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INTRODUCTION :

La connaissance de la répartition des ressources du pétrole et du gaz dans le sous sol permet
de déterminer correctement l’orientation des travaux de recherche et de prospection, dont le
calcul des réserves étant le stade final de touts les travaux de l’exploration.

Les principes uniformes du calcul des réserves sont déterminés à partir de leur classification
autant en catégorie qu’en groupes en se basant sur le degré de connaissances géologiques et
les critères techniques et économiques de l’exploitation.

Lors de l’estimation des réserves d’huile et de gaz il est nécessaire de calculer le volume des
composants associés. Dans les gisements d’huile on rencontre comme composants associés le
vanadium, l’iode, le brome…etc.

Ex : - Hassi R’mel est un champ de gaz le composant associé c’est le condensât.


- Hassi Messaoud est un champ d’huile les composants associés sont le gaz dissout et
l’hélium.

CLASSIFICATION DES RESERVES DES GISEMENTS


DU PETROLE ET DU GAZ

I- Des rappels :
a- Le piège : est une anomalie structurale ou/et stratigraphique qui peut ou non contenir des
hydrocarbures.

b- La fermeture : est calculée sur la carte structurale où on défini deux types de fermeture
(Fig.1) :
 La fermeture théorique (structurale) : est la dénivelée entre la côte absolue du point le
plus élevé et celle de la dernière courbe d’isobathes qui se ferme ;
 La fermeture pratique : ou la hauteur réelle imprégnée d’hydrocarbure, c’est le dénivelé
entre le top du réservoir et la côte de l’interface (eau/fluide) ;
 Le coefficient de remplissage : est le rapport entre la fermeture structurale et la
fermeture pratique (FIG.2).

c- Le gisement : d’hydrocarbures est composé schématiquement d’une roche réservoir clos


par une couverture formée d’une roche étanche et par un piège renfermant une certaine
quantité d’hydrocarbures en réserve.

d- Les hydrocarbures : l’huile et le gaz sont disposés dans le gisement conformément à leurs
densités ; dans la zone supérieure gît le gaz, dans la zone inférieure l’huile et sous celle-ci
l’eau (Fig.3).

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e- Les paramètres du gisement : la valeur commerciale d’un gisement, en plus de ses
dimensions, est définie essentiellement par les propriétés pétrophysiques des roches
magasins, les fluides de couche, ainsi que suivant la forme et les réserves de ce gisement.

Les principales propriétés d’un gisement susceptible d’être producteur sont les suivantes :

 Les limites et dimensions du gisement (la fermeture) ;


 La saturation en huile et en gaz ;
 Les caractères de changement des propriétés lithologiques et pétero physiques des
roches réservoirs (porosité et perméabilité) ;
 La composition chimique des hydrocarbures et des composants associés (densité,
viscosité, dissolubilité, compressibilité) ;
 Le régime de production du gisement ;
 La productivité
 La pression de couche.

f- Les types de gisements :


Selon la complexité de la structure des gisements, ces derniers sont subdivisés en deux
groupes (Fig.1) :
 Groupe (1) : les gisements ayant une structure simple, dont les propriétés définies
précédemment sont bien étudiées et déterminées ;
 Groupe (2) : les gisements ayant une structure géologique complexe dont leurs
propriétés sont males étudiées ou bien sont très hétérogènes.

Selon le rapport quantitatif de l’huile et du gaz, les gisements se subdivisent en :

 Gisements de gaz : sont caractérisés par l’interface eau/gaz (exemple : gisement de


Hassi R’Mel-Algérie) ;
 Gisements d’huile, sont caractérisés par l’interface eau/huile (exemple/ gisement de
Hassi Massaoude-Algérie) ;
 Gisements d’huile à chapeau du gaz : deux interfaces ; eau/huile et huile/gaz (exemple :
gisement de
 Gisements de gaz à anneau d’huile : deux interfaces ; eau/huile et huile/gaz (exemple :
gisement de Rhourde Nouss).

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II- LES RESERVES DES GISEMENTS DU PETROLE ET DU GAZ
L’augmentation des débits de production d’un gisement est étroitement reliée à la réduction
de la période de production, cela est fonction :

 Des conditions géologiques, techniques et économiques du gisement en question ;


 Le bilan des réserves exploitées, leur emplacement géographique et répartition à la
production ;
 Le niveau de la technique et de la technologie de la production

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L’accroissement continuel des besoins des pays en produits pétroliers exige de prendre
certaines prévisions concernant leurs réserves. Ces dernières sont identifiées, classées ensuite
calculées :

A- L’identification :
C’est l’étape de l’exploration du gisement, prospection géologique, géophysique,
diagraphique et le forage ;

B- La classification :
Il s’agit de définir tous les types des réserves (en groupes et en catégories) à fin de les
évaluer quantitativement (calcul de réserves) ;

C- Le calcul :
C’est l’estimation en chiffres des réserves mis en évidence.

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II-1- CLASSIFICATION DES RESERVES DES GISEMENTS DE PETROLE ET DE
GAZ

Les réserves des gisements de pétrole et de gaz sont subdivisées généralement de la manière
suivante :

Réserves initiales
totales

Réserves déjà extraites Réserves dans le sous-sol

Réserves découvertes Réserves potentielles

Réserves prouvées

Réserves non prouvées

Figure (4) : Schéma générale des réserves d’huile et de gaz

II-1-1- Classification des réserves en groupes :


En fonction du degré d’étude du gisement et les techniques d’exploitation, les réserves sont
subdivisées en deux principaux groupes (Fig. 5), les réserves en balance et les réserves hors
balance :

A- Groupe des réserves en balance :


Leurs conditions d’exploitation sont bien définies et leur récupération est économiquement
rentable. Ces réserves peuvent être récupérables ou non récupérables :

 Les réserves en balance récupérables : le maximum de ces réserves est extrait en utilisant
les techniques et les moyens actuels (économiquement rentable).

 Les réserves en balance non récupérables : leur exploitation par les techniques et les
moyens actuels s’avère impossible et économiquement non rentable.

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B- Groupe des réserves hors balance :
L’exploitation de ces réserves dans les conditions actuelles est économiquement non
rentable en raison de la complexité des conditions dans les quelles elles se trouvent. Mais
elles restent toujours des objectifs exploitables à l’avenir.

Exemple :
- Le cas d’un gisement de structure très fracturée et ses paramètres sont très
males étudiés ou bien inconnus ;
- Le cas d’un gisement d’huile de mauvaise qualité.

Réserves initiales totales

Réserves hors balance Réserves en balance

Réserves
récupérables

Réserves non
récupérables

Figure (6) : Principaux groupes de réserves d’huile et de gaz

II-1-2- CLASSIFICATION DES RESERVES EN CATEGORIES :


Trois classifications sont connues ; classification Russe, classification Américaine et
classification Française :

A- Classification Russe :
Cette classification mis en évidence sept catégories de réserves (Fig.6) réparties en deux
classes (Gordinski ; 1984 et Movmyga, Pougatche ; 1982)
 Classe des réserves industrielles :
Elle renferme les catégories ; A, B, C1, C2 et C3 ;
 Classe des réserves pronostiques (hypothétiques) :
Elle englobe les catégories D1 et D2.

a- Les réserves industrielles :


Ce sont des réserves prises dans les conditions standardisées (P= 1 atmosphère et T=20°c) :

 La catégorie « A » :
Elle caractérise les réserves d’un gisement ou d’une partie d’un gisement bien étudié
(tous les paramètres sont bien déterminés), limitées par des puits productifs distants entres
eux de 200 à 500 m. Ce sont des réserves prouvées tant en quantité qu’en qualité par ces
puits, dans ce cas aucun forage supplémentaire n’est nécessaire pour les préciser.

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La limite, les caractéristiques pétro physiques, l’épaisseur utiles, la saturation en huile et
en gaz le caractère de changement des propriétés lithologiques, la composition chimique
des hydrocarbures et des composants associés, le régime de production, la productivité des
puits ainsi que la pression des couches doivent être bien connues.

 La catégorie « B » :
Les réserves de cette catégorie appartiennent à un gisement ou à une partie d’un
gisement dont les possibilités en huile ou en gaz sont constatées par des venues
industrielles à partir des puits ainsi que par les résultats positifs de la diagraphie et des
carottes, limité par au moins trois puits productifs. Ce sont des réserves prouvées mais la
détermination de la limite inférieure de la zone nécessite un certain nombre de forages
supplémentaire, ces derniers sont utilisés pour préciser la composition chimique du pétrole
et du gaz ainsi que les composants associés aux conditions de couche et aux conditions de
surface. Pour les gisements de gaz il faut prouver l’absence ou la présence de l’anneau
d’huile afin de déterminer son importance industrielle s’il existe. Les restes des
paramètres sont déterminés approximativement à savoir :
- La limite du gisement (forme et dimension).
- Le caractère de changement de l’épaisseur utile.
- Le caractère de changement des propriétés pétro physiques.
- La saturation en huile et en gaz.
Pour les gisements d’huile un minimum de puits doit être finalisé.

Se rapportent à cette catégorie également les réserves des parties périphériques des
gisements ayant les réserves de catégorie « A » ;

 La catégorie «C1» :
Ce sont les réserves d’un gisement ou d’une partie d’un gisement qui sont prouvées par
au moins un puits, leurs possibilités en huile et en gaz sont estimées par :
- Les résultats positifs des essais de la couche productive dans certains puits ;
- Les données favorables de diagraphies et les conditions géologiques favorables
d’une structure reconnue par quelques puits.
A cette catégorie se rapportent les réserves des parties périphériques des gisements ayant
les réserves des catégories « A » et « B ».
Les propriétés des couches productives et autres paramètres sont étudiées par analogie à
partir des puits forés ou des gisements voisins bien explorés.

 Les catégories « C 2 » et « C3 » :
Les réserves de ces catégories sont supposées (données géologiques, géophysiques,
hydrogéologiques favorables et les testes des couches pétrogazifères prouvées) dans de
nouveaux champs et blocs tectoniques non pas encore forés et dans de nouvelles
structures situées dans les limites des régions pétrolifères ou de structures adjacentes à des
gisements prouvés.

Ces catégories renferment les réserves des parties périphériques des gisements ayant les
réserves de la catégorie « C1 » et les réserves de nouvelles régions pétrogazifères dont les
horizons sont producteurs ailleurs. Ainsi que les réserves supposées dans des endroits
préparés pour le forage profond, situés dans une structure faciale d’une même zone
pétrogazifère.

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b- Les réserves pronostiques :
Ce sont les réserves de nouvelles régions non encor forées, mais possèdent des conditions
favorables pour l’accumulation des hydrocarbures :

 La catégorie « D1 » :
Les réserves de cette catégorie sont prévues dans les régions males étudiées et les
paramètres sont déterminés par analogie aux régions pétrogazifères ayant une
ressemblance structurale ;

 La catégorie « D2 » :
Elle renferme les réserves des régions non étudiées et l’identification des paramètres par
analogie aux régions pétrogazifères voisines s’avère impossible.

Réserves initiales totales

Réserves industrielles Réserves pronostiques

Catégorie « A » Catégorie « D1 »

Catégorie « B » Catégorie « D2 »

Catégorie « C1 »

Catégorie « C2»

Catégorie « C3 »

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Figure (6) : Classification soviétique des réserves d’huile et du gaz

B- La classification Américaine :

La définition des différentes catégories de réserves d’huile et de gaz est déterminée à partir
des considérations géologiques et des critères techniques et économiques (A. PERRODON ;
1985) :

 Les réserves prouvées :


Ce sont les réserves « measured » et « indicated » des Anglo-saxons, les catégories
« A » et « B » des Russes ont au moins 80% de chances d’être atteintes. En fonction des
critères techniques et économiques ces réserves sont subdivisées en :

- Réserves prouvées en place : ainsi appelées « accumulations » avant le début de


l’exploitation, elles représentent le volume total des hydrocarbures existant dans le sous
sol, sont susceptibles d’être au moins partiellement exploitées. Elles correspondent au
volume total utile de pores imprégnés (porosité utile), dont sa présence est prouvée par
le forage. Toutes les caractéristiques du gisement ou d’une partie du gisement ont été
déjà bien étudiées ;

- Réserves prouvées récupérables : elles représentent les quantités réellement susceptibles


d’être exploitées au cours d’une période donnée. Elles représentent le volume de brut
confirmé par les informations géologiques et techniques existantes. Ces réserves
peuvent être primaires, secondaire et tertiaires ;

* les réserves prouvées récupérables primaires : sont extraites à l’aide de l’énergie


naturelle du gisement ;

* les réserves prouvées récupérables secondaires : sont exploitées par les procédés
classiques d’injection des fluides actuellement utilisés ;

* les réserves prouvées récupérables tertiaires : représentent les réserves probables du


gisement déjà connu (réserves supplémentaires insuffisamment connues ou non
connues) et qui sont complètement prospectées que par les nouvelles méthodes de
production.

 Les réserves probables :


Elles correspondent aux catégories « inferred » des Anglo-saxons et aux catégories
« C1 » et partiellement « C2 » des Russes, elles présentent 40 à 80 % de chances d’être
découvertes. Ce sont les réserves qu’on peut espérer raisonnablement découvrir d’après
les données géologiques et géophysiques favorables, mais il faut les confirmer et les
préciser par le forage des puits de prospection. Ces réserves peuvent également être
primaires, secondaires et tertiaires :

* les réserves probables primaire : sont récupérées par l’énergie naturelle de la couche
productive ;

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* les réserves probables secondaires : sont exploitées par l’application d’une énergie
externe du réservoir ;

* Les réserves probables tertiaires : leur exploitation exige l’utilisation des procédés
d’amélioration des propriétés physiques des fluides (thermiques, combustions).

 Les réserves possibles : ce sont les réserves « hypothétiques » et spéculatives dans les
zones connues et dans les zones inconnues pour les Anglo-saxons et « D1 » et « D2 » pour
les Russes. Le degré de probabilité de leurs découvertes varie entre 40 à 10 % parfois 5 %.
Elles représentent des hydrocarbures qui peuvent être exploitées dans une région donnée
où les structures et les conditions géologiques favorables sont connues mais n’ont pas été
encore forées.

Réserves initiales totales

Réserves prouvées Réserves probables Réserves possibles

Réserves en place Primaires

Réserves récupérables Secondaires

Primaires Tertiaires

Secondaires

Tertiaires

Figures (7) : Classification américaine des réserves d’huile et de gaz

C- La classification française :
Cette classification subdivise les réserves en deux principales catégories (Gordinski ; 1984
et Movmyga, Pougatche ; 1982) (Fig.8) :

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 La catégorie « A » :
Elle représente les réserves en couche « in-situ » ou bien en place, elle renferme deux
groupes :

* les réserves calculées pour la première fois : en utilisant la méthode volumétrique. Ces
réserves sont subdivisées en trois sous groupes :
- les réserves prouvées géologiques ;
- les réserves probables géologiques ;
- les réserves possibles géologiques ;

* les réserves calculées pour la deuxième fois : à l’aide de la méthode bilan matière
(réserves actives).

 La catégorie « B » :
Les réserves sont récupérables, elle englobe deux groupes :

* les réserves récupérables primaires : ce sont des réserves calculées par la méthode
volumétrique et exploitées par l’énergie naturelle du gisement, elles sont subdivisées en
deux sous groupes :
- les réserves prouvées ;
- les réserves probables.

*les réserves récupérables secondaires : sont des réserves extraites par une énergie
extérieure au réservoir.

Réserves initiales
totales

Réserves initiales Réserves initiales


totales totales

Catégorie « A » Catégorie « A » Réserves initiales Réserves initiales


totales totales

Catégorie « A »

Catégorie « A »

Catégorie « A »

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Figure (8) : Classification française des réserves d’huile et de gaz

II-2- Comparaison des trois classifications :

Catégorie « A »

Forées
Catégorie « B » Catégorie « A »

Non
Catégorie « C1 » forées
Catégorie « A »

Catégorie « C2 »
et « C3 » Catégorie « A »

Catégorie « D1 »

Catégorie « A »
Catégorie « D2 »

Figure (9) : Comparaison des trois classifications

II-3- Les principes de délimitation de différentes catégories des réserves :

II-3-1- La catégorie « A » :
a- pour un gisement de structure simple : d’après une carte en isobathes, la limite
correspond à la côte la plus basse à partir de la quelle la venue de l’huile ou de gaz a été
enregistrée ;
b- pour un gisement de structure complexe : la limite de la catégorie « A » est déterminée
par les puits d’exploitation limitant la partie forée du gisement ;

II-3-2- La catégorie « B » :
a- pour un gisement de structure simple : la limite est déterminée à partir de l’isobathe la
plus basse d’où les venues d’huile ou de gaz ont été enregistrées ;
b- pour un gisement de structure complexe : la surface est limitée par les puits avec les
venues industrielles.

Remarque : pour les zones voisines des aires à réserves de catégorie « A » on trace les limites
des réserves de la catégorie « B » à la distance qui ne dépasse pas la double distance entre les
puits d’exploitation.

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II-3-3- La catégorie « C1 » :
Les limites des réserves sont tracées d’après les côtes les plus basses d’où les venues
industrielles ont été enregistrées pour n’importe quel type de gisement.

CONCLUSION

En terme de catégorie les réserves d’accumulation du pétrole et du gaz trouvées se


distinctes en sept catégories ; A, B, C1, C2, C3, D1 et D2 dont le degré de prospection des
gisements rapporté à la catégorie « C2 » est le plus petit que celui des gisement ayant des
réserves de catégories A, B et C1.

D’après la catégorie « C2 » les réserves de pétrole et de gaz dans la couche productive sont
estimées au cours du forage du premier puits et les paramètres du gisement ne sont pas encore
bien étudiés.

Après essai de la couche productive dans le puits et après la détermination des différents
paramètres du gisement, les réserves détectées seront rattachées à la catégorie « C1 ».

Au fur et à mesure que le forage avance les réserves de pétrole seront données d’après la
catégorie la plus haute d’abord d’après la catégorie « B » si le pétrole et le gaz sont obtenus à
partir de trois puits au moins disposés dans différentes parties du gisement, ensuite au cours
de l’exploitation du gisement d’après la catégorie « A ».

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