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Cours de Ponts

Mohamed Taha FADEL


Ingénieur EHTP 2015
Co-fondateur DUKTIL Engineering

2021/2022
Sommaire du cours :
I – Rappels de conception des ouvrages d’art courants
II – Bases et charges de calcul
III – Calcul longitudinal et modélisation filaire
IV – Modèles de calcul transversal des tabliers
V – Calcul des appuis et fondations
VI – Introduction au calcul sismique
Sommaire du cours :
I – Rappels de conception des ouvrages d’art
courants
• Principes du choix de la structure
• Conception longitudinale – portées et structures
• Conception transversale – matière et robustesse
• Autres facteurs de choix
• Conception des tabliers courants
• Cadres et portiques
• Ponts-dalles
• Ponts à poutres
• Autres variantes de tabliers
Sommaire du cours :
I – Rappels de conception des ouvrages d’art
courants
• Conception des appuis, appareils d’appui et fondations
• Conception des appareils d’appui
• Conception des piles
• Conception des culées
• Conception du système de fondations
• Conception des équipements
• Conception des dispositifs de retenue
• Conception des joints de chaussée
• Conception des autres équipements
Principes du choix de la structure
Le critère principal permettant de définir le domaine d'emploi des différents ponts est la
portée déterminante.
D’autres critères interviennent dans le choix comme :
• Les possibilités de construction,
• Les caractéristiques géométriques en plan,
• Le mode de fonctionnement,
• La largeur du tablier,
• La hauteur disponible,
• La nature des terrains de fondation…
Principes du choix de la structure
Pour le concepteur, il s’agit donc de définir les caractéristiques suivantes :
• Le nombre de travées
• Leurs longueurs
• Le balancement de l’ouvrage
• L’élancement du tablier
• Le type de structure…
Et ce en se basant sur les domaines d’emploi usuels des structures connues…
Principes du choix de la structure
❑ Choix du nombre des travées : Optimiser le
coût de réalisation du tablier et des appuis.
• Plus d'appuis intermédiaires → On
diminue la portée déterminante et donc le
coût du tablier MAIS on augmente le coût
des appuis .
• Il faut respecter les contraintes d'implantation des
piles
• Il faut respecter la hauteur disponible pour le
tablier entre le profil en long du pont et les
gabarits, portée déterminante importante →
l'épaisseur du tablier augmente
Principes du choix de la structure
❑ Distribution des travées : Contraintes mécaniques, d’implantation des appuis et
esthétiques :
• Travées indépendantes multiples : Portées égales au maximum → procédé répétitif
donc plus économique grâce à la préfabrication.
• Travées continues de hauteur constante : Mécaniquement et économiquement on
cherche des travées intermédiaires identiques + des travées de rive courtes grâce à la
réduction d’efforts, mais suffisamment longues pour éviter leur soulèvement
• Le balancement α de l'ouvrage (rapport entre la portée d'une travée de rive et celle de la
travée adjacente) est donc :
0,55 ≤ α ≤ 0,80
Principes du choix de la structure
Principes du choix de la structure
❑ On définit l'élancement comme le rapport entre la hauteur du tablier et la portée
principale.
𝐻𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟
é𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 =
𝑃𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙𝑒
• On distingue les élancements sur pile et à la clé lorsque le tablier est de hauteur
variable.
• Pour chaque type de structures, il existe un domaine d'élancement économique, issu de
l'expérience.
• Ce paramètre permet de choisir une portée admissible pour une hauteur utile fixée ou
inversement de déterminer une épaisseur de tablier pour une portée donnée.
Principes du choix de la structure
❑ Structure longitudinale : On distingue les cadres et portiques des ponts à poutres
ou dalles isostatiques ou continues
• Une hyperstaticité du système sert à réduire les efforts et par conséquent les quantités
de matière mises en œuvre (pont cadre, portique ou poutre continue),
• La déformabilité du système lui permet de s'adapter à d'éventuels mouvements de
fondation (tassement) sans préjudice pour la structure, obtenue par des structures
minces et souples
• La suppression des appareils d'appui et des joints de chaussée est un atout important
des ponts cadres et des portiques (structures intégrales)
Principes du choix de la structure
❑ Structure transversale : On cherche un optimum entre gain de matière (rendement
de la section) et simplicité de forme et du coffrage
• La part due au poids propre dans les sollicitations totales de la section déterminante reste
comprise entre 40 % et 60 % pour tous les ouvrages de portée moyenne.
• Avec l’augmentation des portées, on recherche une section transversale à plus grande
inertie et on utilise des matériaux permettant de diminuer son poids propre.
• Lorsque la hauteur disponible est insuffisante ou pour diminuer l'épaisseur du tablier, il est
possible d'avoir recours à des ponts à poutres latérales métalliques ou en béton.
Principes du choix de la structure
❑ Choix du matériau : entre le béton économique mais lourd et l’acier léger mais
cher :
• L’acier résiste 20 fois à la compression plus que le béton.
• A volume égal, l’acier est 3 fois plus lourd que le béton
• Pour le même ouvrage, on a besoin d’un poids de béton 7 fois de plus que celui de
l’acier
• En utilisant l’adhérence acier-béton et les vertus protectifs du béton contre la corrosion,
on exploite économiquement le mariage acier-béton, en substituant au béton tendu
(fissuré) des barres d’acier : c’est le béton armé.
• Il est utilisé pour des portées optimales allant jusqu’à 30m.
Principes du choix de la structure
❑ Choix du matériau : entre le béton économique mais lourd et l’acier léger mais
cher :
• Au-delà et jusqu'à des portées de l'ordre de 100 m, on peut éviter de soumettre le béton
à la traction en introduisant un effort artificiel de compression, appelé "précontrainte" .
C'est le domaine du béton précontraint.
• On distingue la précontrainte par pré-tension : où la mise en tension précède le coulage
du béton de la précontrainte par post-tension où le coulage précède la mise en tension
• Il y a toujours des pertes de tensions dont il faut tenir compte (retrait, fluage, recul
d’ancrage…)
Principes du choix de la structure
Principes du choix de la structure
Principes du choix de la structure
Principes du choix de la structure
Principes du choix de la structure
Principes du choix de la structure
On peut également alléger les structures, en n'employant le béton que pour résister aux
efforts de compression. L'acier, plus léger, sert alors à équilibrer aussi bien les efforts de
traction que l'effort tranchant.
C’est le domaine des ponts mixtes acier-béton, ils permettent des portées
économiques entre 60m et 120m.
Autres facteurs de choix
Outre le facteur architectural et esthétique, il convient de faire le point sur les contraintes
d’exécution, pour lesquels on privilégie :
• La construction sur cintre, qui est la plus économique
• On peut se servir des appuis définitifs, ou bien construire à proximité et mettre l’ouvrage
en place par levage, poussage ou rotation
• On peut avoir recours à la préfabrication et mettre en place par ripage ou grutage
Spécificités des ouvrages d’art ferroviaires
La conception des ouvrages ferroviaires exige des contraintes particulières :
• En particulier, on essaie de limiter les flèches des travées des ponts ferroviaires au
minimum possible : c’est le garant de la continuité de la voie et du confort des usagers.
• On limite aussi les vibrations du tablier afin d’assurer la stabilité et la sécurité des usagers.
• Les ouvrages doivent assurer la continuité de la plate-forme ferroviaire et donc permettre
en particulier le passage des caténaires et des divers réseaux.
Ouvrages d’art courants/non courants
❑ Ouvrages d’Art non courants :
• Ponts possédant au moins une travée de plus de 40 m de portée,
• Tablier de surface supérieure à 1200 m²,
• Ponts mobiles et Ponts canaux,
• Murs de plus de 9 m,
• Tranchées couvertes et semi-couvertes de plus de 300 m de longueur,
• Tunnels,
• Tous les ouvrages dont la conception présente des difficultés particulières : risque de
glissement de terrain, conditions d’emploi non courantes, techniques et procédés
innovants…
Conception des cadres et portiques
Ils sont adaptés aux petites brèches qu'ils franchissent en passage inférieur. Il s'agit le plus
souvent de travées uniques :
• PIPO - Passage Inférieur en Portique Ouvert,
• PICF - Passage Inférieur en Cadre Fermé
• POD - Portique Ouvert Double.
Ces ouvrages se présentent comme une ouverture rectangulaire dans le talus, assortie de
murs de tête destinés à soutenir les terres à proximité de l'ouvrage.
Morphologie des cadres
• Le PICF (Passage Inférieur en
Cadre Fermé) est un cadre en
béton armé, remblayé, muni de
murs en retour ou en aile.
• Il est constitué de deux traverses
(dalles supérieure et inférieure)
monolithiques avec deux piédroits
(voiles latéraux)
• Il est résistant est simple à réaliser
• Il s'agit d'un ouvrage à appuis et
fondations intégrés.
Morphologie des cadres
• Les PICF peuvent être utilisés
pour des gammes de portées
variants entre 2 à 10 m
• Il convient pour des sols de
faibles portances.
• Il s’accommode parfaitement à
des biais supérieurs à 65
grades
• Il est coulé en 3 phases :
traverse inférieure ou radier,
puis les piédroits et enfin la
traverse supérieure
Morphologie des cadres
• On peut assurer la pente de la voie franchie pour des ouvrages assez larges en
composant l’ouvrage par des plots de 10m à 15m.
• La morphologie de ces ouvrages est caractérisé par la présence de goussets
indispensables pour assurer l'encastrement physique des piédroits sur les traverses
supérieure et inférieure, et dont les dimensions sont à adapter à l’ouverture du cadre
Prédimensionnement des cadres
• Les épaisseurs des traverses et des piédroits dépendent principalement du :
❖ Module de réaction du sol,
❖ Biais de l'ouvrage
❖ Epaisseur du remblai sur la traverse supérieure.
❖ Classe du béton utilisé : choisie en général de l’ordre de 25 MPa
• Le rapport entre l’épaisseur de la traverse et l’ouverture est de l’ordre de 1/20 à 1/25.
• L'épaisseur de la traverse supérieure peut être déterminée par la formule suivante, où « L »
désigne l'ouverture biaise de l'ouvrage :
e = L/32+ 0,125 Avec un minimum de 0.30m
• Quant à la traverse inférieure et le piédroit, Des abaques donnent l’épaisseur en fonction de :
➢ Ouverture biaise
➢ Module de pseudo-élasticité du sol « ESOL »
Prédimensionnement des cadres
Prédimensionnement des cadres
Ces abaques supposent qu’il n’y a pas de remblai sur
la traverse supérieure
Pour les ouvrages sous remblais :
1. On estime l’épaisseur suffisante si le remblai n’existe
pas Ei0
2. On majore E0 par la formule suivante :

Pour les ouvrages biais, on a besoin de définir l’ouverture


déterminante en fonction des biais géométriques et
mécaniques
Morphologie des portiques
• Le PIPO (Passage Inférieur en
Portique Ouvert) est un
portique en béton armé, en
forme de U renversé.
• Les jambes du U, qui
constituent les piédroits, sont
reliés par la traverse, qui fait
office de tablier.
• Les piédroits peuvent être
fondés superficiellement ou via
des fondations profondes
Morphologie des portiques
Morphologie des portiques
Ces ouvrages sont complétés par des
murs de tête qui soutiennent les terres
du remblai de la voie portée.
Deux solutions peuvent être
envisagées :
• Des murs en retour : parallèles à
la voie portée,
• Des murs en aile : présentant
généralement un angle compris
entre 30 et 60 degrés par rapport
à ces piédroits.
Morphologie des portiques doubles
Le POD (Portique Ouvert Double),
constitue l'extension du PIPO, dont le
domaine d'emploi
est limité aux franchissements d'une
vingtaine de mètres. Pour obtenir un
portique ouvert
double, il suffit de créer un appui
intermédiaire sous la traverse d'un
portique ouvert simple
Une dissymétrie est possible mais à
éviter
Morphologie des portiques
• Le PIPO assure la relève du PICF à
partir de 10 mètres d'ouverture. Il est
employé pour des ouvertures
comprises entre 10 et 20 mètres
• Au delà de 22 mètres, le PIPO est
très largement concurrencé par un
pont dalle précontrainte, à une ou
trois travées.
• Entre 8 et 18 mètres, les domaines
d'emploi du PIPO et du pont dalle en
béton armé se superposent.
Morphologie des portiques
Prédimensionnement des portiques
• La traverse et les piédroits ont généralement la même épaisseur, puisque les efforts les
plus importants sont situés à l'angle supérieur. Cette épaisseur varie de 0,30 à 0,65 mètre
pour des ouvertures variant de 8,00 à 22,00m.
• L'épaisseur de la traverse et des piédroits peut être déterminée par la formule suivante, où
« L » désigne l'ouverture biaise de l'ouvrage :
e = L/40+ 0,10 Avec un minimum de 0.30m
• Dans le cas de présence d’un remblai sur la traverse ou de biais prononcé, les majorations
indiquées pour les PICF sont également applicables.
• Quant à la semelle, on conserve la même épaisseur que les piédroits, sans toutefois
descendre en dessous de 0,60 m pour conserver une bonne rigidité.
Prédimensionnement des portiques
Pour la largeur et l’excentricité, on utilise des abaques qui les fournissent en fonction de la
pression qmax admissible du sol
Ponts dalles en béton armé et précontraint
Les ponts dalles en béton armé ou en béton précontraint représentent la grande majorité
des passages supérieurs d'autoroute. De part la simplicité de leur forme, les coffrages et le
façonnage des ferraillages sont facilement réalisés, ce qui se répercute favorablement sur le
coût en main d’œuvre.
Les ponts dalles font l'objet de nombreux dossiers pilotes du SETRA ;
On distingue les Passages Supérieurs ou Inférieurs en Dalle Armée ou Précontrainte
(PSIDA – PSIDP)
Ponts dalles en béton armé et précontraint
Il s'agit d'une dalle de hauteur constante dont la coupe transversale du tablier est dans sa
forme la plus simple de section rectangulaire.
La section rectangulaire convient pour des portées n'excédant pas 15 mètres voire à la
limite 20 mètres, car devenant trop lourde, on passe donc aux dalles à encorbellement
Ponts dalles en béton armé et précontraint
Etant coulés sur cintres, ces ouvrages
peuvent avoir une géométrie en plan assez
complexe, cependant les programmes de
calcul ne sont adaptés que pour un biais
modéré (< 65 grades) et une faible courbure
(rapport de la portée sur le rayon de
courbure < 0,3 radians). Dans le cas
d'ouvrage à courbure et biais prononcés, il
est nécessaire de recourir à des méthodes
de calculs plus fines.
Ponts dalles en béton armé et précontraint
Pour les gammes de portée, on a :
• Dalle armé: 15m pour une seule travée et
18m pour un pont continue
• Dalle précontrainte : 22m pour un seule
travée et 25m pour plusieurs travées
On peut franchir des portées plus importantes
avec des variantes moins courantes
• Des dalles nervurées armées ou
précontraintes à hauteur constante : 25m
jusqu’à 35m
• A partir de 35 m de portée, il est économique
d'avoir recours à la hauteur variable
Prédimensionnement des
dalles armées
Le prédimensionnement des dalles armées
tient compte des paramètres suivants :
• Nombre de travées
• Balancement de l’ouvrage
• Portée déterminante
• Classe du béton : possibilité de
diminution pour des béton de classe
supérieure à 25 MPa (Non recommandé)
Fonctionnement des dalles
armées
Connaissant les enveloppes des moments
longitudinaux et transversaux dans une dalle
armée, on peut disposer des aciers de
flexion longitudinale sous forme de
« paquet » et les nappes supérieures et
inférieures de ferraillage transversal
L’encorbellement large a un ferraillage
interdépendant avec celui du reste de la
dalle, en ce qui concerne la direction, la
répartition, le diamètre et le recouvrement.
Prédimensionnement des dalles précontraintes
Le prédimensionnement des dalles
précontraintes concerne le dimensionnement
de l’épaisseur de la dalle et l’estimation du
nombre d’armatures de précontrainte.
En plus des paramètres précédemment cités
pour les PSIDA, on fait intervenir la classe de
vérification de la précontrainte.
Ces dalles disposent en général
d’encorbellement, dont la largeur est de l’ordre
du ¼ de la largeur totale.
Prédimensionnement des dalles précontraintes
En classe II de vérification de la
précontrainte, on peut estimer la
précontrainte longitudinale à : F
Le nombre d’unités de précontraintes
(câbles) est égal au quotient de F ainsi
estimé par la force utile minimale d’une unité.
Les données d’entrée de cette formule
incluent : la géométrie de la dalle, le nombre
de voies de l’ouvrage, la densité des charges
permanentes…
Prédimensionnement des dalles précontraintes
La longueur d'about est définie comme la partie de tablier
délimitée par la face d'about et l'axe d'appui de la culée.
Il comprend dans le cas des ouvrages en béton
précontraint, une reprise de bétonnage et une partie de
béton de cachetage.
Pa railleurs, la longueur d'about doit permettre un ancrage
suffisant des armatures passives en face inférieure.
Elle prise au moins égale à
Morphologie des ponts à poutres
Le tablier est constitué de poutres
longitudinales, solidarisées entre elles
par des poutres transversales appelées
entretoises sur appuis et en travées, et
par un hourdis formant couche de
roulement.
L’ensemble formé par les poutres
principales et les entretoises est un
grillage qui agit en tant que dalle
orthotrope (deux directions
orthogonales)
Morphologie des ponts à poutres
Les poutres peuvent être coulées en
place ou préfabriquées, quoiqu’on
privilégie la préfabrication car elle offre
une meilleure qualité des parements et
permet d’éviter les difficultés du coulage
sur cintre.
L’espacement transversal varie entre
2,5m à 4m, dépendamment de la largeur
de l’ouvrage et de la nature des poutres :
armées ou précontraintes
Conception des ponts à poutres
Les poutres sont en général sous forme
de T, avec une table de compression, une
âme et un talon, l’ensemble est liaisonné
par des goussets.
Dès qu’on dépasse les 20m de portée, on
préfère un épaississement d’âme près
des appuis, ça permet de gagner sur la
matière et ne conserver que l’épaisseur
d’âme nécessaire pour contrer les efforts
tranchant au niveau des sections sur
appuis.
Conception des ponts à poutres
Les tables de compression ont
généralement des largeurs courante
représentant 60% environ des hauteurs.
Les talons ont une forme qui favorise une
bonne mise en œuvre du béton et permet
le logement des armatures de béton armé
ou précontraint.
Sa largeur varie entre 0,5m pour des
ouvrages en béton armé à 0,6m jusqu’à
0,9m pour des ouvrages précontraints.
Conception des ponts à poutres
Dans la conception ancienne de ces
ouvrages, il y avait des entretoises
intermédiaires qui assuraient une
meilleure répartition des charges dans le
sens transversal.
Cette conception, assez compliquée en
termes de coffrage, est remplacé de nos
jours par des entretoises sur appuis
uniquement, l’hourdis jouant ainsi le rôle
de l’entretoisement.
Leur épaisseur est en général de l’ordre
de 40cm
Conception des ponts à poutres
En plus de leur rôle de rigidification du
grillage vis-à-vis de la torsion, les entretoises
d’about, servent également pour le
soulèvement du tablier en cas de besoin
(changement des appareils d’appui par
exemple), une opération qu’on nomme :
vérinage.
Lorsqu’elle sont préfabriquées, les poutres
sont général munies d’amorces des
entretoises, facilitant l’exécution ultérieure
de ces dernières.
Conception des ponts à poutres
Le rôle du hourdis est multiple. Il assure la
continuité de surface du tablier, et permet donc
de relier les éléments de la poutraison.
Il fait office de table de compression de poutres
et reçoit l'étanchéité ainsi que le revêtement de
chaussée, on distingue :
• Un hourdis intermédiaire : coulé entre les
poutres, dans le prolongement des tables de
compression
• Un hourdis général : réalisé par-dessus les
poutres sur la largeur du tablier, plus facile à
coffrer par des coffrages perdus (privilégié)
Conception des ponts à poutres
Le hourdis est d’une épaisseur suffisante
pour supporter les charges locales entre les
poutres, son épaisseur est voisine du 1/16
de la portée transversales, on peut la
prédimensionner :

Il est coulé à l’aide de prédalles


préfabriquées qui peuvent être partie de son
épaisseur donc participantes à sa résistance
Conception des ponts à poutres
Ce sont en général des ouvrages
isostatiques, dont la liaison se fait par
une dallette de continuité.
Le principe de cette continuité apparente
consiste à assurer une liaison entre deux
travées adjacentes en prolongeant le
hourdis entre les poutres.
Cette dalle remplace donc le joint de
chaussée et permet la continuité du
hourdis, mais doit être coulée en
deuxième phase.
Ponts à poutres en béton armé
Les ponts à poutres en béton armé
(PPBA ou PSIBA) sont adaptés à
des portées moyennes entre 15m
et 30m, une limite qui est atteinte
exceptionnellement en cause des
problèmes de densité élevée de
ferraillage et de flèche.
Ces ouvrages sont les plus
répandus au Maroc, quoique la
tendance internationale est de les
remplacer par des ouvrages plus
économiques et plus durables.
Fonctionnement des ponts à poutres
Les poutres en béton armé des ponts
isostatiques sont dimensionnées vis-à-vis du
moment de flexion longitudinal (maximum
en milieu de travée) et vis-à-vis de l’effort
tranchant (maximum à proximité des
appuis)
Contrairement aux poutres courantes en
bâtiment, les poutres des ponts (étant plus
longues) invitent à l’optimisation des
armatures disposées en tenant compte
d’une épure d’arrêt des barres bien étudiée
suivant le moment résistant
Ponts à poutres en béton précontraint
Les Viaducs à travées
Indépendantes Précontraintes
par Post-tension (VIPP) sont des
ponts à poutres en béton
précontraint qui prennent la
relèves des PPBA.
Grâce au procédé de précontrainte
par post-tension, ils sont adaptés à
des portées moyennes allant de
30m à 50m comme limite
exceptionnelle.
Ponts à poutres en béton précontraint
Les câbles de précontraintes logés au
niveau du talon et tendus des deux côtés
permettent de remplacer le ferraillage passif
dense des PPBA.
Pour les câbles, on distingue :
• Une 1ère famille : qui est tendue avant
mise en place des poutres, pour contrer
son poids propre
• Une 2ème famille : tendue après coulage
du hourdis pour supporter son poids et
celui des charges d’exploitation
Morphologie des ponts à poutres
Ponts à poutres en béton précontraint
Les tabliers des ponts PRAD (PRécontrainte par ADhérence) sont constitués de poutres
préfabriquées précontraintes par pré-tension.
La précontrainte des poutres est assurée par des torons mis en tension avant bétonnage,
puis relâchés dès que le béton a acquis une résistance suffisante (de l’ordre de 30 MPa).
Les poutres, régulièrement espacées (entraxe de l’ordre de 1 m), sont solidarisées par
une dalle coulée en place sur des coffrages perdus.
Ponts à poutres en béton précontraint
Les travées des PRAD peuvent être
isostatiques ou hyperstatiques. Dans ce dernier
cas, les poutres sont rendues continues au droit
des piles intermédiaires et il ne subsiste qu'une
seule ligne d'appuis par pile.
Outre les avantages d’une précontrainte en
usine plus maîtrisable, ces ouvrages présentent
l’intérêt de la minceur remarquable et
s’adaptent bien aux tirants d’air limités.
Les PRAD servent pour les portées allant de
10m à 30m
Ponts à poutrelles enrobées
Le tablier d'un pont à poutrelles enrobées est
une dalle en béton armé comportant une
armature longitudinale constituée de poutrelles
laminées (faiblement espacées –0,75m max).
Les poutrelles et le béton collaborent en
formant une structure composite.
L’aile supérieure de la poutre est noyée dans le
béton. L’aile inférieure est visible sous
l’ouvrage fini. Le coffrage inférieur du tablier est
constitué de plaques ou de prédalles perdues.
Leur gamme de portée est entre 8m et 30m
Béton armé : élancements et portées
Type Gamme de portée Elancement Observation Balancement
MIN Domaine MAX
privilégié
CADRE PICF - 2 à 10m 12m L/32 + 0.125 Épaisseur du tablier -

PORTIQUE PIPO 8m 10 à 20m 22m L/40 +0.1 Epaisseur du tablier -

DALLE ARME 7m 8 à 15m 15m 1/20 Isostatique -


PSIDA
7m 8 à 15m 15m 1/26 2 travée continue >0.6

6m 8 à 18m 20m 1/28 > 2 travée continues 0.6 à 0.85

POUTRE ARME 10m 15 a 25m 30m 1/15 à 1/17 Isostatique -


PSIBA
Béton précontraint : élancements et portées
Type Gamme de portée Elancement Observation Balancement
MIN Domaine MAX
privilégié
DALLES 1/22 à 1/25 Isostatique -
PLEINES
1/28 2 travées continues > 0.6
14m 14 à 20m 25m

1/33 >2 travée continues 0.6 à 0.85

DALLES À 1/22 à 1/25 Isostatique -


LARGE
ENCORBELLEM 1/25 2 travées continues > 0.6
ENTS 15m 18 à 25m 30m
1/28 >2 travées 0.6 à 0.85
continues
Béton précontraint : élancements et portées

Type Gamme de portée Elancement Observation Balancement


MIN Domaine MAX
privilégié
VIPP 30m 35 à 45m 50m 1/16 à 1/20 Poutre 1
+ Hourdis
Caisson poussé 30m 40 – 70m 80m 11+3/(L/60)² -

Caisson par 30m 60-150m 200m 1/20 à 1/22 Hauteur 0.6 à 0.7
encorbellement constant
Mixte acier-béton : élancements et portées
Type Gamme de portée Elancement Observation Balancement

Domaine MAX
privilégié

Poutrelles 1/33 (S275) isostatiques


enrobées 8 à 25 m 1/40 (S355) isostatiques
10 à 30 m 1/38 (S275) continues 0,70 à 0,80
0,70 à 0,80
1/45 (S355) continues
Tablier bipoutre 50 à 80m 110m 1/22 à 1/25 isostatiques
mixte isostatique
Tablier bipoutre 50 à 80m 110m 1/28 3 travées ou plus 0,65 à 0,80
mixte continu de
hauteur constante
Conception des piles
Le choix du type de la pile et par suite sa
conception dépend essentiellement des
éléments suivants :
• Conception générale du tablier : travure,
système statique..
• Contraintes géométriques et fonctionnelles
de l’ouvrage : biais, courbure, hauteur libre..
• Procédé de construction utilisé
Les piles sont généralement composées d’une
tête de pile pouvant être un chevêtre, et
d’un fût
Conception des piles
Le choix du de la forme de la pile relève de
principes simples :
• favoriser la descente la plus directe
(verticale) possible des charges du tablier
sur les fondations,
• répartir aussi uniformément que possible
les charges sur le sol,
• permettre un bon écoulement des eaux
(appuis dans l'axe du courant)
Conception des piles
Pour des ouvrages à gabarit normal, une épaisseur minimale de
0,50 m en tête peut servir de point de départ. Cette valeur,
souvent surabondante du seul point de vue mécanique, est
justifiée par l’encombrement des appareils d’appui et les facilités
d’exécution.
Cependant, pour des raisons d’aspect, il est préconisé
d’augmenter cette épaisseur minimale dans les cas suivants :
• lorsque le tirant d’air sous l’ouvrage devient important (7 m à 8
m) : la pile ne doit pas donner une impression de fragilité;
• lorsque l’épaisseur de la pile devient trop grande par rapport à
l’épaisseur du tablier (rapport de 0,4 à 0,5).
Conception des piles
Pour les ouvrages d’art courants, on peut
distinguer les types suivants :
• Piles-voiles : l’appui est constitué d’un voile
continu d’épaisseur constante, dont
l’épaisseur est de l’ordre de 50cm surtout
pour des hauteurs ne dépassant pas 80cm
Ce sont des piles qui résistent bien aux
chocs (surtout pour les PS), mais qui
s’adaptent mal au biais et sont donc à éviter
pour des ponts biais en plein écoulement
Conception des piles
Pour les ouvrages d’art courants, on peut distinguer les
types suivants :
• Piles sur colonnes : l’appui est constitué de
poteaux rigidifiés en tête par un chevêtre
Les colonnes peuvent être circulaires ou
polygonale, idéalement du même nombre
d’appareils d’appui favorisant ainsi une descente de
charge quasi-directe
Conception des piles
Ce sont des piles qui sont vulnérables aux
chocs et aux tassements, s’adaptent
parfaitement aux grandes largeurs tout en
dégageant la vue, notamment sur les
autoroutes.
Dans le cas de fondations superficielles une
hétérogénéité du sol de fondation sur la
ligne d’appui est susceptible d’induire des
tassements différentiels dommageable à
l’appui si non-raidi.
Conception des piles
Pour les ouvrages d’art courants, on peut
distinguer les types suivants :
• Piles-marteaux : ce sont des piles formées
d’un seul fût massif, qui peut être plein ou
évidé, d’une forme circulaire ou autre
Ce sont des piles qui s’adaptent
parfaitement aux problèmes d’emprise, pour
les hauteurs relativement hautes, ainsi que
pour les écoulements turbulents.
Pour les ouvrages assez larges, on peut
prévoir une précontrainte transversale au
niveau du chevêtre
Conception des piles
Pour les grandes hauteurs, et pour éviter les
risques de flambement et des effets de
second ordre, on peut chercher à concevoir
des piles rigides, surtout sous formes de H ou
des caissons.
D’autres formes architecturalement traitées
peuvent être envisagées, surtout en zone
urbaine et pour les des ouvrages non courants
Conception des piles
Les chevêtres ou plus généralement les têtes
de piles sont dimensionnées de façon à
permettre l’implantation :
• Les appareils d’appui définitifs et provisoires
• Les dés de vérinage pour le changement
des appareils d’appui
Le chevêtre a un rôle de répartition des
charges et donc doit être d’une rigidité
suffisante.
Un chevêtre d’un tablier large peut être
précontraint
Conception des piles
Conception des culées
Les culées sont en général composées de :
• Un sommier d’appui : ayant les mêmes fonctions
que la tête de pile cités précédemment en plus d’une
fonction d’évacuation des eaux
• Un mur garde-grève doté d’un corbeau avant
contenant une réservation pour le joint de chaussée,
et d’un corbeau arrière sur lequel repose la dalle de
transition, il sépare physiquement le remblai du pont
• Des murs en retour permettant de retenir les terres
et assurer la continuité d
• Une dalle de transition assurant la liaison du remblai
au pont
• Des voiles ou poteaux porteurs.
Conception des culées
Les culées assurent la liaison entre une partie rigide
qu’est le pont et une partie souple qui est le remblai
ou le terrain naturel, elles sont donc sensibles à
une mauvaise conception.
La culée a comme fonctions principales :
• Une bonne transmission des efforts au sol,
• La limitation des déplacements horizontaux en
tête (sur les appareils d’appui),
• La limitation des déplacements verticaux
(tassements)
Elle pourra avoir une fonction dite technique qui est
liée aux possibilités d’accès pour des raisons
d’entretien et de surveillance du tablier
Conception des culées
Les dalles de transition sont des dalles en
béton armé reposant d’un côté sur l’extrémité
de l’ouvrage, qui est susceptible de peu
tasser, et de l’autre sur le remblai, d’accès à
quelques mètres.
Elles ont pour fonction d’éviter, en cas de
tassement des remblais au ras de l’ouvrage,
une dénivellation brutale entre la chaussée
courante et le tablier.
Conception des culées
Une conception assez courante est celle des
culées enterrées, la structure porteuse est en
général des colonnes circulaires ou
rectangulaires est noyée dans le remblai.
Ces colonnes sont peu sollicitées par les
efforts horizontaux de la poussée des terres.
Pour ces culées, le remblai est exécuté après
la culée et il occupe une partie importante
de la travée de rive.
Pour les ponts franchissant des écoulements,
il faut veiller à la protection de ce remblai
contre les crues, surtout en allongeant le pont.
Conception des culées
Les culées remblayées ou culées-voile sont
des culées qui assurent une fonction de
soutènement des terres en plus des autres
fonctions.
La structure porteuse est un voile ou mur
frontal épais, il subit la poussée des terres
dont l’intensité est proportionnelle au carré de
la hauteur.
L’avantage de ces culées est qu’elles libèrent
la travée de rive en totalité, elles conviennent
aussi pour une implantation proche d’un
écoulement.
Conception des culées
On peut concevoir des culées sans voile ou
poteaux porteurs, ce sont des culées dont le
sommier suffit pour assurer les fonctions de
transmissions d’efforts et de limitation des
déformations.
On peut les projeter pour :
•En tête de déblai : surtout en terrain rocheux
d’une excellente portance dispensant de
fondations
•En tête de remblai de très bonne qualité
(compacté) exécuté avant la culée, on pourra
avoir recours à des fondations profondes
Conception des culées
Lorsqu’on veut limiter l’effet des poussées sur le
voile de la culée, on peut concevoir des culées
creuses.
Ce sont des « boîtes renversées », le remblai est
donc taluté de façon qu’il n’exerce aucune poussée
sur le voile, dissociant ainsi la fonction porteuse et
de soutènement.
La dalle de transition de telles culées devient une
dalle porteuse de la chaussée et ses surcharges, et
peut ainsi nécessiter un renfort.
Ce sont des structures assez sophistiquées et ne
sont projetées qu’exceptionnellement
Conception des culées
Conception du système de fondations
Le type de fondation le plus simple est bien entendu la fondation superficielle lorsque le sol de
bonne portance se trouve à une faible profondeur. La semelle qui repose alors sur une couche de
béton de propriété non armé (d'une dizaine de centimètres d’épaisseur), doit être suffisamment
épaisse pour résister à tout poinçonnement, sans que des armatures verticales (cadres et étriers)
soient nécessaires.
La condition de rigidité de la semelle s’exprime par :
Conception du système de fondations
En revanche, lorsque le bon sol est profond, la
fondation sur pieux s’impose.
En fonction de leur portance, les pieux peuvent
être soit battus (pour des portances de l’ordre de
1000 kN environ), soit forés (pour des portances
allant jusqu’à 5000 kN environ), c’est le cas le
plus courant.
En cas de non-suffisance des fondations
profondes de type pieu, on peut passer à des
sections rectangulaires qu’on nomme barrettes.
Conception des appareils d’appui
Les appareils d’appui sont des éléments de structure qui
assurent la liaison entre le tablier et les appuis. Ils ont pour
fonction de transmettre les efforts tout en autorisant
certains degrés de liberté.
Les appareils d’appui les plus utilisés sur les ponts
courants sont les appareils en élastomère fretté. C’est
un empilage de feuillets d’élastomère (néoprène
d’épaisseur de 8 à 16 mm) associés par vulcanisation à
des frettes en acier doux.
Ce système de frettage leur permet de résister à des taux
de compression très élevés. Ils sont dimensionnés en
limitant les contraintes de cisaillement apparaissant dans
l’élastomère.
Conception des appareils d’appui
Ces appareils sont utilisés pour des ouvrages à petites à moyennes portées, ils peuvent accepter
jusqu’à 7MN de capacité portante (700*700mm²).
Ce sont des éléments préfabriqués qui peuvent être munis de plaques d’acier inoxydable et de
téflon facilitant leur mouvement de glissement pour limiter les efforts qui les sollicitent.
Ils ont un coût relativement modéré, mais une durée de vie ne dépassant pas les 15 ans, ce qui
nécessite leur remplacement régulier.
Conception des appareils d’appui
Les appareils d’appui en élastomère fretté sont performants pour des pressions verticales allant
jusqu’à 25 MPa à l’ELU, ce qui est en cohérence avec les descentes de charge, les dimensions
usuelles de ce type d’appareil d’appui et la place disponible pour un pont courant.
Contrairement aux appareils d’appui en élastomère frettés, les appareils d’appui à pot ne se
distordent pas, la totalité du déplacement du tablier se transmet donc à l’appui. Toutefois, ils
peuvent aussi être munis d’éléments de glissement leur permettant de glisser si l’effort horizontal
devient suffisamment important.
Conception des appareils d’appui
Pour les ouvrages de portée plus importante et donc plus
lourds, on emploie des appareils d’appui à pot.
On distingue trois types d’appareils d’appui à pot :
• Fixes : Ils permettent les rotations sur appui autour d’au
moins un axe, mais ne permettent pas les déplacements ;
• Mobiles unidirectionnels : Ils permettent les rotations sur
appui et les déplacements dans une seule direction
déterminée ;
• Mobiles multidirectionnels : Ils permettent les rotations
sur appui et les déplacements dans toutes les directions
dans un plan.
Conception des équipements
Les équipements du pont sont des éléments qui permettent à un pont d’assurer sa fonction vis-à-vis
de l’usager. Ils conditionnent le bon fonctionnement et la durabilité de la structure, ils doivent donc
être sélectionnés avec soin. On peut inclure dans cette catégorie :
• Les revêtements des tabliers routier : comprenant essentiellement une couche d’étanchéité et un
couche de roulement bitumineuse
• Les trottoirs et leurs dépendances : bordures et mortiers ainsi que les pistes cyclables
• Les dispositifs de retenue : incluant garde-corps, glissières, barrières et séparateurs
• Les joints de chaussée
• Les corniches : préfabriquées en béton ou métallique, pouvant abriter des conduite ou caniveaux
• Le système de drainage des eaux
Conception des équipements
Les dispositifs de retenue sont placés aux
bords latéraux du pont et sont fonction du
niveau de service exigé par le MO, destiné à
retenir des piétons, des véhicules légers ou
des poids lourds.
On peut distinguer les trois niveaux suivants :
• Les garde-corps, destinés à retenir les
piétons, parfois conçus par des architectes.
Conception des équipements
• Les glissières destinées aux véhicules
légers, elles sont soit rigides en béton
et agissant au niveau des roues ou
bien souples sous forme d’un profilé
métallique et agissant sur la carrosserie
• Les barrières destinées à retenir les
poids lourds
Ces dispositifs sont toujours à raccorder
aux dispositifs de retenus des ponts aux
abords.
Conception des équipements
Les joints de chaussée assurent un jeu à
chaque coupure entre deux parties du
tabliers (sur culées toujours et parfois sur
piles).
Ce jeu qu’on nomme « souffle » du joint
de chaussée doit inclure les variations
linéaires (température, retrait, fluage)
ainsi que les déplacements d’ensemble du
tablier dus aux actions comme le freinage,
tout en tenant compte de la température
de pose et le vide initial.
Conception des équipements
On distingue plusieurs types de joints de
chaussée, en fonction du souffle, de la
résistance à la fatigue et l’étanchéité, on
cite notamment :
• Joints à hiatus : pour des souffle de
l’ordre de 50mm ;
• Joint à dent en console : pour des
souffles moyens de 200mm
• Joints à peigne : pour les grands
souffles allant jusqu’à 700mm
Conception des équipements
Les corniches ont un essentiellement un
rôle esthétique, mais peuvent abriter des
caniveaux de drainage des eaux de pluie
ou même des conduites.
L’évacuation des eaux de pluie sur le pont
est nécessaire pour sa durabilité ainsi que
pour la sécurité des usagers,
Le drainage se fait par l’intermédiaire de
gargouilles de 10m de diamètre environ
espacées de 20m à 30m

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