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2.1. Application des équations générales au cas d’un fluide soumis uniquement à la
pesanteur ........................................................................................................................... 37
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Table des matières
2.2. Application des équations générales au cas d’un fluide soumis à d’autres champs
de force 42
4. Pression exercée par un liquide au repos sur une surface solide en contact avec lui
45
Équation de Bernoulli......................................................................................... 50
Hypothèses ......................................................................................................... 58
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Table des matières
Définition ........................................................................................................... 64
Puissances........................................................................................................... 65
Objectif ............................................................................................................... 71
Expérience .......................................................................................................... 71
1. Définition ............................................................................................................... 75
Généralités .......................................................................................................... 75
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Table des matières
Définitions .......................................................................................................... 83
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Table des Tableaux
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Table des Figures
Figure 5 : Répartition de la vitesse entre les deux plaques en régime laminaire ................. 19
Figure 14 : réservoir rempli d’eau avec une conduite de diamètre constant, verticale et munie
d’une vanne .............................................................................................................................. 34
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Table des Figures
Figure 35 : Ligne de charge totale pour un fluide réel (Lencastre, 1991) ........................... 56
Figure 36 : Ligne de charge totale pour un fluide réel (Le Normand) ................................ 56
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Table des Figures
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CHAPITRE 1. Introduction 10
Chapitre I : Introduction
1. POINT D’HISTOIRE
L’hydraulique est une science très ancienne puisqu’elle commande toutes les utilisations de
l’eau. Le mot hydraulique vient du mot grec ὑδϱαυλικός (hydraulikos) qui vient de ὕδϱαυλος
qui signifie orgue à eau qui dérive à son tour de ὕδωϱ (eau) et de αὐλός (flûte).
Dans le monde méditerranéen, les premiers grands maîtres de cette science furent Ctésibios
(3ème siècle av. J.-C) et Héron d'Alexandrie (1er siècle après J.-C.). Ctésibios perfectionna la
clepsydre (instrument à mesurer le temps Figure 1), inventa le monte-charge, l’orgue
hydraulique ou l'hydraule, le piston, le clavier, la soupape, l'horloge musicale, le canon à eau.
Héron d'Alexandrie a explicité la notion de débit d’un canal, en exprimant le débit volumique
comme le produit de la vitesse par la section.
Mais dès l’antiquité, 4000 ans avant l’ère chrétienne, de nombreux témoignages de
l’existence d’ouvrages hydrauliques notamment :
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CHAPITRE 1. Introduction 11
Les romains contribuent à l’art de la distribution des eaux, notamment avec les célèbres
aqueducs (Zaghouan – Carthage, Tunisie, Figure 3). Constructeur habile, l'empereur Hadrien
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CHAPITRE 1. Introduction 12
décide le captage des sources existant dans les massifs montagneux du Djebel Zaghouan et du
Jouggar ainsi que la construction d'un immense aqueduc, destiné à conduire les eaux vers les
citernes de La Malga, réservoirs d'eau de 25 000 m3, situés sur une partie élevée de la colline
de Carthage. Les sources ont un débit très variable, allant de 5 000 m3 par jour à plus de 25 000
m3 par jour. L'aqueduc, conçu pour assurer un débit journalier de 32 000 m3, comporte deux
branches, l'une venant de Zaghouan mesurant 6,01 kilomètres de longueur, l'autre, venant du
Djouggar mesurant 33,63 kilomètres, se réunissant à Moghrane. La longueur totale de l'aqueduc
jusqu'à Carthage, y compris les diverses ramifications, est de 132 kilomètres. Sa déclivité est
précisément de 0,29 %.
Galillée (1564-1642) examina les lois principales sur la chute des corps. Evangélista
Torricelli (1608-1647) élève de Galillée, applique ces lois au mouvement des liquides et
découvre la formule 𝑉 = √𝐾ℎ (avec K coefficient de proportionnalité K=2g)
Blaise Pascal (1623-1662) apporta ainsi une très importante contribution à l’hydraulique en
donnant la forme définitive de l’hydrostatique. Il établit le postulat fondamental de
l’hydrostatique : dans un liquide au repos, la pression est également transmise dans toutes les
directions.
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CHAPITRE 1. Introduction 13
Newton (1642-1727), exprime la résistance opposée par un corps se déplaçant au sein d’un
liquide.
Joseph-Louis Lagrange (1736-1813) qui développa largement les travaux d’Euler, l’analyse
de ce qui se passe en un point fixe de la masse liquide (méthode d’Euler) et l’analyse du sort
d’une particule déterminée du liquide (méthode de Lagrange).
Henri Pitot (1695 – 1771) inventa un système « tube de Pitot » qui permet de mesurer la
vitesse d’un courant liquide.
Antoine Chézy (1718-1798) qui étudia le mouvement uniforme des liquides et établit la
formule des écoulements.
Jean-Charles Borda (1733 – 1799) étudie les écoulements par les ajutages.
Henry Philibert Gaspard Darcy (1803 - 1858) établi les lois de Darcy (écoulements dans les
milieux perméables) et l’équation de Darcy-Weisbach (écoulement dans les conduites).
Claude Louis Marie Henri Navier (1785- 1836) établit les équations décrivant le mouvement
des fluides.
George Gabriel Stokes (1819 –1903), décrit l'écoulement d'un fluide newtonien
incompressible dans un espace tridimensionnel, en ajoutant une force de viscosité à partir des
équations d'Euler, ce qui est à l'origine des équations de Navier-Stokes.
Henri-Emile Bazin (1829-1917) qui étudia le mouvement uniforme et l’écoulement par les
déversoirs.
Osborne Reynolds (1842-1912) dont l’apport dans l’apport dans l’étude du mouvement
laminaire et turbulent.
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CHAPITRE 1. Introduction 14
Cette science maintenant étend ses frontières au-delà de son domaine traditionnel. La
recherche hydraulique se développe très largement dans les laboratoires industriels et
universitaires. Aux outils traditionnels tels que les essais sur modèles réduits, sont venues
s’ajouter les techniques de simulation numériques sur ordinateur.
1. LES FLUIDES
On désigne par fluide, une matière parfaitement déformable. Donc épouse sans résistance la
forme du récipient. Ainsi le fluide est caractérisé par une très grande mobilité de ses molécules
les unes par rapport aux autres. Ces dernières se déplacent sous l’action de très faibles efforts.
On distingue deux catégories de fluides : les fluides parfaits et les fluides réels.
On peut classer aussi les fluides en liquides (incompressibles et masse volumique
importante) et gaz (compressibles et masse volumique faible). Les liquides occupent un volume
déterminé et ne peuvent subir de traction. Par contre, les gaz occupent toujours le volume
maximum qui leur est offert. On peut cependant, les considérer comme incompressibles lorsque
leur vitesse est faible par rapport à celle du son.
D’autres corps possèdent des propriétés intermédiaires, entre celles des solides et celles des
fluides comme par exemple : les sols pulvérulents, les vases, certains plastiques etc.
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CHAPITRE 1. Introduction 15
Sous l'effet des forces d'interactions moléculaires au sein du fluide et entre fluide et paroi,
chacune des "particules" de fluide s'écoule à des vitesses différentes. Ces forces d'interactions
moléculaires se caractérisent finalement par des forces de frottement internes.
Dans l’établissement des principes de l’hydraulique, certaines propriétés des fluides jouent
un rôle important, d’autres seulement un rôle mineur ou aucun rôle du tout. En hydrostatique
(fluide au repos) c’est le poids spécifique qui est la propriété la plus importante, tandis qu’en
hydrodynamique (fluide en mouvement), la densité et la viscosité sont des propriétés
dominantes. La pression de vapeur prend de l’importance quand interviennent des basses
pressions, le liquide en question contient des bulles de vapeur, c’est le phénomène de cavitation.
La tension de surface influe sur les conditions statiques et dynamiques dans les conduits très
étroits, c’est le phénomène de capillarité.
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CHAPITRE 1. Introduction 16
On exprime les multiples et sous multiples de ces unités à l’aide des préfixes suivants
(Tableau 3) :
ρ=
m
V
ML 3
I- 1
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CHAPITRE 1. Introduction 17
Pour les liquides, le volume est pratiquement insensible aux variations de pression et, dans
la majorité des cas, il augmente faiblement quand la température augmente, l’eau faisant
exception à cette règle en-dessous de 4°C (Figure 4).
eau = 1000 kg/m3, eau = 998,2 kg/m3 à 20°C
mercure = 13546 kg/m3
air sec = 1,205 kg/m3
Contrairement aux liquides, les gaz sont fortement compressibles. La variation de masse
volumique dépend de la température et de la pression : = f (p,T).
Le volume massique d’un corps est le volume occupé par l’unité de masse du corps.
v=
V 1
m
M 1 3
L I- 2
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CHAPITRE 1. Introduction 18
2.3.Poids volumique
Le poids volumique d’un corps est le poids de l’unité de volume du corps.
=
P mg
V
=
V
g LMT 2
I- 3
2.4.Densité
La densité d’un corps est le rapport entre la masse d’un certain volume du corps et la masse
du même volume d’un corps de référence pris dans les mêmes conditions de température et de
pression.
Pour les liquides, le corps de référence est l’eau prise à 4°C, et pour les gaz le corps de
référence est l’air pris à la même température et pression.
ρ
d= I- 4
ρo
: masse volumique du corps de densité d (kg/m3)
2.5.Viscosité
2.5.1. Définition
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CHAPITRE 1. Introduction 19
On considère un fluide placé entre deux plaques planes, parallèles, séparées d’une faible
distance L et horizontales. L’une est fixe et l’autre est en mouvement uniforme de vitesse uo.
Pour que la plaque supérieure (surface A) garde une vitesse constante uo. Il faut lui appliquer
une force F. Cette force est la résultante des forces de frottements visqueux entre la plaque et
le fluide. Elle se manifeste sous forme de traînée sur la plaque et de force de cisaillement sur le
fluide. Le fluide adhérant à la plaque supérieure se déplace à la vitesse uo, tandis que celui au
contact de la plaque inférieure a une vitesse nulle (Figure 5).
𝑭 𝒖𝟎 𝒅𝒖
𝝉= =𝝁 =𝝁
𝑨 𝑳 𝒅𝒚
I- 5
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢
D’une façon plus générale la contrainte tangentielle s’exprime : 𝜏⃗ =𝑔𝑟𝑎𝑑
Dans le SI l'unité de viscosité est le poiseuille: Pl. (1Pl = 1 kg/ms = 10 Po (10 poises).)
Les deux plaques parallèles peuvent être, dans la pratique matérialisées par deux cylindres
coaxiaux séparés par un intervalle e très petit devant les deux rayons. L’expérience de mise en
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CHAPITRE 1. Introduction 20
évidence de la viscosité dynamique est celle de Couette. On entraîne le cylindre extérieur à une
On constate que le cylindre intérieur a tendance à tourner à la même vitesse. Pour que le
cylindre intérieur reste fixe, il faut lui appliquer un couple C de sens opposé au déplacement du
cylindre extérieur.
𝟐𝝅𝒉𝒓𝟑
𝑪=𝝁
𝒆
I- 7
Les fluides qui obéissent à τ=μ du/dy, sont des fluides appelés newtoniens. Leur viscosité ne
dépend ni de leur vitesse de cisaillement, ni du temps de leur cisaillement (gradient de vitesse
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CHAPITRE 1. Introduction 21
en une section est non nul). La viscosité de l'eau reste constante à une température donnée, quel
que soit son débit.
Les fluides qui n’obéissent pas à la loi précédente sont appelés non-newtoniens (Figure 7).
Ces sont des fluides dont la viscosité peut varier en fonction de la contrainte mécanique qu'on
leur applique, ou du temps pendant lequel est appliquée cette contrainte. On distingue plusieurs
types de comportement non-newtonien :
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CHAPITRE 1. Introduction 22
La viscosité cinématique d'un fluide est égale à sa viscosité dynamique divisée par sa masse
volumique. Ce coefficient est généralement désigné par
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CHAPITRE 1. Introduction 23
𝝁
𝝂=
𝝆
I- 8
] = L2T-1
Dans le SI l'unité de viscosité cinématique est 1 m²/s = 104 St (myria-stokes). Dans le système
CGS cette unité vaut 1 Stoke (St).
Avec la pression
a) Liquide
La viscosité dynamique des liquides est pratiquement indépendante de la pression tant que
celle-ci reste inférieure à 200 bars ; en raison de leur très faible compressibilité, il en est de
même de leur viscosité cinématique tant que la pression reste inférieure à la même limite.
b) Gaz
La viscosité dynamique de gaz est pratiquement indépendante de la pression ; il s'ensuit que
leur viscosité cinématique diminue quand la pression augmente.
Avec la température
a) Liquide
La viscosité dynamique diminue quand la température augmente ; il en est de même pour la
viscosité cinématique, bien qu'à un degré moindre.
b) Gaz
La viscosité dynamique des gaz augmente quand la température augmente; de même en
général leur viscosité cinématique.
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CHAPITRE 1. Introduction 24
2.6.Tension superficielle
Soit une fente à la surface libre d’un liquide, de longueur L et de largeur ∆x très petite (Figure
8). Pour pouvoir réaliser cette ouverture il faut exercer en plusieurs points de celle-ci des forces
de traction Ti. En effet, le liquide tend à s’opposer à cette traction par une force de norme F.
On montre que la norme de F est égale au produit de L et de appelée tension superficielle
exprimée en N/m.
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CHAPITRE 1. Introduction 25
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 25
CHAPITRE 1. Introduction 26
Cet effet permet aux insectes de marcher sur l'eau, à un objet léger de se maintenir à la
surface d'un liquide (Figure 10), à la rosée de ne pas s'étaler sur les pétales de fleurs, et explique
aussi la capillarité. Un autre exemple, deux plaques de verre entre lesquelles on a déposé un
mince film d’eau semblent collées l’une à l’autre. La plaque inférieure peut supporter une masse
de plusieurs centaines de grammes avant de tomber. La tension superficielle explique aussi la
formation des bulles de savon et la coalescence des gouttes ou des bulles (Figure 10).
2.7.Capillarité
Si on prend un tube à essai d’environ 1 cm de diamètre (ou un verre) et l’on y verse de l'eau,
elle remonte le long de la paroi. La surface libre prend une forme concave ou convexe appelée
ménisque. La forme du ménisque est dictée par l'angle de contact entre le fluide et la surface du
contenant. Cet angle dépend du ratio entre la tension de surface liquide-gaz (c'est-à-dire le coût
énergétique d'une interface air-fluide) et la tension de surface liquide-contenant (ou force
d'adhésion). Il est de forme convexe se produit lorsque la force de cohésion est supérieure à la
force d'adhésion. A l'inverse, un ménisque concave se forme lorsque l'adhésion est supérieure
à la cohésion. Généralement, on observe ce genre de ménisque avec de l'eau.
Les remontées dans les tubes étroits ou capillaires qui se produisent à la surface libre d’un
liquide sont appelées les phénomènes de capillarité. Ces remontées sont dues à la tension
superficielle.
Le ménisque formé à l'interface air-liquide dans un tube capillaire est assimilable à la paroi
d'une bulle d'air de rayon R et l'élévation du liquide dans le tube compense la différence de
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CHAPITRE 1. Introduction 27
pression entre les deux côtés de la paroi répondant à la loi hydrostatique dans le tube et la loi
de Laplace-Young à travers l'interface que constitue le ménisque.
On pose θ l'angle de raccordement du liquide avec le verre du tube (Figure 11). Si l'on admet
que le ménisque est une calotte sphérique de rayon R et si le rayon du capillaire est r, on a la
relation :
𝒓 = 𝑹𝒄𝒐𝒔𝜽
I- 10
Pour les liquides qui mouillent parfaitement (eau pure sur verre propre ou solvant organique)
cet angle est nul. S'il est inférieur à 90°, le liquide mouille imparfaitement le verre (eau sur verre
gras). S'il est supérieur à 90° le liquide ne mouille pas (mercure).
La loi de Jurin
𝟐𝝈
𝒉= 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝝕𝒓
I- 11
𝜛 : Poids volumique du liquide.
: Angle de raccordement ou de mouillage
r : Rayon du tube
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 27
CHAPITRE 1. Introduction 28
La pression de vapeur ou tension de vapeur d’un corps pur en phase condensée (liquide ou
solide) à une température donnée constante est la pression partielle de la vapeur du corps présent
également sous forme liquide ou solide. En d’autres termes, c'est la pression sous laquelle le
liquide se vaporise ou encore le solide se sublime, à la température considérée. On dit que le
volume est saturé lorsqu’il ne plus renfermer de vapeur. Un liquide est d’autant plus volatil que
sa pression de vapeur est grande.
Dans le diagramme de phases de Clapeyron (Figure 12), la pression de vapeur du liquide est
représentée en fonction de la température par la ligne d'équilibre liquide-gaz. De la même façon,
la pression de vapeur du solide est représentée en fonction de la température par la ligne
d'équilibre solide-gaz (voir expérience http://phymain.unisciel.fr/faire-bouillir-de-leau-en-
dessous-de-100-c-le-bouillant-de-franklin/) .
La pression de vapeur saturante est la pression à laquelle un fluide passe de l'état gazeux à
l'état liquide (ou de l'état liquide à gazeux) pour une température donnée.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 28
CHAPITRE 1. Introduction 29
se transformer en vapeur à pression ambiante par apport de chaleur, mais il est possible de faire
cette transformation sans varier la température en abaissant la pression ambiante au-dessous de
la pression de vapeur saturante (Figure 12).
𝟐𝟕𝟗𝟓
𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 (𝒑𝒔 ) = 𝟐𝟐. 𝟒𝟑𝟓 − − 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 (𝑻 + 𝟐𝟕𝟑. 𝟏𝟓)
𝑻 + 𝟐𝟕𝟑. 𝟏𝟓
I- 12
T : température (°C).
2.9.Cavitation
Lorsqu’un liquide est aspiré dans une conduite on crée une dépression. Quand cette baisse
de pression est inférieure à sa pression de vapeur saturante, le liquide se met en ébullition, il y
a alors une production de vapeur, on appelle ce phénomène la cavitation. La cavitation est une
formation de bulles de vapeur due à une baisse de pression.
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CHAPITRE 1. Introduction 30
𝒅𝒑
𝑬= > 𝟎, (𝑷𝒂)
𝒅𝑽
− 𝑽
I- 13
p : pression (Pa) ;
V : volume (m3)
Les écoulements peuvent variables être dans l’espace et dans le temps. S’ils dépendent des
trois variables de l’espace x, y et z, ils sont tridimensionnels. S’ils ne dépendent que deux
variables spatiales, ils sont dits écoulements plans ou bidimensionnels et s’ils ne dépendent que
d’une seule variable de l’espace, ils sont désignés comme unidimensionnels. Généralement, les
écoulements sont tridimensionnels, cependant, la modélisation en pratique est souvent en une
ou deux dimensions. En plus de cette classification, on peut différentier les écoulements en
fonction :
La Figure 13 montre cette classification. L’étude de ces écoulements se fera dans les
chapitres suivants.
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CHAPITRE 1. Introduction 31
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 31
CHAPITRE 1. Introduction 32
Les forces qui agissent sur les écoulements sont de deux types :
Lors des écoulements certaines forces sont prédominantes par rapport aux autres. La
pesanteur, la viscosité et l’élasticité sont prépondérantes, mais pas toujours simultanément.
Pour caractériser cette importance relative des différentes forces agissant sur un liquide, on a
recours à des nombres adimensionnels représentant les rapports entre ces forces.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 32
CHAPITRE 1. Introduction 33
p : pression (Pa),
u : vitesse (m/s)
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 33
CHAPITRE 2. Hydrostatique 34
Chapitre II : Hydrostatique
1. LES FORCES
Les forces qui agissent sur un volume fini de fluide sont :
Les forces de volumes,
Les forces de surfaces.
Figure 14 : réservoir rempli d’eau avec une conduite de diamètre constant, verticale et munie d’une vanne
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 34
CHAPITRE 2. Hydrostatique 35
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 35
CHAPITRE 2. Hydrostatique 36
On considère un fluide au repos dont on extrait par la pensée une petite masse fluide (Figure
16) de forme parallélépipédique infiniment petite (dx, dy, dz). Si est la masse volumique du
fluide alors la masse dm du volume est : dx dy dz.
dz
dy
dx
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 36
CHAPITRE 2. Hydrostatique 37
p+p/z
Z
p p+p/x
p X
On peut faire la même chose pour les autres faces. La condition d’équilibre selon les trois
axes :
𝝏𝒑 𝝏𝒑
𝝆𝑿𝒅𝒙𝒅𝒚𝒅𝒛 = 𝒅𝒙𝒅𝒚𝒅𝒛 𝝆𝑿 =
𝝏𝒙 𝝏𝒙
𝝏𝒑 𝝏𝒑 𝟏
𝝆𝒀𝒅𝒙𝒅𝒚𝒅𝒛 = 𝒅𝒙𝒅𝒚𝒅𝒛 ⟹ 𝝆𝒀 = ⟹ ⃗𝑭⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅 𝒑 𝐈𝐈 − 9
𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝝆
𝝏𝒑 𝝏𝒑
{𝝆𝒁𝒅𝒙𝒅𝒚𝒅𝒛 = 𝝏𝒛 𝒅𝒙𝒅𝒚𝒅𝒛 {𝝆𝒁 = 𝝏𝒛
Etant donné qu’on travaille en statique, les grandeurs ne dépendent pas du temps, l’équation
précédente devient :
𝟏
𝒅𝒑 = 𝑿𝒅𝒙 + 𝒀𝒅𝒚 + 𝒁𝒅𝒛 𝐈𝐈 − 10
𝝆
C’est l’équation de la statique des fluides.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 37
CHAPITRE 2. Hydrostatique 38
𝟏
𝒅𝒑 = −𝒈𝒅𝒛 ⟺ 𝒅𝒑 + 𝝕𝒅𝒛 = 𝟎 𝐈𝐈 − 11
𝝆
2.1.1. Surfaces d’égale pression
Pour un fluide incompressible, l’équation intégrée entre deux points A et B de cotes zA et zB
et de pression pA et pB (Figure 18) donne :
p B p A = z A z B = h z A + p A = z B + p B II- 12
z(m)
zA A
zB B
Figure 18 : pression pA et pB
Ainsi, on déduit que :
Dans un plan horizontal (dz=0), la pression est constante dp=0.
Dans le cas d’un liquide en contact avec l’atmosphère (Figure 19), au niveau de la
surface de séparation règne la pression atmosphérique. Ce plan de séparation
(toujours horizontal) est appelé surface libre.
0 pa Surface libre
h
h
A
Profondeur (m)
pa : pression atmosphérique.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 38
CHAPITRE 2. Hydrostatique 39
La pression absolue est toujours positive 0 , , mais la pression effective peut être soit
positive ou négative 1bar , .
Souvent en hydraulique, on travaille en pression effective. Ce qui signifie qu’on change de
plan de référence pour mesurer la pression (pa=0).
Remarque : Si la masse liquide est constituée par plusieurs liquides de densités différentes
(Figure 20). Ces liquides se superposent par ordre de densité croissante, les surfaces de niveau
toujours perpendiculaires à la direction de la gravité donc horizontales. Les surfaces de
séparation des différents liquides sont toujours horizontales.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 39
CHAPITRE 2. Hydrostatique 40
On considère deux liquides non miscibles qui se superposent comme indiqué dans la (Figure
23). A la surface de séparation, la pression est constante au niveau de l’horizontale menée de A
à B,
h
h
A B
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 40
CHAPITRE 2. Hydrostatique 41
p A + Δp A pB + Δp B = z A z B = p A pB Δp A Δp B = 0 Δp A = Δp B II- 16
D’où l’énoncé du principe de Pascal :
La presse est composée de deux cylindres remplis par un liquide incompressible (Figure
24).
B
f
A F
Le volume de liquide déplacé en A est égal au volume de liquide déplacé en B. D’où on peut
écrire :
V A = S A hA = VB = S B hB hA = khB II- 18
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 41
CHAPITRE 2. Hydrostatique 42
Par conséquent :
1
𝑑𝑝 = −𝑎𝑑𝑥 − 𝑔𝑑𝑧 𝐈𝐈 − 21
𝜌
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 42
CHAPITRE 2. Hydrostatique 43
La Figure 26 montre la surface libre dans une tasse de café, lorsqu’un individu se déplace.
Deux chercheurs de l’université de Californie ont réalisé plusieurs expériences afin de
caractériser cette agitation. Ils ont demandé à un individu d’adopter une vitesse de marche
constante. L’individu accélère avant d’atteindre la vitesse souhaitée. Cette accélération en début
de marche est transférée à la tasse et perturbe la surface du café.
p A = hA II- 23
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 43
CHAPITRE 2. Hydrostatique 44
B
h
A ’
’
’
z
A
B
z z
z
Entre A’ et B’
p B' p
z B' + = z A' + A' II- 26
ρ' g ρ' g
z A z B +
p A pB p p
= z A' z B' + A' B' II- 27
ρg ρg ρg ρg
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 44
CHAPITRE 2. Hydrostatique 45
p p ρ' ρ'
z A + A z B + B = h = 1z B' z A' h = 1h' II- 28
ρg ρg ρ ρ
4.1.Surface plane
La surface S (Figure 29) est entièrement en contact avec le liquide. Elle coupe la surface
libre du liquide selon l’axe Ox.
La force due à la pression exercée sur un élément de surface dS est égale :
dF pdS hS II- 29
La résultante
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 45
CHAPITRE 2. Hydrostatique 46
∫𝑆 𝑦²𝑑𝑆
𝑦𝑐 =
∫𝑆 𝑦𝑑𝑆
II- 33
y
2
I xx dS
yC = =
SyG SyG
2
I xx = I XX + Sy G
II- 34
2
I XX + SyG I
yC = = XX + yG
SyG SyG
Toutes ces valeurs sont positives donc le centre de poussée C’est toujours au-dessous du
centre de gravité G.
yC : position du point d’application de la force compté à partir de la surface libre.
yG : position du centre de gravité de la surface immergée, compté à partir de la surface
libre.
S : surface immergée (partie en contact avec le liquide en équilibre).
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 46
CHAPITRE 2. Hydrostatique 47
x S1
S2
La résultante des forces de pression sur une surface courbe est déterminée en décomposant
la force en composantes verticales et horizontales. Considérons le schéma de la figure 17
représentant un bloc de liquide délimité par les points ABC et soumis aux forces suivantes :
F2 : est la force exercée par la colonne de liquide à gauche du bloc. Elle correspond à la
composante horizontale de R, elle est égale à la force hydrostatique exercée sur la projection de
la surface S2 sur un plan perpendiculaire à l’axe horizontal.
F1 : est la force qu'exerce la colonne de liquide supérieure sur le bloc. Elle est égale à la
force hydrostatique exercée sur la projection de la surface S1 sur un plan perpendiculaire à l’axe
vertical, on encore au poids du fluide représenté par le volume déplacé par la surface BC.
R : la force subie par le fluide dans le bloc de la part de la surface solide courbe.
⃗⃗
𝑃⃗⃗ + 𝐹⃗1 + 𝐹⃗2 + 𝑅⃗⃗ = 𝑂 II- 35
La projection de cette relation sur les deux axes principaux (vertical et horizontal) permet de
déduire la valeur de R et par conséquent la force de pression exercée par le bloc de liquide sur
la surface courbe.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 47
CHAPITRE 2. Hydrostatique 48
𝐹2 = ∫ 𝑑𝐹2 = 𝜔
̅ ∫ ℎ𝑑𝑆2 = 𝑝𝐺 𝑆2 II- 37
𝐹1 = ∫ 𝑑𝐹1 = 𝜔
̅ ∫ ℎ𝑑𝑆1 = 𝑝𝐺 𝑆1 II- 38
P: Poids
ρf V
Il en résulte que : ρ f gV' = ρs gV = ; II- 40
ρs V'
Avec
f : Masse volumique du fluide dans lequel est immergé le corps (kg/m3)
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 48
CHAPITRE 2. Hydrostatique 49
poussée est égale au poids du volume déplacé et appliquée au centre de gravité de ce volume
appelé centre de carène. Ainsi, si le poids d’un corps placé dans une masse liquide est inférieur
au poids de son volume du liquide, le corps flotte.
Exemple de l’iceberg
Considérons un morceau de glace pure à 0 °C flottant dans de l'eau de mer. Soit ρs = 917
kg/m3 et ρf= 1025 kg/m3. Le rapport ρs/ ρf est de 0,895, ce qui signifie le volume immergé V’
représente environ de 90% du volume total V de l'iceberg.
Exemple du glaçon qui fond dans un verre
Considérons un glaçon de 1 cm3 et de masse volumique 917 kg/m3 (donc 0,917 g d'eau). Le
volume immergé est de 0,917 cm3 (comme pour l’iceberg, la majeure partie est sous l'eau).
Lorsque le glaçon fond, les 0,917 g d'eau ont une masse volumique de 1 g/cm3 et occupe
exactement le volume qu'occupait la partie immergée du glaçon donc 0,917 cm3. Le volume de
glace immergée correspond au volume d'eau produit par la fonte du glaçon. En fondant, le
glaçon produit (conservation de la masse) exactement le volume d'eau, qui comble le vide laissé
par la disparition de la glace solide. Le niveau d'eau reste le même. Sur la Figure 32, le volume
de glace immergée est, dans le verre de gauche, et dans le verre de droite, le volume d'eau
liquide produit par la fonte du glaçon au-dessus de la ligne en pointillés.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 49
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 50
Équation de Bernoulli
1.1.1. Démonstration
Considérons en régime permanent un filet liquide de section . Dans cette même section ,
la pression p, la masse volumique et la vitesse u sont considérés comme constants.
Pendant un court intervalle de temps dt, le fluide qui, initialement, traversait 1 a progressé
jusqu'à une surface '1 à la distance dx1 tandis que le fluide qui traversait 2 se retrouve en '2
à une distance dx2. Puisque le reste du volume entre les surfaces 1 et 2 reste inchangé. Les
deux volumes hachurés sont égaux (Figure 33). Ces deux volumes sont égaux car le fluide est
incompressible et l'équation de continuité est valable. Compte tenu de l'équation de la
conservation de la masse, la masse de fluide dm est égale à :
dm = dV = 1 u1 dt = 2 u2 dt => dV = 1 u1 dt = 2 u2 dt III- 1
u1 dt et u2 dt: déplacement
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 50
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 51
D'après le théorème des forces vives qui exprime la conservation de l'énergie (pas d'échange
thermique et pas de variation de l'énergie interne), l'accroissement de l'énergie cinétique d'une
masse de fluide est égal à la somme des travaux de toutes les forces extérieures qui ont agi sur
elle pendant le déplacement.
Le travail des forces de pression est égal à : (p1 u1 dt) - (p2 u2 dt) III- 6
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 51
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 52
u 2
2 u12
dV = (p1 u1 dt) - (p2 u2 dt) + (z1 - z2) dV g III- 8
2
Or 𝒅𝑽 = 𝜴𝟏 𝒖𝟏 𝒅𝒕 = 𝜴𝟐 𝒖𝟐 𝒅𝒕 III- 9
=>
u 2
2
u12
=p1 - p2 + (z1 - z2) g III- 11
2
u12 u 22
=> + p1 + g z 1 = + p2 + g z2 III- 12
2 2
Il y a donc conservation de l'énergie mécanique.
Une autre démonstration est possible en intégrant les équations d’Euler (III-13) et en utilisant
l’équation de continuité pour les hypothèses énoncées plus haut.
𝟏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒑 = 𝑭
𝒈𝒓𝒂𝒅 ⃗⃗ − 𝒂
⃗⃗
𝝆
III- 13
p: pression (Pa)
1.1.2. Énoncé
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 52
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 53
u2 p
z C te
2 g g III- 15
EC E P E p H
Ec : énergie cinétique
Ep : énergie potentielle
EP : énergie de pression
(Application physique):
u2 p
Em gz [ L²T-² ] [ J / kg ] III- 16
2
1.2.2. Rapporté à l'unité de volume
(Hydraulique):
u2 p
H z [L][m] III- 18
2 g g
Ce sont des quantités homogènes à des longueurs. Dans le système SI on compte en mètre
de fluide.
Lorsqu'un gaz est soumis à de faibles variations de pression, nous pouvons le considérer
comme incompressible ( = cte) Comme en outre les variations de cote sont souvent
négligeables devant les variations dues aux vitesses, nous pourrons négliger les termes en gz
et écrire l'équation de Bernoulli sous la forme de :
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 53
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 54
u2
Pt p III- 19
2
Où:
u2
: La pression dynamique (Pa)
2
u2 p
H z III- 20
2 g g
u2
= hu : hauteur due à la vitesse (hauteur dynamique) ; (m)
2g
p
= hp : hauteur due à la pression (statique) ; (m)
g
p
+z=h : hauteur piézométrique (m)
g
Représentation graphique
On peut représenter le théorème de Bernoulli (Figure 34) long d’un filet liquide.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 54
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 55
2. FLUIDES REELS
L'équation de Bernoulli n'est applicable qu'aux fluides parfaits où nous avons une
conservation de l'énergie mécanique le long d'une ligne de courant.
Pour les fluides réels en écoulement permanent, d'autres forces interviennent, notamment les
forces dues au frottement entre les filets et au contact des parois sur lesquelles ils s'écoulent. Ils
sont en outre animés de mouvements tourbillonnaires qui ont principalement pour cause la
rugosité des parois. Ces frottements et tourbillonnements engendrent des pertes d'énergie
(mécanique qui se dissipe en énergie thermique), de sorte que l'énergie va sans cesse en
diminuant. On appelle ce phénomène la perte de charge.
Pour un fluide réel, entre deux points sur la même ligne de courant, nous écrivons comme
suit l'équation de Bernoulli modifiée :
u12 p u2 p
1 z1 2 2 z2 H l H s III- 21
2 g g 2 g g
Hl : perte de charge linéaire représentant l’énergie perdue entre les deux points sous forme
de chaleur due au frottement
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 55
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 56
Hs: perte de charge singulière intervenant lorsque l’écoulement uniforme est perturbé et
devenant localement non uniforme (existence d'obstacle).
Les Figure 35 et Figure 36 montrent les lignes de charge totale et piézométrique pour
l’écoulement d’un fluide réel dans une conduite de singularités.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 56
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 57
𝑢²
∫ (𝜌 + 𝑝 + 𝜛𝑧) 𝑢𝑑Ω
Ω 2
III- 22
p+ϖz : charge statique (Pa)
La charge statique a la même valeur pour toute la section droite. Il y a une distribution
hydrostatique de la pression. Pour tenir compte de la courbure des lignes de courant, un terme
correctif peut être introduit.
𝑢² 𝜌
𝑊𝑐 = ∫ (𝜌 ) 𝑢𝑑Ω = ∫ 𝑢3 𝑑Ω
Ω 2 2 Ω
III- 23
La puissance cinétique moyenne qui traverse la section est :
𝑈² 𝜌𝑈 3 Ω
𝑊′𝑐 = ∫ (𝜌 ) 𝑈𝑑Ω =
Ω 2 2
III- 24
Le rapport entre ces deux puissance est appelé coefficient de Coriolis exprimé par :
1
𝛼= ∫ 𝑢3 𝑑Ω
𝑈3Ω Ω
III- 25
Les calculs montrent que =1 pour une distribution uniforme de la vitesse, =1.02 à 1.15
pour des écoulements turbulents et =2 pour un écoulement laminaire. Généralement, on prend
=1, car la hauteur de vitesse est faible comparativement à la hauteur de pression et à l’altitude,
donc l’erreur commise est faible.
1
Les lignes de courant ont une très petite courbure, elles peuvent être considérées comme sensiblement
rectilignes ou parallèles.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 57
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 58
u2 p
H z III- 26
2 g g
Cas d'un fluide traversant une machine hydraulique
La machine peut être génératrice (pompe) ou réceptrice (turbine). Dans le premier cas, soit
E l'énergie mécanique que la machine fournit par l'unité de fluide qui la traverse. En appliquant
le théorème de conservation de l'énergie mécanique, on obtient :
u22 u12
dV = (p1 u1 - p2 u2) dt + (z1 - z2) dV g + E dV III- 27
2
D’où:
u12 u2
+ p1 + g z1 = 2 + p2 + g z2 + (E g) III- 28
2 2
+ E/g (générateur d'énergie)
- E/g (récepteur d'énergie)
La puissance hydraulique de la machine est égale à :
P = g Q (E/g) = Q E III- 29
Hypothèses
Certaines hypothèses doivent être faites pour que les formules suivantes de perte de charge
soient valables :
Parmi les formules de calcul de la perte de charge celle de Weiss-Bach qui donne :
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 58
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 59
u² L Q² L
H l 8 AQ ² III- 30
2g D ² gD5
: coefficient de frottement ou facteur de friction (sans dimensions);
H l
Pour les calculs on utilise souvent J la perte de charge par mètre linéaire.
L
En régime laminaire
64 64
Formule de Hagen - Poiseuille III- 31
Re uD
En régime turbulent
a) turbulent lisse
1 2,51
2 log III- 32
R
E
b) turbulent rugueux
1 k/D
2 log III- 33
3,71
: coefficient de perte de charge
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 59
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 60
1 k/D 2,51
2 log III- 34
3,71 R
E
La formule de Colebrook est applicable à toutes les canalisations présentant une rugosité
naturelle. La Figure 37 représente le diagramme universel de calcul de perte de charge : abaque
de Colebrook .
Les formules établies ci-dessus, sont applicables pour des conduites circulaires. On peut
cependant rencontrer d'autres formes. Dans ce cas, les formules de pertes de charge sont encore
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 60
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 61
valables, en prenant pour De le diamètre équivalent à la section donnée, c'est à dire le diamètre
qu'aurait la conduite de section circulaire donnant la même perte de charge que la conduite
donnée.
Pour une même vitesse, le diamètre équivalent De qui donne la même perte de charge que la
conduite considérée, se calcule au moyen de l'expression suivante :
4S
De =4RH III- 36
P
S: aire de la section (m²);
P: périmètre de la section(m).
4.4.1. Définition
La perte de charge singulière hs localisée dans une section de la conduite est provoquée
par un changement de direction et d'intensité de vitesse. L'écoulement uniforme est perturbé et
devient localement non uniforme.
u2
hs III- 37
2g
u: Vitesse moyenne dans une section droite (m/s);
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 61
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 62
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 62
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 63
Changement de section
Elargissement brusque 𝑆1 2
𝜉 = (1 − )
𝑆2
2
Rétrécissement brusque 1
𝜉 = ( − 1)
𝐶𝑐
Rétrécissement progressif 1 2
𝜉 = (𝐶 − 1) sin 𝜃 ; angle du cône
𝑐
convergent
Entrée d’une conduite
Orifice rentrant 𝐶𝐶 ≈ 0.5 ⇒ 𝜉 ≈ 1
Orifice à bords arrondis et polis 𝐶𝐶 ≈ 1 ⇒ 𝜉 ≈ 0
Orifice à bords vifs 𝐶𝐶 ≈ 0.585 ⇒ 𝜉 ≈ 0.5
Orifice à bords convergents 𝐶𝐶 ≈ 0.909 ⇒ 𝜉 ≈ 0,01
Changement de direction de l’écoulement
Coude arrondi 𝐷 7/2 𝜃
𝜉 = (0.13 + (2𝑅 ) ) 90° ; D : diamètre de la
0
conduite, R0 : rayon de courbure
Coude à angle vif 𝜃 𝜃
𝜉 = sin² ( ) + sin4 ( )
2 2
Calcul de la perte de charge totale
4.5.1. Canalisations
La perte de charge totale dans une canalisation est la somme des pertes de charge linéaires
de n tronçons de conduite et les pertes de charge locales dues aux singularités installées dans
les conduites. On écrit alors :
i n L u2
H (i i i ) III- 38
i1 Di 2g
4.5.2. Réseaux
Q1 Q2 Qn Q III- 39
i n
H H si H li III- 40
i 1
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 63
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 64
Q
1 Q2
Q
Q
0
0
Qi
Q
n
Figure 39 : Conduites en parallèle
i n
Q0 Qi III- 41
i 1
H1 H 2 H n III- 42
5. LES POMPES
Définition
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 64
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 65
Puissances
On appelle puissance absorbée par la pompe Pa la puissance fournie sur l’axe de la pompe
Pf
On appelle rendement de la pompe le rapport III- 44
Pa
Courbes caractéristiques et points de fonctionnement
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 65
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 66
On appelle courbe caractéristique la fonction y=f(Q), y peut être les variables suivantes : H,
H, Pa, Figure 41
Définition du NPSH
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 66
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 67
Un critère qui sert à éviter la cavitation dans une pompe est le NPSH (Net Positive Suction
Head) ou charge nette à l’aspiration. Le NPSH est défini comme étant la différence entre la
Charge totale à l’entrée de la pompe et la pression de vapeur saturante.
2
𝑢𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒 𝑝𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑁𝑃𝑆𝐻 = + −
2𝑔 𝜛 𝜛
III- 45
(Le plan de référence est pris au niveau de l’entrée de la pompe)
Le NPSH disponible est une caractéristique fournie par l’installateur. Cette expression ne
dépend que de l’installation : longueur et diamètre de la conduite d’aspiration, les pertes de
charge et la hauteur géométrique d’aspiration.
Le NPSH requis pour la charge nette à l’aspiration fournie par le constructeur de la pompe.
Cette relation est ne dépend que de ce qui se passe dans la pompe.
Pour que l’installation puisse correctement fonctionner il faut : NPSHdisponible > NPSHrequis
Dans le cas où la pompe disponible ne satisfait aux exigences de l’installation, soit en débit
et/ou en charge, il possible de mettre les pompes ensemble c'est-à-dire coupler celles-ci pour
augmenter le débit ou la charge. Pour augmenter le débit, on installe les pompes en parallèle et
pour élever la charge, on couple les pompes en série.
Le débit total sera la somme des débits de chacune des pompes isolée
Q=Q1+Q2+Q3+………+Qn III- 46
H=H1+H2+H3+………+Hn III- 47
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 67
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 68
D 1,5 Q III- 48
Coup de bélier
5.8.1. Définition
Le coup de bélier est l'ensemble des variations de pressions causées dans une conduite de
refoulement, fonctionnant initialement en régime permanent, par suite d'une variation de régime
accidentelle ou non.
5.8.2. Causes
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 68
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 69
Lorsque cette onde arrive à la section de la pompe, elle provoque une nouvelle onde de coup
de bélier et tout le phénomène décrit précédemment recommence. Les pertes de charge par
frottement dans la conduite contribuent à l’amortissement des surpressions et des dépressions
jusqu’à ce que le système arrive au repos. Chacune de ces phases, a une durée t 2aL , L étant la
Les variations de pression qui parcourent la conduite d'une extrémité à l'autre, ont un
mouvement d'aller-retour périodique et amorti. L'amortissement est dû aux frottements de l'eau
sur elle-même et sur les parois de la conduite.
Si la fermeture de la vanne par exemple est complète, l'amortissement est lent. Par contre si
la fermeture est incomplète, la vitesse qui subsiste dans la conduite donne lieu à des frottements
d'autant plus importants qu'elle est plus élevée et l'amortissement est en général rapide.
1
a III- 50
1 D
Ee
a: vitesse de propagation ou célérité des ondes élastiques (m/s);
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 69
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 70
La valeur maximale de la suppression due au coup de bélier, est donnée par la formule
suivante:
aV0
Ymax (m) III- 51
g
V0: vitesse de l'eau dans la conduite immédiatement avant le début du phénomène
provoquant le coup de bélier (fermeture de vanne, arrêt de pompe);
g: accélération de la pesanteur.
5.8.6. Procédés agissant sur les causes ou apportant des remèdes au coup de bélier
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 70
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 71
6. EXPERIENCE DE REYNOLDS
Objectif
Expérience
L'expérience démontre que le filet coloré se comporte différemment selon que l'on ait des
vitesses faibles ou élevées.
a) vitesse faibles
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 71
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 72
Le filet coloré reste bien défini, rectiligne et parallèle à l'axe jusqu'à l'extrémité du tuyau. Le
régime est dit alors "laminaire". L'écoulement est organisé, les couches du fluide (laminae)
glissent les unes sur les autres. La viscosité du fluide élimine toute tendance à l'instabilité.
b) vitesses élevées
Nombre de Reynolds
𝒖𝑫
𝑹𝑬 =
𝝂
III- 52
Écoulement laminaire
6.4.1. Définition
L'écoulement d'un fluide réel est dit laminaire, s'il est bien organisé ; les couches du fluide
glissent les unes sur les autres.
6.4.2. Caractéristiques
Les trajectoires des agrégats fluides sont confondues avec les lignes de courant ;
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 72
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 73
charge. Cette dernière varie à peu près linéairement quand l'écoulement est laminaire.
Les forces d'inertie sont négligeables devant les forces de viscosité. La viscosité
élimine toute tendance à l'instabilité.
Écoulement turbulent
6.5.1. Définition
Le régime est dit turbulent, si la structure de l'écoulement change radicalement. Les couches
du fluide s'entre-chevèrent. L'écoulement est aléatoire. Les particules du fluide se déplacent
sous forme de tourbillons de taille et de fréquence assez variables, dont les vitesses se
superposent irrégulièrement à la vitesse moyenne.
6.5.2. Caractéristiques
L'écoulement turbulent est caractérisé par un nombre de Reynolds élevé >4000 (pour un
tuyau cylindrique);
La perte de charge engendrée par la turbulence est plus importante que celle engendrée
par la viscosité.
Les profils des vitesses en fonction du régime d’écoulement sont schématisés par la Figure
45.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 73
CHAPITRE 3. Ecoulement en charge 74
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 74
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 75
1. DEFINITION
Comme leur nom l’indique, ce sont des écoulements comportant une surface en contact
avec l’air, généralement soumise à la pression atmosphérique.
On se limitera dans ce qui suit aux régimes permanents. On peut classer les écoulements
en deux classes :
1. REGIME UNIFORME
Généralités
Le régime uniforme s’établit dans les tronçons rectilignes ou à très faible courbure, de
sections transversales et de pentes constantes. La vitesse reste uniforme. La surface libre et
le fond des tronçons sont parallèles. La répartition des pressions est hydrostatique (Figure
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 75
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 76
47).
u C RH J IV- 1
u : vitesse en m/s
C : coefficient de Chézy
RH : rayon hydraulique en m
Pente Hydraulique
Considérons dans la masse liquide en écoulement rectiligne et uniforme un filet liquide
MM’ et appliquons entre ces deux point le théorème de Bernoulli :
p u² p' u '²
z z ' j IV- 2
g 2 g g 2 g
Le régime étant uniforme les vitesses sont constantes. Par ailleurs, le filet liquide
considéré est parallèle au fond et à la surface libre donc les pressions sont égales. La
différence de charge est donc égale :
H = z - z’ =i=j IV- 3
Si L est la distance qui sépare les points M et M’, la perte de charge par mètre est donc :
H j z i
J I IV- 4
L L L L
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 76
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 77
La ligne piézométrique est confondue avec la surface libre et la ligne d’énergie est
parallèle au fond et à la surface libre.
Rayon hydraulique
On définit le rayon hydraulique RH comme étant le rapport entre la section mouillée et
le périmètre mouillé de la section.
Sm
RH IV- 5
Pm
Sm : section mouillée (m²)
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 77
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 78
R sin
Sm
R²
sin ; Pm R ; RH IV- 6
2 2
Cas d’une section demi pleine :
R
RH IV- 7
2
Cas d’une section pleine :
R
2 R H IV- 8
2
Cas d’une section rectangulaire (Figure 50)
bh
S m bh; Pm 2h b RH IV- 9
2h b
h²(m1 m2 )
Sm ; Pm h 1 m1 ² 1 m2 ²
2
IV- 10
h(m1 m2 )
RH
2 1 m1 ² 1 m2 ²
Dans le cas où
h
b h RH IV- 11
2
c) Cas d’une section trapézoïdale (Figure 52)
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 78
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 79
h²(m1 m2 )
S m hb ; Pm b h 1 m1 ² 1 m2 ²
2
h²(m1 m2 )
hb
IV- 12
RH 2
b h 1 m1 ² 1 m2 ²
a) Formule de Bazin
87 87 R H I
C u IV- 13
1 1
RH RH
Avec, pour les valeurs suivantes correspondant à six natures de parois (Tableau 9) :
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 79
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 80
D’une manière générale, les formules des écoulements à surface libre en régime
uniforme sont moins précises que celles concernant l’écoulement dans les canalisations sous
pression. Ceci tient au fait que la forme de la section transversale d’une canalisation est
toujours circulaire et parfaitement définie par un seul paramètre son diamètre (Tableau 10).
Surface n
Asphalte lisse 0.011
Béton lisse 0.012
Béton ordinaire 0.013
Bois en bon état 0.014
Brique avec mortier de ciment 0.014
Grès, terre cuite vitrifiée 0.015
Fonte 0.015
Conduites en métal ondulé 0.024
Enduit de ciment 0.024
Sols non cultivés, jachère (sans résidus de culture) 0.05
Sols cultivés Résidus de culture < 20% 0.06
Sols cultivés Résidus de culture > 20% 0.17
Prairie (naturelle) 0.13
Herbe Rase, prairie 0.15
Herbe Dense, touffue 0.24
Gazon 0.41
Forêt Avec sous-bois peu dense 0.40
Forêt Avec sous-bois dense 0.80
Si la section est composée de plusieurs matériaux, on estime K avec :
Pi K i3 / 2
2/3
K eq IV- 15
P
Vitesses limites
Les vitesses au voisinage des parois et du fond ne doivent pas dépasser certaines valeurs
qui risqueraient de provoquer l’érosion. Les vitesses limites à ne pas dépasser sont
évidemment en fonction de la nature des parois. Les valeurs suivantes (Tableau 11) donnent
les vitesses maximales en fonction de la nature des parois. Il faut d’autre part éviter que la
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 80
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 81
vitesse descende au-dessous d’un certain minimum pour éviter les dépôts des matières en
suspension.
Profil en travers
La forme générale de la section transversale diffère suivant qu’il s’agit de canaux
découverts ou de canaux fermés. Les canaux découverts ont le plus souvent une section
trapézoïdale s’ils sont revêtus ou triangulaire s’ils sont en terre.
La pente des talus tg 1 (Figure 53), sa valeur dépend de la nature des parois, elle est
m
plus forte pour le terrain en déblai que pour le terrain en remblai ; si 1/m est la pente du
1
talus en déblai, on admet généralement pour le talus en remblai une pente de : .
m
m
2
Le Tableau 12 donne quelques valeurs de m selon la nature des parois.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 81
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 82
2. pour une surface de section et une pente donnée portera le débit maximal ;
R h
RH IV- 16
2 2
Le profil trapézoïdal isocèle (Figure 67) de débit maximal est circonscriptible à la demi-
circonférence dont le diamètre coïncide avec la surface libre et dont le rayon est égal à la
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 82
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 83
Définitions
Il s’agit d’écoulements permanents en moyenne, spatialement variés : la section évolue
le long du canal considéré de forme quelconque mais constante (Figure 57).
L’écoulement est graduellement varié : les valeurs des variables qui caractérisent
l’écoulement évoluent de façon continue, progressive et lente.
En conséquence :
Les profils des vitesses sont identiques à ceux de l’écoulement uniforme «tangent »
(pour la même profondeur et le même débit).
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 83
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 84
Nombre de FROUDE
u
Fr IV- 17
gh
Il est interprété comme le rapport des forces d’inertie aux forces de gravité ou comme la
racine carrée du rapport de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle. C’est le rapport
de la vitesse moyenne du courant à la vitesse de propagation d’une superficielle infiniment
petite le long du courant considéré.
Si Fr > 1 le régime est torrentiel, les perturbations ne peuvent pas remonter vers l’amont ;
Si Fr < 1 le régime est fluvial, les perturbations peuvent remonter vers l’amont.
Remarque :
Equation générale
L’équation s’obtient en écrivant l’évolution de l’énergie le long du canal, supposé
uniforme, on utilise la charge hydraulique qui est la puissance divisée par le débit massique.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 84
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 85
u2 p p
H z; h IV- 18
2 g g g
h : profondeur de l’eau dans le canal
dH d u ² dh dz
dx dx 2 g dx dx
IV- 19
d u ² d Q² Q² B dh
3 IV- 22
dx 2 g dx 2 gS ² gS dx
Or dS dS dh B dh IV- 23
dx dh dx dx
dh Q ² B
D’où I J 1
dx gS 3
IV- 24
La surface libre h(x) doit être solution d’une équation différentielle du premier ordre : il
faut donc donner une et une seule condition initiale.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 85
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 86
Q²
J IV- 25
C ² S ² RH
La dissipation d’énergie ainsi prise en compte correspond à une perte de charge régulière.
L’équation différentielle peut être réécrite sous une forme générale faisant apparaître les
dépendances vis à vis des variables d’espace x et de profondeur h.
Q² J
1 1
dh C ² S ² RH I I
I I IV- 26
dx Q² B Q² B
1 1
gS 3 gS 3
Cas particulier d’un canal rectangulaire :
dh IJ
IV- 27
dx 1 Fr ²
u²
HS h IV- 28
2g
On démontre que :
dH S
I J IV- 29
dx
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 86
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 87
Q²
Q ² B(hC ) S ² v ²
Fr ² 1 hC IV- 30
gS 3 (hC ) gS g
B
La profondeur critique correspond au régime critique Fr = 1. Ce nombre est construit sur
une profondeur calculée à partir de la largeur de la surface libre B.
Cas particulier d’un canal rectangulaire de largeur au miroir B et de lame d’eau égale à
h:
Q² B Q²
1 hC 3 et H C 3 hC IV- 31
gB 3h3 gB ² 2
l’équation de Chézy :
h hn I J
h hn I J
h hn I J
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 87
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 88
Branche F1 : h> hn La courbe est concave et ascendante. Dans la direction amont, elle
tend asymptotiquement vers la profondeur normale dans la direction aval , elle tend
asymptotiquement vers l’horizontale. On trouve cette branche notamment en amont
d’un barrage, de piles de pont et dans certains cas de changement brusque de pente. Du
point de vue pratique, c’est la branche F1 qui est la plus intéressante.
Branche F2 : hc < h < hn. La courbe est convexe descendante. Dans la direction amont
elle tend asymptotiquement vers la profondeur normale ; vers l’aval, elle atteint parfois
la profondeur critique (chute brusque). On la rencontre pour certains cas de changement
de pente en amont d’un élargissement, d’une chute brusque etc.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 88
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 89
Branche T1 : h > hc La courbe est convexe ascendante. Vers l’amont, elle naît
perpendiculairement au niveau critique, ordinairement après un ressaut vers l’aval, elle
tend asymptotiquement vers l’horizontale. On la trouve à l’amont d’un barrage et de
rétrécissements et aux environs de certains changements de pente.
Branche T2: hn < h < hc. La courbe est concave et descendante. Vers l’amont elle naît
perpendiculairement au niveau critique, vers l’aval elle tend asymptotiquement vers le
régime uniforme. Ordinairement cette courbe est très courte de point de vue pratique
c’est à dire qu’elle tend très vite vers le régime uniforme. On la trouve dans les
transitions entre les chutes brusques et le régime uniforme et dans les augmentations de
pente des canaux rapides.
Branche T3 : h < hc : La courbe est convexe ascendante. Vers l’aval, elle tend
asymptotiquement vers le régime uniforme. On la trouve en amont des vannes et de
barrages déversoirs et dans les diminutions de pente.
Les courbes de remous sont le cas limite des courbes F, lorsque la pente vers 0. La
branche correspondante à F1 se déplace vers l’infini, on n’obtient les branches H2 et H3
que pour des situations analogues à celles des branches F3 et F3. La courbe H a une allure
générale parabolique.
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 89
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 90
profondeur critique reste définie. La courbe A a une allure parabolique, les deux branches
A2 et A3 correspondent aux branches H2 et H3 et se représentent de façon analogue.
Ressaut hydraulique
Le ressaut hydraulique (Figure 59) est une surélévation brusque de la surface libre d’un
écoulement permanent, qui se produit lors du passage du régime torrentiel au régime fluvial
et qui occupe une position fixe. Il est accompagné d’une agitation plus ou moins marquée
et de grandes pertes d’énergie.
h2
h1
Q² h h
h1 h2 1 2 IV- 33
B² g 2
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 90
CHAPITRE 4. Ecoulement à surface libre 91
EMNA GARGOURI-ELLOUZE 91
Références 92
References
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