutan t l’acte demandé. Comme nous l’avons
constaté, au fil du temps, le marketing social est de venu un véri table champ
de recherche dans les domaines de la psychologie, du marketing, de la
communication, de la sociologie e t de l’anth ropologie.

26
Cossette, C., Daignault, P. (2011). op.cit., p. 28
27
Ibid.
28
Ibid., p. 29

28
Par ailleurs, le terme de « publici té sociale » a aussi des caractéristiques
différen tes, au trement di t, il e xiste plusieurs sous catégories parmi les
publicités sociales. La première concerne la « publicité philanth ropique » ,
« humanitaire » ou « associati ve » (Philantropic adve rtising ou Cause
advertising en anglais). Ce type de publicité soutien t une cause humaine et
sociale, mais les frais de ces campagnes de publicité sont assumés par des
entreprises commerciales. Il e xiste aussi un autre type de publici té sociale,
intitulée « publici té plaido yer ou justificati ve » (Ad vocacy adve rtising ), elle
porte sur les publicités diffusées et présentées par des organismes sociaux
qui prennent position sur des enjeu x sociau x afin de dé fendre les inté rêts e t
les avantages du groupe qui les finance. Il y a, de même, un type de publicité
sociale qui se manifeste dans les publicités électorales, qui présentent des
enjeux poli tiques et sociau x a fin d’améliorer la vie de la société . Enfin ,
la « publici té ve rte ou en vironnementale » a pour obje cti f d’assurer le bien-
être et la satisfaction collectifs de la société. Nous avons adopté dans cette
recherche le te rme de « publici té sociale » dans un sens large, car les
publicités analysées dans notre étude monographique ne sont pas limitées à
une sous forme précise.

À partir des différen tes caractéristiques de la publicité sociale, quelle serait


la défini tion la mieu x adap tée e t qui offrirai t une possibilité plurifonctionnelle
à la publicité sociale ? Pour des chercheurs comme Cossette et Daignault, la
publicité sociale peu t se résumer à « une forme de communication
persuasive qui vise à modifier les atti tudes et les comportements jugés
préjudiciable pour l’indi vidu et la société » 29 dans laquelle il évolue pour u n
bien-être colle cti f. Pour nous, la publici té sociale est un signe visuel, parmi
les signes et les outils communicationnels, dans les mains de ses acteurs
afin d’informer le public sur des sujets qui présentent des intérêts collectifs
— sans avoir de bénéfice financie r — en lui proposant des gestes et des
actes simples à effectuer. Il fau t préciser que ce point de vue, va être
développé au cours de cette thèse afin de parveni r à une définition de plus
en plus précise et encad rée.

29
Cossette, C., Daignault, P. (2011). op.cit., p. 67

29
En ce qui concerne les comportements des individus vis-à-vis des publicités
sociales, nos recherches ont révélé que dans les recherches francophones,
réalisées entre les années 2000 et 200430, quelques travau x scientifiques on t
été réalisés dans ce domaine sous la forme de thèses de doctorat ou de
mémoire de master en économie, sociologie, information et communication,
mais dans aucun de ces cas, l’approche ne s’est faite à partir des Visual
Culture Studie s.

1.1.2. Questions de définitions : Évolutions et héritage des term es


« com portem ent » et « solidarité »

Dans ce tra vail de re cherche , ce sont les comportements des récepteurs


locaux des images de publicités sociales31 interna tionales qui sont anal ysés,
ce qui constitue un sujet d’étude moins traité que celui de la publicité
commerciale. Un geste de solidarité et humanitaire peut être considéré
comme l’essai d’une « harmonie sociale »32. Nous avons utilisé le terme de
« comportement solidaire », qui fait réfé rence à une action de solidarité , de
générosité envers les autres, de la part du récepteur de publicités sociales,
et qui s’inscrit dans un uni vers humanitaire .

Pour mieux connaître l’origine des termes « comportement » et « solidaire ou


solidarité », nous avons effectué une recherche historique à partir des
données sur le site internet du CNRTL33, qui prend en compte plusieurs
dictionnaires français partagés en deu x ca tégories, les dictionnai res anciens
et les dictionnaires modernes. La liste des dictionnaires 34 anciens selon le
CNRTL que nous présentons s ous les initiales de D1-D9 se présente ainsi :

30
Voir l’é tat de la recherche, pp. 58-112
31
L’autre terme utilisé en France pour ce type publicité est « la campagne d’intérêt général et
caritative », mais nous pensons que le concept de la publicité sociale est plus approprié à notre
cas, et il est surtout un concept plus global et multi disciplinaires.
32
Thiery-Seror, P. (2000). op. cit., p. 137
33
Centre national des ressources textuelles et lexicales, créé en 2005 par le CNRS, le CNRTL
fédère au sein d’un portail unique, un ensemble de ressources linguistiques informatisées et
d’outils de traitement de la langue. Le CNRTL intègre le recensement, la documentation
(métadonnées), la normalisation, l’archivage, l’enrichissement et la diffusion des ressources.
http://www.cnrtl.fr/
34
L’utilisation de dictionnaires en tant que dispositifs universels a ses avantages et ses
inconvénients. Ils sont pratiques pour relever les évolutions de différents termes utilisés au cours
de différentes années, mais les résultats restent limités. C’est pour cela que notre utilisation en
reste très préliminaire.

30
1- Le Dictionnaire de Trévoux (imprimé à Nancy en 1740 che z Pierre
An toine) (D1)
2- Le Dictionnaire cri tique de la langue française Jean-Françoi s Féraud
(1787-1788) (D2)
3- La 1re édi tion (1694) du Dictionnaire de l 'Académie fran çaise (D3)
4- La 4e édition (1762 ) du Dictionnaire de l'Académie française (D4)
5- La 5e édition (1798 ) du Dictionnaire de l'Académie française (D5)
6- La 6e édition (1835 ) du Dictionnaire de l'Académie française (D6)

La liste des dictionnaires modernes selon le CNRTL est la suivan te :

7- La 8e édition (1932 -1935) du Dictionnaire de l 'Académie française (D7 )


8- La 9e édition (1992 -...) du Dictionnaire de l 'Académie française (D8 )
9- Trésor de la Langue Française (TLFi ) (1971 -1994) (D9)

Nous avons réalisé des tableau x ré capitula tif et représenta tif des
significations des termes « solidaire » ou « solidarité » et « comportement » .
Ce tra vail nous a aidés, non seulement à connaître l’origine de ces termes,
mais aussi les évolutions éven tuelles existan tes sur leurs significations de
leurs origines à nos jours.

Selon le Trésor de la Langue Française Informatisé (TL Fi, consulté le 7 mars


2012) le comportement est « un ensemble de réactions observables che z un
individu placé dans son milieu de vie et dans des circonstances données »35.
Le terme comportement vient du verbe comporter, issu du latin
« comportare » , signifiant : « porter, transporter, réuni r dans un lieu,
amasser », puis « se comporter, agir de telle manière enve rs quelqu’un »,
réintrodui t par Piéron en 1908 comme l’équivalent de l’anglo - américan
b ehavior »36. Pour Akoun et Ansart, « le comportement est l’ensemble des
conduites de l’indi vidu dans son envi ronnement proche ou dans sa
société » 37. De façon plus spécifique, on peut affirmer ave c Dolan ,
Lamoureux e t Gosselin (1996) que « le comportement humain est déterminé

35
URL: http://www.cnrtl.fr/definition/comportement. Consulté le 05/03/2012
36
Akoun, A., Ansart, P. (1999). Dictionnaire de sociologie, Paris : Le Robert Seuil, p. 98
37
Ibid.

31
par l’intera ction de facteurs tels que la personnalité, les attitudes, les
dive rses perceptions des individus ainsi que les situations dans lesquelles
ceu x-ci é voluen t » 38.

Le tableau suivant permet de visualiser les définitions données par les neuf
dictionnaires ci tés par le CNR TL à propos du te rme « comportement » .

Dictionnaires anciens Dictionnaires


modernes
Comportement39 D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9

Manière de se x x x x x x x X
comporter, de se
conduire
Manière d’agir et d’être x x x x X x
Signification Manière d’évoluer et X
de se transformer
Ensemble des X x
réactions observable
chez les individus et de
leurs réactions
physiologiques aux
conditions de leur
milieu
Tableau 1. Les significa tions du terme « comportement »

D’après nos recherches à tra vers ces dictionnaires, les significations les plus
communes et les plus répétées pour le terme comportement sont celles de la
« Manière de se comporter » et de la « Manière d’agir e t d’être ». C’est à
partir de cette signification que , nous avons basé nos recherches sur le
comportement des récep teurs de publicités sociales.

Concernant le terme « solidaire » , nous a vons appliqué la même méthode et


nous l’avons traité de la même manière. Le terme « solidarité » a le même
préfi xe que « solidaire » qui vien t du la tin juridique « in solido », ce qui
signifie « pour le tout » ou « responsable ensemble ». D’ailleurs, la solidarité

38
Dolan, S. L., Lamoureux, G. et Gosselin, E. (1996). Psychologie du travail et des organisations.
Québec : Gäetan Morin, p. 43
39
URL:
http://portail.atilf.fr/cgi-
bin/dico1look.pl?strippedhw=comportement&headword=&docyear=ALL&dicoid=ALL&articletype=
ALL. Consulté le 25 mars 2012

32
vien t de « solidarisme », qui en philosophie « désigne une doctrine qui fonde
la morale, la politique e t l 'économie sur la solidarité » 40.

Selon Yvan Amar dans Parle r au quo tidien, « le nom “solidarité” est plus
récent que l’adjecti f solidaire. D’ailleurs, il a été un temps en concurrence
ave c le terme solidité qui n’a gardé que sa signification concrè te e t c’est à la
fin du XVIIIe siècle, à l’époque ré volutionnaire , que le terme commence à
s’employer dans un con te xte d’inte rdépendance : contribution de solidarité ,
impôt de solidarité » 41.

Selon nos recherches, c’est à la fin du XIXe siècle que l’utilisation du terme
« solidarité » est de venue de plus en plus fréquente dans des domaines
différen ts, comme l’écologie ou le marketing. Pour Léon Bourgeois, qui
s’interroge sur l’utilisation de ce terme, le sens « semblait de jour en jour
plus plein, plus profond, plus entendu », il se demande si ce terme n’était
pas « l’indice de l’é volu tion de la pensée générale » 42.

Dans son article, « solidarité terri toriale », Pa trice Ra ymond43 affirme que
« la solidarité est à l’origine d’un véri table boule versement des idées, mais
aussi, et surtout des institutions. Il n’est pas trop fort d’affi rmer qu’avec la
solidarité, la société est rentrée dans une ère nouvelle » 44. Selon lui, l e
terme « solidarité a été créé au cours du XVe siècle [mais] la notion de
solidarité est centrale dans le christianisme »45.

Au XVIIIe siècle, « la p romotion doctrinale du lien social comme fondement


de tous les comportements humains » donne à la solidarité une dimension
sociale et humaine. Or, Jean Jacques Rousseau inscrit l’origine proprement
humaine de ce terme dans « le volontairement consenti par les hommes
entre eu x pour garan tir l’in violabilité de leurs personnes et de leurs biens »46.
Cette laïcisation de la notion de solidarité faite par Jean Jacques Rousseau
40
URL: http://www.fideliteprudence.ch/solidarite_inter.htm. Consulté le 2 avril 2012
41
URL: http://www.chilton.com/paq/archive/PAQ-05-005.html . Consulté le 2 avril 2012
42
Bourgeois, L. (1912). Solidarité, Paris : Colin, p. 26
43
Maitre de conférences à l’Université de Bourgogne
44
Raymond, P. (2005). Solidarité territoriale, in Beguin, J.-C., Charlot, P., Laidie, L. (2005).La
solidarité en droit public, Paris : L’harmattan, p. 137
45
Ibid.
46
Ibid., p. 138

33
lui confère une nouvelle philosophie concernant la vie en société. Ce sont
ces définitions des termes « solidarité » e t « solidaire » qui nous on t
intéressées et nous les utilisons tout au long de ce tte thèse. Ces cadres
historiques et philosophiques donnent finalement aux termes « solidarité » e t
« solidaire » un sens particulier de justice avec une accep ta tion de nature
totalement sociologique.

Dictionnaires anciens Dictionnaires


modernes
Solidaire47 D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9
Dépendance mutuelle x x x x x x X x x
entre les être humains
Responsabilité mutuelle X x x
(qui s'établit entre les
membres d'u n groupe
social)
Engagement pour lequel X
deux ou plusieurs
personnes s’obligent les
unes pour les autres
plusieurs personnes qui x x
s'obligent chacune, soit
conjointement ou
séparément, d'a cquitter la
totalité d'u ne dette
Devoir moral, résultant de x
la prise en conscience
Des personnes qui x
Significations dépendent en quelque
sorte les unes des autres.
Rencontre entre deux x
unités, tel que la
présence de l’u ne oblige
celle de l’autre
Lien contracté par des x
personnes répondant en
commun d'u ne obligation
solidaire.
Qui produit la solidité x x x
entre plusieurs coobligés
Des débiteurs qui sont x x x
dans l'o bligation de payer
en entier une somme, au
cas où leurs coobligés ne
payent pas leur portion
(qui rend plusieurs
coobligés cautions les
uns pour les autres)
Tableau 2. Les significa tions du terme « solidaire »

47
URL: http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=solidaire . Consulté le 15 mars 2012

34
En effet, selon les significations données par les dictionnaires anciens et
modernes du CNRTL, pour définir le « comportement solidaire » du
récepteur des publicités sociales, il fau t pa rler de la manière d’agir de la
personne sur la dépendance mutuelle entre les ê tres humains, à tra vers des
images et des publicités humanitaires et sociales. En résumé, nous pouvons
dire que les comportements solidaires ou les solidarités sont associés à une
aide donnée à des indi vidus en di ffi culté .

1.1.3. Im pact de la publicité sociale sur le com portement des récepteurs

Le comportement solidaire et responsable a de multiples facettes comme


« le militantisme en fa veur d’une cause » 48 ou les comportements
altruistes que sont le don ou le bénévolat. Notre objecti f est de trou ver le rôle
que joue la publicité sociale (plus particulièrement les images sociales) dans
la réalisation de ce type de comportement. En effe t, « les comportements
correspondent à l’ensemble des faits et actions générés par un indi vidu au
cours de ses expériences sociales »49. Les fai ts et les actions de l’indi vid u
observables à tra vers ses gestes, ses mouvements et ses actes sont
produits en intera ction a ve c des éléments comme le lieu de l’expérience, les
accompagnants de l’individu et les autres agents (humains et non humains)
présents dans le lieu, mais aussi par sa cul ture e t son histoire.

Le but de cette thèse est de mettre en lumière la récep tion de la publici té


sociale, et de savoir comment les dimensions cognitive , procédurale ,
communicationnelle et cul turelle s’articulent dans un con te xte social e t
carita tif. L’objectif est de fou rnir des explica tions aux designers et au x
graphistes à propos de leurs créations et de les inviter à s’interroger sur leur
démarche professionnelle, leur habitude visuelle et leur cultu re, mais aussi
sur la culture et les habitudes visuelles de leurs récepteurs et sur la question
de l’intégration de ces approches critiques dans leurs réalisations. En tant
que graphiste, est-il nécessaire de s’interroger sur le comportement des
individus dans une situation de solidarité ? Est-il possible de toucher la

48
Wach, M., Hammer, B. (2003). La structure des valeurs est-elle universelle ? : genèse et
validation du modèle compréhensif de Schwartz. Éditions L’Harmattan
49
Robert-Demontrond, P. (2004). Méthodes d’observation d’expérimentation. Rennes : Éditions
Apogée, p. 172

35
sensibilité d’une personne à l’aide des réalisations visuelles ? Jusqu’à quel
point ces réalisations ont-elles le pouvoir de pousser une personne à réaliser
un geste solidaire e t humanitaire ?

De notre point de vue , il apparai t comme une évidence que les éléments
graphiques, peu vent pro voque r des effe ts sur le comportement de l’indi vidu .
Pour les mesurer, il est néanmoins nécessaire d’établir un dispositif
d’interaction a vec les autres éléments présents dans le lieu, car une image
dans un espace public50 n’est pas un objet isolé. De plus, la réaction d e
chaque individu est variable en fon ction de sa personnalité, de sa situation
socioprofessionnelle, de sa situation financiè re, etc.

Ainsi, après les premières observa tions sur le terrain de récepteurs français
(le 20 novembre des années 2008 et 2009 à l’occasion de la journée
internationale des droits de l’enfan t), un dou te s’est manifesté dans notre
réfle xion au sujet de la répéti tion de certains comportements et de certaines
réactions de la part des récepteurs de publicités sociales. Effecti vement,
nous avons constaté que par moment, les liens entre les récepteurs et la
publicité sociale sont totalement flous. Aussi, dans certains cas, la publicité
sociale présente une sorte de réaction e xprimant le reje t che z le récep teur,
qui est peut-ê tre causé par une « pollu tion visuelle » p résente dans l’espace
public contemporain , une sorte de satura tion de la part des ré cepteurs voi re
une sorte d’ignoran ce de la publicité .

Il nous apparaît comme possible que le récepteur soit victime d’un tau x de
présence trop éle vé de publici tés commerciales, ce qui perturbe
perpétuellement son rapport avec celle-ci. Au trement dit, la publicité sociale
se perd au milieu des nombreux messages publicitaires commerciaux que
nous recevons – volontairement ou pas – tous les jours. Tous ces éléments

50
Selon notre enquête, ce concept a été utilisé en 1962 par Jürgen Habermas, dans sa thèse
intitulée « L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société
bourgeoise » publiée en 1978. Il y vérifie « le processus au cours duquel le public constitué
d’individus faisant usage de leur raison s’approprie la sphère publique contrôlée par l’autorité et la
transforme en une sphère où la critique s’exerce contre le pouvoir de l’État ». Voir Jurgen, H.
(1978). L’espace public, traduction de Strukturwandel der Offentlichkeit. Paris : publiée chez
Payot, p. 61

36
font que nous sommes de plus en plus attachés à déterminer ce point : quels
sont l’action, la réa ction e t le comportement des récepteu rs des images
sociales dans les espaces publics ?

1.2. Le programme pragmatique de la réception des


publicités sociales et humanitaires
Afin de mieux appréhender les comportements solidaires de l’individu, nous
avons essayé de déterminer quels sont les éléments qui motivent, ou qui
perturben t, la récep tion des messages publicitaires sociau x e t humanitaires.

Avant de répondre à ce tte question, il est indispensable, en tant que


chercheur pragmatiste, de parler de la théorie pragmatique de la
signification, e t no tamment des concepts majeurs tels que la cro yance e t
l’habitude de C.S.Pei rce représenté e t re tra vaillé pa r Berna rd Darras, e t
Sarah Bel khamsa (2009 et 2011).

Le pragmatisme de Peirce s’est basé et s’est développé sur une philosophie


de la connaissance et de la croyance à pa rti r des expériences de l’indi vidu
dans ses actions, ses doutes et les recherches de solutions à ses doutes. 51
En ce sens, la cro yance est « à la fois au commencement et à la fin » de
l’action de l’indi vidu . De même, toute séparation entre le monde de l’idée, la
pensée et la repré senta tion (intérieu r) 52 d’a vec celui de l’expé rience
(e xtérieu r) est inacceptable . Il s’agit d’une question d’emboitement, ca r
l’expérien ce construit la représentation et la représentation dirige
l’expérien ce de l’individu, tout en s’appuyan t sur ses connaissances, ses
cro yances e t ses habitudes.

Pour Peirce, la cro yan ce a trois caractéristiques majeures qui se résument


de cette manière : 1) « Elle e xiste dans la conscience que nous avons » 53 ;
2) « Elle apaise l’irritation produi te par le doute » 54 ; 3) « Elle est liée à une

51
Pour Peirce « l’i rritation produite par le doute nous pousse à faire des efforts pour atteindre
l’état de croyance. Je nominerai cette série d’effort recherche » Cometti, J.-P. (2010). Qu’est-ce
que le pragmatisme ?, Paris : Editions Gallimard, p. 64
52
Dans la pensée de Descartes par exemple, l’i dée a un statut intérieur.
53
Petit, J.-C., Breton, J.-C. (1992). Seul ou avec les autres, Québec : Éditions Fides, p. 321
54
Ibid.

37
règle d’action , c'est-à-dire à une habitude » 55. Selon Murph y « l’essence de
la cro yance réside dans l’instauration d’une habitude ; e t des cro yances
différen tes sont distinguées par les différents modes d’action auxquels elles
donnent naissance »56. Ce sont ces modes d’action et de règles de conduite ,
que Peirce a appelés les « habitudes d’action » 57.

Pour Darras et Belkhamsa (2009) le programme pragmatique est une


« fo rmule préparée pour servir à l’a ction » 58, autrement di t, un guide d e
l’action, dans une situation précise, qui s’appuie en permanence sur les
cro yances, les habitudes et les habitudes action. Selon la situation , l’indi vidu
doit adapter ce guide dans ses expériences, ce qui demande des
improvisations pratiques, ou « bricolages exé cuti f » . Après chaque
expé rience d’action et de bri colage e xécu tif, l’indi vidu maitrise de mieux en
mieux la situation et ses imprévus. À l’aide de la répéti tion de l’e xpérience ,
cela se transforme en « programme exécuti f » . En fin c’est la répéti tion du
programme exécuti f qui abouti t à une sorte d’automatisme d’action che z
l’individu . Autrement dit, les habitudes sont incorporées dans les
comportements des usagers et des récepteurs d’objets, mais elles sont aussi
totalement intégrées dans les obje ts sous la forme d’habi tudes matérialisées.

Lorsqu’une habitude d’action est changée ou contrariée par un ou plusieurs


éléments, l’individu entre dans une phase de doute qui est é ven tuellement
suivie d’une sorte de crise. À ce stade , il cherche à trou ve r une solution et
une fois la solution trouvée , le doute laisse sa place à la construction de
nouvelles habitudes et habitudes d’action. Cette nou velle e xpérience d’action
peut présenter de nou velles significations et les éléments deviennent de
nouveau « po rteu rs de significa tion » 59 et de sens.

55
Ibid.
56
Meyer, M., Bouveresse, J. (1994). La philosophie anglo-saxonne, Paris : PUF, p. 397
57
Cité par Cometti, J.-P. (2010). op.cit., p. 64
58
Ibid., p. 151
59
À ce sujet, regarder les travaux de Von Uexküll (1965) sur sa théorie de la signification, selon
laquelle « Chaque milieu constitue une unité fermée sur elle-même, dont chaque partie est
déterminée par la signification qu’elle reçoit pour le sujet de ce milieu » J-V, Uexküll. (1965).
Théorie de la signification, 1 vol., et Mondes animaux et monde humain, Paris : Ed Denoël et de
Boeck, p. 25

38
L’ensemble de ces concepts, re tra vaillés par Da rras et Belkhamsa
(2009,2011) sous la forme du cycle des habitudes et du changement
d’habitudes, nous a permis d’établir une distin ction en tre les différentes
phases de passage à l’action de l’individu . Mais aussi, d’identifier comment
les différents comportements se confirment et se solidifient au moment où
l’individu se trou ve face à face a vec les publicités sociales et humanitaires
tels que les affiches publicitaires des associations humanitaires. Ces cycles
nous ont aussi donné la possibilité de comprendre les hésitations de
l’individu lors des passages à l’action par la phase de bricolage e xécu tif, ca r
« tou te e xpé rience est le résultat de l’inte raction entre un ê tre vi van t et un
aspect quelconque du monde dans lequel il vi t » . 60

À l’aide de ce tte appro che, la publicité sociale et humanitaire n’est pas un


objet figé , mais elle est un objet dans l’action et les interactions, ce ci dans
des contextes va riés. En ce sens, la mission des designers et des graphistes
est d’intégrer de manière intelligente de la signification dans leurs objets, car
« they pla y an active role in promoting consumption though attaching to
product and se rvice s parti cular meanings and "lyfestyles" wi th whi ch
consumers will iden ti fy » 61. En e ffet, ils sont producteu rs et cap teurs de sens
et de signification, e t c’est pour cette raison que leur connaissance a des
impacts directs sur leu r conception et leur réalisation .

Le modèle dynamique de Belkhamsa et Darras va être approfondi dans la


mise en œu vre de la reche rche de ce tte thèse.

1.2.1. Représentation du com portement et publicités sociales

Étan t donné que les individus réagissent à un même message de manières


différen tes, e t dans l’objecti f de pou voir anal yser ces réactions, les
vé rifica tions des facteurs e xte rnes et in ternes sont indispensables.
L’habitude, la cul ture , l’identi té ou le style de vie, dans le cadre de notre
recherche , sont considérés comme des réponses aux questions sur le
comportement solidaire du récep teur de publici té sociale.

60
Dewey, J. (2005). L’art comme expérience, Paris :Farrago, p. 69
61
Gay, P. Hall, S. et al. (1997). Doing cultural studies. The story of the Sony walkman. London :
Sage, p. 62

39
Publicité Sociale
(publicité de l'Unicef)

Comportement
Habitude du récepteur Identité,
et et La
Croyance créativité
Style de de l'agir
vie Culture

Figure 1. Présentation du domaine étudié

Pour C.S. Peirce, philosophe pragmaticien, « act in a certain wa y under


given circumstances and when actuated b y a gi ven motive is a hab it » 62.
Comme l’expliquent Be rnard Darras et Sarah Belkhamsa, « l’habitude et la
cro yance sont non seulement mutuellement liées, mais elles sont aussi liées
à l’action e t au motif de l’action qui les conduit à s’actualiser » 63.

Le concept « habitude » a, pou r nous, deu x défini tions bien distinctes. La


première concerne la manière de se comporter en public vis-à-vis des
publicités sociales qui sont plus ou moins répétiti ves. La seconde a un tout
autre sens, en effe t, l’habitude peu t signifier l’imprégnation prolongée ou la
saturation par monotonie – dans certains cas – ce qui représente une sorte
d’ennui en vers une représentation visuelle permanente et répé titi ve.

Étan t donné que la « pollution visuelle » est présente dans la société


contemporaine, elle joue un rôle considérable sur la réception des messages
publicitaires et sur les comportements de ses publics (exemple : le fai t de ne
pas prendre en considération les publicités autour de nous, car nous
sommes habitués à les voir). Ainsi, pour lutte r contre ce sentiment envers les
publications sociales et humanitaires, les concepteurs et les producteurs

62
Peirce, C-S. (1907). Pragmatism, CP 5.480
63
Darras, B., Belkhamsa, S. (2010). Obje t et communication, MEI30-31, Paris : L’Harmattan, p.
150

40
doiven t trou ver des solutions afin de remotiver leur public, de leur donner
l’envie d’agir et de réagir vis-à-vis d’une cause sociale.

Le concept du « style de vie » ou du « mode de vie » correspond à l’identi té


de l’indi vidu, qui « désigne et uni fie un agrégat hété rogène de p ratiques » 64.
En effet, « si le mode de vie est identi té de la p ratique (ou de l 'ensemble de
pratiques) che z une pluralité d’indi vidus, le style de vie correspond à
l’identité de l’indi vidu pa r la plurali té et l’originalité combinée de ses
pratiques » 65. Par ailleurs, la publici té peut o ffrir « une galerie de portrai ts de
style de vie qui structure la société e t o ffre des “images de soi” à
l’identifica tion de chacun, modèles socioculturels de référence » 66. Or, les
publicitaires ont la capaci té de « dé finir leur public cible et lui adap ter un
style de mots et d’images »67. Ce qui montre à quel point la connaissance de
la « culture » et de la « situation sociale » du public est décisive pour le
producteur ou le concep teur. Les concepteurs doi ven t chercher les
« correspondances entre identi tés cultu relles et identi tés sociales, c'est-à -
dire chercher des régularités d’usages sur la base de positions sociales
ordonnées »68. Pour nous, ces concepts sont définis comme étant
l'e xpression de l'e xistence de rela tions entre les individus. Ce qui nous a
ren vo yé vers le terme « social » .

À ce jour, nous utilisons le terme « social » pour parler d’un ensemble


d'éléments assemblés et fon ctionnan t comme une to talité , un entie r, en
mettant l’a ccent sur la natu re e xacte e t la manière don t ce qui le consti tue a
été assemblé. Cet ensemble est donc construit par des éléments humains et
non humains, autrement dit, des « acteurs » e t des « actan ts ». Le terme
d’« acteu r » nous a ren vo yé à l’action et à l’in teraction , et puisqu’un acteu r
n’est jamais seul à agir, le sens d’« association » prend i ci toute son
importance. C’est cette association entre des entités qui attire notre

64
Juan, S. (1991). Sociologie des genres de vie : morphologie culturelle et dynamique des
positions sociales, Paris : PUF, p. 23
65
Ibid.
66
Cathelat, B. (1968). Publicité et société, Paris : Payot, p. 37
67
Cathelat, B. (1985). Style de vie, tom 1, Collection C.C.A, Paris : les éditions d’organisation, p.
18
68
Juan, S. (1991). op.cit., p. 25

41
atten tion. Si nous accep tons l’idée que dans notre cas, un acteur est un
acteur réseau, c’est pour souligner à quel point l’action est source
d’incerti tude.

1.2.2. Action, croyance et la créativité de l’ag ir

Hans Joas, philosophe allemand, propose dans son ouvrage La créa tivi té de
l’agir 69 une vision nou velle et complète de l’action . Le con cept de « créa ti vi té
de l’agir » de Joas met en place une vision selon laquelle « dans tout agi r
humain une dimension créati ve […] n’est pas suffisamment prise en compte
dans les modèles théoriques de l’action ra tionnelle e t de l’action à visée
normative » 70.

Ce concept nous a ren vo yé vers l’idée que « si l’agir humain ne peut se


rapporter à des déterminations unilatérales posées comme des causes ou
comme des fins, les unes et les autres arti culées de manière simple, c’est
que cet agir est créa tif » 71. Pou r Joas, le mouvement de l’action dans l a
société a son caractère créa ti f. La décision vien t des sujets qui se lient à
d’autres sujets en produisant ce tte sorte de rupture inaugurale .

Il ajoute également que « La raison humaine n’est pas conçue ici comme une
faculté séparée, qui dominerait les sens, mais comme un mode de relation
spécifique de l’homme avec lui-même et a vec le monde » 72. De plus, Dewe y
voi t la créa ti vi té comme une tension entre un soi et les possibilités offertes
par le monde extérieur, e t non pas comme l’expression d’un monde intérieur.
« La vision nou velle ne surgit pas du néant, elle se constitue lo rsqu’un
individu voi t – en termes de possibilités, c’est-à-dire d’imagination – les
réalités anciennes sous des rapports nou veau x, qui serven t une fin nou velle
et que cette fin nouvelle con tribue à créer » 73. Cette créa ti vi té se joue dans le
fait que dans une situation , les moyens et les fins ne sont pas donnés, ils
sont le résultat de l’action qui se déroule dans ce dialogue avec la situation
69
Hoas, J. (1999). La créativité de l’agir. Paris : Cerf. Édition originale : Die Kreativität des
Handelns. Frankfurt, Suhrkamp Verlag
70
Juan, S. (1991). op. cit., p. 14
71
Campion, P. (2003). La réalité du réel: essai sur les raisons de la littérature, Presses
universitaires de Rennes, p. 224
72
Ibid., p. 88
73
Ibid., p. 154

42
elle-même. De plus, « il n’y a pas d’action sans interactions et c’est
précisément ce qui donne à l’action une dimension sociale »74.

En ce sens, il fau t trai ter les faits sociau x comme tels. Ainsi, les dons et les
achats solidaire et humanitaire seraient des actes que la décision producti ve
de l’individu oppose à la réalité des choses. Car « Nous ne percevon s une
situation qu'en fonction de nos apti tudes e t de no s disposi tions a ctuelles à
agir. Quelle action aura effectivement lieu , c'est ce qui se décide ensui te
dans un retour réflexi f sur la sollicitation re connue dans la situation » 75. Nous
re viendrons sur ce sujet, dans la première partie de la mise en œuvre de la
recherche .

1.2.3. La publicité sociale et ses agents

Notre tra vail qui se comprend comme une communauté potentielle d’action
est ciblée entre l’obje t cul turel e t social (publicité , image, affiche), l 'émetteu r
ou le producteur, le récepteu r ou l'usager (les spectateurs de ces affiches) et
le concepteu r (g raphiste ou agence de publicitai re). Nous a vons pris
également en considération des éléments complémentaires comme l’espace
(la rue , la station de bus ou de métro, les stands de l’Unicef, le site in terne t
des organismes non lucratif, les réseaux sociaux), le sujet (la créa tion d 'une
vie sans risque pour l’enfant, ou la pro tection des en fants), le conte xte (la
con vention interna tionale des droi ts de l’enfan t) et le temps (la journée
internationale des droits de l’enfant). Pour fai re fonctionner ce système, il
faut une collabora tion entre ces éléments afin de pouvoir atteind re les
objectifs qui sont premièrement : d'« ê tre remarqué » par le récep teur,
deuxièmement, de « toucher sa sensibilité », troisièmement de
« l’influence r » et de ce fai t, de l'amener à « agi r » e t finalement à « réagir ».

Mais, dans ce système complexe, la question est : comment faire faire


quelque chose à quelqu'un à l’aide des publicités sociales ? À tra vers cette
association entre les éléments, comment faire agir les hommes sur des
sujets sociaux et humanitaires a vec des réalisations graphiques incorporées

74
Cometti, J.-P. (2010). op.cit., p. 299
75
Joas, S. (1999). La créativité de l’agir, Paris : Éditions du Cerf, p. 171

43
à la société ? Au trement di t, comment une production visuelle (l ’image
préoccupée) peu t-elle a voi r un impact sur le public ? Quels sont les
comportements du public vis-à-vis de ce type de publici té sociale ? Est-il
toujours possible de toucher la sensibilité du public dans le but de changer
les comportements ou de le fai re agi r ?

Pour les concep teurs ou les producteu rs, faire agir des individus en fonction
des publicités sociales, sans leur proposer un produit (le plaisir d’acha t),
semble être difficile . Mais, c’est à eux de trou ver non seulement les éléments
de persuasion, mais aussi les éléments qui ont un poten tiel d’impact fort sur
le public afin de toucher leur sensibilité. Au trement dit, pour a voir une
campagne publicitaire effica ce, il fau t agir sur l’élément commun entre les
individus : la culture . Car nous considérons les filtres culturels comme des
moyens de communication collecti fs. Ces filtres culturels souven t in tangibles
fonctionnent dans l’appréhension des publicités sociales et participent à la
construction de sens et de significations che z le récep teur.

Nous avons constaté qu’un obje t p réfiguré , tel qu 'une affiche sociale , n’est
pas présenté uniquement pour signifier, mais aussi pour faire savoir, fai re
croire e t faire agir. D’ailleurs, nos premières enquêtes dé voilent, pa r
exemple, que la publicité sociale de l’Unicef est totalement intég rée au x
actions quotidiennes et ne nécessite plus d’attention particulière . C’est dans
ce conte xte que les concepteurs utilisent des éléments persuasifs de plus en
plus attiran ts afin de tou cher un public ciblé .

1.2.4. Le regard du m onde sur la solidarité et l’hum anitaire

Le comportement des récepteurs des messages de la publicité sociale est en


liaison avec certains facteurs, plus ou moins marginaux, mais conditionnés,
comme la situation économique du récep teur e t du pa ys, mais aussi la
situation politique du pa ys dans lequel le récep teur réside. L’indépendance
financière du récep teur joue aussi un rôle dans le comportement de l’individu
afin de l’amener à réaliser un geste ou dans le changement de son
comportement (e x : e xé cuter plus facilement des gestes comme faire un
don). Ce point est aussi à mettre en parallèle a vec un autre facteur qui est

44
l’âge de l’indi vidu. Ainsi, l’indépendance financiè re e t l’âge du récep teur des
publicités sociales sont les deux facteu rs externes qui ont des impacts sur sa
réaction et son comportement final .

En e ffe t, les in vestissements publicitaires dans les pa ys dé veloppés e t


industriels sont de plus en plus importants par rapport au x pa ys moins
développés. De plus, les ON G et les associations non lucra ti ves e t
humanitaires s’installent dans ces pays afin de récol ter un maximum
d’argent 76 pour aider les pa ys les plus démunis. Pour nous, ces facteurs son t
importants pour comprendre la manière dont les con cepteurs traiten t le sujet,
mais aussi pour en savoir plus sur le comportement des publics ciblés. En
effe t, les concep teurs e t les producteurs de publicités sociales essayent de
toucher la sensibilité des publics, dans les pa ys dé veloppés, en montran t des
images de pa ys sous-développés, ainsi les récep teurs se trou vant dans des
pays comme la France re çoi ven t, pa r e xemple, des images de pays
d’Afrique .

En conséquence, les récepteu rs fran çais considèrent leurs é ven tuels gestes
comme un acte qui signifie « à nous pour les autres » e t mentionnent que les
problèmes présentés dans ces publicités sociales sont loin de la réali té de
leur vie . Nous présentons à titre e xemple les affiches publici taires de l’Unice f
qui ont é té utilisées dans des campagnes publicitai res de pa ys comme la
France , les Éta ts-Unis et la Suisse.

Image 2. Af fiches publicitaires de l’Unicef-France


©Unicef

76
À ce sujet, voir : Dauvin, P. (2010). La communication des ONG humanitaires, Paris :
L’Harmattan.

45
Image 3. Af fiches publicitaires de l’Unicef-US A et Unicef- Suisse
©Unicef

Par ailleurs, nous a vons consta té que dans les pa ys moins développés ou
plus démunis, pour mieu x tou cher la sensibilité des publics ciblés localement
et au ni veau na tional, les con cepteu rs ou producteurs utilisent des images
qui présentent des liens cultu rels fo rts a vec l’endroi t où elles sont u tilisées.
En e ffe t, ce type d’image représente de manière concrè te les difficul tés de la
vie de tous les jours du récepteu r. Ceci signifie, de notre poin t de vue , « à
nous pour nous ». Dans ces publicités, l’aspect na tional et local est plus
accentué que dans les exemples présentés pour les pays dé veloppés. Nous
avons sélectionné à ti tre e xemple des affiches publicitai res de l’Unice f dans
des pays comme l’ Arménie et l’ Iran .

Image 4. Les affich es de l’Unicef- Ar ménie


©Unicef

46
Image 5. Les affich es de l’Unicef-Iran
©Unicef

Un autre élément dé cisif, qui participe également à la construction de nos


hypo thèses, est la question du genre e t de la généra tion de l’indi vidu, ce tte
question est importante dans les études qui anal ysent la récep tion d’images
fortes représentant l’en fant.

1.3. Communauté scientifique du domaine de la publicité


sociale
La recherche sur le rôle et l’importance de la publici té e t son rapport au
comportement de ses récepteurs est à l’origine de nombreuses études. Ainsi,
différen ts chercheurs ont analysé les problématiques liées à l’impact de la
publicité sur le « comportement des consommateurs », à parti r d’approches :
économique, marketing, sociale, psychologique , culturelle et
anthropologique 77. En ce qui concerne les recherches sur le comportemen t
du public des publici tés sociales, les problématiques traitées par les
chercheurs va rient en fonction de chaque cas. Par e xemple, les recherches
de P. Daignault 78 (depuis 2008) sont concentrées sur les effets émotionnels
et cogniti fs de la stratégie de crainte dans les campagnes de sécurité
routière e t aussi sur l’influence de l’empathie dans la réception des publicités
sociales. Et, C. Cossette a abordé le sujet de la publi cité au tra vers d’une

77
Les travaux tels : M. Fliser (1994), J-N. Kapfere (1978), G. Lipovetsky (1987), J.-V. Pétrof
(1993) ou R. Ladwein (2003)
78
Professeur adjoint de communication à l’Université Laval, Québec

47
approche sémiologique utilisée comme outil de contrôle de la qualité des
messages visuels 79.

Les travau x de G. Paquette 80 (depuis 2005) se concentrent sur l'efficaci té


des communications concernant des changements d'atti tudes au tra vers de
campagnes publicitaires routières. Ses recherches ont pour objectif
d’examiner la pertinence des stratégies axées sur l’usage de la crainte au
niveau de la récep tion des messages de la sécurité routière. C’est au
département In formation et Communication de l’université de Laval au
Canada, que les che rcheurs que nous a vons ci tés tra vaillent de manière
considérable sur la publici té sociale et les réactions du public.

Ainsi, dans un tout autre uni vers, nous avons décou ve rt les recherches de
Karim Gallopel 81, en 2000, fai tes en collaboration a vec l’INSER M82, sur le s
problématiques liées aux rôles du marketing social et de la publicité sociale
sur le comportement tabagique des jeunes Français. Il p ropose dans son
étude d’utiliser la méthode du marketing social afin de changer ces
comportements. De même, en sciences de la gestion et de l’économie non
marchande, Antoine Va ccaro 83 tra vaille sur la problématique liée à la
communication solidaire au niveau des associations humanitaires. De la
sorte, un nombre important de tra vau x on t été réalisés sur la question de
l’impact de la publici té sociale sur le comportement du publi c. Nous avons
constaté qu’au ni veau des recherches inte rnes de différen tes associations et
ONG, il n’ y a pas de recherches consacrées à ce type de cas. Aussi, il ne
faut pas oublier que les ON G ou les associations non lucrati ves ont des
préoccupations plus importantes et que la question de la publicité n’est pas
leur priori té .

79
URL :
http://www.com.ulaval.ca/no-cache/departement/personnel/detail/retour-dic/85/nom/claude-
cossette/. Consulté le 15/05/2012
80
Professeur de communication à l’Université Laval, Québec
81
Maitre de conférences à IAE de Rennes, Centre rennais d’études et de recherche en économie
et gestion.
82
Institut national de la santé et de la recherche médicale.
83
Président du Cerphi (Centre d'é tude et de recherche sur la philanthropie)

48
Le point le plus important, des recherches ici citées, est que les chercheurs
choisissent des méthodes expérimentales en sélectionnant différents
instruments de mesure tels que des entretiens, des questionnaires (attitudes,
opinions, comportements), des réponses cognitives spontanées, des
réponses appréciati ves continues (réactions émotionnelles) et des réactions
psychoph ysiologiques du public ciblé.

1.4. Type d’étude : Monographie


Notre é tude sur le comportement des récep teurs des publicités sociales et
humanitaires à l’occasion de la JIDE, nous a obligés à adopter une méthode
d’analyse singulière et monographique. Comme l’explique M. De Fo ville dans
la méthode monographique et ses variante s, « La méthode monographique
consiste, en effe t, à isoler de la masse des faits ou situations similaires un
cas particulier, pris comme type , et à l’étudier minutieusement, pour ensuite
généraliser, dans la mesure du possible, les résulta ts de cet e xamen » . 84

L’étude monographique nous a permis de décrire les éléments propres à


notre situa tion e t au cas sélectionné afin de mieux cerner les éléments de
réponses à notre problématique. Pour cela et dans le cas d’une étude
monographique, les observations deviennen t indispensables, car la mise en
place d’un questionnaire classique ne suffit pas. Selon De Fo ville, la
monographie est « L’observation in tensive e t localisée […] Les moindres
circonstances, les moindres détails, mis en relief e t mis en lumière, se
gra vent dans l’esprit et peu vent suggérer d’ingénieuses interprétations » 85.
En effe t, cette méthode est « une méthode à la fois de collecte des données,
documents et informations, et de ré fle xion théo rique » . 86 Dans notre cas, la
publicité sociale n’est pas close sur elle même, mais elle est ouverte « sur le
bruissement d’une masse de discours hétérogènes, c’est une œu vre d’auteu r
qui n’affirme son autorité et sa préten tion à la rigueur que par une certaine
façon de recycler une gamme très étendue de paroles sociales qui la

84
De Foville, M. (1909). La méthode monographique et ses variantes, Paris : imprimerie de
Chaix, pp. 1-8
85
Ibid., p. 2
86
Copans, J. (1966). « La monographie en question », L'Homme, tome 6 n° 3. pp. 120-124

49
87
précèdent e t la jou xten t » . Dans notre tra vail, nous a vons adopté cette
dernière approche plus proche du domaine des sciences sociales, pour
l’analyser dans une situation telle que celle de la JID E, ses publicités et le
comportement solidaire de ses récepteurs. Nous avons donc observé non
seulement le rôle de la publicité sociale et humanitaire dans la sensibilisation
de l’individu , mais aussi l’ensemble des mécanismes d’interaction qui
l’entourent.

1.4.1. Monographie des publicités de l’Un icef- France

Étan t donné que dans les recherches ethnographiques chaque cas, e t


chaque observa tion possèdent des caractéristiques spécifiques, et afin de
répondre à nos questions de recherche, nous avons décidé de réaliser une
monographie sur les publicités de l’Unicef et les images publicitaires
produites par cet organisme pour représenter la journée inte rnationale des
droits de l’en fant.

Selon la définition donnée par le Dictionnaire des sociologies, réalisé sous la


direction d’ André Akoun et de Pie rre Ansart, une monographie est l’« étude
d’un groupement social localisé à partir d’une enquête directe » 88. Ceci ne
peut se réaliser que par une confron tation a ve c le chercheu r pour anal yser
une situation concrè te .

Le déroulement du travail monographique sur la réception des affiches de


l’Unicef Fran ce, à l’occasion de la journée des droits de l’enfant, s’est
articulé au tour de séquences d’exercices sur le terrain, de tra vail indi viduel
et de d ynamique collecti ve a fin de mieu x répondre à nos questions de
recherche , mais également, pour confirmer ou infirmer nos hypothèses de
départ.

La réalisation de la monographie nous a aidés pour une meilleure


compréhension du contexte et de la situation spécifique. Cette étude , très
concentrée , nous a donné la possibilité d’avoir une vue globale du sujet, de
87
Jeanneret, Y. (2004). « Introduction », Études de communication, 27, 2004, [en ligne], mis en
ligne le 3 novembre 2011. URL : http://edc.revues.org/index144.html. Consulté le 5 septembre
2012
88
Akoun, A., Ansart, P. (1999). op. cit., p. 350

50
la situation e t du phénomène étudié e t, parallèlement, de visualiser les
détails propres à une situation. Car, dans notre cas, elle donne non
seulement l’occasion d’étudier les différentes face ttes et aspects des
publicités sociales analysées, mais aussi leurs interactions et leurs
conte xtes. Ce type d’étude est défini en fonction de cri tères descriptifs de
ressources (observation , enquête , entre tien) qui permettent de teni r compte
de la relation et des actions entre les parties (conception, produ ction e t
réception) tou t en permettan t de voi r les spécificités des cas étudiés, de la
problématique anal ysée et des h ypo thèses présentés.

1.4.2 Les m éthodes : entre participation et observation

En ce qui nous concerne, entre la participa tion et l’observa tion , nous avons
choisi la méthode ethnographique qui s’appuie sur deux méthodes qui sont
l’observation participan te et l’observa tion unob trusive ou discrète . Selon
nous, cette méthode offre des a vantages considérables, car dans le champ
de recherche dans lequel nous nous sommes inscrits, elle a la particulari té
de répondre à la compréhension de logiques de situations et de systèmes de
manière générale (le concep teur, le produ cteu r, le récep teur), dans une
perspecti ve d’a ction , tout en étan t nourrie par la proximité ave c les agents
(acteurs e t actan ts) propres à ce s ystème. En effe t, l’observa tion en tre dans
la construction de notre obje t de recherche , car elle est en liaison directe
ave c la production e t le re cueil des données acquises. Nous avons donc
utilisé :

Des observa tions discrètes ou passives dans l’espace public et sur les
réseaux sociau x comme Facebook ou Twi tte r.
Des observations participan tes et également des entretiens en face à
face a vec les intervenants à l’occasion de la journée internationale des
droits de l’enfan t. Dans cette partie , nous a vons poursuivi nos
observations et nos entre tiens via les réseaux sociau x. Nous avons
interrogé les internautes « fans » de la page offi cielle de l’Unicef
France .

51
Pour faire suite à ces observations, nous a vons lancé une enquête via
différen ts médias, afin de récol ter le plus d’informations possible
auprès du public fran çais.
Enfin, nous a vons réalisé des entretiens a vec des représentants
d’Unicef Fran ce.

La recherche basée sur la méthode ethnographique a ve c une appro che


comportementale ne se limite à aucune société. Il s’agit plus particulièrement
d’« étude de la cul ture et des comportements humains dans les
envi ronnements sociaux naturels des personnes observées » 89.

Par ailleurs, l’approche comportementale met l’accent sur les processus de


comportement d’indi vidus ou de groupes qui in vi tent les chercheurs à
tra vailler sur le comportement spatial de l’individu et sur les processus de
prises de décision dans l’espace : « its distin cti ve fea tures are an emphasis
of human b ehavioral processes in the search fo r explanation of disagg regate ,
often individually b ases app roach to prob lem solving; the development o f
new data se t via survey approach , experiments ob serva tion of sub ject, as
lab oratory simulations; adapta tion of psychological th rong to con form to
macro-spatial si tuation ; development and modification o f multidimensional
90
and multi-attrib utes statistics for data analysis » .

Notre objecti f, en utilisant ce tte méthode est d’essayer de pénétrer dans


l’univers s ymbolique de l’individu au tra vers des images publicitaires de
l’Unicef sur l’enfant, afin de décryp ter e t de décou vrir leurs comportements,
leurs valeurs, leurs habitudes et de mieux comprendre leurs actions et
motiva tions face à ce tte situation particuliè re que de se trou ver de vant des
images humanitaires, qui sont souven t émotionnelles et touchan tes.

En effe t, grâce à cette méthode , nous a vons pour objecti f d’établir des liens
étroits entre la construction de notre objet de reche rche e t notre enquê te. En
effe t, lorsqu’une enquête porte sur un caractère e thnographique, les

89
Chirade, A., Guezais, C., Marzouk, S. (2008). L’ethno-marketing. MOI 1, p. 5, [en ligne], URL :
http://christophe.benavent.free.fr/IMG/pdf/MOI_2008_Ethnomarketing.pdf. Consulté le 26
septembre 2011
90
Dunbar, G. (1991). Modern geography : an encyclopedic survey, New York: Garland, p. 12

52
données récoltées et analysées peuvent a voir des natures différen tes,
comme les données documentaires, langagières, expérimentales ou
émotionnelles. Ainsi, l’un des cri tères caractérisant la méthode
ethnographique est « le rôle du che rcheur dans la délimitation de l’objet en
lien ave c la construction de la p roblématique » 91. En re vanche , en fonctio n
de chaque cas, la mise en place de dispositifs efficaces (comme la
photographie, la vidéog raphie, e tc.) peut facili ter l’orien tation de la recherche
et p rocurer une transparence à la constru ction des résulta ts.

1.4.3. Les cham ps théoriques de la recherche

Cette recherche n’a pas pour voca tion de réaliser un éta t des lieu x du
domaine de la publicité sociale, mais plutôt d’analyser son impact sur les
actions et les inte ractions du public con temporain en France. D’ailleurs,
l’angle de ce travail de recherche se situe d’une part du côté de la
conception , de la production et de la diffusion des images, et d’autre part, sur
la réception et la percep tion du publi c ciblé (afin de répondre à une série de
questions : qui raconte, comment, pour qui, dans quel contexte ?). Notre
recherche s’insère donc à l’intersection des Visual Culture Studies, pa r son
aspect de décryptage cri tique de l’image, de la cultu re, de la communication
et par son aspect relationnel et informationnel, e t également par la publicité
sociale et humanitaire pour son aspect philanthropique et altruiste . Nous
avons essayé de conduire cette reche rche, car les études dans le domaine
de l’image, de l’humanitaire et du social nécessitent des mises au point
permanentes. En effet, au sein de nos sociétés contemporaines, ces thèmes
se banalisent. Ainsi, il nous a paru primordial de produire de la pensée sur
les mécanismes de représentation de l’image publicitaire sociale et
humanitaire dans un con te xte a ctualisé.

En ce qui concerne le champ théorique de ce travail , nous avons choisi


plusieurs théories pertinentes dans le domaine des Visual Studies.
Premièrement, nous nous sommes appuyés sur la sémiotique pragmatique
de Peirce a ve c deu x appro ches : une é tude de la rela tion en tre les signes et

91
Raulet, N. (2003). « La méthode ethnographique appliquée aux ressources humaines », in
Allouche, J. (ed). L’encyclopédie des ressources humaines, Paris : Vuibert, p. 7

53
leurs représentations médiatiques et une étude macro-sémiotique à tra vers
le cycle d’habitude e t de changement d’habi tude présenté par Peirce e t
développé par Bernard Darras et Sara Belkhamsa en 2010 .

Deuxièmement, à tra ve rs les tra vau x d’Edgar Morin sur la pensée complexe ,
selon lesquels les individus produisent la société qui produit à son tour les
individus, ce qui leur con fère à la fois le sta tut de p roduit et de producteur.

En troisième lieu, nous avons fai t appel à la théorie de l’acteur réseau


développée par Mi chel Callon, Bruno La tour e t Madeleine Akri ch selon
laquelle la société est considérée comme une association entre des
éléments assemblés92 en tant qu’« agen ts » d’un réseau.

En quatrième lieu, nous nous sommes appuyés sur la théorie de la réception


ou Reception Theory, dé veloppée par Jauss, Hall, et Holub. Cette théorie
s’intéresse au contexte de production des produits culturels ainsi qu’à la
réception des produits cultu rels, dans l’interpréta tion du sens pour son
récepteur.

Pour finir, la théorie de l’esprit basée sur l’empathie. À tra ve rs cette théorie
présentée par Premack e t Woodru ff et e xploi tée par Darras e t Bel khamsa,
nous avons essayé de mieux comprendre ce qui consti tue la relation en tre la
conception , la production , la récep tion et l’objet. Ce tte théorie e xplique
comment se mettre à la place de l’au tre tou t en restan t soi.

92
Les notions utilisées pour ces éléments sont : acteur et actant. La notion de l’a ctant se définit
par sa faculté à agir, à avoir un poids, une intensité dans le déroulement de l'action et l’acteur est
celui qui détermine ce qui est actant.

54
Théorie de Visual Studies
l'acteurs Sémiotique
réseaux Pragmatique
Théorie de
la
Pensée réception Théorie
complexe de
l'esprit

Figure 2. La carte théorique de la recherche

1.5. En savoir un peu plus sur l’Unicef et l’image de l’enfant

En décembre 1946, après la Seconde Guerre mondiale, la famine et la


maladie menacent les enfants d’Europe, dès lors les Nations Unies créent
l’Unicef (Uni ted Nations In ternational Emergency Fund ) pour fou rnir une aide
d’urgence et temporaire. Le 8 octob re 1953, l’assemblée générale des
Nations Unies reconduit le mandat de l’Uni cef pour une durée illimitée .
Actuellement, dans certains pays comme la France, la Journée interna tionale
de l’enfance est la date anniversaire de la signature de la Convention
internationale des Droits de l’enfan t ra tifiée le 20 no vembre 1989. En e ffe t,
192 Éta ts se sont engagés à introduire dans leur législation les principes
qu’elle pose et à les appliquer.

La Convention inte rnationale des Droits de l’Enfant est un texte de 54


articles, adop té pa r les Nations Unies le 20 no vembre 1989 . Elle a ffirme
qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il fau t pro téger, mais qu’il
s’agit d’une personne ayant le droit d’ê tre éduquée , d’être soignée, d’être
protégée, quel que soit l’endroit du monde où il naît, mais aussi qu’il a le
droit de s’amuser, d’apprendre et de s’e xprimer. La France a ra tifié ce tte
con vention le 7 août 1990 .

55
Depuis 1993, un enfant en risque signifie pour l’OD AS (Observatoi re
Décentralisée de l’Action sociale) : « celui qui connaît des conditions
d’existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa
moralité, son éducation , ou son entre tien » 93. En 2006, l’ OD AS souligne
également que sur 79 000 cas signalés, le facteur le plus fréquemment cité
(53 %) est celui des « ca rences éducati ves des parents », sui vis des conflits
de couples et des séparations (33 %). Cela signifie qu’une situa tion familiale
non fa vorable est considérée comme risquée pour les enfants. Étan t donné
que les enfants sont incapables de se protéger seuls, des organisations, des
fondations et des associations locales, nationales et interna tionales qui
tra vaillen t sur la protection des enfants s’organisent pour les protéger dans
différen ts pays du monde. Un des acteurs principaux en est l’Unicef, ave c
pour mission de défendre les droits des enfants et d’aider à répondre à leurs
besoins essentiels. À cette fin , l’Unicef s’appuie sur les dispositions et les
principes de « la Convention internationale des droits de l’enfant » . De plus,
symboliquement, l’Unicef a suggéré que quelques jours de l’année soient en
fa veur des enfan ts. Une de ces journées est : « la journée in terna tionale des
droits de l’enfan t » . No tre recherche se construi t autou r de la journée
internationale des droi ts de l’enfant, des réalisations graphiques à propos de
cette journée e t de leurs impacts sur no tre société contemporaine.

1.6. Règlement de l’affichage des publicités sociales,


associatives et humanitaires en France
Dans le cas de la publicité sociale des organismes non lucratifs, nous avons
effe ctué une recherche dans les articles de la loi française, a ve c comme
objectif de sa voir s’il e xiste des règles à respecter concernant ces publicités.
Nous avons constaté que l’e xistence d’espaces réservés à ce type
d’affichage est obligatoire 94. Il s’agit cependant d’un affichage assimilé à de
la publicité et qui doit donc ê tre implanté uniquement en agglomération . Les
panneaux doi ven t être disposés de telle sorte que tout point de
l’agglomération se trouve desservi à moins d'un kilomètre. Cet article indique

93
URL : http://www.allo119.gouv.fr/protection/cquoi-questce.html Consulté sur le 10/07/2011
94
Article L 581-19 du Code de l’environnement ; articles 1 et 2 du décret 82-220 du 25 février
1982.

56
la surface minimale que les communes françaises doivent réserver pour les
publicités à bu t non lucrati f.

Figure 3. Les règlements de l’affichage des publicités non lucratives en France

D’après cet article, pour une ville comme Paris en 1982, la surface
réglementaire de vai t ê tre égale à 1070 m295.

1.7. Principaux résultats de la présentation du domaine


La présentation du domaine de recherche permet au lecteur de conna ître
l’environnement de la reche rche et la significa tion e xacte des termes clés
que nous allons exploiter tou t au long de ce tra vail. Ainsi, les définitions
servent surtou t à évi ter la confusion. En effet, cette présentation nous a
permis d’une part, de cerner partiellement notre problématique et d’autre
part, de donner un aperçu de notre domaine d’é tude.

En re vanche , ce tte connaissance reste générale et insuffisante pour


progresser dans notre problématique. En effet, tou tes les recherches
scientifiques demandent un examen approfondi afin de mieux connaître le
conte xte scien tifique dans lequel le domaine s’inscrit.

Lors de l’étape suivante , nous présentons l’état de la recherche, au cours


duquel nous avons essayé de construire une liste bibliographique des
publications qui trai tent d’un ou de plusieurs des mots-clés du domaine ainsi
que des concepts majeurs d’étude présentés par les chercheurs de notre
communauté scientifique.
95
Disponible sur le site internet de l’association « Urbanisme et démocratie », URL :
http://u.d.free.fr/spip.php?article300. Consulté le 7 septembre 2011

57
2. État de la recherche

Une des étapes importantes de toutes études académiques et scientifiques


est une connaissance des travau x déjà e ffectués par les autres chercheurs
dans le domaine étudié. Au trement dit, il s’agit de consti tuer un bilan de la
littéra ture scientifique des productions anciennes, contemporaines,
nationales ou internationales qui concernent notre domaine de recherche et
notre problématique. En effe t, le résultat de cette anal yse nous aidera à
approfondir le sujet et à conna ître l’éta t des recherches en cours. L’objecti f
est donc d’en richir notre tra vail grâce à l’acti vation de la veille scienti fique.

La méta-analyse est une partie anal ytique, cri tique et s yn thétique des autres
recherches. Elle est constituée de trois parties bien définies : la première
est : la méta-anal yse quanti tati ve du domaine de recherche (pour répondre
aux questions : qui, où et quand ), la seconde concerne la méta-anal yse
qualitati ve (pour mieux connaître les concepts et les te rmes clés du domaine
qui von t servir à la composition et à la construction de nos questions de
recherche) e t en fin, la troisième est la syn thèse.

La méta-analyse quanti ta ti ve est une e xploi tation des informations de la


bibliographie en y associant les noms des auteurs, l’année de l’édition des
publications et les noms des ouvrages. À l’aide de cette liste progressive,
nous connaissons les thèmes de recherche abordés par notre communauté
scientifique.

Par ailleurs, a ve c la méta-anal yse qualita ti ve nous construisons une


extraction des concep ts majeurs de notre domaine à l’aide des défini tions et
des conte xtes donnés par les chercheurs. Dans cette é tape de la re cherche ,
nous nous rapprochons également des communautés scientifiques qui
trai tent des concepts comparables, afin de pouvoir appro fondir notre prop re
envi ronnement de recherche et no tre problématique , et trou ver également
notre pla ce pa rmi les chercheurs confirmés de no tre domaine d’études.

58
Le but de cette étape est de « colliger » 96 les informations, ce qui signifie
recueillir et réunir le maximum d’informations produites par les chercheurs
sur notre sujet et les relier pour abouti r à une syn thèse. Dans notre cas,
nous avons trié les publica tions à l’aide de deu x méthodes différen tes, mais
complémentaires :

Dans un premier temps, nous avons classé l’ensemble de notre collecte de


publications en fonction de l’en vi ronnement du domaine. Par la suite, nous
avons réalisé une étude diachronique pour chaque concept clé de notre
recherche , soit les secteurs étudiés. Chaque secteur traite d’un thème bien
défini par un de nos termes clés. D’ailleurs, nous n’utilisons pas seulement
un mot clé par secteur, mais aussi les combinaisons possibles avec les
autres termes clés. À la fin, plus le nombre de ces combinaisons augmente,
plus nous nous rapprochons des recherches attenantes à notre domaine de
tra vail .

Grâce au x in formations récoltées, nous positionnons notre « cad re


théorique » , nous présentons notre « cad re de tra vail » , e t nous espérons
déterminer no tre pla ce dans la communauté scientifique .

2.1. Méta-analyse quantitative


Il s’agit d’une base de tra vail en fonction de trois groupes de publications :
les documentations généralistes du domaine de recherche dans sa globalité,
nommée catégorie C, les travau x périphériques d’une filière du domaine,
présenté comme catégorie B1 e t B2 et finalement les tra vau x spécifiques ou
pointus appartenant à la ca tégorie A. L’objecti f est de décou vrir les différents
axes de re cherche dans notre domaine de tra vail. Logiquement, le nombre
de documents diminue dans la mesure où nous déterminons notre recherche
d’une documentation générale à une documentation de plus en plus
spécifiée en fonction de notre a xe d’é tude . La collecte des documents se fait
de différen tes manières : liste alphabétique des auteurs, dates de publication

96
Cours de Méthodologie de Master 2 recherche mention études culturelles de Bernard Darras
(2007-2010) à l’Université Paris 1 panthéon-Sorbonne sur la présentation de l’« État de la
recherche ».

59
et te rmes clés de recherche, ce ci dans le but de réaliser une étude
diachronique des concep ts majeurs des recherches en cours 97.

Publications Générales

Publications périphériques

Publications spécifiques

Figure 4. Ordre décroissant des publications, du plus général au plus spécifique

Dans notre cas, la présentation qui suit a pour objectif d’établir un aperçu
général des recherches dans le domaine de la communication et du
marketing social, ceci dans le bu t de dé finir dans quelles perspecti ves notre
recherche se situe par rapport au x chercheurs confirmés. Nous avons mis en
place plusieurs moteurs de recherche afin d’établir une large collecte de
documentation. Il nous fau t dé tecter tous les moyens et tou tes les pistes
possibles qui donnent une visibilité à notre recherche telle :

• Les moteurs de recherche des différents sites internet des


bibliothèques telles : Bib liothèque Nationale de France (BN F),
Bib liothèque Nationale et Universi taire (BNU), Système Universitai re
de Documentation (SUD OC), la Bri tish Lib rary, Lib rary of Congre ss,
National Lib rary of Iran e t également les sites internet tels Carin.fr,
Persee.fr, Re vus.org , Google Li vre et Google Scholar.
• Mise en place d’une veille scientifique ave c les termes clés et les
concepts de notre re cherche en cours, à l’aide de « Google Alerte ».
• Collecte des li vres de référen ce e t des dictionnaires du domaine.
• Recherche sur les grands auteurs du domaine.

97
Le dispositif de présentation de notre état de la recherche suit les recommandations de Bernard
Darras, présentées lors des cours de sémiotique à l’Université Paris 1, A ce propos voir :
Belkhamsa, S. & Brunel-Lafargue, K. (2011). Semiotics and design, a quantitative meta analysis.
In Darras, B. (ed.) Art+design/semiotics. Paris : Collection # 3

60
2.1.1. Évalu ation de la do cum entation et de l’environnement du dom aine

Nous avons mis en place un tableau Excel pou r mieu x appréhender nos tris
et sélections documentaires, en fonction de la date de publication et du nom
d’auteur. Grâce à ce tableau , nous a vons réalisé une e xtraction de données
présentant la manière selon laquelle nous réalisons ce tra vail. Le tableau
suivant présente un e xtrai t de ce tte partie du tra vail .

Nom d’auteur Nom de livre Année Group A Group B (1,2) Group C


L. Dhennequin Objets et symboles… 2009 X

A. Moles Théorie des objets 1972 X

Tableau 3. Ex emple table au des tris de publications

Ap rès quelques mois de tra vail, e t plusieurs modifications faites à l’aide du


langage RAMEAU, u tilisé par plusieurs bibliothèques en France ainsi que par
la BNU, nous avons défini nos termes clés en deux groupes : les termes clés
principau x et les termes clés périphériques. Nous avons fait ce choi x, ca r
nous supposons que le premier nous aidera à mieux décou vrir notre champ
de recherche dans un sens large et que le second nous aidera à réaliser une
meilleure analyse monographique. Les termes clés principaux sont construits
par les concepts et les termes majeurs tels que : Visual Studies,
Communication par l’image, Publicité sociale/Marke ting sociale,
Comportement, Habi tude, Action humanitaire e t Représentation /Iden ti té.

De plus, nous nous sommes servis d’un autre tableau pour défini r nos tris en
fonction des documentations à proximité du domaine ; généralistes (C),
périphériques (B1 et B2) et spécifiques ou pointues (A), ceci par ord re
chronologique. Pour a voi r un bilan hié rarchique , nous a vons classé nos
récoltes bibliographiques en construisant trois cercles qui montren t les
caracté ristiques de chaque catégorie. Ainsi, sur un résultat de 827
publications 98, la classification des publications se présente comme suit :

98
Voir les pages 360-418 de la thèse

61
A: publications spécifiques: 17

B1: publications périphériques: 78


B2: publications voisinages: 178
C: publications générales : 554

Figure 5. Classement des publications collectées en fonction du domaine de recherche

Groupe C : il s ’agit des public ations portant sur un des ter mes clés de notr e
recherche

Groupe B1 et B2 : il s ’agit des publications qui sont très proches de notr e r echerche

Groupe A : il s’agit des public ations portant au moins sur trois ter mes clés de notr e
recherche

L’ensemble de ce tra vail nous a permis de décou vrir no tre domaine de


recherche . La collecte des publications ne s’est pas arrê tée au stade de
l’analyse graphique et de l’interpré tation . Ce tra vail continue parallèlement
aux é tapes que sont le programme de recherche et la mise en œuvre de la
recherche . Nous précisons que le rassemblement des documents a
commencé en novembre 2010 et qu’il ne s’arrête pas, au contraire, nous
l’avons réa ctualisé duran t la réalisation de cette thèse.

2.2. Étude diachronique


Afin de pouvoi r visualiser le déploiement des recherches dans le temps, nous
avons employé l’étude dia chronique, ceci dans chaque secteur. Pa r la suite ,
nous avons traité les données graphiquement. Nous avons réalisé une étude
diachronique en fonction des termes clés et des concepts de chaque secteur
de recherche.

Pour cette partie de la recherche, nous avons réalisé notre étude


diachronique de 1935 jusqu’à 2012. Le choi x de ce tte date n’est pas un
hasard, car il s’agit de la publication la plus ancienne dans notre collecte.

62
Nous avons donc choisi cette date , qui s’imposait dans les publications
collectées, afin d’harmoniser tous les secteurs explorés au cours de notre
étude diachronique . Nous a vons commencé par les études diach roniques
des sept termes principau x par rapport à no tre tra vail de reche rche .

En e ffe t, les termes et les con cepts clés sont :

Visual Studies
Publicité sociale/marketing social
Communication par l’image
Comportement
Représentation/ Iden ti té
Action humanitaire/ solidarité
Habitude

2.2.1. Évalu ation d iachronique du terme « Com m unication par l’im age»

Notre premier secteur é tudié est bien celui de la communication. Ce concep t


nous renvoie à l’action. Le but est de communiquer entre les entités pour
faire passer un message à l’aide de moyens techniques permettant la
diffusion de ce message. Les chercheurs de différents domaines comme la
sociologie, la psychologie , l’art, le marke ting e t le commerce sont in téressés
par ce secteur.

Publications comportant le terme « communication par l'image»


18
16
14
Nb de publications

12
10
8
6
4
2
0
1935
1937
1939
1941
1943
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011

Date
Nb total: 155 publications
Diagramme 1. Étude diachronique du terme « Communication par l’image »

63
Parmi les publications dans le domaine très acti f de la « communication », il
y a particulièrement la « communication par l’image ». Nous avons collecté
155 publications depuis 1956. Afin de mieux pou voi r décou vri r les
publications qui sont les plus proches de notre domaine de travail , nous
avons trai té non seulement le mot clé de « communication », mais aussi les
combinaisons possibles avec nos autres termes clés : « Obje t/a ffi che
publicitaire », « Représenta tions/identi té », « Action humanitaire/solidarité » ,
« Marke ting social » , « Comportement » , « En fant/Unice f », « Habi tude » ,
« Espace public ».

En conséquence de ces collectes, nous avons constaté une augmentation


importante des tra vau x scien tifiques à partir des années 90 et également au
cours des années 2006 et 2010, ce qui illustre un fo rt in térê t des chercheurs
et la pluridisciplinarité de ce secteur. Après des recherches supplémentaires,
nous avons constaté que ce dé veloppement peut ê tre en liaison avec les
progressions technologiques de ces dernières années, qui ont joué un rôle
de déclencheur dans cette discipline. D’ailleu rs, autour des années quatre-
ving t-quin ze , nous avons repéré plusieurs séminaires, colloques, congrès
nationau x e t in ternationau x en France et partout dans le monde. Un premier
pic, en 1997, pourrait ê tre l’une des conséquences des évènements
scientifiques au cours desquels les chercheurs traitaient la question de la
communication par l’image et d’une manière générale celle de la
communication.

Nous avons remarqué des é vénements majeurs dans le domaine de la


communication qui se sont déroulés en France entre les années 1994 et
1997 : un colloque international de l’association internationale de
micropsychologie et de ps ychologie sociale des communications sur
« Communication, espace et société » à Strasbourg les 7 et 8 avril 1994, le
3e colloque International Image Com’96 à Bordeaux du 20 au 22 mai 1996,
un colloque intitulé « L’image de l’Au tre . Dialogue, cultu re
et communication » à Paris le 17 décembre 1996, ou le séminaire de « la
Société française des sciences de l’information et de la communication » à
Lille les 5 et 6 décembre 1997 , ainsi que le séminaire « écri t, image, o ral e t

64
nouvelles te chnologies » à Paris en 1995-1996 , e t le Xe Congrès de « la
société française des sciences de l’information et de la communication »
(SFSIC) en no vembre 1996 à Grenoble ou encore le colloque « Peut-on
apprendre à voi r ? » organisé par la revue « L’image » à l’École nationale
supérieure des beaux-arts les 3,4, 5 juin 1998 à Paris. Ces événements ont
été suivis par d’au tres rassemblements scientifiques dans les dix dernières
années comme la série de colloques internationau x de l’« Icône-image »
depuis 2003 aux Musées de Sens qui réunit les chercheurs, écri vains e t
conserva teurs de musée autour de ce thème.

À l’aide des résultats de cette é tude dia chronique sur le secteur de la


« communication par l’image », nous avons pu constater que les tendances
dans ce secteur sont, soient essentiellement centrées vers les questions de
la transmission d’informations ou de la perception des images par les
récepteurs, soient proposent la communication comme étant un système
complexe a vec les acteurs en interaction, ou encore , que la communication
est un moyen pour que les acteurs puissent se reconnaître dans une position
sociale.

Nous avons remarqué que certains événements nationaux et in terna tionau x


évoquen t les problématiques liées à la « communication par l’image »
comme le colloque « L’image de l’Autre . Dialogue, culture et
communication » organisés par le Forum Universel des Cultures à Barcelone
les 24-25 avril 1999 ou le colloque de « La preuve par l’image ? » o rganisé
par le Cen tre de Recherche et d’ Action Cul turelle à Valence des 6, 7 et 8
décembre 2002 ou enco re ou le séminaire international de l’UNESCO sur la
« di vision de la communication » à Paris les 14 e t 15 décembre 2005 .

Le pic le plus important conce rne l’année 2010 , a vec des ou vrages et des
tra vau x scientifiques qui s’appuient tous sur les différen tes méthodes de la
communication par l’image comme « La recherche en communication : un
atout pour les campagnes sociales » de Micheline Frene tte, ou « Le guide de
l'influence » de Vincen t Ducre y, l’ou vrage de Gu y Ba rrier inti tulé « La
communication non verb ale : Comprendre les gestes. De même que

65
perception et significa tion » ou « Objets et communications » sous la
direction de Berna rd Darras et Sarah Belkhamsa qui essaient de construire
une vision générale et pluridisciplinaire du s ystème de la communication des
objets, de ses concepteurs e t de ses usagers.

2.2.2. Évaluat ion diachronique du term e « Visual Studies/Visual culture »

Notre enquê te sur le terme de Vi sual Cultu re Studies (ou plus court Visual
Studies ou Vi sual cultu re) nous semble être plus délicate par rapport au x
autres concepts parmi nos termes clés. Premièrement parce qu’il y a des
distinctions au niveau de la traduction de ce terme en français « cultu re
visuelle » e t deu xièmement il y a un manque d’ouvrages français par rapport
aux publica tions anglaises qui sont plus en avance et beaucoup plus
nombreuses99.

D’après nos recherches, ce terme anglais est apparu pour la première fois en
1969 dans un ouvrage nommé « Toward a vi sual culture : Educa tion through t
Television » écri t par Caleb Ga ttegno , traduit en français par Clermonde
Dominicé et publié sous le titre de « Ve rs une culture visuelle : la télé vision
au service de l’éducation » un an après, en 1970. Son ouvrage parle des
cadres d’apprentissage scolaire, de l’image comme système d’apprentissage
et aussi des compétences visuelles, autrement dit, vi sual literacy. Quelques
années plus tard en 1972, Michael Ba xandall, dans son ouvrage « Pain ting
and Experience in Fi fteenth Century Italy » , a mis l’accent sur l’importance
des expériences sociales et quotidiennes qui peu vent changer, transformer
et conditionner des habitudes visuelles dans la société de son époque . 100

Ap rès nos premiers pas dans les collectes de publications, nous avons
décidé de distinguer les termes Visual Studies ou visual culture d’ave c

99
Les moteurs de recherche des bibliothèques françaises, notamment Sudoc ou le catalogue
BNU, ne nous permettent pas de bien distinguer le domaine des Visual Studies et des Culture
studies. À cause de ce problème, notre liste bibliographie comporte les deux domaines à la fois.
100
Il y a des contradictions parmi les chercheurs (Elkins, J., 2003 Dikovitskaya, M., 2005.
Rampley, M., 2005) sur l’inauguration du concept de visual culture dans le monde anglo-saxon
entre Caleb Gattegno et Michael Baxandall. Étant donné que l’ouvrage de Caleb Gattegno a été
publié trois années avant celui de Baxandall, nous avons décidé de donner l’avantage à celui de
Caleb Gattegno.

66
l’équivalence française cul ture visuelle. Cela veu t dire que nous avons
effe ctué deu x études diachroniques séparées, mais sur des termes très
proches, car selon nos premières recherches sur ce sujet, le concep t Visual
Studies ou vi sual cul ture dans les études anglo-saxonnes, nous renvoie vers
Culture Studies, mais il nous reste à véri fier si le con cept de cul ture visuelle
au niveau des études francophones engendre le même mécanisme ou non.
Le diagramme suivant illustre l’apparition du te rme Visual Studies ou Visual
culture dans les publications scienti fiques des Anglo-sa xons.

Publications comportant le terme de «Visual Studies»


18
16
Nb de publications

14
12
10
8
6
4
2
0
1935
1937
1939
1941
1943
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Date
Nb total: 162 publications
Diagramme 2. Étude diachronique du terme « Visual Studies »

D’après notre collecte , nous avons remarqué deux pics pour les années
2005 et 2006, nous avons donc mené une enquête dans le but de déterminer
la raison de ces pics. Nous avons ainsi constaté qu’au début des années
1990, dans le monde anglo-sa xon e t plus particulièrement au x Éta ts-Unis et
en Grande-Bre tagne, les premières publications sont apparues sous le
concept de Visual Cul ture . Mais, il fau t sa voir que quelques années
auparavan t, soit à la fin des années 80, dans les universités américaines, les
premières apparitions du domaine des Visual Culture Studies ont eu lieu à
l’Université de Rochester en 1989 sous le nom de The graduate Visual and
Cultural Studies Prog ram ou, comme en 1999, lors de la naissance d’un
programme à l’Université de Californie Irvine 101 sous le nom de The Graduate
Program in Visual Studies. Nous insistons ici sur le fait que ces programmes

101
Elkins, J. (2003). Visual Studies: a skeptical introduction. New York, NY : Routledge, p.8

67
n’ont pas donné naissance à de nouveau x départements, mais qu’ils se sont
développés au sein de départements e xistant comme ceu x d’histoire de l’art
ou des médias102.

Notre récol te a aussi révélé qu’en ce qui concerne la Grande-Bre tagne , les
publications des universités comme Camb ridge University, Oxford ou
Man cheste r University prennent le de vant sur les productions et les études
sur la Visual Cultu re.

Notre diagramme N°2 illustre qu’une grande partie des publications sont
apparues au début des années 2000, et cela peu t être en liaison ave c
l’organisation d’événements scientifiques qui se poursuivent encore
actuellement, dans le domaine des Visual Studie s ou visual cultu re à tra vers
différen tes disciplines. Nous citons à titre d’e xemple quelques colloques et
séminaires organisés au sein des différen tes unive rsités : The Clark
Conference "Art histo ry, aesthe tics, visual studies" 103 en mai 2001 avec une
interven tion de W. J. T. Mi tchell. La con férence de Multicul turalism, Diaspo ra
and Visual Culture , en 2002 à l’uni versité de Nottingham. En Finlande , la
même année, la quatrième édition de Crossroads in Cultural Studies, réuni t
les chercheurs de différen tes nationali tés comme des Finlandais, des Turcs,
des Japonais, des Canadiens, des Portugais et aussi des Américains et des
Anglais. 104 En 2005, la con férence au College Art Asso ciation de New Yo rk
intitulé « Dis/abili ty and Visual Culture » sous la présence de grandes
personnalités du domaine des Visual Studies comme W.J.T. Mitchell 105.

En ce qui concerne les publications francophones, comportant le terme


« cultu re visuelle », le tra vail est beaucoup plus complexe. Après nos
premières enquêtes, nous avons constaté que le faible nombre d’ouvrages-
au to tal nous n’a vons collecté que 33 publica tions de 1970 à 2012 - dédié à
ce terme en France, ne permet pas de constater clairement des différences

102
University of California Irvine, (2007). Guide to the School of Humanities Publications. (p.3).
URL: http://www.oac.cdlib.org/findaid/ark:/13030/kt2d5nd1j1. Consulté le 15/ 05/2011.
103
URL : http://www.clarkart.edu/research/content.cfm?ID=101 . Consulté le 17/05/2011
104
Association for Cultural Studies (ACS) URL :
http://www.cultstud.org/previous/crossroads/se ssion/dikovitskaya.htm. Consulté 17/05/2011
Les chercheurs présents tels que Matthew Rampley et de Margaret Dikovitskaya.
105
URL : http://www.nicholasmirzoeff.com/bio.html. Consulté le 17/05/2011

68
par rapport au x publi cations anglaises. Nous avons aussi remarqué qu’il
s’agit bien d’un terme interdisciplinaire en ce qui concerne les ouvrages
francophones. D’ailleurs, les colloques et les séminaires organisés dans le
monde francophone depuis 2009, révèlent aussi que lors de ces rencontres
les questions terminologiques portant sur l’ambiguïté du concept de la
culture visuelle prennent le devant. Nous avons également remarqué
l’utilisation hésitante du terme « cul ture visuelle » pour remplacer Visual
culture ou Visual Studies de la part des chercheurs dans le monde
francophone . Nous citons quelques exemples : en mars 2009 Barbara Baert
et Ralph Dekoninck organisent à l’uni versité ca tholique francophone de
Louvain un colloque inti tulé « When Iconologies meet visual studies » e t en
juin 2009 le colloque de l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion
(IRHiS) de Lille 3 sous la direction de Sophie Rau x.

En effe t, c’est en 2009 après la traduction du li vre de W. J. T Mitchell :


Iconologie : image, te xte , idéologie (trad . M. Boid y e t S. Roth) que nous
avons consta té des mouvements sous l’étiquette de la cul ture visuelle en ce
qui concerne les publications, mais aussi les rencontres scientifiques, les
colloques et les séminaires. Nous citons à titre d’e xemple : l’uni ve rsité libre
de Bru xelles qui mettait en place, en octobre 2009 , une unité de recherche
intitulée image et culture visuelle ou encore, en 2010, a vec l’apparition d’un
Réseau Thématique Pluridisciplinaire le R TP : Vi sual Studie s, les nouveau x
paradigmes du visuel de l’institut des sciences humaines et sociales du
CNRS. En 2010, au sein du Lab oratoire d’hi stoi re visuelle contemporaine
(Lhi vic) à l’EHESS et sous la direction d’André Gun thert, le pôle Culture
Visuelle, média social d ’enseignement e t de re cherche a vu le jour.

De notre poin t de vue, il de vien t de plus en plus é vident que pour pou voi r
constater les é volutions du concep t Vi sual Studies ou Vi sual cultu re, il fau t
se détacher de la dénomination culture visuelle cara cté risée dans les
ouvrages parus ces dernières années. Nous avons rappro ché no tre enquê te
de certains ou vrages qui s’intéressent à l’image et qui utilisent les termes :
sociologie visuelle, histoire cultu relle, études cul turelles, rep résentation pa r
l’image, anthropologie visuelle, communication visuelle et cultu re médiatique.

69
De même, plusieurs publications sous la direction de Bernard Darras comme
« Images et études culturelles » en 2008 et de Ma xime Cervuelle « Le
gaming postcolonial : géopolitique du jeu vidéo » en 2009 , ou en core, en
sociologie visuelle le travail d’ Emmanuel Garrigues en 2010 intitulé
« L’écri ture photog raphique : essai de sociologie visuelle », s’appuie sur les
tra vau x de Wal ter Benjamin, Gisèle Freund e t Roland Ba rthes.

En effe t, même si pour les recherches anglo-saxonnes, la « french theory » a


contribué au développement des Visual Studies, nous avons constaté un
nombre réduit des recherches françaises faisant référence au Visual Studies,
aussi nous avons remarqué une déficience de traductions en français des
ouvrages majeurs et incontournables du monde anglo-saxon dans ce
domaine.

À ce stade de notre tra vail , nous avons la certitude que dans le monde
francophone le concep t de « cul ture visuelle » ou « é tude visuelle » ne
rassemble pas totalement les caracté ristiques du concept anglo-saxon de
Visual Studies ou visual cultu re. Pourquoi ? Cela vien t sans doute d’une
différen ce entre les origines scientifiques des deux concep ts, celui des
Visual Studies des Anglo-sa xons est né des préoccupa tions et des
orientations politiques des Cultural Studies, alors que la notion de cultu re
visuelle des francophones est née des orientations sociales, et de
l’anthropologie visuelle comme l’ouvrage de Philippe Descola « La fabrique
des images » en 2010 qui pa rle de la sociabilité des images.

En effe t, les Visual Studies dans le monde francophone ne se limitent pas au


terme de cultu re visuelle, mais il apparaît qu’il s’agit d’un ensemble de
concepts différents, placés sous des étiquettes variées, qui permetten t de
visualiser tou tes les facettes du concep t de Vi sual Studies. Notre bu t n’est
pas de dévaloriser les recherches françaises de ce domaine, mais de mettre
en lumière le fai t que le terme de cul ture visuelle est juste l’un des
équivalen ts de Visual Studies. Dans les recherches scientifiques
francophones, même si ce terme est rarement utilisé, ce n’est pas parce que
les Français ne s’intéressent pas à ce sujet, mais parce qu’il est présenté

70
sous des angles différents, dans des domaines comme l’anthropologie
visuelle, la représentation sociale par l’image et la sociologie.

2.2.3. Évalu ation diachronique du terme « Marketing social/ Publicité


sociale »

Le marketing et la publicité sont nés au cours du 20e siècle et les premiers


cours académique et scienti fique ont été mis en place en 1905 à l’uni versité
de Pennsylvania 106. Il fau t ajou ter que des chercheu rs comme John Broadus
Watson (psychologue e t publicitaire américain) et Edwa rd Berna ys ont ou vert
une approche scientifique sur la communication marketing .

C’est dans ce secteur que nous a vons trou vé des publications autour de
notre mot clé « marke ting social » e t le nombre total de ce tte sélection est
égal à 56. L’ensemble des publications collectées traite principalement du
mot clé : « marketing social » ainsi que de sa combinaison avec nos autres
termes clés.

Le concept de marketing social — à l’origine un con cept anglo-sa xon : social


marketing — signifie la conception , la mise en œu vre e t la gestion de
programmes destinés à influencer l’adoption d’idées sociales et invi ter à la
solidarité. Ce concept a été in venté et u tilisé par Philip Kotler et Gerald
Zaltman pour la première fois en 1971 dans l’ouvrage : Social Marketing : An
Approach to Planned Social Change publiée dans le Journal o f Ma rketing.

En 1951, le psychologue G.D .Wiebe a effectué des recherches sur les


promotions des valeurs et des comportements sociaux. À cette époque , bien
que le concept de marketing social ne fût pas clairement défini, il a été utilisé
aux Éta ts-Unis, dans des campagnes promotionnelles concernant l'usage de
moyens de con tracep tion .

Au fil de no tre enquê te, nous a vons constaté que les premières applications
de ce concept ont débuté dans des campagnes de promotions de santé
publique en Australie à la fin des années 1980. Puis progressivement, nous
la retrou vons dans les pratiques de communications de différents

106
Cossette, C., Daignault, P. (2011). op.cit, p. 19

71
organismes sociaux, d’ON G ou d’o rganismes gouvernementau x sans but
lucrati f comme l’Unicef. L’objecti f essentiel du marketing social est de
présenter un servi ce e t de change r les comportements d’un public ciblé .

Le diagramme suivant illustre la fréquence de pa rution de ce concep t qui est


devenu une théorie dans les recherches scientifiques.

Publications comportant les termes «Marketing social/ Publicité sociale»


18
16
14
Nb de publications

12
10
8
6
4
2
0
1935
1937
1939
1941
1943
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Date Nb total: 56 publications
Diagramme 3. Étude diachronique des termes « Mark eting social/Publicité sociale »

Nos recherches révèlent que les publications sur ce concept metten t souven t
l’accent sur les solidarités nationales et internationales, l’économie, la
mondialisation et la théo rie de l’engagement comme dans l’ouvrage « De
l’espace national à la mondialisation » de Gabriel Wa ckermann en 1995 . Il
en est de même dans le livre de David Alis : « La théorie de l’engagement :
un outil de changement adapté au marketing social » publié en 1993 ou « La
mondialisation de la cul ture » de Jean-Pie rre Wa rnier pa ru en 1999.

D’après notre enquête sur les publications de ce secteur, nous avons


constaté une forte paru tion en 2001 a ve c 5 publica tions. Ce pic pourrai t être
l’une des conséquences de l’appropriation de ce concept par des domaines
majeurs comme la communication et la représentation sur le sujet des
femmes ou encore des enfants mal traités. Ce qui justifie l’intérê t que lui
portent les chercheu rs de plusieurs disciplines. Avan t 1993, ce con cept a é té

72
utilisé pour tout ce qui tou che la sensibilisation publique sur le thème de la
santé comme dans les campagnes anti-tabac et de pré ven tion de
l’alcoolisme, comme dans l’ouvrage de Gerard A. Tocquer, Michel A. Zins
« Une application du marketing social : la campagne anti-tabac » , publié en
1976.

Le concep t de marke ting social a trou vé sa place dans les recherches qui
trai tent de sujets sensibles comme la pauvreté , la maltraitance , les appels au
don et les actions humanitaires depuis les années 1990. Citons quelques
ouvrages : « Marke ting con tre pau vre té » parue en 1993 par Quen tin Wodon ,
« Le mécénat de solidarité : communication, fron tières et mondes
professionnels » par Jacques Walter en 1997 , « L’en fance maltraitée » de
Yves Tyrode en 1999, ou la thèse de Aude De Courson sur « La
communication dans le mix marketing humanitaire » soutenu en 2004 .

2.2.4. Évalu ation d iachronique du con cept « Com portement »

Nos recherches révèlent que ce con cept est très présent dans le domaine de
la psychologie anglophone, sous le nom de b ehaviour, et francophone
(comportement). Ainsi, c’est en 1879 que Wilhelm Wund t, philosophe
allemand, a développé l’étude e xpérimentale de la perception , puis, en 1913,
John Watson a présenté le concept b ehaviorisme selon lequel la psychologie
est définie comme la « science du comportement ». Il fau t ajou ter que bien
avan t Wa tson, en 1908, Hen ri Piéro t, ps ychologue français, a vai t e xprimé
des idées très proches et similaires, mais qu’il n’avait pas réussi à provoquer
« l’enthousiasme que Watson suscita aux États-Unis, pa ys où comme le
disait Piérot "le poids des traductions est moins lourd" »107. En effe t,
l’internaliste de Piéro t défini t le comportement comme une « manière d’être
et d’agir » 108 et l’e xternaliste de Watson, le défini t comme un ensemble « d e
réactions objecti vement observables » 109. Dans le cadre de notre méta-
analyse qualitati ve, du fait que ces dates soient très lointaines, nous avons

107
Van Rillaer, J. (1992). La gestion de soi. Liège : Mardaga, p. 39
108
Bloch, H. (éd.). (1994). Grand dictionnaire de la psychologie. Paris : Larousse, p. 153
109
Ibid.

73
décidé, comme dans les autres secteurs, de ne prendre en compte que les
publications apparues depuis 1935.

Publications comportant le terme «Comportement»

18
16
14
12
10
Titre

8
6
4
2
0
1936
1938
1940
1942
1944
1946
1948
1950
1952
1954
1956
1958
1960
1962
1964
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
Titre
Nb total: 95 publications
Diagramme 4. Étude diachronique du terme « Comportement »

En raison du taux très éle vé de publications autour de ce concept en


écologie, biologie e t biochimie, dès le début de notre anal yse qualita ti ve ,
nous avons sélectionné les livres concernant le « comportement humain »,
ce qui nous a orientés vers des publications autour de la « psychologie
sociale », basées sur les méthodes expérimentales. À ce stade, le
comportement est considéré comme un phénomène complexe qui, selon
Jacques Van Rillaer, 110 comporte trois aspects essentiels : « des
composantes cognitives (perceptions, ré fle xions), a ffe cti ves (sensation de
plaisir, de souffrance ) e t motrices (actions, e xpressions corporelles) ».

À l’aide de notre reche rche qualita ti ve , nous avons constaté que depuis 1950
les chercheurs comportementalistes ou béhavioristes, comme Burrhus
Frederic Skinner, ont mené une grande quantité de recherches
fondamentales sur les diverses formes d'apparition des comportements ou
de changement des comportements.

Nous avons également constaté une forte augmentation des publications


pour l’année 2004. Nous avons essayé de déterminer la raison de cette

110
Van Rillaer, J. (1992). op. cit., p. 39

74
augmentation. Ainsi, depuis le milieu des années 90, le nombre de
publications comportant la combinaison des termes « comportement »,
« marketing », « économie » et « publici té » a augmenté de manière très
visible. Nous a vons constaté l’appari tion de nombreu x tra vau x scienti fiques
qui trai tent de ces concep ts, comme l’ouvrage de Paul Van Vracem en 1994
sur le « Comportement du consommateur ; fa cteu rs d'influence e xterne » , ou
l’ouvrage de l’institu t de recherches et d'études publicitaires inti tulé
« Logiques consommateurs et logiques du discours publicitaire » en 1999.
Un autre e xemple conce rne le li vre in ti tulé « Ethics and manipulation in
advertising : answe ring a flawed indictment » de Phillips J. Michael en 1997
ou encore la thèse de doctorat de Christian Dianoux sur « L'in fluence des
publicités comparatives sur le comportement du consommateur » sous la
direction de Jean-Claude Gilardi , soutenu en 1999 .

Ainsi, l’augmentation de 2004 peut aussi se justifier par les publications qui
trai tent de l’influen ce de la publici té sur les comportements du public et la
culture de consommation. Des ouvrages illustrent ce ci, comme : « Consumer
b ehavior and culture: consequences for glob al marketing and advertising »
de Ma rieke de Mooij , « Comportement du consommateur et de
l'acheteu r » de Na thalie Gui chard e t Régine Vanheems ou la thèse de
doctora t in titulé « L’in tera cti vi té en tre la publici té e t les attitudes et
comportements des consommateurs » d’Aurélie Gourion , sous la direction
d'Ale xandre Bae tche .

2.2.5. Évaluation diachronique du term e « Action hum anitaire »

Le diagramme N °5 illustre bien que les publica tions et les recherches


scientifiques dans le domaine de l’« a ction humanitaire » augmentent après
les années 90. Nous a vons également constaté des pics de publica tions pour
les années 2005 et 2007. La présence de plusieurs colloques, séminaires et
débats en 2005 sur la question humanitaire a a ttiré notre a tten tion . Tels que :
Colloque « Médias et Humanitaire » en no vembre 2005, à Grenoble ou le
colloque « Solidari té in terna tionale » à Nantes. Des causes comme les
Tsunamis, le manque d’eau potable dans certains pa ys e t la pau vreté dans le

75
monde sont parmi les causes les plus traitées depuis le début des années
2000.

Publication comportant le terme d' "action humanitaire"


26
24
22
Nb de publications

20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
1935
1937
1939
1941
1943
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Date
Nb total: 170 publications
Diagramme 5. Étude diachronique du terme « Action humanitaire »

Ave c la créa tion de « Communication sans fron tières » en 2005, Alain Boine t
nous a montré également que « la communication est vitale pour les g randes
causes portées par les associations à destination de l’opinion publique e t des
décideurs pour faire “bouger les lignes” » 111.

Les ouvrages, les thèses et les mémoires sur les valeurs e t les actions
humanitaires ne cessent d’augmenter. Nous pou vons en mentionner certains
comme : Tradi tions, valeurs et a ction humanitaire de K. M. Cahill , e t B.
Kouchner, en 2005, la thèse de do cto rat de S. Ringel, sur « Désirs e t
croyances dans l ’aide humanitaire : actions dans les camps de réfugiés du
HCR à l ’Est du Tchad » en 2008 , ou en core les ou vrages de L. Atlani -Duault,
en 2009 inti tulés « Au b onheur des autres : anthropologie de l ’aide
humanitaire » e t « Ethnographies de l ’aide en 2011 » .

2.2.7. Évaluat ion diachronique du term e « Représentation/ Identité »

Nous avons pu collecter 84 publications dans ce secteur depuis 1935.


L’ensemble des tra vau x colle ctés porte prin cipalement sur le mot clé :

111
Disponible en ligne sur le Blog d’Alain Boinet, URL : http://www.alainboinet.com/categorie-
12083310.html. Consulté 12/10/2011

76
« En fant/Unice f » ainsi que les combinaisons possibles avec nos autres
termes clés.

Publications comportant les termes «Representation/identité»


18
16
14
Nb de publications

12
10
8
6
4
2
0
1935
1937
1939
1941
1943
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Date
Nb total: 84 publications
Diagramme 6. Étude diachronique des termes « Représ entation/ Identité »

Notre enquête ré vèle qu’en 1956 Eving Goffman, dans une publication
confidentielle nommée « The Presen tation of Sel f in Everyday Li fe », aborde
le sujet de la représentation . Quelques années après, en 1959, il publie son
livre à grande é chelle. Il s’agissait de la première grande paru tion
d’E.Goffman, qui s’appuie donc sur les écrits de ses professeurs de Chicago,
entre au tres Michael Warner e t Evere tt Hughes.

En 1977, dans la série « Actes de la recherche en sciences sociales »


vol . 14, inti tulé « Présentation et représentation du corps » E. Go ffman, P.
Bourdieu et G. Ba teson ont abo rdé le sujet de la représenta tion. Les
résultats de notre enquête dans ce secteur montrent qu’après les années 90,
les chercheurs s’intéressent de plus en plus au sujet de la représenta tion e t
surtout à « la représenta tion sociale », ce qui justifie l’augmentation des
publications depuis 1997. Durant ces années, les tendances dans ce secteur
con vergent essentiellement vers des questions sur la « représentation de
soi » et les études con cernant « autrui » .

Un des points important et intéressant de ce secteur est que plus de la moitié


de nos collectes de publications sont apparues entre les années 1997 et

77
2002, cela rep résente 28 publications sur les 84 récoltées. De plus, ce
diagramme nous révèle quatre pics pour les années 1997, 1999, 2001 et
2002. Selon notre re cherche , la première raison est que des chercheurs de
différen ts domaines s’approprient ce con cept, comme : la poli tique, les
sciences sociales, l’économie, la communication et la culture . La seconde
raison de ces augmentations est en liaison avec les développements
médiatiques, l’importance de la mondialisation dans la vie contemporaine et
l’apparition du concept d’« identi té collecti ve ». À ti tre d’e xemple, nous citons
quelques publications sur ce sujet : « L’identi té collecti ve et
sa représentation dans le cinéma, le théâtre et la litté ratu re d’aujourd’hui »
par Emmanuel Béhague et Valé rie Carré en 2007 ou en 2002 le li vre de
P.Rasse, N. Midol , et F. Triki nommés « Unité-Di versité . Les identités
culturelles dans le jeu de la mondialisation »

En ce qui con cerne la représentation pa r l’image, nous citons quelques


ouvrages : en 1992, le groupe de recherche Eidos, Pierre Fresnault-Deruelle ,
Annie Guede z e t Mi chel Lussault dans le cadre d’une étude de cas, publie
l’ouvrage sur « Iden tité , cultu re, proje t urbain » . De même en 2005, l’ouvrage
coordonné par Élodie Dulac e t Delphine Robic-Dia z nommées « L’autre en
images : idées reçues et stéréo types » réalisés par le groupe de réflexion sur
les représentations de l’autre, de l’ailleurs et du lointain ou la thèse de
doctora t soutenu par Thi Lan Huong Phan en 2007 sur « Représentation de
la famille dans la publi cité ».

En ré férence à notre re cherche dans ce secteur, nous a vons repéré des


événements scientifiques à l’échelle nationale et interna tionale et nous en
citons quelques-uns à titre d’e xemple. Ainsi, du 14 au 18 décembre 1987,
l’UNESCO o rganise un colloque in ternational à Pa ris sur le thème de
« Moderni té et identi té : Cul ture , é conomie et dé veloppement » qui trai te de
plusieurs sujets à la fois durant qua tre jours. Nous a vons aussi identifié le
troisième colloque international de l’association pour la recherche
intercul turelle (Aric) du 15 au 19 août 1989 au Québe c qui donne lieu à un
ouvrage nommé « identité, cul ture et changement social » paru en 1991. À la
fin des années 2000, on trou ve di verses rencontres telles que le colloque

78
i3M au Palais des congrès de Toulon sur le thème de « La représenta tion
dans tous ses États » le 7 no vembre 2007, le colloque « Rep résentation ,
reconnaissance et identité culturelle . Le lien social à l’épreuve de la pluri-
culturali té » les 26 et 27 no vembre 2009 qui é tai t organisé à l’Uni versité
Blaise Pascal (Clermont-Ferrand II), le colloque inte rnational « La ville , obje t
et phénomène de représentation » en 2009 à Mon tréal ou enco re le colloque
« Iden tités, image et représentation » en octobre 2010 à Ouest Nan terre à
Paris. Ce qui montre l’in térê t des chercheu rs contemporains à aborder le
sujet pluridisciplinaire de la rep résentation .

2.2.10. Évaluation diachronique du term e « Hab itude »

À l’aide de notre enquête , nous avons pu collecter 71 publica tions autour de


ce concep t. Nous a vons constaté qu’une des premières applications de ce
concept a débu té dans le tra vail sur la pragmatique de Charles Sanders
Peirce, publié en tre les années 1931 et 1935 et in titulé Collected Papers. En
France , le philosophe Gérard Deledalle a été l’un des premiers à fai re
connaître la sémiotique de Charles S. Peirce . Il a rassemblé, tradui t e t
commenté les travau x de Peirce dans des ouvrages tels que : Écri ts su r le
signe en 1978, le pragmatisme en 1971 et Théorie e t pra tique du signe en
1979. Pour Peirce une habitude est une « auto-prépa ration à agir » 112 et
« une véri table cro yance ou opinion est quelque chose sur la base de quoi
un homme est prêt à agir : c’est par conséquent en un sens général, une
habitude » . 113 C’est dans ce sens que nous avons continué à collecter les
publications comportan t le te rme d’« habi tude » .

112
Peirce, C-S. (1905). « What pragmatism is? », the Monist, in Deledalle, G. (1993). La
philosophie américaine p. 319
113
Peirce, C-S. (2.148) cité et traduit par Beyaert-Geslin, A. (2006). L'i mage entre sens et
signification, Paris : Publication Sorbonne, p. 20

79
Publications comportant le terme «Habitude»
18
16
14
Nb de publications

12
10
8
6
4
2
0
1935
1937
1939
1941
1943
1945
1947
1949
1951
1953
1955
1957
1959
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Date
Nb total: 71 publications
Diagramme 7. Étude diachronique du terme « Habitude »

Nos recherches ré vèlent qu’en dehors des études sémiotiques, les


publications sur ce concept sont apparues dans des disciplines comme la
philosophie, la sociologie, les études de langage, la communication, la
biologie et l’art. D’ailleurs, selon notre enquê te sur les publications de ce
secteur, nous a vons constaté une forte pa rution de l’année 2003 à nos jours
pour tout ce qui touche au x reche rches scientifiques et unive rsitaires. Nous
avons cherché à déterminer les raisons de cette tendance scientifique à
tra vailler sur les concepts d’habitude (habit) et de changement d’habi tude
(habit-change ) présentés par Pei rce .

D’après notre enquê te, l’augmentation des promotions uni versitaires au


milieu des années 2000 a eu un impact important sur la hausse de la
production de tra vau x scienti fiques dans le domaine de la sémiotique
pragmatique peircienne comportan t le terme « habitude ». Au sein de
différen tes uni versités francophones telles l’Uni versité Pa ris 1, au
département arts plastiques et sciences de l’art, département du cinéma et
audiovisuel de l’Université Pa ris 3, de l’Université Paris 8, de la re vue de
sémiotique de l’Université de Limoges et de l’Université de Tunis. Mais aussi,
les cours de Philippe Verhaegen à l’Uni versité Catholique de Lou vain 114,

114
URL: http://www.uclouvain.be/cours-2010-lcomu1221.html. Consulté 12/11/2011

80
l’Université de Franche-Comté , la facul té des arts de l’Uni versité du Québec
à Mon tréal , les recherches de Daniel Pera ya au sein de l’Unive rsité de
Genè ve, l’Uni versité L yon 2 au sein du dépa rtement des sciences du
langage, nous ont permis de constater une hausse importante des
enseignements, des séminaires et des colloques organisés sur ce sujet.

2.3. Synthèse des études diachroniques


Dans cette étape de l’enquête diachronique , et à l’aide des diagrammes de
superposition de nos termes clés représentant chaque secteur, nous avons
pu réaliser le constat général de no tre enquête quanti ta ti ve .

Synthèse des termes clés de la recherche


26
24
22
20
18
Nb de publications

16
14
12
10
8
6
4
2
0
1935
1938
1941
1944
1947
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010

communication par l'image markting social/publicité sociale


représentation/identité visual studies
action humanitaire comportement
habitude
Diagramme 8. Étude diachronique, synthèse globale

Cette s ynthèse nous révèle qu’en 1978, alors que les publications
scientifiques dans certains secteurs ne sont pas très élevées, nous pouvons
néanmoins constater une légère augmentation des publications dans le
domaine du « comportement » , pa r rapport au x au tres secteurs ici é tudiés.
Au débu t des années 80 et plus exactement en 1983, le secteu r de la

81
« communication par l’image » se distingue des autres secteurs et quelques
années plus tard, en 1987, c’est le secteur de l’« Objet/a ffiche publici taire »
qui se détache. Nous avons également constaté que c’est vers la fin des
années 80 que les publications dans les secteurs « publicité
sociale/marketing social », « communication par l’image » et
« comportement » sont suivis par le secteur « objet/a ffiche publicitai re » . En
effe t, c’est à ce moment que les recherches sur l’image commencent à
développer leur inté rêt pour différen ts domaines.

Le diagramme N°8 représente une synthèse au niveau des termes clés. Il


nous révèle qu’une grande partie de nos termes clés appartiennent à la
tendance actuelle de l’uni ve rs de la recherche. Selon notre enquête, une
hausse générale depuis les années deu x mille est visible.

En ce qui concerne les recherches comportant les termes


« représenta tion/iden tité », c’est ap rès les années 1995 que nous avons
remarqués une hausse des publications. Entre les années 1998 et 2000 ,
nous avons remarqué les premières augmentations en ce qui concerne le
secteur « Visual studies ».

Nous avons constaté une chute dans le secteur du comportement entre 2009
et 2010. Cela nous montre que ce secteur n’a tti re peut-être plus l’atten tion
des chercheurs. Ce fait nous apparait comme un défi à rele ve r. Au trement
dit, les secteurs comme Visual Studies ou la communication par l’image, sont
des secteurs attiran ts et « tendance » pou r les chercheurs con temporains. À
l’aide de ces secteurs actifs, nous avons essayé de restituer une fraicheur e t
de l’intérê t à un secteur moins acti f comme celui du comportement.

Nous avons également constaté qu’en 2004, au moment d’une augmentation


très importante du secteu r « habitude », dans le secteur du
« comportement » les publications montrent un fort dé veloppement. Nous
avons pu ainsi en conclure que les recherches sur le comportement des
individus et leurs habitudes d’action on t attiré l’a ttention des chercheurs de
disciplines telles que la psychologie e t la sociologie.

82
Enfin, le grand a van tage de ce tte méta -anal yse qualitati ve est qu’elle nous a
permis d’enrichir nos connaissances sur notre envi ronnement de recherche
d’une manière générale, ainsi que d’élargir nos acquis dans notre domaine
de recherche. Le frui t de cette étape est une liste bibliographique
pluridisciplinaire qui va nous aider tout au long de la réalisation de notre
tra vail . D’ailleurs la liste bibliographique e t le tri des documentations, nous a
permis de mieux connaître les publications spécifiques de notre domaine, ce
qui est une démarche indispensable pour débuter et effectuer no tre méta-
analyse quali tati ve .

2.4. Méta-analyse qualitative


Dans cette partie , nous sommes appelés à élargir nos connaissances sur les
ouvrages appartenant à notre domaine d’étude afin de découvrir les
questions de recherche e t de comprendre la di ve rsité des points de vue des
autres chercheu rs. Cela aide à établir notre liste de questions de re cherche ,
nos hypothèses, no tre problématique e t la méthode selon laquelle nous
allons réaliser notre thèse. Pa r ailleurs, la méta-anal yse quali tati ve nous a
aidés à articuler notre propre compréhension sur les concepts majeurs de
cette recherche , mais aussi à enrichir nos connaissances dans la mise en
œu vre de no tre thèse.

Ces concepts se résument ainsi :

Comportement des recepteurs des affiches sociales: le cas de la JIDE


Image sociale et humanitaire

Communication par l'image

Visual studies

Figure 6. Environnement du domaine de recherche

Nous avons ainsi essayé de repérer les publications qui portent sur le sujet
de la publicité sociale dans un sens large et qui trai ten t de la question du
comportement des usagers. De même, nous avons tenté de définir les

83
facteurs qui accélèren t ou qui inhibent certaines réactions des récepteurs
vis-à-vis des publicités sociales. Nous avons trou vé plusieurs publications
portant sur le sujet des images publicitaires et sur leurs ré cepteu rs, mais un
peu moins sur les ouvrages qui parlent du sujet de la saturation publicitaire
ou de la réaction de reje t par les individus. C’est à tra ve rs l’ensemble de ces
publications que nous avons essayé de connaître les concepts clés de la
recherche e t d’établir nos questions de recherche, que nous présenterons
par la suite .

Les chercheurs traitent la publicité sous de multiples angles. À parti r de notre


méta-analyse quantita ti ve et de notre liste d’ouvrages, nous avons pu
extraire quelques concepts qui motivent ou qui inhibent le récepteur des
messages publicitaires à cara ctères sociau x. Nous a vons également essayé
de connaître les différen ts mécanismes publicitaires utilisés par les
concepteurs afin de con vaincre les usagers. C’est pour cela que dans les
pages suivantes, nous traitons de la publicité comme objet de persuasion,
objet d’action , objet de cul ture , objet matériel , objet suggestif ou encore
projecti f, dé voilan t toutes les caractéristiques e xistan tes de la publici té
commerciale ou sociale. En parallèle, nous avons aussi pris connaissance du
rôle que l’habitude et la quo tidienneté jouen t dans la satura tion des usagers
des messages publicitaires. Cette re cherche nous a ré vélé que la question
de la saturation des usagers/récepteurs par les messages publicitaires
appartient au x tendances actuelles de reche rche .

Il fau t préciser qu’une grande partie des ou vrages collectés appartiennen t au


domaine de la publicité commerciale et très peu se situent dans le domaine
de la publicité sociale ou humanitaire. Ainsi, pour mieux connaître les
concepts clés et majeurs du domaine de la publicité, nous n’avons pas hésité
à aller cherche r dans les ou vrages consacrés au x publici tés commerciales.

2.4.1. La publicité com me objet de persuasion

Notre é tude quali tati ve nous a ré vélé qu’une partie des recherches
existan tes dans le domaine de la publicité est consacrée à l’analyse du

84
comportement des consommateurs publicitaires. Dans ce type de
recherches, la question de la persuasion devien t l’un des concep ts majeurs.

La publicité est un obje t matériel qui cherche à plaire e t à con vain cre , elle
doit aussi révéler le désir de ses récepteurs et les convaincre a fin de faire un
achat (action ). Le rôle du con cepteur/produ cteur dans cette é tape est de
« valoriser la marque » 115 dans l’esprit de l’usager. Ceci demande un
éclairage sur les liens existants entre les caractéristiques de la publicité, des
individus, l’identi té de l’individu e t la société moderne. Selon Andrew S.C .
Ehrenberg : « Le rôle prin cipal de la publicité est de renfo rcer les sentiments
de satisfaction » 116 et c’est ainsi que l’usager reste fidèle à son choi x e t qu’il
conserve les mêmes habitudes. De même, c’est la persuasion prolongée et
répétiti ve qui aide, finalement, à dé veloppe r une nou velle habitude .

Certaines publications, comme l’article de R. Ba rthes intitulé « Semantics o f


the Ob ject » paru en 1964, « Le s ystème des objets. La consommation des
signes » de J. Baudrillard publié en 1968 ou encore , « Objet e t
communication » d’ A. Moles publié en 1969, on t attiré no tre a ttention . Ce
dernier s’est inspiré, par exemple, des concepts physiques et mathématiques
pour les appliquer au x sciences sociales, en particulier au x s ystèmes de
communication. Pour A. Moles, l’objet est l’un des médiateurs essentiels
entre les hommes et l’environnement social e t matériel qui fai t appa raitre de
nouveau x types de rapports entre l’homme et la société. De ce fai t, la fin des
années 70 a été marquée par l’apparition de recherches plus systémiques
comme celle de James Jerome Gibson en 1979 qui est à l’o rigine d’une
nouvelle approche de la percep tion, ou encore la théorie de l’acteur réseau
développée par Mi chel Callon et Bruno Latou r en 1981, ces recherches ont
impulsé un nou veau mou vement au x recherches sur l’objet e t la cul ture , ca r
cette dernière théorie prend en compte dans son analyse, au-delà des
humains, les objets e t les discours.

115
Palda, K.-S. (1966). The Hypothesis of a Hierarchy of Effects: A partial Evaluation, in Journal
of Marketing Resarch, vol.3, pp. 13-24
116
Ehrenberg A. S.C (1974). La publicité répétitive est-elle efficace ? in Communication et
langages. N° 23, p. 118

85
Dans notre cad re d’é tude qui po rte sur la publici té sociale, la question de la
consommation se traite différemment. En e ffe t, la publici té sociale ne
propose pas un produit, mais plutôt un service a vec des avan tages sociaux
et collecti fs, elle nous invite aussi à changer de comportement comme
l’illustre les publicités sociales de l’anti tabagisme, ou de lutte con tre la
pauvreté . La question de la persuasion dans les campagnes de publicité
sociales est plus compliquée, car ce type de publicités – a vec ou sans
slogan — est là pour nous con vaincre de penser au x autres en faisant un
geste, un don ou l’a cquisition d’objets publicitai res comme une carte postale
ou des porte-clés sur lesquels se trouve souven t le logo d’un organisme ; il
s’agit donc bien de marketing social. Pour Claude Cossette et Pénélope
Daignault : « Si la publicité commerciale est le haut-parleur des marchands,
la publicité sociale est plutôt le porte voi x de tous ces cito yens qui croient à la
solidarité et au x valeurs al truistes » 117.

La différence entre les deu x a ctions est que l’on parle d’« a chat » lo rsqu’il
s’agit de publicité commerciale et de « don », de « geste » ou de
« changement de comportement » lorsque cela concerne les publicités
sociales et humanitaires. Mais, quoi qu'il en soit, il s’agit de deu x fo rmes de
satisfaction. Dans les deux cas, il faut véri fier les facteu rs qui motivent le
consommateur à faire son « acte » à tra vers cet obje t de persuasion :
l’affiche de publi cité . Pour la publicité commerciale, la notion d’acha t joue un
rôle important. Pou r Bernard Dubois « un acha t re flète les caracté ristiques
individuelles de l’acheteur telles que ses besoins, ses perceptions ou ses
atti tudes » 118 et cela peut être aussi « l’influence de son microcosme social »
ou encore « l’impact du con te xte sociodémographique », ce qui se reflè te
dans le style de vie et dans la cultu re du consommateur.

D’un côté , a ve c la publici té sociale , « on ten te de susciter des changements


d’atti tudes ou de comportements qui seront bénéfiques au destinataire » 119 et
à son entourage. D’un autre côté, la question de la persuasion est traitée

117
Cossette, C., Daignault, P. (2011). op. cit., p.13
118
Dubois, B. (1990). Les facteurs explicatifs de l’achat. Dans B. Dubois, Comprendre le
consommateur. France : Dalloz, pp. 21-192
119
Cossette, C. (2006). op. cit., p.251

86
différemment. En effet, « la publici té commerciale promet un plaisir immédiat
alors que la publicité sociale exige habituellement une privation immédiate
pour un plaisir éloigné et incertain » 120. Par e xemple, des slogans comme,
« Cessez de fumer et vou s vivrez plus longtemps » ou « Unissons-nous pou r
les enfants » ou « Si vous pouvez lire ce tte a ffiche , c’est que vous, vou s
avez eu la chance d ’ê tre scolarisé ».

Ainsi, la publicité agit comme un objet de persuasion, qui donne « une


cognition de la marque » qui agit sur la croyan ce du récepteur/usager. Le
message publicitaire peut, d’un côté, p ro voquer une réaction émotionnelle de
la part de ses récepteurs et d’un autre côté , la forme de la publicité peut
augmenter son pou voir persuasif afin d’in vi ter son public à agir ou à réagir.

En 1968, William Mc Guire 121 a supposé que la persuasion était un processus


qui se déroulait en six étapes, où chaque étape devai t être complétée pour
pouvoir atteindre l’é tape suivan te . Il fau t souligner que depuis cette date ,
alors que les stratégies de communication ont progressé, le modèle de W.
Ma c Guire reste efficace . Dans ce modèle, « Chaque étape est donc
cruciale, mais non suffisante à elle seule pour engendrer un effet
persuasif »122. Nous avons modifié, ci-dessous, le modèle linéaire de W. Mac
Guire en modèle circulaire, ca r nous avons constaté que chaque étape à des
impacts sur les suivantes et cette modélisation se renouvèle à chaque
expé rience :

exposition

action ou
adoption attention

rétention compréhension

acceptation
Figure 7. Inspiré par le schéma classique de la persuasion de William McGuire, 196 8
©Mon a Agh aba baie

120
Ibid.
121
McGuire, W.-J. (1968). Personality and Attitude Change : An Information Processing Theory,
in Greenwald, A. G., Brock, T.-C., Ostrom, T. -M. (éds.). Psychological Foundations of Attitudes.
San Diego : Academic Press.
122
Cossette, C., Daignault, P. (2011). Op. ci.t, p. 44

87
Suite à la concep tion et à la production d’une publici té , et pour qu’elle ai t un
impact auprès du public, il faut la mettre en exposi tion. En effe t, c’est à ce tte
étape que le producteur se pose les questions déterminantes sur le choix du
média ou l’endroit pour diffuser au mieux sa publicité. Il s’agit une décision
importante pour le produ cteu r/annonceu r, car les moyens de di ffusion sont
de plus en plus variés et élaborés par le biais des progressions
technologiques.

Parmi les publicités que l’individu peut entendre ou voi r chaque jour, il y en a
qui ne passent pas à l’étape suivante, car elles « n’atteignent pas le siège de
la conscience, ce lieu de la mémoire où nous prenons connaissance des
informations qui nous sont présentées »123.

L’étape suivante porte sur le fait d’atti rer l’attention du public ciblé. Pour cela ,
il appartient au concepteu r ou au producteur de faire des choix plus tactiques
que techniques. Claude Cossette et Pénélope Daignault parlen t de deu x
types d’attention : l ’a ttention réflexe e t l ’a tten tion volon taire . La première
concerne les besoins fondamentaux et essentiels de l’être humain, comme le
fait de se protéger du danger, de boire et de manger. La publicité qui informe
le public de ce type de sujets peut être atti rante . Mais la seconde « est plutôt
associée à des motiva tions extrinsèques »124. En effet, ce type de publicités
est lié aux intérêts personnels du récepteur, à sa curiosité vis-à-vis du sujet
présenté. C’est pour cette raison que les concep teurs ou les producteurs
utilisent des images provocan tes, surprenantes, complexes ou ambiguës
visuellement, qui peu ven t aussi être a tti rantes pour les ré cepteurs.

La troisième étape se rapporte à la compréhension. Pour cela, la publici té


peut jouer a vec l’émotion ou la logique de son public, cela dépend du sujet
présenté. Pour ce tte é tape, « la publici té rep rend ce qui est déjà connu du
grand public, car c’est à parti r du déjà-vu qu’on doit proposer la
nouveau té » 125. En effet, le concepteur ou producteur che rche ici à

123
Cossette, C., Daignault, P. (2011).op. cit., p. 45
124
Ibid.
125
Lysard-Dias, D. (2007). Publicité et stéréotypes visuels, in Boyern H. (dir) Stéréotypage,
stéréotypes : fonctionnement ordinaire et mises en scène. Paris : Harmattan, p. 210

88
développer une sorte de complicité a vec son public en puisant dans les
symboles communs, les sentiments partagés, la cultu re collecti ve et les
valeurs réciproques, au trement dit, il mobilise des éléments ayant une forte
valeur symbolique. Richard J. Lutz (1975) 126 parle des « anciennes
cro yances » , ce qui prée xiste a van t que la publi cité ne soit fab riquée.

Cependant, il ne fau t pas négliger le ni veau de compréhension du public


visé. C’est pou r cela que le concep teur ou le p roducteu r, e ffectue un
échantillonnage afin de s’assurer de la bonne compréhension de ses
messages auprès du public. Afin d’arri ver à la phase d’accep tation , la
publicité doit fa cilite r la compréhension de son message. Cette étape est une
étape majeure dans le domaine de la publicité en général, et particulièrement
dans le domaine de la publicité sociale. Car il s’agit de la phase la plus
complexe du processus de persuasion en publicité sociale. Plusieurs raisons
expliquen t ce tte complication : c’est à ce ni veau que le concepteu r ou
producteur parle du changement de comportement, il fau t donc trou ver les
mécanismes les plus efficaces pour pou voir con vaincre le public. Pou r
certains chercheurs comme W. Mc Guire ou C . Cossette, dans cette étape ,
l’accepta tion est « synon yme de renoncement » . Car pour modifier les
comportements il faut renoncer au x plaisirs qui existent dans les
comportements initiaux (comme avoir une sorte de fierté en maltraitant les
autres ou un chau ffeur qui se sentirait fier de rouler à pleine vitesse, ou
encore le plaisir de fumer une cigare tte pour un fumeur). Changer le
comportement à l’aide des messages et des informations publicitaires peut
être possible, mais à une condition : pou voir et vouloir mémoriser les
informations données par la publici té.

Nous sommes ici dans la phase de rétention . « Comme ce sont ces


explica tions qui ont mené à l’acceptation du nouveau comportement, il est
logique de penser que la rétention de ces arguments sera élevée, du moins à
court terme. À plus long terme, un indi vidu en viendra à substituer ses
propres arguments aux e xplications qui étaient à l’origine de son

126
Lutz, R-J. (1975). Changing Brand Attitudes Through Modification of Cognitive Structure, in
Journal of Consumer Research, 1, pp. 49-59

89
changement de comportement, ce qui aura pour effet de consolider sa
décision et d’ancrer son nou veau comportement » 127.

À l’issue de ces étapes, le récep teur accède à la phase de passage à l’acte.


Ce qui explique la dernière étape du schéma de W.McGuire : l ’adoption .
Comme nous l’avons expliqué auparavan t, en marketing social, l’objectif est
d’invi ter le public ciblé à changer de comportement, ou à a voi r une nou velle
vision du monde : en dé veloppant de l’empathie , soit a voir de la sensibilité
pour autrui. Pou r parvenir à ce tte étape , il fau t que les cinq autres soient
complétées. Mais les études de différen ts chercheurs 128 nous ont montré que
ces étapes se déroulent en entonnoir. De telle sorte que le fait d’être
simplement exposé au x publi cités ne suscite pas de changement de
comportement. Pour cela il faut du désir et de l’intérêt personnel et social
pour finalement parvenir à l’acte. Nos recherches nous ont révélé qu’en
1914, Jean Arren129 a in venté un modèle, dans le domaine de publicité,
intitulé AID A qui signifie : a tti rer l ’Attention , susciter l ’Intérê t, acti ver le Dési r
afin de diriger vers l’ Action.

Quelle stratégie publici taire fau t-il choisir ? Quelles sont les relations entre la
persuasion et les émotions négatives (la peur, la tristesse, le dégout, la mort,
la maladie, les blessures ou le rejet social) dans les messages de la publicité
sociale ? En 1953, Irving Janis et Se ymour Feshbach, dans un arti cle inti tulé
« Effects o f Fear-a rousing Communications » e t publié dans The Journal o f
Ab normal and Social Psychology, ont parlé pour la première fois du lien
entre les émotions négati ves et la persuasion dans les messages
publicitaires à partir d’un co rpus sur le problème dentaire. Ces deux
chercheurs ont montré qu’à cette époque, les messages publicitaires qui
montraient des émotions négatives moins élevées étaient plus efficaces par
rapport au x messages qui montraient des émotions négatives très éle vées.
Depuis cette recherche, les che rcheurs scienti fiques ont multiplié leurs

127
Cossette, C., et Daignault, P. (2011). op.cit, p. 49
128
Par exemple dans « Le Publicitor » de Lendrevie et De Baynast (2004) ou dans « Advertising :
Principles and ractice » de Wells, Burnett et Moriarty (2002), ou dans « La publicité sociale,
définitions, particularité, usage » de Claude Cossette et Pénélope Daignault (2011).
129
Arren, J. (1914). Sa Majesté la publicité. Tours : Mame

90
études dans ce domaine pour mieux déte rminer quelle stra tégie serait la
meilleure.

En 2011, Cossette et Daignaul t e xpliquent ce fon ctionnement : « la


présentation de ces dangers [menace] ferai t naître che z le destina taire une
émotion négative dont il cherche rait à se débarrasser afin de retrou ver sa
paix psychologique . Le moyen p roposé à la cible pou r y parvenir est
d’abandonner le comportement préjudiciable, le laissant imaginer qu’il se
protège ainsi de la menace » 130. Mais le plus important est de trou ver un
équilibre qui fa vo rise l’effi caci té de ces stra tégies. Car au final , c’est le sujet
de ces publicités qui confère son importance aux stratégies utilisées par les
concepteurs.

2.4.2. La publicité com me objet d’action

Pour Edgar Mo rin, « la publicité est un s ystème d’action qui veu t se fonder
sur une science »131. Il pa rle de l’art e t de « la stra tégie qui s’efforcen t
d’utiliser des données scientifiques ».

Pour James Gibson, dans The ecological approch to vi sual perception , « ce


que nous percevons des objets de notre environnement est a vant tou t ce
qu’ils nous fournissent comme possibilité d’action » 132.

Pour Jean Philippe Dupuy, les objets publicitaires « ont cependant en


commun de se définir essentiellement dans une relation avec “quelque
chose” d’autre dont ils ne sont que l’esquisse […]Il a cependant ceci de
particulier qu’il n’est pas là simplement pour signifier, mais pour faire sa voir,
faire croire e t finalement faire faire : incite r celui qui le perçoit à e xécu ter une
action ; il s’agit moins de signifier que de plaire e t de con vain cre » 133.

130
Cossette, C., et Daignault, P. (2011) .op.cit., p. 53
131
Cathelat, B. et Cadet, A. (1968). Publicité et société, Paris : Payot, p. 9
132
M. De Fornel, M. (1993). Faire parler les objets, perception, manipulation et qualification des
objets dans l’enquête policière, in Conein, B., Dodier, N., et Thévenot, L. (1993). Les objets dans
l’action : de la maison au laboratoire, Édition de l’é cole des hautes études en sciences sociales :
Paris, p.241.
133
Dupuy, J._P. (2010).Objet et préfiguration : L’exemple du menu de restaurant, in Darras, B.,
Belkhamsa, S. Obje t et communication, Paris : Harmattan, pp.114-115.

91
À Pa rti r de l’année 2007, nous avons constaté une forte argumenta tion des
publications qui mettent l’accent sur l’objet, la publicité e t la pratique
sociale/culturelle . Des concep ts comme celui de l’« iden tité cultu relle » ou le
« design de produi t » sont de plus en plus présents dans les publications 134.

En effet, « La publici té est une conno tation pure, elle n’est pour rien dans la
production e t dans la pra tique dire cte des choses, et pourtant elle rentre
intégralement dans le système des objets, non seulement parce qu’elle trai te
de la consommation, mais parce qu’elle redevient objet de consommation.
Elle est discours sur l’objet et obje t elle-même »135. Elle rentre dans l’unive rs
de l’action et c’est pour cela que parler de la publicité, c’est parler d’un
ensemble d’éléments assemblés et fonctionnant comme une totalité, un
entier en action. De même, « les objets sont une somme de propriétés,
douées de permanence et guidant l’a ction , on peu t a van cer que cette no tion
rejoint celle de signe. Le signe est en effet, par définition , une configura tion
stable dont le rôle p ragmatique est de permettre des anti cipations, des
rappels ou des substitutions à parti r de situations. Par ailleu rs, le signe a ,
comme on l’a rappelé, une fonction de renvoi qui n’est possible que
moyennant l‘élaboration d’un s ystème » 136.

Les contenus des messages de la publicité sociale ou commerciale peu ven t


être vus comme les traces des interactions qui les ont arrangés « comme
des plis condensant les rapports sociaux, les logiques d’action et les
137
mouvements culturels » .

La campagne de publicité sociale, à la di fférence de celle de la publici té


commerciale, s’appuie sur les intérêts communs, est une façon d’agir qui
pour être « authen tiquement morale », éprou ve la nécessité de ne pas
s’articuler ve rs un intérê t pe rsonnel et égo ïste, mais vers le bien commun.

134
Voir à ce sujet : « Objets et symboles : de la culture matérielle à l’espace culturel » de Laurent
Dhennequin, en 2009 ou la thèse soutenue en 2007 par Lian Xiang Gai sur « Publicité, culture,
pratiques sociales : analyse comparative de la publicité en Chine et en France » ou encore
« Visual language for designers : principles for creating graphics that people understand » de
Connie Malamed en 2009.
135
Baudrillard, J. (1987). Le système des objets. Paris : Gallimard, p.229
136
Groupe µ. (1992). Traité du signe visuel. Pour une rhétorique de l’image, Paris : Seuil, p. 81
137
Maigret, E. (2003). Sociologie de la communication et des médias, Paris : Armand Colin, p.
244

92
Ce type de publicité représente un style de vie e t un type particulier de
consommation lié à la culture , à l’éducation e t au x centres d’intérêt de son
public.

En même temps, étant donné que nous reste rons toujours dans l’uni vers du
marketing et de la communication, comme l’explique Joseph Heath (2009) :
« Pour que vos projets aient une chance de se réaliser, il vau t mieu x teni r
compte des plans des autres. Les économistes appellent cela la dimension
138
stra tégique de l’action sociale » .

Claude Cossette, dans son ouvrage inti tulé : « la publici té en action » publiée
en 1990, parle d’un modèle en six étapes, nommé AC TION. Pour lui, ce
modèle représente l’ensemble des éléments comme : l’ Attention , la
Confiance, la Ten tation , l’Imminence, l’Ordonnance e t la Notifica tion , qui sont
indispensables dans la réalisation d’un acte (social ou commercial) à l’aide
de la publici té .

2.4.3. La publicité com me objet de la culture

Nos recherches révèlent que la publicité sociale peut être considérée comme
une langue dominante de la cul ture, ce qui rend les indi vidus diffé rents au
niveau des comportements, des actes et des façons de pensées. De plus,
« La culture est une totali té complexe fai te de normes, d’habitudes, de
répertoires d’actions et de représentation acquises par l’homme »139 . En
effe t, l’indi vidu agi t plus ou moins en fonction de sa culture et de la société
dans laquelle il a grandi. En ce qui concerne la publicité dans le sens large
du terme, « la culture joue un rôle essentiel fournissant la plupart de ses
thèmes, instaurant les normes de la communication, les modèles sociaux, les
normes des pratiques sociales, exprimant les identités des acteurs. Une
meilleure connaissance des différents éléments de la culture exprimés dans

138
Cossette, C., et Daignault, P. (2011). op.cit, p. 27
139
Warnier, J.-P. (1999). La mondialisation de la culture. Paris : La Découverte, p. 11

93
la création publici taire fournit des outils de compréhension et d’action » 140 e n
fonction du public ciblé.

Selon Marie Pie rre Julien e t Céline Rosselin, « Les objets sont souven t
analysés comme des traces, au sens de vestige , pa rce qu’ils viendraien t
ré véler un é tat humain ou culturel passé » 141. En e ffe t, la publici té est ce qu i
fait « véhi culer du sens » 142, elle prend une signification pour son public, ca r
elle le mettra en relation a vec ses propres expériences vécues socialement
ou individuellement. Une publici té ne peut pas avoir la même signification
pour tou t le monde, dans ce cas le processus interpréta ti f reste toujours
polysémique.

Pour persuader les récep teurs, il faut pro voquer de la complicité a vec eu x
« en misant sur les éléments de la psychologie, sur le bagage culturel e t
symbolique commun aux deux parties » 143. De même, selon Bernard Lahire ,
le public peut intérioriser « En entran t peu à peu dans les relations sociales
d’interdépendance a vec d’au tres acteu rs [ou actan ts] ou entretenan t, par la
médiation d’autres acteu rs [ou a ctan ts][…], des rela tions a vec de multiples
objets dont ils apprennent le ou les modes d’usage, le ou les modes
d’appropriation »144.

En effet, il s’agit bien d’une sorte de cop roduction, de coe xistence et de


cohabitation entre l’objet (publici té) e t la cul ture qui procu re une con tinuité à
notre connaissance des objets culturels. Nous joignons notre point de vue à
celui d’Edgar Morin qui déclare : « Nous sommes coproducteurs de l’objet
que nous connaissons ; nous coopérons avec le monde extérieur [e xemple
notre cul ture ] et c’est ce tte coproduction qui nous donne l’objecti vi té de
145
l’objet. Nous sommes des coproducteurs d’objecti vité» .

140
Xiang Gai, L. (2007) page de présentation de la thèse de doctorat intitulée « Publicité, culture,
pratiques sociales : analyse comparative de la publicité en Chine et en France », Sous la direction
de Bernard Lamizet, Université Lyon 2
141
Julien, M.-P., et Rosselin, C. (2005). La culture matérielle. Collection repère. Paris : La
découverte, p. 28
142
Barthes, R. (1985). L’aventure sémiologique. Paris : Seuil, pp. 251-252
143
Cossette, C., et Daignault, p. (2011). op. cit., p. 47
144
Lahire, B. (1998). L’homme pluriel, les ressorts de l’action. Paris : Nathan, p. 204
145
Morin, E. (1990). Introduction à la pensée complexe. Paris : Le seuil, pp. 146-147

94
En ce qui concerne la publicité sociale, pour provoquer une motiva tion che z
le public ciblé, la publi cation doi t créer au tour d’elle un uni ve rs symbolique
fort et reconnaissable. C’est à cette condition que le public peu t s’identifie r à
cet uni vers, à ces valeurs et que ses actes se transfo rment en foi .

Par ailleurs, pour les chercheurs dans le domaine de la culture visuelle,


« l’étude de la cul ture visuelle examine les atti tudes, les croyan ces et les
valeurs associées aux images dans leur conte xte sociologique. Dans le
champ de la publicité , elle anal yse la significa tion de l’image et son rôle au -
delà de sa fonction in formati ve » 146.

S. Hall souligne pour sa part que la culture n’est plus l’équivalen t du


« glaçage » ou de la « décora tion sur un gâ teau » , elle s’est désormais
incorporée dans toute la te xture du social et des marchandises à trave rs la
publicité, le marketing , la sollicitation des styles de vie 147.

Au trement di t, il faut sa voir comment agissent et communiquent les images


(des médias aux murs, aux obje ts, à la signalétique routiè re, à la publici té ,
aux vi trines, au x places, au x produits artistiques, etc.) sur la construction des
significations, des normes et des valeurs, sur la régulation des interactions et
sur les parcours de construction des identités ? Et que fon t les individus avec
les images à tra vers leur habitude d’action ?

Dans le cas des images publicitaires sociales qui ne servent que ra rement à
van ter un produi t ou un service , mais à soulever une question d’intérêt public
et commune, la question de l’e xpérience sémiotique du public cible est
majeure. Car les expériences de ce public ne sont pas universelles et
dépendent de leur p ropre e xpérience sémiotique.

146
Richard, M. (2005). Culture populaire et enseignement des arts : je ux et reflets d’identité.
PUQ. p.78 interprété par en 2001 par Paul Duncum dans le livre : On Knowing : Art and visual
Culture.
147
A ce sujet regarder : Hall, S. et Du Guy, P. (1996), Questions of cultural identity, Londres :
Sage

95
2.4.4. La publicité com me objet m atériel

À la fin des années 90, des chercheurs comme J.Baudrillard ou Se rge


Tisseron se penchent sur les tra vau x de Saussure ou Nietzsche pour é tudier
les questions reliées à l’objet et à la société contemporaine. En effet, ce sont
des termes comme innovation , techniques, qui accompagnent l’objet comme,
par e xemple, dans les deux li vres de S.Tisseron : « Comment l’esprit vien t
aux obje ts » apparus en 1999, et « Pe ti tes mythologies d’aujourd’hui » en
2000. Dans son premier livre S. Tisseron s’attache surtou t à anal yser toutes
les formes d’influence des objets, en traquant les mécanismes inconscients
de nos comportements à leur égard. Dans le second livre , il s’intéresse en
particulier au x nou veau x objets te chnologiques, au x médias de
communication et à leur représenta tion.

À ce stade, no tre méta-anal yse ré vèle que la publici té comme objet « n’est
pas simplement un signe extérieur » , car elle « est une partie incorporée de
l’action en société » 148. L’objet matériel est pris dans son contexte : « Le
conte xte se défini t par l’emplacement ph ysique et l’uni ve rs de sens dans
lequel s’intègre l’objet, mais aussi par l’articulation entre les objets, les
espaces, les temporalités et les humains qui y inte ragissent »149. Pour
certains chercheu rs, comme Bernard Blandin (2002), Ma rie Pierre Julien e t
Céline Rosselin (2005), ce type d’objet est « considéré comme ressources à
l’action » ou autrement di t, il est inte rpré té comme un « médiateur cogniti f ».

Étan t donné que les affiches publicitaires (quelles soient sociale ou


commerciale) présentent deu x caractéristiques : cul turelle e t matérielle , e t
« que les produits de la culture matérielle ne sont pas des objets passifs,
mais [plutôt] des relais d’e xpérience e t des médiateurs de cro yances, de
représentations, d’habitudes et d’agences »150 . Ainsi, la publicité est un
ensemble d’agences matérialisées « capables d’être acti vées et d’acti ve r des
humains dont elles modulent les croyan ces, les habitudes et les

148
Warnier, J. P. (1999). Construire la culture matérielle: l'homme qui pensait avec ses doigts.
Paris : PUF, p. 180
149
Warnier, J. P. (1999). op. cit., p. 68
150
Darras, B., Belkhamsa, S. (2010). Modélisation sémiotique et systémique de l’obje t design
comme signe-action complexe, URL : http://www.designresearchsociety.org/docs-
procs/DRS2010/PDF/009.pdf

96
identités » 151. De ce fait, tous ces éléments participent à la construction des
caracté ristiques majeures de l’efficaci té communicative de la publici té.

2.4.5. La publicité com me objet intégré dans l’espace public

Pour les géographes ou les urbanistes, l’espace public se définit comme


« un support matériel » servan t à satisfaire « les nécessités urbaines
collecti ves qui transcendent les limites des intérêts individuels » 152. Mai s
pour les chercheurs des autres domaines, comme Jürgen Hab ermas ou H.
Arendt, ce con cept a des significations plus ambivalen tes. Le concep t
d’espace public présenté par Jürgen Habermas153 en 1962 parle de « l a
sphère publique » comme « la sphère des personnes privées rassemblées
en un public »154, autrement di t un espace de communication « entend u
comme espace immatériel du débat public » 155. En ou tre, Hannah Arend t,
dans son ouvrage intitulé Condition de l’Homme moderne en 1983, parle de
la « scène publique » comme d’un espace matériel dans lequel les actions
des acteurs sociaux sont appa rentes. De même, pour Roger Chartier,
l’espace public se définit comme « un espace de pratiques in tellectuelles
fondé sur l’usage public de leur raison par des individus pri vés dont la
compétence critique n’est point liée à leur appartenance à un corps patenté
ou au monde de la cour, mais à leur quali té de le cteurs e t de spectateurs
rassemblés par le plaisir de la discussion convi viale » 156.

En ce sens, l’image publicitaire dans l’espace public a un rôle « de


157
composant essentiel de la communication sociale » . Nous prenons les
images publicitaires sociales comme étant un reflet de la vie sociale de
chaque pa ys, elles sont aussi le reflet de la cul ture du public. De plus, les

151
Ibid.
152
Segovia O., et Dascal G.(eds). (2000). Espacio public y participation y ciudadania, Ediciones
SUR : Sandiago de Chili, p. 70
153
Livre : L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société
bourgeoise, Paris : Payot.
154
Habermas, J. (1978). L’espace public, traduction de Strukturwandel der Offentilchkeit, Paris :
Payot, p. 38
155
Capron, G., et Haschar-Noé, N. (l’espace public urbain : de l’o bjet au processu s de
construction, Presse s universitaires du Miral : Toulouse, p.246
156
Chariter, R. (1990). Les Origines culturelles de la Révolution française, Seuil : Paris, p. 189
157
Velasquez, P. (2010). L’image dans la ville, l’affichage mural et ses contextes à Santiago du
Chili. Institut d'urbanisme de Paris, URL : www.lecfc.fr/new/articles/204-article-9.pdf.Consulté le
05, 05, 2011, p. 1

97
espaces publics sont construits, u tilisés, transformés par leurs acteurs. Pou r
certains chercheu rs, comme : Mi chel Bassand, Anne Compagnon,
Dominique Joye et Vé ronique Stein , ils existen t quatre types d’acteurs : « les
acteurs économiques, les acteurs politiques, les professionnels de l’espace
158
et les habitants-usagers-citoyen» . Les trois premiers essayent d e
maitriser l’espace public, et le dernie r utilise ou re fuse ces espaces, car « ils
jouent un rôle considérable, en con firmant les décisions des précédents ou
en les obligeant à p rocéder à des corrections ou des transfo rmations
159
profondes » . En effe t, « la production de l’opinion publique est, une part,
liée au monde de légitimation des rôles de la médiacratie , des institu ts de
sondage et des conseillers en communication vis-à-vis de la classe politique.
Elle e xerce d’au tre pa rt une fonction de régulation ou de gestion des
160
représentations collecti ves » . D’ailleurs, au sein de notre société
contemporaine, « l’espace public s’affiche de plus en plus comme un support
161
publicitaire» . Pour Jean-Yves Toussaint et Monique Zimmermann la
publicité est « dé voreuse d’espace : elle in vesti t et a ccapare les lieu x où elle
atti rera l’a ttention des passants » 162.

2.4.6. La publicité com me objet suggestif

Dans le livre « publicité e t société » , en 1968, Bernard Ca thelat e t And ré


Cadet parlent de la publi cité suggesti ve. La suggestion est « une réaction
psychique d ynamique, qui suppose la perception, l’é veil d’attitudes
prée xistantes et une nou velle in tégra tion de ces atti tudes, e t non pas
l’établissement quasi mécanique de réflexes conditionnés, fa vorisé par la
passivité du psychisme humain163 ». C’est donc par la « théori e

158
Güller, P. (2001). Vivre et créer l’espace public. Science, technique, société. Lausanne :
Presses polytechniques et universitaires romandes, p. 16
159
Güller, P. (2001). op. cit., p. 17
160
Pailliart, I. (dir). (1995). L’espace public et l’emprise de la communication, Grenoble : Ellug, pp.
7- 8
161
Scohier, C., et Steinbach, C. (septembre 2009). Pub et espace public : une cohabitation contre
nature, URL : http://www.mondequibouge.be/index.php/2009/09/pub-et-espace-public/ Consulté
le 05, 05, 2011
162
Toussaint, J.-Y. et Zimmermann, M. (2001). User, observer, programmer et fabriquer l'e space
public. Lausanne : Presses Polytechniques et universitaires romandes, p. 58
163
Cathelat, B. et Cadet, A. (1968). op. cit., p. 103

98
psychologique de la forme »164 que les recherches sur la publicité sont
orientées vers la stratégie suggestive. En effet, « l’action publicitai re doit
s’adresser à l’individu global , en tenant compte de son en vironnement
physique et social, pour souligner un déséquilibre et suggérer une solution
165
qui passe par la consommation » . Nous avons également constaté ceci
dans les travau x de K. Lewin, notamment dans l’ouvrage Resolving social
conflicts publié en 1948, qui est une é tude e xpérimentale de l’influence de
l’environnement sur l’indi vidu . Il a e xpérimenté un pro cessus de changement
des structures sociales en trois parties : « décristallisation de la structu re
ancienne, restructura tion nou velle des éléments et cristallisation de la
166
nouvelle structure » . Il souligne que « des valorisations de l’équilibre
recherché peu ven t in terveni r, selon l’histoire personnelle du sujet et que des
actes de substitution peu ven t re vê tir des fo rmes très diverses, une déten te
167
étant cherchée dans le sens d’une compensation ficti ve, symbolique » .
En effe t, c’est au cours de cette étape que la question de la « motivation » se
présente. D. Lagache dans son ouvrage intitulé La psychanal yse en 1955,
définit la « moti va tion comme un état de dissociation et de tension qui met en
mouvement l’organisme jusqu’à ce qu’il ait réduit la tension et recou vre son
168
unité » .

2.4.7. La publicité com me objet projectif

La publicité comme objet projecti f « tend à accorde r le langage commercial


aux moti vations pro fondes du client, la publici té projecti ve cherche à inscrire
la parole commerciale dans la parole sociale, c'est-à-dire une cul ture, ses
169
valeurs, ses modes de vie » . En effe t, ce tte publici té se rattache au x
produits qui présentent des normes sociales, des valeurs, un mode de
pensée, ou au trement di t « une image de soi » valorisante pour le ré cepteur.

164
La notion de forme a été théorisée par Christian Von Ehrenfels, philosophe autrichien au
début du XXe siècle.
165
Cossette, C., et Daignault, p. (2011). op.cit., p. 104
166
Ibid.
167
Ibid.
168
Lagache, D. (1955). La psychanalyse, Paris : PUF, p. 39
169
Cossette, C., et Daignault, p. (2011). op.cit., p. 111

99
Nos recherches nous ont ren vo yé vers trois concep ts majeurs de la pratique
publicitaire : la no tion d’a tti tude, définie par Gordon Willard Allport en 1935
dans son article intitulé Attitudes et qui parle de l’a tti tude comme d’« une
disposition mentale et nerveuse organisée par l’expérience et qui e xe rce une
influence directrice ou dynamique sur les réactions de l’individu envers tous
170
les objets et toutes les situations qui s’y rapporten t » . Le concept d e
Norme Sociale, présenté pa r Mu za fer Shari f en 1935 qui e xplique « les
atti tudes par l’inte raction entre les désirs individuels et la pression sociale »
171
. Et le troisième, qui est la notion de Dynamique des Groupes, défini t pa r
K. Lewin qui met l’accent sur la théorie du « champ social ». Cette dernière
explique que les indi vidus réagissent non seulement par un équilibre
intérieur, mais aussi par un équilibre d’environnement. Ainsi, les
comportements individuels se déterminent dans le champ social sous le
contrôle du groupe . Dans chaque groupe , l’indi vidu dispose d’un rôle et d’un
statut, qui lui assurent re connaissance et pro tection, et qui dé finissent aussi
un mode de vie. En résumé, nous avons constaté que la publicité comme
objet projecti f propose des normes et des modèles d’intégration et
d’accultura tion ou au trement di t, « un style de vie » au public cible .

2.4.8. Pour quels publics ?

D’une manière générale, la publicité sociale est produite et diffusée par les
organismes sociaux, au ni veau local ou interna tional . De plus, être usager
des messages sociaux de ces organismes « fait ré férence au x compétences
sociales spécifiques des personnes appartenant à un groupe […]Ces
compétences désignent non seulement la capacité d’interpré ter co rrectement
les actes et les énonciations des autres membres dans leur référence au
sens commun partagé par l’ensemble des membres, mais aussi la possibilité

170
Allport, G. (1935). Attitudes in a Handbook of Social Psychology (pp. 798-844). Worchester,
MA: Clark University Press. "mental and neural state of readiness … exerting a directive or
dynamic influence upon the individual's response to all objects and situations with which it is
related" (Allport, 1935, p.810).
171
Cathelat, B. et Cadet, A. (1968). op.cit., p. 109

100
de produire de nouveau x actes et énonciations cohéren ts avec ce savoir-
vi vre pa rtagé » 172.

En 1982, Claude Cossette dans son travail intitulé « La Segmentation des


marchés et la comportementalité » parle de la comportementalité comme
étant « une ap titude-disponibilité-ou vertu re au changement e t à l’inno va tion
qui touche tan t la philosophie personnelle que les comportements qui en
découlent » 173. Pour lui, ce groupe est considéré comme un groupe prêt à
changer : « ve rsatiles ».

Le concept d’auto-e fficaci té d’ Albe rt Bandura , présenté dans son ouvrage


intitulé Social Foundations o f Though t and Action e t publié en 1986, nous a
permis de prendre conscience de la manière dont les récepteurs saisissent
leur capacité à adopter la solution proposée par la publicité sociale (par
exemple faire un don ou suivre des exerci ces physiques). Ce concept parle
des croyan ces des individus et de leurs capaci tés à mettre en place des
actions va riées. Si le récep teur, lui-même, parvient à détecter les éléments
qui freinent sa capacité d’exé cution , cela facili te le tra vail du concepteu r
dans la réalisation des messages publicitaires. En effe t, la rela tion entre
l’effica cité perçue de la solution proposée et l’auto -efficaci té est un poin t
majeur pour mesurer la capacité à produire une publici té sociale pertinen te
pour fai re faire une a ction ou p ro voquer un changement de comportement.

2.5. Publicité sociale et comportement du récepteur


Nos recherches révèlent que le comportement du récep teur des publicités
sociales, qui représentent une sensibilité envers les problèmes d’autrui
(empathie), est va riable non seulement en fonction de sa classe sociale, de
son âge et de son genre, mais aussi en fonction de son habitude d’action, de
son style de vie , de sa culture, de son identité , et même de sa croyance
religieuse. Cependant, la publicité sociale ne peut être une représenta tion

172
Montenegro, M. (1997). Entre l’ethnométhodologie de H. Garfinkel et l’ethnologie de R. Jaulin.
URL :
http://www.vadeker.net/corpus/entre_l-ethnomethodologie_de_Garfinkel_et_l-
ethnologie_de_Jaulin.html. Consulté le 11/10/2011
173
Cossette, C. (1982). La Segmentation des marchés et la comportementalité, Québec: Éditions
Riguil Internationales

101
commune à tous. En effet, c’est en é tudiant le comportement du récepteu r
que s’offre la possibilité de mesurer l’efficaci té des actions du marketing
social. Cela permet également de mieu x connaître les pro fils des récepteurs
solidaires et leurs « valeurs terminales »174 ou Value Survey. Ce tte valeu r es t
« une cro yance durable , qu’un mode spécifique de comportement ou but de
l’existence est personnellement ou socialement préférable à un autre mode
de comportement ou bu t de l’e xistence opposé ou con vergen t 175 ».

Il fau t ajouter qu’au sein de nombreuses cultures, l’altruisme et la solidarité


sont considérés comme étant des valeurs partagées. Dans le cadre de notre
tra vail , nous n’avons pas l’intention de considérer la solidarité comme une
valeur de consommation, con trairement à certaines études faites par des
chercheurs de di ffé rentes disciplines 176. C’est pour ce tte raison que nou s
évi tons d’utiliser le mot de consommateur. Dans ce sens, pour nous,
l’altruisme et la solidarité sont intégrés dans un système de valeurs des
personnes adoptant des comportements solidaires (comme les gestes
d’atten tion vers les plus démunis, le don ou le bénévolat), mais qui ne sont
pas comparables, ni intégrables, dans les valeurs de consommation. Dans
ce système de valeurs, il e xiste également des éléments qui peu ven t
accélérer ou inhiber l’action des personnes, comme les images publicitaires
représentant l’empathie . No tre but sera de dé terminer la pla ce e t
l’importance que ces images occupent dans le comportement du publi c.

D’ailleurs, la personnalité du récepteur est l’un des facteurs centrau x dans le


comportement altruiste. L’iden tité ou la personnalité « correspond au profil
psychologique unique de l’individu qui le prédispose à interagir d’une
manière particulière a ve c son en vironnement » 177. Dans le domaine social e t
humanitaire, la personnalité peut ê tre considérée comme un pouvoir
significatif agissant sur les valeurs, sur l’in térê t au sujet d’une cause ou d’un
sujet de la part du récep teur.

174
Rokeach, M. (1973). The Nature of Human Values. New York : The Free Press, p. 5
175
Ibid.
176
Exemple : Patricia Thiery-Seror (2010), Fayol Arnaud (2002)
177
Gourion, A. (2004). L’interactivité entre la publicité et les attitudes et comportements des
consommateurs. (Mémoir de DEA). Université Panthéon-Sorbonne, p. 76

102
Les recherches sur « la responsabilité sociale » sont apparues au tra vers
d’études sur la psychologie sociale (Pitirim Sorokin 1950 , Henry Gough ,
Henri Mc Closky e t Paul Meehl 1952 , Harris 1957, Friedericks 1960, U .
Bronfenbrenne r 1961, W. Mischel 1961, Leonard Be rkowi tz et L .-R . Daniels
1964, J. Saw yer 1966). En 1968, Leonard Be rkowin z e t Kenneth G.
Lutterman se sont inspirés des recherches de Harris, réalisés en 1957, pour
mettre en place un système permettant de mesurer le degré de
responsabilité sociale des individus (SRS : Sociale Responsib ility Scale). Le
résultat ré vèle que (dans la société américaine), les variables qui le
caracté risent sont le genre (plutô t les femmes), l’âge (personnes jeunes),
l’éducation (éle vée) et la classe sociale (classe moyenne).

Le comportement altruiste peut être considéré comme l’un des reflets des
valeurs de solidarité d’un indi vidu . En ce sens, le souci de l’autre représente
une valeur cul turelle , socialement partagée, a vec des échelles variables pour
le récepteur de messages publicitaires humanitaires et sociaux. Selon
Patricia Thiery-Seror, « un français sur deux se présente comme un donateur
178
“régulier ou non” » . Elle e xplique que pour les Français « les valeurs d e
solidarité à tra vers les produits semblent nettement moins partagées que des
valeurs al truistes plus générales» 179 . En e ffet, en France contrairement au x
autres pays comme les États-Unis, les valeurs de solidarité n’appartiennent
pas aux valeurs de consommation tradi tionnelle180.

Nous avons constaté que les recherches sur le comportement du récepteur


des publicités ont fait leurs apparitions dans les domaines de la gestion, de
l’économie, et même dans ceu x des sciences écologiques et
envi ronnementales. De ce fait, le statu t de « récep teur » est remplacé par
celui de « consommateur181 ». Dans notre cas, et é tant donné que ce tte

178
Thiery-Seror, P. (2000). op. cit., p. 147
179
Ibid.
180
À ce propos : Thiery-Seror. P. (2000). Impact du marketing sociétal sur le comportement du
consommateur : essai de conceptualisation de la consommation solidaire (Thèse de doctorat).
181
À ce propos regarder : Dianoux, C. (1999). L’influence des publicités comparatives sur le
comportement du consommateur (Thèse de doctorat). Institut d’administration des entreprises
(Nancy), Université de Nancy II, ou Oualid de Barnier, V. (1999). Les effets des émotions sur les
attitudes vis-à-vis des spots publicitaires et sur leur mémorisation (Thèse de doctorat). Et aussi

103
recherche se situe dans un cadre humanitaire e t social, nous gardons le
statut de « ré cepteur » pour é vite r tous malentendus et con flits.

2.5.1. La q uestion de la quotid ienneté, de la routine et de l’habitude

Le fait que d’être mis au-devant de publici tés confère au public cible le statu t
de récepteur de messages, de ce fait, la pra tique de la réception de vien t une
banalité. Pour Umberto Eco , « les grands philosophes se sont toujours
occupés de la banalité […]. Parce que c’est à tra vers ces entrées qu’on peut
comprendre le reste […] ce sont les marges d’un système qui permettent de
comprendre la na ture de ce s ystème» 182 .

Pour certains chercheurs dans le domaine de la publicité, comme Cossette,


l’habitude se définit comme un « automatisme créé par la répétition d’un
comportement » 183. Autrement dit, l’habitude est une « fa çon de faire ou d e
se conduire ». En effet « l’habitude s’inscrit dans le mode de comportement
régulier, la plupart du temps sans effort volon taire ni atten tion consciente .
Elle tend à assimiler et réduire un stimulus nouveau à du connu » 184 .

En conséquence, la vie quo tidienne, au sens large, est considérée comme


« un espace d’é vasion encouragé de façon intéressée par une cultu re de
masse idéologique »185 et la publicité peut in citer à une sorte d e
consommation symbolique particulière en adéquation a vec les styles de vie
de son public. De plus, le fait d’être sollicité de façon permanente peu t
présenter une sorte de saturation che z les récepteurs et peut é ven tuellement
causer une perturbation dans leurs habitudes. L’amplification de ce
sentiment peut engendrer le rejet et le refus de la réception par les
récepteurs.

mémoire d’Aurélie Gourion en sciences de gestion qui parle de l’i nteractivité entre la publicité et le
comportement du consommateur.
182
Wach, M., et Hammer, B. (2003). op. cit., p. 27
183
Cossette, C. (2006). La publicité de A à Z : dictionnaire technique français-anglais. Québec :
PUL, p. 12
184
Vandercammen, M., et Gauthy-Sinéchal, M. (1999). Recherche marketing : outil fondamental
du marketing. Paris ; Bruxelles : De Boeck, p. 436
185
Carretero Pasín, A.-E. (2002). La Quotidinenté comme objet : Henri Lefebvre et Michel
Maffesoli : Deux lectures opposées. N° 78. Bruxelles : De Boeck, p. 6. URL :
http://www.cairn.info/revue-societes-2002-4-page-5.htm. Consulté le 23/ 11/ 2011

104
Si nous acceptons l’idée que nous sommes dans une civilisation de
l’image186, nous acceptons également l’idée que les images sont totalemen t
intégrées dans notre vie quotidienne e t que nous sommes habitués à en voir
en différen tes circonstances. Autrement dit, « la ci vilisation de l’image a déjà
eu le temps matériel de se dé velopper librement e t d’imposer ses
conséquences sur notre mode de vie 187 ». Comment faire fa ce à ce mode d e
vie afin de tou cher la sensibilité des récepteurs des publicités, et ce malgré
des habitudes visuelles bien incorporées et dé terminées dans leurs actions ?

Pour certains chercheurs qui tra vaillent dans le domaine de la publicité, les
différen ts mécanismes publicitaires cohabitent et se complètent 188. Pou r
certains, « la publicité , supra-in formation , n’est pas une communication
189
unidimensionnelle et uni voque » . Ainsi, les publicités sociales peuven t-
elles être considérées comme des facteurs situationnels a yan t une in fluence
sur un public ciblé ? Ces publicités peuvent-elles jouer un rôle décisif dans le
comportement social du récep teur ?

Par ailleurs, malgré les habitudes visuelles des récepteurs, pour que la
publicité soit effi cace , surtout dans le domaine social, le message publicitaire
doit con tenir trois arguments 190 essentiels. Il s’agit des éléments rationnel s
(comme des chiffres, statistiques), des éléments affectifs qui font appel à la
« moti vation » du public ciblé, e t en fin des éléments non verb aux
(esthétiques, couleurs, formes, typographie) qui jouen t le rôle de complices
des éléments affectifs.

Pour nous, la décision et le choi x du ré cepteur sont désormais soumis à


deux ni veau x d’in fluence : les caractéristiques indi viduelles (comme le
conte xte familial et psychologique du récepteur) e t les caractéristiques liées
aux en vi ronnements sociaux et à la culture . En effet, la cultu re « apparai t

186
Moles, A. (1969). L’affiche dans la société urbaine, Paris : Dunod
187
Moles, A. (1969). La situation sociale de l’affiche, in Communication et langages. Vol 4. N° 4.
p. 74
188
Comme Bernard Cathelat et André Cadet (1968) ou Claude Cossette et Pénélope Daignault
(2011).
189
Cathelat, B. (1968). op.cit, p. 125
190
Cossette, C., Daignault, P. (2011). op .cit., p. 61

105
comme le cadre dans lequel s’inscriven t les interactions des individus qui la
composent et pe rmet à un g roupe de vi vre en tan t que société » 191.

2.6. Synthèse des métas-analyses


Les méta-analyses et les collectes de publications scientifiques sur la
réception des publicités sociales, nous ont pe rmis d’établir un tableau
récapitula tif des concepts qui peuven t stimuler ou inhiber le récepteur/usager
des messages de la publicité sociale . D’après Erving Go ffman, la publici té
permet au public de vo yager en le faisant péné trer dans l’unive rs intime des
relations interpersonnelles 192. Pour Luc Coté e t Jean Gu y Daigle , ce typ e
193
objet a un rôle de « médiateur en tre l’uni vers pri vé e t l’uni ve rs public » .

Les tableaux suivants présentent un récapi tulati f des concepts rassemblés


dans cet éta t de la re cherche . Le p remier tableau po rte sur les con cepts qui
motiven t l’indi vidu afin de réaliser un acte et faire apparaitre le comportement
solidaire. Le second tableau présente les concepts qui inhibent les actes et
la réalisation de ce comportement solidaire .

Afin de mieux les anal yser, nous a vons partagé les facteu rs en quatre
catégories : les facteurs personnels, socioculturels, esthé tiques et
économiques. L’importance et l’impact de chaque cas présenté dans les
tableau x N°4 e t N°5 on t é té véri fiés durant ce tte re cherche .

191
Thiery-Seror, P. (2000). op.cit, p. 136
192
Goffman, E. (1979). Gender Advertisements, Cambridge Mass : Harvard Univ. Press, p. 19
193
Côté, L., Daigle J-G. (1999). Publicité de masse et masse publicitaire : le marché québécois
des années 1920 aux années 1960, Ottawa : Presse s Universitaire d’Ottawa, p. 177

106
Les fact eurs motivant « le co mportement solidaire » du récepteur des publicités sociale s

Facteurs Personnels Facteurs Facteurs Facteurs


Socioculturels Esthétiques Economiques

• Besoin, E nv ie • Classe sociale • Séductio n par les • Pouv oir


d’ai der l es autres • Sty le de v ie, culture éléments économiq ue
• Le pla isir de f aire • Image de soi esthétiqu es (ex. : • Autonomi e/Indé pen
un geste (d on) • Identité socia le couleu r, dance f inanciè re
• Humanité, • Inf luence d’autr ui ty pographie,
Empathie • Intérêt pou r la f orme)
• Satisf action marque • La qua lité
person nel le • Être eff icace pour la artistiqu e
• Se sentir ef f icace société • Bonn e intég ratio n
• Émotion • Amélio rer l a v ie de la pu blicit é
• Motiv ation d’autr ui dans l’es pace
• Connaissa nce, • Imitation publ ic
Croy ance • Éducatio n f amiliale • Placement d e
• Compréhe nsion • Expéri ence v écue, publ icité
• Soli darit é attitude • Dimension
• Conf iance préexista nte stratégiq ue (ex. :
• S’id entif ier • Intérêt commun, le moment choisi
• Éthiqu e intérêt p ublic pour f aire la pub)
• Vale urs social es • Espace et temps
(altru istes)
Tableau 4. Les f act eurs de motivation

Nous avons essayé d’établir nos hypothèses et nos questions de recherche


en fonction des facteu rs présents dans les deux tableaux récapitula tifs, a fin
de mieux conna ître l’importance que chacun de ces éléments apporte au
comportement solidaire du récep teur des publicités sociales.

107
Les fact eurs inhibants « le comportement solidaire » du récepteur des publicités sociales

Facteurs Personnels Facteurs Socioculturels Facteurs Es thétiques Facteurs


Economiques

• Man que d e • Saturati on pa r la • Mauv ais choix des • Dépend ance


responsa bil ité publ icité f acteurs (l’â ge)
• Le sentiment • Société matér ial iste esthétiqu es et • Pauv reté
d’in dépe nda nce • Action huma nitai re culturels d e la pa rt
• Ignora nce inutil e du
• Égoïsme • Sy stème d’éducation concepteu r/pro duc
• Man que d e qui in hib e l’emp athie teur
conf iance dans • Société i ndiv idual iste • Éléments
les autres • Publ icité rép étitiv e esthétiqu es non
• Man que d e compréhe nsibl es
connaissa nce sur pour l ’usag er
l’usag er de l a part d u • Images
concepteu r complexes,
ambigu ës
• Plur i signif ication
des f acteurs
utilisés da ns la
pub (ex : les
couleu rs, les
f ormes)
• Espace et temps
Tableau 5. Les f act eurs inhibants

Comme nous l’avons constaté, la question de la ré ception des messages


publicitaires est une question de recherche initiale pour certains chercheurs
de différen ts domaines : social, économique, communication, politique ,
psychologique, marke ting et études culturelles. Ces recherches sont le plus
souvent centrées sur le domaine de la publicité commerciale, plus que sur
celui de la publi cité sociale et humanitaire . Dans ce tte méta-anal yse
qualitati ve , nous avons essayé de travailler de manière progressive, en
partant de la publicité pour en veni r au x comportements des récepteurs.
Ceci, en parlant des différen tes facettes des publicités afin de mieux
connaître le comportement des récepteurs de publicités sociales et
humanitaires en Fran ce.

108
2.7. Apport des méta-analyses à cette thèse
Pour mieux anal yser les données, nous a vons remarqué, g râce à nos méta-
analyses, qu’il était nécessaire d’utiliser des outils et des méthodes
pluridisciplinaires au niveau de l’observa tion des récep teurs des messages
de la publicité sociale, car cette thèse s’inscrit dans une démarche de
recherche-a ction . En e ffe t, nous avons constaté que les recherches sur les
comportements des individus exigeaient une méthode basée sur l’expérience
spatiotemporelle de l’indi vidu .

Elles nous ont permis, non seulement, de connaître les caractéristiques de la


publicité sociale et humanitaire , et les facteu rs motivan ts et inhibants de la
personne dans la réalisation de son geste solidaire, mais elles nous ont
aussi aidées à définir no tre parcours méthodologique e t théorique pa r
rapport au x reche rches existan tes. Nos choi x de méthodes de vant nous
aider à mieu x comprendre certains facteurs tels :

- Comprendre le processus de prise de décision de l’usager/ré cepteur


des images publicitaires sociale
- Saisir l’e xpérience to tale de l’usager/ré cepteu r
- Identi fier le rôle de la publici té sociale et son importance dans la
décision du récep teur
- Explorer les comportements de l’usager/récep teur
- Anal yser les moti vations émotionnelles de l’usager/récep teur a fin de
réaliser une action
- Identi fier les configurations des « usagers/récepteur type » de ces
publicités

La méthode ethnographique nous semble plus efficace . Car il s’agit d’un


ensemble de méthodes (ou techniques d’enquêtes) empiriques et
expé rimentales, basé sur une relation pertinente en tre le chercheur, son
sujet et son te rrain d’é tude.

Cette méthode permet une identi fica tion des éléments composant la culture ,
les pratiques et les cro yances d’un public ciblé. Nous a vons observé que les

109
recherches ethnographiques essaient d’identifier les éléments culturels qui
influent sur l’individu ou le groupe . « L’e thnographie cherche à décri re les
règles d’interactions sociales dans un conte xte particulie r par l’observa tion
participa ti ve » 194. Les recherches de Vincen t Fournier, an thropologue e t
spécialiste de la société contemporaine e t de la mondialisation des biens de
consommation montrent que « le marketing e thnographique émerge comme
la nouvelle méthode permettant de combler les vides qualitatifs des enquêtes
marketing con ventionnelles » 195. En e ffe t, il s’agit d’une méthode qui consiste
à réaliser des recherches sur le terrain en réalisant une anal yse cul turelle .
Dans ces études, la cul ture détermine les valeurs, les cro yances e t
l’influence sur les comportements des publics. Notre tra vail , en tan t que
chercheur, peu t se résumer dans le schéma suivant :

Identité
valeurs et
croyance du
récepteur
Significations d'un
concept ou d'un
service pour le
récepteur
perception du
domaine de la
publicité
sociale

Figure 8. Schématisation de la recherche exp érimentale ba sée sur une analyse culturelle

Cette méthode est basée sur l’expérien ce et « l’objectif est de faire le pon t
entre l’identi té symbolique d’une marque et les valeurs et les aspirations d’un
groupe cible » 196. De ce fai t, il s’agit de trois formes de récol te des données :

- L’observation participan te
- L’entretien appro fondi
- La collecte de sources écri tes, pho tographiques ou filmiques

194
Leger, M.-A. (2008). Recensement des écrits sur le risque. URL :
http://www.leger.ca/GRIS/Mthodeethnographique.html#Topic696. Consulté le 10/08/2011.
195
Site internet de Vincent Fournier, URL :
http://www.anthropologuesconseils.com/index.php/Marketing-ethnographique.html, Consulté le
06/08/2011
196
Ibid.

110
Car nous sommes conscients du fait que les « significations culturelles et
émotionnelles d’un produit, d’un concep t, d’un service , d’une action ou d’une
image d’entreprise [qui] permettent d’an ticiper correctement les actions et les
réactions des gens » 197.

Nos recherches montrent qu’au sein des méthodes ethnologiques, la plus


répandue est « l’observation participante » , car elle permet d’observer et de
comprendre le processus de prise de décision de l’usager/récepteu r. Comme
Ma rc Augé (1986), Stéphane Beaud , Floren ce Weber (1998) e t Marc Bareille
(2005) l’e xpliquent, il s’agit d’une méthode selon laquelle nous sommes
capables « à la fois de garder ses distances et de pratiquer l’observa tion
participan te » 198. Nous avons également constaté que les résultats immédiats
et expé rimentau x, les entretiens et l’observa tion menée auprès du public
cible des publicités sociales et humanitaires, peu vent nous montrer que :

- Les entretiens recueillis pendant ou juste après le passage à l’action


concernant l’e xpérience subjecti ve et émotionnelle ne peu vent pas
nous fournir des données précises sur la question de la réception de
ce type de publicité , mais que les résultats de cette partie peu vent être
considérés comme des résultats complémentaires, mais pas
déterminants.
- Les observations, pour leur part, peu vent varier d’une observa tion
discrète ou passive (unob trusive ob serva tion) à une ob serva tion
totalement pa rti cipante e t engagée . Les ob servations nous pe rmetten t
d’avoir des résul ta ts plus solides sur les geste s et les prises de
décisions de s u sagers/récep teurs séle ctionnés pour la recherche .

En utilisant ces méthodes, nous sommes parvenus à appréhender la


publicité sociale comme un objet de recherche à pa rt entière et à prendre la
mesure du manque de recherches scientifiques sur la réaction et le
comportement de l’usager/récepteur des publicités sociales et humanitaires.
Ceci, en la considérant non pas comme un ob jet d’identifi cation , mais plutôt

197
Ibid.
198
Augé, M. (1986). Un ethnologue dans le métro, Paris : Éd. Hachette Littératures, Coll. Pluriel
Actuel

111
comme le « médium d’une expérience personnelle » dans la vie sociale de
l’usager/récepteur.

Nous reviendrons sur ce point dans le développement de notre


méthodologie, de nos hypothèses et de nos questions initiales au cours du
chapitre suivan t (notre programme de recherche) autour d’une monographie
sur les publicités sociales de l’Unicef France, à l’occasion de la journée
internationale des droi ts de l’en fant.

112
3. Programme de recherche
Dans ce chapitre nous présentons en premier lieu nos questions initiales et
la problématique, puis, les questions de recherche et les h ypothèses. Par la
suite, nous présenterons les méthodes employées dans cette recherche .
Notre pro tocole de recherche consiste à observer les récep teurs des
publicités sociales et humanitaires. Bien évidemment, cela suppose la mise
en place de méthodes adaptées, ce que nous expliquons dans les pages
suivantes. Nous nous sommes particulièrement intéressés à l’étude des
images humanitaires, celles-ci étant à l’origine des comportements du
récepteur des images des publicités sociales.

Nous pouvons souligner que notre étude est pragmatique et intera ctionniste ,
qu’elle s’intéresse à l’approche de situations et d’expériences dans
lesquelles les individus ont leur liberté d’action dans l’engagement ou le non-
engagement vis-à-vis des actions humanitaires e t solidaires.

3.1. Questions initiales


Les questions initiales ont pour origine des questions personnelles liées au
comportement des récepteurs de messages visuels humanitaires dans la vie
quotidienne et con temporaine. Elles nous ont conduites à ce projet de
recherche e t c’est pour cette raison que le programme de recherche
commence par une é tude à la première personne199.

L’élément déclencheur de cette thèse a été la réalisation d’une affiche en


2008, pour un concours a yan t pour thème les droits de l’enfant. En effe t, les
questions initiales de recherche sont particulièrement liées à une pratique
artistique dans ma vie quo tidienne, ma pro fession et mes centres d’intérêt.
Ce sont ces questions qui ont conduit à la mise en place de ce projet de
thèse.

En tant que graphiste « freelance » , j’ai passé plusieurs heures devant mon
ordinateur afin de réaliser des supports communicationnels pour différents

199
Les questions initiales sont des questions personnelles ce qui justifie le passage du « nous »
au « je ».

113
organismes et entreprises. En réalisant ces travau x, j’a vais établi un critè re
principal : mon tra vail devai t être perceptible par le plus grand nombre de
personnes, car il véhiculait des idées et des cro yances. Mes réalisations
graphiques sont l’exp ression d’une partie de ma pensée et de mon regard
sur le monde. Elles parlent aussi de ma personnalité, de ma cul ture et de
mon style de vie et même du fai t que je suis une femme, ce qui peut parfois
avoi r des impacts sur l’appro che que je fais de certains sujets.

À l’aide de cette e xpérience personnelle, j’ai pu remarquer que lorsque le


sujet n’est pas commercial, il est plus difficile de dé terminer les symboles et
les significations à mobiliser pour rendre effi cace le message. Aussi, plus
j’avançais dans la réalisation de ce tte a ffi che, plus je me posais des
questions, car je ne connaissais ni mon récepteur, ni sa cultu re, ni son pays
de résidence et ni son ni veau financier. Le choi x de chaque élément comme
la couleur, la forme, le symbole s’annonçait compliqué. Finalement après
quelques esquisses, j’ai réalisé une affiche e t j’ai mené une micro enquête
auprès d'amis de différentes nationalités. J’ai reçu des remarques variables
en fonction de la cul ture et de la personnalité de cha cun d’en tre eu x.

Image 6. Poster de Mona Aghababaie pour le concours « Agis pour les droits, 2008 »
© Mona Agha bab aie

Réaliser des images touchantes, émou vantes, sensibilisées les individus


ave c ces images et les sujets qui les représentent, autrement di t des images
préoccupées 200, fait partie des objectifs de tous graphistes. C’est également

200
Voir à ce propos Beyaert-Geslin, A. (2009). L’image préoccupée. Paris : Lavoisier

114
le but de toute personne qui produit ou concep tualise une image pour un
public. Le concepteu r e t le réalisateur utilisent tous les moyens d'e xpression
pour leur réalisation : in formation , documenta tion et surtout s ymbolisation.
Comme beaucoup de personnes de ma communauté de tra vail , je ressens
une saturation de la part du public qui est pro voquée par la pollu tion
visuelle201 présente dans notre vie contemporaine. Ce tte pollu tion visuelle a
des impacts sur les comportements, les actions et les habitudes de l’individu
qui est face à des signes visuels.

Pour que les réalisations graphiques marquent l’esprit des récepteurs, il fau t
qu’elles soient de plus en plus innovantes. Pour se détacher, il faut ê tre en
avan ce, il fau t de viner la demande du marché, il fau t é vi ter la créa tion
d’images qui peuvent pro voquer une sorte de « lassitude visuelle » auprès
du public. Comme l’explique Salma Zouaghi dans son mémoire de master
réalisé en 2011, « la lassitude […] cause la perturba tion dans l’habitude
d’usage »202. Afin d'é vi ter ce tte perturba tion et un é ventuel reje t ou refus, l e
concepteur et le p roducteu r doi ven t être en inno va tion permanente et utiliser
des symboles simples, forts et représenta tifs afin de touche r la sensibilité de
l’individu et crée r un besoin moral.

Dans la réalisation de supports communicationnels de type social e t


humanitaire, la question de « créer le besoin » se présente différemment. Il
s’agit de touche r la sensibilité du récep teur et de représente r une valeu r
morale, non pas pour créer un besoin matériel, mais pour réveiller au fond de
chaque individu , des sentiments philanthropiques et altruistes. Ceci constitue
une tâche particulièrement délica te à rele ve r pour les concepteu rs et
réalisateurs d’images. En tant que graphiste, je me suis posé ces questions :
quel type de signe visuel dois-je utiliser ? Comment faire agir le récep teur à
tra vers mes réalisations ? Quelle différence e xiste-t-il entre la réalisation de

201
La pollution visuelle est l’ensemble des dégradations visuelles qui portent atteinte aux
paysages et au cadre de vie. Ce terme a été crée « pour caractériser des formes de pollution que
l’on peut qualifier de "mentales" par opposition aux formes causées par agent polluant ayant une
réalité physique » par Vincent Albouy en 2008 dans 250 Réponses aux questions d’un
écocitoyen, Edition Gerafaut, p. 108
202
Zouaghi, S. (2011) Mobilier domestique, aménagement intérieur et société de consommation :
Étude comparative des phénomènes de lassitude, de désir de changement et de leurs
conséquences sur l’environnement, (mémoire de master), Université paris 1, p. 48

115
publicités sociales et humanitaires et celles de publicité commerciale ? La
publicité sociale est-elle d'abord morale avant d'ê tre utile ? Quelles sont les
particulari tés de la publicité sociale et humanitaire ? Quelles sont les
réactions des indi vidus vis-à-vis des publici tés sociales et humanitaires ?

Les réalisateurs et les producteurs sont les agents humains d’un système
d’agents variés 203 et il existe plusieurs éléments qui peuvent causer un e
perturba tion che z le ré cepteu r. Pa r e xemple, les publicités sociales sont
insérées dans les pages publicitaires des journaux, affichées de la même
manière que la publicité commerciale204, ce qui peu t en tra îner u n
affaiblissement du message et peut également pro voquer une mauvaise
identifica tion des messages par le destinataire .

Le laboratoire de reche rche en communication marketing Cossette à Ottawa ,


dans des analyses faites en 2011, s’est intéressé à l’efficaci té publicitai re
dans différen ts conte xtes auprès des récep teurs. La question centrale de ce
tra vail é tait : quelles sont les caractéristiques graphiques et rédactionnelles
de la publicité effica ce en affichage ? Le résultat de cette re cherche ré vèle
que les caractéristiques de la publicité se divisent en qua tre ni veau x :
caracté ristiques relati ves à l’image ou au visuel ; cara ctéristiques relati ves
au titre ; caractéristiques relati ves au te xte e t caractéristiques générales de
la publicité . Leur résultat montre que la publici té peu t être plus efficace pou r
le récepteu r si, pa r e xemple, elle repose « sur un a rgument émotionnel ou
rationnel, mais plus rarement sur un argument émotionnel e t ra tionnel » 205.

En effe t, nous 206 avons remarqué que si nous voulons con vaincre le s
récepteurs de publicités sociales d’adopter des comportements solidaires, il
faut d’abo rd que les indi vidus parviennent à s’identifier à l’image qui leur est
présentée. Il fau t aider les personnes à imaginer la situation, mais surtout
leur donner des éléments lui démontrant l’impact que peu t a voir leu r geste

203
Notamment les récepteurs, les organismes, etc.
204
Voir Tsikounas, M. (2010). La publicité, une histoire, des pratiques. in Société et
Représentation .n°30, décembre 2010, p. 195-209.
205
Blogue de Luc Dupont, URL :
http://lucdupont.blogspot.com/2011/09/quelles-sont-les-caracteristiques-de-la.html. Consulté le 10
janvier 2012
206
Le passage du « je » au « nous ».

116
solidaire face à un type de « catastrophe » 207. Il faut également con vaincre l e
récepteur du fait que le sujet et la cause présentée le concernen t
personnellement et qu’il ne s’agit pas d’un sujet éloigné. Il faut aussi mettre
en a vant l’importance du sujet e t sa vi talité , il faut lui montrer que ce tte
cause est une question de vie ou de mort. Pour finir, il est nécessaire de lui
montrer que par son geste il peut changer les choses, et lui montrer le
résultat final qu’engendre son geste. Selon Antoine Va ccaro 208 « Pou r
mobiliser une opinion, il fau t amener la con viction du donateu r poten tiel au
point de con vergen ce [des] trois flèches » 209. Ces trois éléments se
présentent ainsi :

210
Figure 9. Inspiré par le diagramme d’Antoni Vacc aro, « marketing social et fundraising »

Ces éléments poussent le réalisateur et le concepteur de messages


publicitaires sociaux à fabrique r des messages et des images qui orientent
ve rs l’interpré ta tion souhaitée en multiplian t les signes dont le sens est, le
plus évident possible. Dans ce cas, le réalisateur utilise des symboles
connus, a vérés, tout en s’évi tan t la création d’une communication très
nova trice . Il essaie aussi d’employer les symboles et les signes déjà
catégorisés pour/par le récepteu r afin de laisser le moins de place possible
au hasard et à un éventuel mal entendu ave c le récepteur. C’est pour cette
raison que, par exemple, on utilise l’image d’un enfant africain pour pa rler de
pauvreté . Nous a vons constaté que dans la publicité sociale inte rnationale ,
207
Les journaux télés font ce travail pour les grandes catastrophes.
208
Président du CERPHI (Centre d'é tude et de recherche sur la philanthropie)
209
Vaccaro, A. (2009). Marketing social et fundraising, in Dauvin, P. (dir.), Communication des
ONG humanitaires. Paris : L’Harmattan, p. 90
210
Ibid. p. 91

117
les modèles publicitaires sont construits sur ces bases. À tra vers cette
norme, nous retrouvons leurs intentions, leur rôle dans la construction de la
signification pour le récep teur.

Nous nous sommes tout d’abord in terrogés pour sa voir si ce type de


représentation a vai t, in fine, une influen ce (négati ve ou positi ve) sur le public
ciblé. Est-il toujou rs possible de toucher la sensibilité des individus à tra vers
des signes visuels très répétitifs et peu innova teurs ? Ces représentations
superficielles et stéréo typées ne sont-elles pas les causes principales de
l’invisibilité des messages de publicité sociale ? Quels sont la réaction et le
comportement du récepteur à tra vers ces images et messages véhiculés ?
Quelles croyances et habitudes d’action sont générées par de telles
représentations che z le récep teur ?

Nos lectures ont débuté par quelques publications telles que l’article de
Bernard Dagenais dans la revue Recherches en communication (1995, n° 4),
intitulée : Benetton exploi te l ’amb igüité de la pub licité sociale ou l’arti cle
d’Ale xand re Coutant inti tulé : Sémiotique des pub licités internationales en
2004 qui cherche à comprendre comment produire une annonce
universelle ? L’auteu r, à tra ve rs les tra vau x de Chales S.Peirce, Jean pierre
Esquenazi (1997), Nicole Everaert-Desmedt (1990) et Eliseo Ve ron (1987)
essaient de mettre l’accen t sur « la nécessité de prendre en compte
l’intégralité des stades de vie d’un objet symbolique pour pou voir en
comprendre le fonctionnement de manière satisfaisante »211. D’une part, i l
s’agit de la seule manière concrè te e t pertinente de conna ître le mécanisme
intégral de la représenta tion d’un signe visuel, dans sa durée de vie, en tre la
conception , la réalisation e t la ré ception . D’au tre part, ce mécanisme permet
aux che rcheurs d’examiner les actions et interactions entre les éléments
humains et non humains de chaque é tape (la concep tion, la réalisation et la
réception) sous de nou veau x angles.

211
URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/19/68/73/HTML/index.html. Collecté le 18
novembre 2011

118
3.2. Problématique
À la suite de ces questions initiales sont nées les questions concernant le
comportement du récepteur dans un sens large et celui de la publicité
sociale internationale, définie comme un objet préfiguré et regardé , qui
constituent les principau x a xes de ramifica tions de no tre problématique.

La publicité (commerciale et sociale) s’est installée dans notre vie


quotidienne con temporaine et dans l’espace public. D’ap rès nos recherches,
nous avons constaté que la fréquence de rejet est de plus en plus présente
au niveau de la réception de la publici té sociale. Plus particuliè rement, les
publicités sociales et humanitaires ont une durée de vie de plus en plus
courte e t sont ainsi peu remarquées par le récepteur. Le comportement
solidaire et humanitaire souhaité par les organismes humanitaires locaux,
nationau x et interna tionau x, est de moins en moins présent auprès du public
ciblé par ces messages. Au trement dit, ce type de publicité ne nécessite plus
une attention particulière de la part du récep teur. Mais, quels sont les
critères qui moti vent le récep teur à réaliser un acte solidaire ? Quels sont les
éléments qui donnent une visibilité au comportement solidaire du récepteur ?
Quels sont les critè res qui inhibent la récep tion des messages et présentent
une sorte de rejet chez le public ciblé ? Quels sont les facteurs stimulant la
réalisation ou la non-réalisation d’un comportement solidaire et humanitaire
che z le récep teur ?

En ce qui concerne la conception e t la production de la publicité sociale, le


but est de sensibiliser le plus grand nombre d’individus possibles. Pour cela ,
le rôle de la publicité est de présenter une sorte de séduction philanthropique
che z le récepteur. C’est à trave rs ce sentiment créé chez l’indi vidu que le
producteur e xpé rimente une nouvelle é tape où il s’agit pour lui de proposer
une action (le don par exemple). Enfin , le producteu r doit donner l’en vie au
récepteur de poursui vre ce type d’action et pour cela, il essaie de créer une
sorte de satisfaction morale che z celui-ci.

119
Ces étapes se présentent ainsi :

Rejet
Conception Production Réception
Séduction Action Satisfaction
morale

Cycle de vie d’un objet e n général Continuité dans l’action

Figure 10. Interaction entre la publici té sociale et huma nitai re et son récepteur
© Mona Aghababaie

Le geste solidaire du récepteur ne p rocure pas seulement un sentiment de


satisfaction morale, mais aussi de la fierté, grâ ce à l’image qu’il donne vis-à-
vis des autres personnes et à son entourage au tour de valeurs partagées.
Nous avons constaté qu’après les grandes catastrophes (par exemple les
jours suivants un tsunami), la question de l’aide humanitaire de vient une
tendance de courte durée , car il y a une médiatisation très importante. Les
médias parlent de ces catastrophes, ils mettent des coups de projecteurs sur
les fondations, les associations qui soutiennent ces causes. Mais comment
faire pour les sujets sociaux et humanitaires du quotidien (comme les droits
de l’homme, la maltrai tance, e tc.) ?

Pour cela, les grands organismes humanitaires internationau x essaient de


produire des publicités sociales ayant un pouvoir de séduction uni versel.
Cela signifie, toucher la sensibilité d’un maximum de personnes.
Parallèlement, il e xiste la question de la récep tion locale e t nationale .
Au trement di t, une produ ction d’images préoccupées à grande échelle pour
une récep tion à une é chelle locale . Comment procèdent-ils ?

Au ni veau de la récep tion, ces publicités sont très simples à comprendre.


Mais, le ré cepteur remarque-t-il la présence de cette publi cité dans l’espace
public qui est très chargé par des publicités de tout genre ? Le récepteu r est-
il assez séduit pour aller jusqu’à l’action ? Quels sont les comportements
majeurs du récepteur devan t ce type de publici té ? Quel rôle jouent les
images dans la naissance d’un comportement solidaire ? Malg ré les effo rts

120
financiers et communicationnels des organismes humanitaires internationau x
dans la conception e t la production des supports des publicités sociales et
humanitaires, pourquoi les réactions de rejet sont-elles si présentes dans les
comportements des récepteu rs occiden tau x ?

Nous avons constaté que le rejet n’est pas seulement stimulé par les
pollutions visuelles présentes dans l’espace public, car chaque personne
réagit en fonction de son caractère e t de sa personnalité. La con tradi ction ,
entre le comportement de reje t dans certains cas, la satisfaction morale et la
naissance d’un comportement solidaire chez d’autres récepteu rs, a atti ré
notre attention . Pour le récep teur, le rejet des publicités sociales est-il
devenu une habitude ? Le fai t que nous soyons entourés par des images
publicitaires commerciales, peut-il perturber la ré ception des images
publicitaires parlant de l’humanité ? Ainsi, il nous a paru né cessaire de
vé rifier e t d’analyser la naissance d’un comportement solidaire à travers les
compagnes de sensibilisation. Selon nous, le comportement et les actions
(présentées sous la forme A1 , A2,… dans le schéma) des internau tes vis-à-
vis des campagnes de sensibilisation, se situe entre la générosité et
l’égoïsme et peut se schématiser ainsi :

Figure 11. La relation entre la motivation, l’inhibition et le comportement de l’individu


© Mona Agha bab aie

Former la générosité comme une valeur che z l’indi vidu , c’est la juger comme
« ce qui vaut la peine » d’être poursui vie dans une situa tion définie . D’après
Dewey « les jugements concernant les valeurs sont des jugements sur les

121
conditions et les conséquences des objets dont il est fait l’e xpérience ; des
jugements à propos de ce qui devrai t réguler la fo rmation de nos désirs,
affe ctions et plaisirs. Car tou t ce qui décide de leur formation dé terminera le
cours principal de no tre conduite , personnelle et sociale » 212 .

Nous avons constaté qu’au moment de la naissance de l’action (le récepteu r


devan t une publicité sociale, un stand de publi cité , une image forte, etc.), le
récepteur se trou ve en tre des éléments motivants et inhibants. En e ffe t, les
actions solidaires du récepteur et la sensibilité de l’individu en vers les
images préoccupées humanitaires – celle qui est sensibilisée par un
événement social et humanitaire -, considérées comme catalyseur, sont
va riables entre le genre et la génération, ce ci en fonction de leur culture , leur
style de vie, leur identi té et leu rs habitudes d’action. C’est-à -dire , les valeurs
philanthropiques dans les images n’acquièrent pas les mêmes degrés
d’importance auprès des di fféren ts ré cepteurs.

Les motivations et les inhibitions du récepteur de publici té sociale varien t


selon différents fa cteurs : économique (classe sociale du récepteur, poli tique
de production), sociologique (image de soi dans la société), esthétique (la
qualité artistique et inno vante de la publici té) et psychologique (la satura tion
par la publici té, le rejet). Dans notre tra vail , nous a vons essayé de
reconnaître e t d’anal yser les fa cteurs qui sont en liaison avec la
compréhension du comportement du récepteur devan t des publicités sociales
et humanitaires, au tra ve rs de leurs actions. Ceci, dans le but de pouvoir
proposer un outil de mesure qui permettrait de mieux connaître l’é volu tion du
comportement solidaire du récepteu r des différentes sortes de publicités
sociales et humanitaires.

Partan t du constat que les publicités sociales et humanitaires ont souvent


pour finalité de représenter une certaine réalité dans un objectif d’intérê t
général. C’est à nous, en tant que chercheur, de repérer les liens entre ce
type de p roduction et l’impact cul turel e t social des publicités sociales et

212
Voir Dewey, J. (1929). The Quest for Certainty, New York: Milton, p.308, et Dewey,J. La
formation des valeurs traduit en 2011 par Bidet, A., Quéré, L., Truc,G. Paris : La découverte, p.
48

122
humanitaires sur les publics. N’est-ce qu’une tendance, un e ffe t de mode ?
Si tel est le cas, quelle est la corréla tion en tre les deu x ? Quels sont leurs
impacts sur la réception de l’image ? Quels sont les stéréotypes les plus
présents dans les publicités parlant de l’humanitaire et du social ? Qui sont
les individus les plus intéressés et a tti rés par ces images ?

Notre problématique de recherche a été mise en place dans le but de nous


permettre d’anal yser le comportement des récep teurs des publicités sociales
in situ , à l’aide des différen tes méthodes de re cherche empruntées.

3.3. Questions de recherche

Il s’agit des interroga tions soulevées lors de la formulation des questions


initiales ainsi que de la problématique de recherche, autour de plusieurs
aspects majeurs. Dans une recherche expérimentale , les questions initiales
évoluen t en a vançan t dans la reche rche. Pour les questions de recherche ,
nous avons essayé d’arti culer les diffé rentes face ttes de la problématique de
recherche en la décomposant en pe ti te partie .

Pour commencer, nous avons décortiqué la partie cen trale de la


problématique, afin de dé terminer nos grands axes de re cherche . Pou r cela ,
un extrai t représentati f de nos questions de recherche et de notre
problématique nous a donné la possibilité de les déterminer comme ci-
dessous :

Les actions du récepteur de publicité sociale, inte rprétées comme la


participa tion (ou le rejet) et la naissance de comportements solidaire envers
les images humanitaires présentées dans l’espace public, sont variables entre
les genres et les générations en fonction de leurs cul tures, de leurs styles de
vie , de leurs iden tités, de leu rs classes sociales et de leurs habitudes d’action .

123
Figure 12. Ac tions du récepteur des publicités sociales

Nous avons tenté de répondre à no tre problématique en dé veloppant des


questions de recherche. Elles nous ont amenés à déterminer des pistes de
réfle xion sur nos manières d’analyser et de trai ter le domaine du
comportement du récepteur des images sociales et humanitaires en trois
niveau x. D’un niveau initial ve rs un niveau plus élaboré, se représentant
ainsi :

Niveau1 :
Publicité
sociale dans
l'espace public

Niveau 2 :
Réception

Niveau 3 :
Action de
l'individu

Figure 13. Les trois niveaux successif s de la recherche

124
Nous avons considéré la publicité sociale, à la fois comme un ob jet
conceptuel e t un signe agi ssan t dans une co-constru ction sociale
permanente. En effe t, l’obje t (celui qui représente) est en tre deu x mondes :
récepteur (celui qui interp rète) et émetteur (celui qui p roduit). Dans notre
cas, nous avons essayé de véri fier le fon ctionnement de l’in tégrali té du
système mis en place afin de répondre à nos questions de recherche, mais
ave c une focalisation particulière sur la récep tion. Nous présentons cinq
questions, plus concrètes et plus problématisées dans le but de mieux
centrer la problématique de no tre re cherche . Nos questions de recherche
tournent au tour de ces trois ni veau x e t elles se présenten t ainsi :

3.3.1. Question de recherche 1

Quels sont les facteurs personnels et les facteurs externes motivan ts et


inhibants « le comportement solidaire » du récep teur de publici tés sociales ?

Objecti f : il s’agit de vé rifier les facteurs, les plus importants,


qui motivent ou inhibent la naissance d’un comportement
solidaire che z la personne à l’aide des publici tés sociales.

3.3.2. Question de recherche 2

Quelle est la rela tion en tre la ré véla tion d’un sentiment d’empathie che z le
récepteur, à l’aide de la publicité sociale, et son style de vie, sa classe
sociale, sa cul ture e t son habitude d’action ?

Objecti f : Anal yser l’importance que joue le style de vie, la


culture et la classe sociale du récepteur, dans son intérêt
pour les images évoquant la solidarité et l’humanitaire . Mais
aussi, vérifie r l’importance de la question du cara ctère de la
personne, de ses habitudes d’action , de sa sensibilité et de
ses valeurs vis-à-vis de la question de l’empathie e t des
problèmes d’autrui.

125
3.3.3. Question de recherche 3

Quel est le rôle de la publici té sociale dans la naissance d’un comportement


solidaire che z le récep teur ?

Objecti f : Connaître le rôle e xact de la publi cité en tan t


qu’objet conceptuel , afin de parveni r à la persuasion chez le
public.

3.3.4. Question de recherche 4

De quelle manière se manifeste le comportement solidaire au sein des


différen tes générations et comment se distingue-t-il entre les genres féminin
et masculin ?

Objecti f : Étudier la facul té d’adaptation sociologique,


psychologique et comportementale de différen tes personnes
face à une image préoccupée. Il s’agit également d’identifie r
s’il existe un genre qui serait plus sensible à la publicité
sociale et de déterminer les caractéristiques de
comportements des individus. Le but est de mieux identifie r
l’impact de la publici té sociale en fonction des genres.

3.3.5. Question de recherche 5

Comment le récepteur justifie -t-il son rejet de la publicité sociale ? Ave c


l’apparition des campagnes de publicité sociales en ligne, pouvons-nous
nous attendre à la naissance d’une nouvelle sorte de comportement solidaire
du récep teur : « le comportement solidaire en ligne » ?

Objecti f : conna ître les facteu rs sociaux, personnels et


économiques cités par le récepteur a fin de justifie r son acte
de rejet. Nous avons essayé de savoir si le rejet se fait par :
le manque d’envie, la présence d’égoïsme, des problèmes
économiques ou parce que le sujet n’est pas été attiré pa r la
cause, ou si, tout simplement, parce qu’il n’a pas été touché
par la publicité (la satu ration par la publicité dans l’espace

126
public). Il s’agit aussi de mesurer la relation possible entre les
développements te chnologiques et les comportements des
récepteurs. Sommes-nous face à une pra tique qui fabrique
une identi té numérique humanitaire che z le récep teur ?

3.4. Les hypothèses de recherche

Avant de présenter les hypothèses, il est nécessaire d’expliquer que dans


notre recherche coe xistent deu x types d’h ypothèses : de type déducti f et de
type inductif. Le premier modèle « suppose au préalable une connaissance
du sujet à é tudier. C’est une h ypo thèse inspirée de théo ries déjà fo rmulées,
de tra vau x an térieurs ou encore par analogie a vec d’autres
phénomènes »213. Le deuxième modèle, concerne une hypo thèse très « lié e
à une démarche inducti ve 214 dans la mesure où elle est issue de
l’observation e t de l’e xamen d’indices » 215.

Notre re cherche s’inscrit dans une démarche empirique et e xpérimentale qui


correspond au x ca ractéristiques fondamentales d’une reche rche-a ction . Or,
dans ce type de démarche, comme l’explique H . Gumuchian et C. Marois :
« Nous avons la possibilité de tester des hypothèses, des modèles et des
théories et les confronter à la réalité » 216. Dans ce cas, la formulation des
hypo thèses a pour but d’offrir des e xplications possibles à nos
problématiques et aux questions de recherche. Étan t donné que nous nous
situons dans une recherche-action , en a vançan t dans le tra vail, les
hypo thèses sont modifiées et reconfigurées à plusieurs reprises, en suivant
l’évolu tion de la recherche et en fonction des expériences acquises sur le
terrain .

213
Gumuchian, H., Marois, C., Fèvre. V. (2000). Initiation à la recherche en géographie.
Aménagement, développement territorial, environnement. Montréal : PUM, p. 166
214
Comme explique Gumuchian, H., Marois, C., Fèvre. V. (2000, p.75) : il s’agit d’une démarche
qui passe par la démonstration et dont le point de départ est une hypothèse, un modèle ou une
théorie.
215
Ibid. p. 75
216
Ibid. p. 76

127
En effet, la constru ction des h ypo thèses sous forme de modèle expérimental
et opéra tionnel, « c’est la stra tégie qui permet la “vé rifica tion” » 217 des
résultats acquis.

Hypothèse Vérification Confrontation Modification Confrontation

• avec plus de
• dévéloppée par • connaisance • à laide de • enrichissement connaisanc
les questions des faiblesses connaissances de l'hypothèse es à des
de recherche, et pertinence sur le sujet initiale et degrés plus
problématique, aquises par les reformulation élaborés
de
action et experiences de la nouvelle qu'au
expérience sur l'hypothèse réelles hypothèse départ
terrain centrale afin mieux élaborée
de
l'améliorer

Figure 14. Consti tution des hypothèses en av ançant da ns la recherche

Reformuler les hypothèses et les questions de recherche nous a permis de


remettre en cause nos savoirs personnels sur le sujet, et à « admettre que la
connaissance n’est pas ré vélée, mais construite » 218.

3.4.1. Hypothèse 1

Nous avons débuté par une approche qui souligne que l’attention que nous
portons à la publici té sociale e t au x images parlant de l’humanitaire , de la
solidarité, se manifeste à tra vers des connaissances, que nous avons
acquises bien avan t d’ê tre e xposés au x publici tés sociales.

Nos sensibilités, nos croyances, nos habitudes font que nous sommes attirés
ou non par telle image ou telle publicité . Or, si la question de l’autre et de la
solidarité n’appartien t pas à un de nos centres d’intérê t, nous a vons plus de
chance de ne pas être marqués, sensibilisés par les images et les publicités
portant sur ces sujets. En effe t, le comportement du récep teur est, d’un cô té ,
en lien direct ave c sa personnalité et d’un autre côté, lié à son histoire et à
son passé.

217
Ibid.
218
Di Lorenzo, G. (1991). Question de savoir, Paris : ESF éditeur, p. 174

128
En conséquence, dans la publicité sociale, nous parlons de l’intérêt général
alors que dans la publicité commerciale c’est surtout la ven te et l’intérê t
personnel qui sont le moteur de la ré fle xion du concep teur. Nous partons de
l’idée que, dans certains cas, les publicités sociales représentent des
messages qui ne représentent pas un intérê t général pour une grande partie
de la population, d’une communauté ou d’un pays. Aussi, les signes visuels
sélectionnés par le concepteur n’ont pas toujours une signification très forte
auprès du récep teur.

Objecti f : À tra vers cette h ypo thèse, nous avons ten té de


positionner notre posture de recherche à l’égard du passé du
récepteur. Cette h ypothèse est venue de nos observa tions
discrètes sur le terrain et de la consta ta tion d’une fréquenta tion
répétiti ve e t assidue des intéressés sur les lieux d’observa tion. À
tra vers cette h ypo thèse, et à une échelle plus large, nous avons
également tenté de vérifie r les caractéristiques du « récep teur
type » de ces publicités sociales en France. En e ffe t, la no tion de
« communauté » 219 nous aide à mieux identifie r les membres
d’une société qui possèdent des attributs communs. À l’aide de
cette h ypothèse, nous pou vons également identifier les raisons
pour lesquelles, le récepteur peut ne pas rece voi r le message
que le concep teur a réalisé. En e ffet, lors de la mise en place du
système : conception , produ ction e t ré ception ; des problèmes
d’incompréhension peuvent survenir au cours des différen tes
étapes de la mise en œu vre e t non pas seulement lors de la
réception .

3.4.2. Hypothèse 2

Pour notre deu xième hypo thèse, nous partons de l’idée que la publicité,
qu’elle soit sociale ou commerciale, s’est installée de manière durable dans
la vie quotidienne contemporaine et dans l’espace public. De ce fait, nous
avons constaté qu’une des conséquences, au niveau de la réception, est que

219
Boudon, B., Bourricaud, P. (2011). Dictionnaire critique de la sociologie. Paris : PUF, p. 81-88.
(1 re édition 1982)

129
la fréquence de reje t de la publicité sociale est de plus en plus grande. De
plus, nous avons remarqué que les publicités sociales et humanitaires ont
une durée d’e xposition plus courte que les publicités commerciales et sont
donc moins remarquables par le récepteur. Dès lors, le comportement
solidaire souhaité par les organismes humanitaires locaux, nationau x e t
internationau x, ne va pas toujours à la ren contre des actions engagées.

Selon nous, les publicités sociales peuvent a voi r des impacts sur la
naissance de comportement solidaire che z le récep teur, mais pour avoi r une
continuité dans leurs actes, il faut qu’elles s’inscriven t dans leurs habitudes
d’action, sinon ces démarches ne resteront que très occasionnelles.

En effet, selon nous, la publicité sociale peut toucher la sensibilité de la


personne à condition que celle-ci entre dans les habitudes et les habitudes
d’action de l’indi vidu .

Objecti f : À tra vers cette h ypothèse, nous véri fions le rôle que la
publicité joue dans la naissance du comportement solidaire ou du
rejet de la part de récepteu r. Nous examinons également le degré
d’influence de la publici té sociale sur le comportement solidaire
de ses récepteurs. L’objectif est de cerner l’importance de la
question de l’habitude e t de la cro yan ce du récepteu r sur le
comportement solidaire de la personne.

3.4.3. Hypothèse 3

Dans certains cas, les organismes non lucratifs, pour transformer une envie
en une action concrè te, doi vent augmenter la moti va tion de la personne, pa r
le biais de multiples actions plaidoyers dans la rue pour présenter leu r
association. Dans ce cas, le concep teur e t le p roducteur, cherche à
sensibiliser le maximum de personnes en mobilisant des symboles disposant
de significations fortes che z le récepteu r ou les représentants des
organismes humanitaires. Par e xemple, lors d’une campagne de
sensibilisation, ils sont obligés d’expliquer verbalement et de montrer des
images et des statistiques relati ves au bien-fondé de leurs actions, leur but

130
est de sensibiliser les personnes. Mais malgré leurs efforts, les réactions des
individus sur les questions de l’empathie et de la solidarité sont souven t
déce vantes, selon des militants 220.

Or, la question de la transparence au niveau des dons peut être un facteu r


décisif dans la réflexion du ré cepteur a vant son passage à l’acte. Étan t
donné que les actions des organismes internationau x sont destinées au x
pays les plus démunis, la transparence dans la gestion des dons est
importante pour les donateurs. D’après nos observa tions, une partie des
Français de genre masculin, préfèrent réaliser leurs dons auprès
d’associations locales afin de suivre la réalisation des projets faits à partir de
leur argent. En conséquence, les publicités des organismes humanitaires
internationau x les intéressent moins par rapport au x publici tés des
organismes humanitaires locaux.

De plus, la classe sociale et le niveau financier de la personne ont une


importance dans la réalisation d’un geste solidaire. En effe t, nous partons de
l’idée que les personnes qui réalisent des dons de manière régulière ou par
prélèvement ban caire peu ven t être attirées par tou t type de publici té sociale.
Pour les autres personnes, pour qui l’acte est occasionnel, ils sont plus actifs
à un moment précis et sont très attenti fs à la publicité sociale émise pour
l’action à laquelle il participe , en re van che, ils sont moins attirés par les
autres publici tés sociales.

Objecti f : Identi fier les personnes ayant une opinion négati ve sur
les organismes humanitaires et les publicités sociales de ces
organismes, et essayer de les catégoriser en fonction de leur
genre et de leur généra tion. À l’aide de cette h ypo thèse, nous
avons essayé de comprendre chez quelle catégorie de récepteu rs
la sensibilité envers la solidarité est la plus présente . En mettan t
en place cette h ypo thèse, nous pouvons distinguer les différen ts
types d’actions solidaires et humanitaires réalisés par les
individus.

220
Voir Annexe C

131
3.4.4. Hypothèse 4

À ce stade de la recherche, et pour dé terminer le genre e t la génération qui


est le plus sensibilisé, nous partons de l’idée que la sensibilité envers les
actions humanitaire et solidaire che z les femmes et che z les hommes peut
être en liaison a vec le thème prin cipal de ces actions. Par e xemple, à l’aide
de notre enquê te pilo te e t de nos observations discrètes, nous avons
constaté que les femmes et les hommes sont plus sensibles aux questions
de solidarité qui concernent les enfants après avoir eu leur premier enfant, e t
encore quand ils deviennent grands parents. Ils semblent ainsi plus
sensibles aux publici tés sociales représentant des enfan ts défa vorisés.

De plus, le comportement solidaire et les actions pour des causes


humanitaires procurent une stabilité intérieure (satisfaction morale) aux
individus, cela les moti ve e t engendre une con tinuité dans la réalisation de
leurs actions. Ce qui fait qu’ils sont amenés à expliquer leurs gestes par :
« Trou ver mon bonheur dans le sourire de l’autre ». Dès lors, leur in térê t
pour la publicité sociale ne vient pas seulement de sa qualité ou des
éléments utilisés dans celle-ci. D’ailleurs, dans ce cas, la publi cité sociale e t
humanitaire n’est pas forcément un élément qui déclenche l’action. En e ffe t,
ce type de personne n’a pas forcément besoin de la publici té pour agi r.

Objecti f : ce tte h ypothèse nous aide non seulement à identifie r le


genre le plus attiré par ce type de publicité et l’action présentée,
mais aussi à comprendre le degré d’importance ou de non-
importance de la publicité sociale pour chaque genre e t
génération.

3.4.5. Hypothèse 5

Elle débute par une constata tion simple, celle d’un tau x très éle vé de
présence des publicités et des messages commerciaux dans la vie
quotidienne. Les individus sont donc de plus en plus habitués à voir et à
re voir ces types d’images. Nous pouvons passer chaque jour de van t
plusieurs images publicitaires sans vraiment les remarquer du fait de leur
banalisation. Nous partons de l’hypothèse que si les récepteurs sont de

132
moins en moins sensibles aux publicités sociales c’est parce qu’elles sont
perdues au milieu d’une pollution visuelle présente dans la vie
contemporaine.

Nous avons également constaté que les publicités sociales et humanitaires


peuven t faire é voluer les opinions des personnes, mais à la condition que
cela ne se transforme pas en une « satura tion ». Actuellement, il e xiste plus
de 316 journées internationales 221 ayan t un rappo rt a ve c la caus e
humanitaire, sociale ou la solidarité qui sont p roposées par l’ONU, en plus
des causes locales et nationales de chaque pays. Le nombre élevé de ces
journées fait que le public est saturé et lassé par la répétition des différentes
campagnes de sensibilisation. Selon nos observa tions sur le terrain, une
partie des Français pense que la répéti tion de l’e xpression « journée
internationale de… » a tténue son importance che z le récep teur.

Objecti f : grâce à ce tte h ypo thèse, nous allons pouvoi r anal yser
la place que les éléments (les actants) e xte rnes peuven t a voir
dans la perturbation de la réception des publicités sociales. De
plus, elle nous permettra de prendre connaissance de tous les
éléments qui peuvent perturber le comportement solidaire du
récepteur de publicité sociale. Nous pensons que cette
hypo thèse nous aidera également à ca tégoriser encore une fois
la réaction de la personne non seulement en fonction de son
genre et de sa généra tion, mais aussi en fonction de sa culture ,
de sa classe sociale et de son habitude d’action.

3.5. Les Méthodes


Le choi x des méthodes ethnographique et e xpérimentale est in tervenu à la
suite des premières lectures scientifiques et des premières explorations du
terrain de recherche , sur la question du comportement des récepteurs de la
publicité sociale et humanitaire . Ensuite , nous a vons modifié et redéfini les
méthodes, lors de la préparation e t de l’organisation de la recherche. En

221
Site de l’ONU, URL : http://www.un.org/fr/events/observances/days.shtml. Consulté le
15/07/2011

133
effe t, nous avons commencé ce travail a vec une vision générale de nos
méthodes, et c’est lors de la conduite de la reche rche que nous les avons
finalisés, ainsi que nos h ypothèses, en fon ction de no tre a vancement.

À l’aide des résulta ts de notre é tat de la reche rche, de nos observations


discrètes au niveau de la réception de la publicité sociale d’un organisme
non lucrati f tel que l’Unice f, de no tre veille scienti fique et de nos études
empiriques effectuées sur le terrain, nous a vons mis en place les éléments
nécessaires pour réaliser une recherche d ynamique. Ce sont donc les
emboitements entre les différents éléments qui nous ont permis d’acquérir
une connaissance de l’ensemble de notre tra vail a vant d’effectuer le choi x
final de nos méthodes. Ces emboitements, selon nos recherches, se
présentent ainsi :

Expérience personnelle du
chercheur
Experience de communauté
interprétative
Travaux de la communauté
scientifique
Les actualités et les
médias

Figure 15. Emboitement des différent es sources dans la rech erche dynamique

3.5.1. De l’observation d iscrète vers l’observation sem i-discrète : Une


recherche basée sur l’analyse de l’espace et de l’action d ans le
tem ps

Selon M. Guidè re, quel que soit le domaine et le sujet choisis « la


problématique doit tenir compte des trois facteurs importants qui déterminent
généralement le traitement du sujet : le facteu r “temps”, le facteu r “espace”
et la nature des intervenan ts »222. Les raisons sont que le contenu de
chaque reche rche est va riable en fonction du con te xte spatial, temporel et
humain dans lequel il est inscrit. Il est donc nécessaire pour nous, de nous

222
Guidère, M. (2004). Méthodologie de la recherche. Paris : Ellipses, p. 25

134
situer dans un temps précis ou dans une durée déterminée de l’étude avec
des facteurs humains limités et également de définir une certaine limite à
l’espace dans lequel nous nous trou vons.

Cette première observa tion peu t se p résenter ainsi :

Connaissance Observation Comportement Expérience


du récepteur Vérification
théorique discréte

Figure 16. Les étapes basé es sur l’observation discrète

La mise en place de nos observations discrètes s’est déroulée en deux


étapes :

- Lors de la première étape , nous n’a vons pas dévoilé no tre rôle de
chercheur, ni notre reche rche, pour le récep teur e t les autres acteurs
tels que les bénévoles ou les représentan ts de l’organisation (Unice f).
Cette é tape nous a permis d’acquérir des connaissances solides sur le
fonctionnement de cette organisation non lucra ti ve e t sur le
comportement du récep teur de publici tés sociales.
- Lors de la seconde étape, nous avons dé voilé notre rôle e t notre
recherche uniquement auprès des bénévoles et des représentants de
l’Unicef. Ceci juste a vant notre premier entretien afin de pou voir les
accompagner tout au long de leur action sur le terrain. Nous avons
également pu observer la mise en place de leurs dispositifs
communicationnels. Les connaissances acquises au cours de cette
étape nous ont permis d’évaluer leurs actions et leurs dispositifs avan t
la mise en œu vre auprès du public.
- Lors de nos entretiens avec le public, nous avons continué nos
observations discrè tes. En effet, le public étai t observé discrè tement
par un des membres de notre groupe présent sur terrain .

Pour notre monographie « des affi ches publicitaires de la journée


internationale des droits de l’enfant », nous avons sélectionné deux
catégories de terrains (« hors ligne » e t « en ligne ») e t nous avons choisi de

135
commencer par celui « en ligne ». Nous a vons mis en place des profils sur
les réseaux sociau x comme Faceb ook et Twi tter sans mentionner notre
thème de recherche ni notre vraie identi té. Con cernant la temporalité , nous
l’avons construite en fonction du planning de notre organisme non lucratif,
soit l’Unicef de Moselle. Ce planning s’articule entre le débu t du mois
d'octob re e t la fin du mois de novembre de l'année 2011. Nous avons
observé lors de ce tte étape les acti vités d’agents humains présents sur
l’Interne t. Cette e xpérien ce, vécue par le che rcheur, donne une crédibili té
supplémentaire afin de mieux conna ître le te rrain de no tre recherche.

Concernant l’espace « hors ligne » , nous avons commencé par les magasins
de l’Unicef dans quelques villes de France e t par les stands provisoires de
l’Unicef (installés à l’occasion du 20 novembre). Nous avons réalisé plusieurs
visites dans les boutiques consacrées aux ventes solidaires dans des villes
comme Nancy, Strasbourg e t Me tz entre le débu t du mois d'octobre et la fin
du mois de novembre de l'année 2011. Nous avons observé discrètement les
acti vi tés des individus dans l’espace sélectionné, ceci sans parler de notre
recherche .

Lors de cette étape , l’objectif est d’observe r et d’identi fier les gestes, les
comportements visibles et répéti tifs che z le récep teur des publici tés sociales
et humanitaires. Tou te l’acti vi té de l’indi vidu est alo rs observée , no tée e t
catégorisée dans les grilles d’observation .

En fonction des attribu ts de nos deux terrains de recherche, la visibilité de


ceu x-ci est déte rminée par l’action des agents dans le temps. En effe t, nos
explora tions et nos observa tions discrètes nous ont fourni des données nous
permettant de mieu x construire no tre reche rche lors du passage à l’étape
suivante qui est celle de l’observa tion participan te e t l’enquête .

3.5.2. Observations participantes : vers une analyse de l’actio n

Nous analysons ici nos terrains de recherche en tant qu’espaces réservés à


l’expérien ce dans le temps. Cette étude s’inscrit dans la continuité de nos
observations discrètes. À l’aide des résultats collectés lors de ces

136
observations, et à parti r des idées conductri ces obtenues, nous avons
commencé l’étape suivante de notre a cti vi té scienti fique qui est le passage à
l’action. Puis, après l’acquisition de ces données, nous avons interrogé
quelques responsables et représentants de l’Unicef France e t l’Unice f
Moselle.

Nos observations participan tes se sont basées sur les résultats et les
connaissances acquises lors de nos observations discrètes, elles nous
aident à mieux connaître no tre obje t de re cherche e t nous permetten t de
mieux interpré ter les résultats. Les différen tes étapes de sa mise en œuvre
se présentent ainsi :

Expérience Formulation
acquise par Observation et Collecte des Analyse des
observation participante reformulation données résultats Synthèse
discrète des enquêtes

Figure 17. De l’observation participante à la synthès e

Comme nous l’avons e xpliqué au cou rs des pages précédentes, notre


recherche sur le terrain débute par une autoanal yse comportementale sur les
réseaux sociaux. Cette étape nous aide à voir et à établir les nouvelles
hypo thèses, mais elle nous permet également d’interroger les personnes
acti ves dans ces réseaux sur leur propre expérience . En e ffe t, dans cette
partie du tra vail , nous passons d’une expérience personnelle à une
expé rience collecti ve . En résumé, nous avons remarqué que pour obteni r un
résultat fiable, il é tait essentiel d’adopter ces deu x postures à la fois, tou t en
gardant une distance nécessaire vis-à-vis de l’objet de recherche. Ce type de
recherche est consti tué de plusieurs étapes, ave c chacune des méthodes
d’observations correspondantes.

Dans la première phase qui est celle de l’observation discrè te, il s’agit d’une
étude e xplora toire qui nous a permis de découvrir le fonctionnement du
système. Cette pa rtie n’a pas encore les caractéristiques des recherches
scientifiques, mais c’est une partie significa ti ve, producti ve et à no tre sens
nécessaire pour la suite de la reche rche.

137
Dans la phase suivante, il s’agit d’une démarche par la démonstration . « Ce
type de recherche où la démarche déducti ve domine fait que le chercheur est
confron té, directement dans la réalité , à la valeur d’une h ypothèse d’un
modèle ou d’une théorie ». 223 Donc, l’observa tion adoptée à ce tte é tape es t
participan te, car elle se base sur l’expérimenta tion. Au trement di t, une fois
que nous sommes passés par la première phase (celle de l’observation
discrète), nous a vons essayé d’expérimente r d’une manière concrète les
connaissances précédemment acquises.

Dans la troisième phase, comme l’explique H. Gumuchian et C . Marois, il


s’agit d’« observer la réalité présente (…)[qui est] en relation a vec la
compréhension du passé et la conception d’un futur désirable »224. Notre
monographie est réalisée en temps réel avec les agents dans le but de
développer une é tude sur le comportement des récep teurs des publicités
sociales. En effet, l’objectif de recherche à pa rtir de l’a ction « n’est plus de
faire partage r un point de vue par d’autres comme les recherches classiques,
mais de comprendre l’origine d’un phénomène ou de saisir et décrire au
mieux la modalité de fonctionnement d’un système ; il s’agira de rep résenter
les liens qui existent entre di ffé rents éléments et de les caractériser le plus
précisément possible »225. Le point important dans ce type de démarche est
la capacité de prise de recul par rapport à l’objet d’é tude et surtou t garder un
« regard constamment critique sur ses sources »226. En effet, la doubl e
caracté ristique de no tre acti vité , qui est à la fois celle d’un ré cepteu r ré fle xi f
et celle d’un chercheur engagé dans l’étude scientifique, procu re
certainement une particula rité dans notre choi x de méthodes et d’anal yses.

223
Gumuchian, H., Marois, C. op.cit., p. 80
224
Ibid. p. 86
225
Albarello, L. (2004). Apprendre à chercher: l’acteur social et la recherche scientifique.
Bruxelles : De boeck, p. 22
226
Ibid. p. 21

138
3.6. Le rapport entre la dimension individuelle et la dimension
sociale
Pour les chercheurs « Acteu rs Réseaux » 227, la société est interprété e
comme un collectif d’humains et de non humains en interaction. En e ffe t,
selon ces chercheurs, c’est la coexistence en tre ces éléments qui donne une
continuité au x réseau x.

De notre point de vue, la société n’est pas comprise comme un ensemble de


groupe d’individus. Elle est plutôt une liaison et un réseau d’individus où se
qualifient des relations et des gestes interindividuels qui accordent une place
importante à notre inte rpré tation de la socié té en réseaux. De ce fai t, la
société est considérée comme une association. Cette approche semble
attenan te à la sociologie de l'acteur-réseau de B. Latour et M. Callon et à
l’interacti visme de G-H Mead , qui a mentionné à ce sujet, « le p rocessus
social relie les réponses d’un individu aux gestes d’un autre , dont elles
constituent la signification ; c’est ainsi qu’il fait naître de nou veau x objets
dans la situation sociale, qui dépendent de ces significations ou sont
constitués par elle. Dès lors, la signification ne doit pas être conçue comme
un état de conscience ou comme un ensemble de relations organisées qui
existen t ou qui subsistent mentalement en dehors de l’expérience don t ils
228
font partie » . Nous a vons également partagé une vision pragmatiste ,
comme celle de J. Dewey, qui ne qualifie guère l’opposition individu-société
et qui tend à détrui re « le poin t de vue supra-indi viduel » 229.

3.6.1. Divergence de question et divergence d’opinions

Étan t donné que cette recherche est une recherche basée sur l’action, les
différen ts types de questions, les entre tiens, les interviews a vec le public
sont organisés à plusieurs reprises et à différentes étapes de la recherche .

227
Aussi connue sous l'abréviation ANT (pour Actor-Network Theory), une approche sociologique
développée à partir des années 1980 par Callon, M., Latour, B., Akrich, M. et d'autres chercheurs
du Centre de sociologie de l'innovation de Mines ParisTech. Son principal théoricien anglo-saxon
est John Law.
228
Cité par : Cometti, J-P. (2010), Qu'e st-ce que le pragmatisme. Paris: Édition Gallimard, p.291.
[(G.H. Mead , (1934). Mind, Self, and Society. Éd. Charles W. Morris, University of Chicago
Press, p. 160-161]
229
Cometti, J-P. (2010), op.cit., p. 289

139
Ces questions sont élaborées avant et après les premières observations
discrètes. Nous avons catégorisé les questionnaires de réception en deux
niveau x : ciblé e t géné ral.

Le questionnaire ciblé est mis en place pour le public actif e t in téressé par
les actions solidaires et humanitaires de différents organismes non lucratifs.
En effe t, les questions sont limitées aux comportements des récep teurs que
nous avons observés avan t le questionnement. Cette enquête de récep tion
auprès d’une population active et passive sera utile pour comprendre l’écart
entre la réali té de leur e xpérience e t le rôle e t l’importance que la publici té
joue dans la réalisation de leur action. Ce questionnaire fai t o ffice d’en tre tien
ave c le répondan t juste après son action . Ceci dans l’objecti f d’offri r une
possibilité aux répondan ts qui le souhaitent, de donner leurs opinions et de
développer leurs réponses.

Le questionnaire général est mis en ligne afin de recevoir les points de vue
de Français sur leur comportement solidaire. Étant donné que notre étude
concerne aussi le grand public (non intéressé par les actions solidaires et
humanitaires), il convien t d’interroger ces individus afin de récolte r des
informations plus pertinentes à une échelle plus grande. Dans ces questions,
les croyances et les habitudes d’action de l’individu sont donc mises en
interroga tions.

Le but prin cipal de nos questions, de nos enquêtes et de nos interviews, est
d’examiner l’influence e t la réception de la publicité sociale et en parti culier
celles des images utilisées dans les publicités pour la journée in terna tionale
des droits de l’enfant. Dans un sens large, nos questions jouent un rôle
d’outil é valuati f qui nous a donné la possibilité d’analyser les comportements
et les réa ctions du récep teur.

Nous avons donc choisi de mettre en place des méthodes et des questions
de nature variable, en fon ction de nos hypothèses de départ et aussi des
hypo thèses acquises à tra vers les observa tions discrètes e t participan tes.

140
3.7. L’enquête: quantité ou qualité?
En ce qui concerne la modalité des questions, nous avons mis en place des
questions fermées et ouvertes. À l’aide de nos questions fermées, nous
avons proposé un nombre limité de propositions à nos répondants. Chaque
question de l’enquête contribue à répondre au x h ypo thèses et aux questions
de la reche rche . Les propositions de chaque question, et la façon de mettre
en a vant les questions ont é té pré -étudiées et modifiées à l’aide de nos
enquêtes pilotes.

Avant de commencer l’administration de nos questionnaires et de nos


enquêtes (soit l’enquête ciblée, soit l’enquête générale), nous avons lancé
notre enquête pilote e t l’a vons testée sur dix personnes (pour chaque étape).
Ce test vise à sélectionner et à confirmer les questions pertinentes. À l’aide
des résultats de l’enquête pilote , nous a vons effectué une re formulation e t
une réorganisation des questions et des propositions, et surtout, nous avons
pu véri fier les réactions des répondants face au x questions.

Les résultats quantita tifs acquis par l’inte rmédiaire des questions fermées
nous ont permis d’évaluer la parti cipation des répondants en pourcentages.
Ces résultats nous aident à réaliser notre s ynthèse basée sur le
comportement des récepteurs des publicités sociales en fonction de leur
genre et de leur géné ration .

Dès lors, les questions ouvertes ont permis aux répondants d’e xprimer leurs
propres idées. Les résultats acquis par ces questions nous ont donné la
possibilité d’avoir des réponses variées, non ciblées et de découvrir
d’éven tuelles idées en fonction de la personnalité, du caractè re, de la cultu re
et des habitudes d’action de chaque personne. L’ensemble des deux types
de questions (fermées et ouvertes) nous a permis d’avoir des données de
natures variées à tra vers deu x situations e xpérimentales to talement
différen tes.

141
3.8. Les médias de masse : l’écho médiatique
Notre but est de récolter les données les plus riches et les plus concrètes par
tous les moyens possibles. Ainsi, en dehors de nos observations sur le
terrain , de nos questionnaires et de nos en tre tiens, nous a vons remarqué la
nécessité d’observer les médias de masse durant les périodes
d’observations discrètes et participantes. L’objecti f est de vé rifie r les
informations qui sont en liaison a vec no tre étude e t a vec no tre monographie
(les sujets qui portent sur la JIDE 230, la con vention des droi ts de l’enfant, le s
événements organisés pour la JIDE). Ce tte partie nous a également fourni
des indices sur la manière dont les journalistes présentent les événements et
les informations auprès de leurs récepteu rs.

En effet, nos observa tions de la presse écrite française (Le Monde e t Le


Figaro), entre les années 2007 et 2010, nous ont révélé que les médias, en
général, n’accorden t que peu d’importance à ces événements. « En
observant une paren té entre la société, les médias et cette journée , nous
pouvons établir un rapport de causalité in verse entre la visibilité médiatique
de la journée internationale de droit de l’enfance et le statut des enfants :
plus leur situation serait favorable , moins cette journée aurait de raisons
d’être » 231.

3.9. La mise en place de la recherche


Nous rappelons que notre é tude pragmatique et d ynamique s’intéresse à
l’approche d’une situation et d’une e xpérience réelles dans lesquelles les
individus réalisent des actions et s’engagent avec les autres. Tout se passe
en temps réel, le chercheur doit donc se positionner au cœu r du s ystème,
tout en é vi tant de pertu rber l’action de l’indi vidu, ceci a fin de pou voi r
observer, anal yser et interpré ter les faits et les actions. Pour cela, les
connaissances préliminaires du domaine sont indispensables.

230
Journée Internationale des Droits de l’Enfant
231
Aghababaie, M. (2011). Les médias et la journée mondiale de l’enfance en France et en Iran,
Étude contrastive et perspective communicationnelle, in. Le Rendez-vous de la recherche en
communication, Actes du colloque. Université Laval : Québec, p. 38

142
À tra vers la mise en place de méthodes mixtes, nous avons pu naviguer
entre les diffé rents ni veau x d’appartenance de l’indi vidu vis-à-vis des actions
humanitaires et sociales au tra vers des publicités. De même, nous avons pu
faire é voluer nos connaissances sur les comportements des récepteurs des
publicités sociales et humanitaires, par l’alternance des méthodes. Cette
dive rsité de situation nous a permis de procéder à l’analyse des différentes
étapes.

Toutes les phases que nous avons expliquées jusqu’ici, dans notre
programme de recherche , peu vent visuellement ê tre représentées ainsi :

Figure 18. La mise en place de la recherche

143
II. FAIRE/ETRE AVEC L’OBJET :
MISE EN ŒUVRE DE LA
RECHERCHE, ETUDE
MONOGRAPHIQUE

144
4. Mise en œuvre de la recherche monographique et
notre posture théorique
Notre reche rche sur le comportement solidaire des récepteurs de publicités
sociales en France, repose sur des données collectées dans le cadre de
notre étude , ceci dans l’objectif de répondre à notre problématique. La
naissance de ce comportement au tra vers des publicités sociales est variable
suivant les récep teurs, de par des facteu rs personnels, mais aussi divers
facteurs e xte rnes. Dans le cadre d’a ctions solidaires et humanitaires, le
récepteur est amené, par l’in fluence de facteurs e xte rnes, à changer un
comportement égoïste en un comportement plus solidaire. Dans ce
processus d’influence, les signes visuels, présents dans l’espace public
contemporain, sont des éléments majeurs dans la diffusion des messages
des organismes non lucratifs. Mais, ces mêmes signes peuvent également
pro voquer une satura tion che z le ré cepteur.

Dans l’étude qui suit, notre objectif est de comprendre les différentes étapes
de la récep tion des images et des messages humanitaires et sociau x
exp rimés sous forme de publicité . Nous a vons également essayé de
répondre au x questions et au x h ypo thèses de recherche .

En ce qui concerne no tre méthodologie, le positionnement de notre


chercheur par rappo rt à la reche rche se situe au niveau de la coe xistence de
la recherche micro-sémiotique (monographie des affiches publicitaires de
l’Unicef France ) et de la recherche macro-sémiotique (questionnaire sur la
réception des publicités solidaires). L’approche micro-sémiotique nous
permet de disposer d’une base et d’une fiabilité suffisante pour réaliser une
analyse macro-sémiotique. Dans notre cas, nous avons constaté qu’au terme
de notre é tude, une lecture du rapport micro-macro est tout à fai t faisable.
Au trement dit, pour disposer d’une vision plus complète de notre recherche,
nous avons placé cette étude entre le local et le global. Le global concerne
ici, la publicité sociale en tan t que signe visuel dans la société fran çaise. Le
local concerne la publicité sociale de l’Unicef à l’occasion de la journée des
droits de l’enfant (le 20 no vembre) e t le comportement des Français vis-à-vis
de la publici té de ce t organisme lors de ce tte journée .

145
Notre méthodologie débute par une étude théorique, se poursuit par les
observations, les entre tiens et les enquê tes et abou tit à une véri fication et à
une interp réta tion. Les é tapes se présentent ainsi :

• Une étude théorique basée sur les approches variées dans laquelle
nous étudions la naissance du comportement solidaire.
• Une étude e xpé rimentale basée sur l’observation discrète dans
laquelle nous étudions les différentes étapes du comportement du
récepteur. No tre observation discrète s’est déroulée du 3 octob re
2011 au 23 novembre 2011. Au total , nous avons effectué plus de
18 heures d’observation discrète dans l’espace public. Nous avons
observé plus de 762 cas différents. Pour cela nous a vons choisi la
boutique de l’Unicef-Moselle à Metz. Au cours de cette même
période, nous avons également effe ctué plus de 20 heures
d’observations discrè tes des pages officielles de l’Unice f Fran ce
sur les réseaux sociaux comme Twitter e t Faceb ook. Cela nous a
permis d’observer plus de 178 cas différen ts sur ces deu x réseau x
sociaux. En fin, nous avons réalisé 61entretiens ave c des
internautes a cti fs sur la page de l’Unicef.
• Une seconde partie de l’étude e xpérimentale porte sur notre
observation participan te, en tant que béné vole au sein de l’Unicef-
France , e t sur les entretiens a ve c les acteurs pour mieu x
appréhender les différen tes étapes de dé veloppement de la
publicité du cô té du récep teur e t du producteur. Ce type
d’observation a é té faite entre les 17 e t 19 no vembre 2011, en
parallèle à nos observations discrètes et à l’aide de nos collègues
présents sur les autres sites. Pour cette partie , nous avons effectué
8 heures d’observation participan te. Cela nous a permis d’avoir des
con versations a vec les visiteurs, mais aussi d’interviewer quelques
bénévoles. Ce tte étape nous permet de mieux comprendre le
fonctionnement général, mais aussi de collecter les avis des
personnes.
• Entre le 20 e t le 21 no vembre 2011, nous avons organisé plusieurs
interviews et entretiens a ve c les récep teurs des publicités sociales

146
de l’Unicef-Moselle. Pa rallèlement, au cou rs de cette période, nous
avons réalisé plus de 16 heures d’observa tions (discrète et
participan te) 232. En effe t, nous avons commencé par des
observations discrètes, que nous avons complétées par des
observations participan tes. En fin, nous avons récolté plus de 80
entretiens aup rès des récepteu rs rencon trés sur le te rrain .
• L’étape suivan te porte sur la vé rifica tion e t la synch ronisation des
résultats de nos observations et de nos entre tiens ave c les phases
théoriques abordées précédemment.
• Pour finir, nous avons mené une enquête au niveau national ,
auprès des Français, sur le rôle de la publicité sociale e t sur son
impact dans la réalisation d’actes solidaires d’une manière
générale. Ceci, sans évoquer l’Unicef ou tout autre organisme non
lucrati f. En fin, nous avons présenté notre inte rpré tation des
résultats et nos réponses aux questions et au x h ypo thèses de
recherche .

4.1. Étude monographique : approche réductionniste ou


holiste ?

Notre re cherche est une étude sur les comportements des personnes,
intéressées ou non par la publicité sociale de l’Unicef France, pour la journée
des droits de l’enfant de novembre 2011. Elle commence par une analyse
systémique et micro sémiotique du dispositif communicationnel mis en place
par cet o rganisme afin de sensibiliser le récepteur. Ce tra vail se poursuit par
une anal yse de l’action du « ré cepteur type » et de « ses habitudes action »
dans une perspective à la fois indi viduelle e t une dimension interpersonnelle
et sociale. Pour confé rer une certaine é tendue à notre étude monographique,
nous avons proposé une nou velle recherche macro-sémiotique sur le
comportement des récepteurs français vis-à-vis des publicités sociales, au
sens large, et des pratiques socioculturelles des individus. La recherche pour
cette thèse se focalise sur l’étude des comportements permettan t de

232
Pour pouvoir réaliser les deux différentes phases sur le même période, nous étions trois
personnes présentes sur le terrain.

147
distinguer les personnes en fonction de leur genre e t de leur généra tion. À
l’aide de nos observations, de notre pra tique en tant que récep teur/chercheu r
et par l’acti vi té des indi vidus, observés ou in terrogés, en tant que
communauté interpréta ti ve , dans le sens peircien233, nous a vons constaté
comment la publicité sociale (image et message) et ses récepteurs sont en
cohabitation continuelle a ve c la cul ture visuelle de notre société
contemporaine.

Nos démarches sont donc pluridimensionnelles. Pour nous, ce choi x dans la


manière d’aborder notre tra vail est analogue à l’« approche systémique », à
« l’acteu r réseau » , à l’« appro che pragmatique » de Peirce e t à la « pensée
complexe » de Morin . L’ensemble de ces approches holistiques présentent la
cro yance comme un ensemble d’éléments permettant d’accéder au -delà de
l'e xpérience humaine. En effet, le choi x des théories doit correspondre au
choi x de l’objet d’étude et à son développement. De même en ce qui
concerne les pra tiques des acteurs en fon ction de l’en vironnement de
recherche .

Les travau x d’Edgar Mo rin, Bernard Darras/Sarah Bel khamsa, Michel Callon ,
Bruno Latour et Madeleine Akrich permetten t de dépasser la dualité des
approches réductionnistes ou holistes. Le paradigme de la complexité e t
l’approche systémique nous ont offert « l’opportuni té de dépasser des
ambigüités essentielles à l’objet de recherche. La recherche d’une causalité
linéaire, quand il est question d’humanité, ne semble être qu’une voie de
garage stéréotypan t des individus dans des comportements »234. De plus, les
différen tes approches et théories retenues mènent à une problématique
transve rsale : la question des comportements.

233
L'aspect pragmatique de Peirce, C. S.(1839 – 1914, sémioticien, mathématicien, philosophe
américain, considéré comme le fondateur du courant pragmatiste) porte sur l'utilisation et la
fonction effective des signes, sur les relations entre les signes et leurs utilisateurs ou interprètes :
règles de l'utilisation par le sujet, motivations de l'i nterprète, réactions du public, efficacité de la
communication, contexte factuel, usages des signes (information, évaluation, stimulation,
sy stématisation), etc.
234
Bonjour, A. (2011). Usages et pratiques socio-(re)éducommunicationnels pour les personnes
handicapées mentales : outils informatiques et média Internet, Thèse de doctorat, Université
Lorraine, p.164

148
Comme l’explique Edgard Morin « au premier abord, la complexi té est un
tissu (complexus : ce qui est tissé ensemble) de constituants hétérogènes
inséparablement associés : elle pose le paradoxe de l’un et du multiple. Au
second abord, la complexité est effecti vement le tissu d’événements, actions,
interactions, ré troactions, dé terminations, aléas, qui consti tuent no tre monde
phénoménal. Mais alors, la complexité se présente ave c les traits inquiétants
du fouillis, de l’ine xtricable , du désordre, de l’ambiguïté , de l’incertitude …
D’où la nécessité, pou r la connaissance, de mettre de l’ordre dans les
phénomènes en refoulant le désordre, d’écarter l’in certain, c’est-à-dire de
sélectionner les éléments d’ordre et de ce rti tudes, de désambiguïser,
clarifier, distinguer, hiéra rchiser… » 235. Au trement di t, « le champ de la
théorie des systèmes est beaucoup plus large, quasi universel, puisque dans
un sens toute réalité connue, depuis l’atome jusqu’à la galaxie, en passant
par la molécule, la cellule, l’organisme et la société peut ê tre conçue comme
système, c’est-à-di re association combinatoire d’éléments différen ts »236 .
Nous nous sommes situés pleinement dans l’idée que l’approche systémique
est « “un tou t” qui ne se réduit pas à la “somme” de ses parties
constituti ves » 237 et surtout, qu’il se situe « à un ni veau transdisciplinaire ».

De plus, selon Bernard Darras « la concep tion s ystémique réclame une


entrée plus globale, plus “macroscopique”238 »239. Pour lui, la pens é e
complexe de Morin « vise à modéliser un système dynamique et à en
comprendre les différen tes émergences de signification . Aussi bien les
occurrences qui sont récurrentes e t qui résultent d’habi tudes, selon la
terminologie de Peirce 240, que leurs varia tions, muta tions et in ven tions » 241.
242
En effe t, Bernard Da rras rejoint l’idée d’Edgar Mo rin e xprimée dans la
cita tion suivante : « Pour penser localement, il faut penser globalement,

235
Morin, E. (1977). La méthode, la nature de la nature, Paris : Seuil, p. 21
236
Ibid., p. 28
237
Ibid., p. 29
238
Il s’agit d'une métaphore utilisée par Joël de Rosnay (1975), Le macroscope ; Vers une vision
globale. Paris : Seuil
239
Darras, B. (2008). Images et sémiologie: Sémiotique structurale et herméneutique, Paris :
Publications de la Sorbonne, p.146
240
Ibid.
241
Ibid.
242
Cité par Bernard Darras en 2007, dans Étude culturelle et Cultural Studies, Paris :
L’harmattan, p.62

149
comme pour penser globalement, il fau t sa voir aussi penser localement » 243.
Cette pensée fait apparaitre un mode d’existence entre global et local,
« glocal » , qui ré clame « une compréhension à focale va riable » 244. Comme
l’explique Bernard Darras sur les approches multidimensionnelles, « tout
agent est à des degrés divers agissant et subissant, incorporant e t incorporé ,
organisé et o rganisant, puissant et impuissant ». 245

4.2. Les liens entre les théories et le sujet


Les premiers pas des recherches sur l’« action research » on t é té fai ts par
Kurt Lewin. Pour ce dernier, un é vénement social devrai t être considéré
comme s’insérant dans un ensemble social large et comple xe (Liu 19997).
Lewin (1952) considère que l’action permet de comprendre la réali té sociale.
En effe t, la recherche au sens de Lewin a deux caractéristiques : la première
est que « le chercheur seul est à l’origine de la recherche dont il décide des
modalités. Ainsi, les acteurs de l’organisation bénéficient de la recherche -
action sans participer à sa définition. La seconde, la méthodologie de la
recherche-a ction s’apparente à l’e xpé rimentation de labora toire (h ypo thèses-
vé rifica tion) transposée en contexte social ». 246 Dans une démarche de typ e
recherche-a ction , « la priori té n’est pas à la connaissance, mais à la solution,
l’amélioration d’une situation problématique ». Beno ît Cordelier e xplique que
« l’e xpérience che z Kurt Lewin est synonyme d’expé rimentation », dans ce
cas, « nous chercherions à teste r un ensemble d’énoncés théoriques. » Kurt
Lewin définit différents types de recherche-action : reche rche-a ction de
diagnostic, recherche -action participa tive, re cherche-a ction empirique,
recherche-a ction expérimentale et reche rche-a ction spon tanée et engagée.
Dans notre cas, il s’agit de la recherche-action expé rimentale. Cette
recherche « se distingue des autres par son orientation épistémologique : il

243
Morin, E.(1999). La tète bien faite. Paris : Seuil, p.28
244
Darras, B. (2007). op. cit., p. 62
245
Bernard Darras op. cit., p. 63
246
Jouison-Laffitte, E. (2009). La recherche-action : oubliée de la recherche dans le domaine de
l’entrepreneuriat, Revue de l’entrepreneuriat, vol8, n1, p. 3

150
s’agit […] de véri fier sur le te rrain les hypo thèses préétablies sur les effets
de tel ou tel type d’e xe rcice » 247.

La recherche-a ction pose également des questions sur l’éthique. Selon


Vé ronique Richard , l’é thique est une ré fle xion « qui permet d’anal yser,
distinguer, repérer, classer, évaluer les phénomènes et les situations et […]
qui produisent de la réflexi vité e t ren voien t en miroir aux acteurs le résultat
de l’analyse, induisant une boucle récu rsive de questionnements et de
réponses interagissantes, modifiant les visions et les actions des uns et des
autres » 248.

Dans cette pe rspecti ve , pour pou voir concré tiser et théo riser nos idées ainsi
que nos recherches expérimentales à tra vers les actions du récepteu r de
publicité sociale, nous avons cherché dans les travau x de Charles Sanders
Peirce, en sémiotique pragmatique, car l’obje t de ces études concerne
souvent les agents intégrés et incorporés dans un système, par l’action, sous
la forme d’expérience . Il nous montre « combien le monde de la pensée est
directement ou indirectement conne cté à celui de la réalité concrè te par les
actions et in teractions des agents » 249.

Lors de nos observations, nous avons constaté qu’il est important de prendre
en compte le niveau d’ habi tude des récepteu rs de publicités sociales. En
effe t, ce poin t peut a voir des impacts non seulement sur la mise en place de
la méthode de l’enquête, mais aussi dans la sélection de nos enquêtés. Nous
avons remarqué que dans une étude qui porte sur le comportement des
récepteurs de publici té sociale, nous n’avons pas le droit de mélanger, pa r
exemple, les actions et les comportements des personnes bénévoles ou des
donateurs réguliers, ave c celles des récepteurs irréguliers ou même des
primo récepteu rs.

247
Ibid., p. 24
248
Richard, V. (2008). « Des questionnements convergents sur l’éthique », pp. 223-227, in :
Bouzon A., Meyer V., dirs, Communication des organisations, entre recherche et action, Paris,
Éd. L’Harmattan, p. 223
249
Darras, B. (2007). Étude culturelle et Cultural Studies, Paris : L’h armattan, p. 64

151
C’est à partir des tra vau x de Pei rce , et de sa théorie sur la « pragmatique de
la signification » , que Bernard Darras et Sarah Belkhamsa ont mis en place
une modélisation sur « les synchronies e t as ynchronies des inte ractions
d’une communauté et de ses différents membres »250. Car, ils considèren t
que « tou t dispositif sémiotique humain consiste à traiter les interactions
ave c l’en vironnement afin de les intég rer dans les actions présentes et
futu res en fonction des actions passées »251. Étan t donné que nous
cohabitons ensemble dans la société, ces connaissances sont non
seulement gravées dans nos mémoires internes et individuelles, mais aussi
dans les mémoires externes et collecti ves. Pour Peirce , ce sont les
« cro yan ces » (Beli fs) et les « habi tudes » (Hab its) qui aiden t à la
consolidation des processus sémiotiques. En effet, la pensée est en lien
ave c l’action et c’est bien la pensée qui aide à « la généralisation de l’action
dans l’habitude d’action » 252 et la cro yan ce est « un guide d’action ». Selo n
Peirce « b elief consi st mainly in b eing delib erately prepa red to adop t the
253
formula b elieved in as a guide to action» et « a genuine b elief, or opinio n
is something on which a man is prepared to act and is there fore in a general
sense a hab it»254. Donc nous considérons que la croyance est à la source de
l’habitude.

Nous rejoignons l’idée que la croyance est « une p rédisposition d’agir » 255 e t
« les habitudes qui en découlent sont tendues vers l’action , mais elles ne se
concrétisent que dans les habitudes d’action » 256. Là encore , l’habitud e
d’action s’actualise en trois processus différents ave c une éven tuelle
capacité successive ; les mémoires internes ou externes programmés pour
une é ventuelle e xécu tion, les « bricolages » e xécu tifs dans des situations
dive rses et improvisées et enfin la programmation de ces « bricolages »
optimisés et répétés un grand nombre de fois avant d’être enregistrés dans
la mémoire procédurale.
250
Belkhamsa, S. et Darras, B. (2009). Objets et communication. Paris, France : L'Harmattan, p.
149
251
Ibid.
252
Ibid., p. 150
253
Peirce, C. (1931). Collected papers of Charles Sanders Peirce, Cambridge: MA, Vol 5, p. 27
254
Ibid. p.148
255
Ibid.
256
Ibid.

152
L’habitude que nous analysons dans cette recherche est en relation avec la
vie p ri vée e t sociale de la personne. Soi t, a vec l’identi té de la personne, son
style de vie , sa cul ture , sa classe sociale, e tc. qui constituen t, à no tre sens,
les enjeux principau x du comportement solidaire des récepteurs des
publicités sociales et humanitaires. En e ffe t, tou t au long de ce tte étude ,
plusieurs aspects sont observés chez le récepteu r, au tra vers de sa
motiva tion, de ses comportements et de son objectif d’action , toujours en
fonction de son genre e t de sa généra tion.

4.2.1. Position de notre chercheur : recherche située et


m ultidim ensionnelle

Dans une recherche située, toute action est nécessairement située dans un
conte xte social bien défini. De plus, comme nous l’avons expliqué , pour
donner plus de fiabilité au x résultats finau x de notre reche rche , nous avons
sélectionné plusieurs méthodes afin de récol ter une large varié té
d’informations. Pour cela , il est essentiel pour le chercheur de se positionner
dans la recherche. Pour nous, cette position rep résente la mise en service
des connaissances théoriques avec la réali té du terrain de re cherche , ce ci
de manière concrète . En multipliant les méthodes et les théo ries, le
chercheur se positionne dans une dimension multidisciplinaire ou
multidimensionnelle. Ce qui signifie que le chercheur n’explo re pas
seulement de multiples disciplines, mais aussi de multiples méthodes, de
multiples approches et de multiples théories. Les pratiques, les actions, les
expé riences, les pensées et les idées sont d’importance égale. Ce sont des
agents construisant les connaissances et les croyances sur le sujet étudié .
Dans ce sens, le chercheur n’a ni une position purement p ragmatique ni
purement constructi viste .

Dans le cas de notre re cherche , ce tte position est dé finie entre le monde de
l’expertise et celui de l’e xpérience , en tre la communauté du
producteur/con cepteur, celui qui p roduit inte rprète , l’obje t ou celui qui
manifeste en interp rétan t e t le récep teur, celui qui in terprè te le sujet. Cela
signifie qu’au cours des différentes étapes de la recherche , nous avons
déplacé notre cadre d’observa tion au ni veau des méthodes, des agents

153
étudiés et en prenan t en considération les éléments spatiaux et temporels.
Dans ce cas, comment cerner le cadre d’observation ?

Figure 19. Diagramme de positionnement du chercheur dans une recherche


multidimensionnelle
©Mon a Agh aba baie

4.3. Observations discrètes basées sur les théories


Notre position dans cette re cherche située nous a donné la possibilité de
mettre en a vant nos connaissances théoriques et nos idées scientifiques. À
partir d’une étude dé taillée sur les phases d’interactions entre les différents
mondes (producteur/concepteu r, objet e t récepteur), nous avons pu
comprendre comment les comportements solidaires naissent chez les
récepteurs de publici tés sociales, comment ils renouvellent leurs actions et
aussi, comment ils peuvent parfois parvenir à une saturation et finalement
abandonner leurs actions solidaires et humanitaires.

Les comportements solidaires chez un indi vidu naissent généralement de sa


sensibilité envers autrui , de son niveau d’empathie ou d’un éven tuel besoin
psychologique. En e ffet, la pe rsonne, à tra ve rs ses croyances, recherche
une satisfaction morale vis-à-vis des autres personnes plus démunies. Elle
se considère comme quelqu’un de sensible envers la question de la
solidarité et elle peut même surévaluer sa sensibilité, car cela peut être
valo risant en ce qui con cerne l’image qu’elle a d’elle même (l’image de soi).

154
Les comportements solidaires diffèrent d’une personne à une autre, en
fonction du regard257 sur la question de l’empathie ainsi que d’autres
intervenan ts influents, par e xemple : l’influen ce médiatique et publicitaire ,
l’attra ction des moments solidaires (par exemple : les fêtes de fin d’années)
ou encore l’influence d’un proche . Effe cti vement, la publici té sociale et
humanitaire peut touche r la sensibilité d’une personne qui peut alors passer
à l’action e t donner naissance à un comportement solidaire. Mais, pou r
passer à l’acte, elle a besoin d’une « délibération » . Le problème est que
dans le cas d’un achat commercial (achat d’un parfum, véhicule ,
ameublement, etc.), la personne se projette dans le temps et s’imagine après
son achat. Si l’image mentale du futur -proche- la satisfait, elle passe à
l’action. C’est ce qu’aupara vant nous avons présenté comme une sorte
égoïsme chez la personne. Mais dans le cas de la publicité sociale, la
personne n’arrive pas à avoi r la même démarche. Cela veut di re qu’au
moment de la délibération, elle a du mal à retrou ve r le résultat de son action
et de son comportement de manière instantanée . Exemple : elle n’a rri ve pas
à é valuer l’impact de son don ou de son achat solidaire dans la vie d’au trui .

En effe t, le rôle de la publicité sociale et humanitaire est de lui montrer à


quel point son geste — même petit — peut avoir des impacts dans la vie
d’autrui. De no tre poin t de vue, si ces informations ren tent dans la cro yan ce
de l’individu , ils parviennen t à donner naissance à des comportements
solidaires et humanitaires. Dans toutes ces phases, le rôle de la publicité
sociale et humanitaire peut être décisif dans la réalisation et la concrétisation
de comportements et de gestes solidaires et humanitaires chez les
récepteurs. Car, lors du passage d’une étape à une autre, dans la mémoire
de la personne, une série de connaissances stockées et inacti ves commence
à s’activer. Dans le cas du récepteur des publicités sociales, par exemple, ce
sont ses anciennes croyances et connaissances qui finalement influencent
son choix, qui interviennent dans sa décision finale et procuren t également
une continuité à son action : « je fais un geste solidaire/une action
humanitaire » ou « je ne fais pas un geste solidaire/une action humanitaire » .
Ces différen tes étapes sont représentées dans le schéma suivant :
257
Ici aussi la question de valeur est omniprésente

155
Sous la forme de
Naissance du besoin psychologique Attirer par les actions La formation des
sentiment solidaires et
ou valeurs
d'humanité humanitaires
d'envie profonde

Visualiser son Déliberation : Se poser des


Je réalise un acte Séduction par la
comportement questions sur
solidaire et l'importance de son nature de l'action ou
Je ne réalise pas un par la pub
humanitaire acte geste

Achat solidaire ou continuité dans


humanitaire/ faire satisfaction morale l'action solidaire de la
des dons personne

Figure 20. De la naissance du sentiment d’humanité à la continuité dans la réalisation de


l’action de la personne

4.3.1. La réception

Ce schéma nous permet de remarquer que les re cherches sur les publicités
sociales et humanitaires dans le champ des études culturelles demandent
également que soit faite une étude sur la réception des publics. De cette
façon, nous nous sommes intéressés à la théorie de la récep tion , ou
Reception Theo ry 258, bien que celle-ci ait é té appliquée plu tôt à la li ttératu re ,
qui s’intéresse non seulement au contexte de production des produits
culturels, mais aussi au rôle du récepteur dans l’interpréta tion du message,
de l’image utilisée par la production, mais également à l’attribution de sens
che z le récepteur. En effe t, pour Hans Robert Jauss (1978) il s’agit des
« hori zons d’atten te » 259 du récepteur à parti r de son expérience préalabl e
sur le sujet.

4.4. Programme pragmatique


Dans l’espace public, la relation de la personne a vec la publici té sociale et
humanitaire passe d’abord par ce que l’on appelle « le programme
pragmatique ». En e ffe t, « nous avons appelé programme pragmatique, ce
que Peirce décrit comme une formule préparée pour servir de guide à
l’action. » 260 En rece vant des signes visuels, par exemple des affiches ,
l’individu se proje tte dans ses croyan ces, ses acquisitions, son passé, son

258
Cette théorie a été mise en place par les travaux de Jauss, Hall, et Holub dans les années 60
et70
259
Voir à ce propos : Jauss, R. (1978). Pour une esthétique de la réception, Paris : Gallimard
260
Belkhamsa, S. et Darras, B. (2009). op. cit., p. 151

156
histoire et ses connaissances. Dans certains cas, ce programme
pragmatique ne suffit pas à faire agir l’individu, « il n’est qu’une formule
préparatoire à l’action . Pour ê tre mis en œuvre , il réclame une phase
d’interaction, d’ajustement et d’impro visation a ve c le terrain que nous a vons
appelé la phase de “bricolage e xécu tif” » 261. Tout cela dépend des capaci té s
d’adaptation de la personne et de ses habitudes.

En effe t, chaque jou r, l’indi vidu re çoit plusieurs images et messages, voulus
ou non voulus. À force d’être régulièrement mis à l’épreuve par ce type de
situation, « des automatismes de procédure viendron t se substituer au x
hésitations et constitueron t un programme d’action efficace et durable » 262.
Cette habitude , ainsi produite et stabilisée, s’actualise en trois processus
distincts qui peuvent être successifs ; les mémoires internes ou externes
programmés pour une éventuelle e xécu tion , les « bricolages » e xécu tifs pour
les situations diverses et improvisées et en fin la programmation de
« bricolages » op timisés. Une fois que l’automatisation de l’habitude
s’installe, l’apprentissage est accompli. L’habitude automatisée con tinue
jusqu’à l’arri vée du doute et de la crise de la cro yance .

Mais, si une inno vation in téressante, au ni veau des images et des


messages, se présente au point de se détacher d'autres messages et
images présents dans l’espace public, et attire l’a tten tion de la personne afin
de la faire agir, l’ancienne habitude en vient à être pertu rbée, e t dans ce cas,
c’est une nou velle habi tude qui voi t le jour.

261
Ibid., p. 152
262
Ibid., p. 164

157
263
Figure 21. Cycle des habitudes d’après C.S. Peirce.

Selon Darras et Belkhamsa, « passer à l’action c’est savoir fonctionne r selon


la cro yance stabilisée » 264. Quand l’action ne con tra rie pas ce tte cro yan ce ,
elle renforce l’habitude. L’habitude que nous traitons ici est en relation avec
la sociabilité, le caractère de la pe rsonne et sa vie pri vée, qui consti tuent les
enjeux p rincipau x de ses comportements solidaires. En effe t, nous avons
observé plusieurs aspects de la réaction comportementale de la personne
tout au long de ce tra vail, de l’é tape de la décou verte des publicités sociales
à celle de sa moti va tion à agir, de ses comportements et de son objectif.

263
Darras, B. (2011). Design and pragmatic semiotics. Collection # 3. P. 7-21
264
Darras, B., Belkhamsa, S. (2010). Modélisation sémiotique et systémique de l’objet design
comme signe-action complexe, URL : http://www.designresearchsociety.org/docs-
procs/DRS2010/PDF/009.pdf

158
4.4.1. Vérification de la synchronisation des résultats de l’observation
discrète avec les phases de cycle d’h abitudes :

Nous avons constaté que dès que la personne s’intéresse un minimum aux
images et aux messages solidaires, elle est en mesure de se familiariser
ave c le sujet à l’aide de sa capacité d’adapta tion. Or, « s’intéresser, c’est
être absorbé, en thousiasmé, entrainé par un objet. Prend re intérê t, c’est être
sur le qui-vi ve, vigilant, atten tif. Nous disons d’une personne intéressée, à la
fois qu’elle se prend dans une affaire et qu’elle s’y trou ve . Les deux termes
exp riment l’absorption du moi dans un objet »265. La notion de l’intérêt es t
interpré tée comme « ce qui est entre , ce qui unit deu x choses par ailleurs
éloignées l’une de l’autre »266. Dans ces premiers gestes, l’individu es t
prudent et méfiant. Dès fois, il demande des informations qui servent non
seulement à l’informer, mais aussi à le rassurer sur la transparence des
actions humanitaires de certains o rganismes.

Toutes ces étapes peuvent ralenti r la rapidité de son action, mais lui donne
également de l’assurance. Pour Beaunieu x (2007), Bel khamsa et Darras
(2010), ce type de procédure se déroule en trois étapes distinctes : « Une
étape cogniti ve, une é tape associative e t une étape qualifiée d’au tonome.
Lors de la première étape, le sujet découvre qu’il doit apprendre : il tâ tonne
et commet de nombreuses erreurs. Puis il passe à l’étape associative , phase
transitoire au cours de laquelle il commence à contrôler la tâche à effectuer,
sans pour autant l’avoi r automatisé. Enfin , pendant la troisième étape, les
gestes sont automatiques et atteignent un ni veau d’efficaci té maximale » 267.
C’est par ces démarches que le geste de la personne s’intègre et s’incorpore
dans ses actions quotidiennes pour devenir la « cro yance-habi tude
d’action » .

Naturellement, pou r les personnes sensibles aux questions humanitaires et


solidaires, la fréquence des actions peut augmenter plus facilement que chez
les autres personnes. Dans ce cas, la répéti tion de la même action donne

265
Dewey, J. (2011). op, cit., Paris : La découverte, p. 38
266
Dewey, J. (1975). Démocratie et éducation. Introduction à la philosophie de l’éducation, Paris :
Armand Colin, p. 160
267
Ibid., p. 156

159
lieu dans la plupart des cas à une automatisation suivie d’une satisfaction
morale. Ce que Bel khamsa et Darras appellent « un p rogramme exécu tif qui
est une sorte de scénario comple xe figé. » 268

Mais, le fai t de réceptionner di fféren ts messages, et images publicitaires en


permanence peut perturber le comportement d’une personne et peut
pro voquer une saturation pour celle-ci . Des éléments internes, mais aussi
des éléments exte rnes sont susceptibles de provoquer ce tte pe rtu rbation . Le
récepteur entre alors dans une phase de crise, ce que Da rras et Belkhamsa
appellent la « phase de doute ». Cette phase « ne débouche pas
spontanément sur une phase de recherche de solution ni sur la résolution du
problème soulevé. Le plus souvent elle alimente une phase plus ou moins
longue de trouble, de reg ret, de résistance au changement, d’a veuglement,
d’hésitation e t d’éche c que nous a vons appelée la phase de crise » 269 .

À ce stade , les réactions varien t en fonction du caractè re de chaque individu ,


car « tous les individus n’ont pas les mêmes comportements ni les mêmes
atten tes, ainsi les individus créatifs sont plus attirés par les tensions
270
pro voquées par le doute que par la stabilité » . Dans le cas des actions
solidaires et humanitaires de la personne, la question est un peu plus
complexe, ca r le désir d’aider autrui est très rarement ressenti comme un
besoin. Ainsi, le récepteur de publicités sociales, après une première action
solidaire achevée , ne se met pas systématiquement à la recherche d’une
nouvelle action . Tou tefois, cette personne reste é ventuellement prê te à
répondre à une nou velle a ction qui arri ve rait. Cela indique une continui té
dans son action. « Si la solution passe avec succès ces épreuves de viabilité
et de cohérence, cette dissipation du doute pourra devenir une nou velle
habitude. Si dans la compétition en tre les habitudes disponibles elle parvient
à s’imposer et à être validée puis adoptée par la communauté interprétati ve
du sujet, elle devien t une habitude partagée (consensus) et éven tuellement
un habitus. Elle est alors incorporée individuellement et socialement jusqu’à

268
Ibid.
269
Belkhamsa, S., Darras, B. (2009). op. cit., p. 155
270
Ibid., p. 159

160
la prochaine hésitation , indécision et jusqu’au prochain doute qui engagera
une nou velle recherche » 271 .

Pour les personnes non sensibles aux questions de solidarité, les publicités
sociales ne sont que des publicités parmi les autres. Elles passent devant les
publicités sociales sans les voir, elles ne remarquent pas la présence des
stands, des locaux mis en place par les organismes, et si elles viennent à les
aperce voir, elles ne s’intéressent pas à faire un geste solidaire. En ce qui
concerne le comportement de ces personnes, nous avons souvent consta té
la présence d’une sorte d’inhibition, de saturation par les médias, d’un
sentiment de surabondance de la présence des organismes humanitaires de
toutes sortes e t des ON G, etc.

Suite au x résultats récoltés lors de nos observations et de nos entretiens,


nous avons anal ysé les cycles d’habitude de deu x groupes de personnes :
Groupe A : les personnes sensibles et acti ves dans les domaines de la
solidarité et de l’humanitaire et groupe B : les personnes non intéressées et
inacti ves dans ce domaine. Nous avons constaté que la principale di fféren ce
entre les deux groupes porte sur la nature e xacte de l’action et sur son mode
de réalisation. Cela peu t s’illustrer ainsi :

Pour le groupe A, il s’agit d’une action sous la forme d’une action


solidaire ou d’une aide humanitaire.
En re vanche , pou r le g roupe B, il s’agit d’une sorte de re fus, d’un
manque d’intérêt en vers le sujet présenté dans la publicité sociale et
humanitaire à laquelle il est con fron té.

Nous avons mis en place un graphique synthétique sur la synchronisation


des résultats de ces étapes, a ve c le cycle de fi xation des habi tudes. Ce
graphique représente également les phases vécues par les deux groupes.
Les différen tes étapes de syn chronisation se p résentent ainsi :

271
Ibid., p. 157

161
Perturbation

automatisme doutes

habitude
Crise
d'action

Recherche
Expérience
satisfaction

Satisfaction
séduction

action
solidaire/ croyance
refus

Figure 22. Synchronisation des résultats de l’enquête avec le c ycle de fix ation des habitudes

Pertur bation (ou con fron té à la publici té sociale) : Pour les deu x groupes,
cette phase commence dès la présence d’image sociale dans l’espace
public. Les facteurs qui ont déclenché l’en vie de faire un geste solidaire sont
principalement nés à ce moment chez le récep teur. Être ré cepteu r de
messages et d’images publicitaires durant une longue pé riode crée non
seulement une routine , mais aussi un sentiment de saturation che z la
personne et c’est pour cela que nous a vons deux types bien distincts de
réaction . De plus, la manière de vie indi vidualiste peut donner naissance à
des gestes et à des comportements arrogants et égoïstes. Au cours de cette
phase, les personnes remarquent la présence de publicités sociales, la
regardent e t é ventuellement la mémorisent avan t de passer à l’étape
suivante .

Doute : La personne se trou ve en tre les phases de pertu rbation et de crise.


Elle s’interroge sur ce doute e t elle fai t son choi x après une courte
« délibération » ; soit la personne entre dans le groupe A, celui des
personnes actives, sensibles et in téressées par les images, actions et le
domaine social et humanitaire, soit elle en tre dans le groupe B, où se
retrou ve les personnes moins intéressées et inacti ves. Ici, l’imagination

162
prend une place essentielle dans la réflexion , car si l’action se présente
comme une action valorisante, elle de vien t « le principal instrument du
bien »272selon lequel elle met au jour « les possibilités entremêlées à la
te xture du réel » 273.

Cr ise : Si nous nous plaçons dans le groupe A, la personne ressent un


besoin « urgent » d’être acti ve et d’aider d’autrui. Elle anal yse la situa tion e t
elle comprend très rapidement que ses actes sont nécessaires pour faciliter
la vie d’au trui . Au sein du groupe B, ce tte phase représente une « alerte
rouge », car la personne pense très rapidement par e xemple à l’h ypocrisie
dans les ONG e t les organismes non lucrati fs et elle prend une position
défensive , car elle pense qu’elle peut être la victime d’une « escroquerie » .
Dans ce cas, la personne ne ressent pas l’urgence d’être acti ve pour aider
autrui et elle ne voi t pas l’éventuelle nécessité d’un changement de son
comportement.

Rec herche de satis faction : La personne du groupe A, qui est prête à


effe ctuer des actes solidaires, commence sa recherche sur le marché de
l’humanitaire et du social, à tra ve rs les informations diffusées sur les actions
des associations et des organismes. Son terrain de recherche est variable en
fonction de ses attentes et de son en vie en vers un type d’action pa rti culier
ou d’un sujet vis-à-vis duquel elle aura plus d’a ffini té. En ce qui concerne le
groupe B, étan t donné que la personne n’a pas vécu l’étape précédente de la
même manière que celle du groupe A, elle cherche plutô t à développer une
« e xcuse » qui la rassurera dans son choi x.

Séduction : Pour le groupe A, en fon ction de ses envies et de ses valeurs


personnelles, la personne peut être séduite par une action solidaire
présentée par tel ou tel organisme sous la forme d’une publicité sociale e t
humanitaire. De plus, face aux con train tes budgétaires et financières
éven tuelles de la personne, son choix s’arrête sur les actions les plus
adaptées. Pour le groupe B, ce tte phase reste aussi non-vécue, ca r, soit le

272
Dewey, J. (2005). op. cit., p. 397
273
Ibid.

163
sujet appartient au x sujets non valorisants dans son système de réflexion ,
soit, il est inin téressant pour l’indi vidu.

Cr oyance : Che z toutes les personnes, qu’elles appartiennent au groupe A


ou au groupe B, la cro yance est pro voquée par des éléments et des tensions
internes et e xternes. La cro yance po rte sur un projet d’action. À l’aide de sa
cro yance , la personne se décide sur la réalisation de son action .

Action : Pour le g roupe A, lors de la réalisation d’une action, que ce soit un


don, un achat solidaire, un acte de béné vola t, e tc. la personne essaie de
soulager son envie. À tra vers son geste, et suite au comblement du manque,
son action lui apporte une satisfaction, même provisoire .

Pour le groupe B, l’action se présente sous la forme d’un « refus ». Étan t


donné que la phase de crise a été vécue différemment chez la personne, le
refus est un comportement attendu .

Satisfac tion : Conce rnant le groupe A, après la réalisation d’un acte, la


personne acquiert une satisfaction morale. Elle est fière de sa démarche,
jusqu’à la naissance d’un autre élément perturban t.

En conséquence, pour le groupe B, la question de la satisfaction ne se


présente pas de la même manière. Du fait de leurs croyan ces, et comme la
publicité ou l’organisme représente, pou r eu x, un danger, ils sont satisfaits
d’avoir su é vi ter la po ten tielle escroquerie .

Ex périe nces et ha bitudes : par l’in termédiaire de ses croyances, de son


action e t de son sentiment de satisfaction , l’indi vidu construi t ses habitudes.
La personne juge son action nécessaire ou non, pour l’amélioration de la vie
d’autrui. Cet élément est un fa cteur essentiel dans la continuité de ses
actions a venir. Car, si l’individu é value son action nécessaire, cela procu re
une continui té à la réalisation d’a ctions similaire.

164
Ha bitude d’action : Il s’agit de la validation des croyances chez la
personne. Si la personne parvient à é tablir des habitudes d’usage274, ell e
peut accéder à un certain automatisme dans ses actions.

Automatisme : À force d’ê tre mise au-devant de ce type de scénario de


manière répétiti ve , l’action de la personne peut s’automatiser. En effet, elle
peut agir de trois manières différentes : « Soi t l’action est planifiée par un
programme pragmatique et déterminé par une inten tion ou un engagement à
agir, soit l’a ction se détermine lors de l’inte raction a vec des sujets et/ou des
objets […], soit le programme pragmatique est en permanence négocié lors
275
de l’intera ction» .

Nos connaissances théoriques et les connaissances acquises au cours de


nos observations discrètes nous permettent d’apprécier les caracté ristiques
de notre objet de re cherche et nous donne également un aperçu général de
l’environnement de notre recherche. En ce qui concerne nos observations
discrètes, à l’aide de nos grilles d’analyse et des analyses de la gestuelle
des récepteurs, nous avons récol té des informations clés présentées à la
page suivan te.

Au tra vers de cette re cherche théo rique, nous avons constaté que la
publicité sociale et humanitaire acquiert un nou veau sta tu t et de vient « le
moyen d’un trai tement intelligent des problèmes sociaux » 276 tout en é tan t
une sorte de connaissance partagée et socialement accessible. En
conséquence, cette connaissance partagée peut pré venir « la sujétion de
certaines personnes à l’opinion pe rsonnelle d’autres personnes ». 277

274
Nous avons utilisé le terme d’« usage » à la place de « réception » pour faciliter le terme de
notre propos.
275
Belkhamsa, S., Darras, B. (2009). op. cit., p. 153
276
Dewey, J. (2011). op. cit., p. 62
277
Dewey, J. (2010). Le public et ses problèmes, Paris : Gallimard, coll « Folio essais » (1927), p.
275

165
5. Présentation de l’échantillon et collecte des
données des observations discrètes
Le statut de chercheu r dans une recherche située, nous a procuré un
avan tage dans la collecte de données via différen tes pistes. Pour notre
observation sur le terrain , nous a vons opté pour l’é tude des personnes
passant devan t la boutique de vente solidaire et devan t les stands de l’Unicef
dans les grandes surfaces. À ce tte é tape de la recherche, nous avons pu
observer les gestes, les actions et les réactions des personnes intéressées,
mais aussi non intéressées. La période d’observation s’étale du 3 octobre
2011 au 23 no vembre 2011. Pour no tre observa tion discrè te sur le terrain ,
nous avons réalisé des grilles d’observations sous la forme suivan te :

Tab leau d es r écept eur s ( hor s famille)

Pr éo ccup és
par aut r e
N° d e cas Gen r e Gén érat ion cho se Intér essé act if
Fémi ni n Masc uli n A : (- 40) B: (+40)
1 1 1 1
2 1 1 1
3 1 1 1
Tableau 6. Grille d’observation discrète (hors fa mille)

Tab leau d es r écept eur s ( des familles)

Pr éo ccup és
par autr e
N° d e cas Fam ille Gén érat ion cho se Intér essé Actif
Pèr e Mère Enfant A : (- 40) C: (+ 40)

1 1 1 2 1
2 1 1 1 1 1
3 1 2 1 1

4 1 3 1 1
278
Tableau 7. Grille d’observation discrète (de s familles )

278
Voic Annexe A

166
5.1. Interprétation des démarches et des résultats de
l’observation discrète dans l’espace public
Cette première étape nous a donné un ape rçu général de l’a tten tion que les
passants portent au x publicités et au x images sociales et humanitaires
présentes dans la rue, dans les grandes surfaces et de vant les boutiques de
l’Unicef. Les résultats de nos observations discrètes dans le cadre de notre
monographie, nous aident à confirmer, infirmer e t redéfini r nos hypo thèses.
Cette observa tion nous donne également la possibilité de mieux maitriser
notre domaine de travail a fin de mieux préparer les étapes qui suivent ;
observations parti cipantes, entretiens a vec les bénévoles et les visiteurs de
l’Unicef Moselle, e t en fin une enquê te à l’échelle na tionale .

Les résultats de nos observations (discrète et pa rti cipante), dans le cadre de


notre é tude monographique, nous aident à répondre à une partie de nos
questions de recherche et à certaines hypo thèses. Étan t donné que nous
avons réalisé nos démarches à une échelle considérable et a vec un grand
nombre de population observée et in terviewée , les résultats obtenus et leur
fiabilité sont indéniables.

Comme nous l’avons expliqué aupara vant e t du fai t que nous avons choisi la
position d’un chercheur multiste, ce tte première méthode (les observations)
est insuffisante et incomplète pour répondre à l’intégralité de nos questions,
de nos hypothèses de départ et pour aboutir à des résultats définitifs. C’est
pour cela que nous complétons cette méthode par une enquête via des
« questionnaires » que nous présentons plus loin dans le te xte.

5.2. Traitements des données acquises par l’observation


discrète dans l’espace public
Au ni veau de la ré ception , nos observations on t con cerné 762 cas observés
(hors observation via inte rnet), soit 454 femmes et 308 hommes. Nous avons
remarqué que la généra tion la plus intéressée par les publici tés présentes
dans l’espace public qui parlent des droits de l’enfan t, des actions
humanitaires et sociales, est celle des femmes de moins de 40 ans (18 cas
contre 8 cas d’hommes de moins de 40 ans). Il fau t ajouter que ce to tal de

167
762 cas prend en compte également les 89 familles (87 femmes et 63
hommes, sans compter les enfants)279. Le résultat de nos observation s
discrètes en fonction du genre se visualise dans le diagramme suivant.

Diagramme des récepteurs observés en


fonction de leur genre

Hommes
Femmes 40%
60%

Diagramme 9. Résultat de l’observa tion discrète

Les tableaux suivan ts permetten t de visualiser les chiffres acquis lors de nos
observations en fonction du genre et de la généra tion sous trois catégories :
préoccupés par au tre chose, inté ressés, et actifs. Nous a vons également
séparé les personnes seules et en couple (sans enfan t) et les familles 280.

279
Voir les tableaux des observations en détail en annexe A
280
Nous avons fait ce choix, car le magasin Ikea est partenaire de l’Unicef France pour la journée
des droits de l’enfant de l’année 2011. Ikea a mis en place une action marketing sous la forme
d’un jeu pour les enfants à l’occasion de cette journée. De ce fait, les enfants qui restent au jardin
d’enfants lorsque leurs parents font leurs achats ont le temps de chercher des boules blanches
cachées parmi des boules de couleurs. Une fois trouvées, il faut les présenter au stand de
l’Unicef pour gagner un cadeau. Nos observations nous ont montré que, dans la plupart des cas,
les familles présentent sur le stand, le sont pour récupérer le cadeau de leurs enfants, et qu’i ls ne
portent pas une attention particulière aux images, aux publicités et aux objets solidaires présents
au stand de l’Unicef. C’est pour cela que nous avons distingué les visiteurs en familles des
visiteurs seuls ou en couple sans enfant.

168
Catégories Génération Genre Préoccupés Intéressés Acti fs Attiré par le Total
par autre j eu281
chose
Féminin 192 18 3 - 213
Masculin 113 8 1 - 122
Personne s -40 ans
seule s ou Féminin 142 10 2 - 154
en couple
Masculin 120 3 - - 123
+40 ans

Féminin 46 4 - 11 61

Masculin 16 2 - 6 24
Familles -40 ans
Féminin 15 1 - 10 26

Masculin 31 2 - 6 39
+40 ans

Enfant 122 282


Total 675 48 6 33 762
(s ans

c ompter les

enfan ts )

Tableau 8. Nombre de personnes observée s via l’observation discrète

Concernant les genres, nos observa tions discrètes nous ont révélé que les
femmes de moins de 40 ans sont plus actives dans la réalisation de gestes
solidaires. Durant nos observations nous avons remarqué 5 gestes solidaires
sous la forme de don ou d’achat réalisés par des femmes, contre seulement
1 geste venu d’un homme accompagné par une femme de moins de 40 ans.

Sur un to tal de 762 personnes observées, 675 personnes, dont 280 hommes
et 395 femmes, n’ont absolument pas remarqué la présence du stand, des
publicités (affiches et obje ts solidaires) de l’Unicef pour la journée des droits
de l’enfant. Cela signifie que plus de 89 % des personnes observées n’ont
pas porté d’attention parti culière à ce type d’action et au x publici tés. Ce qui
peut se rep résenter de ce tte façon :

281
Action marketing que nous avons expliquée précédemment.
282
Ce chiffre est présenté à titre représentatif et en aucun cas il ne participe aux statistiques.

169
Graphique des comportements des récepteurs
observés
1% 4%
6%

89%

Préoccupés par autre chose Intéressés Actifs Attiré par le jeu

Diagramme 10. Comportement de s récepteurs observ és, acquis par l’observation discrète

D’après nos observations, a vec un in tervalle de con fiance égale à 95 % 283,


nous avons donc la certitude à en viron 95 % qu’entre 0.5 % e t 2 % des
individus observés, sont parmi les récepteurs « actifs » e t qu’entre 2 .8 % e t
5.6 % sont attirés par les actions marketing présentes lors de l’observation .
Nous sommes également certains à 95 % , qu’en tre 4 .5 % et 7.9 % des
individus observés ont remarqué la p résence de publicités sociales lors de
nos observations, e t qu’entre 86.6 % e t 91 % des indi vidus observés étaien t
totalement préoccupés par autre chose que la présence de publicités
sociales et humanitaires lors de nos observa tions.

En ce qui con cerne les comportements en fonction des générations, pou r en


facilite r la compréhension, nous avons réalisé deux diagrammes concernant
les personnes de moins de 40 ans et de plus de 40 ans. Le diagramme
suivant présente les comportements des personnes en fonction de leur
génération :

283
Méthode de traitement de Wilson que nous expliquons dans le traitement des données de
l’enquête nationale, voir les pages 249-250 de la thèse

170
Diagramme des récepteurs de moins de 40 ans
250

Nombre de personnes
200
150

100
50

0
Préoccupés
Attiré par le
par autre Intéressés Actifs
jeu
chose
Hommes -40 ans 129 10 1 6
Femmes -40 ans 238 22 3 11
Diagramme 11. Attitudes de s récept eurs de moins de 40 ans via observa tion discrète

Pour les personnes de plus de 40 ans, le diag ramme suivant permet de


visualiser leur pa rti cipation :

Diagramme des récepteurs de plus de 40 ans


250
Nombre de personnes

200
150

100
50

0
Préoccupés
Attiré par le
par autre Intéressés Actifs
jeu
chose
Hommes +40 ans 151 5 0 6
Femmes +40 ans 157 11 2 10
Diagramme 12. Attitudes de s récept eurs de plus de 40 ans via observation discrète

À l’aide de nos observations discrètes, nous pouvons confirmer notre


hypo thèse que le « récepteu r type » des publicités sociales et humanitaires
est, en premier lieu , une femme.

171
5.3. Synthèse de l’observation discrète ou passive
Les résultats des observations nous ont fourni des données qui concernent
le cas de l’Unicef et qui peu vent nous aider à répondre , dans une phase
initiale, à quelques questions de recherche e t à quelques h ypo thèses. Les
résultats de cette étape concernen t uniquement l’Unicef Fran ce et ne
peuven t ê tre u tilisés en d’autres ci rconstances.

Aussi, nous avons mis en œuvre plusieurs méthodes, dont la dernière qui est
fondée sur une enquête plus globale, qui couvre donc un échan tillon plus
étendu ave c des questions plus générales. À l’aide de cette dernière
méthode, nous avons pu traite r notre recherche d’une manière plus
universelle, a fin de nous permettre d’é tablir des comparaisons non
seulement entre les institu tions humanitaires et leurs publicités, mais aussi
entre les genres et les générations des individus inté ressés par ces
organismes, ceci pour acquérir des résultats plus « pertinents » et
« irrépro chables ».

En ce qui concerne les récep teurs des publicités sociales et humanitaires de


l’Unicef-France , nous a vons pu observer e t repé rer des fa cteurs inhibants e t
motivan ts qui sont :

Ha bitude et caractère de la personne : nos observations nous ont permis


de remarquer que les individus qui ont l’habitude de faire ce type d’action
sont plus intéressés par les publicités sociales et humanitaires présentes sur
le stand de l’Unicef, car ils sont déjà sensibilisés. Au trement di t, ils
appartiennent au clien t/dona teur type de l’Unicef France. Nous avons
également constaté que la sensibilité diffère entre les genres féminin et
masculin et la génération des plus et des moins de 40 ans, ceci à des degrés
va riables, vis-à-vis des images d’enfants défa vorisés et des publicités les
évoquan t. Autrement di t, les individus selon leurs âges et leurs générations
se distinguent dans la réalisation d’actions et dans leurs comportements. En
effe t, sur un total de 762 individus observés, nous avons constaté que 48
personnes appartiennent à la catégorie des intéressés (33 femmes et 15
hommes) et seulement 6 cas (5 femmes et 1 homme) à la catégorie des

172
acti fs. Nos résultats nous ont montré que le gen re féminin est plus intéressé
par les actions et les publici tés de l’Unicef France. Par contre, nous n’avons
comptabilisé que 15 hommes présentant de l’in térê t pour les acti vi tés de
l’Unicef-France .

Lors de nos recherches sur le terrain, nous a vons également repéré des
facteurs socioculturels comme :

Ide ntité s oc iale : ce con cept nous aide à mettre en lumière la fa çon dont la
personne se construit une image d’elle même en fonction des con te xtes et
des apprentissages sociaux liés à son vécu. Dans notre cas, il s’agit d'un
processus de représentation qui se manifeste par le sentiment d 'e xister en
tant qu'ê tre singulier et d'ê tre reconnu comme quelqu’un d’attentionné. De
plus, nous avons remarqué que les personnes actives cherchent à
développer leu r identi té sociale au tra vers de leurs actions. De ce fait, la
question de la valeur sociale et de la valorisation se matérialise dans le choix
de l’action . En effe t, elles essaient de justifier leu rs actes par le but d’une
amélioration de la vie d’autrui et, en même temps, elles cherchent à se
distinguer des autres membres de la société. Nous avons constaté que lors
des six acha ts effectués au cours de nos observations, l’ensemble des
clients/donateu rs a exprimé, au x béné voles présents, le fai t qu’ils sont
sensibles et qu’ils sont atten tifs au x a ctions menées par l’Unicef en fa veu r
des enfants.

Influence d’autr ui et im ita tion : nous a vons constaté qu’en aucun cas, un
homme seul n’a réalisé de geste solidaire et humanitaire. Les hommes actifs
étaient, soit accompagnés par des femmes, soit ils étaient a vec des enfan ts.
Ces expériences observées et analysées nous ont révélé que pour le genre
masculin, l’influence d’au trui et la question de l’imitation sont très présentes.

Intérêt pour la marque : Les personnes intéressées connaissent toutes


l’Unicef-France en tan t qu’organisme humanitaire. L’Unicef dispose d’une
image de « défenseur de l’en fant » auprès de ses récepteurs, e t cela
constitue une valeur ajou tée de ce t o rganisme auprès des individus.

173
En ce qui concerne les facteurs esthétiques, nos observa tions nous ont
montré que, l’indi vidu peut être séduit par :

Les é léments esthétiques (e x. : couleur, typographie, fo rme) : Le logo de


l’Unicef et la couleur bleu un peu turquoise de l’Unicef sont des éléments
familiers pour les individus. Les passants intéressés et non intéressés
connaissent cette couleur, ce logo et même certaines images présentes dans
le stand ou à la bou tique. Pour les personnes intéressées, ces éléments
fonctionnent comme un appel à agir et pour les non-in téressés, comme un
appel à fuir.

Ignorance : En observant les comportements des indi vidus, nous avons


constaté qu’une g rande partie des passants remarquent la présence de
l’Unicef, mais leurs gestes et leurs comportements montrent une sorte de
désintérêt, ou d’é vi tement pour le stand et les personnes qui y sont
présentent. Pa r e xemple, ils détournent leur regard vers une autre direction
ou ils développen t une a cti vité quelconque a fin que les béné voles ne
viennen t pas vers eux. Sur l’ensemble des 762 cas observés, nous avons
constaté que 165 individus ont adopté des gestes particuliers, dès qu’ils
voien t les béné voles de l’Unice f ou lors de leur passage devant le stand.

En revan che, en ce qui concerne les facteurs externes qui motivent la


personne, dans le cas des images utilisées par l’Unicef pour le 20 novembre,
et surtou t à l’aide de nos observa tions, nous sommes parvenus à recueillir
des informations clés telles que celles qui sui vent :

Dimens ion straté gique (e x. : le moment choisi pour faire la pub) : La


journée des droits de l’enfant est célébrée le 20 novembre de chaque année.
C'est-à-dire au moment où les fê tes de fin d’année se rapp rochen t e t où les
Français se préparent au x achats pour cette période . Nous a vons constaté
que l’intégralité des acquisitions réalisées lors de nos observations porte sur
des cadeaux, mais aussi sur des cartes postales et sur le papier-cadeau.
Avec des symboles comme le sapin décoré, le pè re Noël , e tc.

174
Intégration de la publicité da ns l’espace : lors de nos observations, nous
avons constaté que les stands et les boutiques sont souvent installés dans
des endroits très fréquentés. Pou r la journée des droits de l’enfant, notre
poste d’observation, comme nous l’avons expliqué auparavan t, é tait le
magasin Ikea de Metz, car la boutique de l’Unice f Fran ce étai t fermée ce
jour-là pour que les béné voles puissent être présents dans les magasins
partenaires de l’opération. Le stand de l’Unicef était stratégiquement situé à
un endroit où les personnes étaient obligées de passer. Même si seulement
6 % des passants ont remarqué la p résence du stand .

Cette é tape nous permet de découvrir l’en vironnement dans lequel notre
recherche se fonde . Mais cela ne suffi t pas pour répondre à l’ensemble de
nos questions de recherche. Dans l’étape sui vante , no tre e xpérien ce de
bénévola t nous aide à connaître de manière e xpérimentale ce t
envi ronnement.

175
6. Notre expérience de bénévolat et l’interprétation
des démarches et des résultats de l’observation
participante dans l’espace public
Nous étions trois personnes sur le terrain pour effectuer les deux phases
d’observation , nous sommes parvenus à obtenir des con ve rsations
constructi ves ave c trois bénévoles et cinq clien ts/donateurs pour les
interviewer, ceci sans prendre de retard sur l’observation discrète . Le
principal but de notre participa tion, en tan t que bénévole , dans une des
boutiques de l’Unicef France é tait de dé terminer s’il e xiste un « clien t type »
et/ou un « béné vole type » de ce genre de bou tique. De plus, é tant donné
que le siège de l’Unice f-France n’a pas accep té de collaboration a vec nous,
cette voie nous est apparue la solution la plus pertinente pour pouvoir
acquérir des in formations concrètes e t constructi ves pour notre recherche .

Image 7. Boutique de l’Unicef Moselle à Metz


© Unicef Moselle

6.1. Taille de l’échantillon


Lors de notre présence dans cette boutique, nous avons constaté qu’au
cours des huit heures d’observation , entre les 17 et 19 no vembre 2011, nous
avons participé à la récep tion de neuf clients/donateu rs. L’ensemble de ces
personnes avait plus de 40 ans. Il s’agissait de huit femmes et d’un homme
ave c un enfan t.

176
Génération Genre Nom bre
-40 ans Féminin 0

Masculin 0

+40 ans Féminin 8

Masculin 1

Total 9

Tableau 9. Clients/donateurs de l’Unicef Mos elle, réceptionnés par nous entre les 17 et 1 9
novembre 2011

6.2. Traitement des données acquises via l’expérience de


bénévolat

Nous avons remarqué que l’ensemble de ces clients/donateurs réalisent des


achats dans le but d’offri r un cadeau et non pour un usage personnel.
D’ailleurs, en discutant avec les personnes, nous avons constaté que parmi
elles, quatre femmes connaissaient bien les produits de l’Unicef et qu’elles
étaient à la recherche de nou veau x produits pour les fêtes de fin d’année. Le
seul homme avec un enfan t, que nous avons réceptionné dans la boutique,
était un re trai té de l’éducation nationale . Il a déclaré : « je viens ave c ma
petite fille pou r ache ter un cadeau pou r sa mère. Je la ramène ici d’abord
parce qu’il y a de jolies choses et parce qu’il faut soutenir l’Unice f e t les
autres enfan ts » 284 .

Nous avons posé la question suivan te à ces clien ts/donateurs : « Ave z-vous
remarqué les affiches qui sont p résentes dans la vitrine ? » Les réponses
ont é té celles-ci :

284
Entretien disponible en annexe C

177
Génération Genre Avez-vou s remarqué les affiches
qui sont pré sente s dan s la
vitrine ?
Oui Non

-40 ans Féminin 0 0

Masculin 0 0

+40ans Féminin 5 3

Masculin 1 0

Total 9
Tableau 1 0. Réponses des clients/donateurs à la question : Avez- vous remarqué les af fiches
qui sont présentes dans la vitrine ?

Ces résultats nous révèlent que sur neuf personnes, cinq ont porté une
atten tion au x in formations et au x images présentes dans la vitrine. Ces
personnes sont sensibles aux images, mais ce ne sont pas les images ou les
publicités seules qui les font agir. Comme une des clientes nous l’explique,
« Les images sont là à ti tre in formati f. Si moi-même je ne veu x pas veni r ici ,
il n’y a rien qui m’y oblige . Pour moi c’est une question de volon té et d’en vie ,
les autres (les publici tés) ne sont que des gadge ts » 285.

Par ailleurs, nous avons constaté que dans l’antenne où s’est déroulée notre
acti vi té de béné volat (Unice f Moselle), nous étions 62286 béné voles (au mois
de novembre 2011). En ce qui con cerne la question du genre che z les
personnes bénévoles, la catégorie des femmes de plus de 40 ans est
largement majoritaire sur les autres ca tégories. En e ffet, il s’agit de 50
femmes et de 12 hommes. Deux hommes sont âgés de moins de 40 ans et
10 autres ont plus de 40 ans. En ce qui concerne les femmes bénévoles, 39
ont plus de 40 ans et 11 d’entre elles ont moins de 40 ans. Ces personnes
sont souvent sur le terrain, elles gèrent les bou tiques de ven te solidaire, les
stands. Elles sont celles qui expliquent au x clients les actions de l’Unicef
France . Il fau t ajoute r qu’elles ont souvent reçu une formation de
« plaido yer » sur les a ctions de l’Unicef dans le monde.

285
Entretien disponible en annexe C
286
Ces chiffres sont donnés par Marie-Claude Trapp, responsable du plaidoyer de l’Unicef
Moselle, entretien le 18 novembre 2011

178
Génération Genre Nom bre
-40 ans Féminin 11

Masculin 2

+40ans Féminin 39

Masculin 10

Total 62

Tableau 1 1. Tableau des béné voles de l’Unicef Mos elle

Ces chiffres nous ré vèlen t que dans une association, non lu cra ti ve e t
internationale comme l’Unicef France , les activi tés de bénévolat sont
majoritairement accomplies par des femmes. Nous avons également
constaté que l’Unicef Moselle, essaie de mettre en avant le fai t que les
jeunes femmes sont de plus en plus intéressées pour agir, en tant que
bénévole au sein de la structu re mosellane.

Sur 11 femmes bénévoles de moins 40 ans et deux hommes de moins de 40


ans, nous avons observé que les deux hommes sont des étudiants, d’origine
africaine , poursuivan t leurs études en France. Nous avons également pu
avoi r des conversations avec deu x femmes, âgées de 30 et 21 ans, nous
avons constaté qu’elles étaient à l’Unice f dans le cadre d’un stage de fin
d’études en management et marketing. Élodie, âgée de 21 ans, nous a
expliqué que son école de management lui demande d’effectuer 20 heures
de stage dans un organisme non lucratif et qu’elle a choisi l’Unicef, car elle
aime les enfants.

Oumou Salamata Barry, âgée de 30 ans, est doctorante à l’Uni versité de


Strasbourg, en communication. Elle e xe rce l’acti vité de béné vole depuis 3
ans au sein de l’Unicef Moselle. Elle œu vre en tant que Cha rgée de
communication pour le Comité Moselle d’Unicef France , elle rédige le bulletin
d’information du comité, elle anime les médias sociaux (Fa ceb ook et Twi tte r),
elle assure la gestion du site internet (www .unice f57.o rg) e t elle gère les
relations entre la p resse et les plaidoyers. Elle nous explique : « c’est mon
équilibre de venir ici, e t de parler a vec les donateurs, les autres bénévoles,
j’aime me sentir effica ce » . Quand nous l’interrogeons sur les réactions des

179
clients/donateu rs, elle nous e xplique que « les clients sont va riables, il y a
des femmes et des hommes sympathiques et il y en a de moins
sympathiques, mais c’est vrai que la majorité de nos clients sont des
femmes ». Nous la questionnons alors sur ces réactions qu’elle juge « moins
agréables » lors de ses missions. Elle nous explique qu’« il y a des
personnes qui nous font des remarques négatives, ils nous traitent comme si
nous étions manipulés par les médias ou des tricheurs, dans ce cas, nous
leur e xpliquons notre action au tra vers de chi ffres, d’images et par nos
documentations, mais nous n’arrivons jamais totalement à les faire changer
d’avis… e t la crise économique ne nous facili te pas la tâ che » .

Lors de notre entretien a vec Ma rie-Claude Trapp , responsable de plaidoyer à


l’Unicef Moselle, elle nous a déclaré qu’« il y a beaucoup de retraités de
l’éducation nationale, des ex-maitresses. Moi-même, j’étais professeur de
mathématiques. Nous étions en relation directe avec les enfants, je pense
que c’est une des raisons de ma sensibilité, cela vien t de ma profession que
j’ai exercée durant des années. Il y a au tre chose, l’Unice f France vien t de
manière régulière dans les salles des professeurs, partout en France, e t
installe un petit stand pour donner les informations, les documentations et
les publicités aux pro fesseurs, mais aussi pour les invite r à faire des achats
et des dons… C’est un peu la mission actuelle que je réalise avec l’aide des
autres béné voles… » Nous lui a vons demandé son avis sur l’attention que
portent les clients/dona teurs aux publi cités, au x images et aux déplian ts de
l’Unicef. Elle nous a expliqué que « c’est vrai qu’il y a beaucoup de
personnes qui nous ignorent to talement. Nous a vons pourtan t de bons outils
de communications, des affiches, des DVD et des dépliants. Nos affiches
sont souvent très parlantes. Mais en parlant a ve c les personnes, qu’elles
soient critiques ou non, j’essaie de montrer les chiffres, les résultats de nos
actions. Tou tes nos publicités viennent du siège de l’Unicef France, partou t
en France vous ve rre z les mêmes documents. Par exemple, pour le 20ème
anniversaire de la journée des droi ts de l’enfan t, l’Unice f Moselle a o rganisé
une grande journée en partenaria t a vec la ville de Metz, e t c’é tait la même
chose dans toute la Fran ce. Cette année aussi, nous a vons multiplié les
actions a vec la ville qui nous soutient dans notre action »

180
Pour finir, elle nous a expliqué que la journée internationale des droits de
l’enfant est une occasion pour l’Unicef Fran ce de réaliser son chiffre
d’affaires annuel : « nous réalisons pratiquement 96 % de notre chiffre
d’affaires annuel entre le premier novembre et le premier janvier de chaque
année. Pour nous, c’est une très bonne période, c’est pour cette raison que
nous sollicitons et nous recrutons des béné voles supplémentaires »287

En ce qui concerne les visiteurs, en parlant ave c quatre personnes (3


femmes et 1 homme), nous avons constaté qu’ils étaient des habitués de
cette boutique. Ils achètent des cadeau x pour leurs petits enfants, des cartes
postales pour les vœu x de fin d’année, et surtou t, ils font des dons. De plus,
par l’intermédiaire des bulletins mensuels et trimestriels de l’Unicef, ils sont
satisfaits de voir l’aboutissement de leurs dons. L’ensemble de ces
personnes pense que leurs dons peuvent o ffrir un sourire à un enfant et c’est
ce qui les moti ve .

287
Disponible en annexe C

181
6.3. Synthèse de notre expérience de bénévolat
Les résultats de notre e xpérience de béné vola t nous ont procuré une
perspecti ve supplémentaire dans l’aboutissement de cette recherche. En
effe t, nous avons pu, lo rs de cette phase, é tablir concrètement que les
femmes et les hommes bénévoles, ainsi que les clien ts de ce type de
magasin, présentent les ca racté ristiques suivan tes :

Genre e t gé nération : les béné voles et les clients de l’Unicef Fran ce sont le
plus souvent des femmes et le moins souvent des hommes. Cependant,
selon Marie-Claude Trapp, responsable plaidoyer de l’Unice f-Moselle, les
jeunes hommes et les jeunes femmes sont de plus en plus intéressés bien
que leur p résence reste pour le moment marginale et occasionnelle.

Ex périe nce vécue et ques tion de vale urs : l’une des caractéristiques clés
pour qu’une personne de vienne une adepte de l’humanitaire est en liaison
directe a ve c son passé. Les problèmes personnels, les mauvais souvenirs et
les difficultés tra ve rsées par la personne ont des impacts sur sa sensibilité.
Tous ces éléments font qu’elle porte une attention particulière au sujet de
l’humanitaire et de la solidarité. Par e xemple, nous a vons constaté que pou r
notre béné vole , Oumou Salamata Barry, sa vie d’a van t consti tue une vraie
source d’inspiration dans le fait de devenir béné vole, pour accéde r à un
équilibre inté rieur e t obtenir une satisfaction morale.

Dans ce type de cas, les publicités ont des impacts moindres sur certaines
personnes et plus importants sur d’autres. Car, encore une fois, ce sont les
expé riences vécues par la personne et ses habitudes qui déterminent son
action. Selon nos consta tations sur le terrain , les publici tés ne fon t pas agir,
mais inviten t les ré cepteurs à ré fléchir.

Clie nt/donate ur type : Nous avons remarqué que les donateurs types d’un
organisme comme l’Unicef sont des femmes, souvent grand-mères et
retrai tés. Elles se font plaisir en aidant les autres. Nous avons observé que
lorsque les individus réalisent des achats solidaires, ils recherchent a van t
tout une satisfaction personnelle, car ce geste est perçu comme valorisant e t

182
les aide à se sentir mieux. Dans le cas des femmes du troisième âge, se
sentir efficace en aidant les autres est très importan t, car leu rs actions les
aident à se sentir u tiles.

Envie, volonté et croya nce : En ce qui concerne les actes solidaires d’une
personne, les questions de l’envie et de la volon té sont des éléments
majeurs dans la réalisation d’une action. Ces personnes ont a ttein t la phase
de certi tude. Cela veut di re qu’elles sont convain cues que leurs actes
peuven t a voir des conséquences positives dans la vie des personnes plus
démunies. Cette moti va tion trou ve sa source dans leur croyan ce et procu re
une continuité dans leurs actions. La croyan ce de la personne, sur le fait que
son action est valorisante, est un élément que nous avons consta té de
manière plus fréquente che z les femmes de plus de 40 ans lors de notre
action de béné volat. Cette ca tégorie dispose d’une volonté et d’une
motiva tion importan te pour tou t ce qui conce rne les actions humanitaires.

Ém otion : dans les boutiques et les stands que nous avons observés lors de
notre é tude, nous a vons remarqué que tous les éléments sont réunis pour
que dès les premiers pas de la personne dans la boutique, elle ressente la
conséquence positive de son action dans l’amélioration de la vie des enfants.
Ce tra vail s’effectue à l’aide des agents plaido yers présents dans les
boutiques, qui présenten t des données statistiques à l’aide de prospectus e t
de dépliants qui utilisent des slogans comme « 1 euro = 2 sacs de lait… La
vie d’un en fan t n’a pas de pri x » .

Compré hens ion : Au terme de la visite de l’individu, s’il sort de la boutique


sans achat, les bénévoles utilisent sou vent cette phrase « merci de votre
visite », s’il sort en a yant fait un don, la phrase est la suivante : « merci de
vo tre générosité », e t dans le cas d’un achat, la phrase est : « merci de votre
soutien ». Nous avons constaté que les béné voles sont fo rmés sur ce point.
Ils essaient de faire comprendre à l’indi vidu que son action à des
conséquences positives dans la vie des enfan ts.

Pouvoir d’acha t : Parmi les éléments qui inhibent la personne lors d’un
possible passage à l’action, il y a les facteu rs économiques. Lors de notre

183
bénévola t, nous avons constaté que les neuf ven tes représentent une recette
équivalen te à 170 euros, ce qui indique que les personnes passées dans la
boutique ont réalisé une dépense moyenne de 18 euros et n’e ffe ctue don c
pas de dépense importante .

Solidarité : les expressions « solidarité », « frate rnité » et « humanitaire »


sont des termes que nous avons entendus de manière régulière lors de notre
mission.

Toute fois, cette e xpérience ne suffit pas pour répondre à l’ensemble de nos
hypo thèses et de nos questions de re cherche . C’est pour cela que nous
poursuivons notre étude à tra vers des enquêtes, sous la forme d’entretiens,
auprès des récepteurs de publicités sociales et humanitaires de l’Unicef
France , à l’occasion de la journée in terna tionale des droi ts de l’en fant.

La partie suivan te con cerne la présentation des résultats et des inte rviews,
réalisés avec les récepteurs des publicités de l’Unicef France, notamment à
la boutique et sur le stand de l’Unicef Moselle.

184
7. Recherche basée sur les interviews dans l’espace
public
Cette étape de notre é tude e xpérimentale est basée sur des interviews au
tra vers de questions évoluti ves (fermées et ouvertes), réalisées en parallèle
à nos observations discrètes. Une partie de l’observa tion concerne les
gestes, les actions et les in teractions, des acteurs présents sur le terrain , e t
l’autre partie, constituée de nos interviews, se focalise sur l’étude des
rapports d’interaction et de récep tion entre les récepteurs et les publicités
sociales et humanitaires.

Avant de commencer nos interviews, nous avons réalisé une enquête pilote
auprès de quinze personnes. Nous avons sélectionné ces personnes, le
dernier jour de no tre observa tion discrè te, de van t la boutique de l’Unice f
Moselle à Metz. Ce tte enquête pilote nous a permis de modifier et de
reformuler nos questions, afin d’en facilite r la compréhension pour nos
répondants.

7.1. Interprétation des démarches et des résultats de


l’interview dans l’espace public
Le traitement des données et leur interpréta tion dans cette recherche
reposent sur une combinaison de plusieurs méthodes d’action. Les données
quantita ti ves et qualitati ves sont chiffrées et rendues en différentes grilles,
puis combinées et comparées diachroniquement et synch roniquement. En
effe t, les en tretiens e t les enquêtes nous li vren t deu x sortes de résulta ts :

- Une première partie dans laquelle nous avons appliqué une méthode
quantita ti ve . Elle débouche sur des données chi ffrées.
- Une deu xième partie dans laquelle nous a vons appliqué une méthode
qualitati ve . Elle se p résente sous la fo rme de données te xtuelles.

En ce qui concerne les données te xtuelles des interviews, elles sont éditées
288
par thème que nous avons classé préalablement , enfin elles sont

288
Le tableau de concepts clés de recherche présenté à la fin de l’état de la recherche, pp. 115-
116

185
présentées en annexe dans un document selon chaque sous-catégorie. Nous
nous en sommes aussi servis pour comparer les récepteurs selon le style de
vie , la ca tégorie sociopro fessionnelle, l’objectif et la moti va tion de la
personne et de son action.

7.1.1. Les Invariab les

Les invariables sont des critè res communs à l’ensemble des participants.
Dans notre cas, les invariables sont définis par : le pays et la ville auquel
appartiennent les interviewés. Nous avons donc choisi de focaliser notre
recherche sur les Français de métropole. Ce choi x se justifie par une
contrain te de temps, dans le but d’une meilleure faisabilité et pou r une
effi cacité op timale dans l’avancement. En raison de ces contrain tes, nous
avons é vi té les villages et les DOM-TOM.

Inv ariables Choix Justification


Pays France Faisabilité et fiabilité de
Villes Personne s f rancophones, l’interview par rapport à la
ré sidentes dan s la région contrainte de temps
messine
Tableau 1 2. Critères de l’échantillon : les invariables

7.2.2. Les variables :

Les variables sont des critères qui varient entre les participants. Dans notre
cas, elles distinguent les quatre sous-catégories au sein de l’échantillon.
Nous avons choisi un échantillon composé d’hommes et de femmes afin de
comparer les comportements des deux genres. Nous avons réalisé nos
grilles d’observations en fonction des éléments suivan ts :

1- Des récepteurs féminins et masculins âgés de plus de 18 ans.


2- La génération du récepteur : nous avons décidé d’établir deux g roupes
pour distinguer les plus jeunes et les plus âgés. Le premier groupe
concerne les femmes et les hommes de moins de 40 ans et le second
est celui des hommes et des femmes de plus de 40 ans. Nous avons
choisi ces deux généra tions, pou r nous permettre de distinguer les
différen ces, et les similitudes, de sentiments et de comportements
face au x questions humanitaires e t de solidarité .

186
3- Nous avons réalisé nos observa tions et nos entretiens en France ,
donc nous n’avons interrogé que des personnes francophones,
résidentes dans la région messine.

Variables Choix Hypothèses


Genre Homme La sen sibilité au travers de s
images so ciales et humanitaires
existe de la même manière chez
Femme les femmes et le s hommes
Génération H -40 Le comportement solidaire et
H +40 l’empathie varient entre les
F -40 générations.
F +40
Tableau 1 3. Critères de l’échantillon : les variables

Dans une partie de l’observation, nous avons également catégorisé les


récepteurs en fonction de leur manière d’agir et de leurs comportements face
aux publici tés sociales et humanitaires. Pour cette partie, nous avons établi
trois sous-catégories : « préoccupés par autre chose », « inté ressés » et
« actifs » 289.

Catégorie des « préoccupés par autre chose » : Il s’agit des


personnes qui n’ont pas porté une attention parti culière à ces
publicités. Ce sont les personnes qui n’ont absolument pas
remarqué la présence de ces images.
Catégorie des « intéressés » : Ce sont les personnes qui ont fait
le premier pas, ils ont reche rché une info rmation ou les
personnes qui prennent un catalogue et/ou un dépliant. Ces
personnes se sont arrêtées quelques secondes devant les
publicités ou ont ré cupéré des dépliants ou des catalogues.
Mais ils ne sont pas passés à la phase de réalisation d’un geste
solidaire.
Catégorie des « acti fs » : Il s’agit des personnes qui ont fait un
achat solidaire, un don ou qui se sont proposées pour une
participa tion sous la forme de béné volat.

289
Notre enquête pilote été réalisé sur cinq personnes de chaque sous-catégorie

187
7.3. Le type de questions
Comme nous l’avons expliqué aupara van t, nos observa tions et nos
interviews ont é té réalisées dans des centres commerciaux, e t pour a voi r
plus de chance d’obtenir des réponses à nos questions, nous avons effectué
nos entretiens pour qu’il ne prenne pas plus de cinq minutes du temps des
participan ts. Pour cela, nous avons mis en place des questions fermées sous
la forme de choi x multiples, mais en donnant toujours la possibilité aux
personnes intéressées de s’exprimer. Nous a vons également choisi une
question ouverte pour finir la con versation. Ce tte question ou verte a pou r
objet de recueillir des réactions plus libres qu’une question fermée,
d’encourager l’e xpression d’une opinion, mais aussi d’ouvrir à de nou velles
perspecti ves au xquelles nous ne pensions pas auparavan t.

7.4. La Taille de l’échantillon

Au cou rs des séances d’observation discrète e t participan te , nous avons


observé plus de 762 personnes sur le terrain , et nous sommes parvenus à
avoi r une con ve rsation sous la forme d’un entre tien a ve c 80 personnes
ciblées, dans l’objecti f d’atteindre 20 personnes pour chaque sous-catégorie .

7.5. Traitement des données acquises par les entretiens dans


l’espace public

En effet, nous a vons réalisé plus de 80 entretiens ou interviews rapides (5


minutes par personne), dont 40 femmes et 40 hommes parmi les récepteurs
observés (en dehors des bénévoles de l’Unicef). Le tableau suivan t permet
de visualiser, les genres et les généra tions des personnes interrogées :

Génération Genre Nom bre


-40 ans Féminin 20

Masculin 20

+40ans Féminin 20

Masculin 20

Total 80

Tableau 1 4. Nombre de récepteurs interrogés

188
Pour débuter nos entretiens avec les personnes, nous les avons interrogé
sur leur profession. Le diagramme suivant permet d’a ffiche r le résulta t
acquis.

Professions des répondants


4% 6%
3% 8%
18%
14%
16%
7%
17%
4%
3%

Assistante maternelle, aide soignante Administration


Etudiant, éléve Enseignant
Retraité Congé parental
Informatique Ouvrier
Militaire Coiffeur
Autre

Diagramme 13. Profe ssions des récept eurs interrogés en pourcentage

Le tableau suivant montre la répartition par profession des personnes


interrogées.

Répartition des répondants en fonction de leur profession


N=80
Réponses en nombre

Autre 6
Coiffeur 3
Militaire 2
Ouvrier 10
Informatique 5
Congé parental 3
Retraité 2
Enseignant 12
Etudiant, éléve 11
Administration 13
Assistante maternelle, aide soignante 4

Diagramme 14. Répondants en fonction de leur profession

189
Pour poursuivre nos entretiens, nous avons interrogé les répondants avec
cette question : « avez-vous des enfants ? » Sur l’ensemble des personnes
interrogées, plus de 79 % ont déjà au moins un enfant (il s’agit de 30
hommes et 33 femmes) et 21 % n’ont pas d’enfant (ce qui représente 10
hommes et 7 femmes).

Pour la question suivante, « Comment décririe z-vous votre attitude vis-à-vis


des questions humanitaires ? » 290 Sur l’ensemble des 80 personnes
interviewées, 29 personnes se qualifient comme étant sensible, mais n’ayant
pas les moyens financiers pour réaliser des gestes solidaires, 26 personnes
sont sensibles, mais n’ayan t pas le temps nécessaire pour réaliser des
gestes solidaires, 20 personnes se définissent comme étant acti ves dans le
domaine de la solidarité, de l’humanitaire, e t les 5 autres personnes
déclarent que les sujets de l’humanitaire et de la solidarité ne les intéressent
pas.

Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions


humanitaires ?
N=80
Réponses en %

Cela ne m'intéresse pas 6

Je suis bénévole au sein de l'Unicef France 0


Je suis actif, je fais des dons, des achats
25
solidaires, etc.
Je suis sensible aux questions humanitaires
36
mais je n'ai pas l'argent
Je suis sensible aux questions humanitaires
33
mais je n'ai pas le temps

Diagramme 15. Résulta ts en pourcentage des données récolté es par l’entretien à la question :
Comment décririez-vous votre at titude vis-à -vis des ques tions humanitaires ?

Le tableau suivant pe rmet de visualiser le résultat acquis pour cette question


en fonction du genre e t de la géné ration de nos pa rticipan ts.

290
Question identique pour toutes les méthodes de recherche utilisées dans cette thèse.

190
Génération Genre Sensible, mais Sensible, mais Quelqu’un Cela ne
manque de manque d’argent d’actif m’intéresse
temps pas
-40 ans Féminin 4 9 6 1

Masculin 8 7 2 3

+40 ans Féminin 3 7 10 0

Masculin 11 6 2 1

Total 26 29 20 5
Tableau 1 5. Autoév aluation des répondants à l’entretien

Pour la question sui vante : « D’où vien t vo tre in térê t pour les questions de
l’humanitaire et de la solidarité ? » 291, elle a été posée à 75 personnes292 e t
était une question à choi x multiple . Étan t donné que nous a vons proposé
plusieurs choix au x interviewés, le pourcen tage total est supérieur à 100 %.
En e ffe t, nous a vons ré colté 128 réponses à cette question.

Quant au x 5 personnes qui ont déclaré qu’elles ne portent aucun intérê t au


sujet de l’humanitaire et de la solidarité, elles expliquen t que cela vien t de
leurs habitudes et, que par nature , elles n’y sont pas sensibles. Elles ont
déclaré qu’elles sont d’une philosophie individualiste, et que ce sujet ne les
intéresse pas.

En première position, nous avons constaté que 59 répondants pensent que


cela vien t de leurs habitudes et que cela s’est transformé en une sorte
d’automatisme, ce qui représente plus de 76 % des réponses. En seconde
position, 40 interviewés (51 %) ont pa rlé de l’impact et du rôle de la publicité.
Et 11 personnes (14 %) nous ont parlé de l’impact de leur profession dans la
sensibilisation envers la question de la solidarité . 293

Par ailleurs, six personnes (8 %) ont déclaré que leur sensibilité vien t de
leurs familles et de leurs amis, ce qui indique l’influence de l’autre sur une
personne. Enfin , plus de quatre personnes (5 %) nous ont parlé de leurs

291
Question identique pour toutes les méthodes de recherche utilisées dans cette thèse.
292
Étant donné que cinq personnes ont déclaré qu’e lles ne sont pas intéressées par le sujet de
l’humanitaire, nous ne leur avons pas posé cette question.
293
En posant une question complémentaire, nous avons remarqué que la profession de la totalité
de ces personnes se situait autour des métiers de l’e nseignement.

191
expé riences personnelles dans des pays en difficul té, de vo yages, et hui t
autres personnes (10 %) ont déclaré que cela a accompagné l’arrivée de leur
premier enfant, ils sont alors devenus plus sensibles envers les sujets
humanitaires, dans un sens large.

D’où vient votre intérêt pour les questions de


l’humanitaire et de la solidarité ?
N=75
réponses en %

Expérience vécue 10
Devenu parent 5
Par ma famille, mes amis 8
De ma profession 14
Mes habitudes et mon caractère 76
De la pubicité et des médias 51

Diagramme 16. Résulta ts en pourcentage des données récolté es par l’entretien à la question :
D’où vient votre intérêt pour les questions de l’humanitaire et de la solidarité ?

Le tableau suivant permet de voi r, en détail , le résultat des 128 réponses


récoltées.

Génération Genre Habitude Publicité et Profession Famille, Expérience Devenu


et médias amis vécue (mon parent
caract ère passé
difficile)
-40 ans Féminin 14 10 3 0 2 3

Masculin 11 8 1 2 0 3

+40 Féminin 15 6 5 4 0 2
ans
Masculin 19 16 2 0 2 0

Total 59 40 11 6 4 8
Tableau 1 6. Réponses des récept eurs à la question : « D’où vient votre intérê t pour les
questions humanitaires et de solidarité ? ».

Les deux diagrammes suivants metten t en lumière les points de vue des
hommes et des femmes sur cette question.

192
Réponses de 40 femmes à la Réponses de 40 hommes à
question : la question :
D’où vient votre intérêt pour D’où vient votre intérêt pour
les questions humanitaire et les questions humanitaire et
solidaire ? solidaire ?
3% 3% 3% 5%
8% 5%
6%
45%
13% 47%

37%
25%

Habitude et caractère
Habitude et caractère
Publicité et médias
Publicité et médias
Profession Profession
Famille, amis Famille, amis
Expérience vécue Expérience vécue
Devenu parent Devenu parent

Diagramme 17. Réponses en fonction du genre des personnes interrogées à la question : D’où
vient votre intérêt pour les questions humanitaire et solidaire ?

À l’aide des deux graphiques, nous avons observé que l’écart, en tre les
réponses des femmes et des hommes, par rapport à l’importan ce du rôle de
l’habitude et du caractère de la pe rsonne, n’est pas très important. En
re vanche, 37 % des hommes pensent que les publicités et les médias ont un
rôle important contre 25 % de femmes, ce qui ré vèle que sur ce type de
sujet, les hommes sont plus influençables, notamment par les médias. Au
contraire , 13 % des femmes considèrent que la profession peut avoir des
conséquences positives sur la sensibilité, con tre 5 % des hommes.

Il faut préciser, que pour réaliser nos entretiens a ve c les récep teurs, nous
nous sommes294 installés à la sortie du magasin et que nous les avons
interviewés à propos de la présence du stand de l’Unice f qui se trou vai t
devan t les caisses.

294
Comme nous l’avons expliqué auparavant, nous étions un groupe de 3 personnes. Au stand,
une personne réalise l’observation discrète et les deux autres attendent les passants aux deux
sorties du magasin pour les interviewer.

193
En posant la question : « a ve z- vous remarqué le stand de l’Unicef ? » au x
personnes, nous avons constaté que 42 d’entre elles ont donné une réponse
positive et 38 une réponse négative . Ainsi, 38 personnes parmi les
interviewées, soit 48 % de nos répondan ts, on t déclaré qu’ils n’ont pas
remarqué le stand de l’Unice f. Ces 38 personnes concernent 15 femmes
(40 %) e t 23 hommes (60 %). Par ailleurs, ce résulta t montre que 21
répondants (26 %) ont moins de 40 ans, et que 17 répondants (21 %) on t
plus de 40 ans. Le tableau suivan t présente ce résultat en fon ction du genre
et de la géné ration .

Catégories Génération Genre Non remarqué


Seul ou Féminin 7

Masculin 14
En couple ou -40 ans
Féminin 8
En famille
Masculin 9
+40 ans
Total 38

Tableau 1 7. Les personnes qui n’ont pas remarqué le stand de l’Unicef

42 personnes (52 % du total) e xpriment verbalement qu’elles ont remarqué la


présence du stand de l’Unicef, et les affiches concernant la journée des
droits de l’enfant, même si cela ne les a pas forcément intéressés. Sur les 42
récepteurs qui ont déclaré a voir remarqué les publicités e t le stand de
l’Unicef, 25 personnes sont des femmes, ce qui représente 60 % des
réponses contre 17 hommes, soit 40 % des répondants. Et, 26 % de nos
répondants (21 personnes) ont moins de 40 ans, con tre 21 % de plus de 40
ans (17 personnes).

Le tableau suivan t montre pa r genre e t par géné ration , le nombre de


personnes qui ont remarqué la p résence des publicités et du stand de
l’Unicef.

194
Génération Genre Nom bre de pers onnes qui ont
remarquées les pubs et le s tand
-40 ans Féminin 13

Masculin 6

+40 ans Féminin 12

Masculin 11

Total 42
Tableau 1 8. Les personnes qui ont remarqué les publicités et le stand de l’Unicef

Nous avons également consta té que les hommes de moins de 40 ans (14
hommes) ont porté moins d’atten tion au stand de l’Unice f que les hommes
de plus de 40 ans (11hommes). Les deux diag rammes suivants comparent
les résultats en fonction du genre et la géné ration de répondants.

Avez- vous remarqué le stand Avez- vous remarqué le stand


de l’Unicef ? de l’Unicef ?
Réponses en fonction du Réponses en fonction de la
genre génération
Nombre de réponses = 80 Nombre de réponses = 80

21% 19%
29% 26%

29% 21%
31% 24%

Génération -40 ans n’ayant pas remarqué


Femmes n’ayant pas remarqué
Génération +40 ans n’ayant pas remarqué
Hommes n’ayant pas remarqué
Femmes ayant remarqué Génération -40 ans ayant remarqué

Hommes ayant remarqué Génération +40 ans ayant remarqué

Diagramme 18. Réponses en fonction du genre et de la génération des récepteurs interrogés à


la question : Avez- vous remarqué le stand de l’Unicef ?

Sur les 42 personnes qui ont remarqué les publicités de l’Unicef, 13


personnes (31 % du total) ont déclaré que c’est la couleur du stand ainsi que
le grand logo de l’Uni cef qui ont attiré leur a tten tion, mais ces personnes ne

195
se souvenaient pas des images et des publicités de manière pré cise, les 21
autres personnes (50 %) ont déclaré que ce sont les images et les affiches
qui ont atti ré leur atten tion . Nous avons également constaté que 8 personnes
(19 % du total ) les ont remarqués lors de leur passage au stand pour
récupérer les lots de leurs enfants. Ces chiffres sont présentés dans le
diagramme suivant :

Catégories Génération Genre Remarqué Remarqué Remarqué Total


les images par la pour le j eu
et les couleur et
publici tés le logo de
pour la l’Unice f
295
JIDE
Seul ou Féminin 7 3 3 13
-40 ans
Masculin 3 3 0 6
En couple ou
Féminin 4 7 1 12
En famille +40 ans
Masculin 7 0 4 11
Total 21 13 8 42
Tableau 1 9. Les différente s cat égories de personnes observées en fonction de leurs
comportements

Ce que vous avez remarqué dans ce stand ....

19%
50%
31%

Les images et les publicités pour la JIDE


La couleur et le logo du stand de l'Unicef
Le jeu
Diagramme 19. Réponses des ré cepteurs à : Ce que vous av ez remarqué dans ce s tand ....

En ce qui concerne l’anal yse sémiotique communicationnelle, des images


sociales et humanitaires présentent sur le terrain, nous avons classé les
données, les images et les affiches utilisées par l’Unicef en fon ction de si x
thèmes représentatifs de ces images. Les images sont les suivantes :

295
La journée internationale des droits de l’enfant

196
Image 8. Les images prés entes dans le s tand de l’Unicef en novembre 2011

• Image N°1 : concerne les campagnes de sensibilisation sur « l’action


contre la famine » de l’Unice f Fran ce.
• Image N°2 : conce rne la publi cité du partenaria t d’Ikea France et de
l’Unicef Fran ce sur les d roits de l’enfan t.
• Image N°3 : po rte sur le sujet de l’éduca tion e t de la pai x. La question
de l’enfan t soldat est l’une des préoccupa tions de l’Uni cef France .
• Image N°4 : il s’agit de la publicité pour un jeu (mini 4 x4 de l’Unicef)
• Image N°5 : con cerne une campagne publicitaire de l’Unice f Fran ce
sur les problèmes des enfants en France .

197
• Et enfin l’image N°6 : il s’agit d’une campagne publicitaire de l’Unicef
France sur le programme des villes amies des enfants.

Pour la question sui vante , nous a vons imprimé un exemplaire de l’ensemble


des images publicitaires présentes dans le stand et à l’entrée du centre
commercial, et nous les avons montrés aux 42 personnes qui ont remarqué
la présence du stand de l’Unicef. À la question : « a ve z-vous remarqué ces
images ? » La réponse étai t positi ve pour 40 pe rsonnes. Les deux autres
nous ont e xpliqué que « je suis tout simplement passé pour récupérer le
cadeau de mon petit, mais je n’ai pas regardé le stand en détail » pour une
femme de moins de 40 ans. Et une autre femme de moins 40 ans nous a dit
« en passant j’ai juste vu que l’Unicef a installé son stand, je n’ai pas fait
atten tion au x images ».

Pour compléter ce tte question , nous avons demandé aux répondants de


nous préciser et de nous montrer de quelle image il s’agissait. En réalité ,
nous leur avons posé la question sui vante : « Quelle est l’image dont vous
vous souvene z le plus ? » Plus de 24 répondan ts ont choisi l’image N° 3, 10
personnes l’image N° 1, 5 personnes la N° 5 , une pe rsonne l’image N° 2 e t
aucune personne n’a choisi les N° 4 et N° 6.

Quelle est l’image dont vous vous souvenez le plus ?


0% 0%
2%
13%

25%
60%

image3 image1 image2 image 4 image 5 image 6


Diagramme 20. Réponses des ré cepteurs à la question : Quelle e st l’image dont vous vous
souvenez le plus ?

Le tableau suivant nous montre le nombre de personnes touchées par les


images présentes sur le terrain , en fonction du genre e t de la généra tion.

198
Catégories Génération Genre Image Image2 Image Image4 Image Image Total
1 3 5 6
Seul ou Féminin 3 0 7 0 1 0 11

Masculin 0 1 4 0 1 0 6
En couple -40 ans
ou Féminin 3 0 8 0 1 0 12

Masculin 4 0 5 0 2 0 11
En famille +40 ans
Total 10 1 24 0 5 0 40

Tableau 2 0. Réponses des récept eurs à la question : Quelle est l’image dont vous vous
souvenez le plus ?

Ces chiffres nous révèlen t que pour les deux genres, l’image la plus
exp ressive est la N° 3. Dans notre cas, au ni veau de génération , les femmes
de moins de 40 ans et les hommes de plus de 40 ans sont plus attenti fs au x
images publicitaires de l’Unicef présentes dans l’espace public. En revanche ,
les 40 autres personnes ont déclaré qu’elles n’ont pas vu , ni remarqué les
images présentes avan t que nous leur a yons montrées.

Pour finir nos interviews, nous avons posé une question ouverte : « À votre
avis, le rôle de la pub licité humanitaire e t so ciale de l ’Unice f Fran ce dans la
sensib ilisation du pub lic est-il plu tôt marginal ou cen tral ? Pou rquoi ? » Pou r
présenter les données textuelles de notre question ou ve rte , qui apparai t
indispensable pour répondre à nos questions de recherches, nous avons mis
en place une étude générale des réponses sous la forme de sémioses 296
positives, sémioses incertaines, sémioses négatives et les réponses hors
sujet. Dans notre cas, cette gradation des réponses correspond aux données
te xtuelles suivantes :

• Sémioses positives : les personnes emploient des termes comme,


« oui très importan t » , « très e ffi caces », « centrale » , « décisi ve »
• Sémioses incertaines : les personnes emploient une première phrase
et le complète a vec des te rmes comme « mais » ou « peut ê tre »
« difficile à dire » .

296
Le terme Sémiose correspond aux discours et/ou débats et/ou réponses établis par les
personnes interrogées.

199
• Sémioses négatives : commençant généralement par « très
marginal », « peu importan t » , « de l’argen t pe rdu » , « il y en a trop » ,
etc.
• Réponses hors sujet : conce rne les déclara tions qui ne répondent pas
à cette question, tou tefois cela permet d’obtenir le point de vue des
personnes sur les organismes et les associations 297.

Différentes catégories de sémioses

6%

21%

10% 63%

Sémioses positives Sémioses incertaines


Sémioses négatives Réponses hors sujet
Diagramme 21. Réponses t extuelles de s répondants sous la forme des différent es sé mioses

Nous avons donc constaté que plus de 63 % de nos répondants pensent que
la publicité sociale et humanitaire a un rôle important dans la sensibilisation
des Français, contre 21 % qui pensent le contrai re. Pour eu x, la publici té est
de l’argent perdu , e t celui ou celle qui a en vie de faire un geste humanitaire ,
ou une action sociale, n’a pas besoin de la publicité .

297
L’ensemble de ces réponses sont disponibles en l’annexe B

200
7.6. Synthèse de l’interview
À l’aide de nos observations et des interviews, nous a vons pu ré véler une
partie des facteurs qui motiven t ou qui inhibent « le comportement solidaire »
du récepteu r des publicités sociales de l’Unicef France . Les fa cteurs
personnels peuvent s’interpré ter ainsi :

Ha bitude et caractère de la personne : 45 % des femmes, et 47 % des


hommes ont déclaré que leurs intérêts pour les actions, humanitaires et
sociales, de l’Unicef France viennen t de leurs caractè res et de leurs
habitudes.

Influence de la publicité et des médias : nous a vons constaté que pour


37 % des hommes et 25 % des femmes, leur intérê t pour l’Uni cef-Fran ce est
venu des publicités de ce t organisme, mais aussi des médias.

Ém otion et ex périe nces véc ues : dans certains cas, les individus ont
déclaré que les images représentants des enfants leur rappellent leurs
propres enfants. Des déclarations comme « cette fille su r l ’affiche a le même
âge que ma fille », « cela me rappelle ma petite » , ou « je suis une mère,
tout ce qui me fait pense r à mes en fants me touche » .

Em placement de la publicité : D’après nos résultats, sur l’ensemble de


notre échantillon , 31 % des femmes et 21 % des hommes ont déclaré qu’ils
ont remarqué la présence du stand de l’Unicef France à la sortie du centre
commercial.

Au tra ve rs de nos recherches sur le terrain, nous avons également remarqué


des facteurs socioculturels qui peuvent inhiber ou motive r la réalisation
d’actions humanitaires et sociales che z les indi vidus. Ces éléments sont :

Ide ntité s oc iale : le fai t d’ê tre géné reu x o ffre à la pe rsonne la possibilité de
mettre en place une face tte valorisante de son caractère au sein de la
société. Cela peut consti tuer une sorte de moti vation pour la pe rsonne.

201
Les éléme nts esthétiques (e x. : couleur, typographie , fo rme) : les
personnes ne sont pas sensibles aux images qui proposent une sorte de
mélange des genres, entre le commercial et l’humanitaire. C’est le cas, dans
notre corpus, des images N° 2 et N° 4 présentées sur le terrain lors de
l’observation et des inte rviews. Nous a vons constaté que les personnes
ressentent une sorte d’« hypo crisie » dans ce type d’image et que l’effe t de
séduction ne fonctionne pas.

En effet, le fai t de mélanger un élément purement marketing a vec une action


humanitaire n’est pas apprécié par le récepteur français. Au trement dit, la
pluri signification des facteurs utilisés pro voque une sensation d’éven tuelle
« escroquerie » che z le récepteu r de la part du p roducteu r. En re van che, les
symboles visuels forts et simples à comprendre sont importants, comme le
« sourire d’un enfan t » ou « un enfan t en train de manger » , etc.

La qualité artistique et iconique de la publicité : À tra vers cette


expé rience, nous a vons constaté que les qualités artistique et iconique des
publicités sociales et humanitaires jouent un rôle considérable dans leur
réception . L’e xemple des publicités N° 3 et N° 1 de notre corpus constitue un
vé ritable support à cette idée. En effe t, les deux images sont très simples à
interpré ter pour le ré cepteur. Nous a vons pu conclu re que plus l’image est
simple à interpré ter, plus elle reste dans l’esprit du récep teur e t peu t
éven tuellement le faire agir. Car, l’identi fication de l’indi vidu se trou ve
facilitée par ce type d’image.

La question de la confia nce : Concernan t les acti fs, nous a vons constaté
que les femmes sont plus enclines à faire des gestes solidaires que les
hommes. De même, nous avons constaté que les femmes accordent plus de
confiance au x organismes humanitaires internationau x que les hommes. En
interrogean t 80 personnes, nous avons remarqué que , plus de 31 % des
hommes ont un point de vue négati f en vers les organismes comme l’Unicef,
contre 15 % des femmes. Voi ci le tableau représentan t les a vis des
personnes interviewées :

202
Catégories Génération Genre Av is Av is Sans av is Total
négati f sur positi f sur
l’Unice f l’Unice f
Seul ou Féminin 5 13 2 20
Masculin 10 10 0 20
En couple ou -40 ans
Féminin 7 12 1 20
En famille Masculin 15 3 2 20
+40 ans
Total 37 38 5 80
Tableau 2 1. Les avis des personnes interrogées à propos de l’Unicef France

Nous avons également constaté qu’il e xiste bien des facteurs qui inhibent la
personne dans la réalisation d’actions humanitaires et sociales. Et, que le
manque de confiance dans les associations humanitaires lié aux errances
dans la gestion des dons constitue l’un des p rincipau x fa cteurs inhiban ts.

203
8. Interprétation des démarches et des résultats sur
les réseaux sociaux
Les opérations de sensibilisation pour soutenir les causes humanitaires sur
Faceb ook sont-elles efficaces ? Qui sont les récep teurs de ce type
d’opérations en ligne ? Comment réagissent les hommes et les femmes de
différen tes généra tions à ce genre d’action « en ligne » ? Surtout, ces
opérations « en ligne » enrichissent-elles les relations humaines et sociales
entre les indi vidus dans leur vie « hors ligne » ?

Pour répondre à nos interrogations, nous avons sélectionné une opération de


sensibilisation nommée « Juste un peu d’eau pour faire des ri cochets » de
l’Unicef-France lancée au début d’octob re 2011. À ce tte occasion, l’Unice f
France a proposé aux « amis » présents sur sa page officielle Faceb ook de
changer leur photo de pro fil pour une image de goutte d’eau réalisé pour
cette opération e t ceci pendant deu x semaines. L’objectif étai t de sensibiliser
l’opinion publique sur l’importance de l’eau surtout dans les pays afri cains et
particulièrement au Sahel.

Image 9. L’opération de sensibilisation nommée « Juste un peu d’eau pour faire des
ricochets », Unicef 201 1
© Unicef France

204
Au cours de notre recherche, nous a vons remarqué que la place des
publicités sociales et commerciales est de plus en plus importante dans le
monde occidental. Elles se sont installées dans notre vie quotidienne
contemporaine. Aussi, nous avons constaté que dans certains cas au niveau
de la réception , la fréquence de reje t est de plus en plus présente. Plus
particulièrement, les publicités sociales et humanitaires ont une durée de vie
de plus en plus courte e t sont ainsi peu remarquables dans l’esprit du
récepteur. Le geste solidaire et humanitaire souhaité par les organismes
humanitaires locaux, na tionau x et inte rnationau x, est de moins en moins
présent auprès du public ciblé par ces messages. Autrement dit, ce type de
campagne « en ligne » ne nécessite plus une attention pa rti culière de la part
du récep teur.

Nous sommes partis de l’hypo thèse que le but d’un organisme non lucrati f
est de sensibiliser, de motiver e t d’acti ve r les non-donateurs, cela représente
la génération des moins de 40 ans, présente acti vement sur les réseau x
sociaux comme Faceb ook. Partant du consta t que ces opérations ont
souvent pour finalité de rep résenter des intérêts générau x, une partie de la
problématique est basée sur le rôle de ces opérations et leur impact réel sur
les croyances, les actions et les habitudes d’action des internautes en
fonction de leurs genres e t de leurs généra tions.

De plus, nous avons bien conscience que les motiva tions et les inhibitions
dans la réalisation d’actes humanitaires « en ligne" sont aussi influencées
par les médias (campagne publicitaire), le marketing , e t par la question de
notre vie sociale e t de l’image de soi.

Étan t donné que nous ne pouvons pas véri fier les actions des personnes non
intéressées dans les réseaux sociaux, nous nous focalisons sur les
personnes qui ont déjà établi leur relation a ve c ce t organisme en l’ajoutant à
leur page pe rsonnelle, a van t ou au couran t de no tre recherche.

205
8.1. Méthode de travail
Dans le cadre d’une analyse expérimentale et pour a voir des résultats
producti fs, nous a vons adop té des méthodes complémentaires :

Les observations discrètes : ce qui signifie , surveiller les


commentaires et les actions des internautes sur la page o ffi cielle de
l’Unicef France sur Faceb ook sans dévoiler no tre rôle de chercheur ni
le cadre de no tre reche rche.
Les observa tions participan tes : soit, dialoguer a vec les internau tes,
échanger des points de vue , répondre au x commentaires, etc.
L’enquête par sondage : nous avons lancé un questionnaire auprès
des participan ts à ce tte opéra tion de sensibilisation.

Nous avons commencé notre expérien ce a vec des observations discrètes,


sur la page officielle de l’Unicef France , en tant que simple « ami » et nous
avons établis des contacts avec les autres « amis » en faisant quelques
échanges par jours sur le sujet de l’Unicef-France . Après une semaine
d’observation discrè te, nous avons dé voilé notre rôle de chercheu r pour les
membres de cette page , enfin nous a vons pu réaliser les entretiens a vec les
récepteurs e t nous les a vons sollicités pour répondre à nos questions.

Pour mieux distinguer les « amis » de Faceb ook, nous avons défini deu x
catégories, les personnes qui ont choisi la page officielle de l’Unicef France
dans la liste des amis, qui sont considérées comme les personnes
« intéressées », et les personnes qui réalisent des gestes « en ligne », qui
ajoutent des commentaires sur les informations publiées, comme changer
leur photo de pro fil, sont considérées comme les personnes « acti ves » .
Nous avons également réalisé notre grille d’observa tion ainsi :

Tab leau d es r éseaux so ciau x

N° de Fam ille Gén érat ion Intér essés Actif s


cas
Fémi ni n Masc uli n Pag e i nsti tuti onnel A: (-40) B:(+ 40)
1 1 1 1
2 1 - - 1
3 1 1 1
4 1 1 1
Tableau 2 2. Grille d’observation des réseaux sociaux

206
Nous avons noté, observé les commentaires, les réactions et les pages
Faceb ook des autres membres. Pour les observations en ligne, nous avons
eu la possibilité d’observer 178 profils 298 et enfin nous avons réalisé 61
entretiens parmi ces personnes. Nous a vons aussi participé à plusieurs
actions de cet organisme sur des réseaux sociaux comme Faceb ook pour
mieux connaître les membres de cette communauté avan t de fai re les
interviews. Nous a vons lancé un appel colle cti f à l’ensemble de ces
internautes, a fin de les interviewer.

À partir du moment où nous avons dévoilé no tre rôle de chercheur, nous


avons pu réaliser les entretiens avec les récepteurs. Nous avons préparé nos
questions par rapport aux trois sous-catégories (préoccupés par autre chose,
intéressés et actifs). Une partie de ces questions sont identiques pour les
trois groupes et une pa rtie est to talement di ffé rente en fon ction des
comportements observés. Un exemplaire de chaque questionnaire est
présenté dans l’anne xe.

Participation à la campagne Paris-Africa


Unicef-France 2011
Institution Hommes
5% 14%

Femmes
81%

Diagramme 22. Parti cipation des internautes à la ca mpagne Paris-Afric a sur Facebook

Le tableau suivan t montre les profils des internautes observés en fonctions


de leur gen re e t de leur généra tion.

298
Au total, nous avons observé 187 profils, mais 10 profils concernaient les pages d’institutions
et de collaborateurs de l’Unicef France, donc nous ne les avons pas comptabilisés dans notre
bilan final.

207
Catégorie Génération Genre Cas observ és
-40 ans Féminin 74
Masculin 19
Page des
+40 ans Féminin 78
internautes su r
Masculin 7
Facebook
Total 178

Tableau 2 3. Profil des internautes observés lors de la ca mpagne Paris-Africa sur Facebook

Nous avons constaté une participa tion massive des internautes féminins
dans les deux générations, qui ont changé leurs photos de profil en faveur de
l’Unicef France , contrairement au x internautes masculins, surtout la
catégorie des plus de 40 ans.

8.2. Traitement des données acquises sur les réseaux sociaux


Nous avons réussi à réaliser nos entretiens avec 61 personnes, ce qui
signifie 38 femmes et 23 hommes. Nous avons établi 15 questions fermées
et ou vertes 299 à propos de leurs actions pour la campagne Paris-Africa . Mai s
seulement 25 % des inte rnautes féminins ont répondu à no tre demande
contre 88 % des internau tes masculins. Le tableau sui vant montre la
participa tion des in ternau tes à nos en tretiens :

Génération Genre Participa tion des interna utes


aux entre tiens
-40 ans Féminin 21

Masculin 18

+40 ans Féminin 17

Masculin 5

Total 61
Tableau 2 4. Le nombre d’internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook

Au ni veau de la pro fession, plus de 25 % des in ternautes in terviewés sont


des étudiants, élè ves ou l ycéens, 18 % sont enseignants et 10 % sont des
fonctionnaires ou appartiennent au x métiers de l’administration.

299
Vous pouvez consulter un exemplaire des questions dans l’annexe D

208
Nombre d'internautes en fonction de leur profession
Nombre de réponses collectées = 61

Autre 9
Chef d'entreprise 3
Artiste 2
Bénévole 3
Femme au foyer 2
Communication 3
Retraité 2
Enseignant 11
Etudiant, élève 15
Administration 6
Assistante maternelle, aide soignante 5

Diagramme 23. Réponses des internaut es en fonction de leur profession lors de la campagne
Paris-Africa sur Facebook

Pour débuter notre questionnaire, nous avons posé cette question :


« Comment décririez-vous vo tre attitude vis-à-vis des questions
humanitaires ? » Nous avons constaté que 31 % d’entre eu x se considèrent
comme actifs, font des gestes humanitaires de manière régulière, 31 % se
considèrent comme sensibles, mais n’ont pas le temps, 25 % se considèrent
comme sensible, mais n’ont pas les moyens financiers et 13 % ont décla ré
être béné vole dans des organismes humanitaires et en particulier celui de
l’Unicef-France .

209
Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions
humanitaires ?
Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Cela ne m’intéresse pas 0

Je suis bénévole au sein d’Unicef France 13

Je suis actif, je fais des dons, des achats


31
solidaires, etc.
Je suis sensible aux questions humanitaires
25
mais je n'ai pas l’argent
Je suis sensible aux questions humanitaires
31
mais je n’ai pas le temps

Diagramme 24. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook à la
question : Comment décririez-vous votre atti tude vis-à -vis des questions humanitaire s ?

Le tableau suivant pe rmet de visualiser le résultat acquis pour cette question


en fonction du genre e t de la géné ration de nos in ternau tes.

Génération Genre Sensible, mais Sensible, mais Quelqu’un Bénévole


d’actif
manque de manque
temps d’argent
-40 ans Féminin 6 6 8 1

Masculin 4 3 5 6

+40 ans Féminin 7 4 5 1

Masculin 2 2 1 0

Total 19 15 19 8

Tableau 2 5. Autoév aluation des internautes lors de la campagne P aris-Africa sur Facebook

Ensuite, nous a vons posé cette question à nos internau tes : « D’où vien t
vo tre in térêt pou r les questions humanitaires ? » Le graphique suivant
montre le résulta t acquis pour ce tte question, mais étant donné que la
question était à choi x multiples, les internautes ont donné plusieurs
réponses, et le résulta t final est supérieur à 100 % .

210
D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ?
Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Autre 3

Expérience vécue 16

Par ma famille, mes amis, etc. 18

De ma profession 21

C’est dans mes habitudes et mon caractère 72

De la publicité, des médias 56

Diagramme 25. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook :
D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ?

Ces résultats nous ont révélé que pour 44 internautes, la sensibilité qu’ils ont
enve rs la question de l’humanitaire leur vien t de leurs habitudes et de leu r
caractè re. Pour 34 internau tes, de la publi cité e t des médias, pour 13 autres
de leur profession, pour 11 internau tes de l’influence de la famille et des
amis, pour 10 internautes de leurs expériences vé cues et deu x autres
sources incluant « être pa rent ».

Le tableau suivant met en lumière le résultat acquis pour ce tte question en


fonction de la généra tion et du gen re de nos 61 in ternau tes.

Génération Genre Habitude et Publicité et Profession Famille, Expérience Autre


caract ère médias amis vécue
-40 ans Féminin 18 14 5 2 1 0

Masculin 10 9 4 5 5 1
+40 Féminin 15 7 4 2 3 0
ans
Masculin 1 4 0 2 1 1

Total 44 34 13 11 10 2
Tableau 2 6. Réponses des internautes à la ques tion : D’où vient votre intérêt pour les
questions humanitaires ?

À l’aide des réponses de nos internautes, nous avons constaté que la


question de l’habitude joue un rôle essentiel dans la sensibilité de la

211
personne, en ce qui concerne la question humanitaire , surtou t auprès du
genre féminin. En re vanche , pour le genre masculin, en plus de la question
de l’habitude, il y a aussi les impacts de la famille et des amis sur la
personne qui ont un rôle importan t.

Réponses de 23 hommes à la Réponses de 38 femmes à la


question : question :
D’où vient votre intérêt pour D’où vient votre intérêt pour
les questions humanitaires et les questions humanitaires et
de solidarité ? de solidarité ?
5% 5% 3%
6%

14% 26%
12% 45%
16%

9% 30% 29%

Habitude et caractère Habitude et caractère


Publicité et médias Publicité et médias
Profession Profession
Famille, amis Famille, amis
Expérience vécue Expérience vécue
Autre Autre
Diagramme 26. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : D’où vient
votre intérêt pour les questions humanitaires et de solidarité ?

Pour la question suivante, nous les avons interrogés sur ce point : « La


cause des enfants est-elle une priorité dans vo tre vie quotidienne ? » . Parmi
les 61 internautes interrogés, 48 personnes ont répondu positivement et 13
personnes négativement. Pour 79 % la cause des enfants est une priorité
dans leur vie quotidienne e t pour 21 % ce sujet ne représente pas une
priorité pa rti culière. Le tableau sui vant a ffiche les réponses de nos
internautes en fonction de leur gen re e t de leur généra tion.

212
La cause des enfants est-elle une priorité dans votre vie
quotidienne ?
Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Non 21

Oui 79

Diagramme 27. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : La
cause des enf ants e st-elle une priorité dans votre vie quotidienne ?

Le tableau sui vant affiche les réponses de nos internautes en fonction de


leurs genres et de leurs généra tions.

Génération Genre La cause des enfa nts est-elle


une prior ité dans v otre v ie
quotidie nne ?
Oui Non

-40 ans Féminin 16 5

Masculin 13 5

+40 ans Féminin 16 1

Masculin 3 2

Total 61
Tableau 2 7. Réponses des internautes à la ques tion : La cause des enf ants es t-elle une
priorité dans votre vie quotidienne ?

À l’aide des résultats acquis, nous avons constaté que ces internautes sont
particulièrement attenti fs au x sujets touchan t à la vie de l’en fant, e t cela
constitue une raison valable de leur participa tion à ce tte campagne
publicitaire en fa veur des enfan ts. Ces résultats ré vèlent que pour les
femmes de plus de 40 ans, la cause des enfants est une priorité. Cela
signifie qu’elles sont prêtes à donner de leur temps et de leur énergie afin de
fa voriser la vie des enfan ts.

Pour la question suivan te, nous nous sommes focalisés sur la participation
de nos internautes dans les actions organisées par l’Unicef-Fran ce. À la
question « Soutene z-vous l’Unicef dans toutes ses actions ? », plus de 18
personnes ont répondu positivement e t 20 personnes négativement. De plus,

213
22 personnes ont répondu que leur participation dépendai t des actions
menées par l’Unice f-France .

Génération Genre Soute nez-v ous l’ Unice f France da ns


toutes ses actions ?
Oui Non Cela dépend de
l’action
-40 ans Féminin 9 4 8

Masculin 3 6 8

+40 ans Féminin 8 5 4

Masculin 1 2 2

Total 61
Tableau 2 8. Réponses des internautes à la ques tion : Soutenez-vous l’Unicef France dans
toutes se s actions ?

Nous avons constaté que seulement 18 % des hommes ont déclaré : « je


soutiens l’Unicef Fran ce pra tiquement dans tou tes ses actions »
contrairement au gen re féminin, qui répond oui à 45 % .

D’ailleurs, 46 % des internautes masculins ont déclaré que le geste qu’ils ont
réalisé est un acte occasionnel, contrairement à 31 % des in ternautes
féminins.

Réponses de 23 hommes à la Réponses de 38 femmes à la


question : Soutenez-vous question : Soutenez-vous l’Unicef
l’Unicef France dans toutes ses France dans toutes ses actions ?
actions ?

Dépend
Oui des
18% actions Oui
Dépend 45%
31%
des
actions
46%
Non
Non 24%
36%

Diagramme 28. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : Soutenez-vous
l’Unicef France dans toutes ses a ctions ?

214
De plus, 46 % des internau tes masculins et 31 % des internau tes féminins
ont déclaré que le soutien qu’ils apportent à l’Unice f dépend des actions
réalisées par cet organisme. Au tra vers de ces réponses, nous avons senti
une sorte d’hésitation plus élevée auprès du genre masculin que féminin,
dans le fait de soutenir l’Unicef dans toutes les actions menées. En
re vanche, nous avons constaté que les femmes accordent plus de con fiance
à cette organisation et hésitent moins à soutenir l’Unicef dans l’ensemble des
actions menées.

Pour la suite de notre questionnaire, nous leur a vons demandé : « pou r


quelle raison ont-ils accep té de changer leur photo de pro fil ? » Pour cela
nous leur avons posé une question fermée en proposant quatre réponses.
Nous avons construit la question ainsi : « Quelle phrase explique le mieux
vo tre geste ? »

A: J’ai changé ma pho to de pro fil, pour soutenir l’Unicef

B: J’ai changé ma pho to de pro fil, ca r cela con cernait l’ Afrique

C: Les 2

D: Aucune

Quelle phrase explique le mieux votre geste ?


Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Aucune 3
Les 2 51

Phrase B 33

Phrase A 13

Diagramme 29. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook :
Quelle phrase explique le mieux votre geste ?

Plus de 51 % des répondants ont choisi le choix C, 33 % la phrase B, 13 %


la phrase A et 3 % n’ont pas répondu. Nous avons remarqué que 16 % des
femmes ont déclaré que leur geste étai t réalisé pour soutenir l’Uni cef contre

215
9 % des hommes, mais qu’au contraire 43 % des hommes et 26 % des
femmes ont déclaré que leur geste était fai t pour soutenir l’Afrique et non pas
pour l’Unicef en tan t que tel . En re vanche , 39 % des hommes et 58 % des
femmes ont choisi les deux phrases pour pou voir e xpliquer leur geste . Pa r
contre , 9 % des hommes ont déclaré qu’aucune des deux phrases
n’expliquaien t leur geste. Ces résultats nous montrent que la question de la
cause est plus importante che z les hommes que chez les femmes. En
re vanche, la question du soutien à un organisme comme l’Unicef est plus
importante che z les femmes que che z les hommes de notre échantillon .

Réponses de 23 hommes à la Réponses de 38 femmes à la


question : Quelle phrase question : Quelle phrase
explique le mieux votre geste ? explique le mieux votre geste?
Aucune Phrase
Phrase A A
9%
9% 16%

Phrase
Les 2 Les 2 B
Phrase
39% 58% 26%
B
43%

Diagramme 30. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : Quelle phrase
explique le mieux votre geste?

Dans le tableau suivant, nous essayons de mettre en lumière les réponses


des internautes en prenan t en compte leur gen re e t leu r géné ration .

Génération Genre Quelle phrase explique le mieux v otre


geste ?
A B Les 2 Aucune
-40 ans Féminin 4 6 11 0

Masculin 2 8 7 1

+40 ans Féminin 2 4 11 0

Masculin 0 2 2 1

Total 61
Tableau 2 9. Réponses des internautes à la ques tion : Quelle phrase explique le mieux votre
geste ?

216
Pour la question suivante , nous nous sommes intéressés à la nature de ce
geste. Nous voulons savoir quelles sont les raisons qui ont poussé les
internautes à changer leu r pho to de p rofil afin de soutenir ce tte cause. Pou r
cela nous leur a vons proposé une p remière partie de phrase en leu r
demandant de la compléter, cette phrase était : « Ce que ce geste
m’apporte… »

Ce que ce geste m'apporte,...


Nombre de réponses collectées = 124

Réponses en %

F: Autre 2
E: cela me permet de soutenir un … 30
D: cela permet de participer à un buzz … 8
C: cela me permet de sensibiliser les… 74
B: cela m’aide à me sentir efficace 49
A: c’est d’aider les enfants dans le monde 41

Diagramme 31. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : Ce
que ce geste m 'apporte,...

Au to tal nous avons reçu 124 réponses des internautes. Étan t donné que les
internautes pou vaien t choisir plusieurs réponses, le résultat final est
supérieur à 100 %. Plus de 74 % ont répondu que « cela me permet de
sensibiliser les autres ». Pou r 49 % des internautes, cette action leur permet
de se sentir effi caces, 41 % ont dé claré que ce geste étai t e ffe ctué pou r
aider les enfants du monde. En revanche pour 30 % ce geste aide à soutenir
un organisme international .

Génération Genre A B C D E F

-40 ans Féminin 8 12 16 1 7 1

Masculin 11 6 14 3 4 0

+40 ans Féminin 4 8 11 1 7 0

Masculin 3 3 4 0 0 0

Total 124 réponses


Tableau 3 0. Réponses des internautes à la ques tion : Ce que ce geste m 'apporte,...

217
Pour connaître l’in fluence que chaque internau te peu t a voir sur son réseau
d’amis en ligne, nous les avons interrogés par cette question : « Avez-vous
proposé à des amis de vous suivre dans votre geste (en changeant leu r
photo de p rofil à leur tour) ? » Nous a vons reçu 75 % de réponses positives
et 25 % de réponses négatives. Les répondants ont décla ré massivement
qu’une fois leur photo de profil changée , ils ont proposé à leur réseau d’amis
de faire également ce geste .

Avez-vous proposé à des amis de vous suivre dans votre


geste (en changeant leur photo de profil à leur tour) ?
Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Non 25

Oui 75

Diagramme 32. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook :
Avez -vous proposé à des amis de vous suivre dans votre ges te ( en changeant leur photo de
profil à leur tour) ?

En analysant les réponses négatives, nous avons constaté que la première


raison pour laquelle les internau tes n’ont pas proposé à leur entourage de
changer la pho to de pro fil est le manque de connaissances techniques
(45 %). Cela se retrou ve surtou t che z les femmes de la catégorie de plus de
40 ans (plus de 41 % de l’ensemble des femmes de cette catégorie). 23 %
ont déclaré qu’ils ne voulaient pas déranger les autres avec leur appel à la
mobilisation, 22 % ont annoncé qu’ils ont oublié de lancer cet appel, et 5 %
ont dit que la peur d’a voir des réponses négati ves a fai t qu’ils n’ont pas
essayé d’en vo yer l’appel.

218
Génération Genre Av ez-v ous proposé à des amis
de v ous suiv re dans v otre
geste?
Oui Non

-40 ans Féminin 18 3


Masculin 14 4
+40 ans Féminin 10 7
Masculin 4 1
Total 61
Tableau 3 1. Réponses des internautes à la ques tion : Avez- vous proposé à des amis de vous
suivre dans votre geste ?

En re vanche , parmi les 46 réponses positives à cette question, nous avons


remarqué qu’une grande partie des personnes ont changé leur photo de
profil une fois que l’appel de la part de leur connaissance est arri vé.

Génération Genre Si oui, ont-ils accepté ?


Oui Non Grande partie Grande partie non,
oui, les autre s les autre s oui
non
-40 ans Féminin 0 3 11 4
Masculin 2 1 6 5
+40 ans Féminin 0 0 8 2
Masculin 0 2 2 0
Total 46
Tableau 3 2. Réponses des internautes à la ques tion : Avez- vous proposé à des amis de vous
suivre dans votre geste ? Si oui, ont-ils accepté ?

Afin de mieu x connaître les réactions des autres par rapport au changement
de photo de profil de nos internautes, nous avons décidé de savoir s’ils ont
ressenti le besoin d’expliquer leur geste à leur en tourage . Pour cela, nous
avons formulé la question suivan te : « Avez-vous e stimé nécessai re de
justifie r et d ’expliquer vo tre geste à vos proche s (soi t vos amis sur Faceb ook,
soit vo tre en tourage dans la vie réelle) ? » Nous avons reçu 54 % de
réponses positives et 46 % de réponses négatives. Ce qui signifie que ce
type de geste dans le domaine humanitaire n’est pas encore reconnu auprès
des internautes, car la majorité d’entre eu x on t déclaré qu’il fallait justi fier ce t
acte auprès de leur en tourage.

219
Avez-vous estimé nécessaire de justifier et d’expliquer votre
geste à vos proches (soit vos amis sur Facebook, soit votre
entourage dans la vie réelle) ?
Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Non 46

Oui 54

Diagramme 33. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook :
Avez -vous esti mé néce ssaire de justifier et d’expliquer votre gest e à vos proches (soit v os
amis sur Facebook, soit v otre entour age d ans la v ie réel le) ?

Afin de savoi r quelle catégorie de nos internau tes a répondu positivement ou


négati vement à ce tte question, nous a vons réalisé le tableau suivan t :

Génération Genre Av ez-v ous estimé nécessaire de


j ustifier et d’expli quer v otre geste
à v os proches?
Oui Non
-40 ans Féminin 10 11
Masculin 7 11
+40 ans Féminin 9 8
Masculin 2 3
Total 61
Tableau 3 3. Réponses des internautes à la ques tion: Av ez-vous es timé néc essaire de justifier
et d’expliquer votre geste à vos proches ?

À l’aide de ce résultat, nous avons constaté qu’une grande partie des


internautes plus jeunes, qu’ils soient du genre féminin ou masculin, ont
estimé non nécessaire d’expliquer ce geste au x autres personnes. Par
ailleurs, ces résultats nous ré vèlen t que la génération la plus jeune ne
communique pas sur ce type d’a ction , car ils estiment que « la curiosité de
l’autre suffit pou r que la personne se renseigne à son tour et change sa
photo de pro fil » 300.

Nous avons également demandé à nos internautes s’ils sont d’accord ou non
ave c ce tte phrase : « Je pré fère les gestes solidaires "en ligne" (Ex. : mon
geste pour l’Afrique) au x actions de terrain , car ils ne prennent pas beaucoup

300
Voir annexe D

220
de temps »301. Nous a vons re çu 59 % de réponses positives con tre 42 % d e
réponses négatives. En re van che, nous avons remarqué qu’une majorité de
la génération la plus âgée n’est pas d’accord a vec ce tte phrase.

Je préfère les gestes solidaires "en ligne" aux actions de terrain,


car ils ne prennent pas beaucoup de temps
Nombre de réponses collectées = 61

Réponses en %

Non 42

Oui 59

Diagramme 34. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook à la
question : Je préfère les ges tes solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car ils ne
prennent pas beaucoup de temps

En ce qui concerne les internau tes plus jeunes, nous avons constaté que les
actions solidaires effectuées de manière traditionnelle les intéressent de
moins en moins, mais qu’en revanche les actions « en ligne » sont très
fréquentes au sein de cette catégo rie. Or, pour les internautes plus âgées, ce
type de geste ne suffi t pas e t ne remplace pas une action sur le terrain. Les
diagrammes suivants nous permettent de visualiser les réponses de nos
internautes en fonction de leurs généra tions. Ainsi, plus de 72 % des
internautes de moins de 40 ans (28 personnes) préfèrent les actions
solidaires « en ligne » aux actions solidaires sur le terrain, contre 35 % des
internautes de plus de 40 ans (8 personnes). En re vanche , 65 % des
internautes de plus de 40 ans préfèrent toujours les actions sur le terrain aux
actions « en ligne » contre seulement 28 % des internautes de moins de 40
ans. Cela peut être en liaison directe a vec la situation financière des jeunes
internautes. Car les actions « en ligne » ne nécessitent pas de dépense
d’argent e t sont considérées comme un geste solidaire très facile à réaliser.

301
Voir annexe D

221
Je préfère les gestes solidaires "en Je préfère les gestes solidaires "en
ligne" (Ex : mon geste pour ligne" (Ex : mon geste pour
l’Afrique) aux actions de terrain, l’Afrique) aux actions de terrain,
car ils ne prennent pas beaucoup car ils ne prennent pas beaucoup
de temps. de temps.

Génération +40 ans Génération -40 ans

Oui Non
35% 28%

Non Oui
65% 72%

Diagramme 35. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : Je préfère les
gestes solidaires « en ligne » (Ex : mon ges te pour l’Afrique) aux actions de terrain, car ils ne
prennent pas beaucoup de temps.

De plus, ces résultats nous confirment que les récep teurs plus jeunes vi ven t
ave c leurs temps. Cela signifie que les progrès technologiques de ces
dernières années et l’influence des réseaux sociaux ont un impact sur le
comportement des jeunes, et en conséquence, ils sont de moins en moins
acti fs dans les actions de terrain.

Nous avons remarqué qu’une majorité de la génération des plus âgées n’est
pas d’accord a vec cette phrase. Le tableau suivan t montre le résultat en
détail.

Génération Genre Êtes-vou s d’ac cord avec cette phra se : « Je


préfère les ge ste s solidaires « en ligne »
aux actions de terrain, car il s ne prennent
pas beaucoup de temps »
Oui Non
-40 ans Féminin 15 6
Masculin 13 5
+40 ans Féminin 7 10
Masculin 1 4
Total 61
Tableau 3 4. Réponses des internautes à la ques tion : Êtes- vous d’accord avec cett e
phrase : « Je préfère le s geste s solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car ils ne
prennent pas beaucoup de temps »

222
Ces résultats nous confirment que les récepteu rs de plus en plus jeunes
vi vent a ve c leur temps. Cela veut dire que les progrès technologies de ces
dernières années et l’influence des réseaux sociaux sur le comportement des
jeunes, font qu’ils sont de moins en moins actifs dans les actions concrè tes.
Aussi, pour faire des gestes sociaux et humanitaires, ils préfèren t utiliser des
moyens technologiques con temporains, tels que les réseau x sociau x.

Pour conclure nos entre tiens, nous leur avons posé une question ouverte
afin de connaître leurs avis sur l’importance et le rôle de la publicité sociale
et humanitaire . Cette question est identique dans toutes les méthodes que
nous avons utilisées pour cette thèse (interviews, observation , enquête). La
question est : « À votre avis, le rôle de la pub licité humanitaire dans la
sensib ilisation du pub lic est-il plu tôt marginal ou central ? Pourquoi ? »

Afin de présenter les données textuelles de cette question ou verte nous


avons réutilisé la gradation entre les sémioses302 : sémioses303 positive s ,
sémioses incertaines, sémioses négati ves et les réponses hors sujet304.

Différentes catégories de sémioses


2%

10%
8% Sémioses positives
Sémioses négatives
Sémioses incertaines
Hors sujet
80%

Diagramme 36. Réponses t extuelles de s internautes en fonction des différen tes c atégories de
sémioses

De ce fai t, nous a vons constaté que 80 % des inte rnautes qualifient le rôle
de la publicité sociale et humanitaire comme très important, voi re même
central , con tre 10 % qui pensent que ce rôle reste encore très marginal et
302
Discours
303
Le terme Sémiose correspond aux discours et/ou débat et/ou réponses établis par les
personnes interrogées.
304
Ensemble des réponses disponibles dans l’Annexe D

223
peu important pour pousser les personnes à réaliser des actes solidaires
comme le don.

En comparant les résultats acquis sur cette question entre les personnes
interviewées sur place et les internautes, nous avons constaté que les
récepteurs de l’espace public « hors ligne » on t un a vis plus négatif (21 % )
que ceux de l’espace public « en ligne » (10 %). Ce qui peut également
signifier que les récepteurs dans l’espace public sont de plus en plus saturés
par la présence de la publici té sociale et humanitaire. Néanmoins, leur sur
les réseaux sociaux est une tendance qui se dé veloppe. De ce fai t, de notre
point de vue, les organismes non lucrati fs ont plus de chance , de nos jours,
de toucher la sensibilité d’une personne en mobilisant la technologie que par
les méthodes classiques. D’ailleurs, c’est pour cette raison que ces types
d’organismes se mobilisent massivement dans les réseaux sociau x.

224
8.3. Synthèse des observations et des analyses sur les
réseaux sociaux :

Les résultats des observations e t des entre tiens a vec les internau tes nous
ont fou rni des données intéressantes afin de répondre à nos questions qui
concernent le rôle des publicités sociales et humanitaires sur les réseaux
sociaux tels que Faceb ook.

Ces résultats ont révélé que les femmes soutiennent très massivement
l’Unicef France , comme dans le cas de l’action Paris-Africa 2011 où une
grande partie des participants étai t de genre féminin. Sur l’ensemble des 178
internautes soutenan t ce tte action, les hommes représentent seulement 26
internautes con tre 152 inte rnautes féminins. Nous avons également constaté
que le manque de temps est un argument essentiel poussant une personne à
soutenir l’Unicef-France par le mo yen des réseau x sociau x.

De plus, nous avons également pu comprendre que 45 % des femmes de


notre échantillon suiven t l’Unice f-France dans toutes ses actions, sans faire
atten tion à une action en particulier. En re vanche , pour 46 % des hommes,
c’est le sujet et le thème des actions qui les motiven t ou non dans la décision
finale de leur participa tion, no tamment dans le cadre de l’opération Paris-
Afri ca.

Les moins de 40 ans , la gé nération active s ur les résea ux soc iaux : Lors
de notre période de béné vola t et de nos observa tions nous avons constaté
que le passage à l’action, autrement dit l’acte de faire un achat humanitaire
et solidaire, est plus fréquent che z la généra tion des plus de 40 ans. En
re vanche, cette étape de notre recherche a bien montré que dans les actions
« en ligne » , la généra tion des moins de 40 ans est plus présente. Sur les
réseaux sociau x, les actions ne demandent pas de participa tion financière ,
aussi le but d’un organisme non lucratif est de sensibiliser, de motiver e t
d’acti ver les non-donateurs, surtou t les plus jeunes. Cela représente la
génération des moins de 40 ans, présente acti vement sur les réseaux
sociaux comme Faceb ook. La campagne Paris-Africa est l’une des premières

225
actions de ce genre pour l’Unice f-France e t le résulta t de la participation des
internautes n’est pas un chiffre important (178 cas). Pourtant, d’après notre
recherche , l’objecti f de sensibilisation a été attein t, car 52 % des participants
appartiennent à la généra tion des moins de 40 ans.

Image de soi : À tra vers ce tra vail , nous avons constaté que les réseaux
sociaux offren t la possibilité aux inte rnautes de se fabriquer une sorte
d’identité numérique humanitaire dans le but de sensibiliser les autres
individus. Ici la question de la « responsabilité envers autrui » est moins
trai tée, mais en re vanche la question du « faire agir les autres » est une
formulation mise en a van t par les in ternau tes.

Classe socia le et style de vie : sur l’ensemble des 61 internautes


interrogés, 25 % sont des étudiants et 18 % des enseignants. Nous avons
constaté que dans les actions humanitaires réalisées « en ligne »,
concernant la vie des enfants les plus démunis, les jeunes sont parmi les
premiers soutiens. Il en est de même pour les adultes qui sont en rela tion
directe a vec des enfan ts ou des adolescents, tels que les enseignants.

Sens ibiliser les autres : d’après ce tte re cherche , plus de 74 % des


internautes ont dé claré que leur bu t dans cette participation é tai t de
sensibiliser les autres, leurs amis et leurs familles, ce chiffre rep résente pour
71 % le genre féminin et pour 78 % le genre masculin. Pour 49 %, le but étai t
de se sentir efficace , ce qui représente 52 % des femmes et 39 % des
hommes de notre échantillon. Au tra vers de ce résulta t, nous a vons constaté
que le but de la participa tion des femmes et des hommes se distingue sur le
fond, mais que sur la forme cela reste une action permettant de sensibiliser
son entourage.

Imitation : 75 % des internau tes ont proposé à tous leurs amis de changer
leurs photos de profil , selon 44 % d’entre eu x, une grande partie de ces
personnes ont accepté de faire ce geste et 10 % ont refusé de manière
catégorique . Nous avons constaté que l’influence de l’au tre est effica ce dans
la réalisation des gestes humanitaires et sociau x « en ligne » .

226
La différe nce entre les générations : plus de 72 % de la génération des
moins de 40 ans de notre échantillon sont pour les actions humanitaires « en
ligne », contre 35 % de la génération des plus de 40 ans. Pour ces derniers,
la préféren ce va au x actions concrè tes sur le te rrain. De plus, le manque de
connaissances de l’outil informatique chez ce rtains séniors, peut également
expliquer cette différence en tre les deux généra tions et leur manque d’intérêt
pour la solidarité qui se réalise « en ligne » .

L’ensemble de ces données nous a aidés à décryp ter e t à décou vrir les
comportements des internautes in terrogés. En e ffe t, nous a vons consta té
que les motivations et les inhibitions, du récepteur des publicités
humanitaires et sociales, varien t selon différen ts facteurs qui peuven t être
d’ordre : économique (classe sociale du récepteur, politique de production) ;
sociologique (image de soi dans la société) ; esthétique (la quali té artistique
et inno van te de la publici té) ; personnelle (e xpé rience vécue de chacun) ;
psychologique (la saturation par la publicité , le rejet). Selon nous, la question
du genre et de la géné ration des inte rnautes reste un poin t cen tral lors de la
prise décision pour un passage à l’acte en fa veu r d’au trui .

227
III. DECOMPOSER/RECOMPOSER
L’OBJET : ENQUÊTE

228
9. Recherche basée sur une enquête au niveau
national
Notre enquête nationale se base sur un questionnaire de type sondage 305.
Les questions de cette enquê te sont le fruit de nos observations et de nos
entretiens dans le cadre de notre monographie. Ce questionnaire intitulé
« La réception des publicités sociales et humanitaires » nous livre deu x types
de résultats di ffé rents :

- Une première partie dans laquelle nous avons appliqué une méthode
quantita ti ve . Elle débouche sur des données chi ffrées.
- Une seconde partie dans laquelle nous avons appliqué une méthode
qualitati ve . Elle débou che sur des données te xtuelles.

Le formulaire contenant les questions est présenté avec un message de


bienvenue dans lequel nous e xposons briè vement le domaine de re cherche .
Dans une partie d’identifi cation e t de descrip tion, nous a vons demandé à
chaque participant :

- D’écrire les initiales de son nom et de son prénom (pour


protéger l’anon ymat),
- De sélectionner la case qui co rrespond à son genre et à son
âge,
- De mentionner sa pro fession,
- De donner le nom de la ville dans laquelle il vi t.

Ce questionnaire est composé de 21 questions (en plus des 5 de la partie


identifica tion e t descrip tion). Les questions sont de nature di fférente :
questions fermées, questions à choix multiples, questions ouvertes. Pour
chaque question à choi x multiple, nous a vons présenté de deu x à neu f
réponses, classées selon les éléments acquis lors des observations, des
entretiens e t de l’enquê te pilo te.

305
Il y a deux types d’enquête par questionnaire : 1. Exhaustive, où la population entière est
interrogée 2. Par sondage, où une partie de la population est interrogée.

229
Dans certaines questions, nous avons demandé aux répondants d’apporte r
des précisions au niveau de leu rs réponses, cela nous a aidés à obtenir des
données contextuelles. De plus, le questionnaire se conclut par une question
ouve rte dans laquelle nous in vi tons chaque pa rti cipant à répondre lib rement.

9.1. Présentation de l’échantillon

À ce tte étape, le choi x de notre échan tillon est décisif dans l’objectif d’obtenir
des résultats cohérents en fonction des besoins et de l’orien tation de
l’enquête. Pour cela , nous a vons fi xé des critè res, comme pour nos
entretiens, constitués de variables et d’in variables en accord a ve c notre
problématique. En effe t, l’avan tage de cette sélection est de pouvoir étudier
les questions de la recherche à une échelle réduite , de pou voir les comparer
ave c les résultats d’autres enquêtes ou encore de constituer une base pour
de fu tures enquê tes.

9.1.1. Les variables et les invariables

Les variables et les inva riables de notre enquête sont identiques à celles de
nos observations et de nos entretiens. Le choi x des invariables est fixé par le
pays : la France e t par les villes : les grandes villes. Les variables sont
basées sur le genre et la génération du récepteur, soit féminin et masculin et
moins de 40 et plus de 40 ans.

Ces choix facili tent, non seulement, la comparaison entre le micro-


sémiotique (monographie) et le macro-sémiotique (enquête nationale), mais
ils sont aussi en rapport direct a ve c nos hypo thèses de recherche, ceci dans
le but de défini r les différen tes influences de la publici té sociale e t
humanitaire selon les générations e t les genres.

230
9.1.2. La t aille de l’échant illon

Selon François Colbert 306 dans le cas d’étude de marché « Peu importe l a
taille de la population étudiée , l 'échantillon doi t con tenir un minimum de 30
répondants. En effe t, d'aprè s les lois de la sta tistique , un échan tillon est
considéré comme sta tistiquement signifi cati f dans la mesure où il compte au
moins 30 répondants choisis de façon aléatoire ; c'e st le degré de précision
et de fiab ilité des résultats qui augmente à mesure qu'on accroît la taille de
l'échantillon . La même règle s'applique lorsque le chercheur désire tirer des
conclusions à parti r d'un sous-g roupe d'individus memb res de l'échantillon : il
doit alors s'a ssurer d 'ob tenir au moins 30 répondants dans chacune des
cellules con sti tuées. » 307

En conséquence, notre échan tillon est composé de quatre sous-catégories


triées selon le genre et la génération des récepteurs de publicités sociales et
humanitaires. Nous avons donc essayé de collecter, pa r variables, des
réponses auprès d’un minimum de 30 personnes. L’échantillon de ce tte
enquête est constitué de :

• 63 femmes de moins de 40 ans


• 35 hommes de moins de 40 ans
• 42 femmes de plus de 40 ans
• 46 hommes de plus de 40 ans

9.1.3. Le support de l’enquête

Pour la collecte des données, nous avons choisi d’utiliser une application
proposée par Google, in titulée Google Document, qui o ffre la possibilité de
mettre en ligne des questions sous différentes formes. Le questionnaire en
ligne confère également au x répondants une ce rtaine souplesse pour
répondre à leur aise et au moment qui leur con vient le mieux.

306
François Colbert : Professeur titulaire de marketing à HEC Montréal et titulaire de la Chaire de
gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux
307
Colbert, F. L’étude de marché. URL: http://www.gestiondesarts.com/index.php?id=1224.
Consulté le 05/04/2012

231
Cette enquête a été élaborée en janvier 2012 . Après quelques essais, nous
nous sommes attachés à l’amélioration de la présentation de certaines
questions, puis nous avons lancé notre enquête pilo te et l’a vons testée sur 5
personnes. À l’aide de cette é tude pilote , nous a vons recti fié e t réo rganisé
les réponses proposées à quatre questions308. En fin, nous avons démarré
l’enquête le 1er fé vrier 2012 pou r une durée de trois mois, car nous
supposions que cette période é tai t nécessaire dans le but de ré colter un
nombre conséquent de réponses.

9.1.4. Les contraintes et les difficultés de la collecte de données

Les méthodes utilisées pour transmettre aux personnes le lien de l’enquête


en ligne é taient les suivan tes :

• Le mailing, nous a vons en vo yé le lien à plus de 200 personnes.


• À tra vers les réseaux sociaux comme Faceb ook et Twitter dans
lesquels nous avons publié le lien de l’enquê te.
• Par l’e ffe t « boule de neige » : de bouche à oreille.

Malg ré un bon démarrage de l’enquête , en ce qui concerne la collecte des


réponses, nous nous sommes retrou vés face à une difficul té :

L’une des principales complications se situait au niveau d’un déséquilibre


entre les générations et les genres des participants. En effet, la majorité des
répondants était des femmes de moins 40 ans. En raison de ce déséquilibre,
nous avons déclenché plusieurs appels à participa tion e xclusivement dirigés
ve rs les hommes, pour pouvoir corriger le décalage entre les participants des
deux différen tes générations. Ainsi, les premières catégories qui ont atteint le
nombre convoi té de participants sont celles des femmes de moins de 40 ans
et des femmes de plus de 40 ans. Pour pouvoir a van cer dans le tra vail , nous
avons débuté le traitement des réponses des femmes ceci avant d’atteindre
le terme de la collecte de l’intég ralité des réponses.

308
Il s’agit des questions 8, 9, 10 et 11

232
9.2. Résultat de la participation après trois mois d’enquête :

Au cours des trois premiers mois, nous avons récolté 186 réponses (nombre
au 1er mai 2012), autrement dit nous a vons eu 93 répondants de –40 ans et
82 répondants de plus de 40 ans. Le tableau suivan t présente ce résulta t en
détail.

Généra tion Genre Nom bre


-40 ans Féminin 63
Masculin 35

+40 ans Féminin 42

Masculin 46

Total 186

Tableau 3 5. Nombre de participants à l’enquête

9.2.1. Interprétation des dém arches et des résultats de l’enquête nationale

Pour commencer notre enquête, nous avons demandé à nos répondants de


choisir un pseudonyme, afin de faciliter l’anal yse des résultats. Puis, nous
leur a vons posé une question quant à leurs professions. Le diagramme
suivant permet de visualiser, en pourcen tage, la répa rti tion des professions
des femmes de moins de 40 ans.

Nous avons consta té que pa rmi les femmes de moins de 40 ans, 22 % sont
des étudiantes, 22 % des agents administrati fs et 21 % des enseignantes.

233
Profession des femmes de -40 ans
3%

6%
21%
10%

22% 22%

11%
5%

Enseignante Administation Infirmière


Sans emploi Etudiante, élève Artiste
Marketing, communication Professionnelle de la santé

Diagramme 37. Profe ssions des fem mes enquêt ées de moins de 40 ans

En ce qui concerne les professions des hommes de moins de 40 ans de


notre échantillon , 17 % sont étudian ts, 17 % ingénieurs en informatique et
10 % des enseignants.

Professions des hommes de -40 ans

7% 10%
3% 7%
3% 13%
7%
6% 17%
10%
17%

Enseignant Administation Etudiant, élève Informatique Libéral Artiste


Commerce Infirmier Ouvrier Juriste Sans emploi

Diagramme 38. Profe ssions des hommes enquêt és de moins de 40 ans

En re vanche , 44 % des femmes de plus de 40 ans sont des femmes


retrai tées et 34 % sont des fonctionnaires ou des agents administrati fs.

234
Professions des femmes de +40 ans
5% 5%
2% 2%

34%

44%

5% 3%

Enseignante Administation Infirmière


Sans emploi Retraitée Artiste
Marketing, communication Libéral

Diagramme 39. Profe ssions des fem mes enquêt ées de plus de 40 ans

Nous avons également constaté que 39 % des hommes de plus de 40 ans


sont retraités, 22 % des fonctionnai res ou des agents administratifs et 10 %
des artistes.

Professions des hommes de +40 ans

2% 5%
2%
12%
10%
22%

39%
3%
5%

Enseignant Administation Infirmier Sans emploi Retraité


Artiste Chauffeur livreur Libéral Doctorant

Diagramme 40. Profe ssions des hommes enquêt és de plus de 40 ans

Ce premier point nous a révélé que la situation socioprofessionnelle de la


génération des moins de 40 ans est moins stable que celle des répondants
de la génération plus âgée . En e ffet, une g rande partie de la géné ration des
moins de 40 ans est constituée par des étudian ts, cet aspect est un poin t

235
important, car la situa tion socioprofessionnelle de la personne est l’un des
facteurs pou vant inhiber ou moti ver l’indi vidu dans la réalisation d’actions
humanitaires et sociales. Plus la personne à une certaine stabilité à ce
niveau , plus la probabilité de faire une action solidaire augmente. Ce poin t
est trai té à la cinquième question de notre enquê te.

9.2.2. Em placem ent géographique des répondants

Cette re cherche a yan t é té réalisée au niveau national , nous avons établi une
carte géog raphique de la France afin de mieux visualiser l’emplacement des
186 répondants. Nous a vons partagé la France en cinq pa rties : l 'Île-de -
France , le Sud -est, le No rd-est 309, le Sud-ouest et le No rd-ouest.

Figure 23. Participation des enquétés en fonction du lieu de résidence

309
Le taux plus élevé de participations dans ces régions se justifie par le fait que le chercheur
réside dans cette région.

236
9.3. Traitement des données acquises par l’enquête nationale

En utilisant le traitement par « in tervalle de confian ce » pour chaque valeur,


nous avons pu estimer la fiabili té des pourcen tages acquis lors de notre
enquête. Étan t donné que cette é tude transversale porte sur un échan tillon
aléatoire, et non sur une population entiè re, nous a vons choisi d’utiliser une
méthode dans l’objectif de calculer l’intervalle de confian ce d’un é chantillon .
Nous avons décidé de déploye r la méthode de score ou méthode Wilson
ave c Correction de Continui té, appelée également méthode de l’ellip se, ca r
cet intervalle « présente l’a van tage de ne pas produire de valeur
aberrante » 310. De plus, « la méthode Wilson de score a vec corre ction d e
continuité est recommandée dans la mesure où ses performances sont
presque équivalen tes à celles de méthodes dites e xa ctes » 311.

Selon la dé finition donnée par l’ INSEE 312 en 2011 : « Lorsqu'un in tervalle d e


confiance à 95 % est fourni pour une grandeur, cela signifie que cet
intervalle a 95 % de chances de contenir la valeur qu'aurai t donnée une
interroga tion e xhausti ve » 313. Pour fa ciliter le traitement des données, nous
avons utilisé le tableau p ré établi sur un calculateu r programmé314 selon la
méthode Wilson à l’aide du logiciel Mi croso ft Excel . Il se présente ainsi :
Bor ne Bor ne
p n TC z
inférie ure supérieure
95,0% 1,960
95,0% 1,960
95,0% 1,960
Tableau 3 6. Calcul de l’intervalle de confiance

Les valeurs acquises entre la borne inférieure et la borne supérieure


représentent une fourche tte donnant une estimation sur l’incerti tude du
pourcentage étudié . En effe t, nous avons constaté que ce qui constitue la

310
Larmarange, J. (2008, mise à jour 18 avril 2011). Intervalle de confiance bilatéral d’une
proportion.: URL : http://joseph.larmarange.net/?Intervalle-de-confiance-bilateral. Consulté sur le
site de l’auteur le 11 juin 2012
311
Ibid.
312
L’institut national de la statistique et des études économique
313
INSEE (mis à jour le 17 mars 2011). Intervalle de confiance. Consulté sur le site :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/intervalle-de-confiance.htm
314
Ce tableau est disponible sur : Larmarange, J. (2008, mise à jour 18 avril 2011). Intervalle de
confiance bilatéral d’une proportion. URL : http://joseph.larmarange.net/?Intervalle-de-confiance-
bilateral. Consulté le 11 juin 2012

237
longueur de l'intervalle de con fiance est délimité par une valeur moins
grande à la borne inférieure e t une valeur plus grande à la borne supérieure.
L’image suivante 315 permet de visualiser une estimation basée sur un taux d e
fiabilité de 90 %.

Figure 24. Intervalle de confiance à un taux de fiabilité égale à 95%


© aiaccess.net

À partir de ce tte base, nous avons traité l’ensemble des pourcentages


acquis, pour chaque proposition, à chaque question, en fonction de chaque
sous-catégorie et de la généra tion des répondants. Ces données sont
présentées dans les notes de bas de page. Nous présentons, à titre
d’exemple, l’in terpré ta tion des résultats des femmes de moins de 40 ans
pour la p remière proposition de la première question :

1) Comme nt décririez -v ous v otre


atti tude v is-à-v is des questi ons huma nitaires
et de soli dari té ?
A : Je suis sen sible aux questions de solidarité
mais je n’ai pas l’argent pour cela

N°=63, R=52%, TC=95% , IC=39% /64%.

N°= Nombre de personne s dan s chaque


catégorie
R = Ré sultat en pourcentage
TC = Taux de confiance
IC = Intervalle de confiance

Ces résultats sont in terpré tés ainsi :

Sur un échantillon de 63 femmes de moins de 40 ans, nous avons constaté


que 52 % d’entre elles ont choisi cette proposition. Ce qui signifie, a vec un
tau x de fiabilité égale à 95 %, que ce résulta t présente une fourche tte qui se

315
URL: http://www.aiaccess.net/French/Glossaires/GlosMod/f_gm_confiance.htm. Consulté le 12
juin 2012

238
situe entre 39 % e t 64 % de la population générale des femmes de moins de
40 ans.

9.4. Résultats en pourcentage des données récoltées sur la


participation de chaque genre et génération

Pour les questions qui suiven t, nous a vons réalisé deux anal yses distinctes,
la première est fai te en fonction de la généra tion des répondants e t la
seconde par rapport au gen re des enquê tés.

1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions


humanitaires et de solidarité ?
N = 186
4%

8%
34%

37%

17%

Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela
Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas le temps pour cela
Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc.
Je suis bénévole au sein d’un organisme humanitaire
Cela ne m’intéresse pas

Diagramme 41. Résulta ts à la première question de l’enquête

Le tableau suivan t permet de visualiser le nombre de répondants à cette


question, en fon ction de leur genre e t de leur génération .

239
Génération Genre Sensible, mais Sensible, mais Quelqu’un Bénévole Cela ne
manque de manque d’argent d’actif m’intéresse
temps pas

-40 ans Féminin 15 33 11 2 2

Masculin 8 11 11 2 3

+40 ans Féminin 3 7 24 8 0

Masculin 6 11 23 3 3

Total 32 62 69 15 8

Tableau 3 7. Autoév aluation des participants à l’enquête

La figure sui vante montre , en pourcentage , ce qu’on t répondu les femmes et


les hommes à chaque proposition de ce tte question de l’enquê te.

1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions


humanitaires et de solidarité ?
N=186

0%
Cela ne m’intéresse pas 7%
3%
9%

19%
Je suis bénévole au sein d’un organisme 6%
humanitaire 3%
6%

57%
Je suis actif, je fais des dons, des achats 50%
solidaires, etc. 18%
31%

7%
Je suis sensible aux questions de solidarité mais 13%
je n’ai pas le temps pour cela 24%
23%

17%
Je suis sensible aux questions de solidarité mais 24%
je n’ai pas l’argent pour cela 52%
31%

0% 20% 40% 60% 80% 100%


Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 42. Résulta ts à la première question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

La figure qui suit présente les pourcentages des réponses des deux
générations à chaque proposition .

240
1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions
humanitaires et de solidarité ?

Cela ne m’intéresse pas 3%


5%

Je suis bénévole au sein d’un organisme 13%


humanitaire 4%

Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, 55%


etc. 22%

Je suis sensible aux questions de solidarité mais je 10%


n’ai pas le temps pour cela 24%

Je suis sensible aux questions de solidarité mais je 21%


n’ai pas l’argent pour cela 45%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 43. Résulta ts à la première question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

Les résultats obtenus pour cette question nous ré vèlent que 50 % 316 des
hommes et 57 % 317 des femmes de plus de 40 ans se considèrent comme
des individus actifs, qui font des dons ou des achats solidaires. De même
pour 31 %318 des hommes et 18 %319 des femmes de moins 40 ans. En
re vanche, 52 % 320 des femmes de moins de 40 ans se considèrent comme
des femmes sensibles aux questions humanitaires et de solidarité, mais le
manque d’argent ne leur permet pas de passer à l’action. Pa r ailleurs, le
manque de temps représente un autre obstacle, ceci pour 24 %321 des
femmes et 23 % 322 des hommes de moins de 40 ans, contrairement à 7 % 323
de femmes et 13 %324 d’hommes de plus de 40 ans. Nous avons également
constaté que 9 % 325 des hommes de moins de 40 ans ne sont pas intéressés
par ces questions.

316
N=46, R=50%, TC=95%, IC=35%/64%.
317
N=42, R=57%, TC=95%, IC=40%/71%.
318
N=35, R=31%, TC=95%, IC=17%/49%.
319
N=63, R=18%, TC=95%, IC=9%/30%.
320
N=63, R=52%, TC=95%, IC=39%/46%.
321
N=63, R=24%, TC=95%, IC=14%/36%.
322
N=35, R=23%, TC=95%, IC=11%/41%.
323
N=42, R=7%, TC=95%, IC=1%/20%.
324
N=46, R=13%, TC=95%, IC=5%/26%.
325
N=35, R=9%, TC=95%, IC=2%/24%.

241
Les résultats en fonction de la généra tion nous ont ré vélé que 55 % 326 des
répondants de plus de 40 ans appartiennent au x personnes acti ves, et
45 % 327 de la génération des moins de 40 ans sont des individus sensibles,
mais n’ont pas l’argent pour réaliser des actes de solidarité. De plus, 24 % 328
de cette même génération ont dé claré que le manque de temps fait qu’ils ne
peuven t pas effectuer d’actions humanitaires et sociales, mais qu’ils sont
sensibles à ces questions.

Pour la deu xième question « D’où vient votre in térêt pour les questions
humanitaires ? », les résultats sont les suivan ts :

6) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux


choix maximum)
N = 276
1%

24%
44%

15%

6% 10%

C’est dans mes habitudes et mon caractère


De l’impact de la publicité et des médias
De ma profession
Par ma famille, mes amis, etc.
De ma culture
Autre

Diagramme 44. Résulta ts à la deuxièm e question de l’enquête

Le tableau qui suit représente en nombre, la participa tion des femmes et des
hommes de diffé rentes généra tions.

326
N=88, R=55%, TC=95%, IC=44%/65%.
327
N=98, R=45%, TC=95%, IC=35%/55%.
328
N=98, R=24%, TC=95%, IC=16%/33%.

242
Gén érat ion Gen r e Habitude, Publ icité, Prof essio Famille, Cultur Autre
caractère médias n amis e
Idéolo gie/r eli gion Lecture
s

-40 Féminin 40 14 5 16 21 2 0
ans
Mascul i 20 6 4 10 10 0 1
n

+40 Féminin 36 2 5 9 18 0 0
ans
Mascul i 24 6 3 6 18 0 0
n

Total 120 28 17 41 67 2 1

Tableau 3 8. Nombre de participants à la deuxième question de l’enquête

Les résultats obtenus nous ont révélé que pour la majorité des répondants,
la question de l’habi tude reste un élément essentiel dans la sensibilité de la
personne envers les questions humanitaires. De même, la question de la
culture est également l’un des éléments majeurs dans la sensibilité de
l’individu . À l’in verse, nous a vons constaté que l’impact de la publici té et des
médias reste encore très marginal par rapport aux autres éléments tels que
la cultu re ou l’habitude de l’indi vidu.

Nous avons constaté que plus de 44 %329 des répondants estiment que leur
intérêt pour les questions humanitaires et sociales provient de leur habitude
et de leur cara ctère , 24 % 330 de leur cul ture , 15 % 331 de l’influence d’au tru i
(famille, amis) contre seulement 10 % 332 qui déclarent que leur intérê t pou r
ces sujets est lié à l’impact de la publicité .

329
N=186, R=43%, TC=95%, IC=36%/51%.
330
N=186, R=24%, TC=95%, IC=18%/30%.
331
N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%.
332
N=186, R=10%, TC=95%, IC=6%/15%.

243
2) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux choix
maximum)

0%
Autre 0%
2%
2%
26%32%
De ma culture 22%
20%
13%
Par ma famille, mes amis, etc. 11%16%
19%
7%
De ma profession 5%
3%8%
3% 10%
De l’impact de la publicité et des médias 14%
12%
51%
C’est dans mes habitudes et mon caractère 42%
41%
39%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=44 Femmes -40 ans, N=62 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 45. Résulta ts à la deuxièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

La figure suivan te a ffiche les pourcen tages par réponses des deux
générations à chaque proposition .

2) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux


choix maximum)

Autre 0%
2%
De ma culture 29%
21%
Par ma famille, mes amis, etc. 12%18%

De ma profession 6%
6%
De l’impact de la publicité et des médias 6%
13%
C’est dans mes habitudes et mon caractère 47%
40%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 46. Résulta ts à la deuxièm e question, en pourcentage pour chaque génération

244
Pour 47 % 333 de la génération des plus de 40 ans et 40 %334 de la générati o n
des moins de 40 ans de notre échantillon, l’habi tude et le ca ractère de
l’individu constituen t des facteurs déterminants dans l’intérêt que la personne
porte au x questions humanitaires e t sociales.

En effe t, pour 29 % 335 de la génération des plus de 40 ans et 21 %336 de l a


génération des moins de 40 ans, l’inté rêt pour les questions humanitaires et
sociales a une origine culturelle. En re van che, pou r 18 % 337 de la génératio n
des moins de 40 ans et 12 %338 de la génération des plus de 40 ans, ce t
intérêt vient de l’impact de leurs familles. Pour 13 %339 de la génération des -
40ans et 6 %340 de la génération des plus de 40 ans, il s’agit de l’impact de la
publicité e t des médias.

Pour la question suivan te : « Quelle est la fréquen ce de vos actions


humanitaires et solidaires ? », les résulta ts nous ré vèlent que la cadence de
réalisation d’actes humanitaires et solidaires chez la majorité de nos
répondants (20 %) 341 correspond à trois ou quatre fois par an. Pour 17 % 342
de nos répondants, il s’agit d’actions occasionnelles, soit en fon ction des
événements de l’actuali té comme les catastrophes naturelles, enfin pou r
17 % cela s’effectue de manière mensuelle.

333
N=88, R=47%, TC=95%, IC=36%/57%.
334
N=98, R=40%, TC=95%, IC=30%/50%.
335
N=88, R=10%, TC=95%, IC=20%/39%.
336
N=98,R= 21%, TC=95%, IC= 14%/30%
337
N=98, R=18%, TC=95%, IC=11%/27%.
338
N=88, R=12%, TC=95%, IC=6%/21%.
339
N=98, R=13%, TC=95%, IC=7%/21%.
340
N=88, R=6%, TC=95%, IC=2%/13%.
341
N=186, R=20%, TC=95%, IC=14%/26%.
342
N=186, R=17%, TC=95%, IC=12%/23%.

245
3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ?
Nombre de réponses collectées = 178

1% 6% 4%

Quotidiennement 9%
12%
Environ une fois par semaine 17%
17%
Presque chaque mois 14% 20%
Trois à quatre fois par an

Une ou deux fois par an

Occasionnellement (en fonction des catastrophes naturelles, des accidents qui arrivent
dans le monde)
Très rarement

Jamais

Diagramme 47. Résulta ts à la troisième ques tion de l’enquête

3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ?

2%
Autre 7%
12%
0%
2%
Jamais 0%
0%
0%
7%
Très rarement 7%
21%
6%
Occasionnellement (en fonction des catastrophes 5%
naturelles, des accidents qui arrivent dans le 19%
16%
monde) 25%
17%
Une ou deux fois par an 14%
17%
16%
24%
Trois à quatre fois par an 19%
15%
25%
19%
Presque chaque mois 23%
13%
16%
17%
Environ une fois par semaine 9%
3%
9%
7%
Quotidiennement 2%
3%
3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%


Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=43 Femmes -40 ans, N=61 Hommes -40 ans, N=32

Diagramme 48. Résulta ts à la troisième ques tion, en pourcentage pour chaque sous-catégorie

246
Contrairement à nos atten tes initiales, nous a vons consta té que 21 % 343 des
femmes de moins de 40 ans réalisent ce genre d’action « très rarement » . En
re vanche, 24 % 344 des hommes de moins de 40 ans indiquent qu’ils en
réalisent « trois à quatre fois par an » , tou t comme 24 %345 des femmes de
plus de 40 ans. En ce qui concerne les hommes de plus de 40 ans, nous
avons consta té que 23 % 346 d’entre eu x déclaren t réaliser des action s
humanitaires et solidaires « presque chaque mois ». Et, 17 % 347 des femmes
de plus de 40 ans ont déclaré que leur fréquen ta tion est d’« en vi ron une fois
pas semaine ».

Le tableau qui suit représente, en détail, la participa tion des femmes et des
hommes des différents gen res et générations.

Gén érat ion Gen r e Quotid i Env iro Presq 3 à 4 1ou 2 Occasionn Très Jamai Autre
enneme n 1 f ois ue f ois par f ois elleme nt rareme n s
nt par chaqu an par an t
semain e mois
e
-40 ans Fémini 2 2 8 9 10 10 13 0 7
n
Mascul i 1 3 5 8 5 8 2 0 0
n

+40 Fémini 3 7 8 10 7 2 3 1 1
ans n
Mascul i 1 4 10 8 6 8 3 0 3
n

Total 7 16 31 35 28 28 21 1 11

Tableau 3 9. Nombre de participants à la troisième question de l’enquête

Le diagramme suivant présente les pourcentages de réponses des deux


générations.

343
N=61, R=21%, TC=95%, IC=12%/33%.
344
N=32, R=24%, TC=95%, IC=11%/42%.
345
N=42, R=24%, TC=95%, IC=12%/40%.
346
N=43, R=23%, TC=95%, IC=12%/38%.
347
N=42, R=17%, TC=95%, IC=7%/32%.

247
3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et
solidaires ?

Autre 5%
8%
Jamais 1%
0%
Très rarement 7% 16%
Occasionnellement 12% 19%

Une ou deux fois par an 15%


16%
Trois à quatre fois par an 21%
18%
Presque chaque mois 14% 21%
Environ une fois par semaine 6% 13%
Quotidiennement 5%
3%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 49. Résulta ts à la troisième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
génération

Ces résultats, établis en fonction de la généra tion, nous ont ré vélé que
21 % 348 des répondants de plus de 40 ans réalisent des actions humanitaires
ave c une fréquen tation de type « mensuelle », et 21 % en viron « trois à
quatre fois par an ». En re van che, pour 19 %349 de la génération des moins
de 40 ans la fréquenta tion est de type « o ccasionnelle ».

À la question 4 , nous les avons interrogés ainsi : « Quel est le facteu r


personnel (le plus important) qui vous motive pou r réaliser un geste
solidaire ? »

348
N=85, R=21%, TC=95%, IC=13%/31%.
349
N=93, R=19%, TC=95%, IC=11%/28%.

248
4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive
pour réaliser un geste solidaire ?
N=178

7%
17%

33%
22%

9% 7%

4% 1%

Cela fait partie de mes habitudes


Cela m’aide à me sentir efficace
Cela me permet de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille)
Cela me permet de me distinguer des autres personnes
Je veux faire comme mon entourage (ma famille, mes amis, mes voisins…)

Je m’identifie en aidant les autres, car cela me rappelle des expériences vécues
Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en difficulté
Autre

Diagramme 50. Résulta ts à la quatrième ques tion de l’enquête

Le tableau suivan t permet de visualiser les réponses acquises pour cette


question, en fon ction du genre e t de la géné ration des répondants.

Gén érat ion Gen r e Cela fai t Cela Cela me Cela me Je veu x Je m’identifie en Je me sens Autre
partie d e m’aide à perme t de perme t de faire aidant les responsable
mes me sentir sensibiliser me comme autres , car cela vis-à -vis des
habitudes efficace les autres distinguer mon me ra ppelle d es personn es
des aut res entou rage expé riences en difficulté
personn es vécues

-40 ans Fémi ni n 11 20 2 0 1 5 15 7

Masc uli n 4 9 2 1 1 4 11 0

+40 Fémi ni n 7 7 5 0 1 3 16 3
ans
Mascu li 8 4 4 0 4 5 16 2
n

Total 30 40 13 1 7 17 58 12

Tableau 4 0. Nombre de participants à la quatrième question de l’enquête

249
4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour
réaliser un geste solidaire ?

7%
Autre 5%
11%
0%
Je me sens responsable vis-à-vis des personnes 38%
37%
en difficulté 25%
34%
Je m’identifie en aidant les autres, car cela me 7%
12%
rappelle des expériences vécues 8%
13%
Je veux faire comme mon entourage (ma 2%
9%
famille, mes amis, mes voisins…) 2%
3%
Cela me permet de me distinguer des autres 0%
0%
personnes 0%
3%
Cela me permet de sensibiliser les autres (mes 12%
9%
amis, ma famille) 3%
6%
17%
Cela m’aide à me sentir efficace 9%
33%
28%
17%
Cela fait partie de mes habitudes 19%
18%
13%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=43 Femmes -40 ans, N=61 Hommes -40 ans, N=32

Diagramme 51. Résulta ts à la quatrième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

Les résultats montrent que pour 34 % 350 des hommes de moins de 40 ans,
38 % 351 des femmes de plus de 40 ans et 37 %352 des hommes de plus de 4 0
ans, la question d’une responsabilité vis-à-vis des personnes en difficul té
constitue une moti va tion majeure dans la réalisation de gestes solidaires, de
même pour 25 %353 des femmes de moins de 40 ans qui partagent le même
avis. En re van che, 33 % 354 des femmes de moins de 40 ans ont déclaré qu e
leur motiva tion principale est de se sentir effica ce, ce qui signifie la
recherche d’une sorte de satisfaction morale che z le genre féminin de –40

350
N=32, R=24%, TC=95%, IC=18%/52%.
351
N=42, R=38%, TC=95%, IC=23%/54%.
352
N=43, R=37%, TC=95%, IC=23%/53%.
353
N=61, R=25%, TC=95%, IC=15%/38%.
354
N=61, R=33%, TC=95%, IC=21%/46%.

250
ans, tout comme 28 % 355 des hommes de moins de 40 ans et 17 % 356 d e s
femmes de plus de 40 ans.

Nous avons constaté que la question de l’habi tude a plus ou moins la même
importance pour les quatre sous-catégories : 17 % 357 pour les femmes de
plus de 40 ans, 19 %358 pour les hommes de plus de 40 ans, 18 %359 pour le s
femmes de moins de 40 ans et 13 %360 pour les hommes de moins de 40
ans.

La figure suivan te montre les résultats, en pourcen tage, des deu x


générations a yan t répondu à chaque p roposition.

4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour
réaliser un geste solidaire ?

Autre 6%
8%
Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en 38%
difficulté 28%
Je m’identifie en aidant les autres, car cela me 9%
rappelle des expériences vécues 10%
Je veux faire comme mon entourage (ma famille, 6%
mes amis, mes voisins…) 2%
Cela me permet de me distinguer des autres 0%
personnes 1%
Cela me permet de sensibiliser les autres (mes amis, 10%
ma famille) 4%

Cela m’aide à me sentir efficace 13%


31%

Cela fait partie de mes habitudes 18%


16%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 52. Résulta ts à la quatrième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
génération

355
N=32, R=28%, TC=95%, IC=14%/46%.
356
N=42, R=17%, TC=95%, IC=7%/32%.
357
N=42, R=17%, TC=95%, IC=7%/32%.
358
N=43, R=19%, TC=95%, IC=9%/34%.
359
N=61, R=18%, TC=95%, IC=9%/30%.
360
N=32, R=13%, TC=95%, IC=4%/30%.

251
En ce qui concerne le trai tement des données en fonction de chaque
génération, nous a vons constaté que pou r 38 % 361 des répondants de plus
de 40 ans et 30 %362 des répondants de moins de 40 ans, la question de la
responsabilité constitue l’une des motivations principales. Nous avons aussi
remarqué que pour 30 % 363 des répondants de moins de 40 ans, se senti r
utile et e ffi cace est aussi une motiva tion comme pour 12 %364 de l a
génération des plus de 40 ans.

Pour la question suivan te : « Quel est le facteur e xterne (le plus important)
qui vous moti ve pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ? »
Nous avons interrogé les personnes sur les facteurs externes qui les
motiven t e t le résulta t est le suivan t :

5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive pour la
réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ?
N=186
3% 8% 11%

23% 20%

9% 26%

Impact de la publicité sociale et humanitaire

La crise alimentaire et humanitaire dans les pays pauvres

Intérêt pour une marque ou un organisme en particulier (je préfère aider tel ou tel organisme et non pas un
autre)
Je fais ce type d’action en particulier avant les fêtes de fin d’année et dans les moments d’urgences (après une
catastrophe naturelle)
Les reportages à la télévision, les informations issues des différents médias de masse

Déduction fiscale

Diagramme 53. Résulta ts à la cinquième question de l’enquête

Nous avons constaté que pour 26 % 365 des répondants, l’un des facteurs
externes qui les motiven t dans la réalisation des gestes solidaires est un

361
N=85, R=38%, TC=95%, IC=27%/49%.
362
N=93, R=30%, TC=95%, IC=21%/40%.
363
N=93, R=30%, TC=95%, IC=21%/40%.
364
N=85, R=12%, TC=95%, IC=6%/21%.
365
N=178, R=26%, TC=95%, IC=19%/33%.

252
« intérê t pour une marque ou un organisme en particulier » . Pour 23% 366 des
répondants, il s’agit de repo rtages télé visés et des informations issues des
différen ts médias et pour 20 % 367 c’est la crise alimentaire et humanitaire
dans les pays pauvres qui est mise en avant. En re vanche , 11 % 368 on t
déclaré que le facteur e xterne qui les motive dans la réalisation des actions
solidaires est en liaison directe a vec l’impact de la publicité sociale et
humanitaire. En fin, pour 9 % 369, c’est le facteur spatio-temporel qui es t
l’élément motivan t, ce qui signifie par e xemple, après une ca tastrophe
naturelle ou d’ordre humanitaire .

Le tableau suivan t montre , en dé tail , les réponses à cette question , en


fonction du genre e t de la généra tion des répondan ts.

Gén érat ion Gen r e Impac t de La cris e Intérêt pour Je fais c e Les La Autr e
la publici té ali mentaire une marq ue type d’acti on repor tag es à déduc ti o
et ou un en par tic uli er la tél évisi on, n fisc al e
humani tair e organis me avant les les
dans l es en partic uli er fêtes de fi n infor mati ons
pays d’ année et issues des
pauvres dans les différents
moments médias de
d’ urgenc es mass e

-40 ans Fém in in 8 15 9 2 20 2 5

Mascu li 2 3 8 7 6 2 4
n

+40 Fém in in 5 7 18 2 8 0 2
ans
Mascu li 4 12 10 5 6 2 3
n

Total 19 37 45 16 40 6 14

Tableau 4 1. Nombre de participants à la cinquième question de l’enquête

Le diagramme qui suit permet de voir les résultats acquis pour cette question
en fonction de chaque sous-catégorie .

366
N=178, R=23%, TC=95%, IC=17%/30%.
367
N=178, R=20%, TC=95%, IC=14%/26%.
368
N=178, R=11%, TC=95%, IC=7%/16%.
369
N=178, R=9%, TC=95%, IC=5%/14%.

253
5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive
pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ?

5%
Autre 7%
8%
13%
0%
Déduction fiscale 5%
3%
6%
Les reportages à la télévision, les informations 19%
14%
issues des différents médias de masse 33%
19%
Je fais ce type d’action en particulier avant les 5%
fêtes de fin d’année et dans les moments … 3% 14%22%

Intérêt pour une marque ou un organisme en 43%


23%
particulier (je préfère aider tel ou tel … 15% 25%

La crise alimentaire et humanitaire dans les pays 16%


28%
pauvres 25%
9%
12%
Impact de la publicité sociale et humanitaire 9%
6% 13%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=43 Femmes -40 ans, N=61 Hommes -40 ans, N=32

Diagramme 54. Résulta ts à la cinquième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

Nous avons remarqué que pour 43 % 370 des femmes de plus de 40 ans,
l’intérêt pour une marque ou un organisme passent avant les autres facteurs,
tout comme pour 25 % 371 des hommes de moins de 40 ans. De plus, pou r
33 % 372 des femmes de moins de 40 ans les reportages télévisés et les
informations transmises par les médias forment l’un des facteurs e xternes
motivan t la réalisation de gestes solidaires. Mais, pour 25 % 373 des hommes
de plus de 40 ans, c’est le facteur temporel et spatial qui les motive , car ils
déclarent que « Je fais ce type d’action en parti culier a van t les fêtes de fin
d’année et dans les moments d’urgence ».

Le diagramme suivant fourni t les résultats acquis pour les deux générations
qui ont répondu à chaque proposition .

370
N=42, R=43%, TC=95%, IC=28%/59%.
371
N=32, R=25%, TC=95%, IC=12%/43%.
372
N=61, R=33%, TC=95%, IC=21%/46%.
373
N=43, R=25%, TC=95%, IC=13%/40%.

254
5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive
pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ?

Autre 6%
10%

La déduction d’impôt 1%
4%

Les reportages à la télévision, les informations 16%


issues des différents médias de masse 28%

Je fais ce type d’action en particulier avant les 9%


fêtes de fin d’année et dans les moments … 10%

Intérêt pour une marque ou un organisme en 35%


particulier (je préfère aider tel ou tel … 18%

La crise alimentaire et humanitaire dans les pays 22%


pauvres 19%

Impact de la publicité sociale et humanitaire 11%


11%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 55. Résulta ts à la cinquième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

Les résultats en fonction de chaque généra tion nous ré vèlent que d’un cô té ,
pour 28 % 374 de la géné ration des moins de 40 ans, les reportages à l a
télé vision et les informations des différen ts médias forment des facteurs
motivan ts. Et d’un autre côté , pour 35 % 375 de la génération des plus de 40
ans, c’est l’inté rêt pour un organisme en particulier qui est le facteu r
motivan t. L’impact de la publici té sociale et humanitaire n’est un facteu r
motivan t que pour 11 % 376 des indi vidus dans chaque génération .

Pour la question suivante : « Quel est le fa cteur pe rsonnel (le plus important)
qui inhibe ou démotive la réalisation de vo tre geste solidaire ? » , nous avons
interrogé nos répondan ts sur les facteurs personnels inhibant la réalisation
des gestes humanitaire et solidaire.

374
N=93, R=28%, TC=95%, IC=19%/38%.
375
N=85, R=35%, TC=95%, IC=25%/46%.
376
N=85, R=11%, TC=95%, IC=5%/20% et N=93, R=11%, TC=95%, IC=5%/19%.

255
6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou
démotive la réalisation de votre geste solidaire ?
Nombre de réponses récolltées=186

5% 4% 6%
15%
3%

67%

Je ne peux pas faire confiance aux associations Ma situation socioprofessionnelle et financière

Cela fait partie de mon caractère et mes habitudes Je ne suis pas responsable de la misère des autres

Pas de facteur d'inhibition personnelle Autre

Diagramme 56. Résulta ts à la sixiè me question de l’enquête

Nous avons constaté que la majorité des répondants, soit 68 %377, on t


déclaré que leur situation socioprofessionnelle et financiè re, peu con fortable
est la cause d’une démoti va tion dans la réalisation de gestes solidaires et
humanitaires. Pour 15 % 378, il s’agit d’un manque de confiance dans les
associations et une minorité, de 5 % 379, considère qu’ils ne sont pas
responsables de la misère des autres, ce qui marque la présence d’une
forme d’égoïsme dans le ca ractè re de la pe rsonne.

Le tableau sui van t a ffi che les réponses acquises pour cette question, en
fonction du genre e t de la généra tion des répondan ts.

Génér ation Genre Je ne peux pas Ma situati on Cela fait partie de Je ne suis pas Pas de facteur Autre
faire confianc e socioprofess mon caractère et respons abl e de d'inhibition
aux associati ons ionnelle et mes habitudes la misère des personnelle
financi ère autres

-40 ans Féminin 5 52 0 1 2 3

Masculin 8 24 1 2 0 0

+40 Féminin 6 26 0 2 4 4
ans
Masculin 9 23 4 5 1 4

Total 28 125 5 10 7 11

Tableau 4 2. Nombre de participants à la sixième question de l’enquête

377
N=186, R=23%, TC=95%, IC=60%/74%.
378
N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%.
379
N=186, R=5%, TC=95%, IC=2%/9%.

256
6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou
démotive la réalisation de votre geste solidaire ?

10%
Autre 9%
5%
0%
9%
Pas de facteur d'inhibition personnelle 2%
3%
0%
Je ne suis pas responsable de la misère des 5%
11%
autres 2%
6%

Cela fait partie de mon caractère et mes 0%


9%
habitudes 0%
3%
62%
Ma situation socioprofessionnelle et financière 50%
82%
68%
14%
Je ne peux pas faire confiance aux associations 19%
8%
23%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 57. Résulta ts à la sixiè me question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

Les résultats des réponses par sous-catégories des répondants nous ont
montré que pour 82 %380 des femmes de moins de 40 ans, 68 %381 de s
hommes de moins de 40 ans, 62 % 382 des femmes de plus de 40 ans et
50 % 383 des hommes de plus de 40 ans, la situation socioprofessionnelle et
financière est la cause principale d’une inhibition envers les actions
humanitaires et sociales. De plus, pour 23 % 384 des hommes de moins de 40
ans, 19 % 385 des hommes de plus de 40 ans et 14 % 386 des femmes de plu s
de 40 ans, c’est un manque de con fiance dans les associations et les
organismes qui est la cause de leur démoti va tion. En re vanche , 11 % 387 des
hommes de plus de 40 ans ont mis l’accent sur le fait qu’ils ne sont pas

380
N=63, R=82%, TC=95%, IC=69%/90%.
381
N=35, R=68%, TC=95%, IC=50%/82%.
382
N=42, R=23%, TC=95%, IC=145%/76%.
383
N=46, R=50%, TC=95%, IC=35%/64%.
384
N=35, R=23%, TC=95%, IC=11%/40%.
385
N=46, R=19%, TC=95%, IC=9%/33%.
386
N=43, R=14%, TC=95%, IC=5%/28%.
387
N=46, R=11%, TC=95%, IC=4%/24%.

257
responsables des difficultés des autres et 9 % 388 de la même catégorie on t
déclaré que cette démoti va tion fai t partie de leur caractère et leurs
habitudes.

La figure suivan te p résente les résultats en pourcen tage pour les deu x
générations de répondants.

6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou


démotive la réalisation de votre geste solidaire ?

Autre 9%
3%

Pas de facteur d'inhibition personnelle 6%


2%
Je ne suis pas responsable de la misère des 8%
autres 3%
Cela fait partie de mon caractère et mes 4%
habitudes 1%

Ma situation socioprofessionnelle et financière 56%


78%

Je ne peux pas faire confiance aux associations 17%


13%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 58. Résulta ts à la sixiè me question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

Les résultats collectés ré vèlent que pour l’ensemble de nos répondants, leur
situation socioprofessionnelle et financière joue un rôle essentiel dans la
réalisation de gestes solidaires. En effet, pour plus de 78 %389 de la
génération des moins de 40 ans, une situation financière et
socioprofessionnelle peu confortable est un vrai facteur d’inhibition de la
personne, contre 56 % 390 pour la génération des plus de 40 ans. De plus,
pour 17 %391 des répondants de plus de 40 ans et 13 %392 des répondants d e
moins de 40 ans, la question du manque de confiance dans les associations
reste un facteur inhibant.

388
N=46, R=9%, TC=95%, IC=3%/22%.
389
N=98, R=78%, TC=95%, IC=68%/85%.
390
N=88, R=56%, TC=95%, IC=45%/66%.
391
N=88, R=17%, TC=95%, IC=27%/41%.
392
N=98, R=13%, TC=95%, IC=7%/21%.

258
Dans la continuité de ce questionnaire, nous avons posé cette question à
nos répondants : « Quel est le fa cteur e xterne (le plus important) qui inhibe
ou démoti ve la réalisation de vo tre geste solidaire ? »

7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou


démotive la réalisation de votre geste solidaire ?
Nombre de réponses collectées=186
2% 4%
2%
4%
18%

34% 21%

15%
Vivre dans une société individualiste me démotive

Saturation par les publicités répétitives diffusées par les différents médias

La crise économique actuelle

Les escroqueries dans certaines associations

Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux Etats de prendre cela en charge

Je ne suis pas demotivé(e), il n'y a pas de facteurs qui me démotivent

Il y a trop de demandes à l’aide, trop d’organismes humanitaires, trop d’associations, je ne sais plus
lesquels aider
Autre

Diagramme 59. Résulta ts à la septi ème question de l’enquête

Nous avons constaté que, pour 34 % 393 des répondants, les escroqueries et
le manque de transparence de certaines associations sont la cause d’une
inhibition, dans la réalisation de gestes solidaires et humanitaires. Pou r
21 % 394 de l’ensemble de notre échantillon, la saturation par les publicités est
à l’origine de cette démoti vation . Pour 18 % 395 des répondants, il s’agit d’une
démotiva tion issue du fai t de vi vre dans une société indi vidualiste, e t pou r
15 % 396 des répondants, la crise économique est l’un des facteurs inhiban t
dans l’adoption de comportements solidaires et humanitaires.

393
N=186, R=34%, TC=95%, IC=3%/22%.
394
N=186, R=21%, TC=95%, IC=15%/27%.
395
N=186, R=18%, TC=95%, IC=12%/24%.
396
N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%.

259
Le tableau suivan t montre les réponses collectées, en fonction du genre e t
de la généra tion des répondants.

Gén érat ion Gen r e Vivre dans Satura tion La crise Les Je ne me Je ne suis Il y a Autre
une société par les économiq escroque rie sens pas du pas trop de
individualiste publicités ue s dans tout conce rné, demoti vé(e) demand
me démo tive répéti tives actuelle certaines c’est aux , il n'y a pas es à
diffusées pa r associations Etats de de facteurs l’aide
les différe nts prend re cela qui me
médias en charge démoti vent

-40 a ns Fém ini


10 10 16 23 0 1 0 3
n

Ma scu li
12 4 2 12 2 0 2 1
n

+ 40 a ns Fém ini
6 10 7 12 1 2 2 2
n

Ma scu li
5 16 3 16 4 1 0 1
n

To tal
33 40 28 63 7 4 4 7

Tableau 4 3. Nombre de participants à la septième ques tion de l’enquête

Les résultats nous ont rele vés que, pour 35 % 397 des hommes de plus de 40
ans, la satura tion par les publicités répé titi ves est un facteur inhiban t
important, tou t comme pour 24 % 398 des femmes de la même génération. En
re vanche, pour 34 % 399 des hommes de moins de 40 ans, 36 % 400 d e s
femmes de moins de 40 ans, 35 %401 des hommes de plus de 40 ans et
28 % 402 des femmes de plus de 40 ans, les escroqueries dans les
associations sont considérées comme étant des causes démotivan tes.

397
N=46, R=35%, TC=95%, IC=22%/50%.
398
N=43, R=24%, TC=95%, IC=12%/39%.
399
N=35, R=34%, TC=95%, IC=19%/52%.
400
N=63, R=36%, TC=95%, IC=24%/49%.
401
N=46, R=35%, TC=95%, IC=22%/50%.
402
N=43, R=28%, TC=95%, IC=15%/44%.

260
7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou
démotive la réalisation de votre geste solidaire ?

5%
Autre 2%
5%
3%
Il y a trop de demandes à l’aide, trop 5%
d’organismes humanitaires, trop d’associations, 0%
0%
je ne sais plus lesquels aider 6%

Je ne suis pas demotivé(e ), il n'y a pas de 5%


2%
facteurs qui me démotivent 2%
0%

Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux 2%


9%
Etats de prendre cela en charge 0%
6%
28%
Les escroqueries dans certaines associations 35%
36%
34%
17%
La crise économique actuelle 6%
25%
6%

Saturation par les publicités répétitives diffusées 24%


35%
par les différents médias 16%
11%

Vivre dans une société individualiste me 14%


11%
démotive 16%
34%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 60. Résulta ts à la septi ème question de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

De plus, pour 33 % 403 des hommes de moins de 40 ans, le fait le vi vre dan s
une société indi vidualiste est l’un des facteurs qui démoti ve la réalisation de
gestes humanitaires et sociaux, tout comme pour 16 %404 des femmes de
moins de 40 ans, 14 %405 des femmes de plus de 40 ans et 11 %406 de s
hommes de la même génération.

Aussi, pour 25 % 407 des femmes de moins de 40 ans et 17 % 408 des femmes
de plus de 40 ans, la crise économique est un obstacle dans la réalisation

403
N=35, R=33%, TC=95%, IC=18%/51%.
404
N=63, R=16%, TC=95%, IC=8%/27%.
405
N=43, R=14%, TC=95%, IC=5%/28%.
406
N=46, R=11%, TC=95%, IC=4%/24%.
407
N=63, R=25%, TC=95%, IC=16%/37%.
408
N=43, R=17%, TC=95%, IC=7%/32%.

261
d’actes humanitaires, comme pour 6 %409 des hommes de chaque
génération.

En re van che, nous a vons constaté que 9 % 410 des hommes de plus de 4 0
ans et 6 %411 des hommes de moins de 40 ans pensent que c’est aux États
de prendre en charge les di ffi cultés rencontrées par les gens.

La figure suivan te permet de visualiser les résultats concernant la question 7


de ce questionnaire en fon ction de la généra tion des répondan ts.

7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou


démotive la réalisation de votre geste solidaire ?

Autre 3%
4%
Il y a trop de demandes à l’aide, trop 2%
d’organismes humanitaires, trop d’associations, … 2%
Je ne suis pas demotivé(e ), il n'y a pas de facteurs 3%
qui me démotivent 1%
Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux 6%
Etats de prendre cela en charge 2%

Les escroqueries dans certaines associations 32%


36%

La crise économique actuelle 11%


18%
Saturation par les publicités répétitives diffusées 30%
par les différents médias 14%

Vivre dans une société individualiste me démotive 13%


23%

0% 20% 40% 60% 80% 100%


Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 61. Résulta ts à la septi ème question, en pourcentage pour chaque génération

Nous avons constaté que 36 % 412 des personnes de la génération des moins
de 40 ans et 32 %413 de la génération des +40 % considèrent que les
escroqueries et le manque de transparence au niveau des dons sont parmi

409
N=46, R=6%, TC=95%, IC=1%/18% et N=35, R=6%, TC=95%, IC=1%/20%.
410
N=46, R=9%, TC=95%, IC=3%/22%.
411
N=35, R=6%, TC=95%, IC=1%/20%.
412
N=98, R=36%, TC=95%, IC=26%/46%.
413
N=88, R=32%, TC=95%, IC=22%/42%.

262
les facteurs externes qui les démotiven t. En re vanche , pour 30 % 414 de la
génération des plus de 40 ans, c’est la saturation par les publicités qui est la
cause de cette démoti vation , comme 14 %415 de la géné ration des moins de
40 ans. La crise économique représente un facteur inhiban t dans les actions
humanitaires et sociales de l’individu pour 18 % 416 de la jeune génératio n
comme 11 %417 de la généra tion plus âgée .

Enfin, pour 23 % 418 des répondants de moins de 40 ans, « vi vre dans un e


société indi vidualiste » les démoti ve, tou t comme 13 %419 des répondants d e
plus de 40 ans.

Pour la question suivante : « De quand date le dernier message ou la


dernière image de publicité sociale et humanitaire que vous ave z remarqué
et qui vous a fai t agi r ? »

8) De quand date le dernier message ou la dernière image de publicité


sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ?
Nombre de réponses collectées= 186
3% 2%

18%
31% 9%
19%
6%
4% 8%
Moins d’une semaine Il y a une semaine
Il y a un mois Il y a 6 mois
Il y a un an Plus d’un an
Je ne m’en souviens pas Ce type de message ne me fait pas agir
Sans réponse

Diagramme 62. Résulta ts à la huitième question de l’enquête

D’après nos résultats, 31 %420 des répondants ont déclaré ne pas se


souvenir de la date du dernier message, ou de la dernière image humanitaire

414
N=88, R=30%, TC=95%, IC=20%/40%.
415
N=98, R=14%, TC=95%, IC=8%/22%.
416
N=98, R=18%, TC=95%, IC=11%/27%.
417
N=88, R=11%, TC=95%, IC=5%/19%.
418
N=98, R=23%, TC=95%, IC=15%/32%.
419
N=88, R=13%, TC=95%, IC=7%/22%.
420
N=186, R=31%, TC=95%, IC=24%/38%.

263
et sociale qu’ils aient vue. En re vanche , 19 % 421 de nos répondants ont
choisi la proposition « il y a un mois », et 18 % 422 la proposition « moins
d’une semaine » et pou r 9 % 423 « il y a une semaine ».

Gén érat ion Genre Moins Il y a Il y a Il y a 6 Il y a Plus Je ne Ce type de Aucune


d’ une une un mois un an d’ un an m’ en mess ag e ne répons
semai ne semai n mois souvi ens me fai t pas e
e pas agir

Fém ini
-40 10 7 11 3 5 10 17 0 3
ans n

Ma scu li
6 1 4 3 0 1 16 1 0
n

Fém ini
+40 9 2 12 3 2 0 11 3 0
ans n

Ma scu li
8 6 8 6 1 1 14 2 0
n

Total
33 16 35 15 8 12 58 6 3

Tableau 4 4. Nombre de participants à la huitième question de l’enquête

Nous avons constaté que 50 % 424 des hommes de moins de 40 ans et


31 % 425 des hommes de moins de 40 ans ne se souviennent pas des
derniers messages, ou images de publicité sociale et humanitaire qu’ils ont
vus. Ce résultat nous a révélé que les hommes portent une atten tion moins
importante à ce type de publici té que les femmes, car les résultats à cette
proposition ne concernen t que 26 % 426 des femmes de chaque géné ration .

Pour 29 % 427 des femmes de plus de 40 ans, la date des derniers messages
ou images de publicité sociale et humanitaire qu’elles ont remarqués est « il
y a un mois », comme pour 17 %428 des femmes de moins de 40 ans, 17 % 429
des hommes de plus de 40 ans et 13 %430 des hommes moins âgés. Nous

421
N=186, R=19%, TC=95%, IC=13%/25%.
422
N=186, R=18%, TC=95%, IC=12%/24%.
423
N=88, R=9%, TC=95%, IC=5%/14%.
424
N=35, R=50%, TC=95%, IC=33%/67%.
425
N=46, R=31%, TC=95%, IC=18%/46%.
426
N=42, R=26%, TC=95%, IC=17%/42% et N=63, R=26%, TC=95%, IC=16%/38%.
427
N=42, R=29%, TC=95%, IC=16%/45%.
428
N=63, R=17%, TC=95%, IC=9%/29%.
429
N=46, R=17%, TC=95%, IC=8%/31%.
430
N=35, R=13%, TC=95%, IC=4%/29%.

264
avons remarqué que les femmes plus âgées portent une attention plus
grande à ces publicités.

8) De quand date le dernier message ou image de publicité sociale et


humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ?

0%
Sans réponse 0%
4%
0%
7%
Ce type de message ne me fait pas agir 4%
0%
3%
26%
Je ne m’en souviens pas 31%
26%
50%
0%
Plus d’un an 2%
15%
3%
5%
Il y a un an 2%
8%
0%
7%
Il y a 6 mois 13%
4%
9%
29%
Il y a un mois 17%
17%
13%
5%
Il y a une semaine 13%
11%
3%
21%
Moins d’une semaine 18%
15%
19%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 63. Résulta ts à la huitième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

Les répondants qui ont choisi la proposition « moins d’une semaine »


constituent 21 % 431 des femmes et 18 %432 des hommes de plus de 40 ans ,
18 % des hommes de moins de 40 ans et 15 % 433 des femmes de moins de
40 ans.

431
N=42, R=21%, TC=95%, IC=10%/36%.
432
N=46, R=18%, TC=95%, IC=8%/32% et N=35, R=18%, TC=95%, IC=7%/35%.
433
N=63, R=15%, TC=95%, IC=7%/26%.

265
8) De quand date le dernier message ou la dernière image de
publicité sociale et humanitaire que vous avez remarqué et
qui vous a fait agir ?

Sans réponse 0%
3%
Ce type de message ne me fait pas agir 6%
1%
Je ne m’en souviens pas 29%
26%
Plus d’un an 1% 13%
Il y a un an 3%
6%
Il y a 6 mois 10%
7%
Il y a un mois 23%
17%
Il y a une semaine 9%
9%
Moins d’une semaine 19%
18%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 64. Résulta ts à la huitième question, en pourcentage pour chaque génération

Les résultats, en fonction de chaque génération , nous ont montré que


29 % 434 des répondants de plus de 40 ans, et 26 %435 des répondants d e
moins de 40 ans ne se souviennent pas de la dernière publicité qu’ils ont
remarquée. En re vanche , pour 23 % 436 des répondants de plus de 40 ans e t
17 % 437 des moins de 40 ans, il s’agit de messages et de publicités qu’ils ont
vus « il y a un mois ». Pour 19 % 438 des répondants de plus de 40 ans, e t
18 % 439 de moins de 40 ans, la réponse est « moins d’une semaine ».

Pour appro fondir la compréhension des réponses données à la précédente


question, nous a vons demandé des précisions aux répondan ts : « C’é tait à
quelle occasion ? Et sur quel sujet ? » Nous a vons ré colté 110 réponses
te xtuelles. Pour mieux trai ter les résultats, nous avons établi des catégories

434
N=88, R=29%, TC=95%, IC=20%/39%.
435
N=98, R=26%, TC=95%, IC=17%/36%.
436
N=88, R=23%, TC=95%, IC=15%/33%.
437
N=98, R=17%, TC=95%, IC=10%/26%.
438
N=88, R=19%, TC=95%, IC=11%/29%.
439
N=98, R=18%, TC=95%, IC=11%/37%.

266
de réponses en fonction des sujets mentionnés. Parmi les thèmes abordés
par les répondants, les cinq les plus cité sont 440 :

1- Les publicités des « Restos du cœu r » : 20 fois,


2- Les publicités qui concernent les enfants défa vorisés africains,
notamment la chanson « Des Ricoche ts, 2012 » de l’Uni cef, réalisée
par plusieurs artistes français pour soutenir la Corne de l’Afrique : 19
fois,
3- La situation en Afrique d’une manière générale : 9 fois,
4- Le Télé thon : 8 fois,
5- Les SDF : 5 fois,
6- La situation humanitaire en Syrie (printemps arabe),
7- Les publicités sociales et humanitaires pour les fê tes de fin d’année.

La question suivan te é tai t : « Vous sente z-vous con cerné pa r les messages
des publicités sociales et humanitaires que vous rece ve z tous les jours ? »

9) Vous sentez-vous concerné par les messages de publicités


sociales et humanitaires que vous recevez tous les jours ?
Nombre de réponses collectés = 186

5% 15% 13%

9%

9% 45%
4%
Oui parfaitement

Cela dépend du sujet de la publicité

Cela dépend des images utilisées

Cela dépend de mon humeur de la journée

Je ne prête pas d’attention particulière aux publicités sociales et humanitaires

Non, cela ne m’intéresse pas

Je suis saturé par ce genre de publicité et je n'en veux plus

Diagramme 65. Résulta ts à la neuvièm e question de l’enquête

440
Le diagramme et le tableau détaillé sont disponibles dans l’Annexe E

267
Nous avons constaté que, 45 % 441 de l’ensemble des répondants ont déclaré
que c’est le sujet des publicités sociales et humanitaires, qui fait qu’ils se
sentent conce rné ou non . 15 % 442 des répondants ont e xprimé être
totalement saturés par ces publici tés, et 13 % 443 pensent que les publicités
sociales et humanitaires les concernent totalement. En re van che pour 9 % 444,
cela dépend de leur humeur de la journée. Enfin , 9 % ont décla ré qu’ils ne
prêtent aucune a tten tion à ce genre de publici tés.

Gén érat ion Genre Oui Cel a Cel a Cel a Je ne pr ête Non, cela Je s uis
par faitement dépend dépend dépend pas ne satur é
du s uj et des de mon d’ attention m’i ntér ess e par ce
de la images humeur par tic uli èr e pas genr e de
publi cité util is ées de la aux publi cité
journée publi cités et j e n’en
soci al es et veux pl us
humani tair es
Fém ini n
-40 ans 7 30 5 4 8 3 6
Ma scu lin
4 19 0 3 4 3 2
Fém ini n
+40 ans 7 14 2 5 2 2 10
Ma scu lin
6 21 1 5 3 1 9
Total
24 84 8 17 17 9 27

Tableau 4 5. Nombre de participants à la neuvième question de l’enquête

441
N=186, R=45%, TC=95%, IC=37%/52%.
442
N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%.
443
N=186, R=13%, TC=95%, IC=8%/18%.
444
N=186, R=9%, TC=95%, IC=5%/14%.

268
9) vous sentez-vous concerné par les messages des publicités sociales
et humanitaires que vous recevez tous les jours ?

24%
Je suis saturé par ce genre de publicité et je n'en 20%
veux plus 9%
6%
5%
Non, cela ne m’intéresse pas 2%
5%
9%

5%
Je ne prête pas d’attention particulière aux 6%
publicités sociales et humanitaires 13%
11%
12%
Cela dépend de mon humeur de la journée 11%
6%
9%

5%
Cela dépend des images utilisées 2%
8%
0%
33%
Cela dépend du sujet de la publicité 46%
48%
54%

16%
Oui parfaitement 13%
11%
11%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 66. Résulta ts à la neuvièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

D’après nos résultats, 54 % 445 des hommes de moins de 40 ans, 48 %446 de s


femmes de moins de 40 ans, 46 %447 des hommes de plus de 40 ans et
33 % 448 des femmes de plus de 40 ans ont déclaré que le sujet des publicités
détermine l’intérêt qu’ils peuvent leur accorder. Par con tre, 24 % 449 des
femmes de plus de 40 ans et 20 %450 des hommes de la même génération
ont déclaré être saturés par ce type de publicités. Pa rallèlement, 16 % 451 des

445
N=35, R=54%, TC=95%, IC=36%/70%.
446
N=63, R=48%, TC=95%, IC=30%/60%.
447
N=46, R=46%, TC=95%, IC=31%/61%.
448
N=42, R=33%, TC=95%, IC=19%/49%.
449
N=42, R=24%, TC=95%, IC=12%/20%.
450
N=46, R=20%, TC=95%, IC=10%/34%.
451
N=42, R=16%, TC=95%, IC=7%/31%.

269
femmes de plus de 40 ans, 13 %452 des hommes de plus de 40 ans et
11 % 453 des femmes et des hommes de moins de 40 ans se senten t
parfaitement conce rnés par les messages et les publicités sociales qu’ils
reçoi vent tous les jours.

Pour 12 % 454 des femmes et 11%455des hommes de plus de 40 ans, c’est leu r
humeur de la journée qui est un élément décisif dans l’intérêt qu’ils portent
aux publici tés sociales et humanitaires. De plus, 13 %456 des femmes et
11%457des hommes de moins de 40 ans ont annoncé ne pas prête r
d’atten tion à ce genre de publici té .

9) Vous sentez-vous concerné par les messages des publicités


sociales et humanitaires que vous recevez tous les jours ?

Je suis saturé par ce genre de publicité et je n'en 22%


veux plus 8%

3%
Non, cela ne m’intéresse pas
6%

Je ne prête pas d’attention particulière aux 6%


publicités sociales et humanitaires 13%

11%
Cela dépend de mon humeur de la journée
7%

3%
Cela dépend des images utilisées
5%

40%
Cela dépend du sujet de la publicité
50%

15%
Oui parfaitement
11%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 67. Résulta ts à la neuvièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

452
N=76, R=13%, TC=95%, IC=5%/26%.
453
N=63, R=11%, TC=95%, IC=4%/22% et N=35, R=11%, TC=95%, IC=3%/27%
454
N=42, R=12%, TC=95%, IC=4%/26%.
455
N=46, R=11%, TC=95%, IC=4%/24%.
456
N=63, R=13%, TC=95%, IC=6%/24%.
457
N=35, R=11%, TC=95%, IC=3%/27%.

270
Les résultats, en fonction de la génération, nous ont dévoilé que pour
50 % 458 des répondants de moins de 40 ans et 40 % 459 des répondants d e
plus de 40 ans, le sujet de ces publicités a des conséquences importantes
dans leur prise de décision et de passage à l’action. En effet, 15 % 460 de la
génération des plus de 40 ans, e t 11 % 461 de la génération des moins de 40
ans se sentent totalement concernés par ces publicités. À l’in verse, 22 % 462
de la génération de plus de 40 ans, se sentent totalement saturés par ce
type de publici tés de même que 8 %463 de la génération de moins de 40 ans.
Pour 11 % 464 de la génération de plus de 40 ans, l’atten tion portée à ce s
publicités est en liaison directe avec leur humeur de la journée. En re vanche ,
13 % 465 de la généra tion de moins de 40 ans ont déclaré qu’ils ne prê ten t
pas d’attention au x publici tés sociales et humanitaires comme 6 %466 de l a
génération plus de 40 ans.

À la question 10, nous avons demandé l’avis de nos répondants en leur


proposant la ph rase suivan te :

« Êtes-vous d’accord a vec ce tte phrase ? Quand je vois des images qui me
touchent, je suis prê t à donne r mon temps e t mon argen t pour la cau se
qu’elles repré senten t » .

458
N=98, R=50%, TC=95%, IC=39%/60%.
459
N=88, R=40%, TC=95%, IC=29%/51%.
460
N=88, R=15%, TC=95%, IC=8%/24%.
461
N=98, R=11%, TC=95%, IC=5%/19%.
462
N=88, R=22%, TC=95%, IC=14%/32%.
463
N=98, R=8%, TC=95%, IC=3%/15%.
464
N=88, R=11%, TC=95%, IC=5%/19%.
465
N=98, R=13%, TC=95%, IC=7%/21%.
466
N=88, R=6%, TC=95%, IC=2%/13%.

271
10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?
« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à
donner mon temps et mon argent pour la cause qu’elles
représentent »
Nombre de réponses collectées = 186
3%

49%
48%

Oui Non Sans avis

Diagramme 68. Résulta ts à la dixième ques tion de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non Sans avis

-40 ans Féminin 32 29 2

Masculin 21 14 0

+40 ans Féminin 18 23 1

Masculin 19 24 3

Total 90 90 6

Tableau 4 6. Nombre de participants à la dixième question de l’enquête

Nous avons constaté que 48 %467 des répondants ont donné une réponse
positive con tre 49 % 468 de réponses négatives et 3 % n’ont pas souhaité
répondre.

467
N=186, R=48%, TC=95%, IC=40%/55%.
468
N=186, R=49%, TC=95%, IC=41%/56%.

272
10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?
« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner
mon temps et mon argent pour la cause qu’elles présentent »
2%
Sans avis 7%
3%
0%

55%
Non 52%
46%
40%

43%
Oui 41%
51%
60%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 69. Résulta ts à la dixième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

En analysant les réponses, nous avons remarqué que 60 %469 des hommes
de moins de 40 ans ont choisi la réponse « oui » , comme 51 % 470 des
femmes de moins de 40 ans, 43 % 471 des femmes de plus de 40 ans e t
41 % 472 des hommes de plus de 40 ans. En re vanche, 55 % 473 des femmes
de plus de 40 ans, 52 %474 des hommes de plus de 40 ans, 46 %475 de s
femmes de moins de 40 ans et 40 %476 des hommes de moins de 40 ans ont
choisi la réponse « non » .

À l’aide de ces résultats, nous avons constaté que la majorité des femmes et
des hommes de moins de 40 ans, appartenant à notre échantillon , admetten t
qu’au tra vers d’images qui les touchent, ils sont prêts à accorder de leu r
temps et de leur argent au x causes présentées, ce qui peut ê tre in terpré té
comme le début d’un engagement. À l’in verse, pou r une majorité de femmes
et d’hommes de plus de 40 ans, la présence des images représentant une
cause humanitaire et sociale, ne dé clenche pas d’engagement.

469
N=35, R=60%, TC=95%, IC=42%/75%.
470
N=63, R=51%, TC=95%, IC=38%/63%.
471
N=42, R=43%, TC=95%, IC=28%/59%.
472
N=46, R=41%, TC=95%, IC=27%/56%.
473
N=42, R=55%, TC=95%, IC=39%/70%.
474
N=46, R=52%, TC=95%, IC=37%/66%.
475
N=63, R=46%, TC=95%, IC=33%/58%.
476
N=35, R=40%, TC=95%, IC=24%/57%.

273
En effet, lorsque nous nous sommes focalisés sur la génération des
répondants, nous a vons remarqué que pour les deux catégo ries, les avis
sont totalement opposés. Or, 54 % 477 de la génération des plus de 40 ans ont
répondu de manière positive , contre 53 % 478 de la génération des moins de
40 ans qui ont répondu de façon négati ve . La figure suivan te nous permet de
visualiser les données acquises en fonction de la géné ration des répondants.

10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt
à donner mon temps et mon argent pour la cause qu’elles
présentent »

Sans avis 5%
2%

53%
Non 44%

Oui 42%
54%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 70. Résulta ts à la dixième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
génération

Pour la question 11, nous avons demandé à nos répondants s’ils étaient en
accord ou non a ve c ce tte proposition : « Quand je vois des images qui me
touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organisme qui
les présentent » . Plus de 70 % 479 des répondants ont fourni une répons e
négati ve, 28 % 480 une réponse positive e t 2 % ne se sont pas exprimés. Ce
qui signifie que pour une importante majorité des répondants, être touché par
des images fortes et explicites, ne donne pas forcément naissance à un
engagement, qu’il soit financier ou personnel.

477
N=88, R=54%, TC=95%, IC=43%/64%.
478
N=98, R=53%, TC=95%, IC=42%/63%.
479
N=186, R=70%, TC=95%, IC=62%/74%.
480
N=186, R=28%, TC=95%, IC=21%/35%.

274
11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?
« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à
donner mon argent et mon temps à l’organisme qui les
présentent »
Nombre de réponses collectées = 186
2%

28%

70%

Oui Non Sans avis

Diagramme 71. Résulta ts à la onzième question de l’enquête

Génération Genre Oui Non Sans avi s

-40 ans Féminin 18 45 0

Mas culin 8 27 0

+40 ans Féminin 15 25 2

Mas culin 12 33 1

Total 53 130 3

Tableau 4 7. Nombre de participants à la onzième question de l’enquête

En anal ysant les résultats, nous a vons remarqué que pour 77 % 481 des
hommes de moins de 40 ans, la réponse était néga ti ve , tout comme 71 % 482
des femmes de moins de 40 ans, 72 %483 des hommes de plus de 40 ans e t
59 % 484 des femmes de plus de 40 ans. À l’inve rse, 36 % 485 des femmes d e
plus de 40 ans, 29 %486 des hommes de plus de 40 ans, 29 %487 des femmes
de moins de 40 ans, et 23 % 488 des hommes de moins de 40 ans ont donn é
une réponse positive , au trement di t, ils sont d’accord a vec ce tte phrase :

481
N=35, R=77%, TC=95%, IC=59%/88%.
482
N=63, R=71%, TC=95%, IC=58%/81%.
483
N=46, R=72%, TC=95%, IC=56%/83%.
484
N=42, R=59%, TC=95%, IC=42%/73%.
485
N=42, R=36%, TC=95%, IC=22%/52%.
486
N=46, R=29%, TC=95%, IC=17%/44%.
487
N=63, R=29%, TC=95%, IC=18%/42%.
488
N=35, R=23%, TC=95%, IC=11%/40%.

275
« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon
argent e t mon temps à l’organisme qui les présentent » .

11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon
argent et mon temps à l’organisme qui les présentent »
5%
Sans 2%
avis 0%
0%

59%
Non 72%
71%
77%

36%
Oui 26%
29%
23%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 72. Résulta ts à la onzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

Les réponses collectées, en fonction de la génération des répondants, nous


ont ré vélé que 73 %489 des répondants de la jeune génération et 66 % 490 d e
la génération la plus âgée ont choisi la réponse négati ve . Con trairement à
31 % 491 des répondants de plus de 40 ans et 27 %492 des répondants d e
moins de 40 ans qui ont répondu de manière positive à cette question . Ce
qui signifie que les réponses des deux généra tions sont plus ou moins
identiques, superposées et non pas opposées.

489
N=98, R=73%, TC=95%, IC=62%/81%.
490
N=88, R=66%, TC=95%, IC=55%/75%.
491
N=88, R=31%, TC=95%, IC=21%/41%.
492
N=98, R=27%, TC=95%, IC=18%/37%.

276
11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?
« Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner
mon argent et mon temps à l’organisme qui les présentent »

Sans avis 3%
0%

66%
Non
73%

Oui 31%
27%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 73. Résulta ts à la onzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

Pour les questions 12 à 15, notre objectif é tait de distinguer non seulement
les répondants parents des répondants célibataires, mais aussi de savoir si
le fait de de venir parent a eu des impacts sur la sensibilité des personnes
enve rs les questions humanitaires et de solidarité, plus particulièrement
celles qui portent sur des images d’enfants dé fa vorisés ou en di fficul té.

12) Avez-vous des enfants ?


Nombre de réponses collectées = 186

49%
51%

Oui Non

Diagramme 74. Résulta ts à la douzième question de l’enquête

Ainsi, nous avons constaté qu’un peu moins de la moitié des répondants,
49 % 493 sont paren ts et que 51 % 494 n’ont pas d’enfan t.

493
N=186, R=49%, TC=95%, IC=41%/56%.
494
N=186, R=23%, TC=95%, IC=43%/58%.

277
Génération Genre Oui Non

-40 ans Féminin 8 55


Mas culin 14 21
+40 ans Féminin 35 7
Mas culin 35 11
Total 92 94
Tableau 4 8. Nombre de participants à la douzième question de l’enquête

Pour l’analyse des réponses en fonction du genre des répondants, nous


avons consta té que 83 % 495 des femmes et 78 % 496 des hommes de plus d e
40 ans sont parents, tout comme 18 %497 des femmes et 40 % 498 de s
hommes de moins de 40 ans. L’une des raisons pour lesquelles nous avons
distingué les tranches d’âge de moins et de plus de 40 ans, c’est dans
l’objectif de nous permettre une meilleure distinction en tre les répondants
célibataires ou en couple n’a yan t pas d’enfan t, et les répondants qui on t
l’expérien ce d’ê tre paren ts.

12) Avez-vous des enfants ?

17%
Non 24%
87%
60%
83%
Oui 76%
13%
40%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46


Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 75. Résulta ts à la douzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

Les résultats en fon ction de la géné ration des répondan ts ne sont pas
surprenants. Plus de 80 %499 des répondants de plus de 40 ans et 22 %500 d e

495
N=42, R=83%, TC=95%, IC=67%/92%.
496
N=46, R=78%, TC=95%, IC=63%/88%.
497
N=63, R=18%, TC=95%, IC=9%/30%.
498
N=35, R=40%, TC=95%, IC=24%/57%.
499
N=88, R=80%, TC=95%, IC=169%/87%.
500
N=98, R=22%, TC=95%, IC=14%/31%.

278
la génération des moins de 40 ans ont des enfants. En revan che, 78 % 501
des répondants de moins de 40 ans et 20 %502 des plus de 40 ans ne sont
pas parents.

12) Avez-vous des enfants ?

Non 20%
78%

Oui 80%
22%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants +40 ans Répondants -40 ans

Diagramme 76. Résulta ts à la douzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

La question 13 est une question ciblée pour les répondants parents. Nous
leur a vons demandé leur avis, affirmatif ou néga ti f, sur ce tte dé clara tion :
« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions
humanitaires et sociales ». Sur un to tal de 86 répondants, nous avons
constaté que 34 % 503 ont donné une réponse positive contre 66 % 504 d e
réponses négatives.

13) Si oui, êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux
questions humanitaires et sociales»
Nombre de réponses collectées = 92

34%

66%

Oui Non

Diagramme 77. Résulta ts à la treizième ques tion de l’enquête

501
N=98, R=78%, TC=95%, IC=68%/85%.
502
N=88, R=20%, TC=95%, IC=12%/30%.
503
N=86, R=34%, TC=95%, IC=24%/45%.
504
N=86, R=66%, TC=95%, IC=54%/75%.

279
Génération Genre Oui Non

-40 ans Féminin 5 3


Masculin 2 12
+40 ans Féminin 15 20

Masculin 9 26

Total 31 61

Tableau 4 9. Nombre de participants à la treizième question de l’enquête

Nous avons remarqué que sur l’ensemble des 86 répondants-parents,


43 % 505 des femmes de plus de 40 ans pensent que leur expérience d e
devenir mère a joué sur leur sensibilité en vers les questions humanitaires et
sociales, tout comme 26 %506 des hommes, de plus de 40 ans, qui pensent
que cette e xpérien ce a eu des impacts sur leur sensibilité envers les
questions qui touchen t à la solidarité.

Ces résultats nous montrent clairement que che z les femmes, cette
expé rience a eu des impacts considérables sur leur sensibilité enve rs toutes
les questions qui touche à l’intérêt pour au trui ou autrement dit, sociales et
humanitaires.

Le nombre, très faible, de répondants-paren ts de moins de 40 ans (8


femmes et 14 hommes) nous ne donne pas la possibilité d’avoir des
pourcentages représenta ti fs.

505
N=35, R=43%, TC=95%, IC=26%/60%.
506
N=35, R=26%, TC=95%, IC=13%/43%.

280
13) Si oui, etes-vous d’accord avec cette phrase ?
« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions
humanitaires et sociales»

57%
Non 74%
38%
86%
43%
Oui 26%
62%
14%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=35 Hommes +40 ans, N=35 Femmes -40 ans, N=8 Hommes -40 ans, N=14

Diagramme 78. Résulta ts à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

Les résultats en fonction de la génération des répondants nous ont révélé


que pour la géné ration des moins de 40 ans et des plus de 40 ans, les a vis
sont proches et quasi identiques. Pou r 66 % 507 de la généra tion des plus d e
40 ans et 68 %508 de la génération des moins de 40 ans, le fait de de veni r
mère ou père a eu des impacts sur la sensibilité des individus envers les
questions humanitaires.

13) Si oui, etes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions
humanitaires et sociales»

66%
Non
68%

34%
Oui
32%

Répondants +40 ans Répondants -40 ans

Diagramme 79. Résulta ts à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
génération

507
N=70, R=66%, TC=95%, IC=153%/76%.
508
N=22, R=68%, TC=95%, IC=44%/85%.

281
À la question 14 , nous avons demandé à nos répondants-parents, s’ils se
sentaient en a ccord a vec cette ph rase ou non : « Depuis que je suis
père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales
relati ves au x condi tions de vie des enfan ts » .

Le premier résultat nous a montré que 58 %509 des répondants ont donné
une réponse positi ve e t 42 % 510 une réponse négati ve .

14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions
humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des
enfants »
Nombre de réponses collectées = 92

42%

58%

Oui Non

Diagramme 80. Résulta ts à la quatorzième question de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non

Fém in in
-40 ans 7 1
Mascu lin 8 6
Fém in in
+40 ans 23 12
Mascu lin 15 20

Total
53 39

Tableau 5 0. Nombre de participants à la quatorzième question de l’enquête

Ainsi, 66 % 511 des femmes de plus de 40 ans pensent que depuis qu’elles
sont devenues mères leur sensibilité aux questions qui touchen t à la vie des

509
N=86, R=58%, TC=95%, IC=46%/68%.
510
N=56, R=42%, TC=95%, IC=31%/53%.
511
N=35, R=66%, TC=95%, IC=48%/80%.

282
enfants a augmenté, tou t comme 43 %512 des hommes de plus de 40 ans. En
re vanche, pou r 57 % 513 des hommes de plus de 40 ans, cette e xpérience n’ a
pas engendré d’impact sur les questions qui tou chent la vie des en fants.

14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions
humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des enfants »

34%
Non 57%
13%
43%
66%
Oui 43%
87%
57%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=35 Hommes +40 ans, N=35 Femmes -40 ans, N=8 Hommes -40 ans, N=14

Diagramme 81. Résulta ts à la quatorzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

En ce qui con cerne les résultats par rappo rt à la génération des répondants,
nous avons remarqué que les avis sont proches et similaires, car 68 % 514 d e
la génération des moins de 40 ans et 54 %515 de la génération des plus de 40
ans, pense que l’expérience de de venir mère ou père à eu des impacts sur
leur sensibilité envers les questions humanitaires et sociales qui touchent les
enfants.

14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions
humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des enfants »

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Non 46%
32%

Oui 54%
68%

Diagramme 82. Résulta ts à la quatorzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

512
N=35, R=43%, TC=95%, IC=26%/60%.
513
N=35, R=57%, TC=95%, IC=39%/73%.
514
N=22, R=68%, TC=95%, IC=44%/85%.
515
N=70, R=54%, TC=95%, IC=4&%/65%.

283
Pour la question 15 : « Pou r vous, l’amélioration des condi tions de vie des
enfants est-elle une priorité dans vo tre vie quotidienne ? » . Les résultats
nous ont montré que 62 % 516 des répondants ont fourni une réponse positive
à ce tte question con tre 38 %517 de réponses négati ves.

15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des


enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ?
Nombre de réponses collectées = 186

38%
62%

Oui Non

Diagramme 83. Résulta ts à la quinzième question de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non

Fém in in
-40 ans 34 29
Mascu lin 22 13
Fém in in
+40 ans 29 13
Mascu lin 30 16
Total
115 71

Tableau 5 1. Nombre de participants à la quinzième question de l’enquête

En considérant les résultats, nous avons remarqué que les femmes de moins
de 40 ans sont la seule catégorie à donner moins de réponses positives,
54 % 518. Par contre , 65 % 519 des hommes de plus 40 ans, 63 %520 d e s
hommes de moins 40 ans et 69 %521 des femmes de plus 40 ans ont fourn i
une réponse positive . Nous a vons estimé que ce décalage pou vait être en
rapport a ve c le nombre trop éle vé, dans notre échan tillon, de jeunes femmes
sans enfants (55 cas) par rapport au x femmes déjà mères (8 cas).

516
N=186, R=62%, TC=95%, IC=54%/68%.
517
N=186, R=38%, TC=95%, IC=31%/45%.
518
N=63, R=54%, TC=95%, IC=41%/66%.
519
N=46, R=65%, TC=95%, IC=49%/78%
520
N=35, R=63%, TC=95%, IC=45%/78%.
521
N=42, R=69%, TC=95%, IC=52%/81%.

284
15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des enfants est-
elle une priorité de votre vie quotidienne ?

31%
Non 35%
46%
37%
69%
Oui 65%
54%
63%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 84. Résulta ts à la quinzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

En examinant les résultats en fonction des générations, nous avons


remarqué que 67 %522 de la génération des plus de 40 ans et 57 %523 de l a
génération des moins de 40 ans ont apporté une réponse positive. La
différen ce de 10 % entre les deux générations peut être , en core une fois, en
liaison avec la différence de réponses des répondants parents et des
répondants sans enfants.

15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des


enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ?

33%
Non
43%

67%
Oui
57%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 85. Résulta ts à la quinzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

Pour la question suivan te : « Pense z-vous que la présence d’une image


d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? »

522
N=88, R=67%, TC=95%, IC=56%/76%.
523
N=98, R=75%, TC=95%, IC=46%/66%.

285
Nous avons constaté que 68 % 524 des répondants pensent que la présence
d’une image d’enfant, dans les publicités d’ordre sociales et humanitaires,
peut les sensibiliser, contrai rement à 32 % 525 des répondan ts.

16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant


dans une publicité humanitaire et sociale peut vous
sensibiliser ?
Nombre de réponses collectées = 186

32%

68%

Oui Non

Diagramme 86. Résulta ts à la seizièm e question de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non

-40 ans Féminin 43 25

Mas culin 25 10

+40 ans Féminin 32 10

Mas culin 26 15

Total
126 60

Tableau 5 2. Nombre de participants à la seizième question de l’enquête

Nous avons constaté que parmi les répondants 76 % 526 des femmes de plus
de 40 ans, tout comme 71 %527 des hommes de moins de 40 ans et 63 % 528
des hommes de plus de 40 ans et des femmes de moins de 40 ans, pensent
que la présence d’une image d’enfant, dans une publicité humanitaire et

524
N=186, R=68%, TC=95%, IC=60%/74%.
525
N=186, R=32%, TC=95%, IC=25%/3%.
526
N=42, R=76%, TC=95%, IC=60%/87%.
527
N=35, R=71%, TC=95%, IC=53%/84%.
528
N=46, R=63%, TC=95%, IC=47%/76% et N=63, R=63%, TC=95%, IC=49%/74%.

286
sociale, peut a tteindre leur sensibilité. De ce fai t, selon ces résultats, les
femmes de plus de 40 ans forment la catégorie la plus sensible vis-à-vis de
la présence d’enfan ts dans les publicités évoquan t les problèmes sociaux e t
humanitaires.

16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une


publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ?

24%
Non 37%
37%
33%

76%
Oui 63%
63%
67%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=41 Hommes +40 ans, N=41 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=30

Diagramme 87. Résulta ts à la seizièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


sous-cat égorie

Les réponses en fonction de la géné ration des répondan ts nous ont ré vélé
que, plus de 70 %529 de la génération des plus de 40 ans pensent que la
présence d’une image d’enfant, dans les publicités sociales et humanitaires,
peut avoi r des impacts sur leur sensibilité, tout comme 66 %530 des
répondants de moins de 40 ans. D’après ces résultats, nous a vons consta té
que les réponses des répondants de chaque génération sont très proches et
similaires, ce qui montre un comportement analogue pou r les deu x
générations.

529
N=88, R=70%, TC=95%, IC=59%/79%.
530
N=98, R=66%, TC=95%, IC=55%/75%.

287
16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une
publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ?

Non 30%
35%

Oui 70%
65%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 88. Résulta ts à la seizièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque


génération

Pour appro fondir les réponses de nos répondants, nous leur avons
demandé : « Pou ve z-vous briè vement e xpliquer vo tre choi x ? »

16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans


une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ?
Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?
Nombre de réponses collectées = 121

6% 3%

31%
60%

Sémioses positives Sémioses négatives Sémioses incertaines Hors sujet

Diagramme 89. Résulta ts complém entaires à la s eizième question de l’enquête

Le tableau suivant montre les réponses collectées pour chaque sémiose en


fonction du genre e t de la généra tion des répondan ts.

288
Nature de Genre/Génération Réponses
sém iose

Sém ioses F-40 ans 27


positives
H- 40 ans 12

F+40 ans 18

H+40 ans 15

Sém ioses F-40 ans 10


négatives
H- 40 ans 8
F+F0 ans 11
H+40 ans 9
Sém ioses F-40 ans 4
incertaines
H- 40 ans 1
F+40 ans 0
H+40 ans 2

Hors sujet F-40 ans 2


H- 40ans 0
F+40ans 1

H+40ans 1
Total 121
Tableau 5 3. Nombre de participants à la seizième question de l’enquête

Pour mieux anal yser les 121 réponses textuelles collectées, nous les avons
catégorisées en trois types de sémioses :

• 72 réponses sous la forme de sémioses positives, ce qui représente


60 % 531 des réponses collectées : les personnes emploient des termes
comme : « oui parfai tement » , « parce que les enfants sont
innocents/vulnérables » , « Cela me tou che plus fa cilement » , « je suis
inquiet pour l’avenir de mes enfants et je suis très sensible aux

531
N=121, R=60%, TC=95%, IC=50%/68%.

289
enfants qui connaissent des difficul tés », « pa rce que je rê ve d’a voi r
un enfan t »
Pour les sémioses positives, les réponses sont catégorisées de la manière
suivante :

L'innocence des enfants, be soin de protection 39

Ne pas réagir devant l'image d'un enfant c'est de l’égoï sme 14


ça me touche parce que je suis pè re/mère/en seignant 6
L'enfant est l'avenir de l'humanité 6
Ca marque nos e sp rit s 2
Ca me touche parce que je n’ai jamais eu d’enfant 1
Cela permet de voir dans quelle situation vivent certains enfant s 1

Sentiment personnel 1
Tableau 5 4. Détails tex tuels des s émioses positiv es à la seizièm e question de l’enquête

Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?


(70 sémioses positives)
1%
1% 1%
3%

9%

9%

56%
20%

L'innocence des enfants, besoin de protection


Ne pas réagir devant l'image d'un enfant c'est de l’égoïsme
ça me touche parce que je suis père/mère/enseignant
L'enfant est l'avenir de l'humanité
Ca marque nos esprits
Ca me touche parce que je n’ai jamais eu d’enfant
Cela permet de voir dans quelle situation vivent certains enfants
Sentiment personnel
Diagramme 90. Résulta ts détaillés de s sémios es positives de la s eizième question de
l’enquête

290
• 7 réponses sous la forme de sémioses incertaines, cela représente
6 % 532 des réponses récoltées : les personnes débutent leur phras e
sur un ton positif et la complète a ve c des termes comme « mais »,
« oui e t non » ou « peut ê tre » .
Pour les sémioses incertaines, les réponses sont catégorisées de la manière
suivante :

Publicité à des effets incertain s su r la


5
personne

Cela dépend de l'image 2

Tableau 5 5. Détails tex tuels des s émioses incert aines à la seizièm e question de l’enquête

Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?


(7 sémioses incertains)

29%

71%

Effets incertains Cela dépend de l’image

Diagramme 91. Résulta ts détaillés de s sémios es incertaine s de la seizième question de


l’enquête

• 38 réponses sous la forme de sémioses négatives, soit 31 %533 des


réponses : commençant généralement par « trop d’images », « la mise
en scène d'une souffrance fait doute r de la pertinence du don », « déjà
vu » , « les images qui mettent en scène des enfants de vraien t être
interdites » , « je n'ai pas d'enfan t » , « je n 'ai pas besoin d'images
d'enfan ts pour penser à cette cause », « l 'en fant ne doit pas être utilisé
comme levier ».

532
N=121, R=6%, TC=95%, IC=2%/12%.
533
N=121, R=31%, TC=95%, IC=23%/40%.

291
Pour les sémioses négati ves, les réponses s’organisent ainsi :

Trop d'image, trop de clichés, de sté réotype s 3


Contre le s images qui mettent en scène de s enfant s 11
Manipulation de l’opinion 6
Réticences devant cette utilisation 4
La mise en scène d'une souff rance fait douter de la pertinence du don 4
Manque d’efficacité 2
L'image d'un enfant me touche autant que l'image d'un adulte 5
Autre 3
Tableau 5 6. Détails tex tuels des s émioses néga tives à la seizième question de l’enquête

Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?


(37 sémioses négatives)

8% 8%
13%
5% 29%
11%
16%
10%

Trop d'image, trop de clichés, de stéréotypes


Contre les images qui mettent en scène des enfants
Manipulation de l’opinion
Réticences devant cette utilisation
La mise en scène d'une souffrance fait douter de la pertinence du don
Manque d’efficacité
L'image d'un enfant me touche autant que l'image d'un adulte
Autre
Diagramme 92. Résulta ts détaillés de s sémios es négativ es de la seizième ques tion de
l’enquête

Quatre réponses hors sujet, soit 3 % de l’ensemble des réponses,


concernent des éléments qui ne sont pas en rapport avec cette question. Il
s’agit, d’une manière générale, pour le répondant d’e xprimer son point de
vue , vis-à-vis de sa propre e xpérience , de son avis personnel sur les
organismes, sur la vie des enfan ts, etc.

292
Pour la question suivante, nous avons interrogé nos répondants sur le
dernier geste solidaire et humanitaire qu’ils ont réalisé, que cela soit un don ,
du béné volat ou un acha t solidaire.

17) De quand date le dernier geste, solidaire ou humanitaire, que


vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires
pour soutenir une cause ou un organisme, etc.)
Nombre de réponses collectées = 186

2%

18% 18%
4%
7% 35%
16%

Moins d’une semaine Il y a un mois Il y a 6 mois


Il y a un an Plus d’un an Je ne m’en souviens pas
Je n’en ai jamais fait

Diagramme 93. Résulta ts à la dix-s eptième ques tion de l’enquête

Gén érat ion Genre Moi ns Il y a Il y a 6 Il y a Plus Je ne Je n’ en


d’ une un mois un an d’ un an m’ en ai j amai s
semai ne mois souvi ens fai t
pas

Fém in in
-40 ans 5 17 13 6 4 16 2
Mascu li 8 11 7 3 2 4 0
n

Fém in in
+40 ans 8 27 3 2 1 1 0

Mascu li 12 10 7 3 1 12 1
n

Total
33 65 30 14 8 33 3

Tableau 5 7. Nombre de participants à la dix-septièm e question de l’enquête

Nous avons constaté que pour 35 %534 des répondants, le dernier geste a
été réalisé un mois a vant notre en tretien , pou r 18 % 535 cela fai t moins d’une

534
N=186, R=35%, TC=95%, IC=28%/42%.
535
N=186, R=18%, TC=95%, IC=12%/24%.

293
semaine, 16 %536 déclarent qu’il s’agit d’un geste réalisé il y a six mois et
18 % ne s’en souviennen t pas.

Les résultats acquis à cette question nous ont montré que pour plus de 66 %
des femmes de plus de 40 ans, leur dernier geste humanitaire et social da te
d’un mois avan t no tre rencon tre .

17) De quand date le dernier geste, solidaire ou humanitaire, que


vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires
pour soutenir une cause ou un organisme, etc.)

0%
Je n’en ai jamais fait 2%
3%
0%
2%
Je ne m’en souviens pas 24%
25%
13%
2%
Plus d’un an 3%
6%
3%
5%
Il y a un an 5%
10%
7%
5%
Il y a 6 mois 15%
21%
20%
66%
Il y a un mois 22%
27%
30%
20%
Moins d’une semaine 29%
8%
27%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 94. Résulta ts à la dix-s eptième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

En analysant ces résultats, nous avons pu constater que plus l’on s’éloigne
de la date de réalisation de l’action , moins les individus s’en souviennent. Le
seul pic de ce diagramme concerne les résultats acquis pour les femmes de
plus de 40 ans, car pour 66 %537 d’entre elles, il s’agit d’une action qu’elles
ont réalisée « il y a un mois » avan t la tenue de l’enquête. De plus, pour

536
N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%.
537
N=42, R=66%, TC=95%, IC=49%/79%.

294
20 % 538 d’entre elles la date de leur dernier geste solidaire est « moins d’une
semaine » avant no tre entre tien. Pou r les femmes de moins de 40 ans, le
résultat est un peu di ffé rent, seulement 8 % 539 d’entre elles ont décla ré a voi r
réalisé une action humanitaire dans un passé très proche à la date de notre
enquête, 27 % 540 un mois avant l’enquête , pour 21 % 541 six mois avant e t
25 % 542 ne s’en souvenaient pas. Nous avons également constaté que les
réponses des répondants masculins de moins de 40 ans sont plus ou moins
similaires par rapport au x résulta ts des femmes de la même génération .

En ce qui conce rne les résulta ts en fonction de la génération , nous a vons


remarqué que pour 44 %543 des répondants de plus de 40 ans et 28 %544 de s
répondants de moins de 40 ans, leur dernier geste humanitaire e t social
datait d’« un mois avant » l’enquête . Pour 24 % 545 des répondants de plus de
40 ans et 14 %546 des répondants de la génération des -40ans, le dernier
geste avai t été fai t à une date très proche de no tre enquê te « moins d’une
semaine ». En re vanche , 22 % 547 de la généra tion des moins âgés ne se
souvenaient pas de la da te d’une telle action , tout comme 13 % 548 de l a
génération des plus âgés.

538
N=42, R=20%, TC=95%, IC=9%/35%.
539
N=63, R=8%, TC=95%, IC=3%/18%.
540
N=63, R=27%, TC=95%, IC=16%/39%.
541
N=63, R=21%, TC=95%, IC=12%/33%.
542
N=63, R=25%, TC=95%, IC=15%/37%.
543
N=88, R=44%, TC=95%, IC=33%/55%.
544
N=98, R=28%, TC=95%, IC=19%/38%.
545
N=88, R=24%, TC=95%, IC=15%/34%.
546
N=98, R=14%, TC=95%, IC=8%/22%.
547
N=98, R=22%, TC=95%, IC=14%/31%.
548
N=88, R=13%, TC=95%, IC=7%/22%.

295
17) De quand date le dernier geste, solidaire ou humanitaire, que
vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou
humanitaires pour soutenir une cause ou un organisme, etc.)

Je n’en ai jamais fait 1%


2%
Je ne m’en souviens pas 13%
22%
Plus d’un an 3%
5%
Il y a un an 5%
9%
Il y a 6 mois 10%
20%
Il y a un mois 44%
28%
Moins d’une semaine 24%
14%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 95. Résulta ts à la dix-s eptième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
génération

Pour déte rminer la nature e xacte de leu r geste humanitaire e t social, nous
avons demandé à nos répondants de bien vouloir nous expliquer à quelle
occasion ils avaient réalisé ce geste. Nous a vons observé que 23 % 549 des
répondants ont mis en liaison leur action a vec une association comme « Les
Restos du cœur » , 15 %550 ont pa rlé des aides aux associations
internationales comme Handicap inte rnational , l’Unice f, la C roi x Rouge ,
Amnesty Interna tional . De plus, 12 % 551 ont é voqué des soutiens en fa veu r
d’associations locales ou de quartier et 12 % nous ont parlé d’aides
apportées dans la rue de manière aléatoire .

549
N=123, R=23%, TC=95%, IC=16%/31%.
550
N=123, R=15%, TC=95%, IC=9%/22%.
551
N=123, R=12%, TC=95%, IC=7%/19%.

296
C’était à quelle occasion ?
Nombre de réponses collectée=123
5% 2% 1%
5%
4%
4% 23%

5%
6%
15%

6% 12% 12%

Restos du Coeuret don alimentaire Aide pour les associations internationales

Aléatoire( aide dans la rue) Don pour les associations locales

Don pour les fêtes de fin d'année Don pour les recherches médicales et don du sang

Bénévolat Don pour les enfants, parrainage

Prélèvements et dons mensuels Téléthon

Don d’objets : meubles, livres, etc. Don pour les personnes âgées

Quête organisée par les pompiers

Diagramme 96. Résulta ts détaillés pour le complément de la dix-s eptième ques tion de
l’enquête

297
C’était à quelle occasion ?

0%4%
Quête organisée par les pompiers 0%
0%
3%
Don pour les personnes âgées 0%
0%4%
7%11%
Don d’objets : meubles, livres, etc. 3%
0%
3%
Téléthon 4%8%
4%
7%
Prélèvements et dons mensuels 0%5%
4%
3%
Don pour les enfants, parrainage 0% 10%
0%

Bénévolat 0%5% 13%


0%
Don pour les recherches médicales et don du 10%
sang 2% 8%
3%
Don pour les fêtes de fin d'année 4% 10%
0% 11%
14%
Don pour les associations locales 8%12%
15%
0%
Aléatoire (aide dans la rue) 11% 20%
15%
Aide pour les associations internationales 10%
15%
(Unicef, Croix Rouge, Amnesty International, … 15%22%
20%
Restos du Cœur et don alimentaire 35%
20%
22%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=30 Hommes +40 ans, N=26 Femmes -40 ans, N=40 Hommes -40 ans, N=27

Diagramme 97. Résulta ts au complém ent de la dix-septiè me question de l’enquête, en


pourcentage pour chaque sous-catégorie

Pour la question 18 de ce questionnaire, nous avons demandé l’avis de nos


répondants sur la question suivante : « Êtes-vous d’acco rd a vec ce tte
phrase ? Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon
argent et mon temps à une associa tion locale plu tôt qu ’à un organisme
international »

298
Les résultats nous ont dévoilé que sur l’ensemble des 186 répondants, les
avis sont partagés de manière équilibrée, car 49 %552 ont répond u
positivement et 51 % 553 néga ti vement.

18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?


« Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner
mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à
un organisme international »
Nombre de réponses collectées = 186

49%
51%

Oui Non

Diagramme 98. Résulta ts à la dix-huitième ques tion de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non

Fém in in
-40 ans 23 40
Mascu lin 18 17
Fém in in
+40 ans 24 18
Mascu lin 27 19
Total
92 94

Tableau 5 8. Nombre de participants à la dix-huitième question de l’enquête

Nous avons constaté que sur l’ensemble des quatre sous catégories, la
majorité des femmes de moins de 40 ans (63 %)554 ont donné une réponse
négati ve, mais pour les autres sous catégories, la majorité des réponses
sont des réponses positives. En e ffe t, 57 % 555 des femmes de plus de 40

552
N=186, R=49%, TC=95%, IC=41%/56%.
553
N=186, R=51%, TC=95%, IC=43%/58%.
554
N=63, R=63%, TC=95%, IC=49%/74%.
555
N=42, R=57%, TC=95%, IC=40%/71%.

299
ans, 59%556des hommes de plus de 40 ans, et 51 %557 des hommes d e
moins de 40 ans sont plutô t pou r des a ctions de ni veau lo cal.

18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Pour les actions


humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps
à une association locale plutôt qu’à un organisme international »

43%
Non 41%
63%
49%

57%
Oui 59%
37%
51%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femme s-40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 99. Résulta ts à la dix-huitième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

L’analyse des résultats en fonctions de la géné ration nous a montré que


58 % 558 de la génération des plus de 40 ans ont déclaré : « je pré fère donne r
mon argent et mon temps à une associa tion lo cale plutô t qu ’à un organisme
international » con trairement à 58 % 559 de la génération des moins de 40 ans
qui ne font pas fo rcément ce tte distin ction . Cela peut s’e xpliquer par le fai t
que la généra tion la moins âgée a une vision un peu plus positi ve sur les
organismes humanitaires internationau x, par rapport à la généra tion plus
âgée. De plus, la question géographique pose moins de problèmes à la
génération la moins âgée par rapport à la géné ration la plus âgée .

556
N=46, R=59%, TC=95%, IC=43%/72%.
557
N=35, R=51%, TC=95%, IC=33%/67%.
558
N=88, R=58%, TC=95%, IC=47%/68%.
559
N=98, R=58%, TC=95%, IC=47%/67%.

300
18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ?
« Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon
argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un
organisme international »

Non 42%
58%

Oui 58%
24%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 100. Résult ats à la dix-huitièm e question de l’enquête, en pourcentage pour


chaque génération

Nous avons demandé à nos interviewés de bien vouloir e xpliquer leur choi x.
Suite à cette demande, nous avons collecté 140 explica tions (66
argumentations négatives et 74 argumentations positives) que nous avons
catégorisées en fonction des thèmes abordés pour les réponses négatives et
positives. Ainsi, au tra vers ce tte question, nous a vons essayé de conduire
les personnes à faire un choix entre les associations locales et
internationales.

Les arguments des répondants préférant les associations humanitaires


locales aux associations interna tionales se visualisent ainsi :

301
18) Êtes-v ous d’accord avec cette phrase ? Expliquez v otre choix
« Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à
une association locale plutôt qu’à un organisme international »
Les thèmes abordés par les Femmes Hommes
répondants (réponses -40 ans +40 ans -40 ans +40 ans
positives)
Détournement des fonds, 5 1 0 4
manque de transparence dans
les associations internationales
Proximité et contact direct dans 5 10 1 4
les associations locales
Efficacité, fiabilité et crédibilité 1 3 1 0
des associations locales
Manque de confiance envers les 5 0 1 0
associations internationales
Trop de misère en France, il faut 2 1 6 3
commencer avec cela
Visibilité au niveau des résultats 1 3 5 0
dans les associations locales
Les dépenses inutiles dans les 1 0 0 2
associations internationales

Je suis bénévole 0 1 0 0
Total 20 19 14 13

Tableau 5 9. Nombre de réponses positives à la dix-huitième question de l’enquête

Les arguments des répondants qui ont donné une réponse négati ve se
présentent ainsi :

18) Êtes-v ous d’accord av ec cette phrase ? Expli quez v otre c hoix
« Pour les action s humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon
temps à une a ssociation locale plutôt qu’à un organisme international »
Les thèmes abordés par Fem mes Hom m es
les répondants (réponses -40 ans +40 ans -40 ans +40 ans
négatives)
De s besoin s plus important s 2 3 2 2
dans le s autre s pay s
Il n’y pas d’importance locale 20 12 11 11
ou internationale, l’important
c’e st la cau se
Préférence pour les O NG, ca r 1 1 1 2
c’e st un devoir de le s soutenir
Efficacité, fiabilité et crédibilité 0 2 0 2
des a sso ciations
internationales
Manque de confiance dans les 1 0 1 0
asso ciations locales
Total 24 18 15 17

Tableau 6 0. Nombre de réponses négatives à la dix-huitième ques tion de l’enquête

À la question suivante, nous nous sommes focalisés sur les dons et les
achats humanitaires et solidaires via internet. Sur l’ensemble des 186

302
réponses, nous avons constaté que 74 %560 des répondants n’ont jamais
utilisé internet pour e ffectue r un don ou un achat solidaire à un organisme.
En re van che, 26 %561 des répondan ts ont déclaré user de ce tte possibilité.

19) Avez-vous déjà effectué un don à un organisme ou à


une association via internet ?
Nombre de réponses collectées = 186

26%

74%

Oui Non

Diagramme 101. Résult ats à la dix-neuvi ème question de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non

Fém in in
-40 ans 18 45
Mascu lin 12 23
Fém in in
+40 ans 9 33
Mascu lin 10 36
Total
49 138

Tableau 6 1. Nombre de participants à la dix-neuvième question de l’enquête

Les résultats nous ont montré qu’une part importante, des femmes et des
hommes de la catégorie des moins de 40 ans, ont déjà utilisé internet pour
réaliser une action solidaire et humanitaire, sous la forme de don ou d’achat,
soient 34 %562 des hommes de moins de 40 ans et 29 %563 des femmes d e
moins de 40 ans. Ainsi, nous avons consta té que che z les hommes et les

560
N=186, R=74%, TC=95%, IC=67%/80%.
561
N=186, R=26%, TC=95%, IC=20%/33%.
562
N=35, R=34%, TC=95%, IC=19%/52%.
563
N=35, R=29%, TC=95%, IC=18%/42%.

303
femmes de plus de 40 ans, la participation est moins importante, 22 % 564 des
hommes de plus de 40 ans ont déjà utilisé interne t pour effectuer un don ou
un achat solidaire, de même que 21 % 565 des femmes de plus de 40 ans.

19) Avez-vous déjà effectué un don à un organisme ou à une


association via internet ?

79%
Non 78%
71%
66%
21%
Oui 22%
29%
34%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 102. Résult ats à la dix-neuvi ème question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-ca tégorie

Les résultats, en fonction de la géné ration des répondan ts, sont sans appel.
Ils nous ont montré qu’en effet, seulement 31 %566 de la génération des
moins de 40 ans et 22 %567 de la génération des plus de 40 ans on déjà
utilisé Interne t afin de réaliser des actions humanitaires, sociales et
solidaires. Ce qui signifie que l’usage d’Internet dans le domaine des actions
humanitaires et sociales reste, pour le moment, un dispositif peu utilisé,
surtout che z la généra tion des plus de 40 ans.

19) Avez-vous déjà effectué un don à un organisme ou à une


association via internet ?

Non 78%
69%
Oui 22%
31%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 103. Résult ats à la dix-neuvi ème question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération

564
N=46, R=22%, TC=95%, IC=11%/37%.
565
N=42, R=21%, TC=95%, IC=10%/36%.
566
N=98, R=31%, TC=95%, IC=22%/41%.
567
N=88, R=22%, TC=95%, IC=14%/32%.

304
Pour la question 20, nous avons demandé l’avis de nos répondants sur le
rôle d’Interne t dans la sensibilisation des individus. Ainsi, 76 % 568 des
répondants ont décla ré que sensibiliser les personnes sur les questions
humanitaires et sociales à l’aide d’Internet é tait possible et efficace , à
l’inverse de 24 %569 des répondan ts qui pensent le contrai re.

20) À votre avis, à l’aide d’Internet, peut-on sensibiliser les


personnes aux questions humanitaires et sociales ?
Nombre de réponses collectées = 186

24%
76%

Oui Non

Diagramme 104. Résult ats à la vingtièm e question de l’enquête

Gén érat ion Genre Oui Non

Fém in in
-40 ans 52 11
Mascu lin 30 5
Fém in in
+40 ans 30 12
Mascu lin 30 16
Total
142 44

Tableau 6 2. Nombre de participants à la vingtième question de l’enquête

Nous avons constaté que 86 % 570 des hommes de moins de 40 ans et


83 % 571 des femmes de moins de 40 ans ont déclaré qu’à l’aide d’Internet, o n
peut sensibiliser les personnes sur les questions humanitaires et sociales,
tout comme 71 %572 des femmes de plus de 40 ans et 65 %573 des hommes
de plus de 40 ans. Ces résultats nous ont révélé que pour les hommes de

568
N=186, R=76%, TC=95%, IC=69%/81%.
569
N=186, R=24%, TC=95%, IC=18%/30%.
570
N=35, R=86%, TC=95%, IC=69%/94%.
571
N=63, R=83%, TC=95%, IC=71%/90%.
572
N=42, R=71%, TC=95%, IC=54%/83%.
573
N=46, R=65%, TC=95%, IC=49%/78%.

305
plus de 40 ans, le rôle d’Internet est moins important que pour les autres
sous-catégories.

20) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les


personnes sur des questions humanitaires et sociales ?

29%
Non 35%
17%
14%
71%
Oui 65%
83%
86%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35

Diagramme 105. Résult ats à la vingtièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque
sous-cat égorie

Les résultats en fonction de la généra tion des répondants nous ont confirmé
que pour 84 %574 de la jeune génération, Interne t peut a voir un rôle importan t
dans la sensibilisation des individus sur les questions humanitaires et
sociales, et 68 %575 de la génération des plus de 40 ans partagent cet avis .
Cela peut s’e xpliquer pa r le fai t que la généra tion la plus jeune éprou ve
moins de difficul té dans l’u tilisation d’ Inte rnet que la généra tion plus âgée .

24) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les


personnes sur des questions humanitaires et sociales ?

Non 32%
16%

Oui 68%
84%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répontants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 106. Résult ats à la vingtièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque
génération

574
N=98, R=84%, TC=95%, IC=67%/90%.
575
N=88, R=68%, TC=95%, IC=57%/77%.

306
Nous avons demandé à 142 répondants d’argumenter leur choi x de réponse
positive . Pour 68 % 576 des répondants, In terne t est « un outil de
577
communication parmi d’autres » et pour 27 % , In terne t o ffre la liberté d e
réaliser des actions solidaires et humanitaires quand ils le souhaiten t.

Si oui, pourquoi ?
Nombre de réponses collectées = 142
5%

27%
68%

C’est un outil de communication parmi d'autres

Internet me donne la liberté de faire mon action solidaire et humanitaire quand je le


souhaite
Autre

Diagramme 107. Résult ats t extuels à la vingtième question de l’enquête

Génér ation Genre C’est un outil de Internet me donne la liberté Autre


communication de faire mon acti on s olidaire
parmi d'autres et humanitaire quand j e le
souhaite

Féminin
-40 ans 32 18 2
Masculin 21 7 2
Féminin
+40 ans 22 7 1
Masculin 22 6 2
Total
97 38 7

Tableau 6 3. Nombre de réponses détaillées à la vingtième ques tion de l’enquête

Nous avons constaté que pour 73 %578 des hommes de plus de 40 ans et des
femmes de plus de 40 ans, Interne t est perçu comme un outil de
communication parmi d’autres, comme pour 70 %579 des hommes de moins

576
N=142, R=68%, TC=95%, IC=59%/75%.
577
N=142, R=27%, TC=95%, IC=20%/35%.
578
N=46, R=73%, TC=95%, IC=57%/84% et N=42, R=73%, TC=95%, IC=56%/85%.
579
N=35, R=70%, TC=95%, IC=52%/83%.

307
de 40 ans et 61 % 580 des femmes de moins de 40 ans. En re vanche , pou r
35 % 581 des femmes de moins de 40 ans le fait qu’Inte rnet leur donne l a
liberté de faire leu r a ction quand elles le souhaitent, est un facteur essentiel.

20) À votre avis, à l’aide d’Internet, peut-on sensibiliser les personnes


aux questions humanitaires et sociales ? Si oui Pourquoi ?

4%
Autre 7%
4%
7%

23%
Internet me donne la liberté de faire mon action 20%
solidaire et humanitaire quand je le souhaite 35%
23%

73%
C’est un outil de communication parmi d'autres 73%
61%
70%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=30 Hommes +40 ans, N=30 Femmes -40 ans, N=52 Hommes -40 ans, N=30

Diagramme 108. Résult ats au complé ment de la vingtième ques tion de l’enquête, en
pourcentage pour chaque sous-catégorie

En ce qui concerne les résultats en fonction de la généra tion des


répondants, nous avons remarqué que la question de la liberté d’action est
considérée comme un élément motivant la réalisation d’actions humanitaires
via in terne t pour 31 % 582 de la génération des moins de 40 ans et 22 %583 d e
la génération des +40 .

580
N=63, R=61%, TC=95%, IC=47%/72%.
581
N=63, R=35%, TC=95%, IC=23%/48%.
582
N=98, R=31%, TC=95%, IC=22%/41%.
583
N=88, R=22%, TC=95%, IC=14%/32%.

308
20) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les
personnes sur des questions humanitaires et sociales ? Si oui
Pourquoi ?

Autre 5%
5%
Internet me donne la liberté de faire mon 22%
action solidaire et humanitaire quand je le … 30%

C’est un outil de communication parmi d'autres 73%


65%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 109. Résult ats au complé ment de la vingtième ques tion de l’enquête, en
pourcentage pour chaque génération

Pour conclure notre questionnaire, nous a vons posé une question ouverte e t
identique à celle posée dans les autres étapes de la recherche : « À votre
avis, le rôle de la pub licité humanitaire dans la sen sib ilisation du pub lic est-il
plutôt marginal ou central ? Pourquoi ? »

Pour obtenir des données textuelles, nous avons à nouveau mis en place
une étude générale des réponses sous la forme de sémioses584 positives ,
sémioses incertaines, sémioses négati ves et réponses hors sujet.

Nous avons constaté que pour 55 % 585 des répondants le rôle de la publicité
humanitaire et sociale est central et importan t dans la sensibilisation du
public, pour 25 % 586 des répondants ce rôle est marginal et peu important e t
pour 14 % 587 le rôle est difficile à déte rminer, car tout dépend de la publicité
et de son sujet.

584
Le terme Sémiose correspond aux discours et/ou débat et/ou réponses établis par les
personnes interrogées.
585
N=137, R=55%, TC=95%, IC=46%/63%.
586
N=137, R=25%, TC=95%, IC=18%/33%.
587
N=137, R=14%, TC=95%, IC=8%/21%.

309
21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans
la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou
central ?
Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?
Nombre de réponses collectées = 137
3% 3%
14%

25% 55%

Sémioses positives Sémioses négatives Sémioses incertaines

Hors sujet Sans avis

Diagramme 110. Résult ats à la vingt- et-unièm e question de l’enquête

Nous avons constaté parmi les quatre sous catégories, que 67 % des
hommes de moins de 40 ans pensent que ce rôle est importan t, tou t comme
59 % des femmes de plus de 40 ans. De plus, 49 % des femmes de plus de
40 ans et 45 % des hommes de la même génération partagent ce t a vis.

Génération Genre Sémi oses Sémi oses Sémi oses Hors sujet Sans avis
positi ves négati ves incertaines

Féminin
-40 ans 26 4 10 2 2
Masculin 18 7 2 0 0
Féminin
+40 ans 14 11 3 1 2

Masculin 17 12 4 2 0

Total
75 34 19 5 4

Tableau 6 4. Nombre de réponses détaillées à la vingt-e t-unième question de l’enquête

Par ailleurs, 34 % 588 des hommes et 36 % 589 des femmes de plus de 40 an s


pensent que le rôle de la publicité sociale et humanitaire est peu important,
voi re marginal dans la sensibilisation du public. De plus, seuls 9 %590 des
femmes de moins de 40 ans et 26 %591 des hommes de moins de 40 ans

588
N=35, R=34%, TC=95%, IC=19%/52%.
589
N=31, R=36%, TC=95%, IC=20%/55%.
590
N=44, R=9%, TC=95%, IC=2%/22%.
591
N=27, R=26%, TC=95%, IC=11%/46%.

310
592
pensent que ce rôle est marginal et peu importan t. Ainsi, pour 23 % des
femmes de moins de 40 ans, l’effe t de ce rôle est incertain e t di fficile à
déterminer, ca r tou t dépend de la ci rconstance , du con te xte des publicités et
des sujets traités.

21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la


sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvez-
vous brièvement expliquer votre choix ?

Sans avis 0% 6%
0% 5%
3%
Hors sujet 6%
0%4%
10%
Sémioses incertaines 11% 23%
7%
36%
Sémioses négatives 34%
9% 26%
45%
Sémioses positives 49% 59% 67%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Femmes +40 ans, N=31 Hommes +40 ans, N=35 Femmes -40 ans, N=44 Hommes -40 ans, N=27

Diagramme 111. Résult ats à la vingt- et-unièm e question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-ca tégorie

21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la


sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ?
Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?

Sans avis 3%
3%
Hors sujet 4%
3%
Sémioses incertaines 11%
17%
Sémioses négatives 35%
15%
Sémioses positives 47% 62%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans

Diagramme 112. Résult ats à la vingt- et-unièm e question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération

592
N=44, R=23%, TC=95%, IC=12%/38%.

311
En ce qui con cerne les réponses en fonction de la généra tion , nous avons
remarqué que pour 62 % 593 des répondants de la génération des moins de
40 ans, le rôle de la publicité sociale et humanitaire est central et important
et 47 % 594 de la génération des plus de 40 ans partagent le même avis. D e
plus, pour 35 % 595 de la génération des plus de 40 ans et 15 % 596 de s
répondants de moins de 40 ans, ce rôle est marginal et peu importan t. En
re vanche, 17 % 597 de la génération des moins de 40 ans ont déclaré que ce
rôle a des e ffets ince rtains sur la sensibilisation du public.

593
N=71, R=62%, TC=95%, IC=49%/73%.
594
N=67, R=47%, TC=95%, IC=34%/59%.
595
N=67, R=35%, TC=95%, IC=24%/47%.
596
N=71, R=15%, TC=95%, IC=8%/25%.
597
N=71, R=17%, TC=95%, IC=9%/28%.

312
9.5. Synthèse de l’enquête

Les données récoltées au cours de cette enquête nous ont permis de


connaître les points de vue des hommes et des femmes envers les actions
humanitaires et de solidarité. Nous avons constaté qu’une sorte d’auto
surévaluation e xiste che z les individus d’une manière générale. Au trement
dit, la personne surévalue l’action qu’elle a réalisée en faveur de l’autre . En
effe t, l’inté rêt pour au trui e t l’empathie sont reconnus comme étant des
qualités par une majorité d’individus, et cela procure une image de soi très
valo risante vis-à-vis des autres membres de la société. Cet élément peu t
être l’une des raisons motivant l’indi vidu dans la réalisation d’une action
humanitaire.

La question de l’objec tif : Nous avons remarqué que lorsqu’un jeune de


moins de 40 ans réalise une action humanitaire et sociale, c’est dans
l’objectif de se sentir efficace . Pour ce tte catégorie de notre échantillon , les
reportages télé visés et les informations passées dans les médias constituent
des facteurs qui les motiven t dans la réalisation d’actions de type al truiste .
En re vanche , pour les femmes plus âgées, c’est le sentiment de
responsabilité envers les autres qui constitue une motivation . Pour ce tte
catégorie de femmes, le nom de l’organisme humanitaire, ou les missions
réalisées sont aussi des facteu rs de moti va tion .

De plus, pour les hommes de moins de 40 ans, c’est la situation


socioprofessionnelle et financière qui les inhibe ou les motive dans la
réalisation d’actions humanitaires. En revan che, pour les hommes de plus de
40 ans, l’intérê t pour les questions humanitaires et sociales augmente
principalement a vant les fê tes de fin d’année, ils qualifient ainsi leur geste
comme survenant dans un moment propice aux valeurs de partage .
Toute fois, les diffi cultés financiè res que peuven t rencon tre r les personnes
forment un facteur inhiban t pou r cette catégo rie également.

Le manque de tra nspare nce dans les ass ocia tions : Pa rmi les éléments
inhibant les actions humanitaire et sociale de l’indi vidu , nous a vons constaté

313
que pour les jeunes générations, les escroqueries dans les associations
humanitaires sont décourageantes. En re vanche, pour une grande partie de
la génération plus âgée, c’est la saturation par les publicités de ces
associations ou organismes, qui est vécue comme un facteur démoti van t la
réalisation d’actions humanitaires e t sociales.

Le s ujet des ima ges : Nous a vons constaté que la présence d’une image
d’enfant dans les publici tés sociales et humanitaires peut con tribuer à
sensibiliser 68 % de notre échantillon. Cette sensibilité est en liaison avec
l’innocence de l’enfant pour une grande partie des répondants. Pour les
32 % restant, la question de la mise en scène d’image d’enfant, dans
l’objectif de toucher la sensibilité du récepteur, est vécue comme une sorte
de manipulation.

Nous avons constaté que 30 % de notre échantillon ne se souvenaient pas


du dernier message, ou de la dernière image, qu’ils avaien t vu , ce qui
signifie qu’ils n’ont pas atteint l’esprit du récep teur. D’ailleurs, les publicités
les plus remarquées par les récepteurs sont celles qui représentent des
enfants en di fficul té , mais aussi celles concernant les actions des Restos du
Cœur, qui est un organisme souvent ci té par nos interviewés. Ainsi, nous
avons constaté que les récepteurs français ont une sensibilité très
importante en vers les deu x sujets que sont : « nou rrir les plus démunis avec
les Restos du Cœur » e t la « pro tection des en fants » .

Une grande majorité de nos répondants les moins âgés (57 % des hommes
et 51 % des femmes de moins de 40 ans) ont déclaré qu’en regardant des
images fortes, et trai tant d’un problème humanitaire et social, ils se sentaient
prêts à donner de leur temps et de leur argent pour soutenir la cause, mais
pas forcément pour l’organisme qui le présente. En re vanche che z les
répondants de plus de 40 ans ce tte distinction en tre la cause e t l’organisme
est moins visible.

D’après nos répondants-parents, au niveau de leur e xpérience vécue , nous


avons remarqué que 58 % de notre popula tion ont décla ré que depuis ce
moment (devenir mère/père), ils sont plus sensibles envers les sujets

314
humanitaires et sociaux rela tifs au x enfan ts. De plus, 62 % des femmes de
moins de 40 ans ont déclaré que le fai t de de veni r mère leur a donné une
sensibilité supplémentaire envers les questions humanitaires et sociales,
ceci d’une manière générale.

La question géographique et la nature des dons ont attiré no tre atten tion dès
les premiers instants de notre observa tion. En effet, nous a vons constaté
que la génération la plus âgée participe plus favo rablement aux actions des
associations locales, alors que la génération la moins âgée ne fait pas de
distinction entre associations locales et interna tionales. De ce fai t, nous
avons constaté que les publicités sociales et humanitaires des associations
locales attirent plus l’atten tion de la génération plus âgée par rapport au x
publicités des grands organismes humanitaires internationau x, même si, en
réalité, dans la phase de passage à l’action, la généra tion plus âgée reste
toujours la plus acti ve .

En ce qui conce rne le rôle des publicités via inte rnet, nous a vons constaté
que les publicités sociales et humanitaires présentent dans l’espace public
en ligne, a tti rent l’attention de la génération la moins âgée, plus de 84 % de
notre é chantillon ont déclaré ê tre sensibilisés par ce type de publici tés.

Pour conclu re, nous avons pu é tablir que che z les femmes et les hommes
plus âgés, il existe une sorte de sentiment « an tipub » qui conce rne aussi la
publicité sociale et humanitaire, ils se sentent souven t saturés par les
publicités et ils pensent que les publicités sociales et humanitaires ont des
effe ts incertains, in verses, voire négati fs sur eu x. En re vanche une grande
partie (62 % ) des femmes et des hommes moins âgés ont des avis très
positifs sur l’influence des publicités sociales et humanitaires dans l’incitation
au passage à l’action .

315
10. Synthèse globale

Selon Raymond Williams : « Cultu re is a descrip tion of a parti cular way of li fe


which e xpresse s certains meanings and values no t only in art and learning
b ut also in institutions and ordinary b ehaviour ». 598 En ce sens, la notion de
culture e t/ou style de vie n’est pas seulement un mécanisme lié au savoir e t
à la connaissance socialement partagée de la personne, mais elle est aussi
un support au x pra tiques de l’indi vidu dans les di verses situations sociales.

Cinq hypo thèses ont organisé la base de notre recherche. Les deu x
premières portent sur les centres d’intérêt, les habitudes et les cro yances du
récepteur. La troisième hypo thèse était celle de la classe sociale et du
niveau finan cier de la personne. La quatrième interrogeait l’importance, selon
le genre et la génération du récepteur, dans le passage à l’action. Enfin , pour
la cinquième hypo thèse, nous nous sommes concentrés sur la surcharge
cogniti ve et la saturation de l’indi vidu causée par la pollution visuelle.

Les identités physiologique, psychologique e t cultu relle sont des éléments


qui nous ont permis de constater les différences entre les deux gen res. La
vision des hommes et des femmes sur le monde et sur l’autre influen t sur
leurs prises de décision, notamment dans les actions solidaires et
humanitaires. Les actions, les réactions et les choi x de l’indi vidu sont en lien
ave c sa personnalité , son genre e t sa généra tion .

L’analyse trans versale des observations, des entretiens, des interviews et de


l’enquête que nous avons conduite et présentée, nous a permis de faire
émerger un certain nombre d’h ypothèses qui concerne le reje t ou la
réalisation d’actions sociales et humanitaires chez les individus. Celles-ci
sont présentées dans les deux schémas suivants, qui permettent de facilite r
la compréhension de nos résultats.

598
Williams, R. (2001). The Long Revolution, Broadview Press, p. 41

316
Figure 25. Le rôle de la publicité dans la réalisation d’une action sociale et humanitaire

La cro yance de l’indi vidu consti tue un support à l’action, mais permet
également de confirmer son identité ou ses pratiques collecti ves au tra vers
d’une action ache vée . Dès lors, l’uni versalisme des valeurs appara ît comme
une forme de mouvement discursif. Ce mou vement fonctionne comme un
procédé de conserva tion des cro yan ces et des habitudes, qui fai t également
référence au x cro yances préalablement fi xées che z la personne. De plus, les
actions humanitaires produisent des rapports sociaux entre les indi vidus et
les aident lors de la prise de conscience. En ce sens, le statut des publicités
sociales et humanitaires peut ê tre in terp rété comme un objet pa rtagé ,
comme un moyen dans le trai tement des problèmes sociaux, ou même
comme un catalyseur à l’autodétermination de l’individu . Ces trois différents
statuts de la publici té sociale et humanitaire peu ven t donner l’en vie et la
motiva tion d’aider l’au trui.

317
Figure 26. Le rôle de la publicité dans le rejet d’une action sociale et humanitaire

Le rejet de l’action sociale et humanitaire est interp rété comme un élément


correspondant à de l’égoïsme. En re vanche , l’argumentation de l’indi vidu lui -
même est loin de cette idée, car pour lui, il ne s’agit ni d’égoïsme ni
d’ignorance, il désire tout simplement préserver sa liberté d’action en
refusant de s’engager, c'est-à-dire en nian t une rela tion donnant-donnan t.

L’individu est capable de rationali té, d’égoïsme, d’altruisme. Ce qui construi t


l’unité affecti ve de l’indi vidu . Les diffé rences culturelles et sociales enrichie
et di versifiée cette uni té car « l’unité produite de la di versité , laquelle produi t
de l’unité ». 599

De ce fai t, nous pou vons déclarer que dans les comportements solidaires de
l’individu , il n’existe pas de vraie opposition entre l’égoïsme et l’altruisme,
mais plutôt une relation complexe et complémentaire ou même concurrente .
Constamment, en chaque indi vidu , il y une partie « pour soi » e t une autre
partie « pour nous ou autrui ». Selon Mo rin « Tout se passe comme s’il y
avai t en notre subjecti vi té un quasi-double logiciel , l’un qui commande le
" pour soi", l’au tre qui commande le " pour nous " ou le " pour autrui". Tantô t
nous obéissons à l’égoïsme, tantô t nous obéissons à l’altruisme. Tantô t nous

599
Fortin, R. (2008). Penser avec Edgar Morin, Lire La Méthode, Québec: PUL, p. 139

318
nous vouons strictement à nous-mêmes, tantô t nous nous vouons au x
nôtres ». 600

L’ensemble des résultats acquis sur le terrain a ré vélé les contradictions que
comporte le rapport des individus à leur auto surévaluation . Nous avons
constaté une sorte d’e xagéra tion de la pe rception qu’ont les indi vidus, en ce
qui concerne les actions humanitaires et sociales qu’ils réalisent. En
regardant une publicité , une affiche , une image sociale et humanitaire
préoccupé, l’indi vidu met d’abord l’accen t sur l’universalisme des valeurs
ave c ses cro yances. Cette situa tion est très valo risante pour l’indi vidu e t
c’est ainsi qu’il développe une tendance à se surévaluer, ceci par rapport à
la réalité de ses actions et de son comportement. La publicité sociale peut
toucher la sensibilité de la personne à condition que cette dernière soit prê te
à être in fluencée.

La réaction d’une personne vis-à-vis des questions de solidarité et de


l’empathie peut prendre plusieurs formes. Elle ne se manifeste pas
seulement à tra ve rs le don, sous la forme d’argent. En e ffet, nous avons
découve rt que certaines personnes de notre échantillon emploient des
pratiques différen tes, telles que le bénévola t, le don d’objets, notamment des
habits et des meubles. Cette pratique est largement adoptée par les jeunes
personnes.

L’étude des réactions des récepteurs (acti fs, inté ressés ou préoccupés par
autre chose) des publicités sociales et humanitaires montre qu’un nombre
important de récepteu rs français ne font pas/plus atten tion à leurs
présences. Elles sont totalement intégrées dans le décor de notre société
contemporaine e t dans l’espace public.

La manière dont nous avons mis en place cette recherche nous a permis
d’observer e t d’anal yser l’acti vité des indi vidus lors de leur passage à
l’action, ainsi que le rôle des publicités humanitaires et sociales dans la prise
de décision. De plus, à l’aide de nos enquêtes complémentaires, nous avons

600
Morin, E. (2001). La méthode 5, L’humanité é de l’humanité, L’identité humaine, paris : Seuil,
p. 67

319
pu éclairer les comportements communs existant et se produisant lors de la
réalisation d’actions de solidarité .

En ce qui concerne la dimension communicationnelle des affiches


publicitaires, le déba t majeur des tra vau x sur la ré ception dans le domaine
de la solidarité porte sur la capacité d’empathie et de compréhension des
atten tes des récepteurs par les concepteurs. Ceci, au tra vers des
campagnes de sensibilisation et des usages de la publicité é voquan t la
solidarité (J.Bouchard 1981 , G. Paque tte 2005 e t P.Daignault 2008 ). Comme
nous l’avons vu , les tra vau x des chercheurs (D. Alis 1993 , G. Wackermann
1995 et J-P. Warnier 1999) mettent sou ven t l’accen t sur la mondialisation et
sur la théo rie de l’engagement.

Les publicités sociales et humanitaires ont une dimension


communicationnelle et info rmati ve importan te , car elles produisent du sens
et des significations fortes. Elles sont présentes pour informer le récepteur,
toucher sa sensibilité, le faire agir et réagir. D’ailleurs, nos résultats ont
montré que la question de l’appartenance à une communauté (communauté
des bénévoles, communauté des enseignants, etc.) fa vorise la
compréhension ainsi qu’une meilleure réception des messages et des
images humanitaires. En ce sens, les stratégies communicationnelles, mises
en place par les producteurs ou les concepteurs, ont plus de chance d’être
acceptées e t de tou cher les récep teurs.

Les données textuelles et verbales anal ysées dans cette étude sous la forme
de schématisations, de diagrammes et de tableau x nous ont donc permis de
mettre en é viden ce les cro yances et les habitudes d’action du récep teur e t
de mettre en lumière les différentes réactions des femmes et des hommes de
générations différen tes.

D’une manière générale, les observa tions discrètes et l’expé rience de


bénévola t nous ont montré que peu d’individus parviennen t à réaliser une
action solidaire, mais les actions s’effectuan t sur les réseaux sociaux, par
exemple, a ttirent plus de personnes, car elles ne demandent que rarement
une parti cipation finan cière.

320
D’une part, nous a vons constaté que l'objet est un des médiateurs essentiels
entre les hommes et l'environnement social et d’autre part, notre démarche
théorique, nous a confirmé que le « monde commun social » est construit par
l’association des agents (Latour, 2005) dans lequel le social se modifie
constamment. Dans le cas des publicités sociales, nous avons remarqué que
l’association entre les agents humains et non humains s’est totalement
imbriquée. Ainsi, pour anal yser les actions des acteurs et la valeur des
actants, il fau t en trer dans le milieu (Uexküll) de ce tte association, ca r « tou t
objet qui entre dans l’orbite d’un milieu est modulé et transformé jusqu’à ce
qu’il devienne un porteur de significa tion utilisable ou bien reste to talement
négligé »601.

Par ailleurs, ce point nous a révélé que pour savoir comment le sujet
humanitaire et social d’un objet publicitaire est perçu che z les individus, il est
nécessaire d’étudier les relations et les associations avec/entre les objets
« qui se présentent à lui comme porteurs de significations »602. De plus, nous
avons observé que pour déclencher une action solidaire à l’aide de publicités
sociales, il faut que l’individu discerne certains « cara ctè res perceptifs » 603
dans ces publicités, sinon elles sont négligées. Car les images informent
l’individu , mais elles ne le transforment pas, sauf si elles présentent des
valeurs pe rsonnelles ou sociales préalablement définies che z l’indi vidu.

Les données recueillies pendant les observations discrètes nous ont


également permis d’aborder la question importante du genre et de la
génération des donateurs/clien ts types. Nous avons ainsi pu véri fier, en
détail, les diffé rents choi x d’actions des individus en temps réel. En effe t,
l'appréhension de ce que les autres pensent, ressentent ou croient (Premack
et Woodru ff, 1978 ) sur les objets parlant de solidarité nous a permis d’établir
des hypo thèses sur les actions à venir des pe rsonnes.

601
Uexküll, J. von. (1956). Mondes animaux et monde humain. Suivi de la théorie de la
signification, trad. P. Muller, Paris : Denöel , p. 99
602
Ibid.
603
Campan, R., Scapini, F. (2002). Ethologie: approche systémique du comportement, Bruxelles :
De Boeck, p. 152

321
Dans le cas des affiches publici taires de l’Unice f France , nous avons
constaté que si le concepteu r ne parvien t pas à cerner les attentes de son
client/dona teur type, il n’arri ve pas à présupposer les cro yances, les
habitudes et la représenta tion des récepteurs. Ca r ce n’est pas seulement la
question du genre et de la généra tion qui fai t la distinction en tre les
récepteurs, mais c’est aussi les interrogations sur les habitudes, les
cro yances, la culture , l’identi té et le style de vie de la personne qui rendent le
tra vail des concep teurs plus compliqué.

En effe t, la connaissance du che rcheur, la réalité de la société (conte xte ) e t


la culture de l’individu (récep teur) sont liées l’une à l’autre et chacune
renforcen t l’autre, car il y a co-dé termination (Morin ) de l’une dans/par
l’autre. Pour E. Morin, la culture « p roduit des modes de connaissance che z
les hommes de cette cul ture , lesquels, par leur mode de connaissance,
reproduisent la culture qui produit ces modes de connaissance. Les
cro yances qui s’imposent se trouvent fortifiées par la foi qu’elles ont
suscitée. Ainsi se reproduisent non seulement les connaissances, mais les
structures e t les modes qui déterminent l’in variance des connaissances » 604.

604
Morin, E. (1995). Les Idées, Paris : Le Seuil, Nouvelle édition, coll. Points, pp. 27-28

322
10.1. Confir mation

Quelques semaines avant le dépô t de ce tte thèse, en décembre 2012 , nous


avons organisé un exercice au sein de l’IUT de Lens, auprès d’étudiants en
première année de SRC605, a ve c des images publicitaires de l’Unicef France .
Nous avons ainsi exposé des affiches de notre corpus 606 dans les couloirs de
l’établissement, durant une semaine et à cinq endroits stratégiques : à cô té
de la cantine, des sanitaires, aux entrées, près du panneau d’information et à
pro ximité du service de la scolarité. Ceci sans fournir d’informations
supplémentaires sur la nature de ce t e xercice . À l’issue de la semaine, nous
avons organisé trois focus groups improvisés entre les étudiants. Durant
ceu x-ci , nous leur a vons montré ces mêmes images et nous les avons
interrogés dans l’objecti f de sa voir s’ils avaient remarqué leurs présences et
pour recueilli r leurs réactions.

Faute de temps, nous n’avons, pour le moment, pas pu analyser les résultats
de manière approfondie, mais nous présentons dans le tableau suivant les
avis des 80 étudian ts inte rrogés.

605
Service et Réseaux de Communication
606
Les affiches sont celles de l’Unicef France, utilisées lors de notre enquête de terrain. Les
images sont disponibles à la page 197

323
Questions 15 Étudiantes 65 Étudiants
Moyenne d’âge : 18 ans Moyenne d’âge : 19 ans
Avez-v ous remarqué les 10 Non 5 Oui 51 Non 14 Oui
affiches dans les couloirs
de l’IUT ?
Quelle est l’image dont Image N°1 : 2 personnes Image N°1 : 3 personnes
v ous v ous souvenez le plus Image N° 3 : 3 personnes Image N°2 :3 personnes
? Image N°3 : 8 personnes
A v otre av is, ces images 12 Non 3 Oui 60 Non 5 Oui
ont-elles des impacts sur
v ous ? Au point de v ous
amener à réaliser une
action humanitaire ?
D’une manière générale, A : Je suis sensible mais je n’ai pas A : Je suis sensible mais je
comment décririez-v ous l’argent : 11 personnes n’ai pas l’argent : 55
v otre attitude v is-à-v is des B : Je ne suis pas sensible à ces personnes
questions de solidarité et questions : 1 personne B : Je ne suis pas sensible à
humanitaires ? C : Je suis sensible mais je n’ai pas ces questions : 9 personnes
le temps : 3 personnes C : Je suis sensible mais je
n’ai pas le temps : 1
personne
D’où v ient v otre intérêt ou Intérêt : Manque Intérêt : Manque
v otre manque d’intérêt pour La famille et mon d’intérêt : La famille et d’intérêt :
les questions de solidarité éducation : 12 La société : 10 mon La société
et humanitaires ? personnes personnes éducation : individualiste :
Mon caractère : La famille : 3 43 52 personnes
2 personnes personnes personnes La famille : 11
Mon caractère : Mon personnes
2 personnes caractère : Mon
10 caractère : 2
personnes personnes
Ma culture :
3
personnes
Tableau 6 5. Les résultat s des focus groups avec les é tudiants de l’IUT de Lens

Ce tra vail con firme encore une fois que le pou voir de « faire faire » dans
l’image reste très faible , e t que la jeune géné ration est moins attirée par les
images humanitaires et sociales. Ce n’est pas seulement la question du sujet
présenté dans ces affiches qui pose problème, mais c’est surtout la question
de la pollution visuelle présente dans les différen ts endroits fréquen tés par
les individus. Lors de no tre focus group a ve c ces étudian ts, nous a vons très
rapidement constaté qu’ils ne porten t pas d’atten tion au x images sociales
présentées dans leur milieu, car elles sont totalement intégrées dans le
décor. Nous avons également constaté que leur intérê t pour la réalisation
d’actions humanitaires et sociales est en liaison directe a ve c leur instruction
et a ve c leu r éduca tion au sein de la famille.

324
« La culture e st l’émergence majeure propre à la société
humaine. Chaque culture concentre en elle un double
capital : d’une part, un capital cognitif et technique (pratiques,
savoirs, savoir faire, règles) ; d’autre part, un capital
mythologique et rituel (croyance s, norme s, interdits, valeurs).
C’e st un capital de mémoire et d’organisation, comme l’est le
patrimoine génétique pour l’individu. La culture dispose,
comme le patrimoine génétique, d’un langage propre (mais
beaucoup plus diversifié), pe rmettant remémoration,
communication, transmission de ce capital d’individu à
individu et de génération en génération »607

Conclusion

Cette conclusion est l’opportunité , pour nous, de d resser un bilan des


différen tes décisions que nous avons dû prendre lors de la mise en place
des démarches effectuées dans cette recherche, au regard des objectifs
recherchés et des résultats obtenus. Nous avons conscience que les
différen ts choi x théoriques et méthodologiques pris dans ce travail doctoral ,
font que cette recherche s’inscrit dans une recherche dinamique, ou le
chercheur se situe au cœur de son envi ronnement de reche rche, et se
retrou ve en situation d’intera ction réelle auprès des différen ts acteurs.

608
A l’image d’Uri Bronfenb renner, qui pour rep résenter sa théorie (1979), a
utilisé le principe des poupées russes, qui s’emboite les unes dans les
autres, nous appliquons ce système à cette thèse. Ainsi, chaque chapitre

607
Morin, E. (2001). op.cit., p. 151
608
Urie Bronfenbrenner (1917-2005), est un psychologue russo-américaine. Il a travaillé dans les
domaines comme les sociologues de la famille, de la société anthropologues, économistes le
cadre économique et politologues de la structure. À la suite de l'extension Urie le concept de
l'écologie du développement humain, ces environnements - de la famille à des structures
économiques et politiques - sont considérées comme faisant partie du cours de la vie, à la fois sur
l'enfance et l'âge adulte. Bronfenbrenner, largement considéré comme l'u n des grands
spécialistes mondiaux de la psychologie du développement, l'é ducation des enfants, et l'écologie
humaine

325
englobe et s’emboite dans le suivant. Cet ul time élément de notre tra vail ,
répond à la question que nous nous sommes posée dès l’introduction : «
comment les publicités sociales et la communication autour des sujets
humanitaires peuvent-elles contribuer au dé veloppement d’un comportement
solidaire che z l’indi vidu ? » .

Dans la continuité de nos observa tions, in teractions, in terviews, en tre tiens,


expe rtises sur le terrain et e xpériences a vec des béné voles, nous
considérons que ces derniers mettent en valeur une cul ture de la générosité
et de l’empathie dans laquelle ils sont immergés. Nous n’aurions pas pu
parvenir au x mêmes conclusions sans cette rencon tre des acteurs bénévoles
in situ auprès des récepteurs de publicités sociales et humanitaires. En effe t,
cet échange illustre l’idée d’intera ction d’ Erving Goffman : « L’idée de base
est qu’une interaction entre deu x personnes n’est jamais seulement une
interaction, c’est-à-dire une simple séquence d’actions/réactions limitées
dans le temps et l’espace ; c’est toujours aussi un “certain type d’ord re
social”. Toute in teraction con voque la société tout en tière , par le fait qu’elle
fonctionne sur les mêmes principes »609.

D’après notre e xpérience dans la mise en place et la réalisation de cette


recherche , chaque situation de réception , chaque milieu, et chaque micro-
système, intervien t, pour l’indi vidu, comme un lieu d’expression de sa culture
et de son appartenance à la socié té. En e ffet, chaque groupe de ré cepteurs
peut être considéré comme une « instance médiatrice entre l’individu et la
société » 610. Comme l’explique, Ra y Birdwhistell , « ê tre membre [d’un e
culture ], c’est ê tre pré visible » 611 puisque « la culture, c’est tou t ce qu’il fau t
savoir pour ê tre membre »612. En conséquence, la communication est « l a

609
Goffman, E. (1988). Les moments et leurs hommes, traduction de Yves Winkin, Alain Kihm,
Manar Hamad et Françoise Reumaux, présentation et index de Yves Winkin, Paris : Éditions de
Minuit, p. 96
610
Joseph, I. (1998). Erving Goffman et la microsociologie, Paris : Presse s universitaire de
France, p. 42
611
Winkin, Y. (1996). 1996, Anthropologie de la communication. De la théorie au terrain. Paris:
Edition du Seuil, p. 14
612
Ibid.

326
performance de la cultu re » 613. Ce qui signifie qu’être performant suppose
l’acquisition de compéten ces communicatives.

Comme Gregory Currie (1995) le précise, si la perception visuelle « obtien t


son enrichissement par la biologie », l’interp réta tion d’une histoire ou d’une
représentation l’obtien t « par la culture » 614. Le récepteur interp rète , à sa
manière, les messages publicitaires comportant des sujets humanitaires et
sociaux, e t il filtre les informations selon son environnement culturel et
social. Cet aspect s’illustre par les données acquises au cours de notre
recherche , ainsi les femmes plus âgées font plus facilement référence à
leurs petits enfants en regardant des images d’enfants en difficultés. De
même, les jeunes étudiants argumentent leur manque d’intérêt en vers les
actions humanitaires en raison de diffi cultés finan cières en lien a vec leu r
situation sociale.

Les va leurs et le pouvoir de l’ima gination

Tra vailler sur la ré ception , c’est aussi étudier la compréhension de ce que


l’autre pense (la théo rie de l’esprit), cela suggère une « imagination » e t une
connaissance de ce qui est « valorisant » pour le récepteu r. Dewe y présente
l’imagination comme une capacité « à faire émerger des idéau x à tra vers
l’explora tion des possibilités contenues dans les situations réelles »615
comme l’amour, la solidarité , la justice, etc. Finalement ces idéau x
engendrent des émotions fortes qui poussent les individus à tenter de les
réaliser concrètement. Car, « tou tes les tentati ves d’amélioration sont mues
par la foi en ce qui est possible et non par une adhésion à ce qui est déjà.

613
Ibid.
614
Currie, G. (1995). Image and mind: film, philosophy and cognitive science, 1995, Cambridge
University Press, p. 243
“… While both perception and narrative interpretation are processe s by which we get more from
less, the first process gets its enrichment from biology, and the second from culture. The first
process i s relatively impervious to belief, the second richly informed by it. Perception builds up a
picture of the external world richer than the perceptual input, and it does so by applying to the
retinal stimulation rules which have been selected by evolution, given the sort of physical world in
which we live. Human beings, pretty much independently of their cultural background, will have
largely the same visual experience on the basis of the same retinal input. They will see edges,
volumes and depth relations in very much the same way. But what story they derive from a text
depends crucially on assumptions and expectations which are culturally determined.”
615
Dewey, J. (2011). op, cit., Paris : la découverte, p. 55

327
Cette foi ne dépend pas non plus, s’agissant de sa capacité à nous faire agir,
d’une quelconque assurance intellectuelle, ni d’une cro yance que les choses
pour lesquelles nous œuvrons ne manqueront pas de s’imposer et de
s’incarner dans notre e xistence» 616. Cet idéal e xe rce un pou voir e t un e
capacité dans l’action, ce que Dewey nomme « l’idéalisme de l’action », ca r
pour lui « la valeur des idéaux réside dans les expériences qu’ils rendent
possibles »617.

L’imagination donne naissance à des possibilités qui ne sont pas encore


réalisées. Une partie de ces possibilités concernent la connaissance de
l’homme (vé rité , beau té, solidarité , e tc.), qui réalise des expériences au
cours de ses contacts a vec les au tres indi vidus. De plus, la na ture de la vie
sociale et cultu relle d’un indi vidu dé termine son identité , mais cela demande
une manière de vi vre dans laquelle chaque individu est en mesure de
collaborer à la caractérisation des valeurs de la société dans laquelle il
évolue , ceci afin de dé velopper une forme de « vie associée ».

D’une manière générale, dans le cadre de la production et de la conception


de communications graphiques, les notions de « l’idéalisme de l’action » e t
de l’imagination sont centrales. Si le producteur n’a ccède pas à
l’identifica tion des attentes du récepteur e t de ce qui est valorisant pour lui,
sa communication est vouée à l’échec. De plus, si le récepteur ne perçoit
pas les avantages de son action ou de son achat (a vantage é conomique
comme le prix, social comme la marque, etc.), il ne parvient pas à se projeter
et à imaginer concrètement le résultat de son action. Ainsi, en tant que
chercheurs, si nous désirons analyser le comportement du ré cepteu r, nous
devons rassembler les données des éléments précités, dans le but de
pouvoir anal yser et véri fier l’ensemble du système de fonctionnement
s’articulant en tre l’obje t, la communauté du produ cteu r et la communauté du
récepteur. Ceci dans l’objectif de mieux connaître les attitudes et les

616
Dewey, J. (2011). Une fois commune, Paris : La découverte, coll. « les empêcheurs de penser
en rond », p. 109
617
Dewey, J. (2005). Art comme expérience, Œuvres philosophiques III, traduit de l’anglais (USA)
par Cometti J-P., al., Préface de Richard Shusterman et Postface de Stewart Buettner,
Publications de l’Université de Pau, Éditions Farrago, p. 370

328
comportements du récepteur face à l’obje t é tudié, soit i ci, la publi cité sociale
et humanitaire .

Notre renc ontre avec la multi-dimens ionnalité et la méthodologie mix te


de rec herche

Dans notre cas, la recherche multi-dimensionnelle est née en parallèle de la


nécessité de disposer d’approches globalisantes : systémiques. Ce qui nous
a permis d’articuler les différen ts ni veau x d’anal yse sans créer de trahison
entre chaque étape de reche rche . Cette dimension offre la possibilité
d’obtenir une connaissance approfondie dans le but de permettre au x
chercheurs de dépasser les querelles académiques. Il s’agit bien d’une
méthodologie mixte qui , grâce à sa stratégie de validation des données
quantita ti ves et quali tati ves récol tées durant les différentes étapes de la
recherche , peu t aussi aider le che rcheur dans son tra vail.

Nous avons constaté que c’est l’objet de recherche qui impose également le
cadre théori co-méthodologique a vec lequel le chercheur tra vaille . Dans notre
cas, afin de redonner une épaisseur sociale et communicationnelle à notre
analyse, c’est sur la mise en place, l’agencement e t la configu ration des
observations e t de l’enquête que s’est concen trée no tre a ttention . Précisons
aussi que la stratégie de validation des données a contribué à nuancer ou à
confirmer certains résultats. In fine, nous définissons donc aujourd’hui la
multi-dimensionnalité sur la base des théories que nous avons utilisées, sur
notre démarche et sur notre expe rtise. Cette manière de tra vailler sollicite
également une dimension méta-réfle xi ve , au trement dit un « sa voir sur » la
recherche et donc une méthodologie plurielle (ou mi xte ).

Premièrement, les lectures, théoriques e t méthodologiques 618, nous on t


apporté une compréhension détaillée des productions des chercheurs de
notre communauté scienti fique. Ainsi, les observa tions discrètes nous ont
offe rt la possibilité de déterminer des éléments propres à ce type de
recherche , mais qui peuvent être in visibles lors d’une observation

618
Notamment les travaux de Bernard Darras basés sur pragmatisme de Peirce

329
participan te. En e ffe t, dans notre tra vail , les deux types d’observa tions sont
complémentaires. Par la suite, l’expérience de béné volat a enrichi les
connaissances acquises lors des étapes précédentes. Le fait de pou voi r
parler ave c des bénévoles, et des agents « plaidoyers » , de l’Unicef Fran ce
nous a permis d’expertiser, e t d’e xpérimenter, nos idées sur le rôle de la
publicité sociale et humanitaire dans la naissance de comportement solidaire
che z les indi vidus.

Deuxièmement, notre enquête sur les réseaux sociaux, no tamment


Faceb ook, nous a donné la possibilité d’établir une comparaison entre les
actions des individus dans le monde « en ligne » et le monde « hors ligne » .
De même, cette reche rche nous a offert l’occasion de connaître le rôle e xact
occupé par les réseaux sociau x, au moment de la réalisation de ce tra vail ,
dans la sensibilisation de la personne sur les questions humanitaires et
sociales, notamment au tra vers des actions de solidarité qui concernen t
l’Unicef Fran ce.

Troisièmement, l’intérêt de p résenter et de réaliser une enquête condui te à


l’échelle nationale, est non seulement de valider la recherche
monographique, mais aussi d’acquérir des résultats à des degrés de
connaissance plus importants afin que cela soit utile pour les organismes
humanitaires, les graphistes et les producteurs de publi cités solidaires.

L’ensemble de ce processus de recherche était nécessaire afin de produire


une base de ré fle xion sur ce qui moti ve ou inhibe les ré cepteurs.

Les facte urs motiva nts et inhiba nts le com por tement solida ire du
récepteur des public ités soc ia les e t huma nita ires

Lors de l’état de la reche rche de cette thèse, nous a vons présenté deu x
tableau x récapi tulati fs des facteurs personnels, socioculturels, économiques
et esthétiques qui sont susceptibles de motiver ou de démoti ver une
personne dans la réalisation d’actions solidaires619. Ainsi, dans cette

619
Voir les pages 107-108 de la thèse

330
conclusion, nous pou vons présenter les facteurs que nous a vons pu
observer, anal yser et é tudier.

Des facteurs personnels comme l’envie d’aider les autres, le plaisir de faire
des gestes solidaires, de se sentir effica ce et l’importance de l’empathie
che z l’indi vidu , sont parmi les nombreux fa cteurs moti van t la mise en œu vre
de ce type de comportements. La question de la confiance, de la cro yance e t
la manière de pensée de la personne, complète ce tte liste.

En re vanche, en ce qui concerne les facteurs personnels pouvant inhiber la


réalisation de comportements solidaires, nous avons observé la présence de
différen ts éléments comme : l’égoïsme, le manque de con fiance e t
notamment envers les institutions humanitaires, l’absence de sentiments de
responsabilité, ainsi que la peur de souscrire à des responsabilités et à des
engagements. Ces divers points déterminent également la manière selon
laquelle une personne se comporte devant les publicités sociales et
humanitaires.

À p ropos des facteurs socioculturels, nous avons constaté que des éléments
comme la classe sociale, la culture, l’éduca tion et les expé riences vé cues de
l’individu , déte rminent la sensibilité envers les questions humanitaires et
sociales. La question de l’identité sociale sous la forme de l’image de soi et
ses valeurs sociales est aussi importante. En effet, les indi vidus ont une
tendance à se surestimer et à e xagé rer leurs actions pour donner d’eu x-
mêmes une image valorisante 620, notamment en ce qui concerne leu r
sensibilité en vers autrui e t les gestes de générosité. Aussi, la générosité est
reconnue comme une qualité dans la société e t donc valorise l’« image de
soi » de la personne vis-à-vis des au tres indi vidus.

Nous avons constaté que les facteurs socioculturels, inhibant la réalisation


de comportements solidaires et humanitaires, peuvent être liés à
l’environnement familial et social de la personne et par le fait de vi vre dans

620
Dans le cadre de cette thèse, lors d’une conversation sur Skype le 4 septembre 2012, Bernard
Darras nous a rappelé que les enquêtes montrent que les individus ont tendance à survaloriser
leurs actions dans trois domaines : la première est la sexualité, la deuxième porte sur leurs
pratiques culturelles et la troisième concerne les actions humanitaires et de solidarité.

331
une société individualiste. De plus, la saturation par la présence des
publicités peut être une source d’inhibi tion de l’empathie.

En effe t, la surexposition au x publicités peut pro voquer une saturation che z


le récepteur. On peut alo rs parler de pollution visuelle. Ce tte pollu tion
visuelle a des impacts sur la réception (les comportements, les actions et les
habitudes) de l’individu se trouvan t fa ce à ces messages. L’un des
principau x effets est qu’on ne remarque même plus leur présence, car nous
sommes saturés de rece voi r ces in formations non désirées.

Par ailleurs, il e xiste également des facteurs esthétiques et temporels qui


portent sur la quali té artistique , l’intég ration de la publi cité dans l’espace
public, le choi x de l’emplacement des publicités et le choi x temporel pour les
présenter. Nous avons constaté que, par exemple, dans la période qui
précède les fêtes de fin d’année, les Français sont davantage sensibilisés
par les publicités évoquan t la solidarité . De plus, nous avons consta té que
les images simples, disposant d’un message clair et compréhensible, sont
plus appréciées par les récepteu rs. En fin, il e xiste aussi des facteurs
économiques, concernant ses revenus et son autonomie financière, qui
caracté risent la natu re de son aide.

Nous avons également observé que :

a) Si les informations présentes sur les publicités sociales et


humanitaires touchent le centre d’inté rêt de l’indi vidu/récep teur, elles
sont mieux reçues, écoutées, comprises et mémorisées, et
parviennent à une meilleure sensibilisation de la personne.
b) Le rôle des émetteurs, concep teurs et réalisateurs est de deviner
(supposer) la réaction des récepteu rs 621. Pou r cela , il fau t connaître
les habitudes, les moti va tions et les démoti vations des ré cepteurs.

Nous ajoutons ici un élément complémentaire qui se rapporte à la question


de la « surcharge cogniti ve » . Ainsi, l’homme est capable de capturer e t de
mémoriser une somme d'informations limitées à la fois et de ce fai t, la

621
La base de la théorie de l’esprit.

332
surcharge des signes et des symboles utilisés dans les publicités,
notamment les publicités sociales et humanitaires, peut perturber la
réception .

De plus, la question de l’« écart de connaissance » ou knowledge gap est à


prendre en compte . Il s’agit en effe t d 'une distance e t d 'un dé calage entre
l’émetteur et le récep teur au x ni veau x cul turels et/ou d’instruction . La
connaissance préalable du récepteur sur un sujet agit donc comme une sorte
de guide dans la compréhension du message communiqué par l’émetteur. Si
la différence entre ce que l’émetteur pense de l’attente du récepteur est
éloigné de la véri table e xpe cta ti ve de ce dernie r, il sera difficile pou r
l’émetteur d’obtenir une réaction fa vorable au message de la part du
récepteur. Pour minimiser cet écart, il faut d’abord conna ître le vrai besoin du
récepteur, vulgariser et simplifier les informations pour pou voir con vaincre le
plus grand monde.

Donc :

A. Moins un récepteur est informé des actions humanitaires et sociales


d’un organisme, plus il est di fficile de l 'informer.

B. Les in formations diffusées ne tenant pas compte des


connaissances préalables des récepteurs tendent à creuser un « fossé de
connaissances » (knowledge gap) entre le public déjà sensibilisé et le reste
de la société .

Cr itique de notre modé lisation

La multi-dimensionnalité de cette thèse mène à la méta-réfle xion , nous


avons ainsi pu approfondir nos idées par notre engagement dans la
recherche . Ainsi, le fai t de pou voir e xpertiser le terrain de recherche à l’aide
d’une expérien ce concrète e t de condui re une enquête sur les individus de
manière méthodique et scientifique, nous a donné l’avantage de prendre
position au cœur du sujet et de finalement découvri r une troisième dimension
par rapport à no tre objet d’étude .

333
De plus, la combinaison des approches nous a procuré les moyens
nécessaires à la compréhension de la problématique des récepteurs de
publicités sociales (faire avec) e t de leurs pratiques comportementales (être
ave c). En effet, l’étude sur les ré cepteu rs des publicités humanitaires, que
nous avons débutée par l’utilisation des Visual Studies, s’est prolongée par
des tra vau x en SIC e t en sociologie.

L’analyse des comportements des récepteurs de ce type de publici té se


développe sur trois a xes :

1. Les tra vau x en Visual Studies sur la sociologie des pratiques culturelles et
sociales de la personne.

2. La sémiotique pragmatique, la communication médiatisée et la question de


l’habitude e t de l’habitude d’action de l’indi vidu.

3. La psychologie, la question de l’identi té ainsi que la sociologie sur les


statuts et les rôles de la personne et de la publici té sociale et humanitaire
dans la société con temporaine.

À la lectu re de notre tra vail , ces diverses approches peuvent paraître peu
développées par rapport à leur po tentiel théo rique, mais nous justifions cela
par le choi x personnel de réaliser une é tude globalisante de ces domaines.

À tra vers la publicité sociale et humanitaire, nous a vons pu distinguer trois


logiques différen tes dans les pratiques des ré cepteurs :

1. Une logique des acti vités e t des pratiques personnelles de l’individu, en


liaison avec ses habitudes et ses cro yances.

2. Une logique sociale et relationnelle de l’indi vidu en liaison avec son


envi ronnement e t son milieu de vie.

3. Une logique socio-économique en liaison avec les éléments qui


permettent à l’indi vidu d’a voir un rôle dans l’amélioration de la vie de l’au tre .

334
Bien évidemment, la question des revenus et des contraintes financières de
la personne a, ici , une grande importance .

Enfin, les résultats de ce tte étude mettent en é vidence la di versité des


comportements des récepteurs en situation concrète . En parcouran t les
questions cognitives, procédurales et communicationnelles liées à la
réception de signes visuelle, nous a vons tenté de montrer comment les
différen tes phases de « la boucle des croyances et des habitudes d’actions »
de Darras et Bel khamsa (2009) s’élaborent che z les indi vidus en position de
récepteurs.

Cette reche rche s’achève a ve c l’espoir que les résultats présentés offriront la
possibilité au x dirigean ts d’institu tions non lucra ti ves de disposer de pistes
pour obtenir une é valua tion efficace de leu rs actions communicationnelles
auprès des récepteurs. Par ailleurs, elle concerne également la communauté
des concepteurs et des graphistes, dans l’objecti f de les inci ter à recherche r
une meilleure compréhension des attentes des récepteurs, afin de leur
permettre de dé veloppe r des supports de communication adaptés et
pertinents. D’une manière générale, elle s’adresse à toutes les structures
gouvernementales et non gou vernementales qui mettent en pla ce des
actions solidaires et qui communiquent sur ces actions.

Il ne faut pas perdre de vue que les designers et les graphistes sont des
médiateurs et qu’« on attend d’eux qu’ils créent du lien social »622. Aussi, la
médiation produite par ces médiateurs, au tra vers de leurs réalisations et de
leurs conceptions, a une double fonction, « d’une part, é tablir les liens entre
les hommes, dans le temps présent et à tra ve rs les générations ; d’autre
part, introduire la visée d’un sens qui dépasse la relation immédiate pour se
projeter vers l’aveni r » 623. C’est dans ce conte xte , que la publicité sociale et
humanitaire devien t, à son tour, un vrai médiateur, porteur de sens et de
significations concre ts, pour in vite r les indi vidus au x passages à l’action.

622
Ollivier, B. (2007). Sciences de la communication : théories et acquis », Communication [En
ligne], Vol. 28/2 | 2011, mis en ligne le 13 juillet 2011, URL :
http://communication.revues.org/index1941.html. Consulté le 19 février 2012
623
Caune, J. (1999). Pour une éthique de la médiation. Le sens des pratiques culturelles,
Grenoble : Les Presses universitaires de Grenoble, p. 12

335
Enfin, cette thèse peut également s’avérer u tile au x chercheurs des
différen ts domaines mobilisés dans cette recherche tels que : les études
culturelles, la communication, la sociologie et la psychologie. Mais aussi aux
chercheurs s’intéressant au domaine des publicités commerciales, qui
disposent, à présent d’un élément supplémentaire de comparaison entre ces
deux modes de marketing .

336
Table des tableaux

Tableau 1. Les s ignif ications du ter me « compor tement »...........................................32


Tableau 2. Les s ignif ications du ter me « solidaire ».....................................................34
Tableau 3. Exemple tableau des tr is de publications ...................................................61
Tableau 4. Les facteurs de motiv ation .........................................................................107
Tableau 5. Les facteurs inhibants .................................................................................108
Tableau 6. Gr ille d’observ ation discrète ( hors famille) ...............................................166
Tableau 7. Gr ille d’observ ation discrète ( des familles) ..............................................166
Tableau 8. Nombre de personnes observées v ia l’observation discrète ..................169
Tableau 9. Clients/donateurs de l’Unicef Moselle, réc eptionnés par nous entre les
17 et 19 nov embr e 2011 ................................................................................................177
Tableau 10. Répons es des clients/donateurs à la question : Avez-vous r emar qué
les affiches qui sont présentes dans la vitr ine ? .........................................................178
Tableau 11. Tableau des bénévoles de l’Unicef Moselle ...........................................179
Tableau 12. Cr itèr es de l’échantillon : les invar iables ................................................186
Tableau 13. Cr itèr es de l’échantillon : les var iables ...................................................187
Tableau 14. Nombr e de r écepteurs interr ogés ............................................................188
Tableau 15. Autoévaluation des répondants à l’entretien ..........................................191
Tableau 16. Réponses des récepteurs à la question : « D’où vient votr e intérêt pour
les questions humanitaires et de solidar ité ? ». ..........................................................192
Tableau 17. Les personnes qui n’ont pas remarqué le stand de l’Unicef ................194
Tableau 18. Les personnes qui ont remar qué les public ités et le stand de l’Unicef
..........................................................................................................................................195
Tableau 19. Les différentes catégor ies de personnes observées en fonction de
leurs compor tements ......................................................................................................196
Tableau 20. Répons es des récepteurs à la question : Quelle est l’image dont vous
vous souv enez le plus ? .................................................................................................199
Tableau 21. Les av is des personnes interr ogées à pr opos de l’Unicef Franc e.......203
Tableau 22. Grille d’observation des r éseaux soc iaux ...............................................206
Tableau 23. Pr ofil des inter nautes observés lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook .........................................................................................................................208
Tableau 24. Le nombr e d’inter nautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook .........................................................................................................................208
Tableau 25. Autoév aluation des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook .........................................................................................................................210
Tableau 26. Répons es des inter nautes à la question : D’où v ient v otre intérêt pour
les questions humanitaires ? .........................................................................................211
Tableau 27. Réponses des internautes à la question : La cause des enfants est- elle
une pr ior ité dans v otre vie quotidienne ? .....................................................................213
Tableau 28. Répons es des internautes à la question : Soutenez-vous l’Unicef
France dans toutes ses actions ? .................................................................................214
Tableau 29. Réponses des inter nautes à la question : Quelle phrase explique le
mieux votre ges te ? ........................................................................................................216

337
Tableau 30. Réponses des inter nautes à la question : Ce que c e geste m'apporte,...
..........................................................................................................................................217
Tableau 31. Réponses des inter nautes à la ques tion : Avez-vous pr opos é à des
amis de vous suivre dans votr e geste? ........................................................................219
Tableau 32. Réponses des inter nautes à la ques tion : Avez-vous pr opos é à des
amis de vous suivre dans votr e geste? Si oui, ont- ils accepté ?...............................219
Tableau 33. Réponses des internautes à la question: Avez-vous estimé néc essair e
de jus tifier et d’expliquer votre geste à vos proches? ................................................220
Tableau 34. Réponses des internautes à la question : Êtes-vous d’accord avec
cette phras e : « Je préfèr e les gestes solidaires « en ligne » aux actions de terrain,
car ils ne prennent pas beaucoup de temps ».............................................................222
Tableau 35. Nombr e de partic ipants à l’enquête ........................................................233
Tableau 36. Calcul de l’intervalle de confianc e...........................................................237
Tableau 37. Autoévaluation des partic ipants à l’enquête...........................................240
Tableau 38. Nombr e de partic ipants à la deuxième question de l’enquête ..............243
Tableau 39. Nombr e de partic ipants à la troisième question de l’enquête ...............247
Tableau 40. Nombr e de partic ipants à la quatr ième question de l’enquête.............249
Tableau 41. Nombr e de partic ipants à la cinquième ques tion de l’enquête .............253
Tableau 42. Nombr e de partic ipants à la six ième question de l’enquête .................256
Tableau 43. Nombr e de partic ipants à la septième ques tion de l’enquête ..............260
Tableau 44. Nombr e de partic ipants à la huitième question de l’enquête ...............264
Tableau 45. Nombr e de partic ipants à la neuv ième ques tion de l’enquête .............268
Tableau 46. Nombr e de partic ipants à la dixième question de l’enquête.................272
Tableau 47. Nombr e de partic ipants à la onzième question de l’enquête ...............275
Tableau 48. Nombr e de partic ipants à la douz ième ques tion de l’enquête .............278
Tableau 49. Nombr e de partic ipants à la treiz ième question de l’enquête ..............280
Tableau 50. Nombr e de partic ipants à la quatorzième question de l’enquête.........282
Tableau 51. Nombr e de partic ipants à la quinzième question de l’enquête ............284
Tableau 52. Nombr e de partic ipants à la seizième question de l’enquête...............286
Tableau 53. Nombr e de partic ipants à la seizième question de l’enquête...............289
Tableau 54. Détails textuels des sémioses positiv es à la seizième question de
l’enquête...........................................................................................................................290
Tableau 55. Détails textuels des sémioses incer taines à la seizième question de
l’enquête...........................................................................................................................291
Tableau 56. Détails textuels des sémioses négativ es à la seiz ième question de
l’enquête...........................................................................................................................292
Tableau 57. Nombr e de partic ipants à la dix-septième question de l’enquête ........293
Tableau 58. Nombr e de partic ipants à la dix-huitième question de l’enquête .........299
Tableau 59. Nombre de réponses pos itives à la dix-huitième ques tion de l’enquête
..........................................................................................................................................302
Tableau 60. Nombr e de réponses négatives à la dix- huitième question de l’enquête
..........................................................................................................................................302
Tableau 61. Nombr e de partic ipants à la dix-neuvième ques tion de l’enquête .......303
Tableau 62. Nombr e de partic ipants à la vingtième question de l’enquête .............305
Tableau 63. Nombr e de r éponses détaillées à la v ingtième question de l’enquête 307

338
Tableau 64. Nombre de réponses détaillées à la v ingt-et-unième question de
l’enquête...........................................................................................................................310
Tableau 65. Les résultats des focus groups avec les étudiants de l’IUT de Lens ..324

339
Table des images

Image 1. Les affiches public itaires de l’Unicef ..............................................................13


Image 2. Affiches public itair es de l’Unicef-Fr ance ........................................................45
Image 3. Affiches public itair es de l’Unicef- USA et Unicef-Suisse...............................46
Image 4. Les affiches de l’Unic ef-Arménie ....................................................................46
Image 5. Les affiches de l’Unic ef-Ir an ............................................................................47
Image 6. Poster de Mona Aghababaie pour le conc ours « Agis pour les droits,
2008 »...............................................................................................................................114
Image 7. Boutique de l’Unicef Moselle à Metz ............................................................176
Image 8. Les images présentes dans le s tand de l’Unic ef en novembr e 2011 .......197
Image 9. L’opération de sensibilisation nommée « Jus te un peu d’eau pour fair e des
ricochets », Unicef 2011.................................................................................................204

340
Table des diagrammes

Diagramme 1. Étude diachr onique du ter me « Communication par l’image »...........63


Diagramme 2. Étude diachr onique du ter me « Visual Studi es » .................................67
Diagramme 3. Étude diachr onique des ter mes « Marketing social/Publicité sociale »
............................................................................................................................................72
Diagramme 4. Étude diachr onique du ter me « Compor tement » ................................74
Diagramme 5. Étude diachr onique du ter me « Action humanitaire » .........................76
Diagramme 6. Étude diachr onique des ter mes « Repr ésentation/ Identité » ............77
Diagramme 7. Étude diachr onique du ter me « Habitude » ..........................................80
Diagramme 8. Étude diachr onique, synthèse globale ..................................................81
Diagramme 9. Résultat de l’observation discrète........................................................168
Diagramme 10. Comportement des récepteurs observés, acquis par l’observation
discrète.............................................................................................................................170
Diagramme 11. Attitudes des récepteurs de moins de 40 ans via obs ervation
discrète.............................................................................................................................171
Diagramme 12. Attitudes des récepteurs de plus de 40 ans via observation discrète
..........................................................................................................................................171
Diagramme 13. Profess ions des récepteurs interrogés en pourcentage ................189
Diagramme 14. Répondants en fonction de leur profess ion ......................................189
Diagramme 15. Rés ultats en pourc entage des données réc oltées par l’entretien à la
question : Comment décrir iez-vous votre attitude v is-à-vis des questions
humanitair es ? .................................................................................................................190
Diagramme 16. Rés ultats en pourc entage des données réc oltées par l’entretien à la
question : D’où v ient votre intérêt pour les questions de l’humanitair e et de la
solidarité ? .......................................................................................................................192
Diagramme 17. Réponses en fonction du genre des pers onnes interr ogées à la
question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaire et solidaire ? ....193
Diagramme 18. Réponses en fonction du genr e et de la génération des récepteurs
interrogés à la question : Avez- vous r emarqué le stand de l’Unicef ? ....................195
Diagramme 19. Réponses des récepteurs à : Ce que vous avez remarqué dans ce
stand .... ...........................................................................................................................196
Diagramme 20. Réponses des r écepteurs à la question : Quelle est l’image dont
vous vous souvenez le plus ?........................................................................................198
Diagramme 21. Répons es tex tuelles des r épondants sous la for me des différentes
sémioses ..........................................................................................................................200
Diagramme 22. Participation des inter nautes à la campagne Paris-Africa sur
Facebook .........................................................................................................................207
Diagramme 23. Réponses des internautes en fonc tion de leur pr ofession lors de la
campagne Paris-Africa sur F acebook ...........................................................................209
Diagramme 24. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook à la question : Comment décr ir iez-vous votre attitude vis-à-v is des
questions humanitaires ? ...............................................................................................210
Diagramme 25. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook : D’où v ient votre intér êt pour les questions humanitaires ?....................211

341
Diagramme 26. Répons es des internautes féminins et masculins à la question :
D’où v ient votre intérêt pour les questions humanitaires et de solidar ité ? .............212
Diagramme 27. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook : La cause des enfants est- elle une priorité dans votr e vie quotidienne ?
..........................................................................................................................................213
Diagramme 28. Répons es des internautes féminins et masculins à la question :
Soutenez- vous l’Unicef Fr ance dans toutes s es actions ?.........................................214
Diagramme 29. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook : Quelle phrase explique le mieux votre geste ? .......................................215
Diagramme 30. Répons es des internautes féminins et masculins à la question :
Quelle phrase explique l e mi eux votre geste?.............................................................216
Diagramme 31. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook : Ce que c e geste m'appor te,... ...................................................................217
Diagramme 32. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook : Avez-vous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste (en
changeant leur photo de pr ofil à leur tour) ?................................................................218
Diagramme 33. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook : Avez-vous estimé nécessaire de justifier et d’expliquer votre geste à
vos proches (soit vos amis sur Facebook, soit votr e entourage dans la vie réelle) ?
..........................................................................................................................................220
Diagramme 34. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur
Facebook à la question : Je préfèr e les gestes solidaires « en ligne » aux actions
de terrain, car ils ne prennent pas beauc oup de temps .............................................221
Diagramme 35. Réponses des inter nautes féminins et masculins à la question : J e
préfère l es gestes s olidaires « en ligne » ( Ex : mon geste pour l’Afrique) aux actions
de terrain, car ils ne prennent pas beauc oup de temps. ............................................222
Diagramme 36. Répons es textuelles des inter nautes en fonction des différentes
catégor ies de s émioses ..................................................................................................223
Diagramme 37. Profess ions des femmes enquêtées de moins de 40 ans ..............234
Diagramme 38. Profess ions des hommes enquêtés de moins de 40 ans................234
Diagramme 39. Profess ions des femmes enquêtées de plus de 40 ans ..................235
Diagramme 40. Profess ions des hommes enquêtés de plus de 40 ans ...................235
Diagramme 41. Résultats à la première question de l’enquête.................................239
Diagramme 42. Résultats à la pr emièr e question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................240
Diagramme 43. Résultats à la pr emièr e question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération ..........................................................................................................241
Diagramme 44. Résultats à la deuxième ques tion de l’enquête ...............................242
Diagramme 45. Résultats à la deuxième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................244
Diagramme 46. Résultats à la deux ième question, en pourcentage pour chaque
génération ........................................................................................................................244
Diagramme 47. Résultats à la trois ième question de l’enquête ................................246
Diagramme 48. Résultats à la troisième question, en pourcentage pour chaque
sous-catégor ie .................................................................................................................246

342
Diagramme 49. Rés ultats à la troisième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération ..........................................................................................................248
Diagramme 50. Résultats à la quatr ième question de l’enquête...............................249
Diagramme 51. Résultats à la quatr ième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................250
Diagramme 52. Résultats à la quatr ième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................251
Diagramme 53. Résultats à la cinquième question de l’enquête ..............................252
Diagramme 54. Résultats à la cinquième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................254
Diagramme 55. Résultats à la cinquième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................255
Diagramme 56. Résultats à la six ième question de l’enquête ...................................256
Diagramme 57. Résultats à la s ixième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................257
Diagramme 58. Résultats à la s ixième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération ..........................................................................................................258
Diagramme 59. Résultats à la septième question de l’enquête ................................259
Diagramme 60. Rés ultats à la septième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................261
Diagramme 61. Résultats à la s eptième question, en pourcentage pour chaque
génération ........................................................................................................................262
Diagramme 62. Résultats à la huitième question de l’enquête .................................263
Diagramme 63. Résultats à la huitième question de l’enquête, en pourc entage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................265
Diagramme 64. Résultats à la huitième question, en pourcentage pour chaque
génération ........................................................................................................................266
Diagramme 65. Résultats à la neuvième ques tion de l’enquête ...............................267
Diagramme 66. Résultats à la neuvième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................269
Diagramme 67. Résultats à la neuvième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................270
Diagramme 68. Résultats à la dixième question de l’enquête...................................272
Diagramme 69. Résultats à la dixième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................273
Diagramme 70. Résultats à la dixième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération ..........................................................................................................274
Diagramme 71. Résultats à la onz ième question de l’enquête .................................275
Diagramme 72. Résultats à la onzième question de l’enquête, en pourc entage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................276
Diagramme 73. Résultats à la onzième question de l’enquête, en pourc entage pour
chaque génération ..........................................................................................................277
Diagramme 74. Résultats à la douzième ques tion de l’enquête ...............................277
Diagramme 75. Résultats à la douzième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................278

343
Diagramme 76. Résultats à la douzième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................279
Diagramme 77. Résultats à la treiz ième question de l’enquête ................................279
Diagramme 78. Rés ultats à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................281
Diagramme 79. Rés ultats à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération ..........................................................................................................281
Diagramme 80. Résultats à la quatorzième question de l’enquête...........................282
Diagramme 81. Rés ultats à la quatorz ième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................283
Diagramme 82. Rés ultats à la quatorz ième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................283
Diagramme 83. Résultats à la quinzième question de l’enquête ..............................284
Diagramme 84. Résultats à la quinzième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................285
Diagramme 85. Résultats à la quinzième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................285
Diagramme 86. Résultats à la seizième question de l’enquête.................................286
Diagramme 87. Résultats à la seiz ième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque sous-catégor ie ...................................................................................................287
Diagramme 88. Résultats à la seiz ième question de l’enquête, en pourcentage pour
chaque génération ..........................................................................................................288
Diagramme 89. Résultats c omplémentair es à la seiz ième question de l’enquête ..288
Diagramme 90. Résultats détaillés des sémioses positives de la seizième question
de l’enquête .....................................................................................................................290
Diagramme 91. Résultats détaillés des s émioses incertaines de la seizième
question de l’enquête .....................................................................................................291
Diagramme 92. Résultats détaillés des sémios es négatives de la seiz ième question
de l’enquête .....................................................................................................................292
Diagramme 93. Résultats à la dix-septième question de l’enquête ..........................293
Diagramme 94. Résultats à la dix-septième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................294
Diagramme 95. Résultats à la dix-septième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................296
Diagramme 96. Résultats détaillés pour le complément de la dix-septième question
de l’enquête .....................................................................................................................297
Diagramme 97. Résultats au complément de la dix-septième question de l’enquête,
en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..............................................................298
Diagramme 98. Résultats à la dix-huitième question de l’enquête ...........................299
Diagramme 99. Résultats à la dix-huitième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................300
Diagramme 100. Résultats à la dix-huitième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................301
Diagramme 101. Résultats à la dix-neuv ième question de l’enquête .......................303
Diagramme 102. Résultats à la dix-neuvième question de l’enquête, en
pourcentage pour c haque sous-catégor ie....................................................................304

344
Diagramme 103. Résultats à la dix-neuvième question de l’enquête, en
pourcentage pour c haque génér ation...........................................................................304
Diagramme 104. Résultats à la v ingtième ques tion de l’enquête .............................305
Diagramme 105. Rés ultats à la vingtième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................306
Diagramme 106. Rés ultats à la vingtième question de l’enquête, en pourc entage
pour chaque génér ation .................................................................................................306
Diagramme 107. Résultats textuels à la vingtième question de l’enquête...............307
Diagramme 108. Rés ultats au complément de la v ingtième question de l’enquête,
en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..............................................................308
Diagramme 109. Rés ultats au complément de la v ingtième question de l’enquête,
en pourc entage pour chaque génér ation .....................................................................309
Diagramme 110. Résultats à la v ingt-et-unième question de l’enquête ...................310
Diagramme 111. Résultats à la vingt- et-unième question de l’enquête, en
pourcentage pour c haque sous-catégor ie....................................................................311
Diagramme 112. Résultats à la vingt- et-unième question de l’enquête, en
pourcentage pour c haque génér ation...........................................................................311

345
Table des figures

Figure 1. Prés entation du domaine étudié .....................................................................40


Figure 2. La car te théor ique de la rec herche ...............................................................55
Figure 3. Les r èglements de l’affichage des public ités non lucratives en Fr ance .....57
Figure 4. Or dre décroissant des publications, du plus génér al au plus spéc ifique ...60
Figure 5. Classement des publications collectées en fonction du domaine de
recherche ...........................................................................................................................62
Figure 6. Env ironnement du domaine de recherche .....................................................83
Figure 7. Ins pir é par le schéma classique de la persuasion de William Mc Guire,
1968....................................................................................................................................87
Figure 8. Schématisation de la r echerche expérimentale basée sur une analyse
culturelle...........................................................................................................................110
Figure 9. Inspir é par le diagramme d’Antoni Vaccar o, « marketing social et
fundraising » ....................................................................................................................117
Figure 10. Inter action entre la public ité soc iale et humanitaire et son récepteur ....120
Figure 11. La relation entre la motivation, l’inhibition et le comportement de
l’individu ...........................................................................................................................121
Figure 12. Actions du récepteur des publicités s ociales ............................................124
Figure 13. Les tr ois niveaux successifs de la recherche............................................124
Figure 14. Constitution des hy pothèses en avançant dans la rec herche.................128
Figure 15. Emboitement des différentes s ources dans la r echerche dynamique....134
Figure 16. Les étapes basées sur l’observation discrète ...........................................135
Figure 17. De l’observ ation participante à la synthèse...............................................137
Figure 18. La mis e en place de la rec herche ..............................................................143
Figure 19. Diagr amme de positionnement du cherc heur dans une rec herche
multidimens ionnelle ........................................................................................................154
Figure 20. De la naissance du s entiment d’humanité à la continuité dans la
réalis ation de l’action de la personne ...........................................................................156
Figure 21. Cycle des habitudes d’après C.S. Peirce. .................................................158
Figure 22. Sync hronisation des r ésultats de l’enquête av ec le cycle de fixation des
habitudes..........................................................................................................................162
Figure 23. Partic ipation des enquétés en fonction du lieu de r ésidenc e..................236
Figure 24. Interv alle de confiance à un taux de fiabilité égale à 95% ......................238
Figure 25. Le rôle de la publicité dans la réalisation d’une ac tion s ociale et
humanitair e ......................................................................................................................317
Figure 26. Le rôle de la publicité dans le rejet d’une action sociale et humanitair e
..........................................................................................................................................318

346
Index des auteurs

A Berkowitz, 103
Aghababaie, 87, 114, 120, 121, 142, Berna ys, 71
154 Beyaert-Geslin, 79, 114
Akoun, 31, 50 Bidet, 122
Akrich, 54, 139, 148 Bilsky, 23
Albarello, 138 Blandin, 96
Albouy, 115 Boinet, 76
Alis, 72, 320 Bouchard, 26, 27, 320
Allport, 100 Boudon, 129
Amar, 33 Bourdieu, 77
And reasen, 27 Bourgeois, 33
Ansart, 31, 50 Bourricaud, 129
Arendt, 97 Bouveresse, 38
Arnaud, 102 Breton, 37
Arren, 90 Broadus Wa tson, 71
Atlani-Duaul t, 76 Bronfenbrenne r, 103, 325
Augé, 111 Brunel-Lafargue, 60
Burnett, 90
B
C
Baert, 69
Baetche, 75 Cadet, 91, 98, 100, 105
Bandura, 101 Cahill, 76
Bareille, 111 Callon, 54, 85, 139, 148
Barnier, 103 Campan, 321
Barrier, 65 Campion, 42
Barthes, 70, 85, 94 Capron, 97
Bassand, 98 Carré, 78
Bateson, 77 Carretero Pasín, 104
Baudrillard, 85, 92, 96 Cathelat, 41, 91, 98, 100, 105
Ba xandall, 66 Caune, 335
Beaud, 111 Cervuelle, 70
Béhague, 78 Chariter, 97
Belkhamsa, 37, 38, 39, 40, 54, 60, 66, Charlot, 33
91, 96, 148, 152, 156, 158, 159, 160, Chartier, 97
165, 335, 402 Chirade, 52
Benjamin, 70 Cometti, 37, 38, 43, 139, 328
Berkowin z, 103 Connie Malamed, 92

347
Copans, 49 Ehrenberg, 85
Cossette, 27, 28, 29, 47, 71, 86, 87, 88, Elkins, 66, 67
89, 90, 91, 93, 94, 99, 101, 104, 105, Esquenazi, 118
116 Everaert-Desmedt, 118
Coté, 106 Everett Hughes, 77
Currie, 327
F
D Feshbach, 90
Dagenais, 118 Fliser, 47
Daigle, 106 Fortin, 318, 354, 401
Daignault, 27, 28, 29, 47, 71, 86, 87, 88, Fournier, 110
90, 91, 93, 94, 99, 105, 320 Fresnault-Deruelle, 78
Daniels, 103 Freund, 70
Darras, 37, 38, 39, 40, 54, 59, 60, 66, Friedericks, 103
70, 91, 96, 148, 149, 150, 151, 152,
156, 158, 159, 160, 165, 329, 331, G
335, 369 Gallopel, 48
Dauvin, 45, 117, 357 Gattegno, 66
De Courson, 73 Gauthy-Sinéchal, 104
De Fornel, 91 Gay, 39
De Fo ville, 49 Gibson, 85, 91
Dekoninck, 69 Gilardi, 75
Descartes, 37 Goffman, 77, 106, 326
Descola, 70 Gosselin, 31, 32
Dewey, 24, 25, 26, 39, 42, 121, 122, Gough, 103
139, 159, 163, 165, 327, 328 Gourion, 75, 102, 104
Dhennequin, 61, 92 Groupe µ, 92
Di Lorenzo, 128 Guede z, 78
Dianoux, 75, 103 Guezais, 52
Dikovitskaya, 66, 68 Guichard, 75
Dolan, 31, 32 Guidère, 134
Dominicé, 66 Güller, 98
Du Guy, 95 Gumuchian, 127, 138
Dubois, 86 Gunthert, 69
Ducre y, 65
H
Dulac, 78
Dunbar, 52 Habermas, 36, 97
Dupuy, 91 Hall, 39, 54, 95, 156
Hammer, 35, 104
E Harris, 103
Eco, 104 Haschar-Noé, 97

348
Hastings, 27 Maigret, 92
Heath, 93 Ma rieke, 75
Hoas, 42 Ma rois, 127, 138
Holub, 54, 156 Marzouk, 52
Huong Phan, 78 Mc Closky, 103
Mc Guire, 87, 89
J McGuire, 87, 90
Janis, 90 Mead, 139
Jauss, 54, 156 Meehl, 103
Jeanneret, 50 Me yer, 38, 151
Joas, 42, 43 Mi chael, 66, 75, 77
Joseph, 93, 326 Midol, 78
Jouison-Laffitte, 150 Mischel, 103
Jo ye, 98 Mi tchell, 68, 69
Juan, 41, 42 Moles, 61, 85, 105
Julien, 94, 96 Montenegro, 101
Jurgen, 36 Mooij, 75
Moriarty, 90
K Morin, 32, 54, 91, 94, 148, 149, 150,
Kapfere, 47 318, 322
Kotler, 27, 71 Mu cch iell i , 369
Kouchner, 76
N
L Nietzsche, 96
Ladwein, 47
Lagache, 99 O
Lahire, 94 Ollivier, 335
Laidie, 33
Lamizet, 94 P
Lamoureux, 31, 32 Pailliart, 98
Latour, 54, 85, 139, 148, 321 Palda, 85
Leger, 110 Paquette, 48, 320
Lewin, 99, 100, 150 Peirce, 37, 40, 79, 80, 118, 148, 149,
Lipovetsky, 47 151, 152, 156, 158, 329
Lussault, 78 Pera ya, 81
Lutterman, 103 Petit, 37
Lutz, 89 Pétrof, 47
Lysard-Dias, 88 Piérot, 73
Premack, 54, 321
M
Ma c Guire, 87

349
Q Tsikounas, 116
Quéré, 122 Tyrode, 73

R U

Rampley, 66, 68 Uexküll, 25, 38, 321


Rasse, 78
V
Raulet, 53
Raymond, 33, 316 Va ccaro, 48, 117
Richard, 95 Van Vra cem, 75
Rillaer, 73, 74 Vandercammen, 104
Ringel, 76 Vanheems, 75
Robert-Demontrond, 35 Velasquez, 97
Robic-Dia z, 78 Ve rhaegen, 80
Rokeach, 23, 102 Ve ron, 118
Rosnay, 149
W
Rosselin, 94, 96
Wach, 35, 104
Rousseau, 33
Wackermann, 72, 320
S Walter, 70, 73
Saussure, 96 Warner, 77
Saw yer, 103 Warnier, 72, 93, 96, 320
Scapini, 321 Watson, 73
Schwartz, 23, 35 Weber, 111
Scohier, 98 Wells, 90
Segovia, 97 Wiebe, 71
Sharif, 100 Williams, 316
Skinner, 74 Winkin, 326
Sorokin, 103 Wodon, 73
Stein, 98 Wol ton , 369
Steinbach, 98 Woodruff, 54, 321
Stoetzel, 24 Wundt, 73

T X

Thiery-Seror, 24, 30, 102, 103, 106 Xiang Gai, 92, 94


Tisseron, 96
Z
Tocquer, 73
Zaltman, 27, 71
Toussaint, 98
Zimmermann, 98
Triki, 78
Zins, 73
Truc, 122
Zouaghi, 115

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417
Annexe

1
Annexe A

Les é lém ents c oncer na nt le s obse r vations discrè tes


L es t ableaux d’ob servation s d iscr ètes

Tableau d es f amilles
préoccupés par autre Visite pour le jeu

N de cas Famille Génération chose Intéressés Actifs

Père Mère Enfant A: (-40) B: (+40)

1 1 1 2 2

2 1 F1 M1 2

3 1 1 1

4 1 1 1

5 1 2 2

6 1 F1 M1 2

7 1 2 2

8 1 1 1

9 1 F1 M1 2

10 1 1 1

11 1 2 1

12 1 1 1

13 1 1 1

14 1 2 2

15 1 F1 M1 2

16 1 2 2

17 1 2 2

18 1 1 1

19 1 F1 M1 2

20 1 H1 F1 2

21 1 1 1

22 1 1 1

23 1 F1 M1 2

24 1 1 1

25 1 1 1 2

26 1 1 1 2

27 1 1 1

28 1 1 1

29 1 F1 M1 2

2
30 1 F1 M1 2

31 1 2 2

32 1 2 2

33 1 2 2

34 1 F1 M1 2

35 1 2 2

36 1 M1 1 2

37 1 F1 M1 2

38 1 M1 F1 2

39 1 1 1

40 1 F1 M1 2

41 1 1 1

42 1 M1 F1 2

43 1 1 1

44 1 1 1

45 1 2 2

46 1 2 2

47 1 2 2

48 1 2 2

49 1 1 1

50 1 F1 M1 2

51 1 F1 M1 2

52 1 M1 F1 2

53 1 1 1

54 1 1 1

55 1 F1 M1 2

56 1 1 1

57 1 F1 M1 2

58 1 F1 M1 2

59 1 2 2

60 1 F1 M1 2

61 1 2 2

62 1 M1 F1 2

63 1 2 2

64 1 1

65 1 F1 M1 2

3
66 1 F1 M1 2

67 1 1 1

68 1 F1 M1 2

69 1 F1 M1 2

70 1 F1 M1 2

71 1 1 1

72 1 2 2

73 1 2 2

74 1 2 2

75 1 2 2

76 1 1 1

77 1 1 1

78 1 2 2

79 1 F1 M1 2

80 1 F1 MA 2

81 1 F1 M1 2

82 1 F1 M1 2

83 1 F1 M1 2

84 1 F1 M1 2

85 1 1 1

86 1 F1 M1 2

88 1 F1 M1 2

89 1 0 2 2 0

90 87 91 24 108 8 33

4
Tableau d es récepteurs (hors famille)

Préoccupés
par autre
N de cas Genre Génér ation chose Intéressés actifs

Féminin Masculin A: (-40) B: (+40)


1 1 1 1
2 1 1 1
3 1 1 1
4 1 1 1
5 1 1 1
6 1 1 1
7 1 1 1
8 1 1 1
9 1 1 1
10 1 1 1
11 1 1 1
12 1 1 1
13 1 1 1
14 1 1 1
15 1 1 1
16 1 1 1
17 1 1 1
18 1 1 1
19 1 1 1
20 1 1 1
21 1 1 1
22 1 1 1
23 1 1 1
24 1 1 1
25 1 1 1
26 1 1 1
27 1 1 1
28 1 1 1
29 1 1 1
30 1 1 1
31 1 1 1
32 1 1 1
33 1 1 1
34 1 1 1
35 1 1 1
36 1 1 1
37 1 1 1
38 1 1 1
39 1 1 1
40 1 1 1

5
41 1 1 1
42 1 1 1
43 1 1 1
44 1 1 1
45 1 1 1
46 1 1 1
47 1 1 1
48 1 1 1
49 1 1 1
50 1 1 1
51 1 1 1
52 1 1 1
53 1 1 1
54 1 1 1
55 1 1 1
56 1 1 1
57 1 1 1
58 1 1 1
59 1 1 1
60 1 1 1
61 1 1 1
62 1 1 1
63 1 1 1
64 1 1 1
65 1 1 1
66 1 1 1
67 1 1 1
68 1 1 1
69 1 1 1
70 1 1 1
71 1 1 1
72 1 1 1
73 1 1 1
74 1 1 1
75 1 1 1
76 1 1 1
77 1 1 1
78 1 1 1
79 1 1 1
80 1 1 1
81 1 1 1
82 1 1 1
83 1 1 1
84 1 1 1
85 1 1 1
86 1 1 1

6
87 1 1 1
88 1 1 1
89 1 1 1
90 1 1 1
91 1 1 1
92 1 1 1
93 1 1 1
94 1 1 1
95 1 1 1
96 1 1 1
97 1 1 1
98 1 1 1
99 1 1 1
100 1 1 1
101 1 1 1
102 1 1 1
103 1 1 1
104 1 1 1
105 1 1 1
106 1 1 1
107 1 1 1
108 1 1 1
109 1 1 1
110 1 1 1
111 1 1 1
112 1 1 1
113 1 1 1
114 1 1 1
115 1 1 1
116 1 1 1
117 1 1 1
118 1 1 1
119 1 1 1
120 1 1 1
121 1 1 1
122 1 1 1
123 1 1 1
124 1 1 1
125 1 1 1
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127 1 1 1
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130 1 1 1
131 1 1 1
132 1 1 1

7
133 1 1 1
134 1 1 1
135 1 1 1
136 1 1 1
137 1 1 1
138 1 1 1
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140 1 1 1
141 1 1 1
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144 1 1 1
145 1 1 1
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154 1 1 1
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160 1 1 1
161 1 1 1
162 1 1 1
163 1 1 1
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176 1 1 1
177 1 1 1
178 1 1 1

8
179 1 1 0 1
180 1 1 1
181 1 1 1
182 1 1 1
183 1 1 1
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193 1 1 1
194 1 1 1
195 1 1 1
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199 1 1 1
200 1 1 1
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202 1 1 1
203 1 1 1
204 1 1 1
205 1 1 1
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210 1 1 1
211 1 1 1
212 1 1 1
213 1 1 1
214 1 1 1
215 1 1 1
216 1 1 1
217 1 1 1
218 1 1 1
219 1 1 1
220 1 1 1
221 1 1 1
222 1 1 1
223 1 1 1
224 1 1 1

9
225 1 1 1
226 1 1 1
227 1 1 1
228 1 1 1
229 1 1 1
230 1 1 1
231 1 1 1
232 1 1 1
233 1 1 1
234 1 1 1
235 1 1 1
236 1 1 1
237 1 1 1
238 1 1 1
239 1 1 1
240 1 1 1
241 1 1 1
242 1 1 1
243 1 1 1
244 1 1 1
245 1 1 1
246 1 1 1
247 1 1 1
248 1 1 1
249 1 1 1
250 1 1 1
251 1 1 1
252 1 1 1
253 1 1 1
254 1 1 1
255 1 1 1
256 1 1 1
257 1 1 1
258 1 1 1
259 1 1 1
260 1 1 1
261 1 1 1
262 1 1 1
263 1 1 1
264 1 1 1
265 1 1 1
266 1 1 1
267 1 1 1
268 1 1 1
269 1 1 1
270 1 1 1

10
271 1 1 1
272 1 1 1
273 1 1 1
274 1 1 1
275 1 1 1
276 1 1 1
277 1 1 1
278 1 1 1
279 1 1 1
280 1 1 1
281 1 1 1
282 1 1 1
283 1 1 1
284 1 1 1
285 1 1 1
286 1 1 1
287 1 1 1
288 1 1 1
289 1 1 1
290 1 1 1
291 1 1 1
292 1 1 1
293 1 1 1
294 1 1 1
295 1 1 1
296 1 1 1
297 1 1 1
298 1 1 1
299 1 1 1
300 1 1 1
301 1 1 1
302 1 1 1
303 1 1 1
304 1 1 1
305 1 1 1
306 1 1 1
307 1 1 1
308 1 1 1
309 1 1 1
310 1 1 1
311 1 1 1
312 1 1 1
313 1 1 1
314 1 1 1
315 1 1 1
316 1 1 1

11
317 1 1 1
318 1 1 1
319 1 1 1
320 1 1 1
321 1 1 1
322 1 1 1
323 1 1 1
324 1 1 1
325 1 1 1
326 1 1 1
327 1 1 1
328 1 1 1
329 1 1 1
330 1 1 1
331 1 1 1
332 1 1 1
333 1 1 1
334 1 1 1
335 1 1 1
336 1 1 1
337 1 1 1
338 1 1 1
339 1 1 1
340 1 1 1
341 1 1 1
342 1 1 1
343 1 1 1
344 1 1 1
345 1 1 1
346 1 1 1
347 1 1 1
348 1 1 1
349 1 1 1
350 1 1 1
351 1 1 1
352 1 1 1
353 1 1 1
354 1 1 1
355 1 1 1
356 1 1 1
357 1 1 1
358 1 1 1
359 1 1 1
360 1 1 1
361 1 1 1
362 1 1 1

12
363 1 1 1
364 1 1 1
365 1 1 1
366 1 1 1
367 1 1 1
368 1 1 1
369 1 1 1
370 1 1 1
371 1 1 1
372 1 1 1
373 1 1 1
374 1 1 1
375 1 1 1
376 1 1 1
377 1 1 1
378 1 1 1
379 1 1 1
380 1 1 1
381 1 1 1
382 1 1 1
383 1 1 1
384 1 1 1
385 1 1 1
386 1 1 1
387 1 1 1
388 1 1 1
389 1 1 1
390 1 1 1
391 1 1 1
392 1 1 1
393 1 1 1
394 1 1 1
395 1 1 1
396 1 1 1
397 1 1 1
398 1 1 1
399 1 1 1
400 1 1 1
401 1 1 1
402 1 1 1
403 1 1 1
404 1 1 1
405 1 1 1
406 1 1 1
407 1 1 1
408 1 1 1

13
409 1 1 1
410 1 1 1
411 1 1 1
412 1 1 1
413 1 1 1
414 1 1 1
415 1 1 1
416 1 1 1
417 1 1 1
418 1 1 1
419 1 1 1
420 1 1 1
421 1 1 1
422 1 1 1
423 1 1 1
424 1 1 1
425 1 1 1
426 1 1 1
427 1 1 1
428 1 1 1
429 1 1 1
430 1 1 1
431 1 1 1
432 1 1 1
433 1 1 1
434 1 1 1
435 1 1 1
436 1 1 1
437 1 1 1
438 1 1 1
439 1 1 1
440 1 1 1
441 1 1 1
442 1 1 1
443 1 1 1
444 1 1 1
445 1 1 1
446 1 1 1
447 1 1 1
448 1 1 1
449 1
450 1 1 1
451 1 1 1
452 1 1 1
453 1 1 1
454 1 1 1

14
455 1 1 1
456 1 1 1
457 1 1 1
458 1 1 1
459 1 1 1
460 1 1 1
461 1 1 1
462 1 1 1
463 1 1 1
464 1 1 1
465 1 1 1
466 1 1 1
467 1 1 1
468 1 1 1
469 1 1 1
470 1 1 1
471 1 1 1
472 1 1 1
473 1 1 1
474 1 1 1
475 1 1 1
476 1 1 1
477 1 1 1
478 1 1 1
479 1 1 1
480 1 1 1
481 1 1 1
482 1 1 1
483 1 1 1
484 1 1 1
485 1 1 1
486 1 1 1
487 1 1 1
488 1 1 1
489 1 1 1
490 1 1 1
491 1 1 1
492 1 1 1
493 1 1 1
494 1 1 1
495 1 1 1
496 1 1 1
497 1 1 1
498 1 1 1
499 1 1 1
500 1 1 1

15
501 1 1 1
502 1 1 1
503 1 1 1
504 1 1 1
505 1 1 1
506 1 1 1
507 1 1 1
508 1 1 1
509 1 1 1
510 1 1 1
511 1 1 1
512 1 1 1
513 1 1 1
514 1 1 1
515 1 1 1
516 1 1 1
517 1 1 1
518 1 1 1
519 1 1 1
520 1 1 1
521 1 1 1
522 1 1 1
523 1 1 1
524 1 1 1
525 1 1 1
526 1 1 1
527 1 1 1
528 1 1 1
529 1 1 1
530 1 1 1
531 1 1 1
532 1 1 1
533 1 1 1
534 1 1 1
535 1 1 1
536 1 1 1
537 1 1 1
538 1 1 1
539 1 1 1
540 1 1 1
541 1 1 1
542 1 1 1
543 1 1 1
544 1 1 1
545 1 1 1
546 1 1 1

16
547 1 1 1
548 1 1 1
549 1 1 1
550 1 1 1
551 1 1 1
552 1 1 1
553 1 1 1
555 1 1 1
556 1 1 1
557 1 1 1
558 1 1 1
559 1 1 1
560 1 1 1
561 1 1 1
562 1 1 1
563 1 1 1
564 1 1 1
565 1 1 1
566 1 1 1
567 1 1 1
568 1 1 1
569 1 1 1
570 1 1 1
571 1 1 1
572 1 1 1
573 1 1 1
574 1 1 1
575 1 1 1
576 1 1 1
577 1 1 1
578 1 1 1
579 1 1 1
580 1 1 1
581 1 1 1
582 1 1 1
583 1 1 1
584 1 1 1
585 1 1 1
586 1 1 1
587 1 1 1
588 1 1 1
589 1 1 1
590 1 1 1
591 1 1 1
592 1 1 1
593 1 1 1

17
594 1 1 1
595 1 1 1
596 1 1 1
598 1 1 1
599 1 1 1
600 1 1 1
601 1 1 1
602 1 1 1
603 1 1 1
604 1 1 1
605 1 1 1
606 1 1 1
608 1 1 1
609 1 1 1
610 1 1 1
611 1 1 1
612 1 1 1
613 1 1 1
614 1 1 1
615 1 1 1
616 0 1 0 1 1 0 0
617 367 245 334 278 573 34 5

Stand de l’Unicef Moselle, installé chez Ikea, pour la journée des droits de l’enfant

© Mona Aghababaie

18
Annexe B
Exemple de q uestio nnai re lors de l’e ntre tien a ve c les récep teurs

Age sexe avez- Qu’avez- Comment D’où vient Quelle est À votre avis, le
vous vous décririez-vous votre intérêt l’imag e rôle de la
remarqué remarqué votre attitude pour les dont vous publicité
le stand sur le vis-à-vis des questions vous humanitaire et
de stand de questions humanitaire souvenez sociale de
l’Unicef ? l’Unicef ? humanitaires et de le plus ? l’Unicef Fran ce
? solidarit é ? dans la
sensib ilisation
du public est-il
plutôt marginal
ou central ?
Pourquoi ?

-40 M Oui Logo sensible s ans habitude, 3 Importante


argent publicité

+40 F Non actif habitude, ma 3 Pour la JIDE pas


famille, mes assez pour, ce
amis n’est pas comme
téléthon

+40 F Non Je suis actif habitude, ma 3 importante et


tout famille, mes décisif
simplement amis
passé pour
récupér er
le cadeau
de mon
petit, mais
je n’ai pas
regardé le
stand en
détail
+40 F Oui En passant sensible s ans depuis que je 3
j’ai juste vu argent suis mère
que
l’Unicef a
installé s on
stand, je
n’ai pas fait
attention
aux
i mag es
+40 F Oui Logo sensible s ans habitude, ma 3 Il faut la pub pour
argent famille, mes que les gens
amis réagissent. il faut
boos ter les gents
dans le domai ne
humanitaire

-40 F Oui Image et sensible s ans habitude 1 Important


affiche argent

-40 F Oui Image et sensible s ans habitude, 5 Important


affiche argent publicité

+40 F Oui Logo sensible, habitude, 3 Important


temps profession
-40 F Oui Logo sensible s ans habitude, 3
argent profession

-40 M Oui jeu sensible s ans habitude 1 oui c'est


argent essentiel

19
+40 F Oui Logo sensible, habitude, 5 c'est à l’Etat
temps publicité d'aider les
pauvres et non
pas aux gens
+40 F Oui Image et sensible s ans habitude 1 Il y a de la pub
affiche argent pour tout, tr op
c'est trop

-40 M Non sensible s ans habitude 1 oui mais pas


argent n'importe quel
pub
+40 F Non actif habitude, 3 Je suis pour la
profession mobilisation de
manière plutôt
pédagogique

+40 F Oui Image et sensible s ans habitude, 3 Important


affiche argent profession

+40 F Oui Logo actif habitude, 1 la pai x est une


profession question de
femme et la
guerre est une
histoire pour
l'homme
+40 F Oui Logo actif habitude, 3 Important
publicité

+40 M Oui Image et sensible, publicité, être 1 très important


affiche temps sur terrain, et pour mobiliser
par le voyage les gens

-40 M Oui Image et sensible, habitude, 1 il y en a


affiche temps profession tellement que
nous ne savons
pas quoi faire
avec toutes ces
assoc qui
demande des
dons
-40 M Oui Logo sensible s ans habitude, important
argent publicité
-40 M Oui Image et sensible s ans habitude, 3 important
affiche argent publicité

-40 M Oui Logo sensible s ans habitude, 3 il n'y en a pas


argent publicité assez
-40 F Oui Logo actif habitude 3 Il faut, mas ce
n'est surement
pas la pub qui
fait que je suis
sensible
-40 F Oui Logo actif habitude, 3
publicité
-40 M Oui Image et actif habitude, 5 marginal
affiche publicité

-40 F Non sensible s ans habitude, 1 important


argent publicité
-40 M Non cela ne publicité 3 important
m'intéress e
pas
+40 F Non sensible, habitude 3 C’est néc essaire
temps

-40 F Oui Logo sensible s ans publicité 3 centrale


argent
-40 F Oui Image et actif habitude 3 marginal
affiche

20
-40 F Non sensible, profession 3 marginal
temps
-40 M Non sensible, habitude 3 Ce ne sont que
temps des apparenc es,
il faut travailler
concrètement, la
pub n'est qu'un
outil

-40 F Non sensible s ans habitude, 1 central


argent publicité

-40 F Oui Image et sensible, être mère 1 ca nous tente


affiche temps mais pas bcp
-40 M Non cela ne il y a trop de 1 très marginal
m'intéress e pub donc j’en
pas ai ras-le-bol
-40 M Non sensible, habitude, 1 centrale
temps publicité

-40 F oui Image et cela ne profession, 1 marginale


affiche m'intéress e publicité
pas
-40 M Non sensible, publicité 3 Marginale mais il
temps faut acti ver les
gens
-40 M Non actif habitude, le fait 1 les assos ont
que je s ois trop menti dans
malade leurs acti ons, la
pub soci ale n'est
pas toujours la
réalité
-40 M Oui Image et sensible, publicité 3 Pour moi c'est
affiche temps important mais je
sais que dans
mon entourage
c'est marginal

-40 M Non sensible, habitude, être 3 c'est efficac e et


temps mère central, mais moi
même j'évite de
les regarder car
je suis très
sensible
-40 M Non sensible, profession 1 étant donné que
temps je suis militaire,
j'en vois assez
souvent donc ce
n’est pas la pub
qui me fait réagir,
pour moi c'est
plutôt marginal

+40 F Non je ne les actif habitude 6 c'est marginal


aime pas

-40 M Non actif publicité, ma 1 marginal


famille, mes
amis

-40 M Non sensible, habitude 1 Important


temps
+40 M Oui Image et sensible, habitude, 3 Je suis plutôt
affiche temps publicité pour l es assoc
local que
international,
mais la pub est
importante

21
+40 F Non actif publicité, ma 1 j'ai aimé l'image
famille, mes n1 c ar j'ai 1
amis enfant du même
âge, je pense
que le rôle de la
pub est i mportant
40 F Non sensible s ans habitude 1 important,
argent
-40 F Oui image et actif habitude, être 3 en Franc e c'est
affiche maman marginale, car
nous sommes
dans un pays
dével oppé
+40 F Oui Logo actif habitude, 1 Important
profession

-40 F Oui jeu actif habitude, 3 centrale et


publicité important

-40 F Oui jeu sensible s ans habitude, 3 important


argent publicité
-40 F Oui jeu actif habitude, ma 3 Important
culture
-40 F Non sensible s ans publicité 1 important
argent

-40 F Non sensible s ans publicité 2 il y'en a assez


argent pour c elle qui
sont sensible
pour les autres
même si on
ramène tt la pub
du monde ne
font pas réagir
-40 F Oui image et sensible s ans publicité 3 c'est effic ace
affiche argent mais cela ne fait
pas bouger les
choses
-40 M Non sensible, ma famille, 6 central
temps mes amis, être
papa
-40 F Non sensible s ans habitude 3 important
argent
-40 M Non jeu sensible s ans habitude 3 important, mais
argent ce n’est pas
efficac e
+40 F Non sensible s ans publicité 5 central
argent

-40 M Non personne cela ne je ne s uis pas 3 on en parle trop,


m'intéress e sensible les gens se
pas lassent
rapidement, il y
en a trop
-40 F Non sensible, habitude 3 central
temps
-40 M Non jeu sensible s ans habitude 3 Important, c ela
argent ne me touc he
pas
-40 M Non sensible, habitude, 1 C'est important,
temps publicité mais il faut plus
de trans parence
au niveau des
dons
+40 F Oui jeu actif habitude, être 3 c'est l’informati on
maman qui est
importante
+40 M Non sensible s ans habitude, 3 important
argent publicité

+40 M Oui Image et sensible, habitude, 5 important


affiche temps publicité

22
+40 M Oui Image et sensible, habitude, 1 important
affiche temps publicité

+40 M Oui jeu sensible, habitude, 3 important mais


temps profession pas actif
+40 M Non cela ne habitude, 1 ce n’ est pas très
m'intéress e publicité important, c'est
pas plutôt de l'agent
perdu

+40 M Oui jeu sensible, habitude, 3 important pour


temps publicité boos ter les gens
+40 M Oui Image et sensible, habitude, 3 très important
affiche temps publicité

+40 M Oui Image et actif habitude, 5 très important


affiche publicité pour les gens
occupés comme
moi, ca me
donne des idées
sur notr e monde

+40 M Non sensible, habitude, 1 c'est important


temps publicité pour faire
connaître les
actions des
assoc, mais le
problème c'est
qu’il y a trop
d’assoc
+40 M Oui jeu sensible, habitude, 3 c'est important,
temps publicité les médias
jouent un rôle
très central pour
informer les gens

+40 F Oui Image et actif habitude, 3 important


affiche publicité
+40 M Non sensible s ans habitude, 3 important
argent publicité
+40 M Non sensible s ans habitude, 1 important
argent publicité
+40 M Non sensible s ans habitude, 3 important
argent publicité
+40 M Non sensible s ans habitude, 1 important
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Annexe C
Entre tie ns a vec les c lie nts et les bé né voles de l’Unic ef Mos elle

Entre tie n a vec Mme Tra pp, r es pons able de pla idoyer e t bé né vole de
l’Unicef Mose lle , 18 novem bre 2011 à 1 4h30

Q, Bonjour, pouvez-v ous pr ésentez v ous br ièvement ?

R : Bonjour, je s uis r esponsable plaidoy er de l’Unicef Moselle depuis plus de 7


ans , je s uis enseignante à la r etr aite et j’ai 65 ans .

Quel es t ex actement v otr e rôle dans l’Unicef Moselle ? Vous êtes s ur le terr ain ?

R : Oui bien s ûr, je s uis s ur le terrain, mais auss i en tant que r es pons able
plaidoy er , je s uis engagée dans la f or mation de bénév oles. Lors de notr e
r éunion mensuelle av ec les bénévoles, mais auss i avant de les recr uter , je leur
donne les infor mations sur l’Unic ef, sur notr e but, notre action et notr e
engagement.

Q : À v otr e av is qui es t le bénévole ty pe de l’Unicef Moselle ?

R : Il y a beaucoup de r etr aités de l’éducation nationale par mi nous , les ex-


maitr esses . Moi- même j’étais pr ofesseur de mathématiques . Nous étions en
r elation direc te av ec les enfants , je tr ouv e que l’une des r aisons de ma
s ens ibilité v ient de ma profess ion. Il y a autr e c hose, l’Unic ef France interv ient
de manière r égulièr e dans la salle des pr ofess eurs dans les éc oles en Franc e et
installe un petit s tand pour donner des infor mations , des doc umentations et des
public ités, mais auss i les inv iter à fair e des achats et des dons… C’est un peu
ma miss ion actuelle que je r éalis e av ec l’aide des autr es bénév oles .

Q : donc pour v ous la ques tion d’êtr e en c ontact dir ect et per manent av ec les
enfants peut r év éler une c er taine s ens ibilité c hez les personnes ?

R : Oui bien sur

Quel est v otre av is sur l’attention que por te les c lients /donateurs s ur les
public ités, les images, les dépliants de l’Unicef ?

R : Il es t vr ai qu’il y a beauc oup de personnes qui nous ignor ent totalement.


Nous avons pourtant de bons outils de communic ations , des affiches , des DV D
et des dépliants . Nos affiches s ont s ouv ent tr ès par lantes. Mais en par lant av ec
les pers onnes, qu’elles soient c r itiques ou non, j’ess aie de montr er les chiffres ,
les r ésultats de nos ac tions . Toutes nos public ités v iennent du s iège de l’Unicef
Fr ance, par tout en Fr anc e v ous ver rez les mêmes doc uments . Par exemple,
pour le 20ème annivers air e de la journée des droits de l’enfant, l’Unic ef Moselle
a organisé une grande journée en par tenar iat avec la v ille de Metz , et c’était la
même c hos e dans toute la Franc e. Cette année auss i, nous av ons multiplié les
actions avec la v ille qui nous s outient dans notr e ac tion.

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Q : Que pens ent les membres de votr e famille de votr e action de bénév olat ?

R : mon mar i me s outient totalement dans mon engagement pour les enfants ,
d’ailleurs mes enfants et mes petits enfants auss i m’enc our agent. Je me s ens
bien quand je s uis en ac tion pour l’Unic ef, je me s ens encor e pleine d’énergie et
ne r essens pas la fatigue.

Q : en tant que r esponsable/bénév ole de l’Unic ef, que r epr és ente pour v ous la
jour née internationale des dr oits de l’enfant ?

R : C’es t une occ as ion pour par ler des enf ants, mais auss i de nos ac tions et
pour sens ibilis er notr e public . Il ne faut pas oublier que nous r éalis ons
pratiquement 96 % de notr e c hiffre d’affair es annuel entr e le pr emier nov embr e
et le pr emier janv ier de c haque année. Pour nous , c ’es t une tr ès bonne pér iode,
c ’est pour c ette rais on que nous s ollic itons et nous recr utons des bénévoles
s upplémentaires .

Merc i d’av oir acc epté de r épondr e à mes ques tions .

Je v ous en prie, c ’était un plais ir .

Entre tie n a vec une béné vole de l’Unice f Fr ance , Oum ou Sa lama ta
Ba rr y, â gée de 30 a ns , daté du 19 novem bre 201 1

Q : Prés entez-v ous br ièv ement ?

R : Je s uis doctor ante à l’Univers ité de Str asbourg, en communication. Je s uis


bénév ole depuis 3 ans au s ein de l’Unicef Moselle. Je s uis agent plaidoy er sur le
ter rain, mais auss i c hargée de c ommunication pour le Comité Mos elle d’Unicef
Fr ance, je r édige le bulletin d’infor mation du comité, j’anime les médias s ociaux
c omme Fac ebook et T wi tter , et j’ass ur e la ges tion du s ite inter net
« unic ef57.or g » et je gère auss i les r elations entr e la pr ess e et les plaidoy ers .

Q : Pour quoi êtes-v ous dev enue bénévole ?

C’es t mon équilibr e de venir ic i et de par ler av ec les donateurs , les autr es
bénév oles, j’aime me sentir effic ace. Je s uis ass is tante télémar keting, c e qui me
per met d’av oir de l’ar gent pour v ivre et pour fair e mes études , mais ic i, c e que je
fais c ’es t av ant tout pour moi, ma foi et mes v aleurs .

Q : Quelles v aleurs ex actement ?

R : Les v aleurs humaines , c omme la génér os ité, le par tage, la fraternité.

Q : pour v ous, qui s ont les c lients/donateurs types de l’Unic ef ?

R : Les c lients s ont v ar iables, il y a des f emmes et des hommes sy mpas et il y


en a de moins sy mpa, mais c ’est v rai que la major ité de nos clients s ont des
femmes .

Q : quelle es t la r éaction la moins agréable que vous av ez c onnue au cours de


v os actions s ur le terr ain ?

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R : Il y a des personnes qui nous font des remarques négativ es , ils nous traitent
c omme s i nous étions manipulés par les médias ou comme des menteurs , dans
c e cas , nous leur ex pliquons notr e ac tion au tr avers de chiffres , d’images et par
nos documentations , mais nous n’arr ivons jamais totalement à les f aire c hanger
d’av is . Des f ois, ce n’es t vr aiment pas év idant de c omprendre les gens , et la
cr is e éc onomique ne nous fac ilite pas la tâche.

Q : env is agez-v ous de continuer votr e action bénévolat pour quelle durée ?

R : je ne sais pas ex actement, je n’ai pas d’idée pr éc ise. Je v ais c ontinuer tant
que je me s ens efficac e et que j’ar r ive à assumer mes r esponsabilités.

Q : À v otre av is les images que v ous utilisiez pour développer v os relations


press e, v os s ites inter net et s ur le terr ain ont- elles la c apac ité de s ens ibiliser les
pers onnes ?

R : Je pens e que oui, nous poss édons des images qui s ont mis es à dispos ition
des plaidoyers par le s iège de l’Unicef Fr ance, et nous dans les antennes, on
utilis e c es dis pos itifs. À mon s ens, les images par lent plus aux gens que les
c hiffres.

Entre tie n du 17 novem br e 2 011 , a vec Jea n, clie nt de la boutique de


l’Unicef-Mos elle , à Metz.

Q : Quel âge avez-v ous ?

R : 58 ans

Q : Quelle est votr e pr ofess ion ?

R : Je s uis agent adminis tr atif depuis 25 ans

Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ?

R : Souvent, pour ac heter les c adeaux . Je me dis qu’en achetant de petites


c hos es, je peux aider les enfants dans le monde. Aujourd’hui, je v iens av ec ma
petite fille pour acheter un cadeau pour sa mère. Je la r amène ic i d’abor d parc e
qu’il y a de jolies chos es et parc e qu’il faut s outenir l’Unicef et les autr es enfants

Q : Avez-v ous r emar qué les affiches qui s ont pr ésentes dans la v itr ine ?

R : Oui d’ailleurs, j’ai une pr éfér enc e pour c ette image

( Cette affic he a été mentionnée par Jean)

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Q : Pour quelle rais on ?

R : La dernièr e f ois que je s uis v enu, il y a un mois à peu près , les bénévoles
étaient en tr ain de c hanger la v itr ine, j’ai tout de suite remar qué c ette affic he
très par lante, à mon sens . Elle me touche parc e que c ’es t s imple et c ’es t
eff icac e.

Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ?

R : C’es t diffic ile à dir e, je suis c omme je s uis depuis toujours. Je dir ai que c ’es t
mon car ac tèr e et ma natur e. J’aime bien aider les autr es pour me s entir mieux
dans ma peau, c ’es t tout.

Q : À v otr e av is , la pr ésenc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques ,


dans la vitr ine, s ont- elles impor tantes ?

R : Bien s ûr, ils s ont tellement vr ais qu’il n’y a pas de mots pour l'expliquer .
J’aime les enfants, je n’ai pas env ie de les v oir tr is tes et sur cer taines photos
c ’est leurs sour ir es qui m’encour agent à les aider .

Q : Cela v eut dir e que ces images ont un impact important sur v otr e ac tion.

R : Év idemment.

Entre tie n a vec Mina , c lie nte de la boutique de l’Unicef Mose lle , le 17
novem bre 2 011

Q : Quel âge avez-v ous ?

R : 63 ans .

Q : Quelle est votr e pr ofess ion ?

R : Je suis à la r etraite, j’étais ens eignante de CP et d’ailleurs j’ai donné des


c ours par ticuliers gr atuitement aux enf ants en difficulté c hez moi.

Q : Donc êtes-v ous en c ontact direc t av ec les enfants ?

R : Oui bien sûr .

Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ?

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R : Oui assez régulièr e je dir ais , peut être une f ois par mois , s ouvent pour
acheter des car tes pos tales , du papier c adeaux et c e genre de chose.

Q : Faites-vous auss i des dons ?

R : Cela m’arr ive auss i, mais pas très souv ent, je fais sur tout des achats

Q : Dans quel but ?

R : Pour faire c onnaître l’ac tion de l’Unicef aux autres , j’en par le s ouv ent dans
mes cours . D’ailleurs j’aide auss i d’autres ass oc iations , l’action en f aveur des
enfants est un sujet s acré pour ma part.

Q : En par lant des enf ants, av ez-vous r emar qué les affic hes qui s ont pr és entent
dans la vitr ine et dans la boutique ?

R : Oui je les ai v us , pour ma par t elles ne s ont là qu'à titre inf or matif, r ien de
plus .

Q : Pour quelles rais ons ?

R : Parc e qu’à la base, je s uis c ontr e les pubs, pour moi c ’est une sor te de
harc èlement. Sur ma boite aux lettr es , j’ai c ollé « public ité non merc i ». C’es t
vr ai que c es public ités ne s ont pas la même chos e. Elles me touchent quand
même parce que j’aime les enfants .

Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques
est importante ?

R : Comme je v ous l’ai dit, elles ne s ont là que pour infor mer les gens , mais si je
ne v eux pas venir ic i, il n’y a r ien qui m’y oblige. Pour moi c ’est une question de
v olonté et d’env ie, le r este n’est que gadget.

Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ?

R : Je pens e de mon éduc ation, et du f ait que je s uis en c ontac t av ec les


enfants, cela m’appor te énor mément d’énergie et d’env ie de v iv re. S’ils ne s ont
pas bien, je ne me sens pas bien non plus , c’es t pour ça que je les aide. J’ajoute
à ç a la c onfianc e que j’ai en l’Unic ef, même s i de par mon éduc ation je s uis
quelqu’un de sens ible, s i je n’ai pas c onfianc e dans une assoc iation je ne l’aide
pas ; je n’ai pas env ie qu’ils me pr ennent pour une débile et qu’il pr ofite de moi,
il y a quelques jours, une jeune femme m’a ar r êté dans la r ue pour une pétition
c ontr e le r échauffement c limatique et après ma s ignatur e elle m’a demandé 5
eur os d’adhésion, je n’ai pas donné parc e qu’elle ne m’av ait pas par lé d’ar gent
avant et je me suis sentie ar naquée.

Merc i de votr e partic ipation.

De r ien, bon c ourage à v ous.

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Entre tie n a vec Anne, c lie nte de la boutique de l’Unice f Mose lle , le 17
novem bre 2 011

Q : Quel âge avez-v ous ?

R : 61 ans

Q : Quelle est votr e pr ofess ion ?

R : Je s uis à la retr aite

Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ?

R : Pas très souv ent, j’habite loin et aujour d’hui je passais en v ille pour f air e
quelques cours es, je pass e ic i pour f aire un don et ac heter un cadeau pour mon
petit fils .

Q : Avez-v ous r emarqué les affic hes qui sont pr ésentes dans la v itr ine et dans la
boutique ?

R : Oui, je les ai v us en entr ant, elles sont très touchantes.

Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ?

R : Il y a plus ieurs rais ons, peut- être de mon éduc ation, de ma r eligion, de ma
nature ou même de mes enfants, il y a tellement de chos es qui f ont que je s uis
moi, je ne peux pas v ous dir e laquelle es t la pus impor tante.

Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques
est- elle impor tante ?

R : Tr ès impor tante, parce qu’il f aut dir e les c hos es aux gens , il f aut les
prév enir, il f aut les infor mer des problèmes énor mes pour les enfants dans le
monde. Une fois j’ai c ompr is qu’av ec s eulement 1 eur o, l’Unic ef peut ac heter je
ne s ais plus combien de v acc ins pour les enfants en Afrique, et maintenant à
c haque fois que je fais un don je pens e à c ette his toire, donc c ’es t impor tant de
le dire.

Q : Cela v eut dir e que ces images ont un impact important sur v otr e ac tion ?

R : Bien s ûr , elles ont des impac ts sur moi, s ur vous , sur nous tous. Si on fer me
les y eux dès qu’il y a des obs tac les, ils ne s e rés olvent jamais . Comme il le dis e
dans c ette affic he « agiss ons maintenant ! »

Q : Merc i de v otre par tic ipation en r épondant à mes questions .

R : Il n’y pas de quoi.

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Entre tie n a vec Monique , clie nte de la boutique de l’Unicef Mos elle , le
18 novem br e 2011 .

Q : Quel âge avez-v ous ?

R : 56 ans .

Q : Quelle est votr e pr ofess ion ?

R : Enseignante à la retr aite.

Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ?

R : Oui tr ès s ouv ent, 2 f ois par mois et des f ois peut êtr e un peu plus .

Q : Pour faire des dons ?

R : Oui bien sûr , et j’achète auss i des c hoses , j’offre quas iment que des
c adeaux humanitair es à mes amis de mon âge. Ils sont jolis, plus ou moins
or iginaux et s ur tout, cela me donne bonne consc ienc e à moi et mes amis en
s ont contents … le dernier c adeau que j’ai fait était un par apluie de l’Unicef à un
ami qui arr iv e à sa r etr aite.

Q : Avez-v ous r emarqué les affic hes qui sont pr ésentes dans la v itr ine et dans la
boutique ?

R : Cette fois s i non, j’étais en tr ain de c herc her quelque c hos e dans mon s ac
quand je suis entrée, je n’ai pas r egar dé la v itrine.

Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques
est- elle impor tante ?

R : Oui c ’es t très important, pour moi elles repr ésentent le rés ultat de mon don,
c ’est très impor tant, pour moi, en tant que donatr ic e, de s av oir ce que l’Unicef
fait avec mon ar gent, même s i c ’es t peu, je ne s uis pas la s eule à donner.

Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ?

R : De moi- même.

Q : Vous v oulez dir e de v otre pers onnalité et v otr e car ac tèr e ?

R : Oui bien sûr , ma s ens ibilité fait que je s uis ici, devant v ous .

Merc i de votr e partic ipation en répondant à mes questions.

De r ien, bon c ourage à v ous.

30
Entre tie n a ve c Mar ie-Jo, c lie nte de la boutique de l’Unicef Mos elle , le
18 novem br e 2011 .

Q : Quel âge avez-v ous ?

R : 48 ans .

Q : Quelle est votr e pr ofess ion ?

R : Je s uis s ecr étair e médic ale.

Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ?

R : Une f ois par mois , ou une fois tous les deux mois

Q : Vous f aites auss i des dons ?

R : Oui quelques f ois par an, pour aider les enfants .

Q : En par lant des enfants , avez -vous r emarqué les affic hes qui sont prés entes
dans la vitr ine et dans la boutique ?

R : Év idement, une des rais ons pour lesquelles j’aime venir ic i, c ’est pour c ette
ambianc e c haleureus e. Tous ces v isages s our iants me par lent et me donnent
une f orte env ie de leur rendre ce qu’ils me donnent.

Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques
est- elle impor tante ?

R : Je cr ois oui, très importante.

Q : Pour quoi ?

R : Parce que c ela nous montre la misèr e des autr es, le manque de nourr iture,
de pr opreté, et de moy ens médic aux . C’es t important pour nous de le montr er à
nos enfants , ic i en Eur ope.

Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ?

R : De mon éduc ation r eligieuse, je suis pratiquante et la s olidar ité es t la bas e


de ma croy ance.

Merc i de votr e partic ipation en répondant à mes questions.

De r ien, bon c ourage à v ous.

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Annexe D
Ex em ple de que stionnaire pour les inte rnautes

La solidarité au travers des actions de l'Unicef


France sur Facebook
Ce questionnaire concerne toutes les personnes qui ont accepté de changer leur photo
de profil pour une image de goutte d’eau entre octobre et novembre 2011, comme cela a
été proposé sur la page Facebook d’Unicef France. Cette démarche avait pour but de
soutenir les actions d’Unicef France dans la Corne de l’Afrique. Votre participation
constitue une aide appréciable et non négligeable dans l’avancement de cette recherche
scientifique. Nous avons réalisé ce questionnaire pour qu’il ne prenne que 3 min de votre
temps. ( Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d'une recherche scientifique qui porte
sur les comportements des récepteurs des publicités sociales en France et sur leurs
sensibilités. Elle est menée par le Centre de Recherche Image Cultures et Cognitions
(CRICC) de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne). En vous remerciant par avance

1) Genre *

• Masculin
• Féminin

2) Âge : *

3) Profession : *

4) Lieu de résidence (nom de ville) : *

5) Comment décr ir iez-vous votr e attitude v is-à-v is des questions humanitair es ?

• Je suis sensible envers les questions de solidarité ( mais je n’ai pas le temps,
l’argent, etc.)
• Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc.
• Je suis bénévole au sein d’Unicef France
• Cela ne m’intéresse pas (pas le temps, pas envie, il y a des choses plus
importantes pour moi, etc.)

6) D’où v ient v otre intérêt pour les ques tions humanitaires ? (deux choix maximum)

• A : De la publicité, des médias

32
• B : C’est dans mes habitudes et mon caractère
• C : De ma profession
• D : Par ma famille, mes amis, etc.
• E : De mon expérience vécue
• Autre:

7) La cause des enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ?

• Oui
• Non

8) Soutenez-vous l’Unicef dans toutes ses actions ?

• Oui, pratiquement dans toutes ses actions


• Non, mon soutien est très occasionnel
• Cela dépend de l’action menée

9) Quelle phrase explique le mieux votre geste ?

• A : 1 « J’ai changé ma photo de profil, pour soutenir l’Unicef »


• B : 2 « J’ai changé ma photo de profil, car cela concernait l’Afrique »
• C : les 2
• D : Aucune

10) Ce que ce geste m’apporte, … (deux choix maximum)

• A : c’est d’aider les enfants dans le monde


• B : cela m’aide à me sentir efficace
• C : cela me per met de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille)
• D : cela permet de participer à un buzz internet
• E : cela me per met de soutenir un organisme international non lucratif
• Autre:

11) Avez- vous pr opos é à des amis de vous s ui vr e dans votr e ges te ( en
c hangeant l eur photo de pr ofil à l eur tour) ?

33
• Oui
• Non

12) Si oui, ont-ils accepté ?

• Oui
• Non
• Certains oui, d’autres non

13) Avez- vous esti mé nécess air e de j usti fier et d’ expli quer votr e ges te à vos
proc hes (s oit vos amis s ur F ac ebook , s oit votre entourage dans l a vi e
r éell e) ? Oui

• Non

14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase : « Je préfère les gestes solidaires virtuels, car
ils ne prennent pas beaucoup de temps»

• Oui
• Non

15) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il
plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?

34
G Â Professio 4) Lieu 5) Comment 6) D’où 7) La 8) 9) Quelle 10) Ce 11) Avez- 12) Si 13) Av ez-vous 14) Ête s- 15) À votre avis,
en ge n de décririez – vient cause Souten phrase que ce vous oui, estimé vous le rôle de la
re résiden vous votre votre des ez- explique geste proposé ont-ils nécess aire de d’accord publicité
ce attitude vis- intérêt enfants vous le mieux m’apport à des accept justifier et avec cett e humanitaire dans
(nom à-vis des pour est-elle l’Unice votre e, … amis de é? d’expliquer phrase : « la sensibilisation
de questions les une f dans geste ? vous votre gest e à Je préfèr e du public est-il
ville) humanitaire questio priorité toutes suivre vos proches les geste s plutôt marginal
s? ns dans ses dans (soit vos amis solidaires ou central ?
humani votre actions votre sur Facebook, virtuels, car Pouvez-vous
taires ? vie ? geste (en soit votre ils ne brièvement
quotidi changean entourage prennent expliquer votre
enne ? t leur dans la vie pas choix ?
photo de réelle) ? beaucoup
profil à de temps»
leur tour)
?
F 34 Unicef Paris Je suis actif, B : Oui Oui, C : les 2 C : cela Oui Certain Non Oui A mon avis c'est
je fais d es C’est pratiqu me s oui, très important
dons, d es dans ement permet de d’autres dans l es actio ns
achats mes dans sensib ilis e non plai doyers
solid aires, habitu d toutes r les
etc. es et ses autres
mon actions (mes
caractè amis, ma
re, C : famille), E
De ma : cela me
professi permet de
on soutenir
un
organ isme
internati on
al non
lucratif
F 35 prof Paris Je suis A : De Non Non, C : les 2 B : cela Non Non Oui Il faut la pub et l es
sensib le la mon m’aid e à médias po ur
envers l es publ icit soutien me sentir connaître l es
questio ns d e é, des est très efficace, C misères au
solid arité médias, occasio : cela me monde, l eur rôl e
mais j e n’a i C : De nnel permet de est plutôt
pas le temps ma sensib ilis e important
professi r les
on autres
(mes
amis, ma
famille)
F 41 vende use Besanç Je suis B : Oui Non, C : les 2 C : cela Oui Certain Oui Oui important
on sensib le C’est mon me s NON,
envers l es dans soutien permet de d’autres
questio ns d e mes est très sensib ilis e OUI
solid arité habitu d occasio r les
mais j e n’a i es et nnel autres
pas le temps mon (mes
caractè amis, ma
re, D : famille), E
Par ma : cela me
famille, permet de
mes soutenir
amis, un
etc. organ isme
internati on
al non
lucratif
F 40 assistante dom Je suis A : De Oui Non, B : 2 « J’ai A : c’est Non Non Oui la curi osité d e
maternel le germai sensib le la mon chang é d’ai der les l’autre suffit po ur
n envers l es publ icit soutien ma photo enfants que l a pers onn e
questio ns é, des est très de profi l, dans le se rense ign e à
human itaires médias occasio car cela monde, E son tour et
mais je n'a i , E : De nnel concern ait : cela me chang e sa ph oto
pas l’ar gent ma l’Afriqu e » permet de de profil
culture soutenir
un
organ isme
internati on
al non
lucratif

M 41 militair e Nîmes Je suis A : De Non Non, B : 2 « J’ai A : c’est Oui Non Non non central
sensib le la mon chang é d’ai der les
envers l es publ icit soutien ma photo enfants
questio ns é, des est très de profi l, dans le
human itaires médias, occasio car cela monde, C
mais je n'a i D : Par nnel concern ait : cela me
pas l’ar gent ma l’Afriqu e » permet de
famille, sensib ilis e
mes r les
amis, autres
etc. (mes
amis, ma
famille)
M 24 étudia nt Lyon Je suis A : De Non Non, B : 2 « J’ai B : cela Non Non Oui central
sensib le la mon chang é m’aid e à
envers l es publ icit soutien ma photo me sentir
questio ns d e é, des est très de profi l, efficace, C
solid arité médias, occasio car cela : cela me
mais j e n’a i E : De nnel concern ait permet de
pas le temps ma l’Afriqu e » sensib ilis e
culture r les
autres
(mes
amis, ma

35
famille)

F 38 femme au tours Je suis A : De Oui Cela C : les 2 A : c’est Oui Certain oui Oui central
foyer sensib le la dépe nd d’ai der les s oui,
envers l es publ icit de enfants d’autres
questio ns d e é, des l’actio n dans le non
solid arité médias, menée monde, C
mais j e n’a i B : : cela me
pas le temps C’est permet de
dans sensib ilis e
mes r les
habitu d autres
es et (mes
mon amis, ma
caractè famille)
re
F 41 chanteus e Saint- Je suis actif, A : De Oui Cela C : les 2 C : cela Oui Certain Non Oui important
Opéra Pol-sur- je fais d es la dépe nd me s NON,
Rock Ternois dons, d es publ icit de permet de d’autres
e achats é, des l’actio n sensib ilis e OUI
solid aires, médias, menée r les
etc. B : autres
C’est (mes
dans amis, ma
mes famille), D
habitu d : cela
es et permet de
mon particip er
caractè à un buzz
re internet
M 25 étudia nt Saint- Je suis actif, A : De Oui Oui, B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Oui Oui important
Ouen- je fais d es la pratiqu chang é m’aid e à s non,
l'Aumô dons, d es publ icit ement ma photo me sentir d’autres
ne achats é, des dans de profi l, efficace, C oui
solid aires, médias, toutes car cela : cela me
etc. B : ses concern ait permet de
C’est actions l’Afriqu e » sensib ilis e
dans r les
mes autres
habitu d (mes
es et amis, ma
mon famille)
caractè
re
F 38 femme au Oyonna Je suis A : De Oui Cela B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Non Oui central
foyer x sensib le la dépe nd chang é m’aid e à s oui,
envers l es publ icit de ma photo me sentir d’autres
questio ns é, des l’actio n de profi l, efficace, C non
human itaires médias, menée car cela : cela me
mais je n'a i E : De concern ait permet de
pas l’ar gent ma l’Afriqu e » sensib ilis e
culture r les
autres
(mes
amis, ma
famille)
M 33 respons ab Lill e Je suis A : De Non Non, b : 2 « J’a i C : cela Non Non Oui central
le sensib le la mon chang é me
marketing envers l es publ icit soutien ma photo permet de
questio ns é, des est très de profi l, sensib ilis e
human itaires médias, occasio car cela r les
mais je n'a i B : nnel concern ait autres
pas l’ar gent C’est l’Afriqu e » (mes
dans amis, ma
mes famille), E
habitu d : cela me
es et permet de
mon soutenir
caractè un
re organ isme
internati on
al non
lucratif
F 25 étudia nte Paris Je suis A : De Oui Non, B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Oui Oui important et
sensib le la mon chang é m’aid e à s oui, central
envers l es publ icit soutien ma photo me sentir d’autres
questio ns é, des est très de profi l, efficace, C non
human itaires médias, occasio car cela : cela me
mais je n'a i C : De nnel concern ait permet de
pas l’ar gent ma l’Afriqu e » sensib ilis e
professi r les
on autres
(mes
amis, ma
famille)

36
F 30 étudia nte Paris Je suis A : De Oui Oui, C : les 2 C : cela Oui Certain Oui Oui important
sensib le la pratiqu me s oui,
envers l es publ icit ement permet de d’autres
questio ns é, des dans sensib ilis e non
human itaires médias, toutes r les
mais je n'a i B : ses autres
pas l’ar gent C’est actions (mes
dans amis, ma
mes famille), E
habitu d : cela me
es et permet de
mon soutenir
caractè un
re organ isme
internati on
al non
lucratif
F 44 assistante Nancy Je suis actif, B : Oui Oui, C : les 2 B : cela Oui Certain Oui Oui important
social e je fais d es C’est pratiqu m’aid e à s oui,
dons, d es dans ement me sentir d’autres
achats mes dans efficace, C non
solid aires, habitu d toutes : cela me
etc. es et ses permet de
mon actions sensib ilis e
caractè r les
re, C : autres
De ma (mes
professi amis, ma
on famille)
M 23 étudia nt Vannes Je suis A : De Oui Non, B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Non Oui central
en sensib le la mon chang é m’aid e à s non,
psychol ogi envers l es publ icit soutien ma photo me sentir d’autres
e questio ns d e é, des est très de profi l, efficace, C oui
solid arité médias, occasio car cela : cela me
mais j e n’a i C : De nnel concern ait permet de
pas le temps ma l’Afriqu e » sensib ilis e
professi r les
on autres
(mes
amis, ma
famille)
F 42 fonctionn a Montéli Je suis A : De Oui Cela C : les 2 A : c’est Non Non Non ça dép end de l a
ire mar sensib le la dépe nd d’ai der les pub
envers l es publ icit de enfants
questio ns é, des l’actio n dans le
human itaires médias, menée monde, E
mais je n'a i B : : cela me
pas l’ar gent C’est permet de
dans soutenir
mes un
habitu d organ isme
es et internati on
mon al non
caractè lucratif
re
F 52 bénév ole Caen Je suis A : De Oui Oui, C : les 2 B : cela Oui Certain Oui Non je ne sais p as
bénév ole a u la pratiqu m’aid e à s oui,
sein d ’Un icef publ icit ement me sentir d’autres
France é, des dans efficace, E non
médias, toutes : cela me
B : ses permet de
C’est actions soutenir
dans un
mes organ isme
habitu d internati on
es et al non
mon lucratif
caractè
re
F 55 ensei gna n Nice Je suis actif, B : Oui Cela C : les 2 B : cela Non Oui Non important
t je fais d es C’est dépe nd m’aid e à
dons, d es dans de me sentir
achats mes l’actio n efficace, E
solid aires, habitu d menée : cela me
etc. es et permet de
mon soutenir
caractè un
re, C : organ isme
De ma internati on
professi al non
on lucratif

M 45 mécani qu Valla uri Je suis A : De Oui Non, D : A : c’est Non Oui Non important
e s sensib le la mon Aucune d’ai der les
envers l es publ icit soutien enfants
questio ns é, des est très dans le
human itaires médias occasio monde, B
mais je n'a i , je suis nnel : cela
pas l’ar gent papa m’aid e à
me sentir
efficace

37
F 43 aide paris Je suis actif, B : Oui Non, B : 2 « J’ai B : cela Non Non Oui important
soign ant je fais d es C’est mon chang é m’aid e à
dons, d es dans soutien ma photo me sentir
achats mes est très de profi l, efficace, C
solid aires, habitu d occasio car cela : cela me
etc. es et nnel concern ait permet de
mon l’Afriqu e » sensib ilis e
caractè r les
re, C : autres
De ma (mes
professi amis, ma
on famille)
M 26 étudia nt Le Je suis A : De Non Non, D : A : c’est Non Non Oui je ne sais p as
Lamenti sensib le la mon Aucune d’ai der les
n envers l es publ icit soutien enfants
questio ns d e é, des est très dans le
solid arité médias, occasio monde, C
mais j e n’a i D : Par nnel : cela me
pas le temps ma permet de
famille, sensib ilis e
mes r les
amis, autres
etc. (mes
amis, ma
famille)
F 56 retraité pont à Je suis B : Oui Oui, C : les 2 B : cela Oui Certain Oui Non c'est comme un
mousso bénév ole a u C’est pratiqu m’aid e à s oui, outil de trava il,
n sein d ’Un icef dans ement me sentir d’autres c'est nécessair e
France mes dans efficace, C non
habitu d toutes : cela me
es et ses permet de
mon actions sensib ilis e
caractè r les
re, E : autres
De ma (mes
culture amis, ma
famille)
M 19 Etudiant Mouy Je suis actif, B : Oui Cela C : les 2 A : c’est Oui Non Non Oui Central, j e pens e
an en (6025 0) je fais d es C’est dépe nd d’ai der les que c'est comm e
s formation dons, d es dans de enfants tout, il faut faire de
d'éduc ate achats mes l’actio n dans le la pub licité po ur
ur solid aires, habitu d menée monde, C faire co nnaître u n
spécia lisé etc. es et : cela me projet hum anita ire.
mon permet de
caractè sensib ilis e
re r les
autres
(mes
amis, ma
famille), D
: cela
permet de
particip er
à un buzz
internet
F 26 Respo nsa Paris Je suis actif, B : Oui Oui, B : 2 « J’ai B : cela Oui Non Oui Oui c'est important
ble je fais d es C’est pratiqu chang é m’aid e à
d'expl oitati dons, d es dans ement ma photo me sentir
on achats mes dans de profi l, efficace, C
solid aires, habitu d toutes car cela : cela me
etc. es et ses concern ait permet de
mon actions l’Afriqu e » sensib ilis e
caractè r les
re, D : autres
Par ma (mes
famille, amis, ma
mes famille)
amis,
etc.
F 60 admin istra Metz Je suis A : De Oui Oui, C : les 2 C : cela Non Oui Non important
tion, bénév ole a u la pratiqu me
bénév ole sein d ’Un icef publ icit ement permet de
France é, des dans sensib ilis e
médias, toutes r les
B : ses autres
C’est actions (mes
dans amis, ma
mes famille), E
habitu d : cela me
es et permet de
mon soutenir
caractè un
re organ isme
internati on
al non
lucratif
F 22 Stagiair e, Marseil l Je suis A : De Non Non, B : 2 « J’ai C : cela Oui Certain Non Oui important
à : Crédit e sensib le la mon chang é me s oui,
Agricol e envers l es publ icit soutien ma photo permet de d’autres
questio ns é, des est très de profi l, sensib ilis e non
human itaires médias occasio car cela r les
mais je n'a i , B : nnel concern ait autres
pas l’ar gent C’est l’Afriqu e » (mes
dans amis, ma
mes famille), D
habitu d : cela
es et permet de
mon particip er
caractè à un buzz

38
re internet

F 25 Bibli othéc METZ Je suis A : De Non Oui, A : 1 « J’ai A : c’est Non Non Non Je pens e q ue l a
aire sensib le la pratiqu chang é d’ai der les publ icité
envers l es publ icit ement ma photo enfants human itaire est
questio ns d e é, des dans de profi l, dans le centrale da ns l a
solid arité médias toutes pour monde, B sensib ilis ation d u
mais j e n’a i , B : ses soutenir : cela publ ic, car la
pas le temps C’est actions l’Un icef » m’aid e à publ icité nous fait
dans me sentir nous r endr e
mes efficace compte d e l a
habitu d misère q u'il y a
es et autour de n ous,
mon que n ous ne
caractè voyons p as
re forcément dans
notre vi e
quotid ien ne.
F 48 Educatio n : Je suis B : Non Non, B : 2 « J’ai B : cela Non Non Oui peu imp ortant
Nation ale Martina sensib le C’est mon chang é m’aid e à
s-Sur- envers l es dans soutien ma photo me sentir
Jales, questio ns mes est très de profi l, efficace, C
Aquitai human itaires habitu d occasio car cela : cela me
ne mais je n'a i es et nnel concern ait permet de
pas l’ar gent mon l’Afriqu e » sensib ilis e
caractè r les
re, D : autres
Par ma (mes
famille, amis, ma
mes famille)
amis,
etc.
M 28 Analyste Metz Je suis E : De Oui Non, B : 2 « J’ai A : c’est Oui Certain Non Non Pour mo i le rôl e
en sensib le ma mon chang é d’ai der les s oui, de l a pu blic ité
Informatiq envers l es culture soutien ma photo enfants d’autres human itaire da ns
ue questio ns d e est très de profi l, dans le non la sensi bil isatio n
solid arité occasio car cela monde du pub lic est
mais j e n’a i nnel concern ait plutôt ce ntral.
pas le temps l’Afriqu e » Comme u n artiste
fait la pr omotio n
de son œuvr e
pour se fair e
connaître et
pouvo ir la ven dre,
il est
fondame ntale d e
parler de cette
cause et la
publ icité est un
vecteur no n
négl ige abl e po ur
pouvo ir toucher l e
plus gran d
nombre de
person nes.
M 24 musicie n paris Je suis actif, A : De Oui Cela C : les 2 A : c’est Oui Oui Oui Non .
je fais d es la dépe nd d’ai der les
dons, d es publ icit de enfants
achats é, des l’actio n dans le
solid aires, médias menée monde, B
etc. , C : De : cela
ma m’aid e à
professi me sentir
on efficace, C
: cela me
permet de
sensib ilis e
r les
autres
(mes
amis, ma
famille), E
: cela me
permet de
soutenir
un
organ isme
internati on
al non
lucratif

39
F 35 institutrice Paris Je suis A : De Oui Cela B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Non Oui la pub a un rôl e
sensib le la dépe nd chang é m’aid e à s oui, très important
envers l es publ icit de ma photo me sentir d’autres
questio ns d e é, des l’actio n de profi l, efficace, C non
solid arité médias menée car cela : cela me
mais j e n’a i , B : concern ait permet de
pas le temps C’est l’Afriqu e » sensib ilis e
dans r les
mes autres
habitu d (mes
es et amis, ma
mon famille)
caractè
re
M 27 MACON VANNE Je suis actif, E : De Oui Cela A : 1 « J’ai A : c’est Oui Oui Non Oui Il y a to ujo urs d es
S je fais d es ma dépe nd chang é d’ai der les enfants sa ns
dons, d es culture de ma photo enfants nourritur e sa ns
achats l’actio n de profi l, dans le éducati on d ans l e
solid aires, menée pour monde, E monde et ch aqu e
etc. soutenir : cela me geste aid e
l’Un icef » permet de
soutenir
un
organ isme
internati on
al non
lucratif

F 21 Etudiante CHARL Je suis A : De Oui Cela C : les 2 A : c’est Oui Certain Non oui
an EVILLE sensib le la dépe nd d’ai der les s oui,
s - envers l es publ icit de enfants d’autres
MEZIE questio ns é, des l’actio n dans le non
RES human itaires médias, menée monde, C
mais je n'a i B : : cela me
pas l’ar gent C’est permet de
dans sensib ilis e
mes r les
habitu d autres
es et (mes
mon amis, ma
caractè famille)
re
F 18 étudia nte saint Je suis A : De Oui Oui, A : 1 « J’ai A : c’est Oui Non Non Oui Central,
germai sensib le la pratiqu chang é d’ai der les c'est très
n en envers l es publ icit ement ma photo enfants important de
laye questio ns d e é, des dans de profi l, dans le publ ier ce genr e
solid arité médias, toutes pour monde, B de chos es po ur
mais j e n’a i B : ses soutenir : cela que les ge ns
pas le temps C’est actions l’Un icef » m’aid e à soient au cour ant
dans me sentir de ce q ui s e
mes efficace, C passe d ans l e
habitu d : cela me monde, je
es et permet de consei ller ais pl us
mon sensib ilis e les mises e n plac e
caractè r les virtuels, ell es sont
re autres plus efficaces,
(mes elles pr enn ent
amis, ma moins d e temps et
famille), E quan d no us
: cela me parlo ns de mis es
permet de en pl ace virtue ls
soutenir c'est les j eun es
un qui so nt les pl us
organ isme touchées.
internati on Donc co ntinu ez
al non sans re lâch e ! =)
lucratif En tout cas merci
F 66 retraité Paris Je suis A : De Oui Oui, C : les 2 A : c’est Oui Certain Oui Non très important
bénév ole a u la pratiqu d’ai der les s oui,
sein d ’Un icef publ icit ement enfants d’autres
France é, des dans dans le non
médias, toutes monde, C
B : ses : cela me
C’est actions permet de
dans sensib ilis e
mes r les
habitu d autres
es et (mes
mon amis, ma
caractè famille)
re
F 38 institutrice La vi lle Je suis A : De Oui Cela C : les 2 B : cela Oui Certain Oui Non très important
de bénév ole a u la dépe nd m’aid e à s non,
Chartre sein d ’Un icef publ icit de me sentir d’autres
s France é, des l’actio n efficace, E oui
médias, menée : cela me
B : permet de
C’est soutenir
dans un
mes organ isme
habitu d internati on
es et al non
mon lucratif
caractè
re

40
F 40 institutrice Montpel Je suis B : Oui Oui, B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Oui, Je préfèr e Oui
lier sensib le C’est pratiqu chang é m’aid e à s non, les g estes
envers l es dans ement ma photo me sentir d’autres solid aires en
questio ns d e mes dans de profi l, efficace, C oui lign e a ux
solid arité habitu d toutes car cela : cela me actions de
mais j e n’a i es et ses concern ait permet de terrain, car i ls
pas le temps mon actions l’Afriqu e » sensib ilis e ne pr enn ent
caractè r les pas bea ucou p
re, C : autres de temps
De ma (mes
professi amis, ma
on famille)

Fé 25 étudia nte Toulous Je suis A : De Non Cela C : les 2 A : c’est Oui Certain Oui Non très important
mi e sensib le la dépe nd d’ai der les s non,
ni envers l es publ icit de enfants d’autres
n questio ns d e é, des l’actio n dans le oui
solid arité médias, menée monde, B
mais j e n’a i B : : cela
pas le temps C’est m’aid e à
dans me sentir
mes efficace
habitu d
es et
mon
caractè
re
F 23 étudia nte Metz Je suis actif, A : De Non Non, B : 2 « J’ai B : cela Oui grand Oui Oui
je fais d es la mon chang é m’aid e à parti
dons, d es publ icit soutien ma photo me sentir oui,
achats é, des est très de profi l, efficace, E d’autres
solid aires, médias, occasio car cela : cela me non
etc. B : nnel concern ait permet de
C’est l’Afriqu e » soutenir
dans un
mes organ isme
habitu d internati on
es et al non
mon lucratif
caractè
re
F 58 bénév ole Metz Je suis A : De Oui Oui, C : les 2 B : cela Oui Certain Oui Oui important
bénév ole a u la pratiqu m’aid e à s oui,
sein d ’Un icef publ icit ement me sentir d’autres
France é, des dans efficace, E non
médias toutes : cela me
, B : ses permet de
C’est actions soutenir
dans un
mes organ isme
habitu d internati on
es et al non
mon lucratif
caractè
re
F 47 directrice saint Je suis B : Oui Oui, C : les 2 C : cela Oui Certain Non Non
admin istra Raph ae bénév ole a u C’est pratiqu me s oui,
tif l sein d ’Un icef dans ement permet de d’autres
France mes dans sensib ilis e non
habitu d toutes r les
es et ses autres
mon actions (mes
caractè amis, ma
re famille)
F 20 agent de Yvetot Je suis actif, B : Oui Oui, A : 1 « J’ai A : c’est Oui Certain Non Non central, comm e
an soins je fais d es C’est pratiqu chang é d’ai der les s non, c'est une
s dons, d es dans ement ma photo enfants d’autres associati on no n
achats mes dans de profi l, dans le oui lucrative qu i n e
solid aires, habitu d toutes pour monde, C dépe nd donc qu e
etc. es et ses soutenir : cela me des d ons d e l a
mon actions l’Un icef » permet de popu latio n, si cell e
caractè sensib ilis e ci n'est pas
re r les sensib ilis ée à l a
autres cause des e nfants
(mes dans l e mon de,
amis, ma l'UNICEF aur a
famille) moins d' aid es
financi ères.
F 52 PROF LIBOU Je suis B : Oui Cela A : 1 « J’ai C : cela Oui Certain Oui Non plutôt central!!
ANIMATR RNE sensib le C’est dépe nd chang é me s oui, mais i l fa ut qu e l a
ICE envers l es dans de ma photo permet de d’autres cause s oit so lid e
questio ns d e mes l’actio n de profi l, sensib ilis e non en fait je suis
solid arité habitu d menée pour r les sensib le au
mais j e n’a i es et soutenir autres probl ème de l ea u
pas le temps mon l’Un icef » (mes et surtout de l
caractè amis, ma éducati on et j e
re , C : famille) trouve b ien l
De ma initiativ e d e l a
professi chanso n chanté e
on par la nouv ell e
génér ation de
chanteurs et
chanteus es mêm e
si certai n trouv e
ca ring ard je l es
aime be auco up !!
et mes fils sont
fans d oxm o
puccin o !!

41
M 24 Guichetier Saint Je suis B : Oui Oui, C : les 2 A : c’est Oui Certain Non Oui Central.
intérima ire Ouen bénév ole a u C’est pratiqu d’ai der les s oui, A notre é poq ue,
l'Aumô sein d ’Un icef dans ement enfants d’autres princi pal ement à
ne France mes dans dans le non cause de n otre
habitu d toutes monde, C quotid ien et de
es et ses : cela me tous les souc is qu i
mon actions permet de vont avec, l es
caractè sensib ilis e gens ne
re, E : r les s'intéresse nt pas
De ma autres aux actio ns
culture (mes human itaires c ar
amis, ma ils ont dé jà ass ez
famille) à faire pour lutter
contre l es
probl èmes li és à
la crise ma is auss i
parce qu e les
préoccu patio ns
sont autres.
Je pe nse q u'i l faut
aller ch ercher l es
gens dans le urs
centres d'i ntérêt
plutôt qu e
d'essayer de l es
atteindre avec l es
moyens
tradition nels.
En ce sens,
Internet est u n
bon moye n surtout
via les résea ux
sociaux c ar
presqu e tout le
monde passe so n
temps à s urfer
même a u trava il.
Si on p eut a lli er
l'utile à l'agr éab le,
la pub licité p eut
sensib ilis er pl us
de pers onn es et
rendre l'actio n
human itaire pl us
efficace.
M 31 ensei gna n Nice Je suis actif, B : Oui Cela C : les 2 A : c’est Oui Certain Oui Non très important
t je fais d es C’est dépe nd d’ai der les s oui,
dons, d es dans de enfants d’autres
achats mes l’actio n dans le non
solid aires, habitu d menée monde, B
etc. es et : cela
mon m’aid e à
caractè me sentir
re, C : efficace
De ma
professi
on
F 16 Lycéen ne Issy- Je suis actif, B : Oui Oui, C : les 2 cela me Oui grand Non Non
an les- je fais d es C’est pratiqu permet de parti
s Mouli ne dons, d es dans ement me sentir oui,
aux achats mes dans Utile et d’autres
solid aires, habitu d toutes d'aid er au non
etc. es et ses moins
mon actions quel qu' un
caractè
re
M 15 Lycéen Argente Je suis A : De Oui Oui, B : 2 « J’ai A : c’est Oui Certain Oui Non Margin al.
an uil sensib le la pratiqu chang é d’ai der les s non, Je trouve q u'il y a
s (9510 0) envers l es publ icit ement ma photo enfants d’autres des ge ns qui n'y
questio ns é, des dans de profi l, dans le oui prêtent p as
human itaires médias, toutes car cela monde, C attention.
mais je n'a i B : ses concern ait : cela me Il faudra it que tout
pas l’ar gent C’est actions l’Afriqu e » permet de le mon de y
dans sensib ilis e particip e! On doit
mes r les tous souten ir
habitu d autres l'Unic ef.
es et (mes J'espère qu' il y
mon amis, ma aura p lus de
caractè famille) person ne da ns l e
re, D : futur qui v ont
Par ma soutenir l' Unic ef!
famille,
mes
amis,
etc.

42
M 18 Lycéen Vergno l Je suis B : Oui Cela C : les 2 B : cela Non Non Non Je dirais centra l
le sensib le C’est dépe nd m’aid e à car les caus es
envers l es dans de me sentir human itaires ne
questio ns d e mes l’actio n efficace, C sont,
solid arité habitu d menée : cela me malhe ureus ement,
mais j e n’a i es et permet de pas d es q uestio ns
pas le temps mon sensib ilis e que l'o n év oqu e
caractè r les comme ça. La
re , E : autres publ icité p eut
De ma (mes amener à réfl exio n
culture , amis, ma des pers onn es qu i
Princip famille) n'aura ient jama is
es évoqu é ou pens é
moraux a ces causes.
(précisi
on)
F 27 ensei gna n Doua i Je suis actif, B : Oui Cela C : les 2 C : cela Oui Certain Non oui
te je fais d es C’est dépe nd me s non,
dons, d es dans de permet de d’autres
achats mes l’actio n sensib ilis e oui
solid aires, habitu d menée r les
etc. es et autres
mon (mes
caractè amis, ma
re, D : famille), E
Par ma : cela me
famille, permet de
mes soutenir
amis, un
etc. organ isme
internati on
al non
lucratif
M 45 chef Héni n- Je suis D : Par Oui Oui, C : les 2 A : c’est Oui Non Oui Oui Je trouve que l'o n
an d'entrepr is Beaum sensib le ma pratiqu d’ai der les vit dans un m ond e
s e ont envers l es famille, ement enfants où tell ement d e
questio ns d e mes dans dans le choix no us sont
solid arité amis, toutes monde, C propos és - pas
mais j e n’a i etc., E : ses : cela me forcément toujo urs
pas le temps De ma actions permet de des bons cho ix
culture sensib ilis e d'ail leurs - qu'i l est
r les important qu e
autres l'huma nitair e
(mes (donc, l a pu blic ité
amis, ma human itaire) ait
famille) aussi sa pl ace.
Mais, je pens e
que le rôl e d e l a
publ icité
human itaire est
encore mar gin al.
On veut nous
imposer bea ucou p
de chos es, on
nous e n cach e
beauc oup a ussi.
Le mon de d e
consommati on
dans le que l on vit
nous é loi gne d es
valeurs
human itaires.
F 43 Attachée PARIS Je suis actif, B : Oui Oui, A : 1 « J’ai C : cela Oui Certain Non Non C'est très
de presse je fais d es C’est pratiqu chang é me s oui, important po ur
dons, d es dans ement ma photo permet de d’autres faire p asser d es
achats mes dans de profi l, sensib ilis e non messages et
solid aires, habitu d toutes pour r les sensib ilis er à l a
etc. es et ses soutenir autres cause.
mon actions l’Un icef » (mes
caractè amis, ma
re famille)

43
M 32 Dirig eant saint Je suis A : De Oui Non, A : 1 « J’ai C : cela Oui Certain Oui Oui La pu blic ité
non Maur sensib le la mon chang é me s oui, human itaire da ns
salari é des envers l es publ icit soutien ma photo permet de d’autres la sensi bil isatio n
fossés questio ns é, des est très de profi l, sensib ilis e non est margi nal e et
d'huma nitair médias occasio pour r les doit d even ir
e mais je n'a i nnel soutenir autres centrale. Je
pas l’ar gent l’Un icef » (mes regrette le
amis, ma manqu e de
famille), D communic ation
: cela sur cette action d e
permet de l'UNICEF. Il y a eu
particip er un ma nqu e
à un buzz évide nt
internet d'orga nisati on et
de commun icatio n
entre l a sorti e d u
titre phar e " d es
ricochets"
réuniss ant p lus d e
60 artistes et
l'action Fac ebo ok
propos ée. e n effet
l'action pro posé e
sur Facebo ok
prena it fin al ors
que le titre phar e
n'était pas encor e
totalement c onn u
du gr and pub lic.
La curi osité d u
Public n’ a pas été
assez titillé e, pour
que l' action s oit
plus suiv ie. Mais
je pe nse qu e da ns
les ann ées à
venir, el le p eut
deven ir central e.
M 29 commerci Lyon Je suis A : De Non Cela B : 2 « J’ai C : cela Oui Certain Non Oui il faut la pu blic ité
al sensib le la dépe nd chang é me s oui, human itaire po ur
envers l es publ icit de ma photo permet de d’autres sensib ilis er l es
questio ns d e é, des l’actio n de profi l, sensib ilis e non français, mais j e
solid arité médias menée car cela r les pense q ue celu i
mais j e n’a i , D : concern ait autres ou cell e qu i veut
pas le temps Par ma l’Afriqu e » (mes aider un
famille, amis, ma organ isme no n
mes famille), E lucratif n' a p as
amis, : cela me besoi n forcem ent
etc. permet de des pubs.
soutenir
un
organ isme
internati on
al non
lucratif
M 30 Enseig nan Paris Je suis B : Oui Cela C : les 2 A : c’est Oui grand Non Oui Pour mo i le rôl e
t sensib le C’est dépe nd d’ai der les parti de l a pu blic ité
envers l es dans de enfants oui, human itaire n'est
questio ns mes l’actio n dans le d’autres pas enc ore centra l
human itaires habitu d menée monde, C non car il n’y en a p as
mais je n'a i es et : cela me assez p ar rap port
pas l’ar gent mon permet de aux pu blic ités
caractè sensib ilis e commercia les
re , C : r les
De ma autres
professi (mes
on amis, ma
famille)

M 58 chef de Lyon Je suis actif, A : De Non Cela B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Non Non Je pens e q ue l a
l'entrepr is je fais d es la dépe nd chang é m’aid e à s oui, publ icité peut fair e
e dons, d es publ icit de ma photo me sentir d’autres bcp plus qu e
achats é, des l’actio n de profi l, efficace, C non n'importe que l
solid aires, médias menée car cela : cela me dispos itif. toucher
etc. , B : concern ait permet de la sens ibi liser d es
C’est l’Afriqu e » sensib ilis e français à l’ heur e
dans r les actuell e et av ec l a
mes autres crise fina ncièr e
habitu d (mes n'est pas un e
es et amis, ma mince affaire. i l
mon famille) faut plus d e pu b
caractè pour faire agir l es
re gens.
M 43 Maitre de Metz Je suis A : De Oui Cela C : les 2 B : cela Oui Certain Non Non Pour mo i la pu b
conférenc sensib le la dépe nd m’aid e à s oui, reste la pub s oit
e envers l es publ icit de me sentir d’autres human itaire s oit
questio ns d e é, des l’actio n efficace, C non commercia le. tout
solid arité médias menée : cela me dépe nd de
mais j e n’a i permet de l'action, du prod uit
pas le temps sensib ilis e et du s ujet de c es
r les pubs.
autres
(mes
amis, ma
famille)

44
M 20 agent Nancy Je suis B : Non Cela B : 2 « J’ai B : cela Oui Certain Oui Oui la pub est très
intérim sensib le C’est dépe nd chang é m’aid e à s non, importante
envers l es dans de ma photo me sentir d’autres
questio ns d e mes l’actio n de profi l, efficace, D oui
solid arité habitu d menée car cela : cela
mais j e n’a i es et concern ait permet de
pas le temps mon l’Afriqu e » particip er
caractè à un buzz
re , D : internet
Par ma
famille,
mes
amis,
etc.
M 20 élèves Camero Je suis B : Oui Non, C : les 2 A : c’est Oui Certain Oui Oui Tout
an un/ sensib le C’est mon d’ai der les s non, d'abor d b onj our à
s Doua la envers l es dans soutien enfants d’autres vous, et merci d e
questio ns d e mes est très dans le oui votre attention.
solid arité habitu d occasio monde, C compte tenu d u
mais j e n’a i es et nnel : cela me fait que,
pas le temps mon permet de sensib ilis er le
caractè sensib ilis e publ ic sur d es
re , D : r les questio ns
Par ma autres human itaires,
famille, (mes c'est les am ener à
mes amis, ma compren dre q ue,
amis, famille) pend ant qu'i ls
etc. vivent bi en,
d'autres viv ent
l'opp osé. Et a ussi,
leur fair e
compren dre qu'i ls
sont en que lqu es
sortes les
coupa bles de to us
ces dram es. Tout
en sacha nt qu'i l
n’y a que ce p ubl ic
là, pour ch ang er
les ch oses, j e
dirais donc que, l e
rôle d e l a pu blic ité
human itaire da ns
la sensi bil isatio n
du pub lic est
plutôt central.
F 33 aide Vouil lé Je suis actif, B : Oui Cela A : 1 « J’ai A : c’est Oui Non Oui Non Il est central. Il est
soign ante les je fais d es C’est dépe nd chang é d’ai der les nécessa ire de
marais dons, d es dans de ma photo enfants montrer à d es
achats mes l’actio n de profi l, dans le pays comme l es
solid aires, habitu d menée pour monde, C nôtres la
etc. es et soutenir : cela me souffrance d es
mon l’Un icef » permet de popu latio ns du
caractè sensib ilis e tiers mon de; l es
re r les pubs chocs il faut
autres en fair e pl us
(mes même si ell es
amis, ma déran gent.
famille) J'espère que mo n
aide vo us aur a été
efficace. Bie n
cordia leme nt.
F 38 SECRETA UCEL Je suis A : De Oui Oui, C : les 2 A : c’est Non Oui Oui La commun icatio n
IRE (0720 0) sensib le la pratiqu d’ai der les est central e
envers l es publ icit ement enfants aujo urd'h ui.
questio ns é, des dans dans le L'utilis ation d es
human itaires médias toutes monde, B liens soc iaux est
mais je n'a i , B : ses : cela reconn ue po ur
pas l’ar gent C’est actions m’aid e à son efficacité,
dans me sentir même si tro p
mes efficace, C d'informati on tu e
habitu d : cela me l'informati on
es et permet de parfois...dans
mon sensib ilis e l'aid e huma nitair e
caractè r les elle est essenti ell e
re , C : autres car el le p ermet d e
De ma (mes sensib ilis er et d e
professi amis, ma communi quer d e
on famille), E façon
: cela me transversal e, ains i
permet de de fair e p articip er
soutenir les pers onn es qu i
un n'ont ni l e temps
organ isme ni l'ar gent po ur
internati on s'impli quer da ns
al non une action (ce qu i
lucratif est mon cas).

F 50 femme de Redo n Je suis actif, E : De Oui Non, C : les 2 A : c’est Non Non Non Central, mais j e
ménag e je fais d es ma mon d’ai der les ne pe ux
dons, d es culture soutien enfants l'expl iqu er
achats est très dans le
solid aires, occasio monde, B
etc. nnel : cela
m’aid e à
me sentir
efficace

45
Ca té gor ie s oc io-pr ofess ionlles des inter na utes

Ac tiv ité Ge nre Gé néra tion Nombre


As si stant mater nel l e, as sis tant s oci al et ai de F emme - 40 ans 3
s oig nant
+ 40 ans 2
H omme - 40 ans 0
+ 40 ans 0
Etudi ant, él ève, l yc éen F emme - 40 ans 7
+ 40 ans 0
H omme - 40 ans 8
+ 40 ans 0
Ens eignant F emme - 40 ans 4
+ 40 ans 4
H omme - 40 ans 2
+ 40 ans 1
Admi ni s tr ati on F emme - 40 ans 3
+ 40 ans 3
H omme - 40 ans 0
+ 40 ans 0
C ommunic ati on et M éti er s d’ ar t F emme - 40 ans 0
+ 40 ans 2
H omme - 40 ans 3
+ 40 ans 0
C hef entr epr is e F emme - 40 ans 0
+ 40 ans 0
H omme - 40 ans 1
+ 40 ans 2
R etr ai té F emme - 40 ans 0
+ 40 ans 2
H omme - 40 ans 0
+ 40 ans 0
F emme au foyer F emme - 40 ans 2
+ 40 ans 0

Bénévol e F emme - 40 ans 1


+ 40 ans 2
H omme - 40 ans 0
+ 40 ans 0
F emme - 40 ans 1
+ 40 ans 2
Autr e H omme - 40 ans 4
+ 40 ans 2
Total 61

46
Annexe E
Exemple de q uestio nnai re pou r l’enqu ête

La réception des publicités sociales et


humanitaires
Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d'une recherche scientifique qui porte
sur les comportements des récepteurs des publicités sociales en France et sur leurs
sensibilités. Elle est menée par l'institut ACTE (Arts-Créations-Théories-Esthétiques) –
UMR (Unité Mixte de Recherche) 8218 associant l'Université Paris 1 Panthéon-
Sorbonne et le CNRS. Votre participation constitue une aide appréciable et non
négligeable dans l’avancement de cette recherche scientifique. Nous avons réalisé ce
questionnaire pour qu’il ne prenne que 10 min de votre temps. En vous remerciant par
avance.

Pour pouvoir vous distinguer parmi les répondants, indiquez votre prénom ou un
pseudonyme : *

Sexe *

• Masculin
• Féminin

Âge *

• -40 ans
• +40 ans

Profession *

Ville et département de résidence *

1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires et de


solidarité ? *

• Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela
• Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas le temps pour
cela
• Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc.
• Je suis bénévole au sein d’un organis me humanitaire
• Cela ne m’intéresse pas (pas envie, il y a des choses plus importantes pour
moi, etc.) --> passer à la question 10

47
2) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux choix maximum)

• De l’impact de la publicité et des médias


• C’est dans mes habitudes et mon caractère
• De ma profession
• Par ma famille, mes amis, etc.
• De ma culture
• Autre:

3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ?

• Quotidiennement
• Environ une fois par semaine
• Presque chaque mois
• Trois à quatre fois par an
• Une ou deux fois par an
• Occasionnellement (en fonction des catastrophes naturelles, des accidents
qui arrivent dans le monde)
• Très rarement
• Jamais
• Autre:

4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour réaliser un geste
solidaire ?

• Cela fait partie de mes habitudes


• Cela m’aide à me sentir efficace
• Cela me per met de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille)
• Cela me per met de me distinguer des autres personnes
• Je veux faire comme mon entourage (ma famille, mes amis, mes voisins…)
• Je m’identifie en aidant les autres, car cela me rappelle des expériences
vécues
• Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en difficulté
• Autre:

48
5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive pour la réalisation d’un
geste ou d’une action solidaire ?

• Impact de la publicité sociale et humanitaire


• La cr is e alimentair e et humanitair e dans les pay s pauv res
• Intérêt pour une marque ou un organisme en particulier (je préfère aider tel
ou tel organisme et non pas un autre)
• Je fais ce type d’action en particulier avant les fêtes de fin d’année et dans
les moments d’urgences (après une catastrophe naturelle)
• Les reportages à la télévision, les informations issues des différents médias
de masse
• La déduction d’impôt
• Autre:

6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation
de votre geste solidaire ?

• Je ne peux pas faire confiance aux associations


• Ma situation financière
• Cela fait partie de mon caractère et mes habitudes
• Je ne suis pas responsable de la misère des autres
• Autre:

7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de
votre geste solidaire ?

• Vivre dans une société individualiste me démotive


• Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux Etats de prendre cela en
charge
• Saturation par les publicités répétitives diffusées par les différents médias (Il
y a trop de demandes à l’aide, trop d’organismes humanitaires, trop
d’associations, je ne sais plus lesquels aider)
• La crise économique actuelle
• Les escroqueries dans certaines associations
• Autre:

8) De quand date le dernier message ou image de publicité sociale et humanitaire que


vous avez remarqué et qui vous a fait agir ?

49
• Moins d’une semaine
• Il y a une semaine
• Il y a un mois
• Il y a 6 mois
• Il y a un an
• Plus d’un an
• Je ne m’en souviens pas
• Je n’ai jamais remarqué ce type de publicité

C’était à quelle occasion ?

9) vous sentez-vous concerné par les messages des publicités sociales et humanitaires
que vous recevez tous les jours ?

• Oui parfaitement
• Cela dépend du sujet de la publicité
• Je ne prête pas d’attention particulière aux publicités sociales et humanitaires
• Cela dépend de mon humeur de la journée
• Cela ne m’intéresse pas
• Je suis contre la publicité, qu’elle soit commerciale ou humanitaire et sociale

10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? «Êtes -vous d’acc or d av ec c ette
phrase ? Quand je vois des images qui me touchent, j e s uis prêt à donner mon
temps et mon ar gent pour l a caus e qu’ elles r epr és entent »

• Oui
• Non

11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me
touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organis me qui les
présentent »

50
• Oui
• Non

12) Avez-vous des enfants ?

• Oui
• Non => passer à la question 19

13) Si oui, etes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je
suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales»

• Oui
• Non

14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus
sensible aux questions humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des
enfants »

• Oui
• Non

15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des enfants est-elle une priorité de
votre vie quotidienne ?

• Oui
• Non

16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et
sociale peut vous sensibiliser ?

• Oui
• Non

Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?

51
17) De quand date le dernier geste solidaire ou humanitaire que vous ayez réalisé ?
(don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires pour soutenir une cause ou un
organisme, etc.)

• Moins d’une semaine


• Il y a un mois
• Il y a 6 mois
• Il y a un an
• Plus d’un an
• Je ne m’en souviens pas
• Je n’en ai jamais fait

C’était à quelle occasion ?

18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Pour les actions humanitaires et sociales,
je préfère donner mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un
organisme international »

• Oui
• Non

Expliquer votre choix

19) Avez-vous déjà effectué un don à un organis me ou à une association via internet ?

• Oui
• Non

52
20) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les personnes sur des questions
humanitaires et sociales ?

• Oui
• Non

Si oui Pourquoi ?

• C’est un outil de communication par mi d'autres


• Internet me donne la liberté de faire mon action solidaire et humanitaire
quand je le souhaite
• Autre:

21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il
plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ?

53
Les résul ta ts te xtuels acq uis via l’en quê te

A) Pour B C) E) Ville De q uan d d ate l e Pensez-vo us qu e De qua nd date le Êtes-vous d’ accord avec À votre avis, à l ’ai de
À votre avis, le
derni er messag e ou la prés ence d ’un e derni er geste sol ida ire cette phrase ? « Pour les d’inter net, pe ut-on
pouvoir ) Âg et image de pu blic ité image d’e nfant ou hum anita ire q ue actions h uman itaires et rôle de
sensib ilis er la les
vous S e départe social e et dans une pu blic ité vous ayez ré alis é ? social es, je préfère don ner publicité
person nes sur des
distingu e ment de human itaire qu e human itaire et (don, b énév olat, achats mon arge nt et mon temps à questio ns hum anita ires
humanitaire
vous avez rem arqu é social e p eut vo us solid aires ou une assoc iatio n local e plutôt et socia les ? Si oui,
er parm i x résid enc et qui vo us a fait ag ir sensib ilis er ? human itaires p our qu’à un or gan isme dans
pourquoi ? la
les e e ? C’était à quelle Pouvez-vous soutenir un e ca use ou internati ona l » sensib ilisation
réponda occasion ? brièvement un orga nisme, etc.) du public est-il
expliquer votre Expliquer votre choix
nts, choix ? C’était à quelle plutôt
indiquez occasion ? marginal ou
votre central ?
prénom Pouvez-vous
ou un brièvement
pseudon expliquer
yme : votre choix ?
guirau M -40 Nanc y 54 Trop Noël Plus de c hos es à C’est un outil de Non centr al... la
ans d'images changer à l'étranger communication publicité
tuent le sens que chez moi... parmi d'autres coûte... il s'agit
même de de ne pas trop
l'image... et investir dans la
un enfant sur com pour
une photo es t privilégier
largement l'aide. En
exploité... revanche, il ne
s'agit pas non
plus de ne pas
communiquer,
car c'est
aujourd'hui
nécess aire
dans nos
sociétés ...
maguy F +40 Metz l'innocenc e une pers onne une ass ociati on tout dépend de
ans de c es âgée dépendante locale est plus la qualité de
enfants et « visible » cette publicité
notre et de l a fiabilité
respons abilité de l'organisme
de les avoir
fait vi vre
Gayane F -40 Metz_Mo Ça touche croix rouge Si on est prêt à C’est un outil de
ans selle beaucoup donner s on temps communication
plus, en ou/et s on argent, peut parmi d'autres
particulier, importe que ça soit
ceux qui sont une ass ociati on
déjà parents. locale ou un
organisme
international.
laurel yse F +40 Bretagne téléthon je ne peux téléthon
ans pas vi vre
égoïstement,
quand je sais
qu'il y a des
personnes
qui n'ont
même pas
d'eau
potable, ou
qui meurent
de faim.
Marie- F +40 metz les femmes je pense que vente je trouve qu'au moins je n'ai pas
Pierre ans avec les n'importe exc eptionnelle on s ait ou va l'argent d'avis sur la
enfants qui qu'elle chez EMAÜ S ou l'aide apportée, question
vi vent dans la personne es t car on est en c ontact
rue sans plus attendri direct avec les
logement et par une personnes
même des image concernées
personnes avec d'enfant en
un emploi qui détress e,
n'arrivent pas à même une
joindre les deux personne qui
bouts n'a pas
d'enfant.

54
mariejolie F +40 57 Metz je n'aime pas proximité
ans l'utilisation
des enfants
dans la pub
pour apitoyer
le public
Andréa F +40 57 Je considère Je préfère donner Internet me Je pens e que la
ans que parfois mon argent à une donne la liberté publicité doit
les images ONG qui réalise des de faire mon être
d'enfants actions ponctuelles action s olidaire et accompagnée
servent pour pour l’environnement. humanitaire par des actions.
manipuler quand je le Je me méfie
l'opinion. souhaite toujours des
organismes ou
des
associati ons.
humanitaires.
Je voudrais
d'abord lire un
bilan de leurs
actions
ponc tuelles .
Dans c e sens
les ONG
écologistes
sont beauc oup
plus prés entes
et beauc oup
plus visibles.
Marie- F +40 Corny restos du cœur prélèvement Ayant voyagé, je sais C’est un outil de
Hélène ans Moselle mensuel que les bes oins communication
humanitaires sont parmi d'autres
plus importants dans
d'autres pays .

mado F +40 Nice au moment des il y a trop de fondation de la mauvaise C’est un outil deDans ce
michel ans fêtes , l'aide aux manipulation, France pour la organisation des communication domaine
restos du cœur. d'appel à recherche aides humanitaires parmi d'autres comme ailleurs,
notre émotion médicale mondiales , les être inondé de
afin de nous détournements de propositi ons ou
influencer fonds ? m'amènent à de sollicitations
tout rejeter en bloc. desser vira. J e
pens e que la
publicité doit
rester
marginale, mais
repens ée : plus
de photos-
choc, mais une
vraie
explication du
pourquoi et du
comment. On
n'a pas à s e
substituer aux
gouvernements
; lesquels s e
reposent sur
nous .
Jean- M +40 Nice courrier de si on es t don ali mentaire à internationale ou C’est un outil de la publicité
Louis ans Handicap sensible au une associ ation locale, peu importe, l communication humanitaire est
international sujet, l es faut donner à ceux en parmi d'autres indispensable,
images qui on a confianc e mais elle a
n'apportent tendanc e à être
pas grand- très répétiti ve,
chose, on s ait utilisant
lire les toujours les
images et on mêmes ficelles
ne se laiss e quand elle n'est
pas pas carrément
facilement intrusive (par
influencer. exemple le
Les images harcèlement
humanitaires téléphonique !)
sont

55
tellement
stéréotypées
qu'elles
passent à
côté

Martine F +40 Metz (57) Le tsunami en Les restos du C’est un outil de


ans Thaïlande. cœur communication
parmi d'autres
âge M +40 57 parrainage C’est un outil de
ans d'enfant communication
parmi d'autres
Jacquelin F +40 aube 575 les restos du j'ai un cœur bénévolat régulier j’ai besoin d’un retour C’est un outil de plutôt central il
e dite jak ans 80 cœur de mère dans une immédiat du geste communication y a toujours des
associati on que j’accomplis parmi d'autres personnes
d’entrai de l ocale concernées par
ce choi x
donc .............
SAMYR M -40 Metz, 57 C’est un outil de central
ans communication
parmi d'autres

Cecile F +40 Lyon Parce que je Rituel de fin C'est égal C’est un outil de Je suis contre
ans ne d'année communication la publicité pour
m'intéress e parmi d'autres l'humanitaire
pas à c es plus d'une fois
publicités . par an.
Zoé F +40 Metz - restos du cœur La s ouffranc e Noël Je peux donner à Internet me Je pens e que
ans Moselle d'un enfant l'antenne loc ale d'un donne la liberté l'information et
est organisme de faire mon la
insupportable international puisque action s olidaire et sensibilisation
je connais les humanitaire du public sont
personnes qui font le quand je le importantes,
lien. souhaite nous sommes
envahis d'infos
en tous genres
aussi futiles
qu'utiles, il faut
donc que
l'humanitaire
fasse aussi
connaître les
situations
terribles qui
existent et s e
fasse entendre.
dagfix F +40 Bordeaux réticences C’est un outil de je suis opposée
ans devant c ette communication à ce que
utilisation parmi d'autres l'argent soit
dépens é en
publicités plutôt
qu'en actions
MASSY F -40 Bordeaux magazine des oui et non. Il Médecins sans un être humain en C’est un outil de
ans médecins sans ne faut pas frontières difficulté a bes oin communication
frontières abus er de d'être ai dé et c ela ne parmi d'autres
l'image des doit pas dépendre de
enfants pour sa race, sa couleur
sensibiliser de peau ou ses
les gens; ce origines.
qui est le c as
malheureuse
ment dans
certains
mess ages
publicitaires.

56
Ével yne F +40 Bordeaux Les images vers ement L'information
ans d'enfants sont régulier Les ass ociati ons est nécess aire,
trop locales sont peut-être la publicité non.
dramatisées, plus enc adrées et
angle de plus aidées, les
prise de vue, bénévoles semblent
cadrage nombreux et nous ne
veulent forcer sommes pas dans un
l'émotion et pays émergeant.
cela
décrédi bilise
le mess age,
car
l'authenticité
en es t
fauss ée.
Cette mise en
scène d'une
souffrance
fait douter de
la pertinenc e
du don : à qui
va l'argent, à
quels
commerciaux
?
Alain M +40 Bordeaux TÉLÉTHON Elle est
ans marginale et je
pens e que le
principal s ouci
de c e type
d'organisations
et de faire de
l'argent d'abord
pour
l'association et
pas pour les
humains
concernés.
Simone F +40 Lyon Tsunami Japon Je pense qu'il ateliers - Meilleure traç abilité - oui, mais risque Central pour le
ans ne faut pas bénévolat meilleure efficacité - de manipul ation grand public -
utiliser les moins de frais pas pour moi -
enfants pour exc essi ve - ( en je n'ai pas
déclencher l a principe) besoi n de
pitié. Cel a déclencheur
relève de l a pour penser
manipulation. aux autres - et
L'action doit agir.
venir du cœur
et de l'âme et
pas de
sollicitations
trop souvent
mercantiles.
Pavesi F +40 Lyon Je pens e Mon impression et C’est un outil de Trop" d'affaires"
Michell ans même que que le don local est communication mises en
les images plus facilement parmi d'autres évi dence par
qui mettent contrôlable ... les médias...
en sc ène des l'argent va-t-il
enfants toujours là où il
devraient être devrait aller...la
interdites ... question reste
posée???????
????????????
???????????

57
DIDI F +40 Lyon Personne ne associati on Chacun es t libre de
ans traite jamais Femmes de cœur ses choix
les
problèmes de
fond. Rien
n'empêchera
les enfants
de mourir de
faim s’il n'y a
pas de
choses faites
en amont.
Tous c es
hommes qui
entreti ennent
ces fléaux et
qui se jouent
du
senti mentalis
me ambiant.
En Éthiopi e
on meurt de
faim, au
Kenya pays
voisin on ne
mange pas
les vaches ,
car elles sont
sacrées.
Quelle
ambiguïté !!!!
Ce que l'on
peut faire à
notre niveau
c'est de faire
le plus de
bien possibl e
autour de soi
dans notre
famille
auprès de
nos amis. Si
nous
réussissons à
faire le moi ns
de mal
possible,
nous aurons
fait un grand
pas
humanitaire.
Anna F +40 Lyon financi er la Un don de proxi mité C’est un outil de Le rôl e de la
ans scolarisation a l'air moins communication publicité est
des enfants . anonyme. parmi d'autres central
notamment
parce que nous
manquons
d'informations
sur certains
drames très
éloignés de
nous .
Jean M +40 bordeaux
Marie ans
Martine F +40 METZ 57 restos du cœur La publicité Dons de li vres Même si peut C’est un outil de La publicité est
ans même si elle d'enfant à une sembler égoïs te ... communication sans doute
peut me collègue ayant de Si les résultats sont parmi d'autres centrale.
sensibiliser faibles revenus concrètement visibles Ce qui
ne et c onstatés la m'interpelle le
m'empêc he moti vation aussi plus ce sont les
pas de informations,
raisonner. documentaires,
Les enfants reportages ... :
sont la réalité des
innoc ents choses avec un

58
Tous les peu plus de
moyens sont détails du
bons pour contexte
attirer général
l'attenti on et
la fibre
sensible...
ce qu'il
faudrait c'est
changer le
cœur des
hommes et
dans c e cas
la nature
humaine ...
hosni M -40 Lyon L’enfant Activité pr esque les ONG qui agissent grâce à s es Il est marginal,
ans renvoie à l a régulière, visite en Europe on capacités car le plus
fragilité et à d'une pers onne suffisamment de techniques important est le
la précarité. âgée isolée moyens. Il faut multi médi as et témoignage,
Sa mis ère soutenir les ONG qui l'interactivité qu'il l'action directe,
génère en mènent des acti ons offre, internet la visibilité dans
moi un dans les pays peut être un outil les espac es
senti ment de pauvres ou sinistrés très efficace pour médiatiques ( et
pitié. Aussi, il touc her le public non pas les
n'est pas espac es de
respons abl e publicité).
de sa
conditi on. D e
plus il
représente
l'espoir de
l'avenir par
conséquent il
faut le
sauver.
Aurélie F -40 Lyon Les c ampagnes L'enfant don à l'UNICEF Il faut effecti vement Internet me Je pens e que le
ans de publicité de représente l a apporter son aide au donne la liberté rôle de la
l'UNICEF pour vul nérabilité. niveau loc al, mais on de faire mon publicité est
les populations Il est aux ne peut fermer les action s olidaire et central. Les
de la corne de prémisses de yeux sur ce qui se humanitaire images
l'Afrique. sa vie. Son passe dans le quand je le notamment
bien-êtr e monde. souhaite peuvent être le
dépend de la résultat d'un
situation et électrochoc et
des actions en ce qui me
de s es concerne, me
soutiens font r éagir ou
(famille). On provoquent
ne peut res ter certains affects.
insensibl e à
l'image d'une
enfant dans
le besoin ou
même en
danger.
Elly F -40 Metz 57 Un clip de Cela pourrait Le plus important est C’est un outil de Le rôl e de la
ans l'Unicef, pour me faire que l'action me communication publicité est
les enfants en pens er à mon sensibilise. parmi d'autres selon moi
Afrique. propre central, car c ela
enfant, et me permet au
touc her. public de s e
rendre compte
de la mis ère
qu'il y a autour
de nous .

59
Clara F -40 Limoges Campagne L'enfance es t Association Il y a à faire au Internet me Le rôl e de la
ans pour l'UNICEF une période culturelle qui niveau national ( de donne la liberté publicité est
sacrée et encourage la plus en plus de sans- de faire mon central (c hoi x
fragile, il faut créati vité de abris, de personnes action s olidaire et d'image
la protéger... jeunes en situation de humanitaire significative et
Voire la défavorisés, à marginalisation, et quand je le forte, qui ciblent
souffrance Paris_ Achat de persistanc e de la souhaite le problème et
d'un enfant carte postale maltraitanc e physique émeuvent).
est quelque dessiné par eux et ps ychologique des Cela va
chose enfants dans permettre de
d'insupportabl certaines familles), faire la
e... L'enfant mais aussi au ni veau différence au
est démuni, international, milieu d'une
dépendant, il particulièrement dans mass e de
a tout à les pays du Tiers- sollicitations
attendre de Monde. difficilement
l'autre.. Enfin, les enfants, appréhendable.
cause qui me touc he On est souvent
plus particulièrement, abordés dans
sont partout, j e suis la rue par des
donc plus sensible personnes qui
aux associati ons qui démarchent
agissent pour eux à pour les
grande échelle. associati ons, à
des moments
parfois
inopportuns
(stress, timing)
et sans s upport
fort, ces
personnes ont
du mal à
interpeller
rapidement.
Dans les
médias, il en
est de même, il
faut s ensibiliser
rapidement, de
manière forte.
Bien s ûr, il est
essentiel de s e
faire connaître
pour pouvoir
rallier des gens
à sa cause, et
cette diffusion
passe tôt ou
tard par la
publicité.
lyne27 F +40 57300 pubs de fin je préfère Je suis bénévole plutôt central,
ans d'année pour aider la dans une asso et suis car la plupart
les fêtes recherche acteur ! des personnes
médicale .... :
et le cas des -sont sensi bles
enfants si à toute forme
inquiétant soit de publicité
il, se trouve -aiment les
dans des images
pays d'une « CHOC »
autre culture
où les
gouvernemen
ts, pour la
plupart, ne s e
respons abilis
ent pas ass ez
à ce s ujet
Zou..z ou F -40 Sarregue Internet me
ans mines donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite

60
domi M +40 MORNE TÉLÉTHON C’est un outil de
ans A L'EAU communication
97111 parmi d'autres
ghaouti M +40 Metz Les enfants don du sang Je préfère un Central, car
ans victimes de organisme actuellement on
guerres et international pour remarque que
ceux de aider l'humanité au l'humanité a
pédophilie niveau du monde besoi n plus
entier d'aide vu les
crises, et les
guerres qui
dévorent le
monde
baga F -40 Maubeug La Palesti ne Voir enfant Parrainage d'une Je peux au moins me La publicité est
ans e 59 derrière les fille dépl acer ou c ontacter actuellement
Nord- barreaux, les respons ables . Les centrale dans la
Pas-de- exploité organismes mes ure où les
Calais affamé, etc . internationaux font gens
me touc he parfois objet de deviennent de
fraudes et scandales plus en plus
(Tsunami 2004) indivi dualistes.
Encourager et
les engager à
travers des
publicités ,
pourquoi pas !!
MA F -40 paris téléthon téléthon C’est un outil de très important
ans communication et central
parmi d'autres
hm F +40 paris la publicité sur parce que l es aider une famille parce que je vois ce je pens e que
ans une mère de enfants sont en difficulté qui se passe avec cela dépend
famille malade innoc ents et mon argent du carac tère de
et sans marie incapables de chaque
qui travaille réclamer personne, la
dure pour leurs droits publicité n'est
donner à pq décisi ve
manger à s es
enfants
joy F -40 Metz situation des cela me école des devoirs je ne sais pas C’est un outil de Le mot publicité
ans Moselle Roms de touc he, car quartier répondre. ça dépend communication m'interpelle. J e
Roumanie l'enfanc e défavorisé de la caus e. parmi d'autres pens e que c ela
c'est la vie aurait plus
future, mais d'impac t
si cela es t associé à un
organisé pour reportage
provoquer de « neutre » et
l'apitoiement efficac e.
je suis
sceptique. J e
préfère l es
explications
scientifiques
et théoriques.
Les images
ont le sait on
un i mpac t
très fort et
peuvent nous
faire changer
d'avis
Leo F -40 paris restos du cœur L’innoc enc e Cela dépend de Internet me Central
ans et la fragilité l’organisme donne la liberté
d’un enfant international ai nsi que de faire mon
fait que nous la caus e. S’il s’agit action s olidaire et
avons d’un organisme très humanitaire
toujours plus connu, je ferai quand je le
de sensi bilité confiance si non, non. souhaite
pour eux.

61
Christine F +40 28000 les images qui C'est aussi En tant que Quelle s oit loc ale ou C’est un outil de à mon avis,
SIMO- ans Chartres sont trans mises une mani ère présidente d'une internationale, une communication central, et
CAPOBI actuellement de faire associati on associati on r este une parmi d'autres donne acc ès à
ANCO dans les connaître au internationale, associati on ! peu d'autres
médias à monde la c'est tous les importe, le principal ouvertures sur
propos des maltraitanc e jours que je me est d' y adhérer le monde.
enfants martyrs des enfants bats pour
en Syrie, que je améliorer les
supporte conditi ons de vie
difficilement de milliers
d'enfants dans le
monde
bluemilk M +40 Vionville Bien Pas de distinction. Plutôt central,
ans 57130 conscient que parce que nous
l'utilisation foncti onnons à
d'enfants l'affect et avons
dans la tendanc e à
publicité es t oublier, à ne
discutable sur pas prendre en
le fond, l'effet compte ce qui
n'en reste ne nous es t pas
pas moi ns mis sous les
efficac e. yeux.
LindaS F -40 Grenoble Le 1er février à Oui et non. Suite à la En termes de C’est un outil de C'est important.
ans Luxembourg. Par exemple, conférenc e traçabilité, on sait où communication Sensibiliser est
Après avoir l image du discutée va notre argent. parmi d'autres toujours
assisté à une petit noir au précédemment, important.
conférenc e qui ventre r ond, aide à une
m’a c’est du trop personne en
personnelleme vu, du déj à difficulté
nt semblé vu.
« fasciste », j’ai
décidé de
rejoindre un
mouvement
solidaire d’une
cause qui me
tient à cœur
« Des enfants
malades »
Alain M +40 54580 le froid parce que j e téléthon certains organis mes C’est un outil de Primordiale
ans n'ai pas sont très fiables ( communication
d'enfant Unicef) parmi d'autres
mahila F -40 paris enfant malade Je suis très Association NON, Internet me central, car
ans sensible par Fibrose Kystique Pour moi il n' y a pas donne la liberté sans publicité
des enfants Québec différent entre une de faire mon on n'aura pas
et je ne peux associati on loc ale ou action s olidaire et une image qui
pas supporter internationale. humanitaire soit
voir une quand je le remarquable
enfant qui souhaite dans notre
n’est pas mémoire,
content. enfance de
notre regard
dans la vie de
tous l es jours.
m F -40 Strasbour je ne les Je donne dans la les deux pour vu C’est un outil de
ans g regarde pl us. rue qu'elles soient communication
Ces images sérieuses. parmi d'autres
parfois sont
trop agressives
et nous obligent
à donner. En
vrai je ne crois
pas trop en c es
pubs . Je donne
aux clochards
que je croise
quand je peux
de main à
main, mais
jamais je
n'envoi e
d'argent.

62
Clochart M +40 Metz Secours L'image d'un secours populaire C'est l'importance de C’est un outil de J'ignore la
ans Moselle populaire enfant la cause qui moti ve communication répons e, mais
57 malheureux mon choix. parmi d'autres je dirais plutôt
est touj ours central:
plus comment
touc hante de participer si on
même que ne c onnaît pas
les romans l'événement ou
sur l'enfanc e le problème.
malheureuse. Par ailleurs, la
publicité peut
faciliter la
démarche.
CARINE F +40 PARIS restos du c oeur C’est un outil de central
ans communication
parmi d'autres
Alain M +40 paris fin d'année mettre les journée des dons trop de frais de marginal, les
ans pour déduction enfants à alimentaires représentati on pour dons doi vent
d'impôt toutes les les associati ons être volontaires
sauces pour nationales suivant chac un
racoler des
fonds
Christian M +40 Nanc y 54 le téléthon mettre quête organisée on découvre tr op marginale
ans l'enfanc e en par les pompiers souvent que les suivant les
avant fait pl us grands organis mes périodes de
geste de sont de vrais bateaux l'année, les
mendicité administratifs, problèmes
que budgéti vores à gogo rencontrés au
l'exposition des dons pour leur sein du pays,
d'un propre de la situation
problème foncti onnement et économique,
global et de que la finalité des tant de facteurs
son sommes données se qui jouent ainsi
importanc e perdent de leur que les
en tous ses objectif premier. scandales liés
points . à tous c es
En loc al, un s uivi, une grands
l'enfant es t connaissanc e du organismes par
l'avenir de terrain sont plus les frais alloués
toute s ociété, directs et concr ets. à leurs
mais en faire représentants
un bouclier l'organisme connus et en
ne résout en international se mêle tête d'affiche
rien le aussi trop souvent
problème avec les politiques central pour
humanitaire d'où une grande faire connaître
peut cac her méfi ance le probl ème
bien d'autres humanitaire en
choses et un temps précis
transfor me puis il redevient
alors ledit simple c aus e
problème comme les
plus en une autres
collecte
d'argent
quelconque
quand la
propositi on
de rés olution
du probl ème
humanitaire
présent
Mehra F -40 Grenoble C’était une les enfants qui Parce que dans mon C’est un outil de je ne sais pas
ans affiche sur le ont l e cancer pays l es gens n’ont communication
Facebook, à pas ass es confi dence parmi d'autres
propos des sur les grands
enfants qui ont organismes , ils
le canc er préfèrent de faire
cette action leurs
même ou avec les
groups qu’ils le déjà
consentent.

63
Anne- F +40 Metz Fondation Abbé Secours mais dans mes C’est un outil de cela devient
Marie ans Moselle Pierre Populaire, actions j'ai aussi communication habituel en tous
(57) quelques parmi d'autres les cas. Je
associati ons loc ales regrette
cependant les
envois trop
répétés pour
des caus es que
j'essaie d'aider,
mais que je ne
peux ai der à
chaque
sollicitation
BA M +40 67000 cela dépend Les grands C’est un outil de central
ans de l’image organismes ne communication
pens ent qu'à leurs parmi d'autres
intérêts financiers
avant tt.
Andrea F -40 Bretagne Je ne donne Oui, même que je ne C’est un outil de Il faudrait plutôt
ans pas tant me retrouve pas dans communication demander aux
d'importanc e cette différenti ation. parmi d'autres associati ons
à l'image qui utilisent ou
pour passer à pas, la publicité
l'action humanitaire .
Adeline F -40 Bretagne Secours Je suis pl us Un incendie a On ne sait pas C’est un outil de Je pens e
ans populaire sensibilisée ravagé une toujours où part notre communication qu'elle est
quand il s'agit maison dans mon argent quand on parmi d'autres centrale, car,
de personnes village natal . Une donne pour une après tout, je
innoc entes et collecte de cause internati onale. ne vois pas
vul nérables vêtements et de C'est plus facile de comment nous
comme le nourriture a été voir les effets de pourrions faire
sont l es mise en plac e par notre don en loc al. autrement pour
enfants par la mairie. sensibiliser les
exemple. gens.
Mais, d'un
autre c ôté, je
trouve ça
honteux
d'exploiter
l'image et la
détress e des
enfants à des
fins
publicitaires,
aussi
humanitaires
et social es
soient-elles .
yaoul M -40 Angers Ça me prélèvement les pays occidentaux C’est un outil de il est central,
ans 49 touc he, c'est mensuel sont en grande partie communication car les médias
un senti ment respons abl e des parmi d'autres ne parlent des
personnel inégalités dans le situations de
monde. C’est donc besoi n qu'au
leur devoir que de compte-goutte,
« limiter les dégâts » lors de
et permettre le retour situations
à une situati on exc eptionnelles
internationale plus , qui tombent
équitable. Les états dans l'oubli
ne jouant pas aussi vite
pleinement leur rôle à qu'elles sont
ce ni veau, nous nous venues à la une
devons en tant que des infos. Le
citoyens d' y apporter sensationnel
notre participation, momentané ne
sans attendre que suffira jamais à
quelqu'un d'autre le résoudr e les
fasse pour nous. problèmes de
fond qu’est
l'accès à la
nourriture et
aux s oins de
premièr e
urgence pour
tous.

64
Audrey F -40 Bordeaux On se don pour une L'impression que l'on C’est un outil de La publicité
ans souvient école qui peut agir à une communication humanitaire et
davantage de soutenait une échelle parmi d'autres sociale sert à
ce genre de associati on « raisonnable », peut- faire connaître
publicité : être davantage un organisme,
exemple, maitrisabl e avec mais ne fait pas
enfance moins agir. Les
maltraitée d'intermédiaires, mais promoteurs de
plus « rassurants ». l'action me
paraissent être
davantage des
représentants
(individuels ou
collectifs)
proches des
citoyens .
Céline de F -40 Côte la situation c'est enc ore collecte restau du les 2 s ont i mportants C’est un outil de central car elle
Sollies ans d'Azur humanitaire en + difficile de coeur communication permet de
pont Syrie voir un enfant parmi d'autres mettre en
en s ouffr ance lumière des
situations
humanitaires
dont nous
n'avons pas
forcément
connaissanc e
Pauline F -40 Bretagne Fondation Abbé Aider les Par hasard Les deux sont C’est un outil de À mon s ens la
ans Pierre adultes importants . Je ne communication publicité
devrait aussi hiérarchise pas. parmi d'autres humanitaire ne
être une sensibilise pas,
priorité. Il y a elle prés ente
beaucoup des moyens
d'actions pour d'agir.
aider les
enfants ce
qui est une
bonne c hose,
mais les
adultes ne
devraient pas
pour autant
être oubliés
et c'est à mon
sens ce qui
se pass e trop
souvent.
Jocel yne F +40 Bretagne Fondation Abbé Parce qu'un Handicap Ce n'est pas le lieu C’est un outil de Central, il est
ans Pierre pour les enfant es t International qui compte, mais la communication absol ument
mal-logés. total ement nécessité et l'urgence parmi d'autres nécess aire que
démuni et de l'action. le public prenne
sans défens e conscience de
face aux certaines
évènements situations
de l a vie, il ne d'abus , de
peut pas dénuement ou
survi vre sans d'excl usion qui
la protection sont très
des adultes. graves. Il est
essentiel de
dével opper la
prise de
conscience
sociale, l'entre-
aide et la
fraternité.

65
Thomas M -40 Préaux, enfant de Trop souvent Remise de Je ne fais plus C’est un outil de Les deux,
B Lux ans Indre quartier non les médi as nourriture à des confiance dans les communication dépendant s'il
loin de chez manipulent personnes en organisations parmi d'autres s'agit d'une
nous une image besoi n internationales s oi- organisation
pour en disant bénévoles ou internationale
changer finalement « la tête » ou « loc ale ».
l'ensemble et consomme la plus Quant à
le contexte ... grande parti e pour la l'international,
je ne fais pl us gestion, les s alaires, pour moi elle
trop l'organisation, la reste marginale
confiance aux corruption et que comme je ne
médias sur seulement une partie leur fais plus
ce sujet mineure arri ve confiance et fait
particulier, ni finalement aux gens de pl us une
aux qui en ont bes oin et à source
organismes qui le don, le geste a suppl émentaire
qui jouent été prévu. pour toute sorte
trop sur c e de
genre de Une action loc ale est « détournement
sensibilisatio directe: sans frais, » d'argent.
n sans perte et souvent
aussi néc essaire bi en Ceci bien
que peut-être moins différent au
publicitaire local.
Julie F -40 Paris C’est un outil de
ans communication
parmi d'autres
Nico M +40 Lille enfant malade les enfants la petite fille on a trop tendance à C’est un outil de central, sans
ans c'est notre attei nte d'une oublier les misères communication cette publicité
bien le pl us tumeur qui se trouvent jus te parmi d'autres les gens ne
cher à côté de nous ! sauraient pas
grand-chose !
Salma F -40 Paris C'était à Oui, à tr avers C'était une Les ass ociati ons Internet me Le rôl e de la
ans 75014 l'occasion des l'image d'un personne pauvre. locales et les donne la liberté publicité
journées de enfant, on organismes de faire mon humanitaire
l'enfant peut voir son internationaux sont action s olidaire et dans la
organisées par regard et ses tous deux efficac es. humanitaire sensibilisation
UNICEF. expressions. Mais, je préférerai quand je le du public est
Cela véhicul e agir dans le l ocal. souhaite central. À mon
une partie de Parce que c'est plus avis, la publicité
sa accessible pour moi. offre un réseau
souffrance. de transmission
Cela me d'information
touc he, et me rapide et fiabl e.
donne envi e On ne peut pas
d'agir nous passer
concrètement d'elle.
.
jamal M -40 Strasbour Syrie Internet me
ans g donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
LION M -40 Lyon Pièces jaunes c'est plus proc he et je C’est un outil de c'est plutôt
ans peux voir les acti ons communication central
qui se réalisent parmi d'autres
Maryam F -40 Bordeaux Téléthon un enfant es t Téléthon tout dépend du s ujet C’est un outil de central. c'est un
peykani ans innoc ent et de l'importanc e de communication moyen pour
celui-ci parmi d'autres faire passer le
mess age
Élise F -40 Sarrebou Je me méfi e Prélèvement l'un n'empêc he C’est un outil de Il est central,
ans rg quand on mensuel l'autre... communication car face à un
Moselle essaye de parmi d'autres nombre
me faire important
pleurer, si j e d’organisations
vais faire un humanitaires,
don, c'est d'aide au
pour une dével oppement
assoc que je , etc . les ONG
connais bien doi vent s e faire
et je fais un une pl ace dans
don régulier. l'espace public,
dans les esprits

66
des potentiels
donateurs qui,
bien
évi demment,
ne peuvent pas
donner à tout le
monde s urtout
en c ontexte de
crise. De ce
point de vue,
les ONG
foncti onnent
presque dans
un marché
concurrentiel
(mais pas tout
à fait, dû aux
importantes
questions
éthiques qui se
posent).
Rose F -40 78100 Dans le métro Cela suscite Les organis mes C’est un outil de Il est plutôt
ans de Paris. la internationaux sont communication central, car les
Publicité sur compassion, pour la plupart parmi d'autres gens sont
l'inégalité des car l'enfanc e devenus non beaucoup plus
droits des est synonyme seulement des susceptibles
femmes dans le d'innoc ence. mac hines d'écouter et de
milieu bureaucratiques , croire un
professionnel. mais d'après mes mess age si
expériences et celui-ci vient
lectures, s ont un d'un organisme
moyen pour les pays non lucratif.
du Nord d'infiltrer les
pays du Sud. Les
salaires des
respons abl es de ces
organismes sont des
fois choquants et il a
été prouvé que
certains problèmes
(e.g. la fami ne) dans
certaines régions du
monde pouvaient être
abolis si les salaires
des hautes
foncti onnaires de ces
organismes n'étaient
pas si élevés.
Camille F -40 Paris Je travaille une pers onne en dans une asso loc ale C’est un outil de centrale car les
ans avec des détress e dans la on peut agir, faire communication gens sont
enfants, je rue quelque chose parmi d'autres touc hés par les
n'ai pas concrètement, en images, mais
besoi n suivre l'évolution. personnelleme
d'images Donner de l'argent ne nt j'ai trop
d'enfants m'intéress e pas étudié les
pour penser à images pour
cette caus e me laisser
convai ncre de
cette faç on.
timstill M +40 Hénin- Dans le métro On n'est pas don de c harité en Je ne privilégie pas la C’est un outil de Il faut touj ours
ans Beaumon de Paris. à l'abri du ville proximité. communication sensibiliser le
t, Pas-de- Publicité sur malheur et parmi d'autres public afin de
Calais l'inégalité des par faire
droits des conséquent comprendre
femmes dans le nos enfants que des gens
milieu non plus . On souffrent tous
professionnel. aide donc les jours, que la
plus terre et la
facilement l es nature sont
enfants (pl us détruites au
fragile et pl us quotidien ; la
dépendant) publicité
de la même humanitaire
manière tient un rôle
qu'on important, déjà

67
aimerait que pour
d'autres l'information
personnes qu'elle apporte.
aident les
nôtres en c as
de c oup dur.

ouioui F +40 Bretagne Aide et oui elle va me Je ne peux être C’est un outil de devant le
ans financ ement sensibiliser. tranchante sur cette communication nombre de
pour le chien Je ne s uis propositi on parmi d'autres sollicitations (je
guide pour pas non trop difficile de faire prends mon
personnes non récepti ve aux un c hoi x ! exemple)
voyantes mess ages, courriers,
mais devant téléphone,
le nombre de maintenant
sollicitations mails pour moi
d'associati on la question de
s, j’ai fait le la
choi x d'ai der sensibilisation
deux assocs . ne se pos e
par prelev. plus.
mensuel. Je suis
donc pas de récepti ve, mais
questions à je suis
se poser du relativement
genre : c e prudente sur la
mois je l e sensibilisation
fais ? Ou je du public en
ne peux pas général.
ce mois ? ATTENTION
JE PARLE DE
Les autres SENSIBILISATI
dons se ON PAR LA
feront par PUB
rapport à la
cause
défendue.

J’aide selon
leurs besoi ns
et s elon mes
possibilités
un jeune
coupl e qui fait
la manche
prés de chez
moi depuis
plus d’une
année.
Hasard d'une
belle
rencontre.
ramois M +40 Bretagne Dans les On commence Internet me le rôle est
ans crises toujours par le plus donne la liberté central pour
humaines, proche et après on de faire mon que le public
l'enfant regarde ce qui est action s olidaire et soit au c ourant
représente loin et sel on les humanitaire des
l'élément le crises quand je le informations à
plus expos é souhaite chaque
au danger qui moment
est incapabl e
de se s auver.
Il a besoi n
d'assistanc e
Anthony5 M -40 Bretagne Cela nous Don du sang Tout c ommence à C’est un outil de Central. La
7 ans touc he plus. l'échelle loc ale. communication sensibilisation
parmi d'autres est plus forte
par l'image.

68
Marie- F +40 Le Ban St La diffusi on à la En tant que pour l'UNICEF Les deux sont Internet me Plutôt
Claude ans Martin télévision mère et val ables et je fais des donne la liberté marginale,
d'images enseignante, dons aux deux de faire mon étant noyée
d'enfants je me sens catégories même si je action s olidaire et parmi toutes les
mourants de doublement suis bénévol e dans humanitaire autres
malnutrition en concernée un organis me quand je le publicités . Des
Afrique. par le international souhaite films, des
sort des plaidoyers, des
enfants. spectacles, des
Nous, actions
adultes, montrant la
sommes tous situation des
respons abl es personnes qui
de leur avenir sont dans la
et devons misère s eraient
tout faire pour à mon avis plus
leur assurer efficac es.
santé,
éduc ation et
protecti on
Claudine F +40 Bretagne Haïti on peut mesur er plus C’est un outil de
ans la Corne de Cela permet vite et plus sûrement communication il me semble
l'Afrique de voir dans l'action parmi d'autres qu'il doit être
quel état c'est moins dilué marginal
vi vent
certains
enfants et l es
dégâts
causés par la
faim, etc.
Jacquelin F +40 Lyon don pour des l'enfant es t Noël l'humanité n'a pas de Internet me central, c ar il
e ans vacci nati ons l'avenir de frontière l'un donne la liberté faut faire
enfant l'humanité on n'empêche pas l'autre de faire mon connaître
doit lui action s olidaire et difficultés et
donner toutes humanitaire besoi ns
les chances quand je le
souhaite
Narcisse F -40 Lille Parce que les On peut obs erver les C’est un outil de
À mon avis la
ans enfants sont activités de communication
publicité peut
innoc ents. l’association et s entir parmi d'autres
jouer un r ôle
les vr ais bes oins. essentiel, car
c’est une forme
de
communication
et son but est
de capter
l’attention.
Omar M -40 Metz (57) Téléthon ça dépend du Téléthon ça dépend de la C’est un outil de Je pens e que la
ans contexte. réputation de communication publicité est
l'organisme. parmi d'autres centrale, car
elle permet de
touc her un
maxi mum de
personnes avec
cet outil de
mass e.
Annic k F +40 Bordeaux De la piti é je vois mieux où va je trouve qu'il y
ans mon argent en a de trop
Élisabeth F +40 Bordeaux Don d'argent a un
ans proche en
difficulté (famille)
Blanche F -40 Bordeaux je ne réagis pas Oui, elle peut dons mens uels j'ai plus confiance Internet me je pens e que
ans spécialement me dans des organis mes donne la liberté cela dépend du
en fonc tion des sensibiliser, internationaux bi en de faire mon niveau
publicités mais l'image connus et bi en action s olidaire et d'information du
sociale ou d'un adulte organisés humanitaire public vis é : un
humanitaire, torturé, d'une quand je le public bien
même si j'y suis personne souhaite informé s ur la
attenti ve. Je âgée en situation
planifie plutôt souffrance, mondiale (c'est
mes acti ons de etc. me plutôt mon cas)
dons sur sensibilise n'a pas
l'année et je les également. nécess airement
fais auprès de besoi n d'être
divers sensibilisé ; un

69
organismes public moins
dans l esquels attentif à
j'ai confiance. l'actualité s era
peut-être plus
facilement
sensibilisé par
ce type de
démarche.
Spac e M -40 Bordeaux les enfants
ans malades
Kana F -40 Bordeaux Internet me
ans donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
blk M +40 Bordeaux précision : je ne La publicité dans la rue Les organis mes C'est un outil
ans réponds jamais fait us age internationaux ne de rac olage qui
au d'images- délivr ent aucune incite les gens
démarchage- chocs pour garantie sur à faire un don
racolage, car il rapporter de l'utilisation de dans l'instant.
n'y a, hél as, l'argent ; c'est l'argent. Le risque étant
aucune très facile à Je m'occuperai de que les gens
garantie que faire. Par l'international lorsqu'il oublient vite le
l'argent soit contre, rien n'y aura pl us de don ou bien
bien utilisé n'indique que misère dans mon qu'ils
l'argent soit quartier. réagissent ainsi
bien utilisé. pour se donner
J'ai touj ours bonne
préféré ai der conscience : on
les lutte contre la
personnes misère sans la
qui n'ont pas regarder dans
les moyens les yeux, ce qui
de faire de l a reste ass ez
publicité. hypocrite au
fond. Quid de la
charité ???
Jean- M +40 Marly — J'ai refusé de Toutes l es Nous avons choisi un Internet me Je n'aime pas
Claude ans 57 répondre à une causes sont organisme donne la liberté le fait que les
soi-disant équivalentes international, à qui de faire mon humanitaires
enquête et je s uis très nous faisons un action s olidaire et utilisent les
téléphonique sceptique virement per manent. humanitaire mêmes canaux
pour une c aus e quant à Cela me permet de quand je le de
humanitaire. En l'utilisation ne plus avoir à faire souhaite communication
effet, je des enfants de c hoi x devant les que les
n'accepte pas ou de l eur trop nombreuses entreprises à
que ces image, voire incitations aux dons. but lucratif.
organismes s e même cel a D'autre part, j e milite En même
transfor ment en peut avoir tous les jours pour temps, je ne
entreprise de l'effet inverse que nous payi ons sais pas trop
merchandising sur moi ! plus d'impôts de comment ils
et utilise les façon à ce que l'état doi vent faire.
mêmes joue s on rôl e et que Les reportages
méthodes que les humanitaires ne télé ou les liens
les vendeurs de soient pl us obligés de internet sur des
cuisines et passer par la charité sites choisis
autres. publique. sont peut-être
une sol ution.
D'autre part, je
milite tous les
jours pour que
nous payions
plus d'impôts
de façon à c e
que l'état joue
son rôle et que
les
humanitaires
ne soi ent plus
obligés de
passer par la
charité
publique.

70
Zouzou F -40 Bordeaux Haïti C’est un outil de
ans communication
parmi d'autres
femme X F -40 Metz/Mos les pièc es Sidaction on peut faire de Internet me
ans elle jaunes bonnes chos es à tous donne la liberté
les ni veaux de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Gilles M +40 Nice resto du cœur
ans
Catherine F +40 Nice Aide aux Journée c ontre la C’est un outil de
ans lépreux, à lèpre communication
l'occasion de la parmi d'autres
journée, qui
leur est
consacrée
Frth F +40 Nice les pièc es Tout enfant a dans le c adre du Je donne du temps et C’est un outil de Central
ans jaunes besoi n d'une bénévolat de l'argent à toute communication
protecti on associati on loc ale ou parmi d'autres
particulière internationale
de par s a
vul nérabilité
et son futur
d'adulte
hérisson M +40 Pont- à- Je pens e que
ans Mousson c'est une
Meurthe- mauvaise
et- chose ; je suis
Moselle contre la
récupér ation de
l'humanitaire à
des fins
commerciales
et de
promotions
indivi duelles
Joseph M +40 Nice restos du cœur les aider à prélèvement je parie sur le sérieux C’est un outil de La publicité
ans remonter l eur automatique des organismes communication humanitaire a
handicap UNICEF parmi d'autres un rôle central,
mais
IN MEDIO
STAT VIRTUS
Roshi F -40 Strasbour manifestation la pauvreté Ça peut être
ans g pour l'Afrique, très important,
Congo mais, c ela
dépend de la
manière de
présenter la
publicité.
Armin M -40 Strasbour Je suis c ontre Une aide urgenc e Je ne peux pas faire Internet me
ans g la publication pour les enfants confiance aux donne la liberté
des enfants africains associati ons loc ales. de faire mon
en misère. action s olidaire et
Cela atteint humanitaire
selon moi quand je le
l'intérêt souhaite
supérieur de
ceux-ci. Il faut
trouver un
autre moyen
que montrer
tout le temps
les enfants
qui pleurent.
Laurent M +40 ROMBAS lettre adressée les organis mes les recours à
ans 57 pour les mines internationaux des formes
anti doi vent traiter plus de d'apitoi ement
personnelles frais de publicité et sur les
une partie des dons problèmes
vouée à la publicité sociaux est
est donc plus malheureusem
importante ent ce qui peut

71
le plus inciter à
se mobiliser

NA F -40 Nice contre SIDA en associati on, Oui parce que dans Internet me c'est central,
ans Afrique violence contre les organis mes donne la liberté car la publicité
des femmes en internationaux, il y a de faire mon peut faire
France trop de manque de action s olidaire et réfléchir des
transparenc e humanitaire gens
quand je le
souhaite
BENSAL F -40 75018 Une chanson Pour touc her associati on Je pense que c e qui C’est un outil de
EM ans réalisée par une pl us APPAJH pour les moti ve mon don est communication
SONIA différent grande enfants le sérieux des parmi d'autres
chanteur pour majorité de l a handicapés associati ons, mais
la conne population, cela n'est pas
d'Afrique avec mettre en forcement justifié par
le clip diffusé à scène des les grandes
la télévision enfants es t associati ons. Local
plus ou inter national le
accrocheur et plus i mportant es t de
touc he la savoir ce que les
majorité de l a associati ons vont
population. faire réellement avec
l'argent
Sonia F -40 Nice SDF et le froid je trouve que après l a vague de locale ou i nternational C’est un outil de ni l'un ni l'autre
ans les enfants froid aide des ce n'est pas le plus communication c'est une
souffre personnes à la important c'es t le parmi d'autres composante
suffisamment rue degré de confiance parmi d'autre
pour enc ore qu'on fait aux
les médi atiser personnes qui
dans une représentent c et
campagne de organisme
sensibilisatio
n
je me
souviens
encore d'une
campagne
qui par un
écran noir et
une voi x off
dit « on n’a
pas besoi n
de montrer
des images
d'enfants
souffrant pour
que vous
compreniez
leur
souffrance »
et ils n’ont
pas tord
Omid M -40 Metz
ans
Seyed M +40 Nice
rabi ans
Marc M +40 Thionville Une affiche Parce que aide à personne Par ce que je trouve C’est un outil de C'est marginal
ans 57 représentant c'est que cela me communication parce que tout
des SDF dans l'innocenc e, concerne directement parmi d'autres le monde ne s e
le froid on a envie de sent pas
les protéger concerné.
Marcelle F +40 Béchy 57 « Enfants Un enfant permettre la C'est le choix de C’est un outil de Elle est
ans d'Asie » devrait être scolarité l'action Humanitaire communication coûteuse.
(parrainage en séc urité d'enfants l épreux qui prime pour moi. parmi d'autres Pourrait-on s'en
d'enfants). affec tive. Je participe aux 2 passer.
Il a droit à genres. Cela semble
l'hygiène, la possible pour
nourriture, l es les petites
soins, associati ons
l'éducati on et locales...ou les

72
l'école. rencontres et le
Il a droit au bouc he à oreille
jeu et au peut
rêve. foncti onner.
Titof M -40 METZ 57 Je suis aussi L'hiver et les La vérificati on du C’est un outil de Central, s’il n'y
ans sensible aux personnes à la résultat i mmédi ate. communication avait pas de
problèmes rue parmi d'autres publicité pour
d'adultes que ces sujets,
d'enfant nous ne
saurions
certainement
pas que la
plupart existent.
Stef M -40 Marange- L'enfant Don aux Restos J'aurais tendanc e à C’est un outil de Nous vi vons
ans Silvange représente du Cœur vouloir répondre « oui communication dans une
(Moselle) l'innocenc e ET non" car si la parmi d'autres société basée
donc si l'on misère est sur la
montre des internationale, elle est communication,
enfants dans plus perc eptibl e à les différentes
ces publicités l'échelle locale. Si associati ons le
je pense que mes dons vont vers comprennent
l'impact doit les associati ons parfaitement et
être pl us locales le plus jouent leurs
grand. Les souvent il m'arrive cartes à fond. Il
enfants d'en faire à l'échelle est important
subissent c e mondiale. de noter que
que les l'individualisme
adultes font est plus
ou ont fait. important de
nos jours que
par le pass é,
aussi, c es
publicités sont
nécess aires
pour
sensibiliser plus
de monde.
AL24 M +40 Moselle printemps Je ne s uis printemps arabe je donne à l'Unicef Internet me Quand je fais
ans arabe pas pour les qui me semble la plus donne la liberté un don en
publicités , je honnête de faire mon retour, j e veux
préfère action s olidaire et des
donner sur humanitaire informations
place lors de quand je le sur les acti ons
voyage pour souhaite
éviter les
intermédiaire
s
Caro F -40 75 paris Don au resto du Les bes oins ne sont C’est un outil de
ans cœur pas que locaux alors communication
pourquoi s e limiter ? parmi d'autres

Rabeb F -40 Paris printemps Plutôt je préfère Internet me


Trabelsi ans arabe donner mon temps à donne la liberté
un organis me de faire mon
international. action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
adlib M -40 54000 Don mensualisé Plus compliqué à
ans à une ONG mettre en œuvre
internationale
sofsof800 F -40 Bretagne Je ne peux Baisse de peu importe le temps Internet me central
0 ans pas res ter température très et le lieu, c e qui donne la liberté
indifférente remarquable à compte le plus c'est de faire mon
devant une Aïn Draham l'acte en lui même. action s olidaire et
innoc ence Les circonstanc es se humanitaire
incapable de présentent à quand je le
se défendre n’importe quel endroit souhaite
ou de et n'importe quel lieu,
demander mais le geste
ses droits humanitaire ne
humanitaires. concerne que l’être
vi vant en générale ou
qu'il soit.

73
emna F -40 Bretagne Action pour je suis très Afrique c'est plus pour des C’est un outil de elle a un rôle
ans l'Afrique sensible à la actions l ocales peut communication central elle
misère des importe l’origine de parmi d'autres permet de
enfants je l'organisation sensibiliser les
trouve qu'ils gens et
doi vent vi vre d'attei ndre une
dans des plus grande
conditi ons cible
humaines
chiraz F -40 Bretagne sur Facebook, pour l a Aléatoire je pourrai en être plus C’est un outil de il est central, c
ans à l'occasion du priorité est sûr !! communication le moyen le
froid intens e c et pour l es parmi d'autres plus rapide
hiver, de la fai m jeunes êtres accessible, car
et pauvreté qui sont les généralement
enfants, ils on n'a pas le
sont temps, et on
primordiaux, est touj ours
car ils sont débordés !
fragiles
dépendants
d'autres, et
non capabl es
de se
débrouiller
seuls !!
Stel y F -40 Arcachon Internet me
ans donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Le M +40 NOISSE collecte de Je suis plutôt collecte des Mon engagement les jeunes Son rôle est
Noissevill ans VILLE 57 produits par les sensible à la restos du cœur + local est tout notamment sont central. Les
ois restaurants du misère mon engagement simplement à ma très besoi ns
cœur persistante au sein d'une mes ure. consommateurs solidaires et
de notre associati on loc ale Un engagement à de c e médi a humanitaires
société et du d'hébergement l'international a été ne sont pas
monde d'urgence réalisé assez voyants
notamment ponc tuellement à un sans c ela.
les enfants moment de ma vie
innoc ents. professionnelle. Un
Depuis pl us prolongement
de vi ngt ans , m'aurait i ntéress é lors
je la trouve de ma retraite, mais
particulièrem n'a pas pu se réaliser.
ent
insupportable
. Cependant,
compte tenu
d'une
sensibilité
plutôt forte,
j'ai été amené
à me
« blinder »
quelque peu
par rapport à
ces sujets qui
nous sont
ressassés en
permanence
et dont les
solutions
nous
dépassent.
Ceci en
quelque sorte
pour me
préser ver.
Ceci se
traduit par
une c ertaine
froideur
apparente,

74
l'absenc e
d'engagemen
ts financiers
personnels,
mais un
engagement
précis dans
un bénévolat
ciblé ; en
quelque sorte
un don en
travail à ma
mes ure.

Guy M +40 57640 Il s'agit d'une L'enfant étant Resto du cœur Mener une acti on Si une Je pens e qu'il
ans incitation à un l'avenir de locale est bien en sensibilisation par est marginal.
don r eçu par l'humanité, il soit, mais sa portée Internet demeure L'indivi dualité et
poste. Le est demeur e loc ale. Par une bonne c hos e, l'égoïsme
caractère l aïc indispensable contre, une acti on je pens e qu'il est priment dans
m'a fortement que son internationale aur a un aussi facile de nos actions
intéressé. De existenc e s oit impac t plus puissant l'oublier très vite dans c e sens.
surcroit, il était privilégiée et en faveur des et ne pas agir Évi demment la
orienté vers la que l'enfant besoi ns humanitaires contrairement à période de
prise en c harge soit éduqué la récepti on d'un crise ne
de l'éduc ation afin qu'il courrier. favorise pas les
dans enfants puisse dons ; par
de pays prendr e son contre,
déshérités. avenir en l'avantage fiscal
charge. C'est est détermi nant
grâce à nos sur le montant
attitudes et du don.
nos
encourageme
nts qu'il
pourra y
par venir.
isa F +40 Seréman reportage sur
ans ge 57 chien d'aveugle
ENIOTN M +40 FALCK RESTOS DU C’est un outil de
A ans 57 COEUR communication
parmi d'autres
Claude M +40 57280 La pénurie de L'enfant n'est récupér ation de Pour l'argent : pas de C’est un outil de Le rôl e de la
ans nourriture en respons abl e vél os pour l'envoi préférence communication publicité est
Afrique de de rien. en Afrique Pour mon temps parmi d'autres certainement
l'Ouest préférence à une très important,
action locale mais la
multiplication
des
sollicitations en
réduit
singulièrement
son efficacité
Rosa F -40 Arcachon C’est un outil de
ans communication
parmi d'autres
leonard M +40 anc y sur Un envoi n’est pas Un envoi postal Je donne aux deux En ce qui me
ans mos elle d'Amnesty efficac e concerne je
57 International trouve qu'il y a
beaucoup trop
de c ourrier J'en
reçois au moins
cinq par
semaine et au
moins autant
d'une même
associati on par
an

75
nomade F +40 57 ramass age restos du cœur C’est un outil de
ans restos du cœur communication
parmi d'autres
yoyo57 M +40 57 Noël
ans mac here
n
jiper M +40 THIONVI Sensibilisati on Je trouve que participati on à un La pauvreté et la C’est un outil de Le rôl e de la
ans LLE des élèves certains repas s olidaire misère existent dans communication publicité
d'une éc ole à la organismes nos régions, mais parmi d'autres humanitaire
solidarité utilisent des aussi dans d'autres dans la
internationale photos pays. sensibilisation
d'enfants à du public est
des fins pas important, mais
toujours très je crois plus
nettes pour aux contacts
recevoir le directs et aux
plus d'argent échanges pour
possible et sensibiliser le
cela me public à la
gêne ! solidarité.
Herbert M -40 Paris Amnesty C’est un outil de
ans International communication
parmi d'autres
Pierre M +40 Bordeaux C’est un outil de
ans communication
parmi d'autres
Éric M +40 Paris Resto du cœur Enseignant Tout dépend de C’est un outil de Moi je ne
ans en l'organisation... communication parlerais pas
maternelle, parmi d'autres de publicité,
l'enfant es t de mais
fait pour moi d'information.
une priorité Le terme de
publicité me
gêne. Je ne
refuse pas d' y
être s ensibl e,
mais le but est
différent à mon
sens.
La publicité est
pour moi un
moyen de créer
des bes oins, de
vous faire
acheter des
choses inutiles
...
L'information
donne une
conscience,
une
connaissanc e,
un s avoir.
L'humanitaire
ne relève pas
du futile, de
l'accessoire,
mais du
nécess aire.
C'est aussi
pourquoi je
pens e que
seule l'action
politique peut
faire avancer
les chos es.
Les pays
(personnes)
riches sont plus
riches chaque
année, même
en temps de
crise (PIB en
hauss e) et les
plus pauvres

76
(pays,
personnes),
plus pauvr es,
même en
temps de non-
crise.
Les gens
meurent plus
de trop manger
que de
malnutrition (en
nombre) malgré
les millions de
mal nourris.
mediation M +40 Nice Resto du cœur ... ..... omission, C’est un outil de marginal.
7 ans communication
parmi d'autres
Luc M +40 Paris ASF : aviation L'enfant ne Je ne fais pas du Internet me Il est central,
ans sans fronti ères doit pas être régionalisme une donne la liberté car on ne peut
(sollicitation) utilisé comme règle pour répondre à de faire mon être sans cess e
levier. La un bes oin action s olidaire et obnubilé par
misère es t humanitaire, mais humanitaire l'aide
globale, la une sollicitation loc ale quand je le humanitaire.
solution ne a plus de chance de souhaite Cet aiguillon
peut être que m'atteindre permanent
trans nous rappelle
générationnel notre « voie »
s quand nous
sommes par
trop distraits
par notre
quotidien. Pour
autant, les
sollicitations
sont tellement
nombreuses
qu'une certaine
lassitude risque
de s'installer
ba M +40 paris reportage L'enfant a besoi n de sang Pour plus de visibilité C’est un outil de Central,
ans diffus é à la tv encore à s e dans l es hôpitaux de l'utilisation qui en communication notamment
sur certains construire et et de denrées est faite (scandales parmi d'autres avec les
pays d'Afrique les difficultés alimentaires pour notamment s ur Haïti, médias actuels
qu'il peut le secours avec de l'aide qui ne et la rapidité
avoir à catholique par vient j amais à
affronter sont ceux qui en ont
autant de besoi n. Tsunami en
souffrances Asie. La centrale au
bien souvent Japon tec.
indélébiles
qui le
marqueront
toute sa vi e
durant.
emna F -40 75013 Les images Le malheur est Je ne s aurais la
ans restent des partout péni ble. placer dans
images qui aucun des deux
nous arri vent adjectifs du
de sources moment où
jamais très c’est de la
sûres. publicité. C’est
un conc ept qui
me dér ange par
rapport à
l’honnêteté de
l’informati on.
Jacques M -40 Paris, 75 L'amélioration Souti en à un Je réponds oui, c ar le C’est un outil de En ce qui me
ans générale des groupe questionnaire oblige communication concerne rôle
conditi ons de palesti nien à un choi x binaire. parmi d'autres marginal. Les
vie des Mais je ne suis ni en effets de
indivi dus accord ni en recommandatio
m'importe, désacc ord avec n par les pairs
peu importe l'énonc é. Je peux sont plus
leur âge. m'investir importants ,
indifféremment au ainsi que la

77
niveau local ou dimension
international. politique de
l'engagement.

fa F -40 Paris On m'a C’est un outil de


ans demandé communication
d'inter venir parmi d'autres
gratuitement
pour une
associati on
solidaire, mais
les plac es
étaient
payantes pour
le public ! Je ne
le refer ai pas
dans c es
conditi ons.
nat F +40 MONTRE Oui parce resto du cœur peut être parc e que C’est un outil de central comme
ans UIL que l'enfant l'impression de mi eux communication toute publicité
93100 est sacré pouvoir maitriser et parmi d'autres
de voir plus
concrètement ce qui
est fait de mon argent
ou de mes dons.
Inès F -40 Saint- la révolution l'enfant c'est Internet me
la publicité a
ans Etienne Tunisienne toujours un donne la libertéplutôt un r ôle
Loire être pl us de faire mon
central vu que
sensible que action s olidaire et
parfois les gens
les autres et humanitaire ne sont pas
ne gère pas quand je le
bien informés
sa vie !! c'est souhaite ou manque de
toujours plus temps pour
touc hant s'attarder sur
l'image de des questions
l'enfant dans humanitaires, la
les publicités publicité peut
humanitaires les sensibiliser
et attirer leurs
attentions sur
ce sujet
BA M +40 75000 Internet me central
ans donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Danaé F -40 Romanvill Servic e ci vique C’est un outil de Central, selon
ans e 93 pour venir en communication moi il est tout à
aide aux parmi d'autres fait légitime
personnes qu’il soit
démuni es. omniprésent.
Monique F +40 67 Il y a tops de parrainage Les comptes des C’est un outil de Le rôle dans la
ans publicité, d'enfants associati ons sont communication sensibilisation
partout, je vérifiés annuellement parmi d'autres du public est
regarde toute plutôt marginal,
image car beauc oup
publicitaire de
d'un œil très personnes ne
critique.... se sentent pas
concernées par
l'humanitaire
marie F -40 MONTRE bénévole aux Internet me J'ai aimé la
ans UIL restos du cœur donne la liberté dernière
93100 de faire mon campagne du
action s olidaire et Secours
humanitaire Catholique qui
quand je le ne met pas
souhaite l'accent s ur la
misère et ne

78
joue pas avec
les senti ments
d'apitoi ement,
mais qui donne
une image
dynamique et
positi ve de
l'entraide entre
tous
(intergénérati on
nel…)
Laeti F -40 Paris
ans
Aurélie F -40 Paris SIDA Les enfants rencontre dans
ans n'ont pas un s uper marché
demandé à
subir des
situations
difficiles.
rosa F -40 Nice Le téléthon Un enfant Resto du cœur Pour moi qu'il La publicité
ans représente s'agisse d'une humanitaire a
une personne associati on loc ale pour rôl e de
beaucoup plutôt qu'un sensibiliser le
plus fragile organisme public afin de
par rapport à international est récolter un
un adulte pareil pour moi. Mais maxi mum de
donc c'est vrai que le fait dons , d'ailleurs
forcément je que ce s oit une il base l eur
suis plus associati on loc ale stratégie sur
sensibilisée donne davantage cet as pect l à.
lorsque je confiance s ur les Donc je pens e
vois un moyens financiers que c'est un
enfant dans plutôt qu'un grand élément très
une publicité organisme où nous important pour
humanitaire. ne s avons pas une publicité
réellement où va humanitaire de
l'argent. sensibiliser le
public.
Sara F -40 Paris 75 Internet me
ans donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Alex M -40 bordeaux tsunami J apon Internet me
ans 33 donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Ting F -40 33000 pubs de fin Bénévolat : Internet me marginal. Il y a
ans d'année pour accompagnement donne la liberté trop de
les fêtes scolaire de faire mon publicité.
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Jean M +40 Nanc y — Un affichage On se sent un achat Tout dépend du C’est un outil de Il est central,
ans 54 sur les forcément thème d'ac tion de communication car il permet de
évènements en très touché, l'organisme, je peux parmi d'autres communiquer
Syrie car l'enfant me s entir aussi sur les
n'a pas proche d'une acti on situations
toujours les locale d'urgence.
capacités de qu'internationale. Les
défense besoi ns ne sont pas
nécess aires partout les mêmes.
pour faire
face à
certaines
situations de
la vi e.

79
Marie- F -40 Reims, La journée La prés enc e le téléthon La loc alité n'a rien à Parce qu'Internet Je pens e que
Thérèse ans Marne mondiale d'un enfant voir avec le fait de est devenu le cela dépend de
contre l e Sida. touc he donner ou non de premier média la taille de
toujours l'argent ou du temps. français et que si l'organisme et
beaucoup Je pense qu'un don l'on veut touc her de l'instant. En
plus aussi bien financier un maximum de ce qui concerne
profondément que personnel est, à personnes il faut la taille de
l'affectif, car mon sens, lié à y être visible. l'organisme, je
en plus de la l'histoire intime de pens e que
situation dans chacun. Si une l'impact de la
laquelle il est personne à été pub est central
représenté confrontée à la s'il s'agit d'une
s'ajoute une maladie, elle sera petite
notion plus encline à donner associati on.
d'injustice. U n à un organis me de Cela lui
enfant ne recherche, si elle a donnera une
peut être connu des diffic ultés lisibilité dans
respons abl e financi ères à des l'espace s ocial.
du drame qui centres d'ai des Je ne pens e
l'entoure. sociales.... pas que des
Toutefois, s a grandes
présenc e associati ons
n'est pas telles que MSF
nécess aire ou Aides aient
pour mettre véritablement
en avant la besoi n de pub.
difficulté Sauf, si l’on
d'une prend en
situation. Il ne compte
doit pas l'« instant ».
devenir un C'est-à-dire
prétexte à l a communiquer
pitié pour au bon
augmenter le moment. Ex. :
nombre de Journée
dons . mondiale, etc.
LAURA F -40 Paris Resto du cœur car ils n'ont crédibilité
ans pas choisi de
vi vre dans la
misère
manu F -40 Paris les restos du Je sais où va l'argent Plutôt marginal,
ans cœur car les
publicités sont
souvent j etées
sans être lues
Jérémy M -40 Orléans Un impac t plus Internet me Plutôt marginal.
ans visible. donne la liberté Les personnes
de faire mon sont
action s olidaire et potentiellement
humanitaire plus
quand je le sensibilisées
souhaite par l'actualité et
le cercle soci al.
Chazerty F -40 Paris Tous les Restos du Cœur Manque de confiance C’est un outil de Central, car
ans êtres vi vants dans l'usage. communication c'est par c e
ont droit à parmi d'autres moyen que l'on
notre aide. fait entendre s a
C'est en voi x, marginal
aidant les en terme de
adultes qu'on réussite à mon
aide l es avis, grand
enfants. manque
d'originalité
dans l'utilisation
des outils
publicitaires
face à un public
saturé
d'images.
Le petit
Somalien
mourant de
faim, on me le
passait aux
20 h quand

80
j'avais 15 ans,
15 ans plus
tard, c ette
image ne me
fait plus grand
effet, elle m'a
plus rendue
insensibl e que
mobilisée à s a
cause.
Nadine F +40 bordeaux restos du cœur restos du cœur Internet me
ans donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Sandrine F -40 Paris On es t Pas d'occasion Les ass ociati ons C’est un outil de Plutôt central.
ans toujours plus particulière. locales s ont tout communication Elle joue un
sensible Achat chez aussi importantes parmi d'autres rôle primordial
lorsque l'on Emmaüs que les organismes dans la
voit des internationaux... sensibilisation.
enfants dans Le public se
une publicité. manifeste plus
Peut- être est- largement
ce dû à leur lorsqu'il perçoit
âge, à l eur une publicité
fragilité, leur qu'en temps
innoc ence. normal où il ne
se « passe »
rien (dans le
sens où on n'en
parle pas). La
preuve avec le
Téléthon, le
Sidaction, etc.
Danielle F +40 Paris Resto du cœur resto du cœur Internet me
ans donne la liberté
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
Arturo M -40 Lyon resto du cœur À force de resto du cœur Il y a assez de misère C’est un outil de La
ans tenter de en France avant de communication sensibilisation
nous faire s'occuper des autres parmi d'autres du public
agir nos pays m'apparait
senti ments, la comme étant
pitié même à l'élément
l'égard principal de la
d'enfant, fini publicité
par ne pl us humanitaire.
agir
On tente tout le
temps de nous
sensibiliser à
telle ou telle
misère. L'état
ne fait rien,
mais nous
avons la
sensation que
nous devons
aider tout le
monde.
Elo F -40 Nice C'est sans doute plus Ni central ni
ans concret de par la marginal en
proximité fait. C'est un
géographique. Ça moyen de
donne plus confiance sensibilisation
de pouvoir voir sur le nécess aire.
terrain les effets.
Fabienne F +40 Nice Resto du cœur on n’a pas bes oin de C’est un outil de
ans regarder loin pour communication
voir la mis ère, il y en parmi d'autres

81
a à c ôté de chez soi !

Alain M +40 Paris Car un enfant car je peux voir ou je


ans c'est mets mon argent
innoc ent, et
donc facile de
prendr e les
gens par les
senti ments !!
aud F -40 Paris
ans
Patricia F +40 Nice Les SDF qui l'image des dons mens uels Il faut que l'organis me Je ne sais pas.
ans vi vent à petits ait de l'importance à
l'extérieur. Africains mes yeux
amaigris me
touc he
Billie F -40 Paris Oui bien sûr Non parce que la La publicité est
ans qu'une image misère est aussi bi en un média, donc
avec un locale, comme tous les
enfant touche qu'internationale. médias, il est
plus. Mais ce facile de
n'est pas une manipuler les
raison pour gens, orienter
que les leur choi x et
campagnes leur point de
publicitaires vue. Mais j e ne
humanitaires dirais pas que
en jouent. la
sensibilisation
du public via la
publicité
humanitaire est
marginale. Il y a
du bon comme
du mauvais.
sophi ebol F -40 Lille Je n'aime pas Points acc umulés Oui et non. C'est plus C’est un outil de Plutôt marginal,
ans l'utilisation sur un site accessible quand on communication car parmi
des images convertis en don habite dans une parmi d'autres toutes les
d'enfants; j e pour les malades petite commune annonc es
trouve que comme moi de se publicitaires
cela fait un tourner vers une commerciales
peu trop associati on loc ale. elles ne sont
pathétique. Mais les obj ectifs ne pas visibles .
sont pas les même.
Mais un engagement,
le plus petit soit-il est
honorabl e à mon
avis; quel qu’en soit
le ni veau.
Lydie F -40 Toulous e, les restos du C'est Ponctuellement. J'ai plus tendanc e à Internet me Je considère
ans Haute- cœur forcément me méfi er des donne la liberté que c'est plutôt
Garonne plus poignant grandes ass ociati ons de faire mon marginal, c ar à
et pl us internationales, qui action s olidaire et mon avis s oit
intolérable de ont un humanitaire on est
voir un enfant foncti onnement plus quand je le sensibilisé à
vi vre dans la opaque. souhaite ces questions
misère. par notre
culture, notre
entourage, nos
habitudes, etc .,
soit on ne l'est
pas.
Jean M -40 Villeneuv Sur les murs de Je me sens Avec mon Je peux voir ce que C’est un outil de Il est central,
ans e-d'Ascq l’hôpital, une concerné, car associati on mes actes font communication car comment
— 59 affiche sur les ils sont directement. parmi d'autres savoir certaines
enfants et vul nérables choses si on se
femmes battus contente
d'attendre que
les grands
médias en
parlent.
Heureus ement
qu'il y a des
associati ons et

82
qu'elles
s'occupent de
communiquer
sur leurs
actions .
Florine F -40 Valenci en les restos du la mis ère les restos du il y a des organis mes C’est un outil de je trouve que
ans ne cœur peut touc her cœur internationaux qui ont communication les deux sont
toutes les également bes oin parmi d'autres justes.
personnes , d'aide pour combattre choquer=sensi b
mais ma les maladies dans les iliser
sensibilité ne autres pays , la
vient pas de fami ne, les
l'image catastrophes
naturelles.... il est
donc normal de les
aider
bani ve M +40 Paris médecins du C’est un outil de
ans monde communication
parmi d'autres
Claire F -40 Paris La ligue et les J'ai La ligue et les Il y a déjà beaucoup Pas d'avis
ans restos l'impression restos de gens qui on
qu'elles ont besoi n d'aide près de
juste la pour chez nous ! Ce serait
qu'on ait pitié bien de c ommencer
et qu'on par eux avant d'aller
donne plus et dans l es autres
plus pays !!
facilement!!!
Bruno M -40 Tarbes — Une affiche sur Je suis en un don dans la Tout dépend de la Internet me
La publicité a
ans Midi- l'illettrisme contact avec rue cause, je peux me donne la liberté
un rôl e central
Pyrénées des enfants sentir touché par une de faire mon
dans s on sens
tous les jours, cause local e, mais action s olidaire et
large, c'est à
je me sens aussi par une cause humanitairedire quand elle
forcément internationale quand je
est le
concerné par souhaite accompagnée
les affiches par des
qui en parlent témoignages,
des
manifestations..
. La publicité en
tant que telle,
sous forme
d'affiches ou de
pubs tv
n'apportent,
selon moi, que
peu de chos es
aux caus es
qu'elles
défendent,
même si elles
permettent de
continuer de
parler de
certaines
choses que l'on
pourrait oublier
dans le temps.
Dylan M -40 Ars-sur- Une pub télé Ils sont pl us j'ai payé un café Il y a assez de C’est un outil de C'est marginal,
ans Moselle sur le fragiles à un sans problèmes autour de communication car il n'y a que
— 57 tabagisme domicile nous pour ne pas parmi d'autres l'expérience du
aller s'occuper de terrain qui peut
choses à des milliers vrai ment
de km sensibiliser.
Les gens
donnent pour
se donner
bonne
conscience,
mais se
moquent de
tout tant qu'ils
ne sont pas
directement
concernés.

83
Dagobert M -40 94
ans
Seb M -40 68000 publicités de fin les enfants Pour le N oel c'est la question de C’est un outil de c'est important,
ans d'année pour sont 2011, confiance communication mais pas
les fêtes innoc ents, il parmi d'autres primordial e
faut l es
protéger
Guillaum M -40 Metz — On a envi e vers N oel Je peux mi eux voir C’est un outil de Elle aide à
e ans 57 de défendre les conséquences de communication communiquer
les plus mon geste parmi d'autres sur les
fragiles évènements,
elle est
importante pour
la prise de
conscience
NT M -40 Thionville Une affiche sur Ayant des Une ac tion d'une Commenç ons par Internet me Elle est
ans — 57 les vi olenc es enfants j e me associati on loc ale faire le ménage donne la liberté centrale dans la
conjugales sens touché devant notre porte et de faire mon médiatisati on
quand je vois suivant mes moyens action s olidaire et des actions, car
certains je sais que je ne humanitaire elles sont
enfants et pourrai pas c hanger quand je le nombreuses et
leurs la condition des souhaite on ne peut faire
conditi ons de enfants du monde la différenc e
vie difficiles entier, entre elles sans
malheureusement. les supports
d'informations
Bob M -40 Strasbour On se sent Il y assez de misère C’est un outil de Je ne suis pas
ans g — 67 touc hé par autour de moi, si je communication touc hé par les
leur dois faire quelque parmi d'autres pubs , mais je
vul nérabilité chose je préfèr e le comprends leur
faire pour c eux qui utilité, cela peut
vi vent à côté de moi aider certaines
personnes à
prendr e
conscience de
certaines
situations.
Personnelleme
nt, je n'ai pas
besoi n de pub
pour s avoir que
le monde n'est
pas tout rose.
JFT M -40 Montpelli Ce qui Si je dois faire une Certaines Je n' y prête pas
ans er compte action de type personnes une grande
vrai ment pour humanitaire, je l e fais peuvent s e sentir attention, on
moi ce sont à titre personnel, concernées par est gavé de
mes enfants , sans cause certaines publicité partout
leur offrir ce particulière ou pour situations et tout le
qu'il y a de quelconque temps. Pour
mieux est le associati on. J e ne moi l'impact de
plus suis pas partisan de ces pubs est
important. Je la solidarité à tout va, donc marginal.
ne suis pas cela pr ofite toujours De plus, je
respons abl e aux mêmes . trouve qu'il
des difficultés existe une
des autres . tendanc e à la
compétition
entre les
victimes que je
trouve
malsai ne.
Henri M -40 Paris — Cela me On peut voir les C’est un outil de C'est important
ans 75 touc he pl us résultats plus communication pour parler de
facilement facilement parmi d'autres certains sujets,
mais c e sont
souvent les
mêmes
organismes
que l'on voit,
car il ne suffit
pas de faire
une publicité,
encore faut-il
qu'elle soit

84
largement
diffus ée. Et de
ce point de vue,
toutes les
associati ons et
organisations
n'ont pas les
mêmes
moyens.
Budo M -40 Metz — Une affiche Ayant deux Un don pour Pas spécialement, C’est un outil de Elle est
ans 57 pour la journée enfants, je associati on de cela dépend du suj et, communication essentielle pour
de la Terre suis inquiet notre quartier je peux aussi bi en parmi d'autres certaines
pour l eur être sensi ble à une causes et aide
avenir et je cause éloignée qu'à à ne pas en
suis très une plus proc he. Cela oublier d'autres
sensible aux dépend des qui ne sont pas
enfants qui personnes qui y épisodiques
connaissent participent et de mon comme c elles
des difficultés temps. liées à
sachant que certaines
je fais mon maladies
possible pour comme le
que les miens cancer ou le
aient tout c e SIDA.
dont ils ont
besoi n.
AR H +40 57 Pas Je ne sais pas.
ans forcément. J e
pens e que l a
situation
actuelle dans
certains pays
est la
conséquenc e
des actions
politiques,
économiques
et social es
des XIXe et
XXe siècl es
et de cel a
personne
n'en parle.

Un don ne
sert à rien si
on ne pens e
pas aux
contextes de
vie des gens.
Il faut penser
à leur
mentalité et
nous
pens ons à
partir de
notre
modernité et
de nos
institutions.
La
colonisation
n'est pas
encore finie.
SAM M +40 Nanc y Publicité de Le don pour La trans parence sur C’est un outil deC'est très
ans l'Unicef pour les l'Unicef les dons est un communication important, on
fêtes de fin élément important parmi d'autres
peut changer
d'année sur les pour moi, sinon local des choses et
enfants en ou inter national c'est sensibiliser les
Afrique un c hoi x sec ondaire gens grâce aux
pubs .
Philo M +40 Nanc y Les enfants Pour les Oui, je préfère les C’est un outil de C'est important
ans sont des pompiers associati ons loc ales, communication
êtres car ils sont à ma parmi d'autres
innoc ents proximité

85
maman F +40 68000 publicité pour le Les enfants Ma répons e est oui et
Internet me Elle a un rôle
ans resto du cœur sont non. Tout dépend du donne la liberté important, ça
innoc ents, type d'acti ons
de faire mon peut changer le
vul nérables menées action s olidaire et point de vue
et humanitaire d'une personne
dépendants. quand je le sur le monde
souhaite humanitaire.
nino M -40 Metz — les fêtes de la les cartes de il n'y a pas de li mites C’est un outil de c'est important,
ans 57 fin d'année vœux de l'Unicef géographiques et de communication mais pas
frontières pour aider parmi d'autres beaucoup, je
les autres pens e
manu M -40 Metz — j'ai aidé qq dans Internet me c'est important,
ans 57 la rue donne la liberté mais c e n'est
de faire mon pas pour autant
action s olidaire et qu'il faut en
humanitaire mettre partout
quand je le
souhaite
SOS M -40 Lille une affiche pour les restos chaque c ause a sa C’est un outil de très important
ans pour Emmaüs place communication pour moi
parmi d'autres
ss M +40 Montpelli Don pour les Internet me important, mais
ans er restos donne la liberté pas pour moi
de faire mon
action s olidaire et
humanitaire
quand je le
souhaite
monaliza F -40 paris la journée donner de il faut aider tout le C’est un outil de important
ans mondiale des l'argent dans la monde communication
donneurs de rue à qqn parmi d'autres
sang
101 M -40 paris l'affiche du Don pour les oui et non, c'est l'aide je ne pens e pas
ans secours restos qui compte, mais non que c'est trop
catholique dans pas la région important
la gare
MM M +40 57000 Je suis c ontre même si je les aide pas du tt
ans la pub pas bc p, j e préfère important à
quand même les mon sens
aides l ocales

86
8) De quand date le dernier message ou la dernière image de publicité
sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ?
C’était à quelle occasion ? quel sujet?
Nombre de réponses collectées= 109
1% 1%
1% 1%
1% 1%
1% 1% 1%
1%
4%
1%
1% 17%
1%
2%

2% 3%
2%
2%
3% 18%
3%
4%

5%
8%
5%
Enfant, Unicef 5% 7%
Restos du coeur
Afrique
Téléthon
Froid et les SDF
La situation humanitaire en Syrie (printemps arabe)
Les publicités sociales et humanitaires pour les fêtes de fin d’année
Abbé pierre
Handicapé
Contre le SIDA
Les pièces jaunes
Tsunami
Droits des femmes
Secours populaire
Médecins sans frontières
Aide aux lépreux
La journée de la Terre
Situation des roms de Roumanie
Violences conjugales
Une affiche sur l'illettrisme
Mines antipersonnelles
Amnesty international
Contre tabagisme
Déduction fiscal
La Palestine
Service civique
Don du sang
Je ne réagis pas spécialement en fonction des publicités sociale ou humanitaire, même si j'y suis attentif
Hors sujet

87
Ré ponse à la prem ièr e pa rtie de la que stion 17 de l’e nquête en
fonc tion du genre et de la gé néra tion des ré ponda nts

17) De quand date le dernier geste, Femmes Hommes


solidair e ou humanit aire, que vous
ayez réalisé ? (don, bénévolat, ach ats -40 an s +40 an s -40 an s +40 an s
solidair es ou human itaires pour
soutenir une cau se ou un organisme,
etc.)

Les Res tos du Cœur et don alimentaire 8 6 6 9

Aide pour les associations internati onal es 6 3 6 4


(Unicef, Croix Rouge, Amnes ty
International, etc.)

Aléatoire (aide dans l a rue) 8 0 4 3

Don pour les associ ations loc ales 5 4 4 2

Don pour les fêtes de fi n d'année 0 3 3 1

Don pour les recherches médicales et 1 3 1 2


don du sang

Bénévolat 2 4 0 0

Don pour les enfants, parrainage 4 1 0 0

Prélèvements et dons mens uels 2 2 1 0

Téléthon 3 1 1 1

Don d’ objets : meubles , livres , etc. 1 2 0 3

Don pour les pers onnes âgées 0 1 1 0

Quête organis ée par les pompiers 0 0 0 1

Total 40 30 27 26

88
Ré ponse à la de ux ième par tie de la ques tion 17 de l’e nquête e n
fonc tion du genre et de la gé néra tion des ré ponda nts

De quand date le dernier geste solidaire ou humanitaire que vous Femmes Hommes
ay ez réalisé ? (don, bénév olat, achats solidaires ou humanitaires
pour soutenir une cause ou un organisme, etc.) -40 ans +40 ans -40 ans +40 ans
C’était à quelle occasion ?
Les actions des Restos du cœur 5 10 1 4

Les publicités sur l’enf ant, les actions de l’Unicef 6 6 3 4

La situation en Af rique 4 2 0 3

Le Téléthon 3 1 1 3
Froid et les SDF 2 1 0 2
La situation humanitaire en Syrie (printemps arabe) 2 1 0 2
Publicités de fin d'année pour les f êtes 1 2 2 0

La f ondation EMMAUS de l’Abbé Pierre 1 2 1 0


Action contre le SIDA 3 0 0 0

L’association « les pièces jaunes » 1 1 0 0


Don du sang 0 0 1 0
Tsunami en Asie 0 2 0 0
Droits des f emmes 1 0 0 1
Secours populaire 1 0 1 1
La situation des Handicapés 0 2 0 1

Médecins sans frontières 1 0 0 1

Aide aux lépreux 0 1 0 0


Publicité de la journée de la Terre 0 0 1 0
Situation des roms de Roumanie 1 0 0 0
Publicité sur la v iolence conjugale 0 0 1 0

Une affiche sur l'illettrisme 0 0 1 0


Publicité sur les Mines anti personnelles 0 0 0 1

Amnesty international 0 0 0 1

Publicité contre tabagisme 0 0 1 0


Inf ormation sur la déduction fiscale 0 0 0 1
Serv ice civ ique 1 0 0 0

La Palestine 1 0 0 0
Je ne réagis pas spécialement en f onction des publicités sociale 1 0 0 0
ou humanitaire, même si j'y suis attentif
Hors sujet 2 0 0 2
Total 37 31 14 27

89

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