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-élément fondateur car l’Europe communautaire est née avec une politique industrielle sectorielle :
la CECA. - elle devient la grande absente et n’est pas évoqué par la CEE. Euratom porte en elle les
principes d’une politique industrielle sectorielle : l’objectif d’Euratom est de permettre le
développement rapide d’industries nucléaires en Europe. tous les acteurs européens vont se
développer sur le plan national sans développer de coopération européenne : échec / un manque de
volonté politique en matière de coopération des politiques industrielles - 2 réussites industrielles
européennes : • L’espace : la France propose de développer une fusée commune. En 1980 est créé
un consortium d’industriels européens qui est Ariane Espace. • L’aéronautique : en 1970 est créé un
groupement d’intérêt économique qui est Airbus Industrie.
I. Une politique industrielle par défaut - L’industrie, encore aujourd’hui, n’est pas une
priorité de l’Union européenne.- résultat d’une réalité et d’une stratégie. Dans nombre
de ses aspects, la politique industrielle s’oppose aux principes de la construction
Communautaire
A. La primauté de la politique de concurrence - Pour réaliser le marché intérieur, le politique
de concurrence est conçu comme le principal outil : certains parlent de principe
constitutionnel de l’UE. politique active de soutien industriel vient immanquablement
fausser le jeu de la concurrence / Le projet européen est d’essence libérale : un équilibre
économique est atteint grâce à une concurrence libre et non faussée/ Cette situation
explique les raisons d’une politique industrielle européenne par défaut. La politique de
concurrence est là pour réguler la politique industrielle de chaque État.
B. La question des aides d’État-la Commission et la CJUE ont joué un rôle actif de surveillance
de politiques des EM. Cette surveillance de la Commission par rapport aux aides d’État va lui
faire considérer comme incompatibles les aides d’État avec les principes européens. La
Commission interdit : • Les aides d’État sélectives/spécifiques à certains acteurs. • Les aides
qui accordent un avantage économique dont les entreprises concernées n’auraient pas pu
bénéficier dans les conditions normales du marché. • Les aides qui distordent la
concurrence. Les aides de portée générales ne sont pas toujours incompatibles avec les
principes communautaires selon la Commission. Ces interdictions se sont peu à peu
assouplies/ Ainsi, même dans le cadre d’une action illégale d’un État, la Commission reste
ouverte au dialogue. Quelque part, cette politique industrielle est par défaut car elle s’exerce
dans les interstices de la libre concurrence. Il y a une forme de rigidité, mais
progressivement, la Commission va énoncer un certain nombre d’exceptions et, à partir de
2014 un certain nombre d’aides vont être jugées compatibles
C. La défense des intérêts industriels par la politique commerciale commune- la politique
industrielle s’exprime dans la politique commerciale qui a également pour volonté de
protéger les intérêts industriels européens. La politique commerciale commune a pour
objectif de protéger les intérêts des industriels européens par l’intermédiaire du tarif
extérieur commun et surtout de mesures anti-dumping/ l’industrie reste présence dans le
cadre européen par la mise en place de processus communautaires capables de soutenir
l’industrie européenne. Face au bloc de la libre concurrence, progressivement, la politique
industrielle a trouvé des moyens contournés pour être efficiente sur le marché européen.
The industrial strategy emerged in 1986, with a focus on industrial cohesion. However, this policy is
not solely based on this, but rather on gaps in competition and other policies like research and
regional cohesion. The European Commission has not established a unique industrial policy. The
policy aims to address market weaknesses with a minimalist approach, with a consensus on a
horizontal approach that prioritizes public intervention and industrial choice, preventing cyclical
aid from benefiting all industrial actors.
Séance 4 – La politique agricole commune
- La PAC est une politique fondatrice de l’UE, au même titre que le marché intérieur et l’union
douanière. La constitution d’un marché commun des produits agricoles a été un pilier des traités de
Rome. La PAC a été conçu autour de mécanismes régulateurs des prix et des marchés. En ce sens,
elle est l’héritière de la politique sectorielle développée par la CECA. Aujourd’hui, malgré le fait que
la part du PIB et le nombre d’emploi dans l’agriculture ont largement baissé dans l’UE, la PAC
mobilise toujours 1/3 des ressources de l’UE.
les objectifs du second pilier vont se retrouver dans le premier pilier par les règles de
conditionnalité à l’obtention des aides directes en 2 strates : • La première strate est allouée en
fonction de l’entretien des surfaces. • La deuxième strate n’est versée que si l’agriculteur
respecte 3 conditions : o La diversité des cultures. o Maintien des prairies permanentes. o
Obligation de maintenir des surfaces d’intérêt écologique sur le terrain de l’exploitation.
- Ce programme repose sur la collaboration avec des acteurs locaux, tels que des groupes
d'action locale composés d'acteurs privés et de collectivités territoriales.
- Entre 2007 et 2013, le programme LEADER devient le deuxième pilier de la Politique agricole
commune (PAC) de l'UE, avec une augmentation de son budget de 2 à 6 milliards d'euros.
Séance 5 – La politique de cohésion territorial
- Il s’agit d’une politique qui pèse presque autant que la PAC : 1/3 du budget. La construction
communautaire était initialement portée par la libre circulation dans les marchés. Néanmoins, la
politique régionale européenne (ou de cohésion territoriale) se forme sur la solidarité et donne
une dimension sociale à l’UE : elle va favoriser une certaine redistribution des revenus à
destination des plus faible. Elle s’attache aux territoires et aux collectivités humaines.
I. La culture au cœur des projets d’une Europe fédérale Dans l’effervescence d’après-
guerre, la culture est conçue comme un outil d’intégration capable de favoriser les
projets d’une Europe réunie dans la paix. La culture serait capable de rapprocher les
peuples en participant à une meilleure compréhension mutuelle et en suscitant ce désir
de vivre ensemble. La culture permettrait aussi d’enraciner un destin commun européen
A. L’importance de la dimension culturelle dans les premiers pas d’une Europe fédérale , - La
culture joue un rôle fondamental dans la politique de réconciliation en Europe, montrant que
ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise. - Le traité de Bruxelles en 1948 consacre à la
culture son article 3, promouvant une coopération culturelle pour rapprocher les peuples
européens. - Le Congrès de la Haye appelle à la création d'un Centre européen pour la
culture, qui ouvrira ses portes à Genève en 1950, et la création du Collège d'Europe de
Bruges pour former les fonctionnaires européens.
B. Le Conseil de l’Europe, acteur majeur d’une coopération culturelle européenne - - Le
Conseil de l'Europe a été créé pour réaliser une union plus étroite entre les pays européens,
en se dotant d'institutions communes. - La culture est au cœur de cette nouvelle institution,
avec la création de la Convention culturelle européenne pour sauvegarder et développer la
culture européenne. - Le Conseil de coopération culturel est chargé de mettre en œuvre la
politique culturelle du Conseil de l'Europe, en s'appuyant sur la population civile et les
institutions culturelles.
C. Les raisons de l’absence d’une politique culturelle dans le traité de Rome et la CE - Le traité
de Rome, qui a établi la Communauté économique européenne (CEE), ne mentionne pas la
culture, ce qui peut sembler paradoxal. En effet, selon l'approche fonctionnelle de
l'intégration européenne, les objectifs sont limités au domaine économique. Il est donc
logique que certains domaines, tels que la culture, ne soient pas inclus dans le champ
d'intervention des institutions européennes. De plus, les acteurs de la CEE considèrent que le
Conseil de l'Europe, qui existe depuis 1949 et qui compte 15 États membres, est déjà
légitime dans le domaine culturel. La culture étant souvent liée à l'identité nationale et à la
souveraineté, les États sont réticents à céder des compétences dans ce domaine aux
institutions européennes. De plus, les traditions et les histoires nationales diffèrent d'un pays
à l'autre, ce qui rend difficile la mise en place d'un interventionnisme culturel européen. Par
exemple, la France dispose d'un Ministère des Affaires culturelles depuis
II. La naissance et le développement d’une politique culturelle au sein de l’Union
européenne
A. Les premiers pas en faveur de la prise en considération de la culture - Dans les
années 1970, l'idée d'intégrer la culture dans les compétences de la communauté
européenne commence à se préciser. En 1972, la Commission présente un
mémorandum dans lequel elle soutient que la culture mobilise des mécanismes
économiques et sociaux et mérite donc d'être prise en compte par la communauté.
La Commission crée alors un service dédié au développement culturel et le
Parlement européen adopte un plan d'action en matière de culture en 1975.
Cependant, le Conseil des communautés, conscient de l'opposition des États
membres à une intervention communautaire dans le domaine de la culture, évite de
mentionner explicitement la culture dans ses déclarations. Par conséquent, malgré
ces avancées, le Conseil s'oppose régulièrement aux propositions de la Commission
et du Parlement en matière culturelle.
B. Ve rs l a re co n n a i s s a n c e d ’u n e p o l itiq u e communautaire de la culture : le
tournant des années 1980 - Dans les années 1980, le gouvernement européen lève
les restrictions sur la culture, ce qui entraîne un changement de perception. La
culture cesse d'être sacralisée et est désormais considérée comme un acteur
économique à part entière, créant de la richesse et des emplois. Le développement
des loisirs dans les années 1970 a également entraîné une augmentation de la
production de produits culturels. Les pays européens commencent à considérer la
culture comme un objet d'importance et, à partir de 1983, les ministres de la Culture
se réunissent régulièrement de manière informelle. Cela conduit à la création des
capitales européennes de la culture. Le Conseil européen encourage également la
coopération culturelle et appelle à ce que la compétence culturelle soit
complémentaire à celle du Conseil de l'Europe. En 1983, lors du Conseil européen de
Stuttgart, il est demandé d'engager une action commune autour du patrimoine
culturel et de promouvoir des activités communes en matière de diffusion culturelle,
notamment dans le domaine
C. L a n a i s s a n c e d ’u n e p o l itiq u e c u l t u re l l e communautaire à partir du
traité de Maastricht - - Le traité de Maastricht en 1992 a intégré la culture dans les
compétences de l'Union européenne. - L'article 128 du traité établit le fondement
juridique de l'intervention de l'UE en matière culturelle. - La politique européenne
ne vise pas à harmoniser la culture, mais à respecter les diversités nationales et
régionales. - Trois programmes sectoriels ont été créés pour soutenir la culture :
KALÉIDOSCOPE -a pour objectif d’encourager les activités de création artistique
menées en coopération, soutenir les projets européens novateurs, contribuer à la
formation des artistes et des opérateurs culturels, RAPHAËL-a pour vocation
d’encourager la protection, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel
auprès du public. et ARIANE. a pour objectif d’encourager et soutenir la
connaissance et la diffusion de la littérature européenne - Ces programmes ont été
évalués comme efficaces mais manquant de visibilité, avec un financement dispersé
et une absence de projets précis.
Séance 7 – La politique de sécurité et de défense commune
A. Les principes de la PSDC Les principes de cette PSDC sont : • La clause de la défense
mutuelle (article 42.7) : c’est une clause classique qui prévoit que si un EM est attaqué sur
son territoire, les autres États lui doivent aide et assistance. • La clause de solidarité (article
222): il s’applique aux situations d’attaques terroristes et de catastrophes naturelles. • La
coopération structurée permanente (CSP - article 42.6). • La complémentarité de la PSDC
avec l’OTAN (article 42.2) : un partenariat stratégique uni l’UE et l’OTAN depuis 2002. • La
participation à des missions extérieures (article 43) : missions de désarmement, missions
humanitaires ou d’évacuation
B. Les structures de la PSDC Le traité de Lisbonne introduit 2 innovations majeures pour la
politique extérieure et de sécurité commune : • La création du poste du Haut représentant
de l’Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Sécurité : il y a un regroupement
des activités liés à la politique extérieure dans la Commission et dans le Conseil. Il n’a plus le
titre de Secrétaire général du Conseil, mais Vice-Président de la Commission. Il préside aussi
les réunions du Conseil lorsque sont présents tous les Ministres des Affaires Étrangères. • La
création du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) : ce SEAE est une sorte de super
Ministère des Affaires Étrangères. Ce service va regrouper les différents moyens existants
jusqu’ici : Secrétariat général du Conseil, la Direction des Missions extérieures, les
délégations à l’étranger de l’UE… Concernant la politique de défense, elle sera mise en
œuvre par la Haut représentant qui s’appuie sur des structures dans le domaine politique et
de la gestion. Le Comité politique et de sécurité (COPS) regroupe des diplomates ayant le
rang d’ambassadeurs et se réunit toutes les semaines. Le Comité militaire de l’UE (CMUE)
regroupe les chefs d’État-major de l’UE
C. Le fonctionnement de la PSDC Avec le traité de Lisbonne, la PSDC tend à rentrer plus
étroitement dans un cadre communautaire. Il dit que le Haut représentant ‘’consulte
régulièrement le PE sur les principaux accès de la PESC’’. Pour autant, malgré les quelques
modifications, la PESC demeure dans le cadre d’un fonctionnement intergouvernemental : le
Conseil reste au cœur du dispositif. Il a le pouvoir de décisions (prises à l’unanimité) et le
Haut représentant n’a qu’un rôle de proposition et de mise en œuvre des décisions. La
Commission n’a aucun droit d’initiative. La PESC et PSDC bénéficient d’un régime d’exception
dans le fonctionnement communautaire : elles ne sont pas dans le domaine de compétence
de la CJUE. On est loin d’une approche communautaire de cette PESC.
Le résumé met en évidence les difficultés rencontrées par la coopération structurée permanente, qui
a mis du temps à être mise en place et qui a été vidée de son essence par l'idée allemande d'une
participation maximale des États. L'Agence européenne de défense a également eu du mal à
répondre aux attentes en raison d'un budget insuffisant. Les interventions extérieures de l'UE
souffrent également d'un manque de financement propre, étant financées par les États membres. De
plus, la plupart de ces interventions n'auraient pas pu se faire sans le soutien des États-Unis. Ce
manque de moyens financiers témoigne d'un manque de volonté politique dans la mise en œuvre
des politiques de l'UE. Les États membres ont du mal à transférer leur souveraineté à l'UE, malgré les
enjeux géostratégiques actuels. Les débats sur la politique européenne de défense commune
continuent de tourner en rond depuis plus de 60 ans, avec des arguments