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Thème : le futur des énergies

Deux siècles d’énergie électrique


L’énergie finale définie dans le chapitre précédent, celle qui arrive sur le point de
consommation, est essentiellement l’énergie électrique.

« Depuis le XIXe siècle, les progrès de la recherche scientifique fondamentale et de


l’invention technique ont conduit à développer des générateurs électriques pratiques,
performants, à l’impact climatique et environnemental de moins en moins marqué.
Historiquement, le développement des techniques d’obtention d’énergie électrique s’est
appuyé sur des découvertes expérimentales et des avancées théoriques qui furent souvent
le résultat de recherches dont ce développement n’était pas le but premier. Il est ainsi
fréquent que les résultats de la recherche fondamentale aboutissent à des innovations
technologiques non anticipées ».

Nous allons nous intéresser à deux dispositifs qui produisent de l’énergie électrique à partir
d’une autre forme d’énergie : l’alternateur et les cellules photovoltaïques.

Derrière ces deux dispositifs on trouve des phénomènes physiques issus de découvertes
scientifiques majeures : le phénomène d’induction électromagnétique pour ce qui est de
l’alternateur et la physique quantique (avec plus spécifiquement les matériaux semi-
conducteurs) pour les cellules photovoltaïques.

I – La cellule photovoltaïque

La centrale photovoltaïque de Cestas (la plus grande centrale solaire photovoltaïque


d’Europe).
Ses panneaux photovoltaïques couvrent une superficie de 260 ha et délivrent une
puissance de 300 MW.

Un panneau photovoltaïque produit de l’énergie électrique lorsqu’il est éclairé :

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C’est la compréhension des interactions lumière-matière dans le cadre de la physique


quantique (développée au début du XXe siècle) et la découverte des matériaux semi-
conducteurs qui a permis de réaliser ce type de conversion.

A – Interaction lumière-matière : apport de la physique quantique

Document 1 : Interaction lumière-matière dans un atome : Interprétation des spectres


de raies

Question :
 Lorsqu’un atome absorbe un photon, gagne-t-il ou perd-il de l’énergie ?

Un solide peut être décrit comme un très grand nombre d’atomes en interaction.
Les niveaux d’énergie des atomes se « mélangent » alors et on peut décrire un solide
en considérant qu’il possède des bandes d’énergies.
Ces bandes d’énergie portent des noms : bande de valence et bande de conduction.
Il existe différents types de solides, de matériaux : les solides conducteurs, les
solides semi-conducteurs et les isolants.

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Document 2 : Interaction lumière-matière dans les matériaux

Questions :
a) Qu’est- ce qui distingue d’après le document 2 les bandes d’énergie des trois solides
évoqués ci-dessus ?
b) Quel est l’ordre de grandeur de la valeur de l’énergie que doit avoir un photon pour
permettre à un électron de traverser la bande interdite dans un semi-conducteur ?
Dans un isolant ?
c) On rappelle la relation entre énergie E d’un photon et la longueur d’onde notée λ de
h.c h.c
la radiation lumineuse correspondante : E = d’où λ =
λ E
Avec h = 6,64.10-34 J.s c = 3,00.108 m.s-1 et 1 eV = 1,6.10-19 J
Calculer la longueur d’onde de la radiation correspondant à l’énergie nécessaire pour
faire passer la bande interdite à un électron dans un semi-conducteur.
d) Dans quel type de matériau pourra-t-on observer l’effet photovoltaïque ?

A RETENIR : Dans les matériaux semi-conducteurs, un apport d’énergie sous forme


de lumière va permettre la mise en mouvement d’électrons donc la circulation d’un
courant électrique : c’est ce qu’il se passe dans une cellule photovoltaïque.

L’énergie apportée par la lumière solaire (celle qui éclaire le panneau photovoltaïque) doit
donc être supérieure à l’énergie nécessaire pour passer la barrière énergétique entre la
bande de valence et la bande de conduction. C’est la comparaison du spectre solaire
(doc.a)et du spectre d’absorption du matériau semi-conducteur (doc.b)qui va permettre
d’obtenir cette information.

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Spectre solaire au niveau de la mer Spectres d’absorption de semi-conducteurs


Doc.a Doc.b

En superposant le spectre solaire et le spectre du matériau semi-conducteur (doc ci-


dessous) envisagé on déterminera l’efficacité du matériau :

On observe que le spectre d’absorption du silicium présente une partie commune importante
avec le spectre du soleil donc l’énergie radiative apportée par le Soleil permettra aux
électrons du silicium de franchir la bande interdite et donc de circuler d’un atome à
l’autre donc de créer un courant électrique. On peut schématiser le document ci-dessus
ainsi :

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Pour se tester :

QCM : Pour chaque proposition, identifier la (ou les) bonne(s) réponse(s).


1 –Parmi les matériaux ci-après identifier celui qui n’est pas un semi-conducteur :
a – germanium b – silicium c – cuivre
2 – Le phénomène ci-contre
se traduira par :
a – l’émission d’un électron
b – l’émission d’un proton
c – l’émission d’un photon
3 – La bande interdite d’un semi-conducteur
ou d’un isolant, c’est :
A – la quantité minimale d’énergie à fournir pour que les atomes d’un matériau se mettent en
vibration.
B – La quantité d’énergie minimale à fournir au matériau pour que les atomes passent d’un
état fondamental ( bande de valence) à un état excité( bande de conduction) et que les
électrons puissent alors circuler d’un atome à l’autre.
C – La quantité d’énergie minimale nécessaire pour que des électrons soient extrait du
matériau.
4 – Les électrons d’un semi-conducteur peuvent franchir la bande interdite :
A – quand ils sont placés à très basse température
B – Quand ils sont mis en rotation
C – quand ils sont éclairés.

Exercices d’application :

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