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Dans la profondeur de l'image, l'Homme intérieur

introduction :
Quand l’œuvre est amené au dedans, elle me permet d'avoir de moi une compréhension accrue : il
faut être la chose ( registre empathique )
Idée de faire sortir le personnage de la peinture.

→ Question de la profondeur comme étant la dimension du caché.


Affectation possible du regard qui serait produite par un jeu d'inversion des priorités du regard.
Le visible et l'invisible de Merleau ponty : demander citation
réversibilité.
Visible intangible : il est immatériel, il se situe dans un ailleurs de l'image, au delà du l'image. Avec
la profondeur, les choses ont la possibilité de rester nette, de rester choses. Quand je regarde une
photo de quelque chose, ce qui est du visible est la photographie. La chose c'est la photographie.
On a une surface iconographique.

Animation bipolaire : étant néant et néant étant :

On prend un image et on y conserve une entrée ontologique. Parfois, des images photographiques,
qui, en plus de montrer quelque chose, montrent aussi ce qu'est la photographie en soi.
Heidegger « la photographie peut manifester non seulement l'objet photographié mais encore ce
qu'est une photographie en général », image et schème, Kant et le problème de la métaphysique
j'aborde une photo par une entrée ontologique, qu'est ce que c'est que la nature de cette image,
j'essaye de garder profondeur et surface, je comprends bien que la photographie est une image
bifaciale.
Paul Klee : « l'image est quelque sans poids ni mesure : c'est étant néant et néant étant », la pensée
créatrice
Une image peut gagner à laisser temporairement ce qu'elle représente en surface. L'image peut se
décliner, être appeler à etre ce qu'elle est en profondeur. Point de départ qui appelle une animation
bipolaire. Il est impossible d’avoir de l'image sans repeter, contenant, contenu. L'image
photographique à besoin de démentir pour garantir. Il faut qu'elle s'avoue en tant que faux-tographie
pour dire le vrai, viser l'absence pour signifier la présence. Il se peut que l'image s'installe en tant
que néant étant.
Ce qu'est une image en soi peut m'etre indiqué en surface, le visible m'indique comme invisible.

Les deux êtres de l'Homme :

Dans sa constitution, l'image étant néant et étant néant : interieur, exterieur. Surface et profondeur,
visible invisible. L'image a toujours ce registre double, la chose et son contraire. Je comprends, je
suppose, je réalise que cette image, dans tous ces dédoublement, elle correspond, elle répond
possiblement à une subdivision qui rencontre celle de l'Homme, de l'humain. Chez L'homme, il y a
deux formes d'etres.
« et moi, je me retournais vers moi même en me disant : et toi, qu'es-tu ? Et j'ai repondu : homme.
J'ai deux etres à ma disposition : l'un extérieur, le corps ; l'autre en moi caché : l’âme. » Saint
Augustin, confession livre 10, chapitre 6. La surface de l'image.
Storia : dimensio narrative du tableau
Ricoeur : l’œuvre n'est pas un assemblage de signe, elle fait signe.
La dimension moique. On prend on collecte, on aspire que ce qu'on veut et se rencontrer. A cet
endroit, l’œuvre fait signe. Vivre une œuvre, traverser une œuvre, analyser une œuvre, interpréter
une œuvre. Cela releve d'une aventure spéculaire, le sujet que je suis est pris, il se sent bien, il est
installé dans une forme d'harmonie. Il peut tenter, s'il y a profondeur de retrouver son centre de
vision. Voir avec l’âme au plus profond de soi. On essaie de rapprocher au point d'émergence du
voir.
Plotin appelle ça l’œil intérieur.
« Qu’est-ce donc que cette vision intérieure ? […] Retire-toi en toi-même, et observe. Si tu ne vois
pas encore en toi cette beauté, fais comme le statuaire qui doit sculpter une belle statue : il
retranche, cisèle, émousse tel trait, affine tel autre, jusqu’à faire apparaître quelque belle figure sur
le marbre. Fais donc de même, toi aussi, et de toi retranche tout ce qui est superflu, redresse tout ce
qui est travers, dissipe toute opacité et travaille à te rendre tout à fait limpide, sans cesser jamais
de “sculpter ta propre statue” […]. Si tu es devenu cela et le sais […], alors tu es devenu vision, et
tu dois avoir confiance en toi. Reste en ce monde, et élève-toi, car tu n’as plus besoin d’un guide ;
fixe ton regard, et vois !
Voilà le seul œil capable de voir la suprême beauté » [1].

[1] PLOTIN, Ennéades, Livre I, Traité 6 Du Beau, § 9, trad. Paul Mathias, Collection Agora, éd. Press
Pocket, pp. 67-68.

Les yeux de la chair ont besoin de l’âme intelligible pour se débarrasser de l’épaisseur du monde
visible pour accéder à l'image vraie. Pour Plotin la beauté à cette fonction intelligible.

« [i]l n’y a plus alors, extérieurs l’un à l’autre, un être qui voit et un objet qui est vu : qui a la vue
perçante voit l’objet en lui-même… ; or, tout ce qu’on regarde comme un objet à voir, on le voit
hors de soi. Mais c’est en soi qu’il faut le transporter, voyons-le comme avec nous-même ; voyons-
le comme étant nous-même »[1].

[1] PLOTIN, Ennéades, Livre V, Traité 8 Du Beau, § 10, op. cit.

La vision de l'Homme intérieur est compacte de tous ces allers et retours : l'image que je vois
représente un tremplin merveilleux pour ouvrir à cette stimulation esthétique.
Parvenir à s'incorporer à son voir en tant qu'autre que soi, ça me permet de m'ouvrir à des désirs les
plus profonds, de me lire à travers une image, de devenir « il devint ce qu'il voyait » dans donner à
voir, milton.
Voir qu'on était déjà ce qu'on avait pas encore vu ce qu'on était.

Une contemplation unitive

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