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I

EPIGRAPHE

« La chute n’est pas un échec. L’échec


c’est de rester où on est tombé »

SOCRATE
I

DEDICACE
Je dédie ce travail,

A ma très chère mère, Mputu Mufuta Hélène, pour tous ses nobles
sacrifices en ma faveur, elle a toujours été pour moi un exemple d’un grand esprit
féminin et d’une vive détermination. Ses soutiens financier, affectif et spirituel
restent pour moi des souvenirs inoubliables qui m’obligent de lui être
reconnaissant.

A mon père Mukendi Kabongo Barnabé, pour son minimum


d’attention et sa présence dans ma vie qui consistue pour moi une motivation
quotidienne.

A ma grand-mère, Zola Meso Julienne, pour son assistance tant


affective que financière et pour avoir été toujours là pour moi tout au long de ma
croissance.

A mon unique jeune frère, Mpunga Bulunga Venance, pour sa


présence à mes cotes qui m’a toujours motive à aller de l’avant et à développer
l’altruisme.

A vous tous je dédie ce travail.

TSHISUAKA KALALA Ezéchiel


I

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE..........................................................................................................................................1
DEDICACE....................................................................................................................................................2
TABLE DES MATIERES...........................................................................................................................3
LISTE DES ABREVIATIONS...................................................................................................................6
REMERCIEMENTS........................................................................................................................................7
RESUME.....................................................................................................................................................9
INTRODUCTION.....................................................................................................................................10
CHAPITRE I. RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DU TUBE DIGESTIF..................................11
SCHÉMA DU TUBE DIGESTIF..........................................................................................................11
STRUCTURE HISTOLOGIQUE DU TUBE DIGESTIF.....................................................................11
I.1. LA CAVITÉ BUCCALE................................................................................................................12
I.2. LE PHARYNX................................................................................................................................14
I.3. L'OESOPHAGE..............................................................................................................................15
I.4. ESTOMAC......................................................................................................................................17
I.5. L’INTESTIN GRÊLE.....................................................................................................................19
I.6. LE GROS INTESTIN OU COLON................................................................................................21
Chapitre II. ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE CHEZ L'ENFANT.........25
RECHERCHES PERSONNELLES SUR TERRAIN............................................................................29
CHAPITRE III. MATERIELS ET METHODES......................................................................................30
III.1. MATERIELS................................................................................................................................30
III.2. METHODES................................................................................................................................35
CHAPITRE IV. LES RESULTATS..........................................................................................................36
CHAPITRE V. DISCUSSION.................................................................................................................44
CONCLUSION.........................................................................................................................................49
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................................................................50
I

LISTE DES ABREVIATIONS

 FT : Fièvre typhoïde
 ZS : Zone de santé
I

REMERCIEMENTS
Je présente mes vifs remerciements à toutes les
autorités académiques et au corps professoral de
l’Université Notre-Dame du Kasayi particulièrement à
mon directeur Pr. Dr. André MUTOMBO et codirecteur
Ass. Dr. Muller Kitima Katya de m’avoir permis à arriver
jusqu’à ce point où je me vois obligé de leur être
reconnaissant pour ce travail de fin de cycle
Je remercie tous mes aimables camarades de la
promotion G3 SBM plus particulièrement MANYAYI
KALONJI Fiston, BUSHABU BUSHABU Hubert, ITUMBO
ITUMBO Arsène, BASHALA KUPA Jean-Paul et
PADIBUALU Henry.
Je présente mes profonds remerciements à des
connaissances très chères, précisément à mon ami
KANKU KANKU Simon, à KALOMBA BANTSHI Branly, à
MALASA Fariel et à MUANZA Serge.

TSHISUAKA KALALA Ezéchiel


I

RESUME

CONTEXE

La FT demeure un problème majeur de la sante publique en RDC et plus


particulièrement à Kananga. Sa fréquence élevée chez les enfants vivant dans la
zone de sante de Tshikaji justifie le choix de ce sujet.

Elle évalue les aspects épidémiologiques de cette affectation chez les enfants dans
ce milieu.

METHODOLOGIE

Cette étude transversale, monocentrique, à visée descriptive a conservé 30 chefs


des ménages rencontrés durant notre passage dans la ZS de Tshikaji sexes
confondus, nous passions ménage après autre en respectant le pas de sondage de 3,
puis nous leur administrions le questionnaire d’enquête.

RESULTATS

La plupart d’enquêtes étaient âgés de 20-30 ans dans 40% avec un âge
moyen de 35,4 ans ±11 ; les enquêtés de sexe féminin ont été majoritaires dans
53,3% de cas, sex-ratio de 0,87%.

CONCLUSION
La FT est fréquente dans notre milieu, sa prise en charge doit être globale, intégrée
et rigoureuse pour prévenir ses complications.
I

INTRODUCTION

La fièvre typhoïde est une infection potentiellement mortelle due à la


bactérie Salmonella typhi. Elle se propage habituellement par l’eau ou les aliments
contaminés. Elle est une toxi-infection contagieuse, fréquente à déclaration
obligatoire due à salmonella enterica typhi (bacille d'Eberth) et paratyphoïde A, B
ou C. C'est une bactériémie à point de départ lymphatique mésentérique. [9][10]

Les études menées partout dans le monde ont révélé que :

 Les enfants sont beaucoup touchés par la FT, préférentiellement entre 5 et 15


ans, l'incidence annuelle chez les enfants est de 180 à 494 pour 100000
habitants. Dans certains pays d'endémie cependant, l'incidence de la maladie
chez les enfants de moins de 5 ans est supérieure ou égale à l'incidence de la
maladie chez les enfants de plus de 5 ans. [14]

 En Chine, l'incidence est de 15,3 cas pour 100000 habitants soit 0,02%
(entre 5 et 60 ans). [14 ;15 ;16].
 La République Démocratique du Congo particulièrement est également
victime de cette maladie. Elle est un pays à conditions hygiéniques très
précaires. Les principaux véhicules de transmission sont l'eau et les aliments.
La prévalence étant de 0,6% et l’incidence 0,3% [29]

 Au Kasaï central (ex Kasaï Occidental), l’âge le plus touché est de 1-5 ans et
le sexe masculin aussi. [30]

La fièvre typhoïde chez l'enfant reste un problème de la santé publique


et de la clinique toutes réunies.

La fièvre typhoïde, comme toute fièvre, est une hyperthermie qui


dépend du contrôle hypothalamique, et qui se traduit par un trouble de régulation
des mécanismes de perte ou de production de chaleur. L'augmentation de
température par le thermostat résulte de l'effet de substances sanguines dites
pyrogènes, exogènes ou endogènes. [37]
I

CHAPITRE I. RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DU TUBE DIGESTIF


Le tube digestif est un tube musculeux continu qui parcourt l'ensemble
de l'organisme. Les organes du tube digestif sont : La bouche, le pharynx,
l’œsophage, l'estomac, l'intestin grêle et le gros intestin qui se termine par un
orifice, l'anus. [1]

SCHÉMA DU TUBE DIGESTIF


SOURCE : v.l.c research-OPHYS

STRUCTURE HISTOLOGIQUE DU TUBE DIGESTIF


En général le tube digestif est formé par 4 tuniques ci-après :

 LA MUQUEUSE ou tunique muqueuse, est un épithélium humide


qui tapisse la lumière du tube digestif de la cavité orale à l'anus. [1]

 LA SOUS-MUQUEUSE, située à l'extérieur de la muqueuse, est un


tissu conjonctif lâche qui renferme les vaisseaux sanguins et
lymphatiques, des follicules lymphatiques et des neurofibres.[1]
I

LE PLEXUS SOUS-MUQUEUX, autrement appelé plexus


sympathique de Meissner, fait partie de la sous-muqueuse et régit
principalement l'activité des glandes et des muscles lisses de la tunique
muqueuse. [1]

 LA MUSCULEUSE, est une épaisse tunique musculeuse comportant


généralement une couche circulaire interne et une couche
longitudinale externe formée de cellules musculaires lisses. [1]

LE PLEXUS MYENTÉRIQUE (« Muscle intestinal »)

Autrement appelé le plexus d'Auverbach, de grande taille, se trouve entre les


couches circulaire et longitudinale de la musculeuse. [1]

 LA SÉREUSE, se compose de tissu conjonctif lâche aréolaire


recouvert de mésothélium, une couche unique de cellules épithéliales
squameuses. [1]

I.1. LA CAVITÉ BUCCALE

I.1.1. Situation et forme


Située dans la région céphalique au-dessous des fosses nasales et des
maxillaires. Elle communique en avant avec le milieu extérieur par l’orifice oral,
en arrière avec le pharynx par l’isthme du gosier. [1]

I.1.2. Rapports
 En avant : les lèvres (région labiale)

 Latéralement : la région génienne

 En haut : le palais

 En bas : le plancher buccal

 En arrière : l’isthme du gosier région tonsillaire [1]


I

I.1.3. Histologie
Elle est tapissée par un épithélium de type malpighien, pavimenteux
stratifié non kératinisé reposant sur une sous-muqueuse composée de glandes
salivaires. [6]

I.1.4. Vascularisation
La vascularisation artérielle est assurée par : l’artère carotide externe,
artère linguale, artère dorsale, artère linguale profonde, artère sublinguale. [5]

La vascularisation veineuse est assurée par : la veine jugulaire interne,


le tronc veineux thyro-linguo-facial. [5]

La vascularisation lymphatique est assurée par : les nœuds


lymphatiques sub-mentaux de la langue, les nœuds lymphatiques de la chaine
jugulaire interne. [5]

I.1.5. Innervation
 Motrice : Le glosso-pharyngien (IX) et facial (VII): stylo-glosse et palato-
glosse. L’hypoglosse (XII): autres muscles de la langue. [5]

 Sensitive : Le lingual (branche de V3): zone en avant du V lingual. Le


glosso-pharyngien : zone en arrière. Le laryngé supérieur (branche du X):
plis glosso épiglottiques. [5]

 Sensorielle (gustative) : Le facial et lingual : zone en avant du V lingual. Le


glosso-pharyngien : zone en arrière. [5]

I.1.6. Physiologie
Au niveau de cavité buccale, les aliments sont triturés et broyés par les
dents, ce phénomène constitue la mastication; il est assuré par les mouvements de
l’inférieur (la mandibule). Simultanément, les aliments sont imbibés par la salive.
Après ce premier temps, les aliments constituent désormais le bol alimentaire. [2]

La salive ne contient qu'une seule enzyme c'est-à-dire un produit


dégradant les aliments. Cette enzyme est l'amylase salivaire qui divise les sucres
complexes et les transforme en sucres doubles. [2]
I

La digestion des hydrates de Carbone débute dans la salive par


l'intermédiaire de l'alpha-amylase salivaire qui va cliver l'amidon en un
disaccharide, le maltose, et un nombre variable d'oligosaccharides, polymères du
glucose. Dans la digestion des lipides, une faible partie des graisses est digérée par
la lipase linguale et la lipase gastrique, respectivement dans la bouche et l'estomac,
produisant un diglycéride et un acide gras (AG) à partir des TG. [8]

I.2. LE PHARYNX

I.2.1. Forme et situation


C'est un entonnoir irrégulier, sa longueur moyenne au repos est de 15
cm, en contraction : 12cm. Sa largeur, 5 cm dans la partie nasale, 4cm dans la
partie orale, 2cm pour la partie laryngée. Le pharynx est toujours béant ses parois
antérieure et postérieur sont distante de 2cm.

[1]

I.2.2. Rapports
La face externe du pharynx est recouverte par le fascia péri-pharyngien et répond à
:

 En haut : corps du sphénoïde, et partie basilaire de l’occipital

 En arrière : le rachis cervical, dont le sépare l’espace rétro-pharyngien

 Latéralement : l’espace latéro-pharyngien, avec en particulier la trompe


auditive

 En avant : les choanes, l'isthme de gosier et l'aditus laryngé. [1]

I.2.3. Vascularisation
Les artères naissent essentiellement de l'artère pharyngienne
ascendante, les veines se drainent par les veines pharyngiennes dans la veine
jugulaire interne. Les lymphatiques : rejoignent les nœuds rétro-pharyngiens et
jugulaires internes. [5]
I

I.2.4. Innervation
Les nerfs proviennent du plexus pharyngien

 Sensitive : le nerf IX.

 Motrice: le nerf X pour les muscles constricteurs et du IX pour M. stylo-


pharyngien. [5]

I.2.5. Physiologie
Le pharynx est doté de fonctions physiologiques complexes dans la
déglutition des nourritures, dans la phonation comme cordon de résonance. [2]

Grâce au mécanisme de déglutition, le bol alimentaire rejoint


l'œsophage tandis que les voies aériennes supérieures sont transitoirement fermées.
On observe plusieurs stades :

1. Le déclenchement de la déglutition est volontaire : le bol alimentaire est


comprimé puis poussé vers l'arrière par la langue contre le voile du palais

2. Les phénomènes qui suivent sont totalement reflexes et s'enchainent de la


manière suivante :

 Elévation du voile du palais qui se plaque contre la paroi postérieure du


pharynx et obstrue le passage vers le nez.

 Contraction du voile du plancher buccal qui entraine une élévation du


pharynx et de l'os hyoïde ainsi qu'une fermeture de la glotte,

 La respiration est suspendue : les voies aériennes supérieures sont


obstruées, le bol alimentaire poussé par la langue descend dans l'œsophage.
[2]

I.3. L'OESOPHAGE

I.3.1. Situation et forme


 Segment cervical: la région sous-hyoïdienne médiane ;

 Segment thoracique: médiastin postérieur ;


I

 Segment abdominal: la partie sup de l’abdomen (étage thoraco-abdominal).


[1]

I.3.2. Rapports
 ŒSOPHAGE CERVICAL:

L’œsophage est contenu avec la trachée dans la gaine viscérale du


cou. En arrière la Colonne vertébrale, en avant la face postérieure de la trachée,
latéralement dans la gaine viscérale du cou en dehors de la gaine viscérale du cou.
[1]

 ŒSOPHAGE THORACIQUE:

En arrière le plan vertébral depuis T1 jusqu'au niveau de T3-T4, l'aorte


thoracique descendante, la veine azygos, le conduit thoracique. En avant la face
postérieure de la trachée, le bord gauche de l'œsophage déborde la trachée et forme
l'angle trachéo-œsophagien, la face dorsale du péricarde et en particulier le sinus
oblique du péricarde. [1]

 A droite:

L'œsophage est libre, en rapport seulement avec la plèvre


médiastinale, les nœuds lymphatiques latéro-trachéaux droits, la crosse de la veine
azygos, avec en arrière et en dedans le nerf vague droit. C’est à ce niveau que
l'œsophage sera abordé le plus facilement le plan chirurgical. [1]

 A gauche :

L'œsophage répond à l'artère sous-clavière gauche, au nerf récurrent


gauche ou nerf laryngé inférieur qui monte dans l'angle trachéo-œsophagien, à la
crosse de l'aorte qui marque son empreinte sur l’œsophage. [1]

 ŒSOPHAGE ABDOMINAL

En avant le nerf vague gauche et le lobe gauche du foie. En arrière le


nerf vague droit. [1]
I

I.3.3. Histologie
La paroi musculaire de l’œsophage est particulière, composée de 2
couches musculaires : circulaire interne et longitudinale externe dont la
composition varie en fonction de l’étage œsophagien. La grande particularité est
que la séreuse est faite de l’adventice alors que partout ailleurs elle est faite du
péritoine. [6]

I.3.4. Vascularisation
La vascularisation artérielle est assurée par les artères thyroïdiennes
supérieures et inférieures, l'artère trachéo-œsophagienne, les deux artères
œsophagiennes longues : la petite et la grande œsophagienne. [5]

La vascularisation veineuse de l'œsophage cervical, cervico-


thoracique est la veine brachio-céphalique gauche. [5]

Le drainage lymphatique est sous la responsabilité des veines


jugulaires internes, veines sous-clavières, canal thoracique, les ganglions latéro-
trachéaux (1/3 supérieur), inter-trachéo-bronchiques (1/3 moyen) et médiastinaux
postérieurs (1/3 inférieur). [5]

I.3.5. Innervation
Les filets nerveux issus des deux troncs des nerfs
pneumogastriques/vagues, le nerf récurent gauche, le ganglion cervical inférieur,
les nerfs vagues qui vont alors rejoindre le plexus cœliaque. [5]

I.3.6. Physiologie
Il permet de conduire le bol alimentaire de la cavité buccale à
l'estomac. [2]

I.4. ESTOMAC

I.4.1. Forme et situation


Il a une forme de J majuscule. L'estomac est un organe thoraco-
abdominal, situé dans l'étage sus-mésocolique, au niveau de l'hypochondre gauche
et de l'épigastre, et sous le gril costal. [1]
I

I.4.2. Rapports
Il est en rapports péritonéaux via le ligament gastro-phrénique, le petit
omnentum, le grand omnentum, les faux vasculaires et la bourse omnentale. Il est
aussi en rapport avec les organes et la paroi via:

 Sa face antérieure

À l'étage supérieur : le lobe gauche hépatique, le diaphragme, la base pulmonaire


gauche et la partie inférieure du péricarde. [4]

À l'étage inférieur : le lobe gauche hépatique et les muscles de la paroi abdominale


antérieure. [4]

 Sa face postérieure, au segment supérieur: le pilier gauche du diaphragme


et le ligament gastro-phrénique. Au segment inférieur : Rate, surrénale
gauche, corps, queue du pancréas, extrémité supérieure du rein gauche,
mésocolon transverse, angle duodéno-jéjunal. [4]

 La grande courbure : Diaphragme, rate, colon transverse

 La petite courbure: aorte abdominale et tronc cœliaque, veine


gastrique gauche, ganglions cœliaques, plexus solaire

 Cardia

Elle fait suite à l'œsophage abdominal D11, au-dessus du hiatus œsophagien.

 Pylore

Le Flanc droit de L1 est en avant la face inférieure du segment IV, en


arrière l’Isthme du pancréas, en bas l’extrémité droite du ligament gastro-colique,
en haut le petit omnentum. [4]

I.4.3. Histologie
La muqueuse gastrique est invaginée, sur le plan macroscopique, afin
de faciliter son déplissement lors du remplissage gastrique et elle est cryptique, sur
le plan microscopique. La musculeuse est faite de trois couches des fibres
musculaires : longitidinales, circulaire et obliques. [6]
I

I.4.4. Vascularisation
La vascularisation artérielle est assurée par l'artère gastrique gauche,
l'artère hépatique commune et l'artère splénique. [5]

La vascularisation veineuse est assurée par la veine principale étant la


veine coronaire stomachique. [5]

La vascularisation lymphatique s'organise autour de trois grands axes :


gastrique gauche, splénique et hépatique. [5]

I.4.5. Innervation

L'innervation parasympathique est sous la dépendance des nerfs


vagues (pneumogastriques/x) antérieurs et postérieurs. L'innervation sympathique
provient d'efférences nerveuses issues des ganglions semi-lunaires [5]

I.4.6. Physiologie
L’estomac permet, grâce au brassage gastrique, le mélange entre les
aliments et le suc gastrique produit par l'épithélium gastrique, formant ainsi le
chyme, initiant la digestion. Il est rendu possible par la survenue spontanée
d’ondes lentes de brassage dans une zone située à la jonction 2/3 supérieur, 1/3
inférieur de l’estomac : « l'aire pacemaker ». Elle produit ces ondes lentes à une
fréquence de trois par seconde. Ces ondes lentes produisent, en dépassant le seuil
de dépolarisation (-40mV), un potentiel d’action entraînant la contraction. [2]

Le suc gastrique contient: l'acide chlorhydrique qui active les enzymes


digestives, règle le fonctionnement pylorique et stimule la sécrétion pancréatique,
du mucus qui protège l'estomac contre l'action de ses propres sucs digestifs, du
pepsinogène qui, en présence de l'acide chlorhydrique, divise les protéines en
polypeptides et provoque la coagulation du lait. Enfin, l'estomac élabore la
sécrétine, hormone qui stimule la sécrétion pancréatique. [2]

Dans la digestion des carbohydrates par exemple, l'action de l'alpha-


amylase salivaire se poursuit brièvement dans l'estomac puis elle est inhibée par
l'acidité gastrique. [8]
I

I.5. L’INTESTIN GRÊLE

I.5.1. Forme et situation


Il s'agit de la partie du tube digestif qui relie l'estomac au colon. C'est
un tube de 5m environ de long qui va du pylore jusqu'à la valvule de Bauhin. Il est
fait de trois portions : le duodénum, le jéjunum et l’iléon. [1]

I.5.2. Rapports
Il est en rapport en avant avec le grand Omentum qui recouvre une
partie du jéjunum en haut, en arrière le mésentère et le pédicule vasculaire
mésentérique supérieur, l'aorte avant la bifurcation iliaque, en bas on retrouve les
organes génito-urinaires, le côlon pelvien et le rectum, à droite le caecum et le
côlon ascendant, à gauche : le côlon gauche. [5]

I.5.3. Histologie
Sa muqueuse est constituée d’un épithélium formé par les villosités
muqueuses et des replis appelés microvillosités à la surface apicale des cellules
épithéliales (appelés aussi « bordure en brosse »). A la base des villosités, se trouve
les glandes tubulaires ou cryptes (appelées aussi glandes de Lieberkühn), de
cellules caliciformes, de cellules de Paneth, de cellules endocrines, de cellules dites
« intermédiaires ». La couche musculaire est classique : circulaire interne et
longitudinale externe. Cette dernière couche musculaire présente un élément tout à
fait particulier : les cellules de Cajal. [6]

I.5.4. Vascularisation
La vascularisation artérielle est sous la dépendance de l'artère
mésentérique supérieure. [5]

La vascularisation veineuse est sous la dépendance de la veine


mésentérique supérieure, la veine splénique et la veine mésentérique inférieure. [5]

La vascularisation lymphatique est satellite des vaisseaux et se draine


en compagnie des deux troncs lymphatiques lombaires pour constituer le canal
thoracique. [5]

I.5.5. Innervation
I

Les nerfs sont eux aussi satellites des vaisseaux et proviennent du


plexus cœliaque. [5]

I.5.6. Physiologie
Les ondes lentes de la paroi de l'intestin grêle (semblables à celles de
l'estomac mais à une fréquence de 10 à 12 par minute) produisent des contractions
segmentaires concentriques à intervalles réguliers, en réponse à la distension du
chyme. [7]

En période interdigestive, la paroi est le siège d'un phénomène appelé


complexe moteur migrant (CMM) prenant son origine dans les ondes lentes
produites par le pacemaker gastrique qui vont traverser le pylore et se prolonger
au-delà jusqu'à la valvule iléo-caecale. La régulation du péristaltisme est sous la
dépendance de facteurs nerveux et hormonaux. Les facteurs nerveux peuvent être
généraux ou plus locaux par l'intermédiaire de réflexes locorégionaux. [7]

Le suc intestinal contient des enzymes protéolytiques qui achèvent la


dégradation des protéines en leurs composés élémentaires, les acides aminés; des
enzymes glycolytiques qui achèvent la dégradation des glucides en sucres simples ;
les enzymes lipolytiques qui achèvent la dégradation des lipides en glycérol et
acides gras et les transforment en particules très fines en vue de l'absorption. [2]

I.6. LE GROS INTESTIN OU COLON

I.6.1. Forme et situation


Il est un organe tubaire. Il débute dans la fosse iliaque droite par un
volumineux cul-de-sac, le caecum auquel est appendu l'appendice vermiculaire, il
monte verticalement contre la fosse lombaire sous forme d'un colon ascendant qui
tourne à gauche et forme l'angle colique droit. [1]

Il traverse la cavité abdominale de droite à gauche au-dessous de


l'estomac et s'appelle colon transverse qui forme à gauche sous la rate l'angle
colique gauche. [1]
I

Il redescend verticalement dans le flanc gauche jusqu'à la crête iliaque


gauche, c'est le colon descendant. Le colon sigmoïde commence à la crête iliaque
gauche et se projette vers la ligne médiane en se terminant avec le rectum au
niveau du sacrum. [1]

I.6.2. Rapports
 Le caeco-appendice: en avant la paroi abdominale antérieure, en arrière par
l’intermédiaire du péritoine pariétal, le caecum est en rapport en avec le
muscle psoas, sur lequel descend le nerf crural et le nerf fémoro-cutané.

En dedans les anses iléales, les vaisseaux iliaques et l’uretère droit. En dehors la
fosse iliaque et la paroi abdominale latérale. [1]

 Le colon droit: en avant au niveau du colon ascendant, c’est la paroi


abdominale antérieure. Au niveau de l’angle droit et du transverse, c’est le
foie, la vésicule biliaire, et plus à distance la paroi costale. En dedans le
colon ascendant : les vaisseaux gonadiques et l’uretère droit. L’angle
colique droit: D2. En dehors le colon ascendant: La paroi abdominale
latérale. L’angle colique droit: le diaphragme. En bas le colon transverse
répond aux anses grêles. [1]

 Le colon gauche: en arrière l’angle colique gauche: rein gauche et queue du


pancréas, le colon descendant: fosse lombaire, le colon iliaque: muscle
psoas iliaque et fosse iliaque, le colon pelvien: vaisseaux iliaques externes.
En avant l’angle colique gauche: grande courbure de l’estomac, le colon
descendant et iliaque: anses intestinales et le colon pelvien: vessie utérus.
En dedans le colon descendant et iliaque: vaisseaux gonadiques et uretère
gauche. En dehors l’angle colique gauche : la rate et le diaphragme, le colon
descendant et iliaque: la paroi latérale de l’abdomen. [1]

I.6.3. Vascularisation
La vascularisation artérielle est sous la dépendance des deux artères
mésentériques : supérieure et inférieure. [5]

La vascularisation veineuse est sous la dépendance de la veine


mésentérique inférieure (VMI) et la veine mésentérique supérieure (VMS). [5]
I

La vascularisation lymphatique :

Pour le caecum, le côlon ascendant et la partie gauche de côlon


transverse, le drainage suit la chaîne lymphatique mésentérique supérieure puis se
termine dans le canal thoracique. Pour la partie droite du côlon transverse, le côlon
descendant et sigmoïde (et le rectum), le drainage s'effectue dans la chaîne
lymphatique mésentérique inférieure. [5]

I.6.4. Innervation
Elle provient du plexus solaire et des plexus mésentériques supérieur
et inférieur en fonction de la zone vascularisée. Elle est satellite des vaisseaux. [5]

I.6.5. Physiologie
Des contractions circulaires apparaissent au niveau du côlon par
l'association d'une contraction du muscle circulaire du côlon et des bandelettes
longitudinales, formant les haustrations. La propulsion est assurée par les
mouvements de masse. Ces mouvements n'apparaissent qu'une à trois fois par jour,
environ 15 minutes après un repas. Ils débutent par une contraction circulaire
suivie d'une contraction globale des 20 centimètres suivant la contraction initiale.
[2]

I.7. RECTUM ET ANUS

I.7.1. Forme et situation


Le rectum et l’anus sont situés dans le petit bassin en avant du sacrum
et du coccyx. [1]

I.7.2. Rapports
 Rapports antérieurs

 Chez l’homme : Le cul-de-sac recto-vésical, la lame prostato-


péritonéale de Denonvillier, la vessie, les uretères, les canaux
déférents, les vésicules séminales, la prostate et l’urètre. [1]

 Chez la femme : le cul de sac recto-utérin, le fascia recto-vaginal,


l’utérus, le vagin.
I

 Rapports postérieurs : L’espace retro-rectal contenant: les vaisseaux sacrés


moyens, le sympathique sacré, le muscle pyramidal, le sacrum et coccyx. [4]

I.7.3. Vascularisation

La vascularisation artérielle du rectum est sous la dépendance des


artères rectales crâniales (branche terminale de l'AMI), rectales moyennes (issues
de l'Artère Iliaque Interne) rectales caudales (issues des Artères Pudendales) et
sacrale médiane (issue de la bifurcation Aortique). Le canal anal est vascularisé par
les artères rectales caudales [5]

La vascularisation veineuse est sous la dépendance de la veine rectale


crâniale, des veines rectales moyennes, des veines rectales caudales et de la veine
sacrale médiane [5]

La vascularisation lymphatique est assurée par le réseau lymphatique


mésentérique inférieur, les nœuds lymphatiques hypogastriques et les nœuds
lymphatiques inguinaux. [5]

I.7.4. Innervation
 Plexus rectal supérieur: provient du plexus mésentérique inférieur

 Plexus rectal moyen et inférieur: provenant du plexus hypogastrique


inférieur. [5]

I.7.5. Physiologie
Le rectum et l’anus sont impliqués dans le processus de défécation. La
sensation du besoin est perçue par le rectum et la continence par les muscles de
l’anus.
I

Chapitre II. ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE


CHEZ L'ENFANT

La fièvre typhoïde est une infection potentiellement mortelle due à la


bactérie Salmonella typhi. Elle se propage habituellement par l’eau ou les aliments
contaminés. [9]

Une toxi-infection contagieuse, fréquente à déclaration obligatoire due


à salmonella enterica typhi (bacille d'Eberth) et paratyphoïde A, B ou C. C'est une
bactériémie à point de départ lymphatique mésentérique. [10]

Des estimations récentes ont montré que 11,9 à 26,9 millions soit
0,2% à 0,4% de cas de FT dans le monde et 129000 à 270000 soit 0,002% à
0,004% de décès au niveau mondial liés à cette maladie se produisent chaque
année dans le monde. [33]

La majorité de cas sont observés en Asie du Sud, en Asie du Sud-Est


et en Afrique subsaharienne, principalement dans les quartiers à faible revenu des
capitales, mais aussi dans des zones rurales. [32;11]

Les enfants sont beaucoup touchés par la FT, préférentiellement entre


5 et 15 ans, l'incidence annuelle chez les enfants est de 180 à 494 pour 100000
habitants. Dans certains pays d'endémie cependant, l'incidence de la maladie chez
les enfants de moins de 5 ans est supérieure ou égale à l'incidence de la maladie
chez les enfants de plus de 5 ans. [14]

Le taux de complications graves est plus important chez les enfants.


Les complications sont présentes dans 10% de cas, plus particulièrement en
l'absence de traitement ou si l'infection dure depuis au moins 2 semaines. La
mortalité est estimée entre 1 et 4 % chez l'enfant de plus de 5 ans et chez l'adulte.
En l'absence de traitement, le taux de mortalité est de 10 à 20%. Chez l'enfant de
I

moins de 4 ans le taux de mortalité est dix fois plus élevé que chez les enfants de
plus de 4 ans. [24]

De 2,1 à 6,5 millions de cas estimés de maladie (iNTS : Salmonellose


Non Typhoïdale Invasive) surviennent annuellement avec l'incidence la plus élevée
en Afrique. [25] Les jeunes enfants encourent le plus grand risque. [26]

Le 25 avril 2015, un tremblement de terre de 7,8 magnitudes sur


l'échelle de Richter a touché le Népal. Plus de 8000 personnes sont mortes et des
milliers de personnes ont perdu leur habitation. La destruction de ces habitations a
été accompagnée par la détérioration des systèmes de traitement des eaux et des
systèmes sanitaires. Toutes ces personnes sans-abris ont dû alors affronter les
conditions d'hygiène précaires. Le risque de contamination par les agents
infectieux dont les salmonella a ainsi augmenté. Une épidémie de typhoïde s'est
rapidement déclarée quelques semaines plus tard. La population la plus touchée a
été les enfants entre 5 et 15 ans. Si la majorité de ces enfants a pu guérir, un certain
nombre d'entre eux a présenté des complications comme des perforations ou des
hémorragies abdominales et gastriques. C'est grâce à l'utilisation d'antibiotiques
que le taux de mortalité de l'infection a été limité. [24]

En Amérique du Sud, en Afrique et dans le reste de l'Asie, une


incidence de 10 à 100 cas pour 100 000 habitants soit 0,01% à 0,1 % par an est
rapportée. En Chine, l'incidence est de 15,3 cas pour 100000 habitants soit 0,02%
(entre 5 et 60 ans). [14;15;16].

Dans le pays en voie de développement (PVD) la FT est toujours, à


cause de l'hygiène précaire et de la transmission oro-fécale, un problème important
de la santé publique. Dans ces pays, le taux de mortalité reste très important car
l'accès aux soins et à la vaccination est moins facile. Entre 7 et 32% de décès sont
dénombrés en Inde ou au Nigéria, pays où l'incidence est très élevée. [25;17]

Ces trente dernières années, le nombre de cas sporadiques est constant


dans les pays industrialisés. Aux États-Unis, l'incidence a beaucoup évolué: de 1
cas pour 100000 habitants en 1955, elle est passée à 0,2 cas pour 100000 habitants
en 1966. Depuis cette date, le nombre de cas s'est stabilisé avec 400 à 500 cas par
an, dont 70% sont des cas importés. [18;19;20]
I

Au Liban une étude menée sur 6148 cas de la fièvre typhoïde


rapportés entre 2000 et 2008 à l'unité de surveillance des maladies transmissibles
du ministère de la santé publique du Liban a montré cependant que le plus grand
nombre de cas a été enregistré en 2003 (891 cas) suivi de l'année 2007 (879 cas),
tandis que le plus bas nombre est enregistré en 2005 (461 cas). La répartition n'est
pas homogène selon les différentes catégories d'âge. On note que la tranche d'âge
la plus touchée se situe entre 20-39 ans, suivie par la tranche de 10-19 ans, alors
que la moins touchée est celle des personnes âgées de plus de 60 ans. [22]

L'incidence (Risque d'un individu de contracter la maladie lors d'une


période donnée, soit le nombre de nouveaux cas pendant cette période) actuelle de
la FT au niveau mondial est de 21,6 à 26,9 millions de cas par an. L’issue de
l'infection est mortelle dans 1 à 4 % de cas, ce qui correspond à 216000 décès par
an en 2000. Parmi ces décès, 90% se situent en Asie. [12]

Dans des pays en voie de développement, la prévalence (le nombre de


cas de la maladie à un moment donné par rapport à la population totale ciblée)
diminue avec la mise en place de la vaccination contre le Salmonella Typhi.
[13;23]

L'Afrique n'échappe pas à la FT, vu ses conditions climatiques et le


niveau de vie de ses habitants. En Algérie la situation épidémiologique de la fièvre
typhoïde à Taret est alarmante. En effet, 12 cas de fièvre typhoïde ont été
confirmés tandis qu’une trentaine de personnes susceptibles de développer les
symptômes de cette épidémie restent toujours dans un cadre observatoire. [27]

Une étude récente du Programme de Surveillance de la Fièvre


Typhoïde en Afrique (Typhoid Fever Surveillance in Africa Programme, ou TSAP)
a révélé que dans certaines zones du continent africain, la menace de la typhoïde
était tout aussi forte chez l’enfant, bref 30% de la population jeune. [28]

La République Démocratique du Congo particulièrement est également


victime de cette maladie. Elle est un pays à conditions hygiéniques très précaires.
Les principaux véhicules de transmission sont l'eau et les aliments. La prévalence
étant de 0,6% et l’incidence 0,3% [29]
I

Au Kasaï central (ex Kasaï Occidental) au centre de la République


Démocratique du Congo, à côté de la fièvre hémorragique à virus Ébola et de la
dysenterie, la FT est observée en plus; environ 380 cas de personnes malades ont
déjà été identifiés dans l'ensemble dont la plupart sont mortes. Ces cas sont liés soit
à l'une ou l'autre soit cumulativement de deux ou toutes ces trois maladies dont la
fièvre typhoïde à elle seule représente plus de 40% relève le ministre provincial de
la Santé. L’âge le plus touché est de 1-5 ans et le sexe masculin aussi. [30]

Le traitement utilisé se base sur les médicaments antipyrétiques


suivants:

Paracétamol à 60%, Ibuprofen à 15% [31]. Le Chloramphénicol,


utilisé à 75%, garde une indication majeure dans les fièvres typhoïdes et
paratyphoïdes de l’enfant malgré son risque d'aplasie médullaire à peu près 0,1%.
L'Ampicilline (son traitement se poursuit jusqu'à la défervescence: ne pas dépasser
10 jours, le co-trimoxazole serait également actif. Le traitement fait actuellement
appel aux fluoroquinolones, utilisé à 50 %, de deuxième génération (Ceftriaxone: 2
grammes par jour en injection IV pendant 3 jours). [32]
I

RECHERCHES PERSONNELLES SUR TERRAIN


I

CHAPITRE III. MATERIELS ET METHODES

III.1. MATERIELS

III.1.1. Cadre de stage

III.1.1.1. Situation géographique


La zone de santé de Tshikaji est située dans la commune de Nganza, district
sanitaire de Kananga. La ZS de Tshikaji est à 15km de la ville de Kananga, elle
s’étend sur une superficie de 2210km2 ; son altitude varie entre 500 et 1000
mètres.

Ainsi, cette zone est bornée :

 Au nord par la ZS de Kananga


 Au sud par la ZS de Bunkonde, le barrage hydroélectrique a 3km
 A l’est par la ZS de Tshikula
 A l’ouest par la ZS de Katoka
Phénomènes physiques

 Climat : il est du type tropical humide, caractérise par l’alternance de deux


saisons l’une sèche et l’autre de pluie. Cette dernière s’étale sur neuf mois
soit du 15 mai au 15 aout ; les températures sont généralement élevées
pendant la journée. Elles atteignent parfois 35 degrés Celsius alors que la
nuit elles baissent entre 23 et 27 degrés Celsius.
 La ZS de Tshikaji possède un sol sablonneux, facilement destructible par des
érosions, il est propice à la culture de maïs, patates douces et de manioc. Sa
faune est généralement fonction de la répétition de la végétation sur terrain.
 Hydrographie : les principaux cours d’eau qui serpentent la ZS de Tshikaji
est : Nganza, Lubi, Lunvenga, Mpashi, Tshibondo et Nkombua. Notons que
tous ces cours d’eau ne sont pas navigables et sont de plus en plus peu
poissonneux.
I

III.1.1.2. Situation démographique


Tableau 1 : Population totale

Nombre Sources des Année


données

Population 125001 Projection 2015


totale

Population 0 Dénombrement 2015


flottante

Total general 125001 Projection 2015

Tableau 2: Populations cibles calculées:

0-11 11 mois < 5 ans 5-14 ans 15-49 Femmes Population


mois ans : enceintes de 3e âge>
(VAR)
femmes ou 60 ans
(4%)
en âge
de
procréer

5000 44363 23625 36375 26250 5000 2750

La population totale de la zone de Tshikaji est de 125001 de l’année de 2016 qui


est issue de la projection de l’année 2015 et la zone n’a pas de population flottante.
I

III.1.1.3. Situation sanitaire de la ZS

Tableau 3 : Pathologies dominantes selon la morbidité (cinq)

No Pathologies/problèmes de Nombre de cas Proportions


santé

1 Paludisme 19246 20%

2 Infections respiratoires aigues 6306 6%

3 Diarrhée 3602 4%

4 Amibiase 1602 2%

5 Malnutrition aigue 2042 2%

Total (y compris les autres 98400


pathologies)

Tableau 4 : Pathologies dominantes selon la mortalité (cinq)

No Pathologies/problèmes de Nombre de cas Proportions


sante

1 Paludisme 114 21%

2 Anémie 38 7%

3 Cholera 11 2%

4 Fièvre typhoïde 9 2%

5 Diarrhée 9 2%
I

Total (y compris autres décès) 543

Tableau 5 : autres pathologies endo-endemo-épidemiques ou autres problèmes spécifiques de sante


ayant un intérêt de sante publique particulier

No Pathologies/problemes de sante Nombre de proportions


cas

Onchocercose 114 0,00%

Méningite 32 0,00%

Trypanosomiase humaine africaine 4 0,00%

Total 98400

III.1.1.4. Organigramme de la zone de sante de Tshikaji


I

SECRETAIRE
MCZ

AC IS NUTRITION AG CAISSE LOG SEA


AP

HUISSIER

CHAUFFEUR

SENTINELLE
I

III.1.2. Population cible


Notre population cible est constituée de 30 chefs de ménage localisés dans la ZS
de Tshikaji.

III.1.3. Support documentaire


Les outils suivants ont majoritairement contribué à la collecte de nos données :

 Les formulaires d’enquête


 L’outil informatique
 Une farde chemise, un stylo, une ardoise

III.2. METHODES

III.2.1. Type d’étude


Nous avons, par ce travail, mené une étude transversale, descriptive et non
concentrique.

III.2.2. Durée d’étude


Notre étude s’est déroulée du lundi 10 octobre 2021 au 16 octobre 2021.

III.2.3. Critères d’inclusion


Seuls les chefs de ménage possédant des enfants ayant souffert de la fièvre
typhoïde.

III.2.4. Critères d’exclusion


Les responsables des enfants n’ayant pas souffert de la fièvre typhoïde.

III.2.5. Techniques d’analyse des données


Au cours de notre travail, nous avons fait usage des logiciels Word 2013, Epi-
Info. Le Word nous a permis à saisir les formulaires d’enquête, et de récolter les
données. Nous avons par la suite utilise EPI Info pour les analyses statistiques.

III.2.6. Considération éthique


La récolte, l’analyse ainsi que la présentation des données ont été
effectuées sous l’anonymat en vue de préserver la confidentialité de tout
individu, y compris sa sécurité.
I

CHAPITRE IV. LES RESULTATS

Tableau I. Répartition des enquêtés selon les tranches d’AGE

AGE(année) Frequency Percent Cum Percent


20-30 12 40,0% 40,0%
30-40 10 33,3% 73,3%
40-50 3 10,0% 83,3%
50-60 5 16,7% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%
-Moyenne : 35,4 ans
-Variance : 122,04
-Ecart-type : 11 ans.

Les enquêtés majoritaires étaient âgés de 20-30 ans dans 40% des cas.

Tableau II. Répartition des enquêtés selon le SEXE

SEXE Frequency Percent Cum Percent


F 16 53,3% 53,3%
M 14 46,7% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%

La plupart d’enquêtés étaient de sexe féminin dans 53,3% des cas.

Tableau III. Répartition des enquêtés selon la PROFESSION

PROFESSION Frequency Percent Cum


I

Percent
AGENT DE L'ETAT 1 3,3% 3,3%
CHOMEUR 9 30,0% 33,3%
COMMERCANT 10 33,3% 66,7%
EMPLOYE DU FONDS 1 3,3% 70,0%
SOCIAL
ENSEIGNANT 2 6,7% 76,7%
ETUDIANT 1 3,3% 80,0%
INFIRMIER 1 3,3% 83,3%
MACON 1 3,3% 86,7%
MENAGERE 3 10,0% 96,7%
SAGE FEMME 1 3,3% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%
La plupart d’enquêtés étaient des commerçants dans 33,3% des cas.

Tableau IV. NOMBRE D'ENFANTS DANS LE MENAGE

NOMBRE D'ENFANTS Frequency Percent Cum


DANS LE MENAGE Percent
1 3 10,0% 10,0%
2 3 10,0% 20,0%
3 8 26,7% 46,7%
4 5 16,7% 63,3%
5 5 16,7% 80,0%
6 2 6,7% 86,7%
7 1 3,3% 90,0%
8 1 3,3% 93,3%
9 1 3,3% 96,7%
10 1 3,3% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%
I

Tableau V. Niveau de connaissance des enquêtés sur le vocable « Fièvre


typhoïde»

CONNAISSEZ-VOUS LA Frequency Percent Cum


FT? Percent
OUI 30 100,0% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%

Tous les enquêtés soit 100% avaient déjà entendu parlé de la FT.

Tableau VI. Répartition des ménages selon le fait d’avoir dejà enregistré des
cas de FT

AVEZ-VOUS DEJA Frequency Percent Cum


ENREGISTRE UN CAS DE Percent
FT CHEZ VOS ENFANTS
NON 7 23,3% 23,3%
OUI 23 76,7% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%

Tableau VII. Répartition des ménages selon le nombre des cas de FT déjà
enregistré chez les enfants.
I

NOMBRE DES CAS DE FT Frequency Percent Cum


ENREGISTRE CHEZ LES Percent
ENFANTS
1 8 34,8% 34,8%
2 4 17,4% 52,2%
3 1 4,3% 56,5%
4 3 13,0% 69,6%
5 3 13,0% 82,6%
6 1 4,3% 87,0%
7 2 8,7% 95,7%
10 1 4,3% 100,0%
Total 23 100,0% 100,0%

Tableau VIII. Niveau de connaissance des enquêtés par rapport aux signes
cliniques de FT

SIGNES CLINIQUES DE FT? Frequency Percent Cum


Percent
ANOREXIE 1 3,3% 3,3%
ANOREXIE, FIEVRE 1 3,3% 6,7%
ANOREXIE, FIEVRE, 1 3,3% 10,0%
ASTHENIE
CEPHALEES, FIEVRE 1 3,3% 13,3%
COLIQUES 1 3,3% 16,7%
ABDOMINALES,
CONSTIPATION
CONSTIPATION, 1 3,3% 20,0%
ANOREXIE
DIARRHEE NOIRATRE, 1 3,3% 23,3%
COLIQUES ABDOMINALES
DIARRHEE 1 3,3% 26,7%
SANGUINOLENTE, FIEVRE
DIARRHEE, 1 3,3% 30,0%
I

VOMISSEMENTS, FIEVRE
FIEVRE 4 13,3% 43,3%
FIEVRE, ANOREXIE 2 6,7% 50,0%
FIEVRE, ASTHENIE 1 3,3% 53,3%
FIEVRE, COLIQUES 6 20,0% 73,3%
ABDOMINALES
FIEVRE, COLIQUES 1 3,3% 76,7%
ABDOMINALES,
ANOREXIE
FIEVRE, COLIQUES 2 6,7% 83,3%
ABDOMINALES,
CONSTIPATION
FIEVRE, CONSTIPATION 1 3,3% 86,7%
FIEVRE, CONSTIPATION, 1 3,3% 90,0%
VOMISSEMENTS
FIEVRE, DIARRHEE 1 3,3% 93,3%
FIEVRE, VOMISSEMENTS 1 3,3% 96,7%
SAIS PAS 1 3,3% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%

Pour 20% d’enquêtés, la FT de l’enfant se manifeste par la fièvre, les coliques


abdominales.

Tableau IX. Attitudes et pratiques des enquêtés par rapport à l’endroit où


conduire l’enfant malade de FT

OU VOUS RENDEZ-VOUS Frequency Percent Cum


EN CAS DE FT DE VOS Percent
ENFANTS?
HOPITAL 21 70,0% 70,0%
CENTRE DE SANTE 1 3,3% 73,3%
TRADIPRATICIEN 8 26,7% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%
I

Tableau X. Niveau de connaissance des enquêtés par rapport aux produits


souvent administrés en cas de FT

QUELS PRODUITS Frequency Percent Cum


RECOIVENT SOUVENT VOS Percent
ENFANTS EN CAS DE FT?
CHLORAMPHENICOL 2 6,7% 6,7%
CIFIN 6 20,0% 26,7%
CIFIN, METRO 8 26,7% 53,3%
METRO 1 3,3% 56,7%
PHARMACOPEE 10 33,3% 90,0%
SAIS PAS 3 10,0% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%

Pour 33,3% d’enquêtés, la pharmacopée traditionnelle est la meilleure option


contre la FT chez les enfants.

Tableau XI. Attitude et pratiques des enquêtés par rapport aux moyens de
prévention de la FT chez les enfants

QUE FAITES VOUS POUR Frequency Percent Cum


PREVENIR LA FT CHEZ Percent
I

VOS ENFANTS?
ALIMENTATION SAINE 4 13,3% 13,3%
BOIRE L'EAU POTABLE 1 3,3% 16,7%
BOIRE L'EAU POTABLE, 1 3,3% 20,0%
ALIMENTATION SAINE
HYGIENE 1 3,3% 23,3%
HYGIENE, ALIMENTATION 1 3,3% 26,7%
SAINE
LAVAGE DES MAINS 2 6,7% 33,3%
LAVAGE DES MAINS, 1 3,3% 36,7%
LAVAGE DES MAINS, 1 3,3% 40,0%
ALIMENTATION SAINE
LAVAGE DES MAINS, 2 6,7% 46,7%
BOIRE L'EAU POTABLE
LAVAGE DES MAINS, 2 6,7% 53,3%
BOIRE L'EAU POTABLE,
ALIMENTATION SAINE
LAVAGE DES MAINS, 1 3,3% 56,7%
HYGIENE
MESURES D'HYGIENE 2 6,7% 63,3%
PHARMACOPEE 2 6,7% 70,0%
SAIS PAS 9 30,0% 100,0%
Total 30 100,0% 100,0%

30% d’enquêtés ne connaissent pas ce qu’il faut faire pour prévenir la FT chez les
enfants.

Tableau XII. Nombre de cas de décès dejà enregistrés dans le ménage suite à
la FT

Tous les enquêtés ont affirmé n’avoir jamais eu des cas malheureux de décès
d’enfant suite à la FT.
I

CHAPITRE V. DISCUSSION

V.1. Age et sexe des enquêtés

Il ressort du tableau I que la plupart des enquêtes étaient âgés de 20 à


30 ans dans 40 %, suivis de ceux de 30 à 40 dans 33,3%, de 50 à 60 ans dans 16,7
% et de 40 à 50 ans dans 10 % de cas. Cette répartition pourrait s’expliquer par le
fait du chômage chez les jeunes parents et le manque de responsabilité, qui
exposent leurs enfants à la FT.
I

En comparant ces résultats avec ceux de « Représentations sociales


associées à la FT dans les localités de la Pendjari au Benin. », nous constatons que
la tranche d’âge de 20 à 30 ans représente 45,4% des enquêtes ce qui rend
semblables ces données aux nôtres. [34]

Du tableau II il ressort que la plupart des enquêtés étaient des


femmes dans 53,3% tandis que les hommes ne représentaient que 46,7 %. Ceci
s’explique du fait que la plupart des temps, les enfants restent à la maison avec les
parents ou responsables du sexe féminin que ceux du sexe masculin. Les hommes
sont tout le temps en déplacement pour se débrouiller et ramener quelque chose à
leurs familles.

V.2. Profession des enquêtés

Il ressort du tableau III que la plupart des enquêtés étaient des


commerçants dans 33,3%, suivis de chômeurs dans 30 %, des ménagères dans
10%, des enseignants dans 6,7%, des agents de l’Etat dans 3,3%, des étudiants
dans 3,3%, infirmiers dans 3,3%, de maçons dans 3,3% et de sages-femmes dans
3,3% de cas.
Ces données prouvent que la majorité des enquêtes exercent le petit
commerce pour pallier aux besoins financiers de leurs familles et qu’une bonne
quantité des enquêtes restent au chômage, par non seulement le manque d’emploi
mais aussi leurs niveaux éducationnels précaires. En comparant ces données à
celles de « Représentations sociales associées à la FT dans les localités de la
Pendjari au Benin. » [34], nous signalons une conformité car les commerçants
représentent aussi plus de 30% d’individus enquêtés.

V.3. Nombre d’enfants dans le ménage

Il ressort du tableau IV que la plupart d’enquêtés possédaient 3 enfants


dans 26,7 % de cas, suivis de 4 enfants dans 16,7% de cas, de 5 enfants dans 16,7
%, d’un enfant dans 10% de cas, de 2 enfants dans 105 des cas, de 6 enfants dans
6,7% des cas, de 7 enfants dans 3,3%, de 8 enfants dans 3,35 des cas et de 9
enfants dans 3,3%.
Cette répartition pourrait expliquer le manque de planning familial au
sein de la grande partie des enquêtes et le manque d’emploi.
I

V.4. Niveau de connaissance des enquêtés sur le vocabulaire « fièvre typhoïde »

Le tableau V indique que tous les 30 enquêtés connaissent le


vocabulaire « Fièvre typhoïde » dans 100% des cas. Ceci pourrait expliquer l’accès
à l’information sanitaire au sein de la zone par les medias et les relais
communautaires.
En comparant nos résultats avec ceux de « Représentations sociales
associées à la fièvre typhoïde dans les localités de la Pendjari au Benin. » [34],
nous constatons une différence du point de vue connaissance sur la FT, car
contrairement à notre étude qui a eu 100% de connaissance, l’étude
« Représentations sociales associées à la fièvre typhoïde dans les localités de la
Pendjari au Benin. » a enregistre 10% seulement, ce qui explique un manque
d’accès a l’information dans la Pendjari au Bénin contrairement à la ZS de Tshikaji
en République Démocratique du Congo.

V.5. Les occurrences et nombre des cas de fièvre typhoïde enregistrés

Le tableau VI montre que 76,7% d’enquêtés ont déjà enregistré au moins


un cas de fièvre typhoïde chez leurs enfants tandis que 23,3% n’en n’ont pas
enregistré.
Le tableau VII démontré clairement qu’un cas a été enregistré dans
34,8% des cas, suivis de 2 cas dans 17,4% de cas, de 4 cas dans 13% des cas, de 5
cas dans 13% des cas, de 7 cas dans 8,7% de cas, 3 cas dans 4,3% des cas, de 6 cas
dans 4,3 5 des cas et enfin de 10 cas dans 4,3% des cas.

Cette répartition pourrait s’expliquer par le manque des mesures de


prévention de la FT au sein de la zone et le manque de maintien des règles
d’hygiène. En comparant ces résultats avec ceux du thème « Ebola, Fièvre
typhoïde et Dysenterie » [29], nous constatons une homologie car la République
Démocratique du Congo reste un pays à conditions hygiéniques très précaires.
I

V.6. Niveau de connaissance par rapport aux signes cliniques de la fièvre typhoïde

Le tableau VIII prouve que les enquêtés pensent que la fièvre typhoïde
ont pour signes cliniques : la fièvre et aux coliques abdominales dans 20% des cas,
la fièvre seulement dans 13,3% des cas, fièvre et anorexie dans 6,7% des cas,
fièvre associée aux coliques abdominales et à la constipation dans 6,7% des cas,
l’anorexie seulement dans 3,35 des cas, l’anorexie et la fièvre dans 3,3% des cas,
l’anorexie associée à la fièvre et a l’asthénie dans 3,3% des cas, les céphalées et la
fièvre dans 3,3% des cas, les coliques abdominales et la constipation dans 3,3%
des cas, constipation et anorexie dan 3,3% des cas, diarrhée noirâtre et coliques
abdominales dan 3,3% des cas, diarrhée sanguinolente et fièvre dans 3,3% des cas,
diarrhée associée aux vomissements et à la fièvre dans 3,3% des cas, fièvre et
asthénie dans 3,3% des cas, fièvre associée aux coliques abdominales et anorexie
dans 3,3% des cas, fièvre et constipation dans 3,3% des cas, fièvre associée à la
constipation et aux vomissements dans 3,3% des cas, fièvre et diarrhée dans 3,3%
des cas, fièvre et vomissement dans 3,3% des cas et en fin 3,3% des enquêtés ne
savent pas les signes cliniques de la FT.

Cette répartition pourrait s’expliquer par le niveau éducationnel des


enquêtés et leurs propres expériences vécues.

V.7. Lieux des soins fréquentés en premier par les enquêtés

Le tableau IX prouve que 70 % des enquêtés se sont rendus à


l’hôpital en cas de fièvre typhoïde chez leurs enfants, suivis de 26,7% qui se sont
rendus chez un tradipraticien et enfin 3,3% se sont rendus dans un centre de santé.

Cette répartition pourrait expliquer la présence des hôpitaux dans cette


ZS, aptes à prendre en charge des cas de fièvre typhoïde.

V.8. Les médicaments utilisés pour le traitement

Le tableau X montre que la pharmacopée est utilisée dans 33,3% des


cas, suivie de CIFIN et METRONIDAZOL dans 26,7% des cas, de CIFIN
seulement dans 20% des cas, le CHLORAMPHENICOL dans 6,7% des cas et
I

enfin de METRONIDAZOL dans 3,35 des cas. Signalons que 10% des enquêtés ne
savent pas le traitement qu’ont reçu leurs enfants ayant souffert de la FT.
Cette répartition démontre la place de la pharmacopée qui recourt aux
plantes naturelles. Ceci s’explique par le niveau économique bas des enquêtés,
n’étant pas en mesure de payer les frais de soins de leurs enfants souffrant de la FT
à l’hôpital.
En comparant nos résultats à ceux de « Utilisation des plantes au Sud-
Benin dans le traitement de la fièvre typhoïde. » [36], nous observons qu’il y a une
similarité vu que 87,6% des enquêtés affirment avoir hérité des connaissances
médicinales sur les plantes. Ceci montre de près la place de la médecine
traditionnelle dans le traitement de la FT dans des régions à faible revenu.
En comparant également nos résultats à ceux de « Systematic Review
of the global epidemiology, clinical and laboratory profile of enteric fever » [32],
nous constatons que contrairement au Chloramphénicol le plus utilise, la
pharmacopée, suivie de CIFIN et Métronidazole prédominent dans la ZS de
Tshikaji. Cette différence serait due à l’absence au manque de ravitaillement en
Chloramphénicol dans la ZS.

V.9. Les moyens de prévention

Le tableau XI démontré que 30% des enquêtés ne savent pas les


moyens de prévention de la FT, suivis de 13,3% qui pensent a une alimentation
saine, 6,7% pensent au lavage des mains, 6,7% pensent au lavage des mains et la
prise de l’eau potable, 6,7% pensent au lavage des mains associe à la prise de
l’eau potable et d’une alimentation saine, 6,7% pensent au maintien des mesures
d’hygiène, 6,7% pensent à la pharmacopée, 3,3% pensent à la prise d’une eau
potable, 3,3% pensent à la prise d’une eau potable et une alimentation saine, 3,3%
pensent à l’hygiène corporelle, 3,3% pensent à l’hygiène corporelle et à
l’alimentation saine, 3,3% pensent au lavage des mains et a une alimentation saine,
3,3% pensent au lavage des mains et à l’hygiène corporelle.

Cette répartition s’explique par le niveau économique bas des


enquêtés, incapables de se procurer des kits de lavage des mains, du savon et
d’avoir un domicile décent.

En comparant nos données à celles de « Facteurs associés aux


comportements préventifs face à la typhoïde chez les individus en milieu rural en
Haïti. » [35], nous constatons une différence énorme car plus de 60% d’individus
I

ruraux haïtiens sont informés sur les règles préventives contrairement à celle de la
ZS de Tshikaji. Cette différence s’expliquerait par le fait que les campagnes de
préventions font méchamment défaut dans la ZS.

Pas de cas de décès enregistré au cours de notre étude. Ce qui


s’explique par une prise en charge efficace au sein de la ZS de Tshikahji.

CONCLUSION

La zone de santé de Tshikaji reste la cible majeure de la fièvre


typhoïde chez l'enfant, vu que le nouveau social de ses habitants est relativement
plus bas et que le taux de natalité assez grand constitue un vrai facteur pour
l'apparition des maladies, telle la fièvre typhoïde chez l'enfant.
I

La fréquence de la fièvre typhoïde chez l'enfant dans la zone de santé


de Tshikaji reste de 76,7 % des cas rencontrés. 30% de la population interrogée ne
savent pas quoi faire pour prévenir la survenue de la fièvre typhoïde chez leurs
enfants. La FT se manifeste dans 20% des cas par la fièvre et les coliques
abdominales.

Nous suggérons :

Aux autorités politico-administratives, d'équiper les hôpitaux œuvrant


dans cette zone de grandes quantités de médicaments efficaces pour le traitement
de la FT et d'organiser des programmes de formation des populations sur la FT
pour que ces dernières soient aptes à former leurs pairs.

À la population de la ZS, de toujours se rendre aux hôpitaux en cas de


fièvre typhoïde chez leurs enfants au lieu de recourir à des traitements traditionnels
sans dose pouvant conduire à la mort en cas de non-assistance par un personnel de
santé qualifié.

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