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Pierre Paperon
NFTs concrets, Metaverses utiles, Web3, DAO, GPT4, Ferme Royale du Berry,
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April 12, 2017
C'est un invité surprise pour cette présidentielle : le burn-out. Et de manière plus générale,
le travail avec ses durées, sa pénibilité, sa nature profonde avec la généralisation des robots
et de l'IA. Mais sans vue globale pour mesurer le stress au travail, cela semble voué à
l'échec. Une étude a été faite pour instaurer une sorte d’échelle de Richter des événements
de vie. Une grille a été mise au point et vous permet de vous auto-évaluer. Et d'en parler en
cas de dépassement de certains seuils.
C'est dans les années 30 que les travaux de Meyer ont commencé pour établir le lien
entre le stress et les maladies physiques ou psychosomatiques. Mais ce sont deux
chercheurs américains, Holmes et Rahe, qui ont dressé il y a 50 ans une échelle du stress
où ils ont noté de 10 à 100 points l’impact potentiel de 42 situations de changements
vécus ou subis (surnommées Unité de Changement de Vie). La logique en est simple :
tout changement dans sa vie conduit à un stress qui est la réponse physiologique
normale pour mobiliser les ressources et favoriser l'adaptation. Néanmoins, et c'est
l'avantage de l'étude, le cumul de ces stress peut amener à dépasser des doses
acceptables par l'organisme et l'équilibre psychique de chacun. On entre alors dans des
zones à risques et même de très grands dangers.
L'échelle est ci-dessous. Je ne peux que vous recommander de l'imprimer ou de noter sur
un bout de papier les nombres des situations que vous avez rencontrées au cours de
l'année en cours et d'en faire la somme . L'évaluation de dangerosité possible est donnée
juste après.
Là encore, les résultats ne sont pas définitifs et ne sont pas à prendre au pied de la lettre
ils permettent simplement de réfléchir, de mettre un chiffre sur une situation, d'en parler
autour de soi en comparant ses résultats, d'avoir des explications quant à un mal être
passager ou pas, des difficultés de sommeil ... et révéler un besoin de prendre en main ce
stress, de l'affronter, plutôt que de le subir. C'est aussi l'opportunité de le comprendre,
presque de l'apprivoiser et de traquer son origine et les raisons profondes de sa force et
de son potentiel destructeur.
Car un autre phénomène amplifie l’état de stress que l'on pourrait qualifier de normal,
bien au-delà de la cause initiale. C’est ce que la psychologie appelle les « distorsions
cognitives », autrement dit le décalage entre la réalité et ce qu’on en attend. Ce sont les
exemples classiques de la panne d’ordinateur et celui de l’embouteillage. Dans les deux
cas, la première réaction se manifeste par de l’énervement (ça ne devrait pas arriver). Si
l’attente se prolonge et que l’on ne parvient pas à admettre cette réalité, on entre alors
dans un scénario catastrophique : « Je vais prendre du retard », « je vais louper mon
rendez-vous », « le chef sera furieux » … qui amènent à une perception très exagérée de
l'impact possible. Et cela rajoute ou amplifie le premier niveau de stress ou de réponse
qu'à pu produire l'organisme. D'une pointe temporaire, on est passé à un état durable.
Ce qui est intéressant avec cette échelle de mesure du stress, c’est qu’elle met en exergue
la valeur cumulative de ces facteurs qui pris indépendamment ne sont pas
insurmontables mais qui en s'additionnant aboutissent à une dose léthale de stress. Ainsi
chacun peut établir les relations concrètes entre ces facteurs de stress et l'état de malheur
ou de mal être du moment. Les conséquences psychosomatiques sont multiples et vécues
par tous les divorcés : de trouble du sommeil à suicide, en passant par fatigue, l'ulcère, la
dépression, le burn-out, les délires de persécution et autres troubles de la personnalité
que le stress révèle ...
Le coût pour la société est colossal. Rien que pour 300 000 divorces en cours tous les ans,
c'est une estimation de 150 000 problèmes médicaux. Il est probable que quelqu’un a fait
cette étude dans le monde. Tentons un chiffre : 1000 euros/problème ? 150 Meuros. Juste
sur cette ligne là.
En résumé, cette échelle est un outil bien utile pour comprendre la souffrance d'autrui,
pour permettre d'échanger sur le sujet avec un ami ou tout simplement s'auto-évaluer à
des moments clés de sa vie. Ce n'est qu'un chiffre, mais un grand pas est fait pour
résoudre l'énigme souvent posée par quelqu'un qui vous communique de manière
verbale ou para-verbale un "je ne vais pas bien". Sans qu'il ai suffisamment d'énergie
disponible pour analyser et contrer la multiplicité des attaques ou problèmes qui
l'entourent. Et bien souvent, on est tous passé par la phase où les ennuis personnels
entrent en résonance avec les difficultés professionnelles. La belle formule de Chirac est là
pour bien résumer la situation :
Cette grille, utilisée dans le temps, devient un baromètre très intéressant, pas forcément
précis en effet, mais très précieux pour objectiver une pression externe ou une anxiété
interne que l'on peut éprouver à certains moments critiques de sa vie.
En cela, le coping me semble bien plus intéressant, plus dynamique, avec sa définition
assez simple "Ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maitriser,
réduire ou tolérer des demandes spécifiques internes et/ou externes, vécues par le sujet
comme menaçant, épuisant ou dépassant ses ressources". Et je ne peux que vous
recommander les travaux des deux psychiatres américains et fondateurs de cette
approche R. Lazarus et R. Saunier (1978) qui me semblent avoir été injustement oubliés.
D'autres voies de réflexion sont bien sûr possibles. Certaines incombent aux dirigeants
d'entreprises qui n'ont pas tout le temps pris la mesure de ce qu'est la souffrance au
travail et le rôle central que l'on a en étant dirigeant pour la soulager. Une autre source à
explorer est la présence d'une personne néfaste dans son environnement immédiat, là
aussi, j'ai formalisé une grille pour vous aider à établir un diagnostic solide des toxiques
et de leurs comportements nocifs. Comment aussi ne pas finir ce post en signalant que
le sport est un exutoire ou une voie de décompression forte pour ce stress accumulé, au
bon dosage bien sûr car le pathologique n'est jamais loin là aussi : )
Une autre voie que j'ai proposée à certains est une meilleure connaissance de leurs intelligences. L'in
Difficile de finir ce post sans vous mentionner la voie de la méditation. Pas de tarte à la
crème ici, juste signaler que c'est un chemin d'exploration ardu et long mais que le
détachement de ses problèmes et la remise à son bon niveau de tout évènement en
regard de sa vie est une solution. Même si le but de la méditation n'est pas celui-là ;)
https://www.linkedin.com/pulse/de-quoi-méditer-est-il-lanagramme-pierre-paperon
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