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Matière : Appareil cardio-vasculaire Professeur : Pr Bonay

Titre du Cours : Introduction à la physiologie cardiaque Pages :16


Équipe : Séphora R., Oriane F. Date : 16/01/2019
RonéoBoss : Charlotte L. Semaine : 3

Table des matières


I - Généralités et rappels de biophysique..............................................................................3
II - Division fonctionnelle de l'appareil cardiovasculaire et rôle des différents
composants..............................................................................................................................3
1 - La circulation du sang est assurée par les battements du coeur......................................3
2 - Organisation fonctionnelle de la circulation...................................................................4
3 - Définition d'un fluide.....................................................................................................4
III - Grandeurs utilisées dans l'appareil cardiovasculaire..................................................4
1 - Énergie d'un liquide au repos et en mouvement – Équation de Bernoulli.......................6
2 - Mesure des pressions endocavitaires de l'appareil cardiovasculaire...............................8
IV - Relation entre les grandeurs hémodynamiques..........................................................10
1 - Nombre de Reynolds....................................................................................................10
2 - Pression transmurale....................................................................................................12
3 - Compliance..................................................................................................................12
4 - Tension circonférentielle..............................................................................................13
V - Essentiel en bref..............................................................................................................15
VI - Annales..........................................................................................................................17

Remarques : Principalement des rappels de notions de biophysique de P1.


Bien comprendre la différence à l'auscultation entre un régime laminaire et turbulent et
connaître le nombre de Reynolds. Les formules de physique ne sont pas à connaître. Le
but est de bien comprendre les phénomènes pour les appliquer à la clinique. Il expliquera en
détail ce qu’il faut retenir et fera des exercices types lors des séances de révisions.
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I - Généralités et rappels de biophysique

La principale fonction de la circulation sanguine est d'assurer une communication rapide entre toutes les
cellules : transport de matière (substrat, gaz), d'informations (via les hormones, les cytokines), de chaleur
(thermorégulation).
Le transport d’oxygène dans le corps se fait notamment par la circulation. Ainsi, du fait de l’absence de réserve
d’oxygène dans le corps, un arrêt de la circulation de quelques minutes peut provoquer des dégâts irréversibles au
niveau de certains organes, notamment les organes nobles (cerveau, coeur).

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays industrialisés, elles représentent
en effet 30 % des décès avant l'age de 65 ans (chiffres de 2010). Ces chiffres sont liés à :
• un vieillissement de la population
• l'alimentation
• la sédentarité
• le tabac
• la pollution
• une hypertension artérielle
• des prédispositions génétiques

Le coût des maladies cardiovasculaires pour l'Union Européenne est très élevé, il atteignait 196 milliards d'euros
par an en 2008 et a augmenté depuis avec l'arrivée de nouvelles technologies.

II - Division fonctionnelle de l'appareil cardiovasculaire et rôle des


différents composants
1 - La circulation du sang est assurée par les battements du coeur

William Harvey a décrit le modèle de la circulation sanguine comme étant une circulation fermée assurée par
les battements du coeur.
Cependant, le microscope n'ayant pas encore été inventé, il lui manquait une information à savoir le lien entre les
artères et les veines, c’est-à-dire les capillaires.

C'est Malpighi qui a découvert les capillaires quelques années après la mort d'Harvey, complétant ainsi le modèle
de la circulation sanguine.

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2 - Organisation fonctionnelle de la circulation

100 % du sang du coeur droit passe dans les poumons et


rejoint, après avoir bénéficié des échanges gazeux, le coeur
gauche. Par la suite, le sang est réparti dans les différents
organes. Il y a bien entendu des circulations privilégiées pour
l'encéphale, le coeur et les reins.

Selon le schéma ci-contre des différentes circulations


parallèles, 15 % du sang est destiné à l'encéphale , 10 % au coeur,
20 % au système digestif, 25 % aux reins et 30 % aux autres
organes. Ces chiffres ne sont valables qu'en condition de repos.
Lorsque l'on fait un exercice physique ces proportions changent
complètement, de même pendant la digestion (avec une
augmentation de la vascularisation intestinale en post-
prandial).

Les échanges vont se faire en fonction de la perfusion de la circulation, et la production de métabolites locaux
va avoir une influence sur cette circulation. Ils vont agir sur les cellules musculaires qui peuvent laisser plus ou
moins passer le sang afin d'augmenter ou non les échanges sanguins.
Remarque de l’année dernière : Un QCM est possible sur cette diapo, exemple de question : Est-ce que la
circulation va être modifiée par l’effort, par la digestion ?

3 - Définition d'un fluide

Un fluide est composé de particules matérielles et libres de se déplacer les unes par rapport aux autres. C'est
donc un matériel continu déformable sans rigidité et qui peut s'écouler. Les fluides sont donc les liquides et les
gaz.
Un fluide prend la forme du récipient qui le contient. Les liquides sont des fluides incompressibles et peu
dilatables, leur masse volumique ρ (m/Q*) est constante.
* on utilise le terme Q pour symboliser le volume, afin d'éviter toute confusion avec la vitesse v.

III - Grandeurs utilisées dans l'appareil cardiovasculaire


◌ Les volumes Q sont exprimés en m3 (unité du système international), en L ou en mL.

◌ Les vitesses v sont exprimées en m/s.

◌ Les surfaces de section S sont exprimées en m2. On parle de surface de section car on matérialise les vaisseaux
par des cylindres.

D'autres grandeurs seront utilisées telles que :


• le débit volumique instantané (la virgule signifie ≪ instantané ≫) Q ' = dQ/dt (L3 t-1) = v X S (Lt-1L2)
• le débit massique instantané (peut être utilisé pour décrire un débit sanguin) qui correspond a dm/dt (M t-1)

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Lorsqu'un liquide s'écoule à travers un tuyau avec un
débit identique à l'entrée et à la sortie du tuyau, la vitesse
v du fluide varie avec la surface de section.

Comme énoncé ci-dessus :

Q' = v x S, ainsi v = Q'/S

♥ Quand il y a une réduction de la surface de section, la vitesse augmente au niveau de la portion réduite.

L'augmentation de la vitesse du sang au niveau de la valve


aortique (>4 m/s) est en faveur d'un rétrécissement aortique serré.
Lorsque la vitesse augmente au niveau de la valve aortique, cela
évoque la réduction du calibre soit de l'aorte soit de la valve en elle-
même.
Quand on a des calcifications de la valve, une sténose, il y a une
réduction du calibre de la valve.
Ainsi la vitesse augmente à ce niveau là.
Les causes principales de rétrécissement aortique sont le
vieillissement, les calcifications et les fibroses.

Un fluide parfait s’écoule sans frottements.

Remarques :
Les souffles systoliques sont assez courants, mais les souffles diastoliques sont plus rares.

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1 - Énergie d'un liquide au repos et en mouvement – Équation de Bernoulli
a - Théorème de Bernoulli

L'énergie hydraulique totale d'une unité de volume d'un fluide de masse volumique ρ en déplacement a
une vitesse v est : E = P + ρgh + 1/2 ρ v2
• P est l'énergie de pression fournie par la pompe cardiaque.

• ρgh est l'énergie potentielle de gravitation, dépendante de la hauteur

• 1/2 ρ v2 est l'énergie cinétique ou pression dynamique (en opposition a P + ρgh qui est la pression statique).

b - Application du théorème de Bernoulli

On peut appliquer le théorème de Bernoulli dans un vaisseau ou le


fluide ne circule pas, en absence d'écoulement :
• la vitesse est égale à 0
• l'énergie hydraulique E est identique en tous points
• la pression augmente lorsque ρgh diminue
Le point 1 se trouve à la surface du liquide ou à l’interface liquide-air, donc en
1 règne la pression barométrique (ou atmosphérique).
Le point 2 est situe dans la colonne de liquide, l'augmentation de pression est
ainsi proportionnelle à la hauteur h.
Donc E1=E2=P1+ρgh =P2 avec P1=P barométrique

A chaque fois qu’on mesure une pression, c’est une pression au-dessus de la pression atmosphérique.

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c - Mesure de la pression dans un tuyau

Pour mesurer la pression dans un tuyau :

La pression en A est égale à ρgh + Patmosphérique. Soit la pression barométrique


(en B), plus la pression gravitationnelle (= ρgh).
L'unité de pression (Force/Surface) est le Pascal (Pa, N/m2) en unités SI. Les
pressions mesurées dans l'appareil cardiovasculaire sont usuellement
exprimées en mmHg ou en cm H2O.

1 mmHg = 1,33 hPa = 1,33 mbar= 1333 baryes (dynes/cm2) ≈ 1,33 cm H2O

S. Hales, un pasteur, a réalisé en 1727 une mesure de pression artérielle systémique. Il a enfoncé un tube dans la
carotide d'un cheval.

d - Application du théorème de Bernoulli : le tube de Pitot

◌ En A le tube fait face à l’écoulement qu'il arrête.

◌ En B le tube reste perpendiculaire à l’écoulement.

Entre A et B, la hauteur de la colonne de fluide est différente, nous


permettant de calculer la vitesse d’écoulement du fluide. A et B sont
situés dans le même plan horizontal. L'énergie hydraulique en A est
la même que celle en B (puisqu'ils sont à la même hauteur).
Mais la vitesse en A est nulle alors que la vitesse en B est non nulle
(et correspond à la vitesse du fluide).

On peut ainsi calculer la vitesse du fluide grâce au théorème de Bernoulli.

(Les sondes de Pitot sur les avions permettent d'estimer la vitesse de l'appareil.)

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e - Phénomène de Venturi

Lorsqu'on diminue la section, on augmente la vitesse et on diminue ainsi la pression.

On peut ainsi créer un aspirateur en branchant un tuyau à un robinet et en faisant couler l'eau : il faut alors
créer un rétrécissement dans ce tuyau et brancher en T un autre tuyau au niveau du rétrécissement pour obtenir une
aspiration grâce à la baisse de pression.

2 - Mesure des pressions endocavitaires de l'appareil cardiovasculaire


Le sang est composé d'éléments figurés (GR, GB, plaquettes...) transportés par un fluide : le plasma. Il ne se
comporte pas de la même manière en fonction de la température.
Le plasma n'est pas un fluide parfait. Du fait de la viscosité du liquide, lorsque celui-ci est en mouvement,
il existe des frottements qui s'opposent au glissement des couches de fluide les unes sur les autres. A cause de ces
frottements, l'énergie E de chaque unité de volume du fluide diminue au cours de l'écoulement. C’est ce qu’on
appelle la perte de charge.

Profil des vitesses dans un tuyau en régime laminaire

On obtient un profil de vitesses parabolique en régime laminaire, avec


une vitesse nulle contre les parois et une vitesse maximale au centre.
Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du
glissement des couches de fluide les unes sur les autres.

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Loi de Poiseuille
Cette loi permet de relier le gradient de pression au débit.
Un fluide réel en mouvement subit des pertes d'énergie dues aux frottements sur les parois de la canalisation.
On prend pour modèle un écoulement laminaire dans une conduite cylindrique horizontale de section constante
comme représenté sur le schéma suivant :

E(A) = P(A)+ ρgh + 1/2 ρ v(A)²

E(B) = P(B) + ρgh + 1/2 ρ v(B)²


E(A) > E(B)
v(A) = v(B)

On obtient la formule suivante :

ΔP = Q' x R

avec :
• ΔP = PA-PB = perte de charge ou gradient de pression entre les deux points A et B

• Q’ = débit

• R = 8μL / πr⁴ = résistance à l'écoulement du système

• μ : viscosité du fluide

La résistance est donc proportionnelle à la viscosité, à la longueur du tuyau et à l’inverse du rayon à la


puissance 4. Par conséquent, si on diminue le rayon, on augmente rapidement la résistance et donc la perte
de charge. Par exemple, en cas de vasoconstriction, on augmente la résistance.

Exemple de l’année dernière :


La pompe cardiaque envoie du sang dans des vaisseaux qui ont une certaine résistance. Il y a une charge à
vaincre à chaque contraction cardiaque. Si on diminue ces résistances lors d’une vasodilatation, le cœur va
envoyer, mais ce ne sera pas efficace pour distribuer suffisamment de sang et d’oxygène dans tous les organes.
C’est le cas lors d’un malaise vagal.

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Fluide newtonien
On dit qu'un fluide est newtonien si sa viscosité est constante quelque soit sa vitesse.
Le plasma est donc un fluide newtonien mais le sang n'est pas un fluide newtonien puisque sa viscosité
diminue lorsque la vitesse augmente car les hématies ont tendance à s'agréger lorsque la vitesse est faible.
L'unité de viscosité est le Pa.s ou poiseuille (poise en unités CGS).
On a 1mPa.s = 1 cpoise (cPo).
Le plasma a une viscosité de 1,6 cPo inférieure à celle du sang d'environ 4,2 cPo.

IV - Relation entre les grandeurs hémodynamiques

Lorsque la vitesse du fluide augmente, l'écoulement n'est plus laminaire, mais devient turbulent avec des
directions de flux dans tous les sens.

1 - Nombre de Reynolds
Pour déterminer la nature du régime d'écoulement d'un fluide, on utilise le nombre de Reynolds, défini par la
relation :

Re = v.d (μ/ρ)-1 = ρ.v.d / μ

• v est la vitesse du fluide en cm/s


• d est le diamètre du conduit en cm,
• μ/ρ est la viscosité cinématique avec μ la viscosité dynamique en Pa.s ou Poiseuille (poise en CGS) divisée
par ρ la masse volumique du fluide

◌ Si ce nombre de Reynolds est inférieur à 2500, le régime est laminaire


◌ s'il est supérieur à 4000, le régime est turbulent.

Ainsi, avec la vitesse du fluide dans un vaisseau, sa viscosité et le diamètre du vaisseau, on peut savoir si
l'écoulement est laminaire ou non.

Re < 2500 : régime laminaire Re > 4000 : régime turbulent

♥ Écoulement silencieux → on n'entend rien en ♥ Écoulement bruyant → on va entendre un souffle au


cherchant des anomalies au stéthoscope stéthoscope

♥ Faible perte d'énergie ♥ Perte d'énergie importante car le débit va


augmenter moins vite que la perte de charge
♥ Peu d'échanges fluides-parois
♥ Lavage du conduit rapide
♥ Lavage du conduit lent

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Le graphique ci-contre représente la relation entre perte
de charge et gradient de pression entre 2 points d’un tuyau où
s’écoule un fluide, avec un régime d’écoulement laminaire
dans la première partie et puis un écoulement turbulent à
droite, où on voit un débit qui augmente moins vite que la
perte de charge.
Donc en régime laminaire, l'augmentation du débit est
proportionnel à la perte de charge tandis qu'en régime
turbulent, le débit augmente moins vite que la perte de
charge.

En pathologie on peut entendre un souffle, lié à la transformation d’un régime laminaire en régime turbulent
lorsque :
- la vitesse du sang est augmentée (valve rétrécie, débit cardiaque augmenté, rétrécissement aortique ce qui arrive
par exemple dans les infections virales : crée un souffle systolique)
- la viscosité du sang est diminuée (hyperthermie (fièvre), anémie inflammatoire)

Lorsqu'un enfant a une infection virale, la vitesse du sang est augmentée car le débit cardiaque est augmenté. On
peut alors entendre au stéthoscope un souffle appelé souffle cardiaque systolique fonctionnel (on l’entend à tous
les foyers d’auscultation du cœur) car il ne correspond pas à une pathologie de la valvule aortique, mais est une
conséquence de l'infection.
Pareil lorsqu’un patent a une anémie et qu’on peut entendre un souffle systolique aux différents points
d’auscultation du cœur, c’est très certainement un souffle systolique fonctionnel, lié à la modification de la
viscosité du sang.
Le professeur nous encourage à aller écouter des souffles, particulièrement diastoliques car plus rares et difficiles
à détecter, dès que possible pendant nos stages.

2 - Pression transmurale
La pression transmurale est la différence de pression qui règne de part et d'autre de la paroi d'un vaisseau.
C'est donc la différence entre la pression à l'intérieur du vaisseau, appelée pression intramurale, et la pression à
l'extérieur du vaisseau, appelée pression extramurale.

Sur le schéma de gauche, la pression transmurale est positive ; sur celui de droite, la pression transmurale est
négative car la pression à l'extérieur du vaisseau est supérieure à celle à l'intérieur à cause d'une compression (il
s'agit ici d'un doigt, mais cela pourrait être une tumeur, un ganglion, une augmentation de pression liée à la
respiration ou à une accumulation de sang autour d'un vaisseau…)

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3 - Compliance
Partie peu détaillée cette année, je vous laisse en italique les infos présentes dans la ronéo de l’an dernier

Le vaisseau se définit également par sa distensibilité ou sa compliance liés à la relation pression-volume.


Elle peut servir d’outil pour mesurer la qualité d’un tissu, organe, vaisseau… C’est «qu’est ce que je vais exercer
comme pression pour augmenter le volume »

Graphique du volume V du vaisseau en fonction de la pression transmurale

La distensibilité est la capacité du vaisseau à augmenter son volume. Elle se mesure par la compliance : la
variation de volume par rapport à la variation de pression ΔV/ΔP (en physique, la compliance correspond à la
tangente à la courbe ΔV/ΔP).
• Sur la courbe du haut (en rouge), le volume du vaisseau augmente avec la pression transmurale jusqu'à
atteindre un maximum, le vaisseau est donc distensible. La courbe en rouge représente en réalité une veine
systémiques car celles-ci sont distensibles.
• Sur la courbe bleue, le vaisseau est beaucoup moins compliant : il se remplit moitié moins que le vaisseau
rouge pour une même pression transmurale : c'est donc une artère, qui est moins distensible qu’une veine.

→ On peut aussi définir une compliance spécifique, c'est à dire une compliance qui varie en un point en fonction
du remplissage, dépendant des propriétés élastiques intrinsèques de la paroi (composition en fibres élastiques etc..).
On peut ainsi comparer une veine et une artère systémique, mais aussi un vaisseau à moitié et complètement
rempli.

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4 - Tension circonférentielle
♥ Notion importante, c’est la force par unité de longueur qui tend à écarter une déchirure de la paroi du
vaisseau.
On applique la loi de Laplace : on peut définir une tension T qui s'applique sur la circonférence du vaisseau et
qui est égale à la pression transmurale que multiplie le rayon
Elle est applicable pour les cylindres. Dans le cas des sphères, on utilise le même calcul divisé par 2.

Application clinique :

Cette notion de tension circonférentielle est importante car elle a des


conséquences sur le risque de rupture des vaisseaux. L’image ci-contre est
une angiographie qui montre un aspect complètement anormal de l’aorte,
avec des dilatations appelées des anévrismes. Le rayon du vaisseau est
largement augmenté, ce qui augmente la tension anévrismale et le risque
de rupture. A partir d’une certaine valeur du diamètre de ces anévrismes,
on décide d’opérer pour éviter la rupture anévrismale et l’hémorragie
interne.

Remarques :
- on voit des calcifications qui sont certainement des plaques athéromateuses
- avant d’intervenir, sur une tumeur rénale par exemple, on va corriger et réduire chirurgicalement l’anévrisme

Relation pression-rayon et tension-rayon dans un vaisseau


Cette relation varie en fonction des propriétés du
vaisseau : la courbe en pointillés est obtenue par
vasoconstriction, qui entraîne une modification de
la tension, d’où l’intérêt des vasodilatateurs.

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V - Essentiel en bref

☼ La principale fonction de la circulation sanguine est d’assurer une communication rapide entre toutes les
cellules.
☼ Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays industrialisés.

Organisation fonctionnelle de la circulation sanguine au repos :

☼ Un fluide est composé de particules matérielles et libres de se déplacer les unes par rapport aux autres.
☼ Quand il y a une réduction de la surface de section, la vitesse augmente au niveau de la portion réduite.
Application clinique : calcification des valves, sténose

♥ Théorème de Bernoulli :
l'énergie hydraulique totale d'une unité de volume d'un fluide de masse volumique ρ en déplacement a une vitesse v
est :
E = P + ρgh + 1/2 ρ v2

On peut appliquer le théorème de Bernoulli dans un vaisseau ou le fluide ne circule pas, en absence d'écoulement :
la vitesse est égale à 0 ; l'énergie hydraulique E est identique en tous points ; la pression augmente lorsque ρgh
diminue.

♥ Phénomène de Venturi :
Lorsqu'on diminue la section, on augmente la vitesse et on diminue ainsi la pression.

☼ Le plasma n'est pas un fluide parfait, à cause de sa viscosité qui entraîne des frottements. : il existe une perte de
charge.
D’après la loi de Poiseuille : ΔP = Q' x R avec :
▪ ΔP la différence de pression entre 2 points
▪ Q’ le débit
▪ R la résistance à l’écoulement (R = 8μL / πr⁴)

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Fluide newtonien = viscosité constante quelque soit sa vitesse.
◦ Le plasma est un fluide newtonien
◦ Le sang n’est pas un fluide newtonien (hématies qui s’agrègent quand la vitesse est faible)

Le nombre de Reynolds permet de déterminer la nature de l’écoulement : Re = v.d.ρ / μ


Re < 2500 : régime laminaire Re > 4000 : régime turbulent

Écoulement silencieux → on n'entend rien en cherchant Écoulement bruyant → on va entendre un souffle au


des anomalies au stéthoscope stéthoscope

Faible perte d'énergie Perte d'énergie importante car le débit va augmenter


moins vite que la perte de charge
Peu d'échanges fluides-parois
Lavage du conduit rapide
Lavage du conduit lent

☼ Quand le nombre de Reynolds augmente, on peut entendre un souffle à l’auscultation, en particulier lorsque :

- la vitesse du sang est augmentée (valve rétrécie, débit cardiaque augmenté, rétrécissement aortique ce qui arrive
par exemple dans les infections virales)
- la viscosité du sang est diminuée (hyperthermie, anémie inflammatoire)

☼ La tension circonférentielle est la force par unité de longueur qui tend à écarter une déchirure de la paroi du
vaisseau.
→ Dans le cas d’un anévrisme, le diamètre du vaisseau est augmenté, ce qui augmente la tension anévrismale et le
risque de rupture.

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VI - Annales
Session 1 :

Q1 : Les forces de frottement qui s'exercent à la surface des cellules endothéliales d'une artère dans laquelle
l'écoulement du sang est laminaire :
A) augmentent avec la viscosité du sang
B) augmentent avec le diamètre du vaisseau
C) augmentent avec la vitesse du sang
D) augmentent avec la pression du sang
E) lorsqu'elles augmentent, sont responsables à long terme d’une augmentation du diamètre du vaisseau

Correction (***)
A. Vrai, les hématies ont tendance à s’agréger et donc augmenter la viscosité ce qui augmente les forces de
frottement.

B. Faux, plus le diamètre est grand, moins il y a de frottements, cf p9 : si on diminue le rayon, on augmente
rapidement la résistance et donc la perte de charge.

C. Vrai

D. Faux

E. Vrai
RÉPONSES : ACE

Annale de la ronéo de l’année dernière, je ne pense pas qu’elle soit en rapport avec ce chapitre mais dans le
doute, je vous la laisse :

Q1 : Vous réalisez une échocardiographie trans-thoracique. Voici les différentes mesures que vous avez
obtenues : diamètre du ventricule gauche à 45 mm, septum et paroi postérieure à 10 mm. La vitesse
maximale du flux aortique est à 1,2 m/sec, celle de l’insuffisance mitrale est à 6 m/sec et celle de
l’insuffisance tricuspide est à 3 m/sec. La veine cave inférieure est de petite taille, compliante et la
pression de l’oreillette droite est à 5 mmHg.

Quelle est la pression artérielle pulmonaire systolique :

A) 10,76 mmHg

B) 11 mmHg

C) 41 mmHg

D) 50 mmHg

E) 149 mmHg

Réponse : C

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