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7ème partie:

Les Ressources et les Réserves


Les ressources et les réserves
 Après la découverte et son appréciation, il est nécessaire de
connaitre les ressources et les réserves attendues.

 Le calcul des ressources et des réserves est réalisé durant


toutes les étapes de la chaîne amont:
 En prospection: on estime le potentiel
 En exploration/recherche:
• Avant le forage, on évalue les ressources en place
• Après le forage, on calcul les réserves autour du puits
• Avec la délinéation, on calcul les réserves récupérables du
gisement.
• Durant la phase développement et exploitation, les réserves
sont réévaluées en fonction des nouvelles données.
Notions de gisements/champs et de réserves
• Lorsque un Prospect est rempli d’HC et dont les contours sont
bien délimités (découverte: résultats des travaux
d’exploration/ délinéation), on parle alors de Gisement qui
sera concerné par un programme de développement qui lors
de la phase exploitation sera appelé aussi Champ, notion plus
large qui pourra inclure un ou plusieurs gisements.

• Le gisement est défini par la notion d’accumulation, autrement


dit la quantité d’HC (huile et/ou gaz) initiale en place ou
réserves en place, qui sont calculés, dans une 1ère approche,
par la formule : R en place = V x Phi x (1‐sw)
V: volume des roches imprégnées
Phi % des vides (porosité); SW: saturation de l’eau irréductible

Les réserves en place reconnues par sondage sont appelées


Réserves prouvées
Notions de réserves récupérables
• Le termes de réserve proprement dit est dédié à la quantité
d’HC récupérables soit la production finale attendue du champ

• La production d’un gisement ne permet qu’une récupération


partielle des volumes en place, on parle alors de réserves
récupérables.

• Le facteur de récupération (FR) est le rapport réserves/


accumulation: il est de 60 à 80% dan le cas d’un gisement à
gaz et de 10 à 50% dans le cas d’un gisement de pétrole (25%
en moyenne dans le monde).

• Les Réserves Récupérables (RR) = R en place X FR X 1/FV


– FV: Facteur de volume (fonction du GOR)
Les réserves pétrolières et leur classification
 Les réserves en HC désignent donc le volume de pétrole récupérable (RR), à
partir de champs découverts, sur la base des contraintes économiques et
techniques actuelles.

 RR est estimée à partir de l'évaluation de la quantité de pétrole (réserves en


place) , affectée du Taux de récupération
dépendant de la capacité des technologies existantes à extraire ce pétrole du
sous‐sol. L'évolution des techniques tend à accroître ce coefficient (avec les
techniques de récupération assistée). Le FR moyen dans le monde a atteint les
35% en 2009

 Les réserves sont rangées dans


différentes catégories, selon leur
probabilité d'existence dans le sous‐
sol :
• Réserves prouvées (probabilité de
plus de 90 %),
• Réserves probables(de 50 à 90 %),
• Réserves possibles (de 10 à 50 %).
Définitions des réserves
• les ressources en place désignent les HC effectivement
présent dans le gisement, sans considération sur la
fraction qui voudra bien en sortir,

• les réserves prouvées désignent la quantité de gaz


dont l'opérateur garantit l'extraction future aux
conditions techniques et économiques du moment
dans les gisements en exploitation.

• les réserves ultimes correspondent à la totalité des HC


qui finira par sortir d'un gisement.

• les réserves 2P correspondent à l'évaluation la plus


probable, exisante, des réserves ultimes.
Calcul des ressources/réserves
Bo ou Bg (facteur de contraction ou d’expansion : facteur
volumétrique de formation)
Calcul des volumes et des ressources
Calcul des ressources d’huile
Calcul des ressources en gaz
Evaluation probabilistique et déterministe
Courbe de distribution des ressources
• Les réserves prouvées 1P , qui sont souvent les seules à être publiées, ne
désignent donc pas la totalité de ce qui existe sous terre, ni même ce qui finira
par sortir de la manière la plus probable des réservoirs non encore épuisés (ce
qui correspond au 2P), mais seulement la fraction de ce pétrole encore sous terre
qui sortira de manière certaine ou quasi‐certaine des réservoirs
exploités aujourd'hui, avec les techniques disponibles aujourd'hui (ou dans un
futur proche et prévisible), et avec un coût d'extraction prévisible qui reste
inférieur ou égal au prix de vente présent (ou d'un futur proche et prévisible).

• Les réserves 2P (prouvé + probable) correspondent à ce qui sortira "de la


manière la plus probable" du début à la fin de l'exploitation du gisement (en
langage mathématique, donc monstrueusement barbare, c'est l'espérance
mathématique du pétrole extractible). C'est à l'évidence plus que le prouvé (le
prouvé c'est le minimum garanti qui sortira) et c'est généralement sur cette
valeur, non publiée, mais calculée en même temps que le prouvé, que les
opérateurs pétroliers prennent leurs décisions d'investissement. Ces réserves
sont encore appelées réserves ultimes, parce qu'elles représentent la meilleure
estimation possible du total de ce qui finira par sortir du réservoir concerné. Elles
sont périodiquement réévaluées ‐ à la hausse ou à la baisse ‐ en fonction de la
production passée, de l'amélioration des techniques, de l'amélioration de la
connaissance du réservoir, etc.

• Les réserves 3P (prouvé + probable + possible) correspondent à ce qui pourrait


sortir "au maximum" ; c'est donc la limite supérieure que l'on obtient en mettant
tous les paramètres à la valeur la plus favorable possible.
Définition des réserves selon SPE et WPC

RESSOURCES D'HYDROCARBURES

Découvertes Non Découvertes

Réserves prouvées Réserves non prouvées

Réserve probables
Développées Non développées

Productives Réserve possibles

Non Productives
Système de Classification des réserves
D’après l’arrêté ministériel du 11 juillet 1988

Réserves en place

Réserves Prouvées Réserves probables Réserves possibles

Réserves récupérables Réserves non récupérables

Réserves développées

Réserves non développées


Catégorie Réservées prouvées
Ce sont les réserves mises en évidence avec une certitude raisonnable au moyen de
forages productifs, et à l’aide de données géologiques et d’études de réservoirs.

Ces réserves incluent:


• Celles contenues dans les périmètres des puits forés
• Celles contenues dans les zones non forées et comprises entre les puits forés et les
contours des contacts des fluides et qui sont considérées comme raisonnablement
existantes. En l’absence de données sur les contacts de fluides, la dernière limite
reconnue des fluides sera prise en compte (oil down to ODT or gas down to (GDT).

Dans la pratique , et dans le cas d’un gisement foré par un seul puits ou/et si le niveau
productif est de forme lenticulaire ou biseauté ou/et caractérisé par une variation
latérale des paramètres pétrophysiques , le terme « certitude raisonnable » se
matérialise par la limitation de la surface prouvée et sa circonscription dans un rayon de :
• un (01) kilomètre pour les cas à huile
• deux (02) kilomètres pour les cas à gaz
Ces rayons ont été pris conventionnellement par rapport au rayon de drainage.

Ceci concerne le « Prouvé » d’un gisement foré par un seul puits


Catégorie ‘’PROBABLE’’
Ce sont celles connues avec une moindre certitude que les
réserves prouvées. Elles sont décelées sur la base de
données géologiques et techniques favorables, toutefois
l’absence de tests directs ne permettent pas leur
classification comme réserves prouvées.

Dans la pratique , ces réserves correspondent à celles des


zones non forées, adjacentes à celles forées et
caractérisées par des données géologiques et techniques
favorables.

Cette catégorie contient aussi les réserves des zones forées et


contenant des hydrocarbures d’après les diagraphies, mais
non confirmées par des tests de formation.
Catégorie ‘’POSSIBLE’’

Ce sont celles estimées à partir de résultats de travaux de


prospection dans les zones favorables à la présence
d’hydrocarbures, ou à partir d’extrapolations de réserves
probables sur la base de données structurales ou
géophysiques.

Dans la pratique ces réserves correspondent à celles qui


seraient contenues dans les blocs non forés du même
gisement.

Peuvent aussi en faire partie les réserves situées dans les


zones adjacentes à la catégorie des réserves probables.
Analyse du risque
 La quantité de réserves récupérables d’un prospect dépend
d’une série de facteurs géologiques dont on détermine les
limites min, mod et max pour évaluer le risque géologique.

 Il s ’agit de partager le risque en plusieurs composantes et


d ’estimer les probabilités d ’occurrences correspondantes.

 Ces composantes majeures sont éclatées en sous éléments


dépendants d’une multitude de paramètres quantifiables, entrant
dans la chaîne du processus d’exploration.

 Leur connaissance permettra de réduire le risque géologique,


d’un bassin, d’une région, d’un prospect,.
 A: Roche mère
 1. Puissance et Capacité de Charge ( épaisseur, extension, richesse ,etc )
 2. Maturité
 B: Réservoir
 1 Présence (lithologie, distribution, model de dépôt, etc.)
 2 Qualité (extension, continuité, épaisseur, Phi, K, fissures, etc.)
 C : Piège
 1 Définition (nombre de lignes sismiques de contrôle, qualité sismique utilisée,
intégration d’autres outils d ’investigation, etc.)
 2 Caractéristiques (type, fermeture, compartimentation par failles, etc.)
 3 Couverture
 Coiffant le réservoir ( lithologie, épaisseur, continuité, etc.)
 Fermeture contre faille (type de faille, rejet, timing de jeu, lithologies en
contact, etc.)
 D : Timing & Migration
 1 Timing (réservoir, couverture, piège, génération/expulsion, gradients
géothermiques, etc.)
 2 Migration (direction, conduits, connexion ,distances horizontale/verticale,
etc.)
– 3 Préservation (tectonique post piégeage, biodégradation, hydrodynamisme,
etc.)
Calcul des Réserves

R = S x Hu x S x Phi x 1/B

S = surface du prospect en Km2


Hu = Hauteur imprégnée en m
S = saturation du fluide:
Sg (gaz) = 1-Sw (eau)
So (huile) = 1-Sw
Phi = Porosité (% des vides par
rapport au volume total des
roches)
B est le facteur de cimentation
Les unités des volumes
Les unités de mesure
– Les volumes, ressources et réserves de Gaz Naturel, en BCF/TCF
• 1 BCF (Billion Cubic Feet) de gaz: 28,3 Millions de M3,
• 1 TCF de gaz = 28,3 Milliards de M3
• 1 TCM (trillion cubic meter) soit 1000 Milliards de M3 = 35,3 TCF
– Les volumes, ressources et réserves de pétrole brut en Barils
• 1 baril = 159 litres ou 42 US galon
• 1 tonnes de pétrole = 7,33 barils
Les réserves algériennes

 Les réserves HC Conv. à fin 2013 (bp statistical review 2014)


‐ Pétrole brut : 12 milliards de barils, production 60% de HMD et 25%
de Berkine
‐ Gaz : 4,5 TCM (160 TCF), volume produit ~ 60% (2,5/3 TCM)

 Les ressources HC non Conv: 2 roches mères (Frasnien &


Silurien); elles sont estimées à 707 TCF ou 20 000 Milliards de
M3 et 5,7 Milliards de barils d’huile
(Rapport EIA 2013)
DISTRIBUTION DES RESERVES RECUPERABLES D'HUILE,
AU 01.01.2006.

5%
3%
2%
Hassi Messaoud 4%

4%
Berkine

El Borma - Mesdar

Tin Fouyé Tabenkort

Haoud Berkaoui 57%


25%
In Aménas

Autres
DISTRIBUTION DES RESERVES RECUPERABLES DE GAZ,
AU 01.01.2006.

5%
4%
Hassi R'mel
8%
Rhourd Nouss

In Salah
5%
In Aménas 41%

Stah 7%

Gassi Touil

Ohanet
9%
TFT, gaz cap

Autres
9%
12%
Qui vérifie les publications sur les réserves ?
• Quasiment aucune publication de réserves ne fait l'objet
d'une vérification par une tierce partie. Avant de savoir qui
vérifie éventuellement ce qui est publié, commençons par le
commencement : qui doit publier quelque chose en la
matière ? Deux catégories de compagnies sont concernées :

– pour les entreprises cotées, et en particulier à la Bourse de New‐


York, il est obligatoire de publier les réserves prouvées détenues
par la compagnie (la Securities and Exchange Commission,
gendarme de la bourse américaine, oblige les compagnies
pétrolières à publier cette information);

– les compagnies d'état des pays de l'OPEP ont des quotas


d'exportation qui sont proportionnels aux réserves prouvées, et
donc la publication de ces dernières est aussi obligatoire pour
mettre en œuvre la répartition des quotas de production au sein
de l'OPEP.
Décret exécutif n° 13‐435 du 23 décembre 2013 fixant les modalités de transmission par le
contractant à l’agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures
(Alnaft) de l’état annuel des réserves d’hydrocarbures

Art. 2. . Un inventaire des réserves d’hydrocarbures de l’année (n) arrêté au 1er janvier de
l’année (n+1), doit être transmis à l’agence nationale pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures (ALNAFT) au plus tard le 31 janvier de l’année (n+1) selon les normes,
méthodes et canevas définis par l’agence nationale pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures (ALNAFT).

Art. 3. . L’estimation et la classification des réserves d’hydrocarbures, est établie


conformément à la nomenclature décrite aux articles 4 à 8 ci‐après.

Art. 4. Réserves en place : Les volumes estimés à une date donnée, de pétrole brut, de
condensat, de gaz naturel et de gaz de pétrole liquéfiés (GPL), susceptibles d’être contenus
dans les gisements d’hydrocarbures.
Ces volumes doivent être exprimés dans les conditions standards usuelles de quinze (15)
degrés centigrades et de un (1) bar de pression et avec les unités suivantes :
. pétrole brut en millions de tonnes métriques ;
. condensat en millions de tonnes métriques ;
. gaz naturel en milliards de mètres cubes,
. gaz de pétrole liquéfiés(GPL) en millions de tonnes métriques.
• Art. 5. Les réserves en place sont classées en réserves prouvées,
probables et possibles en fonction du niveau de précision de leur
délimitation.

• Art. 6. Réserves en place prouvées : Les réserves mises en


évidences avec une certitude raisonnable, au moyen de forages
productifs et à l’aide de données géologiques et d’études de
réservoir.

Ces réserves incluent :


– celles contenues dans le périmètre des puits forés ;
– celles contenues dans les zones non encore forées et comprises entre
les puits forés et les contours des contacts des fluides et qui sont
considérées comme raisonnablement existantes. En l’absence de
données sur les contacts de fluides, la dernière limite reconnue des
fluides sera prise en compte.

Les réserves prouvées se subdivisent elles‐mêmes en réserves


récupérables et en réserves non récupérables conformément aux
définitions suivantes :
Réserves prouvées récupérables :
Les réserves prouvées susceptibles d’être extraites commercialement des
réservoirs d’hydrocarbures, à partir d’une date donnée, dans les conditions
économiques existantes, par l’utilisation de méthodes d’exploitation
éprouvées et dans le respect de la législation en vigueur.

Dans la catégorie des réserves prouvées récupérables, on distingue les


réserves développées et non développées:

– Les réserves développées : Les réserves récupérables au moyen de puits et


d’installations existantes ou en cours de réalisation, ainsi que par les moyens
et les méthodes mis en œuvre en matière de récupération assistée.

– Les réserves non développées : Les réserves récupérables au moyen de


forages complémentaires de délinéation, de reprise en workover de puits
existants sur de nouveaux horizons ou de futures installations de récupération
améliorée.

b) Réserves prouvées non récupérables :


Les réserves dont l’exploitation est jugée non rentable dans les conditions
économiques existantes.
Art. 7. Réserves en place probables : Les réserves connues avec une moindre certitude que
les réserves prouvées. Elles sont décelées sur la base des données géologiques et
techniques favorables. Toutefois, l’absence de tests directs ne permet pas leur classification
comme réserves prouvées.

Art. 8. . Réserves en place possibles : Les réserves estimées à partir de résultats de travaux
de prospection dans les zones favorables à la présence d’hydrocarbures, ou à partir
d’extrapolations de réserves probables sur la base de données structurales ou géophysiques.

Art. 9. . L’état annuel des réserves d’hydrocarbures


• Un état annuel accompagné de l’ensemble d’informations justificatives est transmis
conformément aux dispositions de l’article 2ci‐dessus, à l’agence nationale pour la
valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) par le contractant.
• Cet état détaille, pour chaque réservoir, conformément à la nomenclature :
– l’identification du contrat ou de l’autorisation de prospection ;
. l’identification du périmètre ;
. les réserves en place à l’origine ;
. les réserves récupérables à l’origine ;
. la production cumulée à la date de l’estimation ;
. les réserves restantes à récupérer à la même date ;
. les conditions économiques prises en considération
et les programmes de développement correspondants ;
. Méthodes utilisées de calcul des réserves ;
. quantités injectées et/ou réinjectées de gaz.
Les coÜts d’extraction du Baril de pétrole équivalent
Coûts de production des hydrocarbures
selon leur nature:
- Les pétroles déjà produits l'ont été avec
des coûts de production allant de 2 à 20
$ le baril,
- Celui des pays du Moyen Orient entre 6
et 15 $ le baril,
- le reste du pétrole conventionnel est
produit à moins de 26 $ le baril.

EOR signifie "Enhanced Oil Recovery" : il


s'agit de racler un peu mieux les réservoirs
existants, par exemple en injectant de la
vapeur, de l'eau, ou des polymères divers,
mais cela demande des investissements
Source : IEA/Chevron importants et débouche donc sur un coût
d'extraction supérieur .

Ce graphique signifie (selon Chevron) qu'il reste 2.800 milliards de barils de pétrole
accessibles, plus 1000 milliards de pétroles extra‐lourds (essentiellement les sables canadiens
et les huiles du bassin de l'Orénoque au Venezuela), plus 1000 milliards de barils d'huile de
schiste.

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