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Réf.

: D1050 V2

Circuits magnétiques -
Date de publication :
10 août 2010 Principes
Date de dernière validation :
03 mai 2021

Cet article est issu de : Énergies | Conversion de l'énergie électrique

par Marcel JUFER

Résumé Le fonctionnement des circuits magnétiques est régi par deux modèles : les
équations de Maxwell (équations locales) et le modèle de Krichhoff (au niveau du circuit).
Pour comprendre, modéliser et maîtriser un circuit magnétique, il est nécessaire
d'envisager ces deux modèles en prenant en compte les propriétés des phénomènes
magnétiques reposant principalement sur la conservation du flux et la perméabilité des
divers milieux. Cet article détaille les principes de base de l'électromagnétisme. De même
sont expliquées les caractéristiques des circuits et matériaux ferromagnétiques, avec des
notions abordées telles que la perméance ou la réfraction. Enfin, est exposée
l'expression de la force électromécanique, que ce soit en tant que dérivée de l'énergie
magnétique ou qu'intégrale du tenseur de Maxwell.

Abstract The operation of magnetic circuits are based on two models: the Maxwell
equations (local equations) and Krichhoff's model (at the circuit level). In order to
understand, model and master a magnetic circuit, these two models must be approached
by taking into account the properties of the magnetic phenomena mainly based on the
conservation of the flux and the permeability of the different media. This article details the
fundamentals of electromagnetism. The characteristics of circuits and ferromagnetic
materials are also explained along with notions such as permeability or refraction. To
conclude, the expression of electromechanical force is presented, be it derived from
magnetic energy or an integral of Maxwell's tensor.

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Circuits magnétiques
Principes

par Marcel JUFER


Docteur ès sciences techniques
Professeur honoraire de l’École polytechnique fédérale de Lausanne
Dr Honoris causa Cluj (Roumanie), Mons (Belgique) et Grenoble (France)
Parution : août 2010 - Dernière validation : mai 2021 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200051267 - universite du havre // 195.220.135.38

1. Généralités ................................................................................................. D 1 050v2 - 3


1.1 Équation de Maxwell en régime stationnaire ............................................ — 3
1.2 Formulation intégrale .................................................................................. — 4
2. Circuits électriques et magnétiques ................................................... — 6
2.1 Inductances propres et mutuelles .............................................................. — 6
2.2 Énergie magnétique..................................................................................... — 8
2.3 Modèle de l’aimant permanent................................................................... — 9
2.4 Effet pédiculaire ........................................................................................... — 12
3. Circuits ferromagnétiques. Matériaux ferromagnétiques ............ — 14
3.1 Caractérisation ............................................................................................. — 14
3.2 Perméance .................................................................................................... — 14
3.3 Continuité ..................................................................................................... — 14
3.4 Réfraction...................................................................................................... — 15
4. Forces magnétiques................................................................................. — 15
4.1 Dérivée de l’énergie magnétique................................................................ — 15
4.2 Tenseur de Maxwell..................................................................................... — 17
4.3 Détermination de forces ou coples par dérivée de l’énergie pour un
milieu saturé................................................................................................. — 18
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 1 050v2

a conversion d’énergie électrique en énergie mécanique ou en énergie


L électrique de tensions différentes (transformateurs) recourt à deux types de
phénomènes :
– les phénomènes électriques associés au courant ;
– les phénomènes magnétiques associés au flux magnétique.
Ces deux types de phénomènes, liés par les équations de Maxwell, intera-
gissent de façon très directe dans les systèmes électromécaniques et
électromagnétiques. En effet, les circuits correspondants, supports respectifs
du courant et du flux, sont toujours imbriqués.
L’étude de tout système électromécanique peut se rattacher à deux modèles
situés à des niveaux différents.
Le modèle de Maxwell [7], caractérisé par des équations locales, suppose les
milieux continus. Il permet, principalement, l’analyse de la distribution des
lignes de champ (induction magnétique, densité de courant) associées à un
milieu électrique ou magnétique.
Le modèle de Kirchhoff, caractérisé par la notion de circuits, comprenant des
composants (résistance R, inductance L et condensateur C) et des grandeurs
(tension U, courant I et flux magnétique Φ), résulte de l’intégrale de champs ou
de variables locales.

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

Le recours à un tel modèle et aux équations associées, lorsque cela est pos-
sible, simplifie l’analyse et en accroît l’efficacité.
L’analyse de circuits magnétiques implique principalement le passage du
modèle de Maxwell à celui de Kirchhoff. Cela se fait en prenant en compte les
propriétés des phénomènes magnétiques reposant principalement sur la
conservation du flux et la perméabilité des divers milieux ; par ailleurs,
l’analogie avec les circuits électriques permet une meilleure compréhension
des phénomènes.
La maîtrise des circuits magnétiques, sous forme locale ou intégrale, permet
de traiter les aimants permanents et les circuits ferromagnétiques, afin de cal-
culer les forces et couples résultants, ainsi que les effets parasites tels que
saturation.
En dernier lieu, la conception de systèmes utilisant des circuits magnétiques
met en évidence, au travers d’exemples, la démarche spécifique.
Les principes de base de l’électromagnétisme dans le domaine stationnaire
(basse fréquence) et la méthodologie des circuits magnétiques qui en décou-
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lent sont l’objet du présent dossier. Des exemples d’application sont présentés
dans le document [D 1 051], avec des illustrations empruntés aux actionneurs,
polarisés, à bobine mobile, aux effets parasites du fer, aux structures à réluc-
tance variable et aux moteurs pas à pas.

Notations et symboles Notations et symboles


Symbole Unité Définition Symbole Unité Définition
a m dimension u, U V tension électrique
b, B T champ d’induction magnétique UM , u M A potentiel magnétique
c, C coefficient v m/s vitesse
d, D C/m2 déplacement (ou induction) V m3 volume
électrique
W, w J énergie
d m dimension
W′, w′ J/m3 énergie volumique
e, E V/m champ électrique
f Hz fréquence x, y, z m directions, variables
F N force Z Ω impédance
G m/s2 champ de forces α m–1 ω µ /(2p)
h, H A/m champ magnétique α rad angle
i, I A courant β rad angle
j, J A/m2 densité de courant β m–1 jω µ /p
j −1 δ m entrefer
k coefficient de couplage δ m 1/α, profondeur
 m longueur ε m épaisseur
L H inductance ϕ, Φ Wb flux
 kg masse Λ H perméance
m, M T aimantation
µ H/m perméabilité
N nombre de spires
µ0 H/m perméabilité du vide
p, P W puissance
ρ Ω·m résistivité
r m rayon
R Ω résistance σ coefficient de dispersion
RM H–1 réluctance σ S/m conductivité
S m2 section τ N/m2 contrainte surfacique
t s temps Θ A potentiel magnétique
T s période ψ, Ψ Wb flux totalisé
T N/m2 tenseur ω s–1 pulsation

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_____________________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS MAGNÉTIQUES

Notations et symboles
Symbole Unité Définition B
Liste des indices
A aimant max maximal Circuit électrique Circuit magnétique

a, air air M magnétique J


b bobine n normal
c central n noyau
C contour N nominal
d droite p ordre p B induction magnétique
J densité de courant électrique
el électrique p parallèle
e externe r relatif
Figure 1 – Imbrication de circuits magnétique et électrique
e extrémité R résistance
eq équivalent r rémanent
force par la grandeur caractéristique sur laquelle s’exerce cette
f, fer fer s série force.
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F Foucault T tube

g gravitation t tangentiel ■ Pour la gravitation, la force Fg s’exerçant sur une masse  est
g gauche th thermique 
associée à un champ G tel que :
h champ principal tot total
H hystérésis u potentiel  
G = Fg /
h horizontal v vertical
i interne δ entrefer
■ Dans le domaine électromagnétique (figure 1), plusieurs
j ordre j σ fuite champs sont définis :
J Joule 0 axe  
– le champ électrique E , e en V/m ;  
lat latéral 0 référence
– le déplacement (ou induction) électrique D , d en C/m2 (avec
m direction m 1, 2 extrémités 2 2
1 C/m = 1 A · s/m ) ;  
mec mécanique 1, 2, 3 directions – le champ magnétique H , h en A/m ;  
min minimal – le champ d’induction magnétique B , b en T (avec
2
1 T = 1 V · s/m ) ;  
– la densité de courant J , j en A/m2.

1. Généralités
1.1.3 Propriétés des matériaux
■ Les matériaux conducteurs sont caractérisés par la proportion-
1.1 Équation de Maxwell nalité entre la densité de courant (en A/m2) et le champ électrique
en régime stationnaire (en V/m) :
 
j =σ e (1)
1.1.1 Rôle des équations de Maxwell
avec σ (S/m) conductivité (1 S = 1 A/V).
C’est au cours des XVIIIe et XIXe siècles que l’électromagnétisme
 
a fait l’objet de recherches expérimentales et théoriques qui ont ■ Le champ magnétique h et l’induction magnétique b sont liés
abouti à de nombreuses lois spécifiques : lois de Coulomb, de Biot par la relation :
et Savart, d’Ampère, de Laplace, etc. En 1865, James-Clerk
Maxwell en réalisait une formulation globale et synthétique.   
Depuis lors, ces équations permettent, par une formulation b = µ h = µ0 µr h (2)
condensée, de contenir toutes les autres, dans le cadre de milieux
macroscopiques. Il faut entendre par là un espace, un ensemble de avec µ (H/m) perméabilité (1 H = 1 V · s/A),
matériaux formés de milieux continus, caractérisés par des pro-
priétés locales telle que résistivité, permittivité et perméabilité, µ0 (H/m) perméabilité du vide (= 4 π · 10–7 H/m).
linéaires ou non. La nature corpusculaire de la matière (protons, Pour la plupart des matériaux, la perméabilité relative µr est très
électrons, neutrons) n’est donc pas prise en compte. proche de 1.

■ Pour un matériau ferromagnétique (Fe, Ni, Co et leurs


1.1.2 Champs alliages) [9], on peut écrire :
Toute particule de l’univers est soumise à l’influence combinée   
de toutes les autres, que ce soit de type gravitationnel, électroma- b = µ0 h + m (3)
gnétique ou nucléaire. En tout point de l’espace, il est possible de 
représenter l’ensemble des effets d’une nature déterminée par un avec m (T) aimantation, correspondant à la densité des moments
champ. Celui-ci est défini comme un vecteur, quotient du vecteur magnétiques résultants.

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

1.1.4 Lois de Maxwell On leur associe deux équations caractéristiques des matériaux :
– pour un milieu conducteur, [d’après l’équation (1)] :
Ces lois sont à considérer et à admettre globalement pour les
milieux macroscopiques. Elles sont énumérées dans un ordre arbi-   
j = σ e = e /ρ (8)
traire. Pour plus de détails, on se référera à [7] :
 avec σ conductivité,
   ∂d 
rot h = j + + ρv (4) ρ résistivité ;
∂t – pour un milieu magnétique, la relation (2) :
 
Cette expression établit la corrélation entre le champ magné- b=µh
tique et trois formes équivalentes de densités de courant :

– la densité de courant j ; ou pour un aimant permanent, la relation (3) :
– la dérivée temporelle du déplacement électrique, qui en repré-   
sente le pendant sous forme d’onde électromagnétique (une b = µ0 h + m
antenne de radio assure la conversion de l’une des formes dans
l’autre) ;

– le vecteur ρ v , qui est une forme particulière de la densité de 1.2 Formulation intégrale
courant, correspondant à un mouvement de charges libres (avec ρ

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densité volumique des charges et v leur vitesse), comme dans un 1.2.1 Objectifs
plasma ionique.
La formulation locale des équations aux dérivées partielles de
La relation suivante établit
 principalement l’interaction entre
Maxwell ne permet généralement pas une résolution analytique.
phénomènes électriques (e ) et magnétiques (b ) :
Seule une résolution numérique (le plus souvent par éléments
   finis [1] [D 1 020] Électromagnétisme ) offre une solution à des pro-
rot e = − ∂b /∂t blèmes techniques. En contrepartie, la formulation intégrale des
équations de Maxwell permet de décomposer une structure
La relation suivante établit la conservation du flux d’induction complexe en sous-systèmes intégrés, formant un réseau électrique
magnétique, qui est à la base du concept de circuit magnétique : ou magnétique. Le but de cette démarche est de faciliter l’analyse
d’objets techniques, ainsi que leur conception.

div b = 0
1.2.2 Tube d’induction
La relation suivante montre que, dans un champ électrique, la
divergence du vecteur déplacement est donnée par la densité de Un tube d’induction est défini par un contour fermé 1 (figure 2)
charge volumique : sur lequel s’appuient des lignes d’induction, tangentes en chaque

 point aux vecteurs induction b .
div d = ρ Un tel tube est délimité par deux sections S1 et S2 . Il est
possible de lui appliquer l’équation (10).
Le théorème de la divergence permet d’écrire :
1.1.5 Domaine stationnaire
   
On entend par domaine stationnaire des équations de Maxwell 
∫∫ b ⋅ dS =∫∫∫ div b ⋅ dS = 0 (9)
les propriétés électromagnétiques à basse fréquence dont la limite
est à situer aux environs de quelques dizaines de kilohertz. Le cou- avec :

rant de déplacement ∂d /∂t est alors très inférieur au courant de        

conduction j . 
∫∫ b ⋅ dS =∫∫S b ⋅ dS + ∫∫S
1 2
b ⋅ dS + ∫∫
Slat
b ⋅ dS (10)
 
Cette propriété souffre d’une exception : le condensateur, dont Sur la surface latérale Slat , les vecteurs b (tangentiel) et dS
la zone située entre les plaques est le siège d’un phénomène lié au (perpendiculaire) sont orthogonaux. Leur produit scalaire est donc
 
terme ∂d /∂t . Sous réserve de ce dernier cas, le terme ∂d /∂t sera nul et on a, d’après (9) et (10) :
négligé.    
De plus, on exclura, a priori, le terme de courant de charges ∫∫S b ⋅ dS + ∫∫S
1 2
b ⋅ dS = 0 (11)
libres en mouvement, qui correspond à des applications particu-
lières relevant de la physique des plasmas et de la magnétohydro-
dynamique. Enfin, les applications au transport d’énergie
électrique à grande distance sont également exclues.

Dans ces conditions, les équations de Maxwell en régime sta- b
tionnaire deviennent, en valeurs instantanées : 2
   
rot h = j (5) 
dS 2
dS 1
   
rot e = − ∂b /∂t (6) dS lat
1

div b = 0 (7) Figure 2 – Tube d’induction magnétique

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1.2.3 Flux magnétique 1.2.5 Loi d’Ohm magnétique


On définit le flux d’induction magnétique ou flux magnétique ϕ En considérant le tube d’induction magnétique de la figure 2, on
comme étant la grandeur : peut écrire, d’après les relations (18) et (2) :

  2   2 b 
ϕ = ∫∫ b ⋅ dS (12) uM12 = ∫ h ⋅ d  = ∫ ⋅ d
St 1 1 µ
 
avec ST section associée à un tube d’induction. Les vecteurs h et d  sont colinéaires. On peut donc écrire,
  avec (12) :
Compte tenu de l’orientation des vecteurs surfaces dS1 et dS 2, 2 bd 2 bST d 2 d
on a d’après (11) et (12) : uM12 = ∫ =∫ =∫ ϕ
1 µ 1 µST 1 µST

− ϕ1 + ϕ 2 = 0 ou ϕ1 = ϕ 2 (13) avec ST section perpendiculaire du tube.


Le flux ϕ, étant conservatif [relation (13)], peut être sorti de
l’intégrale :
Le flux d’induction magnétique associé à un tube est 2 d
conservatif. uM12 = ϕ ∫ = RM12ϕ (19)
1 µST
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2 d
1.2.4 Potentiel magnétique avec RM12 = ∫1 µST (20)

À partir de la relation (5), en appliquant le théorème de Stokes, La relation (19) est la loi d’Ohm magnétique, exprimant la pro-

la circulation du champ h le long d’un contour fermé C s’écrit : portionnalité entre la différence de potentiel magnétique uM et le
flux ϕ.
     
∫ ch ⋅ d  = ∫∫S h
rot h ⋅ dS = ∫∫
Sh
j ⋅ dS (14)
La réluctance ou résistance magnétique RM est caractéris-
tique de la géométrie et des matériaux du tube.
Sh étant la section délimitée par le contour C.

■ On définit le potentiel magnétique scalaire uM (ou force magné-


tomotrice fmm) comme suit :
1.2.6 Analogie
Il y a analogie entre circuit électrique et circuit magnétique, avec
 
uM = ∫∫ j ⋅ dS (15) les équivalences suivantes données dans le tableau 1 et la
Sh figure 4.

Si ce potentiel est associé à un bobinage à N spires (figure 3),


on a :
1.2.7 Équation de la tension induite
La relation (6) devient, en appliquant le théorème de Stokes :
 
uM = ∫∫ j ⋅ dS = Ni (16) 
Sh      ∂b 
∫ ce⋅ d  = ∫∫S e rot e ⋅ dS = ∫∫ − ∂t ⋅ dS (21)
soit :
  Si cette relation est appliquée au bobinage de la figure 5, on a
∫c h ⋅ d  = uM (17) les particularités suivantes.
■ L’intégrale curviligne peut être décomposée en deux termes :
■ On définit également la différence de potentiel magnétique uM12
entre deux points d’une ligne de champ comme suit :   2  1 
∫ e ⋅ d  = ∫1 e ⋅ d  + ∫2e ⋅ d 
2  
uM12 = ∫ h ⋅ d (18)
1

R12 RM12

d
i ϕ
i
Sh

C u12 uM12
N

a électrique b magnétique

Figure 4 – Analogie circuit électrique-circuit magnétique :


Figure 3 – Bobinage à N spires représentation graphique

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Tableau 1 – Analogie circuit électrique-circuit magnétique


Circuit électrique Circuit magnétique
 
Densité de courant :. div j = 0 Induction :. div b = 0
Relation de base    
Courant : . i = ∫∫ j ⋅ dS Flux :. ϕ = ∫∫ b ⋅ dS

2   2  
Conservatif de courant Conservatif de flux
Tube Différence de potentiel électrique : u12 = ∫ e ⋅ d  Différence de potentiel magnétique : uM12 = ∫ h ⋅ d 
1 1

u12 = R12 i uM12 = RM12ϕ


Loi d’Ohm 2 d 2 d
Résistance : R12 = ∫1 σS
Réluctance : RM12 = ∫1 µS

ϕ
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i
1

ϕ=0
u12

2 Figure 6 – Aire sous-tendue par le conducteur d’un bobinage

b Les grandeurs spatiales et temporelles étant indépendantes, il


est possible de permuter les opérateurs correspondants :

∂b   
Figure 5 – Tension induite dans un bobinage : convention française
∂ ∂ψ
∫∫S e ∂t ⋅ dS = − ∂t ∫∫S e b ⋅ dS = − ∂t

– Le premier terme correspond à l’intégrale dans le conducteur.
Elle peut s’écrire [d’après (8) et tableau 1] : ■ L’expression (21) devient alors :

2  2  
∂ψ
− u12 + R12 i = −
∫1 e ⋅ d  = ∫ ρ j ⋅ d  = R12 i chute ohmique de tension
1 ∂t
ou :
– Le second terme correspond à l’intégrale directe entre les
∂ψ
bornes : u12 = R12 i + (24)
∂t
1 
∫2 e ⋅ d  = − u12 opposé de la différence de potentiel
Le terme ∂ψ/∂t est la tension induite et l’équation (24) lie les
■ L’intégrale de surface s’applique à l’aire sous-tendue par le phénomènes électriques et magnétiques.
contour de l’intégrale curviligne, soit le conducteur du bobinage.
La figure 6 met en évidence la forme de cette surface Se . On défi-
nit le flux totalisé ψ tel que :
2. Circuits électriques
 
ψ = ∫∫
Se
b ⋅ dS (22) et magnétiques
Pour un bobinage présentant N spires entourant un tube 2.1 Inductances propres et mutuelles
d’induction de section ST , on a :

   2.1.1 Réluctance et perméance


∫∫S e
b ⋅ dS = N ∫∫ b ⋅ dS
S1 ■ Pour un bobinage isolé, flux et potentiel magnétique sont liés
par la loi d’Ohm magnétique (19) :
soit, d’après (12) et (22) :
uM = RM ϕ
ψ = Nϕ (23) avec RM réluctance du tube de flux fermé, associé au bobinage.

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_____________________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS MAGNÉTIQUES

On définit la perméance Λ, inverse de la réluctance : 2.1.2 Inductance propre

Λ = 1/RM (25) Pour un bobinage de N spires, on a d’après (16), (19) et (25) :

Réluctance et perméance, obéissant à une loi de proportionna- ϕ = Λ uM = Λ Ni (28)


lité entre potentiel magnétique et flux, ont des propriétés simi-
laires aux résistances et conductances du circuit électrique. Pour
des réluctances en série (parcourues par un même flux), on peut, et, avec (23) :
en particulier, définir une réluctance et une perméance équiva-
lentes telles que : ψ = Nϕ = N 2 Λi
n
On définit l’inductance propre L comme étant le facteur de pro-
RMeq = ∑ RMj portionnalité entre flux totalisé ψ et courant i associés à un
j =1
bobinage :
1
Λeq = n
1 L = ψ /i (29)
∑ Λj
j =1
soit :
Pour des réluctances en parallèle (avec même différence de
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potentiel aux bornes), on peut définir une réluctance et une per-


L = N 2Λ (30)
méance équivalentes :
1 L’équation de la tension induite (24) peut ainsi s’exprimer en
RMeq = n fonction du courant seul :
1
∑ RMj
j =1 ∂(Li )
n u = Ri + (31)
∂t
Λeq = ∑ Λj
j =1
ou, pour une inductance constante :
■ Lorsqu’un circuit magnétique peut se décomposer en circuits
élémentaires en série (figure 7), on peut écrire : ∂i
u = Ri + L
∂t
2 d
RM12 = ∫1 µS (26)

Si un circuit se décompose en circuits élémentaires en parallèle 2.1.3 Perméances de champ principal et de fuite
(figure 8), on utilise la forme intégrale suivante, associée à la
perméance : Lorsque plusieurs bobinages ont des lignes d’induction
communes, on peut distinguer les flux suivants (figure 9) :
µ dS
Λ12 = ∫ (27) – le flux commun ou flux de champ principal ϕh ;
s 
– les flux de fuite, qui sont liés à un seul bobinage (flux exclu-
sifs) ϕσ1 et ϕσ2 .

d On peut définir, pour deux bobinages couplés, les perméances


Λh , Λσ1 , Λσ2 , par les relations [d’après (28)] :

2 ϕσ 1 = Λσ 1uM1 = Λσ 1N1i1
ϕσ 2 = Λσ 2 uM2 = Λσ 2 N 2 i 2
1 ϕh = Λh uMttot = Λh (N1i1 + N 2 i 2 )

Figure 7 – Circuits magnétiques élémentaires en série


ϕh

i1
dS
ϕσ1
2 u1

1 i2

ϕσ2
 u2

Figure 8 – Circuits magnétiques élémentaires en parallèle Figure 9 – Bobinages couplés

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

2.1.4 Inductances mutuelles Dans le cas général, on peut poser :

■ La loi de la tension induite (24), pour le bobinage 1 de la


L12  L11L22
figure 9, s’écrit :
Le coefficient de couplage k est le quotient de l’inductance
dψ 1 mutuelle par l’inductance correspondant à un couplage parfait :
u1 = R1i1 +
dt
k = L12 / L11L22 (34)
avec ψ 1 = N1 (ϕh + ϕσ 1) = N12 (Λh + Λσ 1) i1 + N1N 2 Λh i 2
Le coefficient de dispersion σ est défini par la relation :
La perméance propre de la bobine 1 :
2
L12
Λ1 = Λh + Λσ 1 σ = 1− k 2 = 1 − 1 (35)
L11L22
est liée à l’inductance propre L1 , d’après (30), par :

N12 Λ1 = L1 2.2 Énergie magnétique


On en déduit :
2.2.1 Système électromagnétique
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ψ 1 = ψ 11 + ψ 12 = L1i1 + N 1N 2 Λh i 2
Soit un système caractérisé par k circuits électriques repérés par
En définissant l’inductance mutuelle L12 par : l’indice j (j = 1 à k ). On peut lui associer le même nombre de cou-
rants ij , de tensions uj et de flux totalisés ψj .
L12 = ψ 12 /i2 = N1N2 Λh (32) ■ Pour un système déformable possédant n degrés de liberté, la
position peut être caractérisée par n coordonnées généralisées xm
il vient : (m = 1 à n).
Le flux totalisé est une fonction du courant et de la géométrie :
ψ 1 = L1i1 + L12 i2
k
■ Il en est de même, pour le second bobinage ; on a : ψj = ∑ N j N p Λ jp i p (36)
p =1
dψ 2
u2 = R2 i2 +
dt ψ j = ψ j (i1... ik , x1... xn ) (37)
et :
Dans tout système électromagnétique, on postule l’existence
d’une énergie électromagnétique WM avec :
ψ 2 = ψ 22 + ψ 21 = L2 i 2 + N1N 2 Λh i1
WM = WM (i1... in , x1... xn ) (38)
L’inductance mutuelle est définie par :
D’après (37), on a :
L21 = ψ 21 /i1 = N1N2 Λh
WM = WM (ψ 1... ψ n , x1... xn ) (39)
et :
■ Pour un système indéformable (x1... xn = constante), on peut
ψ 2 = L2 i 2 + L21i1
poser :

WM = WM (ψ 1... ψ n )
On constate que l’inductance mutuelle est réciproque :
et on a donc :
L12 = L21 = N1N2 Λh (33)
k
∂WM
dWM = ∑ dψ j (40)
j =1 (∂ψ j )
2.1.5 Coefficients de couplage et de dispersion
Pour un système présentant un flux de fuite nul, on peut écrire : 2.2.2 Énergie magnétique
Λσ 1 = Λσ 2 = 0 En exprimant la conservation de l’énergie pour un système élec-
tromagnétique indéformable, on peut poser :
L11 = N12 Λh = L1
L22 = N 22 Λh = L2 dWel = dWM + dWth (41)
L12 = N1 N 2 Λh
■ La variation d’énergie électrique dWel s’écrit :
d’où :
k
dWel = ∑u j i j dt (42)
L12 = L11L22 j =1

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_____________________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS MAGNÉTIQUES

ou, par l’expression (24) :


ϕj
k  dψ j  k
dWel = ∑ R j i j +  i j dt = ∑ (R j i j dt + i j dψ j )
2 (43)
j =1  dt  j =1

■ La variation d’énergie thermique, due aux pertes par effet Joule WM


est :

k
dWth = ∑ R j i j2 dt (44)
j =1

Par substitution de (40), (42) et (43) dans (41), on obtient :


0 ij
k k
∂W
dWM = ∑ M dψ j = ∑ i j dψ j (45)
j =1 ∂ψ j j =1 Figure 10 – Énergie magnétique pour un système non linéaire

ou, encore :
2.2.3 Forme locale de l’énergie magnétique
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∂WM
= ij Pour un seul circuit, la relation (46) devient :
∂ψ j
ψ
Pour un système indéformable, on peut écrire : WM = ∫0 i dψ
dWM /dψ j = i j avec, d’après les relations (23) et (16) :
Il s’ensuit :
i dψ = Ni dϕ = uM dϕ
k
dWM = ∑ i j dψ j (46) Compte tenu de (12) et (18), on peut écrire pour un tube
j =1 d’induction :
 
et : i dψ = ∫∫∫ h ⋅ db ⋅ dV = ∫ h db dV
v v
k ψj
WM = ∑ ∫ i j dψ j (47) L’énergie magnétique volumique WM′ (en J/m3) est définie par :
0
j =1
b
WM′ = ∫0 h db (50)
L’expression (47) définit l’énergie magnétique associée à un
système électromagnétique. donc :

Pour un système linéaire, on peut poser d’après (29) :


WM = ∫v WM′ dV
k
Pour un milieu linéaire, on a :
dψ j = ∑ L jp di p b = µh
p =1

On en déduit, à partir de (45) : d’où :

k k 1 b 1 b2 1
dWM = ∑ ∑ i j L j p di p ′ =
WM ∫ b db = = bh (51)
j =1p =1
µ 0 2 µ 2

ou :
2.3 Modèle de l’aimant permanent
1 k k
WM = ∑ ∑ Lj i j i p
2 j =1p =1 p
(48)
2.3.1 Caractéristique B-H
ou encore : Un aimant permanent peut être caractérisé par le vecteur aiman-
tation ou par son cycle d’hystérésis dans le plan BA-HA [3] [4] [5].
1 k C’est ce dernier qui permet de définir le modèle magnétique équi-
WM = ∑ψ j i j
2 j =1
(49) valent d’un aimant permanent.
Pour une courbe de désaimantation non linéaire (aimants
Pour un système non linéaire, l’énergie magnétique, correspon- AINiCo par exemple), un rebroussement de la caractéristique
dant à un flux variant de 0 à ψj , est représentée par l’aire bleue de emprunte une droite de retour de pente µd , pratiquement
la figure 10. constante, et d’abscisse à l’origine – H0 (figure 11a).

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

BA e
Fer (µ  µe)
Br

Se
Courbe
de désaimantation B0

Pente µd Droite
de N SA S
retour

–H0 HA A

a non linéaire Figure 12 – Structure élémentaire d’un aimant permanent associé


à un circuit magnétique externe

BA
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Par combinaison des deux relations ci-dessus, il vient :

BA S  
= − µe e A = − Λe A (52)
HA  e SA SA
B0
avec Λe perméance externe totale associée à l’aimant.
Droites L’équation (52), dans le plan BA-HA de l’aimant, est celle d’une
Droite de retour de charge droite, lieu de points de fonctionnement associés au circuit de per-
méance externe Λe . C’est une droite passant par l’origine, dénom-
mée caractéristique externe ou droite de charge (figure 11b ).
–H0 HA
2.3.3 Domaine de fonctionnement
b linéaire L’intersection de la caractéristique externe et de la caractéris-
tique de désaimantation ou de la droite de retour définit le point
Br induction rémanente de fonctionnement P (figure 13).
B0 = Br si la caractéristique principale est une droite En pratique, un système électromécanique offre à l’aimant une
perméance externe variant entre deux limites, Λemin et Λemax . Le
Figure 11 – Caractéristique B (H) d’un aimant permanent point d’induction Bmin (figure 13) est défini par l’intersection de la
caractéristique de désaimantation et de la droite de charge de
pente minimale. La droite de retour passe par ce point. Le point de
Dans le cas d’une courbe de désaimantation linéaire (ferrite, fonctionnement se déplace alors entre le point d’induction Bmin et
Sm-Co, Nd-Fe-B), cette caractéristique est confondue avec la droite le point d’intersection de la droite de retour et de la caractéristique
de retour (figure 11b). externe pour Λemax , d’induction Bmax .
En conséquence, dans un domaine de fonctionnement stabilisé, Tout point de fonctionnement P est donc caractérisé par l’équa-
un aimant peut être caractérisé par une droite de retour. On tion suivante :
admet, pour la suite, que la même caractéristique BA-HA est
valable en tout point de l’aimant et, de ce fait, présente la même B A = B0 + µd H A (53)
droite de retour. Selon la structure du système et la géométrie de
l’aimant, cette hypothèse peut présenter un caractère restrictif.

2.3.2 Caractéristique externe BA

Soit un aimant permanent (de longueur  A et de section SA)


associé à un circuit magnétique externe, caractérisé par une lon-
gueur équivalente  e , une section Se et une perméabilité µe . Ce
B0 = Br
circuit externe peut résulter de la combinaison de plusieurs per-
méances partielles. La figure 12 décrit une structure élémentaire Bmax
P
correspondante.
Bmin
La relation (17) permet d’écrire :

HA  A + H e  e = 0
–H0 HA
et la conservation du flux magnétique (§ 1.2.3) donne :

BA SA = B e S e = µe H e S e Figure 13 – Domaine de fonctionnement d’un aimant permanent


linéaire

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_____________________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS MAGNÉTIQUES

et l’équation (52) de la caractéristique externe :


UMA
B A = − (Λe  A /S A ) H A

Le point d’intersection est caractérisé par les coordonnées UM0


suivantes :
UMA = UM0 – RMiΦA
 µd SA  
BA = B0 1 +  
 Λe  A   (54) UMA = RMeΦA
H A = − B0 [ µd + (Λe  A /SA )]

2.3.4 Modèle macroscopique


Compte tenu de l’hypothèse d’un aimant parallélépipédique de
caractéristique B-H et d’état interne homogène, il est possible de
définir un modèle équivalent de l’aimant. La droite de retour et la
caractéristique de charge peuvent être représentées dans un plan
UM-Φ, par la transformation suivante :
Φ0 ΦA
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0
UMA = − H A  A 
 (55)
UM0 = − H 0  A  Figure 14 – Modèle équivalent d’un aimant permanent

ΦA = B A S A 
 (56) U
Φ0 = B0 S A 
I U0
■ L’équation de la droite de retour s’écrit alors :

BA = µd (H A − H 0 )
Ri Re U = ReI
On en tire :

µd S A
BA SA = (H A − H 0 )  A U0
A

ou [avec (55) et (56)] :


I
0
µ S
ΦA = d A (UM0 − UMA )
A Figure 15 – Circuit électrique analogue du modèle de l’aimant
permanent
En introduisant la perméance interne de l’aimant [d’après (25) et
(26)] :

Λi = µd S A / A = 1/RMi (57)
RMi RMe Λi Λe
il vient :
ΦA = Λi (UM0 − UMA )
ou
ou :
UM0 UM0
UMA = UM0 − (ΦA /Λi ) = UM0 − RMi ΦA (58)

■ L’équation de la droite de charge (52) devient :


Figure 16 – Représentation équivalente de l’aimant permanent
par un circuit magnétique

B A S A = − Λe A S A H A
SA
tension réelle de tension à vide U0 , de résistance interne Ri et de
d’où [d’après (55) et (56)] : résistance externe Re (figure 15) avec :
ΦA = Λe UMA U = U0 − Ri I
et : U = Re I

UMA = ΦA /Λe = ΦA RMe (59) L’analogie déjà mise en évidence à la figure 4 nous conduit à la
représentation équivalente de l’aimant permanent de la figure 16.
Les expressions (58) et (59) peuvent être illustrées dans le plan D’après le théorème de Norton, l’aimant peut également être
UMA-ΦA (figure 14). On peut faire le parallèle avec une source de représenté par une source réelle de flux (figure 17).

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

Φ0
ε x
y
Λi Λe
µ, ρ

Figure 17 – Représentation équivalente de l’aimant permanent Figure 18 – Représentation d’un milieu conducteur homogène
par une source de flux

peut donc appliquer le calcul complexe à la résolution de cette


2.4 Effet pelliculaire équation, en associant à la densité de courant un phaseur :

J = J (z ) exp [jωt + θ (z )] = J (z ) exp (jωt ) (63)


2.4.1 Définition du problème
L’équation (62) s’écrit alors :
Un circuit électrique homogène présente une distribution uni-
forme de la densité de courant dans une section perpendiculaire à
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celui-ci, si le courant est continu. Ce n’est généralement pas le cas ωµ


∂2 J (z )/ ∂z 2 − j J (z ) = 0
pour un courant alternatif, par suite d’une interaction électroma- ρ
gnétique. Pour mettre en évidence ce phénomène, on considère un
cas particulier. Il s’applique à un milieu conducteur d’épaisseur ε La solution est de la forme :
(figure 18), de résistivité ρ et de perméabilité µ uniformes et
constantes. Ce milieu est infini selon les directions x et y. Un cou- J (z ) = A1exp (β z ) + A2 exp (− β z ) (64)
rant circule dans la direction x. Il présente les caractéristiques
suivantes : avec :
– il est sinusoïdal de pulsation ω ;
– son amplitude par unité de longueur selon y vaut Î′ . ωµ
β = jωµ /ρ = (1+ j) = (1+ j)α
L’objectif est de déterminer la distribution de la densité de cou- 2ρ
rant selon la direction z. ωµ
α= constante d’espace

2.4.2 Conducteur d’épaisseur constante
Les conditions aux limites peuvent s’écrire comme suit :
Compte tenu des hypothèses définies paragraphe 2.4.1 et des
relations (1), (2), (5), (6) et (7), on peut écrire : – par symétrie, on a :

 
e=ρ j J (z ) = J (− z )
  (65)
b=µ h J (z ) = C ch (β z )

 – le courant i par unité de longueur est imposé et supposé de la


    ∂h
rot e = ρ rot j = − µ (60) forme i = I′ 2 cos ωt ; on a donc :
∂t
En prenant le rotationnel du 2e membre de (60), il vient, à partir c /2
de la relation (5) : ∫−c /2 J (z ) dz = I ′


    ∂j Il s’ensuit :
 
ρ grad (div j ) − ∆ j  = − µ
∂t
 β I′
soit, puisque div j = 0 : C=
2 sh (βε /2)

  µ ∂j
∆ j= (61) La distribution de la densité de courant est ainsi donnée
ρ ∂t
[d’après (63) et (65)] par la relation :
Compte tenu des particularités de la géométrie du conducteur
de dimensions infinies selon x et y, l’expression (61) devient : βI′
J= ch (βz ) exp (jωt ) (66)
2 sh (βε /2)
∂2 jx µ ∂ jx
= (62)
∂z 2 ρ ∂t

Par séparation des variables espace et temps, on pose :


2.4.3 Densité de courant et profondeur
de pénétration
j x = j (z ) f (t )
La figure 19 illustre la distribution de la valeur de crête de la
Le courant étant sinusoïdal, le caractère linéaire de densité de courant pour diverses épaisseurs et un courant linéique
l’équation (62) implique une densité de courant sinusoïdale. On constant.

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z (mm)

ε
50 ε = 100 mm

x
y

Figure 20 – Définition d’un élément de conducteur pour le calcul


25 ε = 50 des pertes

10 ε = 20
kR

0 3
0 20 40 60 Jˆ (A /m2 )

2
Figure 19 – Distribution de la densité de courant pour diverses
épaisseurs du milieu
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L’exemple traité correspond aux valeurs suivantes : 0


– milieu en cuivre de résistivité ρ = 20 nΩ · m ; 0 200 400 600 800 1 000 f (Hz)

– fréquence du courant de f = 50 Hz, avec Î′ = 1 A/m ; Figure 21 – Coefficient de majoration de la résistance en fonction
– perméabilité du milieu égale à µ0 . de la fréquence, pour une plaque de cuivre de 10 mm d’épaisseur

On constate une concentration de la densité de courant en sur-


face du milieu, d’autant plus marquée que son épaisseur est
kR
importante ou que la fréquence est élevée [relation (64)]. Ce phé-
nomène, connu sous le nom d’effet pelliculaire, est caractérisé par
6
la constante d’espace de l’exponentielle caractéristique de la
5
relation (64).
4
On définit la profondeur de pénétration comme l’inverse de 3
cette constante d’espace : 2
1
0
1 2ρ z
δ= = (67) 0 5 10 15
α ωµ
Figure 22 – Évolution du coefficient de majoration de la résistance
Cette grandeur caractérise, en première approximation, l’épais- pour un conducteur cylindrique
seur de la couche dans laquelle se trouve concentrée la plus
grande partie du courant (63 %).
À un courant continu de densité uniforme correspond la
résistance :
Exemple ρ x
Pour une fréquence de 50 Hz dans le cuivre, cette profondeur est R− = (70)
εx
d’environ 10 mm.
On peut définir un coefficient kR de majoration de la résistance
par :
2.4.4 Majoration de la résistance kR = R∼ / R−
Les pertes dans un conducteur d’épaisseur constante peuvent Des relations (69) et (70), on déduit :
être exprimées en fonction de la densité du courant (figure 20) :
ε
c /2 kR = Re [β coth (βε /2)] (71)
Pz = ∫V ρ J 2 dV = ∫−c /2 ρJ 2  x  y dz (68) 2
La figure 21 représente l’évolution du coefficient kR de majora-
avec  x et  y longueurs respectives dans les directions x et y. tion de la résistance en fonction de la fréquence, pour une plaque
de cuivre de 10 mm d’épaisseur.
La résistance équivalente en alternatif R~ peut être définie
L’application de l’équation (60) à un conducteur cylindrique,
comme suit :
exprimée en coordonnées cylindro-polaires, conduit à une solution
R ∼ = Pz / I 2 = 2Pz / (I′ x ) 2 sous forme de fonction de Bessel. On peut en déduire une profon-
deur de pénétration similaire à celle de l’équation (67) [6].
On obtient alors, compte tenu de (66) : La figure 22 montre l’évolution du coefficient de majoration de
la résistance pour un conducteur cylindrique de rayon r en fonc-
1 ρ y tion de z, avec :
R∼ = Re [β coth (βε /2)] (69)
2 x z = 2 αr

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3. Circuits ferromagnétiques. B
Matériaux B̂
ferromagnétiques

3.1 Caractérisation Ĥ H

Tous les matériaux ont une perméabilité très proche ou égale à


celle du vide, à l’exception des matériaux ferromagnétiques.
Ceux-ci sont constitués de fer, de nickel, de cobalt et de leurs
alliages. Ils sont caractérisés par une perméabilité µf nettement
plus élevée que celle du vide :

µ f  µ0 Figure 23 – Cycle d’hystérésis d’un matériau ferromagnétique

La perméabilité relative µrf = µf / µ0 varie de 10 à 10 000, selon les


matériaux et le niveau de saturation. a
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Un matériau ferromagnétique (cf. [D 1 020] Électromagnétisme)


est caractérisé par des propriétés de saturation (diminution de la
perméabilité avec le niveau d’induction) et d’hystérésis. Celles-ci
sont représentées par le diagramme de la figure 23.
Les propriétés des matériaux ferromagnétiques sont utilisées
dans la conception et la construction des transformateurs et des f
moteurs. Elles sont caractérisées dans les paragraphes suivants.

3.2 Perméance
Le circuit magnétique de la figure 24 comprend une partie ferro-
magnétique et de l’air. Figure 24 – Schéma de principe d’un circuit ferromagnétique

Il peut être représenté par le schéma équivalent de la figure 25.


Pour des sections identiques S du fer et de l’air et des longueurs Λa
respectives  f et  a , on peut définir les perméances :

µ0 S Λf
Λa =
a

et :

µf S
Λf =
f UM

La perméance totale des deux circuits en série (§ 2.1.1) vaut :


Figure 25 – Schéma équivalent d’un circuit ferromagnétique

µ0 S 
Λtot = (72)
 a + ( f /µrf ) ■ Si l’on considère un tube d’induction de section dS infiniment
petite (figure 26), on peut écrire d’après (13), que le flux magné-
avec µrf = µf /µ0 perméance relative du matériau ferromagnétique. tique est conservatif :
La relation (72) montre qu’une perméance ferromagnétique est dΦ1 = dΦ2
caractérisée par une longueur équivalente égale à la longueur de
fer divisée par la perméabilité relative du fer. En d’autres termes, ou :
une perméance ferromagnétique crée une chute de potentiel
magnétique plus faible, dans un rapport µrf , qu’une perméance 
   
d’air de même longueur. B1 ⋅ dS = B 2 ⋅ dS

On recourt donc le plus possible au choix de ces matériaux pour soit, en introduisant les composantes normales de l’induction Bn1
la création de circuits magnétiques. et Bn2 :

Bn1 dS = Bn2 dS
3.3 Continuité
On en tire :
Lors d’un changement de milieu, des conditions de continuité de
l’induction ou du champ magnétique peuvent être établies. Bn1 = Bn2 (73)

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_____________________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS MAGNÉTIQUES

ou encore :
 H t1 = H t2 (74)
dS
Il y a donc continuité de la composante tangentielle du champ
magnétique.

α1
3.4 Réfraction
 Bn1 Milieu 1
B1 Une ligne d’induction passant du milieu 1 au milieu 2 forme
avec le vecteur surface les angles α1 et α2 (figure 26) définis par :
Bt2

Bt1 tan α1 = B t1 /Bn1


tan α 2 = B t2 /Bn2

Bn2 B2 Bt1 et Bt2 étant les composantes tangentielles de l’induction.
Milieu 2
α2 On en tire :

tan α1 B t1Bn2
=
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tan α 2 B t2 Bn1

Compte tenu de (73), il vient :

Figure 26 – Continuité des composantes normales de l’induction tan α1 B t1 µ1H t1


magnétique à la limite de deux milieux de perméabilités différentes = =
tan α 2 B t2 µ2 H t2

et d’après (74) :

tan α1 µ1
= (75)
tan α 2 µ2
α1 Si le milieu 1 est de l’air (µ1 = µ0) et le milieu 2 du fer,
 Milieu 1 (µ2 = µ0 µrf), la relation (75) s’écrit :
H1
tan α1 1
d =
tan α 2 µrf
Ht1 Ht2

 Pour toute ligne de champ sortant du fer (α2 < π/2), l’angle
H2 α1 devient très petit. On peut donc affirmer que l’incidence des
α2 Milieu 2 lignes de champ sur une surface ferromagnétique est prati-
quement perpendiculaire.

4. Forces magnétiques
Figure 27 – Continuité des composantes tangentielles du champ
magnétique à la limite de deux milieux de perméabilités différentes
4.1 Dérivée de l’énergie magnétique
Il y a donc, à la séparation de deux milieux de perméabilités dif-
férentes, continuité de la composante normale de l’induction.
4.1.1 Principe de conversion électromécanique
L’étude de la conversion électromécanique est basée sur le prin-
■ Si l’on considère (figure 27) les deux champs magnétiques cipe de conservation de l’énergie. Celui-ci fait appel à une forme
 
H1 et H2 de part et d’autre de la surface de séparation, on peut intermédiaire : l’énergie électromagnétique ou magnétique.
appliquer la relation (14) à un contour fermé de longueur d et Une force électromécanique résulte de trois formes possibles
d’épaisseur infiniment petite : d’interaction :
– l’interaction entre deux courants ;
        – l’interaction entre un courant et un circuit ferromagnétique ;
∫ H ⋅ d = ∫ H1 ⋅ d 1 + ∫ H 2 ⋅ d 2 = ∫∫ J ⋅ dS = 0 – l’interaction entre un aimant permanent et un courant ou un
1 2 circuit ferromagnétique.
soit, en introduisant les composantes tangentielles du champ Ht1 Deux modèles principaux permettent d’exprimer une force élec-
et Ht2 : tromécanique dans le cas le plus général :
– la dérivée de l’énergie magnétique associée aux circuits
électriques ;
H t1 d − H t2 d = 0 – l’intégrale du tenseur de Maxwell.

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

Dans les paragraphes suivants, la première démarche sera ana- En appliquant la loi de tension induite (24), la variation d’énergie
lysée. Dans le paragraphe 4.2, la forme tensorielle sera exprimée, électrique [relation (42)] s’écrit :
puis décrite, sous forme de pression locale.
k
dWel = ∑ (R j i j2 dt + dψ j i j ) (81)
4.1.2 Système électromécanique j =1

Un système électromécanique est caractérisé par k circuits élec- Il vient donc pour (79) :
triques, repérés par l’indice j (j = 1 à k). Un tel système est géomé-
triquement déformable. Il possède n degrés de liberté, caractérisés k n
par n coordonnées généralisées (déplacement ou angle) xm . Ces
coordonnées sont repérées par l’indice m (m = 1 à n). ∑ dψ j i j = ∑ Fm dx m + dWM (82)
j =1 m =1
Par le biais des perméances, le flux totalisé est lié aux courants
et aux degrés de liberté. D’après (76), l’énergie magnétique peut s’écrire sous forme
d’une fonction des flux et des coordonnées :
Il en résulte les dépendances suivantes [relation (37)] :
WM = WM (ψ 1... ψ k , x1... xn )
ψ j = ψ j (i1... ik , x1... xn )
On en tire :
Réciproquement, on peut écrire :
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k n
∂WM ∂WM
i j = i j (ψ 1... ψ k , x1... xn ) (76) dWM = ∑ dψ j + ∑ dx m (83)
j =1 ∂ψ j m =1 ∂x m

Compte tenu de ce qui précède, les forces généralisées (force ou


Par substitution de (83) dans (82), il vient :
couple) d’origine électromagnétique Fm sont associées aux degrés
de liberté xm . On postule que ces forces sont des fonctions des
courants et des coordonnées : k  ∂WM  n
 ∂WM 
∑ − i j  dψ j + ∑  + Fm  dx m = 0 (84)
j =1  ∂ψ j  m =1  ∂x m 
Fm = Fm (i1... ik , x1... xn ) (77)

D’après (76), on peut également poser : 4.1.4 Propriétés de l’énergie magnétique


Fm = Fm (ψ 1... ψ k , x1... xn ) (78) Dans (84), les variables ψj et xm sont indépendantes. En
conséquence, les coefficients des accroissements dψj et dxm
doivent être nuls séparément, d’où les relations :
4.1.3 Bilan énergétique
∂WM
= ij (85)
Compte tenu de l’existence de l’énergie magnétique, le bilan ∂ψ j
énergétique associé à la conversion électromécanique peut
s’écrire, sous forme d’accroissements :
et :

dWel = dWmec + dWth + dWM (79) ∂WM


= − Fm (86)
∂x m
Ces divers termes peuvent être définis et explicités comme suit :
– la variation d’énergie électrique dWel [relation (42)] : L’expression (85) permet de définir l’énergie magnétique :

k k
dWel = ∑u j i j dt dWM = ∑ i j dψ j
x m =Cte
j =1 j =1

– la variation d’énergie mécanique dWmec : k ψj


WM = ∑ ∫ i j dψ j (87)
n 0
j =1
dWmec = ∑ Fm dx m (80)
m =1 La relation (86) permet de définir et de calculer la force électro-
magnétique Fm associée au degré de liberté xm :
– la variation d’énergie thermique dWth [relation (44)] :
∂WM
k Fm = −
dWth = ∑ R j i j2 dt ∂ xm
j =1
La dérivée partielle implique une dérivation à flux constants,
– la variation d’énergie magnétique dWM [relation (45)] : d’où :

k dWM
dWM = ∑ i j dψ j Fm = − (88)
dx m ψ
j =1 j =Cte

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4.1.5 Système linéaire Le vecteur Tm est constitué de trois composantes du tenseur de
Pour un système linéaire (sans saturation ni hystérésis), on peut Maxwell :
écrire [d’après (29)] :    
Tm = i τ m1 + j τ m2 + k τ m 3
k
dψ j = ∑L j p
di p
p =1 On définit le tenseur de Maxwell T :
 
et la relation (87) devient :  T1   τ τ τ  i 
    11 12 13    
k k T = T2  = τ 21 τ 22 τ 23  j 
dWM = ∑   
∑ i jL j p
di p    τ   
T3   31 τ 32 τ 33   k 
j =1 p =1

Comme, d’après (33), L j p = Lp j , on a : Ce tenseur est assimilable à un tenseur de contraintes. Si j = k, il


s’agit de contraintes normales à la surface. Pour j ≠ k, ce sont des
contraintes de cisaillement [1].
1 k k
1 k
WM = ∑
2 j =1
∑L j p
i j ip =
2
∑ψ j i j (89) La force résultante s’exerçant dans la direction xj , sur un volume
p =1 j =1 délimité par la surface S, vaut :
L’expression (89) peut être introduite dans (88). Il vient :  
Fm = 
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∫ Tm ⋅ dS
S
(91)
1 k di j
Fm = − ∑ψ j
2 j =1 d x m
ψ j =Cte 4.2.2 Pression électromagnétique
En se reportant aux références bibliographiques [2] [3], on Il est possible de formuler l’expression tensorielle sous forme de
obtient : pressions locales. En se référant à la figure 28, le champ H en un
point de la surface externe peut être décomposé en une
1 k k dL j p composante tangentielle Ht et une composante normale Hn . La
Fm =
2
∑ ∑ dxm
i j ip (90) force résultante surfacique se situe dans le même plan que le
j =1 p =1 champ magnétique et présente les composantes suivantes :
Cette dernière relation permet de calculer les forces d’un sys- – composante locale normale à la surface :
tème linéaire pour n’importe quel type d’interaction (courant-cou-
rant, courant-circuit ferromagnétique, aimant-courant, etc.). 1
dFn = µ (Hn2 − H t2 ) dS (92)
2
– composante locale tangentielle à la surface :
4.2 Tenseur de Maxwell
dFt = µHn H t dS (93)
4.2.1 Formulation tensorielle
À partir de ces composantes, il est possible de déterminer
Si les relations (88) et (90) permettent le calcul de tout type de n’importe quelle composante résultante par projection et intégra-
force, elles présentent l’inconvénient de recourir à une dérivée. tion de surface. Les pressions locales, normale pn et tangentielle
Cette opération présente des difficultés de précision pour un calcul pt , ont pour expression :
numérique, indispensable pour une structure géométrique
complexe. Le tenseur de Maxwell permet de contourner ces diffi- 1 
cultés. On trouve la démonstration des relations qui suivent dans pn = dFn /dS = µ (Hn2 − H t2 ) 
2  (94)
la référence bibliographique [3]. 
p t = dFt /dS = µ Hn H t 
Tout système électromécanique peut être décomposé en deux
(ou plus) structures indéformables, mobiles l’une par rapport à
l’autre. C’est par exemple le cas du stator et du rotor d’un moteur.
Les grandeurs qui suivent s’appliquent à la surface externe de
l’une ou l’autre des structures indéformables. z

Le tenseur de Maxwell est défini par le biais de ses composantes


τjk (en N/m2), qui ont la nature de contraintes surfaciques (ou pres-
sions). Celles-ci sont caractérisées comme suit : H
dS
α
 1  Hn
τ jk = µ  H j Hk − δ jk H 2 
 2 
y
avec µ perméabilité du milieu externe (généralement air,
µ = µ0),
Hy
j, k directions [j, k = 1, 2, 3 avec x → 1, y → 2, z → 3 ], Ht
 = 1 si j = k Hx x
δjk  ,
 = 0 si j ≠ k
H module du champ magnétique,
Figure 28 – Décomposition du champ magnétique à la surface
Hj, Hk composantes j et k du champ. externe d’un milieu

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CIRCUITS MAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________________


Les angles respectifs du champ magnétique (α ) et de la force
locale (β ) avec le vecteur surface dS sont liés par la propriété
suivante : Φ
Λf
tan α = H t /Hn
dFt 2Hn H t 2 tan α
tan β = = = = tan 2α
dFn Hn2 − H t2 1 − tan2 α Θ Θa
Λa
d’où :

β = 2α (95)

L’angle incident de la force est double de celui du champ.


Figure 29 – Définition du potentiel dentrefer  a

4.3 Détermination de forces ou couples La géométrie des zones de fer et de l’aimant reste inchangée
par dérivée de l’énergie pour un déplacement réel ou virtuel dx. Pour un flux constant, le
pour un milieu saturé niveau de saturation reste aussi constant. En conséquence, il n’y a
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aucune variation d’énergie dans les zones saturables ; seul, le


Le recours aux éléments finis permet de traiter des milieux satu- terme relatif à la zone d’entrefer subsiste :
rés de façon précise. Par le tenseur de Maxwell, la détermination
de la force ne pose pas de problème particulier. La méthode qui dWMa
suit permet également la détermination de forces et couples par Fx = − (97)
dx ψ =cst
dérivée de l’énergie, associée à un circuit magnétique équivalent.
Pour ce faire, l’énergie magnétique dans un système électroméca-
WMa étant dans l’air, la perméabilité µ0 est constante. Ainsi, la
nique peut être séparée en deux termes :
force prend la forme suivante :
– l’énergie dans le fer et dans l’aimant : WMf ;
– l’énergie dans l’air, principalement dans la zone d’entrefer : 1 dΛa 2
WMa : Fx = Θa (98)
2 dx

WM = WMf + WMa avec Θa potentiel magnétique aux bornes de la perméance


d’entrefer, dépendant de la chute de potentiel dans le
Par la relation (88), on a : fer (figure 29).
Cette méthode permet de calculer les forces ou couples de façon
dWM dWMf dWMa simple dans un système saturé. Elle est cependant limitée à des
Fx = − =− − (96) perméances saturées globalement. Les effets de saturation locale
dx ψ =cst dx ψ =cst dx ψ =cst
ne peuvent pas être pris en considération.

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P
O
U
Circuits magnétiques R

Principes E
N
par Marcel JUFER
Docteur ès sciences techniques
Professeur honoraire de l’École polytechnique fédérale de Lausanne
Dr Honoris causa Cluj (Roumanie), Mons (Belgique) et Grenoble (France)
S
A
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Sources bibliographiques
V
[1] SABONNADIÈRE (J.C.) et COULOMB (J.L.). – [3] WOODSON (H.) et MELCHER (J.). – Electro- [5] MOULLIN (E.B.). – The principles of Electro-
O
Éléments finis et CAO. Éd. Hermès, Paris mechanical dynamics. KRIEGER (R.E.) pu- magnetism. 2nd edition, Clarendon Press,

[2]
(1986).
JUFER (M.). – Électromécanique, Traité [4]
blishing Co, Malagar FI (1985).
SCHÜLER (K.) et BRINKMANN (K.). – Dauer- [6]
Oxford (1950).
KUERT (C.M.). – Modélisation de moteurs
I
d’électricité. Presses polytechniques et uni- magnete – Werkstoff und Anwendung. Sprin- pas à pas hybrides. Thèse EPFL no 2323, Lau-
versitaires romandes, vol. IX, Lausanne
(1995).
ger Verlag, Berlin (1970).
[7]
sanne (2000).
CHAI (H.D.). – Permeance between toothed
R
structure. Proceedings IMCSD, p. 45 (1978).

À lire également dans nos bases P


JUFER (M.). – Circuits magnétiques – Principes.
[D 1 050 v2] Convertisseurs et machines électri-
SABONNADIÈRE (J.C.) et COULOMB (J.L.). – Calcul
des champs électromagnétiques. [D 3 020] Ar-
ves Convertisseurs et machines électriques
(1994).
L
ques (2010). chives Convertisseurs et machines électriques BRISSONNEAU (P.). – Aimants permanents. Princi-
FOURNET (G.). – Électromagnétisme. [D 1 020] Ar-
chives (1993).
(1988).
COUDERCHON (G.). – Alliages fer-nickel et fer-co-
pes et circuits magnétiques. [D 2 090]
Convertisseurs et machines électriques (1990).
U
balt. Propriétés magnétiques. [D 2 130] Archi-
S
Outils et logiciels
Circuits
http://www.5spice.com/download.htm
http://www.next.gr/software/circuit-analysis
Éléments finis (Flux 2D-3D)
http://www.cedrat.com/fileadmin/user_upload/
cedrat_groupe/Software_solutions/flux:flux-
fr.pdf

Évènements
Conférences IMACS
http://www.mssanz.org.au/modsim09
http://www.imacs.polytechnique.fr
http://www.lmpa.univ-littoral.fr/IMACS09

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