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Chastagnol André. Les fêtes décennales de Septime Sévère. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de
France, 1984, 1986. pp. 91-107;
doi : https://doi.org/10.3406/bsnaf.1986.9067
https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1986_num_1984_1_9067
Séance du 25 avril.
(E.
p.
(milieu
1.11-12.
Frézouls,
Dion,
du IIIe-milieu
53,éd.),
16, 2-3.
Crisedu
Cf.etIVe
A.
redressement
Chastagnol,
siècle aprèsdans
Les
J.-C.),
jubilés
les provinces
Strasbourg,
impériaux
européennes
1983,
de 260
p. 11-25,
à 337,
de l'Empire
spéc.
dans
92 25 AVRIL
incertitude
cycle
10
White,
81
p. 1.
3.
2.
171.
; bis),
W.
Ii.
çicennal
Dion,
Pline,
The
Eck,
Paris,
I. C.,
des
54,
Ep.,
Letters
Senatoren
au1976,
V,
dates,
12,
X,
IIIe
2,of
4-5.
52p.
Carausius,
Pliny
siècle,
R.et212;
von
Syme,
53.;Vespasian
dans
A.
En
a historical
Tacitus,
nos
Chastagnol,
110
Aîon.
395-396
et bis
111,
Le
Oxford,
and
temps
Hadrian
en
;I.social
620.
I.,
111 chez
1958,
p.et
Cf.
commentary,
(«
14.
les
112
Vestigia
J.-P.
t. Romains
II,
ou p.
Callu,
en659-660
»,112
Oxford,
(«
13),
Réflexions
Caesarodunum
et Munich,
113.
; N.
1966,
Sur
Sherwin-
sur
p.1970,
cette
80-
un
»,
A. CHASTAGNOL. - LES FÊTES DE SEPTIME-SE VÈRE 93
1. Dion,
2.
3.
4.
5. P. Grenade,
Tacite,55,
57,
58,
Ann.,
6, 1Essai
24, 1.1-2.
;I, 55,
11-13.
sur
12, les
3 ; 56,
origines
28, 1.du principat, Paris, 1961, p. 182-220.
94 25 AVRIL
Anlonins,
1. Les
2.
3. R.
En I.jubilés
dernier
dans
C., III,
R.impériaux
lieu,
Antonin,
É. M. Rächet,
Α., 82,
derios
1980,
260171-172
« àDecennalia
p.337,
200-242,
; loc.
853 L,(p.
»spéc.
p.
et tr.
«12,
Vicennalia
p.
XI)17214.
; et184
22. (p.
» sous
tr. XII).
la dynastie des
A. CHASTAGNOL. -- LES FETES DE SEPTIME-SÉ VÈRE 95
.
plutôt qu'Antonin a fait préparer l'émission des vicennales après
leur célébration ; peut-être a-t-il alors prévu une émission commé-
morative en chacune des années suivantes et, dans ce cas, sa mort
le 7 mars 161 aurait empêché qu'il y eût des monnaies « coramé¬
moratives » du jubilé vicennal pour sa XXIVe puissance tribuni¬
cienne.
Marc-Aurèle s'est inscrit à ce point de vue, dans la même tra¬
dition. C'est certainement le 7 mars 170 qu'ont été célébrées nor¬
malement les fêtes décennales du règne, mais, de même, aucune
monnaie à légende spécifique ne fut émise en cette année-là. L'évé¬
nement fut commémoré par une seule grande émission, compre¬
nant, comme pour son prédécesseur, à la fois des aurei, des ses¬
terces et des as, pendant la XXVe puissance tribunicienne de
l'empereur-philosophe, en 171, cette fois sans autres frappes dans
les années suivantes 2. Le cas de Commode est, sans doute, plus
complexe parce qu'il a usé pour la première fois d'un double com-
put pour le calcul de ses années de règne et a multiplié les émissions
jubilaires. D'une part, en effet, il a pris pour point de départ,
dans la même ligne que ses prédécesseurs, la mort de Marc-Aurèle
et le moment où il était devenu l'empereur principal ; d'autre part,
il a aussi fêté des decennalia neuf années après son association
au pouvoir par son père, ce qui s'explique par le fait qu'il a été
le premier corégent à porter le titre d'Auguste. Cependant, s'il a
ainsi célébré des decennalia à la fois le 27 novembre 185 et le
17 mars 189, on retrouve dans chaque cas des émissions commé-
306-307
1. R. ;I.1033-1034
2. C.,
C., III,
III, Antonin,
Marc-Aur.,
; 1037 ; 1041-1042
n°s n°s
203 243-251
(p.; tr.
1062
XXI)
; 1003-1008
(p. tr.
; 291-295
XXIII).
; 1014-1018.
; 1018-1020 (p. tr. XXII) ;
96 25 AVRIL
Antonias
519-520.
1924,
2.
3.
1. Dion,
11.
Cf.
I, p.
I.A.
Billons
et167
C.,
76,
les
Chastagnol,
IY,
; Sévères,
1, t.d'Alexandrie
1-5.
II,
1, Sévère,
p. dans
115.
Les R.
jubilés
nos
: N.,
J.186;
Vogt,
6edécennaux
308-310;
série,
Die26,
Alexandrinischen
et607
1984,
vicennaux
; 831
p. ;112.
832.desAurei
Münzen,
empereurs
de Laodicée
Stuttgart,
sous les:
A. CHASTAGNOL. - LES FETES DE SEPTIME-SÉ VÈRE 97
ment. Et, à vrai dire, il est exact que jamais personne ne leur avait
distribué autant, puisque, pour cette libéralité, furent dépensés
cinquante millions de drachmes (= 200 millions de sesterces). On
célébra également le mariage d'Antonin, le fils de Sévère, avec
Plautille, fille de Plautien. La dot que ce dernier offrit à sa fille
égalait le total nécessaire pour doter cinquante femmes de rang
royal. Nous avons vu ces présents pendant qu'on les transportait
à travers le Forum jusqu'au Palais. Nous fûmes pour l'occasion
conviés en ce dernier lieu à un banquet de style mi-impérial mi-
barbare, où l'on servit, outre les viandes cuites habituelles, des
viandes crues ainsi que divers animaux vivants. Il y eut égale¬
ment alors des spectacles variés en l'honneur du retour de Sévère,
de ses décennales et de ses victoires. Au cours de ces spectacles,
soixante sangliers de Plautien luttèrent les uns contre les autres
à un signal donné et beaucoup de bêtes sauvages furent tuées,
dont un éléphant et un corocottas. Ce dernier animal vient des
Indes, et c'est alors la première fois, à ma connaissance, qu'il fut
introduit à Rome ; sa couleur procède de celle de la lionne et de
celle du tigre, l'aspect de ces animaux est un mélange tout à fait
curieux de chien et de renard. Toute la « piscine » du théâtre avait
été équipée en forme de bateau de façon à ce qu'on puisse intro¬
duire et évacuer quatre cents animaux à la fois ; puis le bateau
était brusquement escamoté et alors s'élançaient ours, lionnes,
panthères, lions, autruches, onagres, bisons (ce sont des sortes de
bœufs, d'origine et d'aspect barbares), si bien que l'on vit en tout
sept cents animaux, tant sauvages que domestiques, courant en
même temps de tous côtés et qui se faisaient massacrer. Car, pour
correspondre à la durée de la fête qui fut de sept jours, il y eut
aussi sept fournées de cent animaux chacune ».
Le passage, beaucoup plus bref, d'Hérodien se présente comme
suit 1 :
« Il fut accueilli en triomphateur par le peuple de Rome, avec de
grandes acclamations et marques de dévotion. Il accorda au peuple
des sacrifices et cérémonies religieuses ainsi que des réjouissances
au cours desquelles il procéda à de généreuses distributions d'ar¬
gent et offrit des jeux sacrés pour fêter ses victoires ».
C'est la première et pour ainsi dire la seule fois qu'une analyse
des cérémonies propres à un jubilé de cette sorte nous est présentée.
Les decennalia sont marqués d'abord, affirme Dion, par des lar¬
gesses faites à la plèbe frumentaire et aux prétoriens, sous la forme
d'un congiaire en tout point exceptionnel ; chacun reçut dix aurei.
L'historien nous indique la somme totale, fabuleuse, qui fut dé¬
pensée pour l'occasion : 200 millions de sesterces, ce qui implique —
V aureus valant cent sesterces — un chiffre de 200.000 bénéficiaires,
y compris les 15.000 soldats du prétoire 1. C'est sous le règne de
Néron, d'après Suétone et Tacite, que les prétoriens avaient obtenu
le blé gratuit 2 ; ils ont donc été inclus désormais dans le nombre
des ayants-droit aux distributions ; si, comme on le pense d'ordi¬
naire, ce nombre est demeuré fixé à 200.000 ainsi qu'il l'était sous
Auguste3, cela voudrait dire que, entre temps, celui des membres
de la plèbe urbaine domo Roma inscrits au registre de la frumenta-
tio avait diminué et n'était plus, en 202, que de 185.000.
Dion insiste donc sur le caractère inhabituel de ces cadeaux, du
moins quant à leur ampleur. Hérodien confirme que Sévère pro¬
céda à « une généreuse distribution de monnaie ». Ce n'est sans
doute pas la première fois que de telles largesses, il est vrai beau¬
coup moins importantes, étaient accordées au peuple romain et
aux soldats en une telle occasion. Il semble bien toutefois que le
congiaire en monnaie d'or pour les prétoriens, probablement en
deniers et sesterces pour la plèbe (à raison de 250 deniers ou
1.000 sesterces = dix aurei pour chaque plébéien) se soit alors
réalisé selon un processus nouveau. En effet, les précédents, s'il
y en eut, avaient consisté en une distribution des pièces alors en
usage dans la circulation normale. Comme nous avons vu, aussi
bien sous Antonin que sous Marc-Aurèle, puis Commode, les pièces
émises en commémoration des jubilés l'étaient postérieurement au
jubilé lui-même. Tout laisse penser qu'il n'en fut plus ainsi avec
Septime-Sévère. Si l'on comprend bien l'évolution, les aurei, de¬
niers et sesterces alors répandus furent frappés avant la fête, et
cette fois selon les types évoquant la circonstance, afin qu'ils
puissent être distribués et mis en circulation entre les mains des
bénéficiaires le jour même du jubilé. On s'explique de la sorte qu'il
l'Empire,
militaire
M. 1.Durry,
2.
3. Cf. D.
Suétone,
Dion,
dans
Genève,
Les
55,
Vanl'Empire
Ner.,
cohortes
10,
Berehem,
1939,
1. 10;prétoriennes,
romain
p.Tacite,
Les
29. distributions
auAnn.,
IIIe
Paris,
siècle
XV,1938,
de 72,
(«
bléM.
p.1.
et 269.
S.
d'argent
Cf.N.D.A. Van
àF. la»,Berehem,
plèbe
1937), romaine
p. L'
127-128
annone
sous;
A. CHASTAGNOL. - LES FETES DE SEPTIME-SÉVÈRE 99
décrit
617-618
derts,
Milan,
signalée
Antonin
l'on
F.
Augusta,
était
première
gusta,
s'inspire
1.Kolb,
2.
3. accepte
B.
Le
P.
déjà
t.comme
Ronn,
1912,
; L.
I.
corocottas
III,
par
le
directement
1006-1008.
fois
Literarische
Ronn,
connu
C.,
Strack,
Pieux
l'Histoire
p.
l'indication
Stuttgart,
1968,
à III,
un Rome
12,
1972,
mâtiné
depa
àn°s
p.Untersuchungen
Antonin,
Pline
Rome
raît
de
Beziehungen
en
17,
p.
Auguste,
29-30
1937,
celui
de
de
156.
202.
être
l'Ancien
n.chien
dans
Dion
nos
1,
et
de
p.
Cf.
Sans
une
qui
pl.
Anton.
Dion
242,
630;
l'amphithéâtre,
et
E.
selon
zwischen
hycne
avoir
(Ν.
46,
n'exclut
de
zur
Merten,
n°
et
633;
loup
1-2.
H.,
Pius,
laquelle
römischen
invente
650;
encore
rayée
I,Cassius
et
634;
Zwei
pas
10,
8,
unde
F. un
été
à30
que
Gnecchi,
ce
1817;
9,Heerscherfeste
croisement
partir
Reichsprägung
l'Inde.
corocottas
Dio,
vu
et
dans
qui
le45
àtexte
Marc-Aurèle,
serait
de
Herodian
;Rome
les
Une
IVIII,
lui
medaglioni
de
spectacles
aurait
de
; un
bête
même,
hyène
inl'Histoire
dans
72des
und
der
anachronisme
été
delenos
et II.
Historia
etle
die
107),
ce
même
donnés
romani,
vude
corocottas
548-550;
Jahrhun¬
nom
Historia
Auguste
pour
lionne.
qui
sens,
Au¬
par
est
II,
la
le
si
100 25 AVRIL
dans
1. R.
J. Babelon,
N., 5e s., A
8, 1945,
proposp. d'un
149-152.
« aureus
Cf. R.» de
I. C.,
Septime-Sévère
IV, 1, Sévère,aun°type
274 deet lapl. galère,
7, 10.
A. CHASTAGNOL. - LES FETES DE SEPTIME-SÉ VERE 101
plan d'eau) par Dion peut alors se rapporter aux bassins aménagés
couramment sur la spina et autour d'elle dans ce type d'édifice 1.
L'historien décrit sans doute essentiellement le Cirque Maxime et
les spectacles qui y furent donnés ; toutefois, le mot lui-même
laisse penser que des spectacles de venatio se déroulèrent aussi dans
l'amphithéâtre, et que le théâtre fut peut-être également utilisé.
L 'aureus représente une scène qui est ainsi comme une vue cava¬
lière et symbolique de l'ensemble de la fête. Voilà en tout cas une
belle illustration du texte de Dion. Notons que la même émission
comporte, avec le même revers, des pièces au droit de Caracalla
et à la légende antoninvs pivs avg, et d'autres, plus rares, au
droit de Geta, à la légende ρ septimivs geta caes.
Enfin, parmi les cérémonies qui caractérisaient une telle fête,
il en est une que Dion Cassius passe sous silence mais qu'Hérodien
a notée. Elles sont toujours accompagnées d'un contexte religieux
et donnent lieu en particulier à des sacrifices destinés à remercier
les dieux pour le temps écoulé, à les implorer pour les années à
venir, à exaucer les vœux formulés pour la santé du prince, ses
succès et, plus généralement, la gloire et la félicité de l'Empire.
C'est ce sacrifice, ou cette libation, qui est représenté le plus sou¬
vent au revers des monnaies depuis le règne d'Antonin et qui figure
encore sur le numéraire frappé et émis en 202.
On ne saurait douter que Sévère a voulu donner à toutes ces
cérémonies un caractère éclatant, d'une manière beaucoup plus
ostensible que ses prédécesseurs. Ce qui explique et justifie ce sur¬
croît de faste, c'est le fait — sur lequel insistent les deux auteurs —
que la fête décennale fut jumelée avec deux événements qui don¬
naient lieu tout normalement eux aussi à des réjouissances et des
rites et qui, pour la première fois à ce qu'il semble, furent célébrés
à la même date que le jubilé décennal : le triomphe parthique de
l'empereur et les noces du prince héritier, Caracalla.
Le triomphe est évoqué sobrement par Dion Cassius et par
Hérodien. Ce dernier signale les jeux offerts pour la victoire du
prince 2. Dion note que les spectacles alors organisés furent donnés
non seulement pour le dixième (ou plutôt, dans notre optique, le
neuvième) anniversaire de l'avènement, mais aussi en l'honneur
M.2.
1. É.Voir
Cf.F.A.aussi
R.Chastagnol,
Α.,III,
88, 8,1976,
9.Lesp.inscriptions
259-276, spéc.
constantiniennes
p. 266. du cirque de Mérida, dans
102 25 AVRIL
phum,
entre
in
et
III,
quod
2.
3.
4.
1.the
137-147,
9,C.
Hist.
Ibid.,
consistere
triomphe
Roman
decreverat,
1.I. L.,
Aug.,
16,
14,
pl.VI,
Forum
in
744-59.
etidcirco
Sei,'.,
1033
: curru
Filio
ovation,
veluti
(«Memoirs
16,
=Sur
affectas
quod
sane
ovans
I.6 le
L.
: etDeferentibus
Plutarque,
concessit
S.,urbem
triomphe
in
articulari
of425.
Syria
the Cf.
ingressus
ut
Amer.
Marcellus,
de
resR.
triumpharet
morbo
sibi
Sévère,
bene
Brilliant,
Academy
patribus
Capitolium
non
gestae
22.
cf.posset.
; The
cui
fuerant
aussi
triumphum
at Arch
senatus
Rome
petit.
l'allusion
aofSevere.
»,Sur
Septimius
ludaicum
idcirco
29,la1967),
d'Hérodien,
distinction
recusavit,
Severus
trium¬
p. 30
Λ. CHASTAGNOL. - LES FETES DE SEPTIME-SE VERE 103
Géta (pl. VII, 3) 1, ce qui ne veut certes pas dire que la scène se
soit déroulée effectivement à Rome de cette manière ; mais, comme
on pense d'ordinaire, elle se réfère plutôt à Yadventus de l'empe¬
reur et de sa famille à Lepcis lors de son voyage africain quelques
mois seulement plus tard.
C'est à coup sûr de propos délibéré que la procession classique
du triomphe eut lieu le jour même des décennales. Cela ne s'était
jamais vu auparavant. Toutefois, le 12 octobre 166, Commode
avait été nommé César (avec son jeune frère Annius Yérus) le
jour du triomphe de Marc-Aurèle et Lucius Vérus sur les Parth.es,
puis la proclamation du même Commode comme Auguste avait
été réalisée le jour du second triomphe de l'empereur philosophe,
ce qui révélait déjà le lien qui s'imposa ensuite entre les cérémo¬
nies du triomphe et celles des anniversaires impériaux2. Caracalla
avait été élevé au rang d'Auguste pour sa part le 28 janvier 198,
alors même que son père obtenait le titre de Parthicus maximus3.
Ces coïncidences recherchées visaient à exalter la félicité de l'em¬
pereur et la protection manifeste que les dieux lui conféraient par
la victoire sur ses ennemis.
Dion signale enfin que le mariage de Caracalla et de Plautille,
fille de Plautien, fut fixé délibérément au même moment, ce qui
ne pouvait qu'accentuer le caractère bienheureux de la fête4. Les
cadeaux dotaux offerts par le préfet du prétoire furent transportés
en grande pompe par le Forum jusqu'au Palais du Palatin, exhibés
au passage sur des plateaux hissés à bout de bras par des servi¬
teurs, en présence d'une foule immense au sein de laquelle, à une
place privilégiée, I>ion Cassius fut témoin oculaire de l'événement ;
peut-être l'historien se tenait-il alors au milieu des sénateurs
devant la curie. C'est aussi la première fois à notre connaissance
que les noces d'un empereur ou d'un prince héritier furent fixées
le jour d'un anniversaire impérial et, plus précisément, d'un jubilé
décennal.
Ces innovations montrent à suffisance que Septime-Sévère
Milan,
J.
1948,
aux1.Guey,
2.
3.
4. fêtes
R.p.1964,
Cf.
Hérodien
Bianchi
A.
60-70.
28
décennales.
Birley,
janvier
p. signale
32-33
Bandinelli,
Marcus
Septimius
98-28
etévidemment
pl. janvier
Aurelius,
28,E.
Severus,
33Vergara
et
198
aussi
Londres,
35.
the
ouleAfrican
Cafïarelli
lemariage,
siècle
1966,Emperor,
des
en
et
p. Antonins,
198
III,
G. Caputo,
etLondres,
10, 269.
5, dans
mais
Leptis
1971,
R.sans
É. Magna,
p.Α.,relier
le 215
50,;
104 25 AVRIL
sance
1. R.tribunicienne.
I. C., IV, 1, Caracalla, nos 150-151 ; 325 ; 478-479. Le n° 68 pour la 5e puis¬
2. Ii. I. C., IV, 1, Sévère, n°s 186 et 832.
3. I{. I. C., IV, 1, Caracalla, n° 133 ; Géta, n° 43.
4. Ilist. Aug., Gall., 7, 4 à 9, 5. Cf. Ε. Merten, op. cit., p. 4-100.
5. Eutrope, IX, 27, 2; Lactance, De mortib. persec., 17, 1. Cf. A. Chastagnol,
Les années régnales de Maximien Hercule en Égypte et les fêtes vicennales du 20 no¬
vembre 303, dans R. N., 6e s., 9, 1967, p. 54-81, spéc. p. 64-65.
6. Avec les inscriptions de l'arc ; cf. A. Chastagnol, Les jubilés impériaux de 260
à 337, 1983, p. 18.
7. Zosime, II, 29.
8. Eusèbe de Césarée, Vita Constantini, IV, 49.
A. CHASTAGNOL. ■ —- LES FÊTES DE SEPTIME-SE VERE 105
1956),
de
cf.
quennalia
Christianitas
1.
3.
4.
5.
7.
2.
6.
Licinius,
O.Chron.
Symm.,
Chron.
Cf.
Ammien,
A.
Nazarius,
Seeck,
p. Chastagnol,
A.
231.
» des
dans
Piganiol,
Min.
Min.,
Regesten
Rel,
(Mélanges
XIY,
Paneg.
trois
Mosaïque,
13,
(éd.
I,Les
Césars
5,L'Empire
p.
2.Lat.,
der
Mommsen),
1.jubilés
J.Trêves
235
Kaiser
Straub),
Recueil
(Crispus,
Χ(Chron.
(IV).
impériaux
chrétien,
est
undH.
alors
I,Cf.
Berlin,
Päpste,
Pasch.).
Licinius
p. A.
Stern,
2e
lade
232éd.,
résidence
Chastagnol,
1982,
260
Paris,
Stuttgart,
; Cf.
II,
saint
Paris,
àp.
A.
337,
Constantin
1982,
367-374.
Chastagnol,
Jérôme,
habituelle
1972,
p.
1919,
ibid.,
p.13-14.
97-102,
p.p.p.II),
Chron.
225.
244.
de
20Les
Valentinien
;spéc.
dans
Id.,
«(éd.
decennalia
p.
Romanitas-
LesHelm
101-102.
« quin¬
Ierde:»
106 25 AVRIL
Séance du 2 mai.