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2 Analyse d’un système

Choix pédagogiques

Nous avons choisi de rassembler dans un même chapitre les • Titrage


différentes méthodes d’analyse, qualitatives et quantitatives, Concernant cette partie du chapitre, les prérequis de
d’un système : l’enseignement de 1re Spécialité sont les titrages avec suivi
– spectroscopie infra-rouge et UV-visible ; colorimétrique, notamment les notions :
– dosages par étalonnage (par spectrophotométrie et – de réaction support de titrage ;
conductimétrie) ; – de réactifs titrant et réactif titré ;
– titrages (par pH-métrie et conductimétrie). – d’équivalence, ainsi que la relation entre les quantités de
La capacité du B. O. « Exploiter l’équation des gaz parfait pour matière de réactifs à l’équivalence ;
déterminer une concentration ou une quantité de matière » est – d’avancement et de tableau d’avancement.
traitée dans le Chapitre 15 p. 342 du manuel. La partie titrage s’inscrit ici dans la continuité de ces notions ;
le suivi du titrage est désormais réalisé avec un instrument
de mesure : pH-mètre (remobilisation des notions liées au pH
L’évaluation des différents exercices et activités peut étudiées au chapitre précédent) ou conductimètre.
s’effectuer à l’aide de la grille indicative d’évaluation du Grand En 1re Spécialité, l’équivalence est repérée par un changement
oral proposée en p. 4 de ce Guide pédagogique. de couleur brutal ; nous l’avons présenté dans ce chapitre
comme repérable par un brusque saut de pH ou une rupture
de pente lors d’un suivi conductimétrique.
L’analyse du saut de pH n’est pas détaillée, elle serait ici bien
1. P osition par rapport aux acquis de la classe trop prématurée car la notion de pH introduite au chapitre
de 1re Spécialité et au sein de la progression précédent s’appuie uniquement sur les ions hydrogène H+ et
de Terminale Spécialité ne présente pas le lien avec les ions hydroxyde HO–, le produit
ionique de l’eau Ke n’étant introduit que dans le Chapitre 7 ; de
• Spectroscopie
plus, les élèves n’ont pas encore de connaissance sur les notions
En enseignement de 1re Spécialité, les élèves ont étudié le
d’acides forts et faibles qui seront abordées également dans le
phénomène d’absorbance, relié la couleur d’une espèce à l’allure Chapitre 7.
de son spectre UV-visible et utilisé la loi de Beer-Lambert. Le tableau d’avancement est ici remobilisé afin de déterminer
Dans ce chapitre, l’utilisation des spectres UV-visible a pour la composition d’un système au cours d’un titrage. La difficulté
objectif l’identification d’une espèce chimique par superposition émergente est que l’état final du système est différent selon
des spectres. Nous avons jugé indispensable d’attirer l’attention qu’il correspond à un état avant l’équivalence, à l’équivalence,
de l’élève sur le fait que la superposition n’est observable que si ou à un état après l’équivalence ; un tableau d’avancement
les concentrations de l’espèce absorbante sont identiques pour pour chacune de ces situations serait envisageable. Pour plus
les deux spectres ; dans le cas contraire, un changement de de lisibilité, nous avons choisi de rassembler ces différents états
l’échelle de l’axe des ordonnées doit être effectué. finaux dans un même tableau, appelé tableau d’évolution de la
L’identification de liaisons caractéristiques par spectroscopie IR composition du système ou tableau d’évolution des quantités
a déjà permis aux élèves, en enseignement de 1re Spécialité, de de matière.
caractériser les molécules. La lecture des spectres et l’utilisation Ce tableau détaillé n’est toutefois indispensable que pour
des tables de données sont remobilisées dans ce chapitre avec représenter l’évolution des quantités de matière des espèces
pour objectif d’élargir la nature des liaisons étudiées, et donc en fonction du volume de solution titrante versé, capacité
les groupements caractéristiques identifiés (table de données IR numérique de ce chapitre. Cette capacité numérique vient
p. 48 du manuel). compléter celle de 1 re Spécialité sur la détermination de
la composition de l’état final d’un système siège d’une
• Dosage par étalonnage transformation chimique totale.
Les mesures d’absorbance de solutions de concentrations Concernant le titrage conductimétrique, un tableau qualitatif de
connues ont été exploitées en 1re Spécialité afin de déterminer variation des quantités de matière est présenté afin de justifier
la concentration d’un soluté en solution. Cette capacité est qualitativement l’évolution de la pente de la courbe de titrage.
remobilisée dans ce chapitre et complétée par l’étude des Nous avons fait le choix de ne présenter que la méthode des
dosages par étalonnage conductimétrique. Cela nécessite donc tangentes comme méthode de détermination de l’équivalence
l’introduction préalable, au cours de ce chapitre, des grandeurs d’un titrage pH-métrique. En effet, la méthode de la dérivée n’est
conductance et conductivité, et de la loi de Kohlrausch. utilisable que si les mesures de pH autour de l’équivalence sont

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suffisamment nombreuses, situation dans laquelle la méthode titrante un « tableau d’évolution des quantités de matière »
des tangentes est aussi applicable. Cependant, la méthode de la au cours du titrage et non un tableau d’avancement, afin
dérivée est présentée dans un exercice supplémentaire proposé d’insister sur la différence avec celui-ci. En effet, il s’agit dans ce
en version numérique. tableau de présenter trois états finaux différents selon la quantité
de réactif titrant ajouté (avant l’équivalence, à l’équivalence,
• Description du système
après l’équivalence). Pour marquer nettement la distinction, ce
En complément des notions de concentration en masse et en tableau n’est pas présenté en lien avec l’équation de réaction
quantité de matière, et de masse volumique déjà connues, ce (A + B → C), mais sous forme de colonnes, qui peuvent aussi
chapitre introduit la densité et le titre massique en lien avec inclure les ions spectateurs, à prendre en compte pour un suivi
la préparation expérimentale de solutions. Nous avons fait le conductimétrique.
choix de nous limiter à un soluté en solution aqueuse qui est
Espèces chimiques A B C X Y
le cas le plus fréquent, sans généraliser à la notion de teneur
massique définie comme le quotient de la masse d’une espèce Ions
Rôle dans le titrage Titré Titrant Produit
chimique dans un échantillon par la masse de cet échantillon de spectateurs
matière. Cette généralisation peut être introduite à l’occasion Quantités des espèces
de l’exercice 27. Nous considérons que la formule reliant titre mises en présence pour
toutes les valeurs de V
massique et concentration massique sera redonnée à l’élève
dans les exercices, elle n’est donc pas encadrée dans la synthèse Réactif
Pour V , Véqv
limitant : …
des activités.
Réactifs
Pour V = Véqv
limitants : …
2. Notations et vocabulaire Réactif
Pour V . Véqv
Concernant les dosages spectrophotométriques, nous limitant : …
conservons les notations introduites en 1 re Spécialité :
λm longueur d’onde du maximum d’absorption (et non λmax pour 3. T raitement des capacités
éviter tout confusion avec l’intervalle de mesure [λmin ; λmax]) et « mesure et incertitudes »
Amax valeur maximale de l’absorbance à cette longueur d’onde.
Le titre massique est noté w, notation classique pour cette L’étude des dosages et titrages se prête bien à la remobilisation
grandeur. des notions sur les incertitudes introduites en classe de 2e et
Dans ce chapitre, toutes les réactions sont supposées totales ; 1re Spécialité, ainsi qu’à l’introduction des notions au programme
les équations support de réactions de ces transformations sont de Terminale Spécialité.
donc écrites avec une flèche unidirectionnelle →. Sont ainsi remobilisées au cours de ce chapitre :
L’utilisation des notations étendues introduites lors de l’étude – l’évaluation d’une incertitude de type A par une approche
des titrages colorimétriques en 1re Spécialité est poursuivie avec statistique ;
toutefois un changement pour le réactif titrant, désormais noté – l’évaluation de type B des incertitudes.
Nous avons introduit dans ce chapitre le calcul d’incertitude-type
ntitrant,éqv au lieu de ntitrant,é , afin d’éviter tout risque possible de
composée (exercice 34), ainsi que la comparaison du résultat
confusion avec une quantité de matière à l’équilibre, puisque
d’une mesure mmes à une valeur de référence mréf en utilisant le
cette notion est introduite dans le Chapitre 7. La quantité de
matière de réactif à titrer reste notée ntitré,début. Ces notations mmes − mréf
quotient où u(m) est l’incertitude-type associée au
permettent d’insister sur le fait que les quantités de réactifs u (m)
(n titré,début et n titrant,éqv) ne correspondent pas au même état résultat (notion introduite dans l’exercice 59 du Chapitre 1 et
d’avancement du titrage. Pour les besoins de l’Activité 4, dans mobilisée dans ce chapitre dans les exercices 24, 34 et 44 ; voir
laquelle est dressé un tableau de l’évolution des quantités de aussi p. 507 du manuel).
matière au cours du titrage, nous avons ajouté les notations Un exercice BAC (p. 71 du manuel) est consacré à la présentation
navant et naprès pour décrire la quantité de matière de réactif titrant de la méthode de Monte-Carlo qui permet de simuler, à l’aide
introduite avant et après l’équivalence respectivement. d’un langage de programmation, un processus aléatoire illustrant
Enfin, nous avons choisi d’appeler le tableau permettant d’établir la détermination de la valeur d’une grandeur avec incertitudes-
la composition du système après ajout d’un volume de solution types composées.

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Compléments pédagogiques

2 Analyse
d’un système
QCM interactif
Se tester Choisir la réponse exacte.
pour commencer A B C
1 Lors d’un titrage, les réactifs titrant et les réactifs titrant et
l’équivalence correspond toute la solution de titré sont en quantités titré ont été introduits
à l’état du système pour la burette a été versée de matière égales dans en proportions
lequel : le bécher stœchiométriques

2 Le schéma correct pour


représenter un dispositif
de titrage est : Soldats de terre cuite, représentant l’armée du premier empereur de Chine et enterrés
à X’ian en 210 avant J.-C. Ils ont été retrouvés partiellement peints en 1974.

Comment identifier les pigments utilisés pour peindre ces statues ?


3 L’équation de réaction ➜ Exercice 12 page 60
support d’un titrage est :
a × nA,début = b × nB,éqv nA,début nB,éqv nA,début = nB,éqv
a A + b B → produits. =
a b Exercices
À l’équivalence, les quantités CAPACITÉS EXIGIBLES Activités
corrigés
de matière vérifient :
Exploiter la loi de Beer-Lambert, la loi de Kohlrausch ou l’équation d’état du gaz
4 Un spectre infra-rouge parfait pour déterminer une concentration ou une quantité de matière. Citer 2 17 18
un type de liaison la concentration le nombre d’atomes les domaines de validité de ces relations.
d’une espèce organique
dans l’entité de l’espèce de carbone de l’entité
permet d’identifier : Mesurer une conductance et tracer une courbe d’étalonnage pour déterminer 2
une concentration.
5 Pour une solution l’absorbance
de concentration c c en fonction la longueur d’onde du Exploiter, à partir de données tabulées, un spectre d’absorption infrarouge ou UV- 1 25 31
de la solution visible pour identifier un groupe caractéristique ou une espèce chimique.
d’une espèce absorbante, de la longueur d’onde maximum d’absorption
à une longueur d’onde
la loi de Beer-Lambert de mesure en fonction de c Réaliser une solution de concentration donnée en soluté apporté à partir
fixée en fonction de c 3
permet d’exprimer : d’une solution de titre massique et de densité fournis.
Établir la composition du système après ajout d’un volume de solution titrante, 5 38
la transformation étant considérée comme totale.

Vidéo débat Exploiter un titrage pour déterminer une quantité de matière, une concentration 8 23 25
3 4
ou une masse. 27 32

Dans le cas d’un titrage avec suivi conductimétrique, justifier qualitativement


l’évolution de la pente de la courbe à l’aide de données sur les conductivités 4 27
ioniques molaires.

Mettre en œuvre le suivi pH-métrique d’un titrage ayant pour support une réaction 3
acide-base.

Comment nos sens Mettre en œuvre le suivi conductimétrique d’un titrage. 4


peuvent-ils être
Mesurer une odeur. Représenter, à l’aide d’un langage de programmation, l’évolution des
utiles en analyse NUMERIQUE
5 38
quantités de matière des espèces en fonction du volume de solution titrante versé.
chimique ?

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5. Réponse C.
1. Se tester pour commencer Vérification de la connaissance de la loi, a minima
phénoménologique (Aλ = k × c), de Beer-Lambert.
1. Réponse C : les réactifs titrant et titrés ont été introduits en
proportions stœchiométriques.
Vérification de la définition de l’équivalence introduite en 2. Vidéo débat
1re Spécialité.
La vidéo décrit l’analyse d’une « odeur complexe » : le vétiver.
L’idée sous-jacente est d’illustrer le champ des méthodes
2. Réponse B.
d’analyse chimique. La vidéo montre aux élèves qu’une odeur
L’élève doit se souvenir du dispositif de réalisation expérimentale
est en réalité constituée d’un ensemble d’espèces chimiques
d’un titrage (vu dans le cadre d’un titrage colorimétrique). En
qui sont séparées, dans cet exemple, grâce à une technique de
Term Spécialité, l’erlenmeyer sera remplacé par un bécher afin de
chromatographie en phase gazeuse. Ces différentes espèces
pouvoir y plonger la sonde de mesure.
isolées sont ensuite analysées par une méthode surprenante
nA,début nB,éqv d’analyse : l’analyse olfactive. Chaque espèce présente des
3. Réponse B : = .
a b caractéristiques olfactives spécifiques qui peuvent être exploitées
Réinvestissement de la formule mathématique traduisant les pour l’identifier et la répertorier. Nos sens peuvent donc être
proportions stœchiométriques entre les réactifs titré et titrant. exploités comme outil d’analyse chimique.
Cette question permet aussi de revoir les notations étendues Cette vidéo peut aussi être utilisée pour :
nA,début pour l’espèce titrée et nB,éqv pour le réactif titrant. – revenir sur le fait qu’une analyse chimique porte sur une
espèce, celle-ci pouvant se trouver dans un mélange ou avoir
4. Réponse A : un type de liaison dans l’espèce. été isolée à partir d’un mélange ;
L’élève doit se souvenir de l’utilisation de la spectroscopie IR, – demander aux élèves de citer les méthodes d’analyses qu’ils
présentée en 1re Spécialité. ont déjà étudiées ou mises en œuvre expérimentalement,

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et éventuellement discuter de leur apport : ces méthodes La discussion peut conduire à :
permettent-elles d’identifier une espèce ? de quantifier l’espèce – réactiver la notion de pigment introduite au Cycle 4 et la relier
dans l’échantillon étudié ? à celle de couleur ;
– amorcer la réflexion sur la recherche de propriétés permettant – remobiliser la notion de spectre d’absorption UV-visible,
d’identifier ou de quantifier une espèce : couleur, nature discuter de son utilisation qualitative en lien avec la couleur
des liaisons, propriétés acide-base (en lien avec le chapitre de l’espèce et de l’utilisation quantitative cette méthode par
précédent), nature ionique, etc. la réalisation de dosage par étalonnage. Il est alors possible
En prolongement, cette même idée peut être illustrée sur d’amener les élèves à réfléchir sur l’allure globale du spectre
« l’odeur d’église », qui est évoquée dans la suite de cette vidéo, comme une caractéristique d’une espèce chimique.
à l’aide d’un article issu de l’Actualité Chimique téléchargeable
par ce lien : Cet exemple peut être élargi à d’autres investigations permettant
lactualitechimique.org/Ressources/AC-Decouverte/Les-secrets- non seulement la datation, mais aussi la compréhension des
de-l-encens techniques de fabrication d’œuvres anciennes. L’enseignant
pourra alors expliquer que de nombreuses autres techniques
3. Photo d’ouverture d’analyses physico-chimiques (microscopies, spectroscopies)
permettent ces investigations.
L’objectif de cette photo est de montrer aux élèves que l’analyse
d’un système est utilisée dans des domaines d’application Concernant l’armée de terre cuite, quelques illustrations sur
extrêmement variés. les recherches en cours sont présentées sur la page Wikipédia :
Dans cet exemple, l’analyse chimique permet d’identifier les https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_de_terre_
pigments utilisés pour colorer les statues des soldats de l’armée cuite#Recherche_scientifique
de terre cuite de X’ian. Les pigments utilisés ont par ailleurs
évolué avec le temps, ce qui peut donc contribuer à la datation De nombreux exemples sont par ailleurs présentés en détail dans
des œuvres. l’ouvrage La chimie et l’art, EDP Sciences, 2010.

34 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

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Activité 1. Un blue jean vieux de 6 000 ans
Activité documentaire documentaire Activité
Notions
• Spectroscopies infra-rouge DOC. 3 Résultats des analyses effectuées
1 Un blue jean vieux de 6 000 ans
et ultra-violet
• Groupes caractéristiques
§ 1 p. 54
La couleur bleue était à peine visible sur les frag- d’identifier l’éventuelle présence, entre autres, des
ments de tissus. Après extraction, les deux espèces pigments indigo et indirubine.
chimiques présentes dans l’étoffe ont pu être sépa- Les résultats obtenus pour l’analyse par spectropho-
Jusqu’en 2016, les archéologues pensaient que les Égyptiens de la rées par une technique spéciale de chromatogra- tométrie UV-visible et IR de ces deux échantillons
Ve dynastie, il y a 4 500 ans, étaient les premiers à avoir utilisé l’indigo, phie. Les échantillons A et B de ces deux espèces sont présentés ci-dessous.
un pigment bleu qui colore aujourd’hui les blue jeans. Ils ont alors décou- chimiques différentes ont ensuite été analysés en vue
vert, sous une colline de la côte Nord du Pérou, des fragments de tissus en
coton âgé de 6 000 ans et les ont analysés à la recherche d’indigo.
Spectrophotométrie UV-visible
Comment identifer les pigments utilisés pour teindre ces tissus Échantillon A Échantillon B
péruviens ?
Absorbance Absorbance

DOC. 1 Indigo et indirubine λ (en nm) λ (en nm)

L’indigo et l’indirubine sont deux pigments généralement extraits à partir des mêmes plantes, comme l’indi- 400 600 800 400 600 800

gotier en Amérique du Sud. Selon leurs proportions dans une même solution, des nuances de teintes variant
du bleu au violet peuvent être obtenues. Spectrophotométrie IR
Indigo Indirubine Échantillon A Échantillon B

O HC Transmittance (%)
CH CH CH
C NH O HC 100
HC C C CH CH CH
C C C C Principales bandes caractéristiques identifiées :
HC C C
HC C C CH
NH C
CH
C C • 1 620 cm–1, fine et d’intensité forte ;
CH HC C NH
O N C 50 • 1 650 cm–1, fine et d’intensité forte ;
CH
HO
• 3 250 cm–1, large et d’intensité forte ;
• 3 500 cm–1, large et d’intensité forte.

4 000 3 000 2 000 1 500 1 000 500


Nombre d’onde (en cm—1)

Table IR
DOC. 2 Spectre d’absorption UV-visible de l’indigo DONNÉES

Le spectre de référence ci-dessous a été réalisé à l’aide


d’une solution d’indigo synthétique. Nombre d’onde
Type de liaison
(en cm–1) Questions
Absorbance
3 200-3 650
O–H (alcool)
2,0 large et intense 1 S’APPROPRIER 3 VALIDER

3 100-3 300 Comparer les groupes caractéristiques présents dans a. Valider votre hypothèse d’identification à l’aide du
large et intense les espèces chimiques indigo et indirubine. spectre de référence d’une solution d’indigo synthé-
1,5
N–H tique (DOC. 2).
1 560-1 640
2 ANALYSER-RAISONNER b. Expliquer en quoi l’analyse des spectres IR des
fine et intense
a. Expliquer si la comparaison des spectres UV- échantillons permet de valider ou d’invalider ces
O–H 2 500-3 200 hypothèses.
1,0 visible obtenus expérimentalement (DOC. 3), permet
(acide carboxylique) large et moyenne
de faire l’hypothèse que l’un de ces échantillons est
2 900-3 100 de l’indigo. 4 COMMUNIQUER
C–H
variable b. Indiquer la couleur de la solution obtenue avec
0,5 Présenter à l’oral, à l’aide d’un support visuel présen-
l’autre échantillon. Préciser alors si l’on peut suppo-
1 650-1 750 tant les différents spectres, une réponse à la ques-
C=O ser qu’il s’agit d’indirubine.
fine et intense tion posée en début d’activité en mettant en valeur
la progressivité de la
1 620-1 690 RESSOURCE
0 C=C démarche d’identification
fine et moyenne
400 450 500 550 600 650 700 λ (en nm) des espèces chimiques. •
Version imprimable
des différents spectres

48 Chapitre 2 • Analyse d’un système • 49

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Enfin, un entraînement au Grand oral est proposé.


Capacité exigible
E xploiter, à partir de données tabulées, un spectre 1. S’approprier
d’absorption infrarouge ou UV-visible pour identifier un Les deux espèces chimiques ont en commun les groupes
groupe caractéristique ou une espèce chimique. caractéristiques amine N–H et carbonyle C=O.
Dans l’indirubine, seule la présence du groupe alcool –OH et du
Cette activité a pour objectif d’illustrer l’intérêt des méthodes groupe C=N est observée.
de spectroscopie UV-visible et infrarouge dans la démarche Le groupe C=N sera sans doute identifié par les élèves qui n’ont
d’identification d’espèces. Elle s’appuie sur un article scientifique pas à connaître son nom (cétimine).
qui a exploité la spectroscopie UV-visible pour identifier les
molécules présentes dans un tissu péruvien ; il est téléchargeable 2. Analyser-Raisonner
à l’adresse suivante :
https://advances.sciencemag.org/content/2/9/e1501623 a. Le lien entre la bande d’absorption dans le spectre UV-visible
et la couleur de l’échantillon est établi :
Les notions travaillées en 1 re Spécialité concernant l’étude – échantillon A : λm = 620 nm, l’échantillon absorbe le rouge et
de spectres UV-visible et l’identification de liaisons par
beaucoup le vert, il apparaît donc bleu ;
spectroscopie IR sont ici remobilisées et développées. Dans ce
– échantillon B : λm = 540 nm, l’échantillon absorbe le vert et le
but, une table de données IR plus complète est proposée dans
bleu, il apparait donc magenta/rouge.
l’activité afin de permettre aux élèves d’identifier d’autres liaisons
caractéristiques que celles présentées en 1re Spécialité, et vient Or le texte introductif présente l’indigo comme un pigment bleu,
donc compléter la formation. et le Doc. 1 montre un échantillon de pigment bleu pour l’indigo.
Hypothèse : l’échantillon A est de l’indigo.
Concernant la spectroscopie UV-visible, l’exploitation de l’allure
de spectres permet de distinguer deux espèces de couleurs Cette question nécessite une bonne analyse des informations
différentes. L’identification d’une espèce nécessite le recours à apportées par les documents proposés.
un spectre de référence ; en effet, deux espèces sont considérées b. D’après les observations précédentes, l’échantillon B est
identiques si elles ont un spectre d’absorbance d’allure identique, de couleur magenta/rouge. Hypothèse : cet échantillon est
à un facteur d’échelle près selon l’axe des ordonnées, dû à une de l’indirubine parce que le DOC. 1 présente un échantillon de
différence de concentration des solutions. pigment rouge indirubine et que le texte associé indique que

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la présence d’indirubine en mélange avec l’indigo donne une Une idée à développer est la nécessité d’accumuler suffisamment
couleur pouvant aller jusqu’au violet. de preuves concordantes afin d’obtenir une identification
Il est possible de revenir avec les élèves sur la notion de synthèse certaine des échantillons.
soustractive pour détailler le fait que le mélange des pigments Cette question permet à l’élève de faire la synthèse du
indigo et indirubine conduit à une teinte violette. raisonnement élaboré dans cette activité et de vérifier qu’il
parvient à en donner une présentation synthétique et cohérente.
3. Valider Cet exercice est préparatoire au Grand oral. Il serait bénéfique
a. L’allure du spectre de l’échantillon A est superposable à à l’ensemble de la classe et en particulier à l’élève interrogé de
celle du spectre de référence de l’indigo du DOC. 2, avec un fournir un retour d’expérience relatif au fond et à la forme de
maximum d’absorbance à λm = 620 nm. Cela permet de confirmer la réponse orale afin d’assurer un suivi dans la préparation du
l’identification de l’échantillon A comme étant de l’indigo. Grand oral, par exemple à l’aide d’un tableau analogue à celui
Il s’agit bien ici de comparer l’ensemble de l’allure du spectre et proposé dans le Chapitre 1, Activité 1, question 5, à compléter
non uniquement la valeur de la longueur d’onde au maximum puis à discuter.
d’absorbance.
Tableau d’évaluation
Nous n’avons pas indiqué de valeurs d’absorbance sur les
spectres obtenus à partir des échantillons extraits des tissus car
les pigments y sont très peu concentrés, et les spectres de la
publication d’origine sont proposés avec des unités arbitraires. Activité 2. Quel usage pour DÉMARCHE
une solution antiseptique ? D’INVESTIGATION
La discussion sur cette observation peut être prolongée en notant
qu’un spectre UV-visible expérimental ne permet pas toujours
de déterminer la concentration en espèce correspondante, soit
Activité
car l’absorbance est trop élevée et la linéarité de la loi de Beer- expérimentale

Lambert n’est plus vérifiée, soit car l’absorbance est trop faible, Notions
• Dosage par étalonnage
et l’appareil atteint sa limite de sensibilité. Dans la publication, les 2 Quel usage pour une solution • Absorbance
• Conductivité, conductance

auteurs ont été très vigilants pour s’assurer de la fiabilité de leurs antiseptique DÉMARCHE
D’INVESTIGATION
§ 2 p. 55

mesures en croisant plusieurs résultats expérimentaux. SITUATION DÉCLENCHANTE Le permanganate de potassium, ou cristal de Condy, est un composé ionique

de formule KMnO4 (s). Dissous dans l’eau, il forme une solution aqueuse violette d’ions K+ (aq) et MnO4 (aq)
qui est utilisée, à des concentrations différentes, comme antiseptique cutané, désinfectant pour laver

La réflexion sur la nécessité d’adapter l’échelle des ordonnées les légumes, ou pour le nettoyage des aquariums en aquariophilie.
Une solution a été préparée dans un flacon non étiqueté. Comment vérifier, à l’aide de deux
pour observer la superposition des spectres peut être poursuivie stratégies d’analyses physiques différentes, pour quel usage cette solution a été préparée ?

en abordant l’exercice 30 p. 64 du manuel. DOC. 1 Un sachet de cristal de Condy DOC. 2 Conductance et conductivité

b. Les échantillons A et B présentent des bandes IR communes :


Conditionnement : sachet de 0,25 g de KMnO4 Un conductimètre (➜ Fiche méthode 9, p. 523)
en poudre (masse molaire M = 158,0 g · mol–1). mesure la conductance G (inverse de la résistance
électrique R) de la portion de solution comprise
– C=O autour de 1 650 cm–1 ; entre les plaques de mesure. Après étalonnage, cet
appareil fournit la conductivité σ de la solution,
Le nombre d’onde de la liaison C=O est ici relativement bas du proportionnelle à G, et d’autant plus grande que
la solution conduit le courant électrique. σ dépend
fait de la conjugaison de cette liaison. de la nature et de la concentration des ions dissous
dans la solution et s’exprime en siemens par mètre

– N–H : deux bandes autour de 3 250 cm–1 et 1 620 cm–1 ; (S · m–1) dans le Système international.
Matériel

– C=C autour de 1 500 cm–1. Conductimètre

Le nombre d’onde de la liaison C=C est ici particulièrement bas Utilisations


Dissoudre dans l’eau le contenu du sachet dans :
car le cycle est aromatique. Des données IR plus complètes que – 0,6 L pour désinfecter des fruits et légumes ;
– 1,0 L pour un usage antiseptique cutané ;
celles fournies dans le manuel sont téléchargeables sur le site – 2,0 L pour éliminer les algues, bactéries et cham-
pignons sur les parois d’un aquarium ; ajouter

sirius.nathan.fr. ensuite 20 mL de la solution préparée par litre


d’eau de l’aquarium.
Sonde
de conductimétrie

En revanche, le spectre de l’échantillon B présente une bande


Pistes de travail Fiches-guides
large et d’intensité forte autour de 3 500 cm–1 qui n’est pas
observée pour l’échantillon A ; cette bande correspond à la 1 S’APPROPRIER
Identifier deux méthodes physiques envisageables
3 RÉALISER
Mettre en œuvre la démarche proposée après valida-

liaison –OH d’un alcool. Or seul l’indirubine présente un groupe pour déterminer la concentration en quantité d’ion
permanganate et d’ion potassium dans la solution
tion par le professeur.

alcool ; cela confirme que l’échantillon A correspond à l’indigo


inconnue. 4 VALIDER COMMUNIQUER

2 ANALYSER-RAISONNER
Préparer une présentation orale permettant de

et l’échantillon B à l’indirubine. La solution à étudier étant trop concentrée, elle sera


diluée dix fois avant analyse.
répondre à la question posée
et de comparer les deux RESSOURCES

Élaborer une démarche expérimentale détaillée


méthodes expérimentales •
Liste du matériel

Nous n’avons pas ajouté dans la table la vibration de la liaison permettant de répondre à la question posée.
mises en œuvre.

Fiches-guides (fichiers
texte et PDF)

C=N qui se superpose à celle de l’amine à environ 1 620 cm–1. 50

N7742_Sirius.indb 50 05/06/2020 15:45

4. Communiquer
Capacités exigibles
La présentation orale devra reprendre les différentes étapes
de la démarche suivie au cours de l’activité en montrant sa E xploiter la loi de Beer-Lambert, la loi de Kohlrausch ou
progressivité et en s’appuyant sur les spectres analysés : l’équation d’état des gaz parfait pour déterminer une
– la simple étude de spectres expérimentaux permet, en lien avec concentration ou une quantité de matière.
la couleur des pigments, de formuler une première hypothèse
 esurer une conductance et tracer une courbe
M
d’identification (hypothèse faible) ;
d’étalonnage pour déterminer une concentration.
– cette hypothèse est renforcée par comparaison de l’allure
du spectre expérimental avec un spectre de référence d’indigo
synthétique (hypothèse forte) ; Cette démarche d’investigation permet de remobiliser la stratégie
– l’étude des spectres IR permet de confirmer ces hypothèses de dosage par étalonnage travaillée en 2e et en 1re Spécialité par
(validation des hypothèses). spectrophotométrie. L’idée est d’en profiter pour introduire

36 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 36 23/06/2020 15:31


les notions de conductance et de conductivité, et pour amener Par analogie, une relation de proportionnalité peut être supposée
l’élève à proposer la possibilité d’effectuer un dosage par entre la conductivité et la concentration en quantité de l’espèce
étalonnage par conductimétrie, par analogie avec celui réalisé ionique étudiée.
en spectrophotométrie. Il faut tout d’abord déterminer les concentrations des trois
La situation expérimentale choisie permet ces deux approches solutions possibles, afin de choisir ensuite la gamme de
sur l’espèce étudiée, le permanganate de potassium, espèce concentrations des solutions étalons permettant d’encadrer
ionique et colorée. L’élève va sans aucun doute spontanément ces valeurs, en tenant compte de l’indication donnée dans la
envisager les mesures d’absorbance, le DOC. 2 devant le conduire question 2 : la solution étudiée est diluée dix fois.
à envisager les mesures de conductivités. 1 m
Ainsi : c = × .
La liste du matériel et des produits nécessaires ainsi que des 10 M ×V
fiches-guides sont téléchargeables sur le site sirius.nathan.fr.
Solution T1 pour désinfecter les fruits et légumes :
Les solutions sont réalisées à partir de permanganate de
potassium (cristal de Condy) vendu en pharmacie par sachet 1 0,25
cT1 = × = 0,26 mmol · L–1.
unitaire de 0,25 g. Le permanganate de potassium commercial 10 158,0 × 0,6
peut aussi être utilisé.
Solution T2 pour un usage antiseptique cutané :
La liste du matériel et produits nécessaires propose deux mises 1 0,25
en œuvre de la séance : cT2 = × = 0,16 mmol · L–1.
10 158,0 ×1,0
– les élèves préparent les solutions étalons puis les utilisent ;
– les solutions étalons sont prêtes et les élèves effectuent Solution T3 pour nettoyer un aquarium :
directement les mesures ; les élèves devront tout de même 1 0,25
cT3 = × = 0,079 mmol · L–1.
effectuer la dilution au dixième de la solution à identifier. 10 158,0 × 2,0
La préparation des solutions peut être partagée entre différents La démarche expérimentale proposée doit ensuite présenter trois
binômes, de même que les mesures expérimentales. Il est étapes successives.
cependant important que chaque élève effectue des mesures 1) L’étalonnage du spectrophotomètre puis la réalisation d’un
de conductimétrie puisqu’il s’agit ici de découvrir cette méthode. spectre d’absorption afin de déterminer la longueur d’onde de
La gamme étalons est préparée à partir d’une solution de travail. Ce spectre peut être réalisé avec l’une des solutions de
permanganate de potassium de concentration en quantité la gamme étalons.
c0 = 1,5 mmol · L–1, à l’aide de pipettes jaugées et d’une fiole 2) La préparation des solutions de la gamme étalons par dilutions
jaugée de 100 mL. pour obtenir une gamme dont les concentrations sont comprises
Solution Si S1 S2 S3 S4 entre 0,075 mmol · L–1 et 0,30 mmol · L–1, la préparation de la
solution à identifier par dilution au dixième.
Volume Vi de solution mère
5 10 15 20
à prélever (en mL) 3) La réalisation des mesures d’absorbance, à l’aide de la même
cfille (en mmol ⋅ L )
–1
0,075 0,150 0,225 0,300 cuve de spectrophotomètre, et des mesures de conductimétrie
des solutions étalon, ainsi que la mesure de l’absorbance et de
Si les solutions sont préparées par les élèves, il est aussi possible
la conductivité de la solution diluée à identifier.
d’utiliser une burette graduée afin de prélever les différents
échantillons de volumes Vi de solution mère. Il n’est pas nécessaire d’étalonner le conductimètre pour
effectuer les mesures.
Nous avons choisi de faire identifier la solution utilisée comme
antiseptique cutané, mais l’étude des deux autres solutions
proposées est tout à fait envisageable avec cette gamme étalons. 3. Réaliser
À l’issue de la manipulation, les solutions de permanganate de Le spectre d’absorbance d’une solution de permanganate de
potassium doivent être recyclées (métal lourd). potassium est donné ci-dessous.
A
1. S’approprier
2
La spectrophotométrie est envisageable car la solution de
permanganate de potassium illustrée dans le DOC. 1 est colorée.
1,5
La conductimétrie peut aussi être utilisée car la solution de
permanganate de potassium contient des ions K+ et MnO4– . La 1
conductivité étant d’autant plus élevée que la concentration
en ions est importante (DOC. 2), elle peut être utilisée pour 0,5
déterminer la concentration de la solution par comparaison à
0
une gamme étalons. 350 400 450 500 550 600 650 700 λ (en nm)

2. Analyser-Raisonner Le spectre en balayage d’une solution de permanganate de


D’après la loi de Beer-Lambert, l’absorbance d’une solution potassium de concentration 0,50 mmol · L–1 montre un maximum
constituée d’une unique espèce absorbante à une longueur d’absorbance à la longueur d’onde λm = 530 nm.
d’onde donnée est proportionnelle à la concentration en quantité Les mesures suivantes sont obtenues pour les solutions de la
de cette espèce colorée. gamme étalons.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 37

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 37 23/06/2020 15:31


Solution Si S1 S2 S3 S4 La classe peut être séparée en deux groupes travaillant chacun
sur la présentation de l’un de ces deux points, qui sera restitué
cfille (en mmol ⋅ L–1) 0,075 0,150 0,225 0,300
ensuite à l’ensemble de la classe.
La présentation de la démarche doit reprendre les points
Absorbance 0,181 0,336 0,485 0,639 présentés dans la question 3.
La comparaison des deux méthodes devra présenter les points
Conductivité (en μS ⋅ cm–1) 11,14 19,23 26,51 34,78 suivants :
– le cadre d’utilisation de chaque méthode : espèce absorbant
dans l’UV ou le visible pour la spectrophotométrie, espèce

ionique pour la conductimétrie ;
0,7 – la similitude dans la démarche et l’exploitation : utilisation de
0,6 solutions étalons, tracé d’une droite d’étalonnage, exploitation
par lecture graphique ou à l’aide de l’équation de la droite ; les
0,5 élèves peuvent à ce niveau introduire une loi du type : σ = k × c,
0,4
par analogie avec la loi de Beer-Lambert qui doit être rappelée ;
– les avantages et inconvénients liés à chaque méthode :
0,3 y = 2,012x + 0,0315 nécessité de déterminer la longueur d’onde de travail pour la
R2 = 0,999 spectrophotométrie, d’étalonner le spectrophotomètre et d’avoir
0,2
une solution suffisamment diluée, ce qui n’est pas le cas en
0,1 conductimétrie. Cependant, travailler avec des solutions colorées
est appréciable car cela rend la manipulation visuelle et permet
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,30 0,35 d’éviter des confusions de solutions. Les élèves pourront aussi
Concentration en quantité (en mmol.L−1) sans doute avancer la nécessité d’une solution suffisamment
concentrée en ions pour obtenir des mesures de conductivité
Conductivité σ (en µS.cm−1) satisfaisantes.
40
Ce dernier point peut permettre d’introduire les conditions de
35 validité des lois de Beer-Lambert et de Kohlrausch.
30
Tableau d’évaluation
25

20 Pour aller plus loin


15
y = 103,47x + 3,515 Les élèves auront remarqué que dans cette expérience, la
R2 = 0,9995
conductivité de la solution est proportionnelle à la concentration
10 en quantité d’ion permanganate. Il est donc possible de poursuivre
5 ce travail en introduisant la loi de Kohlrausch, afin de valider cette
proportionnalité dans les cas simples et de généraliser avec la
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,30 0,35 relation additive :
Concentration en quantité (en mmol.L−1)
σ = λ1 × [ X1 ] + λ 2 × [ X2 ] +…+ λ k × [ X k ] ,
On pourra discuter avec les élèves de la relation de analogue à la loi de Beer-Lambert dans le cas de plusieurs espèces
proportionnalité entre concentration et conductivité, voire absorbant en solution.
introduire la relation de Kohlrausch (cf. § « Pour aller plus loin » Ce travail peut être l’occasion de développer les calculs
plus bas). d’incertitude. Plusieurs stratégies sont envisageables, elles sont
Une représentation graphique alternative de la concentration en présentées sur le site Éduscol accessible à l’adresse suivante :
fonction de l’absorbance ou de la conductivité peut être proposée eduscol.education.fr/cid129214/recherche-et-innovation-en-
par certains élèves, elle est tout à fait exploitable et satisfaisante. physique-chimie.html
Pour la solution à identifier, on mesure : Ainsi, on peut envisager, en s’appuyant sur les notions de
• A530 = 0,349 soit : c = 0,16 mmol · L–1. 1re Spécialité, des calculs d’incertitude de type A en rassemblant
• σ = 19,41 μS · cm–1 soit : c = 0,15 mmol · L–1. les résultats des différents élèves ou des calculs d’incertitude
Ces concentrations peuvent être déterminées par lecture de type B, à l’aide d’un programme Python (rubrique de la page
graphique ou à l’aide de l’équation de la droite d’étalonnage. Éduscol : « Tester la loi de Beer-Lambert en classe de première
La solution étudiée est donc la solution T2 , utilisée comme générale »). Il est aussi possible d’utiliser cette activité pour
antiseptique cutané. introduire la méthode de Monte-Carlo présentée p. 71 du manuel
(rubrique de la page Éduscol : « Tester la loi de Beer-Lambert en
classe de terminale générale »).
4. Valider-Communiquer
La présentation orale se décompose en deux points majeurs :
– la démarche suivie pour identifier la solution ;
– la comparaison des deux techniques expérimentales.

38 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 38 23/06/2020 15:31


Activité 3. Nettoyage de cafetière Matériel et produits (par binôme)
– pH-mètre,
  sonde de pH-métrie, les solutions étalons et
Activité
la notice
expérimentale
– 1 porte électrode
Notions
• Suivi pH-métrique
– 1 burette graduée de 25 ou 50 mL sur support
3 Nettoyage de cafetière
• Titre massique
• Densité d’une solution
§ 1 p. 54 et 3 p. 57
– 1 agitateur magnétique et un barreau aimanté
– 1 bécher de 300 mL
– 2 béchers de prélèvement (100 mL par exemple)
Le détartrage d’une cafetière peut être réalisé par utilisation d’une solution acide.
L’étiquette d’un détartrant commercial indique qu’il contient de l’acide sulfamique.

– 1 pipette jaugée de 10 mL
Quelle est la concentration en quantité d’acide sulfamique dans le détartrant ?

DONNÉES

Le titre massique wsoluté d’un soluté est le


DOCUMENT Montage expérimental
– 1 pipette jaugée de 5 mL
– 1 pipette graduée de 20 mL
Burette graduée
quotient de la masse de soluté apporté par la Solution titrante
d’hydroxyde de sodium
masse de la solution. C’est une grandeur sans
unité, comprise entre 0 et 1 ; il est fréquemment
exprimé en pourcentage en multipliant la valeur
– 1 fiole jaugée de 100 mL
de wsoluté par 100.
La concentration en masse c m et le titre Bécher
Solution titrée
d’acide sulfamique
–1  fiole jaugée de 50 mL et son bouchon ou une fiole jaugée
massique sont reliés par la relation :
cm = wsoluté × dsolution × ρeau
Sonde de pH
Barreau aimanté de 20 mL et son bouchon
– papier absorbant
Agitateur magnétique
ρ pH-mètre
Avec dsolution = solution
ρeau , ρsolution et ρeau étant les
masses volumiques respectivement de la solution
considérée et de l’eau (ρeau = 1,00 × 103 kg · m–3). PROTOCOLE
Matériel – 1 poire à pipeter
Exemple de table utilisable au laboratoire pour
des solutions d’hydroxyde de sodium.
1. Étalonner le pH-mètre (➜ Fiche méthode 8, – 1 pissette d’eau distillée
p. 522).
Titre massique
wsoluté (en %)
1,000 2,000 3,000 4,000 2. Prélever 10,0 mL d’une solution de détartrant –2  ou 5 mL environ de la solution de détartrant commer-
diluée 10 fois et la placer dans un bécher.
Densité dsolution 1,0101 1,0207 1,0309 1,0428
3. Préparer le montage expérimental (DOCUMENT). cial (qui sera diluée au dixième dans une fiole jaugée de
L’équation de la réaction support de titrage est : Ajouter de l’eau distillée dans le bécher si nécessaire.
H2NSO3H(aq) + HO–(aq) 4. Ajouter, millilitre par millilitre, la solution titrante 20 mL ou de 50 mL). Nous avons utilisé le détartrant liquide
→ H2NSO–3(aq) + H2O(¯) d’hydroxyde de sodium et relever la valeur de pH
Masses molaires : M(NaOH) = 40,0 g · mol–1 ; pour chaque ajout. Entre 13 et 17 mL de solution
titrante ajoutée, réduire les ajouts à 0,2 mL.
cuisine - machines à expresso de la marque Starwax pour
M(H2NSO3H) = 97,0 g · mol–1.
tester cette activité
Questions
–2  0 mL de solution d’hydroxyde de sodium de titre massique
1 ANALYSER-RAISONNER
Calculer le volume de la solution d’hydroxyde de
3 ANALYSER-RAISONNER
Le volume de solution titrante ajoutée à l’équivalence
2 %, soit une concentration en quantité de matière de
sodium à prélever pour préparer 100 mL de solution
titrante à 100 mmol · L–1 à partir d’une solution de titre
Véqv est repérable par une brusque variation de pH.
Déterminer Véqv. 0,51 mol ⋅ L–1
massique 2,0 %.
4 VALIDER
2 RÉALISER
a. Déterminer la concentration en quantité d’acide
a. Préparer cette solution titrante. sulfamique du détartrant commercial.
b. Mettre en œuvre le titrage pH-métrique.
c. Tracer le nuage de points expérimentaux en plaçant
b. Donner une estimation simple de l’incertitude-type
de V éqv , due à sa seule 1. Analyser
en abscisse le volume de solution d’hydroxyde de détermination graphique. RESSOURCE
sodium ajouté et en ordonnée le pH mesuré.
• Liste du matériel
D’après la relation fournie dans le bloc données :
Chapitre 2 • Analyse d’un système • 51 cm = wsoluté × dsolution × ρeau .

N7742_Sirius.indb 51 05/06/2020 15:45


Les DONNÉES présentent aussi une table de densités en lien avec
le titre de la solution.
Capacités exigibles La concentration massique de la solution mère à diluer est alors
obtenue.
Réaliser une solution de concentration donnée en soluté 2
apporté à partir d’une solution de titre massique et de A. N. : cm = ×1,0207 ×1,00 kg ·L−1 = 2,041×10−2 kg ·L−1 = 20,4 g ·L−1
100
densité fournis. 2
cm = ×1,0207 ×1,00 kg ·L−1 = 2,041×10−2 kg ·L−1 = 20,4 g ·L−1 .
Exploiter un titrage pour 100
déterminer une quantité de cm
matière, une concentration ou une masse. La solution mère est de concentration en quantité : c0 = .
M (NaOH)
Mettre en œuvre le suivi pH-métrique d’un titrage ayant 2,041
A. N. : c0 = = 0,51 mol · L–1.
pour support une réaction acide-base. 40,0
Une dilution de cette solution est effectuée afin
Cette activité permet d’introduire les notions de densité (la d’obtenir V B = 100 mL de solution fille à la concentration
notion de masse volumique étant connue) et de titre massique ; cB = 100 mmol · L–1.
ces grandeurs sont généralement utilisées lors de la préparation Au cours de la dilution, la quantité de matière est conservée,
d’une solution, elles permettent ici de préparer la solution donc : c0 × V0 = cB × VB.
titrante.
cB ×VB
L’objectif est ensuite d’effectuer un premier titrage pH- Ainsi : V0 =
c0
métrique. Le montage de titrage est connu ; l’erlenmeyer utilisé
en 1re Spécialité est désormais remplacé par un bécher afin de 0,100 ×100
A. N. : V0 = = 19,6 mL.
pouvoir y placer la sonde de pH. 0,51
La solution titrée est une solution diluée de détartrant à base
d’acide sulfamique. 2. Réaliser
Remarque : les détartrants actuels ne sont pas tous à base a. D’après la réponse précédente, la solution titrante est préparée
d’acide sulfamique ; il en existe à base d’acide citrique ou d’acide en prélevant 19,6 mL de la solution d’hydroxyde de sodium de
lactique. Ils peuvent aussi être utilisés pour mettre en œuvre ce titre massique 2 % avec une pipette graduée et en les plaçant
titrage. Toutefois, dans le cas de l’acide citrique, la stœchiométrie dans une fiole jaugée de 100 mL. Le volume est ensuite ajusté
à l’équivalence est plus complexe. au trait de jauge avec de l’eau distillée.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 39

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 39 23/06/2020 15:31


b. Le DOCUMENT indique comment réaliser le montage de titrage 10 × cB ×VB,éqv
et le protocole indique les étapes à suivre dont l’étalonnage du Et sa concentration est : cH2NSO3H commercial = .
Véchantillon
pH-mètre.
Il est indispensable pour ce premier titrage pH-métrique : 10 × 0,100 × 15
A. N. : cH2NSO3H commercial = = 1,5 mol · L–1.
– de faire vérifier aux élèves que la sonde est bien immergée dans 10
la solution à titrer et de leur faire ajouter de l’eau distillée dans Cette concentration correspond à un titre massique en acide
le bécher dans le cas contraire ; cela permet de leur rappeler que sulfamique d’environ 13 %, ce qui est cohérent avec les indications
cet ajout ne modifie pas la quantité de matière de réactif à titrer, du fabricant qui indiquent un titre en acide sulfamique entre 10
et donc que l’équivalence ne sera pas modifiée ; et 25 % dans le détartrant.
– de vérifier que le titrage est réalisé sous agitation modérée,
b. La lecture sur un papier millimétré ou sur un écran d’ordinateur
en prenant garde à ce que le barreau aimanté ne heurte pas la
se fait en abscisse à 0,2 mL près.
sonde de pH ;
– d’indiquer aux élèves de resserrer les points de mesure au Cela conduit à une incertitude-type sur le volume à l’équivalence
0,2 mL
voisinage de l’équivalence en relevant la valeur du pH tous les
0,2 mL entre 13 et 17 mL. Il est aussi possible de faire réaliser
( )
de : u Véqv =
3
= 0,12 mL soit 0,2 mL en gardant un seul
aux élèves deux tirages : un rapide sans resserrer les points, qui chiffre significatif (les incertitudes sont majorées).
permet simplement de déterminer un encadrement du volume à
Nous avons ici considéré une distribution carrée pour cette
l’équivalence, puis un précis pour lequel les mesures au voisinage
incertitude.
de l’équivalence sont rapprochées.
Ce calcul d’incertitude est une question assez subjective qui
c. La courbe obtenue est la suivante.
dépend de la représentation graphique utilisée, d’où l’importance
pH d’insister sur la notion d’ordre de grandeur du résultat obtenu.
14
On pourra profiter de cette activité pour faire remarquer aux
12 élèves qu’il existe d’autres familles d’acide que celles introduites
10 dans le Chapitre 1, comme ici l’acide sulfamique.
8

0
0 5 10 15 20 25
Activité 4. Qualité de l’eau du robinet
Volume de solution d’hydroxyde de sodium versée (en mL)

Activité expérimentale
3. Analyser-Raisonner Notions

Le volume à l’équivalence est proche de 15,0 mL.


• Suivi conductimétrique

4 Qualité de l’eau du robinet


• Conductivité ionique molaire
• Loi de Kohlrausch
§ 2 p. 55 et 3 p. 57

Le volume à l’équivalence peut être en première approche L’eau du robinet provient d’eau de surface et d’eau souterraine préalablement traitées. Elle doit respecter
simplement repéré approximativement comme le volume une soixantaine de critères établis par la loi pour être considérée comme potable.
Parmi ces critères, la concentration en masse d’ion chlorure doit être inférieure à 250 mg · L–1.

correspondant à la brusque variation de pH. C’est aussi l’occasion Comment vérifier que la concentration en ion chlorure ne dépasse pas le seuil fixé par la loi ?

de présenter la méthode des tangentes parallèles pour la DOC. 1 Loi de Kohlrausch DOC. 2 Montage expérimental

détermination du volume à l’équivalence : tracer deux tangentes La conductivité σ d’une solution dépend de la nature et de la
concentration en quantité [Xj] (j = 1 à k) des k espèces ioniques
Burette graduée
Solution titrante
présentes en solution :
à la courbe de titrage, parallèles et placées de part et d’autre du Unités SI :
σ en siemens par mètre (S · m–1)
(Ag+(aq), NO3– (aq))
c2 = 10,0 mmol · L–1

saut de pH où la courbe a une grande courbure ; tracer ensuite la σ = λ1[X1] + … + λk[Xk] λj , conductivité ionique molaire de
l’espèce Xj , en S · m2 · mol–1
[Xj] en mole par mètre cube (mol · m–3)
droite parallèle et équidistante à ces deux tangentes ; cette droite λj dépend de l’espèce Xj et de la température de la solution.

coupe la courbe de titrage au point d’abscisse Véqv. Matériel


Sonde
conductimétrique
PROTOCOLE

Les élèves les plus aguerris pourront identifier le réactif limitant 1. Étalonner le conductimètre (➜ Fiche
méthode 9, p. 523).
dans les différentes phases du titrage ; il s’agit de l’ion hydroxyde 2. À l’aide d’une éprouvette graduée, prélever DONNÉES
un échantillon d’eau du robinet de volume
avant l’équivalence et de l’acide sulfamique après l’équivalence. V1 = 200 mL. Le verser dans un bécher.
Exemples de conductivités ioniques molaires à 25 °C :
Ion Cl– Na+ Ag+ NO3

3. Préparer le montage de titrage. λ (en mS · m2 · mol–1) 7,6 5,0 6,2 7,1


4. Ajouter, millilitre par millilitre, la solution L’équation de la réaction support de titrage s’écrit :

4. Valider
titrante de nitrate d’argent et relever la valeur Ag+(aq) + Cl–(aq) → AgCl(s)
de conductivité σ après chaque ajout. Masse molaire du chlore : M(Cl) = 35,5 g · mol–1.

a. D’après l’équation de la réaction support de titrage, à Questions

1 RÉALISER b. Tableur Établir un tableau donnant l’évolution

nH2NSO3H,début nHO− ,éqv a. Mettre en œuvre le protocole.


qualitative des concentrations des espèces ioniques

l’équivalence : = .
lors du titrage.
b. Tracer le nuage de points expérimentaux en plaçant

1 1 en abscisse le volume V de solution de nitrate d’argent


versée et en ordonnée la conductivité σ mesurée.
3 VALIDER

Donc : nH2NSO3H,début = cB × VB,éqv dans l’échantillon d’acide sulfamique


c. Les points expérimentaux se répartissent au voisi- a. Vérifier alors l’adéquation entre le tracé expéri-
nage de deux droites sécantes. L’abscisse de leur mental et la réponse 2.b., et que la rupture de pente
point d’intersection est le volume à l’équivalence du correspond bien à l’équivalence.
titrage noté Véqv. b. Déterminer la concentration en quantité d’ion

dilué au dixième. 2 ANALYSER-RAISONNER


chlorure c1 dans l’eau
étudiée. Conclure. RESSOURCES
a. Établir l’expression de la conductivité de la solution • Liste du matériel
Ainsi la quantité de matière d’acide sulfamique dans le produit en tenant compte de toutes les espèces ioniques. • Tableau à compléter

commercial est : 52

nH2NSO3H commercial = 10 × cB × VB,éqv


N7742_Sirius.indb 52 05/06/2020 15:45

40 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 40 23/06/2020 15:31


Capacités exigibles b et c. Le tracé obtenu est le suivant.

Conductivité σ (en mS.cm−1)


E xploiter un titrage pour déterminer une quantité de
0,535
matière, une concentration ou une masse.
 ans le cas d’un titrage avec suivi conductimétrique,
D 0,530
justifier qualitativement l’évolution de la pente de la
0,525
courbe à l’aide de données sur les conductivités ioniques
molaires. 0,520
Mettre en œuvre le suivi conductimétrique d’un titrage.
0,515

0,510
Cette activité permet aux élèves d’utiliser à nouveau la
conductimétrie, mais cette fois-ci dans le cadre d’un titrage. 0,505

Nous avons fait le choix de ne pas présenter un titrage acide-base, 0,500


afin de mettre en évidence que le titrage conductimétrique ne
se limite pas aux espèces présentant des propriétés acide-base, 0,495
0 5 10 15 20 25 30
mais concerne toutes les espèces ioniques. Volume de solution titrante versée (en mL)
Cette activité permet d’aborder la capacité « justifier
qualitativement l’évolution de la pente de la courbe » grâce Faire noter aux élèves que les points expérimentaux se répartissent
à l’analyse qualitative de l’évolution des quantités de matière autour de deux droites sécantes et non de deux courbes sécantes,
des espèces mises en jeu et la connaissance des conductivités car le volume de solution titrante est négligeable par rapport
ioniques molaires ; l’évolution quantitative des quantités de au volume de solution à titrer (cf. « Pour aller plus loin » en fin
matière sera effectuée dans l’Activité 5.
d’activité pour plus de développement).
L’objectif de cette première approche est donc que les élèves
Le volume à l’équivalence est déterminé à l’intersection des deux
comprennent le déroulement du titrage sans être éventuellement
droites : Véqv = 13,5 mL.
gênés par la mathématisation de la situation, et qu’ils prennent
conscience qu’un tableau quantitatif de suivi de l’évolution des On pourra faire remarquer aux élèves que lors d’un titrage pH-
quantités de matière n’est pas indispensable à la compréhension métrique, l’équivalence correspond à une brusque variation de
et à l’exploitation du titrage. pH, alors qu’elle correspond à une rupture de pente lors d’un
titrage conductimétrique.

Matériel et produits (par binôme)


–1  conductimètre et une sonde de conductimétrie, les solu- 2. Analyser-Raisonner
tions étalons et la notice a. À l’aide du DOC. 1 présentant la loi de Kohlrausch, on peut
–  1 porte électrode écrire :
–  1 burette graduée de 25 ou 50 mL sur support
–  1 agitateur magnétique et 1 barreau aimanté σ = λ Cl− ⎡⎣Cl− ⎤⎦ + λ Ag+ ⎡⎣Ag + ⎤⎦ + λNO− ⎡⎣NO3− ⎤⎦ .
3

–  1 éprouvette graduée de 250 mL


Bien insister sur la nécessité de faire figurer toutes les espèces
–  1 bécher de 300 mL
ioniques dans cette relation, y compris les ions spectateurs.
–  2 béchers de prélèvement
Toutefois, les autres ions initialement présents dans l’eau du
– papier absorbant
robinet ne sont pas pris en compte pour ne pas ajouter une
–  1 pissette d’eau distillée
difficulté supplémentaire aux élèves. Leur quantité de matière
– 30
  mL de solution de nitrate d’argent de concentration
10 mmol ⋅ L–1 (prévoir plus si le titrage est réalisé deux fois) reste constante (mais pas leur concentration en raison de la
–  eau du robinet dilution).
b. Avant l’équivalence, le réactif titré est consommé ; après
l’équivalence, le réactif titrant s’accumule.
1. Réaliser
Évolution des quantités
a. Mise en œuvre du protocole décrit, à l’aide du montage de matière
Estimation de la pente
présenté dans le DOC. 2.
Cl– Ag+ NO3–
Il est important de faire vérifier aux élèves que la sonde
conductimétrique est bien immergée dans la solution à titrer et λ Cl− . λNO− :
V , Véqv ↘ 0 ↗ 3

de leur signaler que, contrairement au titrage pH-métrique de pente négative


l’activité précédente, il n’est pas nécessaire de rapprocher les
mesures expérimentales au voisinage de l’équivalence, donc un V . Véqv 0 ↗ ↗ Pente positive
seul titrage est nécessaire.
La dernière colonne est proposée dans le tableau ci-dessus pour
obtenir un tableau rassemblant toutes les informations, mais elle
ne sera complétée par les élèves que lors de la question 3.a.
ci-dessous.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 41

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 41 23/06/2020 15:31


3. Valider
Activité 5. Modélisation d’un titrage
a. Il faut ici considérer l’évolution qualitative des quantités
de matière établie précédemment ainsi que les valeurs de
conductivités ioniques molaires. Activité
expérimentale
Avant l’équivalence : la quantité d’ion chlorure Cl– diminue ; celle Notions

d’ion nitrate NO3– augmente dans les mêmes proportions. Un • Suivi conductimétrique

ion nitrate « remplace » un ion chlorure. Comme λ Cl− . λNO− ,


5 Modélisation d’un titrage
• Conductivité ionique molaire
• Loi de Kohlrausch
§ 2 p. 55 et 3 p. 57
3

et d’après la loi de Kohlrausch précédente, la courbe obtenue


Le titrage présenté à l’Activité 4 (page précédente) peut être modélisé en utilisant un langage de program-
mation. L’eau du robinet est modélisée par une solution de chlorure de sodium (Na+(aq), Cl–(aq)).

est décroissante. Comment les outils numériques permettent-ils de modéliser l’évolution des quantités de matière
des espèces au cours d’un titrage et de tester l’accord entre modélisation et expérience ?

Après l’équivalence : les quantités de matière d’espèces ioniques DOCUMENT Extrait de code Python
Python

augmentent globalement, donc, d’après la loi de Kohlrausch, la Les extraits de code Python ci-contre sont
issus d’un programme permettant le suivi
courbe obtenue est croissante. de la composition d’un système modèle en
fonction du volume V de solution titrante B
versée.
b. D’après l’équation de la réaction support de titrage, à
DONNÉE Tableau d’évolution des quantités de matière au cours du titrage
nCl– ,début nAg+ ,éqv Cl–(aq) Ag+(aq) AgCl(s) Na+(aq) NO3–(aq)
l’équivalence : = . Espèces chimiques
Titré Titrant Produit Ions spectateurs

1 1 Quantités des espèces mises en présence


pour toutes les valeurs de V
ndébut n 0 ndébut
Avec : n = navant avant l’équivalence, n = néqv à l’équivalence
n

c ×Véqv et n = naprès après l’équivalence

D’où : c1 ×V1 = c ×Véqv , soit c1 =


Pour V , Véqv Réactif limitant : Ag+(aq) ndébut – navant 0 navant ndébut navant
. Pour V = Véqv Réactifs limitants : Ag+(aq) et Cl–(aq) 0 0 néqv ndébut néqv
V1 Pour V . Véqv Réactif limitant : Cl–(aq) 0 naprès – néqv néqv ndébut naprès

10 mmol⋅L−1 ×13,5 mL
A. N. : c1 = = 0,675 mmol · L–1. Questions
200 mL 1 ANALYSER-RAISONNER l’accord entre les évolutions prévues qualitativement
dans l’Activité 4 pour les espèces de l’étude expéri-

Pour conclure, il faut déterminer la concentration en masse en


a. Attribuer les espèces formelles utilisées dans le code mentale et celles tracées par le code utilisé.
source (A, B, C, SA et SB) aux espèces de la réaction
c. Le suivi des quantités de matière au cours du

ion chlorure : cm1 = c1 × M (Cl)


modèle étudiée et déterminer les expressions de
titrage permet d’obtenir par simulation la courbe de
ndébut , navant , néqv et naprès en fonction des notations
la conductivité en fonction du volume de solution
de l’extrait de code Python.
titrante ajoutée. Exécuter la suite du programme afin
b. Compléter l’expression de nA_v dans la fonction d’obtenir ce tracé.
A. N. : cm1 = 0,675×10−3 × 35,5 = 24,0 mg · L–1.
Avant_Eqv(v).
3 VALIDER
2 RÉALISER
Comparer les courbes expérimentale et simulée.
L’eau du robinet est donc conforme à la législation concernant les a. Compléter le fichier fourni permettant de représen-
ter l’évolution des quantités de matières du système
Commenter les accords et éventuelles différences
observés.
ions chlorure car leur concentration est inférieure à 250 mg · L–1. en fonction du volume de solution titrante versée.
Le code devra permettre à l’utilisateur de choisir les
RESSOURCES
paramètres de composition du système. • Fichiers Python (niveaux
standard et confirmé)
b. Tableur Exécuter le code avec les paramètres de
DIFFÉRENCIATION

Pour aller plus loin l’Activité 4 afin de vérifier la valeur de la concentra-


tion en ion Cl– déterminée par l’expérience. Vérifier
• Tableau qualitatif de l’Activité 4

Il est possible de faire réfléchir les élèves les plus aguerris à la Chapitre 2 • Analyse d’un système • 53
nécessité d’ajouter un volume de solution titrante négligeable par
rapport au volume de solution titrée afin d’obtenir deux droites N7742_Sirius.indb 53 05/06/2020 15:45

et non des courbes, en développant mathématiquement la loi


de Kohlrausch. L’importance des volumes respectifs de solutions Capacités exigibles
titrante et titrée est illustrée à l’aide d’un logiciel de simulation É tablir la composition du système après ajout d’un volume
dans l’exercice 35 p. 67 du manuel. Cette idée est aussi mise en de solution titrante, la transformation étant considérée
œuvre dans un cadre différent dans l’exercice 39 p. 67 du manuel. comme totale.
 NUMÉRIQUE Représenter, à l’aide d’un langage de
programmation, l’évolution des quantités de matière des
espèces en fonction du volume de solution titrante versé.

Cette activité fait appel au langage de programmation afin de


modéliser une représentation graphique de l’évolution des
quantités de matière des espèces mises en jeu dans un titrage
en fonction du volume de solution titrante versée. Elle s’inscrit
donc dans le prolongement du travail de 1re Spécialité lors duquel
un code Python a été utilisé afin de déterminer la composition
finale d’un système siège d’une transformation chimique totale.
Cette simulation peut se révéler utile lors de titrages
conductimétriques car cela permet de justifier l’évolution de la
pente de la courbe de conductivité en fonction du volume de
réactif titrant ajouté, c’est donc dans ce cadre que nous l’avons
présentée.
Nous avons fait le choix d’appuyer cette activité numérique sur
l’Activité 4, afin de modéliser la situation expérimentale déjà
étudiée, ce qui permet de faciliter l’appropriation de la situation
et de concentrer l’attention des élèves sur la compréhension du
tableau d’évolution des quantités de matière et son exploitation
pour la programmation.

42 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 42 23/06/2020 15:31


DIFFÉRENCIATION Une différenciation est proposée concernant Lignes 83 à 111
les questions de programmation. Les instructions attendues sont détaillées à chaque ligne. L’élève
peut s’appuyer sur le Point numérique 1 du manuel (listes et blocs
1. Analyser-Raisonner d’instructions) pour les compléter.
a. Les notations choisies peuvent paraître lourdes, mais il est
important que chaque objet soit défini par un nom spécifique :
Système modèle A B C SA SB nA_v correspond à la quantité de matière de l’espèce A pour
Programme Python Cl– Ag+ AgCl Na+ NO3– un volume de solution titrante versé v ; nA correspond à la liste
contenant les valeurs successives de nA au cours du titrage ;
ndébut = cA × VA (notations : c1 et V1 dans la partie expérimentale). nA_x correspond à la valeur de la fonction nA_v pour un volume
navant = cB × V (notations : c et V dans la partie expérimentale). x de solution titrante et permet de compléter la liste nA.

néqv = cB × Véqv = cA × VA.


naprès = cB × V.
Il est indispensable de prendre le temps de s’approprier les
notations utilisées dans le code et dans le tableau d’évolution des
quantités de matière pour pouvoir les exploiter convenablement
ensuite.
b. Avant l’équivalence, la quantité de matière de réactif titré
restant est égale à : nA_v = ndébut – navant.
Soit :

2. Réaliser DIFFÉRENCIATION

Le code proposé est constitué de deux parties :


– la première permet d’obtenir le tracé de l’évolution des Lignes 116 à 129
quantités de matière des espèces en fonction du volume de
L’élève peut s’appuyer sur le Point numérique 1 du manuel,
solution titrante versée (questions 2.a. et 2.b.) ;
§ 4. Représentation et modélisation d’un nuage de points, pour
– la seconde propose une utilisation des résultats précédents en
compléter ces lignes.
procédant à la simulation de la courbe de titrage conductimétrique
(question 2.c.).
L’activité est proposée avec deux niveaux de réalisation pour
permettre à tous les élèves, quelle que soit leur maîtrise du
langage Python, d’obtenir les représentations demandées :
– niveau standard dans lequel la trame détaillée du programme
est fournie et l’élève doit compléter les lignes de code selon les
instructions insérées dans le script ;
– niveau confirmé dans lequel le code proposé est plus incomplet
et les informations apportées sont plus succinctes
Niveau confirmé
Les fichiers numériques .py élève et professeur sont disponibles
sur sirius.nathan.fr. Le code source est identique à celui du niveau standard pour le
système après l’équivalence. En revanche, une autonomie plus
a. Niveau standard grande est laissée à l’élève pour initialiser et compléter les listes
des quantités de matière, ainsi que pour la saisie des commandes
Lignes 73 à 81
permettant les tracés.
Les lignes de code permettant de calculer les quantités de matière
L’élève peut bien sûr s’appuyer sur le Point numérique 1 du
après l’équivalence sont remplies à l’aide du tableau d’évolution manuel.
des quantités de matière, du tableau de données et par analogie
avec les lignes de code de la fonction Avant_Eqv(v).
La question 1.b. aura déjà permis de remédier à d’éventuelles
difficultés, ce qui devrait simplifier cette étape.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 43

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 43 23/06/2020 15:31


b. L’exécution du programme renvoie la fenêtre suivante.

Puis : Les allures des courbes obtenues confirment le tableau qualitatif


construit à la question 2.b. de l’Activité 4.
Le graphique obtenu donne aussi l’évolution des quantités de
matière de produit C (AgCl) et des ions Na+ (SA, spectateur-
titré) qui n’étaient pas quantifiés dans l’eau du robinet, mais
correspondent ici aux ions spectateurs associés à l’ion chlorure.
De plus, le programme renvoie bien dans la console la valeur de
la concentration en ions chlorure :

c. Cette seconde partie du programme est rendue inactive dans


les codes élèves grâce à l’utilisation de deux séries de trois
Une solution :
guillemets.
L’instruction est donnée aux élèves de retirer ces guillemets pour
aborder cette seconde partie du programme.
Une alternative est de faire appel à la « commande
magique » %matplotlib inline dans la console (ne pas oublier
de réinitialiser la console) afin de générer l’affichage des
courbes directement dans la console ; cette alternative permet
d’effectuer directement le programme en deux temps sans
avoir recours aux guillemets. Le retour à la visualisation des
courbes dans des fenêtres séparées se fait avec la « commande
magique » %matplotlib auto.
Cette partie n’étant pas la capacité exigible du programme,
nous avons limité le travail des élèves ici, surtout pour le niveau
standard, pour lequel seule l’expression de la conductivité est à
compléter :

La remarque insérée est explicitée dans la note de marge


« Unité » p. 56 du manuel.
Pour le niveau confirmé, l’élève doit tout d’abord faire appel à des
tableaux à une dimension pour stocker les valeurs des quantités
de matière afin de les ré-exploiter ensuite pour le tracé de la
conductivité.

Il doit ensuite aussi compléter l’expression de la conductivité qui


est aussi un tableau à une dimension.

44 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 44 23/06/2020 15:31


Une solution : L’évolution des quantités de matière n’est présentée dans cette
synthèse que sous sa forme graphique et non sous la forme d’un
tableau d’évolution des quantités de matière ; un renvoi vers
l’Activité 5 est fait en ce sens.

Retenir l’essentiel

Retenir l'essentiel

Courbe d’étalonnage Lois de…


L’exécution du programme renvoie la fenêtre suivante : … Beer-Lambert



ou conductivité 
ou conductance G
Absorbance A
A= ,j ×  × cj
j

… Kohlrausch

c1 c2 c3 c c4 c5 Concentration
=
 j
j × cj

Dosage par étalonnage

QUOI ? Identification d’espèces chimiques

Par superposition Par identification

?
de spectres UV-visible des liaisons en IR
Absorbance Transmittance (%)
2
100

1 50

0
300 400 500 600 700 4 000 3 000 2 000
COMBIEN ? Longueur d’onde λ (en nm) Nombre d’onde (en cm—1)

Dosage par titrage

Suivi pH-métrique Montage Suivi conductimétrique

3. Valider
pH  (en mS.m−1)
12 V 50
Solution
10 titrante
40
8

L’allure des courbes est globalement identique : une droite 6

4
30

décroissante avant l’équivalence, puis croissante après 2


0
V (en mL)
Appareil
de mesure
20

10
Véqv V (en mL)

l’équivalence. Cependant, il existe deux différences majeures : 0 5 10 Véqv 15

Saut de pH
20 0 2 4 6 8

Changement de pente
10 12 14 16

– les valeurs de conductivités sont bien plus élevées dans


l’eau du robinet ; cela peut s’expliquer par la différence des
Équation de la réaction support de titrage

nA,début nB,éqv
ions spectateurs entre l’eau du robinet (qui contient des ions aA+bB produits
a
=
b

calcium, magnésium, fluorure, potassium, sodium, etc.) et le


système modèle pour lequel le seul ion spectateur est Na+ ; l’eau 58
du robinet contient donc beaucoup plus d’ions que la solution
modèle ; N7742_Sirius.indb 58 05/06/2020 15:45

– la décroissance semble moins marquée avant l’équivalence Les différentes stratégies d’analyse d’un échantillon sont
pour la courbe modélisée par rapport à la courbe expérimentale.
rassemblées sur cette illustration, de manière plus graphique
Attention aux échelles du tracé expérimental et du tracé de la que dans la Synthèse des activités.
solution modèle qui ne sont pas les mêmes : 1 S · m–1 = 10 mS · cm–1.
Nous avons utilisé un code couleur afin d’apporter la réponse à
deux questions centrales posées sur un échantillon à analyser :
Synthèse des activités QUOI ? (orange) COMBIEN ? (bleu), ce qui permet de revenir sur
La synthèse des activités organisée en trois parties : les méthodes d’identification et de quantification d’une espèce.
– description d’un échantillon : identification de liaisons par
Les relations utiles, loi de Beer-Lambert, loi de Kohlrausch et
spectroscopie IR ou identification d’une espèce par spectroscopie
relation entre les quantités de matière à l’équivalence, sont
UV-visible, caractérisation d’une solution par sa densité et son
titre massique ; rappelées, de même que le montage de titrage et les allures des
– dosages par étalonnage en spectrophotométrie et courbes expérimentales. Ces représentations graphiques et les
conductimétrie, et présentation de la conductimétrie ; codes couleurs choisis (rouge pour le réactif titré, vert pour le
– titrages pH-métriques et conductimétriques. réactif titrant) permettent d’aider à la mémorisation visuelle des
Une remarque sur les unités en conductimétrie permet de faire le différentes stratégies pouvant être mises en œuvre.
lien entre les unités S.I. et celles couramment utilisées en chimie. En revanche, les notions de densité, de titre massique et les
Deux exemples de titrages conductimétriques sont proposés capacités visant à établir la composition du système au cours du
afin d’insister sur le fait que cette méthode ne se limite pas à titrage ou à justifier qualitativement l’évolution de la pente d’une
des titrages acide-base. Cela permet aussi d’illustrer deux allures courbe de titrage ne sont pas reprises ici ; à charge pour les élèves
différentes possibles pour ces courbes expérimentales. de relire la Synthèse des activités sur ces points.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 45

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 45 23/06/2020 15:31


Corrigés des exercices

Tableau des capacités exigibles par exercice

5 minutes chrono

Exercices rapides

Vers le supérieur
Exercices résolus

Objectif bac et
S’entraîner
Appliquer
Capacité exigible

Exploiter la loi de Beer-Lambert, la loi de Kohlrausch ou l’équation d’état du


gaz parfait pour déterminer une concentration ou une quantité de matière. 5, 6 15 16, 17, 18 30, 31
Citer les domaines de validité de ces relations.

Mesurer une conductance et tracer une courbe d’étalonnage pour déterminer


4 14 31, 36
une concentration.

Exploiter, à partir de données tabulées, un spectre d’absorption infrarouge ou


2, 3 25 9 11, 12, 25, 26 30, 31 43
UV-visible pour identifier un groupe caractéristique ou une espèce chimique.

Réaliser une solution de concentration donnée en soluté apporté à partir


1 10 13 36
d’une solution de titre massique et de densité fournis.

Établir la composition du système après ajout d’un volume de solution


29, 38, 39
titrante, la transformation étant considérée comme totale.

32, 33, 34,


Exploiter un titrage pour déterminer une quantité de matière, 8, 25, 22, 23, 25, 26, 41, 42,
19, 20 35, 37, 39,
une concentration ou une masse. 27 27, 28 43, 44
40
Dans le cas d’un titrage avec suivi conductimétrique, justifier qualitativement
l’évolution de la pente de la courbe à l’aide de données sur les conductivités 27 21 22, 27, 28 33, 38, 40
ioniques molaires.

Mettre en œuvre le suivi pH-métrique d’un titrage ayant pour support


7 19 23 41
une réaction acide-base.

Mettre en œuvre le suivi conductimétrique d’un titrage. 21 22 35 43

NUMÉRIQUE Représenter, à l’aide d’un langage de programmation,


l’évolution des quantités de matière des espèces en fonction du volume de 29, 38
solution titrante versé.

MESURE ET INCERTITUDES Exploiter une série de mesures indépendantes


24
d’une grandeur physique : histogramme, moyenne et écart-type.

MESURE ET INCERTITUDES Discuter de l’influence de l’instrument de mesure 44


et du protocole.

MESURE ET INCERTITUDES Procéder à l’évaluation d’une incertitude-type par


24
une approche statistique (évaluation de type A).

MESURE ET INCERTITUDES Procéder à l’évaluation d’une incertitude-type par


34
une autre approche que statistique (évaluation de type B).

MESURE ET INCERTITUDES Évaluer, à l’aide d’une formule fournie,


l’incertitude-type d’une grandeur s’exprimant en fonction d’autres grandeurs 34
dont les incertitudes-types associées sont connues.
NUMÉRIQUE Simuler, à l’aide d’un langage de programmation, un processus
aléatoire illustrant la détermination de la valeur d’une grandeur avec 44
incertitudes-types composées.

MESURE ET INCERTITUDES Comparer, le cas échéant, le résultat d’une mesure


|mmes – mréf| 24 34 44
mmes à une valeur de référence mréf en utilisant le quotient
u(m)
où u(m) est l’incertitude-type associée au résultat.

46 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 46 23/06/2020 15:31


Les courbes des exercices 18, 25, 27, 37, 39 et 42 sont
téléchargeables sur le site sirius.nathan.fr pour faciliter leur 12  Retour sur l’ouverture du chapitre
exploitation par les élèves.
L’exposé doit présenter les méthodes de spectroscopies IR et
UV-visible pour confirmer l’identification de la molécule de vert
Exercices 1 à 8 Corrigés dans le manuel. de malachite.
La spectroscopie IR met en évidence la présence de liaisons grâce
1 La densité est parfois confondue avec la masse volumique, à la présence de bandes d’absorption caractéristiques dans le
en raison de la valeur unité de la masse volumique de l’eau en spectre IR :
kg · L–1. • C=C : bande d’absorption à 1 620 à 1 690 cm–1 ;
• C=N : bande d’absorption à 1 640 à 1 690 cm–1 ;
2 L’objectif est de valider qu’il n’y a pas de confusion avec • C–N : bande d’absorption à 1 000 à 1 200 cm–1.
En réalité, la bande d’absorption caractérisant la liaison C=C
les connaissances de 1re Spécialité : un maximum d’absorbance à
correspond à la liaison C=C aromatique autour de 1 500 cm–1.
une même longueur d’onde correspond à une même couleur. Ici Des données IR plus précises que celles fournies p. 48 du manuel
il faut considérer l’allure globale du spectre UV-visible. sont téléchargeables sur le site sirius.nathan.fr. Pour exploiter la
spectroscopie UV-visible, le spectre UV-visible d’une solution de
7 Différentes allures de courbes ont été présentées dans le vert de malachite de référence doit être réalisé puis comparé au
chapitre ; il s’agit pour l’élève de bien distinguer l’allure d’une spectre d’un échantillon de solution à analyser. Si les spectres se
courbe de dosage par étalonnage, de titrage conductimétrique, superposent, en changeant si nécessaire l’échelle des ordonnées
et de titrage pH-métrique. pour l’un des spectres, alors il est très probable que les solutions
contiennent le même soluté.
Un maximum d’absorbance peut être attendu vers 600 nm
8  Déterminer une quantité de matière · compte-tenu de la couleur verte de la solution.
APPLICATION
L’équivalence correspond à la rupture de pente dont l’abscisse Tableau d’évaluation
est lisible directement sur la courbe de suivi conductimétrique :
Véqv = 10,0 mL.
nS,début nHO− ,éqv 13  Calculer une concentration
À l’équivalence : = , d’où nS,début = c × Véqv.
1 1 a. Par application directe de la formule reliant titre et concentra-
A. N. : nS,début = 25 × 10–3 mol · L–1 × 10 × 10–3 L = 2,5 × 10–4 mol. tion massique : cm = wsoluté × d × ρeau.
A. N. : cm = 0,10 × 1,0543 × 1,00 kg · L–1 = 0,105 kg · L–1 = 105 g · L–1.
cm
b. c = .
9 Les mots-clés devant être mobilisés sont : infra- M
rouge, mise en évidence de liaisons ou de groupes caractéristiques, A. N. : c = 105 = 1,67 mol · L–1.
bande d’absorption, liaison N–H (3 100-3 300 cm –1 63,0
et 1 560-1 640 cm–1, valeurs communes ici aux deux molécules), D’après la stœchiométrie, 1 mol d’acide nitrique apporte 1 mol
liaison C=O (1 650 à 1 750 cm–1, uniquement dans la molécule B), d’ion oxonium, ainsi : [H3O+] = c.
nombre d’onde, table IR. A. N. : [H3O+] = 1,67 mol · L–1.
Cet exercice permet de mobiliser les notions de titre et de densité
Tableau d’évaluation définies dans ce chapitre. Nous considérons que la formule
permettant le calcul du titre sera redonnée à l’élève, elle est
10 Le titre massique en soluté d’une solution correspond au donc indiquée dans les données. L’élève doit être vigilent sur
quotient de la masse de soluté apporté par la masse de solu- l’expression du titre en pourcentage, ainsi qu’aux conversions
tion ; la solution présentée contient 4 g d’hydroxyde de potassium d’unités.
(K+(aq), HO–(aq)) pour 100 mL de solution.
Il est aussi possible de dire que la solution présentée contient 0,04
g d’hydroxyde de potassium (K+(aq), HO–(aq)) par mL de solution 14 L’élève doit présenter le principe expérimental,
ou 40 g par litre de solution. mais aussi s’appuyer sur la théorie.
La description de la réalisation de la gamme étalons doit être
11  Identifier une espèce précise : nombre de solutions étalons, choix de la gamme de
Le spectre de l’échantillon de solution inconnue proposé concentrations, réalisation pratique des dilutions successives,
présente une valeur d’absorbance au maximum d’absorbance utilisation du conductimètre.
de valeur 1,3, identique au spectre de référence, mais la longueur La loi de Kohlrausch doit être rappelée ainsi que ses conditions de
d’onde de ce maximum n’est pas la même (λm = 346 nm pour la validité, le nom et l’unité de chaque terme de la relation.
vanilline contre λ’m = 430 nm dans le spectre proposé) ; le spectre L’allure de la courbe attendue doit être donnée ainsi que les deux
proposé n’est donc pas superposable au spectre de référence. méthodes de détermination de la concentration inconnue, par
L’échantillon ne contient donc pas de vanilline. lecture graphique ou par modélisation linéaire de la courbe et
Outre un maximum d’absorbance à la même longueur d’onde, les exploitation de l'équation obtenue.
deux spectres devraient être d’allure identique pour correspondre
Tableau d’évaluation
à une même espèce.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 47

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 47 23/06/2020 15:31


15 (
D’après la loi de Kohlrausch : σ = c × λNa+ + λ Cl− , donc : ) 20 En exploitant la stœchiométrie de la réaction, à l’équiva-
σ n n 2−
c= . lence : I2 ,début = S2O3 ,éqv .
(
λNa+ + λ Cl− ) 1 2
0,144 S ·m−1
A. N. : c = = 5,78 mmol · L–1. 21 Avant l’équivalence, le réactif limitant est HO–. Des ions Na+
(5,01 + 19,9) mS ·m2 ·mol−1
Cet exercice rapide présente la délicate situation des unités dans sont introduits et des ions CH3COO– sont produits par la réac-
la loi de Kohlrausch ; lorsque les conductivités ioniques molaires tion de titrage. Il y a donc globalement une augmentation de la
sont exprimées en mS ⋅ m2 ⋅ mol–1 et la conductivité en S ⋅ m–1, la quantité d’ions en solution, ce qui se traduit par une conductivité
concentration est obtenue en mol ⋅ L–1. croissante.
C’est éventuellement l’occasion de reprendre ici l’analyse Dans cette situation, la connaissance des conductivités ioniques
dimensionnelle dont le résultat est présenté dans la Synthèse molaires n’est pas nécessaire.
des activités (p. 56 du manuel).

22  Exploiter un titrage conductimétrique


16  Exploiter des données expérimentales
a. La rupture de pente correspondant à l’équivalence a lieu pour
a. D’après la loi de Kohlrausch : Véqv = 10,0 mL.
( 4 ) (
σ1 = c × λ Cu2+ + λ SO2− ; σ2 = c × λ Cu2+ + λ SeO2− ;
4 ) n n +
b. À l’équivalence : NH3 ,début = H3O ,éqv , soit c1 × V1 = c2 × Véqv et
( ).
σ =c× λ 1 1
3 Pb2+
+ λ SeO2− c ×V
4
c1 = 2 éqv .
La concentration c est facteur commun. V1
En comparant les deux solutions de cation commun : σ2 , σ1, 20 ×10−3 ×10,0
A. N. : c1 = = 1,0 × 10–3 mol · L–1 = 1,0 mmol · L–1.
( 4 ) ( 4 )
donc λ Cu2+ + λ SeO2− , λ Cu2+ + λ SO2− et λ SeO2− , λ SO2− . L’anion SO2−
4 4
4 200
a la plus grande conductivité ionique molaire. c. Un tableau de l’évolution qualitative des quantités de matière
De même, en comparant les deux solutions d’anion commun : au cours du titrage est dressé.
σ2 , σ3 , donc λ Cu2+ , λPb2+ . Le cation Pb2+ a la plus grande conduc-
Evolution des quantités
tivité ionique molaire. de matière des ions
σ dans le bécher Estimation de la pente
b. σ = k × G, donc G = .
k H3O+ Cl– NH4+
26,7 mS ·m−1
A. N. : G1 = = 0,247 mS = 247 µS ;
1,08 ×102 m−1 V , Véqv 0 ↗ ↗ Pente positive
25,9 mS ·m−1 29,0 ms ·m−1
G2 = −1 = 240 µS
; G3 = = 269 µS. λNH+4 , λH O : +
2
1,08 ×10 m 1,08 ×102 m−1 V . Véqv ↗ ↗ → 3

pente positive plus forte


Cet exercice permet une exploitation qualitative de la loi de
Kohlrausch dans la question a. La pente est plus forte pour V . Véqv car λNH+4 , λH3O+ et un ion H3O+
La seconde question est plus délicate à cause des conversions « remplace » un ion NH4+ (stœchiométries identiques).
d’unités nécessaires.

23  Exploiter un titrage pH-métrique


17  Déterminer une concentration
Exercice corrigé dans le manuel.
Exercice corrigé dans le manuel.

24  Exploiter une série de mesures


18 In English please
Exercice corrigé dans le manuel. a. Valeur moyenne : Véqv = 11,9 mL (avec plus de chiffres significa-
tifs : 11,8875 mL) ; écart-type : s = 0,37 mL (avec plus de chiffres
significatifs : 0,3720 mL) ; incertitude-type (arrondie en majo-
19 La présentation devra illustrer les deux situations
rant) : u(Véqv ) =
s
= 0,2 mL (avec plus de chiffres significatifs :
classiques : titrage d’un acide par un base et titrage d’une base 8
par un acide, en s’appuyant éventuellement sur un exemple. Les 0,1316 mL).
allures des courbes correspondantes seront données. V −V
b. Comparaison à une valeur de référence : éqv réf = 0,9. Le
La méthode de détermination du volume à l’équivalence par les
tangentes parallèles sera illustrée sur ces courbes : tracé de deux
( )
u Véqv
tangentes à la courbe, parallèles et placées de part et d’autre du volume à l’équivalence obtenu expérimentalement peut être
saut de pH où la courbe a une grande courbure ; tracé ensuite compatible avec sa valeur de référence à 0,9 × u(Véqv ) près.
de la droite parallèle et équidistante à ces deux tangentes.
Cette droite coupe la courbe de titrage au point d’abscisse Cet exercice permet de remobiliser les calculs d’incertitudes vus
correspondant au volume à l’équivalence. en 1re Spécialité, mais aussi de mettre en œuvre la comparaison
à une valeur de référence introduite dans le programme Term
Tableau d’évaluation
Spécialité.

48 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 48 23/06/2020 15:31


Le calcul avec arrondis génère ici des différences importantes
28  Sel régénérant APPLICATION
pour la réponse à la question b. En effet : |
11,9 – 12,0
0,2
= 0,5 | a. On dresse un tableau de l’évolution qualitative des quantités de
matière au cours du titrage.
car l’incertitude-type a été fortement arrondie. C’est l’occasion
d’insister sur la nécessité de garder un nombre de chiffres Évolution des quanti-
significatifs plus important pour les calculs intermédiaires. tés de matière des ions
dans le bécher Estimation de la pente

Cl–
Ag +
NO –
Na +
25  Acide citrique dans un citron 3

Exercice corrigé dans le manuel. λNO , λ Cl :


− −
V , Véqv ↘ 0 ↗ → 3

Cet exercice permet d’aborder les capacités d’identification d’une pente négative
molécule (analyse par spectroscopie IR) et de détermination de V . Véqv 0 ↗ ↗ → Pente positive
la masse d’un échantillon d’acide citrique (dosage par titrage).
La pente est plus forte pour V . Véqv car λ , λCl– et un ion NO3–
NO3–
Ce titrage présente une stœchiométrie différente d’une mole
« remplace » un ion Cl– (stœchiométries identiques).
de réactif titrant pour une mole de réactif titré ; cette situation
Les conductivités ioniques molaires des ions nitrate et chlorure
a été fréquemment rencontrée lors de l’étude des titrages
sont proches, donc la courbe n’est que légèrement décroissante.
colorimétriques en 1 re Spécialité, il s’agit donc d’attirer à
n – n +
nouveau l’attention de l’élève sur la nécessité de considérer la b. À l’équivalence : Cl ,début = Ag ,éqv soit nCl– ,début = c × Véqv.
stœchiométrie des réactifs mis en jeu. Cette situation est plus 1 1
rare dans le cadre des titrages acide-base. A. N. : nCl– ,début = 200 × 10–3 mol · L–1 × 8,3 × 10–3 L = 1,66 mmol

dans l’échantillon de volume V = 10,0 mL, soit 16,6 mmol dans


26  Filtre solaire APPLICATION
les 100 mL de solution.
a. Les bandes d’absorption sont attribuées à l’aide de la table On en déduit : mNaCl = 10 × nCl– ,début × M.
de référence :
– autour de 1 500 cm–1 : liaison C=C ; A. N. : mNaCl = 10 × 1,66 × 10–3 mol × 58,4 g · mol–1 = 969 mg.
Les nombres d’onde sont plus bas que pour une liaison C=C D’après les indications du fabricant, l’échantillon de départ
classique car il s’agit ici d’un cycle aromatique. contient 99,5% de chlorure de sodium, soit une masse de chlo-
– autour de 1 700 cm–1 : liaison C=O ; rure de sodium de 0,995 g ou encore 995 mg dans un échantillon
– autour de 3 300 cm–1 : liaison NH. de masse m = 1,00 g.
La masse déterminée étant très proche de celle indiquée par le
nPABA,début nHO– ,éqv
b. À l’équivalence : = , soit nPABA,début = cB × VB,éqv. fabricant, et compte-tenu des incertitudes expérimentales, ces
1 1 deux valeurs sont considérées comme compatibles.
A.N. : nPABA,début = 0,100 mol · L–1 × 10 × 10–3 L = 1,0 mmol.
La comparaison à la valeur de référence reste ici qualitative car
mPABA = nPABA,début × M.
on ne dispose pas de l’incertitude-type sur la masse de chlorure
A. N. : mPABA = 1,0 mmol × 137,1 g · mol–1 = 137 mg. de sodium.
mPABA
D’où une pureté de : %PABA = ×100.
méchantillon
137 29  Optimiser un titrage DIFFÉRENCIATION
A. N. : %PABA = ×100 = 95 %.
144 a. La ligne 20 correspond au calcul du volume à l’équivalence. Il
L’écart obtenu peut s’expliquer par la présence de traces d’im-
faut donc écrire et exploiter l’équation de la réaction support du
puretés dans l’échantillon de PABA, mais aussi être lié aux incer-
titrage :
titudes de manipulation lors du titrage.
CH3COOH(aq) + HO– (aq) → CH3COO–(aq) + H2O(,)
nA,début nB,éqv
27  Analyse d’un beurre À l’équivalence : = , soit c A × V A = c B × V B,éqv et
1 1
Exercice corrigé dans le manuel. c A ×VA
VB,éqv = .
La pente est plus forte pour V . VB,éqv car λC3H7COO– , λHO– et un ion cB
HO– « remplace » un ion C3H7COO– (stœchiométries identiques).
Contrairement aux exercices précédents, les points expérimentaux
sont présentés ici sous forme de nuage de points, et la rupture Cet exercice est le premier à ne pas mentionner l’équation de
de pente est moins visible. L’élève doit donc tracer les deux la réaction support de titrage, qui doit être établie par l’élève.
droites passant au plus près des points expérimentaux avant et La boucle for des lignes 19 à 23 permet répéter une série de
après l’équivalence, et exploiter leur point d’intersection pour tâches pour des valeurs de volume de réactif titré VA variant de
déterminer le volume à l’équivalence. 5 mL à 100 mL tous les 5 mL. Pour chaque valeur du volume VA ,
Cet exercice permet de généraliser la notion de titre massique ; le code effectue le calcul du volume à l’équivalence VB,éqv. Ensuite,
en effet, la teneur massique est une généralisation de la notion de pour 10 valeurs régulièrement espacées de volume de solution
titre massique introduite dans ce chapitre pour le cas particulier titrante, comprises entre 0 mL et VB,éqv , la quantité de matière nA
d’une solution. La teneur massique est définie comme le quotient est calculée. Cette quantité de matière nA est enfin représentée
de la masse d’une espèce chimique dans un échantillon par la graphiquement en fonction du volume de réactif titrant ajouté,
masse de cet échantillon de matière. pour les 20 valeurs possibles de VA.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 49

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 49 23/06/2020 15:31


b. Le code Python conduit au tracé de l’évolution de la quantité La concentration cB n’étant pas un nombre entier, la commande
de matière de l’espèce titrée en fonction du volume de solution range doit être remplacée par np.arange. Le pas d’incrémentation
titrante ajoutée pour toute une gamme de volumes initiaux de est indiqué à l’élève.
solution titrée. Cette évolution est représentée pour des volumes L’élève doit ensuite compléter les informations des données du
de solution titrante compris entre 0 mL et Véqv , donc jusqu’à l’équi- titrage qui s’afficheront sur le graphe. Il peut pour cela s’appuyer
valence qui correspond à la consommation totale du réactif titré sur ce qui a été fait dans la première partie du code.
(la quantité de matière nA vaut zéro). L’objectif étant d’obtenir
l’équivalence pour un volume de solution titrante ajoutée VB,éqv
compris entre 20 et 30 mL, il faut repérer les courbes qui s’annulent
dans cet intervalle de volumes de solution titrante.
Une solution :

c. L’encadrement obtenu ici est, à 5 mL près : 50 mL < VA < 70 mL.


Ces valeurs peuvent être obtenues par le calcul en exploitant la
relation entre les quantités de matière à l’équivalence pour les
deux valeurs extrêmes de VB,éqv.
c ×V
V A = B B,éqv . Ainsi pour V B,éqv = 20 mL : V Amin = 48 mL et
cA
pour VB,éqv = 30 mL : VAmax = 72 mL, ce qui est cohérent avec l’en-
cadrement précédent. Le réseau de courbes obtenues grâce au code complété est le
suivant :
DIFFÉRENCIATION
Niveau confirmé
Pour les élèves plus à l’aise avec le langage de programmation,
l’exercice demande de compléter l’étude précédente, le choix
expérimental portant désormais sur la concentration du réactif
titrant.

Cette partie du code permet aussi d’obtenir un réseau de courbes,


mais on note que désormais, la quantité de matière titrée est
identique dans toutes les situations étudiées. Les courbes partent
donc d’un point unique, mais la décroissance est plus ou moins
rapide selon la valeur de cB.
Le graphe représente à nouveau la quantité de matière de l’es-
pèce titrée en fonction du volume de solution titrante versée ; sa
lecture et son exploitation sont donc identiques à celles des ques-
tions b. et c. L’encadrement de cB permettant un titrage satisfai-
sant, à 0,01 mol · L–1 près, est : 0,07 mol · L–1 < cB < 0,10 mol · L–1.
Les élèves les plus aguerris pourront effectuer la vérification
par le calcul, comme demandé à la question c., en exploitant la
relation entre les quantités de matière à l’équivalence pour les
L’élève peut s’inspirer de la première partie de code en adaptant deux valeurs extrêmes de VB,éqv.
les valeurs des entrées et en complétant la boucle qui porte c × VA
cB = A
désormais sur la concentration cB. VB,éqv

50 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 50 23/06/2020 15:31


Ainsi pour VB,éqv = 20 mL : cB,max = 0,100 mol · L–1 ; pour VB,éqv = 30 mL :
33  Apprendre à rédiger
cB,min = 0,067 mol · L–1 ; ce qui est cohérent et précise l’encadrement
précédent. a. Les espèces contribuant à la conductivité de la solution sont les
Pour cet exercice, notre choix s’est porté sur un programme espèces ioniques : Na+, HCO3– , H3O+ et Cl–.
simplifié de l’évolution des quantités de matière au cours du b. On dresse un tableau de l’évolution qualitative des quantités de
titrage car seule l’évolution de la quantité de matière de l’espèce matière au cours du titrage afin de prévoir l’allure de la courbe de
titrée est représentée, et uniquement jusqu’à l’équivalence. conductivité au cours du titrage.
Cela permet de réaliser le tracé pour un ensemble de conditions Évolution des quantités
initiales variables tout en conservant une représentation de matière des ions
graphique lisible. dans le bécher Estimation de la pente

HCO –
3 Na
+
H3O +
Cl

30  Identification d’un colorant λHCO− , λ Cl− :


3
V , Véqv ↘ → 0 ↗
a. En comparant l’allure des spectres UV-visible pour les différents pente positive.
colorants à celui du filtrat expérimental, on constate que l’allure du
Pente positive plus forte
spectre d’absorption de la solution étudiée est semblable à celui car deux contributions
du colorant E124. Les courbes se superposeraient en agrandissant V . Véqv 0 → ↗ ↗ ioniques dont la
l’échelle des ordonnées pour le spectre du filtrat expérimental. concentration augmente :
H3O+ et HCO3–
Le colorant E124 est donc le colorant présent dans le macaron.
b. D’après la loi de Beer-Lambert, pour une espèce unique absor- La pente est plus forte pour V . Véqv car λCH3COO– , λCl– et un ion
Cl– « remplace » un ion HCO3– (stœchiométries identiques).
bant en solution : Aλ = ελ × , × c.
La courbe correspondant à la situation expérimentale est donc
Le filtrat expérimental et le colorant E124 ont le même coef-
la courbe rouge.
ficient d’absorption molaire ε500 au maximum d’absorption à
λm = 500 nm. De plus, la longueur de solution traversée par le n n
c. À l’équivalence : 1,début = 2,éqv ,
faisceau lumineux est la même pour les deux échantillons. 1 1
A c c c2 ×V2,éqv
Ainsi : filtrat,500 = filtrat = m,filtrat car la masse molaire du colorant soit c1 × V1= c2 × V2,éqv et c1 = .
AE124,500 cE124 cm,E124 V1
1,4 × 11,6
est identique dans les deux solutions. A. N. : c1 = = 0,16 mol ⋅L−1 .
100
A
On en déduit : cm,filtrat = filtrat,500 × cm,E124 .
AE124,500
34   Taux d’acide d’une huile
0,95×1,24
A. N. : cm,filtrat = × 30 mg ·L−1 = 23 mg ·L−1. a. RCOOH(aq) + HO–(aq) → RCOO–(aq) + H2O(,)
1,24 × 0,95 n n
On peut souligner la cohérence du résultat obtenu, une b. À l’équivalence : A,début = B,éqv soit nA,début = cB × VB,éqv.
1 1
absorbance plus faible correspond à une concentration plus Or mA = nA × M, donc : mA = cB × VB,éqv × M.
faible. c. Par proportionnalité :
c. Les courbes ont la même allure, mais diffèrent par leurs valeurs mA ↔ mhuile titrée = ρhuile Vhuile.
d’absorbance à chaque longueur d’onde car la concentration des mA,total ↔ mhuile totale = 100 g.
solutions n’est pas la même. c ×V × M × mhuile totale
A Ainsi : mA,total = B B,éqv .
D’après la loi de Beer-Lambert : λ = ε λ . ρhuile ×Vhuile
<× c
Le tracé proposé correspond donc à la représentation graphique A.N. :
100 ×10−3 mol ·L−1 ×10,4 ×10−3 L × 282 g ·mol−1 ×100 g
de ε λ en fonction de la longueur d’onde. Le coefficient d’absorp- mA,total =
tion molaire est caractéristique d’une espèce à chaque longueur 0,92 g ·mL−1 × 20 mL
= 1,59 g.
d’onde ; il est donc indépendant de la concentration de l’espèce,
ce qui permet d’obtenir des courbes rigoureusement superpo- d. D’après la formule fournie :
( ) ( )
2 2
sables pour deux solutions de la même espèce, même si leur ⎛ u mA,total ⎞ ⎛ u VB,éqv ⎞ ⎛ u (cB ) ⎞ 2 ⎛ u (Vhuile ) ⎞ 2
concentration est différente. L’identification d’une espèce serait ⎜ ⎟ =⎜ ⎟ +⎜ ⎟ +⎜ ⎟ .
⎝ mA,total ⎠ ⎝ VB,éqv ⎠ ⎝ cB ⎠ ⎝ Vhuile ⎠
donc facilitée.
( )
2

D’où : u mA,total = mA,total × ⎜ B,éqv ⎟ + ( B ) + ( huile ) .


⎛u V ⎞ ⎛ u c ⎞2 ⎛ u V ⎞
2

31  Caféine dans une boisson énergisante ( ) ⎜ ⎟ ⎜ ⎟


⎝ VB,éqv ⎠ ⎝ cB ⎠ ⎝ Vhuile ⎠
Exercice corrigé dans le manuel. 2 2 2
⎛ 0,2 ⎞ ⎛ 2 ⎞ ⎛ 0,1 ⎞
Cet exercice repose sur une espèce non colorée, la caféine. C’est
l’occasion de rappeler aux élèves que les espèces absorbant dans
(
A. N. : u mA,total = 1,59 × ⎜) + +
⎝ 10,4 ⎟⎠ ⎜⎝ 100 ⎟⎠ ⎜⎝ 20 ⎟⎠
= 0,05 g

l’ultra-violet peuvent aussi être étudiées en spectroscopie UV- (arrondi en majorant).


visible. m − mA,réf
e. Le quotient est calculé : A,total = 0,9.
u mA,total ( )
32  Acidité d’un vinaigre S’AUTOÉVALUER La mesure expérimentale peut donc être compatible avec la
Exercice corrigé dans le manuel. valeur de référence à 0,9 × u mA,total près. ( )

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 51

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 51 23/06/2020 15:31


Conductivité σ (en mS.cm−1)
35   Dilution et allure de courbes 250
a. L’équation de la réaction support de titrage est :
H3O+(aq) + HO–(aq) → 2 H2O(<) 200
n n
À l’équivalence : A,début = B,éqv soit nA,début = cB × VB,éqv.
1 1
150
cB et VB,éqv étant identiques pour les deux titrages envisagés, alors y = 24,785x + 0,415
la quantité nA,début d’espèce titrée est elle aussi identique. R2 = 0,9994
100
cB ×VB,éqv c ×V
Donc : cA1 = et cA2 = B B,éqv .
VA1 VA2
50
0,100 ×10,0
A. N. : cA1 = = 0,010 mol ·L−1 et
100 0
0,100 ×10,0 0 2 4 6 8 10
cA2 = = 0,100 mol ·L−1 . Concentration (en mmol.L−1)
10
b. Cas 1 : courbe rouge ; cas 2 : courbe bleue. b. La solution dosée a été diluée d’un facteur 500. Ainsi :
c = 500 × c’ = 3,0 mol · L–1.
Sa concentration en masse est alors : cm = c × M = 120 g · L–1.
m
c. Par définition : cm = soluté .
Vsolution
L’énoncé rappelle que : cm = wsoluté × d × ρeau.
msoluté ρ
Par définition : wsoluté = et d = soluté , d’où
msolution ρeau
msoluté
wsoluté × d × ρeau = × ρsoluté.
msolution
c. Dans le cas 2, les courbes expérimentales ne sont pas des msolution
Or ρsoluté = ,
droites ; les prolonger devient alors plus imprécis, surtout dans Vsolution
une situation expérimentale où les points de mesure ne sont pas msoluté msolution m
d’où wsoluté × d × ρeau = × = soluté .
aussi nombreux que pour ces simulations. Il est donc préférable msolution Vsolution Vsolution
de se placer dans le cas 1 qui permet de repérer facilement l’équi- Ce qui est conforme à la définition connue pour la concentration
valence, située à l’intersection des deux droites obtenues avec les en masse d’un soluté en solution.
points expérimentaux.
cm
Ainsi, lors de la réalisation d’un titrage conductimétrique, il est d. wNaOH = .
bon de s’assurer que le volume de solution titrante ajoutée à la d × ρeau
fin du titrage sera négligeable par rapport au volume de la solu- 120
A. N. : wNaOH = = 0,10 soit 10 %.
tion de réactif titré. Dans le cas contraire, la solution à titrer doit 1,2 ×1,0 ×103
être diluée, cela ne modifie pas la quantité de matière à titrer La valeur obtenue est conforme à celle indiquée sur l’étiquette.
donc l’équivalence n’est pas modifiée, mais elle est repérable La question c. permet de retrouver, à l’aide de définitions connues
plus précisément. préalablement et de la définition du titre massique introduite
Cet exercice permet à l’élève de s’interroger sur les conditions dans ce chapitre, la relation entre concentration massique, titre
optimales de réalisation pratique d’un titrage conductimétrique. massique et densité d’une solution (capacité expérimentale).
Elle permet aussi la découverte d’un logiciel de simulation qui
pourra être réutilisé dans d’autres situations.
On évitera de diluer l’échantillon à titrer lors d’un titrage
pH-métrique car cela réduit l’ampleur du saut de pH. Cette 37   Formule d’une amine DIFFÉRENCIATION
considération est trop précoce à ce stade de la formation de L’équation de la réaction support de titrage est :
l’élève, mais prend son sens après l’étude du Chapitre 7. CnH2n+1NH2(aq) + H3O+(aq) → CnH2n+1NH3+ (aq) + H2O(<)
Le volume à l’équivalence est déterminé grâce à la courbe de
titrage fournie, en utilisant la méthode des tangentes au niveau
36   Produit déboucheur d’évier du saut de pH : VA,éqv = 7,8 mL.

a. La droite d’étalonnage correspondant aux points de mesures 12


pH

est tracée (voir ci-après).


10
Possibilité 1 : par lecture graphique, on obtient : c’ = 6,0 mmol · L–1.
8
Possibilité 2 : d’après l’équation de la droite d’étalonnage :
6
σ − 0,415
c’ = . 4
24,785 2
149 − 0,415 0
A. N. : c’ = = 6,0 mmol · L–1. 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
24,785 V (en mL)

52 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 52 23/06/2020 15:31


•  Pour V . Véqv , le réactif limitant est le réactif titré Mg2+.
nAmine,début nA,éqv Compte-tenu de la stœchiométrie de la réaction, l’avancement
À l’équivalence : = soit maximal est n0.
1 1
nAmine,début = nAmine = cA × VA,éqv. – en établissant la composition du système à l’issue de la
transformation considérée comme totale, ce qui permet de
Par ailleurs : nAmine = m , avec compléter les différentes cases.
M
M = n × MC + (2n + 3) × MH + MN e. L’exercice propose dans cette question une différenciation
= (MC + 2 × MH) × n + 3 × MH + MN. avec deux niveaux de code à compléter.
m
D’où : = (MC + 2 × MH) × n + 3 × MH + MN. Niveau standard
C A ×VA,éqv
La trame détaillée du programme est fournie et l’élève doit
⎛ m ⎞ 1 compléter les lignes de code selon les instructions insérées dans
Ainsi : n = ⎜ − 3× MH − MN ⎟ × .
⎝ c A ×VA,éqv ⎠ MC + 2 × MH le script.
L’élève doit être vigilent sur les unités pour la conductivité ; les
⎛ 0,146 ⎞ 1 indications apportées lors de l’Activité 5 ne sont pas réinsérées
A. N. : n = ⎜ − 3×1,0 −14,0⎟ ×
⎝ 0,25× 7,8 ×10−3 ⎠ 12,0 + 2 ×1,0 dans cet exercice de fin d’apprentissage.
= 4,1 ≈ 4. Pour la partie concernant le tracé de la courbe et le nom à donner
La formule de l’amine étudiée est donc : C4H9NH2. aux axes, l’élève peut s’appuyer sur la première partie du code
Cet exercice permet d’illustrer une autre application d’un titrage, dans laquelle ces instructions sont déjà présentes.
comme aide à la détermination de la formule brute d’une
molécule. Les raisonnements et équations à mobiliser restent
les mêmes, mais les inconnues sont différentes, ce qui demande
de la part de l’élève une prise de recul par rapport à ses acquis.

38  La simulation comme outil prédictif


Exercice corrigé dans le manuel.
Cet exercice illustre l’intérêt du suivi de l’évolution des quantités
de matière à l’aide d’un outil numérique pour une stœchiométrie
différente d’une mole de réactif titrant pour une mole de réactif
titré ; il permet aussi de travailler en détail le tableau d’évolution
des quantités de matière au cours du titrage.
Il illustre une situation fréquente d’utilisation de l’outil
Niveau confirmé
numérique : simuler une expérience avant sa mise en œuvre
Le code proposé est plus incomplet et les informations apportées
réelle afin de valider la pertinence et l’intérêt de sa réalisation
sont plus succinctes.
pratique.
La différenciation n’est introduite que dans la dernière question,
correspondant au tracé de la courbe de titrage conductimétrique.
b. Le tableau d’évolution de la composition du système peut
être obtenu en transposant les notations du programme comme
indiqué dans le corrigé.
Il peut aussi être établi pour les élèves les plus aguerris :
• l’équation de dissolution du chlorure de magnésium est :
MgCl 2(aq) → Mg 2+(aq) + 2 Cl –(aq) soit une quantité 2 × n 0
moles d’ion Cl– pour une quantité n0 moles d’ion Mg2+ ; ces
stœchiométries doivent figurer dans le tableau ;
• pour chaque phase du titrage (avant l’équivalence, à
l’équivalence, après l’équivalence), le tableau donne la
composition du système dans son état final ; celui-ci est
déterminé :
– en identifiant le réactif limitant ;
– en déterminant l’avancement maximal de la réaction, lié à la
stœchiométrie du réactif limitant.
On obtient ici :
•  Pour V , Véqv, le réactif limitant est le réactif titrant HO–.
Compte-tenu de la stœchiométrie de la réaction, l’avancement
n − c ×V
maximal est : HO = 2 .
2 2
•  Pour V = Véqv , les deux réactifs sont limitants et l’avancement
nHO− ,éqv c2 ×Véqv n0
maximal est : = = .
2 2 1
J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 53

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 53 23/06/2020 15:31


Une solution : c ×V
• avant l’équivalence : A570, avant éqv = ε570 × , × ;
VS
c’ ×V
• après l’équivalence : A570, après éqv = ε570 × , × S S
VS
= ε570 × , × c’S = constante.
L’absorbance avant l’équivalence suit donc une équation linéaire
ε × < ×c
de coefficient directeur 570 ; sa valeur est ensuite constante
VS
après l’équivalence.
e. L’équivalence correspond donc à la rupture de pente de courbe
de l’absorbance en fonction du volume de solution titrante ajou-
tée. Deux droites sécantes sont tracées, s’appuyant sur les points
expérimentaux, leur intersection a pour abscisse le volume à l’équi-
valence : Véqv = 4,6 mL.
Les élèves les plus aguerris pourront remarquer que la seconde
partie de la courbe n’est pas parfaitement linéaire ; cela est nNi2+ ,début nH Y − ,éqv
f. À l’équivalence : = 2
, soit c’S × VS = c × Véqv.
lié à une dilution non négligeable de l’échantillon titré dans ce 1 1
domaine (plus de 50 mL sont ajoutés dans un échantillon de c ×Véqv
Ainsi : c’S = .
200 mL), cela peut permettre d’introduire ou de revenir sur VS
l’exercice 35. Soit pour la solution du bain d’électrolyse :
cS = 10 × c’S
39 Titrage spectrophotométrique A.N : cS = 0,92 mol · L–1
Cet exercice permet de présenter une modalité de titrage
a. Comme l’espèce [NiY]2– est la seule qui absorbe à cette longueur
alternative, par spectrophotométrie. On pourra faire noter aux
d’onde, la loi de Beer-Lambert s’écrit : A570 = ε570 × , × [NiY]2–.
élèves les points communs, puisque l’équivalence est là aussi
b. On note c’S la concentration en quantité d’ion nickel dans la déterminée au niveau de la rupture de pente.
solution diluée d’un facteur 10. Le tableau de suivi des quantités de matière permet ici d’obtenir
Espèces chimiques Ni2+ H2Y2– [NiY]2– l’expression de l’absorbance de la solution au cours du titrage et
de comprendre l’allure de la courbe obtenue.
Rôle dans le titrage Titré Titrant Produit
L’exercice permet aussi une réflexion sur les ordres de grandeur.
Quantités des espèces
mises en présence pour c’S × VS c×V 0
toutes les valeurs de V 40 Analyse d’une chaufferette
Réactif a. L’équation de la réaction support de titrage est :
Pour V , Véqv limitant : c’S × VS – c × V 0 c×V CH3COO–(aq) + H3O+(aq) → CH3COOH(aq) + H2O(,)
H2Y2–
b. Le tableau de l’évolution qualitative des quantités de matière
Réactifs
c × Véqv au cours du titrage est dressé afin de prévoir l’allure de la courbe
limitants :
Pour V = Véqv 0 0 = c’S × VS de conductivité au cours du titrage.
H2Y2– et
Ni2+ Évolution des q
­ uantités
Réactif de matière des ions
c×V dans le bécher Estimation de la pente
Pour V . Véqv limitant : 0 c × Véqv
– c × Véqv
Ni2+ CH3COO– Na+ H3O+ Cl–
c ×V
c. Avant l’équivalence : A570, avant éqv = ε570 × , × . V , VA,éqv ↘ → 0 ↗
λ Cl− . λ CH COO− :
VS +V 3
pente positive
c ×Véqv Pente positive plus forte
Après l’équivalence : A570, après éqv = ε570 × , × =
VS +V car deux contributions
V . VA,éqv 0 → ↗ ↗ ioniques dont la
c’ ×V concentration augmente :
= ε570 × , × S S . H3O+ et Cl–
VS +V
d. D’après les valeurs de volumes expérimentaux, on ajoute au Pour V , VA,éqv, la pente est positive car λHCO3– , λCl– et un ion
maximum 10 mL d’EDTA dissodique dans 50 mL de solution titrée, CH3COO– « remplace » un ion Cl– (stœchiométries identiques).
ce qui nous place dans une situation limite pour pouvoir négliger V n − n
c. À l’équivalence : CH3COO ,début = A,éqv
devant VS. 1 1
Cependant, la courbe expérimentale montre que l’absorbance soit nCH COO− ,début = nCH COO− = cA × VA,éqv.
3 3
est constante après l’équivalence ; or dans son expression, le
volume V de réactif titrant augmente. Ainsi, si l’absorbance est A. N. : nCH COO− = 0,108 × 10,4 × 10–3 = 1,12 mmol.
3

constante c’est que le terme V peut être négligé devant VS. d. La mise en solution du solide contenu dans la chaufferette
Les expressions de l’absorbance de la solution peuvent alors être s’écrit :
simplifiées : (CH3COONa, xH2O) → CH3COO–(aq) + Na+(aq) + x H2O(<)

54 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 54 23/06/2020 15:31


Donc : nCH COO− = nCH3COONa,xH2O . les données. Les solutions les plus proches ont des concentrations
3

Par ailleurs : de 50 ou 200 mmol · L–1.


m0 Comme l’égalité : nV,début = cB × Véqv doit être vérifiée, augmenter cB
nCH3COONa,xH2O = avec
MCH3COONa,xH2O (choix de 200 mmol ⋅ L–1) conduirait à un volume à l’équivalence
Véqv ≈ 5 mL, ce qui n’est pas optimal. L’élève opte donc pour le
MCH3COONa,xH2O = 2 × MC + 2 × MO + MNa + 3 × MH choix de la solution titrante de concentration 50 mmol · L–1.
+ x × (2 × MH + MO).
On en déduit : 4. En exploitant à nouveau la relation entre les quantités de
⎛ m0 ⎞ 1 matière à l’équivalence avec cB = 50 mmol ⋅ L–1, l’élève obtient
x=⎜ − (2 × MC + 2 × MO + MNa + 3× MH )⎟ × . alors un volume à l’équivalence théorique de 20 mL, ce qui est
⎝ C A ×VA,éqv ⎠ (2 × MH + MO )
trop élevé pour pouvoir exploiter correctement le saut de pH car
A. N. : la burette ne peut délivrer qu’un volume maximal de 25 mL. Pour
⎛ 0,1528 ⎞ obtenir un volume à l’équivalence voisin de 10 mL (donc deux
x=⎜ − (2 ×12,0 + 2 ×16,0 + 23,0 + 3×1,0)⎟
⎝ 0,108 ×10,4 ×10−3 ⎠ fois plus petit), l’élève doit partir d’un échantillon de quantité de
1 nV ,début
× matière , ce qui correspond à titrer un volume de solution
(2 ×1,0 +16,0) VS
2
= 3,0. Vtitré = = 50 mL. Une pipette jaugée de 50 mL est disponible et
2
Donc l’éthanoate de sodium est trihydraté, sa formule est : permet donc ce choix.
CH3COONa, 3 H2O.
Cet exercice permet d’illustrer une application différente d’un 5. Le brouillon de l’élève donne ici une phrase de conclusion sur
titrage, l’aide à la détermination du taux d’hydratation d’un la démarche à suivre.
composé de la vie courante. On attend pour cette question un protocole complet permettant
La notion de solide hydraté nécessité un travail d’appropriation d’effectuer la manipulation.
supplémentaire pour les élèves. Prélever à l’aide d’une pipette jaugée un échantillon de 50,0 mL
de la solution S de vanilline, et le placer dans un bécher avec un
41  Raisonner au brouillon avant de rédiger barreau aimanté.
Placer ce bécher sur un agitateur magnétique et plonger la sonde
Les élèves perdent souvent beaucoup de temps avec leur
pH-métrique dans la solution.
brouillon en rédigeant trop de choses et ont parfois tendance à se
Ajouter de l’eau dans le bécher si nécessaire afin que la sonde
perdre dans tous les calculs qu’ils ont essayés. L’objectif de cette
soit bien immergée ; le volume ajouté n’a pas besoin d’être
page est d’insister sur l’importance d’un brouillon comme aide à
la réflexion et à la conception d’une démarche tant que celui-ci connu avec précision car la dilution ne modifie pas la quantité
reste efficace : mettre en valeur les résultats qui sont corrects, de matière à titrer.
barrer ce qui ne marche pas, avoir des notations claires, etc. Rincer puis remplir la burette avec la solution titrante d’hy-
droxyde de sodium de concentration en quantité 50,0 mmol · L–1.
1. L’écriture de l’équation de la réaction support de titrage est
Ajouter la solution titrante millilitre par millilitre, et rapprocher
indispensable pour :
les points de mesure entre 8,0 mL et 12,0 mL, l’équivalence étant
– comprendre la réaction mise en jeu ;
attendue au voisinage de 10 mL. Relever la valeur du pH après
– déterminer la stœchiométrie de la réaction ;
chaque ajout.
– pouvoir exploiter l’équivalence convenablement.
2. L’information apportée par l’énoncé porte sur la masse d’échan- Les élèves les plus aguerris pourront réfléchir à une autre
tillon étudié (m = 150 mg), à partir de laquelle la quantité de possibilité d’utilisation du matériel et des solutions à disposition
matière de vanilline attendue, dans l’hypothèse où le produit est permettant de réaliser le titrage de manière satisfaisante, décrite
pur, peut être déterminée si le produit est pur (nV,début). ci-dessous.
n n −
À l’équivalence : V ,début = HO ,éqv , soit nV ,début = cB ×Véqv . La réflexion précédente n’a pas porté sur la solution d’hydroxyde
1 1 de sodium de concentration 10 mmol · L–1, la plus éloignée de
nV,début peut être calculé à l’aide de la masse de l’échantillon et de la concentration 100 mmol · L–1, obtenue par le premier calcul.
la masse molaire de la vanilline. Mais cette relation fait encore
intervenir deux grandeurs qui ne sont pas données dans le sujet : En la choisissant, le volume à l’équivalence attendu (dans
cB et Véqv. Il faut donc poser une hypothèse sur l’une d’entre elles. l’hypothèse où le produit est pur) est d’environ 100 mL, ce qui
L’élève a pris connaissance du matériel disponible : il dispose est bien trop élevé.
d’une burette de volume maximal délivré 25 mL ; il est donc Cependant, une réduction de la quantité de matière de
judicieux d’avoir un volume à l’équivalence attendu aux envi- l’échantillon titré peut être envisagée.
rons de Véqv ≈ 10 mL afin de pouvoir convenablement encadrer Par proportionnalité, pour obtenir un volume à l’équivalence
l’équivalence. autour de 10 mL (donc 10 fois plus petit), il faut titrer une
Les élèves ont parfois tendance à arrêter trop rapidement un n
quantité de matière 10 fois plus petite elle aussi, soit v,début.
titrage après le saut de pH, c’est l’occasion d’insister ici sur la 10
nécessité d’avoir suffisamment de points après l’équivalence. Le titrage est donc réalisable en ne titrant qu’un échantillon de
3. Le premier calcul de l’élève exploitant la valeur de nV,début calculée 10 mL de la solution S (une pipette de 10 mL est disponible). Il
et Véqv ≈ 10 mL mène à une concentration en hydroxyde de sodium faudra alors veiller à ajouter de l’eau distillée dans le bécher de
de 100 mmol · L–1 ; or cette solution n’est pas disponible d’après titrage afin de bien immerger la sonde pH-métrique.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 55

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42  Du calcium pour l’aquarium L’élève veillera à ne pas prendre en compte la dilution de
l’échantillon, qui ne modifie pas la quantité de matière de
RÉSOLUTION DE PROBLÈME
l’espèce titrée.
Fiche d’évaluation par compétences téléchargeable sur le site Lors de la dissolution du solide : Ca(OH)2(s) → Ca2+(aq) + 2 HO–(aq)
sirius.nathan.fr. c −
Ainsi : cCa2+ = HO .
1. Questions préliminaires 2
a. Le deuxième point des données indique qu’une solution satu- 4,5 × 10−2
A. N. : cCa2+ = = 2,3 × 10–2 mol · L–1.
rée comporte des ions en solution aqueuse, mais aussi le soluté 2
solide. Or le DOC. 2 indique la présence de particules solides dans Volume de solution saturée à ajouter à l’aquarium
la solution S2. Cette solution S2 est obtenue à partir de la solution n
S1 (solution de chlorure de calcium) dans laquelle est ajoutée une Vajout = manquant .
solution d’hydroxyde de sodium, jusqu’à apparition de particules cCa2+
solides d’hydroxyde de calcium Ca(OH)2. La solution S2 ainsi obte- 0,10
A. N. : Vajout = = 4,4 L.
nue est donc saturée. 2,3 × 10−2
Les formules du chlorure de calcium, de l’hydroxyde de sodium Le volume à ajouter semble cohérent par rapport au volume de
et de l’hydroxyde de calcium, entités constituées d’ions connus, l’aquarium (100 L). Le DOC. 1 indique par ailleurs une préparation
ne sont pas données dans cet exercice de fin d’apprentissage. Ces de 10 L de solution par la méthode du Kalkwasser, on s’attend
questions préliminaires permettront d’identifier d’éventuelles donc à obtenir une valeur de solution à ajouter inférieure à 10 L
fragilités à ce niveau chez certains élèves. pour cet aquarium.
b. Dans la solution saturée S2 : Ca2+(aq), Cl–(aq), Na+(aq), HO–(aq) Les remarques du DOC. 1 peuvent permettre aux élèves les plus
et Ca(OH)2(s). aguerris de réfléchir au danger d’un ajout direct d’hydroxyde de
Dans la solution S3, le solide a été éliminé par filtration, il ne reste calcium solide dans l’aquarium : le pH risque d’augmenter bien
donc que : Ca2+(aq), Cl–(aq), Na+(aq) et HO–(aq). trop rapidement.
2. Problème
Les étapes du raisonnement peuvent être menées dans un 43  Quel mal de tête ?
ordre différent ; le travail peut être réalisé en raisonnant avec Fichiers numériques et fiches-guides avec évaluation par compé-
les masses ou les quantités de matière, mais la démarche globale tences téléchargeables sur le site sirius.nathan.fr.
est la suivante. Cette ÉCE est composée de cinq parties :
Masse et quantité de matière d’ion calcium manquante dans – exploitation d’un spectre UV-visible expérimental permettant
l’aquarium d’obtenir une hypothèse sur la nature du médicament étudié ;
La concentration en masse d’ion calcium mesurée dans l’aqua- – exploitation d’un spectre IR expérimental permettant de valider
rium est cmesurée = 360 mg · L–1. Or le DOC. 1 indique une concen- cette hypothèse ;
tration en masse optimale d’ion calcium dans un aquarium de – interprétation de données afin de déterminer la valeur du
coptimale = 400 mg · L–1. volume V de solution S titrée à prélever ;
Le volume de l’aquarium est V = 100 L. – mise en œuvre du protocole expérimental ;
La masse de calcium manquante dans l’aquarium est donc : – exploitation des résultats expérimentaux et validation du
mmanquante = (coptimale – cmesurée) × V. résultat obtenu.
Cela correspond à une quantité de matière d’ion calcium 1. Le spectre expérimental du comprimé est comparé à ceux du
m DOC. 2. Il semble identique à celui du paracétamol, avec un unique
manquant : nmanquante = manquant .
(
M Ca2+ ) maximum à environ 240 nm et une allure semblable. Hypothèse :
le médicament à identifier est le paracétamol.
A. N. : mmanquante = (400 – 360) × 100 = 4,0 g
Le spectre que nous avons obtenu expérimentalement avec le
4,0 comprimé de paracétamol étudié est le suivant.
et nmanquante = = 0,10 mol.
40,0
Concentration en ion calcium dans la solution saturée en
hydroxyde de calcium
Dans l’expérience décrite dans le DOC. 2, la précipitation a été
atteinte. Ainsi, la solution filtrée S3 contient des ions Ca2+ et HO– à
la valeur limite de solubilité. Filtrer permet d’éliminer le précipité
formé, soit l’excès de Ca(OH)2(s), tout en conservant les ions en
solution à leur limite de solubilité.
Le titrage décrit dans le DOC. 2 permet ainsi de déterminer la
concentration en ion hydroxyde dans la solution saturée.
La réaction support de titrage mise en jeu est :
H3O+(aq) + HO–(aq) → H2O(,) Le spectre a été réalisé sur une gamme de longueurs d’onde plus
L’équivalence est repérable graphiquement par une rupture de large que les spectres de référence proposés. Il ne présente pas
pente : VA,éqv = 9,0 mL. l’épaulement observé sur le spectre de référence du paracétamol
n – n +
À l’équivalence : HO ,début = H3O ,éqv , soit cHO– × V3 = cA × VA,éqv. du DOC. 2.
1 1 Nous avons choisi de proposer aux élèves un spectre modifié
c ×V avec un épaulement identique au spectre de référence afin
Ainsi : c − = A A,éqv .
HO
V3 d’en simplifier l’analyse et de rester dans l’idée que les spectres
0,100 × 9,0 doivent pouvoir se superposer. Il est toutefois possible de
A. N. : cHO− = = 4,5 × 10–2 mol · L–1. proposer aux élèves les plus aguerris le spectre expérimental
20,0

56 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 56 23/06/2020 15:31


donné ci-dessus, légèrement différent du spectre de référence, Le volume à l’équivalence est alors déterminé : VB,éqv = 13,0 mL.
afin d’illustrer qu’en situation « réelle », selon les conditions de 5. D’après l’équation support de la réaction de titrage, à l’équi-
réalisation du spectre et les solutions utilisées (paracétamol pur nP,début nHO− ,éqv
ou médicament avec excipient), de petites différences peuvent valence : = .
être observées sur les spectres. L’hypothèse d’identification ne 1 1
laisse pour autant pas de doute compte tenu des allures très D’où : nP,début = cB ×VB,éqv .
différentes pour les trois espèces envisagées. Par proportionnalité, cela conduit à une quantité de principe actif
2. Pour exploiter le spectre IR, il faut identifier les liaisons qui paracétamol dans la solution S : nP = 2,5× nP,début .
diffèrent entre les trois espèces proposées. En effet, elles
La masse correspondante est :
possèdent toutes les trois des liaisons C=O et C=C, par exemple,
qui ne permettront donc pas de les distinguer. En revanche, mP = nP × M(P) = 2,5× nP,début × M (P ) = 2,5× cB ×VB,éqv × M (P ).
l’ibuprofène et l’aspirine présentent une liaison O–H d’un acide A. N. : mP = 2,5× 0,100 ×13,0 ×10−3 ×151,2 = 0,491 g.
carboxylique non présent dans le paracétamol, et le paracétamol Le résultat est cohérent avec un comprimé de 500 mg de
est la seule espèce présentant une liaison N–H.
paracétamol.
On note sur le spectre proposé une bande d’absorption large
Un calcul d’incertitude peut éventuellement être proposé pour
et intense entre 3 100 et 3 300 cm–1 correspondant à la liaison
prolonger la discussion sur le résultat obtenu.
N–H d’après les tables. La liaison O–H d’un acide carboxylique
donnerait une bande large entre 2 500 et 3 200 cm–1, elle n’est
pas présente sur le spectre proposé. 44  Méthode de Monte-Carlo
Cela confirme donc l’hypothèse précédente : le médicament à DIFFÉRENCIATION
identifier est du paracétamol.
La liaison N–H donne aussi une bande visible ici à 1 640 cm–1, 1. Le code fourni permet de simuler une distribution pour la masse
mais qui est plus difficile à exploiter pour l’identification car elle d’acide ascorbique mA sans recourir aux formules de composition
se situe dans la même zone que les liaisons C=C. des incertitudes.
Le code s’appuie sur la donnée des grandeurs d’entrée permet-
3. Il faut estimer la quantité de matière attendue de paracétamol
tant le calcul de mA, ainsi que leurs incertitudes-types, qui sont
dans la solution S préparée par dissolution de 500 mg de paracé-
m complétées dans les lignes 10 à 14.
tamol dans 250 mL d’eau : natt = . Les lignes 17 et 18 définissent une fonction Alea(X) qui permet
0,500 M (P)
A. N. : natt = = 3,31 mmol. de choisir une valeur aléatoire d’une grandeur caractérisée par
151,2 sa valeur moyenne x et son écart-type u(x), en admettant que
L’équivalence est souhaitée pour un volume de solution titrante cette grandeur suit une distribution normale.
ajouté entre 10 et 15 mL, ce qui correspond à une quantité de La liste 21 permet d’initialiser une liste vide d.
matière (égale à cB × VB,éqv) entre 1,0 et 1,5 mmol. Une boucle permet ensuite répéter 100 000 fois (nombre d’ité-
D’après l’équation support de la réaction de titrage, à l’équiva- rations) le calcul de mA à l’aide de la formule de la ligne 24 par
nP,début nHO− ,éqv tirage de valeurs aléatoires des grandeurs d’entrée en utilisant
lence : = . la fonction Alea(X). Chaque valeur de mA obtenue est placée à
1 1
Par proportionnalité, il faut donc titrer un volume compris entre la fin de la liste d (ligne 25).
76 mL et 113 mL ; pour un prélèvement simple, on choisit de Cela permet enfin de déterminer la valeur moyenne de la distri-
titrer V = 100 mL. bution simulée pour mA (ligne 27), ainsi que son incertitude-type
L’élève peut vérifier que cela correspond à 1,32 mmol. Il peut u(mA) (ligne 28).
choisir de titrer un volume différent compris dans cet intervalle. L’élève peut bien sûr faire appel au Point numérique 1 p. 539 du
manuel pour répondre à cette question.
4. La mise en œuvre du protocole ne présente pas de difficultés
particulières. Il faut veiller à ce que la sonde soit bien immergée 2. L’équation de la réaction support du titrage est donnée dans
et ne soit pas heurtée par le barreau aimanté lors de l’agitation. le DOC. 1.
Les points de mesure n’ont pas besoin d’être rapprochés pour n n
À l’équivalence : A,début = B,éqv , soit nA,début = cB × Véqv.
exploiter convenablement le titrage conductimétrique. 1 1
Le nuage de points expérimentaux et les droites permettant son mB mA
Or cB = et nA,début = .
exploitation sont représentés ci-dessous. VB × MB MA
Conductivité σ (en µS.cm−1) mB ×Véqv × MA V M
2 500 Ainsi : mA = = mB × éqv × A .
MB ×VB VB MB
2 000
On retrouve la formule utilisée dans le code avec l’instruction
Alea permettant le tirage aléatoire de chaque grandeur d’entrée.
La valeur de mA est obtenue en gramme pour une grandeur d’en-
1 500
trée mB définie en gramme ; elle est multipliée par 1 000 afin
d’obtenir une masse en mg comme demandé ligne 20.
1 000
3. Le code doit être complété à l’aide du Point numérique 1 p. 539
500 du manuel. Le § 6.2 détaille les instructions du code mettant en
œuvre la méthode de Monte-Carlo.
0 Le code est proposé en différenciation avec deux niveaux de
0 5 10 15 20 25 réalisation pour permettre à tous les élèves, quelle que soit leur
Volume de solution d’hydroxyde de sodium versée (en mL)
maîtrise du langage Python, d’obtenir les résultats attendus.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 57

09172926_GP_Sirius_Term_2020.indb 57 23/06/2020 15:31


Niveau standard Une solution :
La partie à compléter est celle présentée dans le manuel :
informations sur les grandeurs d’entrée et détermination de la
valeur moyenne et de l’écart-type sur mA.
Les informations nécessaires concernant les grandeurs d’entrée
et leurs incertitudes-types sont indiquées dans le DOC. 1 et les
données.
Le Point numérique 1 p. 539 du manuel permet si nécessaire
d’identifier les fonctions utiles. Ainsi, pour N itérations :
• np.mean(Liste) est la fonction NumPy calculant la valeur
N

∑x .
1 4. En faisant varier le nombre d’itérations de 10 à 1 000 000, les
moyenne de la série de valeurs contenues dans ’Liste’ : x = i
N i=1
histogrammes suivants sont obtenus.
• np.std(Liste, ddof = 1) est la fonction NumPy calculant
l’écart type de la série de valeurs contenues dans ’Liste’ :
N

∑( x − x ) .
1 2
σ= i
N −1 i=1

D’un point de vue de la syntaxe, il n’y a pas de problème pour


utiliser ici un objet de type ’liste’ dans les fonctions NumPy, qui
concernent normalement les objets de type ’tableau ou ndarray’,
car les fonctions NumPy s’appliquent de la même manière aux
objets de type ’array-like’ comme les objets de type ’liste’.
Dans ce cas précis, l’incertitude-type u(mA) correspond à l’écart-
type de la distribution. En effet, on cherche ici à déterminer la
variabilité de la grandeur composée elle-même, et non de sa valeur
moyenne ; c’est donc la grandeur variance qui nous intéresse, et
celle-ci est la mieux approchée par l’écart-type sur mA.
Une réflexion est en outre demandée sur le choix des unités pour
les grandeurs d’entrée, afin d’obtenir une expression pour mA en
gramme (puis mg par le facteur fois 1 000 de la ligne 24).
Ainsi, le code complété pour cette partie est le suivant.

Niveau confirmé
Pour les élèves ayant une bonne maîtrise du langage de
programmation Python, le code est plus incomplet. En plus du
travail du niveau standard, le code doit aussi être complété
pour permettre l’affichage de mA et de son incertitude avec un
nombre de chiffres significatifs adaptés, ainsi que l’affichage de
l’histogramme de la distribution obtenue pour mA.

58 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

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5. Cette question est volontairement laissée ouverte sur le choix
des grandeurs dont on souhaite estimer l’impact sur les résultats
pour mA et u(mA), afin que l’enseignant y accorde le niveau
d’approfondissement souhaité. Les deux principales sources
d’erreurs sont détaillées ci-après.
Exemples de résultats obtenus en modifiant u(Véqv).
• u(Véqv) = 0,1 mL ; mA = 492,79 mg ; u(mA)= 3,6 mg.

• u(Véqv) = 0,5 mL ; mA = 492,88 mg ; u(mA)= 17,6 mg.

L’idée est d’observer la construction progressive de la distribution


normale pour la grandeur mA. Un nombre élevé d’itérations est
indispensable pour assurer la validité de l’utilisation de la fonc-
tion Alea pour le calcul de la masse mA.
Les valeurs de mA et de son incertitude-type varient en répétant la
procédure pour un nombre d’itérations assez faible. En revanche,
lorsque le nombre d’itérations est suffisant, les valeurs obtenues
par simulation pour mA et son incertitude-type restent identiques
lorsque la procédure est répétée. Les estimateurs ainsi obtenus La valeur moyenne obtenue pour mA n’est pas, ou très peu,
sont donc satisfaisants. modifiée car le nombre d’itérations (100 000) est suffisant. En
Pour 100 000 itérations, l’allure de la distribution est satisfai- revanche, la largeur de la distribution est modifiée, comme le
sante, le choix proposé dans le code est donc pertinent. montent ces histogrammes, et donc l’écart-type est modifié.
Augmenter encore le nombre d’itérations n’a alors plus d’impact Concrètement, si l’incertitude sur la détermination du volume à
ni sur l’allure de la distribution, ni sur la valeur moyenne et l’in- l’équivalence augmente (burette peu précise, mesures trop espa-
certitude-type obtenus. cées, graphique d’exploitation peu précis, etc.), alors le résultat
Cela est bien en accord avec le fait qu’on calcule un écart-type et présente une incertitude plus élevée.
non une incertitude-type expérimentale, qui tendrait vers zéro De même, on peut étudier l’impact de la masse de B selon le
pour un nombre infini de mesures. choix de balance utilisée.

J Chapitre 2 / Analyse d’un système J 59

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• u(mB) = 0,001 g ; mA = 492,81 mg ; u(mA)= 7,0 mg. Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser une balance plus précise
pour la pesée de mB car l’influence sur la distribution obtenue est
faible. L’utilisation d’une balance moins précise augmente quant
à elle l’incertitude-type sur mA.
Augmenter le nombre de chiffres significatifs sur les données des
masses molaires n’améliore pas la précision du résultat.
L’objectif de cette question est vraiment de profiter du code
qui permet de modifier rapidement certains paramètres pour
en visualiser l’influence sur la valeur moyenne et l’écart-type
de la grandeur mA. L’obtention de valeurs numériques, ainsi
que d’un histogramme, permet de bien visualiser le résultat.
Les conclusions doivent revenir au sens pratique sur le choix
d’une verrerie et d’un matériel adapté, une manipulation et une
exploitation précises.
6. Le code donne : mA = 492,81 mg et u(mA) = 7,6 mg, valeurs qui
peuvent être arrondies à mA = 493 mg et u(mA) = 8 mg.
mA − mA,réf
Alors : = 0,9.
u (mA )
• u(mB) = 0,1 g ; mA = 492,81 mg ; u(mA)= 9,4 mg.
La masse d’acide ascorbique obtenue expérimentalement peut
être compatible avec sa valeur de référence à 0,9 × u(mA) près.

60 J Chapitre 2 / Analyse d’un système J

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